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#le féministe EST intersectionnel
a-room-of-my-own · 10 months
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Je ne suis pas certain où tu vives (ou si ce sujet est privé) mais est-ce qu’il y a beaucoup de féministes radicales en France maintenant ? à mon pays, il est trop difficile d’effectuer la recherche sur le féminisme du monde. Je voudrais trouver des textes ou des documentaires francophones (qui viennent de la France ou des autres pays francophones). Aussi, est-ce qu’il y a des communautés pour le féminisme en France ?
Merci bcp et désole pour la grande question !
En France le féminisme militant est de mon point de vue moribond. On a eu deux sursauts, le premier au début des années 2000 qui est venu des quartiers de banlieues, mais qui a été récupéré politiquement et a fini par s’éteindre et vers 2010-2012, à cause du scandale lié à l’affaire Dominique Strauss-Kahn. Plusieurs nouveaux mouvements se sont créés sur internet à ce moment-là et j’avais l’espoir que ça ravive le féminisme qui en avait bien besoin.
L’ennui c’est que ces mouvements ont été vite pris en main par des militantes « inclusives » (aujourd’hui on dirait intersectionnelles) qui n’ont rien obtenu en 10 ans.
En réalité en France le féminisme est porté par des associations de terrain qui n’ont pas vraiment de présence médiatique, et qui ne sont pas militantes au sens où on l’entend aujourd’hui c’est-à-dire râler sur internet. Ce sont ces associations qui ont porté les mesures en faveur des femmes ces dernières années, notamment toutes les mesures concernant les violences conjugales.
Après on a eu un certain nombre d’intellectuelles féministes qui ont écrit des ouvrages très intéressants et il faudrait vraiment que je fasse un post à ce sujet !
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feministesvscyberh · 1 year
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Joyeux anniversaire à notre collectif !! 🎊   Il s'est réellement formé à l'automne 2015 autour de l'auto-défense digitale, improvisée et en urgence. Nous participions à des conversations privées sur Twitter entre des dizaines de féministes pour aider des victimes de diffusion punitive de contenu intime à caractère sexuel sur les réseaux à faire retirer les contenus et être soutenues.
Le manque de réaction des plateformes que nous sollicitions depuis des semaines, la culpabilisation des autorités policières, familiales et scolaires infligées aux jeunes filles que l'on accompagnait, l'absence totale d'informations disponibles et de politisation du sujet nous ont conduit à lancer une campagne.
Le hashtag #TwitterAgainstWomen a été diffusé le 3 janvier, la parole des victimes et concernées s'est libérée autour, nous sommes formées en collectif (une forme inédite pour les assos féministes à l'époque) pour porter pour la première fois en France une campagne virale sur le #cyberharcèlement dont le retentissement a été colossal.
Nous portions dès le premier jour la dimension intersectionnelle de cette lutte en adressant notamment que les victimes noires et d'origine maghrébines, que les personnes LGBTQIA+ que nous soutenions étaient surviolentées et surexposées au #Cyberharcèlement & ce de façon unique.
Depuis ce jour, nous constatons que la question des cyberviolences et de notre épanouissement digital est présente et enrichie dans les combats et luttes féministes et antiracistes chaque jour.
Nous déplorons que les lois et décisions politiques auxquelles nous avons contribuées ne soient pas dotées de moyens à la hauteur des enjeux et que l'état des lieux soit si désastreux plus de 7ans APRÈS.
Nous continuerons à lutter pour notre sûreté dans tous les espaces de nos vies, nous continuerons à apprendre et nous former dans tous les combats de justice sociale qui retentissent avec nos valeurs.
Nous avons hâte de partager avec vous les super nouvelles de ce début d'année !! 
1001 MERCIS à toutes les personnes qui nous font confiance, à celles qui nous suivent et nous soutiennent, À celleux qui nous apprennent, nous nourrissent, aux sœurs et adelphes des mobilisations que l'on continuera d'enrichir ou d'initier, aux partenaires qui travaillent avec nous, à toutes les personnes qui luttent dans leur quotidien, leur histoire, leur chair ou leur militantisme contre le blantriarcat validiste cishétéro-normatif, à nous pour notre détermination et notre résilience #CyberAngel #engagement #digital
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quoidenouveau · 19 days
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Séance #13 - Le militantisme en ligne : ça marche?
Chers lecteurs,
Ce n’est pas un secret : les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans nos vies. Cette place grandissante amène donc les mouvements sociaux à se décliner en ligne. Il n’est plus rare de voir des mouvements tels que celui des Gilets jaunes, de Youth For Climate ou du mot-clic #MeToo se déployer sur les réseaux. Toutefois, est-ce que les réseaux sociaux sont des outils efficaces pour le militantisme?
À cette question, je réponds OUI!
Nous n’avons pas à aller chercher trop loin pour trouver des réponses. Le mouvement #MeToo en est une preuve excellente. Ce mouvement, ayant majoritairement fait surface en 2017, a permis à plusieurs femmes de prendre la parole pour dénoncer le viol et les agressions sexuelles. Sans n’être qu’une vague de dénonciation, ce  mouvement militant numérique a également contribué concrètement aux revendications des droits des femmes. En effet, du mouvement #MeToo s’est découlé l’élaboration d’un tribunal spécialisé en victimes de violence sexuelle et de violence conjugale. Un réel changement sociétal s’est produit à la suite du mouvement déployé en ligne. 
En soi, les réseaux sociaux sont à mon avis de belles plateformes d’éducation et de sensibilisation pour différents enjeux sociétaux. Il est assez commun de voir passer des stories Instagram dénonçant des enjeux tels que l’inaction climatique ou bien les conflits de guerre. Il est, selon moi, très pertinent de s’abonner à des pages dédiées au militantisme de toute sorte. Je pense d’ailleurs à une page Instagram féministe dont je suis abonnée depuis maintenant plusieurs années. La page Feminist détient 6 M d'abonnés. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une page où du contenu féministe intersectionnel est mis de l’avant. On y trouve de l’information éducative et des actualités sur le monde du féminisme. 
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Voici une liste de pages Instagram à objectif militant. Jetez un coup d’œil! 
@Gangduclito
@Pepitesexiste
@lgbtq
@environment
@blklivesmatter
À bientôt!
Bibliographie
Blaire, C. (2023). Les réseaux sociaux, leviers des luttes sociales. La vie ouvrière. https://nvo.fr/les-reseaux-sociaux-leviers-des-luttes-sociales/
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morgane-masse · 4 months
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J’ai eu la chance de pouvoir travailler à la mise en forme de l’ouvrage 🔥 Pour des écoles d’art féministes !🔥, ouvrage précieux à mettre entre toutes les mains.
Il est la retranscription de six années de conférences, workshops, arpentages, entretiens, groupes de lectures, traductions, discussions, etc menées à l’@ésacm. S’en sont suivi trois années de travail éditorial (retranscription, corrections, ajustements) grâce au super boulot des étudiant*es et chercheureuses de l’école ! Edité par Lilith Bodineau (@lilithbodineau), Léon Bornais, Nelly Catheland (@nelly.catheland), Charlotte Durand (@cha.rlottedurand), Martha Fely (@marthafely), Lola Fontanié (@fontanielola), Eulalie Gornes (@eulaliegornes) , Chloé Grard, Sophie Lapalu, Eden Lebegue (@edentifrice), Michèle Martel, Sarah Netter (@sarahn.etter), Clémentine Palluy (@clementinepalluy), Mauve Perolari (@cleo_mauve), Simon Pastoors (@simonpastoors), Rune Segaut (@novae_ae), Danaé Seigneur (@danaeseigneur) et coordonné par les incroyables Michèle Martel et Sophie Lapalu (@sophielapalu).
« Ce livre a pour premier objet de partager le contenu de conférences, entretiens, workshops et groupes de discussion qui ont eu lieu à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole entre 2017 et 2022. Retranscrire un cycle de conférences féministes intersectionnelles dans une école d’art s’avère crucial pour partager des outils d’émancipation et bousculer les critères implicites qui structurent nos regards et nos pratiques (identification aux normes visuelles occidentales, représentations romantico-capitalistes de l’artiste-auteurrice…). Il est primordial de donner la parole aux artistes et à celleux qui les soutiennent. Ce livre est aussi l’occasion de travailler avec un groupe d’étudiantes, d’artistes et de chercheureuses de la Coopératives de recherche au sein d’un séminaire destiné à élaborer l’ouvrage lui-même; il est un outil pour un travail pédagogique collectif et idéalement horizontal au cœur d’une institution hiérarchisée et hiérarchisante. Les invitations, la transcription et l’édition des textes se sont faits en commun. »
Avec Nino André & Vinciane Mandrin, Rachele (@borghirachele), Borghi, Tadeo Cervantes, Adiaratou Diarrassouba, Kaoutar Harchi (@kaoutarharchi), T*Félixe Kazi-Tani (@flxkztn), Nassira Hedjerassi, Gærald Kurdian (@geraldxoxoxo_), H.Alix Sanyas (@bye.byebinary), Sophie Orlando, Émilie Renard (@emilie.insta.renard), Liv Schulman (@liv_schulman_), Danaé Seigneur (@danaeseigneur), Pau Simon (@ronde_fluo).
16 x 22 cm 300 pages Publié chez @tombolopresses et diffusé dès février par les presses du réel ! Imprimé en offset par @Mediagraphic, merci pour leur précieux suivi. Typographies utilisées : JL Impact Nieuw 2019 de Jung-Lee Type Foundry (@jlt), Amiamie (Mirat-Masson @miratmasson, Bye Bye Binary), Rosart (Katharina Köhler, Camelot Typefaces @camelot_type)
💋Les couvertures on été tamponnées manuellement avec les étudiantxs de l’ÉSACM à l’occasion du lancement mercredi 10 janvier à Clermont. Merci beaucoup à toutes les personnes venues nous aider <3
👀 D’autres lancements à suivre… 👀
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thebusylilbee · 5 months
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La scène a choqué. Samedi 25 novembre, encerclées par un cordon de CRS, environ 200 manifestantes juives rassemblées à Paris pour la marche contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), coorganisée par plusieurs collectifs désunis dont #NousToutes ou Grève féministe, n’ont pas pu rejoindre le cortège. Avec leurs joggings tachés de faux sang et leurs pancartes arborant des slogans – dont «MeToo Unless You Are a Jew» – ces militantes étaient venues dénoncer les meurtres, les agressions sexuelles et les viols perpétrés par le Hamas en Israël, qui font l’objet d’une enquête israélienne, et un supposé silence autour du sujet dans les milieux féministes français.
L’épisode est à ce jour le point d’acmé d’un débat abrasif qui a grossi peu à peu depuis le 7 octobre. Sur les réseaux sociaux et par tribunes interposées, deux camps semblent s’opposer, l’un appelant à condamner ces violences, et l’autre à soutenir massivement les Palestiniens, victimes de décennies de colonisation et de la riposte militaire de l’Etat hébreu, soutenue au départ inconditionnellement par les pays occidentaux. La cause palestinienne aurait-elle pris le pas sur la défense des droits des femmes, dans un contexte où tout silence sonne comme un aveu de complicité et toute prise de position apparaît comme une focalisation invisibilisant les autres causes ? La controverse semble rejouer un énième épisode du clash entre les tenants d’un féminisme intersectionnel face aux «universalistes», les deux camps s’écharpant sur la nécessité ou non d’articuler la logique sexuelle à la logique raciale et anticoloniale, sans substituer l’une à l’autre, et sur la difficulté à se mettre d’accord sur l’adversaire principal, dans l’un de ces moments dont l’histoire du féminisme est pavée.
En cause notamment, deux tribunes en soutien au peuple palestinien publiées sur Mediapart, signées par des dizaines d’organisations féministes et LGBT +, et des personnalités comme l’actrice et militante Adèle Haenel, le cofondateur d’Act Up Didier Lestrade ou la chorégraphe Gisèle Vienne. Dans la première, les actes du 7 octobre s’y trouvent condamnés en une phrase, «comme l’ensemble des attaques visant des civils israélienNEs». Une formulation qui peut sembler minimiser le caractère genré des crimes du 7 octobre, tout comme les billets de blog de l’essayiste féministe Mona Chollet qui ne les mentionnent pas, l’absence de condamnation publique par les grandes organisations comme Osez le féminisme ! ou #NousToutes, ou tardive comme celle de la Fondation des femmes. En face, des figures comme l’écrivaine – et chroniqueuse à Libé – Lola Lafon se sont inquiétées de l’invisibilisation des femmes juives dans la marche de samedi.
Une détresse et un sentiment d’isolement partagé
Pour Maya Ter-Minassian, trentenaire engagée à la Wizo France, organisation féminine juive (non militante), le soutien aux Palestiniennes ne doit pas conduire à mettre sur le même plan les violences sexuelles du Hamas et les bombardements israéliens indiscriminés sur Gaza. «Ce n’est pas moins grave, mais ces actes ne relèvent pas de la même nature. On dénonce ces crimes sexuels quand ils sont commis par des soldats russes à Boutcha en Ukraine, ou par l’Etat islamique contre les femmes yézidies, pourquoi pas là ?» s’interroge-t-elle. Pour celle qui fut proche un temps des Colleuses et de #NousToutes, «c’est comme si en tant que juive, on nous associait à la politique d’oppression d’Israël et qu’on nous déniait le droit d’être victime», conclut-elle. Une détresse et un sentiment d’isolement partagé par Léa Hanoune, trésorière de l’Union des étudiants juifs de France. «En tant que femmes, et juives, ces victimes pâtissent d’une double invisibilisation dans l’attaque du 7 octobre», analyse l’étudiante qui se revendique de gauche et mobilisée contre les extrêmes.
Les deux ont tenu à être présentes à la manifestation du 25 novembre, contrairement à d’autres comme Olivia Cattan, présidente de l’association Paroles de femmes, dont l’appel pour la reconnaissance d’un féminicide de masse a été signé par plus de 30 000 signataires. Parmi les premières se trouve la députée EE-LV Sandrine Rousseau, signe que la division ne recoupe pas toujours les clivages politiques. En réponse à cet appel publié dans Libé, un groupe de féministes et d’universitaires – dont les philosophes Elsa Dorlin ou Emilie Hache, qui n’ont pas donné suite à nos sollicitations, Silvia Federici ou le sociologue trans Sam Bourcier – ont fait paraître une tribune sur le site le Média pour dénoncer une «propagande pro-israélienne» manipulant un féminisme jugé faussement «apolitique». Du reste, l’invocation du féminisme par la droite extrême à des fins politiques non féministes est qualifiée par certains militants de femwashing (contraction de feminism washing) – voire de pinkwashing qui élargit la notion aux luttes LGBT. «Nous refusons l’instrumentalisation de nos luttes», s’est aussi insurgée Grève féministe, qui vient de condamner les crimes du 7 octobre dans un communiqué daté du 28 novembre.
Si ces condamnations, à l’instar de celle de la sénatrice socialiste et ex-ministre Laurence Rossignol, actuelle présidente de l’Assemblée des femmes, semblent insuffisantes, «c’est peut-être car elles le sont toujours», observe Lila Djelali, élue EE-LV à Paris, pour qui c’est la première fois que cette manif est aussi divisée : «D’habitude, on est ensemble, sans cortège séparé. Toutes solidaires, que ce soit dans le cas des femmes afghanes, iraniennes ou sahéliennes. Il faut soutenir les Israéliennes sans en faire un cas particulier, car l’oppression masculine est partout la même. Dans chaque guerre, le corps des femmes est à conquérir. Quand ce combat est recouvert par des positions politiques – s’afficher pro-israélien par exemple –, c’est là que les problèmes peuvent survenir», alerte celle qui note que le sort des Palestiniennes depuis des décennies ne fait pas l’objet de la même préoccupation, et qui craint surtout une récupération par l’extrême droite. Solidaire des féministes juives, elle invite à s’emparer politiquement du sujet en portant le cas de ces victimes devant les juridictions européennes et françaises.
La politisation des enjeux est précisément le cœur de l’approche intersectionnelle qui veut articuler lutte anticoloniale et féministe. Pour l’écrivaine Kaoutar Harchi, penser l’émancipation des Palestiniennes et des Israéliennes implique de penser leur rapport : «Les unes sont colonisées, les autres ne le sont pas. [Elles] sont liées par un rapport de pouvoir inégalitaire qui n’est pas réductible au genre mais engage la matrice raciale elle-même. La moindre des choses est d’appeler à la pleine égalité entre les femmes ; ce qui implique l’abolition du colonialisme et du patriarcat», et de ne pas dénier aux Palestiniennes, estime-t-elle, la capacité à s’exprimer en tant que sujet pleinement politique. Elle alerte contre une grille de lecture féministe qui serait trop «occidentalo-centrée».
«Distinguer la compassion envers les civils et l’analyse du conflit»
Ce déplacement de la focale se ferait-il plus facilement dans certains cas que dans d’autres ? «Contextualiser, ce n’est pas excuser la violence de ces crimes sexuels, que nous dénonçons», précise Luna, membre (qui a souhaité rester anonyme) du collectif Du pain et Des roses, organisation LGBT+ d’obédience communiste révolutionnaire et co-organisatrice de la marche de samedi. Leur objectif ? Introduire la défense des droits des femmes dans les manifestations pro-palestiniennes, et vice-versa. «On peut soutenir un féminisme anticolonialiste et anti-impérialiste sans être complaisant avec le Hamas. Il faut distinguer la compassion envers les civils et l’analyse politique du conflit», revendique celle qui a été heurtée par les pancartes «Féminicides de masse, féministes à la Hamas» brandies par les manifestantes juives samedi, à destination explicite de certains groupes jugés trop pro-palestiniens dans le cortège. On ne peut saisir, selon elle, l’origine de l’attaque du 7 octobre qu’en la reliant au contexte colonial, qui aurait contribué à radicaliser le Hamas.
Spécialiste des sexualités en contexte colonial, l’historienne Christelle Taraud a aussi du mal à comprendre l’injonction à prendre position quand elle émane de figures qu’elle juge d’habitude totalement absentes de la lutte contre les féminicides, voire opposées à leur reconnaissance juridique. «Qui peut imaginer qu’une féministe puisse se réjouir de ces atrocités ?» Celle qui a dirigé la somme Féminicides : une histoire mondiale (la Découverte, 2022) qualifie pourtant les crimes du 7 octobre de «féminicide de masse». «Ce n’est pas le nombre qui compte mais la nature de l’acte : à l’inverse du “fémicide”, qui consiste à tuer une femme simplement du fait de son sexe ou de son genre, le “féminicide” se double d’un “surmeurtre”, c’est-à-dire d’un acharnement spécifique. Le crime ne vise pas seulement la personne physique mais touche à l’identité de la victime, selon une logique de mort genrée.» Pour l’historienne, la violence du Hamas contre les femmes n’est pas exceptionnelle, la même se déploie actuellement en république démocratique du Congo dans une indifférence quasi générale. «Attention à ne pas instrumentaliser le corps des femmes au service d’une guerre de civilisation qui opposerait de manière manichéenne la société israélienne à une barbarie palestinienne», alerte cette militante de longue date de la cause.
«L’empathie doit se doubler d’une même compassion»
Paradoxalement, une convergence des luttes se réalise plus facilement en Israël, selon Hanna Assouline, coprésidente et fondatrice du mouvement des Guerrières de la paix. [...] «C’est précisément via les luttes féministes qu’on a réussi là-bas à faire un front commun, qu’on ne parvient pas à créer ici, déplore-t-elle. Sans doute car la question s’y pose différemment, que le soutien à une cause ne conduit pas nécessairement à avoir l’impression d’en trahir une autre. Penser les deux ensemble reste le seul horizon possible. L’empathie pour les Israéliennes ne vaut pas soutien à la politique israélienne et doit se doubler d’une même compassion pour le sort des Palestiniennes. Et la défense des droits des Palestiniens à la dignité, à l’autodétermination, doit être portée haut et fort», revendique cette trentenaire dont l’action est particulièrement médiatisée en France depuis début octobre.
Face au conflit, ces divisions féministes [...] sont-elles insurmontables ? Pour Marylie Breuil, ancienne porte-parole de #NousToutes officiant désormais auprès de Sophie Binet à la CGT (co-organisatrice de la marche), ces scissions qui s’affichent sur les réseaux et dans certains médias sont plus circonstancielles que profondes. [...] Derrière les tensions politiques, un seul horizon semble immuable : défendre les droits des femmes.
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yespat49 · 6 months
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Marlène Schiappa : « Quand j’ai fait passer la loi sur le harcèlement de rue, les opposants virulents n’étaient pas des réactionnaires voulant conserver le droit à importuner, mais des collectifs féministes ayant peur que cela stigmatise les “racisés” »
Vu sur FdeSouche Marlène Schiappa : « Quand j’ai fait passer la loi sur le harcèlement de rue, les opposants virulents n’étaient pas des réactionnaires voulant conserver le droit à importuner, mais des collectifs féministes intersectionnels ayant peur que cela stigmatise les "racisés" » pic.twitter.com/NqnmfjdeDu— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) November 16, 2023 Continue…
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omagazineparis · 6 months
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Femmes de couleur : une inclusion renforcée dans le mouvement féministe
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Vous êtes-vous déjà demandé comment les femmes de couleur se retrouvent-elles au cœur du mouvement féministe ? L'inclusion n'est pas seulement un mot à la mode, c'est une réalité en constante évolution. Découvrons ensemble cette dynamique. L'histoire de l'inclusion des femmes de couleur Au commencement, le mouvement féministe ne représentait pas toutes les femmes. Cependant, des figures marquantes de femmes de couleur ont fait évoluer l'inclusion de manière significative. Pensez à Rosa Parks, Audre Lorde ou encore Kimberlé Crenshaw, qui ont marqué l'histoire avec leur détermination. Femmes de couleur et féminisme intersectionnel Le féminisme intersectionnel a joué un rôle crucial pour les femmes de couleur. Ce concept, créé par Kimberlé Crenshaw, considère l'inclusion sous tous ses aspects : race, classe, genre. Les femmes de couleur ne sont plus simplement des figures en marge du mouvement féministe, elles en sont des actrices clés. Ne manquez pas : L’égalité des sexes dans l’enseignement supérieur : un combat pour l’avenir Comment le mouvement féministe s'adapte pour l'inclusion des femmes de couleur Aujourd'hui, le mouvement féministe se transforme pour être plus inclusif. Les organisations féministes font des efforts pour entendre et valoriser les voix des femmes de couleur. Les espaces de discussion et les plateformes en ligne permettent une plus grande visibilité et une inclusion active. L'influence des médias sociaux sur l'inclusion des femmes de couleur Les réseaux sociaux ont offert une plateforme pour les femmes de couleur. Elles peuvent partager leurs histoires, leurs défis et leurs réussites. Ces échanges enrichissent le mouvement féministe et favorisent une meilleure inclusion. Votre rôle dans l'inclusion des femmes de couleur dans le féminisme Chaque femme a un rôle à jouer dans l'inclusion des femmes de couleur. En partageant des histoires, en écoutant et en apprenant, vous pouvez contribuer à faire évoluer le mouvement féministe. Agissez pour l'inclusion Il ne suffit pas de reconnaître l'importance de l'inclusion des femmes de couleur. Il faut agir. Participez à des discussions, soutenez des organisations dirigées par des femmes de couleur, lisez et partagez leurs œuvres. Votre action peut faire une différence. Voilà, vous avez maintenant un aperçu de l'inclusion des femmes de couleur dans le mouvement féministe. Nous espérons que cette exploration vous a inspiré. À présent, il est temps d'agir. Participez, échangez, apprenez et faites entendre votre voix pour une inclusion toujours plus forte. Read the full article
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teumbeleur · 7 months
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Défaire le patriarcat, ce n'est pas défaire les hommes.
C'est défaire un système de société qui sous-tend qu'il existe une dualité hiérarchique immuable; d'un fort sur un faible, d'un dominant sur un dominé, d'un oppresseur sur un oppressé, d'un colonisateur sur un colonisé.
Et que ceux en possession de force seront "du bon côté" : dominants, libres d'exercer leur pouvoir, d'assujettir selon leur volonté, que ce soit par la violence ou le calme.
Et que ceux en possession de faiblesse seront du "mauvais côté" : les dominés, contraints de subir, d'être modelés au dépend de leur volonté, de leur dignité, de leur humanité, asservis par la violence ou le calme.
Les notions de bon et de mauvais ont toujours existé dans l'histoire de l'humanité mais avec le naissance du patriarcat (que l'on situe des les premières sédentarisations de l'humanité et de l'apparation de la "p privée"), ces notions dessinent des tournures arbitraires; une opposition : bon/mauvais > fort/faible. Et une hiérarchie : le bon sur le mauvais > le fort sur le faible.
Prenons les mathématiques, langage universel, et appliquons-les en analogie. Pour résoudre l'équation, il faut déterminer le X.
Dans le patriarcat, X est le "fort dominant" et par sa sémantique, X est de genre masculin. Le genre masculin pour être reconnaissable, possède des attributs dit "virils" qui cristallisent des aspects biologique et sociologique, induisant des comportements qui seraient "innés" au genre masculin.
Dans ce sens, dans le patriarcat, tout ce qui ne correspond pas à X - masculin aux attributs virils, biologique et comportementaux - est le faible "dominable".
Il serait candide de croire que le patriarcat admet des existences autres que celle du masculin virils. Candide et vu avec les lunettes du 21e siecle. Car le patriarcat ce n'est pas X qui s'oppose à Y, Z, W, A, G, T. Mais X qui s'oppose uniquement à Y.
Z, W, A, G, T n'existent pas dans le patriarcat. Le patriarcat est binaire. Si Z, W, A, G, T et leur cosœurs/frères s'opposent à X aujourd'hui, c'est grâce aux luttes féministes intersectionnelles et LGBTQI+
Vous suivez toujours?
et le "faible" sera de genre féminin.
Dans le système patriarcale, le monde est donc binaire et hiérarchique.
Ces deux genres possèdent des attributs qui les caractérisent et les crystalisent. Le masculin a la virilité, le féminin a la féminité.
La virilité et la féminité comprennent aspects biologiques et sociologiques et induisent des comportements qui seraient "innés" à leur genre.
Ainsi le masculin viril possède un pénis,
Ce sont ces attributs qui valident la valeur intrinseque du masculin et du féminin.
Parfaisant ainsi l'idée que le monde ne peut être que binaire.
Tout être
C'est la virilité et la féminité qui determine ce qu'est le masculin et le féminin, comme le jaune et le rouge qui détermine le rouge.
Dans le patriarcat pour être un réel masculin, il faut être viril. Pour être un réel féminin dans le patriarcat il faut être féminine.
Mais ces deux mots ne reposent pas que sur des idées, mais aussi sur des aspects biologique, sociologique et comportementaux.
Masculin fort, Féminin faible. Le masculin s'oppose au féminin, ils sont antinomiques. Tout ce qui compose le masculin est opposé au féminin.
La démonstration est simple : fort = dominant = masculin virilLe "faible", en l'occurrence, un certain type d'homme.
Celui en possession de "capacités viriles" est le fort, et tout ce qui ne correspond pas à cette masculinité hégémonique est le "faible".
On pourrait croire, par candeur, que tout être masculin ne correspondant pas aux attendent virilistes serait dépossédé de son rôle de "fort/dominant", mais il se joue ici, toute la perfidie du patriarcat. Plus complexe qu'il n'y paraît.
Le patriarcat ne dissocie pas le genre du sexe biologique. Il dicte : "le dominant est masculin qui est homme viril et possède un pénis"/"le dominé est féminin qui femme féminine et possède une vulve".
Le masculin reste le "fort/dominant"
Fort/faible comme mal/bien, toutes ces dualités abstraites et arbitraires.
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histoire-glitchienne · 9 months
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Coven d’American Horror story : féminisme, vaudou, résistance et préjugés raciaux…
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 La troisième saison d’American Horror Story, Coven (2013) traite de la sorcellerie et du Vaudou, du 19ème siècleà nos jours, en Nouvel-Orléans[1]. Ryan Murphy qualifie cette saison de « glamour evil » en mettant l’accent sur les luttesféministes contre le patriarcat et les structures répressives : misogynie, sexisme, viol… La série dénonce cescomportements au travers, notamment, de parodies de contes de fées[2]. En outre, le but de la série est d’illustrer lamanière dont le vaudou, et plus largement la sorcellerie, sont un moyen de résister à l’oppression sexiste et racialisée[3].Toutefois, nous pouvons clairement distinguer deux modes de magie radicalement opposés : le clan des sorcières constituémajoritairement de femmes blanches ayant hérité de l’histoire de Salem. De l’autre côté, le clan « vaudou » constitué poursa part, uniquement de personnes noires exerçant une magie obscure[4]. Cette division repose sur des différences racialeset intersectionnelles et illustre le fait que les Etats-unis sont encore hantés par un héritage d’esclavagisme et de racisme. Ceci malgré le fait que les réalisateurs souhaitaient présenter le vaudou comme symbole de force contre l’injustice. Nousne pouvons que constater que certains préjugés sur le vaudou perdurent…[5] Dans une première partie, nous analyseronsen quoi la saison Coven peut être considérée comme féministe et, dans une deuxième partie, nous exposerons les raisonspour lesquelles la représentation du vaudou est, à la fois, empreinte de préjugés raciaux et symbole de résistance…Notons tout de même que, dans la série, les sorcières blanches et les sorcières noires ne sont pas séparées de manièrestricte. En effet, Queenie interprétée par Gabourey Sadibe, est une sorcière noire ayant intégré le couvent. De ce fait, elleest considérée comme étant une héritière de Salem et non comme une sorcière vaudou.
Une touche de misandrie…
 L’une des spécificités de Coven réside dans le fait que tous les personnages masculins sont relégués au secondplan. Pour ne citer que le personnage de Kyle interprété par Evan Peters, cliché de la passivité masculine.  En effet, cedernier se voit enfermé dans un cercle vicieux fait de violence féminine dont il est incapable de s’extirper tout seul. Enoutre, ce sont les sorcières du couvent qui prennent pitié de lui en lui offrant un refuge. Néanmoins, il reste vulnérable etdépendant de ces femmes qui n’hésitent pas à lui donner des ordres et à le traiter comme une s’il était un objet, une «barbie Ken »[6]
Quant à l’une des sorcières du couvent, Cordelia, cette dernière réalise que son mari n’est pas ce qu’il prétendait être. Desurcroît, il met les autres sorcières en danger puisqu’il est en réalité chasseur de sorcières. Cette découverte lui permet demettre fin à cette relation et de protéger le couvent de toute masculinité toxique[7].
Viktor Frankenstein au féminin et le prince charmant…
 Il est donc pertinent de souligner que Kyle paraît être un personnage superficiel. En réalité, son apparence n’estpas anodine puisqu’il a été ramené à la vie par l’une des sorcières du couvent, Madison jouant le rôle de ViktorFrankenstein. En effet, elle explique à la bien-aimée de Kyle de quelle manière elle doit s’y prendre pour que le corpsmutilé de son cher et tendre reprenne vie[8].
Nous prenons les meilleures parties de garçon, nous les attachons à la tête de Kyle et nous construisons le petit amiparfait… Tout ce que nous avons à faire est de suivre cette recette [9]
De ce fait, ce n’est qu’en choisissant les meilleures parties de l’anatomie masculine que les sorcières obtiennent « l’idéalmasculin » Le message que transmet cet épisode est, l’on ne peut plus clair, les hommes sont des êtres si imparfaits quenous devrions pouvoir les moduler à notre juste convenance. Etant donné que ce genre d’opération est impossible dans lavraie vie, nous les femmes, n’atteindrons jamais cet idéal[10]. En outre, il est intéressant de souligner que le rôle deViktor Frankenstein est féminin… De ce fait, le pouvoir de création n’est plus une prérogative uniquement masculine.Cette scène peut donc être interprétée comme une invitation à la création d’une ère féministe et post-féministe…
Parodies de contes de fées…
Si l’épisode sur la transformation de Kyle prête à sourire, le reste de la saison est quelque peu plus sombre. En effet,American Horror Story parodie les contes de fées d’une manière grinçante. Par ailleurs, la sorcière Madison apparaîtcomme étant l’incarnation d’une princesse de conte de fées complètement superficielle puisqu’elle est obsédée par sonapparence physique qui, selon elle, reflète son pouvoir féminin. Imitant en quelque sorte une princesse modernisée, elle necesse de se plaindre du néant qu’elle ressent à l’intérieur d’elle-même. De ce fait, afin d’éviter d’être confrontée à ce refletet à l’anxiété que cela génère, elle se plonge dans les drogues et la boulimie[11].
En outre, la même sorcière se fait assassiner par la « suprême »[12] qui l’enferme dans une boîte en bois ressemblant à uncercueil pour ensuite la ressusciter, simulant le réveil de Blanche-Neige[13].
Dans un autre épisode, nous assistons à une scène qui semble parodier la « Belle au bois dormant » ; une sorcière est ivremorte, frôlant de près le coma éthylique. Elle est alors allongée sur un lit pendant que des garçons la violent. Néanmoins,la sorcière se venge en provoquant la mort de plusieurs d’entre eux. En adoptant un point de vue critique et déconstruit,les réalisateurs réécrivent les contes de fées en transformant « Blanche-Neige » en zombie et interprètent l’éveil de « Labelle au bois dormant » comme étant un fantasme misogyne du viol[14].
Lecture féministe…
Il est pertinent de souligner que Coven délivre un sous-texte féministe. En effet, les scènes dans lesquelles la forcemasculine semble régner dénoncent la violence du patriarcat au sein de la société occidentale. De ce fait, les réalisateursillustrent, de manière implicite, le fait que l’influence des contes de fées sur la construction du « modèle féminin » n’estpas un fait accompli[15]. En adoptant une vision douce-amère à l’égard de la condition féminine, American Horror Storys’engage dans la création d’un espace post-féministe[16]. Notons également que les réalisateurs engagent des personnesayant un handicap. C’est le cas par exemple de l’actrice Jamie Brewer, présente dans la majorité des saisons.
Néanmoins, en admettant que la série défende des valeurs féministes, elle est rapidement rattrapée par certains préjugés,notamment raciaux. Pourtant, certaines scènes de la série peuvent être interprétées comme un symbole de résistancecontre l’oppression racialisée.
Chapitre II : Entre préjugés et résistance…
Le vaudou en Nouvelle-Orléans peut être définit de manière très sommaire comme étant une « sous-culture dynamique »ou une « religion syncrétique » pratiquée par un groupe de personne selon des influences économiques, sociales etculturelles. La saison Coven perpétue de vieux préjugés liés à cette pratique, notamment à travers la mise en scène decertaines cérémonies et de représentations de Papa Legba. En outre, les réalisateurs sensationnalisent les pratiquesvaudous et les présentent comme étant sombres et dangereuses[17]. Cette représentation trouve son origine dans diversessources ethnographiques du XIXème et XXème siècle. Ces données s’appuient sur les stéréotypes des « primitifs » et des« sauvages » majoritairement diffusés jusqu’à la moitié du 20ème siècle. Malheureusement, de nos jours, ces stéréotypesn’ont pas complètement disparu de l’imaginaire populaire occidental. Par ailleurs, ce sont sur ces derniers que lesréalisateurs de la série se sont appuyés…[18]
Néanmoins, les réalisateurs dépeignent également le vaudou comme un symbole de résistance. Marie Laveau, personnagehistorique et sorcière vaudou interprétée par Angela Bassett, recourt à sa magie afin de riposter contre des actes deviolence raciste. En effet, malgré les stéréotypes qui perdurent et dont les réalisateurs se sont vraisemblablement inspirés,afin de sensationnaliser et diaboliser les pratiques vaudous, ils les présentent également comme étant un système ayantune signification historique, politique, sociale et culturelle[19].
Une réécriture de personnages historiques…
 La série s’inspire de personnages historiques tels que Marie Laveau (sorcière vaudou) ou Delphine de Lalaurie(Katy Bates), esclavagiste particulièrement sanguinaire ayant vécu au XIXème siècle afin de réinventer leur rôle dans lemonde contemporain. Marie Laveau représente, en quelque sorte, tous les esclaves qui ont été torturés durant le 19èmesiècle, et plus spécifiquement ceux qui ont été victimes des abus de Mme Lalaurie. Grâce à des flashbacks remontant auxannées 1830, la saison retrace les manières dont la magie, la religion et la notion de « races » sont comprises etinterprétées en Nouvelle-Orléans[20].
« Vaudou versus sorcellerie »[21]
Comme nous l’avons vu, dans la première partie, les sorcières considérées comme étant des héritières de Salem seréfugient toutes dans le même couvent afin d’échapper aux persécutions. Ceci alors même que Marie Lavau dirige sonpropre groupe de sorcières vaudous. Bien que les deux clans craignent le même type de persécutions, les deux groupes defemmes restent fortement opposés l’un à l’autre. De ce fait, nous pouvons aisément observer une ségrégationgéographique de la ville liée aux deux types de magie. Par ailleurs, une trêve a été signée par les cheffes des clans afin queles limites territoriales soient respectées. Seule Queenie, la seule sorcière noire du couvent, a le droit de franchir cettefrontière librement[22].
Queenie, bien qu’elle soit une sorcière noire, est une héritière de Salem car l’une de ses ancêtres n’est autre que Tituba,esclave accusée de sorcellerie (non, Tituba n'était pas noire mais plutôt basanée puisqu'elle est d'origine amérindienne).Queenie, pendant longtemps, a ignoré le fait que des sorcières noires pouvaient être des héritières de Salem. Néanmoins,depuis qu’elle a rejoint le couvent, elle accepte son héritage de sorcière de Salem et s’y identifie pleinement.  Toutefois,elle se décrit elle-même comme étant une poupée vaudou humaine, capable d’infliger des blessures corporelles à sesadversaire, voire les tuer en mutilant son propre corps. De ce fait, Quennie représente, en quelque sorte, un métissageentre sorcière de Salem et sorcière Vaudou[23].
Lorsque Quennie rend visite aux sorcières vaudous, Marie l’invite à rejoindre son clan l’assurant que si elle le fait, elle nese sentira plus jamais reléguée au second rang. Par cette offre Marie sous-entend que les sorcières du couvent sont racisteset qu’elles ne considèrent pas Quennie à sa juste valeur à cause de sa couleur de peau. Quennie répond que « ses sœurs »ne la traitent pas différemment des autres. Ce à quoi Marie répond :
Oh, elles prennent soin de toi. Leur pouvoir est construit à la sueur de notre dos. La seule raison pour laquelle noussommes dans ce pays se trouve dans le fait que nos grands-pères n’ont pas pu courir assez vite (…)[24]
Il est à noter que la ségrégation entre les sorcières n’est pas uniquement basée sur les deux types de magie mais égalementsur l’histoire de l’oppression raciale aux Etats-Unis. Par ailleurs, cela illustre également les différences entre lesmouvements féministes. En effet, certains mouvements féministes, constitués majoritairement de femmes blanches,ignorent, consciemment ou non, les situations dans lesquelles se trouvent les femmes racisées[25].
Dans Coven, nous pouvons relever au moins une convergence de lutte entre les deux clans : les chasseurs de sorcièrespatriarcaux cherchant à éradiquer toutes formes de magie. Néanmoins, cette convergence n’est pas toujours (elle l’estdans certains cas, nous le verrons plus tard ) synonyme de sororité puisque Fiona, la mère supérieure du couvent et Mariese disputent à propos de la supériorité de telle ou telle magie. Marie affirme que les sorcières blanches ont volé despouvoirs à la sorcière Tituba à Salem au 17ème siècle. Néanmoins, Fiona réfute totalement l’idée qu’une sorcière basanée(attention, Tituba n'a jamais eu la peau noire) ait pu posséder des pouvoirs supérieurs à ceux d’une sorcière blanche. Celaest, en partie, dû au fait que Fiona considère que Tituba, par son statut d’esclave, était une femme illettrée. De ce fait, samagie ne peut être qu’inférieure aux autres. Par conséquent, l’échelle de valeur n’est basée que sur des configurations dedifférences raciales et de classe. Marie remet en question le point de vue de Fiona en soulignant le rôle que lesesclavagistes ont joué dans l’asservissement de Tituba et en mettant en exergue que le rôle de Tituba était bien plus quecelui d’une simple esclave[26]
Vous en avez fait une esclave. Avant cela, elle venait d’une grande tribu, les Arawak. Elle a appris les secrets d’une lignéede chamans vieille de deux mille ans. La nécromancie, elle l’a donnée à vos filles de Salem. Un cadeau remboursé partrahison[27].
 En donnant une identité en dehors de son identité d’esclave, Marie affirme le pouvoir de sa magie. La position deTituba dans une identité culturelle et historique bien établie, lui confère un certain pouvoir[28]. La confrontation de Marieet Fiona à propos de la magie, se transforme petit à petit en débat mettant en exergue les notions de hiérarchie raciale. Dece fait, la dispute entre les deux sorcières à propos de la supériorité de la sorcellerie n’est qu’une métaphore. En effet,l’affirmation de Marie selon laquelle les sorcières blanches ont emprunté la magie aux femmes noires démontre qu’ilexiste entre les deux clans de sorcières et plus largement dans la société américaine, une dynamique de pouvoir racialisée.[29]
Un vaudou sensationnalisé…
À bien des égards, la saison Coven perpétue des tropes vaudous bien ancrés dans les croyances populaires, notammentceux qui présentent le vaudou comme une pratique dangereuse issue de croyances primitives. En 1935, l’anthropologueZora Neale Hurston a critiqué les représentations des systèmes de croyances originaires d’Afrique que les blancs ontperpétué en Occident. Elle affirme également que les occidentaux ont toujours mal prononcé le mot qui serait « Hoodoo »et non « vaudou ». Par ailleurs, elle s’amuse des représentations des orgies rituelles de Broadway et des fictions populairesen insistant sur le fait qu’elles n’ont absolument rien de réaliste[30]. Hurston suggère que les récits blancs du vaudou sonttellement sensationnalisés et exagérés qu’ils sont devenus risibles pour ceux qui connaissent le vaudou authentique. Cesreprésentations du vaudou, apparues au cours du XIX et début du XXème siècle se reposent uniquement sur la notionqu’il est intrinsèquement sombre et qu’il témoigne de l’infériorité et de la sauvagerie des esclaves et des personnes libresde couleur[31].
Au début du XXème siècle, plusieurs guides en Nouvelle-Orléans, publient des récits vaudous dont bon nombre fontréférence à Marie Laveau. Les plus populaires sont ceux publiés par le Federal Writer’s Projectdans le cadre de la WPA(Work Project Administration) du président Roosevelt dans les années 1930 et 1940. Ces guides mettent en garde :
Ces reines vaudous connaissent des choses qu’aucun homme blanc n’a jamais connues. Elles pouvaient faire mourir desgens, les faire enterrer et les élever de nouveau deux semaines plus tard[32]
 La manière dont ce récit a été promu dans les publications sélectionnées par le gouvernement démontre laprévalence de ces impressions du vaudou dans l’imagination culturelle américaine. Par ailleurs, certains de ces guidessont encore, de nos jours, vendus dans les magasins touristiques de la Nouvelle-Orléans[33].
 La représentation de la divinité vaudou Papa Legba dans American Horror Story favorise les préjugés. En effet, ilest représenté comme étant un être dépravé et sauvage. Papa Legba agit traditionnellement en qualité de Saint-Pierrecatholique, un gardien entre la terre et le monde spirituel. Dans Coven, il s’apparente davantage au diable et agit demanière fourbe s’attaquant aux vivants. Par ailleurs, il est physiquement hideux. En constante recherche d’âmes d’enfantsinnocents, il apparaît comme étant l’un des plus sinistres personnages de la saison. En outre, Papa Legba, au sein del’imaginaire occidental, représente en quelque sorte la religion vaudou dans sa globalité perpétuant ainsi des préjugésextrêmement négatifs[34].
Le vaudou : symbole de résistance contre le patriarcat et le racisme…
 De manière paradoxale, Coven également met en scène une magie vaudou résistante à l’oppression raciste etsexiste. En admettant que : « la fonction de tout système de croyance est de donner un sens à l’expérience et la réalité[35]» De ce fait, la sorcellerie représentée dans la saison agit comme un paradigme à travers lequel les femmes comprennentle monde et leur position dans celui-ci[36]. En outre, nous pouvons souligner le fait que, malgré certaines divergencesentre les deux clans de sorcières, il existe bel est bien une sororité entre elles. Notamment, lorsqu’il s’agit de se protégerdes chasseurs de sorcières. L’oppression raciste devient intersectionnelle réunissant les deux clans afin d’unir leur forcerespective et de se protéger mutuellement au détriment des préjugés racistes[37]. Historiquement, particulièrement àtravers le personnage de Marie Laveau, le vaudou a été utilisé comme moyen de résistance contre la suprématieblanche[38].
Dans Coven, nous pouvons observer une dualité complexe. En effet, bien que le vaudou soit un symbole de résistance etde puissance dans certaines scènes, l’esthétique de cette résistance joue paradoxalement sur les représentations péjorativesdu vaudou. Par exemple dans l’une des scènes, Marie Laveau a des yeux démoniaques, sacrifie des animaux et pratique lanécromancie… Tous ces aspects ne font partie d’aucun rituel vaudou existant. Par conséquent, les réalisateurs perpétuentdes idées fausses tout en voulant illustrer le fait que le vaudou, notamment les sorcières, sont un symbole puissant derésistance à la suprématie blanche[39].
Le personnage le plus agressif et qui représente la forme la plus odieuse de racisme et de violence auquel Marie Laveau seconfronte, est celui de Delphine Lalaurie : Personnage historique torturant ses esclaves à mort. Malgré le fait que lesdocuments historiques sur cette affaire soient lacunaires, il est certain qu’en 1834 suite à un incendie de la maison desLalaurie, sept esclaves ont été retrouvés enchaînés mais encore en vie dans une chambre secrète. La familled’esclavagistes est alors chassée de la ville tandis que des rumeurs se répandent sur les ignobles traitements infligés auxesclaves[40].  S’inspirant de cet infâme figure historique, le personnage de Delphine Lalaurie joué par Katy Bates, est l’undes plus glaçants. En effet, dans le premier épisode de la saison, elle draine le sang de ses esclaves et l’étale sur son visageafin de faire « rajeunir » sa peau. Après avoir surpris sa propre fille flirtant avec un serviteur noir, elle l’emmène dans unepièce afin de le mutiler : Elle le transforme en minotaure en lui attachant une tête de taureau sur ses épaules. LorsqueMarie apprend cela, elle décide de venger cet homme. Connaissant l’obsession de Delphine de rajeunir, Marie lui offreune potion de jouvence. Sauf que celle-ci ne lui rend pas sa jeunesse mais la rend tout simplement immortelle. Ensuite,Marie tue et pend les filles Lalaurie devant leur maison afin que Delphine les voie. Finalement, Marie enterre Delphinevivante dans un cercueil pour l’éternité. De ce fait, la sorcière vaudou agit comme une guerrière en quête de justice. Elledevient donc symbole de résistance et protège la communauté noire de la Nouvelle-Orléans des crimes racistes. Delphineest ensuite libérée du cercueil par l’une des sorcières du couvent. Néanmoins, elle se voit forcée de devenir la servante deQuennie, la sorcière noire du couvent. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des propos et insultes racistes à son encontre.Toutefois, rappelons-nous que Quennie a le pouvoir d’infliger toutes sortes de blessures en utilisant son propre corpscomme s’il s’agissait d’une poupée vaudou. N’oublions pas que Delphine est désormais immortelle, ce qui laisse àQuennie un immense champ de liberté en matière de tortures. La manière dont le personnage de Delphine Lalaurieapparaît à travers les siècles suggère que le racisme persiste jusqu’à nos jours et qu'il est difficile d'y mettre fin telle la têtede Delphine qui reprend sa place après avoir été coupée maintes et maintes fois par Queenie...[41]
[1] Jennifer O’reilly, « We’re more than just pins and dolls and seeing the future in chicken parts’: Race, magic and religion in American Horror Story: Coven”, in European Journal of American Culture, volume 38, 2019, p. 30. [2] Elisabete Lopes, « Witchcraft and Bitchcraft : A portrayal of the Witch Character in American Horror Story: Coven, p.59. [3] Jennifer O’reilly, op.cit., 39. [4] Jennifer O’reilly, op.cit., p.30. [5] Ibidem, p.39 [6] Elisabete Lopes, op.cit., p.62. [7] Ibid. [8] Ibid. [9] American Horror Story: Coven, Season 3, Episode no. 2, ‘Boy Parts,’ first broadcast 16 Oct. 2013 by FX, Directed by Michael Rymer. [10] Elisabete Lopes, op.cit., p.63. [11] Elisabete Lopes, op.cit., p.64. [12] Sorte de « mère supérieure » [13] Elisabete Lopes, op.cit., p.64. [14] Ibid. [15] Ibidem, p65. [16] Ibid. [17] Jennifer O’reilly, op.cit., p.30. [18] Ibid. [19] Ibid. [20] Ibidem, p.31. [21] Sous-titre emprunté à Jennifer O’reilly. [22] Jennifer O’reilly, op.cit., p.31. [23] Ibid. [24] Épisode : « La mort » [25] Jennifer O’reilly, op.cit., p.31. [26] Ibidem, p.32. [27] Épisode : Les parties du garçon. [28] Jennifer O’reilly, op.cit., p. 32. [29] Ibidem, p.33. [30] Ibidem, p.33. [31] Ibid. [32] Guide WPA in Jennifer O’reilly, op.cit., p.33. [33] Jennifer O’reilly, op.cit., p.34. [34] Ibidem, p.35. [35] Katrina Hazzard-Donald, Mojo Workin’ : The Old African American Hoodoo System, University of Illinois Press, 2013, p.3. [36] Jennifer O’reilly, op.cit., p.36. [37] Ibidem, pp.36-37. [38] Ibidem, p.37. [39] Ibid. [40] Ibid. [41] Ibidem, pp.37-38.
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ousontlesfemmes · 10 months
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Audre Lorde
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Audre Lorde (1934-1992) était une poétesse, écrivaine et militante américaine. Elle était connue pour son militantisme en faveur des droits des femmes, des personnes de couleur et de la communauté LBTQIA+
Née à New York, elle a grandi dans une famille caribéenne et a commencé à écrire de la poésie à un jeune âge. Après des études à l'université de Columbia, Lorde a travaillé comme bibliothécaire et enseignante à New York et a commencé à publier des poèmes.
Lorde est rapidement devenue une voix importante dans le mouvement féministe, la lutte pour les droits civiques et le mouvement LGBTQIA+. Elle a publié plusieurs recueils de poésie, notamment The First Cities et Cables to Rage, ainsi que des essais tels que Sister Outsider et The Cancer Journals, qui ont abordé des sujets tels que la race, la sexualité, la classe sociale et la féminité.
En plus de son travail littéraire, Lorde était une militante active. Elle a participé à des manifestations pour les droits civiques, la justice sociale et les droits des femmes, et a cofondé “Kitchen Table: Women of Color Press”, qui a publié des œuvres de femmes de couleur et a contribué à donner une voix à cette communauté.
Audre Lorde est décédée d'un cancer du sein en 1992, mais son héritage en tant qu'écrivaine, poétesse et militante est resté une source d'inspiration pour de nombreuses personnes. Elle est connue pour son langage puissant, sa vision intersectionnelle de la justice sociale et son dévouement à la lutte pour l'égalité.
Extrait :
Une femme parle - Audre Lorde (trad. Getty Dambury)
Marquée par la lune touchée par le soleil mon charme est implicite mais quand la mer se retirera elle abandonnera mon corps je ne cherche pas l’approbation indifférente au sang implacable comme le fléau de l’amour aussi têtue que mes erreurs ou ma fierté je ne confonds pas l’amour et la pitié ni la haine et le mépris et si vous voulez me connaître fouillez les entrailles d’Uranus où les océans inlassables se fracassent.  
Je n’habite ni ma naissance ni mes divinités moi qui suis sans âge et même pas adulte cherchant encore mes soeurs sorcières du Dahomey me portent dans leurs toiles nouées comme autrefois notre mère endeuillée.  
J’ai été femme durant longtemps méfiez-vous de mon sourire je suis trompeuse grâce à la vieille magie et la nouvelle démence de midi promise à tous vos vastes projets je suis femme et non-blanche.
Fun fact :
Audre Lorde était passionnée par la photographie et aimait documenter les lieux qu'elle visitait. Elle a souvent inclus des photographies dans ses présentations de conférences et d'ateliers. En outre, elle a également utilisé la photographie comme un moyen d'explorer sa propre identité et sa relation avec le monde qui l'entourait. Certaines de ses photographies ont été publiées dans des livres posthumes tels que The Marvelous Arithmetics of Distance et Eye to Eye: Black Women, Hatred, and Anger.
SOURCES : https://fr.wikipedia.org/wiki/Audre_Lorde CRÉDIT PHOTO : K. Kendall
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Compte rendu :
"Le greenwawhing contre l’écologie politique : le mythe de la dématérialisation" - A.Berlan & L. Teulières
extrait du colloque/ table rondes : cycle Mutations des métiers du livre #2- 13 Février 2023, organisé à Toulouse par l’ARL d’Occitanie.
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Aurélien Berlan est maître de conférence en philosophie à l’Université de Toulouse - membre du Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Territoires / membre de l’Atelier d’Ecologie Politique (atécopol).
Laure Teulières est maîtresse de conférences en philosophie à l’Université de Toulouse - membre du laboratoire France, Amérique, Espagne, Sociétés, Pouvoir, Acteurs / membre de l’Atelier d’Ecologie Politique.
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>>> 3188 caractères.
Cette conférence divisée en deux interventions était une introduction par deux des trois directeur.ices de l'ouvrage collectif Greenwashing. Manuel pour dépolluer le débat public, publié en 2022 dans la collection “Anthropocène” de la maison d’édition Seuil. 
La conférence a restitué sous différents axes les processus de mythologies* de la notion de transition énergétique  au sein des discours publics, politiques et individuels. Dans une première partie, Laure Teulières revenait sur une analyse historique, politique et sociétale du greenwashing, dans la perspective d’une critique et d’une déconstruction du terme. Par l’énumération et le déploiement des manœuvres de récupération capitaliste de la conscience écologique, le greenwashing était présenté comme un imaginaire trompeur qu’il fallait collectivement apprendre à débusquer. Les stratégies d’endiguements industriels volontairement employés contre la transition écologique (ex; des rhétoriques de la promesse, labellisation et de la planification) parmi d’autres définitions du greenwashing exposées révélaient les impasses de l’espérance techno solutionniste de la transition énergétique. Les programmes écologiques de décarbonisation, dès lors qu'ils n'entrainent pas une sortie du productivisme industriel, sont alors présentés comme “les portes paroles du prochain mouvement de l’industrialisation globale” **. 
La deuxième partie de la conférence, animée par Aurélien Berlan, visait à relier la notion de greenwashing à une conception libérale de l'émancipation, tandis que l’écologie politique relève d’une approche de intersectionnelle et éco-féministe de la pensée écologique. Sa démonstration opposait ainsi la définition teintée d’individualisme de la notion d’émancipation, à laquelle il opposait la notion de subsistance***, fondée sur une conception collective et responsable de la liberté. La conclusion de cette dialectique de la liberté à l’heure de la crise écologique renvoyait alors au besoin de créer une nouvelle désirabilité du concept de liberté, pour proposer des alternatives. Tout au long de la conférence, les processus de dématérialisation exemplifiaient la nécessaire déconstruction des principes idéologiques et imaginaires de la transition écologique, dans le contexte de la chaîne du livre.  
L’apport de cette conférence au champ du Design consiste à complexifier la pensée écologique d’une révision de l’industrie (chaîne du livre ou autre) au-delà des critères d’économie matérielle ou de représentation de l’impact carbone comme une dette écologique remboursable. Elle permet notamment d’apporter un regard critique et dynamique aux actuelles recherches de décarbonisation industrielles, tel que le rapport “Décarbonons la culture!” du Shift Project.
Le sujet des écologies éditoriales implique alors de mesurer la dimension systémique de la recherche, de dépasser des considérations matérielles et solutionnistes de la place du designer graphique au sein de la chaîne du livre vers un design de la chaîne éditoriale en elle même, avec toutes ses implications sociales, et donne des stratégies critiques de dénonciation de l’inertie actuelle de la transition écologique du secteur du livre.
*Le concept de mythe est définit par Roland Barthes comme un système de communication discursif et formel qui tend à naturaliser une dépossession linguistique dans une perspective idéologique. Le mythe produit une double inflexion dans son discours, un consentement chez le récepteur, et une dépolitisation du réel” cf. Barthes Roland, 2014, Mythologies, Paris, Éd. du Seuil (coll. « Points »).
**citation prise en note pendant la conférence
***Pruvost Geneviève, 2021, Quotidien politique: féminisme, écologie et subsistance, Paris, La Découverte (coll. « L’horizon des possibles »), 394 p.
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Valentin Chauveau, restitution dans le cadre du Master2 Recherche en Design de l'ENS Paris Saclay.
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infocopa · 1 year
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Changer son monde!
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Le programme Changer son monde du COPA National s’adresse à l’ensemble de l’école. Il a été conçu pour soutenir l’établissement d’une culture scolaire plus équitable et plus inclusive. Ce programme exhaustif qui s’échelonne sur six à neuf mois vise à sensibiliser, à outiller et à mobiliser les membres de la communauté scolaire pour qu’elles et ils puissent lutter contre la violence, la discrimination et l’injustice sous toutes leurs formes. Les membres du personnel, les parents, tutrices et tuteurs et les élèves s’engagent dans un processus de formation, de réflexion, de planification et d’action pour favoriser le changement systémique. Au cours de ce processus, l’école définit et adopte un code de conduite qui respecte les différences et les droits de la personne dans une perspective féministe intersectionnelle et de lutte contre l’oppression. Ce code de conduite sert à son tour au développement d’un plan d’action et d’une infrastructure scolaire plus équitable et plus inclusive, le tout avec le soutien continu du COPA National.
L’équipe du COPA National a récemment mené un projet pilote à l’école élémentaire catholique Jonathan-Pitre. Il s’agissait de la première école élémentaire à mettre à l’essai le programme Changer son monde et la réponse positive que nous avons reçue a dépassé de loin ce que nous avions envisagé. Cette école a été nommée en l’honneur d’un jeune héros canadien qui est né avec une mutation génétique rare et très douloureuse. Avant son décès à l’âge de 17 ans, Jonathan a travaillé sans relâche pour sensibiliser le public à sa maladie et recueillir des fonds dans l’espoir de trouver un traitement. Durant sa courte vie, son esprit vif et dynamique a inspiré toutes les personnes autour de lui à devenir de meilleurs êtres humains. L’équipe du COPA National s’est sentie fière de perpétuer son héritage par son travail dans cette école. Le programme a été offert aux élèves de la 1re à la 6e année. Pendant les deux semaines que nous avons passé dans cette école, nous avons été impressionnés et stimulés par l’engagement enthousiaste des enfants. Elles et ils avaient tant de choses à dire et tant de sagesse à partager avec nous. Les sujets abordés résonnaient profondément en elles et en eux : les valeurs, l’identité, les différences et les questions relatives à qui détient le pouvoir et pourquoi. Nous avons lancé des conversations, donné à ces enfants l’espace nécessaire pour parler, et elles et ils l’ont fait. Le contenu et le processus leur ont donné du pouvoir, ce qui leur a permis de contribuer immensément au dynamisme et au succès des ateliers. Nous aimerions, au COPA National, reconnaître et célébrer l’école élémentaire catholique Jonathan-Pitre pour les efforts que la communauté scolaire avait déjà commencé à déployer pour lutter contre les injustices. Le personnel enseignant de cette école avait jeté les bases pour développer une culture inclusive. Aujourd’hui, les enfants contribuent à cet élan avec l’aide des ressources, des outils et des stratégies du COPA National. Le travail est très transformateur pour toutes les personnes concernées, y compris pour l’équipe du COPA National. Nous sommes impatients de poursuivre ce travail et nous nous réjouissons à l’idée de remporter d’autres succès dans les écoles qui sont déjà inscrites à notre calendrier pour l’année prochaine. Si vous souhaitez en savoir plus sur le programme Changer son monde, veuillez communiquer avec Lynn Hadley. Il nous reste quelques places pour l’année scolaire 2023-2024, mais elles disparaissent rapidement!!
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l-avis-de-klervie · 1 year
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Comment expliquer le succès du magazine Gaze ?
À l’heure où de moins en moins de lecteurs consomment la presse papier, comment la revue Gaze réussit-elle à s’imposer dans le marché des revues ? Nous verrons que Gaze réussit à concilier des articles de fond sur les enjeux féministes actuels à un bel objet qui vaut une vingtaine d’euros.
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Le succès de Gaze s’explique premièrement par la participation d’icône du féminisme français comme Nesrine Slaoui ou Elvire Duvelle-Charles. Ainsi, la revue se positionne au sein d’un féminisme intersectionnel qui permet d’élargir son lectorat à une population racisée et d’être promue via ces stars de l’Instagram féministe. À cela s’ajoute la volonté d’élargir au lectorat étranger par la juxtaposition des articles en français et anglais. La revue est épurée, aérée et surtout sans publicité, ce qui justifie son prix élevé mais lui accorde en même temps un gage de profondeur journalistique.
Concernant la forme de la revue, Gaze déploie un vocabulaire graphique ultra-contemporain en utilisant notamment des caractères typographiques fraîchement conçues. La page de sommaire éclate également les codes du sommaire classique; en témoigne également le positionnement du folio pivoté. Les habitudes graphiques ainsi bouleversées créent un plaisir par la surprise.
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Gaze créé des contrastes forts, en témoigne les titres qui prennent parfois toute une page. Gaze joue également avec d’infimes variations : à chaque rubrique s’ajoutent des détails qui marquent le changement de sujet : des pages au fond coloré, le changement de fonte à chaque nouveau titre, le changement de couleur du texte courant qui entre en écho avec les couleurs des photographies et parfois même le passage du texte à la verticale -obligeant le lecteur à retourner la revue. Ces éléments sont possible grâce à la conservation des deux colonnes avec la fonte fixe. Cela ancre la lecture dans une habitude rassurante, tout en ajoutant de nombreux éléments surprenants qui rythment la lecture. Ce système se retrouve également dans le titrage qui fait coexister plusieurs fontes. De plus, certaines typographies se chevauchent (voir photo 1). Ce qui semble être accidentel titille et dynamise la lecture.
Ayant lancé sa formule d’abonnement annuel il y a quelques jours, Gaze semble bien décidé à continuer d’alimenter le lectorat féministe.
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Klervie
27/11/22
2565 signes
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louduvelleroy · 1 year
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// À travers les yeux d’Alice 
Longtemps repoussée pour cause de mesures sanitaires, l’exposition Alice Neel, un regard engagé a enfin pu prendre place au centre Pompidou à Paris et sera mise à l’honneur jusqu’au 16 janvier prochain. Si j'insiste sur le dur report de cet événement, c’est parce que ce temps d’attente pour Angela Lampe, commissaire de l’exposition, fut source d'un dilemme éditorial. La plus grande partie des œuvres de cette artiste nord-américaine provenait évidemment des États Unis et c’est en avril 2020, dans un contexte international on ne peut plus préoccupant, qu’elle doit se rendre à l’évidence : la réalisation du projet devra attendre. Or le catalogue d’exposition, lui, est prêt à partir pour impression.
Poussée à l’action par la situation politique du moment, qui entrait étrangement en résonance avec les sujets abordés dans l’œuvre d’Alice Neel, Angela décida de prendre le risque de sortir le catalogue en amont de l’exposition. Une partie du message avait donc déjà été délivrée il y a deux ans, découvrons maintenant la suite. 
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À l’entrée, c’est Alice qui nous accueille. La posture sereine de cette vieille femme aux cheveux tressés nous regardant de ses grands yeux tendres, m’invite même à dire qu’elle nous attendait. Et oui, cela fait bien deux ans. Une fois passée cette immense photographie en noir et blanc ainsi que le texte de présentation, une grande salle s’offre à nous. La rétrospective de cette peintre singulière du XXe siècle suit une approche intersectionnelle. Mêlant à la fois la cause féministe et des enjeux sociaux culturels telles que les notions d’origine, de couleur de peau, de milieu social, ces tableaux, majoritairement des portraits, sont disposés les uns à côté des autres sur des pans de murs artificiels. Les personnages, tous scrupuleusement nommés, s’observent en silence. On sent que les deux thèmes sont à différencier, cependant la frontière est fine entre ces deux manières d’aborder la peinture et je dois dire que cela obscurcit les intentions du commissariat. Doit-on voir une dualité thématique dans l’œuvre d’Alice Neel, avec d’un côté une dénonciation de la discrimination raciale et sociale, et de l’autre un soutien à la cause des femmes, comme indiquée dans le cartel d’introduction ? Si oui, pourquoi ne pas avoir effectué une rupture matérielle de la circulation dans l’espace ? Pourquoi avoir concentré dans une seule et même salle à déambulation libre, ces hommes et ces femmes qui ne semblent pourtant pas vouloir nous parler de la même chose ? Au contraire, était-ce voulu que les discours se confrontent brutalement ainsi ? Les engagements politiques de cette femme communiste sont nombreux. Lutte contre la ségrégation raciale, combat face aux inégalités, opposition aux discriminations subies par les femmes et les homosexuels, … Toutes ces personnes peintes portent en elles une histoire visible sur leur visage. Elles ont toutes quelque chose à crier. Et on n’entend plus rien. 
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Il me semble donc que cette confrontation des tableaux nuit à l’audibilité de leurs messages. Cependant, sans ce dispositif d’exposition particulier, je n’aurai peut être pas saisi toute la force et l’intensité de l’oeuvre d’Alice Neel, qui m’a personnellement submergée. Des mains déformées, longues et veineuses, une atmosphère colorée froide, presque sans vie sont des éléments caractéristiques de son travail. Et pourtant derrière ce style cru, on ne peut s’empêcher de trouver un regard emphatique vis à vis de toutes ces histoires, celles transcrites par une femme qui peint les gens avec toute sa tendresse. Qui peint les êtres dans leurs plus simples apparats et nous en donne des représentations brutes, dénuées de considérations esthétiques. Des nus, il y en a beaucoup dans cette exposition. Ce qui ne fait que renforcer la vulnérabilité de ces gens donnés à voir, comme s’ils témoignaient : « J’ai souffert oui, et je souffre encore. Pourtant là, nu et sans défense, je n’ai pas peur ». Cette pertinente force me laisse sans voix, lorsque les leurs continuent de résonner dans ma tête. 
Lou Duvelleroy.
(Publié le 13 novembre, 4059 caractères).
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morgane-masse · 4 months
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J’ai eu la chance de pouvoir travailler à la mise en forme de l’ouvrage Pour des écoles d’art féministes !, au contenu précieux à mettre entre toutes les mains.
Il est la retranscription de six années de conférences, workshops, arpentages, entretiens, groupes de lectures, traductions, discussions, etc menées à l’@ésacm. S’en sont suivi trois années de travail éditorial (retranscription, corrections, ajustements) grâce au super boulot des étudiant*es et chercheureuses de l’école ! Edité par Lilith Bodineau (@lilithbodineau), Léon Bornais, Nelly Catheland (@nelly.catheland), Charlotte Durand (@cha.rlottedurand), Martha Fely (@marthafely), Lola Fontanié (@fontanielola), Eulalie Gornes (@eulaliegornes) , Chloé Grard, Sophie Lapalu, Eden Lebegue (@edentifrice), Michèle Martel, Sarah Netter (@sarahn.etter), Clémentine Palluy (@clementinepalluy), Mauve Perolari (@cleo_mauve), Simon Pastoors (@simonpastoors), Rune Segaut (@novae_ae), Danaé Seigneur (@danaeseigneur) et coordonné par les incroyables Michèle Martel et Sophie Lapalu (@sophielapalu).
« Ce livre a pour premier objet de partager le contenu de conférences, entretiens, workshops et groupes de discussion qui ont eu lieu à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole entre 2017 et 2022. Retranscrire un cycle de conférences féministes intersectionnelles dans une école d’art s’avère crucial pour partager des outils d’émancipation et bousculer les critères implicites qui structurent nos regards et nos pratiques (identification aux normes visuelles occidentales, représentations romantico-capitalistes de l’artiste-auteurrice…). Il est primordial de donner la parole aux artistes et à celleux qui les soutiennent. Ce livre est aussi l’occasion de travailler avec un groupe d’étudiantes, d’artistes et de chercheureuses de la Coopératives de recherche au sein d’un séminaire destiné à élaborer l’ouvrage lui-même; il est un outil pour un travail pédagogique collectif et idéalement horizontal au cœur d’une institution hiérarchisée et hiérarchisante. Les invitations, la transcription et l’édition des textes se sont faits en commun. »
Avec Nino André & Vinciane Mandrin, Rachele (@borghirachele), Borghi, Tadeo Cervantes, Adiaratou Diarrassouba, Kaoutar Harchi (@kaoutarharchi), T*Félixe Kazi-Tani (@flxkztn), Nassira Hedjerassi, Gærald Kurdian (@geraldxoxoxo_), H.Alix Sanyas (@bye.byebinary), Sophie Orlando, Émilie Renard (@emilie.insta.renard), Liv Schulman (@liv_schulman_), Danaé Seigneur (@danaeseigneur), Pau Simon (@ronde_fluo).
16 x 22 cm 300 pages Publié chez @tombolopresses et diffusé dès février par les presses du réel ! Imprimé en offset par @Mediagraphic, merci pour leur précieux suivi. Typographies utilisées : JL Impact Nieuw 2019 de Jung-Lee Type Foundry (@jlt), Amiamie (Mirat-Masson @miratmasson, Bye Bye Binary), Rosart (Katharina Köhler, Camelot Typefaces @camelot_type)
💋Les couvertures on été tamponnées manuellement avec les étudiantxs de l’ÉSACM à l’occasion du lancement mercredi 10 janvier à Clermont. Merci beaucoup à toutes les personnes venues nous aider <3
👀 D’autres lancements à suivre… 👀
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a-room-of-my-own · 3 years
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www(.)lefigaro.fr/vox/societe/benjamin-sire-christine-rahim-et-le-piege-identitaire-20211013 Mais comment ai-je pu rater cet épisode d'anthologie?? Quand j'ai vu passer cet article sur Twitter j'ai du vérifier que c'était bien le Figaro et pas le Gorafi 🤣🤣🤣🤣🤣🤣 "." Ça lui va bien je trouve 😂
Mais bordel mais 😂
FIGAROVOX/TRIBUNE - Sur les réseaux sociaux, la chanteuse Christine and the Queens s'est rebaptisée Rahim, avant d'être accusée d'appropriation culturelle. Pour Benjamin Sire, la situation est certes cocasse mais révèle néanmoins les limites de la convergence des luttes.
(...)
De quoi s'agit-il ? Christine qui ne s'appelle pas Christine, mais Héloïse, pas Héloïse, mais Chris, pas Chris, mais Rahim, pas Rahim, mais « . » a une identité multiple, fluide, dégenrée, non binaire, très à la mode, dont elle tient à nous tenir régulièrement informés des fluctuations. À chaque fois que la fluidité de celle que, du coup, je ne sais plus comment nommer, lui joue un tour, paf, elle change de patronyme et s'empresse de le communiquer à ses fans, aux réseaux et à toute la fine fleur de la sphère intersectionnelle, où se masse en désordre une partie de la communauté LGBT (désormais appelée 2ELGBTQQIA+, selon Justin Trudeau), les militants décoloniaux, les féministes islamistes et autres fans d'oxymores.
Et il se trouve que ce mardi 12 octobre était un de ces jours où, qui vous savez, avait besoin de nous parler de sa nouvelle envie la voyant donc choisir le prénom de Rahim... Patatras, mais nous y reviendrons plus tard.
Rahim ? Pourquoi pas, d'autant plus que ce choix présente ici un double sens qui trouve son écho dans l'actualité politique et l'omniprésente quasi-campagne d'Éric Zemmour. D'un côté, il s'agit de défendre les personnes non binaires racisées (selon cette insupportable expression qui remet en cause l'évidence biologique de la non-existence des races), de l'autre de répondre au futur probable candidat quant à sa croisade - que je juge personnellement absurde, ayant moi-même donné un prénom slave à ma fille en souvenir d'une part de mes origines - contre toute nomination d'enfant n'épousant pas les canons du calendrier chrétien.
Rahim, pourquoi pas donc ? Sauf que... patatras, encore. Imaginer qu'un tel acte passerait crème était sans compter sur le piège évident, permanent et définitif que révèle l'intersectionnalité. Prétendant faire marcher à l'unisson des luttes tout à fait incompatibles entre elles, au prétexte de défendre tous les opprimés et victimes de dominations d'une seule voix, elle est fondée sur une impossible recherche de pureté morale, qui verra toujours certains de ses militants se faire contester par d'autres s'envisageant plus purs qu'eux.
(...)
C'est donc dans ce même piège, qui a tout d'une impasse, que cette brave Héloïse, Christine, Chris, Rahim, « Point » est tombée tête la première, participant malgré elle à poursuivre la lente décrédibilisation d'un courant identitaire auquel elle appartient. Elle a néanmoins du retard sur la chanteur/teuse non-binaire (comme le nouveau Superman, autrefois symbole de virilité intergalactique), Demi Lovato, qui, il y a peu, lors d'une causerie à propos de nos amis extraterrestres, nous a mis en garde contre l'emploi de ce terme pour désigner les petits hommes (ou femmes) verts (ou de toute autre couleur), jugé sans doute péjoratif et discriminant dans l'espace.
Je sais, tout cela est absurde, mais témoigne de l'état dans lequel l'ère identitaire peut plonger certains esprits perdus, tout autant que faire vaciller des pans entiers de notre société, par les multiples ostracismes qu'elle produit sous couvert de «progressisme».
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