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#nérée beauchemin
les-portes-du-sud · 1 year
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La mer
Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s’est retirée,
Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt.
La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de son lit de nacre inviolé
Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.
La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire,
À l’écart, en secret, son immense tourment,
Que la fauve amoureuse, au large se retire,
Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant.
Et la brise n’apporte à la terre jalouse,
Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
L’âme des océans frémit comme une épouse
Sous le chaste baiser des impassibles cieux.
— Nérée Beauchemin
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eternelrenouveau · 5 months
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Fleurs d'aurore
Nérée Beauchemin (1850-1931), Les floraisons matutinales (1897)
Comme au printemps de l'autre année, Au mois des fleurs, après les froids, Par quelque belle matinée, Nous irons encore sous bois.
Nous y verrons les mêmes choses, Le même glorieux réveil, Et les mêmes métamorphoses De tout ce qui vit au soleil.
Nous y verrons les grands squelettes Des arbres gris, ressusciter, Et les yeux clos des violettes À la lumière palpiter.
Sous le clair feuillage vert tendre, Les tourterelles des buissons, Ce jour-là, nous feront entendre Leurs lentes et molles chansons.
Ensemble nous irons encore Cueillir dans les prés, au matin, De ces bouquets couleur d'aurore Qui fleurent la rose et le thym.
Nous y boirons l'odeur subtile, Les capiteux aromes blonds Que, dans l'air tiède et pur, distille La flore chaude des vallons.
Radieux, secouant le givre Et les frimas de l'an dernier, Nos chers espoirs pourront revivre Au bon vieux soleil printanier.
En attendant que tout renaisse, Que tout aime et revive un jour, Laisse nos rêves, ô jeunesse, S'envoler vers tes bois d'amour !
Chère idylle, tes primevères Éclosent en toute saison ; Elles narguent les froids sévères Et percent la neige à foison.
Éternel renouveau, tes sèves Montent même aux coeurs refroidis, Et tes capiteuses fleurs brèves Nous grisent comme au temps jadis.
Oh ! oui, nous cueillerons encore, Aussi frais qu'à l'autre matin, Ces beaux bouquets couleur d'aurore Qui fleurent la rose et le thym.
Nérée Beauchemin.
À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/neree-beauchemin/poeme-fleurs-d-aurore.php
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fleurdusoir · 3 years
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Éternel renouveau, tes sèves Montent même aux coeurs refroidis, Et tes capiteuses fleurs brèves Nous grisent comme au temps jadis. Oh! oui, nous cueillerons encore, Aussi frais qu’à l’autre matin, Ces beaux bouquets couleur d’aurore Qui fleurent la rose et le thym.
Nérée Beauchemin, Fleurs d’aurore
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elealaureenauteur1 · 4 years
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A la Claire Fontaine
Il est une claire fontaine Où, dans un chêne, nuit et jour Le rossignol, à gorge pleine Redit sa peine Et son amour Si belle et si douce est son onde Si transparente, si profonde Qu'on vient de bien loin à la ronde S'y promener Et s'y baigner ... La suite à découvrir sur https://elea-laureen-carnet-de-poesies.blog4ever.com/a-la-claire-fontaine
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annlocarles · 5 years
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Loin des grands rochers noirs que baise la marée, La mer calme, la mer au murmure endormeur, Au large, tout là-bas, lente s’est retirée, Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt. La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage, Au profond de son lit de nacre inviolé Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage, Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé. La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire, À l’écart, en secret, son immense tourment, Que la fauve amoureuse, au large se retire, Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant. Et la brise n’apporte à la terre jalouse, Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux : L’âme des océans frémit comme une épouse Sous le chaste baiser des impassibles cieux.
Nérée Beauchemin
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instantspasses · 6 years
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La mortelle saison du givre N'a pas tué toutes nos fleurs : Nous pourrons encore revivre Le passé, dans des jours meilleurs.
Charles-Nérée Beauchemin
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stellanedel · 4 years
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Calendrier de l’Avent: J 16 - Notre-Dame du Réconfort
Calendrier de l’Avent: J 16 – Notre-Dame du Réconfort
Ô Mère pure, ô Vierge maternelle, Vase de nard qui déborde et ruisselle, Inonde-moi des flots de ton amour !…
Charles-Nérée Beauchemin
Aujourd’hui, c’est le chant qui a inspiré mon dessin du jour. J’ai appelé ce dernier Notre-Dame du Réconfort.
Pour ce seizième jour du calendrier de l’Avent, je partage avec vous un chant italien: La Voce di Maria.
[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=pB-T5…
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paloma-palomino · 5 years
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Crépuscule rustique - "La profondeur du ciel occidental s’est teinte D’un jaune paille mûre et feuillage rouillé, Et, tant que la lueur claire n’est pas éteinte, Le regard qui se lève est tout émerveillé. Les nuances d’or clair semblent toutes nouvelles. Le champ céleste ondule et se creuse en sillons, Comme un chaume, où reluit le safran des javelles Qu’une brise éparpille, et roule en gerbillons. Chargé des meules d’ambre, où luit, par intervalle, Le reflet des rayons amortis du soleil, Le nuage, d’espace en espace, dévale, Traîne, s’enfonce, plonge à l’horizon vermeil. Mais l’ombre, lentement, traverse la campagne, Et glisse, à vol léger, au fond des plaines d’or. Septembre, glorieux, derrière la montagne, A roulé, pour la nuit, le char de Messidor." Nérée Beauchemin, Patrie intime
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trebor8839 · 5 years
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Promenade Hiver 2019 L'hiver du Rossignol Nérée Beauchemin
Bonne promenade à tous 
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irisardouin · 7 years
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“(...)La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire, À l’écart, en secret, son immense tourment, Que la fauve amoureuse, au large se retire, Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant.
Et la brise n’apporte à la terre jalouse, Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux : L’âme des océans frémit comme une épouse Sous le chaste baiser des impassibles cieux.”
La mer. Nérée Beauchemin 
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les-portes-du-sud · 1 year
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Éternel renouveau, tes sèves
Montent même aux coeurs refroidis,
Et tes capiteuses fleurs brèves
Nous grisent comme au temps jadis.
Oh ! oui, nous cueillerons encore,
Aussi frais qu'à l'autre matin,
Ces beaux bouquets couleur d'aurore
Qui fleurent la rose et le thym.
Nérée Beauchemin
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reinedidon · 10 years
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A celle que j'aime
Dans ta mémoire immortelle, Comme dans le reposoir D’une divine chapelle, Pour celui qui t’est fidèle, Garde l’amour et l’espoir.
Garde l’amour qui m’enivre, L’amour qui nous fait rêver ; Garde l’espoir qui fait vivre ; Garde la foi qui délivre, La foi qui nous doit sauver.
L’espoir, c’est de la lumière, L’amour, c’est une liqueur, Et la foi, c’est la prière. Mets ces trésors, ma très chère, Au plus profond de ton coeur.
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scotomisation · 13 years
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Crépuscule rustique - Nérée Beauchemin
La profondeur du ciel occidental s'est teinte D'un jaune paille mûre et feuillage rouillé, Et, tant que la lueur claire n'est pas éteinte, Le regard qui se lève est tout émerveillé. Les nuances d'or clair semblent toutes nouvelles. Le champ céleste ondule et se creuse en sillons, Comme un chaume, où reluit le safran des javelles Qu'une brise éparpille, et roule en gerbillons. Chargé des meules d'ambre, où luit, par intervalle, Le reflet des rayons amortis du soleil, Le nuage, d'espace en espace, dévale, Traîne, s'enfonce, plonge à l'horizon vermeil. Mais l'ombre, lentement, traverse la campagne, Et glisse, à vol léger, au fond des plaines d'or. Septembre, glorieux, derrière la montagne, A roulé, pour la nuit, le char de Messidor.
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