Tumgik
#en vrai je vais clairement partir sur les oreilles
chifourmi · 9 months
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Mon dilemme ces jours ci : dépenser mon fric pour me faire percer encore une fois les oreilles ou dépenser mon fric pour un jeu vidéo.
(19/07/2023)
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navisseli · 3 years
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AMERICAN ROYALS : Uchronie problématique, mais surtout ratée
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American Royals tome 1
Autrice : Katharine McGee
Maison d’édition : Lumen
Date de publication : 2019
Nombre de pages : 562
Genre : Romance, uchronie
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Ce qu’en pense Seli :
Mon titre donnant la couleur, je me permet de commencer cette chronique en répondant à la question présente sur la couverture française...
“Et si une famille royale régnait sur les Etats-Unis ?” Apparemment les changements seraient relativement mineurs... Dommage que les éditions Lumen aient ajouté cette phrase à leur marketing car elle met clairement en avant le plus gros défaut du roman qu’il comptent vendre... et focalise l’attention des lecteurices, notamment la mienne, sur cet aspect avant même de lire la première page. Je n’ai aucune formation d’éditrice, mais j’aurai trouvé plus judicieux de vendre avant tout l’aspect bling bling et glamour... comme le fait l’illustration quoi ! Car sans le titre, rien ne nous indique que cette dame est de sang bleu, simplement célèbre et glamour.
Je vais découper cette critique en plusieurs parties thématiques histoire de ne pas partir dans tous les sens comme dans cette intro...
Bref, je tiens quand même à vous avertir de deux choses avant de commencer à démonter ce roman (la lecture a été une série presque ininterrompue de facepalm, je dois extérioriser !) :
Comme toujours, je vais pas mal spoiler, et même aller au fond des détails de certains passages. Je vais dévoiler la fin ainsi que la plupart des retournements de situation. Je vous rassure, si vous voulez le lire, ce sera toujours lisible après, l’intérêt du roman ne repose pas tant sur ses retournements que sur ses personnages.
Si vous avez lu et aimé ce livre, je ne pense pas que cette critique soit pour vous. Déjà parce que je vais en dire beaucoup de mal avec pas mal d’ironie et sans doute un peu de condescendance. Et ensuite car ce qui m’a gâché ma lecture, ce ne sont pas tant les personnages et les retournements (je crois comprendre que beaucoup les ont aimés) mais bien la cohérence interne et la construction de l’univers uchronique. Quand je lis une fiction, j’ai deux principaux critères : un univers crédible et bien construit (surtout en fantasy et sf) et un univers historique détaillé et crédible (surtout en littérature contemporaine et bien évidemment historique). Malheureusement pour lui, American Royals se retrouve à l’intersection des deux, ce qui m’a donné envie de le lire. Et j’ai vite compris qu’aucun de ces deux critères n’était satisfaisant à mes yeux. Donc si vous ne voulez pas que je gâche à mon tour vos souvenirs de lecture (ce que je comprends parfaitement, j’ai tendance à le faire aussi), passez votre chemin.
Sur ce commençons :
Partie I. Le fond historique
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Evacuons tout de suite la critique facile : non le prémice, à savoir que Georges Washington aurait fondé une dynastie royale plutôt qu’une démocratie, ne me pose aucun problème. C’est la base de l’histoire, et selon les sources que j’ai pu trouver, ce n’est pas aussi improbable qu’on pourrait le croire. Mais je comprend que certains lecteurices étatsuniens très attachés à leurs Pères Fondateurs l’aient mal pris... Cette idée est intéressante, et pour une nation aussi impérialiste que les Etats-Unis, je trouvais même que c’était une réécriture qui pouvait même se muer en pastiche ou en parodie.
Non, ce qui m’a posé problème vient juste après, dans la première partie du livre où on nous présente cette réalité parallèle. Déjà, d’un point de vue général, mis à part le fait qu’une famille royale règne sur les Etats-Unis, rien ne semble avoir vraiment changé, le quotidien des personnages nous reste très familier. C’est là que j’ai eu un mauvais pressentiment. Et arrive ensuite les vrais points problématiques qui ont immédiatement cassé mon immersion. 
La géopolitique mondiale
Selon le roman, le fait que les États-Unis soient devenus une monarchie a empêché la plupart des monarchies d’Europe de tomber. Seulement, comme le roman ne fournit aucune explication, je n’ai pas manqué de hausser un sourcil. Si on dépasse le constat chauvin bien étatsunien qu’en tant que superpuissance actuelle il en a toujours été ainsi, et le réflexe presque pavlovien des français de défendre leurs exceptions historiques, ça ne tient tout de même pas vraiment debout. Sont nommées plus spécifiquement les révolutions françaises (1789) et russes (1917), qui ne sont jamais survenues, permettant aux Bourbons et aux Romanov de régner encore en 2019.
Déjà, le fait que la révolution américaine ait lieu avant ne signifie pas forcément qu’elle a influencée d’autres nations. C’est un raccourci qui simplifie à l’extrême les mécanismes d’une révolution politique.
Ensuite, si on peut en effet affirmer que la participation du Royaume de France à la cause étatsunienne a vidé les caisses de l’état et engendré une crise ayant mené à la convocation des états généraux, ce n’est qu’un élément déclencheur parmi tant d’autres. Comme la philosophie des Lumières, la contestation des prérogatives du clergé et de la noblesse, des luttes intestines entre la noblesse terrienne et les nouvelles élites négociantes, etc. De toute façon, si on suit le roman, la révolte a bien eu lieu donc la France serait de toute façon dans la même situation, aussi bien dans notre réalité que dans l’uchronie. Rappelons également que la France n’a pas connu qu’un seul renversement de la monarchie, mais bien cinq (toutes causes confondues), qui ont à chaque fois conduit à déposer un roi ou un empereur. Donc pour affirmer que l’instauration d’une monarchie étatsunienne a préservé la monarchie absolue en France, il faut soit réécrire entièrement l’histoire de la révolution soit méconnaître complètement cette histoire.
De même pour la révolution russe, bien plus lointaine car ayant eu lieu plus de cent ans après la création des Etats-Unis. Même en admettant qu’une monarchie étatsunienne existe, rien ne prouve qu’elle a pu contribuer à garder les Romanov sur le trône de Russie. D’ailleurs, cette affirmation baigne dans un flou total : y a t-il eu une première guerre mondiale ? Les Etats-Unis y ont-ils pris part ? Les alliances royales étasuniennes ont-elles interféré avec la généalogie des têtes couronnées du vieux continent ? Comme aucune réponse n’est apportée et que le roman nous présente un monde proche du notre, cela non plus ne paraît pas crédible. Si la première guerre mondiale a vu chuter de nombreuses monarchies qui paraissaient inébranlables, ce n’est pas un hasard de l’Histoire : cette guerre a été un catalyseur de toutes les dissensions sociales internes. Les russes ne se sont pas réveillés un matin de guerre en réalisant qu’ils détestaient leur Tsar, mais bien parce que ces tensions étaient déjà bien présentes avant. Même la monarchie britannique qui paraît de nos jours si forte y a laissé des plumes. Rappelons enfin que les États-Unis sont restés très en marge des conflits européens pendant plus d’un siècle (l’inverse n’est pas vraie) et qu’ils ne se sont engagés dans la guerre que bien après. Que ce soit dans notre réalité comme dans l’uchronie, si les États-Unis ont eu une quelconque influence sur la révolution russe, elles ne peut être que minime.
Cependant, même si j’ai l’air de chipoter, ces omissions ne perturbent pas la crédibilité du roman dans son ensemble, ce ne sont que des points de détail. On peut y voir une petite maladresse de la part de l’autrice qui voulait focaliser son récit sur autre chose. A part heurter les oreilles fragiles des amateurs d’histoire (comme moi) et des nationalistes français et russes (pas comme moi), il n’y a rien de vraiment gênant (ça se voit que je prend des pincettes pour nuancer mes propos avant de balancer du lourd ?).
Le génocide des natifs américains
Mon deuxième haussement de sourcils vient d’un autre point de détail, mais cette fois ci les implications sont réellement problématiques. Lors d’une cérémonie où le roi décerne des titres honorifiques aux citoyens méritants, toute la noblesse est présente et sont mentionnés deux personnages : les fils de deux duchés amérindiens, le duché Sioux et le duché Iroquois. Juste avant, on nous parle d’un certain comte de Huron, au nom atrocement anglophone… et si vous savez un peu ce qui est arrivé à tous ces peuples vous devez commencer à deviner le problème. Qu’avons nous ici ? Une autrice qui nous indique donc qu’à un moment donné, deux peuples amérindiens (ou natifs) (je dis peuple mais Sioux et Iroquois sont des noms donnés par les colons blancs qui ont mis dans le même panier des tas de cultures vaguement semblables) ont reçu de la part du roi des terres à administrer. L’intention est claire, réécrire une partie du génocide amérindien pour en proposer une version où ça se finit « mieux » pour les populations concernées (et je dis mieux seulement, car on va voir ce que ça implique tout de suite). L’objectif est aussi de nous rendre ce système monarchique plus sympathique, et on verra encore à plusieurs reprises que c’est une corde dont l’autrice aime bien user mais qui cause encore plus de soucis.
Petit rappel histoire de voir où on met les pieds : les premiers colons blancs ont commencé le génocide. Les Etats-Unis l’on poursuivi jusqu’à nos jours !
Reprenons… les peuples iroquois sont en contacts avec les européens depuis le début de la colonisation en Amérique du nord, le territoire qu’ils occupaient à l’origine correspondant au nord est du pays, plus une partie du sud du Canada. Les problèmes de voisinages ont commencé dès lors, de même que le vol progressif des terres aux populations natives et les affrontements de colons par tribus natives interposées (coucou la guerre de sept ans). On en est a peu près là au moment de la guerre d’indépendance. Donc George Washington, dans son infinie bonté (je rappelle que la monarchie est censée être très positive dans ce roman) accorde à des populations qui étaient là depuis bien plus longtemps un territoire donné, mais sous son autorité. Vous me direz, c’est mieux que ce qu’ils ont eu. Oui, mais ça reste quand même du vol, de la colonisation pure et simple. Ajoutez à cela que le mot iroquois est un terme occidental inventé de toutes pièces pour désigner six peuples différents. Ce qui signifie que ce bon George a imposé à son duc de nommer son duché Iroquois (et non Haudenosaunee, le mot iroquois correspondant), un terme qui correspond vaguement à sa culture, et surtout une forme de gouvernement vaguement féodale qui ne cadre pas du tout avec ladite culture. Et on est censé trouver ça positif ? C’est mieux que la réalité oui, mais mieux que pire, est-ce que ça en fait quelque chose de bien ?
Et les Sioux ? Comme les Iroquois, il ne sont pas un peuple uni mais plutôt une catégorie faite par les colons pour rassembler des peuples partageant des langues proches. Leur nom en lui-même serait dérivé d’un mot ojibwé qui signifie « petit ennemi » utilisé par les français, qu’ils ont finit par adopter à leur tour. Si colons et Sioux se connaissent depuis le XVIIème siècle, les conflits territoriaux émergent aux alentours de 1830, quand une route de migration est installée par les blancs vers l’actuel Oregon. Ils y mettent un bazar par possible et transmettent aux natifs le choléra, créant une véritable épidémie qui décime plusieurs tribus. Voyant leur territoire menacé, ils signent un traité et délimitent des frontières en accord avec le gouvernement étatsunien. La suite, on la connaît. Ce traité ne sera jamais respecté, leurs terres seront spoliées sous divers prétextes. Mêmes les soulèvements pacifiques seront réprimés dans le sang et aujourd’hui, les Sioux vivotent dans des réserves, certains peuples ayant presque disparus. Et des gens hésitent encore à parler de génocide ?Si on reprend le roman, la majeure partie des contacts entre Sioux et étasuniens débutent après que les États-Unis soient devenus une monarchie. Le territoire des Sioux n’appartenait alors évidemment pas aux États-Unis. Ce qui signifie que dans un soucis d’expansion, le Royaume s’est étendu et a occupé des terres Sioux, les ont sans doute militairement défaits, on colonisé leur territoire et ont placé ce territoire sous leur joug. Comme pour le duché Iroquois, le nom de duché Sioux nie à la fois toute une culture linguistique (eux mêmes se nomment Oceti sakowin oyate) et politique (ce nom faisant référence aux sept peuples). On peut tourner ça comme on veut, on est sur de la colonisation pure et dure avec en prime une politique d’acculturation très claire.
Vous vous souvenez du dénommé comte de Huron ? Ce noble a priori blanc que j’évoque au début ? Et bien Huron est le nom donné par les blancs à un autre groupe de peuples natifs, les Wendats. Eux semblent avoir eu moins de chance car on a repris le nom attribué de leur peuple pour nommer le comté et leur dirigeant est un bon étasunien de souche avec un nom bien anglophone. Supposons tout de même que ledit comte ne soit pas blanc mais issu du peuple Wendat (après tout, on a aucune description physique), sa famille a subit une telle dépossession de sa culture que son nom a dû changer. Eux n’ont même pas eu la chance d’avoir un semblant de souveraineté sur ce qui était jadis leur territoire.
Plus loin dans l’histoire, le roi évoque que les Duchés Sioux et Iroquois ont été établis grâce aux efforts d’un certain Red Fox James. Ce dernier a vraiment existé, mais était issu du peuple Blackfoot (Niitsitapi dans leur langue), donc rien à voir avec les Sioux ou les Iroquois. Si on résume, cet homme s’est donc battu pour la reconnaissance des peuples natifs au sein du royaume Etats-Unis et a obtenu des terres pour quelques peuples... le sien n’étant pas inclus et toujours sous la domination a priori de nobles blancs. Il a du finir sa vie de façon bien amère. Cette simple mention démontre quand même d’un manque de recherche et de sensibilité assez évident.
Au delà du parti pris éthiquement très discutable de réécrire l’histoire d’un génocide pour mieux représenter celui qui l’a perpétré (même si c’est une forme fictive, l’état concerné existe bel et bien), qu’est-ce que cela nous apprend sur cette merveilleuse monarchie ? Que c’est un état colonial qui utilise les élites de peuples dominés pour asseoir sa domination. L’idée de “rendre justice” aux natifs est louable, mais y réfléchir plus de cinq minutes fait se rendre compte de l’aberration créé, à peine plus positive que la réalité. Tout pour montrer que dans cette uchronie, les États-Unis se sont montrés plus « justes » avec les natifs. Imaginez donc quelqu’un écrire une uchronie similaire, mais à propos du génocide juif. L’auteurice serait immédiatement appelé antisémite à vouloir modifier ainsi l’histoire de ce génocide et à raison. Il est vrai que les deux ne sont pas entièrement similaires en terme de moyens, mais les visées étaient tout de même proches : détruire des peuples qui « gênaient » l’expansion d’autres peuples dominants.
Cependant, dans un autre point de détail, on nous révèle qu’il y a dans les joyaux de la couronne une couronne “impériale”. Ce qui signifie que les Etats-Unis se sont revendiqués à un moment donné comme un Empire. Si on compare aux autres empires ayant existé, et à l’influence principale de l’autrice, à savoir la monarchie Anglaise, on est donc bien sur une monarchie anciennement impériale qui basait sa puissance sur les colonies. Cette simple mention tend à confirmer toutes mes hypothèses sur le génocide des natifs dans cet univers. L’autre soucis est que durant mes recherches, j’ai lu que ces mentions des duchés natifs étaient absentes des premières versions du roman (je n’ai trouvé qu’un commentaire sur goodreads donc j’ai peut-être tort), ce qui signifie qu’elles ont été ajoutées pour éviter toute critique sur l’invisibilisation des natifs. Ce n’est pas très flatteur pour l’autrice si c’est vrai, mais dans tout les cas la version finale n’est pas beaucoup plus flatteuse.
Cependant, tout cela pouvait marcher. Après tout, les États-Unis étant un état impérialiste, sa version monarchique pouvait tout aussi bien avoir les mêmes problèmes. Simplement, ce n’est pas décrit ainsi dans le livre. Le roman ne nous dépeint que les aspects positifs de ce régime, sans discours critique sur ses institutions. L’autrice dit en interview s’être basée sur les monarchies existantes, mais c’est quand même omettre ce gigantesque détail que les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont absolument pas eu le même développement entre 1780 et 2019, les monarchies peuvent donc se ressembler, mais en aucun cas au point de réduire le génocide des amérindiens à ce qui est proposé, un détail mentionné pour faire progressiste mais vite occulté. Quelque part, heureusement que la mention des natifs se limite à deux noms et une ligne de texte, si l’autrice avait creusé plus profondément, ça serait vite devenu très moche.
Le mouvement des droits civiques
Cette sous partie sera rapide (ou pas), car la condition des afro-américains est à peine plus évoquée que celle des natifs (oui je sais...), ce qui fait un peu mal aux fesses au vu de la visibilité de leurs combats et du contexte où le roman à été publié (les tensions internes liées au violences policières sur les personnes noires sont des questions brûlantes depuis au moins 2015). Mais quelles sont ces mentions ?
Le fait qu’à un moment donné, un roi étatsunien a aboli l’esclavage, mais on ne sait pas précisément quand, ni pourquoi. Il est sous-entendu que c’est une question de bon sens. On est sur un anachronisme très connu des historiens où on plaque sur notre passé des considérations actuelles. De nos jours, il nous parait évident que l’esclavage est un crime contre l’humanité, mais pour nos ancêtres non, la preuve il y a bel et bien eu de l’esclavage. Cette simple idée efface aussi au passage tous les combats des esclaves et de certains pères fondateurs pour l’abolition. Alors oui, le livre nous indique que Georges Washington n’a pas pu abolir l’esclavage comme il le souhaitait (ça correspond plutôt bien à nos connaissances historiques sur la fin de vie du président), mais c’est bien qu’il y avait des pressions non ? Ce n’est pas juste une question de bon sens ! Il faut tout de même préciser que la jeune monarchie (ou démocratie, dans ce cas ça revient au même) était en banqueroute après s’être détachée de son ancienne métropole (dont elle dépendait énormément au demeurant) et que pouvoir compter sur une main d’œuvre gratuite et corvéable à merci a été d’une grande aide pour redresser l’économie, entre autres choses. Le problème c’est que le livre ne se mouille pas et refuse d’accepter que sa monarchie fictive a appuyé son pouvoir sur l’esclavage (c’était obligé, pas le choix pour le coup), et a donc évacué immédiatement ces considérations en laissant sous entendre que l’abolition était “évidente”.
La présence d’un noble noir qui danse avec la princesse Béatrice lors d’une soirée organisée à la cour. Ici, on est sur l’un des grands écarts les plus conséquents que j’ai jamais vu ! On passe quand même sans étape intermédiaire entre l’esclavage et la noblesse. Belle progression ! Les droits civiques ? Martin Luther King ? Rosa Parks ? Malcolm X ? Sans doute perdus dans les limbes de l’Histoire. Cela me rappelle diablement la vision du racisme dans la série Bridgerton... Petite aparté... Cette série se déroule en 1813 en Angleterre et prend place dans les hautes sphères aristocratiques. Pour pouvoir inclure un casting divers tout en évitant de froisser les racistes qui viendront évoquer la sacro-sainte “crédibilité historique” pour râler, l’équipe a créé une mini uchronie où le roi, pour pouvoir épouser une femme noire dont il était amoureux, a abolit l’esclavage et titré plusieurs familles racisées, comme le Duché de Hastings dont le duc est noir. Deux problèmes : malheureusement pour eux, cela n’a pas empêché les racistes de critiquer le casting de la série (dommage, mais c’était bien tenté de la part de l’équipe) et en plus cela créé une grosse incohérence historique. La société fictive de Bridgerton semble entièrement dépourvue de racisme (les couples mixtes sont acceptés sans soucis, il y a de nombreux racisés parmi la noblesse et les femmes noires ne sont apparemment pas forcées de se plier aux critères de beauté blancs), sauf que abolir les discriminations politiques comme l’esclavage ne fait pas disparaitre le racisme. Regardez notre réalité : l’esclavage est abolit en France et aux Etats-Unis depuis plus de 150 ans et pourtant le racisme est encore omniprésent. Dans American Royals c’est pareil, sauf qu’aucun effort n’a été fait pour tenter d’expliquer cet état de fait. Pour le peu qu’on sache, le racisme s’est effacé tout seul comme un grand, parce que le racisme c’est maaaaaaaal, c’est du “bon sens”. On retombe sur exactement les mêmes problèmes. 
Qu’en dire ? Au mieux c’est maladroit, au pire c’est irrespectueux. Je ne remet pas en cause les opinions de l’autrice, je pense qu’elle n’a pas pensé à mal, mais dans ce cas, ils étaient où les bétas lecteurs, les éditeurs pour lui expliquer ? Apparemment la suite inclus un personnage principal noir, donc c’est corrigé. Je pensais quand même important de mentionner ce manque... 
Est-ce important ?
On peut légitimement se poser la question. C’est un roman après tout, pas un traité d’Histoire de la Révolution Américaine, donc mon développement pourrait être totalement hors-sujet. La professeur d’Histoire en moi aurait envie de hurler : “Oui ! Bien sur que c’est important, quand on joue avec l’Histoire, on fait un minimum attention !” Mais vu qu’il s’agit d’une critique littéraire, je vais me baser sur un point de vue littéraire. 
Ce roman ne se revendique pas un récit fantasque sur une monarchie fictive (auquel cas, toute cette critique n’aurait pas lieu d’être), mais bien une uchronie : un présent alternatif basé sur des événements historiques divergents. J’ai lu quelques interviews de Katharine McGee, et nulle part je n’ai vu de malveillance. Un peu de naïveté peut-être, et une sincère envie de s’amuser avec un concept qui lui plaisait. Cependant, c’est oublier qu’on parle de sujets sérieux et que malgré toutes ces bonnes intentions, elle a complètement réécrit l’histoire d’un pays sans réelle structure ou recul critique. Cela créé des incohérences, mais surtout si on se penche sur les informations données : cela donne à son contexte un fond nauséabond à base de colonisation, d’acculturation, d’exploitation et de génocide à peine mieux que ce que nous avons vraiment eu. Avec un petit travail de réécriture, on aurait pu l’éviter. Ce livre est problématique, et au vu de certaines critiques lues, certains lecteurices concernés l’ont aussi trouvé, notamment une qui qualifiait le féminisme de ce livre de féminisme blanc, excluant le reste du spectre, et au vu de ce que montre le livre, je peux difficilement lui donner tort. Je reviendrai sur les conclusions militantistes dans une autre partie. Nous sommes ici sur des considérations éthiques. Quels sont les messages véhiculés par ce roman ? Que l’histoire des natifs et des noirs n’est qu’un détail qu’on peut évacuer comme cela au sein d’une fiction au profit de l’état qui les a oppressé pendant des siècles. 
Le plus dommage sur ce roman, c’est que ces écueils auraient pu être évités très facilement. Toutes les informations que j’ai trouvé sur les Sioux, les Iroquois, Red Fox James, Washington ou l’esclavage, celles que j’ai cité dans cette partie, je ne les ai pas trouvées sur Persée. Non, je les ai trouvées sur Wikipédia. Comme quoi il aurait été facile de se documenter un peu pour éviter les raccourcis historiques (relativement inoffensifs) et le révisionnisme (largement moins inoffensif). Oui, toute forme d’uchronie est révisionniste, mais de là à utiliser les cultures opprimées pour montrer à quel point la monarchie qui les a assimilées est trop bien, je trouve ça affolant. Chers lecteurices qui se sont sentis offensés, je comprend tout à fait !
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baron-alexbarnes · 3 years
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Bucky x reader (in french)
La peur de l'abandon
Attention: énorme doute de soi; Fin heureuse; Angoisse
(chemin 1)
Résumé : Tu demandes à Bucky de jouait le rôle de ton rendez-vous au bal des anciens camarade. Tu veux marquer les esprits car tu étais la personne timide que personne ne remarquer étant adolescent. Sauf qu'il te fait comprendre que c'est non et il s'en veux après. Il découvre ensuite tes énorme manque de confiance.
Masterlist (in french):
Masterlist (in english):
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'' S'il te plaît Bucky ! '' Tu le supplia alors qu'il se dirigea vers la cuisine '' Non [Y/N], pourquoi tu mentirais comme ça ? '' Pourquoi mentirais-tu ? Tu n'étais pas du genre faire ça. Mais tes années de lycée ont été les pires, tous tes amis qui sont restés avec toi se sont mis en couple tandis que les autres sont parti dans d'autres établissements. Tu t'es retrouvé souvent seule. Au début c'était rien, tu t'es dit qu'ils avaient le droit de passé du temps avec leur partenaire. Mais ils sont jamais revenus. Bucky était déjà parti. Et tu étais encore seule ici. Tu soupiras et parti vers ta chambre pour t'habiller. Tu essaya pratiquement toute les tenues que tu avais mais même bien habiller, tu n'avais personne. Tu te laissas tomber sur ton lit et regardas le plafond. Personne ne voulait y aller avec toi et tu n'avais rien d'extraordinaire à te mettre. Alors tu décidas de ne pas y aller. Tu retira tes vêtements et te mit plus confortable.
Bucky parla avec Steve quand il t’aperçut sur le canapé. Il fronça les sourcils surpris que tu sois là. '' Bucky ? '' Il regarda son ami '' Oui ? '' Steve suivit son regard pour tomber sur toi. '' Elle ne devait pas être à sa réunion ? '' Le soldat de l'hiver hocha la tête '' Qu'est ce qu'elle fait encore là '' Il hausse les épaules sans te quitter des yeux. Il décida de se rapprocher de toi. '' [Y/N] ? '' Il demanda en se posant à côté de toi '' Oui ? '' Tu le regarda rapidement avant de reporter ton attention sur ta série. '' Tu n'es pas à ta réunion '' Tu baissas les yeux quelques instants '' Je n'avais pas envie d'y aller '' Bucky était un peu décontenancer. '' Tu avais envie d'y aller il y a même pas 1 heure '' Tu soupiras '' Je n'ai rien à faire la bas, je préfère être ici '' Bucky insista '' Tu as pas des amis que tu peux retrouver là-bas ? '' Il voulais que tu y ailles mais tu ne savais pas pourquoi. Et puis, tes amis sont bien mieux sans toi là-bas te dis tu '' J'ai pas envie Bucky '' Il soupira '' Tu veux que je vienne ? '' Tu réfléchit. S'il vient, tout le monde te regardera, mais ça ne sera pas sincère. Bucky avait raison, il ne faut pas mentir '' J'ai pas envie James '' Il tressaillit. Tu ne l'avais jamais appelé James. '' D'accord '' Il regarda la série avec toi avant de partir et de te laisser seule. Encore.
Il retrouva Steve, qui était parti s'entraîner avec Natasha. Quand elle le vit arrivée, un peu choquée, elle laissa sa place contre Steve. '' ça va ? T'as l'air d'avoir vu un fantôme '' Il regarda son ami '' Je pense que j'ai fait quelque chose de mal avec [Y/N] '' Steve était intrigué '' Comme quoi ?'' Le soldat hausse les épaules '' Je lui ai demandé pourquoi elle n'a pas été à sa réunion mais elle était froide, distante et elle m'a appelé James '' Steve était surpris. Tu donnes toujours des surnoms aux gens, tu les appelés par leur prénom que quand ils ont fait quelque chose de mal '' Qu'est ce que tu as fait ? '' Il demanda curieux ''J'ai pas voulus aller avec elle à sa réunion '' Le blond ne comprit pas. Jamais tu n'aurais fait la tête pour quelque comme ça, tu n'as jamais forcé les gens '' Tu es sûr d'avoir rien dis d'autre ? '' ''Je lui ai demandé pourquoi elle mentirait mais elle ne m'a jamais répondue '' Steve haussa les épaules, c'est peut-être une mauvaise journée et tu as besoin de temps.
Le lendemain. Tu as raté l'entraînement avec Natasha. Ça les avait inquiétées. Que ce soit Natasha ou Bucky, même Tony était un peu inquiet pour toi, même s'il ne disait rien. Bucky décida d'aller te voir pour te trouver allonger sur ton lit à regarder le plafond. ''[Y/N] ? '' Tu le regarda surpris '' Bucky ? Qu'est-ce que tu fais là ? '' Tu te redressa. '' Tu as raté l'entraînement '' Tu fronça les sourcils. Tu n'en as jamais raté, à part quand tu étais malade mais tu avais toujours prévenue. Tu regardas l'heure sur ton réveil qui indiquait 10 heures 30. Tu soupiras et retombas sur ton lit. '' ça va ? '' Il s'assit sur ton lit et te regarda. Tu hochas la tête. '' Elle est toujours en train de s'entraîner ? '' Il secoua la tête. '' Elle est parti avec Clint et Wanda faire du shopping'' Il jouait avec ces mains clairement nerveux '' Ecoute... Je suis désolé pour hier, je savais que c'était important pour toi, mais... Je n'avais pas envie que les gens me voient avec toi '' Pas envie qu'il te voit avec lui ? ça te fit mal au cœur. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Que tu n'étais pas assez bien pour lui ? Qu'il aurait eu honte ? '' Je comprend '' Bucky regarda tes yeux remplis de douleur et de tristesse. '' Je ne suis pas sûr '' Il se lève et te prends la main pour que tu puisses te lever aussi. Arrivé face à face, tous les deux debout. Il soupire pour se donner du courage tenant ta main dans la sienne. '' Je suis le soldat de l'hiver, j'ai tué beaucoup de monde et même si je m'en veux... Les autres me voient comme un assassin et je peux les comprendre, mais je ne voulais pas t'infliger ça. Imagine-toi '' Il sourit clairement en train d'imaginer la scène dans sa tête '' Toi, dans les plus beaux vêtements que tu as pour paraître encore plus belle alors que tu l'es déjà. '' Il arrêta de sourire petit à petit, pensant à ce que penseraient les gens de toi s'il te voyait avec lui '' Mais, je ne supporterais pas que les gens te fasse des remarques parce que tu sors avec moi, même si c'est un faux rendez-vous '' Tu étais abasourdie '' Bucky '' Tu pris sa joue et lui sourit '' Tu es le seul homme à qui j'ai demandé de venir pour une raison. Je m'en fou des remarques si je suis avec toi '' Il sourit et te prit dans ses bras et tu le serras aussi. '' Tu ne m'en veux pas ? '' Il s'éloigna. '' Je ne voulais pas y aller '' Elle s'éloigna.
'''Tu avais l'air de vouloir y aller '' La peur de te voir seule jusqu'à la fin était une de tes pires peur '' Je n'avais plus envie c'est tout '' Il te regarda douteux. '' Pourquoi ? '' Tu te sentis toute suite mal, c'est un peu honteux de lui avouer que tu avais peur de veillir seule. Mais les sentiments remonta plus vite que ton sang froid. '' Je serai seule... comme je l'ai toujours été depuis le lycée, ! Si j'y serai allé, tout le monde verra que j'ai pas évoluer, que j'ai pas d’intérêt, que je suis toujours seule '' tu le regardais droit dans les yeux, il était en train de réfléchir à se que tu disais. Comme s'il refléchissait à pourquoi tu dis ça '' Même si j'y serai allé avec toi. Je n'aurai pas été seule, mais... Ça aurait pas été sincère donc peut-être que les personnes m'aurai vu accompagné mais le sentiment reste le même pour moi '' Il ne comprit pas vraiment comment tu pouvais dire que tu te sentais seule, tu étais avec les Avengers. C'était ta famille, tout le monde t'aimais et te soutenais. Il ne comprit pas que tu ne parlais pas de famille, mais plutôt d'ami avec qui passait du temps sans penser à sauver le monde. Tu voulais arrêter de t’inquiète pour tout le monde quand ils partaient en mission. Tu voulais une pause et surtout, tu voulais être aimé comme tes amis étaient aimés par leur partenaire. Tu voulais être dans une relation. Mais ta faible estime de soi t'a toujours bloqué. Tu as eu quelques petit-amis, bien sûr, mais ça n'a jamais dépassé les 2 mois. Tu étais toujours abandonné. Tu as essayé de changer de paraître plus confiante et c'est grâce à ça que tu as rejoint les Avengers, mais tu n'as plus jamais été en couple après ça. Ça va bien faire plus de 5 ans. '' Comment tu peux dire ça ? Tu as les Avengers ! '' Tu soupiras, bien sûr qu'il n'allait pas comprendre. '' Laisse tomber, je vais prendre ma douche '' Quand tu commenças à partir vers la salle de bain il te prit par le bras '' Non, explique moi s'il te plaît '' Il te suppliais. Il voulait t'aider, tu as toujours été gentil avec lui et il commençait à développer des sentiments pour toi. Tu soupiras et te retournas vers toi. '' J'ai jamais eu une relation de plus de 2 mois ! On m'a toujours fait passer en deuxième, sois je n'étais pas assez bien sois il jouait avec moi '' '' [Y/N] tu es très bien, ces gens-là, c'était juste des connards d'accord ? '' Il prit une de tes mèches de cheveux et la plaça derrière ton oreille. '' Tu ne dois jamais douter de ça '' Il prit ta main '' Et il y a une personne qui t'aime ici, d'accord '' Elle le regarda avec confusions '' Qui ? '' Il déglutit, il avait tant envie de te le dire, il voulait t'aider. '' C'est pas grave si c'est pas réciproque, je comprends mais je t'aime depuis longtemps. Tout chez toi est parfait, ton humour, ta beauté, ton intelligence, ta gentillesse '' Tu le regarda avec surprise avant de sourire. La vérité c'est que tu l'aimais aussi mais tu t'es dis que tu n'avais aucune chance, c'était Bucky, un héro de guerre des années 40. Il était parfait à tes yeux, poli, drôle, beau. '' C'est vrai ? '' Il hocha la tête '' Est ce qu'on peut rester ami ? ''Il était persuader que tu ne l'aimais pas en retour '' Bucky ? '' Il te regardant '' Je t'aime aussi '' Il fut tout aussi surpris. Steve lui a fait remarquer plusieurs fois que tu le regardais souvent, que tu l'écoutais toujours quand il parlait, que tu t’inquiétais toujours plus pour lui quand il partait en mission. Steve t'a aussi fait remarquer que Bucky parlait souvent de toi. Il te complimentait sur ta tenue ou sur tes performances à l'entraînement avec Nat ou Wanda.
Quand il reprit ces esprits, il se pencha vers toi, pris ta joue dans sa main. Tu le regardas. Ça fait si longtemps que tu as rêvé de ça. Il fit durer le moment en te regardant dans les yeux, te laissant du temps pour reculer ce que tu ne le fis pas. Il te rapprocha donc de lui. Vos poitrines se collaient. Tu plaças tes mains contre son cou, n'en pouvant plus attendre, le tirant vers toi et plaça tes lèvres sur les siennes. Vos lèvres s’emboîtent parfaitement menant une danse ensemble. Il laissa tomber ses mains sur ta taille te rapprochant encore plus. Vous étiez à fond dans le baiser oubliant ce qui y était autour de vous. C'était comme un rêve. Tu te demandas quand tu allais te réveiller. Vous avez tous les deux reçu la marque d'amour que vous attendiez depuis longtemps. Il posa son front sur le tien, reprenant votre souffle. '' Je t'aime '' Dit il à nouveau. '' Je suis désolé pour hier '' Elle sourit '' Je préfère être avec toi sincèrement devant personne que d'être avec toi pas sincèrement devant tout le monde '' Il s'éloigna de toi, toujours ses mains sur tes hanches en souriant
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toclic · 4 years
Text
Ethalia - Chapitre 7
Ethalia - Jongin
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 9315 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12
A/N : Mon dieu, vous avez vu la longueur du chapitre ! Quand je l’ai écrit je ne pensais pas qui allait être aussi long ! C’est mon nouveau record ! 
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Chapitre 7:
Le soleil venait juste de se lever que je devais déjà faire de même, prendre mon petit déjeuner, et être préparer pour partir à Ethalia,
Ye Yag m'avait obligé à prendre la potion de changement d'apparence, après avoir mangé, c'était la pire chose que je n'avais jamais bu, j'ai bien failli vomir plusieurs fois. Mon corps n'a pas eu de réaction comme il avait fait la veille avec le biscuit que Man Yeo m'avait donné, c'est-à-dire de suite après l'avoir avaler, mais d'après Ye Yag, c'était normal, et que mon corps changera, avant notre arrivée à Ehtalia.
Je me trouvai maintenant sur une charrette avec Ye Yag, elle allait nous emmener à la '' gare '' pour que je puisse prendre le moyen de transport qui allait m'emmener jusqu'à l'académie.
Je posai ma tête contre la planche en bois de la charrette et regardai le soleil se levant doucement et tranquillement dans le ciel bleu, ma tête bougeant au rythme de la charrette, et de ses roues roulant sur les quelques pierres dépassant du sol.
Je baillai, ce qui était plutôt surprenant puisque je ne m'étais pas couchée très tard la veille et je ne m'étais pas réveillée pendant la nuit.
'' Ah les voilà! '' Je tournai mon regard vers Ye Yag, attirée par sa déclaration soudaine, je le regardai alors en levant un sourcil. '' Les premières réactions de ton corps à la potion. ''
'' Tu veux dire que mon corps commence à changer? ''
'' Oui, ensuite tu auras sûrement quelques frissons dans ton corps, et puis les parties changeantes de ton corps vont commencer à picoter, ça va se passer très vite, à ce rythme ton corps sera changé avant notre arrivée à la gare. '' J'acquiesçai alors comprenant plus clairement ce qui va se passer à mon corps.
'' Mais dis-moi, je me demande vraiment quel sera le moyen de transport qui m'emmènera à l'académie. ''
''Eh bien quand j'étais encore élève là-bas, on y allait en bateau puis on montait les escaliers à pied, mais à l'époque l'académie n'avait pas énormément de budget, donc ça ne m'étonnerait pas que vous vous envoliez jusqu'à l'académie à dos de Thunderbird *! '' rigola-t-il.
Un gigantesque oiseau, noir avec des motifs bleu foudre indescriptibles dessiné sur tout son corps, se tenait juste devant nous, il était caressé par un gros homme barbu, et musclé, qui ressemblait à un viking à cause de son casque décoré par deux grosses cornées, sur sa ta tête.
Je tournai la tête vers Ye Yag, il était absolument sous le choc, la bouche grande ouverte, les yeux aussi gros d'Amaryllis *, je le regardai comme si je ne croyais pas à ce qui arrivait.
'' Je ne savais pas que les humains avaient la capacité de lire dans le futur. '' remarquai-je le regardant tourner en tête vers moi, avec la même expression inscrite sur son visage.
'' Je te promets que c'était juste une simple coïncidence! '' jura-t-il. L'énorme oiseau qui était devant nous se trouve être un Thunderbird, il était le même qu'avait décrit ma mère dans son carnet de voyage.
'' Oui, oui, je te crois. '' répondis-je en fermant sa bouche. Je soupirai puis déclarai-je. '' C'est sûr que c'est complètement différent des bateaux de votre époque. '' il acquiesça doucement.
'' Bref, euh ... je pense que le changement d'apparence est terminé. '' déclara-t-il en reprenant ses esprits. J'écarquillai au souvenir, qu'il avait raison, je ne ressentais plus les picotements, les frissons et ne baillais plus, je passai ma main vers une de mes oreilles, et je ne les sentais presque pas, au touché, elles n'étaient plus longues et pointues, non elles avaient l'air comme celle de Ye Yag, petites et rondes. Je pris ma capuche  entre mes mains, et la baissai difficilement, j'avais plutôt peur et que ce n'était qu'une illusion, je tournai la tête vers l'humain, et il me regardait, en écarquillant un peu les yeux, mais il reprit rapidement ses esprits, et moi sourit en levant son pouce en l'air. '' Parfait, la transformation s'est bien passée. Tu ne ressembles plus à un elfe. ''
'' C'est vrai?! Waouh c'est incroyable! '' m'exclamai-je en n'arrêtant pas de toucher mes oreilles, et sautant de joie.
'' A TOUS LES ÉLÈVES DE PREMIÈRE ANNÉE! QU'ILS VIENNENT VERS MOI! '' ordonna, un vieil homme relevé par une caisse en bois.
'' Vite c'est à toi qu'il parle! '' déclara soudainement Ye Yag, en me poussant le dos avec sa main. '' Ah non attends, tiens mets ça à ton poignet. '' dit-il en me tendant un petit bracelet, décoré par une pierre translucides blanche, et traversées par un fil en cuir marron. '' Ce bracelet deviendra opaque quand ta potion de changement commence à s'affaiblir dès qu'il change envoie moi une lettre que je t'envoie des potions. Et aussi rajoute ça dans ton sac. '' ajouta-t-il en me tendant un sachet des mêmes biscuits que m'avait donnée Man Yeo. '' Mange-en un quand le bracelet commence à devenir opaque, d'accord?'' Je hochai la tête en rangeant le paquet dans mon sac, et accroche le bracelet à mon poignet. '' Super, allez vas-y! ''
Je me suis retourné alors de lui, en lui disant au revoir et le remerciant pour ce qu'il avait fait pour moi, et me dirigeai vers l'homme sur la caisse en boite qui commença à parler:
'' Bien puisque tout le monde est là, je vais pouvoir vous expliquer comment va se passer le vol de Thunderbird! '' déclara-t-il en regardant minutieusement tout la foule, très extravertie, à l'intérieur, il y avait énormément de races différentes, allant de vampires, jusqu'à des fées en passant par des sirènes, et puis il y avait moi qui avait aucune caractéristique physique pouvant donnée un indice sur ma race. '' Mais tout d'abord, laissez-moi me présenter! Je suis Monsieur Jo Su *, je suis le directeur adjoint de l'académie, je suis en charge de vous, les premières années, et du bon fonctionnement de l'académie, je ne vous laisserai donc aucunement faire n'importe quoi ni à à l'intérieur ni à l'extérieur d'Ethalia, compris? '' demanda-t-il en nous lançant des regards meurtriers, me faisant presque penser à ceux que me lançaient ma grand-mère je ne sais comment, il me faisait penser à elle, il était petit, des cheveux gris bien soignée, le même air soigné collé sur le visage, les lunettes posées sur leur nez, et... la moustache. Bref, tout les deux se ressemblait surtout niveau pilosité.
Nous acquiesçâmes tous intimidés par son égard. '' Bien, donc les vols de Thunderbird, tout d'abord, ça ne sert à rien de se précipiter sur un Thunderbird, il y en aura pour tout le monde! Ensuite, chaque Tunderbird est assigné à un homme, il vous expliquera plus en profondeur comment le vol se passera, et comment le passer sans aucun problème. '' Puis il continue à tout nous expliquer, et ce que l'on fera après être arrivés à Ethalia.
Quand il finit de tout nous expliquer, il nous autorisa à aller vers les Thunderbirds, il eut malgré les paroles de Jo Su un mouvement de foule et tout le monde se précipita vers un énorme oiseau, je finis enfin à m'échapper de la foule , et cherchai un oiseau, malheureusement pour moi, les seuls, que je pouvais apercevoir, étaient déjà pris par quelqu'un, je me dirigeai vers le rivage, et par chance je vis un vieil barbu, en train de caresser un oiseau noir, celui-ci était plus petit que les autres que j'avais vu, mais je me dirigeai quand même vers lui sachant que c'était sûrement le seul de libre.
L'homme était dos à moi et beaucoup plus grand que la moyenne il devait facilement atteindre les 3 mètres, il portait un casque décoré par des cornes, des courts cheveux roux s'échappant de son casque.
Je serrai les bretelles de mon sac à dos, puis me dirigeai timidement vers le grand homme.
'' Euh ... euh, excusez-moi? '' L'homme roux se retourna, faisant apparaître : de petits yeux marrons acérés, un gros nez, une épaisse moustache et une barbe rousse, recouvrant presque tout le bas de son visage, à cause d'elles, nous ne pouvons presque pas voir ses lèvres. Il me regardait profondément dans mes yeux, me faisant avaler ma salive, puis tout à coup, il m'offrit un énorme sourire montrant des dents dont une qui semblait être en or.
'' Tu dois être une première année n'est-ce-pas? '' demanda-t-il me souriant toujours.
'' Ah euh ... oui ... '' répondis-je timidement. '' Je ... j'ai vu que vous étiez seul donc ... ''
'' Eh bien tu as bien vu! Enchanté, je suis Havard Abaran, mais tout le monde m'appelle Arban! '' se présente-t-il en me tendant sa main deux fois plus grosse que la mienne.
'' E-enchanté, je suis Cho Na Mu ... '' me présentai-je à mon tour, en lui tendant la main tremblante.
'' Bien! C'est ton premier vol en Thunderbird? '' me demanda-t-il en me lâchant la main, je hochai la tête. '' Bon ce n'est pas grave, je vais t'expliquer comment bien passer son vol. Tout d'abord, quand tu vas monter sur Lino, il faut que tu places de sorte de ne pas gêner ses ailes! '' expliqua-t-il.
'' Lino? ''
'' Ah oui ! J'ai oublié de te le présenter, voici Lino, un jeune Thunderbird! '' il me présente l'oiseau, qui sortit un petit cri, comme s'il me saluait. '' Bien aussi sache que les Thunderbird sont connus pour leur vitesse incroyable, donc il faudra bien t'accrocher. C'est tout! ''
'' C'est tout? '' répétai-je en écarquillant mes yeux. Il acquiesça en souriant, puis soudain il se baissa, et il passa ses mains en dessous de mes bras, et me souleva étonnamment facilement presque comme si j'avais le poids d'une mouche, il me posa à califourchon sur l'oiseau, je me trouvai devant les ailes noires de l'oiseau. Il plaça mes mains sur le cou de la créature, me crispant presque.
'' Accroche toi, bien à ses plumes, sinon tu peux dire adieu à la vie! '' m'avertit-t-il. '' Bien Lino, emmène Na Mu à Ethalia, et en chair et en os! '' lui ordonna-t-il, en lui souriant, et en lui tapotant l'épaule, puis sans que je puisse me préparer mentalement, il écarta ses ailes, et s'envola à la vitesse de la lumière dans les airs, pendant toute la montée je lâchai un long cri, et m'accrochai le plus fort possible aux plumes de Lino.
Je fermai mes yeux d'horreur, mais aussi à cause du vent dû à la vitesse de l'oiseau, je le sentis battre des ailes coupant facilement l'air, parfois il ne les bougeait même pas, se laissait juste porter dans le vide .
J'ouvris difficilement les yeux, nous nous trouvions dans un nuage, je tournai un peu la tête l'oiseau laissait derrière lui des éclairs turquoises, pendant qu'il volait les motifs qu'il avait sur tout son corps, s'illuminait d'une belle lumière bleu foudre, puis tout à coup tout s'éclaircit, nous étions au dessus des nuages, je ne pouvais plus voir la terre ferme, juste une mer grise, en face nous pouvions apercevoir un énorme château construit sur une montagne , il était construit en pierre marron, le toit se trouve juste être plus foncé que les murs, il était énorme, il était tellement grand, Lino faisait le tour de celui-ci, on pouvait voir un grand jardin à l'arrière du château , on pourrait presque le croire comme une énorme prairie, avec énormément de verdure, de différentes fleurs, arbres et arbustes et même voir un ruisseau coupant l'espace en deux.
Il faisait encore quelque fois le tour du château, descendant peu à peu, pour enfin atterrir, devant les portes du château, où se trouvaient d'autres Thunderbird, il écarta ses ailes, comme pour ralentir, pour enfin atterrir sur les pavés, je descendis faiblement de l'oiseau, en titubant un peu et en reprenant difficilement mon souffle.
Puis je levai la tête vers Lino qui me regardait comme s'il s'excusait, je lui souris doucement, et lui caressai la tête tendrement en le remerciant. Il fit un petit cri reconnaissant puis il se décolla du sol pour sûrement rejoindre Arban. Je soufflai et regardai l'énorme devanture du château, c'était tellement impressionnant, seulement le plus surprenant n'était pas le fait qu'il soit aussi grand, mais que malgré sa position au-dessus des nuages, nous puissions respirer aussi facilement qu'en bas, j'imagine que cet endroit est comme un magique ce qui est plutôt évident puisque c'était une académie dans un monde complètement magique.
Je continuai à admirer la devanture du château, quand j'entendis un cri et des battements d'ailes irréguliers venant d'au dessus de moi, je levai la tête vers le ciel, pour voir un Thunderbird encore plus petit que le mien, il était monté par une jeune fille aux cheveux roses, c'était d'elle que provenaient les cris, elle avait les yeux fermés, et serrait le plus possible les plumes du cou de son oiseau, les arrachant presque. Mais ce que je ne remarquai pas, était qu'ils s'approchaient de plus en plus de moi, j'écarquillai une énième fois mes yeux, et essayai de m'écarter le plus loin possible de l'oiseau, mais ce fut trop trop tard quand je sentis un lourd poids sur moi. Pendant ma course, j'avais enlevé mon sac au cas où il allait quand même moi foncer dessus - et j'avais bien raison - et qu'il n'abîme pas mes affaires et surtout mon trésor.
J'étais maintenant littéralement écrasée par un oiseau qui devrait sûrement faire trois fois mon poids, avec une fille aux cheveux roses dessus, qui étaient en train de pleurer toutes les larmes de son corps.
Je ne savais pas quand ni comment, mais l'oiseau était enfin levé de mon dos, j'étais vraiment sonnée par le coup, mes yeux se fermant presque, j'entendais en arrière-plan semblant être à des kilomètres de mon corps, des cris appartenant certainement aux autres élèves présents dans la cour, j'allais tomber dans les pommes, quand je sentis une soudaine et réconfortante chaleur, elle venait de ma gauche je tournais la tête vers la source de cette sensation, et vit la fille aux cheveux roses, les mains tendues vers moi, une étrange lueur verte s'échappant de ses paumes, c'était tellement ... apaisant, rafraîchissant, réconfortant, grâce à elle j'ouvris mes yeux et réussis à bouger - difficilement - mon corps, un gémissement sortit de ma bouche, quand je me suis assise par terre, la main contre mon front, c'était comme si j'avais reçu un marteau sur ma tête, quand j'entendis une douce voix:
'' C-ça va ? Je suis tellement désolée, il-enfin j'ai dû lui faire perdre le contrôle de son atterrissage. Je suis sincèrement désolée ! '' dit-elle en posant ses mains sur ses cuisses, en tournant ma tête vers elle j'en profitai pour la regarder. Ses cheveux roses étaient attachés en une longue tresse atterrissant au bas de son dos, elle possédait aussi une paire d'yeux mauves, remplis par des larmes, des petites lèvres rose pâle, un petit nez, et était habillée par une robe faite de feuilles et de fleurs roses, mais le plus surprenant était ses ailes à l'arrière de son dos, elle voulait sûrement être une fée, une vraie. Elle était vraiment belle, je reprends mes esprits en secouant ma tête et la regardai en lui souriant.
'' Je vais bien, grâce à toi, je te remercie et je te pardonne tant que je vais bien. '' la rassurai-je en lui envoyé le sourire le plus réconfortant que j'avais. Dans ma vie, au village, on m'a toujours dit que je pardonnai trop facilement les gens, je me rappelais encore, je devais avoir dans les alentours des six ans, et une elfe sûrement dans les alentours de mon âge,avait, sans faire exprès, fait tomber un bocal en vert sur ma tête, sur le coup, j'étais devenue inconsciente pendant quelques heures puis à mon réveil, on m'avait raconté ce qui c'était passé, et toute la scène qu'avait causé ma grand-mère contre la petite fille, seulement dès que j'ai été dans la capacité de pouvoir aller la voir, je l'ai pardonné, parce qu'elle était encore jeune, et qu'à cet âge là on ne faisait souvent pas attention.
Puis tout à coup j'ai été pris dans de chauds et petits bras, la petite fée était en train de pleurer sur mon épaule, pris par le dépourvu je lui tapai juste tendrement le dos.
'' Eh bien Mademoiselle Ilg Da*, vous savez vous faire reconnaître dès le premier jour. '' remarqua soudainement une voix, Ilg Da me lâcha et tourna la tête vers la voix, je fis de même, et découvris Monsieur Jo Su, les bras croisés dans son dos, et les sourcils fronçaient. '' Vous avez bien de la chance d'être une fée Mademoiselle, et que Mademoiselle Na Mu soit une personne compréhensive, enfin pour l'instant. '' remarqua-t-il une seconde fois en me regardant. '' Je compte sur vous pour que ceci ne recommence pas ! '' déclara-t-il en lançant un dernier regard vers Ilg Da, et nous en tournant le dos.
Je me relevai avec l'aide de Ilg Da, qui ensuite alla me chercher mon sac, puis me le tendit, je la remerciai, le mit sur mon dos, et commençai marcher vers les portes du château, avec la petite fée à mes côtés qui vérifiait que tout allait bien avec moi.
'' Ne t'inquiètes pas Ilg Da, je vais bien grâce à tes soins. ''
'' Oui mais on ne sait jamais! '' déclara-t-elle en vérifiant encore une fois. Puis tout à coup je m'arrêtai sur mon chemin et me tournai vers elle, et lui dis une dernière fois que tout allait bien, elle soupira, puis accepta, quand soudain elle tendit sa main. '' Recommençons depuis le début: je suis Kim Ilg Da, une fée venue des bois des fées tout au sud d'Esthéris, enchantée! '' Se présenta-t-elle, Esthéris ? Qu'est-ce-que c'était déjà, j'avais déjà attendu ça quelque part, ah oui, c'est vrai c'était notre royaume, dans le journal de ma mère, il disait que notre monde était divisé entre quatre royaume, Esthéris le royaume de l'Est, Ouesthéria, le royaume de l'Ouest, Nordaris, le royaume du nord et Sudéria, le royaume du Sud, la majorité d'entre eux sont en paix, seul le royaume du Nord qui lui était complètement coupé du monde, il n'acceptait ni venue d'autre royaume, ni accord de paix, on ne savait donc rien au sujet de Nordaris. Revenant à mes pensées, je haussai les sourcils par la soudaine présentation de la fée, mais je rigolai un peu et tendis ma main et pris la sienne.
'' Je suis Cho Na Mu, une el- je veux dire, une hybride humaine et fée, ravie de te rencontrer Ilg Da... '' me présentai-je, maladroitement.
'' Oh toi aussi tu es une fée, quelle surprise! ''
'' Oui enfin je ne suis pas tout à fait une fée, j'ai aussi du sang humain. '' remarquai-je.
'' Ce n'est pas grave, tu as quand même du sang de fée! '' elle sourit.
'' QUE TOUT LE MONDE SE RÉUNISSE DEVANT MOI! '' ordonna Monsieur Jo Su. Je lâchai la main de la fée et nous partîmes toute les deux vers Monsieur Jo Su. '' Bien je vous rassemble tous ici, pour vous dire certaines choses, tout d'abord, ce qui ne sont pas encore aller voir le concierge de l'école, Monsieur Gar Deu *, aller le voir dès que je fine ce que j'avais à vous dire pour qu 'il vous donne votre clef. Mais là n'est pas le sujet, je vais vous dire le règlement de l'académie, les premières années ont l'interdiction formelle d'accéder à la tour du château ni de sortir du domaine en pleine semaine de cours sans y être autorisés ou sans l'attestation de votre responsable, pendant le week-end, vous pouvez sortir de l'académie. Les dortoirs sont par quatre et seulement quatre, ils ont été à l'avance choisis en fonction du domaine que vous avez choisi au préalable lors de votre inscription. ''
A la fin de son discours, il nous libéra, Ilg Da et moi nous sommes parties rencontrer le concierge de l'académie, pendant le trajet j'ai beaucoup appris sur Ilg Da et sa famille. Elle a vécu une enfance heureuse en compagnie de ses parents et de son petit frère, c'est sa mère qui l'a inscrite à l'académie, à part son enfance nous avons beaucoup de point en commun, elle veut par exemple elle aussi devenir médecin, elle me dit qu'elle veut sauver le monde grâce à ses pouvoirs.
'' Et toi alors Na Mu? Parle-moi de toi. ''
'' Eh bien, je n'ai pas énormément à raconter, j'ai grandi sans mon père, je ne l'ai jamais vu, j'ai quelque fois vu ma mère quand j'étais petite, j'ai vécu la majeure partie de ma vie avec ma grand-mère et mon grand-frère, c'est d'ailleurs lui qui m'a inscrite ici. ''
'' Oh désolé Na Mu, cela doit être un sujet difficile. '' s'excusa la fée.
'' Oui, un peu, mais je me dis que là où mes parents sont, ils doivent être heureux. '' répondis-je. Nous continuâmes notre marche, puis nous vîmes soudain un homme, il y avait très peu de cheveux sur la tête, un visage visage creusé par les rides, des yeux fermés ne laissant même pas voir ses pupilles, un long pointu avec une verrue au bout et des poils sortant de ses narines, on ne voyait plus la couleur de ses lèvres, un corps voûté, ses jambes pliées comme si le haut de son corps pesait plusieurs tonnes, il s'appuyaient sur une vielle canne bois.
'' Ah il y en a encore! '' s'exclama-t-il d'une voix tremblante par la vieillesse . '' Bien qu'on en finisse rapidement, donnez moi le papier de votre chambre. Je déboutonnai alors rapidement la poche de mon long manteau, et sortis le papier où était écrit 1645, et lui tendis à deux mains, il me le prit agressivement, puis prit celui de Ilg Da de la même manière, et se retourna vers une haute étagère, où était rangées différentes clefs, Monsieur Gar Deu prit deux clefs et nous les tendis. '' Ça tombe bien vous êtes colocataires! '' s'exclama-t-il nous nous regardons en souriant, puis prîmes les clefs qu'il nous tendait. '' Maintenant partez, je n'ai pas que ça à faire! '' Nous le remerciâmes, puis sortîmes en trombe de la petite pièce.
Arrivées dans la grande cour, nous nous regardâmes soudain, Ilg Da me sauta dans les bras en criant de joie, je rigolai de sa réaction joyeuse, et souris en enroulant mes bras autour de sa fine taille, mais nous fîmes interrompues par une puissante voix féminine.
'' Que toutes les premières années, les filles étant dans le domaine médicinal viennent ici pour que je leur montre leur chambre! '' Nous partîmes vers la femme, elle était magnifique, elle possédait de longs cheveux blonds orangé aux racines se dégradant dans un rose fraise, ils étaient décorés par une belle fleur d'hibiscus rouge, ils encadraient un visage fin, composé par de grands et doux yeux bleu océan, de lèvres pulpeuses roses, sur son cou on pouvait apercevoir quelques écailles de la même couleur de la pointe de ses cheveux. Elle nous sourit apparaîtra des dents blanc nacré.
'' Waouh! Elle est magnifique! '' s'exclama Ilg Da en murmurant, je hochai la tête beaucoup trop aveuglée par une telle beauté pour pouvoir parler.
'' Bien je pense que tout le monde est là, je pense que je vais pouvoir vous montrer vos chambres, mais je vais d'abord me présenter, je suis Kim Taeyeon je serai votre professeur d'études de plantes médicinales, pendant toutes vos années à Ethalia, mais aussi votre responsable de dortoir, pour faire simple si vous avez un problème quelconque dans le dortoir, venez me voir, d'accord ? '' demanda-t-elle. Nous hochâmes toutes la tête. '' Super ! Alors suivez-moi ! '' déclara notre responsable, en se retournant, et commençant à se diriger vers nos futurs dortoirs. '' Ah oui, ça m'est complètement sorti de la tête, appelez-moi Madame Taeyeon, il y a énormément de professeurs s'appelant Kim ici, alors si on s'appelle tous par nos prénoms on ne va jamais se retrouver ! '' expliqua-t-elle riant doucement, ce son semblant être le plus beau que nous pouvions entendre sur cette Terre, et continua son chemin. En nous expliquant comment allait se passer ses cours, j'avais tellement hâte d'y participer, j'adore les plantes médicinales, c'est vraiment ma passion, ce sera surtout grâce à elles que je pourrais soigner mes patients, en tant que médecin, puisque je n'avais aucun pouvoirs comme ceux d'Ilg Da, je devais me débrouiller avec les moyens que j'aurai à ma disposition.
Pendant notre chemin, je regardai tout autour de moi, même les couloirs étaient beaux ! Le plafond était tellement que je me disais que même un géant ne pouvait le toucher, les murs semblant être tailler dans la pierre elle-même, des statues étant sûrement être de grands personnages de notre monde, étrangement, il n'y avait aucune elfe, cela est vraiment étrange, à un moment donné était bien encore libre, et non enfermé dans un dôme de ronces, ét ça pendant depuis la création dans notre monde, il y avait vraiment aucune elfe qui est entrée dans l'histoire ?
Nous tournâmes dans un des nombreux coins de l'établissement, quand nous croisâmes un groupe d'hommes, ils étaient plutôt intimidants, la majorité d'eux faisait plusieurs têtes de plus que moi, et pouvait sûrement m'écraser avec un seul de leurs doigts.
'' Bonjour Monsieur Seunghyun ! '' salua Madame Taeyeon, en faisant un signe à l'homme semblant être le responsable de ce groupe d'hommes, qui lui donna en réponse un simple hochement de tête, les hommes en question étaient d'ailleurs en train de fixer sans aucune honte Madame Taeyeon, bavant presque devant elle, leurs joues aussi rouges que la fleur dans les cheveux de celle-ci.
Après que leur responsable leurs criait dessus, ils partirent vers sûrement leur dortoir, et nous fîmes de même.
Après quelques minutes de marche, nous nous étions enfin arrêtées, nous nous trouvions devant un grand tableau d'une serre. Madame Taeyeon se retourna vers nous et nous dîmes :
'' Bien je vais vous dire la règle numéro 1 des dortoirs ! '' Elle leva son index. '' Il est strictement interdit, que des élèves d'un domaine autre que le vôtre entre dans le dortoir, compris ? '' demanda-t-elle, nous dîmes toute oui, elle nous sourit puis se retourna vers le tableau. '' Mais nous ne faisions pas confiance à tous les élèves, chaque dortoir possède un code spécial pour entrer, interdiction stricte de le donner à d'autres élèves que ce dans votre domaine. ''Elle posa alors une de ses mains sur l'une des fleurs sur le tableau, c'était une tulipe bleue, et appuya dessus, elle fit le même geste mais sur cette fois-ci un géranium étrangement devenue vert autrefois rose, puis elle tourna un motif de fleur sur le cadre de la peinture. Le tableau s'illumina, tous les motifs sur le cadre s'éclairèrent et le tableau s'ouvrit, laissant place, à un long et profond couloir sombre.
Madame Teayeon rentra dans le couloir, et nous fîmes comme elle et rentrâmes peu à peu dans le couloir sombre, le tableau se fermant ensuite derrière nous.
Je sentis soudain une main prenant la mienne, c'était celle de Ilg Da j'arrivais à la discerner malgré l'absence de lumière.
'' Qu'est-ce qu'il y a Ilg Da ? '' demandai-je en murmurant pendant que nous sentîmes des marches descendantes.
'' Les fées ont toutes peur du noir. '' déclara-t-elle murmurant à son tour. '' J'imagine que ça ne te fait pas ça à cause de ton sang humain. ''
'' O-oui ça doit être ça. '' déclarai-je serrant sa main pour la rassurer.
Nous descendîmes encore et encore dans les escaliers, je pensai personnellement que c'était une très mauvaise idée de faire descendre des escaliers à des jeunes adolescentes comme nous, dans le noir sans aucune lumière en sachant que certaines avaient peur du noir comme dans la situation d'Ilg Da.
Puis tout à coup une petite voix rompit le silence qui s'était installée :
'' Euh Madame, j'ai une question. ''
'' Oui laquelle ? '' demanda Madame Taeyeon.
'' Les prochaines fois que nous allons aller dans le dortoir, nous pourrons prendre de la lumière, n'est-ce-pas ? ''
'' Eh bien, en fait normalement le couloir est allumé, mais le seul jour où il ne l'est pas, c'est le celui de la rentrée. Donc pour celles qui ont peur du noir ou qui sont tout simplement mal à l'aise à devoir marcher et descendre des escaliers dans le noir, ça sera éclairé d'ici demain matin. '' Quelques soupirs de soulagement se firent entendre, par la déclaration de notre responsable, je sentis la main de Ilg Da se desserrait de la mienne, elle était sûrement soulagée elle aussi par ce que notre responsable avait annoncé.
Nous vîmes enfin une lumière à la fin de l'escalier, elle nous aveuglait toutes à cause de tout le chemin traverser dans le noir, mais c'était aussi très réconfortant de pouvoir enfin voir de la lumière, et celle-ci était tout simplement naturelle, car notre dortoir enfin en tout cas la pièce principale de celui-ci était exactement le même décor que la peinture au début du couloir, il y avait une grande baie vitrée donnant vue sur la mer de nuage que l'on aurait vu voir lors de notre vol de Thunderbird, c'était vraiment beau, il y avait plein de sortes de plante, de fleur, de plante médicinale, au milieu de l'énorme serre se trouvait une grosse jardinière faisant pousser une grosse et épaisse bignone, sûrement la plus grande que j'ai vu de toute ma vie, elle escaladait sur je ne sais quoi à cause de ses épaisses feuilles verte,et faisait comme un toit en s'accrochant à la vitre de la serre, et descendant parfois les sièges aux coussins rouges, jaunes, roses, verts, qui entourée la jardinière.
'' Voici votre dortoir! '' s'exclama Madame Taeyeon en se retournant vers nous, nous étions toutes stupéfaites par une telle salle, c'était magnifique. '' Venez je vais vous montrer où se trouvent vos chambres. '' dit-elle en commençant à descendre l'escalier en fer blanc nacré des motif de roses constituant les marches. Nous la suivîmes regardant tous les détails de la pièce qui sera un peu comme notre future maison. '' Bien tout d'abord celles dont leur numéro de chambre est en dessous de 1500 me suivent! '' Après ça, la moitié du groupe la suivit alors, disparaissant à la droite du dortoir, alors que l'autre partie du groupe seule dans cette énorme pièce.
La pièce était alors devenue silencieuse, aucune personne ne parlait.
Pour m'occuper, je regardai la grande et belle bignone au milieu de la salle, nous étions en pleine période floraison des bignones, on pouvait donc voir les belles fleurs en trompette rouges et oranges habituelles des bignones, mais seulement quelque chose m'a rendu curieuse, les couleurs normales des fleurs de bignone sont le rouge et l'orange, mais certes celle-ci en avait de cette couleur mais elle en avait aussi d'autres couleurs : du rose, du jaune, du vert, du bleu, du violet, du blanc et du noir, enfin qu'une seule en noire. C'était impensable comme couleur! mais pour dire vrai ça ne m'étonnait pas trop, puisque nous sommes dans une académie magique, je me disais qu'on lui a sûrement jeté un sort, ou qu'ils l'ont créé eux-même.
Je m'assis, sur un des bancs donnant face à cette étrange plante, en posant mon sac à dos par terre et posa ma tête contre l'immense vitre, me reposant de toute cette marche grâce au silence de la pièce, on avait tant marché, j'avais presque l'impression  que mes pieds étaient devenus de la bouillie, l'activités n'a jamais été mon domaine de prédilection. Il fut malheureusement coupé par la même voix que celle dans les escaliers.
'' Euh ... est-ce-que ça vous direz que l'on présente? Je veux dire on va sûrement passer toutes nos années ensemble donc... '' Il y avait toujours le même silence, personne ne lui avait répondu, et maintenant elles la regardaient toutes. Elle avait des cheveux noirs avec des mèches bleu foncé, et des yeux gris clair, sa peau avait l'air d'être plus blanche que la moyenne, sa race devait sûrement faire partie des spectrales, dans notre monde il y a plusieurs types de races, les types naturae, celles qui sont liées à la nature donc les elfes, les fées, les gnômes etc... Les types spectrales, donc les fantômes, les esprits, les types advercum, ceux qui sont hostiles, même si c'est un grand mot puisque bon nombre des races dans cette catégorie ne sont en fait pas du hostiles envers les autres races, je pense notamment aux vampires ou aux démons, puis il y a les neutres, pour bien comprendre comment les races sont triées, il faut savoir que c'est avec ce qu'ils mangent, les naturae sont végétariens, les advercum sont carnivores, les spectrals ne mangent pas, en tout cas ils n'en ont pas besoin et les neutres sont omnivores, donc ce serait les humains, les deus et bien d'autres. '' Après si vous ne voulez pas vous n'êtes pas obligées! '' déclara-t-elle en levant ses mains mais elle fut suivie par l'accord de toutes les filles dans la pièce. '' C'est vrai? Alors, je commence! je m'appelle Kim Chae Won, je suis un esprit des bois, ravie de vous rencontrer! '' se présente-t-elle en s'inclinant. Un esprit des bois? J'ai déjà lu à leur sujet dans le carnet de ma mère, ils protègent les bois de tout être maléfiques, et faisaient donc bien parti des type spectrales.
'' Bien je continue alors! '' déclara Ilg Da. '' Je suis Kim Ilg Da, je suis une fée venue des bois des fées au sud d'Esthéris, j'ai hâte de passer mes années avec vous! '' finit-elle en nous souriant joyeusement.
'' Oh mais c'est toi, qui a écrasé la fille dans la grande cour avec le Thunderbird! '' remarqua une fille avec des cheveux châtains.
'' Je n'ai pas fait exprès! Je lui ai fait perdre sans faire exprès le contrôle pendant son vol! ''
'' Certes mais c'est toujours de ta faute! '' continua la même fille.
'' Arrrgh Na Mu, dis-leur! '' demanda Ilg Da, en se précipitant vers moi.
'' Oh mais tu es celle qui s'est faite écraser. ''
'' Ah euh oui, je suis Ch-cho Na Mu, je suis une hybride fée et humaine, en-enchantée. '' me présentai-je en déglutissant nerveusement suivie par plusieurs chuchotements  de la part des autre filles dans la pièce.
'' Et malgré ce qui s'est passé, Na Mu et moi nous sommes devenues de très bonnes amies ! pas vrai ? '' demanda la fée en me regardant, je hochai alors la tête.
'' Eh bien tu es très compréhensive, Na Mu. '' remarqua une fille avec des courts cheveux bleu foncé, des yeux marrons chocolat, et avait quelques écailles noires sur le côté de son cou, en apparaissant du  fond groupe, elle se dirigeait vers nous, puis arrivée devant moi, elle tendit sa main en souriant. '' Je suis Shin Ryujin, une Naga*. '' je lui serrai alors la main. Puis alors toutes les filles se présentèrent une par une, elles étaient principalement toutes des fées, ce qui se comprend puisque celles-ci sont spécialisées dans la botanique, et la médecine.
Après quelques temps, où nous discutions tranquillement, Madame Taeyeon sortit enfin du côté droit du dortoir, et nous sourit :
'' Je vois que vous avez fait connaissance ! C'est super ! Mais je dois malheureusement interrompre votre discussion, pour vous montrer vos chambres. '' Nous hochâmes la tête et commençâmes à la suivre. Je mis mon sac sur mon dos, et me dirigea à côté de Ilg Da, qui était en train de sautiller d'excitation.
'' Dis Na Mu, tu n'as pas hâte de savoir qui seront nos colocataires ? '' me demanda-t-elle en me regardant les yeux brillants de joie.
'' Si, j'ai vraiment hâte. '' lui répondis-je en lui souriant à mon tour.
La foule s'arrêta alors, notre responsable se retourna et sortit alors un papier de sa poche :
'' Alors, écoutez-moi, sur vos clefs se trouve un nombre, quand vous entendez le vôtre, venez à côté de moi, d'accord ? '' Nous hochâmes la tête. '' Super alors, le numéro 1510, 2080, 1762 et 1800. '' lista-t-elle et quatre jeunes filles se dirigea vers elle, et elle leur donna une seconde clef chacune. '' Voici la clef de votre chambre ! '' Puis elle leur ouvrit la porte, et les laissa rentrer. '' Installez-vous pendant que je fais les autres chambres, quand vous aurez fini aller dans la salle principale. '' Elle continua alors à faire les chambres une par une. Mais si les clefs données par le concierge n'était pas celles de nos chambres à quoi servaient-elles alors ? Elles étaient juste là pour savoir notre chambre ?
A la fin du couloir il ne restait, plus que Ilg Da, Ryujin, Chae Won et moi, alors voilà nos colocataires.
'' Eh bien voilà vous êtes les dernières ! Kim Ilg Da, Shin Ryujin, Kim Chae Won et Cho Na Mu ! '' nous appelâmes-t-elle, elle nous donna nos clefs de chambre, et l'ouvrit. '' Je sais que c'est un peu injuste, mais ne vous installez pas tout de suite, répartissez-vous juste les lits, d'accord, sinon nous n'aurons pas assez de temps pour la suite. '' dit-elle en nous ouvrant et nous laissa rentrer.
Notre chambre était vraiment énorme, et aussi très lumineuse. Elle avait un toit et un demi-cercle du fond tout en verre, donnant alors vue sur la mer de nuages et le ciel bleu, la vue devrait être incroyable de nuit. Deux lits se trouvaient sur une mezzanine donnant vue sur la grande fenêtre tandis que les deux derniers, se trouvaient en dessous, à côté de chaque lit était placé un bureau personnel, avec une multitude de livres et une petite lampe en fer doré. Sur le côté gauche de la pièce, il y avait plusieurs étagères vides, seule des pots de fleurs verts, avec leurs feuilles vertes pendant certaine même touchant le sol.
'' Waouh elle est incroyable ! '' s'exclamèrent Ilg Da et Chae Won en courant de partout dans la chambre. Ryujin soupira à côté de moi, et monta vers la mezzanine en déclarant :
'' Je prends un lit en haut. ''
'' Si ça ne vous gêne pas je vais en bas, j'ai le vertige. '' déclara Chae Won en se grattant l'arrière de sa tête gênée. A sa déclaration, je haussai un sourcil, un esprit avec le vertige que c'était étrange, en sachant que l'une de leur capacité était de voler, alors avoir le vertige, c'était vraiment.... étrange.
'' Moi aussi, je préfère être le plus proche possible de la porte, vous savez pipi noc- ''
'' C'est bon, on a compris pourquoi Ilg Da ! '' s'exclama Ryujin en la coupant.
'' Na Mu, ça ne te gêne pas d'aller en haut ? '' demanda Chae Won.
'' Non ça va. '' répondis-je en montant les escaliers en bois sombre, menant à la mezzanine, Ryujin avait déjà choisi son lit, il devait sûrement être celui le plus caché du soleil.
'' Désolé, mais ma race me l'oblige. '' déclara-t-elle dos à moi.
'' Ça va, ça me convient. '' la rassurai-je, en posant mon sac sur la chaise en bois de mon bureau, enlevant enfin mon manteau trop grand pour moi et le fit pendre à un petit porte manteau. J'avais maintenant une certaine affection pour lui, j'imagine que c'est parce qu'il m'a protégé d'une mort certaine en cachant mon ancienne apparence, et peut-être aussi car c'est Man Yeo qui me l'a offert enfin plutôt qui me l'a donné, en parlant d'elle je me demande vraiment ce qu'elle fait en ce moment, elle a sûrement dû rentrer au dôme, où grand-mère doit la harceler pour savoir pourquoi elle m'a aidée à sortir, et Hi Jin et Geom Jeong doit lui demander comment est l'extérieur, si je vais bien ou quelque chose comme ça.
A la pensée de mes deux meilleures amies je souris nostalgiquement et pris le collier qu'elles m'ont offert avant mon départ, je caressai alors doucement la pierre verte avec mon pouce. Mais je fus interrompu par une main sur mon épaule, je tournai la tête, c'était Ryujin.
'' Tu viens? Madame Taeyeon nous a dit de nous dépêcher. '' elle demanda.
'' Ah oui, j'arrive. '' Elle enleva sa main de mon épaule, et commença alors à descendre les escaliers en bois. Je soupirai alors, et suivis alors les filles dans le couloir, pour ensuite arriver dans la salle principale du dortoir. Toutes les filles étaient assises sur les sièges, alors nous fîmes de même et nous regardâmes notre responsable se trouvant au milieu de la pièce en nous voyant nous asseoir elle commença alors à parler.
'' Bien depuis tout le monde est là, je vais pouvoir commencer! '' déclara en s'adossant à la jardinière en pierre blanche. '' Tout d'abord je vais commencer par quelque chose que certaines d'entre vous ont déjà remarqué, dans chacune de vos armoires se trouve un uniforme, c'est celui de l'académie vous êtes dans l'obligation de le porter en dehors du dortoir, pour celles qui ont peur qu'il ne soit pas à votre taille, ne vous inquiétez pas de le mettre, il s'adapte directement à votre morphologie, il existe une autre tenue obligatoire, c'est celle de la pratique de combat vous avez beau être dans un domaine exclusivement théorique, vous devez quand même avoir les capacités de base pour vous battre et au moins pouvoir vous protéger, ah oui il y a une dernière quand vous aurez vos travaux dans la serre de l'académie, obligation de la porter celle-ci c'est pour votre sécurité. '' Elle expliqua en nous regardant toutes. '' Ensuite certaines me l'ont déjà demandé, les toilettes se trouvent au fond de chaque côté du couloir, ne vous inquiétez comparé à toutes les pièces dans votre dortoir, il n'y a pas de grosses baies vitrées. '' déclara-t-elle, ce qui nous fîmes soupirer de soulagement . '' Bien avant de vous laisser finir de vous installer, les horaires: le petit déjeuner est à 7 heures, les cours commencent à 8 heures et se finissent tous maximum à 17 heures, mais il peut y avoir des études du soir à la bibliothèque maximum 20 heures, le déjeuner est à midi, le dîner à 19 heures, et le couvre-feu à 22 heures. '' dit-elle listant tous les horaires. '' Bien maintenant je vous laisse vous préparez, sauf si vous avez des questions bien sûr. '' déclara-t-elle en tournant la tête pour trouver une fille du premier groupe, levez la main, elle hocha la tête pour lui donner la parole.
Tout le long de quand elle listait tous les horaires, je sentais une grosse boule nerveuse dans mon ventre, c'était la nuit, si le couvre-feu était aussi tard, je vais devoir me coucher encore plus tôt que d'habitude, bon pour l'instant puisque nous sommes en été les jours dure plus longtemps donc je pourrais dîner sans trop de problème, mais quand on va être en automne, ou même en hiver comment vais-je faire? La nuit va se lever plus tôt, et le jour plus tard, il faut juste prier pour que Ye Yag trouve une alternative.
'' Euh, est-ce-que nous sommes obligées de porter notre uniforme pour le dîner et le petit déjeuner? ''
'' Eh bien pour le petit déjeuner oui vous êtes obligées, mais le dîner non, ce n'est pas la peine. '' Elle vérifia sa montre je soupirai de soulagement, pour le dîner je pourrais porter mon manteau, et cachait mes oreilles, c'est déjà un bon point, bon certes j'aurai l'air bizarre, mais au moins mes oreilles seront cachées du monde. '' Bien, il vous reste pile une heure pour finir de vous installer ou de commencer à vous installez, quand vous aurez fini retrouvez-moi ici, pour que je vous emmène à la grande salle (A / N: Je sais ça fait Harry Potter mais je n'ai pas trouvé mieux.) '' Puis quand elle finit sa phrase, nous nous levâmes, et nous nous dirigeâmes vers nos chambres respectives.
Arrivée à la nôtre, je montai directement dans la mezzanine, et ouvris mon sac pour ranger mes affaires. Je plaçai d'abord mes livres, sur la bibliothèque vide parallèle à mon lit puis rangea le carnet de note de ma mère dans le tiroir de mon bureau, et le mien sur celui-ci. Pendant que je rangeai les livres restants, je regardai ceux qui étaient déjà rangés, j'en ouvris à une page au hasard, et découvris une page de recette, pour faire un remède contre les fortes fièvres, je tournai les pages de ce livre, il y avait plein de recette de remède, de pommades et autres. Ça devait être mes livres de cours.
J'ouvris mon armoire pour effectivement trouver un uniforme, il avait un blazer blanc avec des boutons dorés et un blason était cousu sur la poitrine gauche du blazer, c'était une épée grise entourée par un beau magnolia tout deux emprisonnés dans un globe, en dessous se trouvait une chemise blanche sans défauts avec une cravate à carreaux verts, comme la jupe aussi d'ailleurs.
'' Eh bien, c'est très.... '' Ryujin cherchait ses mots en regardant de haut en bas l'uniforme.
'' Clair ? '' proposai-je.
'' Un peu dire ça. '' dit–elle, en fixant l'uniforme en fronçant les sourcils.
'' Par contre, Ryujin, le blason, c'est celui de l'académie ? ''
'' Attends, tu veux dire, que tu ne reconnais pas le blason de ta propre académie ? '' demanda-t-elle en écarquillant les yeux.
'' Eh bien disons, que j'ai vécu un peu coupée du monde donc... '' expliquai-je en ayant toujours le réflexe de me gratter ma lèvre inférieure. Elle soupira, et recommença à ranger ses propres affaires.
Je fis alors de même en rangeant mes propres habits dans l'armoire.
Après plusieurs minutes de rangement, il ne restait plus qu'une seule chose dans mon sac, c'était tellement important pour moi, je fouillai alors à l'intérieur, puis sortit la photo.
Cette si belle photo, elle était à la fois magnifique et dangereuse, si quelqu'un la voit, je pourrais complètement abandonner mes rêves. Je réfléchis alors à où je devais la placer, enfin plutôt où la cacher. Je ne pouvais pas la mettre dans un de mes tiroirs, c'était beaucoup dangereux, n'importe qui dans ce dortoir pourrait la voir, la laissai dans mon sac peut-être ? non, il y avait le même danger, sous mon lit ? non, dans mon armoire ? non ce n'est que des cintres.
Je pensai encore et encore à où je pouvais la cacher, sans l'abîmer, quand nous entendîmes la voix de Madame Taeyeon, nous appeler, pour partir, je soufflai d'agacement et rangeai ma précieuse photo entre deux livres, dans un des tiroirs de mon bureau, et me dirigeai un nouvelle fois dans la salle principale du dortoir.
Arrivées nous suivîmes alors, notre responsable dans l'escaliers et le couloir, qui n'était toujours pas allumer avec la main de Ilg Da serrant la mienne à cause de sa peur du noir.
Sortie du couloir et retrouvant la lumière de l'académie, nous arpentâmes une nouvelle fois les longs couloirs de l'académie pour enfin nous trouver dans ce qui semblait être la grande salle (A/N : Dans la description, il y aura quelques similitudes avec Harry Potter, encore une fois désolé !).
Elle était à la fois grande et longue, on y trouvait quatre longues tables en bois sombre, chacune avec un tissu d'une couleur différente, les trois se s'étalant de la porte jusqu'au fond de la salle où se trouvait la dernière table perpendiculaire aux trois autres avec derrière elle 7 chaises placées côte à côte.
Elles étaient remplies de nourriture, et d'élèves en train d'apprécier leur nourriture, jusqu'à que nous entrâmes dans la salle, tous les hommes regardaient notre responsable ce qui était compréhensible en voyant sa beauté.
Nous marchâmes le long des tables, pendant la marche, je me faufilai le plus possible au milieu de mes camarades, j'étais étrangement intimidée par les regards qu'ils nous lançaient, et à ce que je voyais je n'étais pas la seule , puisque Chae Won se faufilait à côté de moi sûrement pour la même raison que moi, elle me sourit doucement et croisa mon regard, je lui souris en retour. Mais notre échange fut interrompu, par l'arrêt du groupe, et la voix de notre responsable, nous disant de nous asseoir et de commencer à manger, ce que le groupe fit sans aucune hésitation.
J'étais assise, entre Ilg Da et Chae Won, Ryujin quant à elle, elle se trouve juste à gauche de Chae Won. En face de moi se trouve un jeune homme aux cheveux bruns ondulés et aux yeux marron clair. Il était en train de boire une soupe ayant l'air à la fois chaude mais délicieuse, je baissai alors le regard, et commença moi aussi à me servir de la nourriture, ce qui était plutôt dur à faire à cause du grand nombre de plats proposés, ils avaient l'air tous tellement délicieux. Mais je choisis alors quelques plats et commença à manger en silence différemment à Ilg Da qui elle parlait et sympathisait avec ses voisins de plats, elle était tellement sociable, c'était incroyable, je l'enviais, j'ai toujours eu du mal pour me faire des amis, je suis en fait étrangement reconnaissante que Ilg Da m'ait percuté avec son Thunderbird. Chae Won parlait elle aussi tranquillement avec nos camarades de dortoirs, elle semblait être moins sociable que la petite fée. Ryujin, elle, faisait comme moi, elle mangeait silencieusement sans lever les yeux de son assiette.
Malheureusement pour moi, je me sentais vraiment mal à l'aise ici, je n'étais pas habituée à tant de personnes réunies dans une seule et même salle et autant près de moi. Je baissai alors la tête, prenant une grande respiration et serrant la fourchette dans ma main de toutes mes forces. J'essayai de faire le vide, de ne plus rien entendre, faire comme si j'étais seule dans cette pièce, et étrangement ça marchait, je n'entendais plus aucun bruit. Je relevai alors la tête en ouvrant les yeux pour continuer à manger, en regardant autour de moi, pour en fait remarquer, qu'il n'y avait aucun bruit, car tout simplement personne ne parlait et se concentrait plutôt sur quelque chose d'autre, je fis alors de même, et tournai mon regard vers là où ils regardaient, pour voir un groupe d'hommes, ils étaient vraiment imposants.
Je ne peux pas mentir, ils étaient vraiment beaux, tous sans exception, mais ils étaient aussi un peu effrayants. Je les regarde tous un peu plus en détail, quand trois d'entre eux se séparèrent du groupe, un aux cheveux noirs de jais, un autre avec la même couleur des cheveux mais se finissent par un dégradé bleu et s'assirent à la table la table la plus éloignée de la nôtre, et le troisième avait des cheveux marron chocolat se dirigeant à notre table, alors il faisait partie de notre domaine.
Le reste du groupe s'assirent à la longue table à côté de la nôtre .
Cet homme, ce deus, celui qui m'avait fait ressentir la vraie peur, la veille, il faisait partie lui aussi de l'académie.
Il leva le regard et regarda le droit dans mes yeux, je sentis un choc électrique à l'intérieur de mon corps, et me retournai lui faisant maintenant dos à lui et je passai mes mains dans mes cheveux anxieusement.
'' Pourquoi a-t-il fallu qu'il soit ici? Pourquoi?! '' me demandai-je dans ma tête. Je sentais toujours son regard sur moi, il me regardait toujours et ça me rendait encore plus anxieuse. Je commençai à respirer de plus en plus vite, prenant de plus grosses et de plus profondes respirations, ma vue devenait de plus en plus floue je ne pouvais presque rien reconnaître, la sueur apparaissant sur mon front, coulant dans mon dos, mes mains devenant moites et une boule se trouvant à l'intérieur de mon estomac avec l'impression qu'elle grossissait de plus en plus. Je n'en pouvais plus, je levai le regard et regardai autour de moi, tout le monde semblait avoir repris ses anciennes activités, c'est-à-dire parler, rire, boire et manger, ils étaient joyeux, ils rigolaient aux éclats ,
Tout était redevenu normal. Je pris alors une grande respiration ne sentant plus le regard dans mon dos, et revins à mon assiette, en repassant à ce qui mettait arriver juste à cause d'un simple regard.
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Bonjour !
J'espère comme toujours que ce chapitre vous avez plu, et que la longueur ne vous a pas trop ennuyé.
Alors dans ce chapitre, j'ai mis quelques détails comme par exemple les couleurs des fleurs, et elles ont toutes enfin presque une signification que je peux vous donner sans trop vous spoiler l'histoire.
Tout d'abord:
- la tulipe bleue dans le tableau à l'entrée du dortoir: les tulipes bleues symbolisent le respect, la tranquillité et la confiance, c'est tout simplement ce que veut faire ressentir l'académie aux élèves.
- le géranium devenu vert, le géranium est le symbole de la détermination, tandis que la couleur verte  à plusieurs significations comme le bonheur, l'optimisme, la jeunesse, etc ... mais parmi toutes ses significations, j'ai choisi celle de la réussite, donc ce petit changement de couleur signifie que si vous avez de la détermination dans la vie vous obtenez la réussite.
- et le dernier symbole, le blason de l'académie, à l'intérieur est réunis les symboles des trois domaines d'Ethalia, le combat, médicinal et l'Etude Du Monde (EDM), le combat est représenté par une épée je sais, pas trop d'originalité, la médecine par une magnolia celle-ci symbolise l'amour de la nature et aussi connu pour ses remèdes contre l'anxiété, la nervosité et les troubles du sommeil, et ensuite EDM est symbolisé par un globe qui est le symbole du savoir.
* Ilg Da: Je sais plus la traduction de son nom, et je n'arrive plus à le retrouver, enfin des souvenirs que j'avais c'était une fleur.
Jo Su: Assistant
Gar Deu: Garde
Amaryllis: Ce sont des fleurs provenant d'un énorme bulbe, une légende de Noël raconte que lors de la naissance du Christ, elle fut annoncée par des trompettes et donc elle raconte que l'amaryllis fut créée à l'image des trompettes, ce qui a donné sa forme de trompette. Si vous offrez cette fleur à quelqu'un cela voudrait clairement dire '' Ne me résiste pas! ''
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Thunderbird: c'est une légende amérindienne, il est l'origine des orages et des pluies. C'est lui qui est représenté en haut des totem indiens.
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Naga: Ce sont des créatures mi-femme, mi-serpent, elles sont d'une grande patience et d'une grande intelligence, elles sont très pacifiques mais peuvent devenir agressives grâce à leur morsure toxique et mortelle. La légende des Nagas provient de l'Inde .
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el-lulu · 4 years
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Acte 3: Le monde de Bolum.
-Bolum est un pays de magie, enfin, je devrais dire “des”. Nombreux sont ceux possédant les “Arts”. Même si aujourd’hui la plupart des contrées sont peuplé et dominé par not...mon espèces, les humains, l’ histoire raconte que jadis d’autres peuples existaient et d’ailleurs certains pensent qu’ils sont toujours présent mais garde leur distance. Je l’écoutais avec attention sans là couper. Parfois, elle prenait des temps afin de voir si j’avais une interrogation, j'invitais la jeune femme qui semblait être plus qu’une “diplomate” à suivre si il n’y en avait guère. -Il arrive qu' on croise des personnes comme vous… Qui semble être métissé même si je dois avouer que je n’ai jamais vue de “pur” donc je ne saurais faire la différence. De ce que je sais, vous êtes béni par les “Arts”. C’est sûrement ainsi que vous avez été affilié à la noblesse où qui sait peut-être même un de vos parents en était. Je pris le temps de noter une question. Elle en profita pour se rafraîchir le gosier puis la lut avant de me répondre. -Si les gens craignent ceux comme vous c’est parce que nombreux sont vos ancêtre à avoir “muter”. Je penchais la tête en guise d'interrogation. -Les Zainf, c’est le diminutif du nom donné à ceux qui ont muté, ne ressemble généralement plus à ceux qu’ils furent… Et massacre tout sur leur passage. D’après nos sages, il semblerait que vos ancêtres aient subi une extermination à cause de cela. Ceci expliquait cela, si ca avait causé la perte de mes ancêtres, il était logique de penser que j’étais prompt à me transformer en abomination assoiffée de sang… Malgré tout le terme qu’elle avait employé me tarauder, mais je me retins et la laissa continuer. -Et encore chez v… Toi s’est juste les oreilles qui sont différentes, mais ca peut prendre plusieurs formes. Notre chef a semble t’il déjà croisé un métisse à la peau bleu une fois… Imagine la réaction des gens de la ville... Je hochais juste en guise de réponse. -Ici les gens sont méfiant, mais pas bien méchant, toutefois sache qu’il y a des Ordres dans le monde qui traque les infectés certains vont même jusqu'à les tuer par prévention… C’était logique d’une certaine manière, mieux vaut exterminer la menace avant qu’elle en devienne, de la prévention extrême… -Voilà pourquoi je pense, mais ce n’est que mon avis, qu’il vaudrait mieux que tu recouvres ta mémoire, si tu comptes quitter le village. Nous sommes un village en bordure et ici personne ne sait utiliser les “Art” hormis le chef de village. Même si certains doivent avoir plus peur que d’autre de ta présence, je doute fortement que quelqu’un tente quelque chose du fait que tu sais sûrement utilisé une forme de magie. Je hochais une nouvelle fois avant d’écrire une nouvelle question. -Peux-tu m’en dire plus sur le monde. Ma question la surprit une fois de plus. Après un léger instant de réflexion. -La plus adaptée serait… Elle souria et se leva. Attends-moi ici, je vais chercher quelqu’un qui pourra t’en dire plus que moi sur notre monde. Elle avait un sourire amusé, quel genre de coup fourré préparer t’elle. Je m’en accommodais et attendais tranquillement. En regardant la place où les gens vaguaient à leurs occupations, je remarquais bien plus évidemment que les habitants de ce hameau m'évitait pour la plupart, ceux obligé de passer non loin de moi détourner soit le regard, soit me saluer avec un sourire gêné. Je dérangeais, clairement. Surtout, je pouvais sentir certains regards au loin, on m’observait et me surveillait. Ils avaient peur… J’essayais de ne pas prêter attention et patienter tranquillement en observant le ciel. Elle finit par revenir avec une jeune femme en la poussant gentiment, elle avait de très beaux cheveux gris malgré un âge jeune, un de ses yeux été caché par sa chevelure mi-longue l’autre état d’un beau bleu pastelle. Elle était fine mais possédée de fine courbe non dénuée de grâce. Je restais un instant sans bouger légèrement surpris, ce qui semblait l’intimider ca ou autre chose. Luna fit alors la moue. -Et bien, je vois que vous allez bien vous entendre. Pff, je vous laisse à deux ! Elle fit mine de partir en étant vexé. La jeune fille bégaya en essayant de la retenir, mais elle lui tira la langue d’un air taquin, ma nouvelle interlocutrice soupira puis se retourna timidement vers moi. Le silence alors s’installa quelques instants puis elle me fit une courbette. -C’est vrai vous ne pouvez pas parler! Je lui souris légèrement embêté. -Je... Suis désolé… Je suis Emma et c’est à cause de moi que vous êtes dans cet état. Je lui fis signe de venir s'asseoir, ce qu’elle fit avec une certaines gêne et attendit. Ce n’était clairement pas mon fort ce genre de situation. -Vous...désirez en apprendre plus sur le monde elle m’a dit ? Je hochais avec mon plus beau sourire. -Je peux vous parler de Niski mais pour les autres terres… Ah au fait Niski est le continent sur lequel nous nous trouvons. Je me contentais de hocher en l’invitant de la main à continuer. -C’est le plus petit des trois continents habitable, pour information les deux autres sont Aether et Deorum. Les terres sont assez pauvres, on a juste de quoi subsister et c’est sur Niski qu'on trouve le plus gros de la population sans don. Ca avait quelque chose d’horrible… en entendant ça, je fus malgré moi révulser, on empaquetait les gens considéré comme “incompétent” sur des terres pauvres et presque désolées pour les abandonner à leur sort. Pire, on devait sûrement les taxé et leur demandé de produire des taches pour les deux autres continents! Elle s'arrêta un instant en voyant mon air renfrogné, j'expirais un instant puis l'incitais à continuer de nouveau. -Nous sommes appelés les Darows ce qui veut dire visiblement dans une ancienne langue, les sans dons. Me dit elle d’un sourire gêné. En plus de cela, on les affichait… -Notre village est en lisière avec une terre non exploré ce qui fait qu’il y a souvent des troupes qui viennent voir si… nous n’avons rien trouvé. “ Ou si vous n’avez pas été exterminé… ” Pensais-je. -Sinon il y a Aether la terre de la magie et Deorum où sont concentré les forces armées et religieuses qui est aussi le continent état. Elle s'arrêta un instant et baissa le regard. -Si on naît avec un don, on peut directement aller sur un autre continent. Nombreux sont les parents qui se séparent de leur enfant pour leur offrir un meilleur futur. Mais les gens comme nous… J’eus énormément de peine pour elle et les habitants de ce village. -Un jour, je quitterais Niski! Dit elle en se levant d’un coup ce qui me fit ouvrir de grand yeux. -Je prouverais que même sans don, on peut faire de grande découverte et de grande recherche ! Malgré et envers contre tout cette jeune femme qu’on aurait pu penser frêle avait un rêve fort et semblait vouloir aller au bout de ce dernier. C'était sûrement pour cela qu’elle avait dû s’aventurer hors du village, là ou il m’avait trouvé. Elle me fit de nouveau face. -Vous devez trouver ce rêve de plébéienne ridicule… un sourire triste au visage. Je mis ma main sur son épaule et ne pouvant parler, je me contentais juste de lever mon pouce en souriant à pleine dent, ce qui eut pour effet de la faire rire et le regard de nombreux passant se tournèrent vers nous. -Vous êtes amusant et gentille en plus d'être beau. Un instant, elle rougit et baissa de nouveau le regard. Puis elle balbutia quelques mots et partie. Ainsi, malgré la peur ou la crainte que je pouvais engendrer, on pouvait me trouver agréable au regard, toujours est il qu’elle m’avait planté là, tout seul….
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matthias-songbook · 4 years
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On a discuté Tour de France et noms stupides avec Iguana Death Cult
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Véritable “Parquet Courts de Rotterdam”, le quintet Iguana Death Cult se payait une bonne tranche de live sur la bouillonnante scène du Supersonic à Paris, en novembre dernier. Rencontre avec Jeroen Reek et Tobias Opschoor, à quelques heures de l’explosion
Votre second album est sorti. Comment ça se passe jusque là ?
Tobias : L’album a été plutôt bien reçu, je crois !
Jeroen : Oui, on a fait pas mal de release parties, un peu comme celle qu’on fait ce soir à Paris. On a fait Berlin et Londres… On a même fait un concert sold out chez nous, à Rotterdam – mais en même temps, c’est notre ville natale, donc bon…
Ça devait être sympa, non ?
Jeroen : Oui, c’était super !
Comment a réagi la foule chez vous, et à Berlin ?
Jeroen : Eh bien, celle de Rotterdam était clairement la plus déchaînée (rires) ! Mais dans le bon sens. Ça secouait un peu, mais les gens dansaient la plupart du temps – c’est ce qu’on préfère.
Tobias : J’aime bien m’assurer que certaines personnes gardent la tête froide, qu’il y’en ait qui écoutent vraiment aussi, car parfois ça peut partir un peu trop loin dans le délire, et tu te rends compte que personne n’est réellement en train d’écouter ce que tu fais.
Jeroen : Ça devient trop violent, et c’est tout ce qu’on retient.
Où est-ce que ça vous est arrivé ?
Tobias : Quasiment à chaque fois à Bréda, un autre de nos fiefs néerlandais – c’est notre deuxième maison là-bas. Les gens pètent un câble en général.
Jeroen : Mais tout va bien, ça reste super ! Les gens ont beaucoup dansé à Londres notamment, ça a été une vraie surprise. Le concert était complet, d’ailleurs. Les gens scandaient les paroles – ça fait bizarre quand c’est ta musique, quand tu constates que des gens d’un autre pays savent ce que tu fais (rires).
Vous avez déjà une sacrée réputation sur la scène néerlandaise. Racontez-nous comment Iguana Death Cult est devenu aussi explosif en live.
Jeroen : En effet, avant même que le premier album ne sorte, quand on a publié notre premier single en 2015 (“Sirens”), ça nous a ouvert beaucoup de portes niveau concerts. Ça, et le bouche-à-oreille – on disait déjà que nos concerts étaient fous, sauvages. On a eu la chance d’en faire beaucoup, du coup on s’est lancé, on a joué partout, on a tout accepté : des MJC, des pubs…
Tobias : Les Pays-Bas sont un petit pays, c’est facile de jouer partout – c’est ce qu’on a fait (rires) !
Jeroen : Aussi, je pense que notre musique – peut-être plus sur le premier album, quoique sur le second aussi – est chargée d’une certaine tension, d’une énergie auprès desquelles les gens sont plus prompts à se lâcher… Une de nos forces, c’est le live – et je crois qu’on est assez bons dans ce domaine (rires) !
Tobias : On a apporté quelque chose de positif à la scène locale.
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J’ai entendu dire que votre bassiste a appris à jouer trois mois avant votre premier concert...
Tobias : Oui, on a d’abord commencé Jeroen, moi et Arjen (van Opstal, ndlr), notre batteur. On formait le trio de base, on répétait dans sa cave à cette époque.
Jeroen : On jouait “Smoke on the Water”… toute la journée (rires) !
Tobias : Quand on a eu de quoi faire un premier live, on a commencé à s’organiser pour jouer dans notre village natal, où on a tous plus ou moins grandi. C’est à ce moment-là que nous avons eu besoin d’un bassiste. Justin (Boer, le bassiste en question, ndlr) faisait un peu de guitare, mais on avait besoin de quelqu’un à la basse.
Jeroen : À vrai dire je lui ai même appris la guitare ! J’étais moi-même en train d’apprendre, mais j’ai essayé de lui montrer quelques trucs en même temps. Au début, Justin a refusé, il voulait jouer de la guitare – mais nous avions Tobias, qui en joue depuis qu’il a sept ans ! On lui a dit qu’on avait besoin d’un bassiste, et que s’il voulait jouer de la guitare, il pouvait aller en jouer ailleurs. Il a fini par répondre “Ok je vais essayer” et par devenir assez bon !
Tobias : Au départ il n’en voulait pas, puis il s’y est fait. C’est là qu’on lui a dit “D’ailleurs on a notre premier concert dans trois mois !” Et il s’est dit “Eh merde, je vais devoir m’y mettre…” (rires)
Jeroen : Je le voulais à ce poste, parce qu’en lui apprenant la guitare, j’avais remarqué que même s’il commettait des petites erreurs, il était très carré au niveau du rythme – ce qui est évidemment essentiel pour un bassiste.
En vous écoutant, j’ai entendu pas mal de Parquet Courts et de Talking Heads. C’est quoi vos influences ?
Tobias : Parquet Courts en fait définitivement partie…
Jeroen : Les Talking Heads aussi, clairement.
Tobias : On écoute beaucoup de musique, du jazz, de la musique africaine, tout ce qui nous passe dans les mains…
Jeroen : New wave, punk…
Tobias : Beaucoup de new wave des années 80, du post punk de cette période également… Je crois qu’on fait une mixture de tout ça, et que ça donne notre musique. Sur notre deuxième album, il y a du disco, mais aussi du garage – il y a quelque chose de plus rock indé, avec toujours ses tonalités punk, post punk… C’est un mélange de tout ça.
Jeroen : Comme il dit, il y a une vraie patte disco – on adore Nile Rodgers et Chic par exemple. Mais quand on écrit et qu’on compose, c’est très inconscient. On s’engouffre là-dedans sans prêter attention, et après coup, on se dit “Tiens, ça ressemble à Chic, ou à Bob Dylan.”
Tobias : De base, on écrit des chansons de rock, et au fur et à mesure, on y incorpore nos influences, par petites touches.
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Ce second album (Nude Casino, dispo depuis cet automne) est clairement plus éclectique que le premier, qui était en effet très garage...
Tobias : On a écrit la plupart de nos morceaux en un très court laps de temps. En trois mois, l’album était quasi-prêt. Et c’est après l’enregistrement qu’on s’est rendu compte qu’il y avait un peu de tout, et que ça fonctionnait plutôt bien.
Jeroen : Et surtout, on nous reconnaît toujours !
Ces changements, c’était un choix délibéré ?
Tobias : Sur certains aspects, oui. Pas nécessairement sur le genre de musique qu’on fait – quand on écrit une chanson, on l’écrit tel quel, sans trop se poser de questions. Mais on avait une idée assez précise de ce qu’on voulait pour ce second album, en tout cas plus que sur le premier, sur lequel on a fait ce qu’on a pu sur le moment – à savoir quelque chose de garage, de punk, d’indé et de lo-fi. Alors que pour le dernier, on savait ce qu’on voulait d’entrée de jeu, et on a essayé de s’y tenir le plus possible. Et je crois qu’on est tous ravis du résultat.
Jeroen : La plus grosse différence, c’est le côté hi-fi de l’enregistrement. Le premier était très lo-fi dans sa production, là où celui-là est beaucoup plus léché sur cet aspect. Le chant est bien plus clair – on comprend vraiment ce que je dis cette fois (rires) – c’est peut-être aussi parce que les paroles sont meilleures ! Je me cachais un peu plus sur le premier…
Tobias : En fait, il y a du vrai songwriting derrière. Ce sont de vraies chansons cette fois.
Jeroen : Et je pense que c’est pour le mieux. On a évolué, en tant que groupe. Je crois même que le projet a gagné en cohérence, on a vraiment cherché à créer quelque chose qui ait du sens.
Est-ce que cette cohérence est arrivée avec Jimmy (de Kok, ndlr) aux claviers, qui n’était pas là sur le premier album ?
Jeroen : À vrai dire il n’est pas sur l’album. On l’a embauché après coup car on s’était beaucoup amusés à enregistrer les claviers, et qu’on ne voulait pas perdre ça. Mais aussi par précaution : nous avons enregistré dans un studio qui ressemblait à un squat, avec une approche DIY très cool – le studio Duct Tape à Rotterdam. Il y avait du super matos, mais aussi des trucs assez merdiques. Il y avait ce petit mec avec nous, un espèce de professeur fou qui récupérait tout pour essayer d’en faire des sons sympas. Pour le chant et le mixage, on est allés dans des studios un peu plus hauts de gamme, où les mecs étaient des fans absolus des années 60. C’était rempli de Farfisa, de Hammond, de Vox Continental – des trucs vraiment cool. Et on n’a pas pu s’empêcher d’en rajouter, et pas mal en plus. On s’est vraiment amusés avec.
C’est vous qui en jouez ?
Jeroen : Oui, Tobias ou moi. On a tenté des trucs, c’était vraiment fun.
Tobias : On avait de la place pour tout ça, car quand nous avons commencé à enregistrer, l’album n’était pas prêt à 100%. On avait besoin de quelque chose en plus, mais on n’avait pas le matériel ou l’expérience au moment de l’écriture. Mais dès qu’on a su que les types du deuxième studio avaient tout ça, on s’est dit que c’était bon. Ça a été ajouté au dernier moment, et c’était très fun comme procédé. Je dirais que deux tiers des morceaux étaient prêts, et que le dernier tiers a été fini en studio.
Jeroen : C’est cool de se laisser le champ libre pour expérimenter. Ça apporte pas mal de créativité.
Tobias : Ça peut aussi mal tourner, s’il s’avère que ça colle pas. Heureusement ça n’a pas été notre cas.
Il y a peut-être une frontière à ne pas franchir, pour conserver l’authenticité du son, des chansons...
Jeroen : La créativité peut surgir de nulle part, même au-delà des limites. Parfois, même après la sortie, tu te rends compte que tu aurais pu changer ça, ça, ça… tu vois ce que je veux dire ?
Tobias : On aurait aimé de l’orgue Hammond sur tel ou tel morceau – alors même qu’on n’en avait pas sous la main (rires) ! Mais les sessions se sont vraiment bien passées. Il n’y avait aucune pression, ça s’est juste passé.
Jeroen : Ça a été intense par moments – j’ai écrit toutes les paroles durant cette période de trois mois. Après l’enregistrement des instrus, j’en pouvais plus, je n’ai plus touché de guitare pendant deux mois (rires) !
Tobias : On a même arrêté de répéter pendant cette période !
Jeroen : On a mis tout ce qu’on pouvait dans ce disque. On en était physiquement fatigués – mais j’étais soulagé aussi.
Vous étiez vidés quoi !
Jeroen : C’est un peu comme le Tour de France : tu donnes tout sur les derniers mètres, et quand tu franchis la ligne tu t’écroules.
Tobias : Et tu jettes ton vélo en disant que tu retoucheras plus jamais à cette merde (rires) !
Quand on écrit une chanson, on l’écrit tel quel, sans trop se poser de questions.
En tant que groupe européen signé sur un label américain (Innovative Leisure, basé à Los Angeles, foyer de Hanni El Khatib et des Allas Las, entre autres), avez-vous déjà rencontré des difficultés au regard des grands changements politiques qui s’opèrent sur les deux continents, entre Trump et le Brexit ?
Jeroen : Pas du tout – tout du moins pas encore.
Tobias : La seule difficulté qu’on peut rencontrer aux États-Unis, c’est la sensation de tout recommencer à zéro. Tout se fait en avion, et si tu as oublié du matos, ça peut être très long et très compliqué pour le faire venir à toi. C’est un gros problème. Mais j’ai pas l’impression qu’on ait été embêtés plus que ça, même au Royaume-Uni avec le Brexit.
Jeroen : Pas encore. On ne sait jamais de quoi demain sera fait, mais j’ai déjà entendu parler de visas pour les musiciens voulant venir jouer au Royaume-Uni. Je ne suis pas sûr de l’info, mais de ce que j’ai compris, le gouvernement va faire en sorte qu’on puisse continuer à venir.
Tobias : J’espère qu’ils vont faire en sorte que ça reste simple. La musique, c’est encore un des rares trucs qui rassemblent les gens partout dans le monde. Espérons que ça continue comme ça !
Pour finir : pourquoi ce nom ?
Jeroen : Pour être honnête, c’est un nom à la con. Ça ne veut absolument rien dire. Je sais pas trop… je crois… Je crois qu’on a réfléchi via le prisme Google. On voulait être faciles à trouver. Si t’appelles ton groupe “chaussures” ou “vin rouge”, ça rend la tâche compliquée. J’ai vu un documentaire sur Jonestown – la secte – et j’ai dû voir un iguane à côté… Et on a fini par trouver l’association assez cool.
Tobias : On en a parlé il y a pas si longtemps à vrai dire. Ça va, on aime toujours notre nom. Mais je crois que beaucoup de groupes finissent par regretter leurs noms, surtout ceux qui commencent à avoir de la bouteille, genre 20 ans de carrière.
Jeroen : “Red Hot Chili Peppers”, c’est assez stupide, comme nom !
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histoirevincent · 5 years
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L’histoire de Vincent (Partie 32)
Classe de mer, 4ème journée
Les 3 garçons se réveillèrent lorsque Amélie entra dans leur chambre.
 - Bonjour les garçons, leur dit-elle. Je ne sais pas si Sam vous l’a dit, mais aujourd’hui c’est moi qui m’occupe de vous car c’est son jour de repos. D’ailleurs je vais même vous accompagner toute la journée. Est-ce que vous savez où nous allons au moins ?
Ils connaissaient déjà Amélie un petit peu car elle participait aux activités au centre de temps à autre. Et même si elle ne s’était jamais occupé d’eux le matin ou le soir, ils l’appréciaient.
 - Bonjour Amélie, dit Vincent tout en se frottant les yeux.
 - Le maître a dit que nous allions visiter un aquarium, dit Eric.
 - Exactement Eric, lui dit Amélie. Mais commençons par le commencement. Dépêchez-vous de vous lever que nous allions à l’infirmerie.
Aucun bruit autre que leur couche ne se faisait entendre dans le couloir lorsqu’ils marchèrent vers l’infirmerie. Dans les autres chambre tout le monde dormait encore et Vincent se remémora la scène de la veille lorsqu’il avait vu Joaquim en couche.
Une fois arrivée à l’infirmerie, Amélie prit la parole.
 - Nous ne sommes pas en avance ce matin alors on va essayer de faire vite. En plus Sam m’a expliqué que l’un de vos camarades avait une punition et portait une couche, donc il va falloir que je m’occupe de lui aussi. Eric, on commence par toi, Sam m’a dit que tu avais déjà mouillé ta couche hier soir avant de te coucher. Vincent et Eric, enlevez votre pyjama pour gagner du temps.
Eric eut honte qu'Amélie lui ait raconté ça et fit ce qu’elle lui avait demandé et monta sur la table.
 - Tu as refait pipi dans ta couche cette nuit pendant que tu dormais ou c’est ton pipi d’hier soir ? demanda Amélie à Eric après lui avoir descendu le bas de son pyjama.
Eric regarda sa couche et ne sût que lui répondre.
 - Je ne sais pas mais en tout cas là j’ai envie de faire pipi.
 - Tu n’as peut-être pas fait cette nuit alors. Peu importe de toute façon puisqu’elle est mouillée, tu en reporteras une ce soir.
Mathieu et Eric observaient la scène. Ils avaient maintenant leur couche de visible après avoir enlevé leur bas de pyjama. On pouvait clairement constater qu’elles étaient plus épaisses que la veille au soir et qu’elles avaient donc servies.
Amélie avait visiblement aussi l’habitude que Sam et très rapidement Eric se fit enlever sa couche et fût nettoyé avec une lingette. Ce fût ensuite le tour de Mathieu.
 - Ce n’est pas un petit pipi, lui dit-elle en le nettoyant. Tu fais pipi au lit aussi chez toi ?
 - Oui... répondit-il doucement.
 - Et tu as envie de faire pipi là ?
 - Oui, j’ai besoin d’aller aux toilettes.
Amélie termina rapidement avec Mathieu et Vincent prit sa place.
 - Eh bien je crois que c’est toi Vincent qui a fait le plus pipi pendant la nuit, dit Amélie assez fort. Ta couche est presque entièrement saturée.
 - J’étais mouillé ce matin en me réveillant et pendant que tu changeais Eric, j’ai encore un peu fait dedans, je n’arrivais plus à me retenir.
 - Je comprends mieux. Ce soir on prendra peut-être nos précautions alors. Sam m’avait un peu prévenu et je pense qu’il serait préférable d’éviter de prendre plus de risques que nécessaire. D’ailleurs Vincent, que penses-tu de mettre une couche aujourd’hui ?
Vincent n’en croyait pas ses oreilles. Voilà qu’il lui était proposé de mettre une couche pour la journée, comment ne pas accepter cette proposition.
Amélie n’attendit pas la réponse de Vincent et se dirigea donc vers l’armoire et réfléchit à ce qu’elle allait prendre comme couche.
 - Je pense que ça serait une idée oui, dit-il nous en essayant de retenir sa joie. Il est vrai qu’hier j’ai eu plusieurs accidents.
 - C’est ce que Sam m’a raconté oui, et je n’ai pas trop envie d’avoir à gérer des vêtements mouillés aujourd’hui. Et puis comme ça ton camarade puni ne sera pas tout seul.
Vincent regardait Eric et Mathieu, qui eux aussi le regardaient avec peut-être avec une petite envie den mettre une couche eux aussi.
 - Là ça va être l’heure du petit déjeuner et ensuite on va partir rapidement en car à l’aquarium, alors je vais t’en mettre une tout de suite, ça nous évitera de perdre du temps en revenant ici. Et puis comme tu as déjà fait ton pipi du matin, tu ne devrais pas avoir à retourner aux toilettes.
Après avoir pris plusieurs couches différentes dans les mains, Amélie fit son choix et revint avec l’une d’elle.
 - Je vais te mettre la même que cette nuit, dit-elle à Vincent. Tu ne pourras pas aller aux toilettes mais de ce que je sais, tu n’y vas déjà pas beaucoup.
Vincent devint tout rouge et se contenta de lever les fesses quand Amélie s’approcha de lui pour lui mettre sa couche.
 - Un peu de crème car je vois que tu as un peu les fesses rouges et j’attache les scratchs, dit-elle encore.
Vincent voyait bien que ses 2 copains le regardaient et savait que Mathieu aurait aimé en mettre une aussi. Il ne savait pas si Eric était dans le même cas et se dit qu’il lui demanderait quand il en aurait l’occasion.
 - Voilà, c’est fait, dit Amélie. Lève encore une fois les fesses Vincent, je te remonte ton pyjama.
Moins de 5 minutes plus tard, les 3 garçons étaient de nouveau dans leur chambre.
 - Je vais réveiller Joaquim, leur dit Amélie. Ne traînez pas trop ! Mettez un short, aujourd’hui il y a un grand soleil !
Alors qu’ils étaient tous les 3 en train d’enlever leur pyjama, ils entendirent Amélie parler dans le couloir. Leur porte étant restée entrouverte, ils discernèrent même ce qu’elle disait :
 - Allez on se dépêche Joaquim, on va à l’infirmerie vérifier l’état de ta couche. J’espère qu’elle est propre.
Eric, Mathieu et Vincent se regardèrent et sourirent de la situation. Vincent enfila un slip par dessus sa couche. D’ordinaire il préférait ne pas mettre de sous-vêtement sur sa couche car cela le serrait, mais il ne savait pas aujourd’hui quand il pourrait être changé et préférait que sa couche ne tombe pas trop entre ses jambes une fois mouillée. Il se disait également que s’il était amené à enlever sa couche et à ne pas en remettre, il aurait ainsi un sous-vêtement sous son short.
Amélie et Joaquim revinrent tous les 2 quelques minutes plus tard. Tous les enfants étaient déjà dans le couloir, habillés, et prêts à aller prendre un petit déjeuner. Tout le monde regarda Joaquim. Certains qui n’étaient pas au courant de sa punition demandèrent aux autres ce qu’il se passait et pourquoi Joaquim était encore en pyjama.
Joaquim passa devant les 3 garçons et leur lancèrent un regard qui signifiait : “Taisez-vous”.
Les 2 camarades de chambre de Joaquim ne dirent rien non plus aux autres enfants qui leur posaient des questions. Vincent comprit que Joaquim avait dû les menacer de quelque chose s’ils parlaient.
Vincent porta son regard sur Joaquim lorsque ce dernier passa devant lui. Son pyjama était moins épais et moins bruyant que la veille, mais aucun doute ne subsistait sur ce qu’il portait dessous. L’épaisseur formée sous le pyjama, la manière dont marchait son propriétaire et un léger bruit de plastique permettaient aux habitués des couches de savoir que Joaquim en portait une à ce moment là.
 - Joaquim, dit Amélie, dépêche toi d’aller t’habiller ! Et mets un short, il va faire chaud aujourd’hui.
Des messe basses se firent entendre une fois que Joaquim fût rentré dans sa chambre et eut fermé la porte.
 - Amélie lui a remis une couche, dit Mathieu à Eric et Vincent.
 - J’ai vu aussi, dit Vincent. Mais elle est moins épaisse que celle qu’il portait hier soir, et heureusement pour lui car elle était très épaisse.
 - Vous avez l’œil dites donc, moi je n’ai rien remarqué, dit Eric. Par contre j’ai bien vu le regard qu’il nous a jeté !
 - Je l’ai vu aussi, dit Mathieu.
La discussion dura quelques minutes, et ce jusqu’à ce que Joaquim ouvre la porte et sorte. A ce moment là, tous les garçons du couloir se turent.
 - Te voilà, parfait, alors suivez-moi, direction le réfectoire.
Joaquim se rangea avec l’un de ses camarades de classe et se mit tout à l’arrière du groupe. Vincent le remarqua et se douta que c’était pour se cacher au maximum des autres.
Le petit déjeuner fit prit rapidement et tous se rendirent ensuite près du car.
 - Ah vous voilà enfin, dit le maître. Ce n’est pas trop tôt. Donc aujourd’hui, je vous rappelle le programme : visite de la ville voisine le matin puis promenade sur la plage ensuite. Nous y prendrons un pic-nic avant d’aller visiter l’après-midi l’aquarium géant.
Tous écoutaient le maître et se réjouissaient de la journée qui les attendait. Vincent voyait bien que Joaquim n’était pas à l’aise et se tenait encore une fois à l’arrière du groupe. Il se disait qu’il serait bien d’aller le voir pour le rassurer et peut-être lui dire que lui aussi portait une couche, mais il n’osa pas. Il savait que Joaquim n’était pas du genre à sympathiser avec lui.
C’est à ce moment là que le regard de Vincent croisa celui de Joaquim. Cela eut pour effet de conforter Vincent dans son choix de ne rien lui dire.
 - Maintenant montez dans le car, reprit le maître.
Eric et Mathieu se mirent côte à côte. Vincent, lui, s’installa et c’est Noémie qui vînt à côté de lui. Ils commencèrent à discuter quand Joaquim passa à leur hauteur dans le car pour aller s’installer.
Joaquim s’arrêta et regarda Vincent assis près de la fenêtre.
 - Tais-toi, dit Joaquim, sinon... moi aussi je parlerai ! et peut-être même que...
Joaquim ne termina pas sa phrase. Il se contenta de regarder l’entre jambe de Vincent avant de remonter son regard. Il resta encore 2 secondes devant Vincent tout en continuant à le regarder droit dans les yeux.
Vincent était mal à l’aise et ne répondit pas. Noémie les regardait, l’un après l’autre, sans comprendre ce qu’il se passait. Vincent se demanda si Joaquim savait qu’il portait lui aussi une couche ou s’il parlait de son pipi au lit et de la couche qu’il portait pour dormir.
Quand Joaquim se fût éloigné, elle prit la main de Vincent et lui dit :
 - J’ai l’impression que tu as eu peur de Joaquim, non ? Que s’est-il passé entre vous ? Pourquoi t’a-t-il dit ça ?
Vincent savait qu’il pouvait avoir confiance en Noémie et lui raconta tout ce qu’il s’était passé.
 - Je comprends mieux, dit-elle. Je n’avais pas remarqué qu’il portait une couche sous son short mais j’imagine bien qu’il doit être inquiet que toute la classe sache qu’il en en porte. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour te menacer comme ça.
 - Oui, tu as raison. En plus je n’y suis pour rien moi pour sa punition.
 - S’il le faut, j’irai voir le maître, lui dit-elle.
 - On verra. Mais dis moi, tu ne m’as pas parlé de Agathe et toi, comment ça se passe ?
 - Plutôt bien. Tu sais j’ai eu une diarrhée et j’ai porté une couche cette nuit là, hé bien au matin elle était mouillée, j’avais fait pipi dedans. Du coup la nuit dernière j’en ai porté une aussi. Comme Agathe en porte une aussi ça ne me dérange pas. Ce matin je n’avais pas fait pipi dedans alors je ne sais pas si j’en reporterais une ce soir.
 - Tant mieux pour toi si ça se passe bien avec Agathe. Tu as plus de chance que moi avec Joaquim.
La conversation continua entre les 2 enfants et Noémie fit son possible pour rassurer Vincent. Vincent, lui, espérait que personne ne voit que Joaquim porte une couche, il se disait que Joaquim sera capable de l’accuser de l’avoir dit.
Le car arriva sur une place et se gara. Tous les enfants descendirent et se mirent en marche pour la visite de la ville.
Deux heures passèrent et Vincent faisait pipi dans sa couche dès qu’une petite envie apparaissait n’essayant même pas de se retenir alors que d’autres enfants demandaient quand ils pourraient aller aux toilettes.
Vincent se surprit même à faire pipi dans sa couche alors même qu’il ne l’avait pas souhaité et se rendit compte que la présence d’une fontaine qui coulait devait être la cause de ce phénomène.
Peu de temps après le maître annonça que des toilettes étaient disponibles juste derrière lui. Il eut à peine terminé sa phrase que plusieurs enfants coururent pour s’y rendre. Les autres s’y rendirent plus lentement. Il ne resta que Vincent et Joaquim.
Vincent hésita à y aller. Il savait qu’il ne pouvait pas enlever sa couche tout seul pour faire pipi, mais s’il n’y allait pas, Joaquim pourrait se douter qu’il portait une couche, s’il ne le savait pas déjà.
C’est Amélie qui le sauva.
 - Vincent, va faire pipi aussi s’il te plaît, lui dit-elle avec un clin d’œil.
 - D’accord.
Amélie resta donc seule avec Joaquim. Tout en partant Vincent entendit Amélie demander à Joaquim :
 - Tu as envie de faire pipi ?
Vincent, tout en continuant à s’éloigner, entendit juste le premier mot de la phrase que Joaquim formula :
 - Oui.
En se retournant, il constata même que Joaquim se dandinait un petit peu. Joaquim devait certainement avoir très envie de faire pipi mais ne voulait pas faire dans sa couche. Avant de rentrer dans le bâtiment où se trouvaient les toilettes, il vit qu’une larme coulait sur la joue de Joaquim.
Vincent fût l’un des premiers garçons à ressortir du bâtiment. Il n’avait effectivement pas eu besoin de faire pipi. Il constata que Amélie essuyait les larmes de Joaquim. Juste à ce moment là, Mathieu arriva près de lui.
 - Je crois que Joaquim a mouillé sa couche, dit doucement Mathieu à Vincent tout en souriant.
Vincent, d’abord surpris par la présence de Mathieu, baissa regarda plus attentivement Joaquim. Son short était effectivement légèrement plus gonflé que ce matin.
 - Le pauvre...
 - Pourquoi tu dis ça ? Je ne rappelle qu’il s’est moqué plusieurs fois de nous et de Charles.
 - Ce n’est quand même pas une raison pour se moquer de lui.
Quand tous les enfants se furent réunis auprès du maître, il leur indiqua qu’ils allaient maintenant retourner au car chercher leur pic-nic et se rendre sur la plage.
Une fois que chaque enfant eut pris son sac contenant son déjeuner, tous se rendirent sur la plage voisine. Le repas commença avant de laisser la place aux jeux. Pendant tout ce temps, Vincent n’avait pas pu s’empêcher de regarder Joaquim et avait de la peine pour lui.
 - Comment ça va Vincent ? demanda Amélie. Tu as l’air dans tes pensés.
Vincent sursauta ne s’attendant pas à ce que quelqu’un lui parle.
 - J’ai de la peine pour Joaquim, lui répondit-il.
 - Je vois bien que tu l’observes depuis tout à l’heure.
 - Oui, j’ai vu qu’il avait pleuré tout à l’heure et que tu lui avais séché ses larmes. Il a fait pipi c’est ça ?
 - Effectivement. Votre maître lui a dit qu’il n’avait pas le droit d’aller aux toilettes jusqu’à la fin de la punition ce soir. Mais dis moi, tu en es où toi, j’imagine bien que ta couche aussi doit être mouillée.
 - J’ai fait plusieurs fois dedans oui.
 - J’irai avec toi aux toilettes quand on sera à l’aquarium, on vérifiera ça. Tâche quand même de ne pas la faire fuir car sinon les autres le verront. Et avec ton short rouge, ça se verra très vite.
Vincent n’avait pas pensé à ça, au fait que sa couche pouvait ne pas contenir toute l’urine qui sortait de sa vessie.Tout en pensant à cela, Vincent tâta son short et se rendit compte que sa couche avait fortement gonflée depuis ce matin. Il se leva et se retourna pour tenter de voir l’arrière de son short.
 - Autant ce matin ta couche était assez discrète sous ton short, autant maintenant ce n’est plus trop le cas, lui dit Amélie. Je serais toi, je me retiendrais jusqu’à l’aquarium.
Vincent compris qu’effectivement il ne devait plus faire pipi sans risquer de faire déborder sa couche. Il angoissait aussi que les autres voient la bosse formée par sa couche mouillée. Il prit la décision de mettre son k-way autour de sa taille pour tenter de dissimuler ses fesses rebondies.
Joaquim, lui, pendant ce temps, était assis tout seul et regardait les autres faire des dessins dans le sable ou faire une partie de foot.
Malgré sa situation, Vincent décida d’aller le voir. Une fois qu’il fût à côté de lui, il s’assit pour se mettre à sa hauteur mais également pour cacher un peu plus sa couche.
D’abord plutôt froid envers Vincent, Joaquim se radoucit quelque peu une fois que Vincent lui eut parlé. Joaquim ne parlait pas et se contentait d’écouter. Vincent lui expliqua qu’il ne dirait rien aux autres et que la couche qu’il portait ne se voyait presque pas. Vincent lui expliqua aussi que cela l’avait peiné d’être moqué, qu’il n’avait pas choisit de faire pipi au lit et de devoir porter une couche. Il ne disait évidement pas l’entière vérité mais que ce petit mensonge n’était pas grave et permettrait peut-être à Joaquim d’être plus sympa envers lui.
Le maître appela tous les enfants à se réunir et Vincent se mit debout. Il ne s’y attendait pas du tout quand Joaquim ouvrit enfin la bouche.
 - Merci, se contenta de dire Joaquim.
Vincent lui rendit un sourire comme retour avant d’aller voir Noémie.
 - Ton short est bien gonflé, lui dit-elle. Ça se voit que tu portes une couche !
 - Je sais oui, dit Vincent. J’ai mis mon k-way pour tenter de me cacher un peu. Amélie a dit qu’elle irait avec moi aux toilettes lorsque nous serions à l’aquarium. J’espère qu’elle a emmené une autre couche sinon je devrais mettre seulement mon slip et j’aurai peur de faire pipi dedans.
 - Bonne idée pour ton k-way. Mais ça cache derrière, et pas devant. Reste derrière moi si tu veux.
C’est ainsi que Vincent regagna le car, en marchant juste derrière Noémie tandis que Eric et Mathieu s’étaient mis de chaque côté de lui.
Vincent se mit à la même place que tout à l’heure, assis côté fenêtre et à ses côté Noémie. Le voyage dura environ une heure et Vincent, comme à son habitude, s’endormit dans le car.
Il se réveilla quand la car stoppa son moteur. Noémie s’était elle aussi endormie et avait sa tête posée sur son épaule. Elle dormait toujours et Vincent dû lui soulever doucement la tête en lui parlant pour la réveiller.
 - On est arrivé à l’aquarium, dit Vincent doucement.
Noémie émergeait et comprenait qu’ils étaient arrivés. C’est à ce moment là que le regard de Noémie se porta sur l’entrejambe de Vincent.
 - Vincent, regarde ton short, lui dit-elle.
Il ne put que constater que sa couche avait fuit et que deux tâches s’étaient formées. Il avait certainement fait pipi pendant qu’il dormait et sa couche, ne pouvant retenir plus d’urine, avait fuit au niveau de l’aine. Les deux tâches n’étaient pas très grandes mais suffisamment pour être visible à quelqu’un qui regarderait Vincent.
- Oh non, dit Vincent. Cette fois-ci tout monde va bien voir que je porte une couche. Comment je vais faire pour cacher ces tâches et l’épaisseur sous mon short.
- On va quand même essayer, dit Noémie. Déjà, je vais prévenir Amélie. Ne bouge pas.
Noémie se précipita dans le car pour aller parler à Amélie puis revint peu de temps après.
- Elle m’a dit de te dire de rester ici, qu’elle vient ensuite. Je pars rejoindre les autres, ils sont déjà descendus du car.
Amélie arriva quelques minutes plus tard, après avoir parlé au maître. Vincent l’avait vu lui dire quelques mots à l’oreille.
- Décidément, les fuites c’est monnaie courante pour toi. Peut-être que si tu ne portais pas de couche tu irais aux toilettes. Bref, on en reparlera plus tard. Je vais te changer ici, ça sera plus discret que d’aller aux toilettes avec tout le monde.
Amélie fit mettre Vincent debout et constata que son slip était lui aussi bien mouillé après avoir tiré la taille de son short. Elle lui enleva donc de tout lui enlevé.
 - Je n’ai malheureusement pas pris de rechange. Bon, je vais déjà te mettre une couche propre.
Vincent était à moitié rassuré d’entendre que Amélie avait pris une couche de rechange.
C’est donc allongé sur 2 sièges du car que Vincent eut sa couche de changée. C’était la première fois que son change se passait ainsi. Amélie roula la couche en boule et aida ensuite Vincent à remettre son short. Il glissa son slip mouillé dans une poche de son k-way puis remis ce dernier autour de sa taille.
 - Ton short est quand bien mouillé Vincent, dit Amélie.
Vincent ne put que constater les dégâts. Il était tout de même heureux d’avoir eu sa couche de changée.
Quand ils descendirent du car, le groupe était en train d’écouter le maître. Vincent et Amélie se mirent derrière tout le monde.
Noémie rejoignit Vincent mais ils n’eurent pas le temps de discuter. Le maître venait d’expliquer qu’ils allaient rentrer dans le bâtiment de l’aquarium et que tout le monde devrait aller faire pipi aux toilette.
Vincent vit qu’Amélie parlait à Joaquim alors que tous les enfants allaient aux toilettes. Amélie vint vers lui.
 - Vincent, tu vas m’attendre ici. Je vais aller faire pipi et je viendrai ensuite m’occuper de Joaquim
Vincent acquiesça et regarda Amélie entrer dans les toilettes des filles. Joaquim, lui entra dans celles des garçons. Il le regarda avancer avec sa couche bien mouillée sous son short.
Peu de temps après, des enfants commencèrent à ressortir. Amélie arriva à son tour et dit à Vincent :
 - Vincent, j’ai eu une idée. Suis moi dans les toilettes des garçons et va dans une cabine. Je m’occupe de Joaquim et j’arrive ensuite te voir.
Ils entrèrent donc dans les toilettes.
 - Joaquim, appela-t-elle, dans quelle cabine es-tu ?
Vincent vit une porte s’ouvrir. Tous les enfants étaient presque tous sortit des toilettes. Il se trouva une cabine de libre et écouta.
Il entendit Amélie défaire les scratchs de la couche de Joaquim et lui remettre ensuite une couche propre. Il n’y avait aucun autre bruit, et Vincent essayait de ne pas en faire afin que Joaquim ne sache pas qu’il était là. Il avait entendu Joaquim demander à Amélie de ne pas lui en remettre mais elle avait refusé.
 - Très bien Joaquim, maintenant va rejoindre les autres. Je fais pipi et je me lave les mains et j’arrive vous rejoindre.
Joaquim sortit de la cabine puis des toilettes. Vincent ouvrit la porte et retrouva Amélie.
 - Vincent, dans les toilettes des filles j’ai vu qu’il y avait des sèches mains et il y en a aussi ici. Donne moi ton short, je vais le faire sécher.
Vincent hésitait. S’il faisait ce qu’Amélie lui demandait, il se retrouvait en couche, avec juste un k-way autour de la taille.
 - Allez Vincent dépêche toi, plus tu attends, plus tu prends le risque que quelqu’un arrive.
Après avoir hésité quelques secondes entre le fait de garder un short mouillé toute l’après midi et le fait de prendre le risque d’être vu aux toilettes en couche, Vincent se décida et baissa puis enleva son short.
 - Merci, je vais faire vite, dit Amélie tout en prenant le short que lui tendait le petit garçon.
Tout en séchant le vêtement de Vincent, Amélie regardait Vincent qui lui essayait de se cacher avec son k-way.
 - Approche toi voir de moi une seconde, dit Amélie.
Après s’être approché, Amélie, de sa main libre, écartait le k-way de Vincent.
 - Mais dis moi, tu as déjà fait pipi dans ta couche ! Ça ne fait même pas 10 minutes que je t’ai changé !
Tout en disant cela, Amélie fit une grimace de désapprobation.
C’est à ce moment là que la porte des toilette s’ouvrit. Un papa et un petit garçon d’environ 4 ans entrèrent. Amélie relâcha le k-way et Vincent fit son possible pour cacher sa couche. Mais il était à peu près certain que les personnes qui venaient de rentrées avait vu sa couche. Il en devint tout rouge.
Amélie, quant à elle, continuait d’appuyer régulièrement sur le bouton poussoir du sèche main afin de relancer le mécanisme qui crachait son air chaud. En même temps, elle secouait le short dans tous les sens afin de le faire sécher au mieux.
Le petit garçon regardait Vincent et son papa lui dit :
 - Va faire pipi, dépêche toi un peu.
Alors qu’il se dirigeait vers un urinoir à sa taille, le petit garçon parla tout naturellement à son papa.
 - Papa, pourquoi le garçon il porte une couche ?
Visiblement un peu gêné, le papa répondit doucement :
 - Tu sais il y a des grands enfants qui portent des couches, et pas que la nuit. Cela arrive que certains soient malade et qu’ils ne puissent pas retenir leur pipi, même le jour. Toi tu n’en portes que la nuit mais il t’arrive d’avoir encore des accidents le jour. D’ailleurs si tu continues à avoir des accidents trop souvent, tu devras peut-être en remettre toi aussi. D’ailleurs là tu n’étais pas loin de l’accident, ton jogging aurait été mouillé si je n’avais pas vu que tu avais envie de faire pipi. C’est à toi de le dire quand tu as envie !
Vincent était très gêné de la situation. Déjà parce qu’il portait une couche, mouillée qui plus est, mais aussi d’écouter la conversation de ce papa avec son fils.
Le supplice de Vincent prit fin quand le père et son fils sortirent des toilettes.
 - Je suis désolé pour tout ça dit Amélie tout en regardant Vincent.
 - Ce n’est pas grave, dit-il tout doucement.
Vincent savait qu’au fond c’était de sa faute. C’est lui qui aimant porter des couches et qui ne faisait aucun effort pour se retenir la journée.
 - C’est quasiment sec, tu vas pouvoir renfiler ton short. Il est encore légèrement humide mais les tâches ne se voient plus.
Tout en disant cela, Amélie ouvrait le short pour que Vincent puisse y passer les jambes. Une fois qu’elles furent passer, elle lui remonta sur sa couche.
 - Dis moi vraiment la vérité Vincent, est-ce tu as vraiment besoin de couches la journée ? est-ce que c’est vraiment des accidents que tu as ? J’ai l’impression que c’est plus par fainéantise et pour le côté pratique que tu veux en porter. Tu peux me dire la vérité, je ne serai ni fâchée, ni en colère.
 - Il n’y a que la nuit que je dois vraiment en mettre, et aussi le jour quand je risque de m’endormir, répondit Vincent timidement.
 - Donc le jour, quand tu le veux, tu peux te retenir ?
 - Oui... mais tout à l’heure, quand je me suis endormi dans le car, je n’ai pas fait exprès.
 - D’accord. Ne t’inquiètes pas, je ne dirai rien à personne. Je comprends mieux maintenant. Allez, dépêchons-nous de retrouver les autres.
Quelques minutes plus tard, Vincent et Amélie retrouvèrent le maître et les autres élèves. Ils avaient avancés et étaient en train d’observer un requin. Vincent se sentait beaucoup mieux depuis qu’il avait une couche presque sèche, mais surtout un short sur lequel il n’y avait plus de traces visibles de pipi.
L’après-midi se passa sans autre incident. L’aquarium avait plut à tout le monde. C’est le genre de chose qu’ils n’avaient pas dans un petit village de montagne.
Sans que Vincent ne s’en aperçoive, Amélie avait régulièrement regardé le le short de Vincent afin de déceler d’éventuelles fuites. Même si elle n’avait pas prévu de couche supplémentaire, elle préféra s’assurer que celle-ci n’était pas trop humide avant de regagner le car. Discrètement, sans que personne d’autre que Vincent ne s’en aperçoive, elle tâta l’entrejambe de Vincent tout en lui faisant un sourire.
 - Ça ira, lui dit-elle.
 - Tu es aussi gentille que Sam, lui répondit Vincent avec un sourire.
Une fois dans le car Vincent s’assit à côté de Eric. Il y avait quelque chose qui lui trottait depuis ce matin et il voulait lui poser la question. Une fois que le car fût en route et qu’il s’était assuré que personne ne l’écoutait, il lui parla.
 - Ce matin quand Amélie m’a mis une couche, je t’ai vu nous regarder et j’ai eu l’impression que tu toi aussi tu aurais peut-être voulu en mettre une, je me trompe ?
Eric fût un peu pris au dépourvu et ne répondit pas tout de suite, se laissant le temps de répondre.
 - Peut-être oui...
 - Tu sais moi j’en mets parce que j’aime bien en porter. Il n’y a que quand je m’endors que je fais pipi sans m’en apercevoir.
Vincent lui raconta tout un tas de choses, de ses vacances chez ses grand-parents, à Dimitri, en passant par Virginie. Il ne parla pas cependant de Noémie. Le trajet passa vite et il ne s’endormit pas. Son inconscient lui avait peut-être commandé de parler afin de ne pas s’endormir et de risquer un nouvel incident dans sa couche.
Eric avait beaucoup écouté et peu parlé.
 - Tu viendras une après midi à la maison et rester dormir ? lui demanda Vincent juste avant de descendre du car.
 - Avec plaisir oui, lui répondit Eric.
Il était environ 19h quand arrivèrent et il leur fût demandé d’aller directement au réfectoire.
Après avoir dîner, ils purent regagner leur chambre afin de prendre leurs affaires de toilette. Amélie passa dans la chambre de Vincent pour lui enlever sa couche.
 - J’ai l’impression que tu as fait un effort pour te retenir non ? Elle ne semble pas trop mouillée.
 - Oui, j’ai essayé de me retenir et là j’ai envie d’aller faire pipi.
 - C’est très bien Vincent ! Allez, à la douche tous les trois.
Après que tous se soient lavés et mis en pyjama, la soirée se passa autour de jeux de société. Vincent pût constater que Joaquim n’avait plus sa couche, et que sa punition devait donc être terminée.
Alors que tous avaient regagnés leur chambre respective, Amélie passa dans la chambre des trois garçons.
 - Vous êtes bien allé faire pipi ? Alors direction l’infirmerie, dit-elle.
Vincent eut droit à un renfort dans sa couche. Comme sa maman le faisait à la maison quand il avait beaucoup bu, Amélie avait glissé une couche droite destinée à renforcer l’absorption. Cela lui rappela la veille quand Sam leur avait dit que c’est ce que portait Joaquim pour sa punition. Il avait même eut droit à une culotte plastique par dessus. Il aurait bien aimé en porter une lui aussi mais il n’osa pas demandé à Amélie.
 - Eric, évite de faire pipi avant de t’endormir, lui dit-elle avec un clin d’œil.
Cela eut pour effet de faire rire Vincent et Mathieu. Eric lui essaya d’expliquer pourquoi il avait fait pipi dans sa couche mais se perdit dans ses explications.
C’est avec un pyjama particulièrement rebondi au niveau des fesses que Vincent et ses camarades regagnèrent leur chambre. Ils ne discutèrent pas longtemps avant que le sommeil ne les submerge. Leurs conversations avaient surtout tournées autour de Joaquim et sa punition. Aurait-elle été suffisante ? Joaquim continuerait-il à se moquer d’eux ?
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chroniques-dimidium · 3 years
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Chapitre 4
Zéli était assise à une longue table, elle avait posé son sac sur la table, à côté d’une lampe de style art nouveau en forme de champignons, parés de facettes de diverses nuances de verts et de gris. L’antique bibliothèque, finement taillé dans la roche, était étonnamment désertes. Le chat qui l’accompagnait s’était transformé en une panthère noir, au pelage si sombre qui absorbé toute lumière.
Ma chère Zéli. Comment te sens-tu à l’approche de cet oral ?
-”Nerveuse. J’ai entendu dire qu’il ne sera pas exactement le même pour les démoniste qui avait déjà était choisi par un démon” lui répondit-elle en croisant ses jambes, le pied droit au-dessus du genoux gauche.
Les rumeurs sont vraies. Ton examen sera différent, d’autant plus que tu es la démoniste la plus puissante de ce campus. Le but de cet oral sera d’évaluer ton niveau pour savoir et de tester ma maitrise. Je n’ai pas le droit de t’en dire plus malheureusement.
-”Malheureusement ?”
Oui, j’aurai bien aimé pouvoir tricher, et te faire passer cette étape. Pour moi, tu as accompli tout ce que le Grand Plan prévoyait pour toi. Mais c’est à ton professeur d’en juger. Et depuis toutes ces années, je t’ai vu prendre en puissance, choisir la sagesse plutôt que la violence. Et je t’aime bien.
-”C’est touchant ça mon cher Nehkurson !”
Bon, on est quand même pas là pour boire le thé, même si ça arrivera bientôt. Comment estimes-tu tes connaissances sur l’histoire des enfers et son organigramme ?
-”Tu me fais bucher ce sujet depuis qu’on se connait, du coup, c’est du par cœur. Je pourrais aussi développer sur le rôle des démonistes et leurs engagements ainsi que l’impact que cela peut avoir au sein de la hiérarchie.”
Excellent. Que sais-tu du grand plan ?
-”Que tu en parles depuis toujours, et que, quel que soit le choix que je fais dans ma vie, cela suit ce Grand Plan. Mais plus sérieusement, c’est une voix qui guident de nombreux êtres à des niveaux variés.
Très bien. Je constate avec délice que nous n’avons nul besoin de réviser plus, mais j’ai encore quelques questions à te poser ;
Le félin avait posé sa tête sur les genoux de Zéli, et semblait réclamer une grattouille derrière les oreilles. Elle s’exécuta en souriant.
Ton Amie Eugénie, demande lui de te parler de son examen. C’est important. Elle est importante pour toi d’ailleurs, as-tu idée de comment elle t’a influencé au cours de ces années ?
-”Honnêtement, j’ai jamais vraiment compris pourquoi ni comment on a fini dans la même chambre à l’école, mais je pense qu’on s’est toutes les deux beaucoup influencé. Je l’ai aidé à sortir de sa carapace, aujourd’hui elle commence même doucement à envisager de sortir avec un homme. Quant à elle, je pense qu’elle m’a retenu de partir du mauvais côté. Tu te souviens à quel point je pouvais chercher le conflit avec les professeurs ; sans elle, je pense que j’aurai été au bout de ces conflits, et par exemple, je n’aurai pas cherché à devenir une sorcière plus puissante. Je serai juste resté focalisé sur mes pseudo talents de démoniste. Je me rends compte maintenant que je n’étais clairement pas aussi puissante que je suis en train de le devenir. D’ailleurs, je me demandais si ça avait pas un impact sur le reste de ma magie ; j’ai de moins en moins de difficultés à jeter des sorts, j’ai plus besoin de réfléchir, c’est comme si ça coulait naturellement.”
Oui, c’est lié. Pas avec tous les démonistes, mais les plus puissants remarquent une augmentations de leurs capacités naturels, ça varie d’un individu à un autre. 
“Jusqu’a où ça peut aller ?”
Je n’en ai aucune idée. Avant toi, je n’avais jamais eu un lieu aussi puissant avec un être de cette dimension. Il y à un lien rare entre nous. Et c’est pour ça que j’ai entièrement confiance en toi pour ton examen. Essaye de croire en toi comme je crois en toi, et tout te réussira.
-”Merci Nehkurson, je vais faire de mon mieux et puis ça nous permettra de vérifier la théorie de Grand Plan !” Zéli regarda l’horloge qui toquait au plafond.
-”Ouhla, il faut que j’y aille moi, Nielbek doit m’attendre. Tu m’as dit tout ce que tu avais à me dire ?
Oui, ne t’inquiète pas. Mange bien ce midi, tu auras besoin de force. Je te laisse tranquille d’ailleurs, je reviendrais plus tard, tu as besoin de pouvoir te détendre avant de pouvoir te concentrer. 
Zéli ramassa son sac et sortit en trottinant de la grande salle. Elle grimpa les marches trois par trois et se retrouva éblouie au dehors. Il faisait plus chaud que ce qu’elle avait pensé en s’habillant ce matin. Nielbek fumait la pipe avec d’autres Nains à l’ombre d’un chêne. Elle lui fit un signe de la main et appela sa planche par la même occasion. 
-”Eh Zéli ! C’est la dernière fois que j’essaye de réviser un examen dans la salle au-dessus de celle où ton démon fait son apparition. J’étais littéralement hanté par des visions cauchemardesques. Heureusement que j’avais les cours de Ptolemn pour m’aider, sinon ça aurait été impossible.” Maugréa Nielbek.
-”Je suis désolé Nielbek, j’aurai bien fait ce rendez-vous chez moi, mais le règlement des Volalenn interdit les apparitions démoniaques. Ils ont même due déplacer notre chambre parce qu’elle produisait quand même trop d’émanations. Bref, on y va ? Tu as déjà commandé quelque chose à manger ?” s’excusa-t-elle auprès de son ami en montant sur sa planche. 
-”j’ai reçu une chauve souris de Ptolemn, il ‘a dit que comme on serait tous réunis, il s’occupait de nous commander des sandwichs.” lui répondit-il en grimpant sur l’avant de la planche.
-”Elle est équipée d’un anti-chute de passager ta Board ?” lui demanda-t-il dubitatif.
-”Yep, Astros me l’a installé il y à quelques semaines. Faut vraiment que je vous mette en relations avant qu’il quitte le campus.”
-”Qu’il quitte le campus ? Pourquoi faire ?” demanda Nielbek en s’asseyant à l’avant, les jambes dans le vide. La planche s’éleva doucement tandis que Zéli lui répondait :
-”Oui, il avait commencé un cursus de Philosophie des créatures magiques, et il était hébergé dans la fraternité Terracid. Mais il a détruit sa chambre et faillit faire s’effondrer les galeries en bidouillant un moteur de moto spatial. Il s’est fait virer, mais a réussi à trouver un appart en ville. Pour payer son loyer, il a commencé à filer un coup de mains dans un garage, qui fait autant du spatial que du magique. Et là, ils lui ont proposé un joli contrat, avec un apprentissage pour pouvoir finir ingénieur mécanicien polyvalent dans quelques années. D’un côté, c’est cool qu’il ait trouvé sa voie, mais mon petit mécano va me manquait !” Expliqua Zéli en faisant onduler sa planche sur le dessus de la forêt. Nielbek ralluma sa pipe, tira deux longues bouffées dessus.
-”C’est vrai qu’il a de la chance. J’ai choisi Potiono parce que je trouvais ça cool, et tu connais mes frères, je passe inaperçu dans ma famille. Mais j’ai aucune putain d’idées de ce que je vais faire à la fin de mes études. J’ai pas envie de retourner vivre sous terre… ” 
Une chouette chevêche surgit soudain des bois et vient se poser sur la casquette de Nielbek. Il s’effraya, lâcha sa pipe et plongea dans le vide, retenu par le bout de sa botte par le système anti-chute.
-”Par la barbe de mes aïeules !” jura-t-il. Zéli se retient de rire et lâcha un sortilège lasso pour faire remonter Nielbek. Elle se surprit du peu d’effort qu’elle eut à fournir pour remonter son ami.  La petite chouette se nettoya rapidement le plumage avant de pépier son message. Zéli sortit une grosse chenille séché et lui jeta.
-”C’était un message d’Eugénie, elle est en route pour la mare, son examen s’est bien passé. On arrive dans 3 minutes environ, tu vas bien ?” Nielbek  lui répondit avec un grand sourire :
-”C’était marrant ton truc !” Les deux amis rigolèrent, et Zéli plongea dans la forêt en slalomant entre les arbres. 
Ptolemn arriva le premier à la Mare des Songes. Il eut tout juste le temps de poser son cartable qu’une roulotte tiré par un petit Centaure arriva. Un faune ouvrit la fenêtre et le héla :
-”Monsieur Flalem ! Bien le bonjour !” Le faune était très barbu et chevelu et sa toison rousse recouvrait la quasi-intégralité de son torse. Il était suffisamment petit pour loger à l’intérieur de ce qui semblait être une cuisine. Le centaure décrocha l’attelage de son dos et vient à la rencontre de Ptolemn.
-”Monsieur Flalem, encore merci pour l’occasion que vous nous offrez aujourd’hui, merci de soutenir nos projets ainsi !” lui dit-il d’une voie rauque. Il portait ses cheveux longs en un chignon et avait lui, aussi une impressionnante barbe rousse. Il portait un gilet de cuir brut. Contrairement aux autres Centaures, la partie équine de son corps n’étais pas celle d’un grand cheval ou d’un cheval de traits ; c’était celle d’un poney Shetland à la robe baie Tigré. Il portait des guêtres assortis à son gilet, avec de gros boutons en acier orné du même logo de sabots qui ornait leur caravane.
-”C’est normal Sheperd ! Vous avez toujours été de très bons locataires, jamais un retard, alors c’était normal que je vous aide à investir dans votre projet. Comment s’est passé cette première semaine ?”
Le faune pris la parole en enfilant un tablier. Pendant ce temps-là, le centaure avait ouvert la seconde partie de la charrette et était en train d’installer un four et un barbecue. 
-”Incroyable ; aucun problème d’approvisionnement, le feu ne s’est pas éteint, et on a eu suffisamment de clients pour faire des bénéfices !”
-”Vous m’en voyais ravie !” Leur répondit Ptolemn en s’asseyant sur une pierre pour attendre ces amis. 
-”Et aujourd’hui, c’est l’occasion de tester nos produits sur un nouveau public !” lui lança Sheperd en transférant des braises du four vers le barbecue.
Arylenn surgit de l’eau à côté de Ptolemn, qui sursauta.
-”Salut Ptolemn ! Oh pardon si je t’ai effrayé, j’ai nagé à toute vitesse pour être sûre d’arriver à temps !”
-”Bonjour Arylenn, ne t’inquiète pas je comprends que tu sois heureuse et pressée, j’ai cru comprendre que toi et Zéli vous étiez bien rapprochés” lui répondit-il avec un sourire.
-”Comment tu sais ça ?” lui demanda-t-elle en attachant ces longs cheveux en un chignon.
-”J’ai discuté hier avec Eugénie, elle m’a dit que vous aviez parlé la journée à parler et que c’était agréable d’entendre Zéli si heureuse.” 
-”C’est vrai et puis c’est cool de pouvoir traîner avec des terrestres, je commence à en avoir ras le bol des Sirènes.” 
-”Comment ça se fait ? Il se passe quelque chose ? Tu veux en parler ?”
-”Bah je sais pas trop si tu pourras comprendre, quoique… ” lui dit-elle en le regardant de haut en bas.
-”Bon le racisme chez les Sirènes c’est très vicieux. Ils sont racistes non seulement quand tu as une couleur trop différente du blanc, et c’est encore pire quand tu n’as pas une queue de poissons. J’avais aucune idée que je me heurterais à ça en arrivant dans ce pays, mais il y à une montée de l’extrémiste de la Fierté Syrèniennes. Et avec ça, il y à un véritable recul de l’acceptation des personnes LGBTQIA, alors moi qui sors avec une Terrienne, je commence à avoir peur. Dit toi qu’aujourd’hui, personne de mon espèce ne m’a adressé la parole. J’ai pas envie d’en parler à Zéli pour le moment, e peux te faire confiance ?”
-”Bien sûr. Je suis désolé d’apprendre ça. Je t’avoue qu’en tant que Terriens qui vit en dehors du campus je n’avais aucune idée de ce genre de réalité. Je peux qu’en partie comprendre ce que tu traverses, tu auras remarqué qu’il n’y à pas beaucoup de personnes à la peau ou au pelage Noirs sur le campus. Je prends conscience seulement depuis cette année des différences de niveaux sociaux qu’il y à dans notre société en fonction de notre couleur. Ça me dégoute. Écoute, si tu as besoin d’un endroit où tu peux te réfugier, tu peux venir chez moi, je suis connecté aux réseaux des rivières sous-terrains, j’ai en quelque sorte une chambre d’amis disponible. D’ailleurs j’ai fait abaisser la température de l’eau pour que tu puisses y être à l’aise pendant la soirée de demain.”
-”C’est très gentil à toi, mais de quelle soirée tu parles ?”
-”Oh pardon, j’ai envoyé les invitations ce matin, Eugénie et Zéli viennent, elles me l’ont confirmé et j’ai supposé qu’elles venaient avec toi. Je suppose qu’avec les examens, elle n’a pas encore eu le temps de t’en parlé. Je suis désolé, ça me semblait lisible que tu viennes, et comme je ne connaissais pas ton nom de famille, je ne savais pas où envoyé l’invitation… ”
-”Ahaha, c’est marrant que ça se goupille comme ça. J’accepte ton invitation, et du coup, je m’appelle Athapascanes. Et je vais réfléchir à ton offre, j’avais prévu de repartir dans ma tribu cet été, et puis j’allais chercher une grotte et peut-être un job pour l’année prochaine. Bref, on en reparle pendant la soirée de demain, il me semble que j’entends les deux nazebroques qui arrivent.”
La forêt résonnait en effets des rires de Zéli et Nielbek. La planche troua quelques branches en pénétrant dans la clairière. Zéli profita de l’élan de cette dernière et plongea dans la mare. Arylenn plongea avec le sourire. Nielbek toussota deux fois, toujours assis sur la planche et salua Ptolemn de la main.
-”Wesh maggle ! Bien ou quoi ? Eh ça sent bon ce qui vient de la roulotte !”
-”Salut Nielbek, tranquille et toi ? J’espère que tu as faim ! Ce que tu sens, c’est la Brisket fumée légendaire des frères Orkney ! Prêt pour ton oral de cet aprem ?”
-”Ouah heureusement que j’avais tes cours, sinon je me saurai gaufrer. “
Les deux jeunes femmes remontèrent à la surface, s’embrassant tendrement. Zéli releva la tête, ces longs cheveux frisant autour de son crâne.
-”Nielbek; si tu te lèves, tu pourras piloter la planche, essaye, c’est pas difficile. L’antichute restera actif avec toi”
Nielbek lui jeta un regard interrogatifs et se redressa. Il appuya son poids sur le côté gauche de la planche, qui bougea à peine. Il appuya plus fort, puis finit par se déplacer sur le bord extrême de la planche et y appuya des deux pieds, réussissant enfin à déplacer franchement cette dernière.
-”Ouais bon on sent que c’est ta planche et qu’elle est réglé pour toi !” lui cria en rigolant Nielbek. Arylenn, qui tenait toujours Zéli dans ses bras, en profita pour nager vers la berge et sauta d’un mouvement souple sur un rochet à côté de celui de Ptolemn. Les jeunes femme échangèrent un dernier baiser et Zéli se leva et siffla sa planche, qui glissa à ses pieds, permettant à Nielbek de descendre. Zéli renvoya sa planche et revint s’asseoir à côté d’Arylenn.
-”Au fait, Ptolemn organise une fête demain, ça te dit qu’on y aille ensemble ?”
-”Oui carrément, ça fera du bien d’être en dehors du campus. Ptolemn, tu sembles connaitre la roulotte là-bas, tu sais si elle sert autre chose que de la viande ?”. Le Centaure Sheperd retira ses gros gants, attrapa un grand menu et s’approcha du groupe :
-”Bonjours jeunes gens ! Les frères Orkney pour vous ouvrir ce midi : Mademoiselle, pour vous répondre : oui, nous faisons aussi du poisson, des insectes et des légumes. Chaque jour nous proposons un sandwich du jour avec ces ingrédients-là, et nous avons aussi nos burgers, avec des frites de pommes de terres, de racines, d’insectes et de crustacés disponibles !”
-”Vous servez du poisson ?! Démons des Mers, j’ai pas pu en manger depuis que je suis arrivé sur le campus, ça me manque tellement !” Zéli interrompit le duo :
-”Attends, pourquoi il n’y à pas de poissons servis chez les Sirènes ?”
-”Euh, c’est politique. Une sororité, affilié à des groupes extrémistes, a obtenu cette interdiction de la faculté. Les Serpendités et les sirènes comme moi doivent se rabattre sur des mollusques et des algues. “
-”C’est bizarre, il faudra que tu m’expliques un peu plus tout ça.”. Eugénie arriva devant le petit groupe. Ptolemn se leva le premier pour l’accueillir. Elle  lui tend les mains en souriant. Il les prit dans les siennes, serra un peu et la salua :
-”Bonjour Eugénie, je vois que Sumi était avec toi ?”
-”Bonjour Ptolemn, oui, elle a eu envie de m’accompagner.” Eugénie retira une de ces mains de celles de Ptolemn et lança un salut au groupe de gauche à droite. 
-”Salut Zéli, salut Arylenn, salut Nielbek ! Bonjour Messieurs !” Nielbek lui rendit vaguement son salut, trop occupés à lire le menu de la roulotte. 
-”Salut Eugénie ! Alors, comment s’est passé ton examen ?”
“Super bien ! Mais j’ai super faim, je te raconte ça pendant le repas ?” lui répondit-elle. Elle n’avait pas retiré sa main de celle de Ptolemn. Ce dernier souriait bien plus que d’habitudes et deux fossettes venaient creuser ces joues. Son regard pétillait. Il releva les yeux et croisa le regard d’Arylenn, qui lui lança un clin d’œil. Alors que Zéli et Eugénie discutait du menu, Zéli capta le rad de Ptolemn, qui lui montra des yeux qu’Eugénie lui tenait la main. LA jeune femme ouvra les yeux en grand et regarda Arylenn, qui lui dit silencieusement J’ai vu, c’est trop mignon.
Nielbek prit la parole le premier :
-”Je vais vous prendre le sandwich du jour à la Brisket, supplément viandes, oignons, pas d’autres crudités, moutarde et crème de fromage, avec une portion de frites aux fromages.” Sheperd prit note. Arylenn continua :
-”Je vais vous prendre le sandwich au loup de mer, avec algues et crustacés.”
-”Comme vous aimez le poisson, je vous rajoute un supplément shirako ? Ça se marie bien avec le poisson grillé.”
-”Je veux bien, c’est le prix d’un supplément classiques ?”
-”C’est la maison qui offre, on n’a pas grand monde qui aime ça.”
-”Moi je vais vous prendre un burger de Scarabées s’il vous plait, avec une portion de frites de pommes de terre et des anneaux de racines.” enchaîna Zéli. Pendant ce temps, Eugénie avait remarqué qu’elle tenait toujours la main de Ptolemn, elle rougit immédiatement. Il remarqua sa gêne et retira sa main. Il lui murmura :
-”Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave, je suis heureux de ce moment.” Elle ne décolora as. Arylenn et Zéli échangeaient des petits coups d’œil en souriant, amusé de la situation entre les deux humains. Nielbek quant à lui avait retiré sa veste et était en train de nouer une serviette à carreaux autour de son coup, par-dessus sa barbe. Ptolemn prit la parole.
-”Je vais vous prendre le lobster rolls, sans oignons s’il vous plait.”. Sheperd se tourna vers Eugénie, toujours pivoine :
-”Et pour vous mademoiselle ?” Eugénie bégaya. Zéli prit la parole :
-”La même chose quoi moi s’il vous plait”. Le Centaure reparti avec le tableau noir et annonça la commande. Nielbek se tourna enfin et s’exclama :
-”Waaah qu’est-ce qui t’arrive Eugénie ?”. Arylenn lui jeta un regard noir et s’aspergea d’un coup de queue, générant l’hilarité du groupe. Nielbek se secoua et Zéli claqua des doigts. Le Nain disparut dans un nuage de vapeur. Avant qu’il ait pu commencer à râler, le faune agita la cloche : le Centaure s’avançait vers eux en tenant un immense plateau sur lesquels reposait les boites avec les commandes du groupe. Il servit tout le monde dans l’ordre, et leur souhaita un bon appétit. Tout le monde commença à défaire les divers papiers. Alors qu’ils avaient prévu initialement de discuter pendant le repas, ce dernier s’avérait tellement gouteux qu’ils  se turent. Nielbek fut le premier à terminer le repas et s’approcha de la roulotte. Le faune et le Centaure discutant en fumant la pipe. Ils se tournèrent en voyant arriver Nielbek qui s’adressa ainsi :
-”Merci beaucoup Messieurs. Vous m’avez offert le meilleur repas de midi que j’ai pu manger sur ce campus. Et pour un prix défiant toute concurrence. J’espère vraiment pouvoir vous revoir au plus vite. Que nos barbes restent grasse d’avoir aussi bien mangé. ”
Le groupe le regarda surpris. Jamais il n’avait vu leurs ami s’exprimait ainsi. Il poursuivit :
-”Et voici votre dû. Je vous prie d’accepter de garder la monnaie.” Il termina sa phrase par un énorme rot, gras et longs. Les deux cuisiniers le regardèrent avec respect et tendirent leurs mains. Nielbek y déposa une petite bourse en cuir, et ils se serrent les mains.
-”C’est un plaisir de vous avoir remplis la pense ! Que nos ceintures aient encore longtemps la force de soutenir nos ventres pleins !”
Eugénie était écœurée. Arylenn pouffait, Ptolemn prit la parole :
-”Attend, il se passe quoi là ?”. Zéli répondit :
-”Oarf, un truc de nains visiblement. Ils ont échangé les formules traditionnels et le salut qui est réservé à, je cite “  mise à terme du contrat pignoratif relevant des deux partis selon de contrat social du boustifailleur et du popotier “ en gros, c’est le compliment le plus élevé que se font les nains entre eux pour se remercier d’avoir bien mangé. “
-”Ok, c’est… intéressant”. Fit Ptolemn, quelque peu écœuré, comme Eugénie. 
Le reste du groupe se leva à son tour pour payer, Zéli payant pour Arylenn. Pendant ce temps, Nielbek avait sortis un hamac de son sac et l’accrochais entre deux arbres. Arylenn vint à sa rencontre :
-”Tu vas faire une sieste ?”
-”Yup, une bonne bouffe comme ça, ça s’honore par le repos des braves. Une petite trentaine de minutes et je serai requinqués !”
-”Tu n’as pas peur de rater ton réveil ?”
-”Non, Zéli m’a offert une cafetière-réveil à pattes pour mon anniversaire. C’est mon objet magique préféré. Dans trente minutes, elle viendra me réveiller avec un café. Je l’ai appelé George.”
-”C’est rigolo, tu fais souvent des micros sieste ?”
-”C’est la base Cousine, t’es plus productif si tu gères correctement ton rythme de sommeil.”
-”En fait sur pleins de points les Nains ressemblent à ceux de mon peuple, c’est rigolo. Bonne sieste du coup” lui dit Arylenn en replongeant. Elle nagea quelques instants sous l’eau sur le dos et se dit que cet été lui réservait quelque choses de particuliers. Des courants froids circulaient depuis la dernière pleines lunes, et ce nouveau groupe d’amis avait l’air incroyable. Eugénie était en train de raconter à Zéli et Ptolemn comment c’était passé son examen, et ce qu’allait lui réserver l’année prochaine. Arylenn sortit de l’eau et s’assit sur le rochet de Zéli. Les deux jeunes femmes échangèrent un petit bisou. Zéli lui demanda silencieusement tu vas bien ? Arylenn répondit en murmurant :
-”Oui, je suis heureuse” elle prit la main de Zéli cette dernière lui sourit et continua la conversation. Eugénie demanda alors :
-”Et toi Arylenn, comment ça s’est passé ? Zéli m’a dit que tu étais nerveuse.”
-”Oui, j’avais vraiment peur de tombé sur un géant de feu par exemple. Moi, je suis tombé sur une jeune Vouivre ! J’ai pu répondre à toutes ces questions, et après elle m’a interrogé sur hum, ma tribu. Elle se demandait si nous avions encore des Vouivres. Je lui ai expliqué qu’elles avaient toute disparus quand le Démon est apparus.”. Nehkurson apparus à Zéli sous forme de panthère ; son pelage était orné d’un motif de squelette. Ta petite amie vient du grand Nord si je me souviens bien. On n’a plus aucune connections avec cette région depuis la Guerre de Sang Temps. C’est étrange qu’elle parle d’un démon qui y serait apparus. Si un démon y était, on le saurait. J’ai un mauvais pressentiment. Il va falloir te tu creuses cette piste. Et il disparut immédiatement après. Zéli regarda Arylenn. Nehkurson était le premier à la considérée comme sa “petite amie”. C’était son démon personnel, il devait s’avoir les sentiments qu’elle avait pour elle. Elle serra la main de cette dernière. 
La cafetière à pattes de Nielbek s’extirpa de son sac. Ptolemn l’a suivi avec attention. C’était une petite cafetière italienne, pourvu de pattes mécanique. Elle tenait dans son anse une tasse cabossée en métal. Elle trottinant en fumant jusqu’au hamac de Nielbek. Ce dernier se retourna et la salua. Il bailla, ramassa ses cheveux sous sa casquette et s’étira. La cafetière sauta sur ses genoux et lui tendit la tasse. Il la prit en main et la cafetière commença à verser son café dans la tasse. Il la remercia et descendit du hamac. En un tour de mains, sans lâcher sa tasse de café, il plia le hamac et se dirigea ers ses amis.
-”Bien dormi ?” demanda Arylenn. Ptolemn était fasciné et amusé par la cafetière. Eugénie l’observait avec curiosité ; il était mignon quand il était fasciné par quelque chose. 
-”Carrément, je me sens prêt pour mon exam’. Zéli, je te remercierai jamais assez pour cette cafetière !”
-”C’est aussi de la part de mes parents, ça fait 20 ans qu’on se connait, fallait bien fêté ça.” lui répondit-elle en ramassant son sac. 
-”Je n’en avais jamais vu, c’est … fascinant comme objet.” s’émerveilla Ptolemn. Zéli embrassa Arylenn qui lui demanda :
-”Je peux te revoir à la sortie de ton examen ? On peut aller se boire quelque chose en ville ?”
-”Avec plaisir, je t’envoie un cormoran. Passe une bonne après-midi ma chérie.”. Arylenn arrêta Zéli avant qu’elle ne l’embrassa, la regarda dans les yeux, regarda ses lêvres, sourit :
-”Bon courage pour ton oral. Je crois en toi, ma chérie.” et elle l’embrassa. Elle salua ensuite ses nouveaux amis et plongea. Nielbek et Zéli se mirent en route.
-”Tu nous rejoins Ptolemn ? Nos examens sont dans la même zone.” demanda Nielbek.
-”Euh oui, je vous rejoins j’en ai pour une minute.” répondit-il en se tournant vers Eugénie. Nielbek et Zéli se regardèrent d’un air entendu et s’enfoncèrent dans la forêt.
-”Je voulais profiter de ce moment pour te parler : je suis vraiment heureux que tu viennes à mon anniversaire. Depuis le dernier Sabbat je n’arrête pas de penser à toi. Et je te promets de respecter toujours respectueux avec toi.” Eugénie lui prit les mains.
-”Et et euh, je, j’ai vraiment apprécie que l’on ait passé des heures à discuter hier. Tu es la personne que je suis le plus heureux d’avoir rencontré cette année.” Eugénie lui sourit. Les pommettes de Ptolemn était plus foncés, il rougissait ;
-”Moi aussi je suis heureuse de t’avoir trouvé, euh pardon rencontre”. Eugénie vira de nouveau au cramoisi. Ptolemn ri et déposa un baiser léger sur sa joue.
-”Je dois y aller, on se voit demain ?”
-”Oui oui, avec plaisir, et tu me diras comment ça s’est passé ton examen.” bégaya Eugénie. Ptolemn s’éloignait pour retrouver ces amis. Il effectua un petit pas de danse quand Eugénie le héla :
-”Au fait, je peux t’offrir quelque chose ?”. 
Il se retourna et lui répondit en souriant :
-”Eugénie, tu m’as déjà offert un cadeau magnifique, chacun instants près de toi est un cadeau.” Et il s’enfonça dans la forêt. Il fredonnait. Eugénie souriant, toujours écarlate. Elle n’entendait que son cœur battre dans ses oreilles. Seule dans la clairière, elle tournoya sur elle-même, et sortit son parapluie de son sac. Elle le déplia et s’envola en riant. Elle avait hâte de voir ce que ces vacances allait lui réserver. 
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fallenrazziel · 6 years
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Les Chroniques de Livaï #283 ~ DES GENS ORDINAIRES (décembre 844) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Ca pèle méchamment, mais je dois bien dire qu'il y a tant de lumière autour de nous que ça suffit pour se sentir au chaud. Enfin, j'ai quand même froid aux mains, mais c'est pas trop grave. Je regrette pas d'avoir acheté ce pull finalement, c'est bien utile.
La ville paraît très différente de ce qu'elle est d'ordinaire. Je ne m'y suis jamais rendu en pleine nuit et avec toutes les décorations qui faussent les perspectives et camouflent les rues familières, je suis un peu paumé. La diligence nous a déposés au nord de la ville, et maintenant, je sais plus trop où aller. Et comme à chaque fois quand je sais pas quoi faire, c'est vers lui que je me tourne.
Erwin paie la course et la diligence repart avec de nouveaux passagers. Ce tintement de grelots, c'est tellement... Je l'attends devant une vitrine, l'air de rien ; j'ai pas envie qu'il se rende compte que je préfère lui laisser le choix de la direction, même si de toute façon c'est son rôle attitré. Je connais moins la ville que lui, même si j'y ai patrouillé. Je ne sais pas où on doit aller pour s'amuser. S'amuser... C'est vraiment ce qu'on est venus faire ?
L'idée de rester à la forteresse lire un truc imbitable me paraît clairement plus aussi attirante. Malgré moi, je laisse l'ambiance me porter, et quand Erwin me rejoint, je suis assez content de voir qu'il tire pas la tronche. La lumière des lampions éclaire notre route et je le laisse m'entraîner sur la longue avenue pleine de badauds pressés ou nonchalants. Je mets mes mains dans mes poches pour atténuer la sensation de brûlure au bout de mes doigts et je fais en sorte d'afficher une expression pas trop fermée. Je dois vraiment lutter quand même. Parce que j'ai du mal à pardonner.
Il y a peu de temps, ces gens nous ont lancé des pierres en nous insultant. C'est dur à croire. J'aimerais être aussi sage qu'Erwin et me dire que cela fait partie du boulot d'explorateur de supporter ce genre de truc, mais je l'avale toujours pas... Aussi, j'avance, les épaules un peu voûtées et le cul serré, incapable de me détendre totalement parmi eux.
Erwin doit sentir que je suis trop crispé - si même lui le remarque, c'est que ça doit vraiment être grave - et me guide vers une tente éclairée sur le bord de la route. Un gamin tient dans ses bras une peluche à la nature incertaine en sautillant de joie. Je me penche en avant et constate qu'il s'agit d'un jeu de lancer de fer. J'ai jamais eu l'occasion d'y jouer ; en bas c'était plus le lancer de dés, ou le billard pour les plus grands. Le principe est pas dur à piger - lancer un fer à cheval autour d'un piquet -, mais la vue des lots à gagner me refroidit. J'ai pas envie de me retrouver avec un de ces trucs à trimballer.
J'interroge Erwin du regard et il me demande si je veux essayer. Franchement, j'y tiens pas, pourquoi tu le ferais pas, toi ? Il me répond que je suis sans doute plus fort à ce jeu... mais que si je ne me sens pas de taille, il n'y a pas de problème. Pas de taille, non mais, c'est ça, oui. Tu vas voir si je suis pas de taille, grande perche. Je lance trois piécettes au propriétaire, et il me donne trois fers.
C'est pas si facile à bien y réfléchir. A cause de la forme du fer, ça peut partir dans tous les sens et rebondir sur la tranche. J'essaie de choper le truc mais à peine ai-je lancé le premier que je sais que j'ai raté mon coup. Le fer va se nicher entre deux planches. Je regarde pas Erwin - je veux pas savoir s'il se marre ou pas - et tends la main pour qu'il me donne un autre fer. Cette fois, je le mets, je te le dis. Je me concentre bien, éloigne tous les bruits extérieurs qui me gênent et le lance un peu vers la gauche. Le fer s'enroule autour du piquet que j'ai visé. Alors, c'est qui, le minus ? Il m'en reste un et j'essaie de réitérer l'exploit. Mais il tombe à côté de ma cible. C'est plutôt dur, bordel. Je croyais pas au début. Mais bon, j'en ai mis un, c'est bien, non ?
Le bonhomme annonce que j'ai gagné un lot. Oh non, pitié, oublions ça. C'était juste pour rabattre sa superbe au grand blond, là. Mais je vois qu'Erwin lorgne vers la table des lots. Vas-y, choisis un truc si tu veux, mais tu te le gardes. Et évidemment, son choix se porte sur ce qu'il y a de plus débile et ringard. Quand il se met à marcher à côté de moi, avec cette barbe postiche sur le visage agrémentée de fausses lunettes, je lui gueule que je risque de le planter sur place s'il continue ses enfantillages. Il finit par la retirer tout en promettant de la porter pour les réunions stratégiques. C'est ça, Shadis sera ravi d'avoir enfin une bonne excuse pour te virer à coups de pied au cul.
Et Erwin se met à rire. Je ne l'avais pas entendu rire comme ça depuis un bon moment. Je suis étonné du bien que ça me fait... Je sais pas d'où ça vient, ni où ça va, mais c'est agréable. Et puis, avec cette coupe de cheveux plus décontractée, on dirait presque un autre homme ; un homme que je vois trop peu souvent... On marche pendant un moment l'un à côté de l'autre, sans parler, mais je ne sens aucune gêne. C'est sûr, c'est pas comme quand on est dans son bureau, lui occupé à lire ses rapports et moi un bouquin. Il y a du monde autour de nous, de l'agitation, de la lumière, des odeurs, de la musique... Ca n'a rien de très intime. Et pourtant j'ai l'impression qu'on est encore plus seuls ce soir-là. Enfin, seuls ensemble... je sais pas trop comment dire...
En parlant d'odeurs... il fallait bien s'y attendre. Erwin se dirige vers un étal qui vend des choses à manger. Et étant donné le parfum de sucre qui embaume le coin, je me doute de ce que c'est. Encore une saloperie qui va lui faire prendre des kilos. Il m'indique l'étal du doigt mais je lui signifie que j'y tiens pas ; si tu comptes finir gros avec des chicots plein la bouche, ça te regarde mais tiens-moi en dehors de ça, tu veux ? Erwin prend un air si désolé que je me sens mal. Il me rétorque qu'on ne tombe pas tous les jours sur de délicieux beignets au miel et qu'il ne faut pas se détourner des bonnes choses. C'est toi qui dit ça, alors que tu vis presque comme un ermite ? Je suivrais pas un gras du bide au combat, je te préviens, et... Bon ok, je vais en prendre un aussi, parce que c'est pas juste si tu es le seul à te régaler.
Tandis que je mâchonne mon beignet - j'aime pas trop le sucré, mais putain, ce que c'est bon -, je vois qu'Erwin nous guide un peu à l'écart par des rues transversales, vers le fleuve qui traverse la ville. Des gens dansent devant un établissement bondé ; de la musique entraînante et une lumière chaude s'échappent des portes ouvertes et on s'arrête, le cul posé sur une fontaine, pour les regarder. Mes doigts et mes lèvres sont tous collants... Je les plongerai bien dans l'eau mais elle est gelée... Alors je les suce du mieux que je peux, même si c'est pas la gloire...
Erwin, un grain de sucre planté sur le coin de la bouche, regarde les danseurs et je distingue une certaine envie sur son visage. Ah non ! Tu m'as eu sur le reste, mais ça, c'est hors de question ! Je sais pas danser de toute façon ! Et t'avise pas de m'inviter sinon je t'explose les panards, pigé ! Et puis... tu sais danser, toi ? Il me répond que si je veux savoir, on n'a qu'à y aller. Non, non, non négatif et définitif ! Faut bien que quelqu'un sauvegarde encore le peu de classe qui reste à notre duo, si tu veux mon avis. Erwin souligne que personne ne nous connaît ici. Oui, c'est vrai...
Erwin rend les armes et m'entraîne vers le fleuve. Des patineurs - c'est comme ça que ça s'appelle, je crois - ont investi l'espace et glissent sur l'eau gelée avec plus ou moins d'élégance. Ca a l'air amusant, mais on a pas de patins. Je réalise que depuis le début de la sortie, c'est Erwin qui décide de tout, et ça ne me déplaît pas. Je ressens une certaine satisfaction à me laisser faire, à le laisser décider, sans qu'il me soit nécessaire de faire un choix. C'est reposant... et puis, après tout, c'est mon chef, non ?
Je m'apprête à lui demander s'il se sent un peu heureux en ce moment quand une sensation glacée, accompagnée d'un choc contre ma nuque, me fait sursauter. De la neige coule de mon col jusque sous mon manteau et je frissonne en me retournant, près à fondre sur celui qui a osé me faire ce coup foireux. Un gamin aux cheveux blonds me fixe de ses grands yeux bleus terrifiés. Dis donc, le môme, tu m'as pris pour un titan ou quoi ?! File d'ici avant que je te tanne la peau des fesses ! Il s'excuse platement en me disant qu'il visait son copain, caché derrière moi. Derrière moi ? Un autre môme détale dans l'ombre d'une rue en gueulant et en se moquant, et le petit blond le suit en courant. Tu y crois, Erwin, ce gamin m'a...
J'ai pas le temps de finir ma phrase. Un autre tas de poudreuse s'écrase sur mon visage, et je distingue à peine Erwin, entouré de morveux, se préparant à me bombarder de nouveau. Tu veux la guerre, chef ? Tu vas l'avoir et pas qu'un peu ! Eh les mômes, ceux qui veulent gagner devraient venir de ce côté, je vous préviens !
Chacun planté d'un côté du pont enjambant le fleuve, avec nos équipes respectives, on se met à lancer des brassées de neige froide et dure, et bientôt le visage d'Erwin est tout rouge ; je sens mes oreilles se figer sous le froid, et mes doigts sont engourdis, mais je me déchaîne pour ne pas perdre cette bataille. J'ai jamais perdu une bataille de boules de neige... Quand, avec Betti, on s'en jetait tellement plein la tête qu'on sentait même plus notre nez à la fin... Je me sens totalement euphorique d'un seul coup ; ce n'est pas seulement ce souvenir qui me fait du bien, mais aussi la façon dont Erwin commande ses petits soldats pour tenter de me mettre à genoux ! Compte pas là-dessus, grande perche ! C'est toi qui va te rendre !
Erwin lève ses mains gantées en l'air en signe de reddition, et je cesse enfin de le mitrailler. Je suis pas plus frais que lui, mais je me sens parfaitement bien ; j'avais besoin de me défouler. Quitte à passer pour un gamin aux yeux des gens, ce qui ne semble pas déplaire à Erwin. Les mômes se dispersent pour aller s'amuser plus loin - il n' y a plus de neige utilisable dans ce coin - et j'aide Erwin à se relever. Il me dit que je suis vraiment bon à ce jeu et qu'il avait aucune chance de l'emporter. Qu'est-ce que tu veux, je suis le meilleur, oui ou non ?
Le froid revient petit à petit et je me remets à grelotter. Erwin est pas en reste et nous nous couvrons mieux de nos manteaux. Je porte la main à ma tempe, car une ancienne douleur est en train de s'éveiller ; juste un peu... Erwin prend une expression soucieuse - inédite ce soir - et me demande si ma tête me fait mal. Non, ça va, c'est bien cicatrisé maintenant. Arrête de t'en faire, c'était très bien jusqu'à présent, je veux que tu restes aussi insouciant que possible. Tu auras bien le temps de recommencer à te faire du mouron pour les autres.
Erwin murmure, du bout des lèvres, que j'aurais pu mourir. Ouais, je peux aussi mourir en me rompant le cou sur ce verglas. Être vivant, c'est prendre le risque de mourir, on y peut rien. Greta s'est excusée, qu'est-ce que tu veux de plus ? Je pensais que tu avais tourné la page...
J'ai très froid tout d'un coup. L'euphorie est passée et je ne veux pas voir Erwin avec un air sombre. Je veux pas parler du boulot, du bataillon, des titans, tout ça... même si je sais que ce sera fatalement un de nos sujets de conversation. Mais j'aimerais tellement être un humain ordinaire jusqu'à demain...
Si tu nous dénichais un endroit chaud, plutôt ?
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Chapitre 8 : Questions
La vue floue d'un décor familier me fit cligner des yeux à plusieurs reprises pour confirmer que ce que j’apercevais n'était pas un rêve. À première vue, je semblais être de retour dans mon ancien corps. En me levant du canapé sur lequel j'étais assis, j’ai quitté ma chambre dans le château. Une jeune femme de chambre, qui m'attendait juste à l'extérieur, me salua immédiatement et respectueusement à ma vue.
« B-bonjour Roi Grey. »
Je n'ai même pas pris la peine de regarder dans sa direction, marchant alors qu'elle me suivait  quelques mètres derrière moi.
En arrivant dans la cour où tous les apprentis étaient alignés avec des épées tenues devant eux, j'ai tourné mon attention vers les instructeurs qui leurs criaient dessus à propos de la bonne position et de la respiration. Quand l'un d'eux m'a vu, il s'est aussitôt retourné et a fait un salut militaire ferme, aussitôt imité par toutes les autres personnes présentes. Je leur ai simplement fait signe de continuer avant de reprendre ma route. En arrivant à destination, j'ai poussé les doubles portes, arrivant devant un homme âgé avec une épaisse chevelure blanche qui s’accordait à sa longue barbe et des yeux émeraude qui exprimaient un sentiment de sagesse et de connaissance rusée. Il était le chef du Conseil, Marlorn. Bien que j'occupais le poste de ‟roiˮ, je ne pouvais pas m'empêcher de me considérer comme un simple soldat glorifié. Ceux qui gouvernaient réellement le pays, gérant sa politique et son économie, faisaient parti du Conseil. Que signifie alors être roi?
Le titre de roi signifiait en fait que je représentait une armée à moi tout seul. En raison de la baisse de la natalité et des ressources limitées, les Conseils de chaque pays se sont réunis et, après d'innombrables mois de discussions et d'arguments, sont arrivés à la conclusion que si les guerres continuaient d'exister, nous finirions par disparaître. Se débarrasser de la guerre entraînerait deux résultats majeurs: une diminution du nombre de morts, entraînant une croissance démographique, et une diminution des terres et des ressources exploitables détruites par les armes nucléaires. La solution qu'ils ont trouvée et mise en œuvre était de remplacer les guerres par une autre forme de combat. Ce qui a remplacé les guerres est devenu connu sous le nom de Paragon Duels. Chaque fois qu'il y avait un différend à un niveau qui affectait un pays, un Paragon Duel était déclaré, chaque pays envoyant comme représentant la personne qu'il jugeait la plus forte.
Levant les yeux, Marlorn s'exclama avec le faux sourire pittoresque qui semblait être un trait inné des politiciens :
« Roi Gray ! Qu'est-ce qui vous amène dans mes humbles quartiers ? »
« Je prends ma retraite. »
Sans même lui donner la chance de réagir, j'ai détaché mon badge, un morceau de métal si recherché par tous les pratiquants, et l'ai claqué sur son bureau en chêne démesurément grand, quittant la pièce par la porte.
Qu'est-ce que j'ai vécu pendant toutes ces années ? J'étais un orphelin qui avait été élevé dans un camp conçu pour élever des duellistes. J'avais vingt-huit ans, mais je n’étais jamais sorti, je n’avais jamais été aimé. J'ai passé toute ma vie jusqu'à présent uniquement à m’entraîner pour être le plus fort. Et tout ça pour quoi… ? L’admiration ? L’argent ? La gloire ? J'avais tout cela, mais jamais je n'aurais choisi ma vie précédente face à ce que j'avais dans la ville d'Ashber. Je serais passé à côté d’Alice, à côté de Reynolds, de Durden, de Jasmine, de Helen, d’Angela et d’Adam.
…Papa…
…Maman…
*TOUSSE TOUSSE*
J'ai rouvert les yeux, des arbres imposants et des vignes pendantes emplissant mon champ de vision alors que j’étais allongé sur le dos. Cependant, cette fois, la douleur atroce qui m'a accueilli m'a dit que je ne rêvais pas.
Où étais-je ? Comment étais-je vivant ?
J'ai essayé de me lever, mais mon corps n'écoutait pas. La seule chose que j'ai pu faire a été de tourner la tête, et même cela a entraîné une série de douleurs lancinantes dans mon cou.
Regardant à ma droite, j'ai repéré mon sac à dos. En tournant lentement la tête vers ma gauche, serrant les dents sous la douleur, mes yeux se sont écarquillés à cette vue et je dus immédiatement résister à l'envie de vomir. À ma gauche se trouvait ce qui restait du prestidigitateur que j'avais entraîné avec moi. Une mare de sang entourait le cadavre, dont le corps avait probablement plus d'os brisés que d’os encore intacts. Je pouvais voir les os blancs de ses côtes sortir de la cavité enfoncée de sa poitrine avec un tas de ses entrailles à côté de lui. Ses membres étaient dans des angles non naturels, avec le crâne du mage brisé dans le dos avec de la matière cérébrale suintant de sa tête. Son visage était figé dans une expression de surprise et d'incrédulité, à l'exception de ses yeux complètement rouges, car une traînée de sang séché était encore visible depuis ses orbites.
Je ne pus détourner la tête assez vite. Alors que mon corps déjà affaibli était assailli à la fois par la vue horrible et l'odeur répugnante, j'ai vomi ce qui restait dans mon estomac jusqu'à ce que mes haut-le-cœur se calment.
Même dans ma vie passée, je n'avais jamais rencontré un cadavre aussi gravement mutilé. Avec la puanteur nauséabonde et les insectes se régalant de son sang, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir malade. Avec des parties de mon visage et de mon cou couvertes par ma propre régurgitation, j'ai finalement réussi à tourner la tête pour débarrasser ma vue des restes répugnants du mage.
Comment étais-je encore en vie ?
Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui s'était passé pendant que j'étais inconscient. Clairement, le mage était vivant jusqu'à l'atterrissage… alors qu'est-ce qui m'était arrivé ? Je devrais ressembler à ce cadavre en ce moment, peut-être même pire, mais non seulement j'allais bien, et en plus je n'avais même pas l'air d'avoir un os cassé. J'ai réfléchi aux réponses possibles jusqu'à ce que je sois interrompu par le fort grondement de mon estomac.
Encore une fois, j'ai essayé de me lever, de lutter contre les protestations de mon corps ; les seules parties de mon corps qui semblaient m'écouter à partir de maintenant étaient mon bras droit et mon cou. J'ai voulu mettre du mana dans mon bras droit et utiliser mes doigts pour me déplacer en rampant, traînant mon corps, pour atteindre mon sac à dos. Ce dernier se trouvait à moins d'un mètre, pourtant il m’a fallu une heure pour que je réussisse enfin à l'atteindre. En le rapprochant de moi, je l'ai fouillé de ma seule main capable jusqu'à ce que je trouve ce que je cherchais, les baies séchées et les noix que ma mère avait emballé !
J'ai réussi à mettre dans ma bouche une bouchée de la collation que ma mère m’avait forcé à emmener. Ma gorge, surprise par le flot soudain de nourriture, a répondu en me laissant dans une quinte de toux étouffante, réveillant une série de douleur dans tout mon corps. Cherchant la gourde mon sac à dos, j'ai lentement versé un peu d'eau dans ma bouche avant d’engloutir une autre poignée de nourriture. Des larmes coulant sur les côtés de mon visage et dans mes oreilles, j'ai continué à mâcher les rations séchées jusqu'à m'évanouir à nouveau, utilisant mon sac à dos comme une couverture de fortune.
Mes yeux s'ouvrirent alors que la vive morsure du froid me sortait du sommeil. En regardant autour de moi, les rayons de lumière chatouillant timidement le sommet des montagnes m’indiquèrent que c’était l'aube. Cette fois, j'ai pu me lever, mais uniquement avec l'aide de mana. J'ai soigneusement inspecté tout mon corps, m'assurant que tout était en place avant de me permettre de me détendre. Tout d'abord. Je me suis dirigé vers le cadavre du mage en essayant d'éviter de regarder les horribles blessures qui avaient entraîné sa mort. Repérant le couteau que je cherchais, je l'ai rapidement sorti de sa cuisse. Je ne savais pas combien de temps je devrais passer ici, donc avoir une arme était essentiel.
« Oh, tu es réveillé. »
Je me suis immédiatement mis en position de combat, grinçant à cause de la douleur que ce mouvement soudain avait déclenché, mon couteau à la main, me tournant pour faire face à la carcasse. Je jure devant Dieu, si ce cadavre est celui qui parle…
Un rire mélodieux m'a fait chercher la source de la voix.
« Ne t'inquiète pas. Tu n’as pas à te soucier de la réanimation de ce cadavre. »
La voix, qui semblait sortir de nulle part, était douce, mais un digne sentiment de royauté émanait d’elle. C'était un son puissant et retentissant, mais soyeux et apaisant qui vous donnait envie de lui faire confiance.
Toujours sur mes gardes, j'ai réussi à marmonner une réponse moins qu'élégante.
« Qui êtes-vous ? Êtes-vous celui qui m'a sauvé ? »
« Oui à ta deuxième question. Quant à la première, tu le sauras bientôt en arrivant chez moi. »
Cette voix semblait terriblement sûre que j'essaierais de la trouver.
Comme si elle lisait mes pensées, elle a poursuivi :
« Je suis la seule à pouvoir te ramener chez toi depuis cet endroit, alors je te conseille de te dépêcher. »
Cela m'a remis les idées claires. C'est vrai ! Je dois rentrer à la maison ! Maman ! Papa ! Les Twin Horns ! Le bébé ! Est-ce qu'ils vont bien ? Ont-ils atteint Xyrus en toute sécurité ? Si la voix pouvait vraiment me ramener à la maison, je n'avais pas d'autre choix que de la trouver.
« Ahem, cher euh… Monsieur la Voix. Puis-je vous demander la directions pour vous rejoindre afin que vous puissiez me bénir de votre présence ? »
La voix laissa échapper un autre petit rire avant de répondre :
« Ne pense-tus pas que c'est un peu impoli d'appeler une dame ‟Monsieurˮ ? Et oui, je vais te montrer le chemin. »
Ahh… donc c'était une dame.
Immédiatement, ma vision s'est transformée en vue du ciel. En faisant un zoom arrière, un endroit qui était à peu près à une journée de voyage à l'est est apparu et s'est éclairé avant que ma vision ne redevienne normale.
« Je recommande de partir immédiatement. Ce sera beaucoup plus sûr de voyager pendant la journée que lorsqu'il fera nuit. » me réprimanda doucement la voix.
« Oui m'dame ! »
J'ai rapidement ramassé mon sac à dos avant de trotter vers ma destination.
Cela devenait moins douloureux à chaque pas et, en milieu de matinée, il ne me restait plus que quelques courbatures ici et là. Quoi que cette dame ait fait, c'était une magie puissante. Je n'ai jamais lu ni entendu parler d’un sort lancé sur une telle distance. Ou peut-être est-elle partie après avoir lancé le sort juste avant que j'atterrisse ? Alors comment aurait-elle pu savoir que nous tombions, et pourquoi ne m'a-t-elle sauvé que moi ? Plus j'essayais de résoudre le mystère, plus je semblais me poser de questions.
Entendant un léger gargouillis, je me dirigeai en direction du bruit, repérant un ruisseau étroit.
« Oui ! », m'écriai-je.
J'étais absolument dégoutant. Mon visage et mon cou avaient encore la puanteur de l'acide gastrique, tandis que mes vêtements étaient déchirés et maculés de crasse. Presque sprintant, je me suis précipité dans le ruisseau, frottant vigoureusement mon visage et mon corps. Enlevant mes vêtements et après les avoir brièvement lavés, je les ai déposés sur un rocher voisin pour les sécher. Après avoir terminé le bain rafraîchissant, j'ai marché vers mes vêtements encore humides quand…
« Hahaha… comme c'est agréable l’insouciance. »
Par réflexe, mes deux mains se sont abattues pour couvrir ma précieuse zone alors que je courbais le dos, essayant de rendre mon corps aussi petit que possible.
« Ne t'inquiète pas, il n'y avait pas grand-chose à voir. »
J'ai frissonné en sentant presque la Voix me faire un clin d'œil. Si vulgaire ! Ma fierté…
Grognant, je voulais presque dire que mon corps n'était pas encore développé, mais j'ai choisi d'ignorer la Voix et de mettre mes vêtements.
« Aww… ne boude pas. Je m'excuse »
La voix étouffa un rire.
Calme ton esprit, Arthur. Un roi doit être calme…
Après avoir mis mes vêtements, la voix perverse a semblé se taire. Ne m'en souciant pas trop, j'ai fouillé dans mon sac et j'ai extrait la dernière de mes rations séchées. L'eau n'allait pas être un problème pendant un certain temps puisque je venais de remplir ma gourde, mais j'aurais bientôt besoin de nourriture. J'espère que la voix me fournira quelque chose.
En regardant autour de moi, j’ai commencé à me demander où j'étais. Étant tombé de la montagne vers l'est, je dois être près du domaine des elfes. Je ne pense pas que je sois dans la forêt d'Elshire parce que je ne suis pas entouré de brouillard. Étais-je dans les Beast Glades ? Non. Il n'y avait pas de bêtes de mana… J'ai repéré quelques lapins et oiseaux, mais je n'ai encore rien vu d'autre. La seule chose étrange que j'ai noté était l'abondance de mana dans cet endroit. C'est principalement grâce à la richesse du mana que j'ai pu récupérer si rapidement de mon état initial. Bien que cela n'explique toujours pas comment j'ai survécu en premier lieu, j'espérais que la source derrière la voix me le dirait.
Je devrais me dépêcher.
Mis à part le fait qu'il n'y avait pas de route, cela s'est avéré être un voyage assez paisible et sans incident, avec un minimum d'obstacles et de terrains que je devais contourner. Alors que je m'approchais de l'emplacement de la voix, la densité du mana devenait de plus en plus riche et épaisse. Ignorant la tentation de m'arrêter pour absorber le mana environnant, j’ai continué mon chemin. La formation n'était pas le plus important pour le moment. J'avais besoin de rentrer à la maison.
Puisque tout le monde pensait probablement que j'étais mort, je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour ma mère et mon père. Pas tellement physiquement, mais plutôt pour leur santé mentale. Je craignais que maman et papa ne se pardonnent pas ma mort. La seule pensée qui m'a réconfortée était le fait que ma mère était enceinte. Oui. Au moins pour le bien de mon frère ou de ma sœur à naître, ils resteraient forts.
J'ai atteint la zone vers laquelle la Voix me dirigeait, mais je ne pouvais rien voir à part un amas de rochers entouré d'un groupe d'arbres.
« Je suis contente que tu ais pu te rendre jusqu’ici en toute sécurité », fit écho la Voix avec confiance, comme si elle savait déjà que je le ferais.
« Ravi de vous rencontrer euh… Madame ? Mlle. Rocks ? »
« Je ne suis pas un rocher, ni un amas de plusieurs d’entre eux. Il y a une fissure à l'arrière des deux roches adjacentes. C'est là que je serai », gloussa la Voix.
En regardant autour de moi, j'ai réussi à repérer le petit espace, de la largeur d'un adulte, entre deux des plus gros rochers qui s'appuyaient l'un contre l'autre. La légère brise sortant de la crevasse m'a dit que j'avais trouvé ce que je cherchais. Si la Voix ne m'avait pas dirigé vers cet endroit exact, je n'aurais même jamais remarqué la petite fissure.
« Enfant. Continue et entre par la crevasse, mais renforce-toi avec du mana avant de le faire. »
Je vais bientôt retrouver maman et papa !
Sans une seconde d'hésitation, je me suis glissé facilement à travers l'écart tout en voulant que le mana renforce mon corps. Je m'attendais à ce qu'il y ai une plate-forme où poser mon pied, mais à la place, je suis immédiatement tombé dans le trou noir. La voix ne m'avait pas prévenu que j'allais faire une chute verticale.
‟Je suppose que c'est pour cela qu'elle m’a demandé d’utiliser du manaˮ, fut la pensée qui me traversa l’esprit alors que je tombais, hurlant de tous mes poumons d’enfant de quatre ans.
Frottant mes fesses, gémissant, je me suis lentement relevé.
« Nous nous rencontrons enfin, Enfant. »
J'ai senti le sang quitter mon visage alors que ma bouche s'ouvrait et que mes yeux s’écarquillaient. Me sentant étourdi alors que mes jambes ne pouvaient pas me soutenir, je me suis effondré sur mes fesses douloureuses, regardant fixement la personne qui m’avait aidé tout ce temps.
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loukswrites · 6 years
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Sail
Pourquoi tu ne pars pas ? Pourquoi tu ne me  laisse pas là, à moitié mort sur le sol notre chambre ? Tu vois dans  quel état je suis ? Je n'ai même pas pu me trainer jusqu'à notre lit. Je  n'ai plus le contrôle d'aucune de mes capacités. Je vois trouble, et je  ne me sens pas bien, j'ai trop bu pour ne plus savoir ce que je fais. Et la drogue qui coule dans mes veines n'aide pas. Vas t'en avant  qu'il ne soit trop tard, vas t'en sinon je vais te faire du mal. Ça  n'est pas mon but mais je ne me contrôle plus. Je n'y arrive plus. Tu  sais, je t'aime mais je ne peux pas te le montrer, c'est trop tard  maintenant je suis allé trop loin. S'il te plait, ne me laisse pas  t'atteindre plus que ce n'est déjà le cas. Je t'aime mais je ne te le dirais pas. Je te l'aurais dis, tu sais, si je n'étais pas tombé là dedans. Ça avait l'air si attrayant, je voyais les gens heureux, et on m'a dit "vas-y ! Essaye tu verras ! C'est génial ! Tu vas te sentir libre !". Je les ai crus, et maintenant, cette liberté s'est refermée sur moi. Je  ne suis plus libre d'aucun mouvement, et même mes pensées se   confondent. C'est trop tard. C'était déjà trop tard quand tu m'as   trouvé. Je ne suis pas fais pour toi. S'il te plait sauve toi,   emporte tout, et tu peux même emporter mon cœur, puisque de toutes   façons, seul toi le fait encore battre. Je suis bien trop orgueilleux   pour te le dire. Mais sache que chaque jour qui se lève, je pense à toi,  et au plus profond de moi, je te dis que je t'aime. Mais je suis déjà en train de siffler toutes les bouteilles que tu n'as pas trouvées, le soleil n'est même pas encore complètement levé, et puis je vais dans un  bar que je connais bien, où l'on me donne ce dont j'ai besoin. Pars,  pars loin, loin de moi, maintenant, personne ne peut me tirer de là. Je  suis trop profondément ancré dans la dépendance. C'est de la faute de  ces foutues substances si je ne peux pas t'aimer comme je le devrais. Alors pourquoi tu t'accroche encore à moi ? Ça ne peut pas être uniquement l'amour, ça ne serait pas assez fort n'est-ce pas ? Laisse moi crever, laisse moi me détruire, mais ne me laisse pas te détruire avec.
 Je t'en supplie de toutes les manières possibles, mais aucun mot ne   dort de ma bouche, je ne sais même plus comment on parle. Mon sang me   brûle, j'ai mal de ne pas pouvoir retenir plus longtemps cette haine qui  commence à couler dans mes veines. Sauve toi ! S'il-te-plait sauve toi ! Je n'arrive plus à rien, je vais te faire du mal ! Cours pendant qu'il en est encore temps ! Sauve-toi, et trouve une personne mieux que  moi, qui pourra t'offrir ce dont tu as besoin. Il y a forcément   quelqu'un d'autre qui t'aime sur cette horrible planète. Je vois   rouge, l'agressivité s'empare de moi, elle part de mon cœur, et se   propage dans tout mon organisme, propulsée à la vitesse de l'alcool et   des drogues que j'ai pris ce matin, ce midi, ce soir, tout le temps. Je ne sais même plus combien de doses. Je hais le monte entier, je hais   notre civilisation, je hais tout ce qui m'entoure. Je hais la façon dont  notre planète est agencée, et je déteste avoir l'air de cette petite   marionnette dont on tire les ficelles. Tire toi, je ne veux pas   t'atteindre, je ne veux pas te faire du mal physique en plus de celui   moral que je suis pratiquement sûr que tu subis à cause de moi. Je ne   veux pas tâcher tes belles ailes blanches qui sont cachées derrière ton dos, et que même toi tu ne vois pas. Pourquoi sommes nous destinés à  vivre ça ? Etait-il écrit sur les lignes que je n'aurais pas le droit de  t'aimer ? C'est tellement cruel. Pourquoi n'avons-nous pas le droit de  nous aimer ? Nous sommes deux hommes, et on nous rejette pour ça. Mais  nous n'avons rien demandé, ça nous est tombé dessus, et nous ne savions  pas que cela pouvait être aussi fort. Si seulement tu pouvais remplacer  mon sang pourrit par ton amour. Mais c'est impossible, il en faudrait  beaucoup trop, et même si tu m'aimes, personne ne peut m'aimer à ce  point là. Parce que je suis une raclure qui mérite ce qui lui arrive. Mais toi, toi tu ne mérites pas cela. Tu ne mérite pas ce que je te fais subir. Et je ne mérite pas ton amour. Je  sais très bien que tes proches t'ont déjà dit que je n'en valais pas la  peine. Oh crois moi je les ai entendu. Mais écoutes-les bordel, barre  toi ! Ne fais pas comme moi, suis leurs conseils, casses toi d'ici,  et laisse moi crever. Moi je n'ai pas écouté mes amis quand ils m'ont  dit que j'allais finir un vieil alcoolique drogué. Ils avaient raisons.  Alors écoutes les tiens, tire toi avant que toute ma haine envers le  monde qui nous entoure ne se retourne contre toi. Je hais tout le  monde, mais toi je t'aime. Tu es le dernier à qui j'aimerais léguer tout  le reste de mes sentiments de joie et de bonheur. Parce qu'il n'y a que  toi qui me retiens encore dans ce monde. Je me serais déjà fini, avec  une overdose, si tu n'avais pas débarqué dans ma vie. Du moins, ma  piteuse existence. Je ne sais pas si je dois te remercier pour ça,  car tu m'as laissé apercevoir une lueur d'espoir. Mais je ne la vois  plus. Personne ne peut me sauver. Vas-t'en... Je t'en prie... Il n'y a  plus d'espoir pour moi. Ma vie a été tracée pour que je finisse comme  ça. Tu ne le vois pas ?
Et je te vois, là, dans l'encadrement de  la porte. Tu me regarde, je suis avachi à même le sol, je n'ai aucune  contenance. Rien. Je ne suis qu'une loque prête à aller à la poubelle.  Je dois puer l'alcool à des kilomètres. Et je te regarde aussi, tu es  une masse floue. Et sombre. Mais je connais tes traits par cœur.  Pourquoi tu es aussi beau ? Tu veux me faire souffrir un peu plus, c'est  ça ? En fait tu es là, depuis le début, dans le but de rendre ma survie  plus difficile ? Tu n'es qu'un sale connard, même toi tu es du coté de  ceux qui haïssent les gens comme moi. Allez avoue-le. Tu t'es pointé  comme ça, avec ta belle gueule d'ange, tu m'as montré cette lueur, en me  disant que je pouvais m'en sortir, tu m'as fais croire que tu m'aimais,  pour que finalement, tu me laisse retomber comme une merde que je suis  déjà. Tu es là pour m'achever n'est-ce pas ? Regarde, il ne me reste  qu'une infime part de lucidité. La haine est déjà trop répandue, mes  pensées vont être dictées par elle, et je vais finir par te faire du  mal. Sauve toi, arrête de me regarder comme ça, tu vois bien que c'est  trop tard. Non ! Ne t'approche pas ! Que fais-tu malheureux ! Je vais te détruire ! Repars ! Ne reviens plus jamais ! Arrête ! Non ! Pourquoi  tu te penches sur moi ? Pourquoi ton visage s'approche inexorablement du mien ? Ne fais pas ça... Je vais te briser... Pars... Enlève tes lèvres des miennes, et tes mains de mes joues. Pourquoi tu pleure ? Je ne veux pas que tu pleure. Le flou se dissipe un peu. Qu'est-ce que tu as dans la main ? Ce sont des piqures ? Il y a quoi dedans ? Tes  yeux sont tellement clairs. Ça fait tellement longtemps que je ne les avais pas vus si clairement. Et ça faisait tellement longtemps que je   n'avais pas plongé dedans. Ça fait du bien tu sais. Je vois ta bouche  qui s'ouvre, et finalement, tu te penche un peu plus vers moi, et je   sens ton corps contre le mien, et à mon oreille, j'entends ta voix.   Claire, pas vraiment déformée pour une fois. "Laisse-moi nous laisser une chance de nous aimer pour l'éternité" Tu me murmure cela à l'oreille. J'ai peur. Qu'est-ce que tu es sur le point de faire ? Ces  piqures, ce ne sont pas des piqures de drogue, ni de médicament   n'est-ce pas ? Tu veux nous entrainer tout droit dans un nouveau monde ?  Un monde ou nous pourrons être ensemble pour toujours ? Ne me laisse pas. Je veux rester avec toi. S'il te plait, ne m'abandonne pas. Promet moi que tu dis vrai. Tu enfonce l'aiguille dans ma peau, je ne sens rien. Et puis tu appuie sur le piston. Tu fais pareil pour toi-même. Je  sens une sorte de liquide gelé dans mon bras, au niveau de là où tu   m'as piqué. Il remonte lentement, terriblement lentement le long de ma   veine. Attends. J'ai peur. Mais c'est trop tard pour faire demi-tour non ? Tu t'es couché sur moi, et tu as caché ta tête dans mon cou. Toi aussi tu as peur ? "Désolé. J'espère qu'on va se retrouver très vite." Ta respiration s'écrase contre mon cou. Et tu sanglote doucement. Dis-moi que ça va bien se passer... Je sens cette substance glacée au niveau de mon épaule maintenant. J'ai vraiment peur. Ça va faire mal ? Je referme mon bras sur ton petit corps, je sens ton cœur battre tout contre le mien. Et de mon autre main, j'attrape la tienne. J'ai besoin de te le dire. Maintenant. Avant que nous ne nous éteignions pour toujours. "Je t'aime" Ça n'était qu'un murmure, mais tu l'as entendu. Alors tu te redresse, et   tu viens m'embrasser, encore. Et je te rends ce baiser, avec tout   l'amour qui me reste. Et je me sens partir. La force avec laquelle tu serais ma main s'amoindrit. Et je sais que tu t'en vas aussi.
Finalement, tu vas partir. Et tu vas m'emmener avec toi. Nous allons partir à deux. Promet moi de ne pas me laisser faire la même connerie. Je veux rester avec toi pour l'éternité.
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merzbow-derek · 7 years
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POST-SCRIPTUM 796
AGITATION FRITE 2 : UN COCKTAIL AU CURAÇAO BLEU
Agitation Frite 1, Témoignages de l’underground français est donc sorti chez Lenka lente. Un second volume est en préparation. La forme en est la même : un peu moins d’une quarantaine d’entretiens dont la plupart, cette fois, sont inédits. On en trouvera ici des extraits, régulièrement. Par exemple, Kasper T. Toeplitz.
EXTRAIT…
Est-il possible, d'une manière ou d'une autre, de faire advenir au disque ce qui existe dans un espace donné ? Crois-tu qu'en écoute domestique sur disque, l'on puisse s'en approcher ? S'en faire une idée précise ?
C’est quoi, finalement, la question ? Sinon celle de la dualité du « live » et de l’enregistrement ? Et donc de savoir si le disque peut recréer le live, la performance du musicien – encore que les disques, ce soit en train de mourir... Je dirais que le disque est un rêve d’absence, alors que le live est un rêve tout court, auquel on assiste.
Je fais très clairement partie de ces personnes – de  ces musiciens ? – pour qui le disque, les disques, c’est très important. J’ai par exemple passé des années à rechercher Hopper Tunity Box du bassiste de Soft Machine, Hugh Hopper, disque pourtant fort moyen… Et globalement, pendant très longtemps, pour moi, posséder tel ou tel disque a été source de fierté : j’en ai d’ailleurs rarement revendu, sauf une fois, lors de mon départ définitif de France (raté donc, puisque j’habite à Paris), où j’ai vendu tous mes vinyles, ce que je regrette encore, trente ans après !
Dans ma vie de musicien, c’est par un autre biais, en complément, que le disque a été important : lorsque j’ai commencé la composition classique et l’écriture pour orchestres, qui ont constitué mon entrée en musique exclusive durant dix ou quinze ans, avant le noise, l’électricité et tout cela, je me rappelle clairement avoir acheté les partitions de « Ramifications » de Ligeti et « Les Diables de Loudun » de Penderecki, d’avoir emprunté les disques à la discothèque du quartier, puis de m’être fait un cocktail au curaçao bleu, et d’avoir mis le casque sur les oreilles, partoche devant moi. Eh bien, même dans ces choses du domaine du « classique » (on ne parle pas des disques de rock, de production, de Sgt. Pepper’s ou de Bitches Brew), le disque n’est pas le reflet de ce qui se passe. Par exemple, les contrebasses sont toujours gonflées, ce que j’ai mis du temps à apprendre : au début, j’écrivais toujours des choses pour contrebasses qui n’étaient pas entendues, en réalité vraie, alors que « Ramifications », c’est une seule contrebasse, et elle est présente ! Si Ligeti le fait, pourquoi pas moi ? Parce que c’est un disque, tiens… Mais c’est quand même comme ça, par le disque et la partition, que j’ai appris à composer, à écrire (non, je n’ai pas fait le conservatoire).
Ceci étant, et même si le disque n’est que nostalgie d’un moment révolu, il permet, mieux et plus encore que le concert, de se faire une idée. Une idée de quoi ? Une idée de l’idée, justement. Revenons à Bitches Brew : ce qui est étonnant, lorsque Miles invente cette musique – et c’est pas rien, cette musique, c’est énorme même ! – c’est qu’il en joue une tout autre, bien plus « classique », sur scène. À ce moment précis, entre aller le voir en concert et écouter ses disques afin de savoir où il en est, où s’invente sa musique, c’est le disque, et non la réalité, qui, pour s’en faire une idée précise, prime. Je pourrais aussi citer les Beatles et le choix du studio à la place de la scène, voir les interviews de Ringo Starr à ce sujet, qui racontait comment dans les dernières années des Beatles, sur scène, il s’entendait pas et se calait sur les gestes des trois autres ! Ou Roger Daltrey, le chanteur des Who, qui dit avoir passé les années 1960 à ne pas s’entendre. Aujourd’hui, c’est un peu pareil, et bien que j’ai en horreur ceux qui jouent en live des fichiers-son bricolés au calme dans leur chambres, il faut quand même admettre que c’est là, et pas tellement sur scène, mais plutôt dans le calme de la chambre (ou du studio) que s’invente la musique. La tristesse de plein de concerts d’impro est là pour le prouver : on y a affaire à des gens qui, soi-disant, inventent dans l’instant, sauf que tu sais ce qu’ils vont jouer avant même qu’ils soient montés sur scène ! Mais c’est partout pareil : mon passage dans Art Zoyd m’a montré comment Gérard Hourbette composait des « samples » hyper longs, de parfois plusieurs minutes, les claviéristes n’ayant qu’à enfoncer une touche en se balançant vaguement… D’ailleurs, il est intéressant de noter que Gérard Hourbette va peu au concert, alors qu’il a une collection de disques immense.
Au début, je faisais que très peu de disques, mais je voulais qu’ils soient enregistrés « live », comme un reflet de la réalité. Ce qu’ils ne sont évidemment pas. Tandis que désormais, je pense le disque comme autre chose : ainsi  je n’ai aucun scrupule à reprendre un enregistrement, à remonter, à ne pas considérer « la vérité » comme un truc important. Un disque, ce n’est pas un témoignage… Il parait que les vieux bluesmen, lorsque John Hammond les enregistrait, certains du moins, ils mettaient la cravate – ce n’est pas une captation du quotidien, ça.
En fait, pour moi, c’est le côté composition qui prime toujours dans mon faire de la musique, et en la matière, on est du côté de l’invention du disque, pas du live.
Bitches Brew est un disque intéressant à plus d'un titre... Dans le jazz, la date précise de l'enregistrement prime, dans ce qu'elle enseigne. Les historiens savent par exemple que Bitches Brew a été enregistré au cours de trois journées successives d'août 1969, puis complété d'une autre, en janvier 1970. Pourtant, sur la pochette, ce disque n'indique que son année de parution, c'est-à-dire 1970, comme s'il s'agissait d'un disque de rock dont il est justement, la plupart du temps, impossible de dater précisément l'enregistrement, puisqu'il est travaillé pendant des jours et des jours, voire des semaines durant ou plus, en studio, avec des techniques particulières d'overdubbing et de post-production.
Par là, Bitches Brew s'affirme différent des performances enregistrées en studio que sont, par exemple et dans le jazz, les disques du label Blue Note, où une prise ne varie d’une autre qu'en fonction de l'interprétation. Un critique a dit de Bitches Brew qu'il s'agit, en ce sens, bel et bien d'un disque de « fusion » (entre jazz et rock : le jazz pour le côté improvisé des sessions de travail à son origine, et le rock pour le travail du producteur Teo Macero postérieur à ces sessions), voire même, plutôt que d'une performance enregistrée, d'une « œuvre-enregistrement ».
Bitches Brew est né d'improvisations, mais sa réussite réside dans sa composition, ce que Miles Davis appelle sur la pochette « Directions in music ». À t'écouter, j'ai l'impression que c'est là l'idée que tu te fais de la composition, et qu'elle rejette tout ce qui aurait trait à une performance improvisée (idiomatique ou pas, d'ailleurs), comme pouvant se suffire à elle-même : je me trompe ?
Ces jours-ci, je suis à fond dans les outtakes de Bitches Brew. Il est clair que c’est un disque de rock, tel que tu le définis –  et ce n’est pas tant pour  les quatre sessions que tu évoques que pour tout le travail de production, ensuite, qui est énorme.
C’est vrai qu’à questionner ce qu’est la composition, c’est aussi ce travail-là, oui. Durant des années, cela a été d’écrire (dans le silence), alors que là, cela devient aussi (je n’ai pas « renoncé » à la composition classique) de travailler une matière sonore. Bon, faut relativiser : je ne me mets pas au sampling et j’ai toujours en horreur les recherches de matières sonores – tous les sons sont de moi, je  ne vais pas enregistrer le vent sur la montagne par exemple… Mais reconstruire un discours à partir d’une matière enregistrée, je peux le faire, ..., ..., ...
( Miles Davis, par là )
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baron-alexbarnes · 3 years
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Bucky x reader (in french)
La peur de l'abandon
Masterlist (in french)
Masterlist (in english)
Paring: Bucky x reader
Rating: Angoisse ; doute de soi ; fin heureuse; (chemin 1)
A/N: Ceci est le chemin 1, il y aura 3 chemins au total, donc vous avez de la chance vous êtes tombé sur la fin heureuse
Résumé : Tu demandes à Bucky de jouait le rôle de ton rendez-vous au bal des anciens camarade. Tu veux marquer les esprits car tu étais la personne timide que personne ne remarquer étant adolescent. Sauf qu'il te fait comprendre que c'est non et il s'en veux après.
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'' S'il te plaît Bucky ! '' Tu le supplia alors qu'il se dirigea vers la cuisine '' Non [Y/N], pourquoi tu mentirais comme ça ? '' Pourquoi mentirais-tu ? Tu n'étais pas du genre faire ça. Mais tes années de lycées ont été les pires, tout tes amis qui sont rester avec toi se sont mis en couple tandis que les autres sont parti dans d'autre établissement. Tu t'es retrouvé souvent seule. Au début c'était rien, tu t'es dis qu'ils avaient le droit de passé du temps avec leur partenaire. Mais ils sont jamais revenue. Bucky était déjà parti. Et tu étais encore seule ici. Tu soupiras et parti vers ta chambre pour t'habiller. Tu essaya pratiquement toute les tenues que tu avais mais même bien habiller, tu n'avais personne. Tu te laissa tomber sur ton lit et regarda le plafond. Personne ne voulait y aller avec toi et tu n'avais rien d'extraordinaire à te mettre. Alors tu décidas de ne pas y aller. Tu retira tes vêtements et te mit plus confortable.
Bucky parla avec Steve quand il t’aperçus sur le canapé. Il fronça les sourcils surpris que tu sois là. '' Bucky ? '' Il regarda son ami '' Oui ? '' Steve suivit son regard pour tomber sur toi. '' Elle ne devait pas être à sa réunion ? '' Le soldat de l'hiver hocha la tête '' Qu'est ce qu'elle fait encore là '' Il hausse les épaules sans te quitter des yeux. Il décida de se rapprocher de toi. '' [Y/N] ? '' Il demanda en se posant à côté de toi '' Oui ? '' Tu le regarda rapidement avant de reporter ton attention sur ta série. '' Tu n'es pas à ta réunion '' Tu baissas les yeux quelques instant '' Je n'avais pas envie d'y aller '' Bucky était un peu décontenancer. '' Tu avais envie d'y aller il y a même pas 1 heure '' Tu soupiras '' Je n'ai rien à faire la bas, je préfère être ici '' Bucky insista '' Tu as pas des amis que tu peux retrouver la-bas ? '' Il voulais que tu y ailles mais tu ne savais pas pourquoi. Et puis, tes amis sont bien mieux sans toi la-bas te dis tu '' J'ai pas envie Bucky '' Il soupira '' Tu veux que je vienne ? '' Tu réfléchit. S'il vient tout le monde te regarda mais ça ne sera pas sincère. Bucky avait raison, il ne faut pas mentir '' J'ai pas envie James '' Il tressaillit. Tu ne l'avais jamais appelé James. '' D'accord '' Il regarda la série avec toi avant de partir et de te laisser seule. Encore.
Il retrouva Steve, qui était parti s'entraîner avec Natasha. Quand elle le vit arrivé, un peu choqué, elle laissa sa place contre Steve. '' ça va ? T'as l'air d'avoir vue un fantôme '' Il regarda son ami '' Je pense que j'ai fait quelque chose de mal avec [Y/N] '' Steve était intrigué '' Comme quoi ?'' Le soldat hausse les épaules '' Je lui ai demandé pourquoi elle n'a pas était à sa réunion mais elle était froide, distante et elle m'a appelé James '' Steve était surpris. Tu donnes toujours des surnoms aux gens, tu les appeles par leur prénom que quand ils ont fait quelque chose de mal '' Qu'est ce que tu as fait ? '' Il demanda intrigué ''J'ai pas voulus allé avec elle à sa réunion '' Le blond ne comprit pas. Jamais tu n'aurais fait la tête pour quelque comme ça, tu n'as jamais forcer les gens '' Tu es sûr d'avoir rien dis d'autre '' Je lui ai demandé pourquoi elle mentirais mais elle ne m'a jamais répondue '' Steve haussa les épaules, c'est peut être une mauvaise journée et tu as besoin de temps.
Le lendemain. Tu as raté l'entraînement avec Natasha. Ça les avaient inquiété. Que se soit Natasha ou Bucky, même Tony était un peu inquiet pour toi même s'il ne dira rien. Bucky décida d'aller te voir pour te trouver allonger sur ton lit à regarder le plafond. ''[Y/N] ? '' Tu le regarda surpris '' Bucky ? Qu'est ce que tu fais là ? '' Tu te redressa. '' Tu as raté l'entraînement '' Tu fronça les sourcils. Tu n'en a jamais rat, à part quand tu étais malade mais tu avais toujours prévenue. Tu regarda l'heure sur ton réveille qui indiquer 10 heures 30. Tu soupiras et retomba sur ton lit. '' ça va ? '' Il s'assit sur ton lit et te regarda. Tu hocha la tête. '' Elle est toujours en train de s'entraîner ? '' Il secoua la tête. '' Elle est parti avec Clint et Wanda faire du shopping'' Il jouait avec ces mains clairement nerveux '' Eoute... Je suis désolé pour hier, je savais que c'était important pour toi mais... Je n'avais pas envie que les gens me voient avec toi '' ça te fit mal au cœur. Qu'est ce que ça voulait dire ? Que tu n'étais pas assez bien pour lui ? Qu'il aurait eu honte ? '' Je comprend '' Bucky regarda tes yeux remplis de douleur et de tristesse. '' Je ne suis pas sûr '' Il se lève et te prends la main pour que tu puisse te levé aussi. Arrivé face à face, tout les deux debout. Il soupire pour se donner du courage tenant ta mains dans la sienne. '' Je suis le soldat de l'hiver, j'ai tuer beaucoup de monde et même si je m'en veux... Les autres me voient comme un assassin et je peux les comprendre mais je ne voulais pas t'infliger ça. Imagine toi '' Il sourit clairement en train d'imaginer la scène dans sa tête '' Toi, dans les plus beau vêtement que tu as pour paraître encore plus belle alors que tu l'es déjà. '' Il arrêta de sourire petit à petit, pensant à se que penserais les gens de toi s'il te voyait avec lui '' Mais, je ne supporterais pas que les gens te fasse des remarques parce que tu sors avec moi, même si c'est un faux rendez-vous '' Tu étais abasourdie '' Bucky '' Tu pris sa joue et lui sourit '' Tu es le seul homme à qui j'ai demandé de venir pour une raison. Je m'en fou des remarques si je suis avec toi '' Il sourit et te prit dans ses bras et tu le serras aussi. '' Tu ne m'en veux pas ? '' Il s'éloigna. '' Je ne voulais pas y aller '' Elle s'éloigna.
''Tu avais l'air de vouloir y aller '' La peur de te voir seule jusqu'à la fin était une de tes pires '' Je n'avais plus envie c'est tout '' Il te regarda douteux. '' Pourquoi ? '' Tu te sentis toute suite mal '' Je serai seule... comme je l'ai toujours été depuis le lycée, ! Si j'y serai allé tout le monde verra que j'ai pas évoluer, que j'ai pas d’intérêt '' tu le regardais droit dans les yeux, il était en train de réfléchir à se que tu disais. '' Même si j'y serai allé avec toi.. Je n'aurai pas été seule mais... Sa aurait pas été sincère donc peut être que les personnes m'aurai vu accompagné mais le sentiment reste le même pour moi '' Il ne comprit pas vraiment comment tu pouvais dire que tu te sentais seule, tu étais avec les Avengers. C'était ta famille, tout le monde t'aimais et te soutenais. Il ne comprit pas que tu ne parlais pas de famille mais plutôt d'ami avec qui passait du temps sans pensé à sauver le monde. Tu voulais arrêté de t’inquiète pour tout le monde quand ils partaient en mission. Tu voulais une pause et surtout, tu voulais être aimé comme tes amis était aimé par leur partenaire. Tu voulais être dans une relation. Mais ta faible estime de soi t'a toujours bloqué. Tu as eu quelques petit-amis, bien sûr mais ça n'a jamais dépassé les 2 mois. Tu étais toujours abandonner. Tu as essayé de changer de paraître plus confiante et c'est grâce à ça que tu as rejoins les Avengers mais tu n'as plus jamais été en couple après ça. Ça va bien faire plus de 5 ans. '' Comment tu peux dire ça ? Tu as les Avengers ! '' Tu soupiras, bien sûr qu'il n'allait pas comprendre. '' Laisse tomber, je vais prendre ma douche '' Quand tu commença à partir vers la salle de bain il te prit par le bras '' Non, explique moi s'il te plaît '' Il te suppliais. Il voulais t'aider, tu as toujours été gentil avec lui et il commençais à développer des sentiments pour toi. Tu soupira et te retourna vers toi. '' J'ai jamais eu une relations de plus de 2 mois ! On m'a toujours fais passer en deuxième, sois je n'étais pas assez bien sois il jouait avec moi '' '' [Y/N] tu es très bien, ces gens là c'était juste des connards d'accord ? '' Il prit une de tes mèches de cheveux et la plaça derrière ton oreille. '' Tu ne dois jamais douter de ça '' Il prit ta main '' Et il y a une personne qui t'aime ici, d'accord '' Elle le regarda avec confusions '' Qui ? '' Il déglutit, il avait tant envie de te le dire, il voulait t'aider. '' C'est pas grave si c'est pas réciproque, je comprends mais je t'aime depuis longtemps tout chez toi est parfait, ton humour, ta beauté, ton intelligence, ta gentillesse '' Tu le regarda avec surprise avant de sourire. La vérité c'est que tu l'aimais aussi mais tu t'es dis que tu n'avais aucune chance. '' C'est vrai ? '' Il hocha la tête '' Est ce qu'on peut rester ami ? ''Il était persuader que tu ne l'aimais pas en retour '' Bucky ? '' Il te regardant '' Je t'aime aussi '' Il fut tout aussi surpris. Steve lui a fait remarquer plusieurs fois que tu le regardais souvent, que tu l'écoutais toujours quand il parlait, que tu t’inquiétais toujours plus pour lui quand il partait en mission. Mais Steve t'a aussi fait remarquer que Bucky parlait souvent de toi. Il te complimentait sur ta tenues ou sur tes performance à l'entraînement avec Nat ou Wanda.
Quand il repris ces esprits il se pencha vers toi, pris ta joue dans sa main. Tu le regardas. Ça fait si longtemps que tu as rêvés de ça. Il fit durée le moment te regardant dans les yeux, te laissant du temps pour reculer mais tu ne le fit pas. Il te rapprocha donc de lui. Vos poitrines se collait. Tu plaça tes mains contre son cou, n'en pouvant plus attendre, le tirant vers toi et plaça tes lèvres sur les siennes. Vos lèvres s’emboîte parfaitement menant une danse ensemble. Il laissa tomber ses mains sur ta taille te rapprochant encore plus. Vous étiez a fond dans le baiser oubliant ce qui y était autour de vous. C'était comme un rêve. Tu te demanda quand tu allais te réveiller. Vous avez tout les deux reçu la marque d'amour que vous attendiez depuis longtemps.
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3B  Le Challenger (3/4)
Quelques heures plus tard. Dans une rue d'Ikebukuro.
- Comment on en est arrivé là ?
Mizuchi Yahiro retournait son cerveau dans tous les sens, et remonta le fil des événements.
Diverses images flashaient dans son esprit, et le sentiment qui les accompagnait faisait frissonner tout son corps.
Un froid mordant dans l'air.
L'odeur particulière des sources chaudes.
La sensation d'être enlacé par quelqu'un.
La vie à l'auberge. Son premier jour de classe.
La peur d'être soudainement mêlé à des élèves plus âgés.
Et puis le sang qui coule, et la douleur dans ses poings.
du sang du sang du sang sangsangsangsangsang
�� Monstre »       « Monstre »        « Monstre »       « Monstre »        les yeux pleins de peur
« Monstre »         rejet         « Monstre »         des dents cassées        « Monstre »
Alors que sa vie depuis sa naissance apparaissait dans sa tête, il réalisa que sa vie était en train de défiler sous ses yeux, et il chassa vite ces images de sa tête.
- non non non.
- Ce à quoi je dois penser maintenant c'est... ce qu'il s'est passé il y a quelques minutes.
- Et... ce que je dois faire... à partir de maintenant.
Une goutte de sueur froide coula le long de sa joue.
La scène que se déroulait devant ses yeux était, en fait, très simple.
Le croisement de rues.
Les spectateurs.
Se tenant devant ses yeux, un homme aux cheveux blonds avec des lunettes de soleil, portant son traditionnel uniforme de barman.
Heiwajima Shizuo.
Cette légende urbaine vivante n'était pas le fruit de rumeurs ou de montages vidéo sur internet.
Comme pour le prouver, la légende se tenait devant Yahiro, comme la réalité devant ses yeux.
Même à trois mètres, on pouvait voir ses tempes battre de colère.
Ses épaules montaient et descendaient en même temps que sa respiration, comme celles d'un animal.
La lueur dans ses yeux était plus affûtée que celle d'un chien sauvage avec sa proie en face de lui ; une personne normale aurait été pétrifiée si elle avait croisé ce regard.
Et l'hostilité de ce “monstre” –Heiwajima Shizuo– était en ce moment entièrement dirigée vers le garçon nommé Mizuchi Yahiro.
- Pourquoi...
- Pourquoi ça a tourné comme ça...
Les regards des spectateurs étaient partagés.
La moitié étaient curieux de pouvoir être témoin de la force de Heiwajima Shizuo.
L'autre moitié éprouvaient de la pitié en pensant « Ce lycéen va mourir ».
Il y en avait très peu qui étaient effrayés par la force de Shizuo.
Parce que ceux qui connaissaient sa force avaient déjà mis de la distance entre eux et cet endroit, pour éviter d'être pris dans une tempête de violence.
Au même moment, en soi, Yahiro devint la personne la plus terrifiée de la scène.
En plus d'être la cible de l'hostilité de l'homme qui lançait des distributeurs automatiques, il aurait dans tout les cas était le plus terrifié.
Et Yahiro était lâche de nature.
Il ne voulait pas mourir.
Il était effrayé.
Il voulait survivre.
Il voulait s'éloigner de la source de sa peur.
C'est pourquoi il essayait, désespérément, de se souvenir.
Comment les choses avaient tourné de cette manière.
Tout ça dans le but de trouver une solution, un moyen de mettre de la distance entre lui et sa peur.
- J'étais au restaurant de sushis, on parlait de lui...
- Le patron m'a parlé, donc j'ai pensé que je devais arrêter de le chercher...
- Et puis on est parti à la recherche de la petite sœur de Tatsugami-san...
- Ah, oui. C'était une coïncidence.
- J'ai été embarqué là-dedans par simple coïncidence.
C'était comme si de longues minutes s'étaient écoulées, mais en réalité, ça n'avait duré que quelques secondes.
Peut-être que l'analgésie naturelle dans sa tête qui accompagnait le défilement de sa vie devant ses yeux avait déréglé sa notion du temps.
Même si ce n'était rien de plus qu'une illusion, grâce à ce temps supplémentaire, Yahiro était capable de se rappeler ce qui s'était passé une minute plus tôt.
Et une fois de plus, il comprit.
Que la raison pour laquelle cette hostilité était directement dirigée contre lui, était sans aucun doute rien d'autre que sa propre lâcheté.
Le champ de vision du garçon était orienté sur les jambes de Heiwajima Shizuo.
Allongé sur l'asphalte, tombé sur le dos, reposait le garçon aux cheveux verts.
Yahiro avait seulement, seulement était effrayé.
À l'idée que le premier “ami” qu'il s'était jamais fait puisse disparaître sous ses yeux.
À l'idée que s'il ne faisait rien, Kotonami Kuon pourrait peut-être mourir.
Il aurait seulement, seulement, seulement voulu s'enfuir.
♂♀
Quelques minutes plus tôt.
Ce jour là, Heiwajima Shizuo était irrité.
Quand il était passé aux bureaux de sa compagnie, il avait entendu une rumeur étrange.
- “Le Motard sans tête kidnappe des gens.”
Un nouvel employé, qui ne savait pas que Shizuo était une connaissance du Motard sans tête, répandait avec beaucoup d’enthousiasme les informations issues d'un blog affilié, un site d'information qui regroupait les dernières nouvelles sur Ikebukuro.
Comme il s'agissait d'un site rémunéré par les pubs autour des articles, il donnait souvent aux articles des titres dramatiques pour capter l'attention et engendrer une augmentation du nombre de vues.
Quand il avait vu le titre, « “Annonce – Le retour d'une légende urbaine” : il semblerait que le Motard sans tête soit coupable de la série de disparitions à Ikebukuro ! », Shizuo avait dit « Oi, où je dois aller pour rencontrer le sale bâtard qui a écrit ça... ? », et jusqu'à ce que le président et Tom arrivent au bureau, personne n'osa l'approcher.
Comme Shizuo n'avait personne sur qui décharger cette colère, il avait refoulé cette rage au fond de ses entrailles pour sa journée de travail.
« Maintenant... Hey, calme-toi. Allons manger des sushis ou autre, oublie les mauvaises choses. »
« ...Oué. »
« Je suis sûr que le Russia Sushi a des promos autres que celles pour les étudiants. »
Shizuo, qui avait en quelque sorte fini sa journée de travail avec cette frustration, se dirigea vers le Russia Sushi avec Tom, mais alors -
« Je vais finir par croire que le Motard sans tête est le kidnapper après tout, tu sais ? »
Un centre de loisirs contenant un bowling, en face de la rue du Russia Sushi.
Un garçon aux cheveux verts en train d'acheter un jus au distributeur automatique contre sa façade venait de dire ça, à voix haute.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? Tout à coup. »
Yahiro avait jusque là cherché dans les environs des informations sur la personne disparue, normalement.
Au final, les connaissances de Kuon n'avaient pas d'informations pertinentes, et du coup, ils étaient retournés devant de Russia Sushi.
Alors qu'ils étaient en train d'acheter des jus au distributeur automatique, Kuon avait soudainement ramener le Motard sans tête sur le tapis.
« Non, mais tu vois... Akane, c'est ça ? Elle était sûre qu'il y avait un malentendu et qu'il fallait qu'on le dissipe... Mais le Motard sans tête est un monstre après tout, pas vrai ? »
« Non, c'est... »
« Tu es venu à Ikebukuro juste pour voir des monstres, toi-même, n'est-ce pas ? »
« C'est... Et bien... »
Incapable de répondre clairement, Yahiro marmonna sa réponse en pressant le bouton du distributeur automatique.
« En tout cas, que le Motard sans tête soit un humain ou un monstre, c'est un bon à rien, c'est ce que je veux dire. C'est pas étrange de sa part de kidnapper des gens ? J'ai répandu ça sur Twittia et personne n'a contesté, tu sais ? Tout le monde le sais déjà. Le Motard sans tête est juste un déchet, c'est pas surprenant qu'il kidnappe des gens. »
« Twittia ? »
« Ah~... Ah, c'est un peu comme un blog. En parlant de ça, mon tweet a été repris dans plusieurs articles de journaux~. C'était vraiment énorme. Bon, je me sens quand même un peu mal pour cette petite demoiselle Akane. »
« Repris dans les journaux ? Ça... Est-ce qu'ils te payent pour ça ? »
N'ayant utilisé internet que pour chercher des informations sur le Motard sans tête et autre, Yahiro n'était pas familier avec les services en ligne et autres sites spéciaux, et il était temporairement incapable de comprendre ce que Kuon racontait.
Pensant qu'il pourrait prendre le temps de le questionnait à propos de ça, Yahiro attendait une réponse alors qu'il prenait la canette de jus dans le bac du distributeur automatique.
« ... »
« ? »
Mais il n'y eu aucune réponse.
« Kuon-kun ? »
Pensant qu'il n'avait pas dû comprendre la question, Yahiro se releva et se retourna – et vu cette scène.
Sous les yeux de Yahiro, un homme aux cheveux blonds, tempes battantes, soulevait Kuon, la main empoignant son col.
Pendant un instant, Yahiro se figea sous l'incompréhension.
Quand il réalisa que l'homme aux cheveux blonds était “Heiwajima Shizuo”, d'innombrables questions se précipitèrent dans sa tête.
- Eh ?
- Heiwajima Shizuo... ?
- Je l'ai vu dans les vidéos.
- C'est pour de vrai ?
- Il soulève Kuon-kun d'une seule main sans le moindre effort...
- Non, uh, pourquoi ?
Yahiro restait immobile, se sentant comme s'il faisait un cauchemar.
Mais les gémissements de Kuon, soulevé dans les airs, le ramenèrent à la réalité.
« A, Attendez ! Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?! »
Yahiro se précipita vers eux, mais un homme avec des dreadlocks lui barra la route.
« Stop! Ne t'approches pas de lui si facilement, tu vas être blessé. »
« ... »
L'homme aux dreadlocks ne semblait pas avoir de mauvaises intentions.
Avec un visage troublé, il interpella Shizuo.
« Oi, Shizuo... »
Mais la voix de l'homme ne sembla pas attendre ses oreilles, puisque Heiwajima Shizuo, tempes battantes, râlant d'une voix grave :
« ...Oi, gamin.... C'était toi... ? Qui a répandu cette rumeur inutile... »
« Agah...Att... une minute... »
Kuon, agitant les jambes, criait désespérément pour se défendre :
« Je, Je ne disais rien de mal à propos de vous, Heiwajima-san ! Vraiment ! S, S'il vous plaît, croyez-moi ! »
« Aah... ? Je m'en fous... parce qu'il y a rien que je puisse faire par rapport à ce que les gens disent de moi, c'est comme ça que j'ai toujours vécu... »
À deux doigts de perdre toute rationalité, Shizuo continua, sa voix résonnant comme si elle sortait des enfers eux-mêmes.
« Mais tu sais... Il n'y a pas moyen que je reste calme quand mon ami se fait traiter de kidnapper...n'est-ce pas ? »
« A, Ami... A, Alors vous être vraiment ami avec... »
« Cette personne, elle n'est pas du genre à kidnapper quelqu'un et à faire pleurer les gens... Bon... Elle conduit sans phares, donc... on y peut rien si les gens disent des choses là-dessus... »
On aurait dit que même s'il bouillait de colère, il essayait de tout son cœur de ne pas frapper Kuon.
« ...Et en plus de ça tu mens à Akane... Ça n'a pas de sens, pas vrai... ? Ça en a... ? »
En entendant cet échange, Yahiro comprit la colère de Shizuo.
C'était simple.
Ce n'était pas irraisonnable d'être énervé qu'un ami ait été traité de kidnappeur et que des rumeurs aient été répandues partout.
Et il semblait que ce Heiwajima Shizuo et Awakusu Akane se connaissaient après tout.
Avec cette combinaison de plusieurs facteurs, ce n'était pas irraisonnable que la colère de Heiwajima Shizuo ait explosé.
- Quel mauvais timing... !
- Et Kuon-kun, qui dit des choses comme ça, c'est comme s'il le provoquait directement...
- … ?
Dans sa poitrine, il sentit une perturbation autre que sa peur envers Heiwajima Shizuo.
Yahiro avait ressenti le même malaise envers Kuon que plus tôt dans la journée, mais il n'avait pas le temps d'y prêter attention maintenant.
Pendant cet instant où Yahiro hésita, la bouche de Kuon débita des excuses pour sauver sa peau :
« N, Non, Attendez. Je ne suis pas celui qui a dit que le Motard sans tête était le kidnappeur... Geboh... »
« Oi, gamin. Tu dois penser que ce n'est pas raisonnable, mais tu dois juste t'excuser maintenant, okay ? »
L'homme aux dreadlocks dit ça au garçon que Shizuo soulevait, mais comme s'il n'avait rien entendu, Kuon, paniqué, lâcha une bombe absolument pas drôle.
« On va tous se calmer okay ! T, Tu vois, si quoi que ce soit m'arrivait, ça ne risquerait pas de poser des problèmes à ton petit frère ? »
« ... »
« Je suis au courant. Ton frère est vraiment connu, pas vrai ? Si je parle de ça sur internet, son blog risquerait d'être descendu en flammes, tu sais ? Non ? »
À ces mots, qui pouvaient facilement être perçus comme une menace, le visage de Tom vira au blanc instantanément.
Parce qu'il savait ce qu'il était arrivé au débiteur qui avait dit la même chose une fois.
« T, T'es malade ! Est-ce que t'essayes de te suicider ?! »
« Eh … ? »
Pratiquement en tandem avec sa réaction confuse-
« Huh... ? »
Kuon se retrouva balancé en l'air.
« Qu, atte... OOOOooh ?! »
Et le poing de Shizuo vint tout droit vers le corps retombant de Kuon.
Plus que le son de l'impact, c'était le son de craquement qui résonna aux alentours.
Quand les gens se retournèrent, le corps du garçon aux cheveux verts volait dans les airs.
Volant sur plusieurs mètres, Kuon percuta l'asphalte.
« Ahh ! K, Kuon-kun ! ...Uwah ?! »
Yahiro, anxieux, essaya d'accourir auprès de lui, mais ses jambes s’emmêlèrent et il trébucha.
C'est alors qu'il réalisa que ses jambes tremblaient violemment.
- H, huh...
- Qu'est-ce que je dois faire, c'est... c'est la première fois.
Depuis son enfance, Yahiro avait vécu dans la peur de nombreuses choses.
Mais ce que le garçon ressenti face à l'existence qui se tenait devant lui, connu en tant que Heiwajima Shizuo, était une sorte de “peur” complètement différente et inconnue pour lui.
« Grand Dieu... Il l'a fait... »
Fronçant les sourcils, Tom secoua la tête lentement.
Pour savoir s'il devait appeler une ambulance, il décida de vérifier l'état du garçon qui venait d'être frappé, mais en relevant la tête il remarqua alors -
« ...Shizuo ? »
Le Shizuo en question marchait d'un pas rapide vers le garçon au sol.
S'était-il dit qu'il en avait trop fait ? Était-il parti l'aider ?
Une telle perspective pleine d'espoir passa à travers sa tête, mais Tom dissipa rapidement cette idée.
Alors que Shizuo marchait, son visage exprimait toujours autant de colère.
- Oi oi, c'est pas possible.
- S'il le frappe une seconde fois maintenant, ce gamin va vraiment mourir !
« Oi, attends, Shizuo ! »
Tom attendait d'habitude que la tempête se calme à distance quand Shizuo explosait, mais cette fois il prit la parole pour l'arrêter.
Mais comme s'il n'avait rien entendu, Shizuo continua d'avancer.
Le jeune homme en uniforme de barman arriva juste en face du garçon au sol, et tendit une jambe en arrière.
- Oi ?! Il va lui donner un coup de pied ?!
« Shizuo ! »
Tom courut vers lui pour protéger le garçon.
Et en un instant -
Quelque chose frôla sa tête avec une vitesse incroyable.
« ?! »
Sous les yeux de Tom, toujours étourdit par le son du projectile qui était passé devant son oreille, l'“objet” s'écrasa derrière la tête de Shizuo.
C'était complètement inattendu.
Un bruit sourd résonna, et après un intervalle de quelques secondes, l'“objet” retomba au sol.
l'“objet” en question, qui avait fait un bruit métallique en roulant par terre, était une canette de jus.
La canette était passée à toute vitesse et avait frappé avec précision l'arrière de la tête de Shizuo, et puis était simplement retombée au sol sous l'effet de la gravité.
La scène était simple à décrire, mais tous ceux qui y avaient assisté ravalèrent leur salive à l'unisson, et la prémonition d'une tragédie à venir secoua leur corps.
C'était une cannette toujours pleine, lancée avec la force qu'une balle de base-ball.
Ce n'était pas seulement une arme ; ce coup direct à l'arrière de la tête aurait pu être fatal.
Shizuo, qui était à ça de donner un coup de pied à Kuon, s'arrêta, et se retourna, lentement, d'un mouvement saccadé, comme un automate.
Son regard s'arrêta sur un garçon.
Comme le garçon au cheveux verts aux pieds de Shizuo, il portait l'uniforme du lycée Raira.
Ces épaules se levaient quand il inspirait, et son visage dégoulinait de sueur froide.
Comme il était figé en position de lancé, c'était certain qu'il était celui qui avait lancé la cannette pleine à Shizuo.
Alors, Shizuo ouvrit lentement la bouche, montrant du regard à cannette à ses pieds, et posa une question pour confirmer ça :
« À l'instant... c'est toi... qui m'a lancé ça... ? »
Sa voix semblait sortir tout droit des enfers.
Le front du garçon était trempé de sueur, et son souffle erratique.
Pour les gens autour, il était clair qu'il était tellement effrayé qu'il risquait de s'évanouir d'un instant à l'autre.
Mais le garçon déglutit, et, avec une voix tremblante, il dit :
« … Vous… allez trop loin. »
Et alors, le garçon se redressa, et au “monstre” qui se tenait seulement quelques mètres devant lui, il déclara clairement :
« Si c'est un combat que vous voulez... je serai votre opposant. »
♂♀
Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (¼) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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deuildenoms · 4 years
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[5/6] L’automne de l’obscène
Il rêve.
 Il flotte.
 Grâce au trou dans sa poitrine, il n’a jamais respiré aussi bien, depuis des années. Quelle paix, quelle limpidité, à en rendre un homme adulte heureux comme un bébé.
 Pourtant, il sait bien qu’il n’est pas mort. Même léger, privé d’une bonne partie de sa masse corporelle, son corps tangue, rattaché à des forces physiques. Droite… gauche. Droite… gauche. Tout doucement.
 Presque comme dans un bateau.
 Qui pilote le bateau ?
 Inconnu à cette adresse, pas la moindre trace de toi…
Oh, que pourrais-je donner pour y voir ton visage…
 Ses yeux, ses oreilles, sont-ils ouverts, sont-ils fermés ? Il entend et voit si clairement, même en étant si loin. La chanson lui permet de se concentrer. Le trou dans son torse ronronne.
 Inconnu à cette adresse, à quel point fus-je aveugle
Jamais je n’aurais pensé pouvoir te perdre à ce point…
 C’est ce qui lui est magique, en réalité – le trou a peut-être toujours été là. Un autre point de convergence qu’il n’avait jamais vu, mais qui a maintenant du sens. La douleur béante ne lui est pas si étrangère.
 J’ai cherché, pour n’y trouver, qu’un parfait inconnu…
 De là où il est, allongé quelque part par terre, il ne peut que la voir de dos. Son long manteau d’automne blanc – ou beige, selon la lumière – ses longs cheveux remontés en un chignon tressé extrêmement serré.
Mais – en même temps, il parvient à apercevoir son visage ; elle a l’air paisible, entonnant sa douce mélodie d’une mélancolie pourtant déchirante.
 Ses yeux sont encore rouges ; elle reste pourtant si digne. Il aimerait ne pas se souvenir pourquoi, attribuer la salle de réunion décrépie, l’odeur abominable, le cadavre de cette horrible personne, à un autre de ses cauchemars.
 Mais ses cauchemars ne portent pas la même signature, et il y a une urne à côté d’elle à l’avant du bateau.
 Maintenant, il est vrai, le cimetière est accessible en bateau.
 Un professionnel, hospitalier ou croquemort, est venu s’occuper du corps, pendant qu’elle a pu reprendre ses esprits, retrouver cette posture immuable. Étant seule témoin du décès, la seule personne qui ait été disponible à ce moment précis pour transporter ses cendres, elles lui ont été rendues. C’est le seul scénario valable à ses yeux.
 Il n’est pertinemment pas vrai.
 J’ai brûlé le corps. J’ai tout brûlé.
 Elle lui parle ; sa voix vient de partout et nulle part à la fois, tout autour de lui. Il n’a pas besoin d’émettre un son pour lui répondre. Un dialogue indéfini fait irruption dans sa tête, sans qu’il puisse en délimiter les interlocuteurs.
 Les cendres sont mélangées. Il y a là femme morte et restes de mobilier générique bon marché.
Elle faisait partie de la même entité. C’est en partie ce qui les a engendrées, elle et la violence qu’elle a causée. Tout se mêle quand rien n’est plus. Tu donnes une sépulture à quelqu’un qui a commis des atrocités, c’est quand même très proche du pardon. Je ne lui ai pas donné la mort mais je la retire de ce monde.
Elle est du mauvais côté, celui qui finit effectivement au cimetière, celui qui ne peut être compensé avant même de voir le jour. Je n’ai pas de pitié mais la volonté d’effacer ce qui aurait dû partir auparavant.
Combien de coups a-t-elle portés ? Combien de coups as-tu portés ?
D’où vient ce trou dans ta poitrine ? Es-tu pourtant du bon côté ?
 Il est seul.
 Il demeure seul.
 Des souvenirs s’emmêlent, si seulement son état ne lui permettait pas de les voir. Il met sa main dans son torse, ramasse quelque chose, le lance nonchalamment à l’horizon, pour ensuite se faire transpercer par l’arrière. Il recommence deux ou trois fois, puis abandonne, se laisse bercer par la voix quelque part devant lui.
 Les ruines sont derrière lui – elles peuvent l’être.                            
Il dort.
  --
 Toujours à moitié à l’extérieur, toujours à moitié omniscient, il se réveille poursuivi par des sons de discorde.
Il met peu de temps à identifier son entourage – le cimetière. L’urne stationne dans la barque. Dehors, l’altercation se déroule entre elle et l’illuminé des ruines. Il a visiblement échappé à l’incendie et a appris à nager.
 -       … s’il-te-plaît.
 Non. Arrête… Je vais enterrer ce que je dois enterrer, et partir. Je n’ai pas grand-chose à voir avec toi, ni avec ce que tu as fait.
 -       Je serai bref.
 Il ne peut toujours pas bouger, ni parler, une faiblesse lointaine le lui interdit. C’est sa voix, la voix qui chante, qui sort du trou dans sa poitrine en même temps qu’il déchiffre les mouvements de ses lèvres.
 -       Appelle ceci comme tu le voudras. J’ai des visions. Je pense être voyant, depuis toujours.
 Elle soupire.
 -       Depuis toujours, je vois bien plus que ce que je ne devrais. Je vois d’autres gens. D’autres époques. D’autres réalités. J’ai vu tellement, tellement de choses, je ne peux juste pas m’en empêcher.
J’ai vu la guerre. La torture… j’étais à leur place. À leur place. J’ai tout senti, je n’ai jamais pu savoir pourquoi. Maintenant, je sais, ça a à voir avec toi.
 Non. Ses côtes résonnent de fermeté.
 -       Avec, sans doute, ta famille. Ce sont eux, que j’ai vu. Je ne peux pas mentir, je le sais.
 Des millions sont morts, et tu penses pouvoir parler pour ma famille ? Te « mettre à leur place » ? Tu oses… tu oses.
 Le voyant soupire.
 -       Ce n’est pas sorti comme il faut… Je devrais être plus diplomate. Expliquer tout cela... correctement.
 À cela, elle retient sa rage, et ne répond rien. Elle le laisse s’asseoir en tailleur, se massant les tempes. Il s’accroupit dans les graviers.
 -       Je m’appelle… non… ça n’a aucun intérêt. Ma vie ici n’a pas vraiment d’intérêt par rapport à ce que j’ai vu. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit ; depuis toujours, des visions viennent à moi. Peu de gens le savent et encore moins le comprennent, en quelque sorte, j’ai toujours dû le cacher.
 Que vois-tu ?
 Il ricane doucement.
 -       Je serais loin de pouvoir tout dire… Parfois, je me retrouve aux « commandes » de quelqu’un d’autre. J’arrive rarement à tout analyser, encore moins à tout comprendre. C’est comme dans un jeu vidéo. Je sens ce qu’ont vécu d’autres personnes, à différents instants, mais je ne les « suis » jamais. Un psy m’a une fois parlé d’épigénétique… mais je ne crois pas qu’il s’agisse de moi.
 -       Je sens aussi des choses chez les gens. Je sais tout de suite quand une personne va me mentir, quand une fille va me faire de faux espoirs, ce genre de choses, je le sens. Généralement c’est quand je rêve…
 -       Je t’ai vue passer dans les ruines. Tu portais en toi quelque chose de malsain, d’étrange. Quelque chose que je ne pensais jamais trouver, chez personne. Quelque chose que j’avais aperçu dans mes visions. Je me suis rapidement demandé où est-ce que j’avais pu te voir avant.
 Elle reste de marbre.
 -       Je me disais que tu devais avoir le sang de gens que j’avais vu, senti, souffrir. Ce type de souffrance, de colère, ça commence rarement avec toi.
 Ma famille a souffert, mais ça n’a rien à voir avec moi, ni avec ce que tu as vu.
 Il l’interrompt d’un doigt levé en regardant autour d’eux.
 -       Il y a autre chose. Cet endroit…
 Le visage de la jeune femme se couvre d’exaspération.
 Tu n’as nullement besoin de me parler de ce que tu as fait ici.
 -       Là, là. Ça s’intensifie quand tu en parles, immédiatement. Je pourrais penser que ça te dégoûte mais je suis sûr qu’il n’en est rien.
 Le voyant se lève et virevolte lentement autour des tombes, l’air goguenard et émerveillé.
 -       Ici j’ai vécu l’indescriptible. Ça n’est pas donné à tout le monde. J’ai connu… le fait d’être tiré à petit feu dans le monde des morts, de sentir l’emprise qu’ils ont sur moi, leur impatience, leur misère. Tout en me tenant bien au-dessus d’eux, dans la forme de Vie la plus ultime qui nous soit donnée d’expérimenter.
 Il ferme les yeux, se perdant un long moment dans les souvenirs lointains qu’il décrit.
 -       Pendant l’acte, j’ai senti une force… qu’il ne m’a jamais été donné de revoir avant de poser les yeux sur toi. Étais-tu là ? M’as-tu visité aussi ce soir-là ?
 Jamais.
 -       Alors je veux savoir comment. Pourquoi. D’où cela vient-il.
 Il lève les yeux vers elle avec un rictus.
 -       Je me trompe, si j’insinue que nous avons quelque chose… quelqu’un en commun ? Je n’ai, voilà, jamais vu ou senti quelqu’un d’aussi intense que toi. Puis j’ai vu qui tu étais… rapidement, j’ai pu le découvrir. Je te laisserai tranquille, je le promets. Mais je veux juste comprendre…
 Il est absorbé par leur joute verbale, il en a oublié son torse. Derrière ses vêtements, le trou s’est mis à ronronner, vibrer, bourdonner. Un silence règne sur le cimetière. Le voyant a cessé de parler, il attend son explication.
 Lentement, sûrement, difficilement, elle attrape l’urne toujours dans le bateau, et s’en va la déposer à un endroit qu’elle juge approprié. Elle passe ses doigts dessus délicatement, comme pour rendre un dernier hommage aux cendres.
 Il y a quelque chose que tu n’as pas tout à fait compris.
 Ce n’est pas un hommage qu’elle rend à cette horrible femme. Les doigts quittent l’urne pour venir déboutonner son long manteau, le faire tomber à terre. Le trou s’est mis à battre à un rythme étrange, dicté par autre chose que son propre cœur.
 Tu penses que ce qui fait ta force, ce qui te confère ton pouvoir, c’est d’avoir chevauché le monde des vivants et celui des morts. Mais tu te trompes.
 C’est une admission de supériorité.
 Elle se retourne, à demi nue. Le voyant étouffe un cri.
 Entre ses seins, là où son sternum devrait être, se trouve une chose… pire qu’un trou béant. Un amas de chair qui, sans entraver ses mouvements, vibre et bat au même rythme que son propre torse, de bas en haut, en se dépliant, se repliant.
La chair est-elle morte ou vivante ? De la vapeur s’en dégage dans l’air frais, emportée par le vent. Elle ne souffre pas. À force de le regarder, il peut se rendre compte que ce n’est pas si putride.
 Elle converge.
 Les deux, fait-il la déduction.
 Il a peur pour elle, bien évidemment. Mais la confiance, appuyée par son regard profond à peine masqué par les vapeurs fumantes, prend le dessus. Elle répond enfin, doucement et fermement.
 Il ne suffit pas de danser sur une ligne entre le mort et le vivant. Ce n’est pas ça qui compte.
 Il est lui-même beaucoup moins choqué qu’il aurait dû l’être – après tout, il respire depuis un certain moment avec un trou dans sa propre poitrine. Mais le voyant est terrifié, à juste titre. Il a dû comprendre bien trop vite qu’il a commis une erreur, et la sensation est terrifiante. L’écran entre ce qu’il croyait voir et ce qui lui est montré s’est évanoui en une seule seconde.
 Elle se rapproche de lui, les dents dehors, son triomphe consumé, prend de force une de ses mains qu’elle colle à l’amas de pouls brûlant au centre de son corps.
 Prends quelque chose de mort, et ramène-le à la vie. Recommence.
Voilà ce qui compte. La transition.
 De bas en haut. Un cœur parallèle immonde, dont il ne peut détacher les yeux.
 Et là est la différence entre toi et moi.
 Prends quelque chose de mort, et ramène-le à la vie. Recommence.
Prends quelque chose de mort, et ramène-le à la vie. Recommence.
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