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arachne-lemythe · 4 years
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Arachné dans Percy Jackson et Heroes of Olympus par Rick RIORDAN
Dans l’univers de Percy Jackson, tous les enfants d’Athéna sont arachnophobes. Arachné apparait à la fin du tome 4 : la Marque d’Athéna des Héros de l’Olympe sous la forme d’une semi-araignée semi-femme géante , vaincue par une fille d’Athéna, Annabeth Chase. Annabeth promet à Arachné d’accrocher ses toiles dans le Hall des dieux au Mont Olympe, à la condition qu'elle réussisse un concours de tissage : tisser des menottes chinoises, elle se retrouve ainsi coincée à cause de son Hybris.
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arachne-lemythe · 4 years
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Louise Bourgeois a sculpté une collection d’araignées géantes du nom de Maman dispersée aux quatres coins du monde , on les retrouve à La Havane, Ottawa, Bilbao, Tokyo, Séoul, Saint-Pétersbourg, Paris, Château La Coste en Provence, en hommage à sa mère. La mère de l’artiste était une tisseuse, utile et protectrice , comme l’araignée qui la représente. Or l’araignée a les mêmes caractéristiques qu’Arachné : elle est une figure maternelle, s’occupe bien de ses petits, et elle est une travailleuse douée. Ainsi cette araignée figure dans la liste de références modernes au mythe. 
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Maman, Louise Bourgeois 
“The Spider is an ode to my mother. She was my best friend. Like a spider, my mother was a weaver… Like spiders, my mother was very clever. Spiders are friendly presences that eat mosquitoes. We know that mosquitoes spread diseases and are therefore unwanted. So, spiders are helpful and protective, just like my mother.”
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arachne-lemythe · 4 years
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Arachné Gorgon est une puissante sorcière dans le mangas et anime Soul Eater créé par Atsushi Ōkubo. On voit bien que c’est une femme dont les iris sont en toile d’araignée. Elle fabriquait des armes avant d’être enfermée pendant 800 ans par la Mort elle même. Elle a une armée personnelle contre la mort qui s’appelle Arachnophobia.  
Comme Arachné, c’est une femme-araignée qui se bat contre la toute puissance. 
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arachne-lemythe · 4 years
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Dans les Marvel Comics, Arachné est le nom de la 2ème spider woman (Julia Carpenter) pour se distinguer de la 1ère (Jessica Drew). A l’image de son homologue masculin spiderman, elle défend l’humanité, comme Arachné défendait ses consoeurs. 
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Spider-Woman (Julia Carpenter) by Mark Bagley
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arachne-lemythe · 4 years
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Conclusion
En conclusion, comme tout mythe qui se respecte, celui d’Arachné peut se lire de différentes façons, notamment comme étant une poésie engagée et censurée, une lutte contre la classe dirigeante ou encore une apologie du féminisme. Bien entendu, ce mythe n’est pas figé dans le temps ; aujourd’hui il remplit encore notre culture populaire. Autour de nous ce ne sont pas les représentations d’Arachné qui manquent. En voici quelques exemples : 
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arachne-lemythe · 4 years
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Dimension exemplaire 3 : dimension anthropologique
D’un point de vue anthropologique, la rébellion d’Arachné est aussi une rébellion contre la patriarchie, ainsi le mythe d’Arachné est-il un mythe féministe. Comme dit précédemment, nous avons deux camps : celui des Mortels (Arachné) contre celui des Immortels (Athéna). Dans la toile de Pallas est figuré le combat qu'elle a mené contre Neptune pour nommer la ville de Cécrops. Les douzes dieux sont représentés mais le poète a choisi de ne mentionner que Jupiter et Neptune, Mars par le « Rocher de Mars » (ligne 70) et à leurs côtés Athéna victorieuse . La déesse guerrière est du côté de ces dieux masculins ; elle est donc masculine. Pour appuyer cela, elle borde sa toile de feuilles d’olivier, symbole de force.  Parallèlement, la tisserande, elle, a choisi de représenter les victimes de ces dieux masculins : Europe, Astérie, Léda, Antiope, Alcmène, Danaé, Egine, Mnémosyne, Déo victimes de Jupiter ; la fille d’Eole, la mère des Aloïdes, Bisaltis, Démeter, Méduse, Mélantho, abusées par Neptune. 
Ces mortelles ont été trompées par ces dieux; en position de faiblesse, elles ont cédé à leurs avances. Arachné représente la souffrance de ses sœurs et dénonce les horreurs qu'on leur a fait subir. Elle ne s’arrête d’ailleurs pas à Jupiter et Neptune, elle continue , elle n’oublie personne et se présente en défenseur de ces crimes contre la Femme. Sa toile est d’ailleurs ornée de lierres , symbole d’amitié, de solidarité envers ces femmes malmenées. 
Le féminisme est, de plus, la croyance que la femme est l’égal de l’homme. Le mythe d’Arachné est parsemé d’indices qui montre que c’est le cas. On note que dans la majorité du texte, Athéna et Arachné sont des entités distinctes, elles mènent des actions différentes, ont des pensées différentes, font partie de mythèmes distincts. Mais lorsqu’elles sont en compétition, Ovide décrit les actions des concurrentes ensemble : à titre d’exemple : une abondance de « leurs » (lignes 69 à 79) ou encore les antithèses : “se distinguer”-“se confondre”, “séparer”- “rassembler” qui marque un passage de 2 entités séparées et bien distinctes à 2 entités qui sont les mêmes et qui font la même chose. Plus encore, le lierre fleuri sur la toile d’Arachné dénote un passage à l’immortalité - Arachné devient immortelle, parallèlement, l’Olivier sur la toile d’Athéna représente aussi l’immortalité : les deux femmes sont sur un pied d’égalité. Pour appuyer cela, elles utilisent toutes les deux de “longs fils d’or ” (ligne 64) - symbole de divinité et de perfection. Ainsi Arachné parvient-elle à la condition de dieu ne serait-ce que quelques instants, en même temps, la déesse masculine devient égale à la déesse féminine : le féminin égal le masculin.  
Qui dit féminité dit fertilité.  Effectivement, Arachné est aussi maternelle que féminine. D’abord, le lierre est en fleur dans le texte. La floraison annonce la future naissance du fruit ; Arachné représente sans conteste la fertilité. Ensuite, l’araignée tire les fils à partir de son ventre, symbole de maternité. La punition d’Arachné, telle Eve, est de donner naissance. Toujours comme Eve, sa descendance maudite portera à jamais le péché originel. Arachné n’est autre qu'une représentation d’Ève : première femme du monde et mère de l’Humanité. Ceci fait écho à la métaphore employée par Ovide (ligne 128) : « serpente en festons légers le lierre entrelacé de fleurs » dans laquelle il compare le lierre qui borde la toile en serpent. Le serpent tentateur d’Ève est aussi un symbole de fertilité et de vie. De plus, le cercle est un symbole  : perfection , commencement, éternité, féminité. Il représente donc non seulement un symbole de divinité mais aussi de la féminité ; c’est le symbole de la Terre Mère. Arachné EST donc la Déesse Mère, divinité primordiale précédant les dieux masculins. 
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arachne-lemythe · 4 years
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Minerva and Arachne by Claudio Bravo
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arachne-lemythe · 4 years
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Dimension exemplaire 2 : dimension politique
Le mythe de la célèbre tisseuse a vraisemblablement une portée politique. En effet, cette légende n’est rien d’autre qu'une révolte contre le pouvoir en place, un pouvoir inébranlable, intouchable, puisqu’il s’agit de celui des dieux. 
Ovide décrit Arachné comme étant la fille de Colomon, un humble artisan qui teignait les laines en pourpre de Phocide : le pourpre étant la couleur de la noblesse, il est donc clair que Colomon était serviteur des nobles. Le poète dit de sa mère qu'elle est « née d’un rang obscur, associé à cet époux vulgaire » (lignes 11-12) ; ces adjectifs péjoratifs ne font que rabaisser la jeune roturière à la position de simple tisseuse, sans filiation divine et soumise à la classe noble. Elle est pourtant parvenue à se faire un nom dans sa spécialité ; les nymphes de Tmole et du Pactole se pressent d’ailleurs pour admirer ses chefs d’œuvres. On dit souvent d’Arachné qu'elle est l’élève d’Athéna, mais elle rejette cet éloge. Elle ne peut supporter qu'on lui donne pour maîtresse une « immortelle »  (ligne 25) ; elle ne doit rien à personne et surtout pas à l’un de ces oppresseurs. 
Elle rejette cette assimilation purement fortuite et se rebelle contre la classe olympienne. Convaincue de la supériorité de son travail, elle défie Athéna à un duel, si elle perd , elle se soumet. Athéna tente tout d’abord de la raisonner sous forme d’une vieille femme, symbole de sagesse comme la déesse elle-même et met en garde la jeune fille contre son insolence. On assiste alors à un conflit de génération : la vieillesse représente l’expérience, l’ordre préétabli ; Athéna explique clairement à la jeune fille sa place dans la société : elle n’a pas le droit de se comparer à un dieu car elle n’est qu'une mortelle. Elle ne peut pas le comprendre car elle n’a pas d’expérience ; on essaie de lui imposer cet ordre des choses par des arguments d’autorité. Pourtant, Arachné réitère sa demande en duel ce qui finit par appeler Athéna à reprendre sa forme initiale. Par la suite, la déesse met sur sa toile des exemples de mortels ayant été puni pour avoir voulu se comparer aux dieux, comme : la reine des Pygmées qui a voulu se comparer à Junon- « l’épouse du maître des dieux (ligne 91) » ou le roi de Thrace qui s’assimilait à Jupiter – « la majesté suprême du monarque de l’univers » (ligne 74). Elle ajoute ces figures aux quatre angles de sa toile :  le quatre marque l’ordre et l’intransigeance tandis que les angles montrent que ces personnages ne sont pas aussi importants que le reste du tableau, qui représente les dieux. Ainsi peut-on dire qu'Athéna rétablit l’ordre en remettant les arrogants mortels à leurs places.   
Il est dorénavant clair que c’est une rébellion du peuple contre la classe dirigeante, ici classe divine. Ce duel : mortelle vs immortelle, humaine vs déesse, artisan vs déesse des artisans semble perdu d’avance. Malgré tout c’est Arachné qui gagne le duel. Devant cet affront, la déesse l’attaque ; elle essaie de mettre fin à la rébellion victorieuse, la défigure ; c’est comme si elle essayait de défigurer les faits ; défigurer la révolution naissante, pour lui enlever son sens. La déesse a refusé que la jeune fille se pende ; elle a refusé de lui donner le choix de la mort et la condamne à une fin pire que la mort : la transformer en animal repoussant, contraint à transmettre sa malédiction à sa descendance, dans le but de devenir à jamais un exemple à ne pas suivre... 
En bref, la déesse aura essayer d’étouffer la rébellion, d’une part en défigurant Arachné, d’autre part en la punissant afin de dissuader ceux qui oseraient la défier ou défier l’ordre établi. Elle lui a donné une forme repoussante pour que le peuple lui-même la rejette. Pour autant , on ne peut pas dire que la révolte n’ait servi à rien puisqu’elle a permis de remettre en question le pouvoir divin, chose qui est inconcevable dans l’Antiquité. 
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arachne-lemythe · 4 years
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Dimension exemplaire 1 : Dimension littéraire
Le mythe d’Arachné et d’Athéna a une portée littéraire. En effet, il n’est pas question de concours de toile, mais de liberté d’expression dans le texte d’Ovide. Le mot « texte » est tiré du latin textus qui signifie tisser. Arachné est une tisseuse aguerrie, elle est donc une écrivaine. Celle dont on dit qu'elle est l’élève de la déesse des tisserands, n’a pas peur de refuser ce titre, et de montrer sa supériorité sur la déesse. Ainsi elle se met en compétition avec Athéna afin de prouver la valeur de ses travaux et donc de ses écrits.
La métaphore « ils brillent sous l’éclat de leur immortalité » (ligne 71) compare l’immortalité des Olympiens au soleil qui les illumine. Cela signifie que dans sa toile, Athéna met en valeur les dieux, dépeignant leurs grandeurs et leurs victoires et se met elle-même en valeur. Elle justifie sa victoire sur la ville par une dispute juste contre Neptune. Elle se peint elle-même, avec ses attributs: “sa lance et de son bouclier” (ligne 14) et marque la terre de son sceau : un olivier, symbole de la justice et de la victoire. Elle affirme sa supériorité sur Arachné en faisant son propre éloge et exhibant ses symboles. En réponse, Arachné dépeint les mortelles qui ont été abusées sexuellement par les dieux telles Europe enlevée par Zeus, Danaé qui s’unit à Zeus sous forme de pluie d’or, ou encore Neptune qui prend avantage d’Eole sous forme de taureau. Arachné n’a pas peur de montrer ce que ses soeurs ont subi, elle n’a pas peur de dépeindre les défauts de ces Immortels, auxquels elle ne veut surtout pas être associée. Elle montre clairement que l’olivier d’Athéna, symbole de justice, cache les crimes impardonnables de ses semblables. La toile d’Arachné est donc une toile engagée, une façon de dépeindre l’hypocrisie des dieux. Le lierre étant symbole de poésie , la toile est en fin de compte un poème engagé. 
La déesse de la guerre ne se gêne pas pour déchirer la toile par jalousie, peut-être même aussi pour punir l’insolence d’Arachné, ne pouvant supporter que son honneur soit ainsi bafoué. Elle frappe la mortelle 3 fois au visage, symbole de personnalité et d’expression, comme si elle attaquait sa liberté d’expression.  Elle la mène à se pendre par désespoir de voir son œuvre ainsi détruite, plus exactement, la mortelle « s’étrangle ». L’étranglement étant une entrave au souffle ou à la parole, Arachné s’empêche volontairement de parler,  peut-être pour ne pas qu'on détourne ses paroles. Ensuite, dans un élan de « justice », Athéna lui épargne la vie tout en la condamnant à une vie de suspension sous la forme d’une araignée : elle passe de la célèbre Arachné à une vulgaire araignée. Elle devient donc nom commun, perdant son unicité et sa personnalité. Arachné est alors censurée , elle peut continuer à tisser/écrire sans jamais être entendue. 
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arachne-lemythe · 4 years
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Analyse :
1. Les mythèmes : 
M1 : Arachné refuse que son art soit assimilé à Athéna 
M2 : Athéna prend l’apparence d’une vieille femme 
M3 : Athéna met en garde Arachné contre son insolence 
M4 : Arachné s’énerve contre la vieille femme 
M5 : Arachné relance son défi contre Athéna 
M6 : Athéna reprend son apparence normale 
M7 : Les femmes de Lydie s’inclinent et Arachné rougit devant la déesse 
M8 : Arachné défie Athéna de nouveau 
M9 : Arachné et Athéna se mettent à tisser en même temps
M10 : Athéna dépeint la dispute entre elle et Neptune pour avoir le droit de nommer la ville de Cécrops, qu'elle gagne en produisant un olivier, devant les 10 autres grands dieux. 
M11 : Athéna place dans les angles de sa toile, les mortels qui ont osés défier/se comparer aux dieux et qui ont été punis pour ça. 
M12 : Arachné peint les ruses de Neptune et Jupiter pour séduire les mortelles 
M13 : Arachné gagne la compétition 
M14 : Athéna déchire la toile par envie 
M15 : Athéna attaque Arachné 
M16 : Athéna frappe Arachné 3 fois au visage 
M17 : Arachné va se pendre 
M18 : Athéna la laisse vivre mais la condamne à être toujours suspendue 
M19 : Arachné se transforme en araignée 
2. Les tensions antagonistes :
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3. Quorum de symboles :
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arachne-lemythe · 4 years
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Pallas et Arachné (VI, 1-145)
Pallas avait écouté ce récit et ces chants; elle avait approuvé la vengeance des neuf Sœurs : “Mais ce n'est pas assez de louer, dit-elle ensuite en elle-même; je dois mériter d'être louée à mon tour, et ne pas souffrir qu'on méprise impunément ma divinité”. Alors elle se rappelle l'orgueil de la lydienne Arachné, qui se vante de la surpasser dans l'art d'ourdir une toile savante. Arachné n'était illustre ni par sa patrie, ni par ses aïeux : elle devait tout à son art. Natif de Colophon, Idmon, son père, humble artisan, teignait les laines en pourpre de Phocide. Née dans un rang obscur, assortie à cet époux vulgaire, sa mère n'était plus. Cependant, malgré son origine, et quoiqu'elle habitât la petite ville d'Hypaepa, Arachné, par son travail, s'était fait un nom célèbre dans toutes les villes de la Lydie.
[14] Souvent les Nymphes de Tmole descendirent de leurs verts coteaux; souvent les Nymphes du Pactole sortirent de leurs grottes humides pour admirer son art et ses travaux. On aimait à voir et les chefs-d'œuvre qu'elle avait terminés, et les trames que sa main ourdissait encore avec plus de grâce et de légèreté.
Soit qu'elle trace à l'aiguille les premiers traits; soit qu'elle dévide la laine en globes arrondie; soit que, mollement pressés, de longs fils s'étendent imitant, par leur blancheur et leur finesse, des nuages légers; soit que le fuseau roule sous ses doigts délicats; soit enfin que l'aiguille dessine ou peigne sur sa trame, on croirait reconnaître l'élève de Pallas. Mais Arachné rejette cet éloge. Elle ne peut souffrir qu'on lui donne pour maîtresse une immortelle : “Qu'elle ose me disputer le prix, disait-elle ! si je suis vaincue, à tout je me soumets”.
[26] Pallas irritée prend les traits d'une vieille. Quelques faux cheveux blancs ombragent son front, et sur son bâton elle courbe une feinte vieillesse.
Elle aborde Arachné, et lui tient ce discours : “On a tort de mépriser et de fuir les vieillards. L'expérience est le fruit des longues années. Ne rejetez pas mes conseils. Ayez, j'y consens, l'ambition d'exceller parmi les mortelles, dans votre art; mais cédez à Pallas. Invoquez l'oubli de votre orgueil téméraire, de vos superbes discours, et la déesse pourra vous pardonner”.
[34] Arachné jette sur elle un regard irrité. Elle quitte l'ouvrage qu'elle a commencé, et retenant à peine sa main prête à frapper, et la colère qui anime ses traits : “Insensée, dit-elle à la déesse qu'elle ne reconnaît pas, le poids de l'âge qui courbe ton corps affaiblit aussi ta raison. C'est un malheur pour toi d'avoir vécu si longtemps. Que ta fille, ou ta bru, si tu as une fille, si tu as une bru, écoutent tes leçons. Je sais me conseiller moi-même; et, pour te convaincre que tes remontrances sont vaines, apprends que je n'ai point changé d'avis. Pourquoi Minerve refuse-t-elle d'accepter mon défi ? pourquoi ne vient-elle pas elle-même me disputer le prix ?”
“Elle est venue” ! s'écria la déesse : et soudain, dépouillant les traits de la vieille, elle lui montre Pallas. Les Nymphes la saluent. Les femmes de Lydie s'inclinent avec respect devant elle. Arachné seule n'est point émue; elle rougit pourtant. Un éclat subit a teint involontairement ses traits, et s'est bientôt évanoui, pareil à l'air qui se teinte de pourpre au lever de l'Aurore, et qu'on voit blanchir aux premiers feux du jour.
[50] Emportée par le désir d'une gloire insensée, elle persiste dans son entreprise, et court à sa ruine. La fille de Jupiter accepte le défi; et renonçant à donner des conseils inutiles, elle s'apprête à disputer le prix. Aussitôt l'une et l'autre se placent de différents côtés. Elles étendent la chaîne de leurs toiles, et l'attachent au métier. Un roseau sépare les fils. Entre les fils court la navette agile. Le peigne les rassemble sous ses dents, et les frappe, et les resserre. Les deux rivales hâtent leur ouvrage. Leurs robes sont rattachées vers le sein. Leurs bras se meuvent avec rapidité; et le désir de vaincre leur fait oublier la fatigue du travail.
[61] Dans leurs riches tissus, elles emploient les couleurs que Tyr a préparées; elles unissent et varient avec art leurs nuances légères : tel brille, en décrivant un cercle immense dans la nue, cet arc que de ses rayons le soleil forme sous un ciel orageux; il brille de mille couleurs : mais l'œil séduit n'en peut saisir l'accord imperceptible, et séparer les nuances, qui semblent en même temps se distinguer et se confondre. Telle est la délicatesse de leur travail. Sous leurs doigts, de longs fils d'or s'unissent à la laine, et sur leurs tissus elles représentent des faits héroïques.
[70] Pallas peint sur le sien le rocher de Mars, et le différend qu'elle eut avec Neptune sur le nom que porterait la ville de Cécrops. Les douze grands dieux sont assis sur des trônes élevés; ils brillent de tout l'éclat de l'immortalité. Leurs traits indiquent leur rang et leur grandeur. Au milieu d'eux, Jupiter porte sur son front la majesté suprême du monarque de l'univers. Neptune est debout. Il frappe le rocher de son trident, et de ses flancs ouverts s'élance un coursier vigoureux. C'est par ce prodige qu'il prétend au droit de nommer cette antique contrée. La déesse se peint elle-même, armée de sa lance et de son bouclier. Le casque brille sur sa tête, et la redoutable égide couvre son sein. De sa lance elle frappe la terre, qui soudain produit un olivier riche de son feuillage et de ses fruits. Les dieux admirent; et Pallas, par sa victoire, termine la dispute, et couronne son travail.
Mais afin que sa rivale apprenne, par l'exemple, ce qu'elle doit attendre de son audace insensée, elle représente dans les angles de son tissu quatre combats pareils. Les figures sont beaucoup moins grandes; mais elles ont toutes le caractère qui leur est propre, et l'œil les distingue facilement.
[87] Ici la déesse peint Hémus, roi de Thrace, et Rhodope, son épouse, qui, dans leur fol orgueil, osèrent prendre les noms de Jupiter et de Junon. Autrefois souverains, ils sont aujourd'hui deux monts couronnés de frimas.
Là, elle représente le destin déplorable de la reine des Pygmées. Elle avait osé défier l'épouse du maître des dieux. Changée en grue, elle est condamnée à faire la guerre à ses sujets.
Plus loin, elle trace l'aventure d'Antigone, qui avait eu l'audace de se comparer à Junon. Ni les murs d'Ilion, ni Laomédon, son père, ne purent la garantir du courroux de la déesse; et, changée en cigogne, elle est encore vaine de la blancheur de son plumage.
Dans le dernier coin du tissu on voit le malheureux Cyniras embrassant, dans les marches d'un temple, ses filles, ainsi métamorphosées par Junon. Il est étendu sur le marbre, et semble le baigner de ses pleurs.
[101] Minerve borde enfin ce tissu de rameaux d'olivier. Tel est son ouvrage : elle le termine par l'arbre qui lui est consacré.
Arachné peint sur sa toile Europe enlevée par Jupiter. L'œil croit voir un taureau vivant, une mer véritable. La fille d'Agénor semble regarder le rivage qui fuit; elle semble appeler ses compagnes, et craindre de toucher, d'un pied timide, le flot qui blanchit, gronde, et rejaillit à ses côtés.
Elle peint Astérie résistant, mais en vain, à l'aigle qui cache Jupiter; Léda, qui, sous l'aile d'un cygne, repose dans les bras de ce dieu; ce dieu, qui, sous les traits d'un satyre, triomphe de la fille de Nyctéus [Antiope] et la rend mère de deux enfants; qui trompe Alcmène sous les traits d'Amphytrion; qui devient or avec Danaé, feu pur avec Égine, berger pour Mnémosyne, et qui, serpent, rampe et se glisse aux pieds de la fille de Déo.
[115] Et toi, Neptune, aussi, elle te peint auprès de la fille d'Éole, sous les traits d'un taureau. Tu plais à la mère des Aloïdes, sous la figure du fleuve Énipée; faux bélier, tu trompes Bisaltis; coursier fougueux, tu triomphes de la déesse des moissons; mère du cheval ailé, Méduse, aux cheveux de serpent, t'aime sous la forme d'un oiseau, et Mélantho, sous celle d'un dauphin.
Elle donne aux personnages, elle donne aux lieux les traits qui leur conviennent. On voit Apollon prendre un habit champêtre, ou le plumage d'un vautour, ou la longue crinière d'un lion; enfin, sous les traits d'un berger, il séduit Issé, fille de Macarée. Arachné n'a point oublié Érigone abusée, qui presse Bacchus caché dans un raisin; ni Saturne, qui bondit en coursier près de Phylire, et fait naître le centaure Chiron. L'ouvrage est achevé; la toile est ornée d'une riche bordure, où serpente en festons légers le lierre entrelacé de fleurs.
[129] Pallas et l'Envie n'y pourraient rien reprendre. La déesse, qu'irrite le succès de sa rivale, déchire cette toile, où sont si bien représentées les faiblesses des Dieux; et de la navette que tient encore sa main, elle attaque Arachné, et trois fois la frappe au visage. L'infortunée ne peut endurer cet affront; dans son désespoir, elle court, se suspend, et cherche à s'étrangler. Pallas, légèrement émue, et la soutenant en l'air : “Vis, lui dit-elle, malheureuse ! vis : mais néanmoins sois toujours suspendue. N'espère pas que ton sort puisse changer. Tu transmettras d'âge en âge ton châtiment à la postérité”.
Elle dit, et s'éloigne, après avoir répandu sur elle le suc d'une herbe empoisonnée. Atteints de cet affreux poison, ses cheveux tombent, ses traits s'effacent, sa tête et toutes les parties de son corps se resserrent. Ses doigts amincis s'attachent à ses flancs. Fileuse araignée, elle exerce encore son premier talent, et tire du ventre arrondi qui remplace son corps les fils déliés dont elle ourdit sa toile.
sources : 
texte fondateur :  https://bcs.fltr.ucl.ac.be/META/06.htm
gif : @teded
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arachne-lemythe · 4 years
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Deux tableaux d’Athéna et d’Arachné  
En haut :  Minerve et Arachné - René Antoine Houasse 
En bas : Athéna et Arachné - Tintoretto 
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arachne-lemythe · 4 years
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Présentation
Les araignées sont omniprésentes sur la Terre. Elles sont connues pour sécréter la soie qui leur sert à se déplacer, à capturer leurs proies et à faire des cocons pour leurs petits. Ces petites bestioles peuvent s’avérer être aussi de redoutables prédatrices et sécréter des terribles toxines. Comment expliquer que ces âmes de travailleuses acharnées et perfides attaquantes soient enfermées dans des petits êtres à 8 yeux ? C’est bien ce que relate le mythe d’Arachné. 
Même si l’on pourrait penser que c’est tout d’abord un récit qui relate l’origine des araignées, les interprétations de ce mythe sont nombreuses. Quoi qu’il en soit, plusieurs versions de ce mythe existent, mais nous nous focaliserons sur la plus connue ; il s’agit en fait de « Pallas et Arachné », écrit par Ovide dans ses Métamorphoses, livre VI, 1-145. En résumé, c’est l’histoire d’une jeune tisserande talentueuse qui prétend être plus habile qu'Athéna, déesse des artisans. Devant ce blasphème, celle-ci la confronte en duel, perd et se venge en la condamnant à une vie de tissage sous la forme d’une araignée. 
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arachne-lemythe · 4 years
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Tapisserie finale d’Arachné, peu avant de se transformer en araignée, par Carlyn Beccia 
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arachne-lemythe · 4 years
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Pourquoi Arachné?
Il s’agit d’un mythe encore trop présent dans la culture populaire; on n’a de cesse de voir des araignées anthropomorphes dans les blockbusters, les livres cultes, les mangas et les anime. Il serait intéressant de comprendre pourquoi elles sont souvent dépeintes péjorativement. 
D’un point de vue personnel, le mythe d’Arachné me touche beaucoup. Cette pauvre tisserande était trop humaine et trop femme : son désir de gloire l’aura mené à sa perte. Malgré cela, elle aura quand même défendu ses convictions jusqu’au bout. Simple mortelle, sans aucune ascendance divine , contre toute attente, elle a pu défier la déesse des tisserands elle-même et la vaincre. C’est donc cette rebelle que j’ai choisi de représenter dans ce blog, et que vous allez apprendre à apprécier. 
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