Nous avons avec @lehoedagan officiellement terminé (pour la deuxième fois pour moi) les écrits du concours de l'ENS et voici quelques highlights de ces 6 jours
Le mental breakdown Darmanin = Thiers (Regardez des images de Thiers jeune je vous jure que c'est la même personne)
Nos prévisions foireuses des sujets (sauf celui de spé)
MY WIFE TONI MORRISON en Anglais
Brûler mes cours de philo
Notre rewatch des Trois Mousquetaires de 1961
Mental Breakdown sur le testament de Saint-Simon
Moi qui cale Niaguis dans ma copie de géo
Nous deux qui mettons, sans nous consulter, Brecht dans nos copies d'histoire
Une belle rousse nue occupée à lire. Jean-Daniel Verhaeghe raconte comment le tableau de Jean-Jacques Henner prend vie pour Ferdinand, étudiant amoureux, et signe un conte teinté de mélancolie sur la force des arts et la puissance des rêves. Envoûtant.
En deux mots
Quand Jeanne débarque à l’université, la belle rousse fait tourner bien des têtes. Mais c’est Ferdinand qui réussit à conquérir «La Liseuse», le surnom donné à la jeune fille qui ressemble au tableau de Jean-Jacques Henner. Ensemble, ils partent admirer la toile qui va s’immiscer dans leur vie. Et panser les blessures.
Ma note
★★★ (bien aimé)
Ma chronique
La belle rousse et…
Bertrand Vergely est philosophe normalien et enseigne la philosophie en khâgne au lycée Pothier à Orléans et la théologie morale à l’Institut Saint-Serge. Il est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages d’initiation à la philosophie dans la collection « Les Essentiels » aux éditions Milan ainsi que d’un certain nombre d’essais où il s’intéresse à des thématiques existentielles comme la souffrance,…
'Tain c'est chiant la charge de travail est énorme en prépa donc bonjour le stress mais hkfjtjitv les débouchés sont si bien comparé à une simple licence d'histoire....
hello new frenchtual :}} i have a question for you, just out of curiosity— how did you find my blog ? i have very little french mutuals on here and that’s why i was wondering if you came from twitter, or stumbled across this humble abode simply by chance 👁🗨👁🗨👁🗨
also! from what i’ve understood in your posts, you are in prépa, right ? how is it going so far ? two friends of mine are also in prépa (in two different fancy parisian high schools while i’m struggling in uni lmao... we are not on the same level) and my best friend who is older than me also did two years of hypokhâgne-khâgne and it sure sounds like. A Lot Of Work hhhhhh
hi new frenchtual!! i came from twitter yeah, i'm @/hndsflv on there :-)
prépa is... sure a lot of work. honestly every time someone asks me about it i'm like yeah it's alright and i'm managing for now but i also throw up and cry really often so i don't know. we'll see. i have to get into a working mood and actually learn how to work because i did fuck all my entire life. and i don't like it as much as high school but obviously i'm never going to get something similar again so i have to accept that idea as well. good luck to your friends!! i'm already struggling in my lycée which is one of the smallest and least well ranked (if that makes sense?) in france so i can't imagine a parisian prépa....
(J)DERRIDA. Le monologuisme[(☆》} de l'autre (sic); ou la prothèse d'origine. éd_GALILÉE; collection INCISES (dir_Agnès RAUBY).141pp. №7 (pp75-114)★:(p75): Nous venons peut-être de décrire un premier cercle de généralité. Entre le modèle dit scolaire, grammatical ou littéraire, d'une part, et la langue parlée d'autre part, il y avait — la mer,– un espace symboliquement infini, un gouffre pour tou[te(s les élèves de l'école française en Algérie, un abîme.\|/ Je ne l'ai traversé, corps [&] âme ou corps sans âme ([..])pour la première fois, d'une traversée en bateaux, sur le 'Ville d'Alger,'qu'à l'âge de dix-neufs ans. Premier voyage, première traversée de ma vie, vingt heures de mal de mer et[》&] de vomissements — avant une semaine de détresse et de larmes d'enfant dans le sinistre internat du "Baz'Grand" (dans la 《khâgne》 du lycée Louis-le-Grand et dans un quartier dont je ne suis quasiment jamais sorti depuis).
Début juillet, j'ai regardé plusieurs vidéos où des professeurs de l'Université de Nanterre parlent de leur thèse et reviennent sur leur carrière. Beaucoup sont normaliens, tous agrégés évidemment. Tous retracent un parcours linéaire, il ne fait aucun doute pour eux que c'était écrit, globalement ; satisfaits d'avoir suivi un chemin "traditionnel", comme ils disent, soit qu'ils aient oublié les angoisses et les incertitudes liées aux vicissitudes des concours, soit qu'ils aient réellement vécu cette chose ahurissante à mes yeux : un parcours non chaotique où çà déroule tranquille, où on a la chance d'être au bon endroit au bon moment.
Quand j'étais en Terminale, il y avait une fille toujours flanquée de sa prof de français, on disait d'elle qu'elle préparait khâgne ou hypokhâgne (impossible de se rappeler lequel venait en premier). Dans mon lycée de cas sociaux, elle arrêtait les conversations comme une apparition de la Vierge, toujours plus ou moins lévitant à quelques centimètres au dessus du sol, on la regardait passer, mesmérisées, et si tu nous avais dit : "Ah tiens, cette fille, l'année prochaine, elle va sur la Lune", on n'aurait pas été plus abasourdies. Les péquenaudes mâchouillantes.
La même année, avec Souad, on avait remonté le cours de Vincennes dans un caddie abandonné à 1 heure du matin ; Souad assise dedans, je poussais pour prendre de l'élan et je m'appuyais en suspension sur la barre, bras-tendus-gainée comme on nous avait appris à le faire aux agrès. Il fallait mettre la gomme les premiers mètres, mais ensuite on jouissait de quelques secondes en apesanteur et alors, on pouvait oublier les petits larbins de la police des mœurs qui patrouillaient sans arrêt autour de nous, "T'as perdu ton chien ?" quand l'un d'eux nous sifflait, les insultes il fallait pas répondre, et puis ces connards étaient trop paresseux pour nous courir après ; on écoutait Dans le jardin d'Allah cette nuit-là, je me souviens, sur son petit ghetto blaster, en beuglant le refrain - c'était çà qu'on écoutait le plus, à l'époque, Ludwig Van 88, Soon E MC et Elucider ce mystère, et tout "Blood Sugar Sex Magic" bien sûr - et voilà ce que ces salopards détestaient le plus : qu'on fasse du bruit et qu'on soit heureuses de vivre. Il faisait chaud et un tapin sur le trottoir nous avait jeté un pur regard de haine quand on était passées devant elle, Souad gloussait : "Mais pourquoi on rit au fait ?", ses grandes dents luisaient sous les réverbères et quand je prenais son visage entre mes mains, ses joues étaient douces comme un vélin. Pauvre Souad.
Lorsqu'il m'avait reçue dans son bureau, le 9 janvier, Sexy m'avait dit une chose curieuse. Je lui expliquais que j'avais peu de chances d'intégrer l'EHESS (tu m'étonnes) parce que, d'abord, je n'avais pas fait de prépa, et puis surtout je ne venais pas d'une famille d'universitaires. Sexy avait eu un léger sourire en détournant les yeux vers son écran, et puis il avait glissé que çà ne marchait pas comme çà - sous-entendu : par piston. Sa réaction m'avait vexée, il avait dû croire que je faisais référence à une organisation des choses népotique ; vision typique des classes populaires où tout se règle encore par recommandations et lettres de références, dans des études lambrissées au parquet qui craque, comme dans un vieux film avec Louis Jouvet... Alors que je faisais tout bêtement référence à un mécanisme de reproduction des élites.
Pourquoi j'ai toujours envie de pleurer en repensant à cet entretien ? Çà va passer.
J'avais voulu lui répondre : "Mais enfin, vous avez lu Bourdieu, non ? Vous avez vu "Première année ?". Je n'invente rien" et puis j'avais laissé courir. J'étais tellement heureuse de l'avoir pour moi quelques minutes ; j'avais tellement de choses à lui dire et il me restait si peu de temps.
Je suis en train de m'apercevoir qu'on avait probablement fait la même erreur, lui et moi, on avait plaqué sur l'autre un logiciel erroné : il avait dû me voir naïve et inexpérimentée comme ses jeunes élèves, je l'avais pris pour un de ces quinquas bas de gamme à la Vincent Cassel qui trouvent que les femmes de leur âge sont trop vieilles pour eux.
(et peut-être bien qu'il préfère les minets de trente ans. Mais alors, hein : chacun sa merde)
Maigre consolation, on a une chose en commun désormais.
Oh putain, pourquoi je suis revenue sur cette scène-là ? Maintenant je me sens vraiment mal.
Jours sans faim, de Delphine de VIGAN (1er roman publié sous le pseudo Lou Delvig)
Delphine de Vigan se met réellement à nu dans ce récit,comparable à un journal intime. Car Laure, héroïne de ce livre, c'est elle, Cette toute jeune femme de dix-neuf ans de 36kg,1,75m étudiante en khâgne. Elle perd la sensation de faim et la conscience de son
corps devenu un squelette . Accrochée à un sentiment de toute puissance , elle exprime une résistance tenace à être soignée . C 'est au seuil de la mort , qu' elle accepte une entrée à l'hôpital, Elle est hospitalisée pendant 3 mois, dans un service de nutrition.
Alimentée grâce à une sonde naso-gastrique et aidée par toute une équipe médicale, elle va réapprendre, à son rythme, à écouter son corps et à s'alimenter.
Elle raconte également ses rencontres attendrissantes ou fâcheuses avec ceux qui auront partagé ses trois mois de quotidien hospitalier... visiteurs, malades, personnel soignant, dont le docteur Brunel, son « sauveur » comme elle aime à le nommer.
Un récit prégnant, bouleversant et thérapeutique...
Le récit dévoile peu à peu , ses tentatives pour renaitre et ses souffrances " sédimentées " aux origines de son anorexie .
Il s ' agit d ' un roman sensible , délicat , invitant à une plongée
profonde dans un monde pouvant paraître impénétrable.
On ne naît pas grosse, de Gabrielle DEYDIER
1 er roman. Roman autobiographique. Au moment où elle écrit son livre, elle a 36 ans, elle a subi une succession d’échecs professionnels, elle se retrouve sans emploi, sans allocation chômage, sans appartement. Elle squatte chez des amis et elle est dépressive, au bord du suicide car elle se refuse à vivre une vie de paria. C’est à ce moment là qu’on lui propose d’écrire ce livre. Elle dit :« Après avoir été méprisée et jugée pendant des années, j’ai décidé d’écrire pour ne plus m’excuser d’exister. »
Ce livre, c’est sa vie, ses expériences, ses réflexions face au poids des normes depuis son enfance jusqu’à nos jours.
Livre très intéressant et bien documenté qui se lit très facilement.