Tumgik
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Same same but different
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Alors me voilà, assise au bord du canal du midi en plein centre de Toulouse, de retour en France après 10 mois loin d'elle, à tenter de terminer tant bien que mal ma nuit entamée dans un bus qui a eu l'étrange idée de nous relâcher dans les rues à 4h du matin.
Si ma mère savait ça, elle ne s'en remettrait pas. En même temps, elle me prend déjà plus ou moins pour une SDF, et, si on prend le sens des mots de manière littérale elle n'a pas tout à fait tort.
Je m'observe ce matin. Moi, la petite fille modèle à l'enfance (et bien plus) bourgeoise, je me sens drôlement bien ainsi installée à attendre mon train pour la campagne. Je ne dirais pas que je me sens confortable, ça non, clairement pas. Mais je ne ressens aucune gêne à être ainsi à la rue pour quelques heures. Facile en même temps quand il ne s'agit que de quelques heures - salutations en revanche à ceux qui y passent leur vie, comme cela doit être un challenge de tous les instants.
Quel chemin parcouru depuis que j'ai commencé à me libérer d'un système dans lequel je ne me voyais plus pouvoir vivre. Enfin "pourvoir", "vouloir" plus certainement même si chez moi les deux sont souvent indissociables.
J'avoue, ce retour m'effraie un peu. Et si je retombais dans le système... Mais je me fais confiance, en tout cas je me place dans cet état d'esprit. Je n'avais rien fui, je voulais voir autre chose, vivre autrement, entamer une nouvelle façon d'exister. C'est chose faite, et il n'y a aucune raison pour que le pays qui me reconnaît comme citoyenne m'oblige à retourner en arrière. Je suis seule responsable du chemin que je prends, et aujourd'hui ce retour est une autre façon d'aller de l'avant. Je vais me prouver (et accessoirement prouver aux personnes autour de moi) qu'on peut bien vivre en France sans se punir du fardeau métro-boulot-dodo. Oui, mon inconscient a associé la France à une vie bien rangée, là où il a vécu l'Amérique latine comme une terre de liberté. Mais tout cela n'est rien d'autre que subjectif, et il est temps de faire sauter cette croyance limitante. J'ai d'ailleurs commencé à y travailler, en glanant ça et là des idées et solutions pour vivre en nomade épanouie dans les mois qui viennent. Affaire à suivre !
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Woh, b**del, le vertige !
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La négociation. Avec le fait que quitte à revenir en France, quand bien même les choses viendraient à revenir à la “normale” rapidement, c’est l’occasion de passer les fêtes de fin d’année avec la famille, et trouver que 6 mois c’est loin pour je l’espère très fort en mode tous les doigts croisés revenir reprendre ce voyage là où il a été mis en pause.
Le rejet. De retourner en ville, de retrouver la “civilisation”. Ici, même si j’étais en ville, il y a ce dépaysement. Mais là, je connais trop, et je n’étais pas prête, pas encore. 
La peur. De revenir à ma vie d’avant, alors que ce n’est pas le plan du tout hein. Mais voyez-vous, vu que je n’ai pas fini de construire ma liberté financière, et que le voyage dans des contrées malgré tout moins chères que notre bel hexagone se met en pause, il va falloir assurer. Se loger, manger, profiter, ne va plus se faire de la même manière, quoique... (Vous allez voir, mais on n’en est pas encore là.) Les peurs donc pour être plus précise. Qui reviennent à la charge. Parce que je m’étais créé un nouvel équilibre depuis des mois, et il m’allait tellement bien. Mais nulle chose n’est permanente, et à chaque instant, à chaque battement d’aile de papillon (coucou hypersensibilité), je réajuste. Sauf que là, c’est pas une petite chose volante ravissante mais un put*** de tsunami. Ou presque. Ok, j’exagère un poil. Allez, pour être culture chilienne on va dire que c’est un bon tremblement de terre magnitude pas si petite. Revenir en France c’est avoir peur de ne jamais repartir terminer ce voyage inachevé. C’est avoir peur de ne pas avoir les moyens d’assumer la vie des prochains mois. C’est ne pas être certaine de pouvoir effectivement vivre en mode nomade en France le temps de repartir (car oui, c’est l’idée, repartir en 2021, ojala comme on dit ici). C’est voir la peur de voir mon mec s’emballer pour un terrain ou une maison et me dire que c’est une opportunité à ne pas rater, et nous re-sédentariser plus tôt que prévu, alors que je ne suis pas DU TOUT prête mentalement à me lancer dans un tel projet. C’est aussi la peur de ne plus avoir autant de temps pour bosser mon développement d’activité en freelance, alors que je n’en suis qu’au début, et que c’est la fondation essentielle à toute suite. C’est ma sécurité qui se joue là, si je ne réussis pas ça, je perds la liberté que je me suis créée et c’est absolument hors de question, parce que cette liberté c’est mon centre, mon coeur, mon moteur. Je l’ai compris, je ne fonctionne pas autrement, je ne peux être heureuse sans être libre, si je me sens contrainte à quoique ce soit.
La solution. Garder mon équilibre. Regarder ces peurs, et trouver des arguments pour les rendre inoffensives et même un jour les faire complètement disparaitre parce que je me serai prouvé que même en pleine tornade je garde l’équilibre et continue d’avancer dans la direction que j’ai choisi.
Les solutions. Me promettre de revenir terminer ce voyage, de ne pas oublier ce rêve, quoiqu’il se passe, et peu importe quand. Dans l’idéal en janvier prochain. Si le Covid continue à poser problème, j’ajusterai cette solution. Etre claire avec moi-même, mes peurs, mes envies, mes limites. Et donc avec l’homme que j’aime et qui m’aime. J’ai d’ailleurs beaucoup progressé à ce sujet ces derniers mois. Respecter mes besoins, et notamment ne plus jamais perdre la liberté. Oui il y aura des choses pour lesquelles je serai moins emballée que d’autres, mais chaque choix sera conscient et réfléchi. Comme celui de rentrer, temporairement, et de veiller à ne pas détruire tout ce que j’ai construit et qui me plait enfin. Me faire confiance. Voir tout le chemin parcouru, comprendre que ce n’est pas parce que je rentre en France que je retourne à la case départ. Réaliser que ce que j’ai construit, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas envie de le quitter et que c’est déjà énorme. Et que oui, construire alors qu’on est nomade est possible, que construire n’est pas forcément synonyme de job “stable” (coucou licenciements à la pelle post pandémie) et une maison. Faire confiance dans mon couple. Pour me permettre de respecter mes besoins, respecter les besoins de l’autre, rester dans l’écoute et dans l’action qui nous fait avancer ensemble là où c’est juste pour nous.
Alors, le vertige reste, encore, au fond, mais il est moins fort. Il va y avoir des pics, au moment de prendre l’avion, d’arriver en France, de revoir Paris, mais je le vois, je gère !!! Je suis sur un fil, mais je danse avec les imprévus, et je m’adapte. Je fais ce qui est le mieux, dans un calme tout à fait notable quand on sait d’où je viens. Et je vais tout faire pour me rappeler de garder ce nouveau talent, continuer à le développer, le cultiver, le faire grandir. A moi les cabrioles !
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Le plaisir de se réinventer
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Je ne l’ai pas toujours aimé, le fait de changer, encore, et encore, en mode c’est que le début, d’accord, d’accord et b**del quand est-ce que ça va s’arrêter ?!%#! Et là, maintenant que j’ai compris qui je suis au fond, et surtout accepté l’impermanence de la vie, c’est tellement mieux !! Alors oui, ça fait se croiser les neurones, ça ramène le doute en mode coucou suisse, mais au fond quel pied ! Le changement, c’est la création, l’invention, l’innovation. C’est la vie en fait, parce que quand tout reste à la même place encore et toujours, c’est assez barbant, vous trouvez pas ?!
Alors, ok, parfois, y’en a un peu trop à la fois. Rester en équilibre sur un pied, ça fait bosser le gainage, mais pour rester en lévitation ça dépasse souvent nos qualifications. Bref, comme certains disent en english, “embrace the change” !
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J’suis pas Jesus, quoique ?
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Boulet, le retour. Et pas qu’à moitié. Cette sensation d’avoir tendu une main et que votre interlocuteur l’a prise pour se torcher l’c**. Vous voyez le genre ? Je viens de noircir presque 3 pages pour arriver à une conclusion-décision avec laquelle je ne me sens pas complètement à l’aise...
Pour la faire courte, un mec m’a piétinée, dans son absence de conscience. Actuellement je n’ai pas le choix de, pour le moment, continuer à cohabiter avec l’individu (coucou Covid version j’ai plus de maison et je suis à l’autre bout du monde) - enfin si, je pourrais trouver un autre hébergement mais faut pas pousser, j’aime bien ma maison temporaire donc hein. Voilà près d’une semaine que je dis bonjour, pardon, merci, mais rien de plus à Boulet. Sauf qu’en vrai, c’est pas tellement moi ça de pas desserrer les dents. Je suis pas la fille qui plombe l’ambiance, je suis la fille joie et pétillance, oui, oui. Et donc quand je plonge le nez dans mon tel à chaque fois que l’autre apparait, c’est suspect pour moi-même. Y’a conflit, je le sens bien, ça frémit à l’intérieur du dedans.
Donc, parce que j’ai pigé qu’il n’y a rien à attendre de plus de l’autre (pas même des excuses, même si je ne serais pas contre, j’avoue) (mais sa parole n’est pas fiable pour un sous, du coup...), que je peux seulement agir sur moi et ma façon de réagir à cette situation, j’ai convenu qu’il était temps de revenir à une interaction plus standard. Genre on sera clairement pas BFF, même pas F du tout, mais t’es un humain, je veux du mal à personne, j’ai même tendance à vouloir du bien, donc allez on va tourner la page et on va passer en mode small talk.
Mais b**del, cette sensation de cautionner la connerie du garçon, de lui dire vas-y t’as vu je te reparle comme si de rien n’était et donc même si tu as été abjecte et injuste cela n’a aucune conséquence. Youpi ta vie d’inconscient égoïste complètement dépassé par ses émotions (compassion, ça arrive, mais moi au moins je le reconnais et j’essaie d’éviter de balancer ça aux autres) peut continuer, tu peux continuer de faire n’importe quoi, de marcher sur les gens, c’est pas grave. En vrai c’est pas trop grave, mais ça fait ch**r quand même, ça fait mal, c’est pénible, on s’en passerait.
J’ai l’impression de tendre l’autre joue et par la même occasion de ne pas me faire respecter. Mais vu que me respecter moi-même c’est être tout amour (et pas haine quoi)... Jésus, en vrai, c’était pas son idée de passer pour un paillasson, je comprends bien le message de prise de hauteur toussa, mais pfiou... c’pas simple hein.
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Bien envie de lire ça, reste à trouver le temps !
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J’ai lu ça : les suspendu(e)s de Sandrine Roudaut
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Vivre avec les autres
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Et puis d’un coup, dans ton lieu de confinement du bout du monde, tu vois débarquer un boulet. Il est pas méchant, plutôt très sympa même. Ça fait du bien de voir du monde, de papoter. Mais, au fur et à mesure, tu te rends compte que ce mec est un vampire d’énergie malgré lui. Car il a bon fond le bougre, mais il a aussi pas fini de grandir, et te balance ses névroses à la gueule sans le vouloir. On en a tous des névroses hein. Je suis looiiiiin d’être la dernière à ce sujet. Mais je crois être pas mal consciente des miennes quand pas mal de gens se mentent à eux-mêmes et préfèrent ne pas regarder la poutre dans leur oeil.
Mais je digresse. Revenons au coeur du sujet. Comment vivre les uns avec les autres sans se taper les uns sur les autres. Parce que oui, nous sommes tous différents, et tous névrosés, de façons différentes. Un cocktail potentiellement explosif, mais un cocktail potentiellement délicieux aussi. Car quand on arrive à gérer les frictions, il ne reste que le bon et ce serait dommage de se priver des richesses des rencontres humaines, diverses, différentes de soi.
Il n’est pas toujours simple de continuer à voir le bon quand l’autre nous met quand même beaucoup de son “mauvais” sous le nez. C’est ce qu’il s’est passé avec mon gentil boulet. J’ai pendant 2 semaines réussi à voir sa part de bon malgré les aspects plus pesants de sa personnalité. On a passé de bons moments même, enfin disons que chacun y trouvait son compte. Et puis une nouvelle colocataire est arrivée, plus ça allait plus il me sortait par les trous d’nez. Déjà qu’il la jouait ado qui ne participe pas aux tâches ménagères et derrière qui il faut repasser systématiquement, là il devenait piquant. Et en plus dès le matin, et je suis pas du matin. Et j’aime pas les piques. Et on est adultes mer*e ou quoi ?
Alors j’ai pris le taureau par les cornes. Moi, l’hypersensible, celle qui déteste les conflits, qui a toujours préféré arrondir les angles plutôt que faire des vagues (enfin pas toujours en fait, mais beaucoup), je suis partie au front. Et ça a gueulé, alors que j’ai commencé soft, à essayer de comprendre ce qui coinçait. Parce que l’empathe elle la voyait clignoter comme Las Vegas vue du ciel la frustration. Tu piques pas les gens quand tout va bien. Ma gorge s’est serrée, ma voix est montée pour couvrir la sienne qui continuait à me dire n’importe quoi, mais il y a eu des moments d’écoute, d’entente, y’a eu des éclairages, des pardons, des mercis et surtout un dénouement positif, constructif, dans la bienveillance.
Et vous voyez, ça, ça m’est pas souvent arrivé. Dans ma famille, les gens prennent la mouche, et se ferment, et ça fait mal encore plus, tellement plus, alors qu’à la base la communication était censée partir à la recherche d’une solution. Dans ma vie pro, j’ai beaucoup baissé les yeux. J’étais le poil à gratter souvent, mais je n’ai jamais tapé du point sur la table pour me faire mieux respecter. Ou lorsque j’ai tenté de le faire, j’ai explosé en sanglots et perdu toute crédibilité. Trop de pression, pas assez de confiance, trop pris sur moi, pas assez de conscience de mes émotions... Dans mon couple c’est pas super simple non plus, mais j’ai tellement progressé, j’ai appris à prendre ma juste place et peu à peu les mécanismes chassent les grains de sable et l’harmonie se fait, pas idéale, pas parfaite, mais ça tourne.
Hum, j’ai un peu de mal à structurer ma pensée aujourd’hui, trop de choses viennent, s’intriquent les unes dans les autres. Faut dire que tout est lié dans c’t’histoire. Mais voici ce que j’ai pu comprendre de ces contacts humains imparfaits :
- Apprenons à parler, communiquer, sans bloquer, sans crisper, dans la confiance en l’autre, en sa capacité à nous entendre et nous parler aussi en toute franchise, et essayons d’éviter la violence même si parfois, avec l’émotion, ça monte. Le tout est de ne pas fermer, bloquer, claquer la porte, laissons circuler les mots et les énergies, et avec du temps, de la patience, et oui un peu voire beaucoup d’énergie, on finit par s’entendre.
- Si tel n’est pas le cas, c’est que l’un de vous bloque. J’en ai un à la maison qui est très fort pour ça malgré son ouverture d’esprit. Et bien faisons avec aussi, et respectons les limitations de l’autre dans l’instant. Rappelons-nous que nous en avons tous, différentes elles aussi et rappelons nous que rien n’est permanent. Si ça bloque en face, c’est que ce n’est peut-être pas encore le moment pour l’autre de dépasser ses limites, que le message n’a pas bien été envoyé ou n’a pas réussi à dénouer un noeud bien serré. Mais c’était déjà essentiel d’avoir essayé sinon il n’y avait de toute façon aucune chance de succès. Et, qui sait, plus tard, les mots qu’on ne croyait pas reçus aurons pris des chemins un peu plus longs mais finiront par prendre sens chez l’autre.
- Il faut savoir placer des limites justes, pour soi, pour les autres. Le truc pas simple là dedans c’est que nous n’avons pas tous les mêmes limites. Mais si chacun pose ses propres limites à lui, sans vouloir en mettre aux autres, et que chacun respecte les limites placées, on arrive à un respect. On ne se saute peut-être pas tous dans les bras les uns les autres une fois que cela est fait, mais on SE respecte et on respecte autrui. Et moi là, c’est mon apprentissage de ces derniers temps. Apprendre à poser mes limites, à ne pas me laisser piétiner par les autres (aussi bienveillants souhaitent-ils être à la base, mais ne l’étant au final pas car inconscients de transgresser mes limites personnelles). Je lui suis reconnaissante à mon gentil boulet. Il m’a donné l’opportunité de grandir, de faire quelque chose qui ne m’est pas facile, et là, pour la première fois, j’ai eu l’impression de le faire bien. J’ai expliqué qu’il avait dépassé mes limites, j’ai respecté les siennes, et nous avons trouvé ensemble une plus juste place l’un avec l’autre et même plus globalement dans cette colocation du bout du monde où nous nous retrouvons désormais à 7 sans vraiment avoir cherché cette cohabitation. C’est la première fois que je vis en colocation. La vie de couple ce n’est pas tout à fait pareil. Je suis aussi heureuse que la vie me donne cette opportunité, m’apprenne à voir que dans la contrainte naissent aussi de précieux apprentissages, tout comme dans la différence de l’autre.
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Celle qui ne se croyait pas faite pour ce monde
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Cela me ramène même encore plus loin, dans ma tendre enfance, lorsque ma mère me passait un gant d’eau froide sur le visage lorsque mes pleurs ne s’arrêtaient pas. J’avoue ne pas tout à fait parvenir à me rappeler si cela fonctionnait immédiatement. Un vague souvenir me dit qu’il y avait cet effet de choc qui effectivement me faisait plus ou moins “revenir à mes esprits”. Mais en réalité, cela calmait les symptômes, mais la cause n’était pas du tout traitée. Je n’en veux pas non plus à ma mère pour ça, elle faisait avec son éducation. Même si il aurait été préférable qu’elle se pose un peu plus de questions, pour éviter notamment de reproduire ce qu’elle avait déjà mal vécu de sa propre éducation, mais ma mère est encore cette petite fille blessée dont personne à date n’a réussi à expliquer la douleur. A cette même époque, je me souviens aussi de ma tante, la soeur de ma mère, très différente d’elle et bien plus affirmée, qui ne comprenait absolument pas ma détresse. Je ne me rappelle pas de ses mots, mais cela se rapprochait certainement de ceux de mon père. Avec autant d’adultes voulant pourtant mon bien dans l’absolu mais m’envoyant le message que ce que je ressentais n’était pas normal, n’était pas compris, était incompréhensible, comment penser qu’on a sa place dans ce monde. Alors, oui, je l’ai pensé, longtemps, souvent, et pas uniquement pensé en réalité, je l’ai dit, crié, en me sentant transpercée, aspirée par un vide absolu. “Je ne suis pas faite pour ce monde” est la terrible idée qui surgit encore mais désormais de manière tellement plus fugace dans les pires moments d’émotion destructrice. Elle est souvent accompagnée de sa encore plus impitoyable comparse, l’envie de fuir ce monde, et je vous laisse comprendre la bien sombre idée derrière ces mots. Qu’il est terrible de ressentir ça. Mais désormais, je SAIS que cela n’est pas la réalité. Qu’il s’agit d’une ombre que j’ai longtemps laissé prendre le dessus sur qui je suis vraiment, sans vraiment la laisser gagner heureusement. Mais cela n’est pas moi, juste ma peur. Ah, et pour la petite histoire, j’ai littéralement vu cette ombre, sortir de moi, sur la droite de ma tête, un jour de crise où j’avais réussi à prendre le dessus et que j’étais partie faire un footing dans la nature et que j’étais allée chercher une force en moi très loin car j’étais au bout de mes forces (que je croyais en tout cas) mais m’étais mis en tête que si je terminais la boucle de footing le problème ayant déclenché la crise allait trouver une issue positive. Il faut dire que ce problème me tenait très à coeur (mon histoire d’amour était en péril, et rien ne compte plus que l’amour pour moi), et que cela m’a donné plus de courage que jamais, que la symbolique de ce défi a fonctionné, et qu’elle a en plus eu la vertu de littéralement me montrer ma dark side. C’est depuis cet épisode que je l’appelle “mon ombre”, avant je ne savais pas qu’elle existait. Amusant d’ailleurs, j’ai vu passé ici la notion de “shadow” selon Jung et la sorcellerie. Comme quoi, je ne suis certainement pas la seule à avoir rencontré une ombre lors d’un état de conscience modifié. Elle n’est pas tout à fait partie ce jour là, elle s’est encore manifestée récemment malgré toute ma bonne volonté, mais désormais je sais la renvoyer dans ses filets, je ne lui fais plus confiance, je ne l’écoute plus, et ainsi elle perd tout son pouvoir et disparait peu à peu ! Désormais, je suis celle qui pensait (le passé est important) ne pas être faite pour ce monde. Je suis celle qui aime ce monde, aussi imparfait soit-il, celle qui sait que ce serait drôlement c** de rater toutes les merveilleuses expériences qu’il me réserve, et celle qui est prête à affronter les difficultés à traverser de la manière la plus constructive possible tout en acceptant de le faire avec mes moyens du moment. Je reste hypersensible mais je le gère mieux, tellement mieux qu’avant ! Et je continue d’y travailler, avec à la fois sérénité et joie de voir le chemin parcouru. Merci spécial à moi, parce que ouais, j’le fait l’boulot bord**, et aussi à mon cher et tendre qui bien que me rendant dingue de manière douloureuse parfois, est celui qui m’a aidée à trouver le plus de clés pour avancer sur ce chemin (bien plus que tous les psy qui m’ont suivie depuis presque 20 ans maintenant !) Aujourd’hui, je n’ai jamais été aussi alignée avec qui je suis et qui je veux être, et même si le travail n’est jamais vraiment fini, ça fait un bien de fou !!
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Grandir et décroître
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Brrrrefle, revenons à nos moutons. Comme quoi parfois c’est bien quand plein de monde fait la même chose au final. Faut dire que mon flux est dans le flow, v’voyez. A force, j’ai écrémé et pour le reste je remercie la technologie. Comme quoi des algorithmes, ça peut aussi être constructif (et pas juste pour nous vendre des trucs). Ah bah tiens du coup, malgré mes digressions, le coeur du sujet approche. Vous connaissez le plus grand mythe moderne à mon avis. Bon, si ça se trouve, vous n’avez pas tout à fait conscience qu’il s’agit d’un mythe : la croissance est essentielle pour notre société, notre bien. Faut quand même percuter que cette idée se base quand même (oups c’est lourd, mais faut croire que j’ai envie d’insister) sur le fait qu’on a toujours besoin de plus que ce qu’on a. Alors oui, c’est vrai, y’a jamais trop de choses positives. Tiens, marrant, j’ai failli écrire “il n’y a jamais trop d’amour” et puis j’ai arrêté mes doigts sur le clavier. Je me suis soudainement rappelé de la manière de ma mère de m’aimer. Trop fort, mal. Elle m’a donné des bonnes choses, mais aussi plein de choses inutiles et surtout plein de choses qui sous couvert d’amour étaient en fait tellement négatives. Quand j’écris qu’on a tendance à toujours à en vouloir plus, ça me fait penser à toutes ces gerres, ces conquêtes de territoires, ces vols, que dis-je braquages de ressources... Autant dire que ça vend pas trop d’l’amour... ou la version égoïste, celle qui pense qu’à son nombril, qui ne voit pas plus loin...
Spoiler alert : ceci n’est pas de l’amour. Et ceci n’est pas vertueux. La nature est ainsi faite, elle balance. Tu prends quelque chose de matériel quelque part, ça l’enlève d’ailleurs. Seules les choses intangibles peuvent fonctionner hors de ce cycle, et j’insiste sur le “peuvent” (cf mi madre, et sans rancune, on fait tous comme on peut). Cette histoire de “nécessité” de croissance systématique, je l’ai vécue quand j’étais encore bloquée dans ma petite vie de Parisienne. J’étais dans un job certes alimentaire mais pas trop basique, plutôt très bien payée, et ça faisait déjà environ 3 ans que j’étais chargée de projet dans une boite que je qualifierais de familiale. La boite avait 20 ans d’existence, et tournait avec un chiffre d’affaire très honorable. Bref un truc qui fonctionne quoi, une entreprise qui n’avait pas de difficulté à payer ses factures ou ses employés, un métier stable etc... Je dis pas que tout tombait du ciel hein, mais globalement ça allait très bien. Et puis, à cette réunion annuelle, on nous a sorti comme chaque année les chiffres de l’année dernière, en précisant qu’il fallait cette année faire je ne sais plus quel pourcentage de CA de plus. Comme ça, sans expliquer. Du coup, j’ai demandé pourquoi. Ahah. “Parce que, une entreprise doit avoir une croissance régulière, chaque année, quoiqu’il arrive, c’est la loi de l’économie, c’est comme ça qu’on sait que l’économie est en bonne santé.” Ces mots ne sont pas du tout contractuels, mais c’est l’idée que j’en ai retenu. A aucun moment on ne m’a expliqué des choses concrètes comme “le loyer a augmenté de tant”, “les charges salariales pèsent plus”, “on a du mal à vous payer”. Non, non, tout ça était décorrélé de tout aspect concret, vital. Il n’y avait plus que cette règle sociéto-économico-wtf. Bref, quand tu sais pour l’avoir vécu que ça veut dire plus de pressions sur les employés, donc moins de bien-être général, tu comprends que le capital sonnant et trébuchant en oubliait que piétiner son capital humain c’est pas du tout malin.
Depuis je me suis barrée, loin, avec l’idée de ne plus jamais revenir à ce genre de choses, de non sens absolu. J’ai grandi, et pourtant pour ça j’ai réduit pas mal d’aspects de ma vie. Je ne vis pas dans une absolue simplicité heureuse à mâchouiller des pâquerettes, non, non. Je vous écris d’un laptop assez moderne pour suivre mes ambitions, mes je n’ai pas besoin de plus, ou en tout cas j’ai besoin de beaucoup moins que lorsque je vivais dans cette magnifique capitale mais qu’elle m’écrasait par son coût de la vie. Je suis revenue à des choses simples et essentielles pour moi et ça me fait un bien fou. Je me libère peu à peu de tout ce qui me rendait dingue, et je redécouvre le bonheur, la vie, je me dépasse, je savoure, je vibre, je m’aligne, je trouve ma place, je me sens à une juste place. 
Oui parfois grandir c’est bien, mais quand on va trop loin, il faut savoir revenir à l’essentiel. Non il ne faut pas forcément croître. Et la décroissance ne veut pas dire qu’on refuse de gagner sa vie ou qu’on ne peut pas la gagner.  Tout ça ne parle que d’un juste équilibre à trouver. J’approche de plus en plus du mien, j’espère que le monde va revenir à un équilibre plus sain pour tous <3
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L’eau des rivières
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Je suis visiblement une fille (d’eau) douce donc. Une vie antérieure ou parallèle de nymphe ? Certainement !
Ces derniers temps (depuis 19 jours précisément), j’ai suivi un cours de yoga bien particulier (et absolument merveilleux* !) car spécialement conçu spécifiquement pour les empathes. Et non je ne suis pas en train de vous expliquer que je me suis empâtée 😬. Figurez-vous que je suis une éponge à émotions depuis toujours. Hyper sensible et hyper réceptive, aux émotions des autres. Et cela n’est pas toujours simple, notamment lorsqu’on vit avec un autre hyper sensible mais pourtant très différent de moi et dont l’émotion la plus fréquente est la colère. Bref, du coup, je travaille le sujet et ça marche du feu de dieu.
Et là, aujourd’hui, alors que je prépare la séance de demain, voici le sentiment d’évidence qui vient de faire vibrer mon coeur :
“A river flows freely, carving out its path and moving ahead with purpose.”
J’en dirai plus au fur et à mesure de ces billets, mais c’est tout moi, en effet, et plus que jamais : j’ai un absolu besoin de liberté, je crée ma propre route (depuis toujours) et j’avance désormais (car ça n’a pas toujours été simple) avec détermination et énergie ! Merci Saddie ! Tu confirmes ma vraie nature <3
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Cette reprise, d’un tube d’une époque musicale manquant un peu de panache mais ayant marqué les esprits de la génération concernée, vient de m’amuser à souhait ! Il vient de faire fusionner 2 parties de moi, l’ado qui avait son 1er CD et l’adulte amatrice d’électro-swing, et ce en faisant preuve d’une audace inattendue. Une forme de liberté à saluer !
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Pas encore, mais presque !
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Amen
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Un ami cher que je n’ai pourtant jamais rencontré vient de m’envoyer ceci. Il a pensé à moi dès qu’il a vu ça. L’histoire raconte qu’il avait intercepté un de mes messages sur Facebook qui laissait comprendre que je m’apprêtais à quitter ma vie métro-boulot-dodo pour voyager à durée indéterminée. Il m’a contacté, nous avons discuté par écrit, et cet échange lui a donné le courage d’aller jusqu’au bout de son idée de lui aussi se donner la chance de vivre autrement. Depuis lui aussi est parti sur son chemin, et il m’en a remercié en termes tellement touchants il y a quelques jours.  Quelle joie d’avoir été cette petite étincelle, cette bougie comme dit mon cher et tendre, pour participer à la vérité d’un autre, au juste chemin, un chemin plus chargé de sens. Merci Nikane de cet échange que nous avons, car sans nous connaitre vraiment, nous partageons quelque chose de sincère et profond et je trouve ça magnifique, merveilleux, magique.
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Rise, baby, rise
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