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#Thierry Magnier
page-a-pages · 2 months
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Les orphelins héros
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Voici quatre romans - deux pour adultes, deux pour enfants - qui ont pour héros des orphelins.
Convoi pour Samarcande - Gouzel Iakhina
Au début des années 1920, une terrible famine se déclare en Russie. La région de la Volga est particulièrement touchée. En 1923, le gouvernement met en place un programme d’évacuation des enfants, la plupart orphelins, de Kazan, la capitale du Tatarstan, à Samarcande, ville du Turkestan, épargnée par les désastres de la révolution et de la guerre civile. Le voyage se poursuit sur quatre mille kilomètres à travers forêts, steppes et déserts. Deïev, un jeune officier de l’Armée rouge, se voit attribuer la responsabilité d’un train qui accueille à son bord pas moins de cinq cents enfants, tous très atteints dans leur santé physique et parfois mentale. Les accompagnent également la commissaire Blanche, l’infirmer Bourg, un chauffeur, des femmes chargées de s’occuper des enfants et, j’allais oublier, le lecteur pris dans ce périple souvent cauchemardesque dès les premières pages.
Les chapitres s’enchaînent tels les wagons du convoi. Le lecteur ne repose le livre que pour faire des pauses tant la situation est dramatique, mais il le reprend vite, attaché qu’il est aux personnages, aux enfants, incarnés, qui se sont donné mutuellement des surnoms; au gré de petites victoires, par exemple, quand il y a à manger. Mais ce n’est pas tout: même si ces gamins portent sur leurs corps et leurs visages les traces d’un vécu qui les fait ressembler à des petits vieux, ils conservent au fond d’eux des étincelles d’enfance, et les accompagnants en sont bouleversés. Les adultes ne sont pas en reste. On devine chez eux des blessures, en particulier chez Deïev qui, ayant pris part à la guerre civile, cherche à tout prix à expier ses horreurs, au risque de devenir fou. Mais quel héros magnifique, en particulier dans ses bras de fer contre les périls que sont la maladie, la famine, les conflits et dangers qui surgissent en route!
Gouzel Iakhina nous offre un des plus beaux romans parus en 2023 et dont on se souviendra longtemps. Son travail de documentation est à saluer. A la fin du livre, elle a pris soin de faire figurer un lexique avec les noms des enfants et leur signification. Elle les a inventés sur le modèle de sobriquets réels en se basant sur différentes sources. Son humanité leur donne une existence.
Le Verger de poires - Nana Ekvtimishvili
Autre lieu, autre époque. Nous sommes à Tbilissi, capitale de la Géorgie, au début des années 1990. Dans la proche banlieue, et plus particulièrement dans la rue de Kertch, nous faisons la connaissance de Lela, une jeune fille qui a été élevée à l’ « école des idiots ». Cette institution, héritée du passé soviétique, accueille des handicapés mentaux et des enfants orphelins. Agée de 18 ans, Lela y demeure encore - faisant partie des meubles - et y travaille. Elle protège comme elle peut les enfants, les pousse à étudier, malgré la médiocrité des cours, pour qu’ils puissent un jour tenter de voler de leurs propres ailes. Parmi eux, il y a Irakli, un garçon obnubilé par l’idée que sa mère vienne le chercher, ce qu’elle ne fera bien sûr jamais. Un jour, c’est l’effervescence dans l’internat: un couple d’Américains se présente qui cherche à adopter un enfant. Et si c’était Irakli ?
Le roman s’ouvre alors que Lela prend une douche dans le vieux bâtiment des bains. Sous le jet d’eau chaude, elle répète inlassablement : « Je vais tuer Vano… Il faut que je tue Vano. » Vano est le professeur des enfants dont il abuse, comme il a abusé de Lela. Et ce n’est pas le seul. Le ton est donné. Mais reprenons le récit. Voici justement Irakli qui vient chercher Lela. Dali, la surveillante, a besoin d’elle. Nous traversons la cour et découvrons par la même occasion le bâtiment et ses habitants. L’institution fait partie du quartier et sa vie y est imbriquée. Par exemple, les mariages se font dans le grand réfectoire. Les enfants y participent, de loin certes, mais ils assistent aux préparatifs, à la fête - une grande table est dressée pour eux un peu à l’écart. C’est l’occasion de se remplir la panse et de tout observer. Une bien maigre ouverture sur un monde où l’horizon se ferme, pour ses habitants comme pour les orphelins, au-delà de la rue de Kertch.
Malgré tout, Lela, comme d’autres, lutte pour que ses protégés en réchappent. Et une fois qu’elle aura tué Vano, elle partira elle aussi. Ce récit qui décrit bien l’atmosphère post-soviétique n’est pas dénué d’humour, voire d’une certaine naïveté, celle du regard de Lela, héroïne attachante à qui l’on souhaite, ainsi qu’à tous ces enfants grandis trop vite, un avenir un peu moins sombre.
Le Corbeau de nuit - Johan Rundberg
Place à des romans pour la jeunesse. Le premier se déroule à Stockholm en1880. Mika a 11 ans. Elle ignore tout de sa naissance et vit dans un orphelinat. Trop âgée pour aller à l’école, elle y travaille, quand elle ne sert pas à « La Chapelle », une taverne peu recommandable. A l’orphelinat, elle a un oeil sur les enfants qu’elle tente de protéger. C’est l’hiver, la nourriture manque et le froid est glacial. Des gamins des rues tentent régulièrement d’être admis dans l’établissement. En vain. Une nuit, un adolescent s’y présente. Mika lui ouvre la porte et se retrouve avec un paquet dans les bras qui contient un nouveau-né. Le jeune, terrorisé, confie à Mika que L’Ange noir est au courant de l’enlèvement du bébé. Puis, il s’enfuit.
Le lendemain, à la demande de la directrice, un agent de police se présente pour procéder à l'enregistrement du bébé et poser des questions à Mika sur les circonstances de l’abandon. Cette dernière décrit l’adolescent et mentionne l’Ange noir. Cela attise la curiosité d’un de ses collègues, l’inspecteur Valdemar Hoff, qui convoque à son tour Mika. Un crime a été commis la nuit où le bébé a été déposé à l'orphelinat. L’Ange noir en est-il l’auteur ? Le mode opératoire rappelle celui du Corbeau de nuit, un assassin en série qui a été exécuté quelques mois auparavant. Hoff ne met pas long à réaliser que la gamine est futée et ferait une excellente enquêtrice, habituée qu’elle est à tout observer afin d’échapper à de potentiels dangers. Le géant bourru aux méthodes peu conventionnelles et la fine mouche vont s’associer pour élucider une affaire de crimes en série, tous plus horribles les uns que les autres. Pour Mika, ce sera aussi l’occasion de tenter de percer le secret qui plane autour de ses origines; surtout quand elle découvre que, comme le bébé abandonné, elle portait à la naissance un bracelet de cuir orné de petites fleurs…
De ce roman, on aime tout: les personnages hauts en couleur et très attachants - dont le duo improbable de héros -, l’atmosphère sombre et glaciale, les descriptions des lieux, l’enquête palpitante, les moments de douceur entre Mika et le bébé. Le mystère autour de la naissance de Mika ne sera pas résolu, mais quelques indices sont avancés. Et comme, il s’agit d’une série, on a hâte d’en savoir plus et de participer à une nouvelle enquête.
Elisabeth sous les toits - Vincent Cuvellier
A l’âge de 10 ans, Elisabeth s’est enfuie de son orphelinat en Bretagne pour rejoindre Paris où elle pense mener une vie meilleure et obtenir des informations sur ses parents. Arrivée dans la capitale, deux clochards l’adoptent et la conduisent à l’immeuble de la rue Marbeuf où ses parents ont vécu et où elle s’installe dans la clandestinité, se cachant le jour et sortant la nuit. La capitale se répartit en plusieurs territoires: dont, à l’est, celui des apaches, voyous et truands en tout genre, et, côté Opéra, celui les riches. Voyous et bourgeois se côtoient à la Bastille où les Auvergnats ont ouvert des restaurants et des commerces de charbon. Rue de Lappe, les bals musette fleurissent et l’on danse la java. La gamine, qui n’a pas froid aux yeux, n’hésite pas à franchir la porte du Balajo où elle fait la connaissance de Blaise Cendrars qui la prend sous son aile et lui présente ses amis : Picasso, Foujita, Max Jacob, entre autres. Et même un « nègre » danseur de charleston. On se prend d’amitié pour cette gamine débrouillarde et courageuse qui ne craint ni les Schmolls, petits êtres fantastiques et malfaisants dont son immeuble est envahi, ni les fantômes. Elle nous fait découvrir des personnages et des lieux emblématiques du Paris d’après-guerre et l’atmosphère des années folles. Vincent Cuvellier signe ce bon roman d’aventure lié à l’Histoire. A l’instar de ses personnages, son écriture est vivante, émaillée de mots d’argot, en particulier dans les dialogues. A la fin du livre figure un bonus avec les paroles de la chanson « Les Goélands », un quizz sur les années 1920 à Paris et trois femmes qui ont fait bouger les Années folles: Coco Chanel, Joséphine Baker et Louise Brooks.
Alexandre sur les flots, suite des aventures d'Elisabeth, sortira au mois de mai. On s'en réjouit!
Convoi pour Samarcande, Gouzel Iakhina, trad. Maud Mabillard, Noir sur Blanc, 2023
Le Verger de poires, Nana Ekvtimishvili, trad. Maïa Varsimashvili-Raphael et Isabelle Ribadeau Dumas, Noir sur Blanc, 2023
Le Corbeau de nuit, Johan Rundberg, trad. Marina Heide, Thierry Magnier, 2023
Elisabeth sous les toits, Vincent Cuvellier, ill. Guillaume Bianco, Little Urban, 2023
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aforcedelire · 3 months
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Juste avant que, Joanne Richoux
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Une atmosphère de fin du monde, des sirènes qui retentissent, des klaxons, des cris, des explosions. Panne de réseau. Plus d’électricité. Émeutes dues à la tension sociale qui couve depuis des années ? Panique face à une catastrophe naturelle qui se prépare ? Et au milieu de tout ça, la narratrice, son meilleur ami, et la chambre de ce dernier. Le désir qu’elle ressent pour lui, l’amour peut-être aussi — mais surtout le désir. J’ai vraiment apprécié ce court roman, où se mêlent érotisme, attirance montée de l’envie, et atmosphère apocalyptique. La narratrice nous raconte son quotidien, celui de son meilleur ami, mais aussi les problèmes sociaux — les riches qui étouffent les classes, les forces de l’ordre qui foncent sur les manifestants étudiants avant de les abattre, l’industrie agroalimentaire qui régit tout, le climat qui a foutu le camp en laissant la France sous 47°… C’est horrible parce que ça pourrait arriver, et d’ici pas si longtemps. Et en même temps, cette langueur, cette attente, cette envie dévorante qu’elle ressent pour son ami. Jusqu’à ce que. Juste avant que.
23/01/2024 - 24/01/2024
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dixvinsblog · 1 year
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Le choix littéraire de Sab en Live : "Les nuées - Eremos " de Nathalie Bernard chez Thierry Magnier
Je prends le risque, un long post que la gent masculine ne lira pas jusqu’au bout. “ En français, « l’homme » englobe la femme, quand il s’agit de l’espèce. Cependant la place qu’on accorde à la femme dans la société, est révélatrice des mentalités et des modes de pouvoir (le Larousse)Claudie Haigneré, fut la première femme française à aller dans l’espace puis ensuite la première européenne à…
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liqueuramere · 7 months
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3 romans jeunesse qui parlent des relations entre enfants et animaux
Lectures thématiques de septembre 2023
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J'essaie de lire davantage de littérature jeunesse. Pour l'ex étudiant en lettres que je suis, habitué pendant des années à ne lire (et, pourrais-je quasiment dire, à n'aimer) que la littérature générale pour adultes, ce n'est pas chose aisée. Certes, je lisais de la fiction pour enfants et ado lorsque j'étais dans ces tranches d'âge, mais aujourd'hui je suis un peu perdu, pour ne pas dire carrément plus à jour. Alors, pour me motiver, j'essaie de me constituer des petits corpus thématiques. Ce mois-ci, j'ai sélectionné trois romans jeunesse qui traitent du rapport entre les enfants et les animaux :
Jonas dans le ventre de la nuit, Alexandre Chardin, 2016
Le Tigre de Baiming, Pascal Vatinel, 2012
Vif-Argent, Josep Vallverdú, 1969 [traduction d'Anne-Marie Pol, 1989]
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Jonas dans le ventre de la nuit, Alexandre Chardin, éditions Thierry Magnier, 2016
Quelque part en France, dans une région montagneuse, au crépuscule. Un vieil âne, Sorgo, se débat avec un homme. L'éleveur, qui ne peut plus assumer les frais médicamenteux de l'animal, tire à contrecœur sur sa bride pour le faire grimper dans un camion, direction l'abattoir. De l'autre côté de la rue, à travers sa fenêtre, Jonas, un jeune collégien, assiste à ce douloureux spectacle. Sans trop réfléchir, révolté par les braiments déchirants de l'équidé, il sort en courant vers le camion et profite d'un moment d'inattention du fermier pour s'enfuir avec l'âne. Commence dès lors un périple d'une nuit, une lente cavale dans la montagne et sa forêt. Au début de sa fuite, Jonas et Sorgo (désormais silencieux) croisent le chemin d'Aloïse, un camarade de classe de Jonas, qui lui propose de les accompagner. Cahin-caha, les trois compagnons de route s'enfoncent dans l'obscurité du bois qui borde la ville.
Dans ce roman, il ne se passe en apparence pas grand chose, si ce n'est une longue et laborieuse marche, pas après pas, et les discussions entre Jonas et Aloïse, pour décider quel chemin prendre ou tout simplement tuer le temps.
- Tu crois qu'ils nous retrouverons ? demande Jonas après un virage à angle droit. - Ça dépend. Un peu plus loin, Aloïse ajoute, essoufflé : - Ça dépend de l'endroit où on va, et s'ils retrouvent nos traces. Une fois encore, la question est sur les lèvres de Jonas. Où vont-ils ? Mais il veut continuer à marcher dans la nuit sans se demander : ni "où ?", ni "quand ?". Plus de temps, plus de lieu. Marcher et n'avoir plus que les quelques mètres du halo de la lampe d'Aloïse comme futur. (p. 33)
Une intrigue ténue, donc, mais marquée, pourtant, par de nombreuses métamorphoses : celle de la nuit, qui s'épaissit puis s'ajoure ; celle de la nature, que les humains disputent aux animaux sauvages ; et celle, enfin, des deux garçons eux-mêmes, qui ressortiront changés de cette traversée initiatique. Pourquoi Jonas s'est-il précipité sans réfléchir dans cette traversée au décor de neige et de cendre ? Cette fugue a-t-elle seulement à voir avec Sorgo, ou bien aussi avec son histoire d'enfant placé, lui dont la mère a par le passé "craqué" et incendié leur maison ? Et Aloïse, pourquoi l'a-t-il accompagné dans sa fuite, lui si mélancolique et en apparence si peu taillé pour la randonnée, avec "ses kilos en trop" ? Sait-il au moins où ils vont ?
Au fil des pages, nous découvrons peu à peu la vérité intime des personnages, en suivant leurs traces avant que la neige ne les efface. Mais c'est surtout à la fin du roman, avec l'aube, que la lumière éclaire les raisons de cette aventure, concluant ainsi joliment la longue partie médiane de l'intrigue, devenue au bout d'un moment un peu lassante à force de cultiver un sentiment de mystère et de contemplation.
Tout au long du récit, Alexandre Chardin apporte un soin particulier à la description de la nature :
De minute en minute, la nuit se coule dans les ombres des arbres. La lumière sourd de la mousse couvrant les troncs. Les branches grises et nues découpent tous les bleus du ciel. Le blanc pur de la neige fraîche sur le sol blesse les yeux épuisés de Jonas habitués à fouiller l'obscurité. (p. 130)
Ces descriptions, courtes mais poétiques, traduisent la beauté de l'environnement des personnages sans toutefois masquer sa dangerosité, sa rudesse. Le choix de la forêt et de la montagne n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'univers primitif du conte, où les loups rôdent et où le froid mord la peau des enfants perdus. Une manière de dire, peut-être, que cette traversée dans le ventre de la nuit est aussi la genèse d'une vie nouvelle, pleine de réconciliations.
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Le Tigre de Baiming, Pascal Vatinel, éditions Actes Sud Junior, 2012
Contrairement au livre précédent, Le Tigre de Baiming est un roman assez classique, qui s'inscrit pleinement dans le genre du roman écologiste à thèse. Dans le Sud de la Chine, deux enfants, Baiming et Chu, découvrent dans la jungle une femelle tigre et ses deux petits, alors même que l'on pensait l'espèce disparue de la région. Cette découverte ne tarde pas à être ébruitée et à attirer la convoitise des braconniers, à la tête desquels l'impitoyable Monsieur Lin. S'en suit alors un violent bras de fer entre chasseurs et protecteurs des tigres, et une course contre la montre pour retrouver Baiming, qui s'est enfui au cœur de la jungle.
On peut d'abord regretter dans ce roman une narration omnisciente très peu surprenante, qui déroule son message avec limpidité et sans éclat stylistique, en restant toujours à la surface des personnages. Personnellement, cela me frustre et me donne une fois de plus l'impression que parce que le public visé est un public jeunesse (en l'occurrence plutôt les jeunes adolescent.e.s), on peut ne pas trop faire d'effort sur le style et la construction des personnages. Assurément, Pascal Vatinel n'a pas de temps à perdre avec cela, il faut que les actions s'enchaînent, à un rythme trépidant et captivant, et il est vrai que sur ce point c'est réussi, on a affaire à un véritable récit d'aventures tropical. S'il y a audace de la part de l'auteur, tout de même, c'est peut-être dans la violence crue et les défaites accablantes que subissent certains personnages, qui confèrent au moins un peu de vraisemblance à cette narration très programmatique, en l'arrachant à un idéalisme trop gentillet. On ne peut aussi que remarquer l'astuce du changement de protagoniste en cours de récit (d'abord Baiming jusqu'à la découverte du tigre, puis le Docteur Song pendant les recherches dans la jungle), qui permet dans un premier temps de découvrir les fauves à hauteur d'enfant et de s'attacher à ce dernier, puis d'incarner, à travers le personnage de la vétérinaire obstinée, une double peur de la mort (celle de Baiming et celle des tigres) et une farouche conviction écologiste.
Écologiste, dis-je en effet, car s'il est bel et bien question du sort que l'homme réserve à la faune sauvage, ce n'est pas tant la question de la souffrance animale qui importe l'auteur mais plutôt la question de la disparition des espèces. J'en veux pour preuve la rédaction par l'auteur d'un postambule au récit, intitulé "À propos de l'extinction des tigres", où il explique de manière pédagogique son engagement. En ce sens je ne qualifierais pas du tout ce roman d'animaliste, ni même de sensible à la subjectivité des animaux (elle est tout à fait absente du roman, anthropocentré de bout en bout). Une manière un peu datée de penser l'écologie, hélas.
Bref, un roman sympa mais sans plus, qui ne restera certainement pas très longtemps dans ma mémoire.
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Vif-Argent, Josep Vallverdú, 1969 [traduction d'Anne-Marie Pol, 1989]
Un roman très mignon sur un petit chiot fugitif qui découvre le monde - sa sensorialité, ses bonheurs et ses cruautés. D'abord recueilli par un jeune fermier qui le baptise Vif-Argent, ce dernier fait l'apprentissage de la vie en communauté, avant d'être capturé par un dompteur et enfermé dans un cirque, où il doit lutter pour sa survie.
Je n'attendais pas grand chose de ce roman, mais cela a été finalement une bonne surprise : l'histoire est entièrement racontée, non pas du point de vue du chien (la narration est omnisciente, à la troisième personne), mais à sa hauteur, grâce à une utilisation fréquente du discours indirect libre. L'écriture n'est pas particulièrement éclatante mais l'on apprécie la tendresse et la malice qui s'en dégage. À vrai dire, on perçoit très bien la vocation éducative de ce roman d'apprentissage animalier : à travers les bêtises, les interrogations et les surprises de Vif-Argent, ce sont celles des petits d'hommes qui sont évoquées. Si la quantité de texte nécessite une certaine maîtrise de la lecture, le découpage en chapitres de durée raisonnable et égale peut parfaitement se prêter à une lecture du soir par un adulte. De quoi partager un joli moment avec son enfant et engager une discussion sur ce que signifie grandir.
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saturdaynightmatinee · 7 months
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CALIFICACIÓN PERSONAL: 5 / 10
Título Original: Astérix aux jeux olympiques
Año: 2008
Duración: 116 min
País: Francia
Dirección: Thomas Langmann, Frédéric Forestier
Guion: Alexandre Charlot, Olivier Dazat, Thomas Langmann, Franck Magnier. Cómic: René Goscinny, Albert Uderzo
Música: Frédéric Talgorn
Fotografía: Thierry Arbogast
Reparto: Gérard Depardieu, Clovis Cornillac, Alain Delon, Elric Thomas, Jean-Pierre Cassel, Santiago Segura, Benoît Poelvoorde, Vanessa Hessler, José García, Zinedine Zidane
Productora: Coproducción Francia-Alemania-España-Italia-Bélgica; Pathé Renn Productions, La Petite Reine, TF1 Films Production, TriPictures, Sorolla Films, Constantin Film, uFilms, Novo RPI, Canal+, Canal+ España
Género: Adventure; Comedy; Family
TRAILER:
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centredelill · 6 years
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!PRIX!
Le Musée de l’illustration jeunesse de Moulins-sur-Allier a décerné il y a peu son Grand Prix d’illustration...
... et la lauréate est : Pauline Kalioujny pour “Promenons-nous dans les bois” (éd. Thierry Magnier, 2017) !
Déjà lauréat du Prix Pitchou 2018 du Festival de Saint-Paul-Trois-Châteaux,ce  leporello gravé propose un chouette détournement de la célèbre ritournelle enfantine.
Cet ouvrage est à découvrir au Centre de l’illustration et l’on vous invite à explorer les autres albums illustrés par Pauline Kalioujny dans les différentes sections jeunesse du réseau des médiathèques :
- “Une touche de couleurs”, éd. Hongfei, 2009 (Méd. Malraux) ;
- “Un jardin en hiver”, éd. Thierry Magnier, 2014 (Méd. Malraux & Lingolsheim) ;
- “Panda”, éd. Thierry Magnier, 2014 (Méd. Malraux, Neuhof, Neudorf, Olympe de Gouges, Lingolsheim & Illkirch) ;
- “Voilà l’hiver”, éd. Seuil, 2017 (Méd. Lingolsheim & Illkirch) ;
- “Voilà l’été”, éd. Seuil, 2018 (Méd. Meinau, Robertsau, Olympe de Gouges & Neuhof) ;
- “Face au tigre”, texte de Chun-Liang Yeh, éd. Hongfei, 2010 (Méd. Neudorf & Illkirch).
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rainbowtheque · 6 years
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All together
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Titre : All together
Auteur : Edward van de Vendel
Roman jeunesse
Maison d’édition : Thierry Magnier
Disponible en version papier - Nombre de pages : 402
Âge conseillé : ado
Résumé
Tycho, Vonda, et Moritz partagent la cuisine et la salle de bains de leur colocation. Leurs doutes, leurs rêves d'artiste aussi, et bientôt, un projet complètement fou ! Une maison de disques propose à Vonda de représenter les Pays-Bas au concours Eurovision. Elle accepte de chanter à condition que Tycho et Moritz fassent partie de l'aventure. Plus soudé que jamais, le trio va découvrir la vie de star. Première année à l'université, celle de tous les possibles, de toutes les folies, de toutes les découvertes. L'heure des choix, professionnels, artistiques et sexuels.
Identité représentée :
Gay
Thématiques présentes :
Amour, amitié, danse, musique, fête, homosexualité, Eurovision
Avis de Aiden
Un superbe roman sur l'Eurovision.
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nitebloom · 2 years
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Can you share some of your favorite books with us?
oh ym god thank u this is the best question <3 definitely leaving a lot out but here for the sake of time and space but here are the ones id rather die than be without lol
the way of the tarot - alejandro jodorowsky literally my bible like ive slept w this in my bed like a stuffed animal multiple times it’s underlined and written all over lmao, ended up writing my thesis on the tarot (and leonora carrington, who was his tarot teacher) based off the stuff ive learned from this book song of songs from the bible uuuhmmm yeah one of the greatest poems and mystical texts ever written also reading it 20000 times and thinking about it a lot really influenced my spiritual philosophy ladders to fire anais nin love and other demons gabriel garcia marquez wise blood flannery oconnor weetzie bat (and all the books in that series), got the 1st book when i was 13 changed my life forever going solo roald dahl this compilation of edgar Alan poe poetry lol night wraps the sky: writings by and about mayakovsky my beloved mayakovsky ilysm <3 les fleurs du mal baudelaire duhhh tristessa jack karouac isabelle and the angel - thierry magnier literally a kids book that ive had forever and have a complex about where i feel like it prophecized the course of my life, also the illustrations are oil painted and so beautiful i’m with the band - pamela des barres <3 i first discovered gram parsons cuz of this book need i say more ask dr. mueller: the writings of cookie mueller -cookieee i love you so much. this is a compilation of her short stories and such and mostly it’s my favorite for this one story about her going to jamaica in the 70s with her son and gf and it’s seriously some of the most beautiful writing i’ve ever read. all the other stories are so good too. i discovered it in 2018 while going thru cookie’s archive at the NYU library and read an original copy that allegedly belonged to david wojnarowicz (<3) moon moon anne kent rush alice in wonderland - lewis carroll literally fave forever ive owned like 30 copies throughout my life& its another one w an intense affect on my subconscious lol
also the collected articles of ida craddock (!!! google her), the bell jar (duh), ram dass be here now, d’aulaires book of greek myths and euripides the bacchae
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campsis · 3 years
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Fanny Ducassé (@ducasse.fanny): Dessin extrait de "Rosalie et le langage des plantes" (éd Thierry Magnier)
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piusolbiate · 3 years
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Festival del Libro
Solbiate Olona, 3 lugio 2021 - Incontro con la scrittrice Lorenza Ghinelli per il Festival del Libro organizzato dal Centro Bibliotecario Busto Arsizio - Valle Olona presso il bellissimo giardino del Centro Anziani in Piazza Gabardi
Lorenza Ghinelli ha scritto Il Divoratore (pubblicato da Newton Compton e venduto in sette Paesi), La colpa (finalista nel 2012 al Premio Strega), Con i tuoi occhi, Sogni di Sangue, Almeno il cane è un tipo a posto (edito da Rizzoli e vincitore del Premio Minerva, pubblicato anche in Francia da Editions Thierry Magnier), Anche gli alberi bruciano, (Rizzoli), Tracce dal silenzio (pubblicato da Marsilio e finalista al Premio Scerbanenco) e Bunny Boy (sempre edito da Marsilio). Diversi suoi racconti sono presenti in antologie pubblicate da Guanda, Bompiani, Elliot, Newton Compton, Il Castoro, CTRL. È stata editor interna, soggettista e sceneggiatrice per la televisione. Da oltre dieci anni collabora con la Scuola Holden come docente e tutor. Vive a Rimini.
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page-a-pages · 6 months
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En voiture, s'il vous plaît
Les albums "Quel train incroyable!" et "Aller bon train" sont parus récemment. Mais on le sait : un train peut en cacher un autre!
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Léo et sa maman attendent sagement sur le quai l’arrivée de leur train. Ils ont un peu d’avance. Une annonce les avertit du passage d’un convoi qui ne s’arrête pas. Et effectivement, un beau train orange traverse la gare à toute allure. A son bord, on aperçoit une quantité d’oiseaux de toutes espèces et de toutes tailles. Le petit garçon en reste bouche bée.
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La maman n’a rien remarqué, elle cherchait quelque chose dans son sac. Voilà qu’un autre train arrive qui, cette fois, est rempli d’animaux terrestres. Le quai s’est rempli entre temps, mais Léo est toujours le seul à avoir remarqué l’étrangeté de la situation. Enfin, leur train arrive. Les passagers montent à bord, le voyage commence. Quelle n’est pas la surprise du garçon quand, en passant sur un pont, il découvre qu’en contrebas, tous les animaux sont réunis et prennent un bain.
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Léo n’a pas rêvé! il a juste la capacité de voir ce que d’autres ne voient plus. Mais d’ailleurs, le jeune lecteur lui aussi a été témoin du passage de ces étranges trains. Il a pu observer les animaux, voir voler deux plumes après le passage du premier train et déchiffrer les destinations inscrites sur les wagons. Et de s’immerger dans la double page qui se déplie à la taille du train et surtout du vaste plan d’eau où s’ébattent les animaux.
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Comment ne pas penser à l’incroyable Règlobus dans lequel prennent place toutes sortes d’animaux ? Ils sont conduits par une rainette au caractère bien trempé qui a concocté un règlement strict sur la façon de se conduire à bord, lequel règlement n’est de loin pas toujours suivi par ses passagers. Pour ce premier album, Pierre Alexis, a reçu en 2022 la Pépite du livre illustré du SLPJ en Seine-Saint-Denis.
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Une petite fille et sa mère partent en vacances en train. Le voyage sera long puisque, partant le matin, elles n’arriveront que le lendemain. Mais quelle excitation à cette idée ! Le récit commence la veille du départ avec les derniers préparatifs. En plus de son doudou, de son carnet et de ses crayons, la petite a choisi d’emporter un abécédaire à l’intention des voyageurs. Et puis nous, car nous faisons partie de ce périple tout au long duquel nous voyagerons en immersion à travers le regard émerveillé de la gamine. Nous l’observerons, elle et sa maman, mais aussi les passagers, leurs activités, l’intérieur du train, les paysages qui défilent, les arrêts dans les gares. L’album est documenté, copieux. Que ce soit aux niveau des illustrations ou du texte, il prend son temps, à hauteur de ce long trajet.
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En filigrane sous les images, un autre récit prend place en résonance, constitué des aphorismes contenus dans l’abécédaire. Sous forme d’un rail sans fin qui traverse le livre, il amène de la poésie et un peu de magie grâce à des dessins libres, griffonnés par Cati Baur.
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L’album suivant a été présenté dans Le Temps du 20 mai 2023
Demain, à l’aube, nous partons en voyage. Nous verrons le soleil se lever, la ville disparaître. Les décors défileront. A un moment donné, brièvement, nous apercevrons la mer. Il faudra encore attendre qu’elle apparaisse dans toute sa grandeur. Et là, nous serons arrivés. Jusque-là, il te faut dormir. Un adulte décrit à un enfant leur voyage à venir, ce qu’ils verront par la fenêtre, une fois assis dans le train qui les mènera au bord de la mer. Mais pour l’instant, ils sont dans la chambre à coucher et ça, le lecteur ne le sait pas, qui les suit au fil des pages dans les décors qu’ils imaginent, et n’entend que le dialogue entre les deux protagonistes, sans les voir. Les paysages qu’ils décrivent sont parfois ponctués de détails qui rappellent le contenu d’une chambre d’enfant : ici, des briques de construction, là un ourson en peluche. En regardant de plus près, on découvre que la lune et les montagnes ont un visage. Entre rêve et réalité, l’album se clôt en silence dans la chambre où l’enfant est endormi dans son lit. A ses pieds, un train en bois ; près de la porte, une valise avec son ours en peluche, chaussé de lunettes à soleil, prêt à partir. La lune, aussi, a fermé les yeux ; les livres – tous en lien avec le voyage – sont bien rangés dans la bibliothèque.
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Simon sur les rails ? Oui, au sens propre ! Le lapin ayant terminé son travail à l’usine de marteaux, il se rend à la gare pour prendre le train de nuit qui le mènera chez son grand frère où il va passer le week-end. Mais le train est annulé. Alors Simon court, il court le long des rails qu’il quitte ensuite pour prendre un raccourci qui le fait escalader une montagne. Enfin, le village et la gare apparaissent. Simon arrivera-t-il à temps ? Car voilà que le train surgit. En 2012, tout nous surprenait avec cet album : la thématique, le rythme, les cadrages, les couleurs en aplats, le choix des paysages dans lesquels ce lapin blanc semblait tout petit, mais bien courageux. Ce n’était que le début, Adrien Albert n’a cessé depuis de nous surprendre.
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Et d’ailleurs, il nous mène en train dans un autre album, paru plus tard : Train fantôme. Et mieux encore, il continuera à nous embarquer puisqu’en janvier 2024 devrait paraître : ChocoTrain. Affaire à suivre…
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De mémoire, car je ne le possède pas, que vous dire de cet album paru en 2012, sinon qu’il m’avait marquée ? Alors voici ce que dit La Joie de lire de Ligne 135 :
« Dans ce livre, inspiré d’un voyage au Japon, le lecteur suit le parcours d’une ligne de monorail du coeur d’une mégapole jusqu’à la campagne. À l’intérieur du train, une petite fille que sa maman vient de quitter sur le quai et qui va rendre visite à sa grand-mère. Les paysages se succèdent, et les pensées de la fillette défilent à leur rythme : quartier des affaires, quartier populaire, banlieue industrielle, no man’s land, forêt… Un livre sur le temps, son appréhension, mais aussi une critique en douceur et par petites touches de notre monde moderne, un monde qui va vite, trop vite peut-être, engendrant inégalités et pollution… Entre paysages réels et allégoriques, dessinés au rotring par Albertine, en noir et blanc, avec juste une touche de couleur pour le monorail, ce livre est une sorte de mélodie philosophique. »
Et Brigitte Andrieux dans La Revue des Livres pour Enfants : « Pourquoi vouloir faire le tour du monde quand il est déjà si difficile de faire le tour de soi-même ? La petite fille ne comprend pas toujours très bien ce que lui disent sa mère et sa grand-mère mais elle est bien décidée à leur prouver, une fois grande, qu'il est possible de réaliser ses rêves. Un minutieux dessin au trait en noir et blanc d'où ressort le beau train (un monorail) en couleurs nous emmène avec ravissement sur ce chemin des possibles, de la ville à la campagne. Une ode au voyage et à la vie. Un texte juste et concis, à la première personne, un format à l'italienne parfaitement adapté au propos, beaucoup de détails à voir dans l'illustration et une formidable invitation à prendre le temps de savourer l'instant présent et à mordre la vie à pleines dents… ça fait du bien ! »
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Autant on peut hésiter à faire une croisière sur un paquebot géant, autant on prendrait un billet pour voyager dans le train d’Hubert Poirot-Bourdain! Ils ont en de la chance ces deux enfants d’y embarquer. Curieux, ils vont parcourir la rame et s’arrêter dans chaque wagon. Imaginez qu’on y trouve un aquarium, une galerie d’art avec, accrochés aux cimaises, des portraits de personnalités (y figurent, entre autres, Babar, Gaston, un maximonstre de Toni Ungerer et le Bon Gros Géant de Quentin Blake), une piscine, un jardin botanique, une bibliothèque, un cinéma, une cuisine, des couchettes et j’en passe. Arrivés en bout du train, nos deux espiègles s’asseyent sagement. Mais serions-nous à destination car voici la gare ? Heureusement, il faudra bien rentrer et reprendre le train.
L’utilisation du leporello se prête particulièrement bien à cette histoire. En carton et sans texte, il offre, une fois déplié, une vue en coupe sur l’intérieur du train du dernier wagon à la locomotive. Empreint d’humour et à l’aspect un peu enfantin, on apprécie l’utilisation d’un trait noir jeté et rapide et de belles couleurs en aplats.
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On citera encore :
Un Train passe, de Donald Crews. Paru pour la première fois en 1981, ce cartonné sans texte aux couleurs arc-en-ciel est un classique toujours édité.
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Le Train des souris où, pour décider ses sept petits à aller à l'école, Maman Souris a une idée formidable: elle invente une voie ferrée qui passe sous un tunnel. Tous les matins, elle se met sur les rails et fait la locomotive. Ses sept enfants et tous les amis s'accrochent à elle, comme des wagons. Là encore un classique, ce d’autant plus qu’on trouve la Famille Souris dans dix albums.
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Boréal-Express. Il y a longtemps, une nuit, la nuit de Noël, un train s'arrête dans la rue devant la fenêtre d'un petit garçon. Invité à y monter, celui-ci y retrouve quantité d'autres enfants vêtus de pyjamas ou de chemises de nuit. Commence alors un voyage fantastique à travers bois, sur des montagnes enneigées, jusqu'au Pôle Nord, le pays du… Père Noël ! Rêve ou réalité?
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Enfin, rendons hommage aux A.T.I. (Les Ateliers du Texte et de l’Image), à Liège, qui abritent le fonds Michel Defourny, et à Brigitte Van den Bosche, sa responsable. Ils ont monté, en 2022, la belle exposition Trains en jeux.
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Ce dernier article, écrit également par Michel Defourny, est paru dans le numéro 26 (janvier-février 2022) de la revue Lectures Cultures
Bibliographie:
Quel train incroyable!, Tomoko Ohmura, L’Ecole des loisirs, 2023 - Dès 3 ans Règlobus, Pierre Alexis, La Partie, 2022 - Dès 3-4 ans Aller bon train, Pauline Delabroy-Allard, ill. Cati Baur, Thierry Magnier, 2023 - Dès 5 ans Notre Voyage, Romain Bernard, La Partie, 2023 - Dès 4 ans Simon sur les rails, Adrien Albert, L’Ecole des loisirs, 2012 - Dès 3 ans Train Fantôme, Adrien Albert, L’Ecole des loisirs, 2015 - Dès 3 ans Ligne 135, Germano Zullo, ill. Albertine Zullo, La Joie de lire, 2012 - Dès 6 ans Le Train, Hubert Poirot-Bourdain, La Joie de lire, 2022 - Dès 3 ans Un train passe, Donald Crews, L’Ecole des loisirs, 0-3 ans Le Train des Souris, Haruo Yamashita, ill. Kazuo Iwamura, L’Ecole des loisirs, 1986 - Dès 3 ans Boréal-Express, Chris Van Allsburg, L’Ecole des loisirs, 1986 - Dès 8 ans
Et Sophie van der Linden de rappeler les trains d'Anne Brouillard, du premier Voyage (1994), chez Grandir, au Voyage d'hiver (2013), chez Esperluette.
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aforcedelire · 7 months
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La Chasse, Maureen Desmailles
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À 17 ans, Max s’est toujours senti.e invisible, dans l’ombre de son grand frère parfait en tout point. Cet été était censé être synonyme de solitude, jusqu’à sa rencontre avec sa voisine Ellie et le copain de celle-ci, Cosme, qui s’aiment de façon solaire, pétillante et libre… Max ne sait plus qui l’attire le plus.
Ce nouveau titre de L’Ardeur est très sympa et très agréable à lire. Et j’ai surtout aimé la « contrainte » d’écriture : La Chasse met en scène un personnage dont on ne sait pas s’il est une fille ou un garçon, et c’est un tour de force que je salue. Comme avec Citron, c’est toujours un titre que j’aurais aimé lire ado, et je suis toujours autant reconnaissante à L’Ardeur de proposer des textes forts comme ça. Surtout dans un climat (honteux) propice à la censure…
Max s’interroge sur lui.elle, sur sa sexualité, sur son désir. Iel fait la rencontre de deux personnes solaires qui aiment de façon différente, ainsi que de leur groupe d’ami.e.s, et sa vie va s’en retrouver bouleversée. On parle de bisexualité, d’amour libre et de désir, et c’est fort !
25/09/2023
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picturebookmakers · 5 years
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ATAK
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In this post, ATAK talks about his fascinating creation process and he shares illustrations and development work from some of his wonderful books – including sketchbook pages for his forthcoming picturebook ‘Piraten im Garten’, which is due to be published in 2020.
Visit ATAK’s website
ATAK: My process is like hip-hop. Mixing and sampling.
I have a big box where I put material that I’ve found on the street or in magazines. Then in the summer, when I’m sitting in the summer house, I stick everything into sketchbooks.
These are important books for me. I often use them when I’m looking for an idea. I like to make connections between this and that.
Sometimes I steal things. Here’s an example of where I used a painting by Caspar David Friedrich in one of my images. This is a very important painting for the German culture; it’s romantic. It’s the first painting that’s like a window. You see with him and you’re led into the picture.
‘Wanderer above the Sea of Fog’, Caspar David Friedrich, 1818.
When I take something to use in my own work, it’s more about the idea of composition and atmosphere. It’s not just a reference that people will know.
This is the sketchbook for my picturebook ‘Topsy Turvy World’. The publisher asked me for a book for children, and as I was tired of working with long texts, I thought this one should be a wordless book, where the images tell the whole story.
We have a German tradition from the 18th century of ‘bilderbogen’. This is like the origin of comics. They’re one-page stories. I was looking at some of these and I found some interesting ideas for ‘Topsy Turvy World’.
Here are some pages from the sketchbook.
Not everything made it into the final book; some of it was too heavy for my publisher, so he kicked it out. The smoking people had to go, otherwise we couldn’t have sold the rights in America.
Then there was a problem... My sketches had a lot of life and were fully-worked, so to transform them into the final artwork was very hard. After the rough version, I had this feeling that I was already finished with the book. Making the final ‘clean’ artwork felt like a kind of discipline.
My original paintings are always much bigger than they appear in the books. I never work to the correct size or format.
I often sell my paintings, but here is one I’ll never sell. It was done for the first children’s book I made, called ‘Comment la mort est revenue à la vie’ (How death came back to life), written by Muriel Bloch and published by Thierry Magnier.
It’s an important painting for me. I came from the comic world – black and white graphics – where I would draw out the whole scenes with all the details. In the middle of working on this painting, I had to go out to buy some food, and then I came back and thought, “Oh, it’s enough.” There’s a big difference when you work with colour. It’s like a sound, like a kind of music. This painting was very important for me in understanding colour.
Before I start working on an image, I often have a rough idea of what’s going to happen in the scene, but I leave a lot of space for other things to come in... And when I’ve started to work, I might see something in my studio or in a book, and it goes into the image.
I like this open process. And I like to be surprised. It’s very important for me that I don’t know in the beginning exactly what’s going to happen.
My way of painting is very old school. Traditional. Sometimes I paint over the top of something and you can see the trace of it behind. You can’t really fake things like this on the computer. For me, my original artwork is more important than the finished book. I once had an interesting discussion about this with Blexbolex. It’s completely the opposite for him: he sees his books as being the original artwork.
After ‘Topsy Turvy World’, I made a book called ‘The Garden’.
The original German edition was almost like a book for bourgeoise women... But for the French edition, they reimagined it for kids. It’s much bigger; you can really go inside. And the French publisher asked me to make some flaps to open up on the pages, which were not there in the original edition.
The sketches for ‘The Garden’ are almost nothing. It was very important that I didn’t repeat the process of ‘Topsy Turvy World’, where the sketches were very close to the finished artwork. I couldn’t work like this again. So the sketches here are very loose, but I knew exactly what was supposed to be in the pictures.
Working like this, you must have a very strong relationship with the publisher – one of absolute trust. I also have big problems with deadlines; I’m always late. With this book, my publisher Antje Kunstmann was so good. She phoned me every morning: “Hallo, here is Antje!” It was so important to know she was there, almost like a mother. It was a similar story with Wolf Erlbruch and his book ‘Duck, Death and the Tulip’. He was working for four years on this book. In the end, Antje came to his home and was waiting on his sofa for two days to take the last drawing!
The latest children’s book I made is called ‘Martha’.
I started working on it after reading an article in National Geographic about the passenger pigeon. I was fascinated. Because it’s a real story, it was not easy for me to make this book. It’s easier when I’m given a text because I have more distance.
Again, I worked very loosely in my sketchbook. These sketches are just indications – so I know something is here or somebody is there. It does help me that things are more open.
I don’t have sketchbooks where I draw from reality. I’m not good at this. You’ll never find me sitting in a crowd, making sketches. I watch and I observe instead. And I have books where I write ideas or note down interesting forms and shapes that I see.
Here are some pictures from ‘Martha’.
And here’s an idea for the dust jacket, where the kids could cut and draw on the paper, and make origami out of it to give a kind of rebirth. Martha is gone, but maybe she’s not gone if the kids could bring her back. The publisher didn’t go for this idea.
I went to art school but never finished. Just after the Berlin Wall came down, I was studying visual communication. There wasn’t a good atmosphere at my art school. I wanted to find like-minded people and work as a team, but it felt like most of the students were only interested in being artists, but not in working together. Then my daughter was born, and I never finished art school.
I’m now teaching art as a professor. The other teachers have diplomas, and I feel like I’ve come from the working class. I do like intellectual work, but when I work with students, I want to see something. I can only talk about what I see. I need it very visual. It has to catch me.
From when I was nine years old, I wanted to be an illustrator. In east Germany, illustration was a part of publishing. All the novels had illustration. It’s still unique now to see this, but in east Germany it was normal... So my plan was always to be an illustrator. This way I could wake up when I wanted, have no boss, listen to my music all day, and make my own work.
Speaking of music... The type of music I listen to when I work depends on the specifics of the book. For example, I made a book for Nobrow called ‘Ada’ (from a word portrait by Gertrude Stein). The idea for the artwork was to make handmade pixels, so I listened to a lot of electronic music; ping–ping–ping! It’s about energies. And for me, the music is also very important because I travel a lot and it can be hard to come back to your work – but when I listen to the music, immediately I’m back in the project, in the zone. It’s all connected – the music with the book.
Here’s my playlist for ‘Martha’.
Distortions – Clinic Go – Sparklehorse & The Flaming Lips VCR – The XX Song For A Warrior – Swans Avril 14th – Aphex Twin Quiet Music – Nico Muhly First Song For B – Devendra Banhart Last Song For B – Devendra Banhart How Can You Mend A Broken Heart? – Al Green Ash Black Veil – Apparat I Know They Say – Spectrum Opus 55 – Dustin O’Halloran Lost Fur – Karen O & The Kids Unfinished Business – The Go-Betweens Sometimes – My Bloody Valentine Lies – Sin Fang Bous Debussy: Suite Bergamasque, L 75 - Clair De Lune – Alexis Weissenberg Nimrod (Adagio) – David Hirschfelder Atmosphere – Joy Division Still Life – Elliot Goldenthal The Lake – Antony & The Jonhsons Flying Birds – RZA
I used to make hardcore comics with friends. This was our first, which we made before the wall came down. My work has changed completely. I can’t understand this now; it’s like another man made it! And they are not funny. It’s a very small humour; you really have to look for it.
Then, after my daughter was born, I did my own comic series called ‘Wondertüte’. In the comic scene, everybody told me that this wasn’t a comic. But for me, it was totally a comic. I liked the comic medium, but I didn’t see why there had to be only one way. From all my old comics, this is the one I like the most.
The idea comes from the ‘learn English’ books we had in school. It’s a bit like a poem, but with a more open structure. I think my older work was very closed, and this comic is where it really started to open up. I made it for me, not for the mainstream. I got no money for it. But you could find it in kiosks. Somebody told me he saw it in a kiosk in a very small village. He said it was very important to see this comic displayed in-between all the nice, fancy stuff... My audience is not many people, but they are passionate.
I don’t really consider myself as a children’s book illustrator; it’s not like this. But it gives me a lot more freedom. Some of my friends find themselves working on one comic for years! I respect this, but for me that’s like a jail. With comics, you have to take such care with narration. You go from one panel to the next panel to the next... The comic medium is a question of time. In a children’s book, the reader looks at one page for perhaps two minutes or ten minutes. They go deep inside. It’s a completely different work. Also in a children’s book you have a stage; it’s really like theatre.
I also think it’s very important in children’s books that you read the book again and again. You read a comic maybe once and then you kick it out or you give it to somebody. But a children’s book is like a ritual between parents and kids.
This is a cover version of the German classic book ‘Der Struwwelpeter’.
The stories here are new and full of humour. I made this book with Fil (Philip Tägert). It was after ‘Topsy Turvy World’, and for me it was so important that I could be free with the pictures. The publisher said make what you want. And it felt so good.
There are hundreds of different versions of ‘Der Struwwelpeter’. As with the ‘bilderbogen’, this was like the beginning of comic stories.
I once found an old version of the book from Denmark with an extra chapter. They didn’t trust all that dark stuff and they made up new stories. So in our cover version, we had this idea to make one chapter where literally nothing happens! We tried to make it as boring as possible, with the pictures saying exactly the same thing as the words. It was so hard to make a boring illustration! It’s really not easy!
My new book will be published next year. It’s for my little son; he’s three years old. You could see it as a connection between ‘Topsy Turvy World’ and ‘The Garden’. It’s called ‘Pirates in the Garden’. The German title is ‘Piraten im Garten’, so the title is like a poem; you hear it and you don’t forget it. I like this title very much.
This book will will be very simple, a bit like Sesame Street. One word on each page, so you make associations between the word and the image, and the parents can talk about it with their kids.
I’m working in the sketchbook at the moment, and I want to make the sketches really good. For ‘The Garden’ and ‘Martha’, I kept the sketches really open. But for this one, no. I know this is going to be my last book for children. And it’s for my son, so I’m going to make it special. In the future, perhaps I’ll make art books in small editions, more paintings, stuff like this, but not books in a commercial way again.
When I made ‘Martha’, I was thinking, “who needs this?” It wasn’t mainstream and I was so confused. It’s different from when someone asks me to make a cover or a painting; I’m never thinking about who needs this. But this was different. Sometimes you just don’t know if what you’re doing is important or not. So I was kind of depressed working on that book. This is the main reason it took me such a long time.
I sometimes feel very alone working as a children’s book illustrator in Germany. My style is not at all mainstream and I always just made my books for fun. It was never a big passion of mine to make children’s books for my whole life. But I always liked the roots.
So for my final children’s book, ‘Piraten im Garten’, I will make it for myself and for my son.
Illustrations © ATAK. Post edited by dPICTUS.
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Verrueckte Welt / Topsy Turvy World
ATAK
Jacoby & Stuart, Germany, 2009
A fantastical picturebook where mice chase cats, penguins live in the jungle, and cars fly! There’s few things that children enjoy more than catching grown-ups telling fibs. Discarding what’s obviously wrong is how they find out what’s right.
It’s a time-honoured children’s game; ATAK’s just given it a new twist, using lots of classic tall stories, and adding a few new ones as well.
German: Jacoby & Stuart
English: Flying Eye Books
French: Editions Thierry Magnier
Spanish: Fulgencio Pimentel
Italian: Orecchio Acerbo
Norwegian: Magikon
Slovak & Czech: Baobab
Portuguese: Planeta Tangerina (Portugal)
Portuguese: Companhia das Letras (Brazil)
Dutch: Boycott Books
Chinese (Simplified): TB Publishing Ltd (Everafter Books)
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Der Struwwelpeter
FIL & ATAK
Kein & Aber, Switzerland, 2009
Like a rock band covering their favourite songs, ATAK and FIL tackle the classic stories of Zappelphilipp, Hans-guck-in-die-Luft & Co.
And just as a Heavy Metal cover might sound harder than the original, you’ll also find tighter morals, harsher imagery, politically incorrect humour, and that ever-so-subtle touch of evil that has been pervading this book for more than 160 years.
German: Kein & Aber
French: Fremok Editions
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Der Garten / The Garden
ATAK
Verlag Antje Kunstmann, Germany, 2013
In silence, the garden wakes up. Thus opens this picturebook by ATAK, as an invitation to walk in a garden with a thousand surprises – a haven of peace, populated with animals and strange characters.
You’ll discover with wonder, the treasures and the tranquility of the garden, and you’ll observe the seasons and the passing of time.
German: Verlag Antje Kunstmann
French: Editions Thierry Magnier
Spanish: Niño Editor
Portuguese: Companhia das Letras (Brazil)
Korean: Bear & Cat
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Martha
ATAK
Aladin Verlag, Germany, 2016
Martha tells the tale of the extinction of North America’s native Passenger Pigeon – its shockingly rapid decline caused directly by humans – and is told from the perspective of ‘Martha’, the last of the species who died at the Cincinnati Zoo in 1914. The story begins with a feeling of greatness and awe, describing flocks of birds that were once so numerous that they would darken the skies for days, their beating wings as loud as motors.
German: Aladin Verlag
French: Les Fourmis Rouges
Korean: Sanha
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COUP DE ❤️ : Le roi des mouettes, la reine des chouettes, de Vincent Cuvellier chez Thierry Magnier Éditions. "Après une catastrophe qui a anéanti les villes, les humains rescapés se réfugient dans les forêts. Les animaux se réunissent pour délibérer sur le sort des hommes. Les tuer ? Les aider ? Chaque représentant de la faune et aussi un peu de la flore exprime son avis, sa rancoeur, c'est l'heure des comptes mais le pouvoir a changé de main, les plus forts sont maintenant les animaux qui vont voter pour sauver les hommes, ou non. Un bébé fera pencher la balance. Décalée et drôle, cette assemblée d'animaux donne la parole aux goélands, aux rats, aux abeilles, aux biches, aux moustiques, aux orties aussi." Disponible dans votre Bibliothèque 📚
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centredelill · 7 years
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!SÉLECTION!
“Si par hasard, sur l’ Pont des Arts, tu croises le vent, le vent fripon, […] badaud prends garde à ton chapeau”...
Quelques chapeaux illustrés, envolés…à rattraper et lire à l’ombre du Centre de l’Illustration !
Sélection “Envol de chapeaux”
- “Le chapeau volant”, Tomi Ungerer, éd. L’École des Loisirs, 2006 ;
- “Chapeau ! la petite bête”, Antonin Louchard, éd. Petit POL, 2004 ;
- “Chapeau perdu”, May Angeli, éd. Thierry Magnier, 2006 ;
- “Oh ! Mon chapeau”, Anouck Boisrobert & Louis Rigaud, éd. Hélium, 2014 ;
- “Où est mon chapeau ?”, Masanobu Sato, éd. Joie de lire, 2012 ;
- “Le chapeau : et c'est toujours la même histoire”, Marcus Malte et Rémi Saillard, éd. Syros, 2006 ;
- “The Queen’s Hat”, Steve Anthony, éd. Hodder Children's book, 2014.
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