Tumgik
#je fais mon chemin de gueule de bois mais sans gueule de bois
perduedansmatete · 10 months
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merci pécresse de supprimer les bus grâce à toi je fais mes 10000 pas journaliers vu que j'étais pas sortie de mon lit avant 17 heures 💅🏼💅🏼💅🏼
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alexisgeorge24 · 4 months
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28 décembre :
Balade dans Mendoza et au parc San Martin pour y découvrir le peu qu'a la ville à offrir. A 18h30 bus de nuit pour Neuquén, aux portes de la Patagonie.
29 décembre :
Objectif, atteindre San Martin de los Andes dans la région de Bariloche et ses magnifiques lacs. Malheureusement les bus sont complets et je fais une escale de nuit à San Carlos de Bariloche (ou plus communément Bariloche). La ville n'est pas exceptionnelle et son centre n'est bizarrement pas au bord du Lac Nahuel Huapi mais le nombre de brasseries artisanales est impressionnant. Une 2e escale sera donc à prévoir à mon retour de San Martin.
30 décembre :
Mon bus étant à 13h15, j'ai le temps de faire une mini rando au Cerro Otto. Le sommet est atteignable par télécabine mais strictement réservé aux fragiles. Je ne désespère pas et je suis le chemin de maintenance des remontés (ligne droite) et j'atteins le sommet en 30min (530m d+). La vue sur le lac Nahuel Huapi et les forêts s'étendant sur les montagnes est sublime. Je ne connais pas mais j'ai envie de comparer Bariloche à la région des lacs dans les Alpes italiennes. Retour au hostel par un sentier à travers la montagne, douche et 5h de bus pour San Martín. A l'arrivée je ne perds pas de temps; j'ai trouvé une ballade de 4 jours autour du Lac Lácar au parque Nacional Lanín et je compte bien l'initier dès maintenant. Je fais des courses puis je pose ma tente au début du parc à 5km de la ville et au bord du lac. Paysages toujours aussi beaux; je m'y baigne d'ailleurs.
Bilan: 17km, 700m d+
31 décembre :
Grosse journée au programme; ascension du Cerro Colorado (1800m, une colline...), puis du Cerro Sábana, puis d'un 3e sans nom. Sur le chemin j'admire de beaux panoramas sur le Lac Lácar d'un côté, et sur le volcan Lanín de l'autre. Mis à part le volcan qui est une excroissance blanche dominant la région, j'avoue m'être tellement habitué à des vues grandioses depuis avril 2023, que celle-ci ne me fait pas tellement d'effet. Même si les énormes lacs donnent une impression que les Alpes ont déménagé dans le Péloponnèse. A ce stade j'en suis à 16km et 1600m d+, donc content d'entamer la descente vers mon prochain bivouac. Sauf que la descente ne se passe pas du tout comme prévue. Seuls les sommets sont dépourvues de végétations et le reste de la rando se passe dans la forêt; et le sentier est très très mal entretenu, voir pas du tout, et je me retrouve par conséquent souvent hors piste. Le hors piste en moyenne/haute montagne avec ses passages casse gueule je connais, mais le hors piste dans une forêt primitive, ça, c'est un enfers qui ne m'avait pas manqué (depuis la Guyane... ou j'y ai littéralement laissé ma peau). Je galère (évidemment sans machette) à travers roseaux, pins, toute sortes d'obstacle qui à leur contact me hurtique les bras pour essayer à chaque fois de retrouver le sentier. En bonus, des moucherons qui me volent constamment autour de la tête. A un moment je dois faire mes lacets; 30 moucherons me volent autour, je transpire comme Niagara, mon corps me gratte, et je pète un câble et insultant tout ce qui m'entoure. Au passage j'éclate quelque 100aine (sans exagérer) de moucherons m'enduisant de leur jus la peau. Je rêve d'un super pouvoir qui puisse tout brûler autour de moi. Bref! J'y arrive au bout de 2h, et après seulement 2km. Là je me retrouve dans une vallée barricadée par des barbelés. L'Argentine est aussi un pays de cow-boy et des estancias occupent la majorité du territoire. J'enjambe donc les barrières, dis bonjour aux vaches, me fais discrets quand j'aperçois des rancheros (je suis chez eux illegallement), et poursuis mon chemin. A un moment je pénètre une clairière où deux chevaux broutent tranquillement l'herbe. A 10m d'eux, l'un me fixe du regard et se met à taper du sabot. 2 secondes plus tard je suis à 100m de lui, un arc et 10 fléches en bois confectionnées aves les moyens du bord. Puis je le contourne en suivant un rayon de sécurité. J'arrive enfin au bivouac prévu! Un lac sans vue dégagée... mais je m'enfou, je suis exténué et je meurs de faim. Je monte la tente, me fais des pattes, et m'enfonce dans les bras de Morphé. Il me souhaitera la bonne année à 00h00 et je l'ignorerais complètement.
Bilan: 30km, 1900m d+ (et 19kg sur le dos)
1 janvier:
Après une nuit réparatrice je poursuis ma descente jusqu'au lac Lácar où je retrouve la route (non revetue). Je comptais sur du stop pour faire les 13km qui me séparent du prochain sentier mais j'avais oublié qu'en ce jour et à 7 heure les gens normaux dorment. Du coup je marche en faisant du pouce aux peu de voitures qui passent. Toutes me refusent alors qu'elles ont de la place et qu'il n'y a qu'une seule destination... encore une fois j'essaie de faire preuve de tolérance plutôt que de haine. A mi-chemin pourtant une voiture s'arrête pour me prendre. Elle est chargée et le conducteur fait un effort pour me trouver une place. Comme quoi... ce n'est qu'une question de volonté. C'est un immigré anglais donc qui me fera faire les 5km restants. Puis je continue ma marche qui n'a pas trop d'intérêt puisque le sentier et partagé avec des voitures. Après avoir fait un detout pour observer une belle cascade et au bout de 8km, le sentier devient uniquement piéton. C'est beaucoup plus agréable et 8km plus loin j'atteins mon bivouac sur une plage paradisiaque. 2 groupes venus en bateau sont déjà présents mais ils me laissent le terrain libre en fin d'après-midi. Encore une fois j'ai l'impression d'être sur une plage dans les cyclades mais dans les Alpes. Et seul. Le bonheur. Sieste, plouf, miam, zen, dodo.
Bilan: 27km, 800m d+
2 janvier:
Je quitte ce paradis et effectue le 3e tiers de ma boucle. Je longe la côte qui donne d'autres possibilités de bivouacs sur plage paradisiaques puis contourne un sommet qui bloque le chemin de la côte. Petit détour vers la Laguna Escondida, un gros miroir reflétant des sommets enneigées au loin. L'eau est limpide comme le lac d'Annecy. Je finis la ballade à travers un chemin pour 4x4 qui m'expose au soleil et me fatigue. Je me permets donc une sieste à l'ombre d'un arbre dans un clairière et je me réveil à côté de 3 veaux qui me fixe du regard. C'est très mignon et ça me rappel que j'ai faim. Arrivé à l'embarcadère sur le lac Lacar je prends direct un bateau qui me ramène à San Martín. Je pose la tente au camping et je cours me rafraîchir avec une excellente pils. J'ai très faim et je commande une pyramide de frite puis un Burger. Chacun de ses plats étant destiné à rassasier une personne affamée. Précision : 3 paramètres influent sur la quantité de nourriture que je peux avaler.
1: Le circuit de randonnée que je viens d'effectuer. J'ai fait presque 90km et 3600m d+ en jours, un record. J'ai donc rarement eu aussi faim
2: la qualité de l'apéro : les bières sont excellentes et pas chère du tout.
3: la qualité de la nourriture : très bonne et prix correct.
Toutes les conditions sont réunies pour que je m'explose le bide. Je mettrai 5h avant de pouvoir m'allonger sans avoir mal au ventre. Sachant que je suis exténué de ma journée, j'alterne, entre 21h30 et 02h30, marche autour du camping, position allongée, position assise, WC, en boucle...
Bilan: 28km, 900m d+
3 janvier:
Repos et logistique pour gravir le volcan Lanín. Après moultes réflexions et échanges avec guides de montagnes, je décide de faire l'impasse sur ce sommet. Trop chère et prochaine fenêtre d'ascension dans 3 jours. J'organise donc mon prochain trek à partir de Bariloche que je rejoins le lendemain.
4 janvier:
Transfert à Bariloche avec le bus de 15h00 qui me gâche bien la journée puisque j'arrive à 19h00.
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rewindthetimee · 10 months
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À LA CROISÉE DES CHEMINS—Malédiction 5
Saison : Printemps, il y a un an
Lieu : Extérieur du temple Hasumi
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Keito: ♪~♪~♪
Koga: (... Ouah, qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!)
(Y’a une telle force qui vient de ce minuscule shamisen !)
(Si je devais décrire le rugissement de ma guitare avec un explosif… Ce serait une bombe. Mais ça, là ? C’est une putain de mitrailleuse ! J’ai l’impression d’me faire réduire en charpie par le son qu’il produit !)
(C’était pas que d’la gueule ! Il en jette !)
(Ça m’étonne pas, Sakuma-senpai est connu pour traîner avec personne, et pourtant, il est presque toujours fourré avec ce gars, j’comprends mieux pourquoi.)
(Ce gars… c’est qui au juste pour lui, son partenaire ? Son bras droit ?)
(J’me suis fait avoir par son air docile mais, lui aussi c’est un rockeur dans l’âme~!)
(Il est plutôt cool, en fait. C’est surprenant… ☆)
Keito: … Qu’est-ce qu’il t’arrive, Oogami ? Tu as arrêté de jouer. Ma musique t’aurait-elle charmé ?
Koga: Qu–?! Non, pour qui tu m’prends ! T’as commencé à jouer sans prévenir alors ça m’a surpris, c’est tout !
Ouais, c’est ça ! C’est tout ce que tu sais faire, senpai ?! Attaquer par surprise ?!
Keito: Bien sûr que non, ce n’est que l’échauffement. Ça fait un moment que je n’ai pas touché à mon shamisen, alors je dois me ré-habituer.
… Je vais jouer de plus en plus vite à partir de maintenant. Voyons voir si tu es capable de garder le rythme.
Koga: A-amène-toi ! Avec ton shamisen et ma guitare, on va faire un mélange de musique Japonaise-occidentale !
On va donner naissance à des mélodies jamais entendues avant ! Ça m’donne un coup de fouet rien que d’y penser ! Kyahahahaha ! ☆
♪~♪~♪
Keito: ♪~♪~♪
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Rei: Hahaha. Il se passe des choses drôlement intéressantes par ici, alors que l’acteur principal n’était même pas encore arrivé, mh~? Ça vous dérange si je me joins à vous ?
Adonis-kun, il devrait y avoir une flûte japonaise qui traîne dans le coin. Tu peux aller la chercher si tu veux. Occupons-nous des instruments à vent~ Et si tu le sens pas, tu peux toujours te rabattre sur ton ocarina.
Mais puisque tu as fait tout le trajet jusqu’au Japon, j’me suis dit que ce serait l’opportunité parfaite pour toi d’essayer un instrument local.
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Adonis: …………
Koga: …? Ouah, Sakuma-senpai… et ? Euh, c’est qui, lui ?!
Keito: Oogami, ne t’arrête pas de jouer et reste concentré. Ta performance actuelle est digne d’un amateur.
Koga: Et j’me fais engueuler, en plus ?! Ouais, ouais, je m’arrêterai à un moment plus approprié.
Ahh, bordel, je veux aller accueillir Sakuma-senpai comme il se doit !
Rei: Nan, t’embête pas avec ça~ ♪
Adonis: ♪~♪~♪
Rei: Haha. Avec l’ajout de l’ocarina, j’ai vraiment aucune idée de la direction que ça va prendre.
Mais pour l’instant, c’est vraiment pas mal. Peu importe notre pays d’origine, au fond nous ne sommes tous que des hommes vivant sur la même planète.
Hmm~ Si je me mettais à jouer de la flûte, on partirait sur un style un peu trop japonais, et le morceau perdrait de son équilibre. Dans ce cas, je vais prendre un risque en les accompagnant par un chant suédois pour approfondir cette atmosphère exotique.
Tout découle du chaos. Tissons cette mélodie qu’est la nôtre, avant que quelconque dieu grossier ne tente de nous arrêter !
♪~♪~♪
Lieu : Temple Hasumi, hall principal
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Rei: Pfiou, rien de tel qu’un bon thé japonais~☆ Ça a toujours été aussi bon ?
J’ai oublié certaines choses si facilement. Enfin, c’est pas si grave, ça me donne l’impression de les redécouvrir ! Hahaha~ ♪
Allez, bois, Adonis-kun. L’un des paroissiens de ce temple possède un superbe champ de thé, tu sais~ Je crois que c’est le meilleur que tu trouveras dans tout le Japon.
Adonis: Merci pour le thé.
Keito: Hé, Sakuma-san… Ça ne me gêne pas que tu lèves le pied et que tu fasses comme chez toi, mais tu pourrais au moins t’expliquer.
Déjà, qui est ce garçon ? Il ne me semble pas l’avoir déjà vu avant, d’où est-ce que tu l’as ramassé ?
Rei: Hmm~ Quelque part en Arabie. L’un de mes anciens mentors vit là-bas, alors je suis allé lui rendre visite et il m’a demandé de m’occuper d’ce gaillard.
Visualise bien ça ; en ce moment c’est le bordel dans son pays, ce qui force Adonis-kun a faire l’aller-retour entre le Japon et son pays natal à chaque fois qu’ils font face à une crise politique ou d’autres trucs du genre.
Du coup, il est plus ou moins considéré comme un étudiant à Yumenosaki.
Pas vrai, Adonis-kun ?
Adonis: Oui… Je suis un étudiant de Yumenosaki, moi aussi. Mais je ne m’y suis pas encore beaucoup rendu.
Malgré tout, je suis les cours même quand je dois rentrer dans mon pays natal. Dans ce cas-là, je les prends à distance… Je suis un cas particulier, alors on me compte comme présent ainsi.
Keito: Mh. J’en ai entendu parler. Je vois, tu es donc Otogari… Euh, Adonis, je présume ? C’est bien ça ?
Adonis: Oui. Je suis Otogari Adonis, c’est bien ça.
Mon japonais, est-il compréhensible ?
Keito: Oui, ta prononciation est assez claire et facile à comprendre. J’imagine que tu as dû beaucoup étudier la langue.
Adonis: Eh bien… Disons plutôt que je l’ai appris sur le tas, puisque je fais l’aller-retour depuis tout petit. Mais il paraît que je le parle un peu bizarrement.
Sakuma-senpai m’a appris qu’il valait mieux être plus… informel ?
Alors je m’y entraîne, car j’aimerais m’entendre avec tout le monde.
Traduction FR : Yunaël
Correction FR : Rewind
Traduction anglaise : Soph
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plumedepoete · 4 years
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JULOT      Ces situations je les ai vécues et parfois subies, mais avec le recul, je savoure pleinement la rare­té de ces instants où se mêlaient la cocasserie, la « comedia dell'art » et la dure réalité d'un monde méconnu.      Les personnes dites normales, ont en général des vies correspondant à leurs personnalités.      Les aventures qui colorent leur quotidien se résument à leur union avec une autre personne dite « normale », à devenir adeptes de la « Française des jeux » à « vivre » par procuration, en « fantasmant » au travers des exploits des autres, et même d'aller chercher la baguette chez « Dédé la boulange ».      J'ai connu ces vies insipides, mais très vite, j'ai mis le cap sur l'option « pas cap.... »      Pourquoi ? Peut être que, comme Jacques BREL,  je voulais devenir notaire parce que papa ne l'était pas....vous l'aviez compris c'est une image.      Puisque j'ai votre bénédiction, je continuerai donc à me remémorer des situations extraordinaires, vécues par des gens ordinaires.... Et puis, en cette période de confinement, « faut bien passer son temps comme on peut ! »      Ce qui m'a le plus enchanté, ce sont les rencontres avec les acteurs de ces instants magiques.
Une galerie de portraits me revient en mémoire.      Ces gens, qui, durant quelque temps, ont été les vedettes de ces courtes scènettes, que sont-ils devenus ?      Il est dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions ….certes,  mais aussi, l'enfer c'est les autres ! 
 
      Certains auraient pu obtenir le César du meilleur filou, ou à défaut, un oscar pour leur rôle dans «le passage de l'exa­men du permis de conduire», cette femme serait la lauréate du prix de la plus mauvaise assurée de la caisse d'allocations familiales, celui-là aurait obtenu le prix de la création, pour sa composition lors d'un contrôle de po­lice.... Que des gens comme vous et moi.      lls se sont empêtrés dans la grande aventure de la vie de tous les jours, sauf qu'ils n'avaient pas de promp­teurs pour pouvoir s'exprimer dans la langue de Molière, pas de maquillage pour masquer ces gueules « d'In­diens-Roumain » ni de Donald Cardwell pour habiller ces va-nu-pieds. (Référence au théâtre ce soir... Pour les plus anciens).     Julot faisait partie de ces acteurs involontaires, le casting du diable était tombé sur sa pauvre personne ce jour de juillet, trop chaud pour ce pauvre homme qui n'en demandait pas autant.

jJ'avais installé  un chantier de démolition automobile et recevais à lon­gueur de journée des vendeurs de n'importe quoi : ferraille, cuivre, divers métaux, vieux meubles et tout ce qui pouvait améliorer les fins de mois déjà difficiles.      Le nez plongé dans le capot d'une bagnole qui acceptait de finir sa vie en petits morceaux, j'ai entendu cette petite phrase, annonciatrice d'emmerdements futurs : « je viens de la part de... ».      Dans ce milieu, les amis de mes amis étaient forcément des auto-stoppeurs profiteurs, qui essayaient de te faire prendre, selon la formule consacrée, des vessies pour des lanternes... Et à chaque fois que je faisais pipi, je me brûlais les doigts.      Me dégageant de mes occupations d'introspection mécaniques, je me trouvais face à face avec un grand es­cogriffe, sorte de sloughi, de milord l'andouille.
Grand, maigre, mal rasé, le nez aquilin, il portait tous les stigmates d'une vie de margoulin à la petite se­maine ; cette grande andouille sentait l'embrouille.
Dans le milieu on appelle ça '' « un cave, un micheton. »      Mon premier réflexe, salutaire, aurait été de décla­rer avec l'aplomb d'un chat qui a bouffé une souris et dont la queux dépasserait de la bouche : « moi ? connais pas».
Il faisait très chaud, la sueur coulait de ses tempes, il se dandinait sur place.. Envie de pisser ?. Où sensa­tion d'avoir rater son entrée devant le jury de The Voice ?
.'' Les cons ça osent tout, et c'est à ça qu'on les reconnaît. ''...Si j'osais je deviendrais un peu lour­dingue..      Mais si tu sais,  c'est le gars qui....       « Non, j 'te dis que je ne connais pas. »

«     " Pas grave, j'ai de la marchandise à vendre, je peux te la montrer ? "      Je me suis entendu dire : non pas la peine, j'achèterais un âne dans un sac.
      Bon, je reconnais que parfois, je suis un peu léger dans ma communication, mais l'entourage, qui me donnait à réflexion, s'apparentait plus tôt aux blagues de l'almanach Vermot, qu'au précis grammatical de monsieur BLED. 

   Il ne me regardait pas dans les yeux, je n'aime pas ça.. Mais bon je n'ai pas l'air non plus d'un Saint ; sur mon visage, mes rides dessinaient une carte d'identité façon relevé anthropométrique. Un Canonge en quelques sortes.. Pour les anciens qui ont fréquenté les salles de Police.
« ... Ouais, t'as qu'à me faire voir... Un des ces jours... » Hop, renvoi dans les 22 mètres, et botté en touche...
...Faux rebond.. « j' ai la marchandise dans mon camion.»...
      Sans attendre ma réponse, Julot a grimpé dans son fourgon et revoilà mon bon prince.
Les coups d'œil qu'il donnait sans cesse dans tous les horizons, confirmaient bien son inquiétude.
Dans le véhicule, une dizaine de sacs de cuivre attendaient bien sagement, d'être délivrés de cette impasse.
J'avais l'habitude de négocier ce genre de matériaux, mais la grande bringue coupa court à mon savoir-faire. «Écoute, il n'y a pas loin de 3OO kilos de cuivre, je suis pressé, j'ai même oublié mon permis de conduire, je te laisse le tout pour la moitié de sa valeur ».      
Vite fait bien fait, l'argent dans la poche, mon vendeur est reparti en s'imaginant qu'il venait de ferrer un beau poisson-couillon.
Une semaine plus tard, la même grande bringue me fit le même cadeau de bienvenue au pays des «  les baisés comptez-vous. »       Une fois encore, je sentis venir l'arnaque, mais ces deux contributions à m'enrichir avaient rejoint un dépôt que je possédais dans un lieu secret et discret, car les vols de métaux étaient fréquents. Je ne vendais mes métaux non-ferreux que 2 fois par an.      Quelque temps plus tard, alors que nous étions en train de mettre à mal quelques poulets grillés au feu de bois en compagnie de clients habitués, le JULOT débarqua sans crier gare.      Pour mes convives,  c'était une «mal politesse» que seul un paysan était capable de commettre,  un peu comme une insulte irréparable ou un crime de «lèse manouche. ».      Le sourire franc d'un âne qui recule, trop «mmmm.... ma biche», il nous offrit un coup de vaseline pour que ça rentre mieux.
J'ai senti l'impair non ce n'est pas un doigt ) qui se pointait à l'horizon, comprenant et parlant de façon courante la langue romani, j'ai coupé court à l'invasion de ce fauteur de troubles.
« Dis l'ami, je suis en famille, reviens demain matin, je vais voir ce que je peux faire. »      Il n'a pas insisté, je constatais après son départ que certains de mes invités le connaissaient de façon défavo­rable, des mains s'étaient même crispées sur les manches des serpettes qui servaient à mes invités pour dé­couper toutes sortes de choses, même le corps humain.      La sentence tomba de suite « mon phral ( mon frère ) cet homme, il n'est pas comme nous.. c'est une porte-poisse.. Il a le mauvais œil.».      Le lendemain matin vers sept heures, son fourgon brinquebalait sur le chemin d'accès à mon terrain, suivi par une petite voiture de couleur rouille.
« Tiens, c'est ton jour de chance, j'ai un lot de cartons à te vendre y en a pour..X. Francs, je te le laisse à moitié prix... ce sont des cigarettes qui viennent direct d'Espagne ».     Un énorme gyrophare rouge, illuminé par des dizaines de feux clignotants rouges, s'allumèrent de suite... Pin-pon ... Pin-pon... Fais gaffe, il te prend pour un con.      « Merci , romanimais je ne fume pas... J'en veux pas»      Mais il insistait le goujat «j'ai que 10 cartons.. C'est du bon tabac... Tu n'en voudrais pas ».      Dehors, les romanos où je lâche les chiens...Vite, urgence à tous les étages.. Sortez d'ici « mal au trou » que vous êtes !
Le ton monta très vite ,et mon épouse en sortant de la caravane ,tenait un flingue à la main... Elle sentait ce genre de tracas et n'hésitait pas à donner son grain de sel ou de plomb... C'était selon, elle était de la race.      Pour faire plus court, je vous dirai que le fâcheux est reparti rapidement, accompagné de son chauffeur complice.      Dans la fin de la matinée, alors que j'étais allongé sous une voiture, mon attention fut détournée par la pré­sence de deux paires de souliers type rangers mais cirés proprement, qui dépassaient de deux pantalons à bandes       bleu- marine.
Ces souliers me dirent : « Gendarmerie nationale, brigade de recherche. Nous voudrions voir vos pièces d'identité. »
Des chaussures qui parlent... Miracle... Non...emmerdements en vue.      La maréchaussée qui se tenait devant moi, avait délégué deux de ses meilleurs représentants, les autres, une dizaine au total, moins beaux, encerclaient mon domicile et contrôlaient 3 clients qui faisaient leurs af­faires avec mon épouse      « Vous n'auriez pas eu la visite d'un individu qui vous a proposé des cartons de cigarettes provenant d'un   vol ?»
Mes battements de paupières ,façon Betty Boop ,ont convaincu les forces de l'ordre qui ,après avoir mis le bordel sur mon chantier et dans mes registres de Police, repartirent, convaincues que j'étais un gros men­teur... On ne se refait pas Monsieur l'Agent.      Quarante-huit heures plus tard, le nom de Julot s'étendait dans la rubrique des chiens écrasés.
Il avait cambriolé un dépôt de la compagnie des tabacs, et s'était fait prendre chez un receleur alors qu'il re­vendait son lot.     Le receleur, c'était le même qui, assis à ma table m'avait dit «mon frère, méfie-toi de ce gars, il a le mauvais œil».     "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !" .      ©Philippe X - 18/03/2020 .  
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manieresdedire · 4 years
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Une enfance heureuse II/II
... suite.
Souvenirs d'une enfance que je n'échangerais pour rien au monde avec quoique ce soit. C'est mon trésor à moi. Merci papa-maman, merci pépé-bonne maman, merci mémé, merci les taties-tontons ! Ils savaient, eux, trouver les petites joies simples de la vie ! La soupe au fromage familiale et traditionnelle, le café au lait du matin dans lequel trempaient les cubes de pain beurrés, les grosses tartines d'écume de confiture encore chaude, les petits pains spéciaux, chacun le sien, au bord de son assiette, cuits par le tonton boulanger, mais pétris et mis en forme par nous-mêmes qui arrivions au-dessus du pétrin grâce aux petits tabourets paillés fabriqués pour nous par le grand-père. Et puis la récolte des fameuses pommes qui ne ressemblent à rien, mais tellement goûtues à nos papilles de propriétaires ! et hop ... trois pommes ramassées, une de mangée.
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et hop ... trois pommes lavées, une de mangée.
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et hop ... trois pommes dans la gueule de la machine, une de mangée
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et hop ... un litre mis en bouteille, un verre bu à même la sortie du pressoir
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et hop... une journée bien remplie.
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Retour au bercail, sales, fatigués, souvent frigorifiés l'hiver, rouge-écarlate et en sueur l'été, mais tellement heureux, impatients du dimanche suivant pour de nouvelles aventures en plein air, par n'importe quel temps ! Jouer à Paly, le fermier voisin, au milieu de son troupeau de vaches ; apprendre à faire du vélo sans frein, sur les chemins pentus et caillouteux ; faire de la luge dans le pré de la porcherie où nous allions nous réchauffer entre deux glissades et piétiner allègrement le fumier qui sera rapatrié dans le jardin de la ville afin de fortifier les légumes au printemps. Macarel ! Qué pudis !  mais habitués que nous étions à la fréquentation des cochons, de leur naissance à leur 300 kilos, nous ne le sentions plus, les voisins si. Voler les œufs à gober dans le nid des poules ; farfouiller dans les granges alentours ou le grenier familial et découvrir de véritables trésors à nos yeux d'enfants émerveillés, nous permettant d'inventer les histoires les plus folles. Quelle imagination féconde nous avions ! Une simple corbeille en osier devenait la caravelle de Christophe Colomb et nous voilà embarqués à sillonner mers et océans au milieu des prairies ou sous les tuiles de notre paradis perdu en pleine montagne ! Bref, comme dans la chanson “♫♪ je fais rien que des bêtises quand t'es pas là ♪♫”. Bêtises ? quelles bêtises ? qui a parlé de bêtises ? Pourquoi bêtises ? Puis rentrer avec bosses et bleus, recevoir l'engueulade maternelle pour avoir salopé, voire, déchiré nos vêtements : "voilà !!elle est foutue maintenant ta robe ! Ces drôles alors ! Mais qu'est-ce-qu'on va bien pouvoir faire de vous ?! ". Quelle idée aussi de s'obstiner à nous attifer de la fameuse sempiternelle tenue du dimanche, de préférence blanche du col aux chaussures, pour courir les bois et les champs et se frotter aux étables et à leurs occupants !
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Floflo
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santiagotrip · 5 years
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Étape 66 : Villadangos del Paramo
Jeudi 27 juin.
J’ai encore fait une grosse étape aujourd’hui. 29,8 kms.
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Comme je l’ai déjà dit, ça sent la fin.Et en fait, je sens bien que tous, parmi les pèlerins que je fréquente, sont dans le même état d’esprit. Ils commencent à en avoir marre et ont envie de rentrer à la maison.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte comme ça fait quelque chose de sauter une centaine :
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Concernant ma santé, ça va à peu près. Je me fais aux nouvelles chaussures. Je ne suis pas encore en charentaises, mais ça devrait venir.
Juste mon dos. J’avais décidé hier d’arrêter les médocs. Quand je suis équipé et que je marche, il n’y a pas de problème, je ne sens rien. Mais toutes les autres positions nécessitent un temps d’adaptation. Quand je vais me lever de la chaise sur laquelle je suis assis, je vais rester plié en deux pendant une dizaine de secondes, et, petit à petit, je vais me redresser.
Alors zut ! L’homme a mis des millénaires à inventer les médocs, ce serait lui faire injure que de ne pas s’en servir. Alors demain, Doliprane, Lumirelax, Kétoprofène.
Des fois, je me dis : « pourquoi pas ? »
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Encore un parcours pourri, j’ai longé la Nationale du début à la fin. Concernant la météo, de 6 heures à 9 heures,ça va bien. De 9 heures à 14 heures, le soleil tape fort, mais avec le petit vent, c’est supportable. Surtout que, comme je l’ai déjà expliqué, lorsque l’on marche, on ne souffre pas de la chaleur. Dès qu’on s’arrête, on a l’impression que la température grimpe.
Il y a quand même parfois de jolies choses.
Tout au fond, dans la vallée, c’est León. Il est à peu près 7 heures du matin
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J’aime bien celle-là, vers 6 heures, avec la lune en haut à droite.
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Un Rio, aux abords de Léon :
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Je vous dis, il y a des cigognes partout. J’en ai vu cinq ensemble dans un champ. Malheureusement, la photo est nulle
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Traversée de Leon : Leon est une grande ville. Ce qui veut dire une zone « péri-urbaine » immense, et un tout petit centre ville, simplement magnifique au demeurant. J’ai dû rater une flèche, et j’ai demandé mon chemin à une jeune fille, qui m’a accompagné sur a bonne voie. Elle en a profité pour me vanter la beauté de sa ville. Ca m’a donné envie de revenir, mais avec des pieds tout neufs et sans mochila.
Je suis resté un moment devant la Cathédrale, que je n’ai vue que de l’extérieur (il était 7h30), beaucoup plus sobre, et, à mon sens, beaucoup plus jolie que celle de Burgos, mais je ne veux fâcher personne.
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A la sortie de Leon (4 kms), dans une montée, j’avise un petit abri en tuiles, et dans ce petit abri, Gauthier et Kaska. Ils ont dormi là. Ils s’apprêtent à partir, on fera donc la route ensemble. Vue la beauté de l’environnement, c’est plutôt bien.Le seul problème est que nous longeons la route, et Kaska adore les voitures. Gauthier est serein, moi un peu tendu. A un moment, un lapin traverse la piste latérale en direction de la nationale. Kaska se précipite à sa poursuite. J’ai vraiment cru qu’elle allait traverser la route, mais non.
Gauthier fait son éducation. Il lui apprend à rester sur le trottoir, à s’arrêter aux intersections, à marcher au pied, etc. Elle est pleine de bonne volonté, mais des fois, c’est frustrant. Alors elle se sauve et se fait engueuler. Mais tout est bien entre eux. On sent immédiatement qu’il l’aime bien et qu’elle est heureuse. Mais bon, quatre mois, c’est encore un peu un bébé ...
Pour information, Gauthier avait comme projet d’acquérir une carriole pour Kaska. Il a abandonné l’idée, Kaska grandit trop vite. Nous avons donc évoqué l’idée de la laisser encore grandir, et que ce soit elle qui tire la carriole où Gauthier pourrait se reposer tranquillement à l’ombre. Mais c’est pas pour tout de suite.
Nous avons été dépassés par des cyclistes. Un bonne vingtaine avec tout l’équipement qui va bien. Ils déboulent à toute allure sur la piste, et, si vous ne vous poussez pas assez vite, vous avez droit à une volée de bois vert. En fait, c’est que pour avoir droit à la « Compostela », il faut avoir parcouru 100 kms à pied ou 200 kms en vélo.
Or, Leon est la dernière gare d’importance avant Santiago. Il y a donc toute une quantité de cyclistes qui viennent de chez eux en train, débarquent à Leon et finissent le trajet en vélo.
Ca crée donc une forme de décalage entre eux, qui découvrent le chemin, et les pèlerins, qui l’arpentent depuis des lustres.
Il paraît d’ailleurs que 100 km avant Santiago, ça recommence, cette fois avec les marcheurs. Mais là, pour le coup, c’est une ruée. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit.
L’ambiance dans les gîtes n’est pas terrible.Il y a les grandes gueules, qui sont comme chez eux. Il y a beaucoup de nationalités, qui se regroupent entre elles, et qui, assez souvent, n’ont « pas les codes ». Il y a des solitaires, qui ne répondent pas quand on leur adresse la parole. Et des gens, divers et variés, qui se côtoient sans se parler. Il y a les effacés, il y a les joviaux, les cyniques ... Il y a les agressifs, les démonstratifs ... Il y a trois jeunes américains qui se baladent dans toute l’albergue en slip taille basse ...
Je me suis pris le bec avec une gamine, allemande, qui s’immisce soudainement dans une conversation que j’avais avec Gauthier et qui se met ostensiblement à glousser en me regardant et levant les yeux au ciel comme si j’avais dit l’ânerie du siècle ... Vous me connaissez un peu, je l’ai priée, avec toutes les précautions d’usage et le minimum de courtoisie requis, d’aller se faire foutre.
Il y a aussi ceux qui se racontent leurs faits d’armes. C’est le concours à celui qui fait pipi le plus loin et qui le dit le plus fort.
Vous l’aurez constaté, les relations ne sont pas empreintes de la plus grande convivialité. Mais bon, il ne faut rien exagérer, les choses se passent bien. Il y a quand même quelques personnes avec qui les échanges sont corrects, à défaut d’être chaleureux.
Mais bon, c’est ainsi. Soit on l’accepte, soit on se renfrogne et les choses empirent.
Mais bon, j’ai quand même un peu la nostalgie des échanges sensibles que j’ai pu avoir en France ...
Vous me direz, il y a Kaska ...
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Bonne soirée à tous.
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Ce moment gênant où tu sais plus trop si tu vas continuer à vivre ou si tu vas mourir. 09.01.17
Avec Matis on décide de partir faire une pitite rando mortuaire. Y'a pas énorme de dénivelé alors on part assez tard, aux alentours de midi, parce qu'on sait qu'au sommet il y a un endroit où on peut camper, aka creuser notre tombe. On fera donc l'ascension en début d'apm et on redescendra demain matin si Dieu le veut. Et chacun de nous sait que Dieu existe. Bref, c'est handicapée par mon bouton de moustique au tympan que je me lance dans la gueule du loup. L'ascension est raide puisqu'on rejoint la crête en très peu de distance. Ça monte hardcore, je crache mes poumons tandis que mon corps semble rejeter toute l'eau que je lui au fait boire ces 20 dernières années. Et vu que je ne bois pas d'alcool je vous laisse imaginer l'état de mon t-shirt une fois là-haut. Pour nous divertir, je chante gaiement La Puissance de Rohff, pour les connaisseurs, une douce mélodie classique, et après avoir déclamé le vers "Si jpars ma musique elle reste" je dis en rigolant à Matis "Eh Matis, nous il restera quoi si on meurt ? T'as déjà fait ton testament toi ?". AHA. Les assidus qui ont lu le texte sur les sangsues sont déjà au courant de mes dons d'énoncés hasardeux prémonitoires. Ouais, vous pouvez vous frotter les mains, bande de sales lecteurs avides de nos galères.
On arrive tant mal que mal sur la crête, c'est ma foi très joli, ces alpages avec le découpage trop régulier des parcelles de terre cultivées en bas. On profite de ce dernier instant d'insouciance pour admirer les gros nuages gris qui foncent sur nous. Oh que c'est romantique cette nuée de gouttes microscopiques figées dans l'air qui viennent caresser ma peau. On avance quelques minutes sur la crête. Je repense à ce gars rencontré en Chine qui nous vantait les plaisirs de randonner sur les crêtes. Mais oui, LE BON PLAN. ASTUCE!
Les nuages s'épaississent peu à peu et, pareillement au mouvement de la faucheuse, viennent nous étreindre lentement. On continue de marcher sur quelques mètres tout de même, se rassurant, il fait trop frais, la terre est trop froide. Quelques gouttelettes viennent rafraîchir mon sac et mes épaules. Et c'est quand le premier tonnerre déchire le silence qu'on réalise qu'on vient de faire la chose la plus débile qui soit : s'enfoncer dans un orage naissant sur une crête totalement à découvert.
Matis passe en mode survie. Mieux qu'un prof de physique, il se met à réciter frénétiquement tout ce qu'il sait sur les éclairs et les techniques de protection contre la foudre. Une vraie notice. On décide de poser les sacs plus haut et de redescendre un peu. Nos sacs contenant toute sortes d'objets en métal et autres téléphones (ondes) qui attirent la foudre. Malheureusement c'est trop raide pour qu'on se positionné sur le flan alors, toujours sur la crête mais écartés du sentier, on s'assied dans l'herbe. On attend. La pluie s'intensifie.
Et au moment où on se rend compte qu'on a pas retourné nos sacs cape de pluie vers le dessus, un second tonerre, encore plus près que le premier, perce les nuages. C'est à ce moment que Matis m'enseigne le PASO (dédicace à Hervé, matis était loin de s'imaginer qu'il appliquerait ce conseil un jour). Le PASO, Position Accroupie de Sécurité en cas d'Orage (nom qu'on a pris le temps de concocter alors qu'on allait mourir) . Arrêtez de rire svp car nous voilà pliés en deux, à genoux, les mains sous les genoux et un seul de nos pieds touchant le sol, soit la meilleure position à adopter en cas de foudroiement.
Le crachin se transforme très rapidement en déluge. Tellement, que la pluie me fait mal. Elle me fouette la nuque et le dos, même à travers le t-shirt. Bien évidemment, en plus de ne pas retourner nos sacs, on n'avait pas pris nos k-way, ce qui donne un tableau assez cocace, de deux voyageurs au coeur du plus gros orage du siècle, les mains entre leurs genoux et le sol, comme deux tortues vulnérables et ridicules, en short et t-shirt. Je me tasse contre une botte d'herbe pour essayer de m'épargner le fouet des gouttes. On rigole un peu sur les conditions de notre mort approchante avec Matis, mais quand le troisième tonnerre retentit juste au dessus de nous, on fait plus du tout les malins. On y voit pas à 4m et je ne peux même plus regarder dans la direction de Matis car l'eau tombe de lui vers moi, me cinglant le visage et me rendant totalement aveugle. Au bout de 20minutes on ne se marre plus du tout du tout. La pluie que je sens ruisseler de mes fesses jusque sur mon ventre, et ce bien que je sois littéralement pliée en deux, me glace. Matis commence à trembler, et je n'arrive même pas à le voir pour m'assurer que ses lèvres ont une couleur normale. Inquiète de chaque détail qui pourrait jouer en notre défaveur, je manque d'arracher mon collier qui contient un petit anneau en métal entre le lacet et la pierre. Matis me rassure et me dit que ce n'est pas suffisant pour attirer la foudre. Autour de nous c'est le chaos. J'essaie de me convaincre que j'ai trop chaud sous le soleil des Bahamas mais en fait, le "c'est que dans la tête", c'est moyen vrai. Je ne sens plus mes doigts, car en plus du froid de congélo du pôle nord, le poids de tout mon corps écrase littéralement chacune de mes mains, dont je vois les extrémités bleuir après environ 30minutes. Dieu merci il y avait de l'herbe au sol, j'imagine même pas l'état de nos mains si ça avait dû être de la roche. Je sens mon corps à moi aussi qui commence à grelotter. Je refoule. Ça y est, la scène est apocalyptique. Je repense à la gav et me dis que ça pourrait être pire. Matis me dit qu'en gav on ne risquait pas de mourir. Je ravale ma salive. J'ai mal partout car mon corps est totalement tendu, pire que mon élastique de lance pierre quand je veux vraiment défoncer cette bouteille en verre. De la nuque aux chevilles, je maintiens la pression pour garder la fameuse position qui laisse le moins de contact avec le sol. Je me force à rester le dos le plus plat possible, pire que pendant les cours de danse où j'étais la plus appliquée. Le sang ne passe plus dans mes jambes. Je me dis que j'suis en train d'asphyxier tout mon corps, mais un truc me tire de mes pensées. Quelque chose me chatouille. Le visage jusqu'ici concentré sur l'herbe à quelques millimètres de mon nez, je baisse la tête pour constater qu'une colonie de grosses fourmis au délicat dégradé noir et rouge est en train de conquérir mon corps (petite pensée pour Mamie, mais aussi pour tous les antifa du monde, lol). Comme je ne sentais plus mes mains, je n'avais pas remarqué que la plupart d'entre elles s'étaient loties au creux de ma paume. Mais certaines, plus aventurières, exploraient mes cuisses et mes bras tandis que je hurlais à Matis des trucs dont je ne me souviens plus pour essayer de dédramatiser. A la fin, on ne communiquait même plus avec des mots, toute façon dans le vacarme on ne s'entendait plus, on poussait juste des cris. Tu sais, ce cri que tu fais quand tu vas crever mais que tu veux te battre jusqu'au bout. Celui-là même. Je sentais Matis essayer de s'activer pour relancer sa circulations sanguine, ce qui est quasiment impossible dans la posture où on est.
Lorsqu'un grondement nous prévient que l'orage est en train de changer de vallée, on décide de venir récupérer nos sacs. Matis remonte le chemin tout spécialement converti en torrent pour l'occasion, cimer frer, et ramène nos deux sacs. L'eau a doublé leur poids, ils en sont imprégnés. J'ai l'impression de devoir porter un cachalot mais pas le temps de niaiser, on se met à descendre la crête doucement mais sûrement. Faut saisir la nuance. Pas trop vite pour ne pas attirer la foudre qui aime le mouvement, mais pas trop lentement non plus parce qu'on veut en finir avec ce calvaire de situation. Je choppe une crampe au mollet. Tant pis. Mes chaussures sont pleines comme des gouttières. Tant pis. On continue de patauger dans le torrent de gadoue que le chemin a formé (c'est vraiment un torrent, je romance pas), l'averse ne faiblit pas mais nos jambes si. J'ai pas le temps de me demander comment je vais encore trouver de l'énergie pour affronter la descente, trop concentrée à ne pas me fouler la cheville et à regagner la fin de la crête au plus vite. Mais ÉVIDEMMENT, une fois sur le flan, l'orage semble nous suivre ce qui ne nous rassure pas du tout. Mes jambes ne me portent plus. Des fois mon genou se plie tout seul, des fois il veut se plier à l'envers. Je manque à plusieurs reprises de fondre en larmes mais je me dis que si je n'attends pas d'être en bas, c'est mort, je pourrai jamais y arriver. Je refoule plusieurs fois mon craquage. La descente est horrible, le terrain est hyper accidenté, on a l'impression qu'une armée de millions d'indonésiens est venue savonner chaque pierre avec précaution pour nous assurer la glissade et le coup de pression de tomber dans le ravin à chaque pas. Mon sac pèse mille kilos, j'ai tellement plus de forces que je descends tout en marche arrière, voire sur les fesses (pensée pour Grapin et l'Irlande.) Je remercie ma mère de m'avoir construite avec des mains sans lesquelles la seule force de mes jambes n'aurait jamais suffit à me porter jusqu'en bas. Matis fait un grand écart à 2m de la fin. Au moment où on quitte le sentier, où on regagne le village, on assiste à une scène d'engorgement d'un futur poulet hallal en pleine rue, la pauvre bête se débat, sans tête.
Ironie du sort, la seule fringue qui reste de sèche à Matis c'est son maillot de bain.
Les passeports et autres carnets de vaccination, billets et paperasses ont tous été inondés. :)
REMERCIEMENTS
Je voudrais commencer par remercier Matis pour avoir été mon appui en me tenant la main durant toute la descente quand mon corps n'était plus qu'une vulgaire sèrpillère.
Je tiens particulièrement à remercier Matis pour ne jamais divulguer le cri que le je pousse quand je suis au bout de mes forces et que je pense que je vais mourir.
Je souhaite également remercier Matis pour m'avoir toujours rassurée même quand je demandais mille fois de suite, inlassablement, si là on était hors de danger ou si c'était bientôt la fin de la crête.
Je enfin également à remercier cette petite fille qui vient tout juste de peta le micro de l'Imam au moment de l'appel à la prière pour faire vibrer ses "hareu" dans tout le village. Ca adoucit un peu mes courbatures naissantes.
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elorecohlt · 6 years
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31 - Représailles
- Ça me fatigue, tout ça, si tu savais.
A mi-voix dans la pénombre, la fille a rompu le silence. Assise entre les coussins, à ses côtés, j'ai levé les yeux de mon bouquin d'histoire pour la fixer.
- De quoi tu parles ?
C'était une soirée ordinaire au squat, Face m'avait demandé de veiller sur les filles. Il n'y avait pas grand monde au QG, la plupart des membres étaient dehors, à dealer où peindre nos symboles sur les murs. Allongée sur le grand lit, mon interlocutrice s'est redressée et a allumé une clope. C'était une fille élancée, au corps sec et à la peau chocolat, avec quelque chose de dur et irrésistible au fond des yeux. Elle avait fait partie de celles qui, en entrant dans la Meute, avaient changé de nom et s'était choisi celui de Jezebel - comme la chanson. C'était ironique, en quelque sorte, puisque le morceau parlait d'une pute mais que notre Jezebel refusait de coucher. Comme la plupart de nos recrues féminines, elle dansait, à la place, là où Hakeem l'amenait.
- ... tout.
Elle a tendu la main et commencé à tracer des cercles avec ses doigts.
- ... la danse, les regards des clients, rester ici à rien foutre à part fumer toute la journée.
Je me suis redressée : c'était ce genre de discours auquel Face m'avait demandé de faire gaffe. Alors que Jezebel fixait les fissures du plafond, je me rappelais les recommandations ("Les filles ne doivent pas se mettre en tête qu'on les utilise, qu'elles valent mieux que ça."), me suis mordue les lèvres.
- Si tu le dis.
Je me suis étirée, ai feint une nonchalance qui faisait bien.
- T'as envie de retourner chez toi ?
- Hmmm.
Je devais me faire violence pour ne pas la secouer en attendant qu'elle réponde. Au bout de quelques secondes, elle a fini par concéder :
- ... pas vraiment, non. Mais...
- Mais quoi ?
- Des fois, je me demande si j'aurais pas pu vivre différemment. Mieux.
Ses yeux noirs se sont posés sur moi.
- Pas toi ?
- Arrête tes conneries, Jez. Je vis bien et toi aussi.
Plus nerveuse que ce que j'aurais préféré ne l'admettre, j'ai sauté à bas du lit et ai commencé à faire les cent pas.
- Bien sûr que tu bosses, mais ça, va, c'est quelques heures le soir. Tu te fais ton fric, t'as de quoi boire, manger, un endroit où dormir... et tu fais partie d'une famille, bordel. La nôtre.
Je me suis rassise sur le bord du lit.
- Tu sais très bien qu'on tient à toi, que jamais Hakeem laisserait ces mecs te faire du mal.
Jezebel a haussé un sourcil.
- Pourtant, vous laissez les autres filles passer à la casserole.
- On les force pas.
J'étais sèche, intraitable : j'avais dû me faire plus dure encore, depuis que je sortais avec Leïla, pour que personne ne remarque de changement. Jezebel est restée silencieuse quelques instants, puis a haussé les épaules.
- ... c'est vrai. On fait tous ce qu'on peut, j'imagine.
- Bien sûr.
Un silence un peu gênant, que j'ai brisé :
- On va faire des courses ? J'ai besoin de bouger.
Souvent, c'était moi qui achetait les clopes et les capotes de tout le monde - Hope avait commencé à en exiger pour elle et les autres, question de sécurité - à ce qu'il paraissait. Jezebel a acquiescé et commencé à enfiler des collants pendant que j'allais voir si quelqu'un avait besoin de quoi que ce soit d'autre.
Il faisait frais, on sentait que l'automne touchait à sa fin. Jezebel marchait avec détermination, impériale dans ses talons de dix centimètres au moins. C'était toujours compliqué, pour moi, de voir les filles se fringuer comme les putes qu'elles étaient : une part de moi admirait leur panache, une autre avait envie de juger ; au final, je fermais ma gueule et c'était très bien comme ça.
Sans nous attarder trop dans les rues sales, on est rentrées dans la supérette la plus proche - une espèce de petite station avec une sorte de café dedans. Comme souvent, quelques de regards se sont posés sur nous en un mélange de lubricité et de crainte. Je les ai ignorés, ai récupéré ce dont on avait besoin avant de passer à la caisse. Au moment de scanner les clopes, le caissier m'a jeté un regard morne.
- Vous avez une pièce d'identité ?
- Je l'ai oubliée à la maison. Ça pose problème ?
Je ne le connaissais pas, il avait l'air d'être nouveau. Sans ciller, j'ai soutenu son regard. Un peu embarrassé, il a répliqué :
- C'est-à-dire que... il me faut une pièce pour attester que vous êtes bien majeure.
J'étais loin de l'être et Jezebel n'avait pas 21 ans non plus. J'ai adressé un sourire crispé au type.
- Ecoute-moi bien, fils de...
- Rain.
Jezebel m'a posé la main sur l'épaule.
- C'est pas grave, on peut aller ailleurs.
J'ai foudroyé le mec du regard mais me suis laissée entraîner : si ce type était nouveau, c'était normal qu'il n'ait pas appris à nous craindre.
Dehors, on a marché jusqu'au kebab qui se situait à mi-chemin entre le QG et mon appart. Le tenancier nous a saluées avec chaleur avant de nous laisser commander ce qu'on voulait. On est reparties avec de la bière, des clopes et un kebab gratuit parce que je bouffais comme mille et que j'avais faim. Sur le chemin, Jezebel picorait dans mes frites et fixait le ciel.
- On voit jamais les étoiles, dans le coin.
Sans trop savoir quoi répondre, j'ai tenté de la dérider :
- C'est une bonne soirée quand même, non ?
Je souriais, ignorais ma propre mauvaise humeur. Elle m'a adressé un regard indéchiffrable et a concédé :
- ... ouais.
Quelques heures plus tard, à la sortie de la supérette, le même caissier éteignait les lumières et se cassait en fermant derrière lui la porte de l'établissement. Comme dans un mauvais film, il s'est retourné pour faire face à Dog, Chuck et moi, entre eux, qui lui ai adressé un sourire aimable.
- Mais que...
- Tu te souviens de moi ?
Il n'a pas répondu que Dog le fauchait d'un coup de batte un peu en-dessous des genoux. Je l'ai regardé s'écrouler avec un cri de surprise et me suis penchée. Je voyais ses épaules trembler, l'entendais gémir doucement. Ma main l'a cueilli au menton et je l'ai forcé à me fixer.
- T'es nouveau dans le quartier, à ce que je vois. Et parce que t'es nouveau, je vais me contenter d'un avertissement.
Avec un sourire flippant, Dog a levé sa batte à nouveau. J'ai senti le mec se crisper et lever un bras, mais le coup n'est pas venu. A la place, le punk s'est marré et je me suis senti sourire. J'adorais cette sensation de pouvoir qui filait dans mes veines, me donnait l'impression d'être tellement plus grande et forte que je ne l'étais.
D'un coup de genou, j'ai cueilli le mec à l'estomac. Il a encaissé, s'est écroulé dans la ruelle. Je me suis accroupie pour maintenir le contact visuel.
- V-vous... vous allez me t-tuer ?
- Non. Pourquoi on le ferait ?
Je me suis tournée vers les deux autres.
- Vous avez entendu ? Ce mec croit qu'on va le crever ??
Dog a éclaté d'un rire dément, presque ridicule tant il était caricatural. A côté, Chuck ricanait avec retenue et moi je feignais une joie de vivre écoeurante. Je me suis retournée vers l'employé. Ma main s'est abattue sur son crâne et j'ai commencé à lui ébouriffer les cheveux. Il s'est laissé faire, abasourdi et craintif - c'était dingue de voir à quel point la confiance bête que les gens avaient en leur petite sécurité les rendaient dociles au moment où l'illusion se brisait.
- Ecoute-moi bien, beau gosse. Si tu refuses encore de nous passer les trucs pour lesquels on paie, tu vas avoir de gros ennuis. Avec nous ou le reste de la Meute. Compris ?
Il a hoché la tête, des larmes pathétiques au coin des yeux. Je me suis redressée, ai remis ma veste en place.
- C'est bizarre, que tes collègues ne t'aient pas prévenus.
Il n'a rien dit, s'est relevé avec peine. En voyant qu'il glissait la main dans sa poche, j'ai été plus rapide et ai sorti le flingue qui sommeillait dans la mienne.
- Oh, tu vas pas appeler les flics maintenant.
Il s'est figé.
- Lève les mains.
S'est exécuté.
Je lui ai adressé un regard glacial et absolument sincère : je détestais que nos victimes manquent de docilité.
- Casse-toi maintenant. Avant que je change d'avis.
D'un pas inégal et précipité, il a obéi et a remonté la rue avant de disparaître. J'ai rangé mon flingue.
- Ça, c'est fait.
J'étais déterminée à rentrer vite chez moi. Alors que je suivais Chuck, Dog s'est glissé à côté de moi et, d'un geste de bras, m'a attirée à lui. J'ai voulu me décoller mais il me maintenait.
- Tu sais que t'es particulièrement séduisante, quand t'es comme ça ?
- Fous-moi la paix.
Je détestais quand il faisait ça, surtout qu'il évitait de se comporter de la sorte quand Hakeem était dans les parages. Je me suis débattue et l'ai bousculé, retrouvant mon espace.
- Toujours aussi farouche, à ce que je vois.
Je me suis retenue de lui en flanquer une, me suis contentée de marcher plus vite. Dog n'était pas constamment comme ça, mais quand il l'était, c'était avec moi seule. Ça avait toujours rendu notre relation compliquée et c'était encore pire, maintenant que j'étais en couple.
- Allez, Rain, tu sais bien que je déconne...
- Mais tu me déranges, putain. Ça t'a jamais traversé l'esprit ?
- T'es sûre que c'est pas plutôt le fait que t'aies déjà quelqu'un ?
- Ta gueule !
Je n'avais jamais répondu à son hypothèse, ce qui ne l'empêchait pas de me la balancer régulièrement, dans l'espoir, sans doute, que je la confirme enfin. Ça avait été flippant, cependant, de voir qu'il la vitesse à laquelle il avait pigé le changement.
A nouveau, il s'est rapproché. Assez pour pencher la tête vers moi et me susurrer des trucs à l'oreille.
- T'es moins chiante quand tu bois.
Frisson. Je me suis dégagée et rapprochée de Chuck, laissant le punk derrière.
Avec du recul, je me rends bien compte que son harcèlement obsessionnel n'avait rien de sain ni de normal. Mais, d'un autre côté, je ne l'avais pas détecté car rien de ce qu'on faisait avec la Meute ne l'était réellement. Au QG, j'apprenais et enseignais que c'était courant, pour une fille, de coucher avec ses potes par reconnaissance ou de s'offrir même si on ressentait ça comme une forme d'obligation. J'apprenais aussi que c'était pas grave, de se réveiller encore ivre et à poil à côté de quelqu'un que t'aurais jamais calculé en temps normal, tout ça parce que la fête de la veille avait été trop intense. C'était sans doute pour ce genre de raisons que je grognais contre Dog sans jamais le frapper, que, d'une certaine manière, je finissais par accepter les avances qu'il me faisait - surtout que je savais que si j'en avais parlé à Hakeem, ça se serait réglé vite. Oh, ça et la suite - surtout la suite - ont fait partie des choses que j'ai regrettées pendant longtemps.
Cette nuit-là, j'étais censée rentrer chez moi - Leïla m'y attendait - mais Dog et Chuck m'ont proposé de rester un peu, le temps de boire une bière pour fêter une intimidation réussie. Je m'en veux terriblement d'avoir accepté.
J'ignore, pourtant, ce qui s'est passé directement après.
Je me souviens, quelques heures plus tard, d'une sorte de réveil, de mon corps étalé sur le carrelage, comme désarticulé et du fait que, sur ma peau, il y avait de nouvelles marques que je n'ai identifiées au complet que quelques jours après. Par saccades - image après image - je me souviens m'être relevée douloureusement, pantelante, avant de rassembler mes affaires et de partir du QG. Est-ce que j'avais pris la peine de voir s'il y avait quelqu'un ? Dans mon souvenir, j'avais la sensation d'être seule au monde. Sur le chemin du retour, il pleuvait : une honte crasseuse et comme sortie de nulle part me nouait la gorge et mes cuisses me brûlaient.
Le plus déroutant, c'est que ce qui s'est passé avant - entre la décision et le moment où mes souvenirs sont redevenus nets - ne ressemblait à rien. Et quand j'ai tenté de m'en rappeler, le lendemain et les semaines qui ont suivi, il n'y a eu que du vide. Pourtant, au fur et à mesure que le temps passait, j'avais comme l'impression que je pouvais y parvenir, si je le voulais. Comme si ma mémoire avait été une porte entrebâillée qu'il m'aurait suffi d'ouvrir avec un peu de force.
Seulement, j'avais peur.
Sans totalement comprendre pourquoi.
Je repensais à mon coeur qui cognait contre ma poitrine, à ce qui ressemblait à une fuite le long des rues. A la culpabilité qui me serrait au ventre, sans que j'ose en imaginer la cause. J'avais comme l'impression que - même si le vide m'effrayait - rien ne serait plus pire que d'ouvrir la porte et faire face.
Alors je me suis tue. Hakeem n'en a rien su.
Lorsque, des années après, la porte s'est ouverte, ça a été terriblement dur.
Et j'ai mis si longtemps à me pardonner que, parfois, j'oublie encore que ce n'était pas ma faute.
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ensubstances · 7 years
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Désintox
C’est comme detox écrit en gros sur un paquet de pisse-mémé (dit aussi « tisane bienfaisante »).
— Vous n’avez pas besoin de « détoxifier » votre organisme. D’ailleurs le verbe seul n’existe pas, ou alors il est si récent qu’aucun dictionnaire ne le répertorie. 
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Attention à partir d’ici c’est du texte pur donc accrochez-vous à votre cuvette de toilettes si vous lisez ça pendant votre pause caca.
Vous trouvez ça dommage mais vous n’allez pas écrire au Larousse pour qu’il inclue le verbe « optimismer » dans sa prochaine édition parce qu’un supermarché en fait son nouveau slogan. C’est comme le Do what you can’t vu récemment pour vendre un téléphone. Si vous ne pouviez pas faire une certaine chose jusqu’à présent, ce n’est pas un téléphone qui va d’un coup vous le permettre. Au mieux, il vous invitera à commencer à aborder le sujet. Au pire, il vous aura donné l’impression de savoir. Dans les deux cas vous serez déçu – mais avec un téléphone rutilant dans la main.
Mais bref. Lorsque votre cerveau intime à votre estomac d’ingérer plus de gras, de sucre ou d’alcool que le bon sens vous commande d’ordinaire, sachez que votre rate, votre foie et votre pancréas prendront le relai pour épurer, filtrer et éventuellement éliminer vos excès. La gueule de bois, la crise de foie, les vomissements et le caca qui pique le nez sont des conséquences des excès que vous infligez à votre organisme, pas forcément des causes qu’il faut soigner avec des potions, des onguents et des médecines miracles. Vous N’AVEZ PAS BESOIN d’un thé dépuratif (n’importe quel thé vous fera pisser des litres, c’est hormonal, et à peu de choses près c’est le même mécanisme pour la bière), d’un yaourt enrichi en probiotiques ou d’une margarine renforcée en omegas 3, 6, 29, 56-b.
— Ne consommez pas d’aliments qui comportent une notice expliquant les ingrédients qu’ils contiennent. C’est du marketing.
— Si vous avez fait des excès, rééquilibrez votre alimentation les jours suivants en mangeant moins et mieux.
— Les mots polyphénols, flavonoïdes, catéchines, etc. (je vous la fais courte, il y en a plus de 8000), vous affolent parce qu’ils sont le gage d’une alimentation équilibrée et, à terme, vous prémunissent du cancer, de la maladie de Parkinson, des risques cardiaques ? GUESS WHAT GENIUS le sport et la lecture aussi.
Les allégations sur leurs effets bénéfiques proviennent d’études d’observations de certains régimes, c’est tout. Le fait que les Français boivent un coup de rouge et les Japonais, du thé vert et soient vaguement en meilleure forme que les autres n’est pas un indice qu’il faut boire l’un ou l’autre en plus grande quantité pour améliorer sa santé. Soyez sensé : vous vous rendez bien compte que la phrase « deux verres de vin rouge vous évitent le cancer » est complètement conne lorsqu’on la sort de son contexte (qui est quelque chose comme « certaines études auraient envisagé que l’absorption de certains types de vins rouges, en petite quantité et en complément d’une alimentation équilibrée, pourrait prévenir certains troubles liés à une dégénérescence cellulaire qui serait la cause de certains cancers »).
Après examen des données scientifiques, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne), qui travaillent sur le sujet depuis 2012, ont estimé que ces produits ne peuvent pas prétendre à « protéger, maintenir, contribuer, aider, participer, améliorer, drainer, prévenir », etc. (ajoutez d’autres verbes à votre convenance).
— mangez des fruits, des légumes, des céréales, de la viande et du poisson modérément.
— mangez végétarien ou vegan si vous voulez mais essayez de manger local. Vous verrez qu’une fois que vous avez ôté les dattes, les avocats et l’huile de coco de vos energy balls miraculeuses et de votre cheesecake cru, vous reviendrez à des recettes qui, d’une part sont plus faisables et d’autres parts, sont plus intéressantes nutritionnellement parlant.
— mangez cru si vous voulez mais n’y allez pas d’un coup car vos intestins risquent de vous faire péniblement payer cet enthousiasme. Au demeurant, notez que la plupart du temps la cuisson (même légère ou courte) améliore l’assimilation des nutriments et donc, leur digestion.
— mangez gras si vous voulez pourvu que vous mangiez des fibres par ailleurs. — mangez de la pâtisserie, tous les jours si vous voulez, avec un impératif simple : il faut que vous la fassiez vous même. Mécaniquement, vous en mangerez moins et elle sera meilleure en goût, plus satisfaisante pour votre égo et, fortuitement, meilleure pour votre santé.
— faites vous plaisir mais pratiquez une activité sportive régulière. Le sexe n’est pas une activité sportive mais c’est bon pour le moral, donc pour le métabolisme, alors... Marchez, faites du vélo, inscrivez-vous à un club de sport avec des amis pour vous motiver en groupe. (Il y aura 30% de pertes dans le groupe mais ce n’est pas votre problème car vous faites du sport pour votre bien-être, pas celui des autres. Sauf ceux qui en profitent en temps voulu hinhin.)
— mangez de saison. Si c’est local, c’est de saison. Si c’est bio ou raisonné, c’est encore mieux. Intéressez-vous aux régions de production : vous apprendrez la géographie et vous vous nourrirez mieux. De la sorte, attention à ce qui est « local », et de la saison à laquelle ça a été cultivé là où c’est local : mangez local mais logiquement, c’est-à-dire en rapport avec l’isotope de production de votre alimentation. Par exemple une tomate qui pousse localement (en France) dans le Nord (dans une serre chauffée, sur du plastique, ramassée verte puis mûrie chimiquement) a moins d’intérêt qu’une clémentine de Corse ou qu’un pamplemousse israélien qui certes, auront fait un bout de chemin avant d’arriver dans votre assiette, mais auront été cultivés en plein air et pas forcément en gavant le sol de produits variés. Je généralise, mais vous comprenez l’idée. Seulement 6% de l’empreinte carbone d’un fruit ou d’un légume sont générés par son transport. Vous me direz « mais alors pourquoi cet agacement sur l’avocat ou la datte ? » et je vous réponds que ces deux produits sont extrêmement coûteux en eau et en énergie. Comme ils sont de surcroît à la mode chez les foodies qui ont décidé de ne plus manger de sucre de table et de viande, les productions tendent à la monoculture et donc, à l’appauvrissement des sols où ils sont cultivés. Vous connaissez les scandales de l’huile de palme qui détruit la forêt vierge et du Caca-Loulou qui assèche des nappes phréatiques ? Eh bien c’est pareil avec l’avocat tellement gourmand en eau, le quinoa tellement exporté qu’il prive les locaux de leur repas de base, les oléagineux dont on fait des boissons variées mais dont le sourcing, quoique garanti bio, reste discutable. Etc.
— Prenez le temps : de choisir vos produits, de les cuisiner, de les manger, de les digérer. Vous mangerez mieux, vous mangerez moins et vous en apprécierez davantage les bénéfices.
— allez au marché. Le marché, sans préfixe. Commencez petit, avec des fruits et légumes que vous connaissez. Apprenez. Ensuite vous passerez aux fruits, légumes, champignons et herbes aromatiques qui vous intimidaient il y a encore quelques mois.
— Lisez des livres de cuisine, en essayant de favoriser des livres intelligents qui vous apprendront des choses en plus de vous donner des recettes. J’ai relevé plus de recettes dans 180 pages de Les bons bols de graines (Phaidon) que 400 pages de La guingette d’Angèle (Marabout), sous-titré « les nourritures bienfaisantes » (lol). Je ne critique pas (enfin si un peu mais gentiment), et dans les deux cas, ce qui compte, c’est que j’en tire un bénéfice sinon intellectuel (hum), du moins culinaire. On ne cherche pas tous les mêmes choses dans les mêmes livres. Il y a de très bons livres de cuisine mais qui sont probablement compliqués de prime abord, et il y a des livres qui semblent immédiatement intéressants et abordables lorsqu’on les feuillette.
Voici ma règle : si vous trouvez un intérêt à un livre simple (ou simplissime, suivez mon regard), et qu’il vous incite à cuisiner, achetez-le. A l’inverse, n’achetez pas un livre qui vous semble complexe en vous disant que vous allez améliorer vos aptitudes culinaires si vous n’avez pas déjà une pratique régulière de vos ustensiles de cuisine. Chaque chose en son temps. Si les quatre ingrédients des Rouleaux de concombre et d’avocat (Ella Woodward, Deliciously Ella, Marabout) vous semblent plus à votre portée qu’un Chevreuil rôti à la ficelle, consoude et camomille (Alexandre Gauthier, Cuisinier, La Martinière), allez-y ! (même s’il est question d’avocat, hé). Au fur et à mesure de vos progrès, vous choisirez des livres de cuisine plus variés, parfois plus compliqués, et vous ajusterez (améliorerez) votre pratique culinaire.
— TROMPEZ-VOUS. C’est comme ça qu’on apprend, mais seulement si on fait l’effort de ne pas se décourager entre deux essais.
Je suis toujours disposé à la conversation, les commentaires sont ouverts. Mais dans le fond vous savez que j’ai raison et vous détestez ça parce que vous vous êtes reconnu dans un ou plusieurs points évoqués plus haut. (Et moi aussi. Je ne donne de leçons que celles que j’ai apprises moi-même, et parfois à mes dépens.)
Bisous
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Le sanctuaire aux 10 000 touristes...
Kyoto, Ven. 29 Nov. 2019
Ambiance musicale : du simili-punk japonais (pire que du faux cuir)
“Certaines choses ne changent pas...” disait Morpheus pendant une grosse rave à Zion au début de Matrix Reloaded. “D’autres changent...” lui répondait son interlocutrice dont j’ai oublié le nom parce qu’à part Trinity et l’Oracle y a pas de femme importante dans Matrix. (Et Persephone. Et Keanu Reeves.)
Tiens ça me donne une idée... Je suis d’humeur joueuse : dans ce billet, je vais placer chacune des 31 expressions “de jeune” dont parle l’article suivant, dans l’ordre : 
https://www.demotivateur.fr/article/argot-nouveau-vocabulaire-expression-jeune-guide-dictionnaire-6236
Je les mettrai en gras, comme ton ex. 
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Je me suis réveillé un tout petit peu déshydraté de la veille. La soirée s’est vaguement prolongée, mais c’était vraiment dar. 
C’était le dernier jour de Tulio, qui m’a proposé de prendre le petit-déjeuner avec lui. N’étant pas en forme ni l’un ni l’autre, on s’est posés OKLM à manger des pancakes. Il m’a demandé quel était mon plan, je lui ai dit que je comptais retourner à Fushimi Inari. Il m’a prévenu que c’était plein de touristes mais que ça se vidait un peu quand on poussait jusqu’au sommet du Mont sur lequel s’étend le sanctuaire. Fushimi Inari, c’est ce sanctuaire aux 10 000 torii (ces portes rouges à l’entrée des lieux sacrés) au milieu desquels Sayuri court dans Memoirs of a Geisha. J’y vais à chaque fois que je vais à Kyoto. C’est à mon avis un incontournable. Quand Tulio m’a dit que c’était plein de touristes, je me suis dit “baah ptêt pas plus que d’habitude”. 
Et en fait si, beaucoup plus que d’habitude ! C’était hallucinant. Il y avait probablement 1,4 milliards de touristes, de nouveau à prendre des selfies dès le moindre mètre carré de surface disponible, en hurlant et en bousculant leur prochain. Les premières centaines de mètres sous les torii étaient embouteillées, c’était pire que la rue Neuve devant le Primark en plein Black Friday. En plus, ils ont mis des panneaux qui indiquent le bon embranchement à prendre pour optimiser la visite.
Moi qui avais le souvenir de ce sanctuaire comme d’un lieu d’errance et de perte introspective solitaire, autant vous dire que j’avais trop le seum. Après c’est difficile de se plaindre des touristes quand on en est un soi-même.
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On dirait une manif.
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Le menu. Arrivé au quart de la montée, les touristes essoufflés s’exclamaient : “Quoi !? On est que là !?”. Eh ouais. Allez prends un selfie ça ira mieux. 
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“Eh t’inquiète pas, Tulio t’a dit que ça se vidait en altitude ehe hehe hehehe...”
Difficile de prendre des photos de qualité à Fushimi en règle générale (alors que l’endroit est magnifique), mais c’est encore plus vrai avec 1,4 milliards de touristes. Je tente un peu de hors-pistes pour prendre des photos extérieures au chemin. 
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J’arrive à l’étape intermédiaire où tout le monde est épuisé de ce qu’il a monté alors qu’un panneau indique que nous en sommes au quart/tiers. Des touristes en descente préviennent les grimpeurs : “Il n’y a aucune vue au sommet, c’est juste pour se dire qu’on l’a fait”. Quelques derniers selfies avec le sud de Kyoto en paysage de fond, une boisson, et la plupart redescendent. 
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Le point de vue à l’étape. Il faisait beau.
Je me lance en marche vers le sommet, déterminé à larguer le peloton d’1,4 milliards. Très rapidement, une zouz m’adresse la parole, une quinquagénaire russe vivant à New York qui semblait avoir besoin de causer. Arrivés au sommet, on rencontre une autre gow avec qui on se met au bout d’un moment à redescendre. 
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C’était finalement assez sympa, elles étaient drôles et de bonne compagnie, avec la bonne distance, pas à chercher à chiner ou à ken. 
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Y a assez de bois pour se chauffer tout l’hiver.
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Pas de réel moment de solitude au final, mais Tulio avait dit vrai : après l’étape, sur la route vers le sommet, ça se vide sérieusement, et ça c’est lourd. (quand est-ce que “lourd” est devenu synonyme de “bien” !!? À part via “c’est du lourd” je vois pas ... y a plus d’jeunesse). 
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On ne voit les inscriptions que sur le retour, et c’est magnifique !
On redescend jusqu’à l’étape, où la zouz russe nous présente son mari qu’était resté à grailler sur un banc pendant qu’elle s’enjaillait à grimper le sommet. 
Le mari discutait avec un sexagénaire japonais qui portait des lunettes énormes, une casquette de baseball et un sourire narquois que j’ai jamais vu disparaître. Il scorait haut à l’échelle de la frime. Il finira par me dire qu’il s’appelle Tanaka. Je pense que c’est faux. 
Le couple nous demande ce qu’on fait ce soir, sous-entendant qu’ils passeraient bien la soirée en notre compagnie. Je réponds que j’ai rendez-vous avec des australiens au bar de l’auberge, sous-entendant que l’aventure franco-russe s’arrête ici. Ils s’éclipsent, je m’assois à côté de Tanaka-san pendant que la jeune gow (nous l’appelleront Anne, puisque c’est son nom) prend des photos de la vue. 
Tanaka reste tout sourire comme si tout était trop golri. Il parle un anglais impeccable et me dit qu’il a visité plus de 80 pays, qu’il est mathématicien, qu’il vient tous les jours marcher à Fushimi Inari parce que sa maison est à 10 minutes, qu’il voit la quantité de touristes augmenter à mort, qu’aujourd’hui est un jour calme (...!), qu’il trouve que les japonais sont souvent trop polis et qu’un japonais ne peut pas être “japonais” quand il va à l’étranger sinon il se fait rotte-ca. 
J’ai une intuition à un moment, je lui demande s’il joue au Go. Il me répond instantanément qu’il est 3e dan (+ sourire narquois). J’ai envie de l’affronter, je suis trop déter, je lui dis que je suis à peu près 2e dan à l’échelle japonaise d’après les 3 clubs différents où j’ai joué et il me répond instantanément que c’est comme les ceintures noires, c’est un truc que les clubs disent pour qu’on continue à leur donner notre argent. Ça n’a aucun sens dans ma situation pour plein de raisons, je suis trop yomb et je lui propose qu’on voit ça tout de suite sur un goban, et le mec se rétracte en disant qu’il ne joue plus vraiment depuis que son fils est devenu plus fort que lui, qu’il est 5e dan et qu’il est dans le meilleur club de Go du Kansai (région dont fait partie Kyoto). Je me dis de plus en plus que notre homme est une grande gueule, peut-être même un peu mytho, mais je ne lui dis pas, je suis trop poli moi aussi. Fi !
Anne revient vers nous, Tanaka nous propose de visiter le Tofuku-ji temple, connu pour ses feuilles d’érable rouges. Il nous parle d’un chemin officiel, à pied, puis nous suggère un raccourci. On va tous les deux dans la même direction, alors on se met en marche Anne et moi. Rapidement, le raccourci s’interrompt. On fait demi-tour et on prend le chemin normal. 
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À l’entrée du Tofuku-ji.
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Un mini temple bouddhiste sur le chemin du Tofuku-ji. 
Anne avait un rencard avec un anglais de son auberge le soir et ne semblait pas bien habituée à la chose. On en a beaucoup parlé, puis de plein d’autres trucs. Elle était d’origine indienne, est née à New York, a vécu a Seattle et a récemment emménagé en Californie.
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Le menu... (Luc...?)
Le Tofuku-ji est superbe, il y a effectivement beaucoup de jolies feuilles (et vous savez comme j’aime ça), mais une assez mauvaise lumière et 1,4 milliards de touristes. Il y avait plusieurs sous-sections, chacune payante, et on avait pas trop les lovés de toutes les faire...
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Grosse pensée pour la Mission 1 de Tenchu : Stealth Assassins...
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On finit par s’en aller. Anne a son rencard vers 20h00 et il est environ 17h00. Elle me dit qu’elle veut marcher jusqu’au “Philosopher’s Path” parce que quelqu’un lui a dit que c’était cool à voir. C’est tout de même 1h30 de marche, mais je n’ai pas de bail et je me dis qu’avec un nom comme ça, le Philosopher’s Path, c’est potentiellement de la peufra. 
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On marche dans les petites rues de Kyoto, je me demande à quoi ressemble l’anglais. Les rues de Kyoto ont vraiment une ambiance particulière, en dehors des grands axes. Il y a tous ces câbles électriques qu’on voit dans les scènes vespérales (c’est pas en gras ça tiens) des bons animes d’ambiance...
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Je n’ai pas de photos du Philosopher’s Path, c’était très sympa mais il n’y avait en fait rien à voir de nuit, juste un chemin dangereux le long d’un affluent de la rivière. Rien à voir, mais la quête était amusante, et le peu que je crois avoir compris de la Philosophie, c’est que tout est affaire de questionnement plus que de réponse. 
Je raccompagne Anne à son auberge qui se trouve être sur le chemin de la mienne, elle me propose de prendre le thé et de rencontrer son rencard. Je ne sais pas si j’ai le droit de venir dans leur salon de détente donc je regarde la dame de l’accueil en lui offrant mon plus souriant “Tadaimaaaa” (formule quand on rentre après être sorti) et je me faufile en soumsoum dans le salon. 
Je rencontre l’anglais, il s’appelle Ashley, il travaille pour l’auberge depuis un mois, et c’est l’individu le plus blasé de l’archipel. Autant vous dire qu’il ne trouve pas Kyoto chanmée (on accorde ?). Déjà il a l’air complètement neurasthénique, mais en plus, là où Tanaka-san sur-enchérissait à chaque fois qu’on ouvrait la bouche, Ashley tournait strictement tout en sarcasme ! Il me faisait penser à ces personnes qui pensent qu’être cynique et sarcastique en permanence va leur donner un peu de substance. J’étais un peu WTF et espérais juste qu’il ne découpe pas Anne en morceaux entre deux temples. Ils partaient regarder Kiyomizu-dera (en travaux) illuminé : c’était le moment parfait pour faire une Batman. 
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Je fais une escale dans un restaurant indien où je me régale, puis je rentre à l’auberge en me disant naïvement que je vais pas la faire tard, après ces 30 000 PAS RECORD BATTU !!! Et puis j’entends de l’ambiance au bar, genre l’ambiance de la bonne tise. 
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Je suis bien saucé de l’avoir prise celle-ci !
Je passe la tête par la porte du bar, je vois des australiens qui jouent aux cartes en buvant ce qui ressemblait à des highballs, et tout à coup j’ai envie d’un highball. Je vérifie si j’ai du bif, j’en commande un, je m’installe au bar, et le barbu d’américain à ma gauche, Chris, m’adresse la parole. On s’est rapidement entendus comme si on avait été enfants ensemble. Les australiens nous rejoignent au bar, avec un colombien qui fait crari qu’il sort avec les deux blondes du groupe. Il dit qu’il est mi-colombien mi-écossais et nous sort son blase que j’ai déjà oublié, un truc genre “Javier Mac Scottish”. Chris a bien charbonné à faire dévier la conversation vers des trucs salaces, mais avec son charisme c’est passé crème. 
Tout se passait bien, bonne cohésion de groupe et tout, quand trois espèces de cassos se sont pointés, avec des têtes de tueurs genre ils bicravent des organes de backpackers. Les filles nous tournent le dos, puis se disent que ce serait une super idée top géniale de partir en ville continuer la fête alors qu’il est 1h du mat’ et que les trois nouveaux sont trop un mauvais plan. On reste sur place, le groupe se tire, mais on s’en balec ; on va au SevenEleven prendre une canette de Highball qu’on boit ensemble dans le salon de l’auberge en grignotant un onigiri. Le genre de plan déclassé. Sur le chemin, un gamos de dingue nous laisse traverser, une porsche avec un sticker énorme d’une fille aux cheveux fushias, style manga sur les portières. C’était pas la première comme ça que je croisais...
On parle tranquillement dans le salon, et ça finit à 3h du matin, sans excès. 
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25 minutes avec Guerilla Poubelle, “La Nausée”.
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Hello, deuxième édition de notre nouvelle formule pour les chroniques. Ici on va passer le temps d'un LP, d'un EP, d'une démo, et on va s'intéresser au ressenti de cet album. En gros, c’est basé sur les sentiments, ce qu’évoque en moi ce disque, et je l’écris le temps de l’écoute, et pas une seconde de plus !
Ici on part sur le quatrième album de Guerilla Poubelle, La Nausée le groupe qui vient tout juste de fêter ses 900 concerts la semaine dernière, sorti il y a tout juste deux jours.On peut aussi dire que c’est le premier album avec la nouvelle formation, et oui, depuis Amor Fati y’a Antho qui est arrivé à la basse. Petit truc cool, le skeud sort sur Guerilla asso et Slam Disques mais aussi chez Red Scare Industries, un label genre trop cool des Amériques où tu retrouves Teenage Bottle Rocket, Masked Intruder, Direct Hit! ou encore Arms Aloft. 
Trêve de présentation, c’est parti pour l’émotion ! 
L’album commence avec Je ne possède que mon corps. Chanson qui fait penser au besoin constant que l’on a de posséder des choses, de toujours et toujours avoir plus de richesses, de continuer à toujours et encore entasser des trucs. Egalement de vouloir influer sur les comportements des autres, d’être toxique pour les personnes autour de nous, comme les mecs qui essayent de posséder le corps d’autres personnes. Alors qu’en fait tu ne posséderas jamais le corps de quelqu’un d’autre, et si quelqu’un veut posséder ton corps, surtout tu le laisses pas faire, ça t’appartient, c’est la seule chose que tu pourras garder pour toute ta vie et en faire à peu près ce que tu veux. 
Hop. Ceux qui ne sont rien. Manu Macron disait: "Une gare, c'est un lieu où l'on croise les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien." La quête de la réussite sociale, basée sur l'apparence, et l'art du jugement... Presque tous les jours je vois des gens qui me regardent et pour qui je ne suis rien, parce que je porte mon froque trop bas, que je suis mal fringué et mal coiffé. Alors est-ce que c’est grave d’être rien ? Non parce que ici l’important c’est pas ce que tu es, mais ce que tu vas faire, on s'arrêtera pas au jugement au premier regard.. 
Identité rigide. A ce que j’ai compris, ça parle de se retrouver dans un endroit où tu trouves pas ta place, de toujours se péter la gueule, et d’être blasé depuis la naissance, d’avoir envie de sortir de son cadre social et du darwinisme dans lequel tu es inscrit dès que tu nais. 
L’amour est un chien de l’enfer. Cette chanson on avait déjà pu l’entendre sur Inferno, un 4 titres sorti il y a genre un an et demi. Le titre c’est un peu l’histoire de ma vie. Je la prends comme un gros manque d’affection que tu compenses avec une prise d’alcool quasi journalière, un peu ce que je fais quoi. Ce truc de se sentir mal et de vouloir dormir avec tes potes juste parce que ça t’empêchera de chialer au réveil et que t’auras des bras et un regard au moment où tu seras susceptible d’en avoir besoin. 
L’aventure de l’ordinaire. J’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre. Mais je pense que ça parle de la routine, qu’au final rien ne soit incroyable mais tout soit assez régulier. 
Une bouteille à la mer. Cette chanson parle de la tournée. Si t’as déjà fait ça, tu retrouves vachement ce que t’as vécu dans un trajet entre Poitiers et Vendôme. C’est un peu comment faire des concerts tous les week-end, la vie de tournée, sans sommeil régulier, avec des gueules de bois quotidiennes, 6 heures de route par jour, ben c’est ça qui te sauve la vie. Si t’as l’occasion de le faire un jour, fais le, aucun taff ne m’a jamais autant apporté qu’une nuit blanche à rouler pour aller d’un concert à un autre. 
En Marche. Salut Manu. Alors au cas où tu vives dans une grotte, ce qui est pour beaucoup la meilleure façon de vivre ces derniers temps, tu as peut-être remarqué que on avait un nouveau président, et que la gauche aimait beaucoup faire des 49.3. Là c’est un constat de l’enfer social vers lequel on se dirige, où quoi qu’il arrive, les conditions de vie vont encore se dégrader, et pour tout le monde, peu importe ce qu’il va se passer à travers des promesses d’élections qui seront avortées une fois au pouvoir parce que tout simplement, elles sont impossibles. 
Golgotha. C’est genre l’endroit où Jésus Christ a été crucifié, en haut du Mont-Calvaire. Si j’ai bien compris c’est un constat où tu vois tout ce qui se passe au tour de toi, sans réussir à rien y changer, et tu restes seul avec ton mal-être. Mais pour le coup je suis pas sur d’avoir tout pigé.
Les Fils et Les Filles des sorcières que vous n’avaient pas brûlées. Chanson féministe. Historiquement la femme a toujours été négligée, d’ailleurs ça fait pas longtemps qu’elle a des droits. Tu peux en parler avec tes ancêtres, c’est horrible. Aujourd’hui on se dit “Ouais c’est mieux”. Non mec, c’est juste moins pire. Combien de meufs se prennent des réflexions parce qu’elles ont une jupe jugée trop courte, à savoir qu’en France pas loin de 50% de la population juge qu’un viol est moins grave si la personne violée était habillée “sexy”. Ouais, ça fait rêver hein, et ça, c’est en 2017.
Peine de vie. Surement ma chanson préféré de l’album. Enfin du moins aujourd’hui. Son de guitare énorme, la folie. Je la prends comme le fait de subir sa vie, enfermé dans sa timidité, et dans les conventions, toujours vouloir se cacher, et suivre un chemin tracé qui dans mon cas me fait grave flipper, et qui en plus amène souvent à l’échec. 
Plus je vois les hommes, plus j’aime les chiens. J’ai un peu du mal avec l’humain, genre je me sens pas à ma place, après perso je suis plus chaud des chats perso. Mais c’est juste d’être de plus en plus dégoûté des hommes, et de penser que de qualifier quelqu’un comme étant “quelqu’un de très humain”, ben c’est pas forcément une qualité.
Le pour et le contre. Tu pouvais aussi la checker sur Inferno celle-là. Alors moi j’aime beaucoup cette chanson du coup, je la trouve vraiment chouette. Je la prends comme un manque d’estime de soi. Le truc qui fait que tu te demandes si les choix que tu fais sont les tiens où ceux que le monde qui t’entoure voudrait que tu fasses. 
Morts trop jeunes. Déjà la dernière ! Parle de perdre le sens de la vie trop tôt. On a tous déjà eu des potes qui étaient hyper cool et qui d’un coup perdaient leurs idées pour se concentrer vers un truc genre “Travail, famille, patrie”. Qui fait juste hyper chier, comme si ils avaient une renaissance pas vraiment cool et une perte d’idée. 
Alors voilà, moi j’ai vraiment beaucoup aimé cet album de Guerilla Poubelle, le son est vraiment chouette, même si parfois la voix est un peu noyée dans le reste. En tout cas, c’est vachement plus politique que Amor Fati je trouve. Je suis pas certain d’avoir tout bien compris, mais j’ai essayé d’être le plus simple et le plus sincère possible. Si t’as jamais eu l’occasion de les voir, ils font environ 100-150 concerts par années, un peu partout dans le monde, alors bouge toi et vas voir des trucs cool et qui font du bien à la vie et tu peux le faire même si tu les as déjà vus. 
Et du coup, tu peu l’écouter par là, et le commander sur tous les sites dont on parlait plus haut. 
https://guerillaasso.bandcamp.com/album/la-naus-e
PS : J’ai dû tricher un peu parce que les chansons sont assez courtes, alors du coup j’ai appuyé sur pause de temps en temps, juste pour écrire. 
Bises, 
Tom. 
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sophieetantoine · 6 years
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Cat Ba Island, Lan Ha & Ha Long Bay
Salut tout le monde ! 
Période du 10 au 14 octobre
On passe une bonne journée transport comme on les aime : premier bus à 7h du mat avec arrêts improbables du conducteur, bateau tout rouillé sur mer agitée (heureusement 20 min) puis deuxième bus qui nous fait traverser l’île de Cat Bà sous la pluie pour arriver à destination : Cat Bà city.
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Petite ville balnéaire aux hôtels fins et moches, elle présente quand même plusieurs avantages pour des voyageurs comme nous. En effet les logements ne sont pas chers du tout, on peut se baigner sur 3 jolies plages, il y a des randos à faire dans le parc naturel qui fait les ¾ de l’île et surtout, c’est un point de départ pour des excursions dans la fameuse baie d’Ha Long (mais moins chères, plus fun et avec moins de monde).
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Sauf qu’en attendant, là il pleut. Et le lendemain, jour de mon anniversaire, il pleut. Et bien hein ! Des litres et des litres de flotte, pas la petite pluie qui te permet quand même de faire des trucs, non, celle qui t’oblige à rester la journée entière dans ta chambre d’hôtel bien glauque à 6 dollars. Et l’offre gastronomique de la ville ne permet même pas un petit craquage resto pour fêter/conjurer ça…
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Heureusement le dieu de la météo n’est pas mesquin trop longtemps et dès le lendemain soleil et ciel bleu sont au rdv. Alléluia ! On enfourche un scooter, des fourmis dans les pattes. Vite, un trek ! Bon, on ne peut pas faire le grand qui traverse l’île car il est inondé (sans blague) mais on se lance plein d’entrain sur celui qui mène à un point de vue. Ca grimpe, il fait chaud et humide et c’est en état de liquéfaction totale que nous arrivons au sommet. Cooooool ! Une vue à 360° sur la forêt de l’île de Cat Ba, c’est superbe. On passe un bon moment sur notre bout de rocher pointu à regarder dans le vague (et à essayer de retrouver une sudation normale, soyons honnête !). Je me remémore cette même ballade, il y a 4 ans avec ma copine Mathilde, lors de mon premier voyage en Asie !
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Puis on redescend et on ressort du parc : bon on aurait aimé marcher plus mais on se reporte sur une cave à côté. C’est plutôt sympa. Après avoir grimpé un long escalier à flan de falaise nous pénétrons dans une grotte. On parcourt tout un chemin plus ou moins large, on croise des minis chauve-souris en train de dormir avant de ressortir en contrebas.
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On continue à se balader un peu au hasard en scooter sur l’île, il n’y a quasiment personne c’est agréable. Antoine m’incite même à conduire le scooter, vu que les routes sont larges, bonnes et sans circulation. Héhé j’y prends même goût, c’est pas si difficile en fait ! Je refile le guidon au moment où le scooter décide de s’arrêter de lui-même. Panne d’essence ! Oups ! Il nous manquait 300m avant la station essence ! Evidemment en côte…
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On finit la journée par une trempette à la plage bien méritée !
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Le lendemain de bonne heure nous rejoignons l’agence CatBaVision chez qui nous avons réservé une croisière dans la baie. Mauvaise surprise, au lieu du petit groupe de 8 annoncé, nous serons 20. Je tire la gueule, c’est pas vraiment la même chose, on avait choisi cette compagnie parce que les commentaires étaient dithyrambiques sur tripadvisor. En plus ça tombe pile pour nos 5 ans avec Antoine… bref je ne peux pas m’en empêcher je pleure un ptit coup. Et la magie le gérant arrive, très pro, demande ce qui ne va pas, essaye d’arranger les choses… En exagérant un petit peu, on finit par avoir une ristourne de plus de la moitié de la croisière ! Notre porte-monnaie fait la danse de la victoire !
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En plus j’étais vraiment mauvaise parce que notre groupe est composé que de jeunes comme nous, toutes nationalités, le bateau est très grand est sympa et on n’a vraiment pas l’impression d’être nombreux. Et notre guide parle super bien anglais et a un tas d’histoires et anecdotes à nous raconter !
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On s’enfonce doucement dans la baie de Lan Ha (3 baies ont été géographiquement découpées: Ha Long, la plus connue, Lan Ha, près de Cat Ba city et Bai Tu Long). C’est superbe, j’avais oublié à quel point ces pitons rocheux éparpillés dans cette eau verte turquoise sont magnifiques. De ce côté-ci en plus nous sommes seuls, pas d’autre bateau de touristes en vue. Seulement des villages flottants croisés au détour d’un îlot.
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Nous faisons d’ailleurs un premier arrêt sur une plateforme d’élevage de poissons. Antoine se marre car je ne suis qu’à moitié à l’aise pour marcher sur les planches de bois qui relient les terrasses ! Certains poissons sont bien balèzes, je n’aimerais pas tomber dans leur box…
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Puis l’émerveillement continue au gré de notre slalom entre les îlots karstiques. Notre guide adore nous montrer des formes humaines que prendraient les rochers, avec beaucoup d’imagination. Tout est parfait excepté… la pollution. C’est d’une tristesse sans nom, à certains endroits les courants ramènent des tas de plastiques de tout genre qui flottent lamentablement à la surface. (Le gérant de l’agence nous as dit par la suite qu’il envisageait de faire une excursion gratuite une fois par mois, pour les touristes qui veulent filer un coup de main pour ramasser le plus de déchets possible. Très bonne initiative !)
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Le bateau s’arrête dans un coin protégé où nous nous amusons comme des gamins à sauter depuis la terrasse supérieure du bateau. L’eau est chaude, c’est les vacances !!!
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Le repas du midi nous permet de faire plus ample connaissance avec les autres : une vingtaine de plats vietnamiens sont sur la table, à partager ! Les quantités sont astronomiques et en plus c’est délicieux !!!
Puis c’est l’excursion kayak, les débuts sont compliqués pour Antoine qui est à l’arrière : « et comment ça tourne ça en plus on est mal calé oh ça m’énerve pourquoi ça fait pas ce que je veux moi j’aime pas le kayak d’abord gnia gnia gnia » . Mais après deux-trois mouvements pour se caler au final, on prend le rythme et on avance comme des chefs ! C’est super sympa d’évoluer à la force de ces bras dans ce décor de rêve… 
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Notre guide qui est un peu chaud patate, nous emmène dans une grotte avec un panneau « no entry, danger » en nous disant que ça n’est pas pour les grands, la marée est haute et c’est du coup très (très) bas de plafond ! On le suit à la lueur de nos frontales. C’est effectivement de plus en plus bas, on doit se glisser complètement au fond du kayak, on ne peut plus pagayer, il faut avancer en se tirant au plafond, la tête rentrée. 
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C’est compliqué, le courant cherche à nous faire repartir en arrière. On entend les échos du reste de la troupe derrière, tout le monde galère. J’ai une petite montée de stress, on arrive plus à avancer, le kayak se met en travers avec le courant, on s’écorche les mains et en plus, EN PLUS j’ai vu une grosse araignée. Antoine me rassure et me motive et youhouhou on réussit à s’extirper et à sortir de l’autre côté. Waaah on se trouve en plein milieu d’un îlot, sur une espèce de lac intérieur. Rien, personne, une zone vierge seulement accessible par cette grotte ! On est d’ailleurs, avec le kayak du guide, les seuls à l’avoir atteint… Le retour est facile, il suffit de se laisser porter par le courant, tout aplati au fond de notre kayak ! Quelle aventure ! (mais c’est pas fini !)
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En effet il nous reste une activité snorckeling. Bon ça ce n’était vraiment pas utile, ici l’eau est verte et avec le plancton on ne voit pas à 1 mètre. Mais tout le monde patauge un petit peu en espérant voir un truc. Soudain les quelques personnes qui sont restés sur le bateau nous crient quelque chose… CAREFULL, JELLYFISCHES !!! Allons bon. C’est vrai qu’on en avait vu depuis le bateau, mais on y pensait plus. Il y a 50 mètres de nage à faire pour rejoindre le bateau, ça devrait le faire ? Haha, et bah non. AIIIIIIIIIIIIE la saloperie, je me fais avoir sur la main gauche, la douleur est violente et instantanée. 
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Je n’ai jamais nagé aussi vite de ma vie. Je rejoins le bateau, toute l’équipe s’est fait piqué : Antoine sur le bras et le genou, une israélienne sur tout  le torse et le dos. Elle a paniqué dans l’eau, a roulé sur elle-même et la méduse s’est accrochée. Elle est en pleurs, vu comment je douille pour ma main je la plains… “Heureusement” l’équipage nous tartine de sucre pour calmer les douleurs (ça sert strictement à rien)… Tout le monde se montre ses petits boutons au final c’est marrant même si on grimace un peu tous de douleur.
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Puis on dit au revoir à ceux qui n’ont pris que la formule une journée et on rejoint notre plateforme flottante pour la nuit. On reste avec Gal et Omri, deux israéliens super sympas et là-bas on rencontre 3 anglais, deux français, Ngok un autre guide encore plus foufou que le notre. Le dîner est pantagruélique encore, et ça discute Brexit, religion, Tinder, conflit-israélo-palestinien. Tout ça dans la bonne humeur et les bières (et quelques shot d’alcool de riz !)
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Avant d’aller se coucher, on remonte sur des kayaks pour faire un tour de nuit : le plancton est phosphorescent, dès qu’on agite l’eau c’est magique, elle s’illumine !
Autant vous dire qu’après cette journée on s’écroule sur nos lits.
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Le petit dèj au milieu de la baie fait un peu rêver, on est bien, là… 
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Puis on repart avec Gal, Omri et Ngok (le guide). Cette fois-ci on va un peu plus loin pour faire du kayak, on est absolument seuls au monde, c’est incroyable. Pendant 2 heures on se ballade au milieu des pitons, (insultant toutes les méduses que nous voyons), tranquilles. On en prend plein les yeux…
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Puis il est malheureusement l’heure de rentrer. Nous profitons du temps qu’il nous reste pour retourner à la plage au soleil : lecture baignade bronzette, la triplette qu’on préfère !
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Ensuite nous grimpons dans un bus, Hanoi nous attend !
Désolée pour la tartine, certains souvenirs sont encore très vivaces… (j’ai toujours les marques de la méduse sur la main, 3 semaines après)
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sampecan-blog · 5 years
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Circuit Balzac
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1.    Jardin de la Préfecture
Un vieil homme qui m’a doublée tandis que je me tenais debout au coin devant le jardin. Il portait des lunettes, un jean, une veste rose, un parapluie, et un sac réutilisable. Comme il marchait dans la rue, il continuait à se retourner et me regarder. Il pensait probablement que j’étais sinistre. Je pense qu’il est célibataire,  peut-être un veuf mais certainement seul.
2.    Hôtel Particulier de la Famille Mame
Je vois une femme indienne qui porte une robe bleue, des baskets blanches, et un bob noir. C’est une mère qui travaille qui n’a aucun de temps à gaspiller. Comme elle marche, une voiture roule sur le trottoir à côté d’elle et elle ne cligne même pas des yeux. Elle va au marché acheter quelque chose pour le dîner pour sa famille, du poulet et des légumes. Elle se soucie de faire une cuisine saine mais elle est une maman drôle donc elle achètera des carrés au chocolat pour le dessert.
3.    Pension Le Guay
Je reconnais ce coin. Nous avons eu une classe là la semaine dernière au Café Molière. Trois jeunes hommes et une jeune femme marchent de l’autre côté de la rue. Ils ont l’air de hippies. Au moins deux d’entre eux portaient une salopette. Un homme portait une casquette en denim à l’envers et un sac à dos plaqué sur sa poitrine. Une personne portait une guitare et une autre portait une boîte...peut-être un autre instrument. Ils sont dans un groupe de musique indépendante et ils ont un concert dans un bar ce soir. Tous les admirateurs sont high et ils dansent lentement tandis qu’ ils chantent les paroles dramatiques avec le groupe. Après le concert, le groupe se fera faire des piercings et des tatouages avec ses admirateurs.
4.    Stèle Balzac
Il y a un ensemble de femmes sur une marche devant un resto ou un petit magasin. Elles ont beaucoup de tatouages et des piercings ; elles fument. Elles restent sous la pluie et parlent seulement. La femme qui se tient en face des autres est une PDG. Elle s’est fait faire ses tatouages pendant l’université, mais au moment où elle a reçu ses diplômes, elle les déplorait. Maintenant elle doit couvrir ses bras tous les jours avec des manches longues pour rester professionnelle. Dans la soirée, elle affranchit ses bras et s’habille rebelle.
5.    Cathédrale Saint-Gatien
Personne ne reste dehors aujourd’hui parce que le temps est comme une mousson. Je lutte pour tenir mon parapluie, mon cahier, mon portable, et ma carte en même temps. Un homme traverse vite devant moi, je ne l’ai presque pas vu. Il portait un bonnet noir et un manteau vert forêt. Il fume de l’herbe et il porte un masque comme un voyous mais à l’intérieur il est très charmant.
6.    Quartier de la Cathédrale
Je m’assis comme je regarde un homme qui est perdu. C’est évidemment un touriste. Il est un enseignant d’anglais aux États-Unis qui est venu à Tours apprendre l’histoire d’Honoré de Balzac et visiter les châteaux dans la vallée de la Loire. Il est effrayé par la technologie (il a  toujours un téléphone à clapet e) donc il utilise un plan pour explorer cette nouvelle ville. Il a demandé son chemin aux gens quatre fois aujourd’hui parce qu’il ne parle pas français et ça lui prend trop longtemps de chercher les traductions dans son dictionnaire de poche. Il aspire au  véritable amour…il devrait se faire un compte sur Tinder mais il n’obtiendra jamais un smartphone !
7.    Appartement de l’Abbé Birotteau
Je vois un amoureux. Il est angoissé parce qu’il sort avec sa petite-amie de lycée encore (il a vingt six ans) et il l’aime, mais on vient de lui offrir le poste de ses rêves à New York. Il ne lui a pas dit encore les nouvelles et il doit décider dans deux jours. Est-ce qu’il devrait lui demander de déménager avec lui à New York ? Est-ce qu’ils devraient essayer une relation à distance ? Ou est-ce qu’il devrait rompre avec elle ? Sa petite-amie est très sensible donc il doit être prudent.
8.    Hôtel du Faisan (détruit)
Cette femme marche vers le Monoprix en bas de la Rue Nationale. Elle y va pour acheter les ingrédients pour une recette de dîner mais elle va oublier quelque chose. Elle a fait une liste mentale mais ne l’a pas notée. Elle reste dans le magasin pendant un certain temps essayant de se souvenir du dernier ingrédient mais elle doit emmener sa fille à l’école. Plus tard, elle réalise qu’elle a oublié l’ingrédient le plus important : les piments ! Elle a envoyé son mari au supermarché  les acheter mais il n’y en avait plus. Au moment où il est revenu, elle finissait la recette qui  était fantastique sans piments.  
9.    Hôtel de la Boule d’Or (détruit)
Il y a une petite femme sri lankaise devant le magasin qui se tient où l’Hôtel était. Elle est jeune, dynamique et animée. Ses amis pensent qu’elle est drôle et elle joue le rôle d’ entremetteuse dans leurs vies, toujours à essayer d’organiser des rendez-vous pour eux. Un jour dans le futur, elle va être vedette de télé-réalité.
10. Église Saint-Julien
Je fais un contact visuel avec une jeune femme. Elle a vingt-et-un ans et elle vient de finir sa troisième année d’université, mais son copain est diplômé depuis trois semaines. Il a déménagé très loin donc ils ont rompu bien qu’ils soient toujours amoureux. Elle est venue à Tours pour échapper à la réalité. Elle passera un mois en France parce qu’elle tergiversait pour trouver un stage d’été. Elle porte des collants noirs, une jupe imprimé léopard, des bottes de neiges avec des lacets oranges, et un pull à col roulé noir avec des trous sur les coudes. Elle a toujours dans son sac une bouteille de vin et un appareil photo jetable.
11. Haut de la Rue Nationale
En haut de la Rue Nationale, je vois une femme dans la vingtaine qui porte des vêtements voyants. Elle est un peu atypique mais elle a un cœur en or. Elle se soucie beaucoup de l’environnement, par exemple elle utilise seulement les pailles en métal. Dans un autre aspect de sa vie, elle aime beaucoup l’art et son genre d’art préféré à faire est le dessin à la plume. Son œuvre prisée est un dessin d’ananas. Elle a un lézard dans sa chambre. Son père est vétérinaire donc sa famille a beaucoup d’animaux inhabituels.
12. Pont de Pierre
Un homme dans la trentaine qui porte un sweatshirt à capuche et des baskets bleus erre en faisant un petit cercle. Il a un casque mais ce n’est pas des écouteurs. Il va sous le large arbre et je le regarde qu’il rôde là. Qu’est-ce qu’il fait ? Il demande à quelques étrangers s’ils ont un briquet. Maintenant, je m’ennuie donc je pars.
13. La Loire
Une jeune femme s’assied sur une marche à côté de la Loire, absorbant la vue. C’ est une touriste, elle a eu besoin de faire un voyage en solitaire avant de commencer un nouveau chapitre de sa vie. Bientôt elle déménagera dans une nouvelle ville mais beaucoup de ses amis déménageront là aussi, donc elle avait besoin de temps seule pour se réinitialiser. Elle préfère se faire des souvenirs plus qu’acheter des choses matérielles, donc pendant ces vacances, elle fait tout, mais c’est comme son caractère. Elle est toujours très chargée et ses amies se disputent pour passer du temps avec elle.
14. Maison dite « La Tascherette »
Un homme galope devant moi…c’est criminel en fuite. Il a volé une montre chère et il ne veut pas être attrapé. Je pense que la police va finir par l’attraper  parce qu’on peut courir mais on ne peut pas se cacher pour la vie !
15. Hôtel Goüin
Je vois l’Hôtel et un couple intéressant me double. Ils sont mes aînés mais pas vieux…probablement entre d’âge mûr et des personnes âgées, dans leur soixantaine. L’homme a une zone dégarnie sur la têteet il porte une veste en cuir et un pantalon rouge serré. Depuis que leurs enfants ont quitté le foyer familial, ils font des voyages transcontinentaux en moto.
16. Vieux-Tours
Sur la Place Plumereau, il y a un homme qui trébuche sous la pluie ; il est ivre. Il essaie intensément d’avoir l’air sobre, il est seulement 16h. Il a développé un problème d’alcool il y a un an quand sa femme est morte. Les choses simples sont plus difficiles que de déplacer des montagnes pour lui maintenant. Il n’est jamais ivre au travail, juste avec une gueule de bois.  
17. Maison dite Pierre-du-Puy
Il y a une femme sur un banc qui écoute de la musique dans ses écouteurs. Elle fait des petits mouvements à la mesure de la musique. Je ne peux pas l’entendre mais je peux le voir. Elle rêve de partir loin de Tours et devenir musicienne. Mais malheureusement, elle est bloquée à Tours parce que sa famille a besoin d’elle pour travailler dans leur fromagerie.
18. Pension Vauquer
Je vois une jeune femme avec sa cousine qui croisent un mec et son ami. La femme et le mec sortaient ensemble mais ils ne se sont pas parlé depuis un an. Plus tôt, il lui a envoyé un sms leur demandant s’ils pouvaient se rencontrer pour un café. Elle lui a dit qu’elle quittait Tours cet après-midi mais elle pouvait le rencontrer juste avant. À ce moment-là il pensait qu’il serait occupé donc ils décidaient d’attendre. Quand ils se croisent, ni l’un ni l’autre ne dit rien. Ils étaient tous les deux stupéfaits.
19. Vestiges de la Collégiale Saint-Martin
« Pratiquement parfaite sous tous rapports » est comment les amis de cette femme la décrivent. Elle prend des photos avec ses amis maintenant et elle est danseuse, je peux dire. Elle est très flexible, elle vient de lancer sa jambe jusqu’à son visage. Elle est belle, douce, humble, et ambitieuse. Aussi elle est super intelligente et sage. Elle parle quatre langues et va à Sciences Po à Paris.  
20. Maison Natale (détruite)
Une adolescente regarde ardemment des tartines et des pâtisseries chez Honoré Le Boulanger de l’autre côté de la rue. Elle aime beaucoup faire la pâtisserie mais elle déteste les sucreries ! Quel dommage ! Du bon côté des choses, elle aime donner ses douceurs aux autres personnes. Elle voudrait obtenir un travail dans cette pâtisserie pendant l’été et être apprentie du pâtissier.
21. Maison Familiale
Un visage vierge…comme il est vide. L’homme dans sa trentaine marche comme un robot. Il était soldat il y a dix ans, et quand il est revenu à la société normale, il a développé SSPT. Il ne peut pas fonctionner normalement. Il habite avec sa femme mais elle est pitoyable parce que son mari qui est revenue de la guerre n’était pas le même homme qui est parti pour la guerre. Il grelotte quand il entend des grands bruits. Il reste éveillé chaque nuit parce qu’il ne peut pas échapper à ses cauchemars. Leur mariage est sans amour maintenant mais elle espère tous les jours que son mari va revenir à lui-même.  
22. Lycée Descartes
Sur le sol, un homme mendie de l’argent. En France, on peut quitter son travail pendant un an une fois dans sa vie, et on peut revenir au même travail. Cet homme était avocat et il voyageait pendant 2 ans et il a pensé que son travail l’accepterait de nouveau, mais il se trompait. Il a été licencié et il a dépensé tout son argent pendant son voyage. Il n’a aucune famille et il a quitté sa copine avant son voyage. Il lit des romans policiers pour se divertir mais son rêve est de trouver un autre travail.
23. Hôtel Papion (détruite)
Une femme asiatique, je pense coréenne, de l’autre côté de la rue. Sa chemise est trop transparente et elle porte un pantalon imprimé léopard et des talons aiguilles verts vifs. Elle a les cheveux courts et un tatouage sur son bras droit, c’est un papillon entre deux crânes…c’est très bizarre. Elle est probablement dans le milieu de sa trentaine mais elle essaie trop d’avoir l’air d’être dans sa vingtaine.
24. Statue de Balzac (fondue)
Un homme tripote son alliance tandis qu’il est assis sur un banc. Qu’est-ce qu’il pense ? Sa femme l’a-t-elle quitté ? Est-elle morte ? Considère-t-il la tromper ? L’a-t-elle trompé ? Peut-être qu’ils se sont disputés. Peut-être qu’il est agité simplement. Mais de quoi ? Peut-être que c’est son mari, je ne sais pas. J’espère qu’il va bien.
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01/09 : Je me lève tôt et file me doucher. Je prends mon petit déjeuner à 8:00 et pars finir mon sac et libérer la chambre. Je dépose mon sac à la réception et paie mes nuits. Je pars ensuite acheter mon ticket de bus pour la frontière Bolivie-Argentine. Je vais à pieds au mercado central et prends un minibus 3 pour le terminal de bus de Sucre. Tous les bus pour la frontière partent en soirée et je trouve un bus pour 40 bolivianos (5 €) pour faire 9 heures de route. Je rentre à l'auberge et attends en regardant des séries. Vers 13:00, je vais manger avec Juliette, Xavier et Daniel dans un restaurant végétarien de la ville : le café condor. Pour 30 bolivianos (3.75 €), on prend le menu du jour qui contient une soupe en entrée, une sorte de quiche aux épinards et de la salade ainsi qu'un dessert et une boisson. Sur le chemin du retour, je m'arrête dans une petite échoppe pour acheter 2-3 babioles de Bolivie à Gisel et arrive à l'auberge où tout le groupe de français (Juliette et Xavier, Adeline, Julien et Christelle, une suisse arrivée le matin même) se prépare à aller à la casa de la libertad. Une fois sur place vers 15:20, on apprend qu'un tour guidé est organisé à 16:00. On se décide donc d'attendre sur la place centrale. On retourne au musée pour le tour et malgré les nombreuses informations, j'en apprends un peu plus sur l'histoire de la Bolivie. Par exemple, le bicentenaire de l'indépendance de ce pays sera célébré en 2018. Bolivar, général qui rêvait d'une grande alliance sud américaine, ne pu y arriver et devint le premier président de la Bolivie (d'où le nom est tiré). La casa de la libertad est aussi le lieu de formation du premier gouvernement bolivien. Sucre est la capitale du pays et une partie du gouvernement a été déplacé à La Paz. Lors de la création de la Bolivie, la ville anciennement appelée Plata (argent) a été renommée Sucre pour marquer le changement. Enfin, une femme (Doña Juana Azurdy) participa aux campagnes d'indépendance de la Bolivie mais ne pu être reconnue dans la formation du nouveau gouvernement bolivien parce que c'était une femme. Elle partie se battre aux côtés du général Güemes à Salta en Argentine et elle a même son visage sur les billets de 10 pesos argentins. Enfin, il est aussi hautement probable que les boliviens possèdent le premier drapeau argentin à Sucre. Après de nombreuses années à essayer de le récupérer, il est devenu le symbole de l'amitié argentino-bolivienne. Une fois le tour fini, on part avec les français boire un coup. Un canadien rencontré pendant le tour nous suit ainsi qu'un couple d'amis d'Adeline. On se dirige vers le point panoramique sur tout Sucre pour aller au bar juste au dessous et voir le coucher de soleil. On boit de la limonade. Vers 18:30, avant de rentrer à l'auberge, je fais quelques courses puis je finis mon sac et je pars acheter un repas pour le soir même. Comme je n'ai plus de bolivianos, je change 5 € avec Xavier pour 50 bolivianos. Je suis prêt à partir et le taxi m'annonce un "prix de nuit" : je pense que c'est plus un prix de gringo et paie 10 bolivianos (1.25 €) au lieu de 5 ou 6 (0.70-0.75 €). J'arrive à la station de bus, paie 2.50 bolivianos (0.30 €) pour accéder au quai des bus et monte dans le bus direction Villazón. Le bus est similaire à un bus chilien ou argentin, démarre à 20:30 et roule toute la nuit. Il fait une chaleur excessive et par malchance, ma bouteille d'eau glisse à l'arrière du bus. Je dors par intermittence, parfois en ouvrant la fenêtre, parfois non. 02/09 : Je me réveille vers 5:15, peu avant d'arriver à Villazón. Je retrouve ma bouteille d'eau qui doit être à 30°C. Je descends du bus et me fais harceler par des boliviennes/boliviens qui vendent des passages vers l'Argentine. Je vais pour payer un passage vers Mendoza et me retrouve à payer 950 bolivianos (120 €). Je ne les ai pas en cash donc pars en taxi pour les retirer. Le premier guichet de retrait ne fonctionne pas donc on va à un second dans lequel un SDF a élu domicile pour la nuit. Le chauffeur vient m'aider et je peux retirer les sous. Je reviens à la stator de bus, paie mon passage, bois un thé et c'est parti en taxi jusqu'à la frontière avec un papi de Buenos Aires (on doit payer le taxi). Je passe la frontière rapidement car je n'ai besoin que du tampon d'entrée en Argentine (la queue du côté bolivien est bien plus longue). On prend un second taxi et nous voici à La Quiaca où on va directement au terminal de bus. Je me retrouve avec un ticket pour Mendoza avec une pause à Güemes, près de Salta. Mon ticket total coûte approximativement 75 € donc ils se sont fait 45 € sur ma gueule... La seule consolation est que j'aurais pris beaucoup plus de temps à tout faire tout seul et j'aurais été au terminal du côté argentin bine plus tard. Je vais prendre le bus de 9:00 et la personne qui charge les sacs et valises ne demande pas de pourboire, il fait tout bonnement payer tout le monde 10 pesos argentins (0.50 €) par bagage. Comme j'en n'ai pas de pesos argentin, il me demande 5 bolivianos (0.65 €). Je monte dans le bus et on est parti pour 6 heures de route à travers le nord argentin. J'arrive à Güemes, retire des sous et cherche un endroit où manger et où aller aux toilettes. Je trouve un restaurant et je mange mais la nourriture ne m'inspire pas confiance. Quand le bus pour Mendoza arrive à 17:15, j'y grimpe. Je dors et suis éveillé. Le film qui passe est "Le pont des espions". Une fois terminé, il recommence. À San Miguel de Tucumán, on change le bus et on repart. Je prends un médicament parce que j'ai bien mal au ventre. Je m'endors sans rien manger. 03/09 : Je me réveille vers 8:00 et on est encore bien loin de Mendoza. Le bus s'arrête et il se trouve qu'on a un souci a un des pneus. On continue de rouler jusqu'à La Rioja où on s'arrête dans un garage pour bus pour réparer la roue. On repart peu de temps après et on roule en direction de Mendoza. J'arrive à Mendoza vers 14:45. Gisel n'est pas là et je me souviens qu'elle m'attend à Tunuyán. Je prends donc un dernier bus à 15:30 et arrive à Tunuyán à 16:45. Gisel me récupère avec sa mère Veronica et son frère Carlos à 17:00. On arrive chez elle et je fais la connaissance de Ginebra et Benito, la chienne et le chien de la maison. Je file me doucher après 72 heures sans se laver. Une fois propre, je retrouve sa famille dans la cuisine pour boire le mate. Son frère Rodrigo et sa copine Agustina arrivent puis sa tante. Gisel m'apprend à boire le mate : je le touille sans vraiment m'en rendre compte (alors qu'il ne faut pas haha) et j'apprends qu'on ne dit "gracias" qu'une fois qu'on ne souhaite plus en boire. La personne qui prepare le mate boit le premier (comme pour le tester) puis tout le monde peut boire. On discute de beaucoup de choses mais j'observe qu'Agustina aide comme elle peut la mère de Gisel en appelant les banques et assurances. On discute aussi de mon voyage depuis la dernière fois qu'on s'est vu. On mange tard par rapport à mes habitudes (vers 22:00). Je tombe de fatigue devant un film avec Cameron Diaz et Jude Law quo parle d'un échange d'appartements. Je suis très content d'avoir retrouvé Gisel malgré les circonstances. Je vais me coucher dans son lit pendant qu'elle va dormir avec sa mère.
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rollingstonemag · 7 years
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Un nouvel article a été publié sur http://www.rollingstone.fr/josh-homme-les-confessions-du-diable-roux/
Josh Homme : les confessions du diable roux
Josh Homme, l’un des derniers piliers du rock, vient de sortir un nouvel album formidable – et a beaucoup de choses à dire
N’essayez même pas de dire à Joshua Homme que le rock est mort. Vraiment. Ne le faites pas. Parce que dans le cas contraire, il pensera sincèrement à vous frapper, et cela vous ferait mal. Il est, à 44 ans, toujours aussi grand, intense et roux (d’une façon plus sauvage qu’Ed Sheeran, entendons-nous). Il semblerait qu’un homme peu sage – « quelqu’un de haut placé » – ait déjà prononcé ces mots devant lui. C’était il y a quelques années, avant que le groupe prodige de Homme, les Queens of the Stone Age ne quittent Insterscope Records pour les indés Matador (qui ont sorti le 25 août, l’album Villains, délicieusement groovy, produit par Mark Ronson).
Un peu avant 11 heures du matin, un lundi début juillet, Josh Homme prend une gorgée de tequila haut-de-gamme dans les locaux principaux de sa société de Los Angeles, et se remémore l’altercation avec Interscope sans cacher son plaisir. « J’étais un peu en mode « Vous croyez probablement que rien ne va jamais vous arriver, vous pouvez dire tout ce que vous voulez. Mais laissez-moi vous dire une chose. Tout peut changer en l’espace d’une seconde, en fonction de ce que vous direz par la suite. Ce n’est pas fou ça ? »
Fou ou pas, Josh Homme vous fait assez bien comprendre les choses quand vous faites environ un mètre de moins que lui. C’est d’ailleurs un peu comme ça qu’il m’avait déjà persuadé de le rejoindre pour un verre matinal (ou plutôt trois) – cette tequila est tellement douce, affirme-t-il, que c’est presque comme manger un petit-déjeuner. Homme est bon quand il s’agit de faire les choses à sa façon. Et si cela induit de se débarrasser de quelques compagnons de groupes – ou plutôt, de la plupart de ses compagnons de groupe, tout du moins pendant les premières années – ça ne le dérange pas. « J’ai viré mon meilleur ami, » dit-il en faisant référence au bassiste des Queens of the Stone Age Nick Oliveri, qui avait aussi joué aux côtés de Homme dans le groupe Kyuss. « Est-ce que vous pourriez le faire ? C’est dur. Mais pour préserver mon groupe, je dois parfois sacrifier d’autres choses. De temps en temps, vous avez un talent pour faire quelque chose que vous n’aimez pas faire. J’ai un talent à dire des choses qui sont dures à dire. »
Je donne naissance à des petits monstres qui vont terroriser la normalité
Il fait une pause. « Je m’égare, » remarque-t-il « parce que je suis encore très bourré d’hier. » Hier se tenait l’avant-première d’American Valhalla, un documentaire sur le cheminement de Homme jusqu’à la production de l’album génial d’Iggy Pop, sorti en 2016, Post Pop Depression (pour faire court : Iggy Pop le voulait vraiment avec lui). Mais il n’est quand même pas aussi mal ? « Je sais quand j’ai la gueule de bois. Et là, je peux t’affirmer que je suis en plein dedans. » Mais retour au rock. « Je fais du rock alors même que le rock est supposément mort, parce que nous sommes le groupe parfait pour cette période. L’industrie du disque est morte par contre. Mais le rock se porte bien. La musique aussi. franchement, j’aime bien cette époque. »
Josh Homme a évité toute distraction, réussissant à vivre son existence rock’n’roll sans mourir ni devenir sobre (Olivieri affirme que les paroles les plus célèbres des Queens – « Nicotine, Valium, Vicodin, marijuana, Ecstasy and alcohol/Cocaine » – évoquait en réalité la consommation quotidienne des deux comparses). « Vous ne connaissez pas vos limites tant que vous ne les avez pas franchies, » affirme Josh Homme. « Et puis vous vous adaptez, et vous n’emmerdez personne avec ça… Vous en voulez d’autre ? »
Il a une femme très rock’n’roll – Brody Dalle, des Distillers – et des enfants (« les petites personnes de la maison« ) qu’il élève de la façon la plus rock possible : « Trouvez votre objectif personnel, et mettez toute votre énergie à l’atteindre. En fait, trouvez une vie qui vous convient et ne laissez personne vous l’enlever. Il y a toute une liste de choses à ne pas faire – et on en ajoute tous les jours. Suivez-les seulement si quelqu’un vous regarde. Et ensuite, retournez à votre vie et vivez-la aussi intensément que possible. Je ne pense pas que les gens devraient vous imposer leurs vérités – « Mon visage fait du bruit, fais ce que je dis » Je donne naissance à des petits monstres qui vont terroriser la normalité. »
Voila. Avec Villains, les Queens of the Stone Age ont sorti ce que l’on pourrait certainement appeler l’un de leurs meilleurs albums, que ce soit avec « Fortress » écrit pour la fille de Josh Homme, ou l’énergique « The Way You Used to Do » qui est inspiré par ZZ Top, Cab calloway, Shirley Bassey et les Misfits. « En tout cas ça l’était. Si quoique ce soit avait laissé supposer que je m’inspirais de quelqu’un, je ne l’aurais pas joué. Désormais, je ne m’inquiète plus de rien, mais c’ets vrai que les lois sur le copyright sont vraiment foireuses, à cause de cet abruti de Robin Thicke. Quel con. Maintenant la législation sur les droits d’auteur c’est ‘Si ça a un goût de déjà-vu, vous l’avez volé.’ Merci connard. »
La plupart des albums faits par des musiciens à l’aube de leurs quarante ans sont, sans doute, moins bon. Un fait que Josh Homme trouve irritant. « La moindre des choses, si vous avez la chance d’être dans un groupe et que vous avez fait ça aussi longtemps, c’est de tout donner pour chaque disque. Et c’est vraiment la moindre des choses. »
Josh Homme est à la poursuite de quelque chose dans sa musique – quelque chose qu’il décrit comme le pare-choc arrière d’une voiture qui est à l’horizon, ou bien une « voix intérieure… l’inspiration« . En travaillant avec Iggy Pop, il a eu l’impression d’avoir touché ce pare-choc. Pendant un moment « j’ai arrêté de chercher, » dit-il, « espérant que j’avais enfin réussi. »
  Par Brian Hiatt – Traduit et adapté par Louise-Camille Bouttier
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