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#parle moi du soleil
nouvellesdumaquis · 11 months
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Mayu, nouvel album Espérance
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Le brésilien Mayu s’est épris de la France et s’y est installé en 2009. Avec l’album Espérance qui sort le 09 juin, il nous livre son expérience de vie dans sa musique : de la chanson française colorée, un merveilleux accent Brésilien, un brin de World Music, beaucoup d’exotisme, des sonorités jazz et un talent de contrebassiste aussi puissant que son sourire.
A retrouver pour les parisiens le 13 juin en concert au Zèbre de Belleville
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Après le succès de son EP Pas d'ici, le brésilien poursuit sur sa lancée avec l'album Espérance attendu le 09 juin 2023. Artiste brésilien, bassiste, contrebassiste, auteur, compositeur et interprète, Mayu est la première signature de Baboo Music. Avec sa musique et ses textes très autobiographiques, Mayu compose un album hautement personnel qui retrace le parcours de vie de l’artiste débarqué de son Brésil natal en 2009. Entre Bossa, jazz et textes sensibles, il créée la curiosité et suscite l’intérêt.
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"’J'avais envie, à travers cet album de parler un peu de mon parcours. Je voulais que les gens se retrouvent à travers mon histoire. Je voulais aussi apporter un peu de légèreté. On peut vivre l’immigration de plusieurs façons. Il y a l’immigration qui est douloureuse comme la mienne. Il y a du bon et du moins bon..."
Découvrez le clip de Parle-Moi du soleil :
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smhalltheurlsaretaken · 11 months
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Sinon on en parle de ce moment?
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Genre je suis quasiment sûre que c'est une ref au poème de Victor Hugo. Même si c'était pas voulu (et je pense que c'est voulu) ça m'a toujours immédiatement fait penser à ça:
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
- Victor Hugo, « Demain, dès l’aube… », Les Contemplations
Et pour le coup c'est du foreshadowing de malade en soit. Pcq la seule enfant potentielle qu'Arthur trouve est déjà morte depuis longtemps. Son rêve est mort. Tout le reste du poème ressemble à son voyage en plus (la marche déterminée vers un but qui l'obnubile, Guenièvre qui ramasse des fleurs sauvages, le coucher de soleil sur la mer...). Rien que "triste, et le jour sera pour moi comme la nuit" ça ressemble beaucoup à Méléagant qui dit "rien ne sera plus triste que vous."
Et l'écran qui devient noir d'un coup, comme la nuit qui tombe, alors qu'il a pas fini de parler - ça donne pas du tout espoir, ça donne une finalité, une sentence qui s'abat. Bref c'est bien fait.
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Le vendeur de roses
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© Photographie de Steve McCurry
Il y a ce vendeur de roses qui traîne tout le temps dans le quartier, avec des fleurs plein les bras. Il arpente les terrasses de restaurant à la recherche d’amoureux transis dînant aux chandelles.
Mais Ravi – c’est son prénom, enfin, c’est celui que je lui ai inventé, en espérant qu’il le soit un jour parce qu’il fait tout le temps la tête. Comme si le flot d’amour qu’il tenait contre son corps à longueur de journée, manquait à sa vie. Est-ce qu’il offre des roses à sa femme, Ravi ? Est-ce qu’il a une femme, Ravi ? J’imagine que non, autrement, il aurait un peu plus de soleil sur le visage.
Mais il est fort, Ravi, parce qu’il arrive quand même à fabriquer une lumière artificielle lorsqu’il se poste devant des clients potentiels. « Rose, 2 euros. Rose, 2 euros. » Et souvent, sa lumière halogène fait illusion auprès des touristes – déjà éblouis par les lumières clinquantes d’un Paris qui n’aurait pour atouts que la Tour Eiffel et les Champs-Élysées.
Après avoir fait sa vente, Ravi s’éteint de nouveau. Son regard est sombre, et de toute évidence, si l’on criait « Âllo, y a quelqu’un ? », au fond de la cavité de son cœur, l’écho de notre voix nous reviendrait en plus triste, en plus désespérée.
Je me suis souvent demandé : « C’est quoi son histoire à Ravi ? » Mais Ravi ne parle pas français. Il maîtrise tout juste les quelques mots qui lui servent à présenter ses roses sur les terrasses. Je crois qu’il sait aussi baragouiner quelques mots en anglais. Mais comme c’est une langue que je ne sais moi-même pas baragouiner, c’est pas demain qu’on va pouvoir se parler. On peut pas aller bien loin avec Hello, Thank you et I love you, quoi que, on peut quand même aller quelque part : saluer, remercier, et dire l’amour. Tu m’diras, c’est un peu la base.
La base, mais pas assez pour raconter toute une vie. Alors, comme nous n’avions pas les mots pour nous parler, avec Ravi, je me suis mis à imaginer son histoire.
*
Ravi n’a pas toujours vendu des roses. Quand il avait 20 ans, dans son pays, au Pakistan, il vendait des oranges. Il était pauvre et vivait dans un bidonville avec ses parents et ses deux frères.
Dans une décharge, il avait dégoté une carcasse de voiture toute rouillée dont il ne restait quasiment rien, sinon le squelette décharné, simple et piteux. Mais c’était tout ce qu’il fallait à Ravi, qui avait accès à la beauté de cette épave, invisible aux yeux de tous. Avec son grand frère, ils ont ramené le trésor jusqu’à leur bidonville. Ravi savait déjà ce qu’il allait en faire. Il avait déjà tout imaginé et, dès le lendemain, il mettrait en place son projet. Il irait au grand marché acheter des oranges, négociées au meilleur prix. (Ravi était le plus grand négociateur de tous les temps : il négociait sans parler. Son sourire adoucissait tous les prix). Il viendrait ensuite revendre les oranges dans le quartier. La carcasse de voiture serait le meilleur des présentoirs.
C’est comme ça que le commerce florissant de Ravi a commencé, et qu’il a gagné en peu de temps le titre de : « Vendeur d’orange à la carcasse ».
Un jour, une jeune fille est venue près de son étal pour admirer ses oranges. Elle les regardait avec un émerveillement inconnu pour Ravi, comme s’ils étaient des petits soleils rangés dans un écrin d’obscurité. Alors, lui, regardait ses yeux à elle, et un nouvel émerveillement naissait encore. Il la trouvait belle comme le jour. Comme un jour prodigieux qui annonce le monde. Mystérieuse aussi, comme la nuit. Comme une nuit majestueuse qui promet l’infini.
Que faisait-elle là ? Qui était-elle ? Est-ce qu’elle venait lui murmurer un secret ? Qu’elle avait trouvé la clé du mystère des rêves ? Les mains de Ravi étaient moites tout à coup, sa gorge sèche, et son corps tremblant. Il ne comprenait pas grand-chose à ce qui était en train de lui arriver. Il ne savait pas comment s’appelait ce sentiment qu’il observait s’épanouir en lui. Il souriait. C’est ce qu’il savait faire de mieux, de toute façon. Et elle lui souriait en retour. Elle faisait ça encore mieux que lui, pensa-t-il. Et cela lui réchauffa le cœur. Elle a pris une orange. Il a refusé sa pièce.
Elle est revenue le lendemain, avec son mystère et ses yeux qui nourrissent toutes les misères. Il a osé lui demander son prénom. Elle a osé lui donner. Shala. Il était heureux de pouvoir la prononcer. Shala. Cette fois il aurait voulu la retenir, sauf que les mains moites, la gorge sèche et le corps tremblant. Il l’a regardée partir avec son orange. Il aurait voulu lui donner toutes les oranges du monde.
Ravi a sursauté de bonheur lorsqu’elle est revenue le troisième jour. Elle avait une question. Une de celle qui marque sans qu’on le remarque. Une de celle qu’on ne pose jamais à un inconnu, parce qu’à la fois trop banale et trop intime, trop légère et trop profonde, trop drôle et trop sérieuse. Une de celle qui fait mine de rien, mais qui a le pouvoir de faire jaillir de la poésie.
« Pourquoi vends-tu des oranges ? Et pas des fraises ou des bananes ? »
Et Ravi avait répondu, sans trop réfléchir : « Parce que l’orange de l’orange flatte ma carcasse, comme nul autre fruit. L’orange rend les choses belles et magiques. »
Shala avait aimé la réponse de Ravi, et elle était repartie avec son orange belle et magique. Ravi aurait voulu la retenir, encore, mais elle s’était éclipsée comme une lune trop pressée de rejoindre sa nuit.
Il a espéré qu’elle revienne le lendemain. Une quatrième fois. Et cette fois, « je la retiendrai » s’était dit Ravi, pour de bon. Je lui dirai combien elle est belle, je lui dirai que je veux la connaître, que je veux passer mes journées près d’elle, à admirer au fond de ses yeux, toutes les beautés cachées de ses ombres, qu’elle est un grand soleil, et surtout, il lui dirait, qu’il voudrait l’embrasser. Oui, il s’était dit que cette fois, il oserait lui dire qu’il rêve de l’embrasser. Qu’il se ficherait d’avoir les mains moites, la gorge serrée et le corps tremblant, qu’il arrêterait d’avoir peur et qu’il lui dirait tous les jolis mots qui lui sortent du cœur.
Mais Shala n’est pas revenue le lendemain, ni le jour d’après, ni les autres jours, ni aucun autre jour. Shala n’est jamais revenue. Et Ravi a arrêté de vendre des oranges. Le cœur n’y était plus.
Peut-être que Shala n’aimait pas les oranges, après tout. Peut-être qu’elle préférait les fraises ou les bananes. Oui, c’est ça qu’il aurait dû lui demander. Peut-être qu’elle préférait les fraises, qu’elle préférait les bananes. Peut-être qu’elle n’aimait pas les fruits ? Peut-être qu’elle rêvait de roses.
Alors, quand son grand frère lui a parlé du business de vente de roses à Paris, Ravi s’est tout de suite dit : « Mais oui, les roses ! Shala rêve de roses ! » Et peut-être qu’en vendant des roses à Paris, il la recroiserait de nouveau… et il pourrait enfin lui dire tous les jolis mots qu’il n’a pas su lui dire. Il lui offrirait des roses, par milliers. Et ils pourraient enfin s’embrasser. Ils pourraient enfin s’aimer.
*
Mais bien sûr, c’est pas du tout ça l’histoire de Ravi. Sa vraie histoire est moins jolie, moins tristement jolie. Plus dur. La carcasse, les oranges, Shala, et tout et tout, très loin de la réalité. La réalité c’est que Ravi est parti loin de sa famille, se fait exploiter parce qu’il n’a pas de papier, partage une minable chambre de bonne avec 8 autres colocataires dans la même situation que lui. La réalité, c’est que Ravi travaille comme un acharné pour un salaire de misère. C’est Sofiane qui m’a raconté tout ça un jour, et il m’a même donné le vrai prénom de Ravi. À une lettre prêt, j’y étais. Mais il faut croire qu’une lettre change tout. Avec une lettre, on passe du conte féerique à la réalité sordide.
Quoi qu’il en soit, je souhaite toujours qu’il soit ravi, le vendeur de roses, qui s’appelle Raki.
// Dédé ANYOH //
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ernestinee · 8 months
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J'ai reçu les scans de mes négatifs de Paris, Bruxelles et Amsterdam.
Alors Paris, j'en n'ai que deux qui me plaisent mais j'étais clairement pas inspirée, entre cette ville qui n'est pas faite pour moi, la météo maussade en février dernier et l'ado et son père qui ont passé la journée à s'engueuler, j'avais fait la plupart des photos avec mon tel, en particulier des tags, stickers, et aussi les peintures du musée d'Orsay. Il faut dire aussi que je ne connaissais pas encore le rendu du film que j'avais choisi (lomography color negative 35 mm en 400).
Bref j'avais bien aimé une vue sur un pont, et heu j'imagine que c'est le jardin des Tuileries, la deuxième photo.
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Il y a aussi eu deux sorties à Bruxelles avec ce même film, l'une lors du festival de cirque qui avait été annulé à cause de la pluie qui était tombée pile au mauvais moment, mais la pluie va si bien à Bruxelles que ça ne m'avait pas ennuyée. Ça n'avait ennuyé personne en fait, il ne faisait pas froid et les gens mangeaient en terrasse sous les parasols, c'était juste parfait comme ambiance. J'avais fait peu de photos, je m'étais concentrée sur des storys en cherchant à chaque fois une musique qui parle de pluie.
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Et l'autre sortie à Bruxelles était en juillet pour la fête nationale, il avait plu un peu le matin pour qu'on puisse parler de drache nationale, puis le soleil était revenu tranquillou et ça fait de beaux constrastes. La troisième photo, c'est un méga moules-frites.
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Puis sur ce film il y avait aussi une petite sortie au bois, toujours sous la pluie parce que c'est le seul moment où cet endroit a vraiment le calme et les couleurs qui me plaisent et le film donne un chouette rendu un peu forêt magique.
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D'ailleurs c'était un peu magique, cette fois-là.
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ivo-oz · 2 months
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🩸🩸🩸
ℌ𝖊𝖊𝖇𝖊𝖘 : 𝕲𝖊𝖓𝖊𝖘𝖊
〖chapitre 3 〗 Attention, ce texte sera peut-être modifié à l'avenir afin de le perfectionner
Dans un sursaut, mes yeux s'ouvrent dans une salle sombre au mur de pierre. Toujours à genoux, je constate que ma situation n'a nullement changé. Les mains clouées à la froideur de la pierre, le sang s'échappant lentement des plaies béantes, peignant ainsi la pierre en rouge.
C'est drôle, il m'a fallu deux jours pour ne plus y penser. Les premiers jours se sont remplis de cris et de pleur. Ridicule ! La futilité de cette douleur me rend tellement honteuse.
Les blessures que je porte en moi sont plus grandes que ses clous. Il est vrai que c'est la première fois que je suis confronté à de tels châtiments physiques, mais j'aurais dû me réjouir.
Je ne penserai pas que l'humilier devant les représentants du royaume le pousserait à me souhaiter autant de mal. J'aurais préféré garder la mobilité de mes mains. Mais bon, si c'est le prix à payer.
Non, ne crie pas, ce n'est pas de la douleur.
Quelle image de moi j'aurais si je me réabandonne à cette facilité ? J'ai subi plus grave, plus longtemps. Ce ne sont que des plaies, elles s'effaceront. Mes vraies blessures, elles n'ont pas cicatrisé et pourtant, je les supporte. Succomber à de telles frivolités serait juste dévalorisant. La vraie douleur n'aurait plus de sens.
Un grincement métallique interrompit ma somnolence. La porte est ouverte. J'ai beau être dos à elle, je peux quand même sentir le son des talons frapper la pierre dans ma direction. Un son grave, puis aigu, grave et encore aigu. Une paire de bottes désassorties. Ho, c'est Fides qui a été chargé de me libérer.
Vous êtes en retard. J'en pouvais plus de lutter contre le sommeil pour m'éviter de m'ouvrir la peau davantage.
Tout en entrant dans mon champ de vision, Fides arrache les clous qui bloquaient mes mains.
Je n'ai pas crié, j'ai pu me contenir haha, mon sourire partit immédiatement quand je découvris les énormes trous béants que contenaient mes mains dorénavant. On peut y voir à travers.
J'ai . . .
C'est répugnant mon dieu.
Mes mains
qu'es que . . . comment . . .
mon dieu.
—Mes excuses, Père Inhonoris a tardé à me donner les clés.
— Vous pouvez me soigner ?
— Je n'ai pas ces compétences, un médecin vous sera assigné dans deux jours.
— Vous vous moquez de moi, mes plaies vont rester ouvertes pendant cinq jours en tout. Je ne pourrai plus jamais écrire.
— Vous m'envoyez navrer, mademoiselle.
Un ange passe.
— Navrée ‽ Vraiment ‽ Ôte-moi ce mot de ta bouche quand tu me parles ! Mais quel genre de soutien hypocrite, tu penses me faire avaler ! Ça ne sert à rien de me mentir si mon état ne t'inspire que de l'apathie !
Le souvenir de mes mains perforées aurait presque pu être oublié si mon sang ne s'était pas mis à accélérer dans mes veines. Mon cœur hurle dans ma tête, m'obligeant à me taire.
—Avez-vous du temps à m'accorder ? J'aurais besoin de coudre mes plaies. Bien sûr, je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse. Vous pouvez déléguer le travail à un de vos collègues si c'est trop demandé. J'espère que je n'ai pas manqué de politesse, vous savez, trois jours sans pouvoir pleinement dormir me font perdre pas mal de notions. Comme la clémence par exemple.
— Pardonnez-moi Je m'exécute.
Toute pressée, elle s'engouffre dans l'ouverture de la porte. Elle ne m'aide même pas à monter... Haha, elle doit avoir peur de demander . . . Haaaa, j'en avais besoin tout de même.
Je sens l'air frais de la pièce effleurer les cavités de mes mains. Le sang a arrêté de couler et fait maintenant place au vertige et à la fatigue.
Ho, le temps, et puis qu'est-ce que c'est au final ? Tant pis si le soleil sera couché quand j'aurai atteint la fin des escaliers.
3 minutes après, Fides accourut pour m'éviter un malaise sur les marches et se mit à m'aider à atteindre ma chambre.
— N'ayez crainte, nous serons bientôt à vos appartements.
Mes yeux balaient le sol et les murs comme un pendule oscillant entre le conscient et l'inconscient. Un pendule se stoppant net lorsqu'une certaine odeur lui parvient. Odeur de café . . . de miel. Cela me sortit de mon vertige.
Hum
11h
Il est 11 heures, grand-père doit être dans son bureau.
— Que faites-vous ? Votre chambre se situe dans le couloir gauche.
— Ne me crois pas si bête. Je vais simplement dire bonjour à Papi.
— Vous entendez vous, c'est lui qui vous a châtié. Ne l'humiliez pas davantage, il risquerait de vous bannir.
— Tu n'es pas convaincante, cesse de mentir, bon sang.
Boitant en direction de la porte, je finis ma route en m'affalant sur la poignée de la porte. Haha, tant pis pour la surprise.
Je pousse la porte en m'aidant difficilement de mon épaule, mes mains étant inutilisables. Grand-père est juste derrière. L'encadré de la porte dévoile progressivement son visage et les émotions qui le parcourent quand il découvre le mien.
L'iris de ses yeux dilaté, la rigidité qu'adopte son corps. Toute cette attention pour moi. Il s'efforce d'être calme et ça m'est tellement jouissif.
Pourquoi est-il aussi surpris ? Pensait-il me soumettre ? Tu ne me connais pas assez. Que pense-t-il de moi ? Que penserait Inhonoris Cornecuus ? Toute sa vie et son existence ont servi à bâtir cet empire, à se hisser au rang de roi. Être à son niveau est la seule motivation qui me pousse à me faire violence dans mes études. Enfin, avec les blessures, ça va être plus compliqué. En marchant ou plutôt vacillant vers lui, le sang pulsant dans mes mains m'empêche de continuer. Aucun de mes muscles actifs ne m'épargne de douleur.
Finalement, je ne sais que dire, mon esprit m'échappe, des idées, des bribes me viennent, mais les paroles demeurent insaisissables.
Je lève faiblement ma main et avec un grand sourire, le plus beau que je puisse faire, je le salue avant qu'un voile noir ne mette fin à mon geste.
SUITE (un jour . . . ) PRECEDENT
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quemajoiedemeure · 2 months
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Aujourd'hui je suis pas allé travailler, j'ai promené le chien, j'ai mangé mais j'avais toujours un enorme creux dans le ventre apres, une sensation de faim tres profonde comme dans les descriptions de loups-garous dans les Chair de Poule, alors j'ai acheté des chips à la moutarde et des mikado pour remplir le creux et je me suis roulé sous ma couette avec le chien, j'ai pas envie de chercher un justificatif pour mon absence au taf parce que je pense que personne ne va rien me demander, ça serait pas la première fois que je demande un arrêt à mon médecin pour une gueule de bois de l'espace mais j'ai même pas le courage cette fois et surtout j'ai pas envie de perdre un jour de salaire, j'ai la chance qu'on me flique pas vraiment. Mon ami d'enfance m'a envoyé un message pour me dire qu'il avait lu The Shards et qu'il avait trouvé ça super mais aussi un peu longs par moments, mais moi c'est justement ce que j'ai adoré, j'aurais voulu que ça s'arrête jamais. J'y repense parce que quand je me sens mal je pense comme dans un livre de Bret Easton Ellis, j'ai l'impression davoir besoin de me cacher derriere des lunettes de soleil et je suis incapable de fonctionner sans gober des anxiolytiques (l'impression de ne pas ressentir les hauts et les bas mais pleurer quand meme, beaucoup de déréalisations) quand j'ai parlé à la dame du service addictologie au téléphone elle m'a demandé "quel type d'addiction" et j'ai hésité un peu parce que mon soucis c'est aussi que, chez moi, une addiction en enclanche une autre et puis une autre comme des dominos qui se tombent dessus, alors j'ai juste dit "Alcool" et j'ai pensé à mon grand père qui est mort à cause de ça quand ma mère avait neuf ans (il était toujours ivre, un soir d'hiver en rentrant ma grand mère l'a poussé dans un bac d'eau froide et il est allé se coucher dans la grange, il a attrapé une pneumonie et il est mort, mais quand j'étais petit on m'avait juste dit "il avait le tétanos"), j'ai aussi pensé aux cercles de parole où tout le monde se salue et où on raconte sa relation avec l'alcool chacun son tour, je me demande si l'hôpital donne des médailles pour la sobriété, le programme est attirant sur le site ça parle d'entretiens individuels, d'art thérapie, de relaxologie, de sport adapté, ça sonne comme un centre de vacances où je pourrais me faire plaindre à longueur de temps parce que je serais juste une victime parmi les autres victimes
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alexar60 · 8 months
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Whisky
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Whisky ou le soleil me fuit. Voilà un thème qui ne m’inspire pas vraiment. Le soleil ? Mon premier poème s’appelait « Ode au soleil ». J’avais 10 ans et je ne m’en souviens plus. Et l’autre, autant dire que le whisky me fuit. Je n’en bois pas. Je ne déteste pas ça mais je n’en bois pas. Je devrais peut-être boire un verre de whisky, goûter, apprécier son arôme. Seulement, les whiskies qu’on trouve dans le commerce ne sont pas les meilleurs. Je laisse plutôt cela à un pote qui boit du ‘Aberlour’, un autre boit du Chivas. Eux pourraient mieux parler du Whisky.
En cherchant l’inspiration parmi les photos archivées dans mon ordinateur, j’ai imaginé des histoires qui, je le reconnais ne m’enchantent guerre. La première concernait un enfant de trois ou quatre ans appelant les secours parce que sa mère était dans comas, après avoir enfilé une bouteille de whisky. Je partais sur la discussion entre l’opérateur et l’enfant qui ne connaissait même pas son adresse. Seulement, il existe tellement d’histoires de ce genre dans la réalité, que je me sens mal à l’aise à la développer.
La seconde qui m’est venue était une prostituée alcoolique, qui après avoir bu un verre de whisky avec son prochain client, partait faire sa petite affaire. Aussi, le client en question était un célèbre tueur en série appelé Jack l’éventreur. Histoire écrite, réécrite, et corrigée depuis.
La troisième histoire aurait été au sujet du viol d’une amérindienne par des cowboys, après l’avoir saoulée au whisky. Rien de bien réjouissant et on trouve beaucoup d’histoires de ce genre dans les westerns. Je peux vraiment dire que le whisky n’est pas ma tasse de thé.
Je me suis posé cette question : quelle image j’avais du whisky ? Elle m’est venue avec évidence : Machisme, puissance et sexe. C’est marrant d’avoir cette opinion sur le whisky. Je parle du whisky bu sec ou avec des glaçons. Pas celui mélangé avec du soda. Après, j’ai repensé aux blagues dans lesquels on parle de whisky.
La première trouvée dans le film « la cité de la peur ».
Gérard Darmon: Vous voulez un whisky ?
Chantal Lauby : Juste un doigt.
Gérard Darmon : Vous ne voulez pas un whisky d’abord ?
La seconde de Coluche :
Un commandant de bord s’adresse aux passagers après le décollage de l’avion. Il n’éteint pas les hauts parleurs et continue de parler à son second : « Je bois un whisky et après je me tape l’hôtesse de l’air ». En entendant cela, l’hôtesse rougit et se précipite vers le cockpit. Soudain un passager l’arrête : « Ne soyez pas pressée, il a dit qu’il boit un whisky d’abord ! ».
Enfin, la troisième, ma préférée.
Un type entre dans un bar. « Sept whiskys, je fête ma première fellation ! ». Le barman le sert en disant : « Ah si c’est votre première, permettez-moi de vous offrir le huitième ». Le gars répond : « Merci, mais sept devraient suffire pour m’enlever le gout. »
Voilà, ça c’est fait. Je vous souhaite une bonne nuit.
PS: Notez qu'au pluriel, on peut écrire: Whiskies et whiskys.
Alex@r60 – août 2023
Photo : Gérard Darmon et Chantal Lauby dans la cité de la peur.
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homomenhommes · 4 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 70
Super partouze de rentrée.
Vendredi
Le soir sont arrivés les premiers participants. Phil et Luc ainsi que Pierre et Olivier. Marc avait proposé à Olivier de venir plus tôt car c'est plus facile pour un nouveau d'appréhender un groupe au fur et à mesure de l'arrivée des gens plutôt que d'arriver en dernier dans un groupe déjà constitué.
Malgré le fait que les soirées se rafraîchissent, la température de l'eau de la piscine reste encore à 28° sans chauffage et nous avons tous barboté avant de dîner.
Nous avons profité de cette calme soirée pour échanger sur nos vacances. Phil et Luc, cette année, ont passé leur vacances avec leurs " employeurs ". les deux frères les voulaient à disposition pendant 1,5 mois dont 1 mois dans leur villa du sud de la France. A les voir encore tout bronzés un mois après, nous ne les avons pas plaint. Ils nous ont confié que ça avait été des vacances reposantes car à dispo de leurs " clients ", ils n'ont finalement pas baisé plus que ça. Si les premiers jours ont ressemblé un peu à une orgie, ça c'est très vite calmé et ils n'ont plus baisé qu'une fois par jour en moyenne. Du coup ils avaient tout leur temps pour bronzer, nager dans la piscine et faire du sport. Ils ont même profité de joggings hors de la propriété pour se faire quelques coups en douce avec des jeunes du coin. Surtout ça leur a évité d'avoir à travailler en usine pour financer leur année d'étude.
Pierre et Olivier passent tout leurs WE ensemble depuis le retour de La Palmyre. Je pense que nous avons " perdu " notre petit Pierre !! sauf pour les touzes. Pierre nous dit qu'il n'a pas gagné sur tous les tableaux car Olivier le fait bosser afin qu'il obtienne en fin d'année et son BAC et son entrée en école d'architecte avec une bon niveau. C'est sûr, lui qui envisageait la vie en dilettante, ça le change ! mais le reste compense. Autour de la table on imagine bien ce que recouvre le " reste ".
Au dodo chacun de son coté, il faut garder les forces pour demain.
Samedi
Après le petit déjeuner, je me fais aider des jeunes pour préparer les " terrains de jeux ", il ne s'agit pas de manquer de Kpote ou de gel quelque part. Nous remplissons les tiroirs des tables de jardin de la terrasse autour de la piscine, il fait gris mais pas froid et nous irons sûrement tous y faire un tour. Nous préparons le sous sol, salle de muscu et les sanitaires puis nous finissons par le " donjon " rez de chaussée et étage. les canules de lavement sont identifiées afin de limiter les risques " d'échange " involontaires entre utilisateurs.
Lorsque nous retrouvons Marc et Olivier, ils finissent le tour de la maison et L'architecte nous donne quelques conseils pour les derniers endroits à aménager. Il n'a pas encore vu le donjon, ce sera une surprise ! Je m'équipe en cuir et passe chercher Ric chez son père. Nous sommes de retour pour déjeuner.
Vers 14h vrombissements de moto, Eric arrive. Il est suivit d'Igor avec ses jumeaux et les deux Jean (la salope et le black) qu'ils sont passés chercher.
Nos retrouvailles sont bruyantes, chahut, bousculades et embrassades. Nous sommes tous content de nous retrouver tous ensembles.
Arnaud et Bruno arrivent juste du fond du jardin que les derniers entrent dans la cour. Seb et Nicolas sortent tout bronzés de l'Audi A3 de Seb. Olivier est présenté à tout le monde par Pierre comme son mec à lui. Ç'a le mérite d'être clair !
Avec mes " aides ", je sors sur la terrasse de quoi nous rafraîchir tous (avec et sans alcool). Il va falloir que j'en parle à Marc mais ce serait sympathique que nous trouvions du personnel pour faire le service lors de nos touzes (service + nettoyage). Là, malgré tout, Marc et moi restons vigilants que rien ne manque, ni boissons, ni Kpote, que le coup d'éponge est bien passé après les " débordements " etc. De plus sur certains sites Internet, ce n'est pas les volontaires à ce type de trip qui manquent et parfois même de beaux petits mecs.
Malgré un soleil timide, nous nous retrouvons tous à poil dans la piscine. Quelques culs blanc et bien sur Ric attirent les regards. C'est finalement plus sexy les marques de maillot.
Courses poursuites, luttes, la partie est lancée. Les corps se frottent s'échauffent et les bites se dressent. Il ne faut pas longtemps avant que certaines bouches voraces se mettent à pomper. Bientôt toutes les bites ont trouvé une bouche accueillante. Les bouches changent de bites et réciproquement. Tous les passifs et les A/P se sont régalés. Les plus aguerris prenant les glands dans leurs gorges à s'en étouffer. L'esprit de compétition domine par moment le plateau et c'est à qui s'en prendra le plus et le plus profond. A ce jeu là, il y a deux gagnant, Ric et Jean ! il sont les seuls à arriver à avaler et Eric monté 26x7 et Jean Black avec ses 30x5 (ce dernier avec beaucoup d'essoufflement quand même et quelques étranglements !).
Un petit vent frais nous fait regagner le couvert. J'entraîne ceux qui veulent se faire un lavement au sous sol et distribue les canules inox numérotées. Nous finissons nos ablutions alors que le reste du groupe nous rejoint. Douches et séchages relancent l'excitation. Couples, trios, quatuors se font et se défont qui sur les bancs de muscu, qui sur et autour du sling. chaque appareil trouve son utilité en tant que support de fornication. Ric pendu par les bras à une barre d'étirement se pompe le cul sur la longue bite black de Jean en exerçant des tractions. Je rejoint les jumeaux et j'encule Tac lui même au fond de Tic. Bientôt nous sommes rejoint par leur père qui me penche un peu en avant et m'encule à son tour. C'est trop bon ! Je jette un coup d'oeil alentour pour voir Ric maintenant se faire enculer par Eric et Marc alors qu'il tète Jean Black. Seb et Nicolas se font Jean et Arnaud cote à cote et Bruno se fait Pierre pendant qu'Olivier est aux mains de Phil et Luc, ce qu'il a l'air d'apprécier hautement. Il encule Phil alors que Luc en 69 dessous lui a gobé les couilles.
Moi, je sens bien la bite d'Igor me ramoner le cul, il bouge son bassin pour la faire tourner et me vriller l'anus. C'est son coup de rein qui par ricochets active les autres sodomies pour s'achever au fond du trou de Tic. A l'occasion d'une pause, Tic s'est retourné pour faire face à son frère. C'est troublant à voir, mais très excitant ! surtout de les voir se rouler des pelles alors que soudé par la bite de Tac dans le cul de Tic. Je reprend ma place avec Igor toujours au fond de moi. Il m'attrape la tête et la tourne vers lui pour me bouffer la langue.
Occupé à ma propre jouissance sous les effets du ramonage en règle de mon cul par Igor, je ne vois plus les autres groupe et mon univers se réduit à mes trois partenaires. Le premier à jouir est Tic entraînant la réaction en chaîne. Son frère se vide en lui, ses contractions anales tirent mon propre jus quand mes propres spasmes compressent la queue d'Igor qui ne peut se retenir et dans un coup de rein qui me désolidarise de ses fils, il gicle dans sa Kpote planté tout au fond de mon trou. Notre " château de cartes " s'écroule. Nous gisons allongés su le sol.
Quand je reprend mes esprits, je m'aperçois que nous avons tous conclu et que le calme plane. Il faudra un bon 1/4 heure avant que le plus courageux se décide à migrer vers les douches. Après les choses vont vite, de l'intérêt de ne pas avoir séparé les douches, nous sommes plus nombreux que les pommes à pouvoir se laver en même temps.
Il nous faut quand même bien trois quarts d'heures avant que tous nous soyons propres et secs.
L'exercice a donné faim à tout le monde et nous nous retrouvons tous dans la cuisine (heureusement grande dans ces vieilles maisons !) pour préparer le buffet et entamer l'apéro.
JARDINIER
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luma-az · 8 months
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En mer
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 18 août 
Thème : sieste/oui mon capitaine
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Partout, une mer d’azur s’étale à perte de vue. Le bateau est le seul point dépassant sur l’horizon. En dehors d’une petite brise, à peine suffisante pour avancer, c’est ce qu’on pourrait appeler le calme plat.
Perché dans le nid-de-pie, je succombe à la tentation d’une petite sieste. Après tout, qu’est-ce qui pourrait arriver ?
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Le bateau est désert.
Je ne comprends pas. Je me suis réveillé à peine une heure après avoir fermé les yeux, deux peut-être, trois grand maximum ! Ils ne peuvent pas avoir tous disparus aussi vite ! Et où est-ce qu’ils seraient passés ?
J’arpente le pont comme une âme en peine, en appelant mes camarades. En vain. L’angoisse me tord les tripes. Il n’y a aucune trace de lutte. Toutes leurs affaires sont encore là. Le café est froid dans la tasse du capitaine. Les dés des gars qui n’étaient pas de quart sont encore posés par terre, à coté des piécettes. Ça n’a aucun putain de sens !
Je cours partout, je cherche. Je regarde dans la mer, mais je ne vois aucune trace. Comme il n’y a plus personne à la barre, le bateau s’est mit vent debout et il est resté dans la même zone depuis, je pourrais voir quelque chose – un foulard, un chapeau, n’importe quoi qui flotterait sur les vagues et me dirait une bonne fois pour toute qu’ils sont tombés à l’eau. Mais non, je ne vois rien.
Ne pas paniquer ne pas paniquer ne pas…
Je cours jusqu’à la cuisine. Les réserves d’eau et de nourriture sont intactes. En étant seul, je devrais pouvoir tenir des m…
Mais je ne vais pas rester seul aussi longtemps, bien sûr. Comment je pourrais être seul aussi longtemps ? Quelqu’un va forcément me trouver avant ! On est sur une route commerciale, quelqu’un va voir le navire, et…
Je fouille dans la malle à pavillon et en sort ceux qui indiquent une urgence vitale, et que le bateau se rend sans résister. Peut importe qui me trouvera, ils viendront !
Maintenant, il faut que… il faut que je m’organise. Le bateau est bien gréé, si je reprends la barre je peux avancer. Même si je ne suis pas sûr de la direction. Je ne suis pas capitaine ni officier, moi, je n’ai jamais eut à faire tous ces calculs compliqués, mais je saurais à peu près me repérer au soleil ! Et je ne veux rien de bien extraordinaire, juste me rapprocher de la côte. Oui, oui, plus je serais proche des terres, plus il y a des chances qu’on me voit et qu’on vienne  me sauver. Oui. Ce n’est qu’une question de jours. De semaines, tout au plus. Tant que je ne croise pas de tempête, je peux m’en sortir. J’en ai pour des mois de provisions, après tout.
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Je ne sais pas depuis combien de temps nous errons en mer.
Au moins je ne suis plus seul. J’ai fabriqué le coq Brisepâte, pour me tenir compagnie quand je fais l’inventaire des vivres. Le mousse Filedroit, pour les moments  où j’ai envie de me lancer dans de grandes explications sur le métier de marin ou de lui raconter mes aventures excitantes. Les matelots Bonnepinte, Grandepinte et Bellechopine, pour les soirs où j’ai envie de boire un petit coup. Bizarrement, j’ai fini le rhum bien avant de finir la farine à biscuits.
Ah, et j’ai aussi fait le capitaine Briselame – aucun lien de parenté avec le coq. Ma fierté, honnêtement. Il est habillé avec les vrais vêtements du capitaine, il a même son monocle, et il a une paire de moustaches en étoupe qui ferait peur à n’importe quel abordeur. Il me rassure quand je me sens perdu. Je lui parle beaucoup. Il me répond parfois. Sans lui, je ne sais pas comment je m’en serais sorti vivant quand j’ai affronté la première tempête. Bon, le bateau est dans un piètre état, c’est plutôt une épave à la dérive maintenant qu’un vrai navire, et mes espoirs d’atteindre une côte fondent comme neige au soleil. Mais je suis vivant. Merci mon capitaine.
J’ai faim. J’ai mangé la viande séchée. J’ai mangé les fruits secs. J’ai mangé les biscuits. J’ai mangé la farine. J’ai mangé les vers qui mangeaient la farine. J’ai mangé les pommes, aussi. Enfin, celles qui n’ont pas fini  dans ma tentative de faire de l’alcool maison. C’était atroce, mais ça m’a occupé un moment.
Maintenant, je n’ai plus grand-chose à faire à part regarder l’horizon. Le capitaine tient la barre, aidé de quelques cordages. C’est important de maintenir le cap, même si c’est dur vu le peu de gouvernail qu’il reste.
Je regarde l’eau en rêvassant quand j’entends le chant.
Jamais encore je n’avais entendu un chant aussi beau. Comme si les portes du paradis s’étaient ouvertes pour moi. Je me penche et là, sous les vagues, dans l’eau cristalline, je les vois tous ! Tout l’équipage est là, qui me sourit et me fait des grands gestes pour que je les rejoigne. Des sirènes sont avec eux. Mais c’est bien sûr ! Ce sont elles qui les ont sauvés, il y a si longtemps !  Je n’ai plus qu’à les rejoindre !
Je commence à enjamber le bastingage quand j’entends le capitaine Briselame qui crie, de sa voix de tonnerre :
« Dégage-moi tout ça et remonte sur le pont !
— Mais… ce sont des sirènes !
— Justement, espèce d’imbécile ! Elles viennent pour te noyer et te dévorer, comme tous les autres ! Remonte tout de suite et va te mettre de la cire dans les oreilles jusqu’à ce qu’elles se lassent !
Je suis déchiré. Je n’en peux plus de vivre comme ça. Je ne veux plus !
Mais dans ce monde de folie, j’ai reçu un ordre, et c’est la seule chose qui a encore du sens, alors qu’est-ce que je pourrais répondre d’autre que :
— Oui mon capitaine ! »
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tolivealone · 8 months
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❦ Si tu n'as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait mon âme au chemin des éclairs
Eveille un peu ta voix que je voudrais entendre Elle manque à ma peine, elle aiderait mes jours
Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée.
__Marceline Desbordes-Valmore 
🎶Vous êtes si jolies Quand vous passez le soir À l'angle de ma rue Parfumées et fleuries Avec un ruban noir Toutes de bleu vêtues Quand je vous vois passer J'imagine parfois Des choses insensées Les rendez-vous secrets Au fond d'un jardin froid Des serments murmurés. Le soir dans votre lit Je vous devine nues Un roman à la main Monsieur Audiberti Vous parle d'inconnu Vout êtes déjà loin Vos rêves cette nuit De quoi parleront-ils Le soleil fut si lourd Demain c'est samedi Je guetterai fébrile Votre sortie du cours Dimanche sera gris Je ne vous verrai pas Pas avant lundi soir Où serez-vous parties Qui vous tiendra la bras Que vous fera-t-on croire Je crois que je vous dois De vous faire un aveu Petites écoutez-moi C'est la première fois Que je suis amoureux De tout un pensionnat
Maxime Le Forestier
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alioversus · 1 month
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Baldr’s Nothern Saga
R$kp | 2024
1. La neige, évidemment. Pourquoi la neige est-elle aussi triste, d’ailleurs ? Où est passée la neige de nos jeux d’enfant ? La route, aussi, naturellement. À chaque pas, la rêverie ou la mémoire. Tu vois, on parle des âmes perdues dans les limbes… À quoi ressemble-t-on, nous, sur ce chemin ? Chevaliers d’une autre ère, ayant troqué la fourrure contre la veste polaire — ou bien fantômes ? Non, ce n’est rien… Le souffle blanc et une vague douleur dans la guibole… Approchons. 
2. Nous voici au bord du ruisseau. Jadis, on y voyait des carpes, des libellules, du cresson, et sur cette partie de la berge, efflanquée, où se formait un bassin, des poissons rouges à taches sombres. Je suis sûre que cela reviendra un jour. On se croyait au Japon ou dans un film d’animation. Un rayon perce, le remous s’intensifie. Depuis quand n’ai-je plus plongé les pieds dans l’eau claire ? Nous continuons, longeons sur une centaine de mètres : une éternité. Mais rien dans les collets. 
3. Ici, le ruisseau se déverse et disparaît sous la dalle en béton. Plus rien ne roule là-dessus, plus rien ne roule nulle part. Je me souviens pourtant du son des roues, du son des trains, du son du caddie à moitié plein… Cette bagnole ensevelie, j’aimerais savoir si elle peut redémarrer. Bête espoir. Ce n’est sans nul doute qu’une enième carcasse calcinée. 
4. Je n’aime pas cette nostalgie. Je trouve qu’elle me rend mièvre. Je trouve qu’elle m’affaiblit. Et pourtant, c’est lorsque je suis dans cet état-là que je parviens encore à trouver de la beauté autour de moi. Les ruines sont si charmantes, parfois. Seulement parfois. Je ne suis pas si âgée. Je ne suis pas si sage. Je suis juste fatiguée. Les autres ont besoin de moi. 
5. La communauté a pris ses quartiers dans l’ancienne école. Je crois souvent entendre des rires dans la cour. J’observe les stalactites aux gouttières, aux barreaux de la cage à poule. Parfois j’y passe ma main gantée, je crois en la magie, au pouvoir de transformer la glace, de réveiller le soleil au son d’une harpe éolienne. 
6. Il m’attendait depuis une heure. Il a l’air sérieux, sévère, inquiet, le nez plongé dans le livre de compte. Ravitaillement, chauffage, vêtements, médicaments… Il faudra élargir le cercle, tout le monde le sait. Il faudra prendre des risques. Il faudra des volontaires. S’il le faut, il en désignera. J’aurais été amoureuse de lui, dans une autre vie. Dans celle-ci, c’est un glaçon. Il est dur, il est froid, il a raison. Je vide devant lui mon sac. Il opine, insatisfait. Il me montre la carte. 
7. Prendre à travers champs, gagner deux heures. Être à découvert. Ceci n’est pas notre territoire. On guette. On reste sur le qui-vive. Du bruit à gauche, du bruit à droite : des oiseaux, une fausse alerte… On arrive aux abords de la ferme, de ce qu’il en reste. Tout semble avoir déjà été pillé. Je trouve toutefois quelques conserves et me dépêche de les empaqueter. 
8. On entend aboyer des chiens. Je m’immobilise. Mon cœur s’emballe, chaque battement est comme l’éclatement d’un verre en cristal. Pulsation de frayeur. Fuir ou se cacher. On s’est éparpillés. L’air glacé emplit mes poumons. Mon espérance, c’est d’atteindre la lisière, de disparaître dans les buissons. 
9. J’ai su me retenir de crier, après avoir basculé dans la fosse. J’ai su me raidir, m’étaler — au milieu du charnier. Je doutais toutefois que les chiens s’y tromperaient. J'ai fait le mort, mais j’avais trop envie de survivre, et j'avais laissé une piste pour le prouver. J’ai attendu. J’ai écouté. Ils ne sont pas venus. La moitié d’entre nous ne sont pas revenus. 
10. Jamais je n’ai couru aussi vite, à la nuit tombée. Et jamais je n’ai ressenti un tel soulagement en retrouvant les miens, les rescapés — à cheval. Je suis monté derrière l’un d’eux. On est partis au galop. Où les avaient-ils trouvés ? Un miracle ! J’aurais aimé que tout le monde soit là pour le voir.
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swedesinstockholm · 8 months
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8 juillet
je me demande, en pourcentage, combien de mes pensées ont un rapport avec le monde virtuel par rapport au monde monde. j'espère que c'est pas plus.
bonne grosse soirée de merde à regarder schitt’s creek affalée sur le canapé au lieu d’aller rejoindre shariel au karaoké comme on avait décidé hier soir, mais 1. pour me faire sortir de la maison après dix heures il faut un cas de force majeure et 2. j’avais peur. hier soir je fanfaronnais mais j’avais oublié que malgré mes récents progrès, j’étais toujours moi. et pourtant, sortir au bar à karaoké aurait été la meilleure chose à faire pour noyer mon chagrin revenu me heurter de plein fouet cet après-midi, assaillie par la maudite icône bleue électrique avec les petits trucs qui ressemblent à des churros au milieu de r. sur instagram. elle me hante. je vais écrire un poème sur les photos de profil d’instagram, c’est un gros sujet. dès que je vois un truc vaguement bleu électrique dans mon champ de vision mon cerveau crie R.! j'ai l'impression de devenir folle.
à défaut du karaoké avec shariel j’ai regardé une discussion de laura vazquez avec un artiste qui s’appelle françois durif qui lui raconte sa rencontre avec gaëlle obiégly dans un café parisien, avant qu'il parte en résidence à la villa médicis. il parle de sa façon d’être attentive, de son phrasé, de sa voix, il dit que quand tu lui parles, ou même quand tu la lis, elle te réanime quelque chose, qu’elle a une telle vivacité d’esprit, qu’elle accorde une telle attention aux êtres animés et inanimés que tout fait signe, que tout fait récit. (je cite) il dit que quand il l’a quittée, il était heureux heureux heureux. il l’a dit trois fois. elle lui a dit que son existence était une source de joie. je me suis demandé si quelqu’un avait déjà pensé ça à mon sujet, après m’avoir rencontrée. quand il a eu fini les beaux arts, il a travaillé pour un service de pompes funèbres parce que son bilan de compétences lui avait indiqué que c'était la voie à suivre et parce qu'il voulait pas être tributaire de son travail d’artiste pour gagner sa vie. il disait que pour la première fois de sa vie, il s’était senti à sa place, que ça l’avait redressé et que ça lui avait donné goût à la vie. est-ce que je devrais faire un bilan de compétences? est-ce que c'est ça la clé pour trouver ma place dans le monde?
9 juillet
j'ai recommencé à penser à cette phrase que j’avais lue sur la page wikipedia de sophie calle un jour qui disait: elle est partie à new york pour sublimer sa douleur et je me dis que j’ai loupé une occasion de faire un truc plus radical pour échapper à la douleur de mon coeur brisé. rester enfermée à la maison à scroller ig n’est sans doute pas la stratégie la plus efficace. vendredi soir à la kulturfabrik j’étais absolument pas intéressée par les filles de nouveau, mon homosexualité est cassée, zéro trace de sentiment d’appartenance à la communauté queer. bon, quand shariel a commencé à discuter avec le seul couple hétéro de la soirée qui était également le plus horripilant, je me suis quand même dit putain comment je fais pour toujours me retrouver avec les gens les moins queer du monde? j’étais littéralement à une soirée de la pride. je l’avais invitée à venir avec moi voir la perf de r22. même si j’apprécie leur engagement politique, sur un plan artistique on a toutes les deux trouvé ça cringe et pas drôle et on a décidé qu’on pouvait faire mieux. même si on arrivera jamais à travailler ensemble parce qu’on est toutes les deux obsédées par nous-mêmes, persuadées d’être des stars au potentiel inexploité, ce qui nous mènera probablement nulle part. quand je parle de mes ambitions de performeuse à des gens comme shariel, débordants de charisme et d’exubérance, des soleils qui attirent la lumière et charment tout le monde avec leur énergie chaude, j’ai toujours peur de paraître complètement incongrue, avec ma personnalité de timide, de réservée, d’effacée. ma personnalité de trou. comment un trou peut attraper la lumière? je suis un trou, elle est un soleil, et pourtant on veut la même chose. mais au moins j’arrive à le dire maintenant. même si je me sens incongrue quand je le dis. tant pis. j’en ai marre de ce stupide concept de timidité, ça vient d’où cette ineptie? j'ai envie de bannir ce mot de mon vocabulaire, il m’encombre et ne sert à rien. je suis pas timide, je suis juste moi.
après on a vu un show de drag queens un peu moyen et une fille a fait une danse sexy triste avec un coeur en laine rouge qui se détricote pour parler de son coeur brisé et j’ai shazamé la chanson parce qu’elle était triste et la femme à côté de moi a pris une photo de mon shazam parce qu’elle était sûrement triste, elle aussi. ça m’a rappelé r. qui shazamait toutes les chansons à la soirée où on est allés et quand il les shazamait pas il me demandait et c’était moi son shazam et j’espérais secrètement qu’il soit impressionné par ma culture musicale encyclopédique. y compris mourir demain de natasha st. pier et pascal obispo qu’on a chanté ensemble en se regardant dans les yeux comme si on devait vraiment mourir demain.
11 juillet
r. m’a raconté qu’il avait fait une performance avec gaëlle obiégly et un autre écrivain y a quelques années, avec son groupe de l’époque, et j’arrive pas à y croire. je l’ai raconté à n. et elle a dit wow the universe is a bitch. je lui ai demandé s’il avait discuté avec elle et il a dit que non parce qu’elle était timide, mais il disait qu'il l'avait trouvée très drôle, et je me suis demandé s’il avait fait une corrélation avec moi. je me suis demandé si moi aussi je le rendais heureux heureux heureux mais de manière platonique, comme gaëlle obiégly rend françois durif heureux heureux heureux, de manière platonique.
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coeur1plikesworld · 7 months
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depuis enfant j'ai pas compris souvent à chaque balade à chaque coin d'rue j'ai calculé l‘prix du temps au point qu'on m'en a pris du temps. chez moi les gens ils pleurent pas ils disent "c'est la poussière" si il y a des écoulements j'les crois pas. moi enfant j'rêvais tout beaucoup qui serait l'premier a voir c'qu'il y a tout au bout? et papa il m'disait "il faut prendre du recul" c'est comme ça ici la réalité a fait pousser l'blé la réalité a fait bouffer les hommes la réalité elle a un drapeau elle vient en titubant j'avais comme un pique donc c'que j'ai fait c'est que j'ai pris le soleil et j'l'ai serré tellement fort contre ma poitrine que la nuit est tombée et j'me suis dis merde j'l'ai éteint comme une pauvre cigarette mais là, on parle du soleil frérot c'est pas rien. merci pour la douleur merci pour les couleurs MERCI POUR LA DOUCEUR et de rien pour tout
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lynettew · 2 months
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je suis devenue accro aux annonces de colocs/locations sur facebook. ça fait six mois que j'ai rejoint le groupe bxl à louer - bouche à oreille (ll) et j'habite toujours pas à bruxelles (mais est-ce que j'ai vraiment l'intention d'aller vivre là-bas?) mais à l'heure qu'il est je dois connaitre au moins 45% des apparts de la ville. j'ai crée un dossier où j'enregistre les photos de mes apparts préférés. j'ai aussi un dossier d'apparts berlinois et un dossier de maisons à vendre dans des banlieues américaines. probablement parce que j'ai beaucoup regardé desperate housewives (lynette n'est pas mon deuxième prénom mais un hommage à lynette scavo de desperate housewives, maintenant vous savez). quand j'avais quatorze quinze ans je rentrais souvent à la maison pour échapper aux cours de maths et je regardais desperate housewives sur m6, comme une mise en abîme. je rentrais à la maison pour regarder une série sur des femmes qui restent à la maison. je crois que je m'en foutais des intrigues, tout ce qui m'intéressait c'était de voir les maisons et les personnages faire des trucs dans leurs maisons.
c'est pour ça que j'adore lire deborah levy aussi, elle parle beaucoup de ce qu'elle fait quand elle est chez elle. dans son appart moisi sur la colline au nord de londres, dans la cabane au fond du jardin de son amie dans laquelle elle écrit ses livres, dans l'appart de montmartre qu'elle loue pour une résidence, dans la maison blanche à hydra qu'elle loue pour les vacances. vers la fin de real estate elle achète douze oranges qu'elle presse à la main pour faire du jus pour ses filles qui viennent lui rendre visite, elle le verse dans une grande carafe en y ajoutant des glaçons et puis ses filles arrivent et lui disent qu'elles préfèrent aller boire une bière, ungrateful bitches. le lendemain je me suis levée avec une très forte envie de jus d'orange et je me suis pressé deux oranges avec un presse-jus électrique et pensant aux poignets de deborah levy. vendredi matin (à dix heures) j'ai fait un curry de butternut avec des lentilles en pensant à son dhal et à son voyage en inde. j'écoutais la radio et il faisait soleil et je me disais que c'était exactement la vie que j'étais censée mener.
quand je regarde les photos d'appart sur facebook parfois je les imagine nus, sans meubles, sans déco, et j'essaie de m'imaginer ce que je mettrais dedans. en restant réaliste. je serais très minimale. par flemme, pour faire des économies, mais aussi pour l'esthétique. je mettrais un matelas par terre (avec un sommier parce que je suis vieille maintenant), un bureau pour écrire, même si j'écris jamais à mon bureau, j'écris sur le canapé, mais peut être que je pourrais changer mes habitudes. est-ce que je pourrais vivre sans canapé? le canapé fait pratiquement partie de mon corps. je crois que je mettrai pas de canapé. pour marquer un changement radical. si le sol est moche je mettrai le grand tapis rayé noir et blanc d'ikea, mais je préfèrerais que le sol soit beau (vieux parquet). je rangerai ma collection de vaisselle bien à la vue sur des étagères parce que ça fait dix ans qu'elle dort dans un carton derrière mon armoire, toutes mes jolies assiettes dépareillées de toutes les couleurs, mon bol rouge à marguerites, je sais même plus ce qu'y a. je pourrais m'en servir ici, mais non, c'est ma vaisselle, donc j'attends d'avoir mon appart pour m'en servir.
dans les commentaires je croise régulièrement la fille avec qui j'avais suivi un stage de respiration/méditation/yoga y a quelques années. j'ai reconnu son nom parce que je le trouve très beau. ça fait six mois qu'elle cherche, comme moi, sauf qu'elle elle cherche pour de vrai, et elle a toujours rien trouvé visiblement. généralement les commentaires c'est que des gens qui mettent suis intéressé ou mp envoyé avec un smiley qui sourit, mais elle elle a toujours une question incongrue à poser, des précisions à demander, parfois elle met un petit mot gentil avec un émoji fleur, parfois elle fait remarquer qu'il aurait mieux fallu prendre les photos de jour pour qu'on puisse se rendre compte de la luminosité de la pièce (elle a pas tort). à son stage elle nous avait servi des dattes comme snack en nous disant d'en prendre qu'une et de la manger les yeux fermés en la faisant durer le plus longtemps possible. y avait aussi des graines de tournesol marinées dans du tamari revenues à la poêle mélangées avec des raisins secs. le dernier jour on avait fait un exercice où il fallait se raconter sa vie en 5 minutes par petits groupes de trois. une femme qui faisait du théâtre d'impro et un argentin qui travaillait chez cargolux m'avaient dit your life is very interesting. ça fait longtemps qu'on me l'a plus dit ça. à ce moment-là ça faisait quatre ans que ma collection de vaisselle était dans le carton.
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Lettre de Pier Paolo Pasolini à Maria Callas
Chère Maria,
ce soir, à la fin de notre journée de travail, sur ce sentier de poudre rose, j’ai perçu avec mes antennes qu’il y avait en toi la même angoisse que celle qu’hier, avec tes antennes, tu as perçue en moi. Une angoisse très légère, à peine plus qu’une ombre, et pourtant invincible. Hier, il ne s’agissait pour moi que d’un peu de névrose ; mais aujourd’hui, il y avait en toi une raison précise (précise jusqu’à un certain point, naturellement) à ton accablement, au moment où le soleil disparaissait. C’était le sentiment de ne pas avoir eu complètement la maîtrise de toi-même, de ton corps, de ta réalité : d’avoir été « utilisée » (et de plus avec la fatale brutalité technique qu’implique le cinéma) et par conséquent d’avoir perdu en partie ta pleine liberté. Tu éprouveras souvent ce serrement de cœur pendant notre tournage, et je l’éprouverai aussi avec toi. Il est terrible d’être celle qui est utilisée, mais aussi celui qui utilise. Toutefois, c’est une exigence du cinéma : il faut briser en mille morceaux une réalité « entière » pour la reconstruire dans sa vérité synthétique et absolue, qui la rend par la suite plus « entière » encore. Tu es comme une pierre précieuse que l’on brise violemment en mille éclats pour qu’elle puisse ensuite être restituée dans une matière plus durable que celle de la vie, c’est à dire la matière de la poésie. Il est justement terrible de se sentir brisés, de sentir qu’à un certain moment, à une certaine heure, en un certain jour, on n’est plus entièrement soi-même, mais seulement un éclat de soi-même : je sais combien cela peut-être humiliant. Aujourd’hui, j’ai saisi un instant de ta splendeur, alors que tu aurais voulu me l’offrir tout entière. Mais ce n’est pas possible. À chaque jour sa lueur, et à la fin, on aura la lumière entière et intacte. Il y a aussi le fait que je parle peu, ou que j’ai tendance à m’exprimer de façon incompréhensible. Mais on peut facilement remédier à cela : c’est comme si j’étais en transe, j’ai une vision ou plutôt des visions, les « Visions de la Médée » ; dans cet état d’urgence, tu dois te montrer patiente avec moi, et m’arracher les paroles par la force.
Je t’embrasse.
Pier Paolo
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alexar60 · 8 months
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Corbeaux
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C’était une nuit calme et douce. Pourtant, je n’arrivais pas à dormir. Je pensais à cette bataille prévue le lendemain. Je savais qu’elle ne serait pas facile car l’ennemi est vicieux, fourbe et revanchard. Leurs guerriers sont connus pour être belliqueux, et ils n’ont pas peur de la mort.
La porte de ma tente s’ouvrit laissant apparaitre une silhouette féminine. J’aperçus, derrière elle, un feu crépiter autours duquel trois légionnaires trouvaient de la chaleur.
Marcus, tu dors ?
Je relevai légèrement la tête pour observer la jeune femme. Macha était une très belle femme brune au teint blanc. Je l’avais rencontré dans d’étranges circonstances. Après un énième combat, j’étais parti m’isoler près d’un lac. J’étais fatigué, alors, je m’allongeais dans une herbe grasse. Je sentais ce court soleil du nord de l’ile de Bretagne réchauffer mon visage en pensant quitter la légion. Tout-à-coup, le soleil disparut caché par un ombre venue de nulle part. Macha me faisait face. Son corps ferme et harmonieux se dessinait légèrement sous une longue robe blanche. Elle me sourit avant de dire:
Ainsi, c’est donc toi !
Je restai abasourdi par la beauté de cette calédonienne. De plus, je fus intrigué d’entendre une voix féminine parler un parfait latin. Nous discutâmes de ce qu’elle voulait dire par cette phrase. Sa réponse me surprit encore plus :
Tu es celui que je dois prendre soin. Avec moi tu connaitras la gloire et la richesse à condition que tu ne parles jamais de moi.
J’acceptais son pacte et depuis, je ne sais comment elle entre et sort du camp, sans être remarqué par les légionnaires. Elle entre comme ce soir, se couche auprès de moi. Nous discutons de tout sauf de la guerre. Nous faisons l’amour puis elle part avant le lever du soleil.
Cette nuit, je regardais sa robe blanche glisser le long de ses hanches. Elle approcha, releva les couvertures et se colla contre moi. Elle me laissa l’aimer. Je sentais ses cuisses me serrer m’incitant à m’enfoncer en elle. Ses ongles lacéraient mon dos. Ses yeux me regardaient avec passion. Sa bouche me réclamait. Elle aimait que je l’aime. Puis, après un long râle de plaisir, nous restâmes exténués. Je repris mon souffle pendant elle reposait sa tête sur mon épaule.
La bataille de demain sera terrible. Les dieux ont décidé de s’en mêler, murmura-t-elle.
Serais-tu une espionne ? demandai-je. Dans ce cas, je serai obligé de te faire arrêter et torturer avant de te condamner à la crucifixion.
Je cours trop vite pour que tu me rattrapes, affirma-t-elle en riant.
J’accompagnais son rire dans demander d’explications. Je ne me sentis pas m’endormir. A mon réveil, Macha avait une nouvelle fois disparu. Mon aide de camps entra alors que j’étais toujours couché. Il annonça que la légion était prête. Soudain, il ramassa quelque-chose au pied de mon lit. C’était une plume de corbeau.
Cela faisait une bonne heure que nous avancions dans une plaine déserte et encerclée de petites montagnes et de collines. Les hommes ne supportaient plus les moustiques qui suçaient leur sang. Ils marchaient à pas lent. Devant la cavalerie revenait lentement. Les chevaux appréciaient mal de galoper dans cette tourbe. Leur chef fit son rapport. Je m’étonnais d’apprendre qu’il n’y avait personne d’autre que nous.
Qui est cette femme, demanda un centurion en pointant son doigt.
En haut d’une colline, assise sur un rocher, une femme dansait avec des oiseaux. Elle écartait les bras imitant leurs ailes déployées. Elle semblait jouer avec eux. J’ordonnai qu’on envoie quatre hommes afin de la capturer pour obtenir de possibles renseignements. Je regardai les cavaliers se diriger vers la belle. Son comportement paraissait étrange, et déjà j’entendais autour de moi qu’elle était dangereuse.
Partout, il n’y avait rien d’autre que de la tourbe. Il n’y avait pas d’arbre, ni le moindre buisson. Cependant, à cause de l’atmosphère pesant, les hommes restaient sur le qui-vive. On pouvait sentir les tensions. Au loin, les éclaireurs étaient à quelques pas de la femme lorsque celle-ci se mit à chanter et à croasser.
Une nuée de corneilles s’envola avant de se jeter sur les quatre cavaliers. Ils chutèrent, hurlèrent sans arriver à se défendre. Les becs et les serres des oiseaux pénétraient et déchiraient leur chair. Le calme revint brusquement pendant que la sorcière dansait tranquillement. Un corbeau se posa sur son épaule. Son bec contenait un morceau de viande arrachée.
Cette scène mortifia les légionnaires. Ils demeurèrent muet devant tant d’horreur. Tout-à-coup, un cri provint de l’arrière, puis un second. La panique s’engouffra parmi les romains. On se débattait ! Des hurlements venaient de sous la terre. L’ennemi était avec nous. Il attendait patiemment enterré dans la tourbe, depuis le matin. Son chef avait jugé le bon moment pour sortir. En effet, nous n’avions pas la possibilité de s’organiser en bataille rangée.
Les pictes étaient pratiquement tous nus, le corps peint de bleu, certains en rouge. Ce qui voulait dire qu’ils ne feraient pas de prisonnier. Le combat fut rude et long. Je me battais au corps à corps. Je voyais mes hommes tomber, s’écrouler sous les coups de haches et d’épées de nos adversaires. Mais nous leur rendions la pareille.
La dame aux corbeaux dansait toujours avec ses oiseaux. Parfois, nous entendions des croassements, des chants venant de sa part. Elle encourageait les pictes à vaincre les soldats de la prestigieuse Rome. Finalement, nous prîmes le dessus. Nous arrivâmes à encercler la dizaine de survivants. De notre côté, je voyais des légionnaires exténués, fatigués. Nous avions perdu au moins la moitié de la légion. Alors, je me mis à parler.
Fiers guerriers de Rome ! Hier, Macha, la plus belle femme du monde m’avait annoncé la bataille serait terrible. Nous en avons payé le prix, mais aujourd‘hui, nous avons vaincu ! Merci Macha !
Les hommes se mirent à scander mon nom.et celui de Macha. Leurs voix résonnaient dans la plaine. La femme de la colline leva les bras et croassa soudainement. Dès lors, des milliers de corbeaux répondirent et j’eus l’impression que le sens de leur cri disait Macha. Nous restâmes surpris, puis tout-à-coup, des milliers de guerriers apparurent en haut des collines. Nous étions encerclés. Ils frappaient sur leur bouclier. Ils croassaient et criaient le nom de Morrigan. Ils hurlaient nous insultaient.
Dès lors, je réorganisais les centuries en trois rangs de chaque côté. Pendant ce temps, le reste de la cavalerie de chargeait des survivants de la première attaque. Le sang collait à mon plastron. J’en avais aussi sur les bras et le visage. Je restai au milieu des cohortes, attendant que les calédoniens chargent. Tout d’un coup, une voix douce susurra au creux de mon oreille.
Je t’avais prévenu de ne jamais parler de moi.
Je me tournai et remarquai au loin, sur la colline, une seconde femme à côté de la fameuse déesse Morrigan. Je reconnus sa longue robe blanche ainsi que ses longs cheveux noirs. Une larme perla sur sa joue. Elle baissa la tête. Brusquement, un corbeau noir atterrit sur mon épaule. Je restai statufié sans savoir quoi faire. L’animal se dressait avec fierté. Et au moment de croasser, les pictes se jetèrent dans la plaine en courant et hurlant le nom de Morrigan, la déesse de la guerre et du massacre.
Ce jour-là, elle fut comblée. Ses corbeaux ont été rassasiés par les milliers de morts jonchant la plaine.
Alex@r60 – août 2023
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