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#violences genrées
feministesvscyberh · 2 years
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Les cyberviolences sont encore trop peu étudiées en France, notamment en regard de leur dimension genrée. Or il est nécessaire de les quantifier et de les documenter afin de susciter une prise de conscience du caractère massif du phénomène, de ses ressorts spécifiques et de l’urgence de mettre en place des campagnes d’information nationales et des recours satisfaisants pour les victimes. 
Nous appelons ainsi les victimes de cyberviolences à participer massivement à une enquête nationale commandée par notre collectif à l'institut Ipsos afin qu'elles puissent témoigner de leurs parcours, de leurs vécus, de l'accompagnement dont elles ont pu bénéficier et des difficultés qu'elles ont rencontré.
Toutes les formes de violences en ligne peuvent être abordées, même si elles ont eu lieu il y a longtemps ou lorsque vous étiez mineur·e. 
Nous vous remercions de votre participation : il est urgent d'évaluer et de comprendre quel est l'impact social des cyberviolences les répercussions qu'elles ont sur la vie des victimes. Collecter ces données nous permettra  d'étudier en détail les conséquences de ces violences ainsi que leur dimension systémique.
> Je participe à l'enquête <
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froggyoyabun · 2 years
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ღ [FR] Osomatsu-San : première convention avec Choromatsu ღ
TW : Mention de nourriture.
Genré neutre
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ღ Que tu sois un.e fan de mangas/animes/jeux vidéos/groupes d'idoles ou pas, Choromatsu est absolument choqué que tu aies accepté de l'accompagner à cette convention !
ღ Il estime que la pop culture nippone a une place importante dans sa vie, et pouvoir partager sa passion avec toi sonne comme le plus doux des rêves !
ღ Il est beaucoup plus enjoué que d'habitude. Sérieusement Y/N, tu ne l'as jamais vu aussi comblé. Il ne cesse de sourire comme un idiot <3
ღ Il veut absolument te montrer pleins de choses : son stand de nourriture préféré, te parler des cosplay des autres qu'il reconnait, tout ! Si en plus de cela tu partages sa passion et son euphorie, c'est encore mieux !
ღ Vous allez beaucoup marcher lors de cette convention, et il aura tendance à foncer droit devant lui et a t'emmener avec lui. Rappelles lui que tu es là aussi et il arrêtera aussitôt de te trainer derrière lui comme un petit chien ^^"
ღ Pardonne-le, il est si heureux et il veut te montrer absolument TOUT ce qu'il aime qu'il en oublie de s'arrêter un moment et de profiter de l'instant présent avec toi :(
ღ Si tu veux faire une pause il te rejoindra volontiers, t'offrant même l'un de ces nombreux "Menu Manga" à 10 euros dont seuls ce genre de conventions ont le secrets ;)
ღ Il achète tout pleins de goodies : des figurines POP, des mystery bag, des tee-shirts, porte-clés, des fanart et travaux d'artistes amateurs etc. !
ღ Cela ne change pas de habituellment, à la seule différence qu'il veut aussi t'offrir pleins de trucs ! Surtout des accessoires qui s'accordent pour vous deux, genre des colliers ou des sweats qui match !
ღ Warning ! Y/N si tu as des goûts difficile en matière de nourriture, il est temps de fuir car cet homme veut te faire goûter une multitude de choses !!! KitKat à le menthe ou au wasabi ? M&M's au beurre de cacahuètes ? Fuis !
ღ Les. Photos. Chaque fois qu'il croise un cosplay d'une œuvre qu'il connaît il veut ABSOLUMENT prendre un selfie, et avec toi !! Il insiste pour que tu sois sur la photo X)
ღ Si toi aussi tu es un.e fan de mangas/anime/jeux vidéos/jpop/kpop, il prendra en cachette une dizaine de photos de toi émerveillé.e devant un stand qui te plaît ♡ Il souhaite uniquement capturer pour toujours l'éclat qui habitait tes yeux à cet instant là ^^
ღ Il est important de parler des free hugs. Choro n'est pas fan lui-même des free hugs (sauf si c'est Nyaa qui propose) mais il n'est pas opposé à l'idée que toi tu aimes ça. Le troisième de la fratrie n'est pas jaloux que tu en fasses à plusieurs personnes de la convention. Cependant, dès le moment où il voit que la personne est louche/insistant.e/flirt avec toi il interviendra directement. Sans violence, il passera simplement ses bras autour de ta taille pour lui montrer que tu es déjà pris.e. ♡
ღ Si tu veux te cosplayer faites un cosplay à deux !!! Je vous vois bien lui en Eren, toi Mikasa/Livaï.
ღ À la fin de la convention si tu as mal au jambes / es très fatigué.e Choro te portera sur son dos ! Et dans la navette pour rentrer il caressera doucement te cheveux en te submergeant littéralement de compliments !!
" Merci beaucoup Y/N, j'ai passé une superbe journée avec toi, tu as été parfait.e. Je t'aime ! "
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toutmontbeliard-com · 2 months
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Journée internationale du droit des femmes 2024 : actions de la Sous-préfecture de Montbéliard
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Journée internationale de sensibilisation et de mobilisation, le 8 mars donne l’occasion de faire un bilan sur la situation des droits des femmes et de l’égalité entre les sexes dans le monde par la Sous-préfecture de Montbéliard. Cette année, cette journée aura pour thème : "Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme". De plus, quatre jours après l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, le 8 mars prend une dimension particulière dans notre pays. Ainsi, plusieurs actions sont portées par les services de l’État. A Montbéliard, des échanges sur les métiers non genrés auront lieu au Lycée Les Huisselets à 8h00. Après une cérémonie de lever du drapeau (défilé, lever du drapeau, chant de la marseillaise, revue des classes), Sylvie Siffermann, Sous-préfète de Montbéliard, animera à une session d’échanges avec les élèves de la filière sécurité. Ils aborderont notamment la notion de métiers non genrés et la place de la femme dans certaines filières professionnelles. A 11h30 aura lieu le vernissage de l’exposition "Portraits de femmes" à la Sous-préfecture de Montbéliard qui sera accueillie durant trois semaines. Son inauguration se fera en présence de Sylvie Siffermann (Sous-préfète de Montbéliard), David Valence (Député des Vosges et co-rédacteur avec Sylvie Siffermann d’un guide sur les violences intra-familiales), Nicolas Pacquot (Député du Doubs), et Aziza Khatir (Présidente du collectif à l’origine de l’exposition). Read the full article
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louce123 · 3 months
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"Ils disent que tu en fais trop. Ils disent que tu renforces leurs clichés genrés. Ils disent aussi que tu n’en fais pas assez. Ils disent que tu essaies mal. Ils disent que tu aurais besoin de chirurgie. Ils disent que tu mutiles ton corps. Ils parlent toujours à ta place. Ils exhibent ton corps sur les réseaux. Ils n’utilisent pas ton vrai nom. Ils refusent ton humanité. C’est du sexisme : leurs injonctions contradictoires et leurs standards impossibles. C’est de la violence : on tue celles et ceux qui n’ont pas de nom. Tu es une femme comme une autre. Tu as un nom. Lève les yeux sur ton corps. Prends ce qui t’appartient. Dérobe-toi. Crie : échappe-leur ! Ces femmes refusent ton humanité, ces hommes te condamnent à mourir : hurle maintenant avec nous. Ne débats pas. Dis : je meurs de votre société binaire et violente. Mais je ne me contenterai pas de vous survivre. Je vivrai. Et je ferai de votre société nécrophile un jardin pour mes adelphes."
A toi ma sœur, mon frère, mon adelphe : tribune dans Libération par un collectif d'associations et universitaires pour les droits trans, 26 février 2020
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lonesomemao · 5 months
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DESIR CHINOIS
Pour la France
L'IA
Sécurité Isabelle Adjani
Elle en vient à décrypter
Nous sommes tous des Anges
Oxydant
Et on ne manque pas d'Eire
Populisme nationalisme fascisme
Violence d''Orange Mécanique
Mais Dublin
Le vert gaélique
Nous protège des fachos
Dieu et Marie cependant
Beau couple par le Nid catho
Par LGBTQ + il doit passer
Contre un patriarcat trop genré
L'homme d'un côté la femme de l'autre
Dublin où océanique
Traité Nord-Atlantique
Règlement migrants
Pourquoi avoir peur du bleu Méditerranée
Samedi 25 novembre 2023
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thebusylilbee · 5 months
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La scène a choqué. Samedi 25 novembre, encerclées par un cordon de CRS, environ 200 manifestantes juives rassemblées à Paris pour la marche contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), coorganisée par plusieurs collectifs désunis dont #NousToutes ou Grève féministe, n’ont pas pu rejoindre le cortège. Avec leurs joggings tachés de faux sang et leurs pancartes arborant des slogans – dont «MeToo Unless You Are a Jew» – ces militantes étaient venues dénoncer les meurtres, les agressions sexuelles et les viols perpétrés par le Hamas en Israël, qui font l’objet d’une enquête israélienne, et un supposé silence autour du sujet dans les milieux féministes français.
L’épisode est à ce jour le point d’acmé d’un débat abrasif qui a grossi peu à peu depuis le 7 octobre. Sur les réseaux sociaux et par tribunes interposées, deux camps semblent s’opposer, l’un appelant à condamner ces violences, et l’autre à soutenir massivement les Palestiniens, victimes de décennies de colonisation et de la riposte militaire de l’Etat hébreu, soutenue au départ inconditionnellement par les pays occidentaux. La cause palestinienne aurait-elle pris le pas sur la défense des droits des femmes, dans un contexte où tout silence sonne comme un aveu de complicité et toute prise de position apparaît comme une focalisation invisibilisant les autres causes ? La controverse semble rejouer un énième épisode du clash entre les tenants d’un féminisme intersectionnel face aux «universalistes», les deux camps s’écharpant sur la nécessité ou non d’articuler la logique sexuelle à la logique raciale et anticoloniale, sans substituer l’une à l’autre, et sur la difficulté à se mettre d’accord sur l’adversaire principal, dans l’un de ces moments dont l’histoire du féminisme est pavée.
En cause notamment, deux tribunes en soutien au peuple palestinien publiées sur Mediapart, signées par des dizaines d’organisations féministes et LGBT +, et des personnalités comme l’actrice et militante Adèle Haenel, le cofondateur d’Act Up Didier Lestrade ou la chorégraphe Gisèle Vienne. Dans la première, les actes du 7 octobre s’y trouvent condamnés en une phrase, «comme l’ensemble des attaques visant des civils israélienNEs». Une formulation qui peut sembler minimiser le caractère genré des crimes du 7 octobre, tout comme les billets de blog de l’essayiste féministe Mona Chollet qui ne les mentionnent pas, l’absence de condamnation publique par les grandes organisations comme Osez le féminisme ! ou #NousToutes, ou tardive comme celle de la Fondation des femmes. En face, des figures comme l’écrivaine – et chroniqueuse à Libé – Lola Lafon se sont inquiétées de l’invisibilisation des femmes juives dans la marche de samedi.
Une détresse et un sentiment d’isolement partagé
Pour Maya Ter-Minassian, trentenaire engagée à la Wizo France, organisation féminine juive (non militante), le soutien aux Palestiniennes ne doit pas conduire à mettre sur le même plan les violences sexuelles du Hamas et les bombardements israéliens indiscriminés sur Gaza. «Ce n’est pas moins grave, mais ces actes ne relèvent pas de la même nature. On dénonce ces crimes sexuels quand ils sont commis par des soldats russes à Boutcha en Ukraine, ou par l’Etat islamique contre les femmes yézidies, pourquoi pas là ?» s’interroge-t-elle. Pour celle qui fut proche un temps des Colleuses et de #NousToutes, «c’est comme si en tant que juive, on nous associait à la politique d’oppression d’Israël et qu’on nous déniait le droit d’être victime», conclut-elle. Une détresse et un sentiment d’isolement partagé par Léa Hanoune, trésorière de l’Union des étudiants juifs de France. «En tant que femmes, et juives, ces victimes pâtissent d’une double invisibilisation dans l’attaque du 7 octobre», analyse l’étudiante qui se revendique de gauche et mobilisée contre les extrêmes.
Les deux ont tenu à être présentes à la manifestation du 25 novembre, contrairement à d’autres comme Olivia Cattan, présidente de l’association Paroles de femmes, dont l’appel pour la reconnaissance d’un féminicide de masse a été signé par plus de 30 000 signataires. Parmi les premières se trouve la députée EE-LV Sandrine Rousseau, signe que la division ne recoupe pas toujours les clivages politiques. En réponse à cet appel publié dans Libé, un groupe de féministes et d’universitaires – dont les philosophes Elsa Dorlin ou Emilie Hache, qui n’ont pas donné suite à nos sollicitations, Silvia Federici ou le sociologue trans Sam Bourcier – ont fait paraître une tribune sur le site le Média pour dénoncer une «propagande pro-israélienne» manipulant un féminisme jugé faussement «apolitique». Du reste, l’invocation du féminisme par la droite extrême à des fins politiques non féministes est qualifiée par certains militants de femwashing (contraction de feminism washing) – voire de pinkwashing qui élargit la notion aux luttes LGBT. «Nous refusons l’instrumentalisation de nos luttes», s’est aussi insurgée Grève féministe, qui vient de condamner les crimes du 7 octobre dans un communiqué daté du 28 novembre.
Si ces condamnations, à l’instar de celle de la sénatrice socialiste et ex-ministre Laurence Rossignol, actuelle présidente de l’Assemblée des femmes, semblent insuffisantes, «c’est peut-être car elles le sont toujours», observe Lila Djelali, élue EE-LV à Paris, pour qui c’est la première fois que cette manif est aussi divisée : «D’habitude, on est ensemble, sans cortège séparé. Toutes solidaires, que ce soit dans le cas des femmes afghanes, iraniennes ou sahéliennes. Il faut soutenir les Israéliennes sans en faire un cas particulier, car l’oppression masculine est partout la même. Dans chaque guerre, le corps des femmes est à conquérir. Quand ce combat est recouvert par des positions politiques – s’afficher pro-israélien par exemple –, c’est là que les problèmes peuvent survenir», alerte celle qui note que le sort des Palestiniennes depuis des décennies ne fait pas l’objet de la même préoccupation, et qui craint surtout une récupération par l’extrême droite. Solidaire des féministes juives, elle invite à s’emparer politiquement du sujet en portant le cas de ces victimes devant les juridictions européennes et françaises.
La politisation des enjeux est précisément le cœur de l’approche intersectionnelle qui veut articuler lutte anticoloniale et féministe. Pour l’écrivaine Kaoutar Harchi, penser l’émancipation des Palestiniennes et des Israéliennes implique de penser leur rapport : «Les unes sont colonisées, les autres ne le sont pas. [Elles] sont liées par un rapport de pouvoir inégalitaire qui n’est pas réductible au genre mais engage la matrice raciale elle-même. La moindre des choses est d’appeler à la pleine égalité entre les femmes ; ce qui implique l’abolition du colonialisme et du patriarcat», et de ne pas dénier aux Palestiniennes, estime-t-elle, la capacité à s’exprimer en tant que sujet pleinement politique. Elle alerte contre une grille de lecture féministe qui serait trop «occidentalo-centrée».
«Distinguer la compassion envers les civils et l’analyse du conflit»
Ce déplacement de la focale se ferait-il plus facilement dans certains cas que dans d’autres ? «Contextualiser, ce n’est pas excuser la violence de ces crimes sexuels, que nous dénonçons», précise Luna, membre (qui a souhaité rester anonyme) du collectif Du pain et Des roses, organisation LGBT+ d’obédience communiste révolutionnaire et co-organisatrice de la marche de samedi. Leur objectif ? Introduire la défense des droits des femmes dans les manifestations pro-palestiniennes, et vice-versa. «On peut soutenir un féminisme anticolonialiste et anti-impérialiste sans être complaisant avec le Hamas. Il faut distinguer la compassion envers les civils et l’analyse politique du conflit», revendique celle qui a été heurtée par les pancartes «Féminicides de masse, féministes à la Hamas» brandies par les manifestantes juives samedi, à destination explicite de certains groupes jugés trop pro-palestiniens dans le cortège. On ne peut saisir, selon elle, l’origine de l’attaque du 7 octobre qu’en la reliant au contexte colonial, qui aurait contribué à radicaliser le Hamas.
Spécialiste des sexualités en contexte colonial, l’historienne Christelle Taraud a aussi du mal à comprendre l’injonction à prendre position quand elle émane de figures qu’elle juge d’habitude totalement absentes de la lutte contre les féminicides, voire opposées à leur reconnaissance juridique. «Qui peut imaginer qu’une féministe puisse se réjouir de ces atrocités ?» Celle qui a dirigé la somme Féminicides : une histoire mondiale (la Découverte, 2022) qualifie pourtant les crimes du 7 octobre de «féminicide de masse». «Ce n’est pas le nombre qui compte mais la nature de l’acte : à l’inverse du “fémicide”, qui consiste à tuer une femme simplement du fait de son sexe ou de son genre, le “féminicide” se double d’un “surmeurtre”, c’est-à-dire d’un acharnement spécifique. Le crime ne vise pas seulement la personne physique mais touche à l’identité de la victime, selon une logique de mort genrée.» Pour l’historienne, la violence du Hamas contre les femmes n’est pas exceptionnelle, la même se déploie actuellement en république démocratique du Congo dans une indifférence quasi générale. «Attention à ne pas instrumentaliser le corps des femmes au service d’une guerre de civilisation qui opposerait de manière manichéenne la société israélienne à une barbarie palestinienne», alerte cette militante de longue date de la cause.
«L’empathie doit se doubler d’une même compassion»
Paradoxalement, une convergence des luttes se réalise plus facilement en Israël, selon Hanna Assouline, coprésidente et fondatrice du mouvement des Guerrières de la paix. [...] «C’est précisément via les luttes féministes qu’on a réussi là-bas à faire un front commun, qu’on ne parvient pas à créer ici, déplore-t-elle. Sans doute car la question s’y pose différemment, que le soutien à une cause ne conduit pas nécessairement à avoir l’impression d’en trahir une autre. Penser les deux ensemble reste le seul horizon possible. L’empathie pour les Israéliennes ne vaut pas soutien à la politique israélienne et doit se doubler d’une même compassion pour le sort des Palestiniennes. Et la défense des droits des Palestiniens à la dignité, à l’autodétermination, doit être portée haut et fort», revendique cette trentenaire dont l’action est particulièrement médiatisée en France depuis début octobre.
Face au conflit, ces divisions féministes [...] sont-elles insurmontables ? Pour Marylie Breuil, ancienne porte-parole de #NousToutes officiant désormais auprès de Sophie Binet à la CGT (co-organisatrice de la marche), ces scissions qui s’affichent sur les réseaux et dans certains médias sont plus circonstancielles que profondes. [...] Derrière les tensions politiques, un seul horizon semble immuable : défendre les droits des femmes.
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lisaschittulli · 11 months
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Fly, Robin, Fly : chanteurs castrats, voix & politique des genres
Nils Alix-Tabeling
Fly Robin Fly : chanteurs castrats, voix & politique des genres
regroupe différents textes et essais qui prennent comme point de départ la figure presque mythique du chanteur castrat afin d’aborder différents sujets propres aux études de genre et aux études féministes.
AU RECTO Les textes abordent plusieurs thématiques recoupant l’histoire des chanteurs castrats, et par extension des travestissements dans l’opéra, là ou d’autres aborde le sujet de manière plus large et questionne le féminisme comme élément « castrateur », la violence contre les corps queer et/ou non genrés. Le livre inclut aussi des textes de fiction de différentes époques afin de générer une connivence trans-historique des voix.
La partie textuelle du livre regroupe les textes des auteur.e.s : Nils Alix-Tabeling, Daria de Beauvais, Damien Delille, Nahema Hanafi, Caroline Honorien, James Horton, Raphaëlle Legrand, Laure Mathieu-Hanen et Vernon Lee.
L’artiste Lisa Schitulli a réalisé un portrait pour chacune des huit figures considérées ici comme marqueur des « pensées queer ».
AU VERSO La deuxième partie du livre est constituée de visuels provenant des archives de l’exposition éponyme qui s’est tenue dans les espaces d’exposition de Mécènes du Sud au printemps 2021. Cette exposition proposait une lecture de l’histoire des chanteurs castrats à partir d’une sélection d’œuvres des artistes : Mélissa Airaudi, Nils Alix-Tabeling, Mark Barker, Vanessa Disler, Justin Fitzpatrick, Namio Harukawa, Tiziana La Melia, Marie Lassnig, Marie Legros, Laure Mathieu-Hanen, Tai Shani et Alison Yip.
Les images de l’exposition sont accompagnées par un texte de Matthew McLean qui propose une lecture personnelle de l’exposition comme forme d’archive du projet.
une collaboration Mécènes du Sud x sun/sun sous la direction de Nils Alix-Tabeling design graphique Typical Organization édition Céline Pévrier
textes de Nils Alix-Tabeling, Nahema Hanafi, Damien Delille, Raphaëlle Legrand, Caroline Honorien, James Horton, Daria de Beauvais, Laure Mathieu-Hanen, Matthew McLean. Poèmes de Tiziana La Melia mis en page par Roxane Maillet
images des œuvres de Mélissa Airaudi, Mark Barker, Vanessa Disler, Justin Fitzpatrick, Namio Harukawa, Tiziana La Melia, Maria Lassnig, Marie Legros, Tai Shani et Alison Yip
Illustrations Lisa Schittulli photographies d’exposition Elise Ortiou Campion photogravure Fausto Urru
304 pages 12 x 18 cm dos apparent collé cousu texte français 60 images couleur 8 illustrations 600 exemplaires 24 euros ISBN 979-10-95233-30-5 printemps 2023
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ekman · 2 years
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– Désolé de dire la vérité. L’arrivisme, ces petits républicains n’ont que ça dans le sang. Ça et le talent de mentir avec le sourire, une main sur votre épaule et l’autre dans votre poche. Pourritures, sangsues ! Pour eux, la fin justifie les moyens, tous les moyens, les moyens que leur offrent la veulerie, la duplicité... Dieu comme ils doivent être noirs du dedans, ces miraculés de l’isoloir. Les socialos, surtout. Roses dehors, noirs dedans vous dis-je. – Pardonnez-moi, Monsieur le Comte, mais il y a quand même beaucoup de violence en vous...  – D’accord avec vous, mon cher. Mais qui l’a mise en moi, la violence ? Hein, qui ? Mais la multitude des pleutres qui peuplent ce pays, le fantôme de ce pays devrais-je dire ! Ce sont eux seuls qui alimentent ma rage, mes envies de Tcheka, de miradors et de barbelés ! Sans ces pignoufs, je serais souriant, insouciant, accorte, aimable, bienveillant, serviable, et j’en passe ! Tolérant, tiens. Je pourrais même être tolérant ! Coupable faiblesse qui nous a conduits là où nous sommes, dans ce marigot peuplé de moutons sans laine, de vaches maigres et de chiens enragés. – Enfin, tout n’est pas à jeter quand même. On a fait quelques progrès, non ? – Quoi, des progrès ? Des progrès où ça ? Jamais les gens n’ont été aussi pauvres, assistés, dépendants. Jamais les jeunes n’ont été aussi cons ! Fini l’éducation, terminé l’enseignement. On leur apprend quoi maintenant ? À s’aplatir devant les racisés, à se repentir des crimes affreux de la coloniale, à adorer les braguettes non-genrées… Et regardez autour de vous : plus un hôpital, plus un bureau de poste, plus un atelier ou une petite usine... plus rien. Les campagnes se vident, les chemins disparaissent et les blés se couchent devant les pendus... C’est ça, votre progrès ? Des trous dans les routes mais des radars flambants neufs ? Des villages désertiques occupés par deux barbus, cinq mousmés et leurs dix jus de couille déjà délinquants ? Comment peut-on ne pas pleurer au spectacle affligeant de cette contemporanéité dégueulatoire ? C’est le temps de la rationalité, de la gestion, du marché, le temps de Bruxelles partout, y compris dans nos exploitations normées, sanitarisées et javélisées, quand les éleveurs désespérés sont payés à regarder les fougères pousser... Là-bas comme ici, nous sommes dirigés par des loqueteux, des peignes-cul inaptes... Je vous laisse tout ça, mon vieux. Moi je préfère la deux chevaux et la Ferrari Daytona, les cinq dernières minutes et le septième sceau, le jambon-beurre et le caviar iranien. Vivre en aristocrate selon les moyens du moment, en cultivant toujours les plaisirs simples ; voilà le secret du bonheur passé...  J.-M. M.
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feministesvscyberh · 2 years
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Découvrez notre guide d’autodéfense contre le cyberharcèlement à l’usage des militant•e•s des droits humains
⚡️ Le #cyberharcèlement est une arme qui réduit les militant·e·s des droits au silence. Il contribue au renforcement des discours dominants et menace la richesse du débat démocratique en favorisant l'autocensure.
⚡️Les femmes et les personnes appartenant à des groupes sociaux minorés ont davantage tendance à s'autocensurer en ligne par peur du #cyberharcèlement.
❌Les violences en ligne nous privent ainsi de leurs voix.
⚠️ De plus, être témoin de discours de haine, de menaces ou d'insultes sur Internet dissuade de prendre part aux débats en ligne.
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– Désolé de dire la vérité. L’arrivisme, ces petits républicains n’ont que ça dans le sang. Ça et le talent de mentir avec le sourire, une main sur votre épaule et l’autre dans votre poche. Pourritures, sangsues ! Pour eux, la fin justifie les moyens, tous les moyens, les moyens que leur offrent la veulerie, la duplicité… Dieu comme ils doivent être noirs du dedans, ces miraculés de l’isoloir. Les socialos, surtout. Roses dehors, noirs dedans vous dis-je. 
– Pardonnez-moi, Monsieur le Comte, mais il y a quand même beaucoup de violence en vous… 
 – D’accord avec vous, mon cher. Mais qui l’a mise en moi, la violence ? Hein, qui ? Mais la multitude des pleutres qui peuplent ce pays, le fantôme de ce pays devrais-je dire ! Ce sont eux seuls qui alimentent ma rage, mes envies de Tcheka, de miradors et de barbelés ! Sans ces pignoufs, je serais souriant, insouciant, accorte, aimable, bienveillant, serviable, et j’en passe ! Tolérant, tiens. Je pourrais même être tolérant ! Coupable faiblesse qui nous a conduits là où nous sommes, dans ce marigot peuplé de moutons sans laine, de vaches maigres et de chiens enragés. – Enfin, tout n’est pas à jeter quand même. On a fait quelques progrès, non ? – Quoi, des progrès ? Des progrès où ça ? Jamais les gens n’ont été aussi pauvres, assistés, dépendants. Jamais les jeunes n’ont été aussi cons ! Fini l’éducation, terminé l’enseignement. On leur apprend quoi maintenant ? À s’aplatir devant les racisés, à se repentir des crimes affreux de la coloniale, à adorer les braguettes non-genrées… Et regardez autour de vous : plus un hôpital, plus un bureau de poste, plus un atelier ou une petite usine… plus rien. Les campagnes se vident, les chemins disparaissent et les blés se couchent devant les pendus… C’est ça, votre progrès ? Des trous dans les routes mais des radars flambants neufs ? Des villages désertiques occupés par deux barbus, cinq mousmés et leurs dix jus de couille déjà délinquants ? Comment peut-on ne pas pleurer au spectacle affligeant de cette contemporanéité dégueulatoire ? C’est le temps de la rationalité, de la gestion, du marché, le temps de Bruxelles partout, y compris dans nos exploitations normées, sanitarisées et javélisées, quand les éleveurs désespérés sont payés à regarder les fougères pousser… Là-bas comme ici, nous sommes dirigés par des loqueteux, des peignes-cul inaptes… Je vous laisse tout ça, mon vieux. Moi je préfère la deux chevaux et la Ferrari Daytona, les cinq dernières minutes et le septième sceau, le jambon-beurre et le caviar iranien. Vivre en aristocrate selon les moyens du moment, en cultivant toujours les plaisirs simples ; voilà le secret du bonheur passé… 
 J.-M. M.
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froggyoyabun · 9 months
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ღ [FR] Identity V : La Coordinator, la Mechanic, l'Enchantress, la Mind's Eye, la Prietress, la Dancer et la Perfumer et la Barmaid en couple (Avec un.e lecteur.ice hunter ET survivor edition) ღ
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TW : Mention de violence, gros mots
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claudehenrion · 2 years
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Quelqu'un m'a dit...
 Rassurez-vous (ou pas, c'est selon les goûts de chacun !) : je ne vais pas vous parler de cette douce chanson où la ravissante Carla Bruni tournait Hollande en ridicule (d'autant que... ''il le vaut bien'' !). Non... Il s'agit de toutes ces rumeurs persistantes, tout-à-la-fois floues et terriblement précises, qui circulent sur le net, sur certains réseaux sociaux et dans des milieux réputés ''généralement bien informés'' : il existerait un projet (donc bien davantage qu'un de ces ''complots'' inventés qui terrorisent nos petits marquis au pouvoir) qui tendrait à faire évoluer le monde et l'humanité vers... personne ne dit ni ne sait  ni quoi, ni où, ni quand, ni comment... Un ''retour sur images'' s'impose. Par prudence et pour savoir. Un peu.
Quelqu'un m'a dit... et répète inlassablement depuis des mois, et même trois bonnes années, que les géants des nouvelles technologies, qui sont ivres de leurs montagnes de dollars dont ils ne savent que faire, se sont mis à dériver vers ce qu'ils croient être des sommets, et qui sont en réalité des gouffres sans fond, dans lesquels ils se sont perdus --et nous avec, pour notre malheur : se croyant maîtres du monde, ils se voient aussi en maîtres du temps, de la vie, de la mort. En utilisant des mots de l'ancien monde, je dirais qu'ils se prennent pour Dieu : leur pouvoir technique tout puissant va libérer l'Homme de ses déterminismes biologiques. Et les pouvoirs politiques leur emboîtent le pas, imaginant, pauvres fous, que s'ouvre ainsi un chemin qui finira par contraindre leurs sujets à un déterminisme numérique qui, tôt ou tard, les rendra abouliques, voire acéphales --donc malléables à merci...
Quelqu'un m'a dit... que l'histoire, depuis mars 2020, doit être relue dans l'optique d'un ersatz de bonheur fantasmé sur une planète qui serait enfin unifiée, pacifiée, genrée et inclusive, écolo-sauvée, ''sans-violence-i-forme'', ''fraternalistique-oïde'', ''trans-tout-ce-que-vous-voudrez'', etc... toutes utopies qui ne peuvent que tourner à la dystopie --mais il sera trop tard. Quelqu'un m'a dit... que le mortifère Klaus Schwab, redoutable président du World Economic Forum et l'un des responsables-coupables du drame qui est déjà enclenché, a osé écrire, sûr de son impunité, ''la pandémie représente une fenêtre d'opportunité rare mais étroite pour repenser, réinventer et réinitialiser notre monde''. Je ne sais pas comment vous avez vécu les 20 derniers mois... Moi, pas comme une opportunité, ni comme une ''fenêtre'' sur quoi que ce soit. Mais pour ces ravageurs, le passage au ''tout numérique'' en cours n'est que ''pour nous et pour notre santé'', bien sûr ! Mais attention : l'accusation de sorcellerie n'est jamais très loin, et ça limite l'audace ! (NB : En novlangue, ils disent ''populisme'', ''complotisme'', ''-phobie'' (trans-, islamo-, genro-, homo-, etcetero...), à la place de ''coupable de dire à voix haute ce que tout le monde pense tout bas'').
Quelqu'un me dit... et me redit sans cesse, sur les ondes officielles... que ce n'est que pour mon mieux-être que masques généralisés et obligatoires, confinements, couvre-feux, habitude de considérer l'autre comme une menace permanente (en novlangue, ils disent : ‘’les gestes-barrière''), télé-calfeutrage, coma artificiel, mort désincarnée de ceux que nous aimions, Ehpads contraints et forcés, mais décimés, sacrifice des enfants, destruction des métiers, personnels ''soignants'' indignement brutalisés, saccage des étudiants, voire stocks inutiles de PQ (Oh !) ont été décidés et imposés (en novlangue, ils disent ''ont été suggérés). De plus en plus de gens me disent... que la tragi-comédie ''du pass dit sanitaire'' cache mal un vaste plan d'ensemble : la soi-disant ''identité numérique'' serait un alibi technologique invoqué par les pouvoirs publics et des entreprises privées pour imposer la nécessité d'un ausweis invisiblement rendu définitif sans le dire... pour l'avion, le train, les centres commerciaux, les restaurants, les distractions, le sport... Tout, quoi : déplacements, nourriture, loisirs, vie et survie, le nécessaire comme le suffisant... en attendant les prestations sociales ou les inscriptions scolaires, comme dans le paradis chinois de Xi JinPing --leur fantasme ! Quelqu'un me dit... que le but qu'ils poursuivent est de géolocaliser tout et n'importe qui, de jour comme de nuit, tout le temps, partout, en interdisant le mot ''liberticide'', qui est dit par eux complotiste, et doit être interdit !
Quelqu'un m'a dit... ou plutôt, m'a montré, dix, vingt fois, que le livre-programme de Davos explique qu'il faudra ''redéfinir les identités personnelles et l'identité familiale''... Le Klaus Schwab déjà cité explique sans se cacher que ''Fini le temps où on s'identifiait à un lieu ou à une langue... Avec l'exposition aux idées venant d'autres cultures, les identités deviennent fongibles... Les contraintes spatiales une fois abolies, l'unité familiale traditionnelle (donc pas naturelle, mais convenue, dans leur univers cauchemardesque !) se trouvera remplacée par ‘’un réseau familial international'' (NDLR : c'est quoi, ce truc ?). Et il précise même : ''Cette révolution technologique permettra aux autorités  de s’immiscer dans l'espace jusque là privé de notre esprit en lisant nos pensées, et en influençant notre comportement''. On ne saurait être plus clair : on trouve, dans ce fatras d'idées, qui sont toutes mortelles, le programme d'une étape gigantesque et irréversible dans l'histoire de l'humanité : le scénario de sa fin, via un choix de société au-delà des frontières de la raison... 
Quelqu'un m'a même dit (j'avoue : c'est Schwab, le patron de Davos, encore lui !) qu'ils ont déjà imaginé la suite : ''Le point de bascule sera le premier téléphone implantable commercialisé. Il est attendu vers 2035 (NB : c'est-à-dire demain !), et les tatouages (Tiens donc ! Même ça, ça fait partie du plan diabolique !), rendus intelligents (il faut dire que, jusqu'à maintenant...), permettront de communiquer les pensées normalement exprimées par la parole, via le smartphone intégré. Quant aux émotions, elles pourront être lues à travers les ondes cérébrales... '' (NDLR- En bon français : même si c'est imbitable, ça fout les boules !). Et quelqu'un d'autre m'a dit que notre Président actuel appartenait, corps et âme (?), à cette école d'anti-pensée, mais je ne l'ai pas cru, bien sûr ! Quoique, quand on réfléchit bien...
Quelque chose me dit (venant du plus profond de ce que je suis encore : un type d’avant !), qu'il faut se méfier de toutes ces horreurs comme le lait sur le feu : tant de choses se passent dans notre dos, et le temps qui nous reste pour remettre ce fatras dans le bon ordre est compté. La ''Présidentielle'' d'avril 2022 est infiniment plus cruciale que tout ce que l'on croyait : même si c'est mal vu de dire des choses crues, c'est dynamiter tout ce système, qu'il faut (Attention : pas d'amalgame, SVP ! Je n'ai jamais parlé de dynamiter les gens, même les ‘’plus pires’’, et même si je comprends qu'on puisse en avoir envie, tant leurs rêves sont nos cauchemars... ''pour notre bien'', comme depuis 18 mois ! Avant, en stylistique, on appelait ça une métaphore de substitution analogique, ou aussi : tout mettre cul par dessus tête...  En fin de compte, et tout bien réfléchi, je préfère regarder chanter Carla Bruni !
H-Cl.
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lia-ve-art · 3 years
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VIOLENTES
Ronces Fanzine °3
Ronces est un zine artisanal que j’ai créé en 2016 avec la volonté de publier des artistes qui interrogent les normes de la féminité.
Je l’éditais au départ de façon solitaire et anonyme, en écrivant chaque année un appel à participation artistique sur un thème différent.
Dans l’appel à création pour “Violentes” - édité cette fois au sein de notre association Sororae - j'ai invité les artistes à questionner notre culture genrée de la violence, et le rapport que nous entretenons à notre propre force offensive et défensive ( dans une approche inclusive et intersectionnelle).
Beaucoup ont répondu à cet appel en créant des images, textes et sons. Une sélection a été choisie par notre collectif Sororae (projet dans lequel j’ai invité deux contributrices des premiers numéros), puis nous avons mis en page tout ça et imprimé la couverture en riso.
Ce troisième numéro est l’occasion d’encrer sur papier le nom définitif du zine que je cherchais depuis longtemps, plus réfléchi que “Clitkong” et plus cohérent avec la volonté éditoriale inclusive dans laquelle je l’ai créé à la base : vive RONCES !
Dispo pour 5€ sur sororae.bigcartel.com et dans des librairies à Lyon.
Parmi ce que j’ai fait pour ce zine, un grand format à l’aquarelle qui accompagne le superbe texte de Corona Radiata : Filles de la nuit.
(J’ai aussi réalisé la conception du thème, l’appel à participation, l’édito, les Ex-folios imprimés en riso, le podcast, et fait la mise en page aux cotés de Bérénice Trésorier, seulement pour ce numéro).
Couverture du zine d’après une belle et piquante photo de Bérénice, et pour le verso : une peinture d’Artemisia Gentileschi et un collage de rue.
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suisjebleue-blog · 3 years
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RÉINVENTER L’AMOUR
RÉINVENTER L’AMOUR - Mona Chollet 
( comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles ) 
Tout d'abord ce livre ne réinvente pas l’amour , il décortique les mécanismes que l’on essentialise. Il questionne la dualité d’être féministe et de relationner avec des hommes cisgenres (qui refusent de voir la place dominante qu’ils occupent dans nos sociétés-nos relations). 
Pourquoi on érotise la violence qui nous est faite ? Pourquoi on se confine dans des rôles pré-établis even when we know better. 
Je ne connais pas d’exception dans mon entourage qui échappe à cette distribution des rôles genrées lorsqu’il s’agit d’une relation hétérosexuelle. Les mêmes schémas finissent par apparaître , les mêmes dynamiques , tous les couples finissent par se ressembler.
L’essaie propose de reconnaître quels sont les tenants et aboutissants de ce que l’on considère comme l’amour romantique, la relation entre un homme et une femme , le couple , l’Amour avec un grand A. 
L'autrice décortique les narratifs proposés , par l’histoire , les objets culturels, les médias , le discours dominant, à qui ça sert et comment on peut revaloriser l’amour comme un sentiment noble , beau , grand , fondateur....elle déplie le mythe de l’amour romantique en exposant ses dynamiques de dominations et de soumission, mais aussi en lui redorant le blason. 
Parce que l’amour n’est pas un sentiment faible, c’est notre fondation.  
Et on s’aime si mal . 
J’avais très hâte de lire ce livre, étant moi même un pur produit de cette culture de l’amour romantique, j’ai depuis longtemps compris comment les livres et les films que j’ai ingurgité ont fait de moi une parfaite petite candidate de l’amour sous le patriarcat . Comment tous les exemples, toutes les expériences qui m’ont forgés ont contribué à m’alliéner dans ce que j'ai longtemps considéré comme étant de l’amour .  J’ai normalisé les abus, les silences , la violence , j’ai érotisé la masculinité hégémonique , j’ai joué le jeu qui incombait à mon rôle de femme. Je me suis fait blessée , abusée, maltraitée, trompée , violée, rejetée , ghostée, trahie , utilisée  à  de nombreuses reprises , j’ai cru longtemps que c’était des expériences qui appartenaient à mon histoire, mes choix , mon incapacité à aimer et à être aimée, mon éducation, ma relation avec mon père,  ma relation avec mon corps . Ce livre confirme que mes vécues s'inscrivent aussi dans une grande histoire qui nous construit tous.tes. Rien de nouveau sous le soleil. 
Elle défait le mythe des relations tumultueuses, la passion. 
Un très grand chapitre est consacré aux  hommes violents : violences conjugales , féminicides, meurtres de leurs conjointes par les hommes. Je me suis dit que si des hommes lisaient cela ils pourraient facilement se dédouaner de beaucoup de comportements toxiques-violents-abusifs , parce qu'ils ne sont pas des tueurs, eux. 
 Je voyais concrètement mes amis avec qui j’aurais des conversations qui ne sauraient pas se reconnaître dans les exemples qu’elle propose et donc ne sauraient pas se remettre en question. La mauvaise foi est une constante dans mes rapports avec les hommes ( détrompez-moi). 
Un point qui m’a fascinée est une proposition visant à renverser la culpabilité liée à l’érotisation de la violence. Assumer les fantasmes et les percevoir comme la transformation de la peur en pouvoir. Car la sexualité , les désirs , les fantasmes peuvent et doivent être des espaces de care , de guérison . J’ai beaucoup aimé cette manière d’utiliser le corps et la jouissance comme catalyseur de la peur et de la soumission , afin de choisir comment elle traverse nos corps. C’est très empouvoirant pour moi de le voir comme ça .
Étant un sujet qui me fascine , je dirais que ce livre ne m’a pas énormément appris , mais que je le vois comme un outil nécessaire à la vulgarisation de théories et pensées féministes. C’est une mine d’or de références et je crois que les hommes devraient commencer à se remettre en question au plus sacrant s’ils ne veulent pas manquer le bateau . 
La question qui me traverse lors de ma lecture c’est pourquoi les hommes détestent autant les femmes ? Pourquoi autant de mépris ? 
 J’ai bien rigolé quand elle parlait des hommes qu'elle compare à des ''menhirs'' , où l’on érotise leur mutisme,  on y voit profondeur et mystère .
 “L’attitude de ces hommes est si frustrante que la moindre ouverture de leur part , le moindre échange authentique , si timide , si éphémère soit-il , sont vécus comme des épiphanies bouleversantes. Le gars vous grommelle trois mots un peu personnels et vous vous convulsez d’émotion sur la moquette , foudroyée par cet instant de communion sublime. ‘’ 
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meloshbielka · 3 years
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La découverte de ma transidentité
Ma transition n’est pas venue d’un mal-être lié à mon corps. Ma transition est très politique à la base, elle est une rébellion contre les normes sociales que je trouve injustes et enfermantes. Elle est devenue politique à partir du moment où je n'ai plus accepté ce qui était censé aller de soi, ce qu'on m'avait toujours dit ou fait comprendre tacitement, à partir du moment où, de mes réflexions j’ai tiré la conclusion suivante : "je ne comprends rien au genre, je ne vois aucun intérêt à son existence, dans ce cas je peux choisir ce qui est le plus confortable pour moi en société parmi les options qu'on me présente. Je choisis le masculin pour le langage et l'apparence".
Les balbutiements de mon questionnement sur mon genre sont liés à mes premières réflexions sur le genre en général, qui ressemblent à ça :
Qu’est-ce que j’ai de si différent des hommes qui justifierait d'utiliser un autre langage, d'autres accords, un pronom différent ? Je ne comprends pas cette séparation basée sur des caractéristiques biologiques.
Puis je me rends compte que tout le monde ne ressent pas ça, qu'il y a des personnes pour qui le genre fait sens, pour qui la démarcation est importante dans leur construction identitaire.
Je suis perdu.
Je n'ai pas choisi mon rapport au genre, je n'ai pas choisi de ne rien y comprendre, donc je n'ai pas choisi ma transidentité. En revanche j'ai choisi de transitionner et de montrer au grand jour ma transidentité dans tous les contextes de ma vie, j'ai choisi de ne plus accepter ce jeu de la société qui n'avait pas de sens pour moi. Au début de ma transition (qui pour moi a commencé au moment où j'ai changé mon expression de genre), j'utilisais encore le pronom "elle" et les accords féminins et j'essayais de me prouver à moi-même que je pouvais continuer comme ça vu que ça ne m'avait jamais dérangé jusque là. Pourquoi se compliquer la vie n'est-ce pas. Mais le discours comme quoi on s'en fiche des pronoms, du prénom, tant qu'on peut s'habiller comme on veut et faire les boulots et activités qu'on veut, qu'on peut s'identifier comme on veut de soi à soi, que tout ça n'est pas important, c'est non seulement nier qu'on ne peut pas forcément le faire dans notre société encore bien sexiste et homophobe et qu'on peut subir des violences du fait de s'écarter du standard social, mais en plus c'est ne pas se rendre compte ou ne pas vouloir se rendre compte que le langage participe lui-même à la construction des normes sociales, et que c'est même le premier outil de la catégorisation genrée qui nous est imposée dès notre naissance. Un bébé qui n'a pas ou peu de cheveux (qui n'est pas forcément habillé en bleu ou rose parce que lae ou les parents ne sont pas à ce point dans les stéréotypes) va être en premier identifié par le pronom et le prénom utilisés, qui sont genrés. À partir du moment où on parle d'un enfant au féminin ou au masculin les attentes et projections commencent déjà à se différencier.
La découverte de ma transidentité ne ressemble pas à une petite étincelle qui vient illuminer mon cerveau un beau jour sans crier gare. Elle est un processus qui a duré de nombreux mois, et qui n'a pu se faire qu'à travers des réflexions sur le genre lui-même, sur ce qu'il impliquait. Parce qu'avant je ne me posais pas de questions, on m'a dit "tu es un fille" et j'ai répondu "d'accord, je suis une fille". Mais je n'avais pas encore compris tout ce que le mot "fille" pouvait impliquer, tout l'impact qu'il pouvait avoir sur ma vie. Je le croyais neutre. Je croyais qu'il était uniquement lié à mon corps et que je n'y pouvais rien puisque c'était biologique, que la seule différence entre un mec et moi c'était ce corps, cette "nature" qui s'imposait à moi. J'avais à la fois raison et à la fois tort. Il n'y avait aucune réflexion sociologique de ma part mais même sans ça je réussissais à ne pas faire une montagne de cette "différence des sexes" soit disant indépassable. Mais la réflexion sociologique m'a permis de me rendre compte de tout le poids que représentait l'existence même du genre, de tout ce que la case "femme" m'avait dicté de faire sans que je n'envisage d'autres options, qu'elle avait réglé un certain nombre de choses dans ma vie, dont le choix me paraissait neutre, libre et éclairé avant. C'est elle qui m'a fait me rendre compte de ma transidentité. Le caractère très intellectuel de ma prise de conscience vient aussi du fait de ma difficulté à me connecter à mes intuitions, à comprendre mes émotions au moment où je les vis, à mon besoin de tout rationaliser pour espérer pouvoir me cerner un peu. Mais le point de départ de mes réflexions, qui est mon incompréhension de la notion d’identité de genre, a joué un rôle déterminant dans la décision d'explorer d'autres options pour moi. Je ne me souviens pas d'un moment en particulier où je me suis dit "je suis trans donc je vais transitionner", j'ai plutôt l'impression d'avoir testé des choses qui se sont avérées très confortables pour moi, et j'ai décidé de les garder, ce qui petit à petit m'a amené à formuler cette assertion identitaire "je suis trans".
Oui, je suis trans parce que le pronom "il" m'a tellement convenu que je ne pouvais plus revenir au "elle" sans une déception voire un malaise. Je suis trans parce que le prénom Melosh m'a tellement convenu que je ne pouvais plus revenir à mon prénom de naissance qui me donnait l'impression de me marquer au fer rouge "fille" sur le front à chaque fois qu'il était prononcé. Impression que je n'avais pas avant de tester cette autre possibilité, du temps où je pensais ne pas avoir le choix.
Je suis trans parce qu'avoir une barbe et une voix grave m'attire.
Je suis trans parce qu'à chaque fois qu'on me dit Monsieur je ressens une putain d'euphorie.
Je suis trans parce que ne pas être renvoyé à mon assignation de naissance me fait du bien, rend mes contacts avec le monde extérieur plus fluide, plus juste.
Je suis trans parce que je m'identifie aux personnes trans, je me reconnais dans leurs témoignages, même si leur parcours est différent ; quelque chose résonne.
Et je suis trans même si : Il m'arrive encore de douter de ma transidentité ou de mon choix de prendre de la testostérone, à cause d'une voix lancinante dans ma tête qui, non seulement utilise le caractère minoritaire de la transidentité, et encore plus de la non-binarité, pour me prouver que je ne suis pas "réel", mais aussi qui fait du discours des autres personnes (de ma mère en particulier) mon propre discours, qui se fait passer pour le fruit de mes propres ressentis intérieurs détachés de la société, qui utilise ma tendance à l'anxiété de manière générale pour alimenter ces doutes, et ce malgré tous les témoignages de personnes trans qui me montrent que je ne suis pas seul.
J'aime mon corps, j'aime ma poitrine. Je n'arrive pas à la lier au genre féminin, pour moi elle est juste un attribut physique, que je trouve beau sur les autres et sur moi. Je ne vois pas "l'intérêt" d'avoir un torse plat, je ne trouve pas ça plus esthétique, tout comme le fait d'avoir un pénis.
Il arrive que le fait d'être mégenré ne créé pas de grand malaise, que ça reste à un niveau abstrait, que je le prends juste comme des mots dénués en eux-mêmes de signification. Ce qui a pu me faire douter de mon parcours un certain nombre de fois.
Je me sens proche des femmes, surtout queers, je m'identifie en partie à elles de par mon vécu, mon éducation, ma socialisation, je ne suis pas mal à l'aise avec le fait d'avoir été assigné femme à la naissance, je pourrais même dire que ça me plaît car c'est grâce à ça que je suis devenu qui je suis actuellement.
J'ai découvert ma transidentité à l'âge de 30 ans et je n'avais pas de dysphorie jusque là. Ou du moins je ne l'identifiais pas comme telle. Je n'ai réussi à réunir que 2-3 moments avant 30 ans où j'ai pu vivre un petit inconfort lié au fait d'être ramené "explicitement" à mon assignation de naissance (par explicitement, et c'est un emploi très personnel, j'entends en dehors de l'utilisation du prénom et des pronoms, par exemple en me disant "tu es une fille" ou "en tant que fille, tu devrais..."), où certaines choses qui me paraissent curieuses pourraient être liées à mon genre et à son exploration, mais sans être convaincu de ça pour autant.
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melureuil · 3 years
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La découverte de ma transidentité
Ma transition n’est pas venue d’un mal-être lié à mon reflet. Ma transition est très politique à la base, elle est née d’une rébellion contre les normes sociales que je trouvais injustes et enfermantes. Elle est devenue politique à partir du moment où je n'ai plus accepté ce qui était censé aller de soi, ce qu'on m'avait toujours dit ou fait comprendre tacitement, à partir du moment où, de mes réflexions j’ai tiré la conclusion suivante : "je ne comprends rien au genre, je ne vois aucun intérêt à son existence, dans ce cas je peux choisir ce qui est le plus confortable pour moi en société parmi les options qu'on me présente. Je choisis le masculin pour le langage et l'apparence".
Les balbutiements de mon questionnement sur mon genre sont liés à mes premières réflexions sur le genre en général, qui ressemblent à ça :
Qu’est-ce que j’ai de si différent des hommes qui justifierait d'utiliser un autre langage, d'autres accords, un pronom différent ? Je ne comprends pas cette séparation basée sur des caractéristiques biologiques.
Puis je me rends compte que tout le monde ne ressent pas ça, qu'il y a des personnes pour qui le genre fait sens, pour qui la démarcation est importante dans leur construction identitaire.
Je suis perdu.
Je n'ai pas choisi mon rapport au genre, je n'ai pas choisi de ne rien y comprendre, donc je n'ai pas choisi ma transidentité. En revanche j'ai choisi de transitionner et de montrer au grand jour ma transidentité dans tous les contextes de ma vie, j'ai choisi de ne plus accepter ce jeu de la société qui n'avait pas de sens pour moi. Au début de ma transition (qui pour moi a commencé au moment où j'ai changé mon expression de genre), j'utilisais encore le pronom "elle" et les accords féminins et j'essayais de me prouver à moi-même que je pouvais continuer comme ça vu que ça ne m'avait jamais dérangé jusque là. Pourquoi se compliquer la vie n'est-ce pas. Mais le discours comme quoi on s'en fiche des pronoms, du prénom, tant qu'on peut s'habiller comme on veut et faire les boulots et activités qu'on veut, qu'on peut s'identifier comme on veut de soi à soi, que tout ça n'est pas important, c'est non seulement nier qu'on ne peut pas forcément le faire dans notre société encore bien sexiste et homophobe et qu'on peut subir des violences du fait de s'écarter du standard social, mais en plus c'est ne pas se rendre compte ou ne pas vouloir se rendre compte que le langage participe lui-même à la construction des normes sociales, et que c'est même le premier outil de la catégorisation genrée qui nous est imposée dès notre naissance. Un bébé qui n'a pas ou peu de cheveux (qui n'est pas forcément habillé en bleu ou rose parce que lae ou les parents ne sont pas à ce point dans les stéréotypes) va être en premier identifié par le pronom et le prénom utilisés, qui sont genrés. À partir du moment où on parle d'un enfant au féminin ou au masculin les attentes et projections commencent déjà à se différencier.
La découverte de ma transidentité ne ressemble pas à une petite étincelle qui vient illuminer mon cerveau un beau jour sans crier gare. Elle est un processus qui a duré de nombreux mois, et qui n'a pu se faire qu'à travers des réflexions sur le genre lui-même, sur ce qu'il impliquait. Parce qu'avant je ne me posais pas de questions, on m'a dit "tu es un fille" et j'ai répondu "d'accord, je suis une fille". Mais je n'avais pas encore compris tout ce que le mot "fille" pouvait impliquer, tout l'impact qu'il pouvait avoir sur ma vie. Je le croyais neutre. Je croyais qu'il était uniquement lié à mon corps et que je n'y pouvais rien puisque c'était biologique, que la seule différence entre un mec et moi c'était ce corps, cette "nature" qui s'imposait à moi. J'avais à la fois raison et à la fois tort. Il n'y avait aucune réflexion sociologique de ma part mais même sans ça je réussissais à ne pas faire une montagne de cette "différente des sexes" soit disant indépassable.
Mais la réflexion sociologique m'a permis de me rendre compte de tout le poids que représentait l'existence même du genre, de tout ce que la case "femme" m'avait dicté de faire sans que je n'envisage d'autres options, qu'elle avait réglé un certain nombre de choses dans ma vie, dont le choix me paraissait neutre, libre et éclairé avant. C'est elle qui m'a fait me rendre compte de ma transidentité. Le caractère très intellectuel de ma prise de conscience vient aussi du fait de ma difficulté à me connecter à mes intuitions, à comprendre mes émotions au moment où je les vis, à mon besoin de tout rationaliser pour espérer pouvoir me cerner un peu. Mais le point de départ de mes réflexions, qui est mon incompréhension de la notion de genre, a joué un rôle déterminant dans la décision d'explorer d'autres options pour moi. Je ne me souviens pas d'un moment en particulier où je me suis dit "je suis trans donc je vais transitionner", j'ai plutôt l'impression d'avoir testé des choses qui se sont avérées très confortables pour moi, et j'ai décidé de les garder, ce qui petit à petit m'a amené à formuler cette assertion identitaire "je suis trans".
Oui, je suis trans parce que le pronom "il" m'a tellement convenu que je ne pouvais plus revenir au "elle" sans une déception voire un malaise. Je suis trans parce que le prénom que j’ai testé m'a tellement convenu que je ne pouvais plus revenir à mon prénom de naissance qui me donnait l'impression de me marquer au fer rouge "fille" sur le front à chaque fois qu'il était prononcé. Impression que je n'avais pas avant de tester cette autre possibilité, du temps où je pensais ne pas avoir le choix.
Je suis trans parce qu'avoir une barbe et une voix grave m'attire.
Je suis trans parce qu'à chaque fois qu'on me dit Monsieur je ressens une putain d'euphorie.
Je suis trans parce que ne pas être renvoyé à mon assignation de naissance me fait du bien, rend mes contacts avec le monde extérieur plus fluide, plus juste.
Je suis trans parce que je m'identifie aux personnes trans, je me reconnais dans leurs témoignages, même si leur parcours est différent ; quelque chose résonne.
Et je suis trans même si : Il m'arrive encore de douter de ma transidentité ou de mon choix de prendre de la testostérone, à cause d'une voix lancinante dans ma tête qui, non seulement utilise le caractère minoritaire de la transidentité, et encore plus de la non-binarité, pour me prouver que je ne suis pas "réel", mais aussi qui fait du discours des autres personnes (de ma mère en particulier) mon propre discours, qui se fait passer pour le fruit de mes propres ressentis intérieurs détachés de la société, qui utilise ma tendance à l'anxiété de manière générale pour alimenter ces doutes. , et ce malgré tous les témoignages de personnes trans qui me montrent que je ne suis pas seul.
J'aime mon corps, j'aime ma poitrine. Je n'arrive pas à la lier au genre féminin, pour moi elle est juste un attribut physique, que je trouve beau sur les autres et sur moi. Je ne vois pas "l'intérêt" d'avoir un torse plat, je ne trouve pas ça plus esthétique, tout comme le fait d'avoir un pénis.
Il arrive que le fait d'être mégenré ne créé pas de grand malaise, que ça reste à un niveau abstrait, que je le prends juste comme des mots dénués en eux-mêmes de signification. Ce qui a pu me faire douter de mon parcours un certain nombre de fois.
Je me sens proche des femmes, que je m'identifie en partie à elles de par mon vécu, mon éducation, ma socialisation, que je ne suis pas mal à l'aise avec le fait d'avoir été assigné femme à la naissance, je pourrais même dire que ça me plaît car c'est grâce à ça que je suis devenu qui je suis actuellement.
J'ai découvert ma transidentité à l'âge de 30 ans et je n'avais pas de dysphorie jusque là. Ou du moins je ne l'identifiais pas comme telle. Je n'ai réussi à réunir que 2-3 moments avant 30 ans où j'ai pu vivre un petit inconfort lié au fait d'être ramené "explicitement" à mon assignation de naissance (par explicitement, et c'est un emploi très personnel, j'entends en dehors de l'utilisation du pronom et des pronoms, par exemple en me disant "tu es une fille" ou "en tant que fille, tu devrais..."), où certaines choses qui me paraissent curieuses pourraient être liées à mon genre et à son exploration, mais sans être convaincu de ça pour autant.
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