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#Le Gosier
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"Le Doux Gosier des Communiantes", photographed by D. Visage
French vintage postcard
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dixvinsblog · 6 months
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Nefissa Ayachi - Le sclap du gosier et la morsure du vide…
Elle est en nu albâtre et les seins tendus Comme voiles de galère sur fond de tempête et de tramontane Comme hurlement du plaisir en fureur du délire Dans la voix insatiable, au seuil de l’ouragan écumeux de ses lèvres Habitacle du féminin Qui la tient à bras le corps turbulent Ailes de l’ardance déployées en formes survoltées La poésie plus noire que noire sur blanc livide En haut le cœur…
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raisongardee · 4 months
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"Vous ne rêvez que d'être lui, à sa place, rien d'autre, être lui, le Bourgeois ! encore plus que lui ! toujours plus bourgeois ! C'est tout ! L'idéal ouvrier c'est deux fois plus de jouissances bourgeoises pour soi tout seul. Deux fois plus de boyaux, deux fois plus gros, deux fois plus longs pour soi tout seul (22 mètres au lieu de 11). Deux, trois autos plutôt qu'une, quatre forts repas par jour, huit apéritifs, et pas d'enfants du tout, donc trois fois plus d'économies. Une super bourgeoisie encore bien plus tripailleuse, plus motorisée, beaucoup plus avantageuse, plus dédaigneuse, plus conservatrice, plus idiote, plus hypocrite, plus stérile, que l'espèce actuelle : qui ne pensera plus à rien, qui ne rêvera plus à rien, sauf au menu du prochain gueuleton, aux bouteilles qu'on pourrait boire, avec trois ou quatre gosiers, bedaines en plus. Et puis alors "vivent les gendarmes !" Un coup ! vivent tous les gendarmes ! et les gardes-mobiles ! et les Propriétés Foncières ! Boyaux avides prolétaires contre boyaux contractés bourgeois. C'est toute la mystique démocratique. C'est consistant, mais ça rampe, c'est lourd, ça fatigue, ça pue."
Louis-Ferdinand Céline, L’école des cadavres, 1938.
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J’avais pas envie de rentrer chez moi, alors j’ai traîné dans les rues à la recherche d’un endroit où boire un coup. Je suis tombée sur un bistrot qui avait l’air fermé, mais la porte était entrouverte. Je suis entrée sans faire de bruit. Personne en vue, juste des tables et des chaises renversées, des verres cassés, des bouteilles vides. Le comptoir était couvert de poussière, le miroir tout fendu, le juke-box sans voix. On aurait dit que ça faisait des lustres que personne n’avait mis les pieds ici. Frissons dans l’dos, comme si j’étais entrée dans un tombeau. Je me suis approchée du bar, j’ai fouillé dans les tiroirs, j’ai trouvé une bouteille de whisky à moitié pleine. Je me suis servi un verre, je l’ai bu d’un trait. Ça m’a brûlé le gosier, mais ça m’a réchauffé le cœur. Je me suis assise sur un tabouret, j’ai regardé autour de moi. Il y avait des photos accrochées aux murs. Des gueules souriantes, levant leur verre. Souvenirs d’une époque où l’endroit était bouillant de vie. Je me suis demandé ce qui s’était passé, pourquoi ils avaient mis la clef sous la porte, où étaient passés les clients, le patron, la serveuse. Peut-être qu’ils étaient partis ad patres, peut-être qu’ils avaient foutu l’camp ailleurs, peut-être qu’ils avaient tout oublié. J’ai englouti un autre verre, puis un autre, puis un autre. Je me suis mise à parler toute seule, à vider mon sac. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai gueulé. J’ai commencé à délirer, à voir des spectres, à entendre des voix. J’ai balancé les chaises, fracassé les bouteilles contre le mur. J’ai saigné, vomi, suffoqué. Je me suis effondrée à terre. Je me suis assoupie, sans savoir combien de temps. Quand je me suis réveillée, la lueur du jour s’infiltrait. Le bistrot était toujours là. Vide de tout. Vide de moi.
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tournevole · 5 months
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Nous rangeons la vaisselle sale dans l'évier, nous nous mettons à la fenêtre, nous respirons la froideur des étoiles, nous boudons la lune ou bien nous admirons ses mantilles. Nous épions le chat, nous écoutons les allées et venues du chien - un oiseau remue, le cœur d'un arbre bat - nous croyons que la nuit frissonne pour nous. Ils éteignent au loin : une maison fond dans les ténèbres. Les coassements des grenouilles s'égaillent, un homme pisse dans la suie, une chouette hulule et transit la nuit. La nuit se tait. La chouette et son gosier bleuâtre se font attendre. Cécile se remet au piano, abuse de la pédale douce parce que des inconnus dorment. Je fais ma toilette dans l'ombre, je m'éclaire avec ma cigarette. Cécile joue toujours. Je m'allonge sur notre lit, je ferme les yeux : le parfum des roses entre, la fenêtre se change en hublot. Des volailles remuent sur les perchoirs, le silence se replace, les doigts de Cécile se fatiguent. Elle vient, elle se penche sur mon feu orange, elle vérifie mon buste, elle s'en va avec ma cigarette, elle se lave vite les dents. Je crois entendre une adolescente sportive qui se purifie au soleil, sous le visage d'une fontaine. C'est fini. Cécile crache dans une cuvette. Elle se peigne, elle déplie sa chemise de nuit qu'elle lance sur la chaise, elle détruit la symétrie des repasseuses. Elle nettoie ses ongles sans les voir, elle écrase ma cigarette sur l'appui de fenêtre, elle met sa tête dans les parfumées, elle me dit que la nuit comme la pluie tombe dans ses cheveux.
Violette Leduc, Ravages. 
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ekman · 1 year
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Bien sûr, il est probable que nous tomberons plus bas encore. C’est même une évidence. Mais nous atteignons en ce moment précis un point intéressant dans la chute. À écouter l’ensemble des experts de plateau-téloche, à lire les pointures qui fourmillent sur les blogs géo-stratégiques, c’est une évidence : les Russes sont à genoux. On ne sait pas si ce sont les 24 chars Leopard ou les 8 Leclerc qu’on va leur prêter, mais sûr qu’ils vont bientôt rendre gorge et l’immonde Vladimir sera trainé dans le box des accusés d’une énième Cour pénale internationale en carton-pâte, où l’on pourra tranquillement prendre son tour de cou en vue d’un châtiment équitable. Qu’on fasse les comptes, nom d’un pope en plâtre ! Massacres de civils ukrainiens ou assimilés, certes compensés par l’exhibition nonchalante de leurs cadavres au devant des caméras du monde, exécution des combattants de la liberté grossièrement baptisés “mercenaires” par la Pravda, tortures sur des chats et même sur quelques chiens jaunes et bleus, rapt et déportation d’enfants sur le mode turco-argentin, conquête territoriale contre la volonté de moins d’un quart de la population concernée... Si ça c’est pas des fauteurs de guerre et des assassins professionnels, je veux bien endosser la responsabilité d’avoir percé les tuyaux du gaz.
Et avec tout ça, les Russes prennent les villes imprenables, grignotent, bombardent, grignotent encore, bombardent toujours et voilà : ils avancent. Oh, certes au prix de morts et d’amputés innombrables, mais ils s’en foutent, ce sont des Russes. Un coup de vodka sur la plaie, un autre dans le gosier, un sparadrap et hop, de retour sur le front, sans casque ni gilet pare-balles. On est comme ça chez les cosaques : rustres et durs à la peine. Du coup, sur les plateaux-téloche, ça perd un peu le fil du narratif poussif pondu par le service de presse de la Grande Alliance Atlantique :
“Oui, bien sûr, Stéphane, c’est évident que les assassins et les violeurs recrutés au goulag par Prigojine ont la part belle dans cette affaire puisque l’Europe tarde tant à envoyer ses chars !”, insiste l’argousin de service. “Oui, malgré les efforts d’Ursula von der Leyen, force est de constater que les coups de freins répétés de certains pays proches du Kremlin – comme la Hongrie, mais est-il encore utile de les citer – gênent la prise de décision de partenaires bien plus engagés sur la route de la défense des valeurs de la démocratie européenne, comme la Pologne ou l’Allemagne”, envoie le plumitif en second. “Oui tout à fait Stéphane, et n’oublions pas de rappeler le rôle trouble – pour ne pas dire équivoque – de la Turquie du néo-pacha Erdogan qui oppose son véto à l’ouverture de l’Otan à la Suède pour des raisons de basse politique. On a du mal à croire que le même Erdogan a été activement soutenu par les secouristes de l’Union Européenne lorsque récemment, son pays a été touché par des séismes. Peut-on parler d’ingratitude ? Au vu de son inflexibilité relative à la question kurde – une question qui relève des droits de l’homme, rappelons-le –, c’est sans doute possible.” Sur le plateau, six têtes de cons acquiescent. Là-bas, ailleurs, sur les radios, dans les journaux de la presse capitaliste subventionnée (qui l’eût cru ?), sur tous les canaux de la lucarne hertzo-câblée, le mot d’ordre est unique, catégorique et général : vaincre... le discernement !
Je fais confiance à la piétaille médiatique et à ses cohortes de supplétifs autorisés. Ce sont les révélateurs zélés du recul définitif de la composante intellectuelle du discours public. Le petit peuple, crédule, le cul ouvert par vocation, approuve tout en buvant son Coca. Les bourgeois – toujours prompts à se chier dessus – sont partants pour toutes les compromissions : “donnons-leur ce qu’ils demandent, nous gagnerons du temps !”. Même s’ils veulent votre semblant de liberté putative ? Vos illusions libérales ? Vos enfants wokisés ? “Mais oui, bien sûr ! Prenez tout ! Et pendant qu’on y est, remplacez-nous !” Affligeant, dégueulatoire, sans appel. Ne seriez-vous pas mieux dans un placard, entre la planche à repasser les Institutions, à côté de la macine à laver le linge sale, à l’abri des Lumières enfin éteintes et avec dans les oreilles la rumeur atténuée des prières du muezzin ? 
Gueux éborgnés et notables dépossédés, pseudo-paysans et cadres au labeur domiciliaire, imbéciles endettés sur 25 ans ou déjà faillis à cinquante piges, fils de la rente plate ou pères du néant générationnel, le même vide, la même peur vous rassemble. Cette Trouille défécatoire, c’est celle du vide qui vous habite, la lumière crue du frigo vide, l’indigence du sapin sans cadeaux, la fin de non-recevoir du Monop’ rideau baissé. Tout file entre vos doigts : la santé, la sécurité, l’emploi, le revenu, le retraite, le cul, le carbone... Tout calanche ! Tout disparaît dans les cris d’orfraie et les moues indignées ! Pas de lendemain, plus de coq pour chanter l’aurore nouvelle et la France éternelle ! Bande de cons écouillés ! Cocus de basse-cour ! Depuis sa fusée, Elon Musk vous tweete que vous ne serez plus jamais censurés ! Vive la liberté, vive l’Union Européenne, niet pasaran ! J.-M. M.
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Des canailles et des tarentules
(extrait de Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra)
Ainsi ils seront consolés; et comme eux, vous aussi, mes amis, vous aurez vos consolations — et de nouveaux coquillages bariolés! —
Ainsi parlait Zarathoustra.
DE LA CANAILLE
La vie est une source de joie, mais partout où la canaille vient boire, toutes les fontaines sont empoisonnées.
J'aime tout ce qui est propre; pais je ne puis voir les gueules grimaçantes et la soif des gens impurs.
Ils ont jeté leur regard au fond du puits, maintenant leur sourire odieux se reflète au fond du puits et me regarde.
Ils ont empoisonné par leur concupiscence l'eau sainte; et, en appelant joie leurs rêves malpropres, ils ont empoisonné même le langage.
La flamme s'indigne lorsqu'ils mettent au feu leur coeur humide; l'esprit lui−même bouillonne et fume quand la canaille s'approche du feu.
Le fruit devient douceâtre et blet dans leurs mains; leur regard évente et dessèche l'arbre fruitier.
Et plus d'un de ceux qui se détournèrent de la vie ne s'est détourné que de la canaille: il ne voulait point partager avec la canaille l'eau, la flamme et le fruit.
Et plus d'un s'en fut au désert et y souffrit la soif parmi les bêtes sauvages, pour ne point s'asseoir autour de la citerne en compagnie de chameliers malpropres.
Et plus d'un, qui arrivait en exterminateur et en coup de grêle pour les champs de blé, voulait seulement pousser son pied dans la gueule de la canaille, afin de lui boucher le gosier.
Et ce n'est point là le morceau qui me fut le plus dur à avaler: la conviction que la vie elle−même a besoin d'inimitié, de trépas et de croix de martyrs: — Mais j'ai demandé un jour, et j'étouffai presque de ma question: comment? la vie aurait−elle besoin de la canaille?
Les fontaines empoisonnées, les feux puants, les rêves souillés et les vers dans le pain sont−ils nécessaires?
Ce n'est pas ma haine, mais mon dégoût qui dévorait ma vie! Hélas! souvent je me suis fatigué de l'esprit, lorsque je trouvais que la canaille était spirituelle, elle aussi!
Et j'ai tourné le dos aux dominateurs, lorsque je vis ce qu'ils appellent aujourd'hui dominer: trafiquer et marchander la puissance avec la canaille!
J'ai demeuré parmi les peuples, étranger de langue et les oreilles closes, afin que le langage de leur trafic et leur marchandage pour la puissance me restassent étrangers.
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Et, en me bouchant le nez, j'ai traversé, plein de découragement, le passé et l'avenir; en vérité, le passé et l'avenir sentent la populace écrivassière!
Semblable à un estropié devenu sourd, aveugle et muet: tel j'ai vécu longtemps pour ne pas vivre avec la canaille du pouvoir, de la plume et de la joie.
Péniblement et avec prudence mon esprit a monté des degrés; les aumônes de la joie furent sa consolation; la vie de l'aveugle s'écoulait, appuyée sur un bâton.
Que m'est−il donc arrivé? Comment me suis−je délivré du dégoût? Qui a rajeuni mes yeux? Comment me suis−je envolé vers les hauteurs où il n'y a plus de canaille assise à la fontaine?
Mon dégoût lui−même m'a−t−il créé des ailes et les forces qui pressentaient les sources? En vérité, j'ai dû voler au plus haut pour retrouver la fontaine de la joie!
Oh! je l'ai trouvée, mes frères! Ici, au plus haut jaillit pour moi la fontaine de la joie! Et il y a une vie où l'on s'abreuve sans la canaille!
Tu jaillis presque avec trop de violence, source de joie! Et souvent tu renverses de nouveau la coupe en voulant la remplir!
Il faut que j'apprenne à t'approcher plus modestement: avec trop de violence mon coeur afflue à ta rencontre: — Mon coeur où se consume mon été, cet été court, chaud, mélancolique et bienheureux: combien mon cœur estival désire ta fraîcheur, source de joie!
Passée, l'hésitante affliction de mon printemps! Passée, la méchanceté de mes flocons de neige en juin! Je devins estival tout entier, tout entier après−midi d'été!
Un été dans les plus grandes hauteurs, avec de froides sources et une bienheureuse tranquillité: venez, ô mes amis, que ce calme grandisse en félicité!
Car ceci est notre hauteur et notre patrie: notre demeure est trop haute et trop escarpée pour tous les impurs et la soif des impurs.
Jetez donc vos purs regards dans la source de ma joie, amis! Comment s'en troublerait−elle? Elle vous sourira avec sa pureté.
Nous bâtirons notre nid sur l'arbre de l'avenir; des aigles nous apporterons la nourriture, dans leurs becs, à nous autres solitaires!
En vérité, ce ne seront point des nourritures que les impurs pourront partager! Car les impurs s'imagineraient dévorer du feu et se brûler la gueule!
En vérité, ici nous ne préparons point de demeures pour les impurs. Notre bonheur semblerait glacial à leur corps et à leur esprit!
Et nous voulons vivre au−dessus d'eux comme des vents forts, voisins des aigles, voisins du soleil: ainsi vivent les vents forts.
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Et, semblable au vent, je soufflerai un jour parmi eux, à leur esprit je couperai la respiration, avec mon esprit: ainsi le veut mon avenir.
En vérité, Zarathoustra est un vent fort pour tous les bas−fonds; et il donne ce conseil à ses ennemis et à tout ce qui crache et vomit: “Gardez−vous de cracher contre le vent!”
Ainsi parlait Zarathoustra.
DES TARENTULES
Regarde, voici le repaire de la tarentule! Veux−tu voir la tarentule? Voici la toile qu'elle a tissée: touche−la, pour qu'elle se mette à s'agiter.
Elle vient sans se faire prier, la voici: sois la bienvenue, tarentule! Le signe qui est sur ton dos est triangulaire et noir; et je sais aussi ce qu'il y a dans ton âme.
Il y a de la vengeance dans ton âme: partout où tu mords il se forme une croûte noire; c'est le poison de ta vengeance qui fait tourner l'âme!
C'est ainsi que je vous parle en parabole, vous qui faites tourner l'âme, prédicateurs de l'égalité! vous êtes pour moi des tarentules avides de vengeances secrètes!
Mais je finirai par révéler vos cachettes: c'est pourquoi je vous ris au visage, avec mon rire de hauteurs!
C'est pourquoi je déchire votre toile pour que votre colère vous fasse sortir de votre caverne de mensonge, et que votre vengeance jaillisse derrière vos paroles de “justice”.
Car il faut que l'homme soit sauvé de la vengeance: ceci est pour moi le pont qui mène aux plus hauts espoirs.
C'est un arc−en−ciel après de longs orages.
Cependant les tarentules veulent qu'il en soit autrement. “C'est précisément ce que nous appelons justice, quand le monde se remplit des orages de notre vengeance”—ainsi parlent entre elles les tarentules.
“Nous voulons exercer notre vengeance sur tous ceux qui ne sont pas à notre mesure et les couvrir de nos outrages”—c'est ce que jurent en leurs cœurs les tarentules.
Et encore: “Volonté d'égalité — c'est ainsi que nous nommerons dorénavant la vertu; et nous voulons élever nos cris contre tout ce qui est puissant!”
Prêtres de l'égalité, la tyrannique folie de votre impuissance réclame à grands cris l'“égalité”: votre plus secrète concupiscence de tyrans se cache derrière des paroles de vertu!
Vanité aigrie, jalousie contenue, peut−être est−ce la vanité et la jalousie de vos pères, c'est de vous que sortent ces flammes et ces folies de vengeance.
Ce que le père a tu, le fils le proclame; et souvent j'ai trouvé révélé par le fils le secret du père.
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Ils ressemblent aux enthousiastes; pourtant ce n'est pas le cœur qui les enflamme, — mais la vengeance. Et s'ils deviennent froids et subtils, ce n'est pas l'esprit, mais l'envie, qui les rend froids et subtils.
Leur jalousie les conduit aussi sur le chemin des penseurs; et ceci est le signe de leur jalousie — ils vont toujours trop loin: si bien que leur fatigue finit par s'endormir dans la neige.
Chacune de leurs plaintes a des accents de vengeance et chacune de leurs louanges à l'air de vouloir faire mal; pouvoir s'ériger en juges leur apparaît comme le comble du bonheur.
Voici cependant le conseil que je vous donne, mes amis, méfiez−vous de tous ceux dont l'instinct de punir est puissant!
C'est une mauvaise engeance et une mauvaise race; ils ont sur leur visage les traits du bourreau et du ratier.
Méfiez−vous de tous ceux qui parlent beaucoup de leur justice! En vérité, ce n'est pas seulement le miel qui manque à leurs âmes.
Et s'ils s'appellent eux−mêmes “les bons et les justes", n'oubliez pas qu'il ne leur manque que la puissance pour être des pharisiens!
Mes amis, je ne veux pas que l'on me mêle à d'autres et que l'on me confonde avec eux.
Il en a qui prêchent ma doctrine de la vie: mais ce sont en même temps des prédicateurs de l'égalité et des tarentules.
Elles parlent en faveur de la vie, ces araignées venimeuses: quoiqu'elles soient accroupies dans leurs cavernes et détournées de la vie, car c'est ainsi qu'elles veulent faire mal.
Elles veulent faire mal à ceux qui ont maintenant la puissance: car c'est à ceux−là que la prédication de la mort est le plus familière.
S'il en était autrement, les tarentules enseigneraient autrement: car c'est elles qui autrefois surent le mieux calomnier le monde et allumer les bûchers.
C'est avec ces prédicateurs de l'égalité que je ne veux pas être mêlé et confondu. Car ainsi me parle la justice:
“Les hommes ne sont pas égaux.”
Il ne faut pas non plus qu'ils le deviennent. Que serait donc mon amour du Surhumain si je parlais autrement?
C'est sur mille ponts et sur mille chemins qu'ils doivent se hâter vers l'avenir, et il faudra mettre entre eux toujours plus de guerres et d'inégalités: c'est ainsi que me fait parler mon grand amour!
Il faut qu'ils deviennent des inventeurs de statues et de fantômes par leurs inimitiés, et, avec leurs statues et leurs fantômes, ils combattront entre eux le plus grand combat!
Bon et mauvais, riche et pauvre, haut et bas et tous les noms de valeurs: autant d'armes et de symboles cliquetants pour indiquer que la vie doit toujours à nouveau se surmonter elle−même!
La vie veut elle−même s'élever dans les hauteurs avec des piliers et des degrés: elle veut scruter les horizons lointains et regarder au delà des beautés bienheureuses, — c'est pourquoi il lui faut des hauteurs!
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Et puisqu'il faut des hauteurs, il lui faut des degrés et de l'opposition à ces degrés, l'opposition de ceux qui s'élèvent! La vie veut s'élever et, en s'élevant, elle veut se surmonter elle−même.
Et voyez donc, mes amis! voici la caverne de la tarentule, c'est ici que s'élèvent les ruines d'un vieux temple,—regardez donc avec des yeux illuminés!
En vérité Celui qui assembla jadis ses pensées en un édifice de pierre, dressé vers les hauteurs, connaissait le secret de la vie, comme le plus sage d'entre tous!
Il faut que dans la beauté, il y ait encore de la lutte et de l'inégalité et une guerre de puissance et de suprématie, c'est ce qu'Il nous enseigne ici dans le symbole le plus lumineux.
Ici les voûtes et les arceaux se brisent divinement dans la lutte: la lumière et l'ombre se combattent en un divin effort. − De même, avec notre certitude et notre beauté, soyons ennemis, nous aussi, mes amis! Assemblons divinement nos efforts les uns contre les autres! — Malheur! voilà que j'ai été moi−même mordu par la tarentule, ma vieille ennemie! Avec sa certitude et sa beauté divine elle m'a mordu au doigt!
“Il faut que l'on punisse, il faut que justice soit faite—ainsi pense−t−elle: ce n'est pas en vain que tu chantes ici des hymnes en l'honneur de l'inimitié!”
Oui, elle s'est vengée! Malheur! elle va me faire tourner l'âme avec de la vengeance!
Mais, afin que je ne me tourne point, mes amis, liez−moi fortement à cette colonne! J'aime encore mieux être un stylite qu'un tourbillon de vengeance!
En vérité, Zarathoustra n'est pas un tourbillon et une trombe; et s'il est danseur, ce n'est pas un danseur de tarentelle! —
Ainsi parlait Zarathoustra.
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professeur-stump · 7 months
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Amuse-gueules ou smorrebrods en goule et rôties, toasts entre deux doigts d'hardis buveurs devisaient le vin tout au fond du gosier, devisent et reconnaissent dans le lait la mouche; le moine à son habit; la chèvre et le chou; «tout en sommes sauf eux-mêmes !» tonne brindezingue et debout l'un d'eux, ni les corbeaux qui dévorent le loup, les loups l'homme et l'homme le cochon qui s'empiffre de tout et se vautre dans tout ce qu'il déjecte.
(Jean-Pascal Dubost, Les Loups vont où ?)
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cellobis · 8 months
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Rien à faire
J' n’ai plus qu’ça à faire
Vous écrire un poème
Car oui, tous, je vous aime
Même si je vous pompe l’air
Mon amour mon idole
A disparu depuis trois jours
Et depuis je pleure d’amour
D’amours perdues
Car lui me pardonnait tout :
On était comme deux gars
Qui s’égaient, se respectent
Qui s’égarent, mais qui reviennent Il partait tous les soirs chasser
Il rentrait tous les matins se poser
Sur mon lit, sur mes pieds, 
Après une nuit d’amour
Bah faut bien que les corps exultent
C’est le sort de nos corps en tumultes
Il me regardait, lui le seul
Sans jugement tel que le font les humains
Vous comprenez ça, bordel, putain 
Regardant profond dans mes yeux 
T’as fait quoi, toi, t’as branlé
Ou bien t’as sucé ton dernier copain
Et alors, on s’en fout
Nous deux on vit la vie sans garde-fou
Mon chat ainsi est parti
La famille se fout d’moi
Me rassure et me susurre
Des mots réconfortants
Mais pas bien bandants
Mais j’en ai rien à battre
Dans la vie faut combattre
Depuis des jours un aigle tourne 
Par-dessus les toits
Tout là-haut dans le ciel qu’on voit
Pour les personnes sans aucun émois
Sauf juste pour moi, je le sais, tout ça 
C’est pas facile la vie d’un chat
À la montagne, les gars
Bien rare qu’ils meurent
Gras dans un canapé
À relooker la télé
Mais moi j’en ai rien à branler
Lui c’était mon pote
Mon ami
Mon copain
On était en cheviotte
Et oui, pardi
Depuis qu’on faisait le tapin
Se vautrant nus dans la laine
Jusqu’à perdre haleine
Devant le feu tout l’hiver 
Dans l’herbe tout l’été.
Puis on m’a dit 
C’est ainsi, c’est la vie
Combien d’oiseaux il a bouffé 
Ton chat c’est un tueur
Npq la belle affaire
J’l’em. la douairière
Qu’a proféré ça gratos
Combien de poulets elle a gobé
Dans sa vie bien planquée
J’aurais ri d’imaginer un os
Leur coincer le gosier
Aux donneurs de leçons
Qui n'sont jamais que d'vieux cons
Mon chat tout maigre
S’offrait juste un rouge-gorge
Une fois l’an à l’automne
Avant l’hiver quand ils migrent
Pour fuir notre givre
C’est août mais mon cœur est en hiver
Je suis pareil un vieux con en somme
Qui pleure quand il est seul
Sans toi je suis trop seul 
Mon confident
Mon amour
Mon pote
Mon ami
C’est une vacherie l’amour
Quand parti en ribotte
Lui, celui
Qu’on adore est parti.
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microcosme11 · 2 years
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Imagine all the soldiers shouting Vive l’Empereur
Un officier allemand wurtembergeois, qui servit dans la Grande Armée, n’hésite pas à exprimer dans ses mémoires la fascination que Napoléon exerçait même sur les soldats étrangers. Lors du passage du fleuve Niémen par son unité, le 23 juin 1812, il écrit : « Quelques jugements que l’on portât sur Napoléon, qu’on l’aimât sans réserve ou qu’on le haït, il n’y avait à coup sûr personne dans toute l’armée qui ne le tînt pour le plus grand capitaine de tous les temps, personne qui n’éprouvât une confiance illimitée dans son génie… L’éclat aveuglant de sa grandeur m’avait dominé moi aussi et m’avait bien vite amené à ressentir un enthousiasme respectueux que j’exprimais en joignant ma voix à celle de mes compagnons pour crier “Vive l’Empereur !” de toute la force de mon coeur et de mon gosier. »
A German officer from Württemberg, who served in the Grande Armée, does not hesitate to express in his memoirs the fascination that Napoleon even exercised on foreign soldiers. When crossing the Niemen River with his unit, on June 23, 1812, he wrote: “Whatever judgments that one had about Napoleon, whether we loved him unreservedly or hated him, there was certainly no one in the whole army who did not consider him the greatest captain of all time, no one who did not have unlimited confidence in his genius... The blinding brilliance of his greatness had overpowered me, too, and had quickly led me to feel a respectful enthusiasm which I expressed by joining my voice to that of my companions to shout "Long live the emperor!" with all the strength of my heart and my throat.”
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Mesdames et messieurs, mesdemoiselles, mesdemoiseaux, mespetitschats, mespetitsrats, nous avons l'immense honneur de vous annoncer que Dr Rathatton et Aneth ont survécu à leur périple ! Et nous avons également l'insigne honneur de vous annoncer que nous sommes des glands, et que le récit des trois derniers jours est donc en cours de préparation. En attendant, vous pourrez suivre le périple de cette journée et de ses petits échecs successifs 😘
Tout commença par une belle journée de printemps, Dr Rathatton couverte jusqu'au nez avec sa chemise 100% lin, moi même ben euh pas, vu qu'il fait déjà 20. On n'est pas tous normands.
Direction la gare routière pour prendre notre joli petit bus en direction de Pai, notre prochaine destination. Dr Rathatton m'assure qu'elle connait la bonne gare (il y en a 3 à Chiang Mai), et c'est avec l'innocence, l'enthousiasme et la naïveté de la jeunesse que nous nous dirigeons tout droit... dans le mur. Eh ben oui, mauvaise gare, et hop on reprend le taxi \o/ merci Dr Rathatton 😘
Arrivées à la gare, on nous annonce qu'il n'y a plus de bus avant 18h30 (ben oui, on aime le comique de répétition). Devant notre tête implorante, une génération spontanée de bus se crée, et hop, on a finalement deux places pour le bus de 10h30, wihiii ! Quelques minutes après, une dame nous saute dessus : deux voyageurs ont visiblement raté le bus, elle nous propose de prendre leur place \o/
Sans aucune compassion (ni pantalon, pull, ou quoi que ce soit, vu qu'on est montées dans ce bus aussi préparées que des grenouilles sautant d'un pont), nous montons à bord, et c'est parti pour ... 3h de virages dans la montagne par 12°🙀Ah, et sans accoudoir, je fais donc la girouette entre le couloir et de la bouillie de Dr Rathatton.
On en profite quand même pour établir les projets pour les prochains jours (est ce que mon estomac a regretté ? Je laisse ceux qui connaissent mon mal des transports extrapoler)
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Une fois arrivées, les sacs posés à l'auberge, et une lessive lancée (on n'imagine pas ce que c'est comme comfort d'avoir des vêtements qui sentent la lessive chez soi T.T), nous partons en quête de la perle rare, du Graal, que dis je, de la joie dans les yeux de Clémentine quand elle teste des galettes de riz grillées pas bonnes sur le marché... Un scooter donc. Sérieusement, ils sont en pénurie en ce moment, c'est plus rare qu'une paire de chaussettes propre dans nos sacs ... Direction la petite cascade de Mo Pang
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... et une petite coco dans un cadre idyllique pour nos gosiers assoiffés :)
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On reprend le scooter, direction la gare routière pour prendre nos billets de retour en avance et éviter le scénario de ce matin. Quand on a essayé en arrivant, on nous a prévenues que tout ��tait plein, mais que des bus seraient "ouverts" dans la journée probablement... Qu'est ce que c'est que cette organisation, c'est pire que mon sac ! On découvre en arrivant qu'il y a bien un bus qui est apparu comme par magie (youpi!), Mais qu'on n'a plus un sou pour payer les billets puisque tout est parti dans la caution du scooter \o/
Avec toutes ces bêtises, on manque de rater le coucher de soleil au canyon, ça aurait été dommage !
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On finit sur le marché de nuit, à manger des gyozas, faire des tentatives culinaires plus échouées que le radeau de la Méduse, et se faire manger par les moustiques locaux monstrueux.
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tournevole · 10 months
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Ana Blandiana
Prière
Dieu des libellules, des papillons de nuit,
Des alouettes et des hiboux,
Dieu des vers de terre, des scorpions
Et des cafards de la cuisine,
Dieu qui as enseigné à chacun autre chose
Et qui sais à l’avance tout ce qui arrivera à chacun,
Je donnerais n’importe quoi pour comprendre ce que tu as ressenti
Quand tu as établi les proportions
Des poisons, des couleurs, des parfums,
Quand tu as déposé dans un gosier le chant et dans un autre le croassement,
Et dans une âme le crime et dans l’autre l’extase,
Je donnerais n’importe quoi, surtout, pour savoir si tu as eu des remords
D’avoir fait des uns des victimes et des autres des bourreaux,
Egalement coupable vis-à-vis de tous
Puisque, tous, tu les as mis devant le fait accompli.
Dieu de la culpabilité d’avoir décidé tout seul
Du rapport entre le bien et le mal,
Balance difficilement maintenue en équilibre
Par le corps ensanglanté
De ton fils qui ne te ressemble pas.
Ana Blandiana (née en 1942 à Timișoara) – Traduit du roumain par Muriel Jollis-Dimitriu
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itmeans-ilove · 1 year
Photo
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Le Gosier. - #photography #travel #lighthouse #wanderlust #guadeloupe #naturelovers #shotbyIMIL #justgoshoot #allshots #tagforlikes #travelphotography #bestoftheday #caribbean #beaches #likeforlikes #followtrain #seetheworld #adventure #vscocam #wildlifephotography #legosier #photooftheday #potd #share #explore #travelgram #vacation #beautifuldestinations #igaddict #pov (at Gosier) https://www.instagram.com/p/CnNFoCZPgeZ/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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papirouge · 1 year
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what's with the psychos latching on my posts to mock my grammar lately? 🤔
I'm pretty sure that's the same user (who's been bothering me since a few days on an old post thinking she's doing something for lecturing me about 1 (one) mistake I made in English) using sock puppet accounts, but.........I understand 4 languages, am fluent in 2 and can casually speak & write in a 3rd. Meanwhile those idiots can only flex English and Spanish (you know, the languages you learn from primary school💀) while thinking they're the smartest just bc ppl speaking a foreign language made one grammar error.
Toujours les mêmes petites sottes arrogantes et ignorant, tout le temps là à ouvrir leurs grands gosiers pour débiter des bêtises.
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notrebellefrance · 2 years
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L'horloge
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! " Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867.
photo depuis Lourmarin - Vaucluse
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jloisse · 2 years
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La canicule de 1911 a duré 70 jours, du 4 juillet au 13 septembre. Elle a touché toute l’Europe.
«La chaleur bat nos murs, répand sur le pavé de Paris ses éclaboussures de feu, dessèche les gosiers, brûle les crânes et donne aux plus joyeux comme une envie de pleurer» Le Figaro le 29 juillet 1911.
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