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#déclaration des droits de l’homme
aurianneor · 16 days
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Une aide militaire sous conditions
L’aide au développement et l’aide en sécurité doit être conditionnée à l’adhésion aux valeurs humanistes des Lumières qui sont universelles.
Il ne faut pas soutenir un régime dictatorial qui oppresse sa population. Le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël qui pratique un régime d’Apartheid contre les Palestiniens n’est pas normal. Cette aide aurait du être accompagné de contreparties. Le soutien de la France aux pays du Sahel contre les guérillas Islamistes ne s’est pas accompagné d’une exigence de démocratie et de développement humain. La protection américaine de l’Arabie Saoudite contre l’Iran et l’Irak a été fait malgré le fait que l’Arabie Saoudite fait la discrimination homme/femme, la torture, le régime dictatorial monarchique, etc. Au Gabon, la France a soutenu la dynastie Bongo au pouvoir pour permettre au pays de prospérer mais en échange on a pas demandé de progrès démocratiques et humains. Du coup maintenant les Gabonais se sont détournés de la France. Au Mali, il n’y a pas eu d’exigences à l’aide militaire, les Maliens ont vu que cela protégeait le dictateur au pouvoir et se sont tournés vers les milices Wagner. Cela crée du ressentiment dans la population. C’est une trahison des valeurs universelles de la DUDH.
A Taiwan, en Ukraine ou en Corée du Sud, la protection de l’Ouest a ses exigences en terme d’élections, de progrès humain de lutte contre la corruption. Ces pays ont fait des progrès humains formidables: ce sont de vraies démocraties respectant les droits de l’homme, avec de vraies élections, sans persécutions des femmes ou LGBT+, ils n’agressent pas leurs voisins, etc. C’est donc possible.
Dans la nuit du 13 au 14 avril 2024, l’Iran a lancé une salve de 300 missiles et drones sur Israël dans le but de tuer un maximum de gens sans pouvoir discriminer civils et militaires. C’est un crime de guerre. Si l’Iran ou ses alliés au Moyen Orient venaient à renouveler une telle attaque, Israël aura besoin de l’aide militaire des pays occidentaux pour la défense de sa population. Cette aide doit être sous conditions: l’arrêt des massacres à Gaza, l’arrêt de la violence dans les territoires occupés et la fin du régime d’Apartheid contre les palestiniens. L’aide de l’Ouest s’arrête au respect des valeurs humanistes universelles. La déclaration des droits de l’Homme est universelle. Ce n’est pas du néo-colonialisme, il n’y a pas d’occupation e ce qu’ils font est inacceptable. Ils sont signataires de la DUDH.
Si un régime est aidé sans adhérer à ces valeurs quelles seront les conséquences? Le soutien inconditionnel à Israël a aussi conduit à soutenir le gouvernement israélien qui massacre des Gazaoui en toute impunité.
Il faut négocier ces conditions publiquement. Il faut que les violences s’arrêtent. Il faut que quand l’Occident arrive, il y ait de la sécurité, des écoles, la santé, du développement et de la prospérité. Sinon, la déception est grande et cela nourrit le fait que les populations se détournent de l’Occident.
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melxncholyman · 8 months
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some fun things that me & my cousin did in paris while he came to visit:
- visit the catacombs of paris. really cool! not only do you get to see walls of real human skulls, there’s also morbid poetry by historical figures to go along with it :)
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- attempt the world’s first 2-person celeste speedrun à la piano four hands (spoiler: it’s not very speed)
- compare the prices of every boba shop in a 200m radius around us before the disillusioned realisation that they’re all equally overpriced hits 
- we still got boba tho🤭
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- in a pull&bear we spotted a pink baseball cap that said “great fan”. we chose to interpret this as referring to an electric fan of considerable size
- a running joke is created
- went to the galeries lafayette: came for the windowshopping experience, stayed for the magnificent ceiling dome (got the pic from google)
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- visit the musée carnavalet, a museum of the history of paris. it’s probably one of the best museums in paris: free entrance for all, 4 floors worth of artifacts dating from antiquity to the contemporary age, some really really famous and historically significant pieces, especially of the french revolution era, like THE déclaration des droits de l’homme et du citoyen(!!) the garden is super lovely as well
- walk through the bois de boulogne forest to the arc de triomphe, then proceeding to climb it—you get a pretty nice view of the 12 radiating avenues and a bunch of paris landmarks
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- go on what was probably the most useless supermarket run ever: i got a pack of sandwiches and my cousin got a pack of gum that literally cost the same price. guess which one we ended up eating for lunch that day (somebody call bella hadid)
- waited in line to enter the “quirky” and “legendary” shakespeare & company bookshop. im lowkey salty that it’s no longer niche and probably tiktok famous now cause 2 years ago the idea that you’d have to queue to get in was completely absurd
- on a positive note: we hogged the piano for like 20 mins lmao. one pedal was busted but they had the sheet for tchaikovsky’s june so it’s a slay for me 💅
- oh we also played the piano in the aforementioned supermarket. cause it’s totally normal to have a piano lying around in a supermarket here
- bought matching plushies at miniso! we of course named them “great” and “fan”
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alain-keler · 3 months
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Réédition du samedi 10 décembre 2012.
Les indignés défilent à Paris pour célébrer le 63ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. “La déclaration Universelle des droits de l’Homme n’ayant jamais été appliquée à l’échelle planétaire, réfléchissons ensemble à une déclaration des Droits de l’Homme applicable à tous”. 
 Blottie dans les bras de sa mère qui sollicite la bienveillance des passants, une petite fille Rom est effrayée par le bruit des manifestants qui passeront leur chemin sans la voir.
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yespat49 · 5 months
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Macron parle de la déclaration des droits de l’homme. Ce n’est pas la Corée du Nord mais….
Plus on vous parle de quelque chose, et moins cette chose existe. C’est une forme d’inversion qui devient systématique, une inversion où les mots perdent leur sens. Les plans de sauvegarde de l’emploi détruisent votre boulot. France Travail s’occupe de ceux qui sont sans travail. Alors, quand Macron parle de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen en s’étant assis dessus au sens…
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linstantdavant · 1 year
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Portrait robot du bourgeois, par Régine Pernoud (deuxième partie)
DE LA BOURGEOISIE RÉVOLUTIONNAIRE QUI RENVERSE CHARLES X
Le texte qui suit est un extrait du livre de l'Historienne et Archiviste Régine Pernoud La bourgeoisie, PUF, col. Que sais-je ?, Paris, 1985, p. 7-21.,
Impérialisme et patriotisme au service du commerce
La liberté ! sa défense sur le plan du commerce extérieur a été remarquablement illustrée par le gouvernement anglais qui, toujours en avance sur la France en ce domaine, n’a pas craint d’engager ses forces navales l’année précédente (1839) en Extrême-Orient. L’attaque victorieuse du fort de Bogue à l’entrée de la rivière de Canton, bloquant la ville et bientôt celle de Shang-Haï, a obligé la Chine à s’ouvrir au commerce de l’opium que l’Inde produit en grande quantité — ainsi qu’aux prédications des missionnaires. Il faudrait souhaiter aux dirigeants de la politique française une attitude aussi résolue dans la protection du commerce national. Cette guerre est la première qu’une nation d’Europe ait livrée sur les rivages de la Chine : sujet d’orgueil pour les forces britanniques. L’Extrême-Orient s’ouvre désormais aux exportateurs avec ses débouchés à peu près illimités.
Il est vrai qu’un élan patriotique se fait jour en France et qu’en Algérie il semble qu’on se décide enfin à prendre pied. Après l’héroïque assaut de Constantine (1837), nos troupes que mène le brave général Bugeaud, prévoient sans doute des opérations de plus grande envergure. Bugeaud, on le sait, envisage une colonisation à la romaine et songe à installer sur ce sol plein de promesses des vétérans, des soldats-laboureurs.
En fait l’Afrique du Nord offre surtout à nos portes un champ immense au commerce français : or, à quoi bon produire si l’on ne peut écouler ses produits dans de bonnes conditions ? Les filatures de Manchester ont pris leur considérable essor parce que dans les Indes des populations entières sont vêtues des cotonnades qui en proviennent. Nos industriels doivent le comprendre pour développer ces richesses qui font la prospérité d’une nation et dont finalement tous ses membres profitent ; il faut vendre.
Ainsi peut-on résumer, dans leurs structures essentielles, les préoccupations premières du bourgeois, aux environs des années 1840.
La propriété
Des propriétés foncières souvent issues de la vente des biens nationaux
En dehors du domaine des affaires, son principal souci concerne la propriété qu’il possède — de préférence aux proches environs de Paris, car les longs déplacements l’ennuient et lui feraient perdre un temps précieux pour la conduite de ses activités.
Lui-même ou sa femme, ou l’un et l’autre, ont hérité de leurs parents terres et châteaux acquis lors de la vente des biens nationaux pour quelques poignées d’assignats sous la Révolution. Et il s’agit de toute façon de propriétés de rapport sur lesquelles vivent des familles de laboureurs sous la conduite d’un régisseur. Il y fait bâtir une maison de maîtres que son architecte a trouvé bon d’agrémenter d’une tourelle dans le style moyenâgeux et qu’il a entourée d’un parc à l’anglaise avec un cyprès, une pièce d’eau, des bosquets et des tonnelles qui abritent un Cupidon de marbre — cadeau fait à sa femme. Ses fermages constituent une portion solide dans ses revenus et il ne lui déplaît pas. bien que lui-même ne soit qu’un fusil médiocre, d’inviter à l’automne quelque manufacturier ou grand commerçant, ses confrères, pour une partie de chasse dans les bois qui lui appartiennent.
La propriété : un droit inviolable et sacré
Pour lui, l’article important entre tous de la Déclaration des Droits de l’Homme est celui qui fait de la propriété « un droit inviolable et sacré ». – Il est impitoyable lorsqu’il s’agit de réprimer les abus de ces paysans qui tentent, consciemment ou non, d’invoquer les anciens droits d’usage ; tout braconnage sur ses terres, toute coupe de bois illégale dans sa portion de forêt font l’objet de procès tenacement poursuivis. – Les murs qu’il a fait élever pour clore ses propriétés une fois pour toutes sont pour lui le symbole de ce droit d’user et d’abuser que le Code civil a reconnu au propriétaire il n’y a pas cinquante ans. Achetée par son père à la même époque, cette terre sert d’assiette à l’impôt foncier qu’il verse, moyennant quoi il se sait chez lui.
Défendre le régime bourgeois
Le revenu de sa propriété lui a permis dans sa jeunesse d’échapper au service militaire dont la Révolution a étendu l’obligation à tous les citoyens. Notre bourgeois s’est donc acheté un remplaçant, mais il n’en exerce pas moins un certain service armé dans la Garde nationale que Louis-Philippe a instituée dès 1831 : Pour défendre la royauté constitutionnelle et la Charte, maintenir l'obéissance aux lois, conserver ou rétablir l(ordre et la paix publics
Il s’y retrouve d’ailleurs en bonne compagnie : la garde se compose à peu près uniquement de bourgeois, commerçants, industriels, rentiers ou fonctionnaires ; on impose à chacun de fournir équipement et uniforme, ce qui suffit à en écarter les éléments indésirables. En souvenir de l’ancienne Rome, la garde se divise en légions qui élisent leurs officiers et sous-officiers. Notre bourgeois revêt donc certains jours l’habit bleu, le pantalon garance et se coiffe du shako au plumet tricolore.
Un impôt foncier (cens) qui donne accès au pouvoir politique
Mais ce qui importe surtout pour lui, c’est que l’impôt qu’il verse fait de lui un électeur. Notre bourgeois vote. Il fait partie de ceux qui, versant l’impôt foncier ou la patente, ont en mains les destinées de la nation.
Le régime censitaire a été institué par la Constituante en 1789 et maintenu par la Charte ; celle-ci imposait, pour être électeur, un cens d’au moins trois cents francs, pour être éligible au moins mille francs.
Avec Louis-Philippe le cens a été réduit de trois cents à deux cents francs pour l’électeur et à cinq cents francs au lieu de mille pour être éligible. Le bourgeois appartient à cette classe d’environ deux cent mille électeurs dont les votes déterminent la politique du pays : un pays qui comporte environ trente millions de Français sur lesquels dix millions payent un impôt. Il fait partie de ce que l’on appelle le « pays légal ». Des électeurs censitaires qui le composent, la moitié a plus de cinquante-cinq ans d’âge en 1840. La grande question qui occupera le centre des débats sous le règne de Louis-Philippe sera de savoir si l’on doit, à ces électeurs payant un cens suffisant pour faire partie du pays légal, ajouter un certain nombre de personnalités dont le cens est moindre, mais qui représentent une valeur importante pour le pays : c’est le fameux débat sur l’adjonction des capacités, qui soulèvera des tempêtes à la Chambre, et d’ardentes discussions dans la presse. On considérera finalement que des généraux, des membres de l’institut pourront être électeurs eux aussi, même si leur cens ne dépasse pas cent francs. Car on aurait tort de voir en ce bourgeois que favorise le régime censitaire un adversaire des valeurs intellectuelles.
La vie sociale
Le bourgeois français est un homme cultivé
Le bourgeois français est un homme cultivé, très cultivé même. Il tient à la culture classique qui a fait la gloire des trois siècles précédents.
Lui-même a bénéficié d’une solide formation humaniste, peut-être même dans un de ces collèges de jésuites dont il apprécie la pédagogie bien que, comme tous les libéraux de son temps, il ait voté leur expulsion sous la Restauration.
Il tient même essentiellement à cette culture classique et au latin qui en constitue la base — autant qu’il tient au droit romain qui constitue la base du Code civil ; il applaudira de toutes ses forces à la représentation de la Lucrèce de François Ponsard à l’Odéon en 1843 et considérera le succès de cette pièce comme une revanche sur le scandale d’Hernani.
Très amateur de beaux-arts, il professe, comme tout le monde ou à peu près à l’époque, que « l’antique est la première base de l’art », et rappelle au besoin que Colbert, lorsqu’il envoyait des jeunes gens à Rome, leur recommandait de copier soigneusement la sculpture antique sans y rien ajouter. Si pour lui le grand maître reste David, il est ouvert aux peintres de son temps et voue une fervente admiration à Ingres comme à Prud’hon.
Face à ces œuvres solides dans lesquelles semble s’incarner la vision classique, rien ne l’irrite autant que les fantaisies désordonnées de Delacroix en peinture, de Victor Hugo ou de Lamartine dans les lettres. Amateur averti, il suit le mouvement des salons et se plaît lui-même à collectionner des œuvres d’art d’une valeur éprouvée. Il fait confiance à ces critiques très écoutés que sont un Guizot ou un Thiers. a la suite de ce dernier il voudra avoir son portrait peint par Paul Delaroche et sera transporté d’admiration pour les statues qui décorent l’église de la Madeleine ou pour les bas-reliefs de l’Arc de Triomphe — ceux du moins de Cortot et d’Etex, plus classiques que celui qu’on a confié à Rude.
Il voyage peu mais s’il se permet quelque jour un voyage à l’étranger, ce sera pour visiter la Florence des Médicis. En attendant il achète d’excellentes copies, dues aux élèves des Beaux-arts, des chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne, qui meublent son salon.
Du beau monde dans son salon
C’est dire que cet homme mène une vie rangée mais pas nécessairement austère. Avoir un salon signifie qu’il reçoit. Il reçoit même beaucoup ; ses dîners réunissent des hommes politiques, de hauts fonctionnaires, des manufacturiers — tous hommes vêtus de la tenue noire de rigueur ; leurs femmes, épaules découvertes, chignons hauts, bandeaux encadrant sagement le visage, sont des figurantes dans ces repas qui ressemblent d’aussi près que possible : manières, vêtements, conversations, à ceux que donne M. Thiers.
Portrait de la bourgeoise
Une activité cantonnée à la vie domestique
Il apprécie chez sa femme les qualités de maîtresse de maison. – Elle appartient comme lui à une famille d’industriels, de commerçants ou de fonctionnaires. – De toute façon, elle a reçu une éducation soignée dans une maison religieuse où bons principes, bonnes manières et bons sentiments ne lui ont pas été ménagés. – Elle a durant toute sa jeunesse pratiqué les arts d’agrément, appris la danse, le piano, l’aquarelle. – Elle a par ailleurs apporté à son époux une dot respectable qu’il gère sans avoir à lui en rendre compte puisque celle-ci fait désormais partie de la fortune personnelle du mari.
Son temps à elle s’écoule surtout au foyer : surveiller le personnel domestique, veiller à l’ordonnance des dîners avec un soin que facilite sa connaissance exacte du protocole, grâce aux ouvrages sur le savoir-vivre et les usages en société qui sont alors très répandus.
Ses distractions
La mode, les concerts, le théâtre, où elle accompagne son époux, font ses distractions, ainsi que l’exercice d’une « charité raisonnable » selon l’expression d’Eliza Guizot : comités de bienfaisance, ventes de charité ; et comme elle est sensible et bonne, il lui arrive même, lorsqu’elle apprend que quelqu’un est malade dans les familles d’ouvriers qui sont logées sous les combles de son immeuble, de lui faire porter par sa femme de chambre un bol de bouillon.
Un fils unique pour préserver l’héritage
Elle s’est occupée aussi de l’éducation de son fils, mais cette éducation lui échappe depuis que le jeune garçon, interne dans un lycée parisien, ne passe que quelques heures en famille le dimanche. Il lui est dur de savoir que ce fils qu’elle chérit est élevé dans un encadrement quasi militaire, éveillé chaque matin à cinq heures au son du tambour suivant la stricte discipline du lycée Descartes (aujourd’hui Louis-le-Grand), mais elle reconnaît la nécessité de cette éducation sévère pour le futur polytechnicien, et les plaintes du jeune garçon contre les punitions que distribue à tort et à travers le maître d’études chargé de la surveillance et du silence au dortoir et au réfectoire lui apparaissent comme un mal inévitable. Du reste elle connaît trop son devoir pour s’élever contre l’autorité de son époux, en matière d’éducation comme dans la gestion de leur fortune.
Le ménage n’a que ce fils — les partages successoraux en seront évités — et si pour elle-même elle eût souhaité avoir aussi une fille, du moins se dit-elle que leur prudente abstention lui a évité de mettre au monde un être dont le destin eût été semblable au sien, voué à l’obéissance et à la résignation. Son fils aura la destinée qui sied au sexe masculin, plus favorisé par les lois naturelles.
La contrepartie : la maîtresse de l’époux
Elle n’ignore pas, certes, que — contrepartie aux restrictions qu’ils doivent l’un et l’autre s’imposer — son époux a une maîtresse, mais il a garde d’en faire étalage et se conduit envers son épouse légitime avec toute la délicatesse qu’elle peut souhaiter.
Elle sait qu’elle n’aura à craindre aucun de ces écarts qui peuvent jeter le discrédit sur une famille, et la blesser, elle, dans son honneur. Aussi ne manque-t-elle pas de s’apitoyer sur les femmes chargées d’enfants des familles ouvrières.
Il est vrai, les enfants travaillent et contribuent un peu par leur travail aux besoins de ces ménages sans cesse au bord de l’épuisement : c’est l’argument que compte faire valoir son époux lorsque la loi dont on parle, visant à interdire le travail des enfants de cinq à huit ans dans les usines insalubres, passera en discussion à la Chambre.
L’ambition politique du bourgeois
L’idéal du conservatisme
Pour en revenir au bourgeois lui-même, il serait faux de ne voir en lui qu’un homme aux ambitions limitées. Mais son ambition est autre que celle de son grand-père, qui eût tant souhaité épouser une fille de la noblesse, autre que celle de son père qui désirait être introduit à tout le moins dans la noblesse impériale : son ambition, il l’a mise au service de ses visées politiques et en ce sens il a réussi. Mais il en a une autre : après le siège à la Chambre des Députés, il vise le fauteuil à l’Académie des Sciences morales et politiques. Le bourgeois est un homme assis.
Ce sont là ambitions raisonnables et qui ne pourront mettre en péril la position de ses affaires : il se méfie de l’agitation quelque peu inquiète de ceux qui, par la spéculation, par l’accélération de leur industrie ou, plus grave encore, par la hardiesse de leurs conceptions politiques, menacent la sécurité à laquelle — après tant d’avatars ! — on se trouve parvenu sous le règne de Louis-Philippe. À tout ce qui menace cette sécurité il faut imposer un frein. C’est à quoi s’emploie un ministre parfaitement conscient des intérêts supérieurs du pays, Guizot, lequel sait à la fois stimuler une jeunesse turbulente (« Enrichissez-vous par le travail et la pratique des vertus morales ») et tempérer ou aplanir tout ce qui, à l’intérieur ou à l’extérieur, risquerait de provoquer une marche en avant désormais inutile.
À toute turbulence sociale, opposer l’inertie de l’administration
Au reste le bourgeois sait que la société possède un appareil d’institutions sur lesquelles on peut se reposer en toute confiance : cette administration dont l’a doté Napoléon, qui fut en réalité l’homme de la bourgeoisie ; on ne lui doit pas seulement la banque et l’université, mais cette précieuse mise au point d’une mécanique intérieure que lui-même résumait en trois mots : « mes gendarmes, mes préfets, mes prêtres ».
Dommage qu’à lui-même on n’ait pu en son temps appliquer ce système de freinage si précieux dont il a doté la France — en l’espèce son administration car, irresponsable et anonyme, capable par sa seule force d’inertie de paralyser toutes les turbulences, d’entraver toutes les initiatives irréfléchies, de couper court à toutes les inventions personnelles, l’administration française permet, avec une admirable continuité et dans un silence efficace, de mettre en œuvre, puis de poursuivre toutes les entreprises propres à assurer la stabilité des classes dirigeantes, celles qui ont fait la preuve de leur aptitude à détenir le pouvoir réel. Tandis que les jeux de la politique amusent le public et fournissent des dérivations à des ardeurs combatives qu’il vaut mieux tolérer, du moins en apparence, pour n’avoir point à les combattre de front, l’administration, elle, demeure ; avec le Code civil, elle est le grand œuvre du grand homme.
L’idéal napoléonien : administration et Empire
Aussi notre bourgeois a-t-il été le partisan enthousiaste du retour des cendres de Napoléon, que le roi des Français a réclamées et qui, revenues de Sainte-Hélène, sont installées cette année même, en 1840, à la crypte des Invalides, en attendant le somptueux tombeau dont on a confié l’exécution au plus grand des sculpteurs, Pradier.
C’est à Napoléon qu’on doit d’avoir mis le point final à l’organisation même du pays grâce à cette armée de fonctionnaires, réglementée par un cadre supérieur, un cerveau qui se trouve à Paris. Nulle part dans l’Histoire, on ne trouvera semblable réussite, sinon à Rome même, cette Rome sur laquelle s’est calquée la France bourgeoise. Car la France est à l’image de l’Empire romain. On ne peut la désigner que par le nom de sa capitale : Paris. Rome résumait l’immense Empire romain ; Paris résume la France, et bientôt son immense Empire.
Anticléricalisme, mais tolérance d’une Église d’État pour maintenir l’ordre social
Et c’est en ce sens que, bien qu’ayant hérité du solide anticléricalisme de toute la bourgeoisie, qui ne jure que par un Voltaire ou un Diderot, notre bourgeois approuve pleinement aussi le Concordat qui complète l’œuvre du grand homme et qui d’ailleurs ne fait que renouveler celui qu’avait conclu jadis le premier de nos monarques, François Ier.
Une Église d’État, pourvue de cadres qui sont autant de fonctionnaires : prêtres et évêques, est un garant de l’ordre social. Il faut bien promettre à ceux qu’écrase le libre jeu des lois naturelles un monde meilleur après celui-ci. Il faut une religion pour le peuple. Et Voltaire le premier en savait la nécessité. Deux conditions toutefois : que cette Église, payée par l’État, soit soumise à L’État et n’aille pas chercher des consignes ailleurs que dans ce pays légal qui assure l’existence de ses membres ; – il est intolérable que récemment (cela s’est passé en 1837) le pape ait renouvelé ses antiques prescriptions contre le prêt à intérêt dont chacun sait qu’elles sont définitivement périmées. Un pape réactionnaire ! Une Église qui se trompe de siècle ! Des prohibitions remontant à ces temps obscurs du Moyen Âge pendant lesquels le commerçant était brimé et la manipulation de l’argent interdite ! – L’autre condition, c’est que l’Église ne soit pas admise à diriger les cerveaux de la société éclairée. Qu’elle instruise le peuple, c’est fort bien, tant qu’il s’agit d’une bonne instruction élémentaire et technique formant des ouvriers honnêtes et capables ; mais qu’elle ne touche ni à l’université ni aux grandes écoles, réservoirs d’une jeunesse qui doit être formée à l’efficacité, au service de l’État, à la poursuite des légitimes ambitions de la société bourgeoise.
De même peut-on concéder à l’Église quelques avantages honorifiques et reconnaître son aptitude à bien élever les filles de la bourgeoisie, en leur inculquant une saine résignation à leur état et quelque crainte du péché —, ce péché de la chair qui, chez les filles, peut avoir des conséquences catastrophiques du point de vue social.
Car notre bourgeois serait volontiers manichéen à ses heures : une seule faute, celle de la chair — et elle est forcément moins grave pour l’homme que pour la femme, puisqu’elle n’entraîne pas les mêmes conséquences naturelles.
À la recherche d’une raison d’être
Ah certes ! cet univers de l’argent est par bien des côtés méprisable. Aussi le bourgeois ne cherche-t-il pas à se glorifier de sa richesse. Non, contrairement à ce que l’on croit, le bourgeois n’éprouve en réalité que mépris pour l’argent. Ce qu’il honore, c’est uniquement ce que l’argent lui a permis d’acquérir : les objets d’art qui peuplent son salon, les éditions précieuses qui commencent à meubler sa bibliothèque. Or il est bien certain que tout cela nécessite une élite.
Ce n’est pas le bourgeois certes, on le reconnaît volontiers, qui alimente les belles-lettres et les beaux-arts, mais c’est autour de lui et dans la société qu’il crée et qu’il maintient que peuvent vivre ceux qui se consacrent aux lettres et aux arts. Cette noblesse de l’esprit qui fait la grandeur d’un pays, elle ne peut subsister que grâce à ceux qui ont eux-mêmes acquis suffisamment d’opulence pour la faire vivre, et l’on peut en dire autant des découvertes scientifiques : Ce n'est pas le riche qui fait souvent ces sublimes découvertes, bien que ce soit lui quelques fois, mais c'est lui qui les encourage, c'est lui qui contribue à former ce public instruit pour lequel travaille le savant modeste et pauvre. C'est lui qui a les vastes bibliothèques ; c'est lui qui lit Sophocle, Virgil, le Dante, Galilée, Descartes Bossuet, Montesquieu, Voltaire. Si ce n'est lui, c'est chez lui, autour de lui qu'on les lit, les goûte, les apprécie, et qu'on réunit cette société éclairée, polie, au goût exercé, pour laquelle les génies écrivent, chantent et couvrent la toile de couleurs.
Il n’y a rien à ajouter à cette constatation de Thiers énonçant tout ce qui justifie à ses propres yeux l’existence du bourgeois.
Conclusion sur le régime bourgeois
Le pouvoir politique d’une petite minorité
Soulignons tout de suite l’objection qu’on ne manquera pas de formuler à la lecture de ce portrait-robot du bourgeois : c’est celui d’un très grand bourgeois comme il y en eut assez peu en France ; vers 1840, nous l’avons vu, le nombre des électeurs ne dépasse pas cent quatre-vingt-dix mille pour environ trente millions de Français. Par cela seul qu’il fait partie du pays légal, le bourgeois décrit ne correspond en effet qu’à une très petite minorité.
Mais cette minorité est celle qui gouverne et par conséquent détient le pouvoir. Il ne s’agit pas seulement du pouvoir politique : l’administration est à son service ; ce n’est que plus tard, et surtout au XXe siècle, qu’elle se trouvera de plus en plus indépendante des personnalités politiques élues — avec encore bien des exceptions !
Une petite minorité, modèle de tout le Pays
D’autre part, l’influence de cette minorité s’exerce en profondeur et cela d’autant plus que, par ses intérêts, par ses préoccupations familières, une fraction importante de la population — celle qui compose à Paris la Garde nationale — est toute disposée à accueillir cette influence ; il n’est pas une boutique où l’on n’accorde au bilan annuel, à l’actif et au passif, le même intérêt que le grand banquier ; pas une petite entreprise qui ne se ressente de l’importance nouvelle de la grande industrie, pas un petit rentier qui ne surveille le cours des valeurs en Bourse avec un intérêt aussi actif que le grand financier. Enfin, pas un notaire de province qui ne se fût senti honoré, comblé d’aise, à l’idée de recevoir Cunin-Gridaine ou d’être reçu par lui.
Ce bourgeois est donc parfaitement représentatif d’une classe qui déborde largement le pays légal et dont la mentalité sinon les structures se calquent sur la sienne, cela jusque dans les provinces les plus lointaines, ou disons plutôt dans les plus lointaines petites villes de province, puisque le bourgeois demeure l’homme de la ville.
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culturefrancaise · 1 year
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Article 33. - La résistance à l'oppression est la conséquence des autres Droits de l'homme. Article 34. - Il y a oppression contre le corps social lorsqu'un seul de ses membres est opprimé.Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé. Article 35. - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 25 septembre 1792.
https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-constitutions-dans-l-histoire/constitution-du-24-juin-1793
Si j’ai bien compris, ce n’est pas la version qui est valable aujourd’hui.
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if-you-fan-a-fire · 1 year
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“St-Vincent-de-Paul? Au Pénitencier: LES VRAIS MOTIFS DE LA REVOLTE” Le Petit Journal. November 13, 1932. Page 1, 20 & 21. --- Hier et aujourd'hui. — Discipline trop implacable. — La nourriture. ==== RECIT D'UN TEMOIN --- Vous êtes au coeur de St-Vincent-de-Paul, en plein chemin national, dans le courant d'une vie apparemment champêtre et gaie. Les bruits de la Rivière-des-Prairies peu à peu s'étouffent; une sorte d'atmosphère mystérieuse vous enveloppe et, en quelques minutes, vous met très loin du monde des vivants. D'un trait une porte gigantesque et matelassée de fer s'ouvre, Le bagne est devant vous. === Vous pénétrés plus avant. Vos yeux s'habituent à ce demi jour et commencent à distinguer quelque chose. Des officiers en arme vous accueillent, l'oeil rapide et scrutateur, Vous vous trouvez alors dans une espèce de petit corridor très étroit avec au fond un escalier qui conduit aux différents bureaux de l'administration, au deuxième étage. A droite, une grande cage de fer avez de solides barreaux. C'est le parloir où, tous les deux mois, les condamnés dont la conduite est bonne, ont la permission de venir s’entretenir avec les êtres chers pendant vingt minutes.
Vous montez le petit escalier que vous avez vu tantôt et vous voilà enfin dans une salle mieux éclairée comprenant divers bureaux, clavigraphes, immenses filières, voûtes murales. C’est le bureau de l’administration. Voici d’abord le sympathique préfet de l’institution, le colonel P.A. Piuze, surnommé depuis les récents désordres ‘l’homme de fer’: voici son secrétaire, le capitaine Gustave Sauvant, ancien journaliste de Pars; viennent ensuite les gardes Tremblay, Piché et Rioux, respectivement sténographes et assistants du préfet.
DANS LES MURS Pour le prisonnier qui s'est balladé pendant quelques semaines de la Prison commune au Palais de Justice, jusqu'à l'issue de son procès, et qui a passé quelque temps dans les cellules vieilles et monotones de Bordeaux, son arrivée à St-Vincent de Paul devrait marquer une étape importante.
En comparaison, vue du dehors, la citadelle pourrait paraître un séjour presque confortable. 
Rien de plus curieux que cette petite ville de St-Vincent de Paul, sorte de capitale du crime. Dans les édifices, dans les cours, les corridors, partout des corvées de forçats se croisent, marchent et travaillent. cependant que des officiers en khaki se promènent graves et dignes. Tout cela se coudoie dans un méo-mélo familier, jacasse, plaisante, s'interpelle.
LES TROUBLES DE ST-VINCENT DE PAUL Une véritable conspiration semble avoir été établie pour faire le moins de publicité possible autour des désordres actuels au Pénitencier de St-Vincent de Paul. Mais le voile qui en a jusqu'ici caché les causes premières auprès du publie, se déchire peu à peu au-dessus de l’enceinte fortifiée. Les commentaires vont leur train, et l'état d'esprit qui règne dans l'institution est loin d'être encore normal. 
S'il faut en croire les déclarations d'an ancien forçat libéré il y à quelques semaines et qui est très au courant du malaise qui existe dans les différentes sections du bagne, la révolte se préparait dans les cerveaux depuis près de deux ans et n'a aucun rapport avec les désordres survenus à Kingston iI y a quelque temps. Sans doute les détenus de St-Vincent de Paul eurent tôt fait d'apprendre la panique provoquée par leurs camarades au pénitencier de l’Ouest, mais on nous assure que ce n'est pas précisément ce qui les à poussés à se révolter à leur tour. 
Le bagnard qui a écrit ces lignes exclusivement pour les lecteurs du Petit Journal, à occupé pendant plusieurs années un poste de connistratifs du pénitencier, Il prétend avoir été le témoin de bien des bagarres et de plusieurs commencements de révoltes collectives durant son séjour dans la prison. Cet homme qui a vu les choses de près, connait tous les détenus par cœur et, ce qui plus es:, connait parfaitement leurs griefs. 
On nous assure que le soulèvement du 4 novembre et les nouveaux troubles de la semaine dernière avaient été prémédités dans les rangs depuis  de longs mois et les causes qui peuvent les avoir lentement provoqués, sont multiples.
DISCIPLINE TROP RIGOUREUSE On comprend que pour maintenir dans l'obéissance la Collection de sacripants et de criminels que renferme le pénitencier, de fortes punitions doivent être appliquées parfois. Mais, d'un autre côté, si la législation du bagne doit être implacable envers les criminels que tien ne peut dompter, est-il besoin de dire qu'elle devrait se montrer miséricordieuse et plus généreux: envers les condamnés repentants et soucieux de se régénérer par le travail? A ceux qui en sont à leur première offense, et qui se sont laissés entraîner vers le crime dans un moment d'égarement, elle devrait faire des concessions. Les prisonniers qui font en ce moment une longue sentence ne se rappellent j’amais sans émotion l'époque où le colonel Girouard dirigeait le pénitencier il y à quelques années. La discipline était beaucoup moins sévère qu’aujourd’hui et. pourtant le travail des prisonniers était tout aussi bon.
A cette époque l'administration était toujours heureuse de recevoir les quelques plaintes de certains forçats. Chacune était étudiée avec soin et, si elle était juste, le nécessaire était fait par les autorités pour que les détenus aient satisfaction dans la mesure du possible. L'alimentation était bonne aussi et on ne négligeait rien pour satisfaire le bagnard de ce côté. Le prisonnier mangeait toujours à sa faim et aucun prisonnier n'eut jamais à répliquer. Les choses cependant n'en sont plus ainsi et le régime du pénitencier à fait une volte-face énorme. Habitués qu'ils étaient à une discipline moins rigoureuse, quoique très stricte encore, les vieux forçats qui expient en ce moment de longues sentences, se soumettent très difficilement à la nouvelle discipline du pénitencier. 
J'ai vu une période des plus tragiques à St-Vincent de Paul l'été dernier alors qu'il ne se passait jamais une semaine sans qu'après la rentrée des prisonniers le soir, on entendit un bruit d'enfer de ferraille et d’ustensiles de toutes espèces, dans le ‘Dome’. Pendant plus de trois mois, l’été dernier, chaque lundi soir, était une soirée de bruits et de désordres dans toutes les cellules, à cause d’une mauvaise soupe aux pois que les autorités voulaient faire manger aux forçats. À certains moments nous aurions cru qu'une véritable révolte en règle était déclenchée dans toutes les sections du bagne, et c'est vraiment par pare chance si aucun dégât sérieux n’ait eu à être signalé et si aucune perte de vie n'ait été déplorée. 
Avec l'administration actuelle, non seulement l'alimentation est devenue subitement inférieure mais, de plus, tous les divertissements au pénitencier ont été rayés de l’ordo. Les concerts que donnaient au pénitencier chaque mois les musiciens de la Montreal Tramways, ne sont plus donnés depuis environ trois ans. Le seul concert qui fut offert aux prisonniers depuis près de deux ans est un petit concert religieux qui fut par la chorale des prisonniers. À cet effet, on fit sortir tous les prisonniers des cellules un dimanche après-midi et on les dirigea vers la chapelle pour en écouter l'exécution. Le tout ne dura pas plus d'une heure, et les forçats s'en moquèrent bien plus qu’ils ne l'apprécièrent. Les séances de cinéma n'ont pas eu lieu à Saint-Vincent de Paul depuis trois ou quatre ans.
LE LAIT On autorisait autrefois pour les détenus de constitution faible ou bien qui accomplissement un travail pénible, un bon gobelet de lait une fois par jour. Ce n'était pas une dépense énorme pour l'administration et la population s'en trouvait bien portante. Ce privilège a également été biffé de l'ordo depuis plus : de trois ans et ceux qui reçoivent du lait aujourd’hui ne sont que les prisonniers admis à l'infirmerie où sous traitement. 
Aujourd'hui, non seulement le privilège du lait est annulé, mais on oblige de plus chaque détenu à prendre s& ration lorsqu'il passe à la cuisine, qu'il puisse la manger ou qu'il ne la mange pas.
Comme le prisonnier rapporte toujours au repas suivant, le plat vide qui portait la ration précédente, l'auteur de ces lignes, qui voyait de non poste défiler les détenus, affirme que certains jours 75% des plats reviennent à Ia cuisine encore pleins et qu'on n’a pas touché à une bouchée de nourriture. Les fèves au lard, par exemple, qui ne sont pas aimées du tout par les forçats (et les autorités le savent) sont servies quand même deux fois chaque semaine, le mardi et le vendredi. Un visiteur qui se tiendrait au défilé des forçats à la cuisine à l’un de ces deux jours, pourrait voir environ 80% des prisonniers rapporter leur ration à Ia cuisine. C'est navrant! toute celle nourriture est envoyée à la porcherie. et, les prisonniers, eux, sont réexpédiés à leur travail, qu'ils aient mangé ou non.
LA QUALITE DES ALIMENTS Il n'y a pas l'ombre d'un doute que les aliments achetés pour la nourriture des prisonniers, sont de premier choix. En été surtout, la ferme du pénitencier produit mille et une choses de première qualité. Mais c'est dans la préparation des repas, à la cuisine, nous dit-on, et bien souvent sous l'oeil des surveillants, qu’il se fait le plus triste travail. La marmite est le plus souvent confiée à des mains inhabiles. Avec le montant alloué pour l'entretien des prisonniers et tous les produits de la ferme, les autorités, il nous semble, pourraient varier un peu les menus et les rendre plus appétissants. Ce qui manque à St-Vincent de Paul, est un cuisinier de premier ordre. En d'autres termes, c'est la porcherie qui présentement reçoit une partie de la nourriture destinée aux bagnards. Si un “chef” compétent unissait tous ses efforts pour arriver à rendre cette nourriture meilleure, je doute que les esprits soient‘tentés de se rebeller à nouveau, Le forçat qui a bien mangé, neuf fois sur dix, se soumet plus facilement à la discipline et accepte plus stoïquement son épreuve. 
LE “MESS” DES OFFICIERS Le “mess” des officiers est le réfectoire des gardes. D'après celui qui à écrit ces lignes, ce mess consomme je meilleur de tout ce qui est acheté par l'institution. En été, parait-il, les gardes, dont la famille reste le plus souvent dans le village, a la permission d'acheter des produits au pénitencier, voire même des viandes. A l'arrivée de toute consignation au bagne on fait donc un choix minutieux du meilleur et l'auteur affirme qu'on le dispose comme ceci. Si ce sont des viandes, les meilleures parties sont conservées pour la résidence du préfet, les parties convenables sont destinées au “mess” des officiers, et je reste, ce dont personne ne veut, rentre dans la préparation des différents repas aux condamnés. 
Il petit paraître étrange de le dire, mais au pénitencier de Kingston, les choses ne marchent pas du tout de cette façon et les gardes de l'institution ne peuvent pas acheter les produits de la prison. Tout va au compte des prisonniers. 
RIVALITÉ Il faut dire en passant qu'il y a toujours eu une très grande rivalité entre Kingston et St-Vincent de Paul. Il ressortirait de mes investigations que cette dernière maison à eu sans cesse l'ambition de montrer au ministère de la Justice, qu'elle peut, en dépit du grand nombre de détenus internés, arriver à boucler le budget, avec un coût pour chaque prisonnier, bien Inférieur à celui de Kingston. Je me souviens qu'il y à certains mois l'été dernier où les rapports indiquaient qu’il en avait coûté .08 ou 09 sous par jour au gouvernement pour chaque prisonnier, a St-Vincent de Paul, alors que Kingston pour les mêmes périodes je crois que le rapport montrait une dépense par tête de .19 et 20 sous.
LES PUNITIONS Les records du pénitencier indiquent une augmentation considérable de punitions par châtiments corporels, comme jamais Il en fut fait mention .dans les .annales du bagne. II ne se passe jamais une semaine au pénitencier de St-Vincent de Paul, sans que deux ou trois détenus reçoivent le châtiment des Ianières (le “strap”). Ce châtiment peut varier entre 10 et 20 coups. Un prisonnier qui est condamné à recevoir 20 coupe de lanières, en reçoit la moitié le jour de la sentence, et le reste lui est administré environ un mois après.
C'est la plus forte punition imposée au pénitencier. Sous les administrations précédentes les “lanières” étaient administrées très rarement et c'était toujours un grand événement dans la prison quand les prisonniers savaient que ce soir, après la fermeture, deux ou trois des leurs allaient subir le châtiment. II faisait alors un silence de mort dans les longs couloirs du bagne et les coeurs battaient fort dans les poitrines, Cette punition était infligée pour des offenses très sérieuses, très graves, telles que pour assaut sur un officier ou une tentative d'évasion, etc, Mais aujourd’hui la même punition est infligée pour bien peu de chose. Je me souviens d'un nommé Ethier dont sa conduite pourtant avait été plus que satisfaisante depuis près d'un an. Un soir il fut surpris par un garde en flagrant délit de causer avec son voisin. Quand son nom fut appelé au tribunal du préfet le lendemain, il fut sur le champ condamné à recevoir environ une dizaine de coups de “strap”. J'admets que les gardes étaient aux aguets, car il y avait eu plusieurs désordres dans certaines sections la semaine précédente, et on crut peut-être que le jeune Ethier voulait simuler quelque chose ou faire un complot avec des amis. 
Il n'y a pas que les punitions par voies corporelles qui soient plus nombreuses et plus sévères qu’autrefois. La discipline en général semble outrée à certains moments et les prisonniers sont sans cesse sous le coup d'une grande surexcitation car on craint à chaque heure une révolte en règle, Un détenu juif l’automne dernier, qui avait dans un moment de faiblesse cherché à se faire apporter des chocolats par son officier de garde, fut devant le préfet trouvé coupable de “tentative de corruption d'un officier” et fut envoyé au “donjon” pour 6 mois, au pain et à l'eau seulement. La même offense il y a quelques années aurait été réglée avec une forte réprimande ou, tout au plus, une légère punition de tabac. 
LES PLAINTES Il arrive qu'un détenu veut faire au préfet une plainte quelconque. Il s'agit souvent d'un garde injuste, d'un repas qu'on n’a pas aimé.
Mais j'affirme que ce qui arrive le plus souvent c'est qu'au bagne, les plaintes des forçats. quelles qu'elles soient, ne reçoivent jamais beaucoup d'attention, et dans bien des cas le bagnard reçoit plutôt une réprimande. Je me souviens d'un prisonnier qui avait un jour demandé à voir le préfet pour le prier de continuer la coutume ancienne d'avoir des concerts au pénitencier de temps à autre. Quand le forçat expliqua au préfet que des concerts étaient donnés à Kingston, il lui fut répondu que les autorités n'avaient pas besoin de savoir ce qu'on faisait à Kingston et que du reste elles n'avaient pas besoin de suggestion de personne. Un autre bagnard qui était allé voir le préfet pour une demande analogue fut presque menacé d'être envoyé dans le “trou” (le donjon).
J'estime qu'au pénitencier une plainte doit être au moins étudiée et que s'il n'y a aucune possibilité de se rendre à la demande du condamné les autorités devraient pour le moins en donner les raisons an forçat. Le bagnard quitterait ainsi le bureau du préfet d'assez bonne humeur et pas mécontent du tout de son entrevue avec lui. Mais de la façon que les plaintes en général sont accueilles depuis quelque temps les prisonniers ont plutôt décidé de n'en plus faire.
LIVRES ET MAGAZINES Dans les premiers six mois qui datent de son arrivée le forçat a droit à un livre le mercredi et à un second le samedi matin. Après le sixième mois de son arrivée, un magazine de son choix est ajouté. Mais comme les heures sont assez longues là-bas il arrive le plus souvent que Je condamné a le temps ds parcourir toute sa lecture en une soirée, et qu'il n'a plus rien à lire pour un four ou deux. A Kingston pourtant, qui est un pénitencier sous Je contrôle du même département, les prisonniers ont des magazines chaque matin. Il y a bientôt deux ans qu'on se plaint de ne pas recevoir assez de matières à lire à St-Vincent de Paul, et il y a deux ans que ces plaintes des forçats restent ignorées.
CERTAINS DETENUS AURAIENT ETE VOLES Quand un nouveau bagnard entre au pénitencier, ses effets personnels ainsi que ses vêtements sont généralement bien empaquetés, notés, et conservés dans une pièce spéciale située dans l'édifice du “Keeper's Hall”, où ils demeurent jusqu'à l'expiration de sa sentence. Par contre, le prisonnier qui désire dès son arrivée faire plutôt l'expédition de tous ses effets à sa famille, peut le faire s'il dispose des fonds suffisants pour en couvrir l'envoi. 
Il en arrive fort souvent qui possèdent des valeurs assez importantes, soit en espèces ou en bijoux. Toutes ces valeurs qui sont soigneusement notées dans le “régistre des effets personnels” des détenus, étaient autrefois jointes au colis du forçat, excepte les argents qui étaient expédiés au comptable. 
On nous informe que le garde qui avait la surveillance de tous ces effets, était un brave homme, mais ses affaires n'allaient pas très bien, sans doute, les prisonniers apprirent un jour que leurs paquets avaient été ouverts et qu'une quantité d'objets étaient disparus. On fit promptement enquête à a suite de cette découverte et, le 24 décembre 1931, Ie garde X... fut démis de ses fonctions. Mais le plus malheureux c’est que les objets ou les bijoux n'ont pu être retrouvés, sauf une montre ou deux ainsi que quelques! plumes réservoir. Or il parait qu'aujourd'hui encore des forçats sont libérés et quand vient le moment de passer en revue les effets qu'ils avaient à leur arrivée il manque parfois quelque chose. On explique alors au prisonnier que tel ou tel article manque mais que, s'il est retrouvé, on le lui fera parvenir.
Depuis deux ans, il peut y avoir un assez grand nombre de bagnards qui se sont ainsi fait voler au pénitencier même, ET JE COMPTE PERSONNELLEMENT PARMI CES VICTIMES, malgré que je considère l'objet disparu de mes effets comme ayant pratiquement très peu d'importance.
Mais l'on comprend de suite comment la nouvelle de ces irrégularités dans le système pénitentiaire, ait pu aiguiser la rancune et la haine des prisonniers qui n'étaient déjà pas très bien disposés.
Depuis cette affaire, on nous informe que le Garde X... est recherché par la Police Montée Canadienne, à la demande du préfet du pénitencier,
UN DETENU QUI EN SAVAIT TROP LONG Au cours du mois de juin dernier le pénitencier libérait de ses murs le prisonnier A-954 - S.E. Messier. Ce détenu s'était livré, paraît-il, dans l'institution, à plusieurs petites enquêtes personnelles qu'il conduisait pour sa propre information et dans le seul but de pouvoir un four adoucir le sort de ses camarades. Savait-on que Messier était journaliste et avait-on peur de ses agissements? On nous assure que ce forçat était parvenu à trouver plusieurs irrégularités dans le système de l’institution et en avait même à quelques reprises attiré l'attention du préfet. Le 21 juin dernier le colonel Piuze recevait un communiqué d'Ottawa de libérer Messier à 3 heures, Cet homme qui avait deux ans de sentence reçut un pardon de plus de 7 mois, sans qu'aucune démarche spéciale n'ait été entreprise par sa famille pour le libérer, sans non plus aucune garantie de position, comme la chose est nécessaire lorsqu'une requête est présentée à Ottawa. 
Si tout cela est vrai, il est évident que les yeux de Messier étalent trop grands ouverts et que son observation était trop vive. Craignant qu'il puisse un jour ouvrir la bouche, et avant qu'il en puisse voir davantage, on lui donna son “ticket of leave”. La chose ne mérite-t-elle pas qu'on s'y arrête et n'a-t-on pas raison de penser que les troubles récents à St-Vincent de Paul ont été provoqués pour des motifs sérieux?
UN ANCIENT BAGNARD. Photo Caption 1:  CONFIDENTIEL! Un bagnard du pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul est venu nous divulguer les véritables motifs de la terrible révolte. Cet ancien forçat, dont la haute taille est courbée sous le poids du remords et de la misère, refuse de se laisser photographier de face. Comme ce garde du corps de Capone qui fait en ce moment des confidences au public parisien, nul ne doit voir son visage. Nous avons pris cet instantané au moment ou notre informateur ouvrait la porte du “Petit Journal”, pour nous raconter les faits que le lecteur lira en page 20. Photo Caption 2: L'atelier de confection des détenus au pénitencier de St-Vincent-de Paul ... Et ce qu'il en reste. Dommages: $500,000.
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Affaire de véhicules attribués aux magistrats : la cellule de communication du ministère de la justice dément les déclarations diffusées par certains médias et apporte des précisions.
La Cellule de Communication et des Relations Extérieures du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a constaté avec regret la sortie dans son contexte les propos du garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme par certains médias à l’occasion de sa rencontre avec l’Association des Magistrats de Guinée le vendredi dernier.   Contrairement aux affirmations rapportées…
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toutmontbeliard-com · 1 month
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Cérémonie de remise des livrets d'accueil dans la nationalité française à la Sous-préfecture de Montbéliard
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Sylvie Siffermann, Sous-préfète de Montbéliard, a organisé lundi 18 mars 2024 une cérémonie de remise des livrets d'accueil dans la nationalité française en Sous-préfecture de Montbéliard. "Cette cérémonie vise à accueillir de manière solennelle et chaleureuse dans la communauté nationale les personnes ayant acquis récemment la nationalité française", explique la Sous-préfecture. À cette occasion, 23 personnes, 15 femmes et 8 hommes, originaires de dix pays différents ont été reçues, en présence des élus des communes de résidence des nouveaux récipiendaires et du Président du Comité de Montbéliard du Souvenir Français. Lors de cette cérémonie, les récipiendaires se sont vus remettre, par le représentant de l’État et le maire de leur commune, un livret d’accueil dans la citoyenneté française qui rappelle les droits et devoirs des citoyens français. Ce dernier contient la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la Charte des droits et devoirs du citoyen, un extrait de l’Hymne national français et un extrait de la Constitution de 1958. Read the full article
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josemontoyablog · 2 months
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Qu’est-ce que la justice sociale ?
La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde. Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique.
Le 10 juin 2008, l’Organisation internationale du Travail (OIT) a adopté à l’unanimité la Déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable. La Déclaration de 2008 est l’expression de la vision contemporaine de la mission de l’OIT à l’ère de la mondialisation. Cette importante déclaration est le résultat de consultations tripartites engagées entre les représentants des gouvernements et des organisations d’employeurs et de travailleurs de 182 États Membres.
La Déclaration établit un nouveau fondement essentiel pour les efforts en vue de promouvoir et réaliser la justice sociale grâce à l’Agenda pour le travail décent et ses quatre piliers – emploi, protection sociale, dialogue social, et droits et principes fondamentaux au travail.
La mondialisation et l’interdépendance offrent, grâce aux échanges commerciaux, aux investissements et aux flux de capitaux ainsi qu’aux progrès technologiques, y compris les technologies de l’information, de nouvelles possibilités pour la croissance de l’économie mondiale et le développement ainsi que pour l’amélioration du niveau de vie dans le monde entier, mais que d’importants problèmes demeurent, à savoir l'insécurité, la pauvreté, l'exclusion et les inégalités au sein des sociétés et entre elles, et que les pays en développement et quelques pays en transition continuent d’avoir beaucoup de mal à s’intégrer dans l’économie mondiale et à y participer pleinement.
L'Assemblée générale des Nations Unies considère que le développement social et la justice sociale sont indispensables à l’établissement et au maintien de la paix et de la sécurité entre les nations et en leur sein même, et qu’inversement il ne saurait y avoir ni développement social ni justice sociale si la paix et la sécurité ne sont pas instaurées et si tous les droits de l’homme et libertés fondamentales ne sont pas respectés. Une croissance économique générale et soutenue, s’inscrivant dans le contexte d’un développement durable, est indispensable à la pérennité du développement social et de la justice sociale.
Le 26 novembre 2007, l'Assemblée générale a déclaré que la Journée mondiale de la justice sociale serait célébrée chaque année, le 20 février, à partir de sa soixante-troisième session.
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aurianneor · 15 days
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Police, Army
The gendarmes and the military promise “devotion to the public good and to comply with orders received only in strict respect for the human person, and undertake only to make legitimate use of force”. They do not take oaths from those in power.
Décret n° 2013-874 du 27 septembre 2013 relatif à la prestation de serment des militaires de la gendarmerie nationale: https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000027996846#:~:text=Je%20promets%20de%20faire%20preuve,’exercice%20de%20mes%20fonctions.%20%C2%BB
The police and gendarmerie are “at the service of republican institutions and the population”: https://www.devenirpolicier.fr/sites/default/files/2021-02/code-deontologie-police-gendarmerie-2021.pdf
Code de déontologie de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale:
Manif des policiers: “Je suis gilet jaune” “on choisit le peuple”: https://youtu.be/ZOGojKoJzPA 
Message d’Anonymous aux Force de l’Ordre: https://youtu.be/ru2kYRn1ugM
Article 35 déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793: https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-constitutions-dans-l-histoire/constitution-du-24-juin-1793
“When the government violates the rights of the people, insurrection is, for the people and for each portion of the people, the most sacred of rights and the most indispensable of duties.” Article 35 of the constitution of June 24, 1793
Call of June 18, 1940, General De Gaulle: https://youtu.be/fo4yqbVPtxw
On July 15, 1789, General La Fayette took command of the National Guard and, two days later, invited his troops to display a tricolor cockade: https://www.herodote.net/La_Fayette_1757_1834_-synthese-194.php
GILETS_JAUNES – Message d’un militaire à ses frères d’armes: https://youtu.be/bpQCr5dJ2xk
Gen. Mark Milley: ‘We Take an Oath to the Constitution, Not an Individual’: https://youtu.be/nMaI1Hg8dl8?feature=shared
READ: The Full Statement From Jim Mattis, a US general who defends the constitution against the president, for people’s rights: https://www.npr.org/2020/06/04/869262728/read-the-full-statement-from-jim-mattis?utm_campaign=storyshare&utm_source=twitter.com&utm_medium=social
VIDEO. Abandon, impuissance, déclassement : regardez en avant-première le documentaire “Police, à bout de souffle”: https://www.francetvinfo.fr/societe/manifestation-des-policiers/video-abandon-impuissance-declassement-regardez-en-avant-premiere-le-documentaire-police-a-bout-de-souffle_3424853.html#xtor=CS2-765-[autres]-
Dear friends, The UN could annually update a country indicator on popular initiative referendums to solicit States and encourage their action in favor of direct democracy. Please read and promote this petition: http://chng.it/TXCknMhm (https://sdgactionawards.org/initiative/575
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The moral compass: https://www.aurianneor.org/the-moral-compass/
When might is right: https://www.aurianneor.org/when-force-is-right/
Police and justice for the people: https://www.aurianneor.org/police-and-justice-for-the-people/
Ecoterrorism: https://www.aurianneor.org/ecoterrorism/
Call to people who are not subject to repression: https://www.aurianneor.org/call-to-people-who-are-not-subjected-to/
Illegitimate authorities: https://www.aurianneor.org/illegitimate-authorities/
Conditional military assistance: https://www.aurianneor.org/conditional-support/
European defense: https://www.aurianneor.org/european-defense/
Le référendum est une arme qui tue la violence: https://www.aurianneor.org/le-referendum-est-une-arme-qui-tue-la-violence-oui/
The Good tyrant ?: https://www.aurianneor.org/the-good-tyrant-tyranny-can-legally-exist-in-a/
Tomorrow – Chap 4: La démocratie: https://www.aurianneor.org/tomorrow-chap-4-la-democratie-the-panama/
Solidarité Hélvétique: https://www.aurianneor.org/solidarite-helvetique-democratie-semi-directe/
Banca: https://www.aurianneor.org/banca-the-merchant-of-venice-william/
Voix: https://www.aurianneor.org/voix-alimentation-la-ruche-qui-dit-oui/
Cicéron, De la République: https://www.aurianneor.org/la-liberte-ne-consiste-pas-a-avoir-un-bon-maitre/
“A multitude is a better judge of many things than any individual”: https://www.aurianneor.org/via-httpswwwyoutubecomwatchv-ar8s6vircwm/
Why Are Their Bribes So Small?: https://www.aurianneor.org/why-are-their-bribes-so-small-the-rate-of-return/
What kind of democracy do we want?: https://www.aurianneor.org/what-kind-of-democracy-do-we-want-a-multitude-is/
Oui au Référendum d’initiative populaire: https://www.aurianneor.org/oui-au-referendum-dinitiative-populaire-petition/
Drugs: https://www.aurianneor.org/drugs/
Polissé: https://www.aurianneor.org/polisse/
Police, Armée: https://www.aurianneor.org/police-armee-manif-des-policiers-je-suis-gilet/
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omagazineparis · 3 months
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Quels sont nos droits et nos libertés en France ?
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La France, réputée pour sa riche histoire révolutionnaire et son engagement envers les droits de l'homme, se distingue par le vaste éventail de droits et libertés qu'elle garantit à ses citoyens ainsi qu'aux résidents sur son sol. Cet article explore en profondeur les droits et libertés fondamentaux en France, soulignant leur importance, leur application, et les moyens par lesquels ils façonnent notre société. Notre objectif est de fournir une ressource exhaustive pour comprendre nos droits et libertés, en s'appuyant sur des faits précis et des analyses approfondies. Histoire des droits et libertés en france L’évolution depuis la révolution française La france a joué un rôle pivot dans l’histoire des droits de l’homme avec la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, pierre angulaire de ses principes républicains. Cette déclaration marque le début d’un engagement continu envers la protection et l’expansion des droits et libertés. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 Ce document historique a établi des concepts révolutionnaires pour l’époque, comme l’égalité devant la loi, la liberté d’expression, et le droit à la propriété. Ces idéaux continuent de guider la législation et la pratique juridique en france. Les droits fondamentaux en france La liberté d’expression La liberté d’expression est un droit fondamental en france, permettant aux citoyens de s’exprimer librement tout en respectant les limites fixées pour protéger l’ordre public et les droits d’autrui. Le droit à la vie privée Le droit à la vie privée est fermement ancré dans la législation française, protégeant les individus contre les intrusions injustifiées dans leur vie personnelle. La protection contre les discriminations La france s’engage à lutter contre toutes les formes de discrimination, garantissant l’égalité de tous devant la loi, sans distinction d’origine, de race, ou de religion. Les libertés publiques La liberté de réunion et d’association Cette liberté est essentielle dans une société démocratique, permettant aux citoyens de se rassembler et de former des associations pour défendre leurs intérêts. La liberté de presse et d’information La liberté de presse est un pilier de la démocratie française, assurant une société informée et favorisant le débat public. Droits sociaux et économiques Le droit au travail La france reconnaît le droit au travail comme un droit fondamental, s’efforçant de fournir à chacun la possibilité de gagner sa vie par un travail librement choisi. Le droit à l’éducation Le droit à l’éducation est garantie par l’état, assurant un accès universel à l’éducation gratuite et de qualité pour former des citoyens éclairés et responsables. Le droit à la santé Le système de santé français est basé sur les principes d’accès universel aux soins et de solidarité, garantissant à tous les soins nécessaires. La protection des libertés et droits Le rôle du conseil constitutionnel Le conseil constitutionnel joue un rôle crucial dans la protection des droits et libertés en france, veillant à la conformité des lois avec la constitution. Le rôle de la cour européenne des droits de l’homme La france, en tant que membre du conseil de l’europe, est soumise à la juridiction de la cour européenne des droits de l’homme, garantissant le respect des droits fondamentaux au-delà des frontières nationales. Les défis contemporains La sécurité nationale vs la liberté individuelle L’équilibre entre la sécurité nationale et la protection des libertés individuelles reste un défi majeur, nécessitant une vigilance constante pour préserver nos droits fondamentaux. Les droits numériques et la vie privée en ligne À l’ère numérique, la protection de la vie privée et des données personnelles en ligne devient une préoccupation croissante, nécessitant des cadres légaux adaptés. A lire aussi : Comment fonctionne le plan d’épargne retraite (PER) Questions fréquentes des lectrices - Quelle est la différence entre les droits et les libertés ? - Les droits sont des garanties légales protégeant l’individu contre l’état ou d’autres individus, tandis que les libertés désignent l’absence de contrainte dans les choix personnels et sociaux. - Comment les droits et libertés sont-ils protégés en france ? - Ils sont protégés par la constitution, les lois, et supervisés par des institutions telles que le conseil constitutionnel et la cour européenne des droits de l’homme. - Peut-on restreindre les droits et libertés en france ? - Oui, mais uniquement dans des circonstances strictement définies par la loi, et ces restrictions doivent être proportionnées et nécessaires à la protection de l’intérêt public ou des droits d’autrui. - Comment puis-je défendre mes droits et libertés en france ? - Les citoyens peuvent s’adresser à la justice, utiliser les mécanismes de plainte auprès des institutions nationales ou internationales, et participer activement à la vie démocratique. - Les droits et libertés en france sont-ils en évolution ? - Oui, ils continuent d’évoluer en réponse aux défis contemporains, à l’évolution des normes sociales et aux décisions juridiques. Conclusion Nos droits et libertés en france sont le fruit d’une longue histoire de luttes et d’engagements. Ils sont essentiels à notre cohésion sociale, notre démocratie, et notre épanouissement individuel. Toutefois, leur protection et leur promotion nécessitent une vigilance constante de notre part. Face aux défis contemporains, il est crucial de rester informés, engagés, et prêts à défendre ces droits et libertés qui définissent notre société. Ensemble, continuons à bâtir une france où les droits et libertés de chacun sont respectés et valorisés. Read the full article
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christophe76460 · 3 months
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ÉTUDE BIBLIQUE~PROVERBES 8
👉Proverbes 8:1-21
Comme au chapitre 1, la Sagesse se tourne vers les perdus et fait retentir ses appels de grâce. Elle se poste cette fois sur les hauteurs, sur les chemins, aux portes de la ville, partout où le monde passe.
Le carrefour (verset 2) est un endroit de la route où l'occasion se présente de changer de direction. C'est là que, dans la parabole, sont envoyés les serviteurs du roi, afin de chercher et de convier autant de gens qu'ils trouveront (Matthieu 22:9).
Le chapitre 9 nous montrera que la Sagesse a elle aussi son festin préparé et qu'elle envoie ses servantes pour confirmer son invitation.
Vous qui peut-être marchez encore sur le chemin large, répondez maintenant à la voix insistante qui vous appelle au carrefour. Cette voix est celle de Jésus, qui veut votre bonheur. Il fait entendre à ceux qui L'écoutent des choses excellentes, des paroles droites, claires, véritables (versets 6, 9).
Il a en réserve des trésors qui n'ont rien de comparable avec l'or et l'argent de ce monde. Il fait hériter « les biens durables » (verset 18), « réels » (verset 21), les « biens à venir »… « meilleurs et permanents », comme les appellent aussi Hébreux 10:1 et 34.
Combien est glorieux en vérité, « ce que Dieu a préparé pour ceux qui l' aiment » (1 Corinthiens 2:9; comparer versets 17 à 21).
👉Proverbes 8:22-36
« Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment » a sa source en Christ. Il est, Lui, « la sagesse de Dieu en mystère, la sagesse cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire » (1 Corinthiens 2:7, 9; voir aussi 1 Corinthiens 1:30).
Les versets 22 à 31, nous font remonter le cours du temps au-delà du commencement des choses créées, aussi loin que peut aller notre pensée.
Déjà la Sagesse était là, une Personne à côté de Dieu : le Fils avec le Père, dans une plénitude réciproque d'amour et de joie, pour concevoir, puis réaliser ensemble l'œuvre de la création.
Mais de plus nous apprenons ici quelque chose d'extraordinaire : Avant que n'existe un seul homme, avant qu'il y ait seulement une terre pour le porter, avant même « le commencement de la poussière du monde », nous avons été, vous et moi, connus et aimés.
« Mes délices étaient dans les fils des hommes », telle est la merveilleuse déclaration du Bien-aimé de Dieu, avant que le temps ne commence. Il ne voulait pas jouir seul de l'amour de son Père. Et toute l'œuvre qu'Il allait entreprendre avait ce grand dessein final : Introduire des hommes sauvés et parfaits dans son propre bonheur, à la gloire de Dieu son Père.
« Maintenant donc, mes fils, écoutez-moi », dit la Sagesse, cette personne bénie (verset 32). Elle s’adresse aux fils, comme, au verset 6, elle s’était adressée aux hommes.
Écoutez-moi, car je suis la grâce qui trouve ses délices dans la jouissance de son oeuvre. « Bienheureux l’homme qui m’écoute », dit-elle, « car celui qui m’a trouvée a trouvé la vie » et la faveur de l’Éternel repose sur lui ! (versets 34-35).
Hélas ! combien d’hommes ne l’écoutent pas, ne l’aiment pas, refusent ses dons, la haïssent ! Leur chemin est le chemin de la mort ! (verset 36).
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yespat49 · 13 days
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Défense de la fonction publique (le Figaro du 12 avril 2024)
Le thème du « licenciement des fonctionnaires » ou de la suppression de la sécurité de l’emploi dans la fonction publique, est revenu au goût du jour. Le sujet mérite d’être approfondi, à l’aune des faits et non de l’idéologie. Certes, l’article 15 de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, dispose : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son…
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archange-news · 4 months
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X ‘protégera toujours notre droit à la liberté d’expression’
La plateforme de micro-blogging, qui appartient à l’homme d’affaires milliardaire Elon Musk, a révélé qu’elle avait apporté son soutien à Juan David Campolargo, qui avait été expulsé de l’université de l’Illinois à la suite de commentaires qu’il avait faits sur X “à propos de la nourriture gratuite sur le campus”. Une déclaration sur X explique : “Lorsque nous avons appris que M. Campolargo…
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news-paw-haiti-509 · 4 months
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Mobilisation Historique : Pétion-ville Célèbre le 75e Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Une vague d’unité a déferlé sur la place Saint-Pierre à Pétion-ville, ce dimanche 10 décembre dernier, réunissant plus d’une centaine de personnes sous l’initiative inspirante de Housing Works. La commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a pris la forme d’une activité de sensibilisation intitulée : “Ann leve kanpe poun defann dwa tout moun yo mete sou…
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