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#en plus je suis seul à mon étage
alexar60 · 9 months
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La lumière sous la porte
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Les livres ont une grande place dans mon cœur. J’aime les lire, les toucher, les sentir. J’aime les exposer, voir leur couverture même si je ne les ai pas encore lus. J’aime les livres mais à trop en acheter, ils prennent de la place. J’en ai stocké dans des cartons, qui à leur tour, se sont imposés dans mon petit appartement. Je ne savais plus quoi en faire. Pas question de m’en débarrasser.
J’ai eu cette idée après avoir visité Amsterdam. A mon retour de voyage, j’ai réalisé qu’une pile de livres ressemblait beaucoup aux maisons hollandaises. Du coup, je me suis amusé à créer des rues, utilisant chaque bouquin pour faire une maison ou un petit immeuble de deux étages. Avec différents papiers, j’ai dessiné puis découpé des portes et des fenêtres. Je me suis appliqué à décorer de volets, des rideaux ainsi que des dormants et des impostes de portes. Je confectionnais des toits à l’aide de carton.
Chaque dos de livre devenait l’entrée d’une maison ou la devanture d’un vieux magasin Je me suis tellement appliqué que mes amis furent fascinés par mon travail. Ils parlaient d’œuvre d’art. Ils me proposèrent d’exposer car d’après eux, mon talent devrait être connu. Au début, trop méfiant et voulant éviter de participer à un diner de cons, je me contentais de donner une seconde vie à des livres que j’ai tant aimés lire. Cependant, j’eus un tel succès que je dus me résigner à accepter leur proposition. Dès lors, après avoir exposé dans une galerie, je me suis mis à vendre des piles de livres décorés et refaits en petites rues.
Je garde mes préférés dans une bibliothèque particulière. En effet, elle ne contient que des livres décorés. Chaque étagère représente une rue. J’ai même ajouté quelques petits pavés devant les livres pour donner un côté plus réaliste aux maisons. J’aime les observer le soir avant d’aller me coucher. Parce qu’elles ont une apparence féerique et j’imagine des habitants vivre dedans. Je les imagine en train de marcher, ouvrir les fenêtres ou les portes et vivre paisiblement ; une ménagère à la fenêtre étendant un drap, un homme rentrant du boulot.
Un jour, en les admirant de nouveau, je remarquais quelque-chose d’étrange. Sur le moment, je pensais à un reflet lié à la lumière de mon salon. Mais en approchant, je découvris de la lumière sous une porte. C’était une porte décorée et collée par mes soins, comment de la lumière pouvait apparaitre ? Je pris le livre, l’ouvris mais ne constatais rien de particulier entre les pages qui se dépliaient correctement. Dès lors, je replaçais le livre et retournais à mes occupations. En éteignant la lampe de la salle, je constatais un petit fil lumineux sous cette même porte. La lumière était réapparue !
Je ne savais son origine. Je pouvais prendre le bouquin, l’ouvrir, le secouer, tourner les pages. Rien n’y faisait, dès que je le rangeais, la lumière réapparaissait. Je cognais de l’index sur la porte ; bien entendu, personne ne répondit, personne n’ouvrit.
C’était étrange que de voir cette lumière sous cette porte fictive. Tous les soirs, je constatais qu’elle apparaissait pour disparaitre uniquement au lever du jour. Je passais les semaines suivantes à surveiller cette anomalie, d’autant qu’elle était la seule porte à laisser passer de la lumière. Même la fenêtre en plastique, collée au dos de ce livre ne montrait rien.
J’aurais pu me débarrasser du livre, le vendre ou simplement le donner. Néanmoins, ma curiosité insistait à surveiller ce phénomène. Je regardais donc ce livre, dont je ne me souvenais plus de l’histoire, laisser passer cet étrange trait de lumière. Et puis, je découvris de la lumière sous la porte d’un autre recueil. Hier soir, la lumière traversait la fenêtre, comme si quelqu’un habitait dans ce livre.
J’ai doucement frappé à la fenêtre et à la porte. Je n’ai vu personne, pas de petit bonhomme ou autre farfadet magique. Je suis resté bêtement à observer cette lumière qui scintillait dans le noir. Mais ce soir, je déposerai quelque-chose devant ce livre. Un petit morceau de pain ou, une demi-fraise, histoire de sympathiser. En espérant que la porte s’ouvre et qu’il y ait un habitant.
Alex@r60 – août 2023
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e642 · 2 months
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Les dimanches soirs sont certainement les moments où l'angoisse se diffuse le plus. Même si tous les jours sont soumis à des niveaux élevés, je ressens toujours un mélange émotionnel qui me fait beaucoup de mal. La réflexion sous-jacente c'est souvent "combien de temps je vais tenir" et ça s'applique à tout en réalité. Ce n'est pas que les études. Ça me prend à la gorge cette sensation qu'un jour je vais craquer, que je vais nulle part, que je n'ai pas d'attache. Je me sens tellement seule, c'est profondément douloureux, comme des métastases, ça se propage partout. Le double vitrage fait si bien les choses que je suis dans une bulle de silence où même le son de ma voix a dû mal à pénétrer l'air ambiant. Je me sens ensevelie sous une tonnes de névroses, d'angoisses, de peurs et de doutes. Rien ne me soulage réellement, tout est pire. Chaque conversation me rappelle que je n'ai pas envie de parler, chaque regard échangé me rappelle que j'ai envie de me cacher, chaque dispute ou conflit me rappelle que je n'ai plus autant d'énergie qu'avant. Je ne vois pas comment en sortir de tout ça, la mutilation me manque et je ne sais pas pourquoi je pense que ça pourrait me soulager à ce point. Je me dis souvent que ça va, mais au fond, je sais pas vraiment si je vais si bien que ça. Et ça me fait peur parce que personne autour de moi pourrait être préparé à une rechute de ma part. Je me sens soumise aux états des autres. Je sais qu'un jour ça va aller vraiment mal et c'est ce côté latent qui me fait souffrir. Je pense aussi à aller revoir un psy mais je ne sais pas vraiment si serait utile au vue de ma fermeture et de mes revenus. Il n'y a pas grand chose à dire et c'est cette absence qui est symptomatique dans mon être je pense. Cette perte d'essence de soi, de moi. Je me sens figée, incapable de faire évoluer mes pensées si sclérosées. C'est l'absurdité de tout ça, de l'existence qui me bouffe petit à petit. Je suis au 7e étage et je mentirais si je disais que je n'ai jamais pensé à la position optimale dans laquelle sauter pour ne pas me rater. Un jour ça finira comme ça. Je ne sais seulement pas la date en prévisionnel.
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romainmeynier · 2 months
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À seize ans, j’empruntais chaque samedi le RER E jusqu’à Magenta, puis la ligne 5 jusqu’à Breguet-Sabin, où je tentais en skateboard de sauter par dessus quelques volées de marches, ce que nous évitions de faire dans notre banlieue pavillonnaire, à cause du bruit des roues sur le bitume qui gênait les voisins. Plus jeune, vers mes dix ans, ma mère m’apprit à déchiffrer la signalétique du métro parisien pour que, plus âgé, je puisse m’y guider seul. J’ai embrassé une fille sur un quai aux abords de Notre-Dame, puis une autre sur le quai d’en face, bien des années plus tard ; des deux se dégageait la même odeur corporelle légèrement âcre et traînante que je gardai ensuite dans le nez plusieurs heures. Paris ne me manque pas lorsque j’en suis loin, mais je n’ai jamais envie d’en partir. Le matin, dans la ligne 2 en direction de Porte-Dauphine, s’il y a de la place, on peut s’asseoir dans le sens de la marche pour ne pas se sentir nauséeux, ou dans le sens inverse pour admirer le soleil se lever entre Jaurès et Barbès-Rochechouart. Quand j’étais en colonie de vacances, je disais aux autres enfants : Je viens du quatre-vingt-treize, du neuf-trois, pour les effrayer, ce qui généralement n’avait aucun effet sur eux. Plus tard, pour séduire une fille, j’avais simplement dit : de Paris, sans résultat, avant d’apprendre qu’elle venait de Marseille. La nuit, fenêtre ouverte, j’entends des coups de feu qui ne sont que des pétards qui explosent ou des objets qui tombent. Le 13 novembre 2015, je sortai du restaurant cinq minutes avant l’attaque, non loin, puis j’ai regardé à l’abri le nombre des victimes augmenter sur un écran d’ordinateur ; je suis ressorti vers cinq heures du matin dans une ville morte ; le 15 novembre, j’ai reçu un SMS qui disait : Le père de B. est mort au Bataclan ; le lundi 16 novembre, dans le métro, une fille pleurait à chaudes larmes, sans discontinuer, je me souviens avoir pensé, sans trop y croire, mais pour me rassurer, qu’elle avait peut-être été licenciée, ou trompée ; je me souviens aussi d’une femme qui lisait, l’air de rien, ou se forçait à lire. Je n’ai pas pu lire dans les transports pendant environ un mois. Je suis habitué à trois librairies, dans mon arrondissement ; par loyauté, quand je me rends dans l’une, j’entre aussi dans les deux autres, si bien que mon budget librairie est bien trop important ; l’intérieur de mon appartement est saturé de livres. J’ai passé une dizaine de nuits dans différents hôtels avec une fille que je n’aimais pas et qui m’a demandé en fiançailles. Quand je regarde les traces de calcaire déposées sur les verres nettoyés à l’eau courante, je pense que ces mêmes traces doivent être présentes à l’intérieur de mon corps, sur mes organes, aussi je décide d’acheter des packs d’Evian, puis me ravise en repensant aux cinq étages de mon immeuble et à l’écologie. Dans la rue, je songe parfois au milieu de la foule que la vie de chaque passant est contenue dans leurs têtes, qu’ils avancent en superposant les images de la ville à celles de leurs existences, de leurs histoires, que Paris les contient toutes et que je n’en suis qu’un fragment.
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jezatalks · 5 months
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Fierté n°2 de la journée (du déjeuner).
J'ai été dans un restaurant de soba caché au 1er étage d'une rue parallèle à l'allée commerçante.
La madame qui m'a servie (60 ans je dirais?) n'a PAS À UN SEUL INSTANT essayé de me parler en anglais. J'ai réussi à me dépatouiller et elle est venue me voir à quelques reprises pour me demander si j'aimais mon plat.
J'ai pas compris tout le vocabulaire (notamment pour compter mes pièces haha) mais je suis contente d'avoir réussi à m'exprimer. :)
Je ne sais pas si ce sont mes traits et teint asiatiques qui font ça. Même si ma morphologie est à l'opposé de la "japonaise moyenne". Ou si c'est ma prononciation qui est globalement correcte. Comme j'entendais beaucoup parler qui les japonais préfèrent parler en anglais cassé même si tu t'exprimes en jap juste parce que tu es étranger. En tout cas, ça me rassure et me motive dans mon apprentissage !!! :)
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J'ai aussi pris sur moi au niveau des tempuras de légumes car la moitié sont des légumes dont j'ai un trouble de l'alimentation (légumes oranges /patates douces/citrouilles etc).
Mais de 1) j'avais la dalle. Mon petit déjeuner remontait à 5h plus tôt.
De 2) j'ai marché 13km en 5h sous 26°C
De 3) j'étais vraiment pas loin de faire un malaise avec la chaleur et le manque de sommeil. Donc il me fallait reprendre des forces.
De 4) chaque tempura se mangeait en max 3 bouchées. Donc vraiment mon max avant que je capte assez le goût et l'envie de vomir monter. Donc au final c'est passé (sauf la carotte là j'ai forcé et avalé vite).
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homomenhommes · 5 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 27
Mon petit commerce avec Jean, va son train les mercredi après midi et mes clients TTBM sont impatient de le tester en gang bang comme ils l'ont fait avec Ric. Je pense que le fait d'être plusieurs TTBM réunis flatte leurs égos car autant pour Ric il y avait une découverte, autant pour Jean, chacun connaît le moindre détail de son anus !! Si je veux organiser cela il va pas falloir que je tarde car l'approche des examens scolaires va diminuer sa disponibilité !
Je me suis enfin décidé et j'ai acheté une MONSTER 1100S (DUCATI). Elle est trop ! très réactive, je suis content de m"être fait la main sur le X11 de Marc. Maintenant j'ai ma moto à moi !A ma mère qui s'étonne que j'ai les moyen d'acheter cela, je lui dis qu'avec mon salaire et surtout mes travaux en dehors et le faible loyer que me fait Marc, j'ai pu économiser assez.
Le WE suivant, après le samedi matin consacré au père de Jean, je suis passé chercher Ric avec ma nouvelle moto. Pas de changement pour lui, l'ancrage se fait toujours sur mon paquet. Ce WE Marc a invité Seb à nous rejoindre car il doit faire la connaissance d'Eric. J'ai ajouté Ric pour que Seb puisse se rendre compte de ce qui est humainement possible de " prendre ". Ca devrait le faire tous les 5 !
Marc ne devant rentrer que vers 14h, Eric et Seb doivent nous rejoindre vers 18h. En attendant, comme nous sommes seuls Ric et moi, je décide de faire un peu de muscu, ça sert toujours. Direction la salle au sous sol. Mise en tenue réglementaire (jock) et nous voilà en train de suer sur les différents bancs.
Il est 13h 30 quand nous passons aux douches. J'inspecte Ric et admire le travail d'épilation que lui fait subir son père. Il ne lui reste plus rien sur le corps épilation totale et définitive des bras, jambes et du torse (il n'y avait pas grand chose). Pour le sexe, même chose pour les couilles, par contre sur le pubis il ne fait qu'une épilation simple laissant la possibilité plus tard d'y laisser pousser quelques poils.
Nous nous savonnons mutuellement et malgré le fait que nous sommes excités et bandants, nous nous retenons pour la soirée. En jock seul, nous remontons accueillir Marc. La vue de nos accoutrement le fait sourire et nous avons droit à une tape sur le cul.
18h juste quand la voiture de Seb entre dans la cour. Nous avons juste le temps de faire la présentation de Ric qu'une moto se fait entendre. Eric nous rejoint vite. Seb est surpris, le physique de Ric l'interpelle et la masse d'Eric l'impressionne. Même habillé, Eric impose sa masse musculaire et surtout celle qu'il possède en haut des cuisses. Marc donne le signal en décidant que nous allions tous nous doucher à la salle de muscu. Cela en plus nous permettra de préparer le cul de Ric !
C'est la première fois que Seb assiste à un lavement. Il observe bien la manip et pose quelques questions. Nous nous gardons bien de lui dire que c'est en prévision d'une double sodomie. J'y passe aussi, j'aime bien avoir le cul propre ! de me voir le faire et sachant qu'il va se faire enculer par Marc et Eric, Seb intrigué par la chose accepte de le faire.
Je m'occupe spécialement de lui, graissant bien l'embout de la canule, je l'enfile de 15cm avant d'ouvrir doucement l'eau. Je lui dis de bien serrer son anus et quand il me dit ne plus en pouvoir, je le libère et il courre sur les wc. Quand il revient il me dit que ce n'était pas très sale, une autre fois devrait alors suffire. Je le lui dis et répète l'opération. Les trois autres nous attendent dans la salle de muscu histoire de ne pas trop gêner Seb pour son premier lavement (c'est suffisamment space la première fois pour ne pas en rajouter avec 3 mecs qui matent !). Quand nous les rejoignons, Ric est à genoux entre les deux en train de sucer alternativement la bite de Marc et le mastard d'Eric.
Seb est impressionné par le sexe d'Eric alors qu'il n'est pas encore totalement bandé. Nous rejoignons le baisodrome deux étages plus haut, non sans s'être pris quelques mains aux fesses et doigts dans le cul dans les escaliers ! Couchés sur le dos sur un des grands lit, Ric et Seb se font enfiler leur gorges par les bites respectives d ;"Eric et de Marc. L'insistance de l'une ou l'autre à rester calée bien au fond, tire quelques tentatives de renvois.
Pour ne pas être en reste, je m'occupe des queues des deux suceurs. Leurs tiges bien raide se ressemblent beaucoup. 19/20cm de long pour 5cm de diamètre environ, bien droites, non circoncises mais le prépuce souple découvrant totalement les glands. Là une petite différence, le gland de Ric est plus large avec un bord type champignon alors que celui de Seb est plus en obus. Dans les deux cas, ils sont sensibles à mes coup de langue, et à la profondeur de ma gorge. Habituée au 22 x 6 de Marc, je n'ai aucune difficultés à bouffer leur tige jusqu'à la racine !
De se sentir pompé de la sorte leur donne du coeur à l'ouvrage et bientôt, Marc et Eric échangent leurs pompeurs. Je reste sur la bite de Seb alors qu'Eric tente une pénétration complète. J'entend Marc conseiller à Seb d'avaler mais ça ne suffit pas et il s'étrangle avec le gland calé derrière la glotte et éructe violemment.
Je cesse ma pipe et m'allonge tout contre Seb afin de glisser dans son oreille encouragements et conseils. Il se calme, Ric reprend la grosse bite noire dans sa bouche et doucement l'aspire jusqu'à se retrouver le nez dans les grosses couilles rasées. Il maintient le gland au fond de sa gorge une bonne 30aine de secondes puis doucement le recrache et respire un bon coup avant de recommencer.
La démonstration montre à Seb que c'est possible. à mon tour je m'y colle et aspire le gros gland d'Eric dans ma propre gorge. Je suis moins habitué que Ric à de tel format et je me recule aussitôt pour recommencer. Seul Ric arrive à garder Eric un certain temps bloqué au fond de sa gorge sans mourir !!
Seb décide de s'y attaquer de nouveau. Il reprend le gland d'Eric dans sa bouche et joue un peu avec, passant sa langue autour de la couronne, titillant le frein, tétant, avant de nous imiter et après avoir pris une bonne respiration, commence à avaler le gourdin. Je lui murmure dans l'oreille que c'est bien , qu'il va adorer la douceur du gland dans sa gorge, je lui penche un peu plus la tête en arrière et d'un coup de rein, Eric en rentre les trois quarts. Il se retire aussitôt et Ric et moi félicitons Seb même si tout n'est pas rentré. Après tout le WE n'est pas terminé !
Après deux ou trois autres tentatives, Eric retrouve la gorge totalement accueillante de Ric et Seb apprécie la taille raisonnable de Marc ! moi je commence a leur préparer le cul et le leur bouffe à grand coup de langue. préparer deux cul demande plus de salive que je ne peux en produire, je demande aux deux sucés qui se mettent à me cracher dans les mains. Je peux alors commencer les dilatations une mains par cul, j'enfile un, deux et rapidement trois doigts. Ils tournent plus facilement dans Ric mais lui à l'entraînement et il sait détendre son sphincter. Seb prend son pied et je dois faire attention à ne pas aller trop vite.
Je remplace la salive par un bonne dose de gel, ce dernier à l'avantage de ne pas sécher aussi vite. Les deux jeunes sont soulevés et retournés. A 4 pattes sur le bord du lit, cote à cote, il se font mettre. Je vois le visage de Ric s'épanouir sous la poussée ferme d'Eric. Il ne soupire que lorsque ce dernier fait entrer ses cm les plus larges. Seb, après une petite grimace, se laisse pénétrer par les 22 cm de Marc.
Je me place entre les deux et leurs deux bouches me dévorent le chibre. Ils passent plus de temps à se rouler des pelles en se bataillant mon gland qu'à coulisser sur la hampe mais c'est bon quand même. Seb maintient de sa main posée sur le crane rasé de Ric leurs bouches soudées. Mon gland apprécie ce traitement et je commence à différencier les langues par la différence de rugosité de leurs papilles. Ric à la langue la plus douce. Après 1/4 d'heure de sodomie, je vois les deux enculeurs se retirer. J'en déduis qu'un échange de cul ne va pas tarder.
Je prend une bouteille de poppers stockée sous le lit et alors qu'Eric pose ses mains sur les hanches de Seb et son gland sur son anus, je débouche le flacon et rapidement fait sniffer à Seb les vapeurs qui en sortent. Une narine, l'autre, la réaction ne se fait pas attendre et Eric en profite pour le saillir (il n'y a pas d'autre mots pour une bite de cheval !). Malgré ma préparation, le travail de dilatation effectué par Marc et les effets du poppers, la pénétration d'Eric lente mais inexorable lui tire quelques larmes. Je m'empresse de les lécher et embrasse Seb, écrasant ses lèvres sous les miennes, j'essaye avec ma langue de lui attraper la sienne. Je lui remets une dose de poppers et en sniffe aussi par la même occasion ! je vois ses yeux s'ouvrir plus grand et je devine que les derniers cm d'Eric sont entrés.
Je suis chaud et Marc m'ayant vu prendre du poppers sait que je suis en manque. Il se retire de Ric et abandonnant la Kpote vient m'enculer brutalement. J'adore me faire dominer de la sorte quand j'ai pris du poppers ! ses mains posées sur mes épaules, il me lime, me faisant profiter de ses 22cm. Dès qu'il s'écarte trop, je donne un coup de cul pour me ré enfiler sur sa queue. Je suis bien quand j'ai son morceau entier en moi. Je passe mes bras en arrière et bloque le mouvement en le tirant par les hanches.
Seb, délaissé, trouve sa place. Sur le dos, il se glisse sous moi et vient me téter la bite. Son entraînement est tel qu'il pourrait presque respirer avec mon gland au fond de sa gorge ! Sa queue raide devant nos bouches reçois alternativement les hommages de nos gorges. De temps en temps j'appui sur la tête de Seb pour qu'il s'entraîne la gorge. La situation ne va pas durer très longtemps, l'excitation générale va crescendo et les uns après les autres nous jutons, giclons, éjaculons, jouissons, balançons la purée, Marc au fond de mon cul, Eric dans sa Kpote, moi dans la gorge de Ric, Ric sur nos visages et cheveux et Seb sur le matelas !
Tous les 5 allongés sur le dos, nous regardons notre reflet dans les glaces du plafond. Les muscles se détendent et les bites se recroquevillent. Nous reprenons pieds dans la réalité. Notre petite histoire aura quand même duré 3heures ! J'ai faim !! nous descendons tous à poil vers la cuisine pour nous restaurer. Il va falloir tenir le rythme demain !
JARDINIER
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miung-dreamer · 1 year
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"J'attends votre retour"
Voici une fic Pendranievre que j'ai commencé y a longtemps. Pas super satisfaite mais bon... Cela appellera peut être une suite.
J'espère qu'elle vous plaira quand même.
*************
Enfin Carohaise! C'était pas trop tôt. Arthur en avait plein le dos de son voyage qui l'avait amené sur l'île de Thanet. Reprendre les habits de souverain était déjà dur pour lui après dix années de retraite bienvenue. Parlementer avec des Saxons pour finalement les accepter à la Table Ronde, un sacerdoce. Mais là, sur le chemin du retour, Perceval n'avait rien trouvé de mieux que d'expliquer en détail des jeux gallois. Dont le Robrobol. Les soupirs, les coups de sang et les menaces d'avoine lancés par le Roi n'avaient pas convaincu le chevalier de fermer sa mouille.
Bon Arthur le savait. Perceval agissait comme ça parce qu'il était très content de le retrouver. Mais là, le souverain ne rêvait que d'une chose : se mettre au pageot avec une bonne tisane. Et près de Guenièvre si possible.
A peine entrés dans la forteresse, les deux hommes furent accueillis par une Seli agacée et impatiente.
- Ah bah c'est pas dommage !
- Bonsoir à vous aussi, grommela Arthur. Ça fait bien plaisir, l'accueil.
- Oui et bien, figurez vous que ça fait deux jours que je guette votre retour. Vous croyez peut être que ça m'amuse de faire le pet ?
Arthur et Perceval se regardèrent, sans rien dire.
- Du coup, qu'est ce qu'on fait, belle-mère ? On reste là à s'envoyer des amabilités ou on peut se piauter ? Je vous cacherais pas que Perceval et moi, on en a plein les pattes.
- Ouais, carrément, acquiesça le gallois. J'ai mes yeux qui ont sommeil. Ils arrêtent pas de se fermer tout seul.
- Très bien, soupira-t-elle agacée. Suivez moi les héros.
Après avoir montré la chambre prévue pour Perceval, la Picte emmena sans attendre Arthur à la sienne, située au même étage mais à la toute fin d'un couloir.
- La voici. Vous verrez, y a déjà tout ce qu'il faut, expliqua Seli. Bon je vais demander à une bonniche de vous apporter un peu de bectance. Je suppose que vous avez faim à cette heure-ci ?
Arthur regarda sa belle-mère, puis la porte de la chambre, les murs du couloir et de nouveau sa belle-mère, les yeux froncés.
- Un problème, mon gendre ?
- Euuuuuuuuh... Ouais. On est où là ?
- Comment ça ? Vous voyez bien qu'on est dans un couloir.
- Non mais merci. Ça va, je ne suis pas complètement débile, râla-t-il. Sauf que là... Là ! On n'est pas à l'étage habituel des chambres ?
- Ah non, là c'est l'étage pour les invités.
- C'est ça ! Et pourquoi je suis logé ici alors ?
Seli haussa ses sourcils puis souffla bruyamment du nez.
- Vous n'êtes pas un hôte, peut être ? Vous avez une chambre rien que pour vous, vous devriez être content...
- Mais, comment dire... Je dors à cet étage juste pour ce soir ?, demanda Arthur, confus.
- Ce n'est pas prévu comme ça. C'est votre chambre attitrée, rétorqua Seli en pointant du doigt la porte close.
Après une longue pause, elle ajouta :
- Ne me regardez pas comme ça ! C'est une idée de ma fille. C'est elle qui m'a demandé, figurez vous. Moi, j'étais contre mais faut croire qu'en dix ans, elle a gagné en assurance. Du coup, vous êtes là et elle, à l'étage du dessus.
Arthur fixa quelques instants sa belle-mère, la mine renfrognée. Puis, ni une, ni deux, Arthur entra dans la chambre brusquement pour jeter ses affaires sur le lit. "Et bonne nuit !!" entenda-t-il Seli crier à travers la porte.
Une chambre d'invité ? Une chambre à l'étage du dessous ? Mais qu'est ce que cela voulait dire !?!
Arthur faisait les cent pas. Elle en avait déjà marre de lui ? Pourtant ils s'étaient retrouvés et les choses s'étaient plutôt bien passées.
Elle lui avait même préparé elle-même un petit frischti pour le voyage. Non là, y avait un truc qui tournait pas rond ! Il avait du se passer quelque chose durant son absence. Ou alors elle s'est aperçue qu'elle ne voulait plus...
Non non non ! Certes, ils n'avaient pas eu le temps de bien se causer après la bataille de Kaamelott. Des festivités avec les Burgondes avaient duré plusieurs jours pour célébrer leur victoire et la chute du tyran Lancelot. Festivités durant lesquelles Calogrenant et Leodagan avaient ensemble suggéré à Arthur qu'il fallait mettre les choses au claire de toute urgence avec les Saxons. Ils étaient une menace et ça ne datait pas d'hier...
Le voyage avec Perceval avait été préparé dans la foulée. Le jour du départ, Guenievre avait accompagné les deux hommes à l'entrée de château et avait simplement murmuré à Arthur : "J'attends votre retour". Son regard était rempli de douceur et de confiance. Le roi avait seulement hoché la tête sans un mot. Cependant il s'était retourné à plusieurs reprises en chemin pour la contempler encore une fois, dans sa robe épaisse d'un bleu pâle et ses cheveux léchés par le vent. Cette vision ne l'avait pas quitté jusqu'à Thanet.
Arthur devait en avoir le cœur net. Si tout avait changé, il avait besoin de le savoir. Après s'être mis un peu plus à l'aise, il se saisit d'une bougie et s'enfonça dans le château pour trouver la chambre de Guenièvre.
Arrivé à l'étage de la famille royale, ses pas ralentirent. De nombreuses années s'étaient écoulées depuis sa dernière venue à Cahoraise et il n'était plus sûr où elle dormait. Il passa devant plusieurs portes. Il reconnut de suite celle de ses beaux-parents avec un Leodagan s'exclamant d'un ton vif à travers la porte : "Comment c'est ma faute ? Guenievre est à moitié picte, je vous ferai dire !?!"
Arthur leva les yeux au ciel. Le temps n'avait vraiment pas eu d'emprise sur certains...
Il arriva devant une autre porte et entendit des voix féminines :
- Nessa, je vais m'en occuper. Ne vous inquiétez pas. Vous pouvez aller vous coucher maintenant.
- Madame, vous ne voulez pas quand même une petite tisane pour la nuit ?
- Vous êtes adorable mais non. Pas ce soir.
- Bon... Alors bonne nuit, madame.
Arthur alla se réfugier derrière le tournant du couloir. Il priait que Nessa ne vienne pas dans cette direction. Aucune envie de taper la discute avec elle ou trouver une excuse vaseuse sur sa présence là en pleine nuit.
Fort heureusement, la servante sembla prendre la direction opposée. Après avoir attendu que le silence soit revenu dans le couloir, il se dirigea à nouveau devant la chambre et frappa.
Arthur ne savait pas trop ce qu'il préférait. Qu'elle ouvre cette porte. Qu'elle ne l'ouvre pas. Pas sûr non plus de ce qu'il devait lui demander. De ce qu'elle pourrait lui répondre.
Eux deux, ce n'est jamais simple. Cela ne la jamais été. Mais si elle ne voulait plus...
- Nessa, c'est gentil mais je vous ai dit, pas de tisane, dit Guenièvre en ouvrant doucement sa porte. Arthur ?
Elle était déjà en chemise de nuit mais ses cheveux arboraient encore quelques tresses, pas encore défaites. Son regard était légèrement troublé. 
- Ah ! Vous êtes enfin rentré avec le seigneur Perceval ?
- Oui... Oui, on est arrivé y a peu, répondit Arthur un peu gêné. Je suis désolé de vous déranger à cette heure. C'est possible que je rentre vous parler un peu ?
Guenièvre ne cacha pas sa surprise mais se reprit vite : "Bien sûr, venez." Elle le laissa passer puis ferma doucement la porte. Seuls les crépitements d'un feu réconfortant se faisaient entendre. Arthur regardait un peu partout, la pièce plus familière qu'il ne l'aurait pensé. Cette commode basse en chêne n'avait pas changé de place en vingt cinquante ans. Dans son souvenir, ce petit meuble servait de rangement aux foulards et autres accessoires de coiffure de la Reine. Il eût envie d'ouvrir le tiroir pour vérifier si sa mémoire était bonne.
- Que me vaut le plaisir de votre visite ? Vous n'avez pas sommeil après toute cette route ?, demanda la Reine, s'asseyant devant la cheminée pour continuer à défaire sa coiffure.
- Bien sûr que si !, s'emporta son époux. C'est ce que j'avais prévu de faire, figurez-vous, mais j'ai eu une très mauvaise surprise à mon retour... Très mauvaise, oui.
- Ah ? Laquelle ?
Elle ne le regardait même pas. Elle semblait plus intéressée par le feu dans l'âtre, ses doigts démêlant toujours des boucles châtains aux reflets dorés. Il la trouverait terriblement belle s'il n'était pas aussi énervé.
- C'est quoi cette histoire de chambre d'invité ? Comment se fait il que je dorme à l'étage du dessous ?, finit par demander Arthur. Vous en avez déjà marre de ma tronche ? Pourtant vous avez été peinarde pendant mon absence.
- Mais qu'est ce que vous racontez ?
- Laissez moi deviner : vous regrettez d'être redevenue ma femme et la reine ?
- Quoi ?
- Oui oui... Pendant que j'étais pas là, j'imagine que vous avez cogité ? Vous y avez trouvé plus d'inconvénients que d'avantages ? Vous n'avez plus envie ?
- Mais vous avez picolé ou quoi ?, commença à s'agacer Guenièvre. Elle s'était levée de son fauteuil et le regardait avec incrédulité.
- Non mais ça va ! Je ne suis pas complètement idiot non plus. Vous aviez juste à me le dire, Guenièvre. J'aurais pu comprendre ! Hein, si je vous rebute tant que...
- Mais taisez vous enfin !!
Un silence s'abattit entre eux, seul le crépitement du bois dans la cheminée se faisait entendre dans la pièce.
Guenièvre avait la respiration haletante, ses yeux remplis de colère. Elle semblait si royale là dans sa chemise de nuit blanche, le corps droit et le regard assuré. Arthur se dit qu'il aurait peut être du mettre les formes et ne pas laisser sa déception prendre le dessus.
- Je ne vous comprends pas, commença la Reine en secouant la tête. Je fais en sorte que vous ayez un endroit juste pour vous. Pour que vous soyez tranquille. Et ça ne va pas ?
Elle ne laissa pas son mari prendre la parole et poursuivit, plus agacée encore :
- Non s'il vous plaît ! Je sais bien que vous n'êtes pas ravi d'être revenu en Bretagne. Que vous avez repris Excalibur à contrecœur. Vous croyez que je l'ai pas compris ?
Le roi resta silencieux, un peu gêné. Il baissa les yeux car il ne trouva rien à répondre.
- J'aurais cru que vous seriez ravi de ne pas dormir à mes côtés, ironisa la Reine. Avant, vous auriez sauté sur l'occasion !
- Oui mais non, lâcha le roi.
- Qu'est ce que ça veut dire ça ?
Celui-ci leva son regard vers la Reine. Il allait devoir jouer cartes sur table. Pas de réponse évasive, pas de pirouette pour fuir cette discussion. Simplement la vérité. Il s'approcha d'elle à pas lents puis lui avoua :
- Vous n'avez pas tort. Avant, j'aurais carrément sauté de joie. Mais ça, c'était avant... Aujourd'hui, les choses ont changé.
Les deux époux laissèrent un silence étrange s'installer à nouveau dans la pièce. Arthur se demanda s'il avait bien fait de venir lui rendre visite ce soir. Peut être aurait-il du se coucher avec sa frustration sans se poser de question. Et attendre demain pour avoir une discussion plus posée. Ses yeux se posèrent sur le visage fermé de la Reine et il comprit que ça aurait été une bien meilleure idée. Définitivement.
- Et qu'est ce qui me dit que vous n'allez pas le regretter ?, finit par lâcher Guenièvre.
Elle se tenait très droite devant le feu. Trop droite même. Comme si elle voulait se contenir devant lui et ne pas laisser échapper ses émotions. Mais ses mains nerveuses qui pincaient sa robe la trahissaient.
- Pourquoi vous...
- Qu'est ce qui me dit que vous n'allez pas me repousser comme avant ?
La Reine se tourna lentement vers le feu et son regard voilé ne quitta plus l'âtre ardente. Puis des larmes sourdes écorchèrent ses joues, trahissant ses peurs et sa déception. Arthur comprit qu'il était allé trop loin. Il paniqua car il détestait voir une femme pleurer, encore plus par sa faute. Cela lui faisait perdre ses moyens. Mais il n'eut pas le temps de réagir car dans un murmure, elle ajouta :
- Qu'est ce qui me dit que vous ne repartirez pas un jour ?
Guenièvre porta une main sous ses yeux pour chasser ses pleurs et se tourna à nouveau vers lui. Avec tristesse et colère, sa voix reprit :
- J'avais hâte que vous reveniez de votre voyage... J'ai beaucoup pensé à vous. J'ai simplement demandé une chambre pour que vous soyez au calme. Au moins la nuit. J'ai du batailler avec ma mère pendant des jours et des jours !! Et tout ça pour vous entendre me faire des reproches !?!
Le roi resta tut, gêné. Il n'avait pas le droit de se comporter de la sorte, lui qui l'avait abandonné dix ans plus tôt. Une décennie sans donner de nouvelles, sans en chercher non plus. Guenièvre avait été obligée de combattre, seule, les fantômes et les silences. Son cœur avait patienté plus de vingt ans pour enfin recevoir l'affection dont il avait toujours eu besoin. Qui était-il pour la sermonner ? Il devait déjà s'estimer heureux qu'elle veuille encore de lui en dépit de tout. Arthur savait qu'il devait s'excuser là tout de suite mais son épouse ne lui laissa pas l'occasion quand elle ajouta dans un souffle :
- Sortez.
Le roi leva d'un coup sa tête et fut déstabilisé car il vit quelque chose de terrible sur les traits doux de sa femme. Quelque chose qu'il n'avait aperçu qu'une seule fois durant leur mariage. Il eut l'impression d'être ramené dans les cuisines de Kaamelott, cette fameuse nuit où tout avait basculé. Une étreinte interdite. Une porte qui s'ouvre, révélant ainsi une idylle secrète. Une voix guillerette qui se tut en découvrant la trahison et l'adultère.
Oui, Arthur croisait là dans cette chambre, ce même regard fermé et brisé que Guenièvre leur avait lancé, à lui et Mevanwi. La déception et le chagrin.
Il était comme cloué sur place et aucun mot ne put franchir ses lèvres. Il l'avait trahi, repoussé tellement de fois, trouvé tous les subterfuges pour ne pas l'aimer. Autrefois il ne prêtait pas trop attention à toutes les conséquences. Aujourd'hui elles venaient griffer son cœur, lui rappeler toutes les injustices qu'il avait commises. Les yeux durs de Guenièvre étaient son fait à lui et à lui seul. Par ses mots et ses actes ce soir, il avait éteint la douceur qu'ils offraient pourtant toujours.
Guenièvre quitta la chaleur de l'âtre réconfortante et se dirigea silencieusement vers la porte de sa chambre. Avec des gestes lents, elle l'ouvrit puis sans même regarder son mari, ordonna :
- Il est temps d'aller vous coucher, Arthur.
Le souverain, le cœur lourd, avait envie de hurler. Mais il n'avait aucun droit ici et il avait tout gâché, encore. Arrivé à la hauteur de Guenièvre, il la regarda quelques instants. Elle préférerait fixer le couloir mais il vit des larmes traîtresses cherchant à s'échapper.
Il préféra n'émettre aucune remarque et quand ses pas l'amenèrent dans le couloir, il mumura simplement :
- Bonne nuit.
La lourde porte claqua, comme seule réponse.
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bonheurportatif · 1 year
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J’ai laissé filer avril
1er avril Sans rien nous en dire l'un l'autre, Benjamine a empoché La Fossette pour l'écouter dans la voiture, et moi Si je connais Harry, pour le lui faire découvrir. (Je me suis mal garé, le temps de passer à la librairie.) J'ai découvert que Vazquez quand il nomme Laura Vazquez s'écrit Vazquez et pas Vasquez. Je n'ai pas pris de prune. On a écouté La Fossette à l'aller, Harry au retour. J'ai roulé plus lentement pour que l'écoute soit plus longue. J'ai fini Bambine d'Alice Ceresa. J'y suis tombé sur ce mot, "phocomèle". À la petite médiathèque, en attendant de faire enregistrer mes livres, j'ai assisté à l'étrange pantomime de trois membres d'une même famille, assis dans les chauffeuses de l'accueil, qui tournaient la tête en tous sens, le regard masqué par des lunettes 3D, explorant tous les horizons de quelque univers virtuel. J'ai fait les exercices d'écriture proposés par Laura Vazquez. J'ai cuisiné un chili sin carne pour quatre personnes et pour deux jours.
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2 avril J'ai fini Se tenir quelque part sur la terre, de Joëlle Zask, dans la maisonnée encore endormie. J'ai lu GPS de Lucie Rico en début d'après-midi. J'ai aidé Cadette à contenter l'algorithme d'orientation. J'ai lu le très bref Moi et François Mitterrand, d'Hervé Le Tellier. (On a eu une coupure de réseau.) J'ai récupéré ses bouquins de bibliothèque auprès de Cadette. (Nous nous sommes inquiétés pour une courge tranchée.) 3 avril J'ai corrigé quelques coquilles dans les notes de mars. Je n'ai pas acheté de saloperie à la supérette, malgré l'envie que j'avais de le faire. J'ai préempté quelques articles faciles dans le chemin de fer du prochain journal. J'ai envoyé quelques factures. (J'ai passé l'après-midi sur mon pensum délibératif mensuel.) (Il y avait un bourdonnement sourd, peut-être de nature électrique, très distinctement audible dans les étages, mais sans localisation précise.) 4 avril Je suis allé me chercher deux croissants. J'ai déjeuné d'une part de tourte au Roquefort. J'ai retrouvé la fine équipe des pigistes. (Les arrivées successives ont systématiquement laissé inachevés chaque début de conversation.) Je suis passé à la librairie et je n'ai acheté qu'un livre. J'ai trouvé la seule place de stationnement disponible. Viki m'a offert un cookie. J'ai papoté au soleil avec Oscar le pôle-nordiste. (On a profité de la terrasse près d'une heure sans qu'aucun serveur daigne venir prendre la commande.) Je lui ai prêté un petit lot de bouquins pour son récit de voyage à venir. On a ri avec Benjamine en inventant la danse de l'été. 5 avril (J'ai trouvé une languette de plastique dans ma bouchée de pain.) J'ai rédigé un long mail auto-promotionnel pour décrocher de nouveaux ateliers. La réunion pour le nouveau boulot a débuté en parlant livres et revues littéraires. J'ai reçu un mail m'informant de l'arrivée de mon bouquin. (Le service facturier qui me paye depuis deux ans m'a appelé pour me dire qu'il n'avait pas mon RIB.) Mon copain libraire m'a donné un livre (en plus que celui que je lui avais commandé.) J'ai testé une nouvelle recette de quiche aux épinards et champignons. (Je me suis planté sur le fond de tarte, feuilletée plutôt que brisée.) On a écouté Morissey et Radiohead avec Benjamine. J'ai poursuivi la lecture de Robert Antelme. (Tard.) 6 avril (Je suis arrivé très en avance à l'atelier du matin.) En attendant de pouvoir entrer, j'ai vu passer deux palmiers sur la plate-forme d'une camionnette, trois files successives d'écoliers apprenant le vélo, une pelleteuse, des voitures, des scooters, des passants, et j'ai entendu la fin du Sud de Nino Ferrer à la radio. Je suis arrivé à la bonne heure pour ne pas faire la queue au resto. (Entendu à la table à côté : "Ça fait très 2016.") (Je suis arrivé très en avance à l'atelier de l'après-midi.) (Mes accès au réseau de l'université ont été désactivés.) Je suis reparti avec deux baguettes et une miche de pain gratuites. J'ai fini L'espèce humaine de Robert Antelme. 7 avril (Je me suis froissé un truc entre deux vertèbres avant même de me lever.) J'ai lu Au téléphone, d'Alain Freudiger, à haute voix dans le salon. Je n'ai rien fait d'autre de la matinée. (Les maçons débarqués inopinément m'ont finalement mis à la bourre.) (J'ai fait la route en doutant d'avoir bien éteint les plaques de cuisson, dans la précipitation du départ.) Aucun radar malgré les appels de phares. (L'atelier a été long.) (J'ai fait la route en doutant d'avoir bien pris le chargeur et la souris, dans l'impatience de rentrer.) Un éclair au chocolat m'attendait sur la table de la terrasse. J'ai lu Mes fragiles, de Jérôme Garcin. (À l'instar de nombreuses précédentes, la nouvelle abonnée du jour à Bonheur Portatif est une passionnée de branlette espagnole.) (Le mal au dos a tenu toute la journée.)
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8 avril J'ai rédigé et envoyé de nouveaux  textes issus des ateliers de Laura Vazquez. (Ça m'a brûlé quand j'ai pissé.) J'ai vu une dame avec un antique sac "Dames de France". J'ai regardé les guirlandes de cerfs-volants sur la plage. J'ai fait une courte sieste au soleil. J'ai sorti la chaise longue, et le chapeau de paille. J'ai lu la majeure partie de l'après-midi. J'ai fait des frites. J'ai lu Le livre du large et du long de Laura Vazquez. 9 avril Je me suis réveillé après 9h, une rareté. Je me suis rasé, une autre. J'ai sollicité le Notulographe pour une recherche qui n'aboutissait pas. (Benjamine nous a appelés pour que l'on vienne finalement la chercher : il m'a fallu déplacer la voiture, dans une ville congestionnée par son animation de printemps.) (Une riveraine est promptement venue m'exprimer son mécontentement du fait que je me sois garé devant chez elle.) J'ai fait une demande d'inscription à la liste Perec. Chaise longue, chapeau, sandales, un livre. J'ai reçu un mail m'informant de la présélection d'un de mes textes dans une revue. On est allés marcher sur le sable et sous les cerfs-volants. Je suis tombé sur ces verbes, "avuer" puis "fuster", dans Les Furtifs. Le réseau du Notulographe m'a envoyé deux liens distincts vers le documentaire sur Perec que je cherchais. J'ai été surpris d'y découvrir, contrairement au souvenir que j'en avais, que ce n'était pas Alain Cuny le récitant du chapitre LXXIV de La Vie mode d'emploi, mais l'incroyable Daniel Emilfork.
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10 avril (J'ai été réveillé au milieu de la nuit.) Je me suis levé encore plus tard qu'hier. Je suis allé faire le plein de viennoiseries pour toute la maisonnée. (J'ai lâché l'ennuyeuse lecture des Furtifs.) Il a flotté tout l'après-midi. Je suis allé faire le plein de pizzas pour toute la maisonnée. J'ai relu W ou le souvenir d'enfance. 11 avril J'ai envoyé des mails à des gens en congés. J'ai reçu le nouveau Matricule des Anges. Je suis retombé sur l'étrange spectacle de "lecteurs-testant-des-lunettes-3D" à la médiathèque. J'ai lu Le Condottière, de Perec. Je n'ai pas mangé tout le sachet d'oursons à la guimauve. J'ai aidé Cadette à faire son CV et une lettre de motivation. 12 avril (J'ai râlé contre le dernier revirement professionnel de ma chérie.) J'ai vu s'afficher avec un certain sourire les notes de spé de Cadette. J'ai retrouvé un fond de sachet d'oursons rescapés de la veille. On a papoté une bonne demi-heure avec Émilie avant de se mettre à travailler. J'ai appris durant la réunion la fermeture définitive de la librairie où je n'allais plus. Je n'ai pas pris le livre que je pensais prendre. J'en ai pris deux autres à la place. J'ai répondu à une question par mail et je n'ai pas reçu de réponse à la question que j'ai posée en retour. J'ai testé la recette de ragoût tomates-petits pois vue sur tumblr. Je suis tombé sur ce mot, "sibilant", dans Caisse 19. 13 avril (J'ai ouvert les volets - tard - au moment précis où les vacanciers d'en face sortaient de leur location.) Je leur ai indiqué où ils pouvaient trouver un collecteur de verre. Je suis tombé sur ce mot, "melliflu", dans Caisse 19. Les deux oursons à la guimauve montés comme passagers ne sont jamais arrivés à destination. (L'atelier a été un peu long.) J'ai retrouvé sur le net la trace d'une ancienne connaissance et j'ai été surpris de sa reconversion. J'ai répondu à un sms et je n'ai pas reçu de réponse en retour. Dans Caisse 19, je suis tombé sur "créosoter". Et sur la même page, "drupéoles". Et plus loin, "changelin". 14 avril J'ai trouvé comment éviter la pub sur tumblr : j'ai supprimé l'appli de mon smartphone. J'ai installé l'appli cnrtl à la place. La non-réponse à mon sms d'hier était en fait l'amorce de plus longs échanges. (J'ai reçu mon amende.) J'ai reçu une nouvelle revue de création littéraire. J'ai joué au poker menteur avec le maçon. (J'ai payé l'amende.) J'ai fini Caisse 19, de Claire-Louise Bennett. J'ai sorti, puis entré, puis sorti, puis entré le tancarville chargé de linge, au gré des intempéries. J'ai lu Modernité du livre, d'Olivier Bessard-Banquy. 15 avril J'ai entendu les oiseaux s'égosiller au petit matin. (J'ai cédé à la moitié de ma course, au retour face au vent.) (J'ai été agacé, sans raison évidente.) J'ai imprimé des bouts de ce journal sur cartes postales. (J'ai guetté toute la matinée le mail de l'atelier d'écriture de Laura Vazquez.) Je me suis fait une belle assiette de salade composée, avec des asperges. J'ai essayé de reparler un peu portugais. J'ai réussi à en comprendre un peu. J'ai enfin commandé un livre noté depuis des mois sur ma liste. J'ai fait mine de ne pas avoir vu un gars trébucher sur un pavé disjoint. (Une chargée de comm bêcheuse de ma connaissance m'a ostensiblement ignoré.) J'ai pissé de l'asperge toute la soirée.
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16 avril J'ai repris de vieux textes, pour tenter de leur donner une forme. J'ai fait une sieste au soleil. Je suis allé m'asseoir sur la plage. J'ai fini Reconnaissances, de Catherine Safonoff. 17 avril J'ai fait une plongée dans ma bibliothèque pour en extraire des textes parlant de nourriture et de gastronomie, en vue d'un atelier. Nous avons mangé dehors, sans doute une des premières fois de l'année. J'ai trié, vidé, jeté le bazar dans le patio. (La voiture a fait des siennes au démarrage.) (J'ai aussi entendu un drôle de petit bruit quand le moteur tournait.) (Je me suis gavé de pain beurré deux heures avant de passer à table.) 18 avril J'ai reçu la consigne de l'atelier de Laura Vazquez. (J'ai laissé fondre sous la langue le nouvel antihistaminique qu'il fallait avaler.) (J'ai essayé de comprendre un article d'analyse littéraire.) J'ai mis du temps à décider si je me lançais dans la fabrication d'un petit meuble de bibliothèque, dans la préparation de l'atelier de lundi, dans mes petits travaux d'écriture, dans un peu de lecture, ou si j'allais faire un peu de sport. J'ai opté pour le sport. J'y suis allé à vélo. (J'ai pissé sous la douche.) Ma chérie m'a rapporté une part de flan au praliné. (Il n'avait pas grand intérêt.) J'ai cuisiné un Petit tofu aux lentilles. 19 avril Je suis allé en ville à vélo. J'ai fait une bonne pêche à la médiathèque. Je suis passé voir notre expo et j'ai constaté que, finalement, aucun secret n'avait été censuré. (La libraire n'a pas voulu que je fasse une carte pour les deux euros manquants à mon avoir.) (Je n'avais qu'un euro en poche.) J'ai acheté deux croissants, payés par carte. Je n'ai pas pris de café au kiosque sur le port. (Le café ne prenait pas la carte pour moins de cinq euros.) (Une femme m'a demandé si j'avais une pièce pour acheter à manger et j'ai dit non alors que j'avais toujours mon euro en poche.) Entendu sur le port une jeune fille au téléphone :"Franchement, je sens le potentiel en toi, i'm dit..." J'ai aperçu Amélie, que j'ai d'abord prise pour Anne-Gaëlle. J'ai suivi les panneaux sur la piste cyclable plutôt que mon instinct et je me suis rallongé au retour. (J'ai pris tardivement connaissance du sms de ma sœur me disant que notre mère n'allait pas bien.) J'ai bouquiné au soleil. Je suis passé prendre des nouvelles et un café chez ma mère. J'ai récupéré Cadette à la gare. La famille a été au complet pour la première fois depuis longtemps. J'ai bu de l'alcool pour la première fois depuis trois mois. J'ai lu King Kasaï, de Christophe Boltanski. 20 avril J'ai écrasé le premier moustique de l'année. (Je me suis claqué le mollet en courant.) J'ai reçu les publications annuelles du Cabinet du Livre d'Artiste. J'ai eu le temps de faire un saut à la B.U. (J'ai mangé un Snicker en revenant des courses.) J'ai préparé des spaghettis pour un régiment. On a regardé les Blues Brothers en famille. 21 avril (J'ai passé un coup de fil à ma mère malade et ça m'a contrarié pour la matinée.) J'ai cessé de boiter et mon mollet m'a fait moins mal. J'ai préparé mon atelier de lundi. (J'ai passé des coups de fil à des librairies pour m'enquérir, en vain, de leur disponibilité d'un vieux roman.) On a vite trouvé un cadeau dans la boutique de cadeaux. On a renouvelé les cartes de médiathèque de toute la famille. J'ai remis Foenkinos à sa place (sur son rayonnage). Nous avons mangé au resto en famille. J'ai fini Client mystère, de Mathieu Lauverjat. 22 avril J'ai entendu la pluie s'abattre et le tonnerre gronder dans la nuit. J'ai découvert un générateur de bullshit (un concurrent direct). Le solanum sur la terrasse a atteint la hauteur du mur. (Un moineau m'a chié dessus pendant que je prenais mon café.) On a fait des wraps en famille et on les a mangés sur la terrasse. (J'ai tenté de consoler ma mère.) J'ai pris une part de fondant à l'orange. Nous sommes arrivés à l'heure à la piscine. J'ai aidé Benjamine pour la maquette de son journal.
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23 avril Au terme d'un suspens haletant dû aux clients présents devant nous à la pâtisserie, nous avons finalement pu acheter le dernier plateau d'assortiment de réductions. J'ai senti à sa voix que ma mère allait un peu mieux. J'ai croisé un beagle qui remontait à contre-sens le terre-plein central de la quatre-voies. J'ai fait connaissance de très vieilles méconnaissances de lycée. (J'ai bu de la bière, de la caïpirinha, du blanc pétillant, du champagne.) Et mangé une feijoada cuisinée par un Brésilien. J'ai timidement chanté au petit concert privé du même Brésilien. J'ai à peu près compris ce qui s'est raconté en portugais. La route pour l'île nous a gratifié d'un large éventail de phénomènes atmosphériques : arcs-en ciel, trombes d'eau, nuages et couleurs d'orage, coucher de soleil flamboyant. 24 avril (La nuit a été trop courte.) (J'ai marché en chaussettes sur une petite flaque formée sous la combinaison de nage qui avait goutté.) (J'ai acheté un mauvais croissant industriel, pour ne pas démarrer l'atelier sur la gastronomie le ventre vide.) L'atelier a bien fonctionné. Un meilleur croissant m'attendait à la maison. On a fait une sieste crapuleuse. (L'atelier de demain est à nouveau annulé, ou reporté je ne sais plus.) J'ai trouvé le bouquin qui m'a manqué ce matin. J'ai découvert l'existence de Composition n°1 de Marc Saporta. J'ai poursuivi mon exploration des rayonnages de lettres de la B.U. (Je me suis rendu compte que Composition n°1 était introuvable.) J'ai testé mes derniers mots avant de mourir sur Benjamine, qui les a mis en scène. (Un précédent lecteur a annoté au crayon de papier le livre de bibliothèque dont je débute la lecture.) Je suis tombé de sommeil. 25 avril (Les appels se sont enchaînés toute la matinée.) (Le rendez-vous de demain m'a appelé en début d'après-midi, alors que j'étais au volant.) J'ai fait une séance photo avec des ours. J'ai achevé un premier travail d'édition sur les textes des étudiants. Ma mère m'a semblé aller mieux. (J'ai à peine eu le temps de rassembler mes notes pour les articles que je devais rendre aujourd'hui.) 26 avril (Je me suis rendormi.) L'alarme de mon portable m'a heureusement rappelé le rendez-vous téléphonique que j'avais complètement oublié. J'ai reçu un nouveau mail signé Georges Perec, m'informant qu'il m'acceptait sur sa liste. J'ai découvert un incroyable blog mêlant dépêches d'agence de presse et décasyllabes quotidiens. J'ai bouclé mes travaux d'édition. J'ai pu rattraper un peu de mon retard sur d'autres articles. J'ai pris au téléphone des demandes de modifications sur un article en touillant des oignons dans une cocotte. J'ai fait évoluer le boulot d'été de Cadette. J'ai fait le vide dans ma boîte mails, et je les ai ramenés à moins de 60. J'ai retravaillé un vieux texte pour le proposer à une revue. (J'ai été pris d'éternuements dus aux allergies au moment de me coucher.) (Je ne suis pas sorti de la journée.) 27 avril J'ai eu le temps d'envoyer quelques articles avant de filer à la consultation. (J'ai dû reporter un masque.) Un des médecins du service d'oncologie s'appelait Bonnemort. J'ai essayé de profiter du calme de la salle d'attente comme d'un moment de répit dans un emploi du temps bousculé. (L'appli de stationnement a réclamé une mise à jour alors que j'étais à la bourre.) (La connexion était évidemment mauvaise.) (J'ai aperçu Louis mais je ne suis pas allé discuter avec lui.) Murielle m'a gentiment filé un coup de main pour décrocher l'expo de secrets. (J'ai papoté avec une bibliothécaire qui ne m'a parlé que de thérapies et de soins psy.) (Le décrochage de l'expo Beaufort a été nettement moins heureux.) (J'ai gratté du double-face pendant trois quarts d'heure.) On m'a proposé d'écrire la suite de mes aventures de séminariste d'entreprise.  Benjamine a fièrement gagné ses galons d'écrivaine. (J'ai travaillé après le dîner.) 28 avril J'ai croisé un ancien étudiant devenu prof. (La voiture n’a pas démarré après l'atelier.) J'ai apprécié le cadencement efficace des bus de la ville. Je suis arrivé à l'heure à la réunion (à 5mn près). Ma chérie est venue à mes devants. (J'ai eu le droit à 20mn de musique d'attente, avant d'être coupé.) On a improvisé un pique-nique dans un espace vert du quartier. (J'ai mangé un flan écœurant.) Tatoué sur le bras du dépanneur : “Born to drive”. La voiture nous a offert un très bref sursis. (J'ai perdu trois heures.) (Je n’ai pas pu me rendre au vernissage d’André, l’ami brésilien.)
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29 avril (Ma première tentative pour emprunter un vélo en libre-service a échoué.) J’ai croisé Jamal. (J’étais pressé.) (On m’a refilé un marque-page m’invitant à tester ma vue.) Ma deuxième tentative pour emprunter un vélo en libre-service a réussi. J’ai très méthodiquement survolu - survolé et lu - Liste et effet liste en littérature (je n’ai pas tout compris.) (Des bagnoles de collec’ en exhibition ont fait rugir leur moteur une bonne partie de l’après-midi.) (L’avertisseur de recul du gros S.U.V. d’un Jérôme cornaqué par sa femme a assuré l’ambiance sonore de la rue pendant une bonne dizaine de minutes.) Je suis tombé sur ce mot, “capricant”, dans La Seiche, de Maryline Desbiolles. J’ai fini le livre dans la soirée. 30 avril J’ai ouvert fenêtres et baies dés le matin. (J’ai pris un antihistaminique dés le matin.) J’ai mis les pieds dans l’eau. (La table et le banc du café de la plage étaient sales, je me suis mis du chocolat fondu plein les avant-bras et le jean.) J’ai ramassé de drôles de perles d’eau, sans savoir ce que c’était. Je me suis endormi au soleil dans un fauteuil à bascule. J’ai lu presque tout l’après-midi.
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Souvenirs d'Ugo
Ugo c'est un mec que j'ai rencontré par le site Wannonce. Rdv un soir à 22h, il m'avait donné une adresse vers le CHU de Mulhouse. Il avait les clefs d'un local... bref, de quoi émoustiller mes sens. Quelque chose qui sortait de l'ordinaire pour une fois... j'avais la photo de sa bite. Un métisse sans doute. Belle queue épilée. Juste ce que j'aime. En plus il m'avait bien chauffé par message... jupe obligatoire, pas de culotte et des bas.
J'adore les mecs exigeants qui savent ce qu'ils veulent!
Je ferais n'importe quoi dans ses conditions.
Me voilà donc en voiture en train de traverser Mulhouse sans culotte. J'étais très excitée juste en me voyant conduire en mini-jupe!
J'arrive à l'adresse indiquée. Des immeubles assez hauts... et pas de parking à proximité. Heureusement, pas trop de monde dehors.
J'ai toujours de l'appréhension à me promener seule. J'ai du mal à assumer, mais une fois que je suis lancée, ça va!
Je me gare donc assez loin et j'observe les alentours. Beaucoup de voitures stationnées, mais personne en vue.
Je sors avec mon sac à mains. Toujours personne!
Je garde la clef de ma voiture en main au cas où et je m'élance dans l'allée qui mène à l'entrée de l'immeuble indiquée par Ugo.
Je travaille ma démarche pour être là plus féminine possible. Je sens mon clito qui gigote sous ma jupe. Je garde la tête haute, les épaules en arrière et le marche sur une ligne imaginaire... j'ai peur de croiser quelqu'un, mais en même temps je me sens libre et belle. La peur et l'excitation. Ce mélange indescriptible qui me fait me sentir bien. L'extase!
Arrivée devant l'entrée la porte est entrouverte comme il me l'avait indiqué. Je rentre. Cette fois trop tard pour faire demi-tour!
Je commence à monter les escaliers. 3ème étage gauche. Je vais attention à ne pas faire de bruit avec mes talons tout en gardant une posture féminine. La tête haute. Toujours. Je monte lentement.
Un bruit de pas qui descend. Au moins deux personnes. Mon cœur se remet à battre violemment. Coup de stress. Pas le choix, je continue. Su je fais demi-tour en courant je risque de tomber et surtout de passer pour une conne...
J'assume. Il ne peut rien m'arriver.
Un couple descend.
Bonsoir...
Bonsoir!
Des jeunes. Ils ont à peine calculé que j'étais une travestie.
Cette rencontre me conforte. Les gens s'en fiche de me voir ainsi. Je ne fais de mal à personne. J'assume un peu mieux.
Arrivée au 3ème, la porte à gauche est entrouverte. Je rentre. Pénombre. Un mec s'approche.
Salut...
Salut.
Il est grand et a l'air sympa. Ouf!
Nous sommes dans une salle de musculation. Il a les clés et peut en disposer. Mais la salle est ouverte à d'autres personnes. Il me presse un peu. Je pose mes affaires. Il me passe déjà la main sous la jupe. Délicieuse sensation. Il m'embrasse à pleine bouche. Je n'ai même pas le temps de lui dire que je ne fais pas ça d'habitude.
Il ne me lâche pas. C'est plutôt agréable. Il me carresse les fesses en vérifiant que je n'ai pas de culotte!
Il adore et me complimente. Il m'embrasse à nouveau. Il me fouille avec sa langue.
... allez, suce moi maintenant!
Pendant qu'il m'embrassait j'avais eu le temps de lui carresser la bite. Il était bien dur!
Je me suis accroupie devant lui et je l'ai pris dans ma bouche... elle était propre, et sentait bon. Il venait de prendre une douche visiblement! Pourtant je ne suis pas contre une bite un peu crade, l'odeur m'excite beaucoup!
Je le suce bien profondément. Elle est grosse et douce. C'est bon de se sentir chienne. Cette situation m'excite énormément. Je le lèche, je l'avale, je le carresse...
Il me répéte qu'il est désolé et qu'on a pas trop le temps...
Je me mets à quatre pattes sur un tapis de gym. Le cul bien tendu et la jupe relevée!
Capote?
T'es clean?
Oui!
Sans
Il me pénétre doucement. Même pas besoin de lubrifiant. Il est épaté! Ma bave sur sa bite a suffit à lubrifier... il rentre plus profondément. Il me tient la croupe et commence ses va-et-vients. C'est délicieux de le sentir en moi. La situation m'excite. Peut-être plus que de me faire baiser! Juste être une chienne et exciter un mec me fait jouir!
Il commence à taper dur. J'encaisse. Entre mes jambes mon clito pendouille. Tout petit. Tout mou. Il ne sert vraiment à rien.
J'apprécie le moment. Il y va de plus en plus fort. Profondément. Puis il ralenti.
Il maintient toujours mes fesses fermement.
Tu aimes? Je lui demande.
J'adore, t'es trop bonne!
Je kiffe. Il kiffe. Nous kiffons.
Il ralenti à nouveau...
Je sors?
Non vas-y! Je suis ta pute...
Ok.
Il me burine une dernière fois puis il se contracte. Je l'imagine juter au fond de mon ventre. Visiblement il aime autant que moi!
Il reste un moment puis se retire...
Tu as un mouchoir?
Non attends, je te nettoie!
Je me retourne et remets sa bite dans ma bouche. J'aspire les dernières gouttes... et je le nettoie avec ma langue...
T'es vraiment une salope toi!
Oui trop...
Une fois bien nettoyé, il se rhabille correctement et s'excuse de partir vite!
C'est bien les mecs ça! Une fois vidés, il n'y a plus personne!
Il me remercie gentiment, bredouille quelques excuses et s'en va..
T'inquiète!.... en même temps je suis habitué à ça.
Je sens son jus couler de mes fesses quand je me relève... c'est vraiment trop excitant
J'ai son goût dans ma bouche... c'est crade en vrai... mais ça m'excite tellement. J'ai vraiment fait ma chienne de compétition et je suis heureuse. Sincèrement. Libre et heureuse. J'aimerais vivre toute ma vie comme ça..
Je ne m'essuie même pas. Ça m'excite d'avoir son jus qui coule le long de mes cuisses!
Je me rhabille. Je remets mon menton. Me recoiffe un peu et me remets du rouge à lèvres à l'aide de mon téléphone...
Je suis seule. Tout est calme.
Je sors sans me poser de questions. Ça y est j'assume définitivement d'être je que je suis... au moins le reste de la soirée!
Je sors et je descends l'escalier en pleine lumière. Je vois mon reflet dans les fenêtres. Je me trouve belle. J'assure en temps que salope!
Je descends doucement, c'est galère avec les talons. Quoiqu'il arrive, conserver une démarche digne et féminine. Ne pas céder à la facilité d'enlever les talons...
En bas, je reprends l'allée jusqu'à ma voiture... personne. Je m'accroupis le long du trottoir et je fais pipi comme une fille. C'est trop bon d'être une fille. D'être seule au cœur de la nuit. Je pousse un peu. Ça coule de mes fesses. Cette fois je m'essuie pour ne pas pourrir le siège de la voiture.
C'est très con, mais comme d'habitude après une séance de sexe, j'ai besoin de plus. Je suis complètement excitée. J'ai juste envie de m'exhiber et de me refaire un autre mec...
Lexiie
#travestie #mulhouse #lexiee #trav #trans #femboy #french
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NSBC • Chapitre 11
Gabriel grandit, et devient un bambin plein de vie. Trop plein de vie pour mes vêtements secs…
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Cela dit, c’est quand même plus agréable que s’il faisait des caprices tout le temps !
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Il est tellement adorable, que… eh bien… Peut-être qu’on oublie d’être vigilant, en ce moment.
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On n’en a pas vraiment parlé, ça s’est fait comme ça. J’ai rapidement retrouvé mes copines les nausées le matin avant d’aller bosser…
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Et travailler dans ces conditions c’est pas l’idéal non plus, mais bon… quand ‘faut y aller… !
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Je sais pas si ce sont les hormones de grossesse, mais j’étais d’humeur particulièrement joueuse ce matin-là, malgré mes vomissements au saut du lit. Et j’ai enfin pu tester la fonction glaciale de mon Pistolet à Électroparticules… sur une jeune âme perdue qui s’était infiltrée dans notre laboratoire…
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Apparemment, j’ai bien fait puisque Thierry est venu me féliciter. Cette personne était en fait un extra-terrestre infiltré, avec de mauvaises intentions… C’est pas très gentil, tout ça ! Nous, on veut juste vous rencontrer, pas vous faire du mal ! Roh !
J’ai continué ma journée de travail normalement après ma BA. Thierry m’a vite fait dis que si je continuais comme ça, la prochaine promotion était à porter de main… la classe !
Et sans surprise, en prenant ma douche quelques temps plus tard, j’ai eu le plaisir de voir mon ventre légèrement arrondi. Bon, avec des nausées en prime, bien sûr…
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Edward est ravi, à nouveau. C’est tellement un papa poule avec Gabriel que je ne me fais aucun souci, il arrivera à en gérer un deuxième sans problème.
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Mais maintenant, la question d’agrandir la maison ou de déménager se pose plus que jamais… et j’ai préféré opter pour un agrandissement ! Edward m’a soutenu dans mon choix, et j’ai ainsi pu appeler les ouvriers nécessaires pour qu’ils effectuent des travaux. Nous avons construit un étage, qui pour l’instant, est bien vide…
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Il y a également l’emplacement pour une deuxième salle de bain, histoire qu’on ne se marche pas dessus. Et j’ai profité de la présence des ouvriers pour leur demander s’il était possible de me construire un petit sous-sol professionnel… et après avoir fait les bonnes mesures, ils m’ont annoncé que oui, c’était tout à fait possible. Et donc voilà le début de mon petit nid de scientifique !
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Il faudra que je récupère d’autres machines au travail pour compléter l’ensemble…
Gabriel continuera de dormir dans notre chambre le temps qu’il soit assez grand pour pouvoir monter les marches de l’escalier tout seul. Mais ça ne l’empêche pas d’investir également le salon…
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Et mine de rien, c’est pas facile de s’occuper du petit monstre quand on a l’estomac à l’envers. Si le deuxième n’est pas aussi calme, je ne sais pas si je voudrais en faire un autre… !
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Mais en attendant, on a seulement un amour de petit bébé… Regardez-moi cette bouille !
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Bon, il sait clairement s’en servir pour obtenir des friandises… mais tant que c’est que pour ça, ça me va. Il grandit beaucoup trop vite, ça me fait presque peur ! Même si je suis rassurée quand je le vois enlacer sa peluche préférée comme n’importe quel bambin.
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De mon côté, j’entame rapidement mon huitième mois de grossesse. C’est pour bientôt… J’espère que ça sera une petite fille ! J’ai préféré dire au médecin de ne rien me révéler lors de mes visites de contrôle. Ça sera comme pour Gabriel… une surprise !
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Au travail, Victoria me gronde presque régulièrement pour que je prenne des jours afin de préparer l’accouchement, mais elle se heurte à mes refus catégoriques. Et pour lui prouver que le bébé est en parfaite santé malgré mes heures de travail, je lui propose de toucher mon ventre quand je le sens bouger.
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Elle se montre moins hésitante que la première fois, et je sens que ça la rassure. Même si, pour tout vous avouer, j’ai toujours autant de mal à lire ses expressions… ! Et chose promise, chose due, Thierry m’augmente au même grade qu’elle… « Elle a bien besoin d’un coup de main pour gérer les papiers du laboratoire, hahaha ! » Vieux fou… Mais j’ai quand même eu le droit à un nouvel uniforme, dont Victoria n’a jamais voulu, je ne sais pas pourquoi… !
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claudehenrion · 9 months
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Allons plus loin…
  Au risque de paraître lourd –ce qui m'arrive, j'en suis conscient– et de ressasser les mêmes idées, je voudrais revenir sur les thèmes développés dans nos trois derniers éditoriaux : la France n'est plus gouvernée, ni dirigée, ni conduite. Au mieux, elle est “ad-mi-nis-trée ”. Ce n'est pas pour rien que la porte d'entrée vers les ors et les juteuses prébendes de la République se nomme Ecole Nationale d'Administration –le récent “changement”  ayant conservé ce mot-clé : le glorieux “Pom-pom-pom-oom” de radio Londres s'est avachi : “les énarques parlent aux énarques !”). L'aristocratie ne se définit plus par le sang, mais par la maîtrise du jargon technocratique. Et cela est vraiment  catastrophique, à tous les étages !
Les vacances et ma nouvelle solitude me laissant un peu de temps, j'ai voulu “aller plus loin”, en réfléchissant à ce sujet très épineux et encore plus négligé : personne ne se demande pourquoi notre ex-belle France, seule parmi les 197 Etats reconnus par les Nations Unies, est frappée par cette maladie qui fabrique des obligation insupportables, des normes inapplicables, et des interdits inutiles mais humiliants, dans chacun des secteurs de notre vie sociale, publique ou privée… Pourquoi sommes-nos le pays le plus endetté ? Pourquoi, aussi, le plus pressuré par le fisc ? Pourquoi les libertés individuelles s'étiolent-elles plus vite encore que les contraintes inutiles ne s'accroissent ? Pourquoi tout va-t-il si mal, tant de gens sont-ils mécontents, le vrais problèmes ne sont-ils pas traités, etc… Si beaucoup répondent spontanément ‘’Macron’’, ils n’ont pas tort, encore qu’ils ne soit lui-même que le produit d'une filière “En Marche” vers notre désintégration en tant que pays, que Nation, que peuple, que culture, qu'Histoire… et qu'espérances, à terme.
En réalité, il semblerait que tout le mal qui nous est imposé vienne d'une caste de méchants tyranneaux obnubilés par leur ordre paperassier (et totalement inutile quand il n'est pas néfaste à tout progrès réel) et par une volonté maladive que pas un seul de leurs dadas ne puisse être contourné par les pauvres “administrés”: Scrongneugneu, je veux que mes instructions, surtout les plus absurdes, soient appliquées à la lettre, “quoi qu'il en coûte”!). Plus j'avance dans cette réflexion, et plus  semble se vérifier cette super-vérité que le fait de voter pour quelqu'un confèrerait (?) à l’élu (sans la moindre justification, bien entendu) une sorte de droit de propriété à la fois sur les êtres, les choses et les événements, et lui donne une autorisation tacite de faire ce que bon lui semble, et donc d'imposer à tous ses idées (ou celles de ses maîtres-à-penser, surtout s'ils sont  à Gauche) : “Je suis maire, Président, député, élu lambda… et donc (sic !) j'impose ma volonté à mes anciens électeurs devenus par ce vote-même mes ‘’administrés, donc –un peu– mes serviteurs, mes subordonnés, voire, pour les plus ’‘atteints”, mes esclaves.
Un exemple illustrera cette idée, pas facile à exprimer : c'est très récemment que le Maire de mon ex-joli village de Mougins, littéralement ravagé par une équipe municipale ivre de son pouvoir “puisqu'elle a été élue” (Sic ! Comme si un vote, un jour, à l'issue d'une campagne où chacun a multiplié les promesses  mensongères, autorisait les heureux vainqueurs à remplacer leurs engagements irréalisables par une juxtaposition de “n'importe quoi” chargés de montrer “qu'il se passe quelque chose”),  a émis un bulletin qui intimait aux contribuables –mais soi-disant “en leur nom” et “pour leur bien” (sic !)–, le texte honteux suivant : “A compter du…,  les bacs des ordures ménagères et du tri sélectif devront être sortis à 05 heures du matin, avec une tolérance la veille à partir de 22 heures, et devront être rentrés dès après le passage de la collecte” Le non-dit de ce charabia tyrannique est limpide : 
Ces mots (c’est du volapük administratif) ne peuvent avoir qu’un seul sens :  “Moi, administrateur, je vous ordonne de trimballer vos poubelles au petit matin blême. Mais, dans mon immense générosité, je ’'tolère” quelques arrangements limitant cette règle issue de mon seul bon vouloir. Mais attention ! Si je constate des excès, je supprimerai d'un mot cette tolérance, Qu'on se le dise’’ (je devrais écrire : “Cons se le disent”!). Ce texte  courtelinesque  (NDLR : Georges Courteline est célébré à Mougins par divers artères et monuments. La ville lui devait bien ça, au vu de ce qui précède !) illustre parfaitement le thème de cet éditorial : l'Administration est reine, dans notre France républicaine, devenue un pays d'adjudants-chefs, de “juteux” (dans ce que ces braves gens ont de mauvais, d'excessif, de caricatural, de rétrograde). Nos élus règnent de manière incontrôlable sur un pays devenu une dictature qui s'ignore, dans le mépris le plus affiché des vœux, des souhaits, des désirs et des vrais besoins des électeurs qui n'ont plus le droit de penser qu'une fois tous les 4 ou 5 ans… et doivent se soumettre, tout le reste du temps, aux caprices les plus puérils mais les plus néfastes quand ils ne sont pas mortifères, de cheffaillons mal formés, incontrôlés, et de plus en plus tyranniques… qui osent essayer de nous faire croire que nous serions toujours en démocratie ! Quel culot !
Je parlais des idées de cet éditorial avec un ami-lecteur, qui m'a soumis un petit texte que je ne résiste pas à partager : “1 % des humains règnent sur le monde… 3 % sont des clones… qui les suivent… pendant que 91 % dorment … parmi lesquels 5 % connaissent ou ont découvert la vérité (le Pouvoir et la Presse-aux-ordres les apellent ’'les complotistes”, dans l'espoir vain d'en détourner nombre de braves gens’’. En résumé, concluait mon ami, “Les 1 % se servent des 3 % pour empêcher les 5 % de réveiller les 91 %”. Et certains s'étonnent que plus rien ne fonctionne et que chacun des sous-groupes de notre société se révolte et veuille tout casser.
Seul ennui : le seul remède connu (et il est, en plus, tellement tentant, quand le “leadership”, la “vista” et les bonnes solutions sont totalement absents du panorama visible et de tout discours ambiant) consiste à tout casser… Or on sait que rien de vraiment et durablement bon n'est jamais sorti de tout mouvement violent… dans lequel, pourtant, mais sans toujours nous en rendre compte, nous somme déjà très largement engagés… Et même, à en croire certains, il serait déjà trop tard…
H-Cl.
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Et on dirait bien que je vais avoir internet cette semaine !
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Me voici donc arrivée dans la communauté de Cotokocha, pas très loin de Puyo et de la jungle. Le village donne sur la rivière où tous les enfants apprennent à nager dès le plus jeune âge.
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La journée a commencé de façon un peu étrange puisqu'on mon hôte était en ville quand je suis arrivée, ce sont donc 5 enfants entre 2 et 12 ans qui se sont occupés de moi ! ("Mais à quoi ça sert un bonnet pour avoir chaud à la tête ?")
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J'ai également pu faire la rencontre des animaux de compagnie du coin ... En plus des chiens et chats habituels (qui évitent aux poules de se faire manger la nuit), il y a ... Deux singes, et deux perroquets tombés du nid qui ne volent pas!
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Les pauvres singes sont attachés en journée (trop de risque qu'ils partent avec un touriste ...), mais libérés le soir. Et quand ils se sentent trop malheureux (et le font entendre !), on leur sert de la chicha (prononcer TchiTcha), une boisson fermentée maison ... Singe bourré, singe qui dort ! (Oui, bon, je donne des cours d'anglais ici, pas d'éthique !)
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Le village est très mignon, bien que très rudimentaire évidemment. Les maisons sont pour la plupart à un étage : au RDC, sol en terre battue, et au dessus les chambres. La cuisine a l'air de pouvoir être un peu n'importe où ! Toilettes communs pour le village ... Et pour l'instant, je n'ai pas vu de papier toilette, pas sûre de vouloir poser la question ...
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Aujourd'hui, on a tous eu beaucoup de chance : un couple âgé des Etats Unis a fait une visite surprise à la famille locale. Ils sont venus une fois il y a 3 ans, et sont devenus les parrains de deux petites filles ici.
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Malheureusement, le père de famille (le seul qui parlait anglais) est décédé tragiquement entre temps : ils ont alors permis à la famille de retomber sur leurs pieds et de ne pas littéralement mourir de faim en leur offrant 2000$. Leur retour inattendu dans le village a donc fait grand bruit ! Seul souci ... Personne ne parle anglais. Heureusement qu'une Touille en vadrouille est justement venue s'incruster pile aujourd'hui 🥰
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Du coup, j'ai pu faire la traductrice toute la soirée (beaucoup d'émotions des deux côtés, pas toujours facile!), et profiter de retrouvailles particulièrement émouvantes. On a même eu droit à une cérémonie dansée (à laquelle votre chère et tendre a été intégrée, on a la classe ou on ne l'a pas !), et nos deux américains se sont vu offrir deux couronnes magnifiques à base de plumes, juste splendides... Étonnamment, certaines réactions ne nécessitaient pas ma traduction :)
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Bref, une première journée assez poignante et qui ne s'est pas du tout passée comme prévu... Et finalement à mon grand bonheur 😁
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(et oui, j'ai apparemment un certain talent à la sarbacane, j'ai touché les deux fois la cible 😎)
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swedesinstockholm · 10 months
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19 mai
j’ai été sélectionnée pour la soirée et caetera à la bellone, je vais chanter rebeka rebeka sur scène, c’est le plus beau jour de ma vie. j’ai encore peur que ce soit une erreur et je m’attends à tout moment à recevoir un mail d’excuses pour m’annoncer qu’ils se sont emmêlés dans leur mailing list, je sais pas j’arrive pas à y croire, j’arrive pas à croire que je vais lire mon journal et chanter et parler de rebeka warrior sur scène et qu’on m’invite à le faire, qu’ils m’aient choisie moi plutôt que d’autres, que ça marche aussi avec mon écriture de non poésie, avec mes petites histoires tordues, avec mon écriture de journal pas sortie d’un cours de master en textes et création littéraire, pas déstructurée et imaginative, mon journal tel quel, et mes chansons. c’est le plus beau cadeau du monde. j’ai vraiment besoin de validation c’est incroyable. j’en suis affamée. je suis l’éternelle affamée, comme violette leduc. l’affamée de tout. je suis un trou, et j’ai besoin qu’on le remplisse. et pas dans le sens sexuel. je ne suis pas gorge bataille. comme j’avais besoin de partager ma joie avec quelqu’un d’autre que maman qui m’a demandé si je serais payée et... si c’était un métier de faire ça? j’ai écrit à r. elle a dit qu’elle essaierait de venir me voir. quand j’ai raconté à maman que j’avais adoré chanter ma petite chanson en jouant du clavier à genève et que je voulais à apprendre à faire de la musique, naïve que je suis, elle m’a tout de suite ramenée à trouver un VRAI travail pour pouvoir être autonome, et oui elle a pas tort, mais elle pourrait au moins se réjouir que j’aie enfin retrouvé de la joie de vivre et que je fasse des trucs? que je sois VIVANTE et que les choses ARRIVENT et que je travaille enfin sérieusement à sortir mes choses dans le monde. même si je gagne très peu d’argent avec.
o. l’ami de r. pensait que j’avais un vrai job à force de dire i have to work parce qu’il m’a demandé si c’était un job que je pouvais faire à distance et heureusement on a été interrompus par un de ses amis qui venait d’arriver avant que j’aie eu le temps de répondre et on est plus revenus dessus après, dieu merci. et dieu merci aussi personne dans le covoiturage aujourd’hui m’a demandé comment je gagnais ma vie à côté de l’écriture. j’en ai marre de l’argent. ça vient toujours tout gâcher. party pooper numéro un. o. a quarante ans et il devait commencer un nouveau job de vendeur de fruits et légumes sur le marché de plain palais. on a passé ma dernière soirée à genève avec lui, après avoir accompagné s. au bus, s. qui apparemment a un copain maintenant et r. ne comprenait pas parce que son cerveau doit fonctionner comme le mien, but she said last summer that she was 90% gay, i don’t understand. j’ai dit you know things happen sometimes, en pensant à r. d. et donc on a rejoint la fin d’une perf dans une station de tram et je me suis aperçu que je connaissais la moitié des gens, après tout ce temps passé à l’école de r. on a mangé un gros morceau de gâteau au chocolat à étages avec du glaçage mauve et jaune qui faisait partie de la perf qu’on a loupée et j’ai beaucoup écouté les conversations autour de moi et observé les gens, leurs looks, leurs poses. et puis on a rejoint le vernissage d’un de leurs amis dans un endroit où y avait que de l’art avec des machines et des iphones et des imprimantes 3D et de la technologie compliquée qui sert à rien et on a mangé de la raclette fabriquée par un robot au dernier étage entourés d’iphones qui écrivaient des messages tout seuls, c’était ridicule et j’ai du sortir sur la passerelle en fer qui donnait sur les toits dehors pour mes désintoxiquer les yeux un peu.
21 mai
chaque seconde doit être consacrée au scénario si je veux finir à temps. c’est une torture de travailler autant. vendredi dans le covoiturage je leur ai raconté toute l’histoire du début à la fin et quand ils m’ont dit au revoir sur le parking d’action ils m’ont dit qu’ils penseraient à moi le 12 juin. à un moment ils parlaient de spiritualité et ils me demandaient si c’était pas commun chez les artistes d’être spirituel et comme je savais pas quoi dire j’ai dit non pas spécialement, alors que je venais littéralement de faire une performance sur le taoïsme, mais j'avais vraiment pas le courage de me lancer dans une conversation là-dessus. à la limite, j’aurais pu leur chanter ma petite chanson dans laquelle je me demande quel goût a la limite de l’univers (du bleu d’auvergne? de la meringue à la réglisse? du moisi métallique?) je me demande si r. d. viendra ma voir chanter à la bellone. je lui enverrai tous les mauvais signaux en tout cas avec mes histoires de filles.
quand le mec qui conduisait m’a demandé pourquoi j’écrivais j’ai dit que c’était la meilleure façon que j’avais trouvée pour m’exprimer, parce que je suis très lente à articuler ma pensée à l’oral et que l’écriture correspondait mieux à mon rythme, comme ça, comme j’avais clarifié la chose depuis le début, je me suis dit qu’ils m’en voudraient moins si je participais pas trop à la conversation et que je faisais des réponses monosyllabiques. à un moment ils parlaient des bouddhistes qui faisaient des jeûnes de joie. peut être que je pourrais facilement me convertir au bouddhisme finalement. ça me parle cette histoire. le conducteur était éducateur spécialisé pour les enfants autistes et je mourais d'envie de lui poser des questions sur le diagnostic tardif et l’autisme non détecté chez les adultes, mais j’osais pas.
28 mai
de retour dans le lit où j’ai lu eva baltasar et comme à chaque fois je me demande ce que je fais là, mais la dernière fois que je me suis demandé ce que je faisais là j’en ai tiré un texte que je vais performer à bruxelles, alors qui sait ce que je vais sortir de cette semaine. un scénario terminé j’espère. j’ai de plus en plus de doutes, j’ai peur que l’histoire se tienne pas, que ce soit trop cousu de fil blanc que je veuille éduquer les enfants à l’é-co-lo-gie, que ce soit trop didactique, parce qu’en plus je viens d’introduire un nouveau personnage species non conforming inspiré de mes conversations avec a. qui est ni mouette ni phoque mais un mélange des deux et il est sensé représenter les non binaires, mais je sais pas à quel point le jury sera ouvert d’esprit. enfin j’ai surtout peur que ce soit mal fait. et puis j’en ai un peu marre d’écrire des dialogues.
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semena--mertvykh · 1 year
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Le principe d'inertie
Le lendemain du mail sur la répartition des groupes de stagiaires, j'ai commencé à rédiger mon propre mail à Sexy. Un mail tout ce qu'il y a de plus délicat et convenable, où je lui déroulais succinctement le synopsis de la saison - les regards dans le couloir, mes impressions lors de notre entretien - un mail où je lui demandais s'il était envisageable d'envisager qu'on envisage de se voir après le Master, dans le cas bien sûr où mon attirance était partagée.
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Un truc conventionnel et bien dans les clous, pour une fois.
Je prévoyais de lui envoyer ce mail après notre réunion sur le stage, fin mars ; laquelle réunion constituerait un bon prétexte, en ne lui donnant pas trop l'impression que ma proposition sortait de nulle part, comme moi.
Et puis, posément, je me suis ravisée.
Ce n'était pas la crainte de me prendre une veste, évidemment ; au point où j'en étais, et vu ce que je venais d'encaisser - vue la traversée du désert que les prochains mois promettaient d'être, sans lui - un refus de sa part serait plutôt une libération ; en tout cas, çà ne pourrait pas être pire que tout ce que je venais de vivre.
Ce n'était pas non plus la crainte que ce mail ait des conséquences négatives sur mon évaluation. Si Sexy était assez salaud pour me planter ma note, juste pour me punir de - de quoi, d'ailleurs ? De ne pas être son genre ? Si vraiment il jouait dans cette catégorie de fumier, il me semble que je l'aurais senti.
En réalité, la seule chose que j'avais à craindre dans le cas présent, c'était le ridicule - que Sexy fasse de moi la risée de son étage, et l'objet de plaisanteries longue durée avec Prof Austère ; auquel cas j'étais tranquille, parce que si le ridicule tuait, il y longtemps que j'aurais brûlé avec tout le reste.
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Je me suis ravisée parce que, d'un coup, j'ai visualisé ce qu'il allait faire en recevant mon mail.
Rien.
Il n'allait rien faire, parce que c'était ce qu'il faisait avec moi depuis le début - ne jamais répondre à mes mails. Il n'y avait aucune raison pour que cela change.
Par dessus tout, j'ai songé que son absence de réponse risquait d'arriver en même temps que la réponse de l'EHESS à ma candidature, vers avril-mai. 
Laquelle réponse risquait d'être, elle aussi, négative.
J'ai visualisé, d'un coup, les deux portes qui me claquaient en pleine face : trop vieille pour séduire celui qui me plaît, trop vieille pour être acceptée en thèse. J'ai décidé que, pour une fois, j'allais rester à ma place et attendre que les coups tombent, au lieu de me précipiter au devant d'eux.
Last but not least, je me suis aperçu que, dorénavant, il y aurait toujours cette nouvelle image de lui qui interférerait, celle que m'avait renvoyée la répartition des stagiaires et ses critères nébuleux : le prof entre deux âges qui fantasme sur la chair fraîche.
Que cette représentation soit juste ou pas, il y aurait désormais la petite voix en moi qui comparerait sans arrêt : ah tiens, toi il n'a même pas relevé que tu voulais faire ton stage sur des archives sonores ; mais si ç'avait été une de tes camarades de classe qui avait voulu la même chose, là il aurait su le mobiliser, son putain de réseau. Ah tiens, il ne répond pas à ton mail ; pourtant, si c'était une des bonasses de la promotion qui lui racontait dieu sait quelle sottise sur Annie Ernaux QU'ELLE N'A MÊME PAS LUE D'AILLEURS, il lui répondrait dans la minute.
J'ai repensé à ce que disait Flaubert, dans Madame Bovary je crois, quelque chose sur les statues qu'il ne fallait pas toucher car il en restait toujours un peu de dorure sur les doigts. Et j'ai compris à quoi servent les statues : à être déboulonnées.
N'importe comment, ce n'est pas très sain, de vivre à 2 mètres au dessus du sol.
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shewasavibrantwoman · 2 years
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Le chant perdu chapitre 2 L'une d'entre nous
Ce matin-là, Rachel se réveilla comme d'habitude. Elle enfila son uniforme et mit sa perruque en place, car son père avait décrété que la nature ébouriffée de ses cheveux, qu'elle avait pourtant hérité de lui mais de façon plus prononcée, faisait négliger. Elle posa un serre-tête noir dans cette fausse chevelure et descendit prendre son petit déjeuner avec son frère, sa belle mère et sa fille. Elle savait que par l'odeur de cigare froide que son père avait déjà quitté les lieux quelques minutes auparavant.
Au pied de la résidence, une voiture attendait les trois enfants pour les déposer dans leurs établissements respectifs.
Elle s'était rendue en classe et comme d'habitude prit place près d'une fenêtre, attendant avec impatience que les heures passent.
Elle vit alors un point lumineux dans le ciel, quelque chose d'inhabituel.
Elle n'eut pas le temps de comprendre ce que c'était qu'elle sentit une main lui agripper le bras la tirant hors de son pupitre.
"Rachel ! À couvert !" Cria la personne qui venait de l'entraîner vers la sortie de la salle de classe qui fut suivie d'une explosion détruisant le mur proche du pupitre sur lequel elle rêvassait quelque instant plus tôt. Sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, la personne l'entraîna dans le couloir. Après s'être assurée d'être dans une zone de sécurité, Rachel put enfin savoir de qui il s'agissait.
"Ça va ? Rien de cassé ?" lui demanda Eloïse. Encore sur le choc, elle eut du mal à lui répondre. "Juste un peu de poussière…" Eloïse lui prit les épaules et la regarda droit dans les yeux. "Écoute, je ne sais trop ce qui passe, mais à partir de maintenant tu me suis comme mon ombre, Ok ?"
Rachel hocha la tête pour lui montrer qu'elle avait bien compris mais une autre détonation la fit sursauter pendant qu'Eloise scannait du regard les possibles issues pour sortir du bâtiment sans encombre.
"On va prendre les escaliers et rejoindre la cour arrière. J'espère que tu es bonne à la course."
Une sirène retentit dans l'établissement ainsi que la voix du proviseur demandant à chacun et chacune d'évacuer les lieux au plus vite. Un affolement général s'ensuivit. Élèves comme enseignants commencèrent à s'engouffrer dans le couloir avec panique tel des poulets sans tête.
"Manquait plus que ça ! Rachel, surtout reste près de moi." Accompagnant le geste à parole, elle la rapprocha plus près d'elle tout en continuant à marcher. Même si ces personnes ignoraient sa présence la plupart du temps, Rachel se sentait coupable de ne rien pouvoir faire pour eux. Elle commença à regarder tout autour d'elle alors qu'une nouvelle explosion venait de se produire.
"Ne te laisse pas distraire, dans ce genre de situation tant que les renforts ne sont pas arrivés c'est chacun pour sa gueu… pour soit !"
Eloise et Rachel réussirent à atteindre tant bien que mal les escaliers menant vers le rez-de -chaussée, se trouvant actuellement au 4e étage. Pendant qu'elles tentaient de descendre sans trop se faire bousculer par les autres personnes en proie de la panique, une explosion se produisit proche d'elles, détruisant une partie de l'escalier et les faisant tomber un étage en dessous. Eloise fit de son mieux pour amortir la chute de Rachel qui en perdit sa perruque. Elles étaient seules, sur une partie encore tangible de l'étage inférieur, mais exposées aux dangers extérieurs. Elles pouvaient sentir le vent leur renvoyant des débris de poussière dans la figure. Eloise tenta de se couvrir le visage tout en essayant de voir quelque chose à travers le nuage de poussière qui l'empêchait de voir correctement.
"Tin' mes lentilles ! Ça me brûle les yeux."
Rachel essaya de se défaire légèrement de l'étreinte protectrice d'Eloise pour l'aider. Dans le ciel, un point brillait dans leur direction vers la droite, mais aussi sur la gauche. Rachel ne dit plus un mot, elle ferma les yeux, résignée à son sort. Au moins elle ne mourrait pas seule.
A cet instant, Eloïse distingua deux petites petites lueurs de chaque côté de la tête de Rachel, provenant de ses oreilles.
Elle n'eut pas le temps de réagir que les deux projectiles explosèrent là où elles se trouvaient.
Lorsqu'Eloise ouvrit les yeux, elle vit un ciel bleu rempli de nuages, mais la surface sur laquelle son corps reposait était assez douce et moelleuse. Au fur et à mesure qu'elle reprenait connaissance elle sentait les douleurs de sa chute se réveiller.
"C'est quoi cette arnaque ? Même dans la mort on continue à souffrir ?" Elle entendit un petit rire discret et tourna la tête non sans difficulté vers le son du rire et vit Rachel assise en tailleur par terre sur une moquette rouge.
"On est où ?" Rachel reprit son sérieux. "Dans ma chambre." Eloise la regarda avec un air perplexe. "Dans…ta…chambre…?" Rachel fut un peu gênée car elle ne trouvait pas d'explication à ce phénomène et froissa le tissu de la jupe de son uniforme dans ses mains. "J'ai pensé très fort à un endroit où je serai en sécurité et pouf ! On a atterri ici. J'ai repris connaissance avant toi et je t'ai installé sur mon lit le temps que tu te réveilles. Tu n'es pas légère, mais j'y suis arrivée !" Eloise se souvint alors des deux lueurs qu'elles avaient vu avant de perdre connaissance et regarda les boucles d'oreilles de Rachel. "Dis, tes boucles d'oreilles là… Elle ne serait pas en etherite ?" Rachel cligna plusieurs fois des yeux pour marquer son incompréhension. "En etherquoi ? Tout ce que je peux te dire c'est que ma mère me les a offertes peu de temps avant de mourir et elle m'a dit que tant que je les garderai, je serai toujours en sécurité." Eloise soupira. "Je vois." De nature plutôt impulsive, elle réussit quand même à garder pour elle ce qu'elle supposait. Se pourrait-il que Rachel soit elle aussi de pratiquer la magie sans materia sans qu'elle le sache. En tout cas, cette téléportation leur avait sauvé la vie. Mais comment allait-elle pouvoir expliquer cela de manière rationnelle sachant que le bâtiment se trouvait sans doute dans un autre secteur de Midgar.
"Tu as besoin de quelque chose en particulier ?" Eloise détourna la tête. "Juste de me remettre de mes émotions et de trouver une explication plausible. J'avoue que ce n'est pas mon point fort." Rachel réfléchit quelques secondes. "Vu l'affolement général, comme tu l'as dit, c'est chacun pour soi, donc on a réussi à s'en sortir et on est passée par les toits tout en veillant à ne pas se faire repérer, ensuite on a crocheter la fenêtre pour pouvoir rentrer dans ma chambre et le tour est joué !" Eloise fut assez étonnée par l'imagination spontanée dont Rachel fit preuve. "On peut toujours tenter en espérant que ça tienne la route." Rachel soupira. "Tu sais… inventer des histoires c'est mon principal passe temps. Mon imagination est ce qui me permet de tenir et de me sentir moins seule." Eloise sourit et ajouta. "T'inquiète, je connais quelqu'un d'autre qui fonctionne un peu comme ça aussi." Rachel se sentit soulagée. "Ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule. Les personnes qui m'entourent sont tellement terre à terre que j'ai l'impression d'être le chocobo noir de cette famille." Eloise parvint à se redresser dans le lit. Ses yeux continuant à brûler, elle se retint de se frotter les yeux pour éviter d'empirer la douleur. "Je suis désolée de te demander cela mais est-ce que tu pourrais m'indiquer où se trouve la salle de bain ?" Rachel se releva et indiqua la direction à prendre. "Juste là, la porte blanche au fond." Eloise regarda en direction de la porte en question avec stupéfaction. "Tu as ta propre salle de bain, Ste chance ! Je dois partager la mienne avec mon oncle et mon frère, enfin quand ils sont là." Elle se dirigea vers la salle de bain, vérifiant qu'elle avait bien sur elle la petite boîte avec tout le nécessaire pour entretenir ses lentilles de contact ainsi que son étui à lunettes. Après avoir réussi à retirer ses lentilles sans trop de difficulté et rincer ses yeux pour éviter une infection puis déposa sur son nez une paire de lunettes rondes de couleur noir bleutée. Une fois qu'elle vit un peu plus clair, elle se rendit compte que la salle de bain en question devait être aussi grande que le séjour de l'appartement de son oncle et revint dans la pièce qui servait de chambre à Rachel.
Les murs étaient peints comme un ciel bleu nuageux. A certains endroits il y a avait des montgolfières dont les ballons étaient très colorés et les nacelles décorées avec des guirlandes de fleurs. Le lit sur lequel elle se trouvait quelques instants auparavant était un lit queen-size à baldaquin dont la literie était d'un blanc immaculé. La seule chose qui détonnait dans ce décor  céleste était la moquette cramoisi qui faisait vite redescendre sur terre.
"Lorsque j'étais petite, ma mère et moi avons peint ces murs. Malheureusement nous n'avons pas eu l'autorisation de changer la moquette pour qu'elle soit en accord avec le reste. Il suffit d'en faire abstraction." Eloise continua à regarder la fresque nuageuse s'étalant sur les quatres murs. "J'avais compris que tu avais un truc pour les nuages mais pas à ce point. J'aurai bien envie de repeindre ma chambre à mon goût mais pas sûr que l'on puisse récupérer la caution ensuite. En plus je ne sais pas encore combien de temps on va rester cette fois-ci. Mais maintenant que j'ai intégré les Turks, peut-être que pourrait à terme un endroit fixe où me poser. En parlant de ça, il y aura moyen que je puisse emprunter un téléphone ? Il faut que je fasse un rapport au plus vite à mon supérieur." Rachel sortit de dessous son lit un téléphone à cadran relié à un ligne téléphonique. "J'aurai dû me douter que tu avais aussi ton propre téléphone…" Rachel prenait conscience que ce qu'elle possédait n'était pas aussi courant qu'elle l'aurait pensé avant cette rencontre et que bien au contraire elle était plutôt privilégiée.
Eloise composa un numéro qu'elle avait appris par cœur et attendit que quelqu'un décroche. Une voix répondit avec une pointe d'hésitation. "Allô, qui est à l'appareil ? Je vois que cela provient de la résidence ShinRa mais c'est la première fois que je vois ce numéro affiché." Eloise prit son courage à deux mains. "Veld ? C'est Eloise Str…" "C'est seulement maintenant que tu donnes signe de vie ?! Je me faisais un sang d'encre pour toi et la princesse !" "Calmez-vous ! Nous sommes saines et sauves ! Nous avons réussi à nous en sortir…" "Mais comment avez-vous atterri dans la résidence ShinRa ? C'est pas la porte d'à côté !" "On est passée par les toits…" "Tu te fous de ma gueule ou quoi ? La résidence ShinRa est sans doute l'endroit le mieux gardé de Midgar. C'est pour cela que l'école a été attaquée. Impossible que vous ayez pu vous y rendre… Attends voir… Rachel est la fille d'Hilda… ce pourrait-il que… Laisse tomber je pense avoir compris. J'envoie Victoire te chercher." "Victoire ?!" "Victoire est prête à reprendre ses fonctions. Tu verras par toi-même."
La communication fut coupée de manière abrupte laissant Eloise dans l'incompréhension la plus totale.
Victoire était normalement la personne qui devait se charger de la protection de Rachel, mais un an auparavant elle avait été retrouvée dans le coma proche d'un village montagneux du continent central dont elle ne se rappelait plus le nom. Elle y avait perdu son œil gauche dans l'affaire et son pronostic vital était plus que compromis. Eloise avait été envoyée à sa place. De plus, son âge étant plus proche de celui de Rachel, la faire passer pour une élève était beaucoup plus plausible, Victoire ayant six années de différence avec Rachel.
"C'était à prévoir… Notre histoire n'a pas tenu la route. Une collègue a été envoyée pour venir me chercher. J'aurai aimé faire véritablement ta connaissance dans d'autres circonstances. Peut-être que l'on se recroisera un jour." Rachel baissa les yeux. "C'est dommage, j'aurai aimé que tu restes un peu plus longtemps…" Eloise lui sourit et relevant son visage par le menton. "Moi aussi… mais devenir ton amie ne fait malheureusement pas partie de mon contrat. Et Victoire est un très bon élément, un peu austère de ce que j'en sais mais elle saura te protéger quoi qu'il arrive. Tu me raccompagnes ?"
Rachel raccompagna Eloise jusqu’à l’entrée et les deux adolescentes n’échangèrent plus aucune parole le temps jusqu’à l’arrivée de Victoire.
Une jeune femme brune, les cheveux attachés avec une longue tresse qui descendait le long du côté droit de son visage jusqu’à sa taille. Son œil gauche était couvert par un cache œil et l’iris de son œil droit était rouge carmin. Elle était légèrement plus grand qu’Eloise et portait l’uniforme habituel des Turks.
Elle fit une sorte de révérence tout en se présentant en s'adressant à Rachel.
“Mademoiselle ShinRa je me présente, Victoire Farrelli.” Son regard se tourna vers Eloise. “J’espère que ma remplaçante s’est bien conduite envers vous et qu’elle a su mener à bien sa mission.” Rachel lui rendit sa révérence. “Ravie de faire enfin votre connaissance. J’ai ouï dire que vous avez eu quelques déconvenues et rassurez-vous, Eloise a été exemplaire concernant ma protection. Comme vous pouvez le constater, nous sommes saines et sauves.” Victoire joignit ses mains en faisant un bruit de claquement. “Sur ce, nous allons prendre congés et rendre notre rapport à Monsieur votre père. La mission de ma remplace prend fin ici. Vous serez vite informée des formalités concernant votre protection dans les heures qui viennent. Reposez-vous bien en attendant.” Rachel hocha la tête et regagna ses quartiers en fermant la grande porte de la résidence, n’adressant aucun regard à Eloise. Celle-ci s’étant contentée le sol le temps de ces brèves présentations. Une fois la porte fermée, Victoire soupira avec soulagement. “Contente que tu sois revenue entière Elo.” L’adolescente dévisagea alors la jeune femme avec une légère colère. “Que devrais-je dire, Vicky ? La dernière fois que l’on s’est vue, tu n’étais pas borgne. Tu m’as laissé en plan et j’ai dû me débrouiller seule.” La jeune femme se tortilla les doigts. “Ce n’est pas vraiment l’endroit pour parler de tout ça. Et toi aussi tu as quelque chose à m’expliquer concernant comment tu as atterri ici. Me trompe-je ?” Eloise hocha la tête. “Je vais tout t’expliquer en chemin.” Tout en marchant, elle lui fit un résumé des événements qui s’étaient déroulés pendant l’après-midi. Lorsqu’elle arriva au moment de la téléportation, Victoire la coupa dans son récit. “Attends, tu es sûre de toi ? Elle a fait usage d’Ethérite pour vous téléporter ?” Eloise joua avec les bracelets qu’elle portait aux poignets les faisant émettre une faible lueur bleue.  “Oui, tout comme mes bracelets et tes bagues. Mais là cela venait de ses boucles d’oreilles.” “Alors, elle serait… L'une d'entre nous ?” Lui répondit Victoire dubitative. “Cette gamine doit avoir un sacré instinct de survie. Lorsque je lui ai posé des questions à ce sujet, elle ne savait pas de quoi je parlais. Elle l’a fait tout cela inconsciemment…” Victoire pointa un détail important. “Dans ce cas, c’est plutôt sa déité qui a un sacré instinct de survie. Elle a sûrement dû prendre le contrôle de son hôte pour vous sauver.” Elle fit une pause. “Et tu es sûre que c’était une téléportation ?” “Sûre et certaine.” Répondit Eloise avec conviction. “C’était en tout point pareil par rapport à la première téléportation à laquelle j’ai assisté… Juste pas la même personne.” Eloise eut un bref moment d’absence et secoua la tête pour se remettre les idées en place. “M’enfin, tout a été si vite que je n’ai même pas pu voir le visage de la personne qui nous a sauvé la vie ce jour-là. 'Faudrait que j'en parle à Simon pour savoir ce dont il se souvient.”
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langedesenfers · 2 years
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Mais écoute sinon tout va bien
Mais non tout va pas si bien. La première chose à laquelle j’ai pensé en écrivant tout va bien, c’est mon père. Mon père que j’ai pratiquement pas vu depuis son retour. Ça date.
Alors non on c’est revu. On c’est revu. Un moment une après-midi. Après un resto la veille. C’est sympathique dans l’idée, dans la réalité aussi d’ailleurs. C’était adulte d’inviter mon père au resto. Il a un peu rencontré Charles en meme temps, car je ne marche jamais loin de mes amis. Alex aussi était la; en fait il était avec mon petit univers, au resto. Timide au début, un peu moins par la suite avant de se faire attraper par la fatigue.
Et puis un passage à Pâques. C’est Pâques quand même.
M’enfin, quand je pense à papa, je pense surtout que je suis absent. C’est compréhensible en soi, j’ai ma vie. J’habite chez moi, je bosse à côté, j’ai mes amis et mon compagnon. Pas plus absent que si j’avais ma vie ailleurs. Et je passe de temps en temps le week-end. Je passe. Pas bien plus présent.., mais plus présent que si j’avais ma vie ailleurs.
J’arrive à un point imprévu où je suis triste et peiné à l’idée de ne plus vivre avec papa et de ne plus être là au quotidien chaque jour.
Et en même temps a un point où je trouve ça normal.
Normal. M’enfin ça veut pas dire grand chose. En même temps ce n’était plus possible d’être là au quotidien, je ne pouvais plus marcher dans ses pas, je suis différent, je vie différemment, et ça l’était de trop.
Alors peut-être que je devrais simplement passer un week-end chez lui. Moi et moi seul, dans son quotidien, son univers. Et puis on verra, ça me donnera peut-être plus envie de passer plus souvent, et ça calmera ma peine.
C’est la patience. J’exige des garanties, je ne prends plus temps de faire les choses si je ne suis pas certain d’un certain degré de réussite. La réussite à tous les sens possibles, il ne s’agit pas de gagner mais de faire plaisir par ma présence, de passer un bon moment, de se vider l’esprit, de vivre une expérience. Voilà mes motivations à bouger, à faire des trucs. Des trucs.
C’est limitant. Bien limitant. Pourtant les belles choses arrivent souvent quand on ne s’y attend pas. Alors peut-être qu’est-ce là que vivre des trucs, autant ne pas y aller en sachant d’avance si ça sera comme ci ou comme ça.
C’est chaud d’arriver à un quotidien qu’on maitrise si bien ou qu’on pense du moins maîtriser, et de se dire je sais déjà comment sera demain. Le boulot sera le boulot. Puis après ou je rentre chez moi au calme, qui ne sera pas si calme, ou il y aura un imprévu semblable à ceux des autres jours. C’est un mode de vie de confort, de pacha. Ma p’tite bulle de bonheur.
Où d’un autre point de vue je dirais que je ne maîtrise rien. Que je n’ai jamais le temps. Que j’aimerais changer d’habitudes, être different. Voir autre chose, vivre de nouvelles expériences. Ne plus me sentir prédéfini.
C’est vaste tout ça. Et c’est deux visions tantôt rassurante tantôt effrayante qui cohabitent ensembles dans une même réalité.
Serait-ce mon cœur qui balance ?
Ma raison à elle tout balancé. Mon côté sportif on a lui a dit adieux, quand monter 5 étages d’un immeuble me pique les jambes. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Mon côté raisonnable joue le double tranchant, toujours dans l’excès sous la barre de contrôle. C’est trop, sans même être marrant. Mon corps me le fait savoir.
Sans même parler des sentiments, j’allais écrire. Mais en fait les sentiments me parasitent la tête. J’y pense beaucoup, sans jamais vraiment y aller. Ça me détourne, ça me pose des questions sans intérêt, ça change ma manière de penser pour rien. Je ne dis pas que les sentiments sont des parasites, mais penser les sentiments l’est.
En fait c’est con, ça change rien à la finalité et à ce que je vis, ça change juste mes décisions et ce que je fais. Pas au bénéfice des autres, à aucun bénéfice même d’ailleurs.
Ouais ces deux jours m’ont peut-être permis de souffler. C’était pas drôle, j’étais malade après tout. Mais ce soir, la veille de reprendre, après tant de repos et de mortalité, mais aussi de tranquillité d’esprit loin du quotidien responsable, je sens plus ouvert, plus clair, réellement responsable.
Je note des avancées dans mon quotidien. Je réponds plus facilement aux messages, je dirais même que j’ai parfois de la conversation. Je ne remet plus tant à demain, même si j’ai toujours des périodes. Je commence à dire non sans être colère de le faire. Avec compréhension, sérénité- je commence j’ai dit.
C’est un chantier obligatoire. Je veux changer, je vais devoir faire des choix, et dire non. Abandonner certaines pratiques, abandonner certaines habitudes, faire de la place. Mais j’ai peut-être une vision drastique des choses. Car si j’arrête certaines choses, il faudra bien que j’en face d’autres (c’est bien l’objectif me direz-vous). Je vois bien le sport, mais je suis bien plus à aller courir dans la rivière qu’à taper dans un ballon à plusieurs.
Arrêter les soirées, ou au moins celles de la semaine. Un gros sacrifice mais en fait, être surtout plus raisonnable. Un arrêt dans un premier temps pour une redécouverte différente. Un nouveau moi en soirée. DU SOMMEIL.
Une véritable interversion*. Je suis vide je me sens vide je sonne vide. Je n’ai plus de substance. Je me pompe, en continu je me pompe. Je ne sais pas comment on se remplit, ni même comment on se pompe. Mais je le fait. Ma vie ne me nourrie pas, je me bourre de merdes pour sourire et j’en suis fatigué. Alors qu’en plus, c’est pas utile. Je suis bien entouré.
Mais comment on fait. Personne vous aide vraiment à changer. Votre entourage va avoir tendance à vous motiver à être le joyeux que vous semblez être d’habitude. Forcer les idées ça ne sert pas, il faut montrer qu’on veut vraiment changer. Mais faut monter cette barre, hausser ce drapeau, déplacer ces pierres avant que ce ne soit remarqué, pris en compte, reconnu. C’est lourd.
Mais en même temps, si un pote déboule de nulle part et est sur votre dos pour vous aider et vous motiver à changer, ça en devient énervant.
En fait faut savoir agir de soi.
Je me rendez compte comme je devenais si faible. Fragile. Sensible, mais j’aime pas ce mot; pour moi ce n’est pas ça être sensible.
Tant prendre ces choses à cœur, mais à cœur d’esprit plus qu’à cœur d’amour. Car relevant de blessure, tout blessant tout le temps, partout. Insupportable.
On lançait une série et dans le speech on savait pertinemment que le mec allait faire un accident de voiture. Un violent accident, c’est le déclencheur de l’histoire. J’étais déjà au début de l’épisode sentant la fumée arriver à me dire qu’au pire je détournerais les yeux au moment où ça arriverait. Ça me crispait déjà avant même que la scène n’arrive. Et ça m’a tilté, si déjà dans un montage j’ai peur, mais dans la vrai vie je fais quoi ? En fait la télé c’est de la télé, c’est faux. Et oui j’ai peur, certainement parce que ca peut être vrai. Mais c’est excessif. Extrêmement excessif d’être crispé et stressé avant même que quoi que ce soit n’arrive à l’écran parce que je savais qu’il y allait avoir un accident. Je ne savais pas quoi, je ne savais pas comment, je savais juste qu’on y aurait un accident. Et j’étais KO.
Bon ca n’a duré que quelques secondes et je me suis repris. Et au final la scène n’était pas si violente. Mais le monde l’est. Pas tout le temps, pas partout. C’est même plutôt rare dans nos sociétés si je peut dire. Mais ça arrive. Et ça arrive pour de vrai. Des fois juste en bas de chez soi. Alors faut arrêter d’être aussi con, d’avoir peur à l’avance parce qu’on sait que c’est violent, que c’est dur pour tout le monde, que ça fait mal au coeur. Mais faut voir aussi comment sa se passe. Faut voir aussi que ca peut être bien pire. Faut voir aussi que ça peut être évité. Ou que le malheur c’est finalement passé de la meilleure façon qu’il soit. Ça sera toujours difficile, ca fera mal. Ça arrêtera des choses. Ça cassera des choses. Et ça en mettra de nouvelles. Ça ouvrira un nouveau regard. Ça montrera du doigts ce qui est important, et qui l’était déjà bien avant.
Ça faisait longtemps que j’avais pas écrit. C’est une bonne interversion**. Les mots effleurent ma surface et coulent deux même de bien plus loin. Ils apportent leur lot de sens à tout ce qui ne semble pas en avoir. Les questions qui sont souvent trop lointaines. Écartent celles qui n’ont rien à faire là.
Demain le quotidien reprends. J’aimerais déménager pour lancer le changement, changer de cadre me fait dire qu’il se sera plus facile de changer de quotidien. Mais je me trompe peut-être. Alors je vais commencer, dès demain.
*J’avais introversion dans la tête. Mais il s’avère que ce mot, interversion signifie « Renversement de l'ordre naturel, habituel ou logique. » ce qui semble plutôt bien coller.
**Pas s’te fois. C’est bien introversion qu’il faut lire.
27 avril. 22
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homomenhommes · 7 months
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story: JOURNAL D’UN CUL JOUISSIF / 16
16 | LE MAGASINIER DE L'HYPERMARCHÉ
Cette aventure s'est déroulée alors que j'avais 24 ans.
Quelques années plus tôt, un peu après mes 20 ans, alors que je faisais mes courses à l'hypermarché avec mon premier petit ami, je tombais régulièrement sur un magasinier d'une trentaine d'années, environ 1m90, brun et très mignon, qui achalandait les rayons.
J'avais cette étrange sensation de l'avoir déjà rencontré. Nos regards se croisaient mais nous ne nous parlions jamais car, toujours, mon copain m'accompagnait.
Un jour, celui-ci me téléphona, alors que j'étais au travail, pour me demander d'acheter, avant de rentrer, certains ingrédients qui lui manquaient pour le repas qu'il avait organisé chez nous pour des amis.
Je me rendis donc à l'hypermarché pour satisfaire mon copain. Hypermarché où j'ai, forcément, croisé ce magasinier qui ne m'étais pas totalement inconnu. Nous nous regardions en souriant. Puis au bout de quelques minutes, alors que je choisissais mes légumes :
"Euh. Excuse-moi." Dit-il en venant à ma rencontre.
"Oui ?" Répondis-je en me retournant.
"Je savais que je t'avais déjà vu quelque part. Tu ne prenais pas le bus XX au niveau de Xxxx ?" Demanda-t-il.
"Ah mais si. Je n'arrivais plus à me souvenir où je t'avais vu." Réagis-je, tout sourire.
"Tu es seul aujourd'hui ?" Ajouta-t-il.
"Oui mon copain m'a donné des corvées à faire avant de rentrer." Plaisantai-je.
"C'est drôle, à l'époque, j'étais sûr que tu étais homo aussi. Dommage qu'aujourd'hui tu sois maqué." Dit-il sur le ton de la déception.
"Et fidèle." Dis-je.
Quatre ans plus tard donc, après ma rencontre avec mon pote DJ, celui-là même qui a façonné mon cul en véritable cul jouissif, je tchatais sur le net, très tôt ce matin-là, à la recherche d'une bite pour me défoncer.
Un mec rentra un contact avec moi pour me demander de venir chez lui pour qu'il puisse m'enculer. Il me donna quelques instructions tels que : venir après un lavement minutieux et une épilation du cul impeccable, je devais porter un jean moulant légèrement craqué sous les fesses et au niveau du trou en ne portant rien dessous, de me mettre à quatre pattes sur le futon posé sur le sol dès mon arrivée et, surtout, ne pas parler.
Tout ce que je demandais quoi.
Je me suis préparé comme il me l'avait "ordonné". J'avais récupéré un vieux jean "moule cul" que je craquai consciencieusement et discrètement, au niveau des fesses. Je pris mon poppers et, casquette vissée sur la tête, me mis en route. Il était à peine 7h.
Arrivé en bas de chez lui, je sonnai, monta jusqu'à son étage et entra dans son appartement. Il était là, nu sous un peignoir léger. Légèrement plus grand que moi, la quarantaine, le corps tout en muscle et le visage un peu trop botoxé à mon, goût. Le futon se trouvait dans le salon. Dans le silence, je m'y suis installé à quatre pattes sans me dévêtir comme convenu. Il se plaça derrière, me prit par les hanches et s'amusa à me donner des coups de reins violents et secs. Il me caressa les fesses moulées dans mon jean et passa son doigt dans le trou fait exprès pour lui donner un accès direct à ma rondelle qu'il stimula aussitôt. Il retira son doigt pour y mettre la langue. Il semblait avoir quelques difficultés à attendre mon anus avec. Si bien que j'entendis mon jean caquer. Il avait élargi le trou qu'il estimait trop petit. Pendant qu'il me bouffait le cul, je ne pouvais m'empêcher de me demander à quel point il avait craqué l'arrière de mon pantalon. Je devais quand même rentrer en métro. Il continuait à me bouffer goulûment l'oignon. Un bon quart d'heure après, il se redressa pour placer sa queue bien bandée sur mon anus. Il saisit mes hanches et m'obligea à me cambrer davantage. D'un coup assuré, il introduisit sa bite dans mon cul à travers le trou dans mon jean qu'il avait, un nouvelle fois, élargi. Il me baisa ainsi durant dix minutes avant de me remplir de foutre. Nous nous relevâmes et je vérifiai l'arrière de mon jean dans un miroir qui se trouvait dans son entrée avant de m'en aller. Si je ne me baissais pas trop, rien y paraissait.
Sorti de son appartement, je pris la décision d'aller faire quelques courses à l'hypermarché. Il était encore très tôt, aux alentours de 8h30, et ne risquais de ne pas croiser grand monde. Seulement, faire mes courses ainsi, avec jean "moule cul" troué et, faut bien l'admettre, encore humide, m'excitait beaucoup. Je me baladais plus que je ne faisais mes courses dans les rayons.
Et là, je le vis, toujours aussi sexy, ce magasinier que je ne faisais que croiser depuis des années. Je ne sais pas si c'est le fait de m'être fait baisé plus tôt le matin ou savoir que j'avais le cul accessible par un trou dans mon jean, mais je suis allé lui parler en mode "bâtard".
"Salut. Ça fait un bail. Comment vas-tu ?" Dis-je en me tenant derrière lui.
"Ah. Tiens. Oui, ça fait longtemps. Je ne te voyais plus." Répondit-il, visiblement ravi de me revoir.
"Oui, mon mec m'avait entraîné ailleurs pour les courses."
"Ah. Toujours en couple, félicitations."
"Euh non. Plus depuis un an."
"Je suis désolé de l'apprendre. Moi, ça fait trois ans je vis en couple."
"Content pour toi." Dis-je déçu. "Pour moi, il ne faut pas être désolé. Je n'ai jamais été aussi bien et sexuellement, c'est l'extase. Je me sens enfin comblé."
"A ce point là. Vas-y, raconte." Dit-il, l'œil plein de malice.
Je lui raconta ma rencontre avec mon pote DJ, le fait que je donnais mon cul dès je pouvais et lui décrivais le plan que je venais de faire.
"Oh putain, t'es sérieux ? Moi qui aies toujours pensé que tu étais actif pure et dure. Et là, tu me dis que tu ne portes rien sous ton jean, que tu viens tout juste de te faire défoncer et que si tu te penches, on voit ton trou." Dit-il tout émoustillé. "Montre moi. Mais attends, pas là, vas là bas, c'est un angle mort pour la caméra." Je m'y rendis suivi du magasinier.
Je me suis penché, faisant mine de ramasser un truc au sol.
"Putain, c'est chaud... Fait chier, merde." Ajouta-t-il.
"Quoi ? Quelqu'un m'a vu ?" Demandai-je gêné en regardant partout autour de nous.
"Non, c'est pas ça. Je pensais à mon mec et à mon envie de te baiser, là, maintenant. Attends, reste là, j'arrive."
J'attendis quelques minutes puis le vis revenir vers moi.
"Suis moi." Dit-il.
Mes courses en mains, je le suivis sans poser de question. Nous arrivâmes devant la grande porte roulante de la réserve qu'il ouvrit.
"Entre. J'ai dix minutes de pause."
J'entrai et le suivis dans un dédale d'étagères géantes où se trouvaient des marchandises. Il s'arrêta entre deux d'entre elles et me sauta déçu pour m'embrasser en cherchant maladroitement le trou de mon jean qui lui donnerait accès au mien. Il me doigtais en continuant à me lécher les amygdales.
"T'as le cul encore lubrifier par son foutre."
"Oui et j'adore ça ."
"T'es chaud putain, c'est grave." Dit-il en me fouillant le cul avec plus d'envie.
Il s'accroupit et sortit ma queue demie molle pour la sucer.
"Désolé, quand je suis en mode bâtard, je ne bande pas aussi dure que si j'étais actif."
Il sembla ne pas s'en préoccuper et se mit à me sucer avec ardeur. Ma bite commençait à bander quand il se redressa, me retourna et me fourra sa grosse queue dans mon cul.
Il me baisa comme un bourrin très rapidement, là, dans la réserve, appuyés contre une étagère pleine de packs d'eau.. Il n'avait que dix minutes de pause après tout. Il s'acharnait sur mon cul comme s'il n'avait pas baisé depuis longtemps. Il se raidit et me remplit le cul.
En nous rhabillant, nous constatâmes du sperme sur le sol. Sperme qui avait dû couler de mon cul alors qu'il me défonçait.
Il me fit sortir de la réserve discrètement. Je passais en caisse et répartit chez moi, à pied, car le foutre coulait sur mes cuisses. Il était hors de question que je prenne le métro ainsi.
Nous nous sommes revus à l'hypermarché mais jamais rien ne s'était plus jamais passé entre nous.
Un nouveau souvenir qui, je l'avoue, m'a fait mouillé en l'écrivant. A très bientôt.
LE CUL JOUISSIF
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