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#écrire un récit court
les-toupies-h · 2 years
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mmepastel · 4 months
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J’ai enfin vu ce film qui m’intriguait tant !
Difficile en effet de ne pas être au courant que ce film de Justine Triet a fait l’unanimité dans la critique, obtenu divers prix dont la glorieuse Palme d’Or à Cannes… la bande-annonce et cet air lancinant au piano, tout ça avait fait monter une forte curiosité et une forte attente également.
Quand j’ai vu la durée du film, 2h30, j’ai un peu soufflé, pff, pourquoi cette manie des films fleuves, maintenant que je suis pas mal habituée à regarder des séries, donc de courts épisodes… et puis, c’est la vérité vraie, ce sont 2h30 qui passent sans qu’on ne le sente, on est happé de bout en bout, on retient presque son souffle, il y a une tension tout du long qui fait qu’on est très attentif, suspendu au moindre, mot, silence, regard, plan, on ne veut rien rater du puzzle qui ne se reconstitue jamais totalement, ni même comme on s’y attend.
Premier atout donc, cette surprise constante, où tout paraît essentiel même si on est toujours légèrement frustré de ne pas avoir les révélations que l’on souhaite : la mère est-elle coupable oui ou non ? Le film déjoue nos attentes comme il déjoue les codes du film de procès en rompant avec une esthétique solennelle et lisse, et déplaçant le terreau du suspense.
Deuxième atout, c’est la liberté d’interprétation constante du spectateur, même si elle est vacillante, et sûrement un peu frustrante. Mais précisément, je crois que le film parle de ça justement. La vérité des faits existe mais ce n’est pas celle qui compte dans un procès, c’est plutôt celle que l’on conte -ce n’est pas un hasard que l’accusée soit autrice de fiction- les récits des uns et des autres qui se superposent à l’élément manquant de celle qui sait si elle a tué ou non (on n’a jamais accès à l’intériorité du personnage de l’accusée) ; discours où l’accusée est défavorisée par le langage, puisqu’on la somme de parler le français qu’elle maîtrise mal, étant native d’Allemagne et parlant anglais avec son mari et son fils. Somme de discours qui ne se superposent jamais bien et qui n’ont pas le même pouvoir de persuasion ou de séduction. Il y a le récit qui passionne le public mais aussi le récit que fait l’avocat de l’accusation qui excelle à prouver que Sandra n’est pas une jeune innocente comme ce serait bien pratique (pour sa défense) de paraître. Elle est la plus puissante du couple, elle est même bisexuelle (!), elle a même trompé son mari, elle s’occupe de sa carrière, elle écrit, elle sait ce qu’elle veut, tandis que son mari est comme empêché de l’égaler, il n’arrive pas à écrire, il se perd dans des projets (comme le dit Swann Arlaud dans le rôle de l’avocat de la defense, toujours aussi génial) qui n’aboutissent pas, et tourne donc à l’homme au foyer frustré, et vexé. Et si c’était cela que l’on reprochait à cette femme au fond ? Sa puissance (et son opacité -troublante Sandra Hüller-) ? N’est-ce pas cela qui la rend suspecte ? Thèse qui est hyper intéressante et ô combien moderne.
Enfin, évidemment, à travers la victime collatérale, l’enfant, Daniel, mal voyant mais peut-être extra-lucide, il y a cette beauté aussi suggérée dans le film, cette ambiguïté qui persiste : et si c’était lui qui décidait de tout ? Sans trancher entre l’explication rationnelle ou l’explication sentimentale, les deux possibilités demeurent. Les deux sont acceptables : soit il sait la vérité, il la comprend, soit il en décide, par amour. (Ce jeune acteur est assez extraordinaire.) Là aussi, c’est une thèse émouvante et remuante.
Un grand film sur le couple et le langage, les mots que l’on dit, ceux que l’on ne dit pas, ceux que l’autre entend, sur le pouvoir qu’ils recèlent, les fictions qu’ils permettent, qui sauvent ou qui coulent les « histoires » d’amour.
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havaforever · 3 months
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LE DERNIER JUIF - Une comédie sociale profonde et poétique, qui fera date.
D’abord par le sujet qui aborde avec tellement d’humour, de sensibilité, de drôlerie, de poésie, et d’humanité sur un sujet grave et complexe : l’intégration des communautés juives (sépharades), arabes, musulmanes, et noires, dans nos banlieues… Cette mixité victime de tant d'incompréhensions en interne, mais surtout de tant de préjugés de la part de ceux qui en ignorent tout.
A partir de cette thématique, la focale est mise sur les juifs de la loose, très peu représentés à l'écran. On avait déjà les Bling-Bling, les arnaqueurs, les victimes de la Shoa, les sionistes et les antisionistes, mais aux juifs à qui rien ne marche, personne n'avait encore imaginé leur écrire un scénario. Plus de voisins, plus de boucherie cacher, une maman malade, un fils au chômage, un immeuble en ruines, des affaires foireuses, une syna désertée, un bureau de la Alya désespéré, un père obscurantiste et absent, et pas même une chaise appropriée pour faire son deuil.
Et la juste mise en scène sans pathos de tout ceci, Noé Debré, grand scénariste, dont c’est le premier long métrage, la relève magistralement grâce au personnage de Bellisha. Le charisme de notre anti-héros tient dans la prouesse de jeu du comédien Michael Zindel, qui tient tout le film dans son corps, mélange de nonchalance et de vivacité d’esprit à s’adapter. Sans ce dernier, et le couple fils-mère incroyable qu’il réalise avec Agnès Jaoui, le film n'aurait jamais eu toute la saveur qu'il dégage.
Il faudrait aussi citer chacun des personnages secondaires qui ne sont pas en reste : Eva Huault, la délicieuse maitresse de Bellisha, Solal Bouloudnine, le cousin Asher, qui a la tchatche commerçante à saisir les bons coups, véritable contrepoint de l‘insouciante fausse-légèreté de Bellisha, et Youssouf Gueye, l’ami noir qui croit ne pas aimer les juifs.
Mais derrière ce cadre, se dessine l’autre sujet du film, plus profond : comment se séparer de sa mère quand on lui est attaché ? Cette (angoisse de) séparation court en filigrane à travers tout le film, s’intégrant à la séparation de l’Algérie, de la terre mère. Accepter de prendre sa valise, et d’explorer d’autres chemins, d’autres territoires.
Il n’y a pas de vie sans séparation.
La réussite à la fois discrète mais indiscutable du film tient encore aussi à deux choses : D’une part la voix off, un peu ampoulée, qui raconte le récit, et vous saisit dès les premières images du film. Comme si tout était écrit dès le départ du destin de Bellisha, pantin dans les mains du créateur, qui, l’air de rien, va savoir s’affranchir de ce destin, et d’autre part l’attitude clownesque du couple Zindael-Jaoui. C'est entre ces deux lignes que Michael Zindel, dont le personnage inouï, lunaire, toujours à côté de ses pompes, non sans une libido active, et laissant glisser sur lui les attaques et les coups de la vie, s’inscrit dans la droite lignée de Charlie Chaplin, Buster Keaton ou Jacques Tati.
Agnès Jaoui, nous étonne encore une fois de par se sensibilité. Puissante, burlesque, émouvante dans ses contradictions, ses angoisses, sa douleur; elle compose un incroyable duo avec Bellisha, dont on ne sait plus très bien qui est l’enfant et le parent…
NOTE 17/20 - Exceptionnel. Subtil, sensible, drôle, profond.
Touché par la grâce.
Les deux acteurs principaux, Agnes Jaoui au sommet de son art, et Michael Zindel génial. Entre La vie devant soi, ou Mangeclous, ce film est un chef d'œuvre d'humour, d'originalité et de légèreté.
Pour rendre drôles et légères les choses les plus graves.
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contesdefleurs · 11 months
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Les troubles ne sont pas des dons
[TW - Validisme, Psychophobie, Violences] Troubles mentaux/psychologiques/psychiques et récits. Une longue histoire qu'on ne raconte pas assez, selon mon humble avis, depuis le balcon de mon modeste vécu.
Mais ici, on ne va pas écrire un billet exhaustif, juste un avis personnel provenant d'une personne atteinte de plusieurs troubles, d'un système, qui veut simplement partager une opinion sur le sujet. Car plus on avance, plus des troubles, dont le TDI, et même plus généralement la multiplicité, apparaissent dans certaines fictions. En soi, vouloir rendre visibles des troubles/maladies mentales pourquoi pas. Après tout, nombreux d'entre eux sont peu connus, et les montrer permet d'enfin leur accorder une place culturelle puisqu'ils ne sont pas représentés tels qu'ils existent (contrairement aux représentations fantasmées). C'est aussi un moyen de mieux comprendre des sujets peu abordés, voire méconnus. Seulement, il y a une chose en particulier qui me gêne ces derniers temps, c'est le fait de les présenter comme des dons, des pouvoirs particuliers ou des capacités extraordinaires, et de n'y voir aucun problème alors qu'il s'agit de représentations dites "oppressives".
On connaît les préjugés concernant les troubles qui nourrissent une vision péjorative de ces derniers, devenant dans une vision commune des choses intrinsèquement dangereuses, réduisant ainsi la population atteinte par ces troubles/maladies mentales, à une image de potentiel-le-s meurtrier-e-s. De même pour la psychophobie ordinaire, dans laquelle on retrouve notamment une image soit misérabiliste ("pauvres personnes folles qui sombrent dans la démence et qui ne connaîtront jamais une vie normale sneuf sneuf" j'exagère volontairement, mais c'est l'idée). Soit elle est réduite à du True Crime, alors même que c'est une population qui connaît une espérance de vie courte comparée à des personnes n'ayant pas de troubles/maladies mentales, qu'elles sont très peu nombreuses, mais qui demeurent très médiatisées (aussi pour le côté spectaculaire et la fascination macabre banalisée socialement). Et encore, ceci n'est qu'un lamentable résumé. Autre souci que l'on peut pointer et reprocher, c'est la dépolitisation du sujet dans les représentations, parce que le validisme et la psychophobie sont des oppressions et non de simples soucis isolés. Tout cela amène à de la déshumanisation, entre autres, ce qui contribue à produire et perpétuer un imaginaire violent et donc des violences systémiques (en gros, produites par le système social et les institutions). Ce ne sera pas développé dans ce billet, concernant la représentation péjorative et oppressive des troubles/maladies mentales, cependant si vous cherchez des ressources, en voici quelques-unes : Quelques définitions, ressources et articles sur ces sujets :
Revenons à nos bouquins. Les troubles ne sont pas de super-pouvoirs et les présenter et représenter comme des dons, des capacités incroyables, quelque chose d'extraordinaire, avec toute la fascination malaisante que cela génère, c'est tout aussi déshumanisant. Certes, d'une façon différente, mais ça l'est. Cela amène, pour résumer, à renforcer un imaginaire qui marginalise un groupe d'individus en lui prêtant des facultés fantastiques. Soit nous sommes perçu-e-s comme des dangers, soit comme des objets hors du commun à étudier, des mystères à élucider, alors que nous sommes des personnes qui avons, comme tout le monde, une vie, des goûts et des couleurs, des relations sociales, etc. Nous pouvons ne pas partager le même avis entre nous. Personnellement, mes troubles ne sont pas des dons ou des malédictions, et j'en ai assez que des personnes peu renseignées sur ces sujets, ou qui se soucient peu, voire pas du tout, des enjeux politiques liés à ces représentations, les saisissent pour faire du spectaculaire. Ce ne sont pas des spectacles, même si je comprends qu'on trouve ça divertissant quand on a grandi avec ce type d'imaginaire qui normalise ces oppressions. Même en voulant représenter les troubles sous un angle "positif" dans ses écrits, cela ne retire pas le caractère oppressif. Et l'intention ne fait pas tout, car même avec les meilleures intentions du monde, on peut entretenir des violences, volontairement ou non, consciemment ou non. Après, oui, on peut avoir un personnage ayant des troubles, maladies, handicaps, qui possède des facultés extraordinaires (avoir des pouvoirs magiques par exemple, comme Maëlys qui est malentendante dans la saga l'Éveil des Sorcières de Cordélia). La différence dans ce cas, c'est qu'on ne fait pas des troubles, maladies, handicaps une capacité extraordinaire, une chose qui suscite l'émerveillement parce que "différence", c'est simplement la condition du personnage. En plus de cela, cela pousse à faire une distinction entre des troubles/maladies/handicaps "utiles", "impressionnants" à d'autres qui seraient "inutiles". Donc à hiérarchiser des symptômes, des particularités qui sont juste le fruit d'une condition qui diffère d'une norme instaurée avec des critères basés sur cette dernière. On pourrait citer ces nombreuses séries qui présentent des personnages autistes par exemple et dont l'autisme est utile à l'intrigue ou caricaturé à des fins parfois spectaculaires. La figure de le personnage ayant un TSA qui est "un-e grand-e génie", que vous avez peut-être déjà croisé (Shaun dans Good Doctor, Will Graham dans Hannibal, Sherlock aussi, il me semble). Il n'y a pas de distinction à faire entre un "bon" ou un "mauvais" trouble, il n'y a pas de hiérarchie à faire parce qu'avoir un trouble, une maladie, un handicap ce n'est pas un choix, et décider d'en faire quelque chose d'utile ou d'impressionnant, c'est validiste/psychophobe. Ça n'a rien de démoniaque ni de divin, ce n'est pas surnaturel ou magique. Si on est autant fasciné-e-s, c'est surtout parce qu'on ne les connaît pas assez et que les fantasmes et clichés (au cinéma, dans la littérature, presque partout) autour d'eux sont beaucoup trop banalisés quotidiennement, même si ça évolue petit à petit.
Peut-être que ce billet est mal écrit ou mal formulé, je me suis un peu éparpillée, je ne sais pas, je m'en excuse si ce n'était pas très clair. J'avais juste besoin de m'exprimer sur tout ça.
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Merci pour ta lecture, à bientôt pour de nouvelles aventures ! 💜
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bonheurportatif · 1 year
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Quelques trucs bien en décembre
1er décembre Laisser le téléphone faire son boulot de répondeur Mettre la main sur un câble HDMI Rétablir un atelier qui tanguait 2 décembre Refuser de collaborer à un jeu de dupes Faire du calcul mental Jouer au fact-checker 3 décembre Manger au resto avec les filles Croiser un couple d'amis et rigoler un peu Commettre un court texte profanatoire
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4 décembre Remonter des rives inexplorées de la Charente Passer enfin un coup de fil à sa mère Trouver une idée de cadeau pour sa benjamine 5 décembre Voir les premiers givres sur les toits de la ville Acheter une guitare Manger une mousse au chocolat 6 décembre Écrire un monovocalisme en e pour l'atelier du soir Prendre ses marques pour une autre longue série d'ateliers à venir Faire une commande groupée de calendriers annuels 7 décembre Marcher sur la plage Ramasser des nacres Décider de garder les filles au chaud 8 décembre Dormir une petite heure de plus Manger tout seul au resto Arriver enfin à se connecter à un des réseaux du campus 9 décembre Attendre un vieil ami sur le quai de la petite gare Se promener ensemble sur la plage, légers, et dans le vent froid. Croquer par jeu dans une olive cueillie sur l'arbre et amuser ses compagnons 10 décembre Écarter les mauvaises pinces à linge des bonnes pinces à linge Recevoir d'un ami le catalogue de l'expo Édouard Levé Recevoir un mail inattendu de São Paulo 11 décembre Nourrir une grande tablée de grands enfants Avoir envie de relire Catherine Meurisse Être tout seul sur la route des marais 12 décembre Provoquer le rire de sa fille dès le matin (et encore à midi) (et le soir en lui montrant qu'il neige) Marcher à la fois dans le sable et dans la neige Être comme un enfant
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13 décembre Recevoir ses calendriers Plein Temps Libre et passer les récupérer à la Coop S'offrir un bounty par la même occasion et trouver un chouette bouquin dans la poubelle en jetant l'emballage 14 décembre Au lever, dans la maison silencieuse, entendre très distinctement le ressac Repartir de l'atelier avec un sac de bûches cadeau Reprendre le chemin de la salle de sport 15 décembre Régler enfin le problème de phare défaillant Prendre un café avec une sérigraphe sympa Manger des chouquettes avec les étudiants 16 décembre Régler le problème de chasse d'eau Venir à bout d'une tuyauterie récalcitrante Fermer et purger le robinet extérieur 17 décembre Livrer un congélateur en express, sans aucun contretemps Retrouver par hasard sa chérie dans les rues de la ville et finir la promenade avec elle Prendre un goûter en famille, avec chocolat chaud et nounours à la guimauve 18 décembre Déjeuner sur le pouce, à même le plat Faire du sport dans une salle vide à l'heure de la finale de foot Réussir une plutôt bonne carbonara 19 décembre Revenir sur ses lectures de l'année Trouver une grosse enveloppe à bulles à son nom dans la boîte aux lettres Recevoir une photo de Marcel Proust signée par Éric Chevillard
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20 décembre Se faire porter son café au lit Échanger trois mots avec Mme-Patate Faire une tournée comparative des bûches artisanales locales avec sa chérie 21 décembre Profiter seul de quelques scènes du premier matin de l'hiver : un lever de soleil rose, l'approche d'un piaf pour becqueter les boulettes... Recevoir deux fois plus de livres en cadeau que ce qu'on avait commandés Faire, au débotté, une virée familiale au restaurant 22 décembre Aider son fils à mettre en page son journal étudiant Poursuivre une lecture très, très stimulante Se coucher moins enrhumé que ce matin 23 décembre Se réveiller deux bonnes heures avant toute la maisonnée Prendre tous les raccourcis pour entrer et sortir de la zone commerciale S'amuser du récit de la vie du sociologue taciturne 24 décembre In extremis, décorer et illuminer le sapin Faire les derniers cadeaux avant le rush Faire danser sa sœur
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25 décembre Se réveiller avant tout le monde et disposer de quelques minutes pour un café en amoureux Retrouver le rituel familial du brunch de Noël S'arrêter sur chaque case et chaque planche du dernier livre de Blutch 26 décembre Balancer verre, carton et tout-venant à la déchetterie Laver et faire réviser la voiture Faire un mini-sac pour le séjour à venir 27 décembre Prendre la route à l'horaire souhaité Arriver plus tôt que prévu Avoir une place de parking surprise incluse dans la location 28 décembre Régler le problème de réseau en itinérance Regarder défiler une ville que l'on ne connaît pas depuis un métro que l'on ne connaît pas Réussir des pizzas dans un four qu'on ne connaît pas 29 décembre Remonter le fleuve à pied jusqu'au pont-transbordeur Retrouver des amis en vacances Acheter des cahiers à la réglure originale, sans savoir ce qu'on va en faire 30 décembre Pique-niquer face aux vagues et rouleaux Dire ses premiers mots en basque S'offrir une séance de sport improvisée 31 décembre Augmenter d'une unité sa collection de traductions de La Vie mode d'emploi Assister à des vrais feux d'artifices tirés de partout en ville Et boucler une année de notes de trucs bien quotidiens
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Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. > Quelques trucs bien en janvier. > Quelques trucs bien en février. > Quelques trucs bien en mars. > Quelques trucs bien en avril. > Quelques trucs bien en mai. > Quelques trucs bien en juin. > Quelques trucs bien en juillet. > Quelques trucs bien en août. > Quelques trucs bien en septembre. > Quelques trucs bien en octobre. > Quelques trucs bien en novembre.
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kabbal · 2 years
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1, 10, 13, 18, 19, 28, 31 et 36 :o)
1. What font do you write in? Do you actually care or is that just the default setting?
Calibri my beloved. Simple, efficace, tellement satisfaisant.
10. Has a piece of writing ever “haunted” you? Has your own writing haunted you? What does that mean to you?
Je me rappelle avoir eu my mind blown par Dinky Rouge Sang et La Dame Qui Tue de Marie-Aude Murail quand j'étais gamine. Mais je ne sais pas si j'ai déjà été "hantée" par quelque chose. Il y a eu des choses qui m'ont beaucoup influencée et vers lesquelles je reviens souvent, mais le mot "hanté" est trop négatif pour ce que je ressens par rapport à ça.
13. What is a subject matter that is incredibly difficult for you write about? What is easy?
Dès que c'est une scène où les personnages bougent... c dur. c tré tré dur.
(aussi parfois j'ai envie d'écrire des trucs sexy/kinky mais je ne suis pas contente du résultat donc j'arrête très vite. C'est frustrant)
Les character study bien angsty me viennent très facilement, par contre. Allez savoir.
18. Choose a passage from your writing. Tell me about the backstory of this moment. How you came up with it, how it changed from start to end. Spicy addition: Questioner provides the passage.
Tu n'as point donné de passage, Belphe, donc je vais t'ouvrir mon âme en te disant que la majorité d'atropos a été écrite dans un train ou bien sur la table de la salle à manger avec top chef ou the voice en fond sonore.
19. Tell me a story about your writing journey. When did you start? Why did you start? Were there bumps along the way? Where are you now and where are you going?
J'ai commencé à écrire dans un magasin de meuble quand j'avais 12 ans. Mes parents prenaient trop de temps à choisir leur table et j'avais un petit carnet donc j'ai écris une histoire d'une femme qui se fait empoisonner par son mari. Mes m'ont montré comment retaper l'histoire sur Word et l'imprimer, et depuis ça continue.
Pour moi l'écriture a souvent été moins frustrante que le dessin (où je trouve toujours bien plus de choses à critiquer et bien plus de raisons d'abandonner) et j'ai l'impression d'avoir eu une courbe d'amélioration très stable au cours des années. Je suis fière de ce que j'ai écris jusqu'ici et j'ai hâte d'atteindre le nombre significatif de 69 fics sur ao3.
28. Who is the most delightful character you’ve ever written? Why?
They're all delightful. (Venec)
Dois-je élaborer? non je ne crois pas.
31. Write a short love letter to your readers.
J'en connais bien certains, et d'autres bien trop peu,
Certains veulent tout me dire, certains sont silencieux.
Certains écrivent un livre, certains écrivent deux mots,
Certains posent des bookmarks, certains posent des kudos.
Certains lisent chaque fic, peu importe le sujet,
Certains sont spécifiques, et restent aux aguets.
Certains me lisent une fois, certains doublent mes chiffres,
Certains ne me lisent jamais, et ça me rend un peu triste.
Certains me lisent tout de suite, certains me lisent plus tard,
Et certains lisent mon cringe relégué au placard.
Qu'on me lise tout court suffit à me réjouir.
Lisez si vous voulez, le reste est à venir.
36. They say to Write What You Know. Setting aside for a moment the fact that this is terrible advice…what do you Know?
Je m'y connais pas trop mal en Histoire d'europe de l'ouest, surtout l'antiquité et le moyen-age. J'aime aussi connaitre la théorie littéraire: l'histoire des genres, des topoi, des archétypes, des structures de récit... toussa toussa.
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coursdemmemerlin · 2 years
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Objectif : Ecrire un article de presse 4ème
Ecrire un article de presse nécessite de respecter certaines règles de  présentation et d’écriture, ceci dans le but  d’atteindre trois objectifs : délivrer une  information claire et précise, éveiller la  curiosité du lecteur et rechercher sa  complicité.
 Comment écrire un article de presse ?  1. La présentation La présentation doit permettre au lecteur d’accéder facilement à l’information d’y accéder de plusieurs façons en fonction du temps dont il dispose ou de son envie et enfin detrouver de manière efficace et simple les réponses aux questions qu’il se pose.
 L’article de presse comporte :
     Un surtitre    Placé au-dessus de l’article, il s’agit  d’une phrase qui permet de situer le cadre général de l’article.  
     Un titre    Il doit viser à l’efficacité et à la    brièveté, c’est pourquoi on    privilégie la nominalisation.    Ex. : Les impôts ont augmenté > Augmentation    des impôts.    Le titre peut être informatif (il ne    cherche qu’à renseigner le lecteur) ou    incitatif (il fait réagir le lecteur par un effet    de surprise, le sourire ou l’intrigue).  
     Un chapeau    Placé sous le titre, il résume l’essentiel    de l’information présentée.  
     Le corps de    l’article    C’est-à-dire l’article en    lui-même ; celui-ci suit un plan précis.  
 2. Le plan de l’article L’article démarre par une
attaque
; il s’agit d’une entrée en matière à l’exposé  de l’événement. Elle le résume et en indique les circonstances, et elle contient la réponse aux six questions de référence de tout article : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? pourquoi ?
 Vient ensuite le développement qu’il faut  découper en sous-parties. Ces parties peuvent être  soulignées par des intertitres : il s’agit  d’une phrase qui met en valeur une idée ou qui  relance le sujet.
 Le développement peut être :
 chronologique, en suivant la progression temporelle de  l’événement,  
 explicatif, en indiquant les causes et les  conséquences de l’événement.  
 L’article s’achève par une chute, c’est-à-dire une phrase  percutante qui recourt souvent à l’interrogation,  l’exclamation, l’antithèse, la comparaison,  etc.
 3. Les règles d’écriture 
a. Rechercher la simplicité  Rédigez des phrases courtes qui ne contiennent  qu’une information.  Employez des mots précis, riches et variés.  Utilisez de préférence le présent de  narration qui apporte plus de vivacité et de  réalisme.
 b. Eveiller la curiosité  L’attaque de l’article a pour fonction  d’intéresser le lecteur en lui donnant envie de  poursuivre sa lecture, elle devra donc le surprendre en misant  par exemple sur la nouveauté, l’insolite ou  l’opposition.
 Il pourra s’agir d’une anecdote ou du  témoignage d’une personne impliquée par  l’événement ou bien informée.
 Les intertitres ont la même fonction que  l’attaque ; ils relancent  l’intérêt du lecteur et lui permettent  aussi en un coup d’œil rapide d’avoir un  aperçu percutant du contenu de l’article. 
c. Etablir une complicité  Il faut bien sûr s’adapter à son lecteur  type ; vous tiendrez compte de sa classe  d’âge, de ses connaissances potentielles, de sa  situation sociale, etc.
 Le vocabulaire utilisé, les références  effectuées et les exemples donnés doivent  être immédiatement compris par le lecteur.  4. Les différents types d’articles Il existe trois grandes catégories d’articles :  a. Les articles qui informent  
La brève
 C’est une petite information de quelques lignes, qui  renseigne sur l’actualité et dont les premiers mots  sont habituellement rédigés en gras ou en italique  pour mettre en évidence le sujet abordé.  
   Le reportage    C’est un récit plus long qui raconte un    événement que le journaliste a lui-même    vécu, ou qui décrit une situation sur laquelle le    journaliste a lui-même enquêté.  
   L’enquête    C’est un article ou une série d’articles qui    cherchent à donner un maximum d’informations sur    un sujet.  
   Le portrait    C’est un article qui fait découvrir une    personnalité.  
 b. Les articles qui recueillent la parole d’autrui  
L’interview
 Le journaliste a interrogé oralement un invité et a  retranscrit ses réponses.  
   La libre-opinion    Il s’agit du point de vue d’une personne qui    n’appartient pas à l’équipe de    rédaction du journal.  
 c. Les articles qui commentent l’actualité et dans  lesquels le journaliste s’engage  
Le compte-rendu
 C’est un article qui résume les réunions ou  les manifestations publiques.  
   L’éditorial    C’est un commentaire sur l’actualité de la    Une du journal.  
   La chronique    C’est une rubrique que l’on retrouve    régulièrement et qui est faite par un même    journaliste de la rédaction.  
   La critique    C’est un jugement personnel d’un journaliste sur un    livre, une émission, un spectacle, etc.  
   Le billet    C’est une vision polémique ou humoristique    d’un journaliste sur un fait d’actualité.  
L’essentiel
   Pour rédiger un article de presse    il faut appliquer des règles de    présentation particulières afin    d’atteindre les objectifs d’un article :    informer et intéresser le lecteur.  
   L’article s’organise autour d’un plan    précis et selon des règles    d’écriture journalistiques précises.  
   Il existe de nombreuses sortes d’articles, parmi    lesquels on choisira la forme la plus adaptée.  
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alouestriendenouveau · 5 months
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« Rupture, sirop d’érable et joyeux Noël ! », ma romcom de Noël
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Mon dernier livre en format papier est sorti il y a désormais plus d’un an. Et je travaille actuellement sur deux projets, un nouvel essai et un album jeunesse. Mais j’ai également expérimenté tout récemment quelque chose de nouveau pour moi : publier une fiction, et sur une plateforme de streaming.
La fiction en question, je l’ai écrite l'an dernier, alors que j’avais envie de m’essayer à un nouveau genre littéraire. J’ai beaucoup de tendresse pour les téléfilms un peu nuls de Noël où tout se finit toujours bien et qui amènent un peu de légèreté à nos vies, et j’avais aussi très envie d’ancrer une histoire à Calgary, où nous avons vécu il y a 9 ans.
J’avais les éléments de base : une romance feel good qui se situe à la période de Noël, l’Ouest Canadien, et un personnage principal féminin badass. Je voulais aussi que mon histoire soit féministe et inclusive. Ça a donné l’histoire de Junon, Française proche de la cinquantaine qui quitte son boulot et son mari toxique pour partir s’installer à 8 000 km de chez elle.
J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce récit, mais mes travers étant ce qu’ils sont, je suis quelqu’un de très synthétique qui ne se perd pas dans des longueurs à n’en plus finir. Mon histoire était donc assez courte, trop courte pour prétendre s’appeler un roman. Mais trop longue pour être une nouvelle !
J’ai finalement trouvé chaussure à mon pied pour ce format singulier : Vivlio Stories, une application de lecture en streaming. Pour 3,99 euros par mois, les abonnés lisent sur leur tablette, liseuse ou téléphone des histoires en tout genre, sous forme de séries découpées en chapitres. Comme s’ils regardaient une série, qu’elle soit romantique, feel-good ou à suspense, mais à l’écrit.
« Rupture, sirop d’érable et joyeux Noël ! » est donc désormais disponible à la lecture sur l’appli, et sortira en ebook dans 3 mois. Vous y suivrez les premiers pas de Junon dans son nouveau pays, à la recherche d’indépendance et de renaissance dans tous les domaines de sa vie. À lire sous un plaid, avec un chocolat chaud !
Edit : Le livre est désormais disponible à la vente en ebook !
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ebooks-bnr · 5 months
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Dabit Eugène - Journal intime (1928-1936)
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Dabit Eugène - Journal intime (1928-1936): De 1928 à 1936, Eugène Dabit écrit son journal, en parallèle avec l’écriture de ses romans. Peu enthousiaste au début, ses phrases sont courtes et peu significatives, mais peu à peu, se prenant au jeu, il y livre ses pensées intimes et rédige même de longues tirades philosophiques et des récits qui seront les prémisses de ses romans. Ce journal est «l’atelier de ses romans» (cf. Babelio) et aussi le compte-rendu de ses doutes, de son amour de la vie et des femmes : il vit partagé entre l’amour de sa femme Biche dont il vit séparé, et de Vera son amante, mais aussi d’autres femmes rencontrées ici et là. Ce sera aussi le récit de ses séjours à l’étranger (Espagne où il va dans les musées à la rencontre de Velasquez, du Greco, Goya; Ibiza ou Minorque avec Vera, où il nage et se promène des heures au bord de la mer; Bratislava, Prague ou la Russie avec Gide et quelques autres) La guerre menace et hante Dabit, il se console avec les femmes qu’il aime, mais il doute sans cesse de son talent, de ses capacités à peindre et à écrire, il est naturellement inquiet et avide. Mais grâce à ce Journal où l’on côtoie Gide, Martin du Gard, Malraux, Céline, Vlaminck, Montaigne et Rousseau, nous pouvons établir un lien précieux entre son œuvre et sa vie. Le journal s’arrête le 12 août à Sotchi et Dabit meurt le 21 août 1936 à l’hôpital de Sébastopol. Mort soudaine, diagnostiquée scarlatine, elle apparut suspecte à plusieurs, comme Louis Aragon, chez cet écrivain qui s'apprêtait à dire à son retour sa déception de l'URSS. «Sur ce cahier, je puis écrire comme je rêve, penser comme je pense, c’est-à-dire sans suite.» «Noter sans aucun souci littéraire ; pour mieux penser, m’arrêter sur moi-même et tenter de me comprendre, de m’enrichir, de me libérer de servitudes.» «Vain, également, cet acte d’écrire. Et c’est, pourtant, mon seul refuge, l’unique possibilité qui me reste de mettre de l’ordre dans ma pensée, de me préparer à la mort, de lutter contre le chaos, cette espèce de marée qui monte autour de nous.» Téléchargements : ePUB - PDF - PDF (Petits Écrans) - Kindle-MOBI - HTML - DOC/ODT Read the full article
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audreys-diary · 1 year
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Revue littéraire -“Celle que vous croyez”, Camille Laurens (relecture)
Je viens tout juste d’achever la relecture de ce roman, qui m’a laissée plus dubative que la première fois ; ma lecture a manqué de fluidité, j’ai passé plus de temps à essayer de comprendre et de mettre les éléments bout à bout qu’à profiter pleinement du récit.
Il s’agit d’un roman tripartite ayant pour thèmes le désir et la façon dont la société en prive les femmes à partir d’un certain âge. Le message social passe bien, et les personnages féminins incarnent parfaitement cette injonction patriarcale, ce dictat de beauté, dont elles essaient constamment de s’échapper par l’amour et les mots.
La première partie porte sur Claire Millcam, quarante-huit ans, professeure de littérature à l’université et divorcée ; son expérience prend la forme d’un dialogue entre elle-même et un psychiatre de l’hôpital psychiatrique où elle est “pensionnaire”. Elle relate comment elle est entrée dans un jeu de séduction à double tranchant avec Chris, le meilleur ami de son amant, en se faisant passer pour Claire Antunès, vingt-quatre ans. Son récit, parsemé de références littéraires et d’ironie sceptique, nous décrit comment ses sentiments se sont confondus entre elle-même et son double, jusqu’à ne plus distinguer ce qui était réel et ce qui ne l’était pas. C’est, à mon sens, la partie la plus intéressante du roman.
La seconde partie est une audition du psychiatre de Claire, Marc, après qu’il ait enfreint les règles du métier pour l’aider. On comprend au fil de son récit qu’il est plus ou moins tombé amoureux d’elle, ou du moins de l’idée qu’il s’en fait. Cette partie est accompagnée d’extraits d’un roman que Claire a écrit à l’atelier d’écriture de l’hôpital ; on est donc de nouveau immergé dans son point de vue à elle, et dans sa propre histoire, qu’elle réécrit. Cette double narration pose les jalons du labyrinthe littéraire qu’est le livre.
Enfin, dans la troisième partie, et selon moi la plus discutable, nous suivons à travers une lettre le récit de Camille, écrivain et animatrice d’un atelier de lecture dans l’hôpital où séjourne Claire (celle-ci la mentionne). L’histoire de Camille et celle de Claire présentent beaucoup de similitudes, impliquant notamment Chris et Claire Antunès, brouillant la lecture qui se retrouve gâchée par l’effort de compréhension que nécessite ce jeu de miroir permanent ; on passe plus de temps à essayer de démêler le vrai du faux qu’à profiter de la narration.
Pour finir, la dernière partie, très courte, porte sur le mari de Claire Millcam dont le divorce a été rejeté par la juge aux affaires familiales ; il explique à son avocat que sa femme, loin d’être folle, est bien lucide et qu’elle agit comme ça dans le but de l’empêcher à se remarier avec Katia, sa nièce par alliance, dont il est amoureux. Alors qu’on croit que cette dernière partie va nous apporter toutes les clés et les réponses aux questions posées par la partie précédente, on est laissés sur notre faim, et sur nos zones d’ombre. C’est dommage.
Quant à l’écriture, je ne l’ai pas vraiment appréciée ; la prose de Camille Laurens, bien que riche et édifiante, a un rythme qui fuse, donnant parfois un sentiment d’essouflement, de “trop-plein”. Néanmoins, les métaphores sont bien choisies et le style est piquant.
C’est un livre que je conseillerais tout de même, rien que pour ses fines réflexions sur les ressentis souvent rejetés des femmes, sur les comportements toxiques des hommes qui, dans leur toute-puissance, les méprisent, et sur les pouvoirs de l’écriture.
Je termine par quelques citations que j’ai appréciées :
“La vie m’échappe, elle me détruit, écrire n’est qu’une manière d’y survivre — je ne vis pas pour écrire, j’écris pour survivre à la vie. Je me sauve. Se faire un roman, c’est se bâtir un asile.”
“Je puisais des forces dans la raison, je colmatais l’angoisse par l’idée, je pensais pour moins souffrir, l’intelligence faisait pansement”.
“Le désir revêt d’abord chez moi la forme d’une douleur anticipée, d’un deuil par avance, comme si tout mon corps me rappelait que ça va rater — même si ça se passe, ça va rater puisque ça a déja raté, c’est inscrit dans l’air qu’on respire, et sur les murs, dans la ville, partout, la forme déjà momifiée de l’amour”.
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beatlesonline-blog · 1 year
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mmepastel · 11 months
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J’ai entendu hier que ce livre avait obtenu le Prix Inter, après avoir remporté celui du Monde. Le sujet m’intéresse : la colonisation de l’Algérie, pour des raisons familiales, originelles, couvertes d’un voile de gêne et de tristesse.
J’ai donc lu, rapidement car il est court et intense, ce roman puissant de Mathieu Belezi.
Sans introduction ou détours, on est plongés dans l’Algérie du XIXe siècle, aux alentours probablement de 1830-1840, à travers les voix de deux personnages : Séraphine, mère de famille venue chercher l’Eldorado promis par la République avec son mari, ses trois enfants, sa sœur et son neveu, et celle d’un soldat chargé de « pacifier », parmi son escadron, les barbares d’Afrique. Ce sont leurs voix que l’on nous donne à lire et grâce au talent de l’auteur, à entendre. Brutes. Sans contextualisation autre que celle de notre esprit, étourdi par tant de malheurs.
Les voix parlent, et l’écriture se trouve à mi chemin entre oralité et poésie en prose, conférant aux mots lyrisme, souffle, élan, avec rythme lancinant, charriant mots et sensations comme un feu qui emporte tout, qui consume littéralement la page.
Ce livre est assez stupéfiant. Remarquablement écrit, extrêmement puissant.
Ne connaissant pas vraiment ce pan de l’Histoire, j’ai été profondément choquée de la violence des faits relatés. Évidemment, je me doutais que la colonisation, toute colonisation n’a pas dû (n’a pas pu, ne peut PAS) se faire dans la douceur ; mais je ne m’imaginais pas la barbarie des actes des soldats français, convaincus qu’ils incarnaient les Lumières, la civilisation, et que le peuple à conquérir, inculte, devait se soumettre par la force et la peur, donc par la violence. Galvanisés par la certitude de la nécessité de leur cause, ainsi que par des instincts virils et sanguinaires moins aisément justifiables, assommés par l’alcool et la griserie de conquête des villages et des corps, le plaisir du vol, pur, la jouissance de la possession arrachée, ils se livrèrent à un massacre étourdissant. J’ai vérifié, ces informations ne semblent pas exagérées.
La voix de Séraphine offre un contrepoint troublant, celui des colons agricoles, d’abord logés en plein hiver sous des tentes sommaires, vivant dans la promiscuité, la crasse, le froid, la puanteur, puis dans des cabanes, chargés d’apporter la culture sur des terres arides et dures. Lourde tâche, pour tous dont on devine que nombre d’entre eux se demandent, comme Séraphine ce qu’ils font là, face à des dangers nouveaux : craintes des algériens voulant se rebeller, épidémie de choléra, dysenterie, maladies diverses, solitude, épuisement. En fait de paradis, ils se retrouvent en enfer, malgré leurs efforts, malgré l’espoir qui essaie de tenir comme une flamme vacillante.
Bref, vous l’aurez compris, ce livre est puissant et ce, d’une atroce manière. On ne peut même pas lui en vouloir d’être fictionnel, car on devine qu’il est proche de la vérité, celle que les cours ne nous ont pas appris.
J’ai été dérangée, profondément. J’ai réfléchi à mon malaise. Il vient sans doute d’une forme de dénuement psychologique chez les deux personnages. Ils semblent ne pas penser. N’être que dans leurs sensations et intuitions. Soif sanguinaire de conquête pour le soldat, désir de survie pour la mère de famille. Ça me laisse perplexe. Au XIXe siècle, en choisissant cette vie de colon, était-on forcément démuni de toute considération pour un autre peuple ? L’aveuglement nécessaire à cette mission était-il forcément aussi total ? Peut-être bien. Ou peut-être que l’écrivain voulait juste écrire ce récit-là, sans nuance, façon coup de poing, pour dire l’horreur de cette guerre absurde, injustifiable, la folie des hommes qui fantasment leurs vies. Peut-être que c’est tout simplement difficile à croire, aussi insupportable que de contempler le soleil en face.
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plumedepoete · 1 year
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Gérard de Nerval (1808-1855) – André Nolat
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  Marqué en profondeur, hanté par la mort de sa mère, impressionné par les paysages et les légendes du Valois où il est élevé à Mortefontaine par son grand-oncle maternel Antoine Boucher car son père est médecin militaire dans la Grande Armée, Gérard Labrunie sera un jeune homme doué (à 18 ans, il traduira le Faust de Goethe), mais déjà en déséquilibre. Ramené  à Paris par son père démobilisé avec lequel il ne s’entend guère, après des études au lycée Charlemagne, il s’agrège à la bohème littéraire, au groupe enthousiaste et brillant des jeunes Romantiques : les « Jeunes France » qui déclenchèrent la « bataille d’Hernani », et il prend le nom de Nerval à un clos que possédait à Mortefontaine sa famille maternelle. Il participe à la vie littéraire et politique. Il écrit des poèmes (des « odelettes » telles que « Fantaisie »), des pamphlets, des pièces de théâtre sans grand succès, des contes dont La Main de gloire. « Fantaisie » est un poème très célèbre dont le texte est reproduit plusieurs fois sur Google. Parue en 1832 dans Les Annales romantiques, cette odelette annonce « l’épanchement du rêve dans la vie réelle » ; plus encore l’œuvre entière, pour qui sait la déchiffrer, rougeoie, sous cette courte pièce, comme le reflet d’un incendie lointain au ras de la nuit… Libéré pour un certain temps des soucis matériels par un héritage important, il voyage en Italie, en  Orient, en Belgique, aux Pays-Bas,  à Londres, en Allemagne et, dira-t-il, jusqu’à la tombe de sa mère en Silésie, (de ses voyages, il fera en 1851 un récit quasi initiatique dans Voyage en Orient), il fait la fête rue du Doyenné avec un cercle d’amis, il continue à écrire et il s’éprend d’une actrice du même âge que lui, Jenny Colon, « blonde aux yeux noirs » comme dans « Fantaisie ». Cette passion malheureuse (Jenny se mariera deux fois loin de lui et mourut en 1842), ses errances giratoires dans les bas-fonds de Paris (qu’il décrira en 1852 dans ses Nuits d’octobre) et sa détresse matérielle et morale précipitent son destin. Crise après crise, s’ouvrent devant lui les chemins de la démence (il sera six fois interné) qui le conduiront lors de la glaciale nuit du 25 au 26 janvier  dans la sinistre ruelle de La Vieille Lanterne au Châtelet. Au matin, on l’y trouva pendu à une rambarde non loin d’un bouge abominable aux carreaux noyés de petit jour et purifiés par la neige. Il laisse aussi à la postérité huit poèmes (douze sonnets) étranges écrits entre 1843 et 1853, publiés à la fin des Filles du feu, intitulés Les Chimères et qui demeurent difficiles à expliquer :                              « Je suis le Ténébreux – le Veuf – l’Inconsolé                                 Le prince d’Aquitaine à la tour abolie                                 Ma seule étoile est morte – et mon luth constellé                                 Porte le Soleil noir de la Mélancolie. » Pour ces sonnets, inlassablement, parce que, sans doute, il pressent la mort qui l’appelle sous la misère et la folie qui rôde et gronde, il poursuit ses recherches occultes. Il chante le retour espéré des "anciens dieux", donc du passé, donc de sa mère. Il rêve de faire tenir le temps d’une vie – de sa vie – dans une ronde (mot clé chez lui : voir la ronde de Sylvie et d’Adrienne), un espace de plus en plus serré, circulaire et ainsi justifié. Read the full article
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contesdefleurs · 2 months
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Ateliers d'écriture et liens sociaux
Si vous faites partie de la communauté littéraire d'internet, vous avez probablement croisé des chaînes Twitch, des serveurs discord, des threads, des posts proposant divers défis, sessions, sprints et autres pratiques liées à l'écriture. Bien sûr, ces activités n'existent pas que sur les réseaux sociaux.
Cependant, il est vrai que parfois, par manque de temps, d'énergie et bien d'autres facteurs qui peuvent influencer notre quotidien, nous ne pouvons pas faire autrement qu'exercer ces activités essentiellement sur les réseaux : c'est mon cas. Avoir eu l'occasion de participer à des ateliers physiquement, ça m'a fait réfléchir sur les liens sociaux que l'on peut tisser et l'impact positif que cela peut avoir sur notre créativité. J'ai pensé que ce serait sympa de partager ces petites réflexions avec vous.
Rencontres et participation à des ateliers
Une collègue de travail m'a parlé d'un atelier d'écriture régulier auquel je pouvais participer librement, sans engagement, simplement en signalant ma présence la veille et en respectant d'autres conditions (comme la ponctualité). L'atelier se fait dans un salon de thé qui est également une librairie, en petit comité, car les lieux sont petits, et dure deux heures en fin de journée.
Au cours des premières séances, je me suis vite rendu compte qu'écrire à la main, en présence d'autres personnes de temps en temps, était une chose qui me plaisait énormément. Bien que tout le monde ne se connaisse que peu, ou partiellement, quand ce ne sont pas des personnes, ami-e-s, à qui l'on a recommandé de se joindre à ces séances, l'atmosphère joviale met très rapidement à l'aise (et c'est une grande timide peu confiante qui vous écrit cela).
Concernant les activités, c'est assez simple : les organisateurices proposent divers défis d'écriture qu'il faut réaliser dans un temps limité avec des contraintes à respecter, et ce, durant toute la soirée. Voici quelques exemples pour vous donner une idée :
Invention d'une histoire à partir d'une image
Cadavre exquis où on écrit le début, le milieu ou la fin d'un récit
Invention d'une histoire à partir de cartes illustrées choisies au hasard
Invention d'un récit à partir d'une citation provenant d'un livre
Description d'un objet ou d'une situation à partir d'un autre point de vue
Invention d'une suite de récit après une phrase donnée
Invention d'une histoire à partir d'un profil de personnage donné au hasard avec attributs, situations, objets et personnalité
Raconter une anecdote qui ne nous est jamais arrivée
Écrire un texte synesthésique en respectant des thèmes donnés
À la fin d'un défi, chaque personne lit ce qu'elle a produit. Ce qui est amusant, c'est que les mêmes idées émergent, mais sous diverses formes. Il y a donc un temps d'écriture, des retours respectueux sur nos écrits, qui se transforment parfois en private jokes, des questions et des échanges sur nos inspirations, nos préférences, etc.
Les organisateurices tiennent un site sur lequel ces textes peuvent être publiés. Comme ils sont souvent courts, les retaper sur un ordinateur prend peu de temps si on souhaite les partager. En somme, le fait de participer régulièrement à ce genre d'évènement, avec un petit groupe de personnes et sans engagement, influence positivement (même si au début, on peut être frileux). On ne se rend pas compte d'à quel point une présence humaine peut beaucoup apporter, malgré le fait que cela puisse aussi être source de stress ou de malaise. Cela suppose qu'il faut également trouver un groupe de personnes qui privilégient la bienveillance, chose très présente dans cet atelier auquel je me rends.
Petites réflexions
En repensant à ces expériences, j'en ai déduit qu'il était bien dommage qu'il n'y ait pas davantage d'ateliers de cette sorte. Les conditions et l'organisation y sont pour beaucoup, car il faut motiver des gens à venir, créer et conserver un cadre sain et bienveillant, il faut préparer ces ateliers et donc planifier des défis à réaliser, avoir un lieu, le rendre ou s'assurer qu'il est accessible, avoir une heure qui puisse convenir au plus grand nombre et fixer bon nombre de ces paramètres afin de maintenir une régularité. Pour le partage de textes pareil : il faut que quelqu'un puisse entretenir un site/blog pour publier les productions envoyées sur volontariat.
En bref, aménager des ateliers demande des ressources que pas tout le monde possède. Encore plus quand il s'agit de les faire physiquement. Toutefois, il serait intéressant de proposer, éventuellement, ce même genre d'activité numériquement plus souvent, dans des conditions similaires. Je sais qu'elles existent, mais elles sont très peu nombreuses, et généralement, elles ne durent qu'un temps avant d'être laissées à l'abandon. C'est pourquoi je pensais aménager ce genre d'atelier sur un serveur discord par exemple, en proposant des exercices proches de ceux que j'ai pu réaliser. Peut-être qu'un jour, cet atelier pourra se faire et physiquement, et numériquement. En tout cas, c'est ce qui est souhaité. Je vous tiendrai au courant sur les réseaux, le projet n'est qu'une idée pour le moment.
Conclusion
Cet atelier m'aura donné envie de partager ces ondes positives avec vous et de reproduire ce type d'expérience pour que le plus grand nombre dans mon entourage puisse en profiter. À me lire, on dirait que j'ai trouvé le Saint Graal. En réalité, je trouve que l'on parle trop peu de ces évènements qui motivent à écrire et à voir l'écriture autrement qu'un assemblage de mots à corriger.
Parler directement de nos pratiques et se poser des questions sur leur impact est une chose qui manque, je trouve, ou alors, je suis passée à côté et cela manque de visibilité. On s'exprime énormément sur les règles à respecter, sur les mêmes débats, qui pour certains ne devraient pas exister, sans jamais nous demander : et nos pratiques d'écriture, comment influencent-elles notre manière de percevoir ce qui nous entoure, notre bien-être et nos liens sociaux et culturels (notre lien avec la culture de manière générale) ? Que devons-nous mettre en place pour faire en sorte que nos pratiques puissent être épanouissantes et accessibles ?
Vous en parler est donc une manière de semer une graine sur ce sujet et de donner des idées aux personnes qui n'auraient peut-être pas pensé à rejoindre un atelier ou à en créer peut-être un, comme cette collègue grâce à qui j'ai vécu ces expériences très enrichissantes. Merci à toutes les personnes qui m'ont permis de vivre ces rencontres, ces moments doux et précieux, et merci aux créateurices de la communauté littéraire qui organisent régulièrement diverses activités avec beaucoup de bienveillance et d'encouragements. Prenez soin de vous et bonne continuation dans vos projets.
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Merci pour ta lecture ! À bientôt pour de nouvelles aventures ! 💜
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livrescourts · 1 year
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Appel à textes
L'association "livres courts" avec la participation des éditions Claudia Haberl, organisent un concours d’écriture de nouvelles, ouvert à toute personne de langue francophone dès 18 ans.
Pour cette nouvelle saison, elles vous invitent à écrire une nouvelle dont le thème imposé vous offre toutes les audaces : « La nuit". Article 1 : Participation au concours Rédigez pour notre plaisir et pour le vôtre une nouvelle dont nous vous rappelons les principales caractéristiques : Brève, intense, dramatique, la nouvelle littéraire n’est pas un roman en miniature. Son rythme est plus rapide, plus haletant, et il n’y a pas de place pour de longues descriptions, digressions philosophiques ou analyse et introspection psychologique. Puisque nous ne sommes plus au Moyen-Age, les genres policier et science-fiction sont acceptés. Surtout, ne vous censurez pas ! Article 2 : Modalités Une seule nouvelle sera acceptée par auteur. Chaque participant ne pourra présenter qu’un texte. Le texte présente un titre en première page.
Vous n’oublierez pas que la qualité d’un texte exige des constructions grammaticales correctes, une bonne orthographe et une ponctuation soignée. Article 3 : Présentation L’œuvre présentée doit être inédite et ne pas avoir obtenue de prix dans un autre concours littéraire. Le texte sera dactylographié en format A4 avec une police de caractère identique (times new roman, corps 12). À la fin de l’exemplaire vous devrez noter « œuvre certifiée originale, personnelle et inédite ». Le non-respect des consignes entraîne l’exclusion du récit. Article 4 : Date d’ouverture Le concours d’écriture est ouvert à partir du 28 octobre 2022. Pendant toute la période, les textes peuvent être transmis. La date limite d’envoi de votre texte est fixée au 15 février 2023. Article 5 : L'envoi des textes se fait exclusivement par courriel.
[email protected] Le fichier peut être en .doc ou .odt. Votre message précise le titre de la nouvelle et vos coordonnées (nom, prénom, adresse complète, tel, date de naissance) Les frais d'inscriptions d'un montant de 10 euros se font par virement paypal. [email protected] Article 6 : Le jury
Les membres du jury ne sont pas autorisés à concourir. Les lauréats seront contactés rapidement. Leur présence lors de la remise du prix sera fortement appréciée. Les décisions du jury sont sans appel. S’il juge la valeur des textes proposés insuffisante, le jury se réserve le droit de ne pas décerner les prix. Article 7 : Récompenses La remise des prix s’effectuera le Samedi 8 avril 2023, rue de Braque Paris. La remise des Prix rassemble l’ensemble des lauréats, le jury,composé de journalistes ainsi que des professionnels de l'édition. Le jury s’autorise à faire paraître les nouvelles primées dans un recueil édité par ses soins à partir du fichier numérique des participants lauréats. Les lauréats s’engagent à ne pas exiger de droits d’auteur.
Article 8 : Acceptation du règlement La participation à ce concours d’écriture entraîne l’acceptation pure et simple du présent règlement. Les textes ne seront pas restitués à leurs auteurs.
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tendre-promesse · 2 years
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La Tour sombre, Stephen King
J'ai lu cet été la série des sept tomes de La Tour sombre.
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Je dois dire que j'ai eu du mal avec le premier tome, que j'ai d'ailleurs pris super longtemps à finir à cause de cela, alors que c'est sans doute le plus court. Je crois qu'il était un peu trop vague pour mes goûts. Le scénario, les personnages et leurs buts étaient un peu trop abstraits pour moi, et je ne comprenais pas quel était censé être le thème de l'histoire, où l'auteur voulait en venir. La fin a réussi à m'émouvoir cela dit, bien que je n'ai pas trop compris pourquoi Jake devait mourir.
Dès le second tome, cependant, l'histoire est devenue plus discernable et compréhensible, et j'ai dévoré les six restants. Il y a un côté mystérieux qui s'entremêle au réalisme de l'histoire, et observer la rencontre entre Roland et notre monde moderne, la rencontre entre ce personnage presque mythique et des gens de notre réalité, est fascinant. Les situations dans lesquelles nos héros se retrouvent sont méticuleusement détaillées, si bien qu'on se sent captivé, comme connecté à l'histoire se déroulant sous nos yeux et capable de visualiser et ressentir exactement ce qui la sied. C'est un peu ainsi que j'aimerais écrire plus tard : de la fantaisie qui prend forme pour les lecteurs. Je crois que le passage où je l'ai ressenti le mieux est celui dans le troisième tome avec Jake qui vit entre deux mondes, marchant dans le nôtre, mais son esprit toujours connecté à celui de Roland, ressentant des forces le dépassant. Est-ce possible de tomber amoureuse d'un récit ?
Le quatrième tome était en réalité un immense flash-back sur la jeunesse de Roland, mais pas moins intéressant. On sait déjà comment ça va finir, bien sûr – le premier tome nous disait déjà que son amoureuse Susan allait mourir brûlée vive, bien que le contexte dans lequel cela arrive soit différent que ce que nous montrait le flash-back du premier tome. On passe donc le tome à observer avec fascination comment la vie des personnages et du village tourne au vinaigre et la situation dégénère, sous un sentiment de fatalité imminente et implacable. L'autre partie de ce tome, où les personnages évoluent dans une version alternative de l'Amérique dévastée par une maladie monstrueuse, me paraissait un peu sortie de nulle part au début, mais il semblerait que ce soit l'objet d'un autre roman de Stephen King ! Je le lirai sans aucun doute.
Après, je dois dire que le passage de la grossesse de Susannah ne m'a pas beaucoup intéressée, mais les histoires de grossesse n'ont jamais été mon type de scénario. En revanche, le côté délirant des personnages allant à la rencontre de leur auteur, Stephen King lui-même, pour s’assurer qu’il finisse d'écrire leur histoire, et devant même lui sauver la vie pour soutenir l'existence du monde, de tous les mondes, c'était du génie. Et puis, je ne peux toujours pas croire que des vifs d'or (vifs d'argent) tout droit sortis de Harry Potter sont utilisés comme armes par certains ennemis, Harry Potter étant d'ailleurs mentionné dans l’œuvre.
Le septième tome était bien complet, je dois le dire. Chaque personnage voyait son histoire se finir, chaque « quête secondaire » s'achever. Mais bon, je suis désolée, mais l'auteur a quand même massacré ses méchants principaux. Je veux dire :
l'homme en noir, présenté comme un sorcier surpuissant pouvant apparemment changer d'apparence, presque un démon, immortel ou presque, une entité plus qu'un humain... se fait tuer lamentablement par un bébé humain-araignée. Sans même pouvoir se défendre. J'espérais quand même un peu plus de lui. J'ai l'impression qu'il n'y a même pas eu de vraie confrontation entre lui et Roland et son groupe.
Mordred, c'est encore pire. Il nous est présenté comme un véritable démon, né pour tuer Roland et aider le Roi Cramoisi à plonger le monde dans les Ténèbres, un être exceptionnel à la conception compliquée... et il ne fait rien de tout le tome (à part tuer l'homme en noir). On aurait pu penser qu'un être doué de pouvoirs psychiques si puissants qu'il n'a fait qu'une bouchée de ce dernier s'en servirait contre Roland et son groupe, et serait un grand danger, comme annoncé, mais même pas. Il se contente de mourir lentement de froid et d'empoisonnement, puis se fait tuer définitivement par quelques balles. Est-ce que ce personnage valait-il vraiment la peine d'être créé ?
Le Roi Cramoisi. Un roi démon, la représentation du mal, Satan... Après tout ce temps à agir dans l'ombre, à faire planer son ombre sur l'intrigue et nos héros, il se révèle être au final un adversaire peu intéressant, dernier obstacle devant la Tour. Où sont passés tous ses terribles pouvoirs ? Et je ne parle même pas de la manière dont il se retrouve vaincu : quelques chapitres plus tôt, nos héros découvrent comme par hasard un personnage ayant la capacité d'altérer la réalité en dessinant, et il l'efface de l'histoire, littéralement. Ça sortait quand même assez de nulle part.
En fait, ce qui était davantage intéressant dans cet ultime tome est de contempler la dissolution progressive et inexorable du groupe de Roland. La mort d'Eddie était visible à quinze kilomètres, sous-entendue dès le sixième tome (quoique dès le deuxième, je crois, il était clairement sous-entendu que leur groupe trouverait une fin funeste). Jake... après Eddie, on pouvait s'y attendre. Un peu brutal tout de même. Qu'il connaisse le même sort que ce qui avait été originellement sa mort lui va bien, ainsi que le symbole de sa mort comme un sacrifice pour sauver Stephen King. Et celle d'Ote m'a littéralement fait fondre en larmes. Susannah a eu la bonne idée de se tirer avant que ne vienne son tour. J'aime le fait qu'elle se retrouve dans une version alternative de son monde, avec une version alternative d'Eddie et Jake. Elle retrouve quelque chose, sans altérer le poids et la puissance de la perte de ces derniers.
Concernant la révélation du tout dernier chapitre... la découverte que l'histoire tourne en rond... A vrai dire, j'étais déjà au courant. Quand j'étais petite, ma mère avait lu cette histoire, vingt ans avant moi, et l'avait une fois mentionné ; je ne l'avais pas oublié. Une fin qui convient au personnage de Roland, et qui permet de garder la nature de la tour et de son sommet mystérieuse.
Pour ceux qui connaissent, je trouve qu'il y a un petit côté Kingdom Hearts assez plaisant dans cette histoire : le cœur de tous les mondes convoité par les antagonistes, des clés et des portes, les Ténèbres entre les mondes regorgeant de créatures désireuses de les détruire, des couloirs sombres dans les souterrains d'un château ayant sombré dans les Ténèbres...
Mais pour finir, d'où sortaient les trois portes de la plage, menant à Eddie, Susannah et au tueur de Jake ? Étaient-elles une représentation des cartes tirées par l'homme en noir, donc un de ses sortilèges ? Ou nées du sacrifice de Jake à la fin du premier tome, suivant une loi obscure de la magie ?
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