27 décembre 1585 : mort du poète Pierre de Ronsard ➽ http://bit.ly/Pierre-Ronsard Placé au premier rang des poètes français par les savants les plus distingués, Pierre de Ronsard, figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance, s’attira l’affection et suscita les éloges de plusieurs souverains, parmi lesquels Charles IX qui ne voulait pas voyager sans l’avoir à ses côtés
« Il marche consumé par des ardeurs secrètes et des langueurs inexplicables. […] Il faut qu'il ne fasse rien d'utile et de journalier pour avoir le temps d'écouter les accords qui se forment lentement dans son âme, et que le bruit grossier d'un travail positif et régulier interrompt et fait infailliblement évanouir. - C'est LE POÈTE. »
Je vais aller plus loin : l’incantation poétique tend à endormir le poète, à plonger sa pensée dans une espèce d’hypnose, comme s’il comptait, pour le remplacer, sur ses propres sens, quand ils auront accompli leur unité avec le langage. Je n’hésite pas à déclarer que le langage poétique n’est pas le frère de notre pensée, mais le frère de notre être : la pensée s’y reflète au lieu de s’y traduire.
Lorsque tes journées sont aussi noires que tes nuits,
Lorsque tes cauchemars ne font qu'uns avec ta vie,
Lorsque l'insomnie et la fatigue se mêlent l'une à l'autre,
Faut-il se contenter d'errer seul dans l'ignorance ?
Il suffit que tu éprouves ces sentiments pour un Autre,
Il suffit que l'Autre ne te respecte tout simplement pas,
Il suffit que tu réfléchisses suffisamment pour comprendre,
Et c'est ainsi que meurent ceux que tu t'étonnais de voir.
Si ma plume est inconstante et que mon récit parte en vrille,
Si mon corps me lâche, que mon esprit vacille,
S'il faut braver ce chaos pour que se meure ma vie présente,
Alors peut-être bien que l'Univers crée cet alignement
Capable de me poser les bonnes questions une énième fois
Afin de comprendre ce que je veux vraiment et ce dont j'ai besoin.
Pour que dès ce soir à présent mais également pour demain
Je me fasse violence et comprenne que ce dont j'ai besoin est là
Que cette personne que j'aime plus que tout
Et qui ferait tout pour moi
Sera à jamais dans ma vie, même si parfois elle ne me contente pas
Et je remercie mes guides de me répondre parfois
Pour me rappeler et imprégner que cet autre que je veux
C'est moi.
13 avril 1695 : mort du fabuliste et poète Jean de La Fontaine ➽ http://bit.ly/Jean-La-Fontaine L’inimitable fabuliste ne se fit remarquer, jusqu’à l’âge de 19 ans, que par une extrême insouciance. Son éducation, d’abord confiée d’abord à de simples maîtres de village, ne lui inspira que le plus grand mépris pour les pédants, et ne fit pas soupçonner son génie
Je t'aime. Est-ce que toi tu m'aimes ? Dis-moi que tu m'aimes. Donne-moi du rêve. Redis-le encore et encore sans jamais t'arrêter. Je veux que tu le cries aux toits, mais aussi que tu me le chuchotes à l'oreille, sans aucune retenue. Ne me torture plus s'il te plaît. Mes yeux cherchent dans les tiens une once d'amour. Serait-tu une pierre sans aucun cristal ? Non, ce n'est pas ça...
Je t'aime, dis-moi que tu m'aimes. Pourquoi ne le dis-tu pas de tes belles lèvres enivrantes ? N'entends-tu donc pas mon cœur qui se livre à la dernière des symphonies ? Ton joli visage, aux formes amoureuses, contredit tes paroles de la forme d'un couteau. Tes yeux me font la demande de prendre mon envol, et tes mains me tiennent fermement contre toi.
Je t'aime, dis-moi que tu m'aimes, ne me fuis pas alors que ton corps me supplie de m'accrocher. Quelle belle créature es-tu donc ? Tourmenté et complètement tombé dans le piège, je ne suis plus que ton pantin. Ne jouons plus à ce jeu enfantin. Affronte-moi enfin et je déclarerai forfait.
Je t'aime, dis-moi que tu m'aimes. Hélas, quand donc l'amour est-il devenu un crime ? Assume ton crime, et je deviendrai, moi, le plus réprimé de l'histoire. Parle-moi d'amour, et je t'offrirai mon cœur. Effleure-moi, et je te baiserai tout le corps.
Ai-je tort ? Rester à tes côtés était-ce donc une pauvre erreur ? Je veux que tu me le dises.
Je t'aime, alors dis-moi que tu m'aimes. Utilise-moi, touche-moi, maltraite-moi, appelle-moi, rejette-moi. Et dis-moi, est-ce que tu m'aimes ? Ne sois pas ta tortionnaire et dis-le moi. Alors je t'accueillerai dans mes bras, car je ne suis rien sans toi. Je t'aime, alors dis-moi que tu m'aimes.