Tumgik
#les nouveaux éveillés
energiologue · 8 months
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Mise à jour de notre ancrage.
Nous devons actualiser notre ancrage. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous avons pris l’habitude de travailler notre ancrage, notre alignement et notre connexion, mais avec les énergies évolutives actuelles, il nous est conseillé, voire fortement recommandé, de modifier nos protocoles de connexion afin de s’adapter à la nouvelle dimension supérieure de notre environnement vital. Nos appareils de…
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mochademic · 6 months
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100 Days of Productivity [Day: 50] || 100 Jours de Productivitè [Jour: 50]
espresso in the morning, matcha in the evening. both in a latte. this familiar routine from when I was still a full-time student has been serving me well this week [or at least, it's been keeping me awake]. I can't believe we're at the half way point for this challenge - a warm welcome to everyone who's joined me so far!
new books cut & bound
book covers started
new pieces created/plating
notes re-written
source material found & categorized
oral assignments completed
currently listening // Suzume Lofi by kuto
espresso le matin, matcha le soir. les deux dans un latte. cette routine familière de l'époque où j'étais encore étudiante à plein temps m'a bien servie cette semaine [ou du moins, elle m'a tenue éveillée]. Je n'arrive pas à croire que nous sommes à mi-parcours de ce défi - bienvenue à tous ceux qui m'ont rejointe jusqu'à présent !
nouveaux livres coupés et reliés
couvertures de livres commencées
nouvelles pièces créées/plaquées
notes réécrites
matériel source trouvé et catégorisé
travaux oraux terminés
chanson // Suzume Lofi par kuto
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firebirdxvi · 3 months
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Fils du Feu 09 ~ Flamme retrouvée
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- "Apporte ceux-ci à l'Emissaire, Jote. Je les ai spécialement triés selon les thèmes qu'il préfère !"
La petite fille attrapa la pile de livres que lui tendait l'archiviste et fit en sorte de mettre un pied devant l'autre sans tomber. Heureusement, elle connaissait par coeur le chemin jusqu'aux nouveaux quartiers que Joshua s'était choisis. Se glissant entre les Immortels qui circulaient dans les couloirs, elle parvint enfin à la grande porte autrefois scellée, et qui, grâce au pouvoir de l'Emissaire de Phénix, demeurait toujours ouverte dorénavant.
Elle entendait la voix du jeune homme qui indiquait aux acolytes où poser ses nouveaux meubles. Jote ralentit le pas afin de ne pas gêner les aller et venues. Elle jeta un oeil dans l'alcôve élue par Joshua ; elle se situait un peu plus profondément dans le bâtiment céleste que le reste des pièces de vie, le garçon l'avait repérée durant son périple avec Adalia. Elle était assez spacieuse pour recevoir un grand lit, une table, trois chaises ainsi que le fameux fauteuil en velours rouge - que Joshua semblait tant aimer - et des étagères de livres en nombre. Cette pièce disposait également d'une vasque encastrée, presque semblable à celle du Nid. On était en train d'installer une armoire pour lui permettre de ranger ses vêtements.
La petite fille, essoufflée, posa les volumes sur le sol et s'accorda un moment de répit. Depuis que l'Emissaire avait "éveillé" la cathédrale, les torches n'étaient plus nécessaires. Une lueur bleue suintait de tous les pans de roche grise. Elle ne nécessitait aucune variation car, que ce soit pour la veille ou le repos, elle demeurait d'une intensité parfaite. Les Immortels avaient donc remisé les torches ou les cristaux lumineux, préférant cet éclairage optimal pour toutes les taches de leur quotidien.
Quand Adalia lui avait raconté dans le détail leur voyage souterrain, Jote s'effraya beaucoup ; puis elle regretta de ne pas les avoir accompagnés. Les lieux semblaient receler quelques dangers pour l'heure encore endormis, mais cela avait été rapporté à Cyril, qui avait défendu à quiconque de pénétrer plus avant dans la cathédrale. Joshua aurait aimé explorer les profondeurs encore davantage, mais son humeur était si changeante que ses projets étaient constamment modifiés.
Il avait pris part à la vie du refuge, et déambulait parmi les adeptes avec une certaine aisance, essayant de se rendre utile. Cela rendait les Immortels nerveux ; leur dieu n'était pas censé les aider, même si sa seule présence parmi eux les mettait ordinairement en joie. Joshua était le premier à se précipiter dès que quelqu'un faisait tomber quelque chose, ou se blessait. Il semblait ne plus se souvenir comment guérir les blessures, et il restait alors, interdit et comme muet, tenant la main du fidèle blessé au bord de la syncope, qui n'en revenait pas que le Phénix lui-même lui fasse la grâce d'un simple contact physique.
Jote ne doutait pas qu'il retrouverait cette faculté mais il s'agissait avant tout de canaliser son énergie. Joshua pouvait se montrer d'une folle témérité, puis l'instant d'après se plonger dans un livre et dans le silence pendant des heures. Il prenait des décisions audacieuses par lui-même pour certaines choses, mais se comportait comme un petit enfant timide pour d'autres, quémandant la permission de faire ceci ou d'aller là à chaque Immortel qu'il croisait. Il courait parfois dans les corridors avec une idée fixe en tête, puis s'arrêtait en pleine course, songeur, s'appuyant contre le mur pour réfléchir et faire demi-tour. Ses cinq années de sommeil semblaient avoir quelque peu affecté sa capacité à prioriser les choses et à prévoir les dangers.
Il aimait par-dessus tout revêtir la bure grise des Immortels - il avait réussi à s'en procurer une - et se glisser parmi ses fidèles incognito. Jote l'avait déjà vu faire. Un jour, il s'était assis avec les adeptes durant une de leurs séances de prières, et s'était assoupi, comme mis en transe par les paroles douces et monocordes de Maître Cyril. Mais quand il se déplaçait dans les couloirs, les fidèles finissaient par le reconnaître car il avait une façon bien à lui de marcher, du genre de celle qu'on apprend dans les châteaux. Jote s'en amusait souvent, quand il se faisait démasquer et que l'Immortel qui le houspillait une minute plus tôt comme un vulgaire apprenti se confondait en excuses en s'aplatissant presque par terre.
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- "Vous devriez traiter tous vos semblables de la même manière que vous me traitez", expliquait alors Joshua avec patience. "Ou alors traitez-moi comme un des vôtres, cela m'est égal."
Cyril savait tout ceci mais il avait décidé de laisser l'Emissaire agir à sa guise.
Une semaine passa ainsi depuis que Joshua s'était installé dans son nouveau décor. La petite fille prévoyait qu'il aurait de nouveau la bougeotte d'ici peu. Elle le vit soupirer, les yeux levés, quand elle lui amena les cristaux pour son bain. Elle les posa sur la table et demanda la permission de s'assoir.
- "Jote, est-ce que vous croyez que je pourrais sortir ?"
L'Immortelle prit quelques secondes avant de comprendre ce que le mot "sortir" signifiait vraiment ici.
- "Vous voulez dire... dehors ?"
- "Oui, hors du refuge."
Elle saisit alors tous les sens que cette question pouvait revêtir. Il était bien évident que Maître Cyril n'empêcherait pas l'Emissaire d'aller où il voulait ; mais quant à savoir si Joshua était "capable" de sortir à l'extérieur, au soleil, sous le ciel, de retrouver ses semblables, des individus qui ne seraient pas des Immortels dévoués, c'était une autre histoire. Il semblait se porter relativement bien sur le plan physique, même s'il manquait encore d'exercice pour retrouver une pleine forme. Ses pouvoirs d'Emissaire semblaient revenus mais il était difficile de juger de leur puissance et de l'aide qu'ils pouvaient lui apporter en cas de besoin. L'usage de la magie était de toute façon très contre-indiquée dans et en dehors du refuge ; cela attirait beaucoup trop l'attention.
Jote avait entrepris de suivre des cours d'escrime avec leur maître d'arme mais elle n'en était encore qu'au commencement. Elle ne serait d'aucune aide pour le jeune garçon s'il était en danger. Pour l'instant... Jote se gifla mentalement ; Joshua exprimait le souhait de retrouver la vie et elle imaginait déjà le pire !
- "Vous devriez en parler avec le Maître", se contenta-t-elle de dire.
- "Bonne idée. J'aimerais voir Dame Adalia, elle me dira si je vais assez bien pour me risquer dehors..."
De nouveau, il avait adopté son attitude de petit garçon indécis, peu sûr de lui, alors que la veille il avait encore évoqué son idée de redescendre explorer les ruines célestes. Pour l'heure, il se dirigeait vers les quartiers du Maître d'une démarche pas aussi assurée qu'il l'aurait voulu.
Jote, de son côté, courut chercher la soigneuse. Elle ne gravitait plus autant autour de l'Emissaire mais se montrait toujours disponible dès qu'il avait besoin d'elle. Adalia se trouvait dans l'infirmerie et rangeait des flacons quand la petite fille vint presque se pendre à sa robe.
- "Ma Dame, Jo... l'Emissaire ! Il veut vous voir ! Il est avec Maître Cyril !"
- "Que se passe-t-il ?"
Jote pensa la rassurer en l'informant que le garçon désirait seulement quitter le refuge mais cela ne fonctionna qu'à moitié... Les deux Immortelles se hâtèrent dans le couloir, éveillant de nouveau l'inquiétude des acolytes qui les regardaient passer. Qu'avaient-elles encore en tête pour mettre le refuge sans dessus dessous ?
Joshua était sagement assis dans la chambre de Cyril et le Maître se tenait à ses côtés, l'air soucieux. Quand le jeune homme vit Adalia, ses traits se radoucirent et il lui sourit.
- "J'espère que vous êtes remise de notre petite aventure..."
Il s'était rendu compte par la suite du danger qu'il avait fait courir à la soigneuse en la laissant venir avec lui mais l'Immortelle ne lui en avait jamais tenu rigueur, même si elle avait eu grand peur.
- "Vous souhaitez sortir, Votre Grâce ?" demanda-t-elle en croisant les mains.
- "Effectivement, le Phénix trouve peut-être cet endroit trop... étroit pour sa grandeur", prononça Cyril sans aucun sous-entendu. "Je suis particulièrement heureux par la perspective de le voir régner de nouveau sur Rosalia, mais c'est encore un peu..."
- "Oh ! je ne compte pas me rendre en ville !" s'empressa de rectifier Joshua. "Juste... marcher sous le soleil, sentir le vent, écouter les sons de la nature... Je crois que tout cela me manque."
- "Si vous ne comptez pas vous éloigner des marais, cela ne devrait pas être trop dangereux. Je peux vous adjoindre une escorte," décida Cyril. "Je vais quérir de ce pas celui qu'il vous faut. En attendant, examinez Sa Grâce afin de vous assurer qu'il est... apte à cette excursion."
Le Maître s'éclipsa, laissant le trio dans son bureau. Adalia se pencha sur Joshua et commença un examen sommaire. Elle lui demanda comment il se sentait, s'il avait du mal à dormir, s'il avait bien mangé ses carottes, ce qui fit sourire de nouveau le jeune homme.
- "Jote m'en a fait manger. Je n'aime toujours pas ça mais j'ai voulu lui faire plaisir..."
- "J'aurais préféré que vous ne me disiez pas la vérité...", se renfrogna la petite fille.
Adalia regarda leur échange avec tendresse puis prononça son diagnostic.
- "Vous avez surtout besoin de vous dépenser. Vous êtes si jeune ! Vous ne pouvez pas rester ici tout le reste de votre vie. Cependant, ne vous épuisez pas trop. Vous êtes encore fragile, même si vous n'en avez pas l'impression... Dans votre état, tout est une question de dosage ; vous devez apprendre où sont vos limites. Vous l'auriez appris naturellement si vous n'étiez pas tombé dans le coma durant la phase la plus importante de votre développement de futur adulte..." Adalia soupira. "Vous allez devoir faire avec et rattraper ce temps perdu, mais à votre rythme. Inutile d'aller trop vite ou de chercher les ennuis. Vous me promettez d'être prudent ?"
Joshua hocha la tête.
- "Je vous donne mon autorisation alors, en tant que médecin. Je me demande qui va vous accompagner..."
Elle n'eut pas longtemps à attendre. Le Maître revint accompagné d'un Immortel d'âge moyen, à la courte barbe brune grisonnante. L'homme portait une petite épée dans les mains, et une autre était ceinte à sa taille.
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- "Votre Grâce, voici votre escorte. Cet homme sera votre fidèle serviteur tant que vous vous déplacerez en dehors de ces murs. Et même davantage si vous le souhaitez."
Joshua jaugea l'homme d'un coup d'oeil, lui sourit et lui demanda :
- "Comment vous appelez-vous ?"
Les quatre Immortels échangèrent un regard un peu gêné, ne parvenant pas à s'habituer aux manières si désinvoltes de l'Emissaire qui brisait toutes leurs règles.
- "Votre Grâce...", commença l'homme, décidé à obéir. "Vous pouvez m'appeler comme vous le désirez..."
- "Donnez-moi un nom, n'importe lequel ! Ce sera plus facile pour moi d'être en votre compagnie si je peux vous appeler par votre nom."
L'homme sembla réfléchir mais Cyril prit les devants.
- "Nommez-le Baden, Votre Grâce."
- "Baden", répéta le jeune garçon en scrutant l'homme silencieux. Celui-ci hocha la tête. "Bien, Sire Baden. Menez-moi donc à l'extérieur par des chemins sûrs."
- "Avant que vous ne partiez, précisa Cyril, veuillez prendre ceci." Il lui remit dans les mains la courte épée que tenait Baden. "Vous n'avez pas de formation particulière même si on vous a enseigné les rudiments des passes d'armes dans votre jeunesse. Mais je me sentirais plus rassuré si vous portiez une arme."
- "Y a-t-il quelques dangers ?" demanda Joshua en passant la ceinture autour de sa taille.
- "Des bandits peuvent rôder dans les marais. Nous avons du nous débarrasser de quelques-uns trop curieux déjà..."
Il se rapprocha du garçon, peut-être un peu trop même pour son rang.
- "Je tiens à ce que personne ne vous voit pour l'instant. Restez à l'écart des foules", murmura Cyril. "N'utilisez pas la magie. Personne ne doit savoir que vous êtes vivant."
- "Comme je vous l'ai dit, je ne tiens pas à me rendre en ville", répondit Joshua en reculant, presque effrayé.
- "Que le Fondateur vous protège."
Le Maître les précéda dans le couloir vers la sortie. Jote et Adalia les suivirent un moment mais furent sommées de retourner à leurs occupations. Face à la porte circulaire qui le séparait encore du véritable monde des vivants, Joshua prit une grande respiration. Il connaissait cette émotion ; il avait eu la même quand son père l'avait officiellement présenté au peuple rassemblé comme l'Emissaire de Phénix. Son coeur avait alors tambouriné dans sa poitrine avec la même force qu'à présent.
Il n'avait pas besoin de clef pour actionner les battants. Plaçant sa main au centre du motif gravé, il attendit que le verrou céleste se débloque sous l'action de sa magie. Un souffle d'air frais faillit le renverser en arrière, tandis qu'il se protégeait les yeux des rayons du soleil, qui lui semblèrent alors d'une violence inouïe. Il plissa les paupières, mais il ne put empêcher ses larmes de couler devant l'assaut de la lumière. En même temps, il sentit une énergie naturelle envahir ses membres à mesure que l'astre du jour le touchait. Il avança en dehors du refuge, les mains toujours tendues devant lui, ne sachant trop où il allait. Il savait juste qu'il sortait pour aller quelque part.
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La main de Baden saisit la sienne pour le guider et petit à petit, sa vue s'accommoda. Le soleil ne brillait pas autant qu'il le pensait ; des nuages gris couraient dans le ciel et le disque lumineux ne faisait que quelques apparitions. Il se souvient confusément d'un chiot dont la fourrure avait la même couleur... Ses oreilles furent assaillies par un son qu'il reconnut comme étant un coassement de grenouilles. Il regarda où il mettait les pieds et vit des herbes hautes ainsi que des joncs se balançant tranquillement au vent. Un grand échassier s'envola en les repérant et le bruit de ses ailes parut extrêmement fort aux sens de Joshua.
Il avait l'impression de renaître réellement au monde, après une longue absence.
Baden lui laissa le temps de vaguer parmi les roseaux à la recherche de grenouilles dissimulées. Joshua remarqua alors que le refuge se trouvait sur une petite falaise au flanc d'une chaîne de montagnes basses. Vues de l'extérieur, les ruines ressemblaient aux pétales écartés d'une rose tranchante. Une petite forme blanche voleta jusqu'à la structure et se posa quelque part hors de vue.
- "Un stolas", annonça Baden. "Pour Maître Cyril, je suppose."
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En contrebas, Joshua vit la zone des marais rosaliens, qui se situaient au nord du pays. Ses notions de géographies étant rafraîchies par ses lectures, il savait qu'ils se trouvaient éloignés du village de Lestange ainsi que de Fort Phénix de seulement quelques kilomètres. De là où il était, il apercevait l'auberge du croisement, situé sur une éminence rocheuse, bien pratique pour prévenir les attaques.
Mais aucune position stratégique ne pouvait résister à l'armée impériale. Que restait-il de ce charmant petit bourg, dont il se souvenait à peine pour ne l'avoir traversé qu'une seule fois, pressé par le danger ?
Il se déplaça un peu plus en avant et la tour en ruines qui lui cachait la vue lui offrit un paysage plus dégagé. Il porta la main à sa poitrine de stupeur. Ce qui aurait du être un des projets les plus novateurs de son père exposait ses entrailles aux oiseaux et aux intempéries, comme un monstre abattu qu'on aurait dépecé. Le gigantesque aqueduc qui aurait du traverser le pays de part en part avait été abandonné. S'il avait été achevé, il aurait permit à nombre de Rosaliens de se passer des cristaux et des Pourvoyeurs pour leur approvisionnement en eau. Le coeur de Joshua se serra ; son père était mort avant de concrétiser ce rêve...
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- "Tout va bien, Votre Grâce ?" Joshua hocha la tête, comme absent. "Rosalia est toujours vivante malgré tout. Le souvenir des Rosfield ne s'effacera jamais. Les Sanbréquois ont bien tenté de le démonter, mais... ses pierres sont bien trop puissantes pour eux."
Il marcha en direction du rebord du plateau.
- "Voulez-vous descendre ? Faites attention, les marches sont traitres."
L'Immortel disparu alors de sa vue et le garçon se précipita en avant. Il vit Baden suspendu à la muraille, les mains accrochées à des entailles profondes creusées dans la roche le long de la paroi. Prenant son courage à deux mains, Joshua suivit son exemple et du beaucoup se concentrer pour coordonner ses mouvements. Arrivé en bas de la descente, il rata une marche et l'acolyte le rattrapa de justesse avant qu'il n'aille s'étaler piteusement dans une mare stagnante.
Il ne se formalisa pas de si peu, déjà accaparé par tout ce qui l'entourait. Il aspira une longue goulée d'air et expira lentement, ravi par les odeurs et les sons. Enfin, de vieilles sensations lui revinrent. La pleine conscience de la vie qui fourmillait tout autour de lui, même la plus infime, la plus invisible, celle qu'il avait toujours été le seul à percevoir, le renversa presque en arrière. Il tourna sur lui-même, laissant ses bottes neuves s'enfoncer dans le sol mou, comme saoulé par ce trop-plein d'émotions.
Il plongea ses mains dans une mare d'eau croupie avant que Baden ait pu l'en empêcher et regarda les lentilles d'eau se coller à ses doigts. Un crapaud sauta près de lui et Joshua se mit à rire en passant sa main mouillée dans ses cheveux blonds.
- "Attention, les crabes de vase sont particulièrement agressifs... et venimeux", s'inquiéta l'Immortel.
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Mais Joshua s'en moquait pour l'heure. Il écarquillait des yeux émerveillés sur chaque brins d'herbes, chaque petite créature, et écoutait attentivement tous les bruits de la vie sauvage comme si c'était la première fois. Comme repu, il indiqua du doigt l'aqueduc inachevé.
- "Je voudrais m'approcher des fondations. Est-ce possible ?"
- "Nous devons traverser la route et atteindre l'autre côté des Jonchères. Ce n'est peut-être pas très prudent..."
- "Nous ferons attention alors."
Laissant l'homme le guider parmi les mares, Joshua ne put s'empêcher de traîner en route, demandant le nom des oiseaux qui s'envolaient à leur passage. Baden lui répondait de son mieux avec une infinie patience, puis ils finirent par atteindre la route. Celle-ci montait jusqu'à l'auberge du croisement mais les deux explorateurs ne se rendaient pas là-bas. Ils se cachèrent dans des buissons afin de guetter une opportunité de traverser sans être vus.
Joshua vit passer des hommes, des femmes et des enfants, à pied ou à dos de chocobo ; des soldats aussi, à la livrée étrangère. Probablement des Sanbréquois. Ils n'hésitaient pas à rudoyer les voyageurs ; un Pourvoyeur isolé s'attira même leurs foudres en ne répondant pas assez vite à leurs questions. Le garçon serra les poings. La colère ne lui était pas familière mais une émotion nouvelle se fit jour en lui.
Ces gens étaient des Rosaliens, ses semblables, son peuple. Cette évidence lui fit perdre ses moyens. Pourquoi se sentait-il soudainement si lié à eux ? La vision de ces êtres simples, essayant de vivre leur vie quotidienne sous le joug d'un envahisseur qui ne faisait rien pour améliorer leur existence, le mit hors de lui. Mais il se contint en sentant la main de Baden étreindre son épaule.
- "Gardez votre calme, Votre Grâce. Un jour, nous leur ferons payer..."
Ils laissèrent passer la dernière cohorte et attendit qu'elle soit assez éloignée pour tenter la traversée. Les assises de l'aqueduc se rapprochaient et ils purent davantage apprécier l'audace de l'ouvrage.
De retour dans le marais, Joshua escalada de petits monticules immergés afin de toucher les vieilles pierres glorieuses. Son père lui avait si souvent parlé de cet édifice, mais il n'avait jamais eu l'occasion de le voir de près. Il lui disait toujours que ce serait sous son règne, à lui, que ce formidable outil serait achevé. Elwin Rosfield était un visionnaire, comme tous ceux de sa lignée ; peu lui importait de voir par lui-même les résultats de ses réformes ou de ses travaux monumentaux, tant que ses fils seraient là pour perpétuer ses idéaux.
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Un monument destiné à relier tout le monde... Oui, c'était tout à fait Elwin. Son père était un homme bon, épris de justice, et sa mort ignominieuse continuait de hanter Joshua. Cette image le poursuivrait jusqu'à sa propre fin.
Le garçon continua de marcher le long des arcades gigantesques, insoucieux de l'état de ses bottes. Un troupeau d'antilopes rayées se dispersa à son approche, s'égayant dans les hautes herbes et les mares. L'une d'entre elles, cependant, ne sembla pas pressée de s'enfuir. Elle se dirigea péniblement vers les deux hommes - car elle boitait - et s'immobilisa à un mètre de distance, la tête basse.
Joshua sentit comme un puissant appel. Se déplaçant vers l'animal, il perçut immédiatement sa souffrance. Sa source n'était pas difficile à deviner, car son sabot arrière refusait de se poser dans l'eau croupie et restait en l'air, forçant l'animal à rétablir son équilibre précaire à chaque instant.
- "Votre Grâce, cette bête est peut-être dangereuse. Quand ils sont blessés, ils peuvent..."
- "Non, elle veut de l'aide..."
Il tendit la main vers l'antilope et la laisser flairer ses doigts. Ses grands yeux noirs et doux, ourlés de longs cils, exprimaient une sensation que Joshua comprit parfaitement. Elle était épuisée et ne tarderait pas à se coucher pour mourir. La main de l'Emissaire glissa le long de son flanc, puis sur sa cuisse, enfin il se pencha pour examiner la blessure. Là, juste au-dessus du paturon, une plaie ouverte suintante répandant une mauvaise odeur. Pas bon signe... La chair avait commencé à se nécroser, l'infection était en marche. Si la blessure avait été causée plus haut sur le corps, la bête aurait pu s'en sortir, mais l'habitude des antilopes de marcher dans l'eau des marais ne lui en laissait aucune chance.
Il remonta sur le flanc et sentit la fièvre qui le faisait trembler. Il savait ce qu'il devait faire mais n'était pas certain d'y arriver... Il devait d'abord débarrasser la plaie des saletés qui s'y étaient accumulées afin de sauver les tissus. Il guida la petite femelle antilope vers un endroit sec - elle se laissa faire - puis commença à se concentrer. Il ferma les yeux et tenta de visualiser toutes les impuretés qui s'étaient insinuées dans la plaie. Cela lui demanda de faire appel au pouvoir du Phénix ; lui seul pouvait lui permettre de déceler ce qui était invisible à l'oeil nu. Laissant l'oeil du Primordial le guider, le feu guérisseur se mit alors au travail.
Baden n'osait pas prononcer un seul mot, captivé par le processus. Il se mit même à genoux et commença à psalmodier des prières au Phénix, comme pour aider Joshua. Celui-ci n'entendait rien d'autre que le bouillonnement du sang, les battements de coeur entêtés de la bête. Quand il rouvrit les yeux, la plaie saignait de nouveau ; mais le sang était clair et sain, il avait vaincu l'infection.
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Il devait maintenant reconstituer les tissus détruits. C'était le plus délicat. Il devait entrer lui-même dans l'organisme malade pour "copier" en quelque sorte le membre sain. Il s'assit par terre et se colla tout contre le flanc chaud de l'antilope. Celle-ci, en retour, s'appuya contre lui, comprenant parfaitement ce qu'il tentait de faire. De ses longs doigts fins, il caressa la jambe blessée de haut en bas, comme pour en modeler une nouvelle, et il sentit que cela revenait. Cette sensation familière de restauration, de reconstruction de ce qui avait été défait, démonté... Il en soupira de satisfaction. Il avait retrouvé la voie de la guérison, il se souvenait comment faire. Cela lui était si facile, jadis... Il passait alors par toutes ses étapes sans y penser, en quelques secondes...
Il ne fit qu'un avec la douleur de la bête en lui murmurant des "ccchhh" lents et doux. La blessure se refermait et les chairs se reconstituaient sous ses doigts habiles. Tous les gestes les plus infimes lui revinrent en un instant et il en aurait pleuré de joie. Il ne supportait pas la souffrance de l'innocent.
Perdu dans sa transe, il serait bien resté ainsi pendant encore un bon moment, la joue pressée contre le ventre de la bête. Celle-ci, reconnaissante, lui fourragea gentiment les cheveux de ses lèvres mobiles, le ramenant au temps présent. Il se leva et plongea dans le regard noir et velouté de l'antilope. "Merci", crut-il entendre. Elle ne lui avait pas parlé bien sûr, mais il comprit que c'était son sentiment.
- "Merci à toi...", lui répondit-il, les yeux dans le vague.
L'animal s'éloigna alors en sautillant vers son troupeau qui attendait à quelques mètres. Elle ne boitait plus du tout. Joshua leva les yeux vers l'aqueduc inachevé et soupira :
- "On peut toujours reconstruire les choses tant qu'il reste quelqu'un pour y croire, n'est-ce pas ?"
Baden avait fini sa prière et se relevait avec lenteur.
- "A vos côtés, je pense que rien n'est impossible, Votre Grâce."
L'Emissaire de Phénix se pencha en avant et toussa fortement. Un froid mordant le saisit alors ; une partie de sa force vitale l'avait quitté pour passer dans un autre être, et jamais plus ne lui reviendrait.
Mais il savait que cela était juste. Il était le Phénix, il ferait ce qu'il devait faire.
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enoramenguy · 5 months
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La Mère des Cendres
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« Tu vois que je ne suis pas morte. Il y avait un grand arbre ; il s’était battu contre le Feu, et il avait perdu. Il était couché par terre, et le Feu avait laissé des abeilles rouges qui le mangeaient. Je me suis approchée parce que c’était joli. À ton tour, ne t’approche pas de moi. Cela pourrait t’être fatal, et je pense que ces derniers mois t’ont en fait prendre conscience.
Tu vois que je ne suis pas morte. J’ai trop dépéri en ma couche ; l’appel du grand air et du Feu était plus fort. Six mois dans ce lit, entre ces quatre murs, avec pour seule compagnie une Bible, dont les pages me murmuraient, depuis la table de chevet, le souvenir de ma folie. Avec, pour seule conviction que le monde extérieur existait encore, la vue sur ce bel arbre, autrefois luxuriant, autrefois vert, maintenant noir.
Tu vois que je ne suis pas morte. Je sais que tout ce que tu voulais était mon bien. Qu’en m’attachant les poignets au montant du lit, à l’aide de lambeaux de tissus, tu pensais que tu pourrais me contrôler et épargner d’autres vies.
Tu vois que je ne suis pas morte. En m’abandonnant à mon sort tu pensais que je le serais enfin. Ce qui m’a tenue éveillée, ce sont ses cris. Ses pleurs me hurlant que je l’avais trahi, moi, dont le rôle premier était de le protéger. Parfois ses gémissements me réveillaient de ma torpeur, et ce moment entre le rêve et le réveil me faisait croire qu’il était toujours là, et qu’il avait besoin de mon sein. Ses cris résonnaient dans la pièce, comme si son berceau était toujours à sa place, près de la fenêtre aux rideaux rouges. Tout comme ce jour fastidieux où je l’ai pris dans mes bras. Tout comme ce jour où, lui aussi, a fondu dans les flammes. L’odeur n’était pas aussi enivrante que celle de l’arbre. Ce relent insupportable est témoin qu’un nouveau-né n’est pas censé prendre feu ; un arbre, parfois, si.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais je ne t’en veux pas de l’avoir souhaité. Je ne t’en veux pas d’avoir abandonné. Après tout, je n’ai pas emporté mon fils, j’ai emporté notre fils.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais peut-être devrais-je l’être ? Peut-être que Maman aurait-dû m’étouffer dès qu’elle m’eus mit au monde. Peut-être que, jetant un coup d’œil à la cicatrice rougeâtre qu’il lui restait sur le bras, dernier souvenir qu’elle avait de sa propre mère avant qu’elle ne s’immole, elle aurait sû que c’était la meilleure chose à faire. Peut-être espéra-t-elle que je n’avais pas hérité de ce fléau générationnel. Mais, quand à mes treize ans, la robe de ma camarade de classe pris soudainement feu, après qu’elle eut tiré sur mes nattes, j’imagine qu’elle comprit.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais peut-être, qu’intérieurement, je le suis déjà depuis longtemps. Fantôme pyromane, sorcière incontrôlable, fille des flammes de l’Enfer. Te rencontrer fût ce qui me ranima soudainement. A l’école déjà, tu étais le seul qui ne me fuyait pas. Tu m’avoua même que je te fascinais. Grâce à ta douceur, jamais je ne laissai une seule flamme sur ta peau, mais toi, tu en allumas une en mon cœur. Je me souviendrai toujours de nos exercices dans la forêt, où tu m’appris à contrôler ma colère, mes émotions, où je pu enflammer quelques brindilles, avec mon esprit, comme thérapie.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais, même si tu m’avais ressuscitée, et avais fait de moi ta femme, et même si tu m’avais toujours défendue et cachée des regard suspicieux, et n’avais jamais eu peur de ma monstruosité, je mourus à nouveaux, en même temps que notre enfant.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais lui, si. Trop tôt. Nous fûmes peut-être naïfs de penser que mon pouvoir était enfin sous contrôle. Mais, essaies de me comprendre. L’accouchement fût difficile. J’aurais préféré mourir en couche. « Souviens-toi que tu es née cendre et que tu redeviendras cendre. ». Le bébé ne cessait de pleurer, je ne dormais plus. Je me souvenais de tout ce que tu m’avais appris et essayais de garder mon calme. Mais il attrapa une mauvaise grippe, et ses hurlements me scindaient le cœur en deux. Il y avait comme un joueur de tambour dans ma tête et je nageais dans ma sueur. Je sentais que l’infection revenait. Mais tu n’étais pas là, ce jour-là. Tu étais partis au village, espérant trouver de quoi soigner l’enfant. Je ne pouvais plus supporter de l’entendre crier. Sa gorge devait s’enflammer. Alors, je me levais du lit et le pris dans mes bras ; ce qui ne le calma pas. Prise de désespoir, la chair de ma chair pris feu sous mon joug. Ce fût, de nouveau, incontrôlable. Je ne pouvais le lâcher, et tu ne retrouvas qu’un petit corps calciné dans mes bras, à vif, recouverts de cloques.
Tu vois que je ne suis pas morte. Cela grâce à ton amour et ta compréhension sans faille. Je t’en veux de ne pas m’avoir jamais blâmée, je t’en veux d’être tombée amoureux d’un danger vagabond. Je t’en veux de m’avoir donné l’espoir que je pouvais briser la tradition et vivre une vie normale, loin de toute émotion négative, sous contrôle de moi-même. Je t’en veux d’avoir essayé de ne jamais penser que cela n’était pas de ma faute, puisque je ne l’avais pas souhaité. Mais je comprends que tu ne pu jouer le jeu du déni plus longtemps.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais, maintenant que nous n’avons plus de progéniture, laisse moi briser la chaîne ; laisse moi être le Feu. Laisse le Feu m’emporter. Et ne laisse plus jamais le Feu t’atteindre. J’espère juste que, quand tu te réchaufferas près de l’âtre, avec tes futurs enfants et ta future femme, tu penseras à moi. Je te dois la vie, mais maintenant je me dois la mort. C’est en regardant l’arbre par la fenêtre que je compris quel était mon destin. Je cru entendre ses feuilles gazouiller comme un nourrisson, et alors que des larmes recouvraient mes joues, l’arbre s’enflamma. Il se battu longtemps, mais il n’avait aucune chance de gagner. Comme mon bébé. Mes liens prirent feu également, et je pu m’évader vers l’arbre vaincu. Non, ne pleure pas, ne t’excuse pas. Dès lors, quand tu admireras les flammes dansantes, tu verras que je ne suis pas morte. »
Enora Menguy
Suite inventée à partir de l'incipit de Le premier amour (1974) de Marcel Pagnol
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ameaurose · 1 year
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Rien est plus beau qu'un souvenir.
Chaque fois qu'un homme est frustré, il se tourne vers le passé, espérant vérifier la vérité d'un rêve inépuisable. Je me souviens avoir rencontré une sirène. Les Sirènes sont souvent totalement déraisonnables, et cela fascine les hommes corsetés par leur rationalisme. Jamais aussi peu d’occasion m'ont été offertes de frôler le danger. Le seul moyen de faire cesser la tentation, c’est d’y succomber, de céder, de croquer le fruit tentant. Sa manière de parler, captivante, subjuguait le cœur. Sa voix résonnait comme une lyre. La voix est centrale dans le mythe des Sirènes, elle créer une présence animale et possède un immense pouvoir de séduction. Il faut que la voix de la Sirène insinue son charme, de façon subliminale et sans lourdeur. La Sirène ne parle jamais vite, avec agressivité et d’une voix aiguë ; elle s’exprime doucement et sans hâte, comme si elle venait de quitter le lit. Elle était une blonde séduisante, Avec un sourire éclatant, Des yeux pétillants comme des étoiles, Qui captivaient tous ceux qui l'entouraient. Son corps gracieux et sa démarche fluide, Attiraient les regards, sans en être envahissants. Son charme naturel, sans artifice, Laissait les hommes sans voix, enivrés de sa présence. Elle rayonnait de lumière et de beauté, Et son rire était comme un souffle d'air frais. Sa douceur et sa gentillesse, sans pareilles, Attiraient les âmes les plus brisées, et les réconciliaient. Elle était comme un rayon de soleil, Qui illuminait la vie de ceux qui la rencontraient. Et son souvenir restera à jamais gravé, Dans le coeur de ceux qui ont eu la chance de la connaître. Distante et insaisissable, rarissime étant les femmes qui ont assez de confiance pour projeter une féminité teintée d'érotisme. Vous êtes happé par une présence magnifique, coincé dans l'incarnation d'un rêve. Viscéralement luxurieuse et naïvement innocente, comme si elle était incapable de mesurer l’effet qu’elle provoque. Sa retraite nous fait languir après son retour, comme le ciel gris fait désirer l’embellie. Son air de mystère, son regard grave, elle s'enfuit dans l'ombre.
Quelque part, ce danger fut la rémission de mon incurable inspiration. Je me contentais d'exister, d'attendre comme une belle maison vide qui attend de recevoir des tapis et des tableaux. Un palais, un bordel, la salle des absents de Miro, peu importe. Je traque la moindre donnée, une trace de vie, une preuve quelconque, une errance quelque part. Une ombre me manque pour finir ce roman. Dans le silence de mon appartement un peu trop vide, je peux entendre les versions des autres qui continuent d'exister dans mon esprit. Parfois, elle continue d'exister dans mes rêves, elle se manifeste sous forme d'impulsions électrique et danse parmi ce réseau de vibrations.
Deux ans, c'est le temps qu'il m'a fallu pour t'oublier. Pour t'oublier toi et cette douce cité bâtie sur l'eau où les bateaux voguent sans cesse, là où les rues pavées, les maisons de pierre, sont les témoins de l'histoire, de l'architecture. Les jardins verdoyants, les arbres centenaires qui offrent un refuge pour les passants affairés qui se promènent sur les rives de la Loire. Il y a parfois des lieux qui m’appellent, qui crient en moi. D’abord, j’entends le feuillage des arbres de la Loire, et puis l'eau qui coule, la vie microscopique qui danse sur les pavés. C'est comme si j'étais réduis à l'échelle cellulaire, trainant ici comme une bactérie éveillée, accrochée à la poussière de ton escalier. Je fais les milles pas vers un lieu que je ne reverrai jamais, je laisse l'amour à cet état latent de douce caresse puis je fuis vers de nouveaux souvenirs. Parfois, je me cogne encore dans les meubles de son appartement, je sens l'odeur de sa salle de bain humide et légèrement poussiéreuse. L'emprunte du lieu est vulgaire, barbare, agressive, collante. Je capte l'énergie de sa voiture qui se déplace, son regard qui écume la route, la pluie angevine, le pétrichor, son rire dans les rues résonne. La nostalgie des arômes, c'est un été qui ne reviendra pas. Elle sentait le paradis, c'était comme un éclat de lumière sucré avec des notes florales ambrées. Parfois, vous êtes distrait par une inconscience fugitive, une distraction sensuelle à l'oeil. Mes yeux s'égarent sur une chevelure que je pense avoir aimé. L'ombre du souvenir persiste, je suis piqué par la nostalgie des arômes. J’ai longtemps détesté la campagne, ces odeurs fétides, celles de l’herbe, du foin et du fumier. ce néant visuel indomptable où les racines du béton n’ont pas su se répandre. La ruralité emmène un vide avec elle que j’ai envie de réveiller.
J'ai connu une fille qui sentait le paradis, c'était comme un éclat de lumière sucré avec des notes florales ambrées. C'est la nostalgie des arômes.Derrière se cache l'emprunte du lieu, sa représentation machinale, vulgaire, barbare. Je me cogne encore dans les meubles de son appartement, je visualise la poussière de l'escalier boisé du phare, la litière de son chat, , l'odeur de sa salle de bain humide.
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aurevoirmonty · 1 year
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"Ma nourriture d’homme fait de l’effet, mes maximes savoureuses et rigoureuses : et, en vérité, je ne les ai pas nourris avec des légumes qui gonflent. Mais avec une nourriture de guerriers, une nourriture de conquérants : j’ai éveillé de nouveaux désirs."
Nietzsche, "Ainsi parlait Zarathoustra" - Le réveil.
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realityverse-fr · 1 year
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Information Canon #1
Le Pouvoir de Réalité
Explications
Dans Realityverse, Le Pouvoir de Réalité est un éveil des personnages qui évolue leurs mentalités, leurs pouvoirs et des nouveaux pouvoirs. Le Pouvoir de Réalité sont 5 fois plus fort que les pouvoirs d'origines. (Error!Sans = Ink!Sans, Reality!Error x5 > Ink!Sans). Le Pouvoir de Réalité sont diviser par Type de Réalité propre au personne qui ont la chance d'avoir l'éveil de leurs pouvoirs.
La première personne a être éveillé est Error!Sans devenant Reality!Error, son type de Réalité est la Destruction. Il manie parfaitement ces pouvoirs sans aucune erreur. Et il comprend enfin ça réalité.
Origines
Le Pouvoir de Réalité est un pouvoir créé au début du multivers par un être venu d'une autre réalité. Le Pouvoir de Réalité était utilisé par l'être, il construit les structure universelle du multivers, les règles et la limite de la réalité. Avant de disparaître pour laisser vivre les histoires du multivers qu'il a contribué, il laisse Le Pouvoir de Réalité dans les entrailles du multivers comme évolutions.
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lepagenovembre · 1 year
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I am Novembre a queer, non-binary, neuro-spicy illustrator and writer. I live in the Alsace region of France with my wife and our puppy Gytha.
My obsessions include tarot, medieval art and queering catholic imagery. In the past years I have created the Tarot of Devotion and other oracles. I am also a nut for linguistics and litterature, and a lot of my new work included pieces of my own made-up language, Elsankt.
I love creating card decks because they are small worlds that are always changing, to witch users can bring a lot of themselves.
With Grøgryn, my new brand/collection/fever dream, I am hoping to bring all those passions together, and to continue to bring you into my neo-medieval, queer, weird world!
Je suis Novembre, un•e illustrateurice et écrivain•e queer, non-binaire et neuro-spicy. J’habite en Alsace avec ma femme et notre chien Gytha.
Mes obsessions incluent le tarot, l’art medieval et transformer l’imagerie catholique en mode queer. Ces dernières années j’ai créer le Tarot de la Devotion et plusieurs oracles. Je suis aussi fada de linguistique et de littérature, et beaucoup de mes nouveaux travaux contiennent des morceaux de ma langue inventée, l’Elsankt.
J’aime créer des decks de cartes car ce sont des petits mondes toujours en transformation, dans lesquels ceux qui les utilisent peuvent apporter beaucoup d’eux même.
Avec Grøgryn, ma nouvelle marque/ collection/ hallucination éveillée, j’éspère rassembler toutes ces passions, et continuer à vous inviter dans mon monde neo-medieval, queer et bizarre!
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parlons-rp · 2 years
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Ce moment où...
Mon coeur fond. 
Et si vous me racontiez ce moment dans le RPG où vous sentez les petits papillons s’éveiller dans votre ventre ? Qu’est-ce qui vous fait vraiment rêver tout éveillé ?
Je commence ! J’adoooooore découvrir des nouveaux partenaires et que ça match si fort entre nous et nos persos ! Être sur la même longueur d’onde, ça à vraiment quelque chose de magique ! 
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savoir-entreprendre · 3 months
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Avez-vous déjà ressenti cette sensation d’avoir un potentiel inexploité en vous, attendant d’être libéré et mis à profit? Notre potentiel est souvent comme une force sous-estimée qui sommeille en nous, attendant d’être éveillée pour nous propulser vers des sommets insoupçonnés. Le Pouvoir du Potentiel Intérieur Le potentiel intérieur est bien plus qu’une simple capacité; c’est une puissance inexploitée qui ne demande qu’à être cultivée et canalisée dans la bonne direction. Toutefois, pour en tirer parti efficacement, il est nécessaire de comprendre comment le libérer. 1. Autodécouverte et Connaissance de Soi La première étape pour exploiter son potentiel intérieur consiste à se connaître soi-même. Cela implique une introspection approfondie pour comprendre ses forces, ses faiblesses, ses passions et ses motivations. En comprenant qui nous sommes vraiment, nous pouvons aligner nos actions avec nos valeurs et nos objectifs. 2. Développer la Confiance en Soi La confiance en soi est la clé pour exploiter pleinement notre potentiel. Croire en ses capacités et en sa capacité à atteindre ses objectifs est essentiel pour franchir les obstacles et relever les défis qui se dressent sur notre chemin. Cultiver la confiance en soi nécessite de sortir de sa zone de confort et d’accepter les erreurs comme des occasions d'apprentissage. 3. Fixer des Objectifs Clairs et Réalistes Pour utiliser efficacement notre potentiel, il est crucial de définir des objectifs clairs et réalisables. Ces objectifs devraient être alignés avec nos valeurs et nos ambitions, tout en étant spécifiques, mesurables, atteignables, pertinents et limités dans le temps (SMART). 4. L’apprentissage Continu L’apprentissage est un processus continu qui nous permet d'explorer de nouveaux horizons et de développer nos compétences. En investissant dans notre développement personnel et professionnel, nous élargissons notre champ d'action et explosons les limites de notre potentiel. 5. L’Action Déterminée Rien ne peut remplacer l'action déterminée. Passer à l’action est essentiel pour réaliser nos rêves et exploiter pleinement notre potentiel. Chaque petit pas dans la bonne direction compte et nous rapproche de nos objectifs. 6. La Persévérance et la Résilience Le chemin vers l'exploitation de son potentiel n'est pas toujours facile. Il est parsemé d'obstacles et d'échecs potentiels. La persévérance et la résilience sont des qualités essentielles pour surmonter les difficultés et continuer à avancer malgré les revers. Libérez Votre Pouvoir Intérieur Notre potentiel intérieur est une ressource précieuse, souvent sous-utilisée. En comprenant comment le libérer, en développant la confiance en soi, en fixant des objectifs clairs et en passant à l'action déterminée, nous pouvons exploiter pleinement notre potentiel pour atteindre des sommets insoupçonnés. En fin de compte, le vrai pouvoir réside en nous. C’est en exploitant notre potentiel intérieur que nous pouvons réellement transformer nos rêves en réalité et laisser notre empreinte dans le monde qui nous entoure.
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yaminahsaini · 4 months
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Samedi 6 janvier 2024: J’ai eu rdv avec le docteur du sommeil. Durant ces 15 derniers jours je devais remplir sur un agenda du sommeil tous les moments où je dormais et en fonction de leurs résultats, il verrait si il programme une hospitalisation pour faire de nouveaux examens ou si il me mets sous traitement. Résultat : il me met sous traitement. Il m’a dit que je souffrais bel et bien d’hypersomnie. Le traitement et fait spécialement pour les hypersomniaque afin de maintenir éveillé. Il en existe plusieurs mais il m’en a prescrit un avec le moins d’effets secondaires possible. Du coup il m’a bien dit qu’au moindre effet secondaire, je stoppe de suite le traitement et je prend rdv plus tôt avec lui. Car du coup je dois le tester pendant 15 jours. Bon j’ai peur que ça aggrave les choses ou que ça n’aide pas du tout mais je vais tenter et voir ce que ça donne.
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christophe76460 · 4 months
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Évangéliser selon l'Évangile !
Aujourd'hui, tout le monde veut partager l'Évangile, même quelqu'un qui n'a aucune connaissance de la parole de Dieu.
Et le souci, c'est que beaucoup le font à n'importe quel prix, et surtout de leur propre initiative.
Et donc, avec la compréhension qu'ils ont des écritures.
Et ce qu'il ne réalise pas, c'est que cela trouble ceux que Dieu appelle à hériter du royaume de Dieu.
En effet, cela crée un conflit dans leur esprit.
C'est comme si au départ, on leur a dit de prendre un certain chemin avec Jésus-Christ, et qu'après, d'autres chrétiens leur disent qu'il y a d'autres chemins, où alors que le chemin se sépare pour aller dans différentes directions, où aussi qu'il y à différentes manières d'emprunter se chemin.
Donc, c'est comme s'ils arrivaient à un carrefour, et qu'ils devaient faire leur propre choix.
Et par expérience, nous savons que ceux qui leur demandent de prendre une autre direction, utilisent tous les moyens possibles pour convaincre ces nouveaux convertis que le chemin qu'ils proposent est le meilleur.
Et je vous encourage à réaliser le combat que cela produit dans l'esprit de la personne qui s'est convertie à Jésus-Christ.
Pourtant, il ne devrait pas avoir besoin de faire ce genre de choix, surtout venant de ses frères et sœurs dans la foi.
En effet, une brebis ne devrait pas se tracasser la tête, et être obligée de prendre se genre de décisions, surtout venant de personnes qui se disent être des chrétiens.
Les nouveaux convertis devraient tout simplement suivre le berger, (celui, bien sûr qui est agréé par Dieu), qui a donc reçu l'onction de la part de Dieu pour diriger son peuple dans de verts pâturages.
Quel manque de sagesse, pour ces chrétiens qui emmènent les nouveaux convertis à faire des choix qu'il ne devrait pas avoir à faire.
En réalité, nous savons tous qu'il n'y a qu'un seul chemin qui peut nous emmener au Père, et aussi qu'il y a qu'une seul façon de l'emprunter.
Et le chemin dont il est question dans l'Évangile est resserré, en effet, le véritable Évangile va emmener la personne qui s'est identifiée à Jésus-Christ à se dépouiller des œuvres de la chair.
Et non à prendre un chemin qui est Large, spacieux, agréable.
C'est pour cela que nous devrions discerner, que lorsque le nouveau converti écoute l'Évangile au travers de différents serviteurs de Dieu, cela devrait l'emmener à atteindre un seul but.
Qui est d'acquérir le salut, et cela consiste à aller vers le Père.
Et tout ce qu'il entend, doit se recouper pour atteindre cet objectif.
Et c'est dans ce sens, que l'apôtre Paul nous explique dans la lettre qu'il a écrite aux Éphésiens, dans le chapitre 4 et dans le verset 22 que nous avons besoin de nous dépouiller.
Si donc vous avez reçu le véritable enseignement chrétien, vous avez appris qu’en communion avec lui, vous devez quitter les vieilles hardes de votre ancienne manière de vivre, vous dépouiller de votre vieux moi d’avant votre conversion.
C’était là votre vieille nature qui allait à sa ruine, se corrompant sous la poussée des désirs séducteurs en suivant les illusions décevantes qu’engendraient les passions. Éphésiens 4: 22 POV
Soyons éveillés, pour comprendre que les enseignements qui ne produisent pas ce résultat, qui consiste donc comme nous l'avons vu, à communiquer un Évangile qui amène ceux qui l'entende à se dépouiller, est diabolique.
Comme cet enseignement charnel, qui veut faire croire qu'un chrétien ne peut pas perdre son salut.
Car si cela était le cas, le chrétien n'aurait pas besoin de se préparer pour le retour de son époux.
Prenons l'exemple d'une fiancée, qui met toute son énergie et son temps pour se préparer pour plaire à son futur mari.
C'est exactement cette image que Jésus-Christ donne lorsqu'il parle de son épouse.
Et si vous souhaitez vraiment comprendre ce que je viens de vous communiquer, je vous encourage à lire avec une attention particulière l'avertissement qui va suivre.
Comme vous allez pouvoir le constater par vous même, il nous demande de faire attention à l'état d'esprit dans lequel nous évangélisons.
Et cet avertissement se trouve dans l'évangile de Matthieu au chapitre 23 et dans les versets 15 à 17.
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Vous parcourez terre et mer pour amener ne serait-ce qu’un seul étranger à votre religion, et quand vous l’avez gagné, vous le rendez pire que vous et vous lui faites mériter l’enfer deux fois plus que vous.
Malheur à vous, vous voulez montrer le chemin aux autres, et vous êtes vous-mêmes aveugles ! Vous dites, par exemple : « Si quelqu’un jure “par le temple”, il n’est pas tenu par son serment, mais s’il jure “par l’or du temple”, il doit tenir ce qu’il a promis ».
Insensés et aveugles que vous êtes ! Qu’est-ce qui est plus important : l’or ou le temple qui rend cet or sacré ? Matthieu 23: 15-17 POV
C'est bon aussi de voir de quelle façon les apôtres évangélisait, comme par exemple dans le livre des actes des apôtres, au chapitre 2 et dans les versets 36 à 41.
Tout le peuple d'Israël doit donc le savoir avec certitude: ce Jésus que vous avez cloué sur la croix, c'est lui que Dieu a fait Seigneur et Messie !»
Les auditeurs furent profondément bouleversés par ces paroles. Ils demandèrent à Pierre et aux autres apôtres: «Frères, que devons-nous faire ?»
Pierre leur répondit : «Changez de comportement et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés.
Vous recevrez alors le don de Dieu, le Saint-Esprit.
Car la promesse de Dieu a été faite pour vous et vos enfants, ainsi que pour tous ceux qui vivent au loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera.»
Pierre leur adressait encore beaucoup d'autres paroles pour les convaincre et les encourager, et il disait : «Acceptez le salut pour n'avoir pas le sort de ces gens perdus !»
Un grand nombre d'entre eux acceptèrent les paroles de Pierre et furent baptisés.
Ce jour-là, environ trois mille personnes s'ajoutèrent au groupe des croyants. Actes 2: 36-41 BFC
Conclusion : nous sommes tous appelés à évangéliser, mais soyons prudents, assurons nous que nous le faisons dans le bon état d'esprit.
Vous avez la possibilité d'écouter cette publication sur Youtube.
https://youtu.be/NCQoRPnHryM?si=H3MjlffkBeai3LU-
#évangéliser #unité #engendrer #chrétien #conversion #Jésus #Évangile #doctrine #Dieu #épouse #époux #serviteur #corps
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jakez19 · 8 months
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macaron-pierre-herme · 11 months
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Qu'est-ce qui fait de la pâtisserie un passe-temps aussi apaisant et évocateur ?
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Il y a quelque chose de rituel dans la pâtisserie. Disposer les ingrédients (courir à l'épicerie du coin pour acheter ce que l'on a oublié), peser les quantités, travailler le tout, enfourner, sortir du four (découvrir un centre bancal et l'enfourner à nouveau), laisser refroidir et servir (avec l'assurance que "l'apparence ne fait pas tout").
Pour beaucoup, il s'agit d'un rituel réconfortant, attentif et évocateur, nos sens étant éveillés par les goûts, les parfums et les images - à tel point que même les génoises bancales et les gâteaux secs oubliés ont une place dans le cœur de beaucoup d'entre nous. Voir aussi : « Journée mondiale du bien-être : Les bienfaits de la pâtisserie sur le moral et l’esprit »
Alors, qu'est-ce qui fait de la pâtisserie un outil de pleine conscience si efficace, et comment pouvons-nous l'exploiter pour soutenir notre santé mentale ? Avec l'aide d'un conseiller et des personnes qui ont exploré ce lien pour elles-mêmes, nous posons la question suivante : que se passe-t-il lorsque vous ajoutez la pâtisserie au mélange de bien-être ?
La nourriture de l'âme
Au début de l'enfermement, la demande d'ingrédients de pâtisserie a grimpé en flèche et, selon les prévisions de Packaged Facts, un organisme d'études de marché, il n'y a aucun signe de tarissement de l'intérêt. La conseillère Kirsty Taylor ne s'étonne pas que tant de personnes trouvent du réconfort dans le bol à pâtisserie.
"La pâtisserie nous permet de contrôler quelque chose, ce qui est particulièrement utile pour les personnes souffrant de dépression ou d'anxiété, qui peuvent ressentir un sentiment d'engourdissement, de négativité ou de manque de contrôle dans leur vie", explique-t-elle.
"Cela peut permettre à notre esprit de se calmer lorsque nous nous sentons anxieux et de détourner nos pensées de ce qui est négatif. Essentiellement, il nous permet de sortir de notre tête pendant un petit moment".
Ce phénomène est étayé par de nombreuses recherches, notamment une étude publiée dans le Journal of Positive Psychology, dans laquelle de jeunes adultes ont participé à des activités créatives, dont la pâtisserie, et ont déclaré se sentir plus heureux et plus créatifs dans les jours qui onthttps://www.cosmopolitan.fr/activites-manuelles-adultes-a-faire-chez-soi,2035417.asp suivi.
"Il existe de nombreuses histoires de mères qui utilisent la pâtisserie pour lutter contre la dépression postnatale", poursuit Kirsty.
"Les personnes sujettes à l'anxiété utilisent la pâtisserie pour calmer leur esprit, les personnes dépressives éprouvent une réelle joie à créer quelque chose qui renforce leur estime de soi et leur permet de se rapprocher des autres, et les personnes en deuil d'un être cher obtiennent un répit et un espace pour respirer en se perdant dans une recette".
Des gars du coin qui font des tartes
Dans plusieurs endroits du nord-est de l'Angleterre, des hommes de la région se réunissent pour tirer le meilleur parti des avantages décrits par Kirsty. Le Men's Pie Club - qui fait partie de Food Nation, une entreprise sociale soutenue par la Movember Foundation - réunit des hommes pour préparer des tartes et, surtout, pour partager ce qui les préoccupe.
"Nous avons créé le Club de tartes pour hommes en réponse au besoin croissant de liens sociaux, en particulier chez les hommes qui risquent davantage d'être isolés socialement", explique le fondateur Jamie Sadler. Nous aimons dire que nous sommes des "gars du coin qui font des tartes", car cela donne aux nouveaux membres une indication de ce à quoi ils peuvent s'attendre.
Si nous devions utiliser des termes compliqués, nous dirions qu'il s'agit de lutter contre l'isolement et d'améliorer le lien social. C'est vrai, mais il s'agit aussi de préparer des tartes et de se faire des amis".
Les clubs hebdomadaires sont dirigés par un coordinateur (également connu sous son titre officiel de "chef pâtissier"), et tous les ingrédients et le matériel sont fournis, de sorte que les membres peuvent se présenter et se mettre à l'ouvrage.
"Notre objectif est de créer un réseau d'hommes qui se soutiennent mutuellement et dont les activités principales sont la cuisine, l'alimentation et la convivialité", poursuit Jamie. "Les hommes nous disent que le format du Club de tartes pour hommes leur permet de se détendre et de surmonter la nervosité initiale liée au fait de participer à un club pour la première fois.
Cela donne à nos membres une raison de sortir, de rencontrer des hommes de leur région et de sentir qu'ils font partie de quelque chose.
Nourriture réconfortante
Ce sentiment de connexion est un élément important du pouvoir de la pâtisserie, et nous avons tous notre propre série de "souvenirs alimentaires" - un aspect qui devient particulièrement important à la suite d'un deuil.
Alexandra Locker a perdu son père subitement à l'âge de 18 ans, puis sa mère d'un cancer à l'âge de 25 ans. "J'ai toujours trouvé que le fait de suivre calmement une recette était très méditatif et apaisant pour les personnes en deuil", explique-t-elle.
"Il y a une étape dans le deuil, peut-être lorsque vous avez été autorisé à quitter l'école, l'université ou votre travail en raison d'une perte récente, où vous ne pouvez pas imaginer trouver l'énergie de prendre une douche ou de quitter la maison. C'est dans ces moments-là que j'ai pris un livre de cuisine et que j'ai choisi un simple gâteau.
Ses expériences l'ont amenée à s'inscrire à l'école de cuisine de Ballymaloe, dans le comté de Cork, en Irlande, et pendant qu'elle y était, Alexandra a fondé The Grief Kitchen - une communauté du deuil hébergée sur Instagram, où elle partage ses expériences et invite les autres à faire de même.
"Je me suis tournée vers Instagram pour trouver un but quotidien, et je me suis dit que je cuisinerais une recette chaque jour et que je la posterais. J'ai pris un plaisir particulier à préparer des plats que mes parents avaient cuisinés pour moi lorsque j'étais enfant.
Je me sentais proche d'eux, et j'ai réalisé qu'il devait y avoir beaucoup de gens qui associent la nourriture et les souvenirs d'êtres chers." Partout dans le monde, des gens ont commencé à suivre The Grief Kitchen, partageant leurs histoires sur la nourriture et les êtres chers.
"J'adore entendre des histoires sur un être cher qui était un piètre cuisinier, mais qui préparait sans relâche un plat que sa famille était trop polie pour critiquer, ou sur un couple qui prenait toujours une tranche de pain à la fin de la journée. Ou comment un couple a toujours emporté une part de quiche de sa charcuterie préférée lors de ses pique-niques pendant des années.
Ce que leur mère leur faisait manger lorsqu'ils étaient malades, et comment ils le préparent à leur tour pour leurs enfants", partage Alexandra. "Le deuil, c'est l'amour, et les histoires que les gens racontent depuis cet endroit ne sont pas sombres, effrayantes ou déprimantes - elles sont magnifiques.
La cerise sur le gâteau
Qu'il s'agisse de petits gâteaux préparés à partir d'un paquet ou d'une extravagance à plusieurs étages, la règle générale dans la vie est que presque rien n'est ce qu'il semble être à la surface. Dans le cas de la pâtisserie, le hobby ne se limite pas à la création d'aliments - il va même au-delà de la préparation d'une friandise.
plus encore que la préparation d'une friandise. C'est une façon de s'exprimer, de se déconnecter - ou de s'allumer. Avec un gâteau, vous pouvez dire "félicitations", "désolé" ou "je t'aime". Les occasions sont là pour être saisies, alors il est peut-être temps de réfléchir à cette question.
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epopoiia-leblog · 1 year
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Un cercle fermé
C’est l’histoire d’une ville. Paris, capitale de la mode qui, aussi loin que je m’en souvienne, m'a toujours fait rêver. Petite fille du Sud, chaque escapade parisienne était de véritables attractions qui ne cessaient jamais de m’émerveiller. Tout semblait plus beau. Tout semblait plus grand. Même les pigeons paraissaient plus imposants. J’étais véritablement éblouie par le foisonnement culturel dont regorgeait la ville lumière. Paris était unique, Paris était un rêve éveillé. Mais aussi grande reste mon admiration pour cette ville, je regrette aujourd’hui l’hypercentralisation et l’élitisme qui l'accompagnent. Car Paris n’est pas la France. Et partout ailleurs, en province, nous ne manquons pas non plus de talents et de merveilles à admirer. Quant au mythe de la Parisienne, aussi désirable soit-elle pour les hommes et les étrangers, c’est finalement une autre façon d’exclure toutes celles qui ne correspondent pas à un certain idéal. La Parisienne grande, mince, blanche, élégante et nonchalante n’est en rien représentative de la multiplicité de visages et de féminités qui peuplent la France. Laissez-moi vous inviter dans mon Sud natal pour le découvrir. Loin des clichés et des préjugés, les femmes n’y manquent pas de style. Et si vous aussi vous aimez la mode, vous serez peut-être surpris.e.s de l'engouement dont fait de plus en plus preuve l’industrie textile pour la ville de Marseille. Émergence de nouveaux talents, projets alternatifs et autres idées créatives révèlent un réel intérêt pour le soleil de la Méditerranée. Une mode, différente de la haute couture et du luxe parisien, mais riche de son éclectisme et de son authenticité. Admirons Paris, admirons Marseille, admirons la mode quel que soit le lieu où elle se déploie.
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news24fr · 1 year
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Le design a fonctionné de cette façon dans le monde pendant très longtemps. C'est toujours le cas. S'il est vrai, observe l'architecte et designer Nicholas de Monchaux dans son introduction à ce numéro, que le design a fait beaucoup de bien dans le monde, « il a aussi partagé la responsabilité de nous faire entrer dans notre crise écologique actuelle ; chaque chose nouvelle n'est peut-être pas beaucoup mieux que l'ancienne. Bien sûr, nous essayons de faire de nouvelles choses qui sont meilleures que ce qui était avant. Mais même les grands changements sont compliqués. Prenez les voitures électriques. Ils n'utilisent peut-être pas de combustibles fossiles, mais ils ont leurs propres compromis : un large éventail de matériaux, du cobalt au cuivre en passant par le lithium, doivent être extraits pour fabriquer leurs batteries. Résoudre les défis environnementaux qui en résultent ne commencera pas à réaliser un autre changement qui ferait probablement beaucoup plus pour réduire les émissions de carbone : trouver comment amener les gens à moins conduire. Dans son post-mortem sur le design thinking, Rebecca Ackermann montre comment, involontairement, ce processus itératif de résolution de problèmes illustrait précisément les préoccupations exprimées par McCoy. Mais Ackermann fait état d'un calcul pour la conception aujourd'hui et voit des raisons d'être optimiste dans de nouveaux efforts pour créer des outils de conception qui sont "capables de servir équitablement diverses communautés et de résoudre divers problèmes à l'avenir". La profession du design a – pas pour la première fois et sûrement pas pour la dernière – été éveillée à des questions qu'elle ne se posait pas auparavant : pour qui est-ce ? Qui en profite (et qui ou quoi pourrait en être lésé) ? Qui est exclu ? Avons-nous exploré les conséquences imprévues? Résolvons-nous le bon problème ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions auxquelles nous pensions lorsque nous avons (oui) conçu ce numéro, qui présente ce que vous verrez ne sont pas des histoires de «conception» typiques. Ce qu'ils révèlent, c'est l'étonnante ampleur de ce qui relève du design aujourd'hui. Will Douglas Heaven se penche sur l'utilisation de l'automatisation de l'IA pour la conception de nouveaux médicaments, une approche qui a le potentiel de fournir des produits pharmaceutiques moins chers dans un délai plus rapide. Matthew Ponsford explore la transformation qui se produit à la périphérie de Mexico, où l'annulation d'un grand projet d'aéroport international a créé une opportunité de faire revivre la nature et la culture qui y prospéraient autrefois. Cette nature sauvage controversée pourrait-elle indiquer l'avenir de la conception écologique ? La fascinante commémoration de John-Clark Levin le 25e anniversaire du jeu de rôle en ligne massivement multijoueur Ultima Online, un précurseur du métaverse, montre à quel point le succès ou l'échec relatif de la conception dépend du comportement humain. Les humains agissent-ils comme le concepteur l'avait prévu ou non ? Et vous découvrirez un mouvement dans le domaine des prothèses alternatives : la création d'appareils qui, au lieu d'essayer d'imiter l'apparence d'un membre « normal », n'essaient pas de s'y fondre. Les obstacles allant de la pensée conformiste au coût ont inspiré les concepteurs à forger une nouvelle voie, qui pourrait, écrit Joanna Thompson, "aider les utilisateurs de prothèses à reprendre le contrôle de leur propre image et à se sentir plus autonomes, tout en éliminant simultanément une partie de la stigmatisation liée au handicap et à la différence des membres". Si nous acceptons que tout est design, et par extension que tout le monde est designer, alors nos attentes vis-à-vis de la discipline étaient peut-être irréalistes, voire erronées. "Il n'est pas exagéré de dire que les designers ne sont rien de moins que la fabrication de la réalité contemporaine", écrivait le designer Rick Poynor en 1999. Ce qui pourrait
être différent maintenant, c'est que nous reconnaissons la responsabilité qui accompagne le fait de faire partie de ce processus.
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