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hereugougo-blog · 6 years
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La France peut-elle s’inspirer du Japon ?
Vous avez 4h. Vous vous dites déjà “non” puis “mais s’inspirer de quoi déjà ?” puis “la réponse est forcément: thèse antithèse synthèse”. Stop, oubliez tout, fermez les yeux, respirez profondément, puis ré ouvrez les pour continuer à lire ces quelques mots. Zen.
De retour après 3 semaines magiques à arpenter un pays associant mégalopoles futuristes et sanctuaires en pleine nature, on ne peut que se demander comment le Japon est resté une beauté cachée. Et surtout comment les japonais demeurent, à l’unanimité, la population la plus polie et la plus propre de la planète. Aucun papier par terre, une signalisation légendaire et un accueil débordant de sourires et de signes de respect. La réponse est historique: la culture de l’archipel réside dans le raffinement et l’harmonie, de la cérémonie du thé inventée par les samouraïs pour négocier au calme, à l’émerveillement national face aux cerisiers en fleurs... Sans parler des enfants japonais qui font eux-mêmes le ménage dans leurs écoles car ils sont fiers de prendre soin du lieu où ils s’instruisent. Puisqu’on vous disait que c’était magique !
Aucun pays n’est parfait: l’obsession de traditions, aussi délicates soient-elles, empêche parfois l’évolution des mentalités. Le Japon a des problèmes de société qui échappent aux touristes. Et pourtant ! Le retour à Paris fut violent: aucun sourire de la part du personnel de Roissy CDG puis un chauffeur de taxi qui se plaint des réformes routières. Et ce n’était rien comparé aux odeurs sur les quais du métro, aux bousculades, aux insultes généralisées, aux vendeurs qui sont désormais tous sur leur téléphone portable et enfin, ô horreur, aux nombreux mégots et chewing-gums sur les trottoirs. Sans parler des tags. Ne sommes-nous pas dans un pays civilisé ?
Le français est par définition rebelle, certes (encore désolé Marie-Antoinette) mais est-il obligé d’être un râleur blasé et surtout un individualiste se croyant supérieur à ses co-citoyens ? 2 réponses s’offrent à nous: tout d’abord la citation d’Amma “le bonheur est une décision”. Et oui chers amis, plus vous râlez, généralement sans proposer de solutions d’ailleurs (un problème majeur face aux gouvernements), plus vous broierez du noir et plus vous serez malheureux. C’est prouvé. Quant à l’individualisme, The Economist rappelait cette semaine les recherches d’Alexis de Tocqueville au XIXème siècle autour des notions de liberté et de démocratie. Ce dernier prévoyait les dangers des démocraties isolant les citoyens des uns des autres. Finie l’harmonie, fini le collectif et vive l’avènement de l’égotisme. Il parlait même de dérives populistes... Et bien nous sommes en plein dedans.
Alors pourquoi les français ne pourraient pas être plus japonais ? Et bien parce que nous ne le voulons pas. Déjà parce que le Japon est insulaire et n’a presque pas connu d’émigration, ce qui n’est, Dieu merci, pas notre cas. Le premier ministre japonais a préféré investir dans le tourisme, les objectifs d’affluence en vue des JO de 2020 sont d’ailleurs déjà atteints. Ensuite parce que la culture mondiale tend vers la vulgarité, qu’elle vend actuellement comme un affranchissement: rap, refus des règles, sportswear... Même le luxe reprend les codes de la rue. Une ouverture, d’accord, mais un éloignement incontesté de l’élégance et des bonnes manières, paraissant démodées. Ces deux dernières nécessitent un effort, un travail sur soi (demandez aux geishas, elles y consacrent leurs vies dès l’âge de 16 ans). Or s’il y a bien une chose que les humains détestent de plus en plus, soit disant au prix de la liberté et de l’égalité, c’est l’effort. Ils oublient juste la petite dernière de la trinité: la fraternité. 
Chacun devrait vouloir prendre exemple sur le Japon en retrouvant le goût de l’effort pour le bien commun. Soyons fiers de se respecter les uns les autres plutôt que d'en parler avec cynisme. Le cynisme c’est facile, c’est triste et ça empêche d’agir. Etre poli, souriant, prendre soin des lieux publics, aimer le travail bien fait et trier ses déchets, ça demande un effort mais ça permet surtout de vivre en société. Ce n’est pas un hasard si la notion de "société” vient du latin “socius” qui signifie compagnon ou associé. Voyons-y les Hommes mais également notre partenaire essentiel: la nature.
Le pays du soleil levant l’a compris depuis des millénaires: seule l’harmonie peut nous sauver. Une étape vers le Beau avec un grand B ? En tout cas la promesse de retrouvailles avec notre humanité.
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hereugougo-blog · 7 years
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Légitime-été
Plusieurs mois d’absence, de nombreux événements sur le plan mondial et sur le plan personnel, qu’il s’agisse des attentats ou de problèmes de plomberie… L’été arrive au bon moment pour prendre le temps, faire le point et quitter la ville. On se dit que la mer et le soleil c’est vraiment génial. Oui, mais quelque chose nous chiffonne.
Cette année j’ai lu, parmi quelques pièces de théâtre, “Le monde est clos et le désir infini” de Daniel Cohen, économiste à l’ENS. Cet essai sur les dangers de la course effrénée à la croissance nous rappelle les grandes révolutions du “progrès” humain: l’agriculture (-8000 ans) et la science du XVIIème siècle réalisant que la Terre n’est pas au centre de l’univers. Ajoutez à cela la révolution industrielle et l’ère numérique et vous obtiendrez notre société, ou plutôt nos sociétés, avec ses ambivalences démographiques. Le problème écologique étant le suivant: si les pays en développement suivent le modèle de consommation de l’Occident, la Terre ne survivra plus très longtemps et un climat mondial de quelques degrés de plus nous sera fatal.
Posant mon livre et regardant la plage brûlante, je me dis qu’il est grand temps d’aller me baigner pour me rafraîchir. Et là survient la première vague de culpabilité: qu’est-ce que je fais, moi, pour améliorer le futur de l’Humanité? Rien. A part chercher une carrière qui a du “sens”, malédiction des Millennials individualistes héritée de la société post-industrielle (toujours selon le livre). Pas d’engagement associatif mais je ferme les robinets quand je me brosse les dents. Ce n’est quand même pas de ma faute si je suis né en France et à cette époque. La deuxième vague que je reçus fut un tsunami.
Deux films estivaux m’ont profondément touché: d’abord “Dunkerque” de Christopher Nolan, révélant l’enfer de jeunes soldats anglais ne pouvant quitter les plages françaises en plein bombardement. Puis “120 battements par minute” de Robin Campillo, retraçant le combat d’Act Up dans les années 90 et la lutte des séropositifs pour survivre et sauver des vies. Les larmes coulent et le magnifique objectif des cinéastes est atteint: que les gens s’en souviennent. Les atrocités sont seulement à quelques décennies ou kilomètres de chez nous. Des générations ont été ou sont sacrifiées pour notre petit bonheur, pour que nous soyons libres, en bonne santé, à acheter des appartements, regarder Netflix et attendre les congés payés. Et Nicki Minaj est adulée. N’avons-nous rien de mieux à faire? Le retour de la culpabilité eut le goût du sable dans ma bouche.
Le pire hommage serait de ne pas profiter de ce bonheur moderne lié à une apparente stabilité. Le malaise de la conscience est pourtant intrinsèque à l’Homme qui ne peut s’empêcher de se demander “à quoi sert ma vie?”. Pierre Legendre appelle cela l’exigence de légitimité. Une jolie formule que chacun devrait digérer, au soleil ou à l’ombre. Poussières dans l’univers… Comme dans le film de Campillo quand les héros dansent frénétiquement en boîte de nuit, pour oublier leur maladie et se sentir en vie. Un plan sur de la poussière dans la lumière. 
D’ailleurs le soleil cogne, remettez de la crème.
C’est décidé, j’aide mon prochain à la rentrée.
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hereugougo-blog · 7 years
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7 règles de l’Event Planning
Printemps oblige, les invitations à des événements de lancements de produits, marques, pop stores ou autres humanoïdes bourgeonnent. Alors qu’on nous présente un nouveau téléphone dans un colimaçon architectural parisien, tirons de notre passé de Marketer quelques règles fondamentales pour organiser un cocktail aussi délicieux qu’exclusif:
1) Envoyez une invitation matérielle, c’est tellement plus personnalisé et créatif que d’être harcelé par des emails et sms qui parlent de RSVP et de QR codes.
2) Prévoyez une entrée magique: la première impression de vos invités est précieuse. On évite de les faire rentrer par une salle où sont empilés les tables et les rideaux qui n’ont pas servis. Pensez “design expérimental” et amusez-vous à créer un décor inoubliable.
3) Gérez les flux humains: tout doit être facile, rapide et moderne. Non on ne fait pas attendre les invités sous la pluie, non l’ascenseur ne peut pas être en panne et non on ne met pas le vestiaire à l’opposé de l’entrée. Enfin ne vous laissez surtout pas submerger par le ras de marée humain qui cherche le buffet. Nous voici donc arrivés à la règle la plus importante:
4) Mettez en place une tactique MILITAIRE avec le traiteur et les serveurs. Si c’est la guerre pour avoir un verre, chaque invité doit en sortir vainqueur et rapidement. On a tous déjà été écrabouillés pour demander une coupette ou pour attraper la dernière tartelette au citron. Alors gérez les quantités, les effectifs, le timing et les points de contact. Et plus vite que ça! Oui chef!
5) La musique doit être parfaite, à la fois branchée, inconsciente et entraînante pour que les plus sérieux discutent, que les geeks shazament et que les plus imbibés dansent (vous vous êtes reconnus).
6) Attention aux “animations”. Partez du principe que les gens ne voudront rien faire qui demande un effort ou une interaction avec des inconnus. Donnez leur des choses à regarder (après le buffet, sinon ça ne sert à rien) et réinventez le photocall pour qu’ils fassent des selfies et se sentent importants #CaMarcheToujours.
7) Alors que vous êtes sur le point de lancer la fabrication des invitations (attendez un peu pour les goodbye bags) corrigez votre erreur immédiatement: vous avez oublié le dress code. Notre belle époque faisant l’apologie des jeans et des baskets, il est conseillé d’insuffler un vent de glamour pour se différencier de la fête des voisins.
PS: pas de panique: si les règles 4 et 5 sont respectées, vos invités auront toujours un verre à la main et il y a de grandes chances pour qu’ils ne se souviennent de rien.
A vous de leur rappeler ensuite leurs frasques du photocall pour un petit chantage tout ce qu’il y a de plus distingué. Et hop, vous voilà promu(e) DG!
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hereugougo-blog · 7 years
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Les castings de nos vies
Dans le film de 2016 “L’idéal”, Beigbeder annonce que notre vie entière est devenue un gigantesque casting. Paroxysme de la consommation des êtres? Règne de la superficialité? Il est vrai que nous sommes constamment comparés et évalués les uns par rapport aux autres. A commencer par le concours de bonheur des réseaux sociaux ou des CV sur Linkedin. C’est également le principe même des “dates” à l’américaine, où chacun fait des rencards avec plusieurs personnes à la fois, jusqu’à choisir et décider d’être exclusif (ou non). Quant à Emma Stone dans “La la land”, elle révèle les difficultés à être écoutée, observée et respectée dans les antichambres de la célébrité.
Alors qu’est-ce qu’un casting? Ce sont les auditions au fondement même du show business, destinées à attribuer un artiste à un rôle théâtral ou filmé. Pierre Niney les a dépeintes dans sa série satirique il y a quelques années. Le verbe “cast” en anglais a plusieurs significations: éclairer ou mettre dans l’ombre, jeter un sort, donner sa forme etc. On comprend mieux l’impact d’une audition sur la carrière d’un acteur, moment décisif où il vient chercher son passe-droit aux projecteurs. Le casting est alors comparable à un entretien d’embauche, sauf qu’on vous a pré-sélectionné sur photos et bande-démo, et que votre challenge est de partager vos émotions avec un jury d’inconnus, et ce en un minimum de temps. Parfois ils sont hostiles voir méchants - comme le montre “Fille d’aujourd’hui” - et il est alors évident que le directeur de casting rêvait d’être comédien mais n’a pas réussi (oopsie), parfois ils incarnent une bienveillance qui vous donne envie de plonger avec eux à la recherche du personnage.
Beaucoup oublient que la bienveillance doit également se ressentir chez l’acteur, jugé dès son entrée dans la salle, à la manière dont il salue le jury, marche et se rend détendu et disponible. Il leur faut une marionnette docile et dont l’énergie correspond au rôle, avec son propre pouvoir de fascination. Une audition est en réalité une épreuve de séduction, tant comportementale que physique. Charmer sans en avoir l’air, tout donner pour son personnage en gardant son propre mystère, n’est-ce pas là le challenge du comédien? Vincent Lindon parle de “prostitution” et il a peut-être raison: être intime et vrai dans une histoire donnée, mais garder son jardin secret.
Un entretien d’embauche est peut-être encore plus fourbe car les règles de l’hypocrisie sont connues de tous et pourtant le moindre faux pas, dans la fausseté, est impardonnable. Et les physiques sont critiqués dès que les candidats sont partis. N’oubliez jamais l’email de remerciement ou vous serez black listé. Quelle intolérable cruauté.
Cette semaine j’ai passé trois auditions, entre un match de sport mimé dans une salle en sous-sol, un déchirement amoureux sans connaître mon partenaire et une improvisation filmée par une équipe ne parlant pas français. A chaque fois j’ai été transporté dans un univers parallèle, dans un défi imminent de vérité. Trois petits voyages inopinés… C’est dur et définitivement sans pitié. Mais si je suis choisi, alors peut-être j’aurai été aimé. 
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hereugougo-blog · 7 years
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2017: oubli or not to be?
Vous finissez sûrement les restes des fêtes, parés de cadeaux superflus que vous aimeriez échanger et ravis quant à votre prochain thème astral (”Vénus vous assure une promotion imminente” s’applique-t-il aux réfugiés syriens? N’oubliez jamais de douter). 2017 nous apportera son lot d’événements, de nouveautés, de films, spectacles, livres, chansons… Quelle excitation! Pourtant, difficile d’être déjà au fait de l’actualité culturelle de 2016, et encore plus compliqué d’avoir rattrapé celle de toute l’histoire de l’Humanité. La question du 1er janvier est donc: pour avancer, faut-il oublier la culture du passé?
“Le cru et le cuit”, ce sujet de philo qui vous a traumatisé - car vous y aviez simplement vu une référence culinaire et donc eu 5/20 - révèle bien la différence entre l’état animal de l’homme et ce qu’il a su acquérir: la culture. Ce terme est désormais surtout associé aux domaines intellectuels et artistiques définissant les fondements d’une société. Pensez à toutes les références que vous avez quant à la France: Molière, Mme Bovary, Gainsbourg etc. Sans parler du monde entier. Le problème est que les oeuvres s’accumulent (#Netflix), le temps nous est compté et chaque génération oublie les générations précédentes. Camus a bien dit que notre tâche était “d’empêcher que le monde se défasse”. Alors réfléchissez: depuis l’invention du cinéma, plusieurs millions de films ont vu le jour, que montrerez-vous donc à vos enfants en plus des sorties du mercredi: “Le Parrain” et “Titanic”, c’est-à-dire seulement les chefs-d’oeuvre des chefs-d’oeuvre? Nous ne pouvons simplement pas tout embrasser.
Les siècles précédents ont du se poser les mêmes questions, avec la littérature par exemple, sauf qu’ils avaient un accès plus limité à la connaissance. Maintenant que nous avons dépassé le Web 2.0 et son “user generated content” (google it), nous nageons ou nous nous noyons en pleine overdose culturelle interconnectée. Et c’est tant mieux, même si nous vivons désormais plus face à des écrans que face à des gens (ou face à nous-mêmes). En 2017, les Français devraient passer plus de temps sur leur smartphone (4h par jour) que devant la télévision (3h50) d’après une étude eMarketer. D’où le rôle clef des médias orientant les explorations des citoyens.
Cette course contre le temps peut même basculer dans la nostalgie, comme le révèle la tendance vintage depuis les années 2010. Incarnée par les hipsters et consommée par les bobos, force est de constater que les friperies, vinyles, vespas et casques Marshall illustrent la dolce vita aseptisée du “c’était mieux avant”. Ce phénomène sociologique entre Mad Men et Andy Warhol s’explique par le besoin d’être rassuré face à nos maux contemporains (crise financière, terrorisme etc). Comme le montre GQ dans son dossier de décembre “Rétro vers le futur”, les marques ressuscitent d’ailleurs aujourd’hui leurs modèles du passé à prix d’or. D’après Deyan Sudjic, directeur du Design Museum de Londres, le low-tech plait car il “raconte des histoires et explique le présent”.
Vous voilà fin prêts pour 2017. Même si la culture est de plus en plus vaste et dématérialisée, elle est également plus accessible et internationale. Ses pièces maîtresses seront soit transmises par l’éducation, soit offertes à notre libre-arbitre. Espérons alors que chacun trouvera son équilibre entre les vidéos de chats sur youtube, les nouvelles tendances artistiques et la recherche du temps perdu. Après tout certaines oeuvres sont intemporelles. Allez-voir “Edmond” au Théâtre Palais Royal et relisez “Cyrano de Bergerac”, vous verrez. Les enjeux des pièces de théâtre révèlent les plus grandes émotions humaines, depuis l’Antiquité. Et avec ou sans smartphone, elles ne sont pas prêtes de changer. La voilà notre continuité… Bonne année!
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hereugougo-blog · 7 years
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Happy non-holly days!
Hier encore nous sculptions des citrouilles d’Halloween ou fêtions Thanksgiving (à Paris aussi, oui oui) et nous voilà déjà emmitouflés dans nos écharpes et autres fausses fourrures à jouer aux “rennes” du shopping #CristinaLovesPETA. Pendant ce temps, Chanel s’est surpassé avec son défilé Métiers d’Art - actualité primordiale en effet - Victoria Secret a  invité ses anges au Grand Palais, les médias français se goinfrent des primaires à droite et à gauche et par conséquent l’Elysée voit son ordre du jour complètement congelé. On nous chuchote d’ailleurs dans les soirées mondaines de beaux scandales sexuels politiques en perspective pour 2017. Sweet lord, vivement notre retreat dans un chalet loin de tout slip français.
Mais d’ici là, oyé oyé, sortez la dinde du congélateur et la grand-mère de la maison de retraite (à ne pas inverser): Christmas is coming! Et il arrive en beauté dans la “Galerie Imaginaire” du Bon Marché, où les objets design en vente côtoient les acheteurs et acheteuses aux physiques parfaits, sans parler des chanteurs de gospel invités pour l’occasion, le tout sans un touriste à l’horizon. Évitez les marchés de No��l vulgaires où les Grinch en doudounes imbibées de vin chaud s’empiffrent de churos, et admirez les décorations valant à Paris le titre de “City of Light” (bon en fait c’est lié au siècle des Lumières mais passons). Il ne vous reste que 10 jours pour acheter vos cadeaux. Bien essayé mais cette année vous ne vous en sortirez pas en disant “j’attends les soldes de janvier”.
Mais d’où vient cette coutume de Noël d’ailleurs? Hola hola Wikipedia, Noël est censé fêter la naissance de Jésus mixée avec la fête du soleil fixée par l’empereur romain Aurélien. Avec la chute de l’empire et la christianisation du monde, il ne nous est resté que Jésus puis le côté folklorique et surtout commercial, qui s’est développé lors de la première révolution industrielle. Imaginez un peu ce qu’en dirait The Young Pope! Quant à l’explication du sapin cruellement coupé puis décoré, les théories divergent entre symbole égyptien, gaulois, moyenâgeux ou allemand. Chasser les mauvais esprits, représenter la trinité, remplacer le pommier défendu ou porter l’étoile de Bethléem, à vous de choisir. C’est en tout cas la duchesse d’Orléans qui introduit la coutume allemande à la cour de France en 1837. Notons qu’il s’en vend actuellement 5 millions par an (merci Jean Pierre Pernaut). 
Et le Père Noël dans tout ça: vient-il de Saint Nicholas ou de Coca Cola? La deuxième théorie est en réalité une légende urbaine, Santa Claus est apparu en Europe du Nord au XIXème siècle, déjà vêtu de rouge, et tirerait son nom anglo-saxon d’un poème anonyme publié à New York en 1821. Quant à la traditionnelle dinde de Noël, elle représente l’oiseau solaire - l’empereur romain, rappelez-vous - mais on lui préfère l’oie en Allemagne. Bref, trêves de “C’est pas sorcier” sinon… On n’est pas couché.
Force est donc de constater que Noël est souvent célébré sans s’attacher à sa signification chrétienne, alors qu’ Hanuka semble indissociable de la tradition juive par exemple. Nos sociétés seraient-elles moins laïques qu’elles n’y paraissent ou auraient-elles vendu leur âme au diable capitaliste? Peu importe me direz-vous, bien manger en famille et avoir des cadeaux n’a jamais fait de mal à personne. Seule Thérèse et son gilet de Pierre pourrait dire le contraire. Quant aux marginaux, nous les invitons à imiter les espagnols préférant fêter l’épiphanie comme les rois mages en Galilée. Au fait saviez-vous que Mahomet avait commencé sa carrière comme berger?
Sur ce, bon shopping, bon food coma, vive les tenues à paillettes, les pulls à grelots et si vous avez un coup de mou souvenez-vous: “all I want for Christmaaas is yooou”!
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hereugougo-blog · 7 years
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Mission accomplie par “Chéries-chéris”
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Pour sa 22ème édition, le festival parisien « Chéries-chéris » a présenté du 15 au 22 novembre 2016 le dernier fleuron du cinéma LGBT international à travers 50 longs métrages et 70 courts métrages. Fictions, documentaires, séances spéciales et films érotiques étaient au programme des 80 séances dans deux cinémas MK2 parisiens. Grand vainqueur de la compétition, L’Ornithologue de João Pedro Rodrigues, en salles cette semaine, a reçu le Grand Prix du Jury ainsi que le Prix du Public. Quels étaient les autres joyaux du festival et quelles sont les grandes thématiques de 2016 ? Nous vous proposons un bilan de cet événement haut en couleurs. 
La lumière de l’interdit
Le combat pour les droits LGBT – il faut d’ailleurs compléter l’acronyme par Q pour Queer et I pour Intersexe cette année – est évidemment politique, face aux menaces qui continuent d’exister dans le monde entier. Dans le film israélien Barash de Michal Vinik, lauréat du Prix du Jury, l’amour y transgresse plusieurs interdits. On y dépeint le coup de foudre lesbien d’une lycéenne israélienne en conflit avec son père tandis que sa sœur, éprise d’un Arabe, a disparu. Solaire grâce à sa photographie dorée et porté par ses personnages en quête de liberté, le film n’est sans rappeler Mustang. Le couple de jeunes femmes est magnétique, aussi insouciant qu’inquiétant dans son rapport avec la drogue. Le film est pourtant moins atypique que Brothers of the Night de Patric Chiha. Ce docufiction présente des jeunes hommes bulgares ayant migré à Vienne pour faire vivre leurs femmes et enfants restés dans leur pays d’origine. Pour se faire, ils se prostituent avec des hommes. Avec une esthétique travaillée, une brume multicolore entourant les héros parés de blousons en cuir tels Marlon Brando dans L’Équipée sauvage, ce film croise des conversations dans un nightclub vide, semblable à une scène de théâtre. Recevant le Prix d’Interprétation pour ses acteurs, le réalisateur déclara très justement « je suis content que mes garçons ne soient pas seulement des objets de désir, c’est parfois le risque dans un festival LGBT ».
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Les incarnations du beau
Le film d’ouverture, King Cobra de Justin Kelly, semblait d’ailleurs questionner le pouvoir de fascination du beau avec l’acteur au physique angélique Garrett Clayton. L’ascension de Brent Corrigan, star du porno gay, décrite par James Franco sur un fond d’électro souffre de quelques crises de nerfs grotesques mais parvient à faire froid dans le dos. King Cobra révèle en effet les méthodes utilisées par les producteurs pour manipuler les éphèbes démunis, sans tenir aucun discours moral quant à la pornographie. L’irrésistible désir est également évoqué dans le canadien Closet Monster de Stephen Dunn où le héros, n’ayant pour confident qu’un hamster, est bouleversé par le charisme du personnage de bad boy joué par Aliocha Schneider. Entre la fraîcheur poétique de Xavier Dolan et la tension meurtrière de David Cronenberg, ce coming-of-age est assez envoûtant bien que souvent attendu. Moins surprenant certes que Tomcat de Klaus Handl, film autrichien sur l’intimité d’un couple gay partageant la passion de la musique classique. Un jour, l’un d’entre eux tue accidentellement leur chat Moïse. Sans leur prophète, leur relation s’effondre et le coupable perd même un œil, comme un Œdipe voulant garder sa place au Jardin d’Eden. Ici c’est donc le chat qui représente le sacré. S’il manque de rythme, Tomcat n’en est pas moins contemplatif et élégant.
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Le sexe sans sentiment
Arielle Dombasle, marraine de l’événement, s’était exclamée lors de la cérémonie d’ouverture « je vous souhaite de jouir ! ». Les relations sexuelles LGBT étaient bien au cœur de nombreux films, parfois sans aucun sentiment amoureux. C’est le cas de Jours de France de Jérome Reybaud où le héros quitte son compagnon parisien pour parcourir la province au gré de Grindr, application de rencontres gay géolocalisées. Véritable chasse à l’homme campagnarde ponctuée de bruits de clignotants, ce film offre de très jolis plans séquences mais est malheureusement desservi par la fragilité du jeu des interprètes. De plus, il est regrettable que le récit ne soit pas plus riche. Des courts métrages exploraient également la vacuité des « plans » comme le très sensible Herculanum d’Arthur Cahn avec Jérémie Elkaïm. L’un est sous le charme, mais l’autre est dans une relation libre et semble inaccessible. Cette tension illustre le titre volcanique, atteignant son paroxysme lors d’une discussion sur l’oreiller très originale car dans le noir total. Y voit-on encore moins clair sans sentiment ?
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En présentant des films LGBT primés dans le monde entier, « Chéries-chéris » permet de donner une visibilité à un cinéma plus confidentiel tout en posant les questions du genre et de la sexualité. Comme le rappelle la programmatrice Olivia Chaumont, le défi est également d’attirer des publics non-LGBT(QI). Défenseur de l’amour libre, « Chéries-chéris » 2016 nous aura raconté de très belles histoires. Seul bémol peut-être : la rareté des personnages fictifs engagés dans un combat pour changer leur propre vie ou le monde qui les entoure. Quant aux nombreuses intrigues amoureuses, devrait-on rêver à un cinéma sans étiquette où la sexualité des personnages ne serait qu’un élément contextuel ? Le débat reste ouvert. Les festivités ont en tout cas été clôturées l’hilarant Absolutely Fabulous, une expression à l’image de l’espoir que le festival véhicule. En espérant que la prochaine édition le soit encore plus, il ne nous reste plus qu’à remercier « Chéries-chéris » pour tout le travail gaiement accompli.
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hereugougo-blog · 7 years
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Le beau pari de Paris Photo
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Ainsi s’achève la 20ème édition de “Paris Photo”, l’événement international dédié à la photographie. Nous avons donc retrouvé le chemin du Grand Palais et parcouru les 153 galeries présentes, complétées par 30 éditeurs. Le résultat est un véritable miracle visuel, à la fois accessible, séduisant et surprenant. Restons chics mais disons-le: #Instagrampeutallerserhabiller.
Croiser William Klein et Pierre et Gilles en pleine séance de dédicace: normal. Voir plus de femmes nues que d’hommes nus sur les clichés de Paris Photo: pas normal. Ah mais Hillary Clinton a perdu c’est vrai, le plafond de verre du Grand Palais restera intact. Il a protégé pendant 4 jours une myriade d’instants immortalisés par les objectifs du monde entier: des corps, aux villes, aux célébrités. Petite sélection de ceux qui ont particulièrement osé:
- Thierry Struvay et sa “Vernacular Photography” faite de photos familiales récupérées et de verre superposé
- La galerie Lelong et ses détails épidermiques
- Emon présentant l’héliographie incendiaire d’Hiroshi Yamazaki
- La School Gallery/Olivier Castaing au delà de Vogue
- Dinh Q. Lê et ses chutes monumentales de papier photo
- M+B pour sa lumière multicolore
- Anita Beckers pour son jeu de matière
Mention spéciale à Omar Victor Diop et son kaleidoscope de couleurs présenté par Pernod Ricard. Amis de l’art, bonsoir.
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hereugougo-blog · 8 years
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Le monde enchanté de la FIAC
“Miroir magique au mur, qui a beauté parfaite et pure?”, c’est la question que semblait poser la 43ème édition de la Foire Internationale d’Art Contemporain qui s’est tenue à Paris du 20 au 23 octobre 2016. Nous étions au vernissage, accompagnés de notre meilleure amie en école d’art (toujours avoir un interprète). Bienvenue dans une autre dimension.
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Mercredi 19 octobre, 19h. Le Tout-Paris semble s’être rendu au Grand Palais. Les messieurs en costume bleu marine se heurtent au ballet incessant des sacs Chanel. La nuit tombe et les galeristes et collectionneurs du monde entier sont à l’affût de la perle rare. Entre deux bises et une coupe de champagne, ils prennent des notes sur leur carnet de designer et ajustent leurs lunettes. Fascinant tourbillon mondain aussi apprêté qu’épuré.
Mais parlons peu parlons bien, l’essentiel étant les oeuvres. Cette édition a réuni 186 galeries issues de 27 pays, représentant 4000 artistes de tous les continents. L’événement se déroulait au Grand Palais, au Petit Palais mais également “Hors les Murs” avec des parcours d’exposition au Louvre, au musée Delacroix et Place Vendôme. Sans parler des performances “Parade for FIAC” et des pavillons additionnels d’Art Elysées consacrés à l’art et au design dont 8ème Avenue, notre préféré.
Alors que chercher dans cette pléthore de talents? Et bien ce qui attire votre œil et vous surprend: d’un ticket de caisse géant à du pop corn doré démesuré. Finie la dictature de l’art contemporain-œufs-de-peinture-sur-toiles-blanches. Quant à nous, narcissiques journalistes que nous sommes, nous avons remarqué de nombreuses réinterprétations de miroirs monumentaux, entre reflets étincelants et acier brossé. Les galeries Konig, White Cube, Kamel Mennour ou Daniel Templon explorent cette tendance entre la sculpture et le portail intergalactique. Mais c’est à la 8ème Avenue que notre coeur a fondu: art urbain, art optique, art vidéo ou néo pop art, autant d’explosions de couleurs, de jeux de matières et d’enjeux sociétaux. Bravo à l’Opéra Gallery, à la Galerie Hurtebize, Omagh, Hubert Konrad, Perahia, Saltiel et à la Galerie W (avec ses photos de jungles urbaines, au sens littéral) pour leur sélection.
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Il y aurait trop d’artistes à citer, trop d’anecdotes à raconter mais posons-nous une seule question: quel est le rôle de l’art contemporain aujourd’hui? Il ne peut pas s’agir que de décorer des condos de banquiers ou d’aller au musée. La sociologue Nathalie Heinich décrit l’art contemporain comme une recherche de sensation, contrairement à l’art classique qui cherchait l’élévation spirituelle ou l’art moderne avec son émotion esthétique. Il s’agit donc de propositions artistiques transgressives où le ressenti prime sur l’intellect. Dur de ne pas chercher du sens (au lieu de l’éprouver), mais assez libérateur.
C’est peut-être pour cela que la FIAC 2016 a enregistré une fréquentation record de 72 080 visiteurs ainsi que des ventes exceptionnelles. Voilà d’ailleurs les visiteurs rassurés quant au rayonnement de la Ville Lumière. Nous quittons donc l’événement heureux, des étoiles plein les yeux, sans réaliser ce qui vient d’arriver: nous venons de passer ce soir de l’autre côté du miroir.
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hereugougo-blog · 8 years
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Artiste ou employé de bureau?
La sonate d’automne bat son plein: le compte à rebours avant la FIAC est lancé, Hergé est mis à l’honneur au Grand Palais et Oscar Wilde s’est emparé du Petit (Palais). Ajoutez à cela un soupçon d’analyse sociétale affirmant que la génération Y ne veut pas réussir dans la vie mais “réussir sa vie”, et vous obtiendrez une pumpkin pie au parfum assumé: celui de la recherche de sens généralisée. Spéciale dédicace à ma conseillère d'orientation. 
Problème: prendre le métro aux heures de pointe et envoyer des emails toute la journée dans un open space déshumanisé en rêvant de pauses café a le don de vous écœurer (comme la pumpkin pie d’ailleurs). Soudain votre iPhone s’emballe #placementdeproduit, France Gall vous dit “Résiste” et Balavoine “J’aurais voulu être un artiiiiste”. Vous avez soif de liberté, voilà votre vie inespérée: celle d’un Oscar Wilde 2.0 vivant de poèmes, de pièces et surtout de vie mondaine. Imaginez le buzz qu’il aurait fait sur Instagram. Alors est-il temps pour vous de démissionner?
La bohème des artistes fera toujours rêver, plus dans son processus créatif que dans son découvert bancaire. Leur but est d’innover, de révéler, de surprendre et de transmettre leur regard prophétique face à l’œil “cru” de la plèbe. A part les professions altruistes, quel sens plus beau peut-on donner à son CV? (Les artistes ont-ils Linkedin d’ailleurs?) Bref, qu'est-ce que qui motive réellement ces saltimbanques: quête d’immortalité, talent aveuglant, inspiration divine, recherche du Beau, rejet de la grégarité ou virements mensuels de Papa et Maman? Sûrement un peu de tout. Ainsi dans “La Danseuse”, Loïe Fuller affronte vents et marées pour imposer son spectacle et y arrive grâce au mécénat de Gaspard Ulliel, plus envoûtant avec une moustache qu’en Bleu-de-Chanel. Avoir un parrain peut donc aider.
Devenir artiste est un périple risqué allant de paire avec la marginalité. Sans parler des petits boulots, passages à vides, rejets et troubles de la sensibilité associés. Pourtant, un Basquiat montre qu’un nom de famille ne fait pas tout (les autres se reconnaîtront) et qu’on peut imposer son éclair de génie (son talent pardi, pas les pâtisseries du 2ème arrondissement). Magritte demanderait si cela est bien utile, si l’art peut imiter le réel ou le transcender… Merci René mais pour l’instant nous voudrions déjà payer le loyer. Sans devoir brûler la pipe pour se réchauffer.
Nous n’entrerons pas dans le débat qui cherche à déterminer si un passionné qui peine à percer est autant “artiste” qu’une icône à succès. Ou si la promesse du bonheur est à la clef. Marilyn, Dalida ou les personnages de Tchekhov ont été sacrifiés. Faut-il quitter le confort d’un CDI bien établi, avec week-ends de beuveries entre potes à l’étranger, pour une instabilité au romantisme démodé? Quid d'une vie d’entrepreneur aventurier? Certes nous n’avons pas évoqué le secteur primaire et secondaire mais ils offrent le même dilemme. Si seulement ces éternelles “Noces Rebelles”  avaient un compromis à proposer… 
Chaque labeur est courageux et rien n'est définitif. Quand à ce choix cornélien, il est en réalité assez simple: pouvez-vous vous adonner à votre passion en dehors du bureau? Si oui tant mieux, sinon, n’allez-vous pas le regretter? Les années sont comptées, alors autant éviter d’être frustré. On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais on sait qu’aimer son quotidien doit être plus agréable que d’attendre les week-ends et les vacances d’été. Alors comme l’a dit un certain James Dean:
“Dream as if you’ll live forever, live as if you’ll die today.”
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hereugougo-blog · 8 years
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Rentrée, plat, dessert
Comme dirait Monoprix. Et oui, après 2 mois de concours de bronzage, de débats sur le burkini et de métro parisien déserté, tout le monde est de retour prêt à jouer de mauvais tours (avec ou sans Pokémon Go). Pris dans le tourbillon des réunions au bureau adoré, que faut-il ne surtout pas louper en cette rentrée?
Oubliez les chaises musicales du PAF, Yann Barthès et Netflix, l’actualité audiovisuelle n’est pas sur le petit mais sur le grand écran: “Toni Erdmann”, “Nocturama”, “Divines” et bientôt “Juste la fin du monde” s’offrent à vous. Vous n’en sortirez pas indemnes! Ah, ce sentiment de découvrir Cannes 4 mois après tout le monde… Il reste “plata o plomo” pour les fans de Pablo. Quant à la publicité, oublions l’horrible campagne Orangina avec un certain youtuber, et parlons de la nouvelle pub Kenzo, raz-de-marée dans l’univers du luxe. “Tu te rends compte, comment ils ont osé exploser les codes du luxe?”, et bien juste avec Spike Jonze et le chorégraphe de Sia. Hourrah!
Pendant ce temps, la France se prépare à avoir 5000 candidats différents à la présidentielle (par parti), Paris Plage est plié mais les berges fermées, chacun a un ami dont le père connaît quelqu’un qui sait qu’il va y avoir un attentat ce soir (on ne devrait pas en rire mais Valérie Lemercier a dit “on peut rire de tout”) et Hillary Clinton a attrapé une pneumonie. Quand on est candidat pour diriger les USA, aka le monde entier, c’est quand même la base d’avoir un petit foulard en mousseline de soie pour se protéger le cou, non? “Ah là là les codes du luxe”.
Sinon on attend toujours l’ouverture des grandes expos de la saison. D’après nos sources, un certain Magritte serait mis à l’honneur ce mois-ci… Le chômage a reculé pourtant tout le monde semble avoir envie de démissionner au retour des vacances #JeVeuxDevenirProfDeDynamo. Mais la vraie question encapsulant l’angoisse de la rive droite demeure: que vont devenir les bars éphémères et quel va être le prochain hangar à la mode pour que les jeunes cadres dynamiques écoutent de l’électro? I don’t know.
La conclusion, c’est qu’il n’y en a pas. On prend les mêmes et on recommence, jusqu’aux prochains RTT? Que nenni! Voyez l’automne comme un horizon doré, rappelez-vous de l’excitation de la rentrée des classes, une nouvelle règle Maped dans votre cartable. Alors à chacun ses objectifs: se remettre de l’été, se préparer pour l’année, trouver une nouvelle carrière namasté… Mettez le monde sur pause et apprenez donc à aimer votre propre “September issue”.
Malin comme Maped, restez positif dans les allées du Monop’, quitte à skipper le plat et le dessert pour passer directement au digestif. Les slogans nous rattrapent, Lily Rose Depp aussi. Courage, fuyons, en affrontant notre quotidien, un nouveau roman à la main. 
Ca y est, le métro parisien est de nouveau plein.
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hereugougo-blog · 8 years
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Au gré du FLOW, le festival finlandais
Que vous évoque la Finlande? Un territoire enneigé balayé par le blizzard russe, le repère de vikings impitoyables à l’affût du moindre voyageur en quête de fjord ou d’aurore boréale… Bref vous confondez tous les pays d’Europe du Nord. Finland vient du suédois “Fine-land” et porte bien son nom. Alors quand nous avons été invités à la 12ème édition du FLOW festival d’Helsinki, l’événement musical de l’été, évidement nous avons dit oui. Et ce malgré le boeing vintage de la compagnie Norwegian, dont le personnel portugais rattraperait presque la vétusté (mot compte double au Scrabble) et le retard. Au moins nous étions en 1ère classe #IamPress.
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Et hop, nous nous réveillons à Kamppi en plein coeur d’Helsinki au côté de notre amie américaine venue pour l’occasion. Le ciel est bleu, les rues colorées, et il est temps d’aller petit déjeuner au Cargo coffee dans un ancien container. Puis à chacun son vélo pour rejoindre le port et prendre le ferry jusqu’à l’île de Suomenlinna (à prononcer 3 fois de suite) avec son fort surplombant la baie. Et là, à la terrasse de Valimo, contre toute attente, nous dégustons les meilleurs carbonara de notre vie. Parole d’italien, ou presque. “Kiitos” Helsinki! Oui ça veut dire merci et “moi” veut dire bonjour, comme quoi tout peut arriver. De retour sur le continent, nous explorons le musée d’art contemporain Kiasma et son exposition ludique sur Choi Jeong Hwa quand il est l’heure de tester la coutume nationale: le sauna. Et sans maillot de bain s’il vous plaît. Mais pas n’importe lequel: le Loyly, structure en bois dernier cri à la fois trendy et eco-friendly. Bon pour être honnêtes il n’y avait plus de place au sauna, cependant la séance de bronzage sur la terrasse était magique, les clients (suicidaires) nageant à nos pieds dans la mer Baltique. Il ne nous manquait plus qu’un tour à Kallio, le Williamsburg local, et un petit apéro sur le rooftop de l’Ateljee Bar pour être sous le charme. Et pour acheter des souvenirs, halte à la toute nouvelle boutique Tre “the world’s largest Finnish design and fashion store since 2016″. Marketing quand tu nous tiens! Ok en fait il nous a fallu 3 jours pour faire tout ça mais encore une fois tout est une question de storytelling.
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Quand soudain, il est temps de se rendre au FLOW. Il faut dire que tout le monde en parle depuis des semaines et arbore son bracelet dans la ville. Ce festival artistique pluri-disciplinaire a lieu dans une ancienne usine et offre 100 performances sur 3 jours sur un dizaine de scènes différentes, ainsi que des expositions, projections et conférences. Bref, le rêve de tout touriste amateur d’art (et de fêtes). Nos moments préférés: la magie New Order, entre visuels psychédéliques et revival 80s, et la mise en scène théâtrale de Sia, la chanteuse aux apparitions très rares, dont la voix transcende des vidéos parfaitement synchronisées avec les chorégraphies en direct. Sans oublier la limpidité électrique de Churches, la danse de chamane de FKA Twigs et les échos cultes de M83. 
Et les mauvaises surprises? N’éxagérons rien… Peut-être le look 50s déjà vu d’Alex Turner, contrairement à son guitariste Miles Kane dont le kimono et les chaussures vernies méritent d’être en couverture de Vogue, le DJ set absurde de Jamie XX, les vidéos provoc du mythique-rebelle-pro-vegan-inconnu-en-France Morrissey (sérieusement, qui a envie de voir des vaches se faire massacrer lors d’un concert?). Cependant ce dernier a fini torse nu, comme Iggy Pop 2 jours plus tôt, montrant que le rock n’a pas d’âge. Les papys font de la résistance et c’est tant mieux!
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Alors comment le FLOW se distingue-t-il des autres festivals? Et bien sa valeur ajoutée, c’est en réalité son âme finlandaise. Le FLOW est l'un des premiers festivals eco-friendly sans émission de carbone, rémunérant le ramassage individuel de canettes et proposant de nombreux (voir que des) stands vegan. Une organisation parfaite et des participants respectueux, joyeux et non drogués, permettent de ne jamais attendre, se battre ou être pris dans un raz de marée. Quant à l’univers visuel, bienvenue dans un monde pop et coloré avec des bean bags multicolores, des installations brillantes et une déco design à la hauteur de nos attentes “scandinaves”. Sans parler du graffiti de la star du street art Ben Eine. Evidemment, nous avons été sidérés par le look des participants, aussi blonds que flamboyants, aussi tatoués que pailletés, entre jeans troués et lunettes désarticulées, entre Shoreditch et LA. Voici un aperçu du street style made in FLOW, entre deux “Long Drinks”, mélanges exquis de gin et jus de pamplemousse, et deux allers-retours au Champagne Bar, the place to be, obviously #IToldYouIWasPress.
Helsinki semble être né de la rencontre entre un village de pêcheur, un architecte russe et un backpackeur berlinois. Avec plus de 75 000 personnes cette année, le festival FLOW a battu un nouveau record d’affluence et continue de s’étendre. Comme nous l’explique Joona, fan depuis la 1ère édition, “La plus petite tente actuelle était anciennement la scène principale”. Alors oubliez la plage et les clichés vikings, l’été prochain rejoignez vos groupes préférés et les hipsters finlandais à Helsinki.
Kiitos à tous! 
Just go with the FLOW.
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hereugougo-blog · 8 years
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L’ouverture des JO de Rio
“Notre rêve est devenu une réalité” a déclaré le chairman des Jeux Olympiques lors de la magnifique cérémonie d’ouverture qui a eu lieu ce vendredi 5 août au mythique Stade Maracanã. Oui nous y étions… C’est un mensonge, nous étions devant la télé en France à 2h du matin, cependant, pour avoir vécu au Brésil en 2013, à l’époque où le parc olympique n’était qu’un chantier sans palmier ni açaï, c’est comme si on avait été invité. Voici un petit résumé de la soirée muito legal (“léga-oooo” c’est à dire “génial”).
Tout a commencé avec des tableaux monumentaux, le stade ayant été transformé en théâtre à ciel ouvert: 5 000 figurants en tenue argentée introduisent la conquête du Brésil par les portugais, sur des airs de Gilberto Gil. Le spectacle prend de la hauteur avec un ballet de tiges végétales avant qu’apparaisse une immense favela sur tout un virage du stade. L’hommage aux populations urbaines bat son plein quand l’avion de Santos Dumont décolle en direct de la pelouse et parcourt Copacabana sur les écrans géants. La magie atteint alors son paroxysme: sur “The girl from Ipanema”, Gisele Bündchen traverse majestueusement le stade, seule dans la nuit, dans une robe dorée Alexandre Herchcovitch. C'est l'ultime catwalk d'une déesse nationale aux centaines de millions de dollars. La fête continue avec de nombreuses superstars de la musique brésilienne, de tout âge, avant que tous les danseurs illuminent la pelouse de mille couleurs sur “Pais tropical”. La conclusion se fera en Amazonie: la rencontre entre un enfant et un arbuste, symbole de la paix et de la protection de l’environnement, enjeux primordiaux pour le futur du pays et de la planète.
Les délégations font ensuite leur entrée triomphale, à coup de sourires et de selfies, avant de recevoir un arbre à planter et d’accueillir le comité olympique dont le discours annonce une parenthèse enchantée (un peu comme Laurent Lafitte à Cannes, contexte géopolitique mis à part). Il est l’heure d’accueillir les écoles de samba, qui ne sont pas tombées dans le cliché des tenues pailletées ainsi que le marathonien Vanderlei Cordeiropour pour qu’il allume la flamme légendaire. Cette dernière montera dans le ciel pour rejoindre une sculpture animée à couper le souffle signée Anthony Howe. Alors que ce deuxième soleil illumine Rio, le stade s’embrase et les feux d’artifice marquent le début de ces premiers Jeux d’Amérique du Sud.
Les polémiques sont pourtant nombreuses et pour cause: 10 milliards de dollars ont été dépensés pour ces JO (43% du gouvernement et 57% d'investisseurs privés) dans un pays en cours de développement et à l’instabilité politique grandissante. Présidente destituée, violence, corruption, destruction de quartiers, travaux non terminés et scandales liés au dopage russe… La liste est longue. Néanmoins, les JO sont un symbole d’union et véhiculent les valeurs du sport, 500 000 touristes sont attendus au Brésil pour l’occasion et des milliards de téléspectateurs ont regardé la cérémonie d'ouverture vendredi. Le monde entier a donc les yeux rivés sur cet Eldorado dominé par le Christ Rédempteur du Corcovado.
Ce fut un coup d'envoi grandiose et intergénérationnel pour un pays magique. Rio de Janeiro est l’une des plus belles villes au monde, entre lagons et montagnes à la végétation luxuriante. Espérons que ces deux semaines permettent aux brésiliens de montrer leur foi en l’avenir et leur joie de vivre. Osons croire que l’événement sera facteur de développement; le réveil n’en sera que plus glorieux. Les JO de Rio sont là, entre samba et caïpirinha, laissons-nous bercer par celle que l’on appelle la “cidade maravilhosa”. 
La réalité n’est pas un rêve alors permettons-nous de rêver à une nouvelle réalité.
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hereugougo-blog · 8 years
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Lisboa boa
Une baie turquoise, des ruelles multicolores, une lumière dorée et des tramways bringuebalant: voici ce que vous réserve la capitale portugaise, aussi méconnue que tendance. Le paradis pittoresque.
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Pour être lisboète, l’équilibre parfait entre bohème et poète, il faut quitter les standards méditerranéens et adopter la cité gardienne du Tage, entre deux plats de poisson grillé et deux pasteis de nata (car avouons le, un seul n’est jamais assez). Ou plutôt c’est elle qui vous adoptera. Flâner librement dans cette ville baignée de soleil aux allures de King’s Landing, pour un week-end, une semaine, un échange universitaire ou pour la vie. Témoin de l’âge d’or des grandes découvertes portugaises, la ville fut pourtant détruite en 1755 par un terrible tremblement de terre avant d’être magnifiquement rebâtie par le marquis de Pombal. 5 visites incontournables:
- Alfama, le plus vieux quartier avec son linge qui sèche aux fenêtres et son dédale d’escaliers menant au château mauresque. La vue des miradouros est à couper le souffle. Entendez-vous cet air de fado?
- Baixa et Rossio, entre la Praça do Comércio donnant majestueusement sur la mer et les grandes avenues piétonnes, en passant par les places pavées aux fontaines élégantes, choisissez votre terrasse et savourez l’instant présent.
- Belém, oubliez sa jumelle en Amazonie, la Belém de Lisbonne est la ville d’où partaient les caravelles. Admirez sa tour maritime, son monastère (où repose Vasco de Gama) (ou comment marquer l’Histoire), son musée d’art contemporain gratuit et ses pasteis légendaires.
- Cascais, à 1h de Lisbonne, par un train longeant la côte, accédez à cette enclave de carte postale, entre plages de rêve, petits bars et voiliers. Attention, vous ne serez pas les seuls à vouloir y aller. Welcome to St Tropez.
- Le pont du 25 avril, jour de la révolution des Œillets, et célèbre petit frère du Golden Gate, triomphe aux cotés d’un Christ étrangement familier. Le quartier des docks est en réalité la nouvelle mine d’or des bars et clubs. Après Bairro Alto, le rooftop Park et la liqueur de cerise, foncez à l’Urban Beach! La suite ne dépend que de vous.
Pour vous envoler au pays de Ronaldo (ou Vasco, à vous de voir), Kayak et Airbnb seront vos meilleurs alliés. Voilà il est déjà temps de repartir, des pasteis dans la valise… “Adéouch” Lisboa! Merci d’être si reposante et envoûtante. 
Obrigado por ser tão bela.
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hereugougo-blog · 8 years
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Les nouveaux centres artistiques de Paris
Ca y est l’été est là, vous avez vos premiers coups de soleil et un léger mal de tête du au combo fatal rosé/insolation… Une seule solution: aller découvrir un nouveau centre culturel au frais qui, au délà de vous enrichir et de vous divertir, fera la gloire de votre fil d’actualité. Il est vrai que ce dernier dépérit depuis que vos amis sont arrivés à Calvi. Car Paris cela n’est pas (plus) que le Louvre, les cinémas d’art et d’essai, pour les plus aventuriers le Palais de Tokyo et pour les mieux informés la Galerie Perrotin. Non, des centres artistiques collectifs ont vu le jour loin des sentiers battus et vous accueillent parmi étudiants en design et visionnaires cosmopolites pour une bouffée d’air frais. Voici 3 lieux à (re)découvrir:
- Le Centquatre-Paris: la fabrique du 19ème arrondissement. Plateforme à la croisée de l’art et de l’innovation, cet immense espace à la verrière infinie offre spectacles, concerts, expositions et même un incubateur de startups. “Circulation” présente la jeune photographie européenne, un enchantement qui dure jusqu’à début août: http://www.104.fr/
- Le Bal: la magie de l’image-document. A deux pas de la Place de Clichy, dans une ancienne salle des fêtes des années folles, se trouve un lieu de culte de l’image en tant que représentation et déformation du réel. Gerard Petrus Fieret y est à l’honneur jusqu’à fin août. “Citoyen-regardeur”, laissez vous envoûter: http://www.le-bal.fr/
- Le 6B: communauté associative culturelle et politique. Dans le quartier Néaucité de St Denis, le 6B est un lieu d’échange, de création et d’urbanisme avec 161 adhérents sur 7000 m2. Expositions, spectacles et ateliers feront le bonheur de petites et grands. En ce moment, assistez à “L’idiot” jusqu’au 17 juillet: http://www.le6b.fr/
Qui a dit que Paris ne se renouvelait jamais? Et le mieux c’est que chaque endroit possède un bar ou un café, histoire d’être sûr de ne pas se déshydrater. 
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hereugougo-blog · 8 years
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Paris Men's Fashion Week SS17
Ah la mode, la mode, la mode… Qu’il était doux ce dimanche ensoleillé à la sortie du défilé reggae Paul Smith à la Bourse de commerce de Paris. Les 5 jours de défilés menswear printemps été 2017 sont déjà derrière nous, laissant une pléthore de moments magiques et d’inspirations vestimentaires hors du temps. L’élégance et la désinvolture françaises sont-elles à la hauteur de leur réputation? Que porter l’été prochain? Savez-vous que porter cet été au moins? Petit bilan en direct du catwalk parisien.
Tout a commencé lorsque j’ai reçu une paire de chaussettes rayées, l’invitation originale choisie par Paul Smith cette saison. Le dandy anglais nous plonge dans une Jamaïque colorée aussi BCBG que décontractée. Exit le Brexit. La palme de la magnificence revient à Cerruti 1881 qui, outre le fait de disposer ses mannequins-Ken tels des statues grecques (enfin italiennes), se permet de réinterpréter le style Pearl Harbor avec autant de design que de distinction. Balmain passerait presque pour Versace avec des demi-dieux tout droit sortis de Game of Thrones version jean délavé (du calme ceci n’est pas un spoiler). Quant à Balenciaga, pour qui c’était le premier défilé masculin, on frôlait la haute couture avec des épaules démesurément larges ou incroyablement étroites. Un peu d’humour ça fait du bien. Enfin, mention spéciale à Walter Van Beirendonck (attendez je relis pour vérifier l’orthographe) pour son imaginaire funky. Vive la créativité!
Ne nous risquons pas à aborder le défilé-performance-d’un-autre-monde de Thom Browne, mais soulignons une tendance étonnante et très présente cette année: le style Star Wars/je suis déjà prêt pour Burning Man. Si le padawan est impeccable chez Issey Miyake, il est prêt à attaquer chez Boris Bidjan Saberi et a l’air tout violenté en sortant de la Maison Martin Margiela. Sans parler des ninjas de Tataouine de Juun J. Que s’est-il passé chez Dior Homme cependant: punk new wave ou harnais awkward sur adolescents berlinois? Et qui s’est occupé de la coiffure des mannequins Givenchy? Pendant ce temps, Vuitton recycle ses ceintures en colliers SM au Palais Royal, le “street style” nous apprend comment porter le crucifix en lunettes de soleil et quelle marque choisir entre DHL et UPS. Heureusement, il reste Officine Generale qui joue magistralement avec les coupes et les silhouettes.
Moralité, il faut relativiser la conclusion du Figaro “tout change, rien ne change" (very Nouvelle Vague). Cet essor du menswear nous aura bien fait voyager. Et puis on aura surtout croisé tous nos amis du monde de la mode, hyperconnectés à Instagram mais déconnectés de la réalité, vous savez ceux qui tueraient pour un it-bag car leurs parents ne les ont pas assez aimés. Sauf que eux ils l’auront gratuitement en cadeau RP…
Cher jedi, vous voilà inspiré, il n’y a plus qu'à attendre la 3ème démarque des soldes bien méritées. 
Que la force soit avec vous.
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hereugougo-blog · 8 years
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Stop au pessimisme français
“French people are so rude”, c’est la première chose que l’on entend au sujet de notre chère patrie lorsqu’on la quitte. Mais attention, ce manque de politesse est moins négatif qu’il n’y paraît: il s’agit en réalité d’une extrême honnêteté empêchant les garçons de café de chanter de faux “Hello! You’re amazing! How are you? Welcoooome!”. Voici la révolution française contre l’hypocrisie. Qu’il est bon de ne pas sourire. Mais pourquoi au fait? Il suffit de prendre les transports en commun et de voir la mine dépressive des passagers pour comprendre que la psyché française est bien en danger. Comment sommes-nous passés de l’honnêteté aiguisée au pessimisme du chacun-pour-soi-tout-est-de-pire-en-pire?
Grand un: les médias. Nous avons pris un malin plaisir à cultiver le cynisme bobo jusqu’à ce qu’il nous empoisonne. La règle est simple, il suffit de se moquer de tout et de tout le monde. La France joue à Robin des Bois, mais râle quand il faut faire sa déclaration d’impôts, et adore s’en prendre au gouvernement, quel qu’il soit. C’est paradoxalement la nouvelle attitude “politiquement correcte”. Le Petit Journal, Canteloup sur TF1, Touche pas à mon poste: la liberté de penser du PAF nourrit une dérision et un dénigrement généralisés. Le citoyen glousse face à une société décrédibilisée grâce à des chroniqueurs aux dents longues utilisant le clash, les traits d’esprit et le buzz comme promesse de célébrité. Bienvenue dans la chasse au dernier mot et aux applaudissements qui vont avec, ou comment aspirer à tout dézinguer pour frôler le nihilisme et surtout la prime de fin d’année. Pourquoi proposer des solutions… Effectivement, on n'est pas couché.
Une fois que l’on ne croit plus en rien, enfonçons le clou en rappelant TOUT ce qui ne va pas en France: chômage, caisses de l’état, délinquance, la crise (since 2008) etc Merci mesdames et messieurs les journalistes de ne jamais rien dire de positif. Et pourtant il y aurait de quoi faire: avez-vous déjà comparé le système de santé français avec des pays étrangers? Les loyers de Paris avec Londres ou New York? L’exception culturelle? C’est vrai que c’est dur d’habiter dans le Nord Economique et ne pas pouvoir se payer les vacances de ses rêves chaque année. Sinon les guerres et les réfugiés ça vous dit quelque chose?
Car le Français ne se rend pas compte de la chance qu’il a, qu’il s’agisse de la culture épicurienne ou du système social qui ne le laissera pas tomber. Non, le Français, ivre de son confort, comparant ses finances à Johnny Hallyday, préfère râler et surtout, surtout, empêcher le pays d’avancer; il aurait trop peur de perdre ses privilèges. Héritier d’un passé révolutionnaire et persuadé que c’est sa CSP qui trinque pour toutes les autres, il s’oppose à toute réforme et adore manifester et/ou faire grève. Le but étant que le gouvernement, dont tout le monde se moque, ne puisse rien changer et serve seulement à faire la une des magazines people. Parfait, vive l’immobilisme. Et tant qu’à faire, essayons aussi d’empêcher le mariage gay, il faut toujours un peu de haine pour rendre le cynisme risible. La boucle est bouclée.
Mes chers compatriotes, il est plus facile d’être pessimiste qu’optimiste, vous évitez ainsi d’agir et d’être potentiellement déçu. Que le problème vienne des médias, des politiques (dont la carrière a pour but d’améliorer la société, petit rappel) ou de votre enfance tourmentée, essayez donc de voir la vie du bon côté! Rappelez vous ce bon vieux proverbe du verre à moitié rempli. Il est vrai qu’on ne nous apprend pas à l’école que tout est possible et que “dreams can come true” comme c’est le cas ailleurs, mais croyons aux prophéties auto-réalisatrices. 
“Rude” peut-être, mais défaitistes, agressifs et égoïstes, je refuse de le croire. Il suffit de voir les magnifiques rassemblements post-attentats. Et si nous arrêtions de tout critiquer pour plutôt aller voter? Le pessimisme est une tendance de pays riche comme le rappelle le Pew Research Center, et la France arrive en tête du classement. Les pays en voix de développement, eux, ont foi en l’avenir. Alors cet été, coupez la télé et allez faire un tour dans un bidonville. Contre toute attente, il y a de grande chance que ça vous redonne le sourire.
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