La Normandie et les peintres 4
La Normandie et les peintres 4
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« Ma vie s’est déroulée
Comme un long serpent noir
Aux écailles d’argent
Le vent s’est arrêté
La chair est consumée
Le souffle de la mort
A dispersé la cendre
Du feu qui m’a brûlée
Les murmures du sang
Se sont tus dans mes veines
Le silence a creusé
Sa demeure dans l’os
La galaxie des vers
A tendu ses filets
Sur mon corps pétrifié
Et l’invisible faim
De ses milliers de bouches
Va dévorer mes restes
Je serai sous la terre
L’eau la flore et l’étoile
D’un cosmos inconnu
Dans le vide infini
Où dansent les atomes. »
"Fata Morgana" in Chairs vives, Grisélidis Réal
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Jules Joseph Lefevre (French, 1832-1911) • Grisélidis • 1875 • Musée des beaux-arts de Rouen
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L’Europe est le nom de notre tradition, un murmure des temps anciens et du futur. Notre tradition est une façon de se conduire et de conduire notre vie qui n’appartient qu’à nous. Elle nous est révélée par les poèmes d’Homère et par nos grandes légendes, celles de la Table Ronde ou des Nibelungen. Elle nous est révélée aussi par le trésor des contes. Sous des apparences différentes, nos contes tissent la trame d’un même héritage de part et d’autre du Rhin, des Alpes et des Pyrénées. Retrouvés en Allemagne par les frères Grimm et en France par Charles Perrault, sans avoir l’air de rien, ils sont l’un de nos biens les plus précieux. Ils ne se voilent d’obscurité que si l’on ne fait pas l’effort de les découvrir. Jadis, leur transmission se faisait à la veillée, par le récit des Anciens. Se jouant du temps qui passe, ils continuent de dire le retrait salvateur dans la forêt, les forces de la nature, la solitude et la communauté, les rites de passage de l’enfance à l’âge adulte, la rencontre de la jeune fille et du chevalier, l’ordre du monde. Les contes sont le grand livre de notre tradition. Leur fonction est de léguer la sagesse ancestrale de la communauté. Même quand on y rencontre des elfes ou des fées auprès des sources et au coin des bois, ils sont le contraire des « contes de fées ». Sous l’apparence du divertissement, ils enseignent des leçons de vie. Ils disent les secrets qui feront que les demoiselles deviendront femmes et les garçons des hommes. Les contes disent les menaces à surmonter (le Chat botté), les limites à ne pas franchir (Barbe bleue), la ruse terrassant la force brutale (le Petit Poucet), la rançon de l’étourderie (le Petit Chaperon Rouge), le prix du serment (Grisélidis), l’effort soutenu triomphant d’une nature ingrate (Riquet à la houppe), les périls courus par la jeune fille et la virilité dévoyée (Peau d’âne). Les contes disent encore le courage, l’espoir et la constance des jeunes filles triomphant des épreuves (Cendrillon). Ils disent aussi la vigueur, l’audace, la vaillance et les ruptures par quoi les garçons sont ce qu’ils sont (Perceval). Les contes montrent qu’en s’appuyant sur les forces de la nature, la femme maintient ou restaure l’ordre du monde et de la communauté (Blanche Neige). Ces secrets sont nôtres, on pourrait parfois les croire perdus alors qu’ils ne sont qu’assoupis. Comme dans le conte de la Belle au bois dormant, ils se réveilleront. Ils se réveilleront sous l’ardeur de l’amour que nous leur porterons.
Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens
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"Mort d'une putain", la carte blanche de Laure Calamy
V
Mort d'une Putain
A Gabrielle Partenza
A toutes,
A nous autres
Enterrez-moi nue
Comme je suis venue
Au monde hors du ventre
De ma mère inconnue
Enterrez-moi droite
Sans argent sans vêtements
Sans bijoux sans fioritures
Sans fard sans ornement
Sans voile sans bague sans rien
Sans collier ni boucles d'or fin
Sans rouge à lèvres ni noir aux yeux
De mon regard fermé
Je veux voir le monde décroître
Les étoiles le soleil tomber
La nuit se répandre à sa source
Et m'ensevelir dans sa bouche
Muette la dernière couche
Où m'étendre enfin solitaire
Comme un diamant gorgé de terre
Me reposer dormir enfin
Dormir dormir dormir dormir
Sans plus jamais penser à rien
Mourir mourir mourir mourir
Pour te rejoindre enfin ma mère
Et retrouver dans ton sourire
L'innocence qui m'a manqué
Toute une vie à te chercher
Te trouver pour pouvoir te perdre
Et te dire que je t'aimais
Ecrit la nuit. Genève, 17 avril 2005. Clinique Le Cesco
Grisélidis Real
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Je suis heureuse d'être faible, livrée à mes instincts, que je me sens puissant comme la planète.
Grisélidis Réal
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Grisélidis Réal - Le rêve est interdit
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"Reine du réel" - Hommage de Nancy Huston "The Courageous Tribute" à Grisélidis Réal
“Reine du réel” – Hommage de Nancy Huston “The Courageous Tribute” à Grisélidis Réal
Le livre présenté par Jérôme Garcin
Nancy Huston consacre un livre à Grisélidis Réal, l’écrivaine et prostituée suisse, disparaît en 2005, des poèmes complets paraissant au même moment sous le titre “Chair vive”. Le livre se présente sous la forme d’une lettre adressée par Nancy Huston à celle qui l’appelle “Gray”.
Nancy Huston a terminé en exprimant son admiration pour la magnifique poésie, les…
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Lefebvre - Grisélidis by Jules Joseph Lefebvre
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On this photo from 1901, published in the Magazin “Le Théatre” we see the soprano Jeanne Tiphaine (1873-1956) in the role of Fiamina in the very rare performed Opera from Jules Massenet “Grisélidis”. This was the first Performance from this work in Paris.
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Je suis cachée sous des milliers de peaux que vous ne trouerez pas jusqu’à la dernière, celle qui est invisible et n’appartient qu’à moi. Toutes sont chères, et précieuses, douloureuses, douces, glorieuses. Je n’en enlève aucune sans l’avoir remplacée. Je mue. Je suis serpent et femme. Jamais usée, jamais blessée. Je suis putain.
Grisélidis Réal, Carnet de bal d’une courtisane (1977 - 1995)
translation: “I am hidden underneath thousands of skins you will never pierce to the last one, the one that is invisible and only belongs to me. All are dear, and precious, painful, soft, glorious. I never take one off without having replaced it. I shed my skin. I am snake and woman. Never used, never hurt. I am whore.”
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Marguerite Godin (French, 1867–1936) • Grisélidis • 1894 • Musée Baron Gérard, Bayeux, France
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Grisélidis Réal
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Una vita intera a cercarti
Per trovarti per poterti perdere
E dirti che ti amavo
Grisélidis Real
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Poète et fière de l'être par Roger-Yves Roche
Poète et fière de l’être par Roger-Yves Roche
Poète et fière de l’être parRoger6yves Roche
22 mars 2022
« Écrivain, peintre, prostituée », telle est l’épitaphe de Grisélidis Réal (1929-2005), qui vécut telle qu’en elle-même la vie la changea. Ses poèmes, hauts en couleur, sont désormais rassemblés en un seul volume, qu’une biographie admirative de Nancy Huston complète heureusement.
Grisélidis Réal, Chair vive. Poésies complètes. Seghers,…
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