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#Nelly Mousset-Vos
biarritzzz · 1 year
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Documentaire extrêmement émouvant sur deux femmes qui se sont rencontrées à Ravensbrück le soir de Noël 1943.
L’une, Nelly, est belge, chanteuse d’opéra et résistante. L’autre, Nadine, est d’origine chinoise et belge, de parents diplomates et vit à Paris dans les salons lesbiens.
Elles se rencontrent dans le camp de Ravensbrück et tombent amoureuses. Elles ne se quitteront plus. Elle s’aident à vivre. À survivre.
Nelly est déplacée à Mauthausen en 1944 (on ne sait pas pourquoi) et les deux femmes sont séparées. Mais elles survivent miraculeusement et se retrouvent vers 1946. Comment? Le film n’apporte pas de réponse.
Elles vont ensuite vivre ensemble à Caracas au Vénézuela jusqu’à la mort de Nadine.
On a des lettres et un journal qu’elles ont écrit à deux mains (personne n’a jamais voulu le publier) ainsi que plusieurs petits films tournés par Nadine qui les montrent dans leur intérieur au Vénézuela, le tout conservé par la petite-fille de Nelly qui vit aujourd’hui dans le nord de la France.
C’est très émouvant mais triste aussi. Parce que ces deux femmes qui s’aimaient et ont vécu ensemble toute leur vie après la guerre n’ont jamais parlé de leur relation aux deux petites-filles de Nelly. La relation n’était pas évoquée en tant que telle.
On comprend à demi-mot que la fille de Nelly n’acceptait pas la relation de sa mère avec Nadine. Grosse homophobe donc. Et la petite-fille est clairement dans le déni vu le nombre de fois qu’elle parle d’ « amitié » pour décrire la relation de sa grand-mère avec Nadine.
Le mot « lesbienne » est prononcé une seule et unique fois par une autre lesbienne qui faisait partie du cercle de Nathalie Clifford Barney auquel appartenait également Nadine.
Bien sûr, il y a des traces de leur relation grâce aux écrits, photos et films mais il y a tout un pan de la vie de ces femmes qui est complètement passé à la trappe puisqu’elles ne pouvaient pas vivre complètement ouvertement.
Et puis il y a évidemment le tabou et le silence sur les camps de concentration. Personne ne voulait en entendre parler après-guerre. Donc c’est un double silence: silence sur l’homosexualité et silence sur les traumatismes du camp de concentration.
Et malgré tout ça, ces deux femmes ont survécu, ont construit une nouvelle vie ensemble, se sont aimées et sont enterrées dans le même cimetière à Bruxelles. Si ça n’est pas de la résilience.
J’aurais aimé qu’on en sache un peu plus sur Nadine. Sa famille, ses parents. Mais le film nous en dit peu.
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yourdailyqueer · 6 days
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Nadine Hwang (deceased)
Gender: Female
Sexuality: Lesbian
DOB: 3 March 1902 
RIP: Died 1972
Ethnicity: Chinese, white
Nationality: Various - she moved about but died in Belgium and lived with Nelly in Venezuela for 20 years.
Occupation: Lawyer, veteran, chauffeur, spy
Note 1: Was one of the first Chinese female pilots and served in the Chinese Air Force as an honorary colonel. There is evidence to suggest that Nadine Hwang also spied against the Nazis as an agent on behalf of the French Resistance.
Note 2: Had a relationship with opera singer Nelly Mousset-Vos
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queerasfact · 1 year
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Hi, I just had a quick look and I don't think you've done Nelly Mousset-Vos and Nadine Hwang yet? They were a couple who met in a concentration camp during ww2 and lived together afterwards until Nadine's death in 1972. I just saw the documentary about them (Nelly and Nadine) and I think you guys would love these two. Nadine was also the past lover of a woman called Natalie Barney, who lived in Venezuela and who sounds fascinating also. If you have any trouble with translating the French, I volunteer my services!
Hello - thank you for the message! You're right, we haven't done anything on Nelly and Nadine yet - I'm aware of the doco but I haven't got around to watching it. I also have a biography of Natalie Barney on my shelf waiting to be read.
And thank you for the translation offer - we will keep it in mind.
-Alice
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