#cuisine a la perse | Explore Tumblr Posts and Blogs

reussir-a-tout-prix · 5 months

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Recette express de neem : Dentifrice poudre ayurvédique, l’huile végétale de neem, baume anti-poux... Le neem est un arbre originaire d'Inde, dont les feuilles, les graines et l'écorce sont utilisées depuis des millénaires pour leurs propriétés médicinales et cosmétiques. Parmi ses nombreux bienfaits, le neem est réputé pour être un puissant hypotenseur, c'est-à-dire qu'il aide à réduire la pression artérielle. Cela peut avoir un effet préventif sur les maladies cardiovasculaires, comme l'hypertension, l'infarctus ou l'AVC. Dans cet article, nous vous proposons une recette express de neem, facile à réaliser chez vous, pour profiter de ses vertus hypotensives au quotidien. ,Recette express de neem ,Dentifrice ,poudre ,ayurvédique, huile végétale de neem, baume anti-poux,huile végétale ,neem, baume ,anti-poux,Recette express de neem ,Recette express ,neem ,Recette,cuisine,beauté,santé, express ,neem ,Le neem, plante ,guérit de tous les maux,santé,SANTÉ ,BIEN-ÊTRE ,BEAUTÉ, neem,Azadirachta indica,Neem et botanique,neem, margousier ,lilas de Perse , ,arbre , famille des méliacées,Recette express ,neem , miracles, vertus hypotensives, utiles ,prévention ,maladies cardiovasculaires,maladies ,cardiovasculaires, Recette express de neem : Plus de 10 miracles vertus hypotensives, utiles dans la prévention des maladies cardiovasculaires [caption id="" align="alignnone" width="1280"] Huile de Neem OK[/caption] La recette express de neem consiste à faire infuser une cuillère à café de feuilles séchées de neem dans une tasse d'eau bouillante pendant 10 minutes. Vous pouvez ajouter du miel ou du citron pour adoucir le goût, qui est assez amer. Il est conseillé de boire cette infusion le matin à jeun, et de la renouveler deux fois par jour si nécessaire. Vous pouvez également mâcher quelques feuilles fraîches de neem chaque jour, si vous en trouvez. [caption id="" align="alignnone" width="1280"] neem-l-arbre-ayurvedique-qui-guerit-tous-les-maux[/caption] → A LIRE AUSSI France : Un Sénégalais tue par balles son amante Le neem agit comme un vasodilatateur, c'est-à-dire qu'il dilate les vaisseaux sanguins et facilite la circulation du sang. Il a également un effet diurétique, qui favorise l'élimination des toxines et des liquides en excès. Ces deux actions contribuent à abaisser la tension artérielle et à prévenir les complications liées à l'hypertension. Recette express : Dentifrice poudre ayurvédique [caption id="" align="alignnone" width="1280"] Recette express de neem[/caption] Dans un bol, incorporez, à la mini-maryse, 60 g d’argile blanche à 15 g de poudre d’alma et 15 g de poudre de neem. Ajoutez 1 à une 5 gouttes d’huile essentielle de citron bio, en mélangeant soigneusement entre chaque ajout. Transvasez ensuite dans un pot adapté. Cette poudre dentifrice aux plantes ayurvédiques s’utilise à l’aide d’une brosse à dents et se rince à l’eau claire pour des dents propres et saines. – Ne pas ingérer. – Déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, et aux enfants de moins de 3 ans. – Cette poudre est très active, il est recommandé de toujours faire un test dans le pli du coude 24 h avant application. – Si vous ressentez une sensation de picotement ou d’échauffement, arrêtez immédiatement l’application et rincez-vous à l’eau claire. L’huile végétale de neem [caption id="" align="alignnone" width="1280"] huile-de-neem[/caption] Elle est obtenue par première pression à froid des graines du neem. Elle est riche en acide oléique, nourrissant pour la peau, qui la rend plus souple et plus douce, et en outre plus éclatante. Elle contient également de l’azadirachtine, un actif naturel du neem reconnu pour ses propriétés insecticides. Elle peut être utilisée pour le soin de la peau comme antibactérien puissant (acné, boutons, mycoses…), mais aussi comme traitement anti-poux pour les cheveux. De nombreux huiles végétales au même titre que le neem sont intéressantes pour la peau et le cheveu. Recette express : roll-on anti-boutons

[caption id="" align="alignnone" width="1280"] Huile de Neem OK[/caption] À l’aide d’une pipette, transférez, dans un roll-on de 3 ml, 1 ml d’huile végétale de neem, 1 ml d’alcool à 70° et 1 ml (environ 35 gouttes) d’huile essentielle de tea tree. Refermez le roll-on, puis secouez pour bien mélanger la préparation. Appliquez la bille du roll-on sur les boutons. Renouvelez 2 à 3 fois par jour, jusqu’à leur disparition complète. Recette express : baume anti-poux [caption id="" align="alignnone" width="1280"] Huile de neem - Étymologie et légendes autour du neem[/caption] Dans un bol, mélangez 90 ml d’huile de coco, 10 ml d’huile de neem et 5 ml d’huile essentielle de lavandin super. Appliquez sur toute la chevelure. Laissez poser 30 minutes. Passez au peigne fin. Rincez à l’aide d’un shampooing doux. Renouvelez l’opération tous les 3 à 4 jours pendant 2 semaines pour que toutes les lentes soient éliminées. Astuce : vous pouvez ajouter quelques gouttes de ce mélange dans la dose de votre shampooing. Mais le neem n'est pas seulement bénéfique pour la santé cardiovasculaire. Il a aussi des propriétés antibactériennes, antifongiques, antivirales, anti-inflammatoires et antiparasitaires, qui le rendent efficace contre de nombreuses infections et maladies de la peau, des muqueuses, du système digestif ou du système respiratoire. Le neem est également un excellent allié pour la beauté, car il purifie la peau, lutte contre l'acné, les points noirs et les rides, et renforce les cheveux, en prévenant la chute et les pellicules. Vous l'aurez compris, le neem est un véritable trésor de la nature, qui peut vous aider à améliorer votre santé et votre apparence de manière naturelle et économique. N'hésitez pas à essayer la recette express de neem et à partager vos impressions avec nous ! Retrouvez une recette de shampoing anti-pollution au neem

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katakaal · 5 months

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bloggueusedebouffe · 5 months

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Confiture de Quince :

Le quince est un fruit ressemblant à une poire originaire de l’Iran et du sud-est de l’Asie. Or, il est amer et sec lorsque mangé cru, c’est pourquoi il est presque seulement mangé en confiture. Le fruit est aussi souvent apprêté en gelée.

Crème Caillée (breakfast cream) :

Aussi nommée Devonshire cream, la crème caillée est faite à base de lait entier de vache. Le lait est chauffé à l’aide d’un bain Marie et s’épaissit. La recette est originaire du sud-est de l’Angleterre. La recette a été originellement créée pour réduire le gaspillage des fermiers de cette région.

Pieds d’agneau :

Le pied d’agneau est plutôt autodescriptif. Cependant, nous n’en n’avions jamais vu en épicerie. Il s’apprête souvent dans un contexte de ragout. C’est un aliment assez populaire dans la cuisine du Moyen-Orient étant donné la prévalence de l’agneau dans leur cuisine traditionnelle.

Haricots Mungo :

Ce haricot est parfois surnommé soja vert, mais n’est vraiment pas utilisé pour les mêmes aliments que le soja régulier, qui lui est utilisé pour le tofu. Il fait partie des légumineuses et peut être cuisiné en tant qu’haricot ou suite à sa germination en tant que pousse. Ils proviennent originellement de l’Inde, sont disponible toute l’année et ont une saveur neutre. Ces fèves sont utilisées pour des dahls et d’autres sautés.

Soda au yogourt à la menthe :

Le soda au yogourt, aussi appelé Doogh, est une boisson salée perse qui accompagne souvent les repas. Malgré ses origines perses, il est le plus populaire chez les Iraniens. Alors que celui que nous avons trouvé était à la menthe, il peut être fait à la rose et même à bien d’autres herbes perses. Outre les herbes, il est fait de yogourt nature et d’eau pétillante.

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bonhom-nom-nom · 7 months

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Épicerie; épice qui rit (entrée 5)

BANG: Choc culturel. Des odeurs, des odeurs et des odeurs m'envahissent le nez. Je suis avec Cassiopée chez Bazaar.

C'est dans cette épicerie sur la rue Ste-Catherine que j'ai pu découvrir un grand bol de découvertes culinaires. Voici un échantillon de certains des aliments qui ont piqué ma curiosité:

Confiture de Quince :

Crème Caillée (breakfast cream) :

Pieds d’agneau :

Haricots Mungo :

Soda au yogourt à la menthe :

PS. Les 5 dernières photos correspondent aux aliments méconnus en ordre dans le texte.

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charmemma · 10 months

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Ces petits Cons, dont l'on fait fête,Où le Vit ne met que la tête, Nassouvissent point mon désir;J'aime les Cons de belles marges, Les grands Cons qui sont gros et larges, Où je m'enfonce à mon plaisir.Les Cons si étroits de clôtureMettent un vit à la tortureEt le laissent sans mouvement;J'aimerais mieux branler la piqueQue de foutre en paralytique :Le plaisir git au remument.Dans le grand Con de ma Maîtresse, Mon Vit peut montrer son adresse,Aller le trot, aller le pas, Chercher partout son avantage, Et monter d'étage en étage, Maintenant haut, maintenant bas.Comme le Monarque des Perses, Jadis, par les saisons diverses, Avait des diverses maisons, D'un vit la majesté suprêmeDans un grand Con peut tout de même Se loger en toutes saisons.Foutre des Cons de ces pucelles, Serrés comme des escarcelles,Où le Vit n'est en liberté !J'ai, dans le Con de ma voisine, Ma chambre, antichambre et cuisine,Logis d'hiver, logis d'été.

Pierre Motin

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philoursmars · 2 years

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Série poissons. Ici, on passe de l’art roman à la Renaissance, du flamand au perse...

- Oloron Sainte-Marie (Béarn) - la pêche du saumon

- Lille, cuisine de l’Hospice Comtesse

- Marseille, MuCEM, expo “Aventuriers des Mers" - Rashid Al-Din: “Jonas et la Baleine" - Tabriz,1314 (OUI, je sais, la baleine n’est pas un poisson....)

- Lille, cuisine de l’Hospice Comtesse

- Marseille, MuCEM, expo “Aventuriers des Mers" - André Thevet : “'Le Vlétif" - France,1575

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cuisinedemememoniq · 3 years

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L’été dernier nous avions préparé des citrons verts séchèrent pour faire du thé d’origine perse (noomi basra) #boisson #citron #infusion #noomibasra #cuisine #food #homemade #faitmaison N'hésitez pas à nous demander la recette, nous la publierons dans notre blog https://ift.tt/1q7mxub https://instagr.am/p/CLoaCXOBgNT/

#cuisine #food #homemade #cooking #eating #french #foodpic #sweet #dinner #foodie #eat #hungry #foods

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yes-bernie-stuff · 3 years

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Verset du jour et ses passages

Vos yeux le verront, et vous direz: « L’Eternel est grand! » Malachie 1.5 Malachie 1.1-8 L'amour de Dieu pour Israël (1.1-5)Le culte (1.6-2.9)Le Livre de Malachie a pour cadre probable les années 470-430 av. J.-C., époque où la région d'Israël se trouvait sous domination perse. Les Juifs de retour d'exil avaient fini de reconstruire le temple (516 av. J.-C.) et le culte y avait repris, mais l'enthousiasme initial avait cédé la place au formalisme et au relâchement des moeurs. La prophétie se présente sous la forme de questions-réponses entre Dieu et son peuple.L'amour de Dieu pour Israël1 Message, parole de l'Eternel adressée à Israël par l'intermédiaire de Malachie.2 Je vous ai aimés, dit l'Eternel, et vous dites: «En quoi nous as-tu aimés?» Esaü n'est-il pas le frère de Jacob? déclare l'Eternel. Cependant *j'ai aimé Jacob3 et j'ai détesté Esaü: j'ai livré ses montagnes à la dévastation, son héritage aux chacals du désert.4 Si Edom prétend: «Nous sommes détruits, mais nous relèverons les ruines», voici ce que dit l'Eternel, le maître de l'univers: «Qu'ils construisent! Je démolirai et on les appellera 'pays de la méchanceté', 'peuple contre lequel l'Eternel est irrité pour toujours'.»5 Vos yeux le verront, et vous direz: «L'Eternel est grand, même en dehors des frontières d'Israël!»Le culte6 Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui me revient? Si je suis maître, où est la crainte qui m'est due? dit l'Eternel, le maître de l'univers, à vous, les prêtres, qui méprisez mon nom et qui dites: «En quoi avons-nous méprisé ton nom?»7 Vous offrez sur mon autel des aliments impurs et vous dites: «En quoi t'avons-nous souillé?» C'est en disant: «La table de l'Eternel est dérisoire.»8 Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal? Quand vous offrez une bête boiteuse ou malade, n'est-ce pas mal? Offre-la donc à ton gouverneur! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil? dit l'Eternel, le maître de l'univers.

Ezéchiel 46 46 »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: L'entrée du parvis intérieur qui est orientée à l'est restera fermée pendant les six jours de travail, mais elle sera ouverte le jour du sabbat ainsi que pour la fête du début du mois.2 Le prince viendra de l'extérieur en passant par le vestibule de l'entrée et se tiendra près des montants de la porte. Les prêtres offriront son holocauste et ses sacrifices de communion. Il se prosternera sur le seuil de la porte, puis il sortira, et la porte ne sera pas fermée avant le soir.3 La population du pays se prosternera devant l'Eternel en face de cette entrée, les jours de sabbat et de début de mois.4 »L'holocauste que le prince offrira à l'Eternel, le jour du sabbat, sera de 6 agneaux sans défaut et d'un bélier sans défaut. 5 A cela s'ajoutera une offrande végétale de 22 litres pour le bélier et de ce qu'il voudra pour les agneaux, avec 4 litres d'huile par offrande.6 Au début du mois, il offrira un jeune taureau sans défaut, ainsi que 6 agneaux et un bélier qui seront sans défaut.7 Il fera aussi une offrande végétale de 22 litres pour le taureau, de 22 litres pour le bélier et de ce qui correspond à ses moyens pour les agneaux, avec 4 litres d'huile par offrande.8 »Lorsque le prince entrera, il passera par le vestibule de l'entrée et il sortira par le même chemin.9 Quant à la population du pays, lorsqu'elle se présentera devant l'Eternel lors des fêtes, ceux qui entreront par l'entrée nord pour se prosterner sortiront par l'entrée sud, et ceux qui entreront par l'entrée sud sortiront par l'entrée nord. On ne devra pas revenir à l'entrée qu'on a empruntée à l'aller, mais on sortira par celle qui lui est opposée.10 Le prince entrera au milieu d'eux, en même temps qu'ils entreront, et il sortira en même temps qu'ils sortiront.11 »Lors des célébrations et des fêtes, l'offrande végétale sera de 22 litres pour le taureau, de 22 litres pour le bélier et de ce qu'il voudra pour les agneaux, avec 4 litres d'huile par offrande.12 Si le prince offre à l'Eternel un holocauste volontaire ou un sacrifice de communion volontaire, on lui ouvrira l'entrée qui est à l'est et il offrira son holocauste et son sacrifice de communion comme il doit le faire le jour du sabbat. Ensuite il sortira et l'on fermera la porte après sa sortie.13 »Tu offriras chaque jour en holocauste à l'Eternel un agneau d'un an sans défaut. Tu l'offriras tous les matins.14 Tu feras de plus, tous les matins, une offrande végétale de 4 litres, ainsi que d'un litre et demi d'huile pour pétrir la farine. C'est l'offrande faite à l'Eternel, une prescription perpétuelle, pour toujours.15 Tous les matins, on offrira l'agneau et l'offrande végétale avec l'huile, en holocauste perpétuel.16 »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Si le prince fait un cadeau à l'un de ses fils, ce sera son héritage et cela passera à ses enfants. Ce sera leur propriété et cela fera partie intégrante de leur héritage.17 S'il fait un cadeau pris sur son héritage à l'un de ses serviteurs, ce cadeau lui appartiendra jusqu'à l'année de la liberté, puis il retournera au prince. Ses fils seuls posséderont son héritage.18 Le prince n'enlèvera rien à l'héritage du peuple en lui arrachant ses propriétés. Ce qu'il donnera en héritage à ses fils, il le prendra sur ses propres biens, afin que mon peuple ne soit pas éparpillé et ne se retrouve pas privé de sa propriété.»19 Après cela, l'homme m'a conduit, par l'entrée située à côté de la porte, vers les salles saintes destinées aux prêtres et orientées au nord. J'y ai vu un emplacement dans le fond, à l'ouest.20 Il m'a dit: «C'est l'endroit où les prêtres cuisineront la viande des sacrifices de culpabilité et des sacrifices d'expiation, et où ils feront cuire les offrandes pour éviter de les amener dans le parvis extérieur et d'exposer ainsi le peuple à la sainteté.»21 Puis il m'a fait sortir pour aller dans le parvis extérieur et m'a fait passer aux quatre coins du parvis. Il y avait une cour dans chacun des coins du parvis. 22 Aux quatre coins du parvis il y avait des cours fermées, longues de 20 mètres et larges de 15. Toutes les quatre, dans chaque coin, avaient les mêmes dimensions.23 Un mur les entourait toutes les quatre, et des foyers avaient été installés au bas de ces murs, tout autour.24 Il m'a dit: «Ce sont les cuisines. C'est là que les serviteurs du temple cuisineront la viande des sacrifices offerts par le peuple.» Un service proposé par UniversdelaBible.net

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chroniques-russes · 4 years

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Nizhniy Novgorod

A l’heure où je commence la rédaction de ce post, cela fait tout juste un an que j’ai eu la chance de visiter la ville de Nizhniy Novgorod. Un an que j’ai découvert un centième de dix-millième des trésors que recèle la Russie. Un an que je m’étais habituée à la vie huppée d’une expatriée moscovite avide de découvertes. Mais je suppose que la toska dans laquelle je suis plongée depuis prendra fin un jour, peut-être dans un monde sans pandémie mondiale…

Nizhniy Novgorod semble relativement proche de Moscou : ayant la chance d’obtenir un billet en « Lastotchka », un des noms d’oiseaux [1] donnés aux trains russes comparativement plus rapides, nous arrivons en moins de quatre heures dans la ville de Gorki. La gare est simple, ses portes vitrées donnent sur une grande place ceinturée de bâtiments modernes. On a évidemment directement accès à la station de métro Moskovskaia, sur la ligne rouge Avtozavodskaia, bon compromis pour visiter. Petit plus : comme les abonnements de métro moscovites sont (évidemment) limités aux transports de la capitale, le métro de Nizhniy Novgorod dispose de bornes sans contact où vous pouvez utiliser votre carte bleue comme pass.

Encore une fois, nous avons eu recours à AirBnB pour nous loger : même en recherchant un appartement pour 12 (ou 2x6 personnes), l’offre russe est très fournie, et plus que satisfaisante au niveau de la qualité des équipements. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, nous avions trouvé notre bonheur dans des khrouchtchevki soviétiques typiques, organisées en blocs de briques massifs et situées dans le quartier Leninskiy.

La journée de visites débute par la recherche d’endroits où nous sustenter : à cet égard, le Coffee Cake de la rue Bolshaya Pokrovskaya fait parfaitement l’affaire, proposant chocolats, gâteaux, et brunchs à profusion.

La proximité de cette grande rue commerçante avec le kremlin de la ville permet de commencer la visite en grande pompe. Construit au XVIe siècle, il avait vocation à défendre Nizhniy Novgorod contre les attaques tatares : un mur de deux kilomètres est renforcé par treize tours, dont douze subsistent aujourd’hui. Comme tous les autres kremlins de Russie, outre la fonction militaire désormais tombée en désuétude, ces édifices abritent les organes du pouvoir, ici régional, et beaucoup d’autres bâtiments judiciaires et culturels. Tel un grand parc fortifié, d’un rouge brique moins somptueux que celui de Moscou, nous avons la chance de tomber sur une collection de tanks, dont les fameux T-34, exposés en rangs d’oignons.

Un monument et une flamme allumée en l’honneur des batailles livrées à Nizhniy, centre industriel névralgique de l’URSS et cible privilégiée de la Luftwaffe, s’offre aussi à nous, en avant-plan d’une église.

La ballade se poursuit aux abords du kremlin, presque forestiers, sur les sentiers de terre surplombant l’immense Volga. Se trouvant dans une position stratégiquement surélevée, nous atteignons finalement le bas de la ville, et entamons une marche qui nous mènera à la Maison-musée de Maxim Gorki. Homme de lettres et dramaturge russe, ambassadeur de la littérature soviétique, Gorki, de son vrai nom Aleksei Pechkov, est né dans une bourgade non loin de Nizhniy Novgorod. Il prit le prénom de son défunt père, Maxim Pechkov, emporté par la maladie. Je n’étais pas familière du personnage ni de son œuvre, mais la découverte d’une maison-musée est toujours fascinante. Si je peux recommander une pièce de Gorki, la seule que j’ai vue jouée à Moscou, c’est bien « Les derniers » (Последние), qui met en lumière le déchirement d’une famille de la fin du XIXè dans un climat politique mouvant. La ville de Nizhniy Novgorod, comme beaucoup d’autres villes russes (telles que Saint-Pétersbourg, Volgograd, Togliatti), a changé de nom selon la conjoncture politique, et est rebaptisée Gorki avec l’avènement de l’Union soviétique.

S’il y a bien une chose à voir à Nizhniy Novgorod, ce sont les escaliers de Chkalov : d’un rose saumon presque féérique, inhabituel pour nos yeux de touristes, ils relient magistralement le haut et le bas de la ville dans un jeu de chassé-croisé aux 400 marches. En les remontant, vous pouvez admirer la Volga tout en vous dirigeant vers l’Eglise de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge en prenant la rue Rojdestvenskaia, une merveille de couleurs dans le style orthodoxe, parangon du baroque Stroganov.

N’hésitez pas aussi à admirer le monument dédié à Pojarski et Minine, les deux héros de la résistance russe levée pour répondre aux incursions polonaises en plein Temps des Troubles. Le premier, un prince impuissant mais à l’expertise militaire vitale, va se laisser convaincre par le téméraire marchand Minine, supposément originaire de Nizhniy Novgorod, qui ravive la flamme patriotique russe et met sur pieds une armée de volontaires. Ce moment illustre de la nation est saisi par le monument dédié aux deux hommes, qui transcendèrent leurs différences au nom du salut national.

Après cela, rien de tel qu’un arrêt au sublime et très tendance restaurant-jardin « Pakhlava », rue Alekseevkaia : y sont proposées des plats d’Asie centrale revisités avec une grande finesse, en témoigne le nom même de l’endroit (la pakhlava, bakhlava, baklawa, qu’importe : c’est un dessert commun aux populations anciennement ottomanes et perses à base de noix).

(Un plov, spécialité d’Asie centrale)

Pour clôturer un séjour décidément encore trop court, je ne peux que conseiller de traverser la Volga pour atteindre la rive droite de la ville, où se trouve la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski, étonnante par sa façade ocre et son luxueux intérieur. Les plus curieux pourront même s’amuser à lire des prières plastifiées pour se fondre dans le décor. Enfin, de retour en centre-ville, je conseille vivement de s’attarder au manoir des Roukavichnikovy, d’une finesse architecturale infinie, qui fait également musée et où l’on peut admirer des objets, vêtements et meubles de la fin du XIXè siècle russe.

Et comme un séjour n’en est pas un sans bonne chair, je me permets de conclure sur une dernière délicieuse adresse où s’arrêter, le Mamadoma, où vous attend une cuisine russe traditionnelle savamment retravaillée, le tout dans une ambiance bonne-enfant.

Ainsi, si vous en avez l’occasion, passez par Nizhniy Novgorod, une ville recélant des siècles d’histoire, aux particularités architecturales étonnantes, qui vous enivre du brouillard émergeant de la colossale Volga (du moins en hiver…).

[1] Selon la tradition, les trains à grande vitesse russes portent des noms d’élégants oiseaux fendant l’air : « Sapsan » veut ainsi dire faucon pèlerin, « Lastotchka » hirondelle, et ont été proposés les noms « Galoup’ » (colombe), « Snegyr’ » (bouvreuil), « Tchaïka » (mouette), « Strizh » (martinet noir) ou encore le célèbre « Soloviei » (rossignol).

#nizhniynovgorod #travel #Russia

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tma-du-taomapa · 5 years

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MADERE (13) : AVANT DE REPARTIR

La décision ayant été prise de quitter l’île de Madère (portugaise) le jeudi 31/10/2019 pour voguer vers les îles Canaries (espagnoles), voici les dernières photographies avant le départ de demain. Nous sommes en effet retournés hier à Funchal - la patrie de CR7, ce qui n’avait encore jamais été mentionné - afin de visiter un dernier musée...

Nous avons visité la “Casa museu Fréderico Freitas”

avec cette vision de “3ème jour de floréal” quand on arrive de la rue

Frederico de Freitas était un riche avocat local, collectionneur “invertébré” (comme dirait Béru) et qui a tout stocké dans sa maison bourgeoise. Il avait légué ce bien et tout son contenu à la municipalité. Cette dernière, a effectué de gros travaux de réhabilitation pour transformer cette maison en musée. Ce qui permet, sur ce seul site, de donner du travail à une dizaine d’employés municipaux (s’ils sont au même tarif que les nombreux cantonniers, ils touchent un salaire net (?) d’environ 600 euros par mois, ce qui permet de vivre correctement sur Madère d’après le témoignage de l’un d’eux).

Malheureusement, il est interdit de prendre des photos même sans flash. Et re-malheureusement, il n’y a pas de boutique où on aurait pu acheter un guide résumant la visite : copie à revoir !!!

Mais profitant d’un relâchement de la surveillance, il a été possible de prendre un morceau de la cuisine

située après une ribambelle de pièces toutes remarquables, avec meubles, statues, tableaux, etc. En particulier, il y avait une belle collection de livres précieux dans la grande bibliothèque, avec par exemple un “Inferno” de D.A. illustré par Gustave Doré, ainsi que de nombreuses encyclopédies historico-géographiques... Dans une autre aile de la maison, il a été possible de prendre cette belle

qui est une pièce hollandaise du XVIIIème siècle ; avec ses multiples voisines, on voyageait de la Perse à l’Extrême-Orient et du XIIème au XXème siècle...Superbe collection.

Et voici à présent nos deux dernières prises de vues à Funchal (qui sont loin d’être les plus belles...) :

Pour terminer, et à la demande de certains d’entre vous, voici quel était notre ordinaire pour ce qui concerne la boisson et les fruits

Pour ce qui concerne le célèbre vin de Madère (muté à l’alcool), nous ne sommes jamais allés le déguster dans une cave, car toutes celles que nous avons aperçues étaient très (trop?) touristiques.

Pour ce qui concerne les fruits, en dehors des mangues (grandes ou petites), il faut accorder une mention spéciale aux “maracujas”, càd aux fruits de la passion, absents de la vue ci-dessus : leur parfum est extraordinaire ici, et n’a rien à voir avec ce qu’on peut trouver en France métropolitaine, même en allant dans des magasins très spécialisés.

Enfin, vous l’aurez compris, Madère nous semble être une destination de choix que nous vous encourageons à visiter au printemps !!!

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tournevole · 7 years

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Kuku aux pommes de terre, aux courgettes et au safran

Petit accompagnement original, à manger froid ou chaud, à embarquer en pique-nique, à découper en carrés pour grignoter devant la télé :

Kuku aux pommes de terre, aux courgettes et au safran Kuku (on trouve aussi kookoo) en persan désigne un plat à base d’œufs, type frittata

Pour 10 personnes :

12 œufs

huile d’olive

500 g de courgette râpée

350 g de pomme de terre, à moitié cuite, en petits morceaux

1 botte d’oignons verts émincés

quelques filaments de safran infusant dans une 1-2 cuil. à soupe d’eau bouillante

2 cuil. à soupe de yaourt

2 cuil. à soupe de farine

levure chimique sel

Mélangez tous les ingrédients dans un saladier. Versez la préparation dans un grand plat allant au four ou dans de petits plats individuels – plat huilé à l’avance. Cuire 30 minutes à 200°C. C’est bon en pique-nique, en entrée, en accompagnement avec une salade ou du poisson… C'est frais et nourrissant, pratique à réchauffer, on peut le faire à l'avance. On doit pouvoir y ajouter des herbes.

Recette tirée de : Sabrina Ghayour, Sirocco, 2016, Hachette (se présente comme étant de la cuisine perse).

vu sur le blog marketmarcel

#miam #recette

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une-affaire-de-filles · 5 years

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Just Pinned to Menu de la semaine: Boulettes au citron et poireaux comme Ottolenghi La Cuisine Méditerranée + Perse Viandes + Volailles https://ift.tt/2M724Gc

#Pinterest #Menu de la semaine

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surlestracesdekarembo · 7 years

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MOMBASA - FORT JESUS

Mombasa a une histoire à part au Kenya. Toute la côte, en fait, s'est développée pendant des siècles, autour de villes comme Dar-es-Salam, Zanzibar, Mogadiscio, Mombasa. Les chinois, les arabes et les indiens avaient à tour de rôle fait de ces villes des mégalopoles du commerces leur permettant de régner sur l'océan indien. Ils y pratiquaient le troc, important en Afrique les épices et le thé, exportant l'ivoire et le bois. La langue Swahilie est issue de ses périodes, de mélanges entre les langues des commerçants. Mombasa a une histoire encore plus mouvementée, commençant il y a près de 2000 ans, mentionnée dans les textes grecs. Elle est ensuite occupée par les perses avant de connaître les périodes arabe puis chinoise au XVe siècle. Au début du XVIe siècle, la ville tenue par les arabes est attaquée par les portugais. Ils construisent alors un fort pour asseoir leur emprise sur la ville : le Fort Jesus. Le Fort tombera en 1698, 105 ans après sa construction et après 2 ans et 9 mois de siège, aux mains du sultanat d'Oman, venant stopper la propagation du christianisme et reprendre un centre névralgique du commerce. La ville connaîtra un essor économique sans précédent, sous protectorat britannique contrôlant le sultanat. La création d'une ligne de chemin de fer, par des esclaves indiens, vers l'Ouganda, participera à cet essor. Le Fort est aujourd'hui patrimoine mondial de l'UNESCO et les restaurations sont toujours subventionnées par Oman.

Le Fort en lui-même surprend par sa taille : il est très petit, l'architecture est erratique et il a la forme d'un homme couché, les portugais essayant reproduire le christ crucifié. Après avoir visité des forteresses Vauban, l'approximation dans les angles, les rectitudes, la verticalité ou la planéité douteuse de certaines terrasses déçoit forcément. Nous osons ici une blague douteuse et sans fondement : aujourd'hui encore, les français font les plans et les portugais montent les murs…

Plus sérieusement, le Fort est à 70% creusé dans la roche existante : une arête corallienne. Le reste du Fort est composé de roches limoneuses et calcaires. Il comporte 5 tours de guets, 3 au niveau de la “tête”, vers la mer, et 2 au niveau des “jambes”, vers la ville.

Le Fort comporte également 4 entrées : - l'entrée principale, au niveau du “bras” droit vers la ville, par laquelle nous accédons toujours ; - l'entrée des arches, au niveau de la “tête”, qui donne sur la mer et par laquelle étaient amenées les armes. L'armurerie se trouve dans les escaliers de cette entrée et est composée de 2 caves ; - l'entrée dites des marches, au niveau du “bras” gauche, par laquelle étaient acheminées les denrées alimentaires ; - une entrée secrète au sein du Fort, constituée d'un tunnel passant en partie sous la ville.

En dehors de l'entrée principale, toutes ont été condamnées au XVIIIe siècle par les britanniques qui utilisèrent alors le Fort comme une prison.

Les remparts sont particuliers : ils ont des créneaux intermédiaires. D'après notre guide, les portugais, plus petits, se contentaient de créneaux à environs 1,80m du sol mais les soldats omanais les rehaussèrent à plus de 3m après leur prise du Fort, et après avoir détruit l'église portugaise catholique.

Le capitaine, qui vivait au dessus de l'armurerie dans une partie construite du Fort, disposait également d'une chambre avec baignoire à côté de sa tour de guet donnant sur la mer.

Notre guide nous contât cette anecdote de la prise du Fort : les troupes omanaises capturèrent un soldat et lui demandèrent de le mener au capitaine pour le tuer, ce qui leur assurerait la victoire. Le pauvre diable les mena dans la poudrière et se fit sauter, ce qui retarda la prise. Malgré son sacrifice, le capitaine fut capturé et dûment assassiné dans une propriété omanaise.

Nous ne vous raconterons pas tout, évidemment, pour laisser son travail au guide. Il reste les cuisines portugaises (pour le coup, très ingénieuses), les canons, les systèmes d'approvisionnement en eau, de surprenants squelettes et autres surprises dont l'une se trouve juste à côté de la place des pendaisons (que le génie portugais a réalisé penchée à au moins 5%…).

PS : prenez les guides à l'intérieur, ce sont souvent des étudiants passionnés et donc, passionnants.

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aristide-france · 5 years

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Quelques extraits de SPQR - Mary Beard

-------- Courriel original --------

Objet: SPQR

Date: 2019-09-04 15:02

A la fin du IVème siècle, Rome n’était probablement pas loin de pouvoir mobiliser un demi-million de soldats (chiffre à comparer aux quelques 50000 hommes emmenés par Alexandre dans ses campagnes orientales et aux 100000 combattants peut-être déployés par les Perses quand ils envahirent la Grèce en 481 av. JC). Cela rendait les Romains quais invincibles en Italie : ils pouvaient perdre une bataille, mais pas la guerre. Un poète romain l’écrivait au cours des années 130 av. JC : « Le peuple romain a souvent été vaincu par la force, et surpassé en maintes batailles, mais jamais dans une vraie guerre dont tout dépend. »

La manière dont les Romains définissaient leurs relations avec les différents peuples de l’Italie avait d’autres implications de grande portée. Les « alliés » qui n’avaient d’autre obligation que de fournir des effectifs étaient les plus nombreux, mais ils ne formaient qu’une catégorie parmi d’autres. Sur de vastes territoires de l’Italie du Centre, Rome accorda la citoyenneté romaine à quelques communautés. Parfois, cela impliquait des droits et des privilèges entiers, y compris le droit de voter ou de concourir aux élections romaines, tout en restant citoyen d’une autre localité. Dans d’autres cas, elle accordait une forme plus limitée de citoyenneté, qui ne comprenait pas le droit de vote : civitas sine suffragio. Il existait enfin dans les territoires conquis des populations organisées en colonies. Celles-ci n’avaient rien à voir avec des colonies au sens moderne du terme : il s’agissait de villes nouvelles (ou en expansion récente) où se mêlaient populations locales et nouveaux habitants venus de Rome. Peu nombreux étaient ceux qui jouissaient de la citoyenneté romaine pleine et entière. La plupart disposaient de droits dits latins. Ce n’était pas la citoyenneté en tant que telle, mais un ensemble de droits dont on considérait qu’ils étaient partagés par les cités latines depuis de temps immémoriaux : le droit de se marier et d’établir des contrats avec les Romains, le droit d’aller et venir, etc. C’était un compromis entre le statut de citoyen romain proprement dit et celui d’étranger, d’hostis. Il est difficile de savoir comment fut composée cette mosaïque de statuts divers. Les auteurs romains du Ier siècle av. JC en cela d’accord avec les juristes modernes, tendaient à l’incorporer au système complet, hautement élaboré et soigneusement calibré, des droits et des responsabilités civiques . Mais tout cela est très certainement le produit d’une rationalisation juridique ultérieure. Il est inconcevable que les hommes du IVème siècle se soient assis autour d’une table pour débattre des implications exactes de la civitas sine suffragio ou des privilèges exacts dont jouissaient les habitants des colonies « latines ». Le plus probable est qu’ils improvisaient dans le choix du type de relations qu’ils voulaient entretenir avec les différentes populations, utilisant et adaptant à cette fin les catégories rudimentaires de citoyenneté et d’ethnicité dont ils disposaient.

Là encore, les conséquences furent révolutionnaires. En étendant le droit de cité à des populations qui n’avaient pas de lien territorial direct avec la ville de Rome, ils brisèrent le lien – que la plupart des gens tenaient pour acquis dans l’Antiquité – entre une ville et la citoyenneté qui lui était attachée. D’une façon systématique, et sans équivalent à l’époque, ils rendirent possible non seulement le fait de devenir Romain, mais aussi d’être un citoyen de deux lieux à la fois : Rome et sa propre ville d’origine. Par ailleurs, en établissant de nouvelles colonies partout à travers l’Italie, ils redéfinirent le mot « latin », qui cessa de nommer une identité ethnique pour désigner à la place un statut politique déconnecté de la race ou du territoire. Ce furent les débuts d’un modèle de la citoyenneté et de « l’appartenance » qui joua un rôle immense dans la conception romaine du gouvernement, des droits politiques, de l’ethnicité et de l’idée de « nation ». Ce modèle fut bientôt étendu aux territoires conquis outre-mer, et il finit par se trouver au fondement de l’Empire romain.

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Il est une autre anecdote, tout aussi révélatrice, à propos d’un autre membre de la famille Scipion, Publius Cornelius Scipio Nasica, qui vécut au IIème siècle av. JC. Un jour qu’il était occupé à briguer le vote populaire pour être élu édile et qu’il allait serrant des mains (procédé ordinaire, aujourd’hui comme alors), il tomba sur un homme dont les mains caleuses témoignaient du dur labeur qui était le sien aux champs. « Marches-tu donc sur elles ? » plaisanta le jeune aristocrate. Or, des oreilles indiscrètes l’ayant entendu prononcé ces paroles, le brut courut bientôt qu’il avait raillé le peuple pour sa pauvreté et son labeur. Inutile de dire qu’il perdit l’élection.

Quel était donc ce système politique ? L’équilibre entre les différents intérêts de la population n’était certainement pas aussi équitable que Polybe le laisse paraître. Les pauvres ne pouvaient en aucun cas s’élever au sommet de la hiérarchie du pouvoir ; le peuple ordinaire ne pouvait jamais prendre l’initiative ; et c’était une vérité reçue que plus un citoyen était riche, plus il devait avoir de poids politique. Mais cette forme de déséquilibre est familière dans bon nombre d’Etats modernes qui se disent démocratiques : à Rome aussi les riches et les privilégiés rivalisaient entre eux pour être élus à des fonctions politiques et, ce faisant, acquérir un pouvoir politique que seule l’élection populaire et la faveur des gens du commun, qui jamais ne seraient en mesure de se proposer eux-mêmes, pouvaient procurer. Ainsi que le jeune Scipio Nasica l’apprit à ses dépens, le succès des riches était un présent que les pauvres lui conféraient. Il revenait aux riches d’apprendre la leçon qu’ils dépendaient du peuple pris dans son ensemble.

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« L’idée de maîtrise du monde gît certainement sous maintes expressions de la puissance romaine à partir du 1er siècle av. JC (« un Empire sans limites », prophétise Jupiter dans l’Enéïde de Virgile). Mais, comme le montre son récit des événements Polype se trompait quand il imagienait, dès cette époque, que les romains étaient animés par une sorte d’idéologie impérialiste, d’avidité tournée en idéologie, ou par l'idée que leur histoire relevait d'une sorte de destinée manifeste. Certes, ils avaient soif de gloire et de conquêtes, et les profits économiques que produisaient leurs victoires éveillaient la cupidité de toute la société. ce n'est pas pour rien que la perspective de remporter une un riche butin fut agitée devant le peuple quand on lui demanda de voter l'entrée en guerre lors de la 1ère guerre punique. Néanmoins, quels qu’aient pu être les rêves partagés par les convives lors des banquets donnés par Scipion, rien de tout cela n’atteste de l’existence d’un projet de domination mondiale.

D’une façon assez similaire à ce qui s’était produit au moment des conquêtes italiennes, l’expansion romaine au-delà des mers, au cours des IIIème et IIème siècle avant JC, se déroula de manière plus complexe que ne le laisse entendre le mythe familier des légions romaines lancées à la conquête de nouveaux territoires. Pour commencer, les Romains ne furent pas les seuls acteurs de ce processus. Ils n’envahirent pas un monde peuplé de nations éprises de paix, vaquant à leurs occupations jusqu’à l’irruption de troupes brutales et voraces. Mais on aura beau se montrer sceptique, et à juste titre, en songeant à l’argument des Romains d’après lesquels seules les sollicitations des peuples amis et alliés les portaient à la guerre (certaines des guerres les plus agressives de l’histoire ont été pareillement justifiées), il n’en est pas moins vrai qu’une partie de la pression qui les incitait à intervenir venait effectivement de l’extérieur.

Le monde de la Méditerranée orientale, de la Grèce à l’actuelle Turquie et au-delà, fut le théâtre de la plupart des activités militaires romaines à cette époque. C’était un monde de conflits politiques et de retournements d’alliance, où faisait rage entre les différents Etats une violence continue et brutale, qui n’est pas sans rappeler l’état des choses en Italie à l’époque archaïque mais à une échelle bien plus vaste. C’était l’héritage laissé par les conquêtes qu’Alexandre Le Grand avait conduites comme par effraction. Mort en 323 av. JC, avant d’avoir eu à affronter le devenir des nations qu’il avait vaincues, ses successeurs formèrent des dynasties rivales, bientôt engagées dans une série de guerres plus ou moins interrompues, menées les unes contre les autres, ou contre des petits Etats ou coalitions établis aux marges de leurs territoires. Pyrrhus fut l’un des ces dynastes. Antiochos Epiphane en était un autre. Après des années de détention à Rome et ses excursions dans la politique populaire il se débrouilla, une fois de retour chez lui, au cours de ses dix dernières années de règne, entre 175 et 164 av. JC, pour envahir l’Egypte (deux fois), Chypre, la Judée (provoquant au passage la révolte des Maccabées), la Parthie et l’Arménie.

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En 73 av. JC, une cinquantaine d’esclaves gladiateurs, armés d’ustensiles dérobés dans les cuisines, s’évadèrent de leur camp de formation de Capoue, dans le sud de l’Italie, avec à leur tête Spartacus. Les fugitifs passèrent les deux années suivantes à accueillir dans leurs rangs de nouveaux soutiens et à tenir en échec plusieurs armées romaines. Ils furent finalement écrasés en 71, les survivants crucifiés et exposés le long de la voie Appienne.

Il nous est difficile aujourd’hui de déceler derrière l’imagerie, ancienne ou moderne, quels furent exactement les évènements. Les auteurs romains, pour qui une révolte d’esclaves était probablement le signe le plus inquiétant d’un monde livré au chaos, exagéraient considérablement le nombre de partisans de Spartacus. Leurs estimations allaient jusqu’à 120000 insurgés. Les récits modernes ont eu souvent pour ambition de faire de Spartacus un héros idéologique, en lutte contre l’institution même de l’esclavage. La chose est quasiment impossible. Les esclaves étaient nombreux à vouloir la liberté pour eux-mêmes, mais toutes nos sources indiquent que l’esclavage était une institution que l’on tenait pour acquise, y compris parmi les esclaves eux-mêmes. Pour autant, qu’isl aient eu un objectif clairement défini, le plus plausible est que les fugitifs cherchaient avant tout à regagner leurs divers foyers – dans le cas de Spartacus lui-même, il s’agissait probablement de la Thrace ; pour d’autres c’était la Gaule, une chose est certaine : ces hommes réussirent à tenir tête si longtemps que cela en devint embarrassant pour Rome.

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Certaines règles juridiques gouvernant le mariage et le droit des femmes à cette époque reflètent la liberté relative dont elles jouissaient. Quelques conceptions patriarcales radicales pouvaient s’exprimer ici et là sur le papier. Peut-être l’idée que de temps à autre un homme pouvait légitimement battre à mort sa femme, « coupable » d’avoir bu un verre de vin, relevait-elle d’une sorte de mythe dont on avait la nostalgie. Ainsi, certains documents indiquent que ma mise à mort d’une femme convaincue d’adultère était juridiquement au pouvoir du mari. Néanmoins, il n’existe aucun exemple connu d’une telle exécution, et la plupart des informations dont nous disposons pointent une tout autre direction. Les femmes ne prenaient pas le nom de leur époux et ne tombaient pas entièrement sous leur autorité légale. Après la mort de son père, une femme adulte pouvait posséder des biens, au sens juridique, c’est-à-dire acheter et vendre, hériter, établir un testament ou affranchir des esclaves. Autrement dit, les femmes avaient à Rome des droits qu’elles n’acquièrent en Grande Bretagne qu’à la fin des années 1870.

La seule restriction qui entravait leur liberté était la nécessité d’avoir un tutor, désigné pour approuver toutes les décisions qu’elles prenaient. Il est impossible de savoir si Cicéron faisait preuve de paternalisme ou de misogynie, ou s’il ne faisait que plaisanter (comme certains commentateurs le pensent généralement), en attribuant cette règle à un « défaut de jugement » qui affecterait les femmes par nature. Mais rien ne laisse entendre que ce fut un sérieux handicap pour sa propre femme : qu’elle eût à vendre un ensemble de maisons pour récolter les fonds dont son mari avait besoin pendant son exil, ou qu’elle collectât les loyers produits par ses propriétés, aucun tutor n’est jamais mentionné. Du reste, l’une des réformes mises en œuvre par Auguste à la fin du 1er siècle av. JC, ou au début du siècle suivant, affranchissait les citoyennes nées libres ayant donné naissance à 3 enfants (les anciennes esclaves devant enfanter 4 fois pour recevoir le même traitement). C’était un beau morceau de conservatisme radical : les femmes se voyaient octroyer de nouvelles libertés pour peu qu’elles accomplissent leur rôle traditionnel.

Curieusement, les femmes jouissaient d’une liberté beaucoup moins grande dans l’acte du mariage. En premier lieu, le choix de se marier ou de ne pas se marier ne leur revenait pas vraiment. La règle fondamentale voulait que toutes les femmes nées libres se marient. Il n’y avait pas de vielles filles, et seules quelques femmes occupant des fonctions spéciales, comme les vierges vestales, choisissaient ou étaient contraintes de faire vœu de célibat. De plus, la liberté dans le choix du mari pouvait être très limitée. C’était certainement vrai chez les riches et les puissants, dont les mariages servaient à nouer des alliances – politiques, sociales ou financières. Mais il serait naïf de penser que la fille d’un fermier désirant faire affaire avec son voisin ou qu’une jeune esclave, affranchie pour peu qu’elle épousât son propriétaire (ces mariages-là n’étaient pas rares), aient pu avoir leur mot à dire.

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Il n’y avait pas qu’un type d’esclave. Parmi ceux de Cicéron, certains avaient été réduits à l’esclavage à l’étranger à la suite de défaites militaires. D’autres étaient le fruit d’un commerce impitoyable qui tiraient profit du commerce d’êtres humains aux marges de l’Empire. D’autres encore avaient été « sauvés » des dépotoirs où on les avait abandonnés à la naissance ou bien étaient nés esclaves, mis au monde par des femmes esclaves dans la maison de leur maître. Au cours des siècles suivants, à mesure que les guerres de conquête menées par Rome se faisaient moins importantes, ce fut « cette reproduction servile » qui devint la source majeure d’approvisionnement en esclaves, ce qui conduisait à offrir aux femmes concernées le même régime de maternité qu’aux citoyennes libres. De manière plus générale, les conditions de vie allaient du plus cruel et du plus contraignant à l’opulence, ou presque. Les 50 chambres exiguës qui se trouvaient sous la fastueuse maison de Scaurus n’étaient pas ce qu’un esclave pouvait attendre de pire. Dans les activités industrielles ou agricoles, certains étaient plus ou moins en captivité. Beaucoup étaient battus. A vrai dire, la possibilité d’endurer des châtiments corporels était ce qui faisait d’un esclave un esclave. D’ailleurs, Flagritriba, c’est-à-dire celui qui use les fouets à force d’être battu, était l’un des sobriquets habituels que l’on pouvait lui donner. Il existait néanmoins une petite minorité d’esclaves, catégorie la plus présente dans les documents qui nous sont parvenus, dont la vie quotidienne opulente devait représenter un motif d’envie pour les citoyens romains libres mais pauvres et sujets à la faim. A leurs yeux, les esclaves qui formaient la suite des hommes fortunés et vivaient dans de luxueuses villas, médecins privés ou conseillers – habituellement des esclaves instruits -, avaient la belle vie.

L’attitude des citoyens libres envers la population servile et envers l’esclavage en tant qu’institution était aussi variée qu’ambivalente. Chez les propriétaires, le dédain et le sadisme étaient proportionnels au degré de leur vulnérabilité leur inspirait, ce qu’illustrent maints dictons et anecdotes. « Tous les esclaves sont des ennemis » : c’était là un morceau de sagesse romaine. Sous le règne de l’empereur Néron, lorsque quelqu’un eut l’idée brillante de faire porter aux esclaves un uniforme distinctif, elle fut rejetée au motif que la population servile aurait alors vu la puissance de son nombre. Toutefois, toutes les tentatives visant à établir une séparation claire entre esclaves et citoyens libres ou à définir les esclaves comme des êtres inférieurs (étaient-ils des choses ou des personnes s’interrogeaient certains théoriciens) étaient nécessairement contrariées par la pratique sociale. Dans maints contextes citoyens libres et esclaves travaillaient côte à côte. Dans les ateliers, les esclaves pouvaient être traités autant comme du bétail humain que comme des amis et des confidents. Ils faisaient aussi partie de la famille romaine. Du reste, le mot latin familia inclut dans sans définition les membres libres et non libres du foyer.

Pour beaucoup, l’esclavage était seulement temporaire, ce qui ne faisait qu’ajouter à la confusion. L’habitude romaine d’affranchir les esclaves était très répandue, même si elle pouvait être motivée par toutes sortes de considérations tout à fait pratiques : par exemple, il était certainement moins onéreux de les affranchir que de les conserver en l’état une fois qu’ils avaient atteint le grand âge où l’on ne peut plus produire. Il n’empêche, cette habitude jouait pour beaucoup dans l’idée générale qu’on se faisait de Rome comme d’une culture ouverte, et elle contribuait à façonner le corps civique le plus ethniquement divers qu’il y eût jamais avant l’avènement du monde moderne.

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Dans la guerre entre Octavien et Marc Antoine, les apparences étaient trompeuses. Ce qui a survécu des évènements, c’est le récit écrit par les vainqueurs sûrs d’eux-mêmes et animés par la volonté de légitimer leur action. Pourtant, l’invraisemblable suicide de la reine d’Egypte, à l’aide d’une morsure de serpent, n’est pas le seul aspect de cette histoire qui devrait éveiller les soupçons. On peut s’interroger sur la réalité du train de vie fastueusement immoral, ou anti-romain, que l’on prêtait à Cléopâtre et Marc-Antoine. Les récits qui nous sont parvenus ne révèlent cependant pas tous de l’invention pure et simple. L’une des sources auxquelles Plutarque puisa pour composer, 150 ans après sa mort, Vie de Marc Antoine, qui regorge d’anecdotes flamboyantes sur le train de vie fastueux du général romain, était le descendant de l’un des cuisiniers qui travaillaient dans les cuisines de Cléopâtre è et il se peut bien qu’au moins le style culinaire de la cour égyptienne ait été préservé dans ce récit. Quoi qu’il en soit, il apparaît tout à fait clairement qu’Auguste, ainsi que bientôt il allait se faire appeler, exploita non seulement au moment des évènements, mais aussi plus tard, l’idée d’un affrontement entre les vénérables traditions romaines occidentales qu’il défendait et les excès orientaux que Mac Antoine et Cléopâtre représentaient. Dans la guerre des mots qu’il livra alors, et dans l’entreprise de légitimation que plus tard il mit en scène pour son accession au pouvoir, c’est le conflit entre les vertus romaines et les dangers de la décadence orientale qui était souligné.

Le faste de la cour de Cléopâtre fut considérablement exagéré, et des évènements relativement anodins survenus à Alexandrie transformés au point qu’il eût été impossible de les reconnaître. Ainsi, par exemple, si Marc Antoine s’avisa de célébrer à Alexandrie la victoire qu’il avait remportée en Arménie, aucun document ne nous permet de penser, sinon certaines critiques issues des rangs romains, qu’il procéda à rien qui pût assimiler cette célébration à un triomphe romain (les quelques descriptions éparses qui nous sont parvenues suggérant qu’elle s’apparentait à un rite en l’honneur du dieu Dyonisos). Quant aux citations compromettantes extraites de son testament, si elles n’étaient pas pure invention, nul doute qu’elles furent soigneusement choisies et sorties de leur contexte pour lui porter préjudice.

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Le grand village de Chichester que l’on nomme aujourd’hui, de manière un peu pompeuse, appartenait peut-être à Togidubnus,Mais ce n’est là que pure hypothèse. Ce qui est certain néanmoins, c’est qu’il reçût, la citoyenneté romaine, et avec elle un nouveau nom : Tiberius Claudius Togidubnus. En outre, les documents nous montrent qu’il continua à exercer loyalement son autorité sur les territoires pacifiés de la nouvelle province.

Ce système de gouvernement était fondé à l’origine au moins sur la nécessité que sur l’idéologie. A l’extérieur des zones de combat, les Romains étaient simplement trop peu nombreux pour pouvoir gouverner autrement. Il en résulta que la nature du régime impérial fut de plus en plus déterminée par sa collaboration avec les élites des peuples assujettis. En retour, celles-ci identifièrent de plus en plus leurs intérêts, à ceux des Romains, aussi bien culturellement que politiquement, leur sentiment étant qu’elles pourraient mieux tirer avantage des projets romains en opérant de l’intérieur. Au cours du processus, ceux qui parvenaient à se distinguer finissaient par prendre place, en tant que citoyens romains, dans le gouvernement central, à Rome. Pour ces hommes et leurs familles, l’expérience du gouvernement romain était en partie celle qui leur permettait de devenir romains.

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Les révoltes dont nous avons connaissance n’étaient pas l’œuvre de nationalistes nourris de principes nobles, ou bornés dans leur motivation. Il n’y eut jamais contre les Romains de mouvement d’indépendance au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Les rebelles ne furent jamais non plus inspirés par la cause des classes inférieures défavorisées, ou par un fanatisme religieux. Certes la religion renforçait les aspirations des rebelles et fournissait des rites et des symboles unificateurs – depuis les espérances messianiques que nourrissaient les Juifs jusqu’aux sacrifices humains qu’Arminius, disait-on, avait pratiqués dans la forêt de Teutoburg -, mais les révoltes n’étaient pas spécialement liées à des problématiques religieuses. Elles étaient généralement dirigées par l’aristocratie provinciale, manifestant par là que la connivence entre les élites locales et les autorités romaines était rompue. Pour le dire autrement, les révoltes étaient le prix que les Romains devaient payer pour les relations de dépendance qu’ils entretenaient avec les populations soumises à leur domination. Généralement, elles éclataient en réaction à certains actes incendiaires ou offensants commis par des Romains, l’équilibre fragile du pouvoir se trouvant alors destabilisé.

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Qu’elles que pussent être la lettre de la loi ou les circonstances précises de chaque condamnation prononcée contre des chrétiens, le conflit entre les valeurs romaines traditionnelles et le christianisme était insurmontable. La religion romaine n’était pas seulement polythéiste : elle traitait les dieux étrangers de la même façon que les peuples étrangers, c’est-à-dire par l’incorporation. Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire romaine, jusqu’à la prise la Vieii au début du IVème siècle av. JC, Rome réserva toujours un bon accueil aux dieux vaincus. Certes, il y eut parfois des controverses et des inquiétudes à ce sujet : ainsi des prêtres de la déesse égyptienne Isis furent-ils expulsés de la cité en plus d’une occasion. Néanmoins, la règle fondamentale voulait que l’expansion de l’empire s’accompagnât de l’expansion du panthéon romain. Inversement, et en théorie, le christianisme était une religion strictement monothéiste, qui rejetait les dieux auxquels Rome devait des siècles de prospérité. Dans la pratique pourtant, pour chaque Perpetua allant avec courage – ou, aux yeux des romains, avec entêtement – au-devant de sa propre mort, il y eut probablement des centaines de chrétiens ordinaires qui choisissaient d’offrir des sacrifices aux dieux traditionnels et de croiser les doigts en espérant le pardon des autorités. Sur le papier, néanmoins, il ne pouvait y avoir aucune compromission.

En un sens, c’était la même chose pour les Juifs. Toutefois, pour des raisons tout à fait remarquables, et à certains égards inattendus, ils parvenaient à pratiquer leur religion dans le cadre de la culture romaine. Pour les Romains, le christianisme était bien plus problématique. Pour commencer, il n’y avait pas de foyer ancestral. Or les Romains s’attendaient toujours à ce que les divinités auxquelles ils avaient affaire vinssent de quelque part : Isis venait d’Egypte, Mithra de Perse, le dieu des Juifs de Judée. Or, le dieu des chrétiens était sans racines, prétendait être universel et sollicitait de nouveaux fidèles. Toutes sortes d’extases mystiques pouvaient attirer de nouveaux adorateurs dans le culte, mettons, d’Isis. Mais le christianisme se définissait par un mécanisme de conversion inconnue jusque-là. Surtout quelques chrétiens prêchaient des valeurs qui menaçaient d’ébranler certaines croyances fondamentales de la culture gréco-romaine : l’idée, par exemple, que la pauvreté était un bien, ou que le corps devait être soumis ou rejeté plutôt qu’entretenu avec soin. Toutes ces raisons nous aident à comprendre les inquiétudes le sentiment de confusion et l’hostilité que la nouvelle religion put inspirer à des hommes comme Pline.

Paradoxalement, le succès du christianisme s’explique également par son enracinement dans l’empire : par l’étendue de son territoire, la mobilité qu’il rendait possible, la multiplicité de ses villes, le métissage culturel qui y régnait. De la Bithynie de Pline à la Carthage de Perpetua, si le christianisme se diffusa depuis son modeste foyer de Judée, ce fut essentiellement grâce aux voies de communication que Rome avaient établies partout à travers le bassin méditerranéens, et donc à la circulation des biens et des personnes, des livres et des idées qui en résultait. L’ironie de l’histoire tient au fait que justement la seule religion que Rome essayât jamais d’éradiquer fut justement celle dont le succès n’eût pas été possible sans son empire, et qui connut la totalité de son expansion au sein du monde romain.

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De plus en plus de sénateurs étaient d’origine provinciale, notamment Lollius Urbicus, gouverneur de Bretagne et issu d’Afrique du Nord ; Agricola, dont la famille était issue de la Gaule méridionale ; et de nombreux autres encore, qui affichaient orgueilleusement leur réussite de Rome sur des inscriptions qu’ils faisaient édifier dans leurs villes natales. Certains empereurs encourageaient la tendance. Dans un discours prononcé en 48, dans lequel il défendait l’admission au Sénat d’hommes originaires de la Gaule septentrionale (la « Gaule chevelue », comme l’appelaient les Romains), Claude justifiait explicitement cette politique en invoquant le passé le plus reculé de Rome et sa traditionnelle ouverture aux étrangers. Répondant d’avance à une objection, il y déclarait : « Celui qui insistera sur le fait que les Gaulois ont donné à Jules César, à présent un dieu, tant de difficultés pendant dix années de guerre, devrait se souvenir qu’ils ont été aussi loyaux et dignes de confiance au cours de la centaine d’années écoulée depuis lors. » A la fin du IIème siècle, plus de 50% des sénateurs étaient originaires des provinces. Ils n’étaient pas issus de façon égale de toutes les régions de l’Empire. Certains, dont les premiers empereurs « étrangers », étaient peut-être les descendants d’anciens colons italiens établis dans les provinces, dont ils étaient issus, mais pas tous, ni même la plupart. En fait, les provinciaux désormais gouvernaient Rome.

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