Tumgik
#en vrai le souci c’est qu’on ne communique plus quoi
decrescxndo · 9 months
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Désolé mais se désinscrire d’un forum via l’outil FA sans prévenir au moins un membre de la team est incroyablement irrespectueux. 🤷🏼‍♀️
Un petit mp ne coûte rien.
Je trouve qu’il y a vraiment de plus en plus d’irrespect dans cette communauté, entre les membres qui mettent une pression dingue sur les admins, les gens qui font ce que je viens de citer et les admins qui abandonnent un forum parce que flemme de le fermer vraiment ça me??
Tu m’étonnes que plus personne ne veut faire de rpg.
28 notes · View notes
clemjolichose · 1 year
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AURA - ACTE I, Scène 2
Fandom : Vilebrequin
Pairing : Pierre Chabrier x OC féminin, Sylvain Levy x OC féminin, Gaytipla (Pierre Chabrier x Sylvain Levy)
Nombre de mots : 1 065 mots
Avertissement : Propos validistes
Résumé : Couleurs et émotions. D’un côté, la fierté. De l’autre, la honte. Comment avancer avec les pieds cloués au sol ? Comment communiquer quand le corps est lui-même restreint ?
Les réponses ne sont pas innées. Il faudra les chercher, partir à l’aventure dans un monde inconnu, quitte à découvrir plus qu’on ne le voudrait…
Note d’auteurice : Vous pouvez également lire cette pièce de théâtre sur Wattpad et AO3 ! <3
Partie : ACTE I, Scène 1
Personnages & Sommaire | ACTE I, Scène 1 | x | ACTE I, Scène 3 | ACTE I, Scène 4 | ACTE I, Scène 5 | ACTE I, Scène 6 |
Le lendemain de la scène précédente. Pierre est assis à la table d’un café parisien à peine rempli. Il y a ses habitudes : il est proche d’un bar qu’il fréquente souvent en soirée. Mais en journée, comme ici, il favorise une tout autre ambiance.
Dans le café, donc, Sylvain entre, revêtant son équipement de motard, et salue son meilleur ami avant de s’asseoir. Il pose son casque mais ne retire pas sa veste.
SYLVAIN. C’était la galère pour venir, j’ai failli me faire renverser trois fois !
PIERRE. Te faire renverser ou tomber tout seul ?
Une pause.
SYLVAIN. Bon, peut-être que j’ai failli tomber tout seul une ou deux fois. Mais y’a une fois où on a failli m’écraser !
PIERRE. C’est pour ça que j’ai pris la voiture, pas de risques.
SYLVAIN, moqueur. C’est vrai qu’avec la taille de ton véhicule, on peut pas t’approcher. Putain, si ça se trouve, c’est toi qui a tenté de me tuer. Assassin.
Ils se sourient. Sylvain perd vite le sien, Pierre le remarque.
PIERRE. Ça va pas ? Y’a un souci ? T’as eu si peur que ça ?
SYLVAIN. Nan, c’est pas la moto le souci. Enfin si, un peu, mais je vais bientôt arrêter de trembler. C’est juste qu’on s’est disputé avec Charlotte hier soir et ça me reste dans la tête.
PIERRE. Encore ? Mais elle te veut quoi encore ? Nan parce que la dernière fois, c’était parce que tu parlais trop de ton travail, puis parce que tu parlais trop de jeux vidéo…
SYLVAIN. Je sais pas, j’ai pas trop compris. Là, elle me reprochait de parler de la Xantia, je crois ? C’est assez flou dans ma tête.
PIERRE. Mais tu viens de l’acheter, cette caisse, évidemment que tu lui en parles. Vous habitez ensemble, faut bien qu’elle sache !
SYLVAIN. Mais c’est pas ça le problème. Le problème, c’est que j’ai pas su réagir. Elle a commencé à me le reprocher et j’ai rien su répondre.
PIERRE. Faudrait qu’elle arrête de te reprocher tout ce que tu fais. Je te l’ai dit, elle est pas claire cette nana-là. Si elle aime pas tes passions et veut pas en entendre parler, pourquoi elle sort avec toi ?
SYLVAIN. J’étais figé, je pouvais pas bouger et encore moins parler. Pourtant je voulais me défendre ! J’avais plein de trucs à lui dire et ça tournait et tournait dans ma tête, mais ça sortait pas. J’avais l’impression d’être fou, tu crois que je suis fou ?
PIERRE. Fou de rester avec une nana qui aime pas dès que tu ouvres la bouche, ouais.
La lumière vacille, s’intensifie.
PIERRE. Lou me reproche jamais de parler de ce que j’aime, même si elle a du mal à suivre parfois. Et je fais pareil avec elle, c’est pas compliqué d’écouter l’autre putain ! Elle peut pas te reprocher chaque parole puis dire qu’elle t’aime.
SYLVAIN, de plus en plus stressé, se protégeant avec son blouson de moto. Elle s’est mise à me reprocher de pas parler. Pourtant je voulais ! J’étais en train de lui expliquer pourquoi j’avais acheté la Xantia et elle a commencé à élever la voix et… c’est là que j’ai plus rien dit. Rien. J’étais incapable d’ouvrir la bouche. Je sais pas pourquoi et c’est ça qui me reste en tête. Pierre, qu’est-ce qu’il m’arrive bordel ?
PIERRE. En fait, elle veut juste que t’ouvres la bouche pour s’engueuler avec toi. Je t’ai dit, je l’ai jamais sentie, Charlotte. Depuis que t’es avec elle, elle trouve toujours de quoi râler, sur tout et surtout n’importe quoi. Elle va te créer des complexes.
SYLVAIN. Non, tu comprends pas, je m’en fiche de Charlotte là. La question c’est pourquoi je pouvais pas parler ? C’était un blocage, genre physique. Je voulais… Je voulais communiquer ! Lui faire comprendre mon point de vue ! Mais non, j’étais juste assis là à subir. J’étais muet. Mutique. Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
PIERRE. Si elle arrêtait d’élever la voix pour rien, aussi, tu t’en sortirais déjà mieux.
Sylvain soupire, se renferme. La lumière baisse comme sa tête : il abandonne la discussion. Pierre ne le comprend pas et ne peut pas le comprendre, alors à quoi bon ? Les questions restent, la frustration aussi. Il veut juste changer de sujet.
SYLVAIN. Et toi, avec Lou, hier soir ? Vous aviez une soirée, non ?
PIERRE. L’anniversaire de sa sœur, oui. Ça s’est super bien passé. Bon, comme elle a bu, elle a fini un peu bourrée mais c’est pas grave. C’est moi qui conduisais de toute façon. Elle portait la robe de Noël dernier, tu sais, celle que je lui avais offerte ? Mais si, je t’avais montré. Enfin, bref, elle lui va très bien. Moi, je portais juste une chemise donc bon. A côté d’elle, on me remarquait pas trop. On s’est bien amusé quand même, c’était cool.
Sylvain hoche la tête pendant sa tirade, ne montrant aucune réaction au-dessus de l’autre. Il lève les yeux vers lui, à la fin.
SYLVAIN. Mais tu lui avais pas déjà offert une robe pour son anniversaire ? Tu lui en offres souvent.
PIERRE. Bah quoi ? C’est joli puis elle en porte tout le temps. Au moins, je risque pas trop de me tromper.
SYLVAIN. Faut être sûr de ce qu’elle aime, quand même.
PIERRE. On a les mêmes goûts alors c’est facile. Tu devrais essayer.
SYLVAIN, incertain. Des robes ? Ou d’en acheter à Charlotte.
PIERRE. Non, d’avoir une copine avec les mêmes goûts que toi.
Il lui sourit, pour apaiser la remarque cinglante.
PIERRE. T’en aurais besoin, c’est vachement agréable. Puis peut-être qu’elle te reprochera pas de mettre le même pull pour traîner.
Sylvain sourit à son tour. Il comprend ce que veut dire Pierre, il comprend qu’il s’inquiète pour son bien-être.
SYLVAIN. J’ai compris, j’essayerais de parler avec Charlotte… C’est vrai qu’on est plus sur la même longueur d’onde.
PIERRE. Selon moi, vous l’avez jamais été, mais bon je veux pas m’immiscer dans votre couple.
SYLVAIN. Ah parce que c’est pas ce que vous faites depuis tout à l’heure, monsieur Chabrier ?
PIERRE. Non, euh, je te donne mon point de vue. C’est toi qui as décidé de lui parler tout seul.
SYLVAIN. T’insistes beaucoup, quand même. Mais t’en fais pas, je gère.
Pierre lâche enfin son attitude désinvolte, un peu moqueuse, pour une expression grave et inquiète.
PIERRE. Si tu gérais, tu viendrais pas me parler de ta dernière dispute avec Charlotte chaque semaine. Et tu sais que j’ai raison.
Pause.
La lumière s’éteint sur eux, comme il ne leur reste plus rien à dire sur le sujet.
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markbeomfrance · 3 years
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(JJ PROJECT) INTERVIEW • Août 2017 | The Star
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VOICE OF YOUTH
A la fin d’une attente de 5 ans, JB et Jinyoung des GOT7 sont revenus en tant que JJ Project. Dû à la jeunesse des deux qui ont passé chaque moment sérieusement et à faire de leur mieux, c’est devenu un moment d’attente pour le nouvel album qui est à un niveau plus mature.
C’est l’album d’une sous-unit après un long moment. Comment vous vous sentez ?
JINYOUNG : Ça faisait longtemps que nous n’avions pas fait quelque chose tous les deux alors c’est comme si c’était nouveau mais en même temps, c’est un lourd fardeau. Après avoir terminé le dernier album des GOT7, les membres ont parlé de comment le prochain album devrait être important et comment le prochain album devrait être pour qu’il évolue musicalement. Cependant, ce prochain album est devenu celui des JJ Project. Nous devons prendre cette place et en faire un virage et je suis inquiet de savoir si nous pouvons faire ça.
JB : Pour ça, nous devons travailler dur (Rires).
Quelle est la différence entre le dernier album et celui-ci ? S’il vous plaît, expliquez simplement l’album.
JINYOUNG : Cet album est plus doux comparé à la première sortie des JJ Project.
JB : Vous serez capable d’en ressentir sa profondeur avec la chorégraphie et la chanson.
JINYOUNG : Des JJ Project matures. Vous pouvez pleurer en écoutant la chanson (Rires). Parce que vous pouvez vous y identifier. Ça parle de la vie.
JB : L’album s’appelle [VERSE2] et il y a 8 chansons. Le sentiment global de l’album est la tranquillité et quelque chose de plutôt optimiste. En écoutant les chansons, vous serez capable de ressentir quelque chose comme “J’ai besoin de prendre le contrôle de mon esprit”, nous faisons ça avec ces chansons.
Quel message vous voulez le plus délivrer avec cet album ?
JB : J’espère que vous pourrez beaucoup vous y identifier en écoutant notre musique.
JINYOUNG : Le nom de la chanson titre de cet album est ‘Tomorrow, Today’. Il parle de la jeunesse qu’on doit connaître et décide des questions de demain quand on n’est pas sûrs du aujourd’hui. Il parle de la perte de soi et de l’angoisse à laquelle les jeunes sont confrontés.
Il y a des chansons sur lesquelles vous avez travaillé ?
JINYOUNG : On a participé à tout l’album.
JB : Il y en a beaucoup. De tous les albums jusqu’à présent, c’est dans celui-ci que nous nous sommes le plus investis.
Autant que vous allez bien l’un avec l’autre, je sens qu’il y a eu quelques anecdotes intéressantes pendants la préparation de l’album.
JINYOUNG : Le fait que ça a été fait sans heurt ? (Rires) D’habitude quand on prépare un album, il y a des fois où les pensées des artistes et de la compagnie diffèrent. Cependant pour cet album, ça s’est fait sans aucun souci, à tel point que nous n’avons même pas eu à faire de réajustements.
JB : C’est similaire au photoshoot d’aujourd’hui. Sans souci (Rires).
JINYOUNG : Tourner le clip vidéo était amusant aussi. Pour la première fois, on n’a pas dansé.
JB : C’est vrai. Nous n’avons pas dansé. Parce que c’était différent de ce que nous avions fait avant, c’était nouveau. Comme un road movie, on a marché tranquillement et le réalisateur a capté notre côté naturel. C’était comme si nous étions en vacances quand on tournait.
JINYOUNG : C’est la première fois que nous essayons ce format de clip vidéo, différent de toutes les clips vidéos que nous avions fait jusque là. On peut dire que c’est expérimental.
Si vous deviez faire une autre sous-unit en dehors de celle de Jinyoung et JB, avec qui vous voudriez la faire ?
JINYOUNG : Si je devais le faire avec Yugyeom et Bambam, je pense que ça serait une musique ‘forte’. Ou alors comme on l’a fait pendant notre concert, Mark hyung et moi, JB hyung avec Youngjae, et Yugyeom, BamBam et Jackson - 3 sous-units comme ça.
JB : Je pense que c’est bien.
JINYOUNG : Les styles des 3 sous-units sont différents alors je pense que c’est amusant.
JB : En plus, BamBam et moi. Le genre de musique que nous aimons est similaire alors je pense que ça serait super si nous 2 pouvions le faire.
Quelle est la différence entre la promotion des GOT7 et celle des JJ Project ?
JINYOUNG : Le fait que seules 2 personnes doivent faire ce que 7 font. Le temps de préparation est court ? (Rires)
JB : Contrairement avec les GOT7, l’importance des danseurs est plus forte. Vu qu’il n’y a que 2 membres chez les JJ Project, les danseurs travaillent plus dur. Parmis les membres, moi et Jinyoung sommes calmes ; vu que les deux plus calmes ont été réunis, l’ambiance générale est sérieuse. Même si on fait des blagues, devrais-je dire que les blagues que nous faisons sont juste des blagues comme ça. Cependant, quand les GOT7 sont tous ensemble, nous sommes très actifs.
Vous avez une grosse popularité à l’étranger, dans des pays comme le Japon, la Thaïlande, le Vietnam, etc… Quand vous faites des allers et retours entre la Corée et l’étranger, il n’y a pas de difficulté ?
JB : Haha, c’est vrai ? A chaque fois qu’on voyage dans des pays, on essaye d’utiliser la langue locale autant que nous le pouvons. Parce que c’est la langue d’un pays différent, il y a des fois où nous sommes perdus. Par exemple, quand on se produit en Chine, il y a des fois où nous nous trompons en parlant japonais (Rires).
Comment maintenez-vous l’intérêt des fans étrangers ?
JINYOUNG : Bien qu’ils aiment bien quand on parle en coréen, ils aiment encore plus quand on discute dans la langue de leur pays. C’est seulement quand ça arrive qu’ils pensent que ça devient de la communication. Parler dans la langue locale du pays et ne pas parler dans cette langue est la différence entre le ciel et la terre.
JB : Je pense qu’en utilisant la langue des pays, c’est le meilleur pour communiquer. C’est dur mais on montre que nous faisons des efforts.
Quand vous regardez vers les GOT7 maintenant, vous pensez que vous prenez la direction que vous vouliez ?
JINYOUNG : Nous faisons beaucoup d’essais et d’erreurs. Je pense que maintenant, nous avons une musique plus stable et un concept plus avisé.
JB : ‘Just Right’, et jusqu’à ‘If You Do’, tout était super et en même temps, on sent qu’on a encore des difficultés à trouver notre voie. Cependant, en faisant la série ‘Flight Log’, je trouve qu’on a trouvé notre place. Je trouve que par certains aspects, nous avons trouvé notre couleur unique. Avec le prochain album, je veux offrir un nouveau changement.
JB et Jinyoung, vous avez tous les deux travaillé dur dans l’acting. Quels sont vos plans de comédie ?
JB : Pour le moment, je ne sais pas. En ce moment, je veux me concentrer sur la musique que je fais maintenant. Le temps a passé et j’ai commencé à penser “C’est très bien de commencer à apprendre d’autres choses maintenant, je pense que ça serait le bon moment pour moi de m’essayer à nouveau à la comédie”.
JINYOUNG : Je tourne actuellement un web drama et pour les plans futurs, j’y réfléchis tranquillement. Peu importe le genre, je ne suis pas difficile et je veux essayer plein de choses.
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Regardez-vous le jeu de l’autre et donnez-vous votre retour ?
JB : A l’époque quand on tournait ensemble, il y a des moments où on le faisait occasionnellement.
JINYOUNG : Je pensais que je jouais bien à l’époque (Rires). Le temps est passé et maintenant je pense “Je manquais de beaucoup de choses hein”.
JB : Vu que le tournage était rapide, j’essaie de m’y habituer mais je n’y arrivais pas.
JINYOUNG : On devait faire confiance au réalisateur et suivre son exemple (Rires).
JB : J’ai cherché les conseils des autres acteurs et j’ai beaucoup appris. Bien sur, je dois encore apprendre maintenant.
A part la musique et la comédie, il y a d’autres domaines que vous voulez essayer ?
JB : Mon passe-temps est de prendre des photos. Si l’occasion se présente, j’aimerais bien apprendre en profondeur. J’ai beaucoup d’intérêt pour le monde de l’art. Je pense à apprendre dans ce domaine. Mais je ne dessine pas bien (Rires).
JINYOUNG : Pourquoi pas l’art moderne ?
JB : Ah dans ce cas, je serai capable de faire un peu de vidéo artistique. Après avoir appris.
JINYOUNG : Je n’ai pas beaucoup pensé à d’autres choses alors je ne sais pas vraiment. Si on parle de passe-temps, j’aime la pêche et la randonnée. L’air est bon et j’aime grimper les montagnes. Je vais à Bukhansan parfois, j’aime ça pour organiser mes pensées quand je marche.
En ce moment, le ‘YOLO’ est populaire. Si on vous donnait du temps et de l’argent maintenant, qu’est-ce que vous voudriez faire tout de suite ?
JINYOUNG : J’en enverrais la moitié à ma famille et je partirais en vacances avec l’autre moitié.
JB : Je ne sais pas. Il y a plusieurs choses que je veux faire alors je ne sais pas ce que je ferais. Si j’avais beaucoup de temps, je prendrais un sac à dos, une moto et je partirais à l’étranger. Je pense que ça pourrait être sympa.
A quoi vous pensez le plus quand vous vivez un moment difficile ?
JB : Ce à quoi je pense le plus quand j’ai un moment difficile, c’est définitivement à l’alcool. Haha. Je plaisante. Je ne pense pas à quelque chose en particulier. Ma plus grosse pensée quand je vis un moment difficile c’est de vite aller au lit. Et même si je ne veux pas dormir, je suis du genre à beaucoup dormir quand je vis un mot extrêmement difficile ou que je suis très stressé.
JINYOUNG : Je pense aux amis et à la famille. Juste le fait qu’ils soient à mes côtés me donne de la force.
JB : Je suis d’accord avec ça. Les amis et la famille.
JINYOUNG : Quand j’ai l’impression que je suis en train de tout perdre, je ressens de la stabilité en me disant “Quoi qu’il arrive, j’ai ma famille et mes amis”.
Bien que vous soyez dans une période où vous êtes occupés à travailler, d’un autre côté, on dirait que vous êtes comme les autres, vous devez penser à vouloir être en couple.
JB : Il y a des moments où je le voudrais.
JINYOUNG : Ca serait vraiment un mensonge que je dire que ce n’est pas le cas (Rires).
JB : Cependant, même si je sortais avec quelqu’un, je sais que je devrais mettre mon travail avant ma relation et je pense que je blesserai la personne avec qui je sors. Alors ça ne me correspond pas vraiment.
JINYOUNG : Ces mots sont sensés.
JB : Même si je pense que je vais le regretter plus tard, je sens que c’est une décision sage. Je peux juste le faire plus tard (Rires).
JINYOUNG : Je pense que les mots de JB hyung sont vraiment sensés parce qu’ils ne sont pas égoïstes. Parce que tu sais quelle est ta priorité alors tu penses comme ça.
Si vous étiez en couple, quel genre de relation vous voudriez avoir ?
JB : Une relation libre ? Ne pas empiéter sur le travail de l’autre et avoir beaucoup de compréhension, je veux ce genre de relation.
JINYOUNG : J’aimerais bien que ce soit quelqu’un qui met à l’aise comme un ami. Je pense que si ça vous stresse, ce n’est pas une relation de couple.
Très bien, changeons de thème, qu’est-ce que représente le bob pour JB ?
JB : Hahaha. Maintenant, c’est quelque chose qui a une grande importance pour moi. Porter une casquette ne couvre pas tout. Quand je vais dans des endroits comme l’aéroport, je suis toujours un peu gêné et timide quand les gens prennent des photos de moi. Donc, dans le but de tout couvrir, je porte souvent un bob.
JINYOUNG : Et pourquoi pas un parapluie ? Tu veux que je t’en achète un ?
JB : Non, non (Rires). Le bob est plus facile et couvre bien mon visage. Je l’utilisais beaucoup quand j’étais plus jeune vu que j’en portais aussi quand je faisais du b-boying.
Qu’est-ce qui est no jam (pas drôle) pour Jinyoung ?
JB & JINYOUNG : (Eclatent de rire en frappant des mains)
JINYOUNG : Je l’admets (Rires).
JB : Mais Jinyoung était drôle là.
JINYOUNG : Je pense que je suis différent. En ce moment, les gens drôles sont à la mode. Mais ça fait quoi si tout le monde est drôle ? Parce que tout le monde aurait l’impression que ça flotte alors je dois garder le contrôle au centre. Tous les membres sont drôles. Ils sont tous dynamiques et actifs alors j’ai pensé “Je devrais être comme ça aussi ?” C’est une bonne excuse ? Haha.
JB : Jinyoung est le plus drôle quand il se moque de quelqu’un d’autre, il le fait avec esprit. J’apprends aussi de lui.
Pour terminer, s’il vous plaît, dites un mot aux fans qui ont longtemps attendu les JJ Project.
JB : On est de retour après 5 ans. Merci. J’ai entendu qu’il y avait beaucoup de gens qui portaient un intérêt au retour des JJ Project. Rien que ça, je crois que c’est un succès. Ça m’a fait penser que le groupe ‘JJ Project’ n’était pas vain, alors merci. L’album est fait de bonnes chansons alors j’espère que vous anticipez autant que vous l’avez attendu.
JINYOUNG : Je pense que cet album est le plus complet de tous ceux que j’ai fait. Les 8 chansons sont tellement bien alors j’espère que vous les écouterez toutes sans en louper aucune. Si vous écoutez les paroles, vous serez capable de connaître beaucoup de nos pensées. Vous penserez “Ah, ces amis vivent cette vie et font des activités en ayant ces pensées”.
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jeremieclaeys · 7 years
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5 réflexions sur l’utilisation des réseaux sociaux comme outil de promotion Il n’y a pas de doutes, les réseaux sociaux n’ont jamais autant fait partie de notre quotidien. À l’heure d’aujourd’hui, quasi plus personne ne pourrait s’en passer, et cela vaut aussi pour les indépendants. Je peux clairement affirmer que les réseaux sociaux jouent un grand rôle dans la promotion de mon travail. Pourtant, comme beaucoup, j’entretiens une sorte de relation ambiguë avec Facebook, Instagram et cie. D’un côté, je les trouve très pratiques, gratifiants et fun à utiliser, et de l’autre, je déteste la dépendance qu’ils ont tendance à provoquer chez moi. Voici quelques réflexions que je voulais partager avec vous à ce sujet. 1. Un outil efficace On dira ce qu’on veut, les réseaux sociaux c’est quand même très pratique. Ce n’est pas compliqué à utiliser, la majorité d’entre nous y sommes familiers et tout le monde les consulte. Cela en fait un outil incontournable pour communiquer sur son art. Quand je me suis lancé, la première chose que j’ai créée c’était mon site internet (merci Cargo), ensuite ce fut ma page Facebook. C’était le meilleur moyen pour moi d’annoncer à mon réseau ma nouvelle activité d’illustrateur freelance. Depuis, je me suis évidemment inscrit sur d’autres réseaux sociaux (Instagram, Twitter, Behance) et ces derniers sont - pour le moment - mes principales vitrines pour la promotion de mon travail. C’est aussi majoritairement grâce à ces derniers que de nouveaux clients ont découvert mon boulot. 2. Une communauté en ligne Ce n’est un secret pour personne, illustrateur freelance est un métier solitaire. À moins que l’on soit clairement une sorte de hibou solitaire, la solitude pourrait parfois avoir tendance à nous peser. Personnellement, je me considère comme quelqu’un de social, j’ai besoin de ce contact régulier avec les autres. Et c’est là que les réseaux sociaux entrent en jeu. Ça paraît bête, mais après chaque publication, les retours sont une sorte de tape dans le dos, une façon de dire : “J’ai vu ce que tu as fait, c’est bien mon gars !” Travailler en solo n’est pas toujours évident, du coup ça fait toujours du bien. Mais que l’on soit clair, ça reste très superficiel. Un like ou un commentaire ne remplaceront jamais un véritable échange, mais faute de quoi, il faut l’avouer, c’est quand même encourageant. Quand il y a des retours, c’est l’occasion de communiquer et d’entretenir directement son réseau. Par exemple, je pense que prendre le temps de répondre aux commentaires est important. C’est aussi gratifiant de remarquer quand son réseau et son cercle d’amis s’enthousiasment autour de son travail. Il n’y a pas meilleure publicité que des amis enthousiastes. Ces derniers feront le travail de bouche à oreille sans que l’on ait quoi que ce soit à faire, et ça, ce n’est pas rien. 3. Un terrain d’expérimentation Les réseaux sociaux sont aussi un très bon terrain d’expérimentation. C’est un thermomètre intéressant, mais pas infaillible. Si l’on désire tenter quelque chose de nouveau (par exemple un nouveau style graphique), le poster sur les réseaux sociaux et noter les retours peut être un bon indicateur de l’appréciation générale sur le web. Mais les retours ne sont qu’un infime reflet de la tendance générale. Ceux-ci ne devraient être qu’un indicateur, mais pas un facteur décisionnel. Ce qui compte avant tout, c’est votre instinct. En effet, il y a tellement de facteurs qui peuvent entrer en jeu. La période de l’année (jours férié, période estivale, …), de la semaine ou l’heure à laquelle vous postez, le nombre de followers qui est complètement relatif à chacun, ou un public pas encore prêt pour votre travail sont autant de facteurs qui peuvent complètement fausser l’objectivité de vos observations. 4. Un outil, mais pas un dieu Ma valeur ne réside pas dans mon nombre de likes ou de followers. Combien de fois cela m’est-il arrivé de poster quelque chose sur les réseaux sociaux et de machinalement vérifier dans les heures et jours qui suivent si ma publication a “du succès” ? N’est-ce pas triste de réduire la valeur de mon travail à une certaine quantité de pouces levés ? Sans oublier les mauvaises habitudes que cela crée : un petit coup de mou ? Pas de soucis ! Un petit tour sur Instagram pour récolter quelques cœurs et on se sent tout de suite mieux ; mais si le compteur affiche “0 likes”, c’est le drame. Un instant d’ennui au travail ? Hop, il est illico comblé par Facebook, et perturbe - au passage - notre capacité de concentration. Dans cette culture ambiante de rendement et de divertissement instantané, il est de plus en plus difficile de vivre le repos, le vrai. Pour moi, les réseaux sociaux sont un outil intéressant, mais je veille à repérer les signes de ma propre addiction. 5. Humoriste VS représentant du commerce Dans un de ses podcasts, Andy J. Miller déclarait que le métier d’illustrateur s'apparente le plus à celui d’un humoriste. En tant qu’artistes, nous sommes là pour divertir et non pour vendre. Personne n’aime les représentants du commerce. Personne n’aime se sentir obligé de devoir acheter ceci ou cela. Notre quotidien est déjà tellement saturé par la publicité qu’il est inutile d’en rajouter sur vos réseaux sociaux perso. Vous n’êtes jamais devenu fan de tel ou tel artiste parce qu’on vous l’a vendu, … vous l’êtes devenu parce que vous l’avez découvert et qu’il vous a plu. Avant, sur chaque post, je n’en perdais pas une pour constamment ajouter un lien vers mes réseaux sociaux ou vers ma boutique en ligne (“Pour voir plus d’images, cliquez ici !” ou “Ce visuel est à vendre, cliquez ici !”), aujourd’hui je veux adopter une attitude de don, de gratuité. J’ai fait telle image et je la pose là. Si cela vous fait sourire et vous divertit, tant mieux, sinon, tant pis, je ne vous aurais forcé en rien. Et si l’envie vous vient d’en savoir plus sur mon travail, je sais que vous saurez où chercher. L’internet n’est pas si compliqué… is it?
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latroisiemehumanite · 7 years
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OSMT Meta — Analyse d’Ichimatsu
Récemment, j’ai réalisé que je n’avais peut-être pas aussi bien cerner mes babies matsu que je le pensais, donc j’ai décidé de les prendre un par un et d’essayer d’analyser leurs peronnalités au mieux. Je suis évidemment biaisée par mes headcanon et la fanbase en règle générale, donc no hate.
Note: Des modifications seront sûrement faites, si j’ai d’autres éléments à ajouter à l’avenir. Par ailleurs, les exemples tirées du manga ne sont pas exhaustifs et j’en suis dsl, mais ma mémoire me fait un peu défaut.
Dans OSMT, on a tendance à penser à tort qu’Ichi est un des personnages les plus complexes du manga. Ichi est certes renfermé, mais il est l’un des plus aisés à comprendre et des moins surprenants, car on comprend rapidement ses dynamiques principales.
Ichi est très solitaire et il en souffre. Mais c’est à nuancer, car il serait erroné que de dire qu’il souhaiterait être entouré comme Todo et Oso peuvent l’être : il souhaite avoir des amis, avant de souhaiter en avoir plus, mais ne veut pas d’une vie sociale où il sera au centre de l’attention comme Kara le voudrait, ou d’une vie sociale trop active car il a besoin de de temps pour se retrouver seul.
Le mécanisme derrière cette solitude qui, à ses vingt ans, semble lui peser de plus en plus est clair. Dans l’épisode de l’ESP kitty, on comprend qu’Ichi a une très mauvaise image de lui-même et qu’il pense qu’il ne mérite ni l’amitié ni l’intérêt d’autrui. Ainsi, son seul ami est son chat, car un chat ne juge pas son maître. Néanmoins, il aime ses frères et la morale de l’ep est justement qu’Ichi trouve déjà son bonheur auprès d'eux, toutefois il n’est pas pour autant très affectif et se montre assez distant, voire “cruel” avec certains d’entre eux.
Je ne pense pas qu’Ichi se montre agressif avec ceux auxquels il tient le plus (”si Ichi est si méchant avec Kara, c’est parce qu’il tient énormément à lui” = non). Ichi n’est en réalité simplement pas doué pour les relations sociales : on l’a bien vu lorsqu’il a du faire semblant de séduire Totty, il s’est mis à paniquer parce qu’il n’a pas l’habitude de ce genre de situations et qu’il a une manière un peu différente de procéder (dans cet ép, il a bien dit : “j’ai besoin d’aller à mon rythme”).
Ichi est très lucide sur sa situation. Dans l’ep 2, lorsque ses frères le taquinent sur sa personnalité qui, selon eux, ne lui permettra jamais d’obtenir un travail, il ne cherche pas à se défendre parce qu’il a conscience que son attitude est en inadéquation avec la société. Il utilise d’ailleurs cet argument contre sa mère pour la convaincre de l’héberger, lorsque ses parents ont failli divorcer, sous-entendant qu’il assume sans complexe sa shitty personnalité. Il est d’ailleurs l’un des rares matsus à admettre qu’il est un NEET et à l’accepter sans difficulté, un gros point en commun avec Oso : il ne cherche pas à jouer un rôle idéalisé comme Kara et n’essaye pas non-plus de prendre de bonnes résolutions comme Choro. Sa vie est ainsi et qu’il en soit ainsi.
Dans le même sens, Ichi n’apprécie pas les faux-semblants. Encore une fois dans l’ep 2, lorsque ses frères le chargent sur sa personnalité, Kara est le seul à lui faire un compliment (”moi, je crois en toi”) et Ichi s’énerve : il a conscience de ses défauts et n’aime pas que l’on se fiche de lui en lui faisant de faux compliments.
C’est quelque chose sur lequel s’opposent Ichi et Kara : qu’on le veuille ou non, Kara joue un rôle et tend à vivre en ignorant sa situation évidente de NEET, alors qu’Ichi a complètement conscience qu’il n’est pas quelqu’un de cool, voire quelqu’un qui dégoûte les autres, et ne cherche pas à faire comme si de rien n’était. Ichi donne l’impression de faire face à la réalité quand Kara, lui, préfère ignorer ce qui ne va pas dans le sens de sa vie idéalisée (celle d’un homme beau, cool, mystérieux, etc.).
Ichi ne cherche pas à améliorer sa condition actuelle et se contente de la vie qu’il mène. Ichi et Oso ont ce point en commun d’aisément se contenter de ce qu’ils ont déjà, mais cet aspect est encore plus prononcé chez Ichi : il ne souhaite même pas avoir de copine contrairement à Oso qui craint de ne pas être marier un jour (doramatsu), par exemple.
Ichi ne parle pas beaucoup de lui et ne partage pas ses rêves et ambitions, si tant est qu’il en ait. Dans l’épisode de l’ESP kitty, il avoue cependant un souhait qui lui est cher : celui d’avoir des amis. Néanmoins, on voit très bien qu’il ne fait aucun effort en ce sens, alors qu’il sait parfaitement de quelle manière il pourrait y arriver : dans l’ep où il pique les vêtements de Kara, il le dit lui-même : il lui suffirait d’arrêter de se mentir, de mentir aux autres et d’être plus honnête et il aurait probablement des tas d’amis. Malgré un objectif qui lui tient à coeur, il n’essaye pas de l’atteindre. Ainsi, il a parfaitement conscience de sa situation actuelle, de ce qui est à l’origine de ses soucis et de de ce qui fait lui défaut, il sait qu’il est (en partie, au moins) la raison, mais ne cherche pas à y remédier et tend même à l’assumer. Il n’a peut-être pas si envie que cela de changer.
Notons qu’Ichi ne fantasme jamais sur ce qu’aurait pu être sa vie “si” il avait été ou fait ceci ou cela, contrairement à d’autres matsus comme Choro. C’est sûrement triste à dire, mais il est peut-être suffisamment réaliste pour arriver à la conclusion que quoi qu’il fasse, il ne pourra pas changer et s’échapper de sa condition de NEET.
Ichi est évidemment celui qui se néglige le plus, probablement plus que Jyuushi. Quand bien même ce dernier rentre régulièrement chez lui couvert de boue, il est au moins sportif et surtout, se salit par inadvertance et agit ainsi de façon inconsciente (il ne réfléchit pas à ce que se jeter dans une rivière pourrait causer à son apparence). Il lui arrive même de prendre soin de lui, comme lorsque ses frères l’ont aidé à s’habiller avant d’aller se déclarer à Homura.
Mais Ichi n’est pas comme Jyuushi et s’il se néglige, cela se fait de manière plus consciente. Ainsi, on peut penser soit qu’il mange trop soit qu’il ne mange pas assez. En tout cas, il est le moins concerné par son apparence : cheveux en bataille et jogging en permanence, il porte souvent un masque, ce qui suppose qu’il est régulièrement malade et ses yeux endormis laissent entendre qu’il ne dort pas assez. Par ailleurs, cette négligence de son apparence et de sa santé peut être symptomatique de la dépression, mais nous n’irons pas jusqu’à dire qu’Ichi a des idées suicidaires.
Ichi n’est pas très démonstratif et est très réservé. On peut supposer que son second meilleur ami après son chat est Jyuushi et il est intéressant de voir que bien souvent, Jyuushi parle et Ichi l’écoute. Il n’y a pas de marques d’affection particulière, pas de discussions personnelles, cependant on voit à plusieurs reprises au cours du manga qu’Ichi est plus proche de Jyuushi que du reste de ses frères, à quelques exceptions.
Ichi préfère la compagnie de ceux qui ne l'obligent pas à s’ouvrir sur ses sentiments et ses insécurités, et qui acceptent son côté renfermé sans chercher à le changer. On peut aussi voir ce type de relations qu’entretient Ichi avec Oso : Oso joue souvent son rôle de grand frère avec Ichi et peut-être parce qu’il est l’aîné, il n’a ainsi pas besoin de poser des questions et comprend plus facilement Ichi que les autres, ou au moins fais l’effort d’essayer de (lors de l’ep de l’ESP kitty encore une fois). Mais quand bien même Oso ou un autre matsu se tromperait sur son compte, Ichi n’en a en réalité rien à faire : il ne cherche pas forcément à être comprit.
Il arrive évidement à Ichi de se montrer affectif envers ses frères : par exemple, dans l’ep 24, Ichi offre une étrange peluche à Choro (l’a-t-il fait lui-même ?). Il s’était contenté de le lui offrir en rougissant, mettant bien en avant le fait qu’il est assez embarrassé à l’idée de communiquer sur ses propres émotions.
Ichi est assez colérique et ce n’est un secret pour personne. On ne peut pas dire qu’il soit quelqu’un de très patient, parce qu’il évite naturellement les interactions sociales, et s’impatiente vite lorsqu’elles sont pénibles pour lui et finit par abandonner. Je ne pense pas qu’Ichi s’énerve parce qu’il est peu sûr de lui, mais plus parce qu’il ne supporte pas l’over-stimulation sociale que certains de ses frères lui infligent (Kara, et peut-être Todo) ni le small talk par lequel il est obligé de passer s’il veut se rapprocher de qui que ce soit. Notons d’ailleurs que la communication avec Jyuushi saute aisément cette étape et est donc plus facile pour Ichi.
Sa tendance à s’impatienter et à s’énerver rapidement induit qu’Ichi ne cherche pas spécialement à comprendre l’autre. Cela l’empêche évidemment de construire un vrai lien avec autrui. Il choisit ses amis selon un unique critère : cette personne essaye-t-elle de m’envahir ? D’autres qualités sont alors facultatives, tant que cette personne ne tente pas de s’insinuer dans son coeur et sa tête. C’est un raisonnement somme toute égoïste, parce qu’il détermine si une relation est saine ou non, seulement si lui ne se sent pas étouffer.
Ichi n’apprécie pas quand Todo le taquine sur son côté solitaire qu’il appelle plutôt côté mystérieux, parce que c’est le noyau dur de ses faiblesses. Derrière cette solitude se cache un probable manque d’affection et de connexion avec les autres, qui est à la fois la cause et l’origine de la distance qu’il met systématiquement entre lui et les autres. Ichi cherche à paraître fort : ainsi, il s’énerve contre Totty parce qu’il a touché juste ou essaye d’argumenter sur “pourquoi la solitude c’est si cool” dans l’ep de l’ESP kitty. Il ne veut surtout pas que les autres aient conscience de sa souffrance ou de ses faiblesses en générale, c’est peut-être pour cette raison qu’il assume si facilement sa personnalité : autant assumer, de cette manière personne ne pourra utiliser cela contre lui et le blesser. Il rejette aussi l’aide de ses frères : il préfère être critiquer, voire détester plutôt que d’être pris en pitié.
On peut ainsi interpréter sa tendance à ne pas faire d’efforts de deux manières : soit parce qu’il pense qu’il n’y arrivera pas de toute façon, quels que soient les efforts qu’il pourrait faire, soit parce que cela reviendrait à admettre qu’il avait “tort” et à remettre en question son fonctionnement et sa vie (se dire qu’on est la cause de tous ses problèmes, ce n’est pas très agréable).
Quand bien même Ichi serait un des personnages les plus simples à comprendre du manga, ce qu’on dit de lui reste très théorique. Ichi est le matsu le plus discret : il ne parle pas de lui, on ne sait pas à quoi il pense. Il communique peu et bien que ses frères arrivent à anticiper ses réactions, il ne leur est pas facile de comprendre pourquoi il se comporte ainsi parce qu’il ne se confie à aucun d'entre eux. Lorsqu’il va mal, Ichi se renfermera sur lui-même et pourra même être très peu réceptif aux tentatives de Jyuushi de lui remonter le moral.
Peut-on dire qu’Ichi est “all about sadness” ? Définitivement non. Bien qu’il est le personnage le moins motivé et le moins ambitieux du manga, il trouve une réelle joie dans son quotidien simple : ses chats lui sont très précieux et il sort régulièrement pour les nourrir. Il est capable de prendre soin de quelque chose qui lui est cher, parce que ça lui apporte beaucoup de bonheur. Peut-être a-t-il simplement abandonné l’idée de prendre soin de lui-même.
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universallyladybear · 5 years
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jlstanislas · 7 years
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N°6, Août 2017
Relire la 2ème partie de cet article
“Dans les situations de harcèlement, l’effraction psychique  du patient est omniprésente avec une lisibilité  immédiate pour le clinicien spécialisé. (…) M.Pezé”
  Claudine a quarante sept ans et travaille comme secrétaire de direction dans une administration. Divorcée, seule avec deux enfants, elle a le souci de « tenir ». Jusqu’où ?
Chaleureuse, consciencieuse, ne ménageant ni son temps, ni sa peine au travail,  elle est respectée de tous dans son service technique où elle est la seule femme.
Une remise de son travail depuis l’arrivée du nouveau directeur
En juin, un nouveau et jeune directeur est nommé, en remplacement de celui qui part à la retraite. Elle le trouve sympathique. Elle le met au courant du fonctionnement du service qu’elle connaît depuis longtemps, en confiance.
En septembre, en rentrant de vacances, elle trouve son armoire vidée et son poste de travail modifié.
D’ailleurs, toute l’organisation du travail a été remaniée. Tous les postes ont été redéfinis, cloisonnés. Toutes les informations doivent désormais converger vers ce directeur, informations sur le contenu du travail, ce qui relève de ses prérogatives et de son pouvoir de direction et d’organisation du travail,  mais aussi informations sur les relations intersubjectives entre salariés.  On doit lui rendre compte des faits et gestes de chacun, où on va, qui on voit, avec qui on parle. Cette maîtrise relationnelle s’accompagne de vérifications constantes, de sanctions sévères sans discussion possible, de notes de service systématiques. Très vite, ce jeune Stressor est chargé de rédiger des marchés. Il demande à Claudine de taper des fausses factures.
Elle refuse. Les représailles ne vont pas tarder. En décembre, sa notation tombe pour la première fois de sa carrière. Elle a deux points en moins avec des commentaires désobligeants sur la mauvaise qualité de son travail. Elle ne le comprend pas encore mais son directeur applique un système de déstabilisation très précis, reposant sur de véritables techniques.
Techniques relationnelles, d’abord : Il ne lui adresse plus la parole, ne communiquant avec elle que sous forme de petites notes déposées sur son bureau. Il ne la regarde plus jamais dans les yeux.
Techniques d’attaque du geste de travail ensuite, sous forme d’injonctions paradoxales : On installe un nouveau logiciel sur son ordinateur. Son directeur, sans lui accorder de formation, lui fait retaper des listings de 18 pages avec 45 items par page, qui sont pourtant déjà sur fichier dans d’autres services. Il lui fait taper d’interminables rapports qu’il déchire ostensiblement devant elle.
Elle tâtonne sur son nouveau logiciel et fait des fautes qu’il relève immédiatement. Pas des fautes de frappe mais des inversions qu’elle ne perçoit même pas à la relecture tant le socle identitaire est déjà secoué jusque dans son repérage spatio-temporel.
Il passe alors aux techniques punitives : Quand il a relevé suffisamment de fautes de frappe, il fait un rapport pour sanction disciplinaire.
Techniques d’isolement du salarié enfin : Il demande aux collègues de Claudine de la minuter et de porter sur un bordereau les erreurs commises.
L’attaque récurrente de ses compétences, la mise systématique en situation de justification, le climat persécutoire qu’engendre la fréquence des avertissements, deviennent des leviers traumatiques puissants.
Tout le fonctionnement mental de Claudine est engagé dans la justification. Elle rumine, remâche, n’entrevoit pas d’issue. Aucune fuite motrice n’est possible car elle ne peut démissionner de la fonction publique et perdre ses droits au chômage avec deux enfants à charge.
La remise en cause de ses compétences et de ses savoir-faire, le flicage de ses collègues, la prescription de tâches paradoxales ont rendu peu à peu impossible l’exécution du travail. Elle est devenue mauvaise, elle le sait.
Un sentiment de culpabilité l’afflige…compensée par un surinvestissement au travail 
Par manque de références pour penser ce qui relève de l’extérieur, du champ social, Claudine rapatrie la causalité en intrapsychique. Elle pense sa souffrance en termes de responsabilité personnelle. Tous les soirs, elle rentre usée, humiliée, abîmée, isolée. Si elle répond, elle est génératrice de conflit, si elle ne réagit pas, elle s’en veut d’être lâche :« J’ai fini par être persuadée que je n’étais plus capable de faire quoi que ce soit. Il avait réussi ». Le risque « de confondre la position de dominé avec une déviation psychonévrotique, masochiste » (Molinier, 1998) est constant tant chez le  salarié que chez le thérapeute qui laisse l’organisation du travail à la porte de son cabinet. Les dominés n’apportent pas leur consentement pulsionnel à l’ordre établi.
Claudine raconte qu’elle réagit aux tentatives de déstabilisation, à la suspicion permanente par une hypervigilance, un surinvestissement de la qualité de son travail. Cet activisme est défensif. Il satisfait à la fois aux exigences du directeur qui en veut toujours plus et à un efficace système personnel de la neutralisation de la souffrance. Etre dans le faire pour ne pas penser. Elle ne prend plus le temps de déjeuner, rentre de plus en plus tard le soir pour boucler son travail.
Claudine présente des symptômes de stress-post-traumatique (PTSD)
Tous les week-ends, elle est couchée avec des maux de tête ou de ventre. Elle n’a plus le temps ni la force de s’occuper de ses enfants.
La peur ne la quitte plus. Le jour, tout en étant au travail, elle est dans la crainte de le voir surgir et punir. Elle revoit en boucle les scènes de critiques, ce qui parasite l’exécution du travail. La nuit elle fait des cauchemars intrusifs qui la réveillent en sueur. Bientôt, elle n’arrive plus à dormir.
Nous voilà au cœur de la spécificité du tableau clinique lié au harcèlement moral. Ce tableau clinique est intitulé suivant les écoles névrose traumatique ou syndrome de stress post-traumatique (PTSD) et sa sémiologie est bien décrite :
Affects intenses de peur et de terreur sur le chemin du travail,  pouvant aboutir à un syndrome d’évitement du lieu ou du trajet du travail
État de qui-vive,
Anxiété avec manifestations physiques (tachycardie, tremblements, boule œsophagienne),
Cauchemars intrusifs sur le travail,
Réveils en sueurs,
Insomnie réactionnelle,
Retour en boucle des scènes d’humiliation au travail
Pleurs fréquents,
Désarroi identitaire spécifique portant sur le bien et le mal, le vrai et le faux, le juste et l’injuste ;
Position défensive de justification,
Perte de l’estime de soi,
Perte des compétences,
Restriction de la vie sociale et affective,
Atteintes cognitives (mémoire, concentration, logique),
Atteintes somatiques (amaigrissement, boulimie, désorganisations psychosomatiques de gravité croissante). Il faut souligner la fréquence inquiétante des atteintes de la sphère gynécologique chez les femmes, cancer du sein, de l’ovaire, de l’utérus, aménorrhée, métrorragies.
Claudine tente de se défendre légitimement contre les attaques…sans réels effets
Dans un premier temps, ses collègues adhèrent aux demandes du directeur. « Les hommes avec qui il travaillait partaient dans sa mouvance. Deux ou trois ont essayé de m’aider mais ils ont eu de graves problèmes. L’un a fait des attaques cardiaques » raconte Claudine.
Claudine est une femme aux valeurs fortement ancrées. Elle alerte donc son syndicat, ne se laisse pas faire, prend un avocat. Alors et seulement alors, le personnel se mobilise enfin par une pétition en sa faveur qui réunit cent signatures sur cent dix agents. Au terme de longs mois de bataille, elle gagne son recours juridique pour harcèlement.
Mais on ne mute pas son directeur, on ne rétablit pas sa note. C’est elle qu’on change de poste, dans un service où sont transférées toutes les syndiquées. C’est le service sanction. Elle s’y sent mieux et la mobilisation générale se maintenant, ses collègues se relaient pour vérifier qu’elle va bien. Elle laisse la porte de son bureau constamment ouverte.
Les conséquences sont sans appel : de sérieux problèmes de santé
Mais l’épreuve a laissé des traces. Car deux facteurs sont à l’œuvre dans l’effraction psychique grave que subissent les personnes harcelées : l’influence chronique du système du « harceleur », qu’il soit pervers ou institutionnel, une fois qu’il est intériorisé : contrôler, surveiller, punir. Et l’énigme psychique que laisse en place ce système quant aux motivations du harceleur (Sironi, 1999).
Pourquoi ? Pourquoi moi ? On comprend, lorsqu’il s’agit de prendre en charge un patient délibérément traumatisé par un humain, que mettre en avant la seule structure psychique du sujet, ses conflits inconscients, revient à lui dire qu’il a été harcelé pour ce qu’il EST et non pour ce qu’il FAIT. Ici, Refuser de taper des fausses factures donc être en règle avec la loi.
Claudine est alors à bout, explique-t’elle, déprimée. Elle a mal au bras mais ne prend pas cette douleur au sérieux. Epuisée, elle a des vertiges, des saignements hémorragiques. Elle a peur de s’arrêter, d’être en faute à nouveau.
Après tout, l’institution a laissé le directeur en place, malgré le délit commis. Sur quel système symbolique s’appuyer ? Elle prend des antidépresseurs pour tenir. N’en pouvant plus, elle fait un bilan médical complet. Le radiologue lui annonce qu’elle a un cancer du sein avec envahissement ganglionnaire dans la salle d’attente, entre deux portes.
Après sa chimiothérapie et l‘ablation du sein, les cancérologues ont conseillé à Claudine de reprendre son travail. C’est une démarche positive qu’il ne faut cependant pas instituer de manière normative. Le renvoi au travail s’inscrit dans le déni des séquelles du traitement et l’ignorance des conditions de travail. Les défenses des médecins n‘étant pas toujours compatibles avec celles des patients, il faudra batailler pour obtenir la prolongation du mi-temps thérapeutique de Claudine. Classée en urgence travailleur handicapé par la cotorep locale, elle pourra faire aménager son poste.
Car Claudine n’est pas guérie. Même après des mois de psychothérapie, elle a toujours peur de son directeur, présent dans le service. Elle se réfugie dans le premier placard venu quand elle entend sa voix et le dos collé au mur, le cœur battant à tout rompre, se sent coupable de se montrer aussi faible. Elle fait des cauchemars où elle se voit, « nue, sur un escalier, menottée et faisant sous elle, tandis que la foule passe indifférente auprès d’elle ».
ANALYSE CLINIQUE DU CAS DE CLAUDINE :
  Il est temps d’aborder avec elle les techniques de contrainte par corps. Le monde occidental préconise la suppression de toute forme de trauma dans l’éducation et dans le déroulement d’une vie. L’être humain de sa naissance à sa mort, devrait évoluer dans un modèle lent et progressif.
Le traumatisme lorsqu’il survient est pris en charge, débriefé, médicamenté, analysé par des spécialistes à l’aide de techniques élaborées.  Il n’en est pas de même dans les sociétés à initiation, où le développement de l’individu est conçu en termes de métamorphose radicale, induite par des spécialistes à l’aide de techniques élaborées.
Le traumatisme n’est plus perçu comme un malheur mais comme un levier de transformation et de renaissance de l’individu. L’induction du traumatisme fracture le sujet et fabrique un nouvel être, un autre, culturellement conforme. Le passage d’un état à un autre repose sur une transformation complète, une métamorphose, une action traumatique culturellement codée (Zajde,1998). Ce détour par d’autres pratiques culturelles permet souvent au patient   de voir en surplomb sa propre situation et de comprendre  l’impact systémique de l’organisation du travail sur leur santé.
Ainsi, Houseman distingue 4 temps dans le rituel initiatique So des Béti du Cameroun qui a pour fonction de transformer des jeunes garçons en hommes adultes, Béti, initiés. Le passage d’un état à l’autre n’est pas naturel mais activé par des agents sociaux. Il s’exécute en 4 temps :
un temps de mise en valeur des propriétés de l’identité initiale, la force et le courage du petit garçon.
La déconstruction qui a pour but de briser cette identité initiale.
La reconstruction.
L’accueil dans le grand groupe, reconnaissance publique de la nouvelle identité.
Dans la phase de déconstruction, les initiateurs demandent aux jeunes garçons d’accomplir des épreuves spécifiques. Chasser un animal, cueillir des noix de cola, souffler dans la corne du village, s’allonger sur un lit. Rien que de très habituel et familier. Toutes ces actions sont en réalité des injonctions paradoxales. L’animal n’est autre qu’un initiateur déguisé, les noix de cola sont dans un arbre à fourmis rouges agressives, la corne n’est autre que l’anus d’un des initiateurs et il faut proclamer qu’il est bon de se coucher  sur un lit d’orties. Ces gestes habituels deviennent des situations de contradictions insolubles, avec obligation d’affirmer l’identité d’éléments qui ne le sont pas. Les  épreuves sont en fait des situations de non-sens, de franchissement de tabous, de peur et de douleur physique. L’identité de ces jeunes garçons est mise à rude épreuve. En faussant le lien des gestes au réel familier, en convoquant la transgression des valeurs, le groupe teste les capacités d’adhésion à l’esprit de corps. Classique chorégraphie du bizutage.
L’étape de la reconstruction de ces garçons se fait par l’accomplissement d’épreuves difficiles mais non humiliantes au terme desquelles les jeunes garçons sont accueillis comme des hommes solidement inclus dans leur nouvelle communauté d’appartenance.
Ce qui est visé dans le harcèlement est l’inverse des rituels d’initiation : c’est la désaffiliation de la communauté d’appartenance.
La mise en visibilité des techniques de management pathogènes utilisées par son directeur, la mise en visibilité des valeurs de droiture qu’elle a souhaité défendre et qui ne sont pas pathologiques, va permettre à Claudine de se dégager d’une interprétation personnalisante.
Pour avoir une chance de trouver des conditions propices à la reconnaissance de ses qualités professionnelles et à l’accomplissement de soi dans le travail, Claudine aurait du faire avec l’économie pulsionnelle masculine de son directeur telle qu’elle est sollicitée par une organisation du travail banalisant le cynisme ordinaire, les délits, et en faisant même une preuve de courage, de réussite potentielle.
Il s’agit bien d’adhérer au monde du travail avec les valeurs dont il est porteur.
Les principes d’appartenance au groupe dominant mettent en valeur dureté, discipline et épreuves corporelles. Chez Claudine comme chez son directeur, on perçoit le même engagement total au travail. Chez l’une, pour défendre des valeurs de droiture et d’honnêteté, pour l’autre, pour défendre les comportements et les engagements de son groupe d’appartenance. Chacun semble y sacrifier beaucoup. En défendant ses règles de travail, son éthique personnelle, Claudine est devenue  une femme indocile à faire rentrer dans le rang. Sa désorganisation découle de ce conflit.
La guérison psychique de Claudine va se concrétiser lors d’un cocktail, organisé sur les lieux de son travail. Elle entre dans la salle, découvre côte à côte son directeur général et son harceleur. Elle traverse la pièce, un sourire aux lèvres, va saluer son directeur, chaleureuse comme à son habitude. L’autre tend la main, fidèle à sa stratégie publique.
Elle se détourne et s’en va, le laissant transparent et ridicule, la main en l’air
  La suite de cet article, le mois prochain (avec 2 autres cas cliniques)
  http://www.managersante.com
         Nous remercions vivement notre spécialiste, Marie PEZE , psychanalyste et docteur en psychologie, ancien expert judiciaire (2002-2014), est l’initiatrice de la première consultation « Souffrance au travail » au centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre en 1996. À la tête du réseau des consultations Souffrance et Travail, ouvert en 2009 le site internet Souffrance et Travail, pour partager son expertise en proposant sa Rubrique mensuelle, pour nos fidèles lecteurs de http://www.managersante.com 
LE HARCÈLEMENT INDIVIDUEL DANS UN SILENCE COLLECTIF : Le cas de Claudine…(Partie 3/5) N°6, Août 2017 Relire la 2ème partie de cet article "Dans les situations de harcèlement, l’effraction psychique  du patient est omniprésente avec une lisibilité  immédiate pour le clinicien spécialisé.
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Forbidden di sporgersi, c’est mignon comme nom de spectacle, ça sonne bien, non ? C’est jolie, ça s’enchaine, il y a de l’acrobatie, de la musique bizarre, quelques fausses notes qui font bien mal aux oreilles et des ventilateurs, beaucoup de ventilateurs. Mais … J'ai rien compris enfin je n’avais pas compris tout au moins seulement le thème majeur : la pensée.
Je me suis dit que ce n’était pas un soucis, que j’allais parler d’un autre spectacle, le premier ou le dernier. Je me suis dit que je ne devais pas avoir les connaissances ou la sensibilité adéquate pour pouvoir apprécier ce type de spectacle surement trop abstrait pour un esprit aussi cartésien  d’une étudiante en droit.
Il m’a fallu un petit peu de temps pour comprendre, pour donner du sens à ce gribouillis d’information. Je ne sais pas si j’ai réussi à percevoir ce que l’auteur ou le metteur en scène voulez que l’on y perçoit. Puis, je ne vais pas vous faire une leçon de moral sur la manière dont il fallait interpréter les choses. Je lui ai donné mon sens, ce que j’avais envie d’y voir, ce que j’avais envie de comprendre.
Aujourd’hui, je vais vous expliquer mon interprétation des choses. Je vais vous démontrer qu’un tout petit spectacle, joué sur une scène du fin fond du nord de la France n’a peut-être pas eu d’impact à l’instant T mais il reste inscrit dans chacun d’entre-nous.
Ainsi, l’espace d’un instant, vous allez vivre mon week-end, celui qui a suivi la représentation. Ainsi, l’espace d’un instant vous allez être moi.
Imaginez-vous le samedi soir, dans votre canapé, les 4 pattes en l’air après avoir passé votre après-midi à faire le travail le plus pénible au monde : des fiches d’arrêt de droit administratif. Imaginez-vous dans ce canapé, votre plaid moumoute préféré devant un programme de haute qualité - The Voice - (il faut m’excuser, il passait une redif’ sur Arte, je l’avais déjà vu, tout tout ça ) enfin, non, je regarde pas Arte, qu’on ne me juge pas
Là, je vais parler au vrai connaisseur de ce TV-show, imaginez-vous le petit moment de suspens que Nico Aliagas (comment on prononce son nom), bref, ce petit moment de suspens qui sent le moment de la pub, c’est un peu la même sensation qu’on a durant un film d’horreur, quand on sent le moment qui-fout-les-pétauch.
Bim : coup de téléphone - 22h30 - « Qui ose me distraire durant le programme de ma soirée ? » Franchement, si c’est encore un marchand de cacahouète, je vais lui faire sa fête ! « Bonjour, Isabelle (ma mère) ?! » « Non, non, c’est Estelle ! » « Tu peux me passer Dominique (mon père) s’il te plait » Ils sont vachement bien informés les vendeurs de cacahuète non… Je parlemente pas trop : je veux savoir si Matt Pokora va se retourner, je le sentais grave chaud pour la reprise de Diam’s. « Oui, je vous le passe » Paaaaaaaapa, c’est pour toi ! (ouais, il y a long couloir chez moi, faut crier fort) Me voilà sur deux fronts : connaitre la décision de la candidate (Va-t-elle aller avec M.Pokora ?) et savoir si mon père va acheter des cacahuètes … Vu la tête de mon père, vu la tête de la nana à la télé : je sens que je vais être déçue des deux cotés. Mon père : « Il y a un problème : il y a les pompiers et la gendarmerie chez Christophe (mon oncle) ! Je fais quoi ?! » Moi : « BAH, ON Y VA !! » Je suis l’être le moins courageux au monde, je me surprends parfois … Mon petit pyjama Bambi, mes chaussures vernis, mon sweat à capuche et mon petit bonnet : l’accoutrement parfait pour aller braver la nuit. 22h45, dans la voiture, silence lugubre : on s’en va vers le néant, on s’est vraiment pas ce qui nous attends. 23h00, village paumé, pas de lumière, sauf une, la forge de mon arrière-grand-père 23h00, village paumé, pas de lumière, 3 OPJ devant la porte On gare la voiture, on fait trois pas : un OPJ « Désolée, c’est terminé ! » Terminé ? Il y avait une petite fête, on n’était pas invité !? Raaaaah, pourquoi ON-M’A-PAS-PREVENU je venais d’acheter une nouvelle petite robe trop mignonne, c’était le moment où jamais. « C’est terminé, il s’est suicidé, on est désolé ! ». 23h15, seule face à mon père dans le déni, 23h15 devoir appelé toute ma famille … 23h15 … Vous vous êtes tous demandés quand est-ce que j’allais revenir au spectacle … Disons maintenant … La pensée … Ce brouillon. Sera-t-on un jour pourquoi il a fait ça ? La pensée … La vérité y règne, l’atteindra-t-on un jour? La pensée … Sa pensée, nos pensées. Cette pièce de théâtre que j’ai considéré comme le fruit de l’esprit hurluberlu d’une autiste. Au fond … Elle avait tout compris. Il n’y a pas à avoir de sens ! Il n’y a pas à chercher ce qu’il y a comprendre. La pensée n’est qu’une succession d’idées égocentrées  … On y met notre sens propre qui change au grès du temps. C’est déjà assez difficile de comprendre ses propres pensées. Comment pourrait-on atteindre celle des autres ? Quand bien même on tente d’exprimer sa pensée … Entre ce qu’on veux dire, ce qu’on crois dire, ce qu’on dit, ce que les autres ont envie d’entendre, ce qu’ils ont cru entendre, ce qu’ils ont entendu, ce qu’ils avaient envie de comprendre, ce qu’ils ont cru comprendre et ce qu’ils comprennent … Il y a dix possibilité qu’on ait des difficultés à communiquer sa pensée. Aujourd’hui, grâce à ce spectacle je sais qu’il ne faut pas que je me pose de question sur pourquoi il a fait cela. Aujourd’hui, grâce à ce spectacle je sais qu’il me faut respecter sa pensée, son choix, l’acte qu’il a commis. Aujourd’hui, grâce à ce spectacle, je sais qu’il n’y a pas à s’en vouloir parce qu’on aurait jamais pu comprendre ce qu’il ressentait. Bref, j’ai compris ce spectacle : j’ai compris qu’il n’y avait rien à comprendre.
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jealouspolyamorous · 7 years
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Alors comme ça, tu veux essayer le polyamour
Article original de Ginny Brown
Donc t’as lu des trucs sur le polyamour et tu t’es dit que c’était un truc que t’avais envie d’essayer. Ou peut-être que t’y as juste pensé et tu ne vois pas trop par où commencer.
Voici donc deux trois trucs, des marches à suivre et des choses à prendre en compte pour les gens qui débarquent dans le monde du poly.
Quelques questions à te poser
En premier lieu, être heureux en polyamour requière d’être capable de faire état de ce que tu veux et de le communiquer à tes partenaires. D’une part, parce que c’est en dehors de la norme culturelle et d’autre part parce que ça implique de coordonner les besoins et les préférences de plein de gens.
Que tu commences en solo ou que tu ouvres une relation préexistante, voici quelques question qu’il serait judicieux que tu te poses à l’aube de ton périple poly.
1. Pourquoi j’en ai envie ?
Qu’est ce que tu attends du polyamour ?  Plus de sexe ? Quelqu’un avec qui aller voir les film que ta-ton partenaire déteste ? Une chaleureuse communauté d’ami⋅e⋅s et d’amant⋅e⋅s ?
Il y a plein de bonnes raisons de se lancer dans le polyamour et avoir une idée claire des raisons les plus importantes pour lesquelles tu le fais t’aideras à faire tes choix.  
Si tu ouvres une relation préexistante, c’est bien de savoir ce que ta-ton partenaire espère en retirer et vice-versa.
Formuler les raisons pour lesquelles tu veux être poly peut aussi t’aider en cas de coup dur : tu peux jeter un œil à tes objectifs pour évaluer si globalement, tu t’en approches et si ça vaut toujours la peine de t’atteler aux trucs difficiles.
2. À quoi ressemblerait une situation idéale ?
Ça risque de changer au fil du temps, de tes rencontres et de tes expériences mais c’est toujours bien de poser un objectif de base.
l’idée d’une grande maison où cinq ou six adultes partagent amour, sexe et tâches ménagères est plutôt excitante ou flippante ? Tu voudrais avoir plein de partenaires que tu verrais occasionnellement, ou juste deux ou trois sur lesquels tu te concentres ? Combien de temps par semaine tu veux consacrer aux rencards, que ce soit avec de nouvelles personnes ou des partenaires établi⋅e⋅s ? Tu préfères être ami⋅e avec les partenaires de ta-ton partenaire ou tu préfères que les relations soient séparées ?
Quoi qu’il en soit, c’est cool. Et si tu connais tes attentes et tes limites, ça t’aidera à trouver des partenaires qui partagent tes besoins.
3. Quelles sont mes insécurités et mes peurs ?
Voir sa-son partenaire s’éclater dans une relation amoureuse avec quelqu’un d’autre peut faire ressurgir toutes nos insécurités; du coup, c’est pas mal de s’en préoccuper avant que ça n’arrive.
Il y a des gens qui sont anxieux à l’idée qu’un partenaire les abandonne, d’autres qui ont peur d’être pris pour acquis ou d’être toujours relégués à l’arrière-plan. Certain⋅ne⋅s d’entre nous ont aussi des difficultés avec leur corps ou leur sexualité.  
Quels que soient tes cordes sensibles, tu peux être quasi sûr⋅e que le polyamour va tirer dessus.
C’est effrayant et souvent douloureux mais à long terme, ça peut valoir le coup de les affronter et de les surmonter.
Il y a quelque chose de profondément rassurant dans le fait que ton amoureux⋅se ait toujours envie d’être avec toi malgré le fait qu’il-elle vive des trucs super avec d’autre personnes. 
4. Comment je vais gérer la jalousie ?  
A un moment donné, tu va être jaloux⋅se. C’est quasi inévitable et ça ne veut pas dire que tu es un⋅e mauvais⋅ poly ou que tu es immature.
La clé avec la jalousie n’est pas de l’éviter mais de la gérer quand elle arrive.
Le web est plein de ressources à ce sujet, pleines de conseils et de sagesse quant à la gestion de la jalousie. Lis-les en amont et gardes celles qui te parlent le plus à portée de main pour quand le monstre aux yeux vert pointera le bout de son nez.  
5. quelles sont mes limites en ce qui concerne les MST et les protections ?
La non-monogamie responsable, c’est en partie penser au safe sex et protéger tes partenaires autant que toi-même.  
La grande majorité de la communauté poly est très stricte quant à l’usage des capotes pour ce qui est des rapports sexuels, du moins avec de nouveaux partenaires. C’est une question de confort personnel.
Tu veux utiliser des capotes et des digues dentaires pour le sexe oral ? À quelle fréquence tu vas faire dépister ? A quel moment de la relation envisages-tu l’arrêt de l’usage de protections ?
De la même manière qu’il est important de parler de contraception et de protection contre les MST dans une relation mono, il est important d’en discuter dans les relations polyamoureuses. Assure-toi donc d’en faire un priorité.
6. Comment tu vas gérer tes rencards et ton agenda ?
Si tu es célibataire, tu peux improviser mais si tu es entrain d’ouvrir une relation, il va falloir que tu poses tes attentes en matière de logistique.
Est ce que vous allez vous consulter avant de prendre un rencard ou juste vous en informer une fois que le rendez-vous sera pris ? Est ce que tu vas devoir t’assurer que ta-ton partenaire à aussi un rencard ou des potes avec qui passer la soirée quand tu as un rendez-vous ? (ça aide pas mal d’avoir quelque chose à faire plutôt que de rester à la maison quand l’autre à un rencard, surtout au début). Est ce qu’on peut inviter ses rencards à la maison quand l’autre est là et si oui, comment on se répartit l’espace ?
Anticiper les problèmes avant qu’ils ne surgissent, c’est toujours plus facile que d’intervenir une fois qu’ils sont là. Et déterminer comment on va gérer la logistique peut vraiment améliorer les choses à ce niveau là.
Comment rencontrer des gens ?
A un moment dans ce processus, la plus part des gens ont un grand moment solitude où ils se demandent « attends, mais comment je fais pour rencontrer des gens dans tout ce bordel? »
Bien que les rencards poly ressemblent fort à leurs pendant mono/célibataire, il y a quelques petites différences à prendre en compte.
Plein de polyamoureux se servent des sites de rencontres. Plein.  
Rencontrer des gens en ligne te permets de chercher spécifiquement des gens qui sont poly ou ouverts à ça et t’évite l’emmerdement de « quand et comment je lui dit que je suis poly ? »
OKCupid est de loin le site le plus populaire pour les non-monogames, principalement parce qu’il a des paramètres propres aux relations non-monogames.
Une autre bonne manière de rencontrer des polyamoureux c’est d’aller aux cafés poly (voir point ci après concernant la fréquentation ces lieux dans l’unique but d’y trouver des partenaires). Parcoure les réseaux sociaux à la recherche de groupes poly dans ton coin et regarde quand et où ils se réunissent. C’est un bon moyen de se mettre en contact avec la communauté locale.
Tu peux aussi rencontrer des gens comme le font les monogames : dans les bars, les cafés, les activités de groupe, et les associations thématiques.
Le truc, c’est que de base, les gens s’attendent à une relation monogame, du coup, à un moment donné va falloir dire à la personne avec qui tu flirt que tu es poly.
Je te suggère de le faire le plus tôt possible – genre dans le tas des question pour « apprendre à se connaître » - pour vous épargner à tous deux la peine que ça pourrait être de vraiment vous kiffer pour ensuite vous rendre compte que vous avez des modes relationnel complètement incompatible.
Erreurs à éviter
Comme tout qui s’essaye à un truc neuf, tu vas te planter. Et c’est normal ! Mais voici quelques erreurs de débutant à éviter.
1. Être en chien
Il y a plein de gens qui décident d’être poly, qui entrent en contact avec une communauté et commencent immédiatement à flirter avec tout ce qui bouge.  
C’est compréhensible. Tout à coup, il y a bien moins de restrictions quant aux personnes qu’on peut rencarder et t’as hâte de créer des relations.
Vas y mollo.
D’abord, si tu essaye de combler un vide dans ta vie plutôt que de connecter avec une personne en particulier, elle va s’en rendre compte. Et c’est souvent peu engageant.  
Ensuite, en passant directement à l’étape « A qui est ce que je peux rouler des pelles, ici ? », tu te prive de belles amitiés. Et avoir des amis poly peut se révéler utile a plein de niveau.
Les amis que tu vas te faire t’aideront à traverser les périodes difficiles et te feront voir différents modèles de vraies relations poly fonctionnelles.
Il n’y a pas de problème avec le fait d’aller aux rencontres poly avec l’espoir d’y rencontrer un⋅e potentiel⋅le partenaire (et c’est bien naturel), mais je te recommande d’investir au moins autant d’énergie dans la solidification d’amitiés et dans la création d’un réseau de soutient poly.
2. T’emballer sur les NRE
L’énergie d’une nouvelle relation (new relationship energy) ou NRE, c’est ce sentiment que tu as quand tu rencontre une nouvelle personne, que ça se passe bien et que t’en es troooooop fan.
Ce sont les papillons dans le ventre, le sourire niais, le montées d’angoisses, le « j’arrête pas d’y penser et mes potes en ont marre d’entendre son nom ».
C’est très commun à tous les débuts de relations mais le polyamour crée une situation potentielle où t’as toute l’excitation trépidante d’une nouvelle relation, tout en maintenant une relation plus ancienne et plus établie.
Ça peut créer des stress et des des sentiments contradictoires un peu partout autour de toi.
Quand tu es au cœur d’une NRE, t’as envie de passer tout ton temps avec cette nouvelle personne, de courir chez elle dès qu’elle a le moindre soucis, de la couvrir d’amour et d’attention dès que tu en as l’occasion.
Si t’as déjà une relation de longue durée avec une autre personne, il se pourrait qu’elle se sente négligée ou qu’elle ait peur que tu lui préfère l’autre. Il se pourrait que tu soi toi-même confus⋅e : oui, tu aimes ta-ton partenaire à long terme et tu ne peux pas imaginer ta vie sa elle-lui, mais tu ne peux pas nier que le niveau de passion et d’excitation que tu ressens pour l’autre n’a rien à voir.
Les NRE sont un stade normal des relations et sont vraiment chouette.
Dépasser ce stade est aussi normal, qu’il s’agisse de désamour et de dissolution de la relation ou de développer un lien solide, stable et aimant mais qui manque des grandes envolées que procure les NRE.
La compréhension de ce phénomène est la clé de la gestion des NRE, que tu sois celui ou celle qui la vit ou son-sa partenaire initial⋅le.
On doit tous trouver un équilibre entre le fait de se délecter de ces nouveaux sentiments et le fait de s’assurer que notre partenaire préalable ne se sente pas négligé.
Avec un peut de pratique on peut arriver à trouver des moyens de canaliser l’énergie des nouvelles relations vers celles qui sont déjà établies. Ça apporte un élan de fraîcheur, de tendresse et d’excitation à des relations qui perdurent depuis des années.
3. laisser la peur dicter le cours de tes relations
Poser des règles et des limites, c’est important. Mais ce qui est aussi important, c’est de s’assurer qu’elle soient mises pour les bonnes raisons.
Il y a beaucoup de gens, en particulier ceux qui ouvrent une relation pré-existante, qui s’inquiètent de perdre leur partenaire et qui posent des règles pour se rassurer.  
Mais les règles ne peuvent pas protéger une relation. Il n’y a que l’engagement, le respect et la compatibilité mutuels qui peuvent faire ça.
Si toi et ta-ton partenaire avez une relation dont vous bénéficiez tous les deux, à laquelle vous dédiez assez de temps et d’attention, qui est fondée sur de l’amour, de la confiance et du respect mutuel alors vous n’avez pas besoin de règles pour qu’elle soit sécurisée.
Si la relation est déjà brisée, si l’un d’entre vous cherche secrètement un moyen de se tirer ou, qu’en fin de compte, vous n’êtes simplement pas bien assortis, la seule chose que feront ces règles, c’est de retarder l’inévitable et vous causer plus de chagrin et de disputes entre-temps.  
Avant tout, reste flexible et sois gentil⋅le avec toi-même.
Le polyamour amène plein de changements et plein de découvertes sur soi-même.
Il y aura des moments où ce sera difficile et flippant et d’autres où ce sera exaltant et plein de vie. Et ça peut pendre un moment avant que tu te figures comment – voire même, si - le polyamour à sa place dans ta vie.  
Embrasse le processus.
In fine, le but du polyamour est de renforcer ta relation avec ton partenaire n°1 : toi-même.
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karrdr · 7 years
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Dans ma bulle - le point commun entre Diams et Donald Trump
Vous le savez sans doute déjà, vous vivez dans une bulle. Enfin, pour être pour précis, vous passez de bulle en bulle selon que vous soyez chez vous, au travail, entre amis, etc. Mais dans l’ensemble, vous évoluez dans un contexte que vous vous êtes construit. Vous vous orientez vers des contenus, des moyens d’accéder à l’information qui sont conformes à vos opinions, et souvent à votre éducation. Pour être encore plus précis, vous êtes plus ou moins enfermés dans votre bulle. A l’ère des réseaux sociaux, des portables qui gazouillent, de l’info à flux tendu et des fake news en veux-tu, en voilà, cette propension des individus à se cantonner à des médias qui valident leur avis et leur système de valeur porte un nom : ce sont les filter bubbles (“bulles filtrantes”) qu’Eli Pariser a théorisées dans un livre qui a fait grand bruit. Sa thèse est simple : notre façon de consommer l’information n’est pas homogène. Internet tend à isoler de plus en plus les individus en leur proposant des contenus “optimisés” correspondant à leurs attentes. Certes, cette situation n’est pas nouvelle : pour prendre un exemple évident, les électeurs de Droite lisent la presse de droite et vice versa pour la Gauche. Les adversaires politiques se forgent ainsi une culture politique orientée à partir des mêmes infos, mais “cadrées” différemment. [caption id="attachment_6620" align="aligncenter" width="396"] Marx adore la Une de Libé.fr[/caption] Toutefois, la différence aujourd’hui tient en un facteur non négligeable : les algorithmes qui conditionnent nos clics et les liens, publicitaires ou non, qui s’affichent en marge de nos recherches et de nos pages web. Ayant pour objectif de susciter notre intérêt et de maximiser nos clics et notre temps de lecture, ils pré-sélectionnent les contenus annexes qui s’affichent sur nos écrans.   Aujourd’hui, “être dans sa bulle”, ça ne renvoie donc plus seulement à l’heure de la sieste propice aux rêveries des têtes en l’air, ou à la chanson de Diams dont on ne sait trop si elle fait du rap ou du RnB (prononcez “AïRainBee”). [embed]https://youtu.be/h0MwARD7Uis[/embed]   Même si ça n’a l’air de rien, eh bien en fait ça pose un gros problème. Cette façon de cibler les contenus “jugés pertinents” (il faut comprendre par là “susceptibles de motiver l’internaute à cliquer”) pour les proposer “en priorité”, en fonction des habitudes des uns et des autres, conduit à censurer les contenus que les algorithmes auront jugés moins susceptibles de nous intéresser. Concrètement cela limite notre esprit critique en effaçant de notre vue les opinions contradictoires. Poussé à l’extrême cela nous conduirait sans doute à baigner dans un consensus factice et béat, à ne dialoguer qu’avec nos “amis” plus ou moins virtuels et avec ceux qui partagent nos avis et en évitant soigneusement les autres grâce à d’inamovibles oeillères numériques.
« Vous vous endoctrinez vous-même avec vos propres opinions. Vous ne réalisez pas que ce que vous voyez n’est qu’une partie du tableau. Et cela a des conséquences sur la démocratie : pour être un bon citoyen, il faut que vous puissiez vous mettre à la place des autres et avoir une vision d’ensemble. Si tout ce que vous voyez s’enracine dans votre propre identité, cela devient difficile, voire impossible. » — Eli Pariser
Le souci c’est que la contradiction comme le conflit sont des facteurs de progrès et d’émulation. Surtout ils constituent les moteurs mêmes de la démocratie, en suscitant le débat, en nous donnant d’innombrables occasions de nous forger un esprit critique. Or nous avons de plus en plus tendance à nous informer en ligne, au détriment de la presse écrite et des JT télévisés qui, pour sauver leurs audiences en chute libre, se tournent soit vers “l’infotainment”, soit vers l’info continue racoleuse qui se raconte elle-même à force de n’avoir rien à dire, quand elle ne se ridiculise pas en relayant des erreurs à trop privilégier le buzz au fact-checking. Or, dans un contexte fortement politisé comme celui d’élections tel que connaît la France en ce moment, l’influence délétère des filter bubbles et des fake news devrait être l’une de nos préoccupations majeures. Car désormais, au sein des instances dirigeantes où des équipes qui entourent les aspirants leaders, la vérité est de plus en plus le cadet des soucis. L’important est de “donner l’impression” qu’on a raison, qu’on est convaincu, qu’on est le plus fort/capable/convaincant.
Ce n’est plus l’info mais le bruit qu’elle fait qui compte désormais.
Par ailleurs, si d’une part des algorithmes limitent l’horizon des informations auxquelles on a accès et de l’autre, les médias et personnalités qui “font” l’information, font de moins en moins cas de valeurs telles que l’éthique ou l’honnêteté. Il y a de quoi légitimement s’inquiéter, car il s’agit de phénomènes contre lesquels un individu a extrêmement peu de moyens. D’autant plus qu’à l’échelle des médias par exemple, les solutions privilégiant le fact-checking, confrontant les fake news à la réalité, souffrent d’un déficit d’audience face aux buzz régulièrement généré par des personnalités comme Donald Trump. [caption id="attachment_6632" align="aligncenter" width="549"] L’homme le puissant du monde, communiquant une info essentielle[/caption] Il est difficile de savoir comment évoluera la sphère médiatique face à des personnalités de cet acabit, disposant d’un pouvoir tant politique qu’économique, et qui court-circuitent les canaux traditionnels d’information ‒ les journalistes, jugés trop critiques ‒ au profit de moyens de communication plus directs et immédiats (Twitter dans le cas de Trump). Les journalistes se sont toujours vus comme un quatrième pouvoir cultivant une indépendance qui dans bien des cas n’était que de façade. Il n’en demeurait pas moins qu’un respect et une crainte mutuels existaient entre les journalistes et les hommes/femmes politiques, ces derniers gardant à l’esprit que les scandales n’ont jamais été propices aux longues carrières ‒ François Fillon et Bill Clinton peuvent en témoigner. Ce n’est désormais plus le cas aux USA comme en Europe. Trump a boycotté le dernier dîner annuel des correspondants à la Maison Blanche, entérinant son divorce avec les médias qui fustigent chacune de ses erreurs. A contrario, Breitbart News qui relayait chacune de ses assertions, vraies ou fausses, et véritable base arrière des fans de Trump a vu son PDG devenir l’homme fort de la Maison Blanche après l’élection. C’est un peu la même logique de “choisis ton camp” qui a prévalu lors de la reprise en main plus que brutale de la chaîne Canal + par Vincent Bolloré, très proche de Nicolas Sarkozy. Les émissions les plus critiques ‒ et jusque là indépendantes de la chaîne cryptée ‒ ont été mises au pas, qu’il s’agisse des historiques Guignols ou du Grand et du Petit Journal, expurgés l’un et l’autre de tout contenu critique. La fadeur des émissions proposées en remplacement remise l’esprit Canal, provocateur et frondeur, aux oubliettes. D’autres sont pourtant parvenus à ne pas sacrifier leur esprit critique sur l’autel des pressions politiques ou de la chasse à l’audimat. Alors même qu’ils s’interrogeaient sur la manière de réagir à l’irruption de Trump à Washington, éventualité qu’ils avaient auparavant considérée comme inenvisageable et hilarante, les médias américains prouvent que l’on peut toujours être drôle, impertinent et demeurer pertinent. Des journalistes et présentateurs comme Jimmy Fallon, John Oliver ou Stephen Colbert parviennent à tirer leur épingle du jeu et à chroniquer l’ère Trump, chacun dans un sillon qui lui est propre, du plus incisif au plus léger. Mais le problème éternel de l’infotainment, c’est qu’il est difficile de concilier traitement rigoureux de l’information et divertissement, de ne pas succomber au raccourci déformant de l’actualité au profit d’une vanne plus ou moins bonne. Lorsqu’on est face à un gouvernement qui lui-même méprise les faits au moyen d’alternative facts et place toute son action sous une lentille déformant la réalité, ce problème prend une nouvelle ampleur. Bref, l’offre en matière d’information évolue et s’adapte. Aujourd’hui il existe des dizaines de façon d’accéder au savoir, de suivre les nouvelles du jour, de s’intéresser à ci ou à ça. Certains d’entre nous sont plus au fait de l’actu américaine que de ce qui se passe en France. D’autres se cantonnent à un domaine (qu’il s’agisse du sport ou des infos locales) et ignorent tout le reste. Et surtout, désormais, nous grapillons les news de façon parcellaire. Nous voyons passer un gros titre relayé par un ami sur Facebook. Une vidéo fait le buzz ailleurs. Un article attire notre attention avant qu’on ne clique sur le premier lien venu et qu’on ne se retrouve à découvrir quelque chose qui a peu ou rien à voir avec l’info initiale. Cette expérience que nous faisons via nos écrans (ordis et téléphones) est personnalisable : on s’abonne à des flux, on suit telle ou telle personnalité, on est prévenu de la publication d’un podcast, une notification nous alerte en cas de flash, etc. Nos bulles informationnelles sont de plus en plus attirantes, confortables, uniques et conformes à nos attentes. C’est à la fois formidable, efficace, satisfaisant… et terrifiant. Car on sort de moins en moins des sentiers battus. On laisse de moins en moins de place à la surprise. On donne de plus en plus de matière aux algorithmes, qui disposent à chaque connexion d’un portrait plus fin de nous, d’une connaissance plus fine de nos relations, de notre façon de nous exprimer, de notre temps d’attention et de réaction. Et de ce fait, les contenus, y compris publicitaires qui nous sont proposés, sont de plus en plus appropriés. Il faut presque se faire violence pour sortir des habitudes que nous avons forgées et qui façonnent “à notre image” une zone de confort numérique dont on est peu enclin à sortir. L’élection présidentielle française en est une excellente illustration : celle-ci a eu lieu fin avril 2017, mais on peut considérer que la campagne avait démarré dès la Toussaint 2016, avec la primaire des Républicains, suivie de celle du PS. Deux partis que les électeurs ont fait ensuite bouler, sanctionnant leurs bilans respectifs lorsqu’ils ont eu les rênes du pouvoir en mains. La campagne fut agitée par de très nombreux scandales et notamment le PenelopeGate. Eh bien concernant cette affaire justement, les filter bubbles opèrent à plein régime. A partir de là il est utile de jeter un oeil à cet article qui illustre à quel point la même information, selon le média qui la traite, sera développée puis reprise différemment par les individus de tel ou tel bord politique. Chaque groupe selon ses objectifs, chaque parti selon la stratégie déterminée par ses instances, focalise le regard sur une ou plusieurs approches qui sont relayées sur les réseaux sociaux. Autrement dit, le matériau relativement neutre d’une news est coloré par les prescripteurs, personnes d’influence et les médias qui leur sont affiliés. Cette coloration de l’info infuse ensuite nos bulles informationnelles via nos abonnements, nos fils Twitter et la mécanique bien huilée des réseaux sociaux. J’ai fait passer un petit sondage sur ma page Facebook pour connaître les canaux par lesquels mes amis s’informent. Première information : sur 30 réponse, 29 consultent des sites d’information plusieurs fois par jour. Le principal moyen d’accéder à une nouvelle et à un article sont les réseaux sociaux, ensuite ce sont les recherches personnelles. Nos pairs façonnent donc plus notre vision de l’actualité que notre curiosité propre. Les podcasts sont un moyen de s’informer pour un tiers des participants, tandis que Youtube et les chaînes de vulgarisation restent peu plébiscitées. Au rayon des sites d’information, j’avais proposé plusieurs possibilités : c’est Le Monde qui arrive largement en tête, suivi de Mediapart et de Libération.   Cependant, en relisant ces résultats, j’ai réalisé que les propositions que j’avais faites concernant les sites d’information étaient justement un reflet fidèle de ma bulle à moi. Ainsi, la liste des médias d’information que je proposais était la suivante : Le Monde, Mediapart, Libération, Un site d'information régional (ex: LaProvence / FranceAntilles), Rue89, Slate, Le Figaro, Le Parisien, Les Inrocks, La Croix, Vice, Buzzfeed, des sites sportifs, L'Humanité. Il n’y avait aucun des médias cités par l’article sur le penelopegate, comme des médias pro-Macron par exemple (La Dépêche, Le temps, 24 matin), ou un seul des médias pro-Fillon (le Figaro mais pas les deux autres, Valeurs Actuelles et BFMTV), et bien sûr aucun des relais d’information pro-FN (notamment le tristement célèbre fdesouche). La principale leçon du sondage pour moi aura sans doute été celle-ci : c’est une chose de prendre conscience de la bulle dans laquelle on évolue… c’en est une autre d’en sortir !  
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