Tumgik
#ma thèse
elinaline · 1 year
Text
En vrai avec la quantité de gens français qui me suivent où avec qui je suis mutu par alliance, on aurait de quoi faire un Tumblr Bloc si on était tous dans la même région et prêts à aller à la manif
7 notes · View notes
juno7haiti · 2 years
Text
Jacky Duvil représentera Haïti et les Caraïbes à la grande finale "Ma thèse en 180 secondes"
.@JackyDUVIL3 représentera Haïti et les Caraïbes à la grande finale "Ma thèse en 180 secondes".-#Juno7 #J7août2022
Jacky Duvil représentera le pays et les Caraïbes à la grande finale du concours “Ma thèse en 180 secondes”. Jacky Duvil, doctorant en Changement climatique et Géographie Humaine & régionale, a été sacré champion du 1er Prix du Jury et du Prix du Public de l’édition haïtienne du concours Ma Thèse en 180 Secondes. Un titre qui lui donne droit de représenter le pays et les Caraïbes à la grande…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
vaillantsdoctorants · 2 years
Text
Podcast 0002 : Ma thèse en 180 secondes
Podcast 0002 : Ma thèse en 180 secondes
Nouveau podcast dans lequel nous allons parler de ma thèse en 180 secondes. Laurine, une doctorante en neuroendocrinologie, qui y a participé et a gagné le prix du public lors de la finale régionale et a participé à la finale nationale, a accepté de nous parler de son expérience avec ma thèse en 180 secondes, les leçons à en tirer et si ça vaut le coup de participer ! J’espère que ce podcast va…
View On WordPress
0 notes
mochademic · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media
100 Days of Productivity [Day: 61] || 100 Jours de Productivité [Jour: 61]
devour conversation, cultivate brilliance.
this is my second ‘very last’ semester, & it feels quite a bit different to my undergrad. perhaps that’s because I took a little longer to complete my courses back then than I have this time around. I feel a lot more sure of myself this time — sure of where I want to go, & what I want to do. the anticipation of what’s next is extremely exciting, but for now, I must focus on finishing what’s in front of me.
thesis modified
papers edited
course work completed
emails answered
group project submitted
mid-term work submitted
journaling/self care done
currently listening // cold air by DJ Pointless, Sace, Silent Boy
dévorer la conversation, cultiver la brillance.
c'est mon deuxième "tout dernier" semestre, et il me semble très différent de celui de ma licence. c'est peut-être parce que j'ai mis un peu plus de temps à terminer mes cours à l'époque que je ne l'ai fait cette fois-ci. Je me sens beaucoup plus sûre de moi cette fois-ci - sûre de l'endroit où je veux aller et de ce que je veux faire. l'anticipation de ce qui va suivre est extrêmement excitante, mais pour l'instant, je dois me concentrer sur la fin de ce qui est devant moi.
thèse modifiée
documents édités
travaux de cours achevés
réponses aux courriels
projet de groupe soumis
travail de mi-parcours remis
journal et soins personnels effectués
chanson // cold air par DJ Pointless, Sace, Silent Boy
45 notes · View notes
montagnarde1793 · 7 months
Text
Pour la défense du terme "réaction (thermidorienne)"
Voici une section d'un article que je suis en train de faire à partir de la 4e partie (encore inédite) de ma thèse, que je viens de rédiger et qui va sans doute finir par être réduite de beaucoup, mais que je pense pouvoir intéresser mes abonnés ici. Il s'agit d'une réflexion sur la pertinence du terme "réaction (thermidorienne)".
Grosso modo, je suis plutôt d'accord avec l'idée qu'utiliser "Réaction thermidorienne" pour désigner la période 9 thermidor an II-4 Brumaire an IV n'est pas génial, parce que cela ignore les mois de flottements et de luttes politiques de la fin de l'an II et du début de l'an III (je préfère parler de la période de la "Convention thermidorienne"), mais je pense qu'il est insensé de prétendre que le projet politique qui a fini par triompher au cours de cette période n'était pas réactionnaire :
À l’instar des critiques de l’usage de « la Terreur », que ce soit comme désignant d’une « politique[1] » cohérente ou simple chrononyme, d’autres termes traditionnels connaissent en ce moment historiographique une remise en question salutaire. Celui de « Réaction thermidorienne » en fait partie. Comme le dit Michel Biard en parlant des désignants des acteurs, « « thermidorien » n’a aucun sens précis, « réacteur » est abusif puisqu’on ne peut réduire la période qui suit Thermidor à une « réaction » au sens politiquement piégé du mot[2] ». On ne peut qu’être d’accord avec Biard sur premier terme. Le problème du mot « thermidorien » — qui peut s’appliquer tant aux personnes ayant participé au coup d’État parlementaire du 9 thermidor ou qui y ont adhéré après, qu’à celles qui en profiteront par la suite pour dénoncer et renverser les politiques adoptées au cours de 1793 et de l’an II — est connu depuis longtemps. Néanmoins, l’usage continué du terme de « réacteur », qui a précisément été adopté pour différencier les individus de la seconde catégorie de ceux du premier, et avec lui de « réaction », me paraît justifié à trois titres. D’abord, comme il s’agit d’un terme d’époque, il peut être utile pour comprendre l’état d’esprit de ceux qui l’employèrent. Mais au-delà de ce premier type d’usage, et sans vouloir englober toute la dernière séquence de la Convention à partir du 9 thermidor dans le terme de « Réaction », ce qui serait effectivement abusif, il y a fondamentalement un processus de « réaction » au premier sens du mot à l’œuvre puisque il y eut chez beaucoup de conventionnels une volonté affichée (quoique sélective) de revenir sur l’œuvre des mois précédents. Ensuite, le terme de « réaction » au sens fort du terme, non comme chrononyme, mais pour désigner la politique d’abandon des mesures et jusqu’aux principes démocratiques, sociaux et jusnaturalistes de 1793-an II, et de « réacteur » pour désigner ceux qui soutenaient un tel projet politique, me paraît adapté. On peut reconnaître la complexité de la « réaction » contre une « terreur » construite de façon à imbriquer aussi étroitement violence et participation populaire, de façon cynique chez les anciens Montagnards et sans doute beaucoup plus sincère, tant le lien leur paraissait naturel (leurs propres expériences semblant confirmer les écrits des auteurs anciens hostiles à la démocratie) chez les « Brissotins » réintégrés. On peut même se demander comment situer par rapport à ce terme les démocrates qui ont participé à la construction de l’épouvantail « terroriste » en croyant ne s’opposer qu’au volet répressif des politiques de 1793-an II mais qui finirent par dénoncer la « réaction ». Néanmoins, on ne peut comprendre une période qui vit l’abandon de la constitution de 1793 en faveur de celle qui fonda le Directoire, qui réprima la gauche et anéantit le mouvement populaire, sans pouvoir nommer le projet politique antidémocratique, antisocial et donc réactionnaire qui fut la cause de ces retournements, et ceux qui en étaient porteurs. [1] Patrice GUENIFFEY, La politique de la Terreur, 2000. [2] Michel BIARD, Les derniers jours de la Montagne, 2023, p. 23.
38 notes · View notes
blauesonnenblume · 3 months
Text
ce matin j’ai eu un zoom pour qu’une de mes encadrantes de thèse en Australie m’aide à faire la demande de visa et elle m’a demandé quand je comptais venir pour m’inscrire à un truc fin juillet, et ça m’a un peu paniquée de mettre une date là dessus. genre fin juillet je serai en Australie, pour la plupart des gens ça fait loin mais j’ai l’impression que ça va arriver très vite, j’ai déjà le cœur en miettes de quitter mon copain pendant quelques mois à l’autre bout du monde même si c’est évident que ça va être incroyable
bref là j’ai un train dans 24h et j’ai pas du tout fait ma valise, mais c’est dur de faire sa valise quand t’es pas vraiment sûre de quand tu vas revenir ici et ce que tu vas faire dans les prochains 3-4 mois!! est-ce qu’il va faire froid? est-ce que je prends des chaussures de rando? est-ce que je prends des shorts?? la dernière fois que j’étais ici j’avais pris mes affaires en novembre et finalement jetais pas revenue avant le mois de juillet donc j’avais pas de vêtements d’été et je mourais de chaud mdr
11 notes · View notes
sous-le-saule · 9 months
Text
Je suis en vie
Dans les fictions, les flics disent toujours que les 48 premières heures après une disparition sont cruciales. Cela faisait 50 heures que j’avais signalé la disparition d’Alice.
Je restais là, planté devant le lavabo, avec l’eau chaude qui coulait depuis je ne savais combien de temps, incapable d’une tâche aussi simple que me débarbouiller le visage.
Une partie de moi, lointaine, s’étonnait de ne pas être en état d’arrestation. La femme et, 15 ans plus tard, la fille ? Qui pouvait croire une coïncidence pareille ?
Mais, au fond, cela importait peu. Je voulais juste savoir si Alice était encore en vie. Sa mère aurait-elle eu ce légendaire instinct maternel qui lui aurait fait dire : « Elle est en vie, je le sens » ? Moi, je ne sentais rien, et j’en avais honte.
Je ne savais qu’une chose : Alice ne m’aurait pas fait ça.
La police pensait le contraire, évidemment. Une ado avec des problèmes à l’école, une dispute récente avec son père, et aucun indice ne laissant supposer un enlèvement ? Ca sentait la fugue à plein nez. Ils m’avaient demandé si des affaires manquaient dans sa chambre, et j’avais avoué, mortifié, que j’étais incapable de leur répondre. Son sac à dos, oui, mais ça ne voulait rien dire. Comment pouvais-je savoir s’il manquait de l’argent ou quelques vêtements dans cette chambre d’adolescente en désordre permanent et dans lequel j’avais gentiment été prié de ne plus mettre les pieds depuis ses treize ans (« mon intimité, papa, tu comprends ? »).
Ils m’avaient posé des questions pleines de suspicion sur notre relation mais je ne savais pas si c’était le traitement normal réservé au père ou si c’était à cause de la disparition de sa mère.
Elle aussi, sans une trace. Pour autant que je sache, elle était à la maison avec Alice. Quand j’étais rentré du travail, la petite pleurait dans son berceau, seule. Le désordre qui régnait dans la maison depuis sa naissance n’était pas pire que d’habitude. La porte était verrouillée. Aucune valise ne manquait, le passeport de Joanne était toujours là, et il n’y avait de mot nulle part.
Je l’avais cherchée. Pendant des années, je l’avais cherchée. Dans les hôpitaux, chez les membres de sa famille et tous les amis que je lui connaissais, dans la ville et puis dans d’autres, collant des affichettes avec sa photo, sur internet… J’avais longtemps été suspecté. Le mari, évidemment. La thèse du suicide avait fini par prévaloir. Dépression post-partum. Elle s’était probablement jetée dans le fleuve. On retrouverait le corps un jour, ou pas. Mais dans le regard de certains, je voyais bien que le doute subsistait.
Et voilà que je refaisais exactement les mêmes recherches, les mêmes démarches, et je ne comprenais pas comment il était possible que ça m’arrive une fois de plus, ni comment j’allais surmonter l’épuisement sans nom qui me gagnait.
Je me mis à pleurer, devant ce fichu robinet que je ne parvenais même pas à fermer. A pleurer comme un gosse, avec la morve et les gros sanglots qui déchirent la poitrine. Parce qu’Alice devait être morte. Parce qu’elle ne m’aurait pas infligé ce doute en sachant par quoi j’étais passé avec sa mère. Elle n’était pas cruelle. On s’entendait bien. Même si on avait nos désaccords. Principalement sur le fait qu’Alice continuait les recherches alors que je trouvais qu’elle, qu’on, devait aller de l’avant maintenant. C’était ça, notre dispute. La dernière fois qu’on s’était parlé.
Je poussai un cri animal et frappai du poing sur le lavabo. Ca ne pouvait pas être les derniers mots que ma fille avait entendus de ma bouche. Je relevai la tête, prêt à fracasser le miroir embué quand quelque chose arrêta net mon geste.
Il y avait une lettre écrite dans la buée. Un J. Puis un E, à l’envers. Des lettres maladroites s’ajoutèrent laborieusement, comme si les écrire demandait un effort considérable. Longtemps, je restai figé face au miroir, partagé entre la certitude que j’avais fini par perdre l’esprit et la crainte que le moindre mouvement ne fasse disparaitre le message.
« Je suis en vie »
22 notes · View notes
Text
Je laisse tomber l'idée d'essayer de faire une thèse. Hors de question de remettre en péril ma santé mentale tout ça pour un travail à rendre. J'y pense plus, afin de pouvoir me consacrer à d'autres choses.
25 notes · View notes
Text
Tumblr media
Tout ce qui semble rester de féminin aux féministes actuelles, c’est leur sexe.
Une femme n’est femme que par rapport à l’homme, l’affirmation du réel de la différence sexuelle constitue la possibilité humaine en tant que telle, l’écart entre femmes et hommes ne dépendant pas directement de la répartition des organes génitaux, mais du rapport du sujet au signifiant, cela a pour nom: sexuation, en psychanalyse il n’y a pas d’abord un sujet et ensuite "son" sexe, mais c’est la castration, autrement dit la césure, la découpe opérée dans le corps par le signifiant qui cause le sujet à proprement parler ... en le faisant causer.
Que la différence sexuelle soit réelle, cela signifie qu’elle est impossible, impossible à imaginer, impossible à dire, impossible à réduire à une pure séquence symbolique.
Essayons cependant de saisir comment peut se manifester la division sexuelle à partir de la formule lacanienne «le désir de l’homme est le désir de l’Autre»:
Du côté masculin, les choses sont plutôt simples, le plus souvent simplistes: «le désir c’est le désir de l’autre» signifie d’abord la compétition, l’envie, la concurrence: je veux ça parce que toi tu veux ça, tant que tu voudras ça, je le voudrai aussi, ce qui confère a priori sa "désirabilité" à un objet, c’est que quelqu’un d’autre le veuille ; l’objectif final est ici la négation de l’Autre (ce qui in fine ferait perdre toute valeur à l’objet, mais c’est précisément le paradoxe du désir envisagé du point de vue masculin...)
Du côté féminin, «le désir est le désir de l’Autre» s’entend plutôt: ce que je désire, je le désire à travers l’autre, à la fois dans le sens de: «laisser le soin à l’autre de le faire, posséder et jouir pour moi...» (mon mari, mon fils, mon amour, qui obtiennent satisfaction pour moi...) ; et aussi dans le sens de «mon désir est ce qu’il désire, la satisfaction de son désir comblera mon désir...», Antigone, par exemple, désire satisfaire au désir de l’Autre, en accomplissant le rituel funéraire pour son frère...
La thèse qui en découle: que l’homme tendrait à agir directement en assumant son acte, tandis qu’une femme préfère agir par procuration, laissant l’autre faire à sa place – ou plutôt manipulant l’autre pour qu’il fasse... – peut apparaître ici comme un cliché donnant corps à la fameuse image de la femme dissimulée derrière chaque homme qui agit...
Et si pourtant ce "cliché" était ce qui permet de comprendre la dimension purement féminine de la notion même de sujet? Et si le geste constitutif du sujet qui émerge de sa gangue subjective n’était pas cette forme masculine d’auto-affirmation par déni de l’altérité de l’Autre, mais bien plutôt la substitution féminine primordiale qui laisse l’Autre faire pour moi, à ma place?
Les femmes, bien plus que les hommes, n’ont-elles pas cette capacité de «jouir par procuration», éprouver une intense satisfaction dans la conscience aiguë que leur «bien-aimé» jouit ou réussit d’une manière ou d’une autre à atteindre ses buts?
En ce sens précis, la «ruse de la raison» hégélienne repose sur la nature constitutivement féminine de ce que Hegel a appelé «raison».
La raison qui se cache tout en se réalisant elle-même dans l’apparente confusion des motifs et des actes égoïstes apparaît donc comme une variante hegelienne de la célèbre formule : «Cherchez la femme!», nous permettant ainsi de restituer sa complexité originelle à l’opposition courante entre l’homme «actif» et la femme «passive» ; une femme peut bien continuer à paraître passive tout en étant réellement active à travers l’Autre, tandis que l’homme peut bien se persuader qu’il se montre actif pendant qu’en vérité, il ne fait que subir sa passivité, déniée, à travers l’Autre...
Rappelons à toutes fins utiles que la fin d’une analyse menée jusqu’à son terme logique aura permis au sujet d’assumer "la position féminine" pour les deux sexes, ce que Lacan traduira par: accepter de se faire la dupe du Discours Analytique…
5 notes · View notes
Text
Des amours passantes et passagères
Dans l’un de tes poèmes, tu lui demandes de te parler des endroits où il a grandi, qu’il te montre sa maison, ses peines et ses souffrances, afin que ses souvenirs viennent tenir compagnie aux tiens. J’aimerais à mon tour te raconter, leur raconter, ce lieu où toi et moi avons grandi, où tes souvenirs sont devenus les compagnons des miens. J’aimerais raconter comment cette compagnie de souvenirs fusionna pour que ton souvenir vienne tisser la toile de ma mémoire. J’écris pour que la trace de ton souvenir ne puisse plus jamais quitter les miens. J’aimerais leur parler de cet endroit où a grandi notre romance contingente, éphémère, passagère, parisienne, printanière, tragique et dramatique.
Il existe au midi de Paris un endroit unique au monde, étonnant, cet endroit prend la forme d’un immense parc qui abrite en son sein différentes maisons liées à des pays ou à des institutions. Cet endroit, la Cité internationale universitaire de Paris, n’a comme unique cohérence que la bigarrure des architectures, où chaque maison trahit le souci d’exprimer un attachement à un temps, à un lieu, voire aux deux à la fois : ainsi cohabitent dans un même voisinage et en un même parc une « machine à habiter » brutaliste qui n’a de suisse que le nom et une maison aux allures de temple traditionnel japonais. Cet espace pas comme les autres, un espace autre, différent – différant – n’est pas une utopie. L’utopie c’est cet espace sans emplacement sur lequel nous projetons, fantasmons, rêvons, idéalisons une société parfaite. Cette cité puisque réelle – inscrite effectivement dans notre espace en un lieu donné – n’est pas une utopie, mais une hétérotopie. L’hétérotopie c’est un espace autre, une utopie effectivement réalisée comme nous le dit Foucault. Ce sont ces espaces autres ou différents qui sont hors de l’espace dominant. La Cité U est une hétérotopie en raison de la manière d’y habiter. Plutôt que de parler de résidentes, il nous faudrait parler de passagères : c’est un lieu où par définition nous y restons que de passage, le temps d’un échange académique, d’un stage, d’une résidence ou d’une thèse. Y venir, c’est déjà se préparer à partir. C’est un chez-soi qui ne sera jamais à soi. La résidente est nécessairement une passagère.
Au levant de cet immense parc se niche une maison blanche aux volets bleus, cette maison est la plus petite de toute la cité et peut-être aussi la plus hétérotopique de toutes. À en croire son directeur, elle serait la seule qui applique les souhaits de M. Honnorat de par son architecture. Hétérotopie dans l’hétérotopie, cette maison ne nous rappelle pas une usine, un hôpital, une école ou une prison. Les chambres ne sont pas juxtaposées le long d’un corridor, évoquant ainsi les couloirs lugubres et sans vie des architectures de l’enfermement, mais sont disposées de telle manière qu’elles encerclent le cœur de la maison qui devient véritablement un foyer. Chaque passagère, si elle veut rejoindre sa chambre, aller à la cuisine ou se rendre dans les salles d’eau devra nécessairement traverser la pièce commune. À chaque sortie ou entrée apparait la possibilité d’une rencontre – heureuse ou fâcheuse au gré de la passagère que l’on rencontrera.
Au cours des deux années passées dans cette petite maison blanche, pléthore de rencontres ont eu lieu: souvent celles-ci se limitaient à un seul et unique bonjour, un signe de tête ou un regard ; parfois s’établissait au fil des jours une forme de complicité pas tout à fait naturelle mais non plus pas feinte du simple fait de cette cohabitation nécessaire ; qu’en de rares occasions ces rencontres devinrent véritablement relations de telle sorte que le lien qui nous unissait n’était plus de l’ordre du passage mais de la pérennité de l’amitié excédant le bref temps de nos passages. Une seule et unique fois une passagère est devenue une amante.
Cette amante, c’était toi. Je te regarde et tu ne te doutes pas que je rédige ces lignes. Je vois ta gracieuse et fine silhouette, ta haute taille et ta démarche assurée. Je vois tes yeux bleus cernés de chaque côté par deux fines mèches de chaque côté de ton front, ces mèches se torsadent légèrement et prennent une courbe au niveau des joues roses et rebondies maculées de tâches de rousseur comme le reste de ton visage et qui te donnent un air espiègle. Ce que j’aime par-dessus tout dans ton visage ce sont tes rides qui témoignent d’une vitalité et une expressivité riche détonnant avec notre première impression de sévérité qui se dessine dans ton visage au repos. Il y a les rides de ton front : celles à la jonction du haut de ton nez et du coin intérieur de tes yeux. De l’autre côté, là où se torsadent tes mèches, des pattes d’oies se révèlent comme celle de ma tulipe noire. Si nous regardons ta bouche, tes fossettes nous sautent aux yeux ; celles-ci me ravissent à chacun de te sourires J’aime encore plus tes rides quand elles s’accentuent par une grimace, car je sais que tu délaisses un certain esprit de sérieux pour faire place à la malice et à la complicité. Ces rides sont d’autant plus touchantes car elles possèdent une certaine dimension dramatique, celle d’une perte qui t’a fait grandir trop vite à un moment, celui de l’adolescence, où le champ des possibles ne parait plus aussi infini qu’à l’enfance mais semble toujours marquée d’une incommensurabilité. Tes rides, dans la mesure où elles suggèrent un autre visage qui n’est plus, tracent sur ton visage la présence d’une absence, celle de la fin du monde, du monde qui t’a mis au monde. Celle-ci se devine aussi quand on observe ton petit nez d’une finesse délicate, ce nez minuscule orné de deux narines toute ronde encore plus prononcée par le contraste que produit ces rides. Il y a finalement ta bouche, cette bouche que tu tords et distords lorsque tu es prise par la cogitation ou la circonspection ; cette bouche aux lèvres roses et pulpeuses qui ne s’embrassent jamais réellement et de cette béance nous pouvons entr’apercevoir tes dents absolument blanches.
Nous oublions trop souvent d’écouter les mots, nous devons apprendre à entendre ce que les mots nous disent. Ta présence est ravissante, ravissante au sens le plus littéral du terme, je me suis senti comme pris de force par l’éclat de ton être, ton aura. Celle-ci m’a happé d’emblée. Puis nous nous sommes séduites et tu m’as ravie. Ton sens de l’écoute, ton sens de l’humour, ta curiosité et ta légèreté ont permis à un sentiment de confiance s’installer. Toute confiance véritable est une fiance, c’est-à-dire un engagement solennel et une promesse qui proclame : je veux que tu sois – je veux que tu existes (je veux que tu sois) et je veux que tu deviennes toi (je veux que tu sois). C’est dans le ravissement et la fiance que peut émerger le sentiment amoureux. Celui-ci émerge en s’abimant, ce n’est pas un hasard que l’on dit tomber amoureuse, car tomber amoureuse c’est s’abimer dans l’aura de l’être aimé, c’est désirer une errance infinie dans le paysage du corps de l’autre et s’aventurer dans le dédale des souvenirs de cet être afin que cette compagnie des mémoires puisse exister réellement. Le monde est chamboulé et l’on ne souhaite que l’être aimé devienne notre seul et unique cosmos.
Comment savoir si l’on est amoureux ? Est amoureuse, écrit Barthes, la personne qui attend. Force est de constater que chaque fois que je me rends dans le foyer de notre hétérotopie, c’est l’attente, ce tumulte d’angoisse, qui me submerge : seras-tu là ? Daigneras-tu discuter avec moi ? T’asseoir à mes côtés ? J’attends ta présence, mais plus encore j’attends un sourire, un regard et même une caresse ; je n’attends qu’un seul signe de tendresse ou d’affection qui à nouveau pourra me ravir et me rassurer. Chacune de mes venues dans les pièces communes s’accompagne de l’impatience de celle qui attend.
Cet amour, chère passagère, il doit être à la mesure du lieu où nous vivons, du lieu où je t’attends. Au sein de l’hétérotopie, je veux vivre avec toi une histoire inscrite dans un temps autre que celui des horloges et des calendriers, en dehors du temps physique et linéaire. Une romance authentique dans une hétérotopie doit s’inscrire dans une autre temporalité : une hétérochronie. Dans un lieu autre, penser un amour autre à partir d’un temps autre. Ce n’est pas l’amour des contes de fées que j’attends, je sais bien que nous ne vivrons pas heureuses jusqu’à la fin de nos jours et ayant beaucoup d’enfants. Toi et moi partirons au début de l’été dans nos contrées respectives et reprendrons le cours de nos vies comme ils s’étaient arrêtés le temps de notre passage. C’est évidemment un amour tragique car dès le moment de son éclosion il est voué à disparaitre à la fin de nos passages, il est par essence éphémère. C’est un amour qui jaillit, fleurit, éclot et périt. Cet amour sort du temps chronologique, ces successions de moments inscrits dans une linéarité, il est sans but hormis lui-même. Cet amour qui s’inscrit dans un temps autre, dans une hétérochronie, doit être kairologique pour qu’il puisse exister. Kairos dans la mythologie grecque prend la forme d’un petit dieu ailé, il représente l’occasion ou l’opportunité, ce petit dieu ailé ne se laisse apercevoir que par une touffe de cheveux au sommet de sa tête. Lorsqu’il passe devant nous, trois opportunités s’offrent à nous : ne pas le voir ; le voir et ne rien faire ; le voir et au moment de son passage tendre la main pour saisir l’occasion propice. Dans le cas d’un amour hétérochronique au sein de l’hétérotopie, il importe aux amantes de tendre la main à ce dieu ailé pour que les amantes puissent se tendre la main mutuellement, la prendre, la caresser et sentir la présence de l’autre en touchant et en étant touché. Cela exige d’être présent au moment présent, d’écouter son intuition et d’habiter l’instant dans une spatialité qui n’est pas linéaire. Dans le cas d’un amour passager, ce qu’il convient de cueillir est le sentiment amoureux propre dans tout son tragique et sa fugacité – Carpe amorem et qu’advienne l’amour passager.
À mes futures amours, ce sera cette saga que je narrerai quand je parlerai des lieux où j’ai grandi afin que mes souvenirs viennent tenir compagnie aux leurs. C’est cette même saga qui, à la fin de nos passages hétérotopiques, viendra à jamais hanter notre mémoire et les murs de cette singulière maison blanche aux volets bleus, où fugacement mes souvenirs ont tenu compagnie aux tiens.
L’attente amoureuse est l’attente que l’autre sache aussi saisir cet amour en attrapant la touffe du dieu ailé pour qu’advienne en l’hétérotopie la romance hétérochronique. La première fois que je t’ai pris la main chère passagère, j’ai cru que tu avais toi aussi aperçu ce dieu ailé, que tu l’avais attrapé par sa maigre touffe. Que les nuits d’amour qui suivirent cet évènement de la première caresse étaient la preuve que le dieu de cet autre temps était passé et que dyadiquement nous avions su le saisir. De simple amante, tu serais devenue l’amoureuse passagère. Les semaines s’écoulent et plus je passe du temps en ta compagnie, plus je me rends compte que certes Kairos est passé mais tu ne l’as pas saisi.
Le drame de cette romance est que toi mon amante, tu n’es pas devenue l’amoureuse passagère mais simplement la passante. La passante c’est l’incarnation de l’irréel du passé, de la contingence, de ce qui aurait pû ne pas arriver. En ne cueillant pas mon amour chère amante, il ne me reste que ta figure comme passante. Et mélancoliquement, je porterai ta présence de passante, dont la réminiscence sera teintée à la fois les souvenirs effectifs, ceux où les tiens ont tenu que trop brièvement compagnie aux miens, et les souvenirs du non-évènement de tout ce que nous aurions pu vivre mais que nous ne vivrons pas. C’est la compagnie de ces souvenirs réels et contingents qui viendront habiter mon cœur.
« Ô toi que j’eusse aimée ».
2 notes · View notes
sieclesetcieux · 1 year
Text
My commentary on Jules Simon's anecdote and how it was (badly) repeated and misinterpreted
Nous avons mis à part l’anecdote de Jules Simon, qui appartient à différentes catégories : il s’agit d’un témoignage sur Élisabeth Duplay-Le Bas dans sa vieillesse mais qui est principalement centré sur Charlotte Robespierre et Philippe Le Bas fils, et sur les relations de Jules Simon avec ce dernier. Il décrit l’ambiance de la période et s’inscrit ainsi comme une transition idéale vers le chapitre 1. L’anecdote se déroule lorsque Jules Simon était « élève de première année à l’École normale », ce qui placerait l’événement en 1833. Charlotte Robespierre décède le 1er août 1834.
Cette anecdote a un sens tout particulier en tant que témoignage direct, mais aussi comme source de discorde dans la transmission de la mémoire, comme le démontre la mauvaise citation de G. Lenôtre, qui influence à son tour la critique de Paul Coutant. Les interprétations qu’ils font de l’anecdote la rende d’abord suspecte, mais elle ne l’est pas ; la critique de Paul Coutant ne tient que sur la version abrégée de G. Lenôtre, qui simplifie et déforme l’anecdote. Celle-ci présente une version des rapports entre Charlotte Robespierre et la famille Duplay-Le Bas qui ne correspond pas exactement avec ce que ces derniers – soit Élisabeth et son fils – présentent dans leurs propres écrits. Dans son Dictionnaire encyclopédique, écrit onze ans après le décès de Charlotte Robespierre, Philippe Le Bas fils est assez sévère à son sujet, la décrivant comme « légère et inconséquente », et qui « ne rougit pas de recevoir des assassins de ses frères une pension »[1]. Il ne semble également pas très convaincu de la véracité de ses Mémoires, « qui contiennent de curieux renseignements, mais où le faux se trouve trop souvent mêlé au vrai »[2]. Certes, sa perception a pu changer en une décennie.
Au sujet de l’anecdote de Jules Simon, G. Lenôtre rapporte que « la mère (autrefois Mlle Duplay) et M. Lebas l’entouraient de respects, la traitaient presque en souveraine ». Paul Coutant s’offusque de cette description : « Je ne pense pas que le savant consciencieux qui traça ces lignes [soit l’article ci-haut mentionné] ait jamais traité Mlle Robespierre en « souveraine » : c’est « solliciteuse » qu’a voulu écrire Jules Simon ». Or, ceci repose en partie sur une mésinterprétation du texte. Simon se trouve invité à un dîner (ou un déjeuner) « avec des formes solennelles et mystérieuses qui me donnèrent lieu de penser que j’allais assister à quelque événement d’importance ». Il se trouve dans un milieu qui n’est pas le sien : il est « introduit dans le monde républicain » (notre emphase) par un compagnon universitaire (il n’est pas nommé) et par son professeur, Philippe Le Bas fils. Originaire de Bretagne, la perception de Jules Simon de la Révolution n’est forcément pas la même ; il a « le souvenir de [s]es morts et, en même temps, de [s]a haine ». Il est évident qu’il n’est pas des plus confortable auprès de ces nostalgiques de 1793, « tous républicains avérés et rédacteurs des journaux du parti ». Pour lui, 1793 est synonyme de « tueries » qu’il entend excuser et glorifier. À la fin du dîner, il n’ose pas répondre à la question de son professeur au sujet de Charlotte Robespierre et s’enfuit, en se disant « tout en courant à travers les rues de Paris, que je n’étais pas à ma place dans ce monde-là ».
Or, si « tout, dans ce temple, était respectable, excepté le Dieu », les coutumes et pratiques lui semblent distinctes – plus familières ou du moins républicaines. Il mentionne comment son professeur « se faisait annoncer dans les salons sous ce titre : ‘M. Philippe Le Bas, fils du conventionnel’ » ; mais, lors de ce dîner, il mentionne : « on n’annonçait pas dans cette modeste maison ». Il ne sait pas qui est « la personne qui avait donné lieu à la réunion [et qui] se faisait attendre ». Lorsqu’elle arriva enfin, « un grand mouvement se produisit » et tous les convives se déplacèrent « dans l’antichambre pour rendre la réception plus solennelle ». Il aperçut « une femme âgée qui marchait péniblement et qui donnait le bras à la maîtresse de maison » – la maîtresse de la maison est-elle Élisabeth Duplay-Le Bas ? Son fils est séparé de son épouse, qui est retournée vivre dans sa famille depuis 1828[3], et on voit mal Jules Simon, si conforme aux politesses de la grande société, présenter une compagne « illégitime » de son professeur comme étant la maîtresse de maison[4].
C’est après ce passage qu’il dit : « on la salua très profondément ; elle répondit à ce salut en reine qui veut être aimable pour ses sujets ».
Il s’agit de son impression sur le comportements de Charlotte Robespierre elle-même, et non, comme le laisse entendre Lenôtre, comment Philippe Le Bas fils et sa mère la reçoivent. Voilà plutôt comment il décrit leurs interactions : « Elle me parut grave, triste, sans austérité cependant, un peu hautaine quoique polie, particulièrement bienveillante pour M. Le Bas, qui la comblait d’égards ou, pour mieux dire, de respect ». Jules Simon a manifestement beaucoup de respect pour son professeur et ne cherche pas à le peindre de manière négative, comme l’interprétation de G. Lenôtre pourrait le laisser penser.
Ce que l’on perçoit de cette anecdote, c’est la vraisemblance d’une tentative de rapprochement de la part de Charlotte Robespierre, alors « aux approches de la mort », comme le souligne Jules Simon lui-même. Les relations avec son ancienne amie et son fils semble s’être adoucies. Si elle dément toujours l’existence d’une relation entre Éléonore et son frère, Charlotte semble toutefois agir avec « attendrissement » pour la femme « qui avait failli être la sœur de son frère », et donc la sienne aussi. La relation qu’il décrit est touchante :
Les deux femmes qui étaient là, quel que fut leur nom, avaient vécu dans l’intimité de Robespierre, écouté sa parole comme celle d’un pontife, admiré sa vie comme celle d’un héros et d’un sage. […] Elle sentit enfin que ceux qui s’étaient rencontrés dans ces jours lugubres devaient être réunis dans le souvenir comme ils l’avaient été dans la vie.
Or, bien sûr, il s’agit de sa propre perception des choses – et sa perception n’est pas toujours très perspicace, puisqu’il rapporte que les mémoires de Charlotte Robespierre « ne piquèrent point la curiosité ». Il s’est bien trompé à ce sujet.
[1] Philippe Le Bas (fils), « Charlotte Robespierre », L’Univers. France : dictionnaire encyclopédique, vol. 12, Paris, Firmin Didot, 1845, p. 114.
[2] Ibid.
[3] Florent Hericher, Philippe Le Bas (1794-1860), Un républicain de naissance, Paris, Librinova, 2021, p. 412.
[4] Outre son épouse, Philippe Le Bas fils eut deux compagnes : Marie-Madeleine Adèle Grujon, avec qui il eut deux enfants, Léon et Clémence Charlotte Élisabeth, et Marie Victorine Pierrette Ghibels, avec qui il eut également deux enfants, Éléonore et Philippe. (Voir l’arbre généalogique dans l’annexe, infra, p. 540.) Dans son testament, il mentionne comment « Mme Marie Victorine Ghibels […] avait bien voulu se charger de la direction de [s]a maison » (Florent Hericher, op. cit., p. 413). Or, vu la date de l’événement, en 1833, c’est Marie-Madeleine Adèle Grujon qui serait officieusement la maîtresse de la maison. Or, l’anecdote de Jules Simon n’en fait pas mention – ou peut-être ne connait-il pas les détails de la vie intime de son professeur.
11 notes · View notes
elinaline · 1 month
Text
Arghh ça me gonfle de claquer une demie journée de congés pour voir la thèse de quelqu'un alors que 1. Ça participe à ma culture scientifique et 2. Je vais travailler pendant la discussion, l'administration publique reconnaître que le travail c'est pas juste user son jean sur un fauteuil challenge
7 notes · View notes
selidren · 8 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Champs-les-Sims - Eté 1909
4/7
Elle-même passe beaucoup de temps avec nos enfants (ce dont je ne vous ai pas encore parlé comme je m'en rends compte). Ils ont eu trois ans cette année. Le temps passe très vite, mais c'est tant mieux, je suis enfin en mesure de tous les différencier. Marc-Antoine me ressemble physiquement, c'est indéniable, alors que Arsinoé et Cléopâtre sont le portrait de leur mère et que Sélène semble avoir mélangé à merveille nos deux visages. Et Dieu merci, aucun n'a hérité de mes déficiences ! Je ne pouvais pas imaginer pire trait à transmettre.
Albertine m'a reproché à plusieurs reprises de ne pas passer assez de temps avec mes enfants. Pourtant, les enfants de cet âge ne sont pas encore intellectuellement assez murs pour avoir une conversation constructive et je ne suis pas le parent le plus affectueux qui soit. En sus, tout ce qui appartient au domaine du jeu échappe complètement à ma compréhension depuis que j'ai quitté l'enfance. Je m'efforce de suivre son conseil, mais cela m'ennuie et il me tarde que ces enfants grandissent un peu. A ce jeu là, Juliette est bien meilleure.
J'espère que ma prochaine lettre partira d'Egypte et portera le compte rendu de mon chantier. D'ici là, j'ose espérer que ma thèse vous divertira un temps soit peu.
Docteur Constantin Le Bris
Transcription :
Albertine : C'est rare que tu parle d'elle. C'est pour cela que tu ne joues plus ? Car c'est avec elle que tu jouais.
Constantin : Je peux bien faire une exception pour toi mais... c'est compliqué. Je ne saurai pas comment dire les choses. Je ne me souviens plus de ce dont je t'ai parlé.
Albertine : Tu ne m'as jamais réellement dit quoi que ce soit. Ce sont surtout ta grand-mère et Adelphe qui m'ont parlé d'elle. Et j'ai vu la photographie d'elle et de ton père dans ton ancienne chambre. Mais j'aurai aimé que ce soit toi qui m'en parle.
Constantin : Elle est tombée malade quand j'avais douze ans. La tuberculose. On l'a envoyée dans un sanatorium pour la soigner et... elle n'est pas revenue.
Albertine : Oh Constantin... je suis tellement désolée. Si j'avais su que c'est de cette façon que tu as perdu ta mère...
Constantin : Ne le sois pas, elle n'est pas décédée là-bas si c'est cela que tu as compris.
Albertine : Ah non ? Mais où alors ?
Constantin : Elle n'est pas morte. Elle est simplement partie ailleurs. N'écoute pas Adelphe, il se trompe à son sujet.
Albertine : Partie ailleurs ? Mais où ?
Constantin : Je ne sais pas, quelque part pour mieux guérir sans doute. Elle reviendra quand elle le pourra. Juliette se marie bientôt après tout...
Albertine : Constantin...
Constantin : Je... je ne veux plus en parler... S'il te plait Albertine, ne me force pas... Jouons plutôt.
Albertine : Pardonne moi. Je ne t'en parlerai plus.
7 notes · View notes
maddogsociety · 2 months
Text
Putain, ma mère m'a chopé une mutuelle à 40 balles. C'est pas comme si j'avais pas vraiment les moyens de mettre autant dans un truc que j'utilise à peine.
J'ai demandé à résilier le contrat ce matin.
Ma mère ne peut absolument pas aider ce mois ci donc je vais devoir me débrouiller le temps de trouver un job.
Hier j'ai été déposer plusieurs CV en ville, cette aprem rebelote.
J'avais un entretien hyper chelou hier donc tout le monde me déconseille de bosser pour l'entreprise, aujourd'hui j'ai un entretien normal donc j'espère que ça va aller.
J'ai toujours pas fini de rédiger mon analyse de film pour lundi, j'ai pas de sujet de pseudo thèse pour un cours, j'ai à peine commencé un dossier.
On est déjà mardi, d'une semaine de vacances, et je câble déjà.
Tout va bieeeeennnn
2 notes · View notes
swedesinstockholm · 3 months
Text
14 décembre
pas un seul moment de mélancolie à reporter depuis hier, je sais pas ce qu'il s'est passé, j'ai eu une espèce de déclic. ce que je sais: j'ai définitivement tué la delulu. il suit une musicienne sur ig qui joue des trucs bizarres au synthé et dans certaines vidéos on l'entend parler et elle est un peu bizarre et pas très jolie et il adore tout ce qu'elle fait et je sais pas, c'est con de dire ça et de penser ça comme ça, en ces termes-là, mais ça m'a fait voir la réalité en face. j'ai vu comment il pouvait possiblement me voir. et j'ai accepté. et puis ce matin j'ai vu un post de rebeka warrior qui annonçait la sortie de son ep avec claire ottaway et omega qui sont tous les deux autistes et elle dit que quand ils se sont rencontrés ç'a été le coup de foudre et je me suis demandé si j'étais claire ottaway et r. c'était rebeka. mais non, claire ottaway est claire ottaway et r. est r. et je suis moi et puis c'est tout. je suis moi et on s'en fout.
18 décembre
j'ai rêvé que j'allais à mon rdv chez le dr. r. avec ma couette, je m'allongeais confortablement sur son bureau en me couvrant avec ma couette et ça le faisait rigoler. chez j. à paris j'ai rêvé que jenna lyons me lavait les cheveux et ça voulait dire quelque chose de très spécial mais je sais plus quoi. je dormais sur le canapé avec m., j'ai lu son texte dans le bus hier parce qu'évidemment quand elle l'a lu à la librairie j'ai pas réussi à écouter ce qu'elle disait, et dans son texte elle se genre en non-binaire mais tout le monde disait elle ce weekend. elle raconte qu'elle s'est coupé les cheveux courts et qu'elle vole les habits de ses amants (c'est rigolo parce que dans mon texte je parle de mes amantes mais les miennes sont imaginaires) et qu'elle s'achète des chemises d'homme qui se boutonnent de l'autre côté. elle est accordéoniste professionnelle et elle donne des cours d'accordéon à des enfants mais elle en a marre de faire ça parce qu'elle aime pas les enfants. alors elle se sent un peu coincée parce qu'elle sait pas quoi faire à la place et comme elle est fonctionnaire elle touchera pas le chômage si elle part. on a discuté du travail dans le métro et elle disait que tous les gens qu'elle connaissait étaient un peu devant le même dilemme: être malheureuse au travail ou être pauvre.
j. fait un truc de gestion-comptable dans un grand groupe immobilier. elle a fait des études de lettres à la sorbonne comme moi mais au lieu de laisser tomber son master pour faire un séjour en clinique psychosomatique puis partir en islande pour faire de l'art qui sert à rien elle a fait un master de gestion en parallèle de son master littéraire, to be on the safe side, et maintenant elle a un job bien payé un appart à paris avec un balcon dans lequel elle habite avec sa copine elle a publié un recueil de poésie et elle co-dirige une revue littéraire. elle a bien pris le tournant. l'autre jour m. disait que moi j'avais pas mal tourné, j'avais juste jamais tourné du tout. ça m'a un peu vexée. j'aurais préféré mal tourner, c'est plus intéressant.
s. qui co-dirige la revue avec elle est doctorant, il vient d'une longue lignée d'universitaires aussi bien du côté de sa mère que du côté de son père (ça me fascine), il a fait l'ens et en ce moment il fait une pause dans sa thèse parce qu'il a reçu une bourse pour faire des recherches sur la poésie visuelle et concrète à londres. le reste du temps il enseigne le français dans une boarding school chic avec des maisons avec des blasons comme à poudlard dans le village natal d'ed sheeran. c'était sa petite anecdote rigolote. sa copine habite dans un manoir avec une piscine au milieu de londres. il parlait beaucoup, il était très à l'aise, il prenait beaucoup de place et il prononçait les mots anglais avec un accent anglais très prononcé.
plus je les écoutais parler, plus je me rendais compte que, malgré ma situation infortunée et la brièveté de mes études, j'étais tout à fait à leur niveau. intellectuel je veux dire. je connaissais les choses dont ils parlaient, je connaissais les mots grecs et latins qu'agitait s. pour mettre sa culture en étalage, je parle quatre langues et un peu plus, j'ai voyagé, ça va. quand on est allé boire un verre après la lecture, l. discutait des nouveaux mots qu'elle avait découvert dans mes poèmes avec ses deux amis du master de création littéraire de paris 8, ils portaient tous les deux une veste en cuir et ils se la frottaient l'une contre l'autre pour voir laquelle crissait le plus. celui qui ressemblait à robert pattinson avec son air paumé et ses cheveux décoiffés avait un livre gallimard de patrick modiano qui dépassait savamment de la poche de sa veste en cuir. il était bibliothécaire. quand un vendeur de roses est passé à notre table il a nonchalamment négocié une rose rouge à deux euros pour l'offrir à l. je sais pas pourquoi pendant un quart de seconde je me suis dit qu'il allait me l'offrir à moi.
et donc il me demandait ce qu'étaient les champs phlégréens et celui avec la veste en cuir noire me demandait ce qu'était la diapause et pourquoi j'avais choisi le mot mégalithe et pas monolithe (parce que c'est pas le même mot??) et comme je les faisais deviner robert pattinson a proposé qu'on devine chacun une définition et quelqu'un a lu le passage de mon poème où je dis que je suis en pyjama en diapause comme les morses et les papillons, pour donner le contexte, et je me suis sentie très vulnérable et exposé en entendant mes mots dans la bouche de quelqu'un d'autre. j'ai zéro pudeur ni sentiment de vulnérabilité quand je lis moi-même mes textes, mais dès que j'ai plus le contrôle dessus, ça fait bizarre. et puis robert pattinson a sorti sa liste de mots obscurs sur son téléphone pour continuer le jeu et je pensais à c. et à son cours de français de vieux réacs où chaque semaine quelqu'un doit apporter un mot compliqué pour en faire deviner sa signification. s. en faisait des tonnes avec les racines grecques en gesticulant beaucoup et moi je les écoutais en silence avec un léger sourire, savourant ma présence au sein du groupe.
quand les deux garçons en veste de cuir sont partis j'ai discuté avec l. et elle m'a fait lire le poème qu'elle voulait envoyer à la revue mouche, on l'a lu ensemble sur son téléphone et on a discuté du thème bizarre et je l'ai encouragée à l'envoyer parce que je le trouvais vraiment bien. elle a 26 ans. on discutait de notre âge en mangeant nos sandwiches halloumi falafel après et m. disait qu'elle était persuadée comme moi qu'elle allait peaker à quarante ans, mais que ça commençait quand même à se rapprocher maintenant et qu'elle devait un peu se dépêcher si elle voulait arriver au sommet. mais elle a que 32 ans donc moi je trouve que ça va elle a le temps. on était plus que toutes les quatre et sans la présence d'égo de mâle encombrant j'étais déjà beaucoup plus bavarde.
6 notes · View notes
montagnarde1793 · 1 year
Text
1000 abonné-e-s !
Salut à toutes et à tous ! Ça fait un bon moment désormais que j’ai dépassé les 1000 abonnés et que j’ai songé à vous faire un petit cadeau en guise de remerciement, comme je l’ai fait quand j’ai dépassé les 500 abonnés... mais comme j’ai attrapé la mononucléose, je n’étais pas vraiment assez en forme pour y penser. Je me rétablis désormais peu à peu, alors je vous dis les règles et les prix :-)
Cette fois j’ai trois livres sur la Révolution française à offrir, et en plus un livre bonus, excellent, mais qui n’a qu’un lien très ténu avec la Révolution, en ce qu’il porte en partie sur Hannah Arendt, qui a raconté, il faut bien le reconnaître, un peu n’importe quoi au sujet tant de la Révolution française que de la Révolution américaine (pour plus d’info, voir les actes du colloque Hannah Arendt, la révolution et les Droits de l’Homme)...
Bref, le premier livre que je vous propose est le mien, La République de Prieur de la Marne (2022), qui n’est pas une biographie de Prieur, mais une étude de cas sur la politique de la Convention montagnarde depuis son élaboration jusqu’à sa mise en œuvre sur le terrain, issue de ma thèse :
Tumblr media
Le deuxième, c’est L’apprentissage de la citoyenneté de Maurice Genty (1987), une bonne introduction au mouvement populaire parisien de 1789 à 1795 :
Tumblr media
Le troisième, c’est un peu plus technique, il s’agit de Voter, élire pendant la Révolution française (2006, 1ère édition 1999), et comme l’indique son sous-titre, c’est un “guide pour la recherche”, mais même si tu n’es pas chercheuse ou chercheur, on y apprend beaucoup de choses très intéressantes sur les élections à l’époque révolutionnaire :
Tumblr media
Enfin, le dernier, et qui ne porte pas sur l’époque révolutionnaire, mais qui est néanmoins fascinant et très bien écrit, c’est Arendt et Heidegger. La destruction dans la pensée d’Emmanuel Faye (2020, 1ère édition 2016) :
Tumblr media
Or, comme la dernière fois, les règles sont les suivantes :
Les gagnant-e-s sera choisi-e-s aléatoirement sur la liste de celles et ceux de mes abonné-e-s qui auront reblogué ce post avant le 7 février 2023 (comme il n’y a pas beaucoup d’événements révolutionnaires en février et que les délais étaient un peu courts pour l’abolition de l’esclavage, ce sera, de façon complètement arbitraire, pour les 230 ans de l’élection de Prieur de la Marne comme secrétaire de la Convention). Le ou la premier/première pourra faire son choix entre les quatre livres, le/la second-e pourra choisir parmi les trois qui reste, et ainsi de suite.
Pour réitérer les règles, qui sont très simples, pour gagner :
1. Il faut être abonné-e à ce blog
2. Il faut rebloguer ce post avant le 7 février 2023 (un reblog par personne, SVP)
Voilà, c’est parti !
Salut et fraternité et merci à toutes et à tous !
54 notes · View notes