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#le chevalier aux deux épées
gellavonhamster · 2 years
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this is a 13th century version of this:
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ladyniniane · 3 months
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" Avant d'être le héros de l'indépendance et le régent protecteur, Kyphon était un orphelin dans la maison de sa cousine.
Découvrons les liens qui ont façonné la famille Fraldarius."
Et voilà ma nouvelle fanfic ! Si vous avez envie d'explorer le lore du jeu, cette histoire est faite pour vous !
Le garçon et la jeune femme se dirigèrent main dans la main vers le terrain d’entraînement. Douze ans les séparaient, mais ils auraient pu passer pour frère et soeur. Leurs traits ivoirins étaient fins, leurs cheveux des ailes de corbeau aux reflets bleutés et leurs yeux deux sources limpides. La chevelure de la dame ondulait cependant en vagues d’encre. Ses prunelles en amande contrastaient avec celles plus arrondies de l’enfant. Il avait le teint vif et frais mais elle était d’une pâleur diaphane, maladive, tant et si bien que le soleil semblait la transpercer. Un lourd manteau bordé de fourrure l’enveloppait d’ailleurs. Kyphon regardait avec curiosité les allées et venues des chevaliers dans leurs mailles rutilantes. Il était désormais pleinement habitué à ce nouveau lieu. Élisabeth serra sa menotte dans la sienne, répondant d’un signe de tête aux salutations.  Une grande femme solide et large d’épaules, son chignon sombre strié d’argent, les attendait. Elle portrait sa tunique d’entraînement, une épée en bois posée sur son épaule. Kyphon se détendit : c’était Ysra, la protectrice de sa cousine, dont la bonhommie le réconfortait. 
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lupitovi · 1 year
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La grève Je m’attends à recevoir le heaume, le bouclier et la lance. Je suis prêt à faire l’impasse sur la barde de croupe et le chanfrein, aucune écurie à l’horizon, je me prépare à défaut au combat à pied. Mais aucun son de marteau sur l’enclume, point de forgeron pour me remettre une épée, ou de devanture cachée sous l’atelier avec armurerie gravé sur l’enseigne. Je peux encore décider au dernier moment d’aller au front ou pas. Bientôt, je devrai remplir une feuille et déclarer mon intention de participer à la guerre, avec possibilité aussi de renoncer. Pour une épopée, stylo bille à la main sur le bois traité de la feuille, cela me semble manquer de ferveur. Perceval aurait-il accepté de compléter les cases vides pour sa quête du Graal ? Je me rassure tant bien que mal, il aurait laissé le scribe rédiger. Je ne refuserais pas d’avoir Excalibur en main, mais j’ai beau parcourir la forêt de Saint-Germain, aucun rocher ne fait office de fourreau. Les chevaliers se révoltent contre le châtelain et ce dernier ne comprend point, il est toujours prêt à discuter. Expert de l’écoute, somnifère de la parole, logorrhée en intra, son champ de bataille est la salle de réunion. Combattre sur ses terres, et plus particulièrement en cet endroit précis, exclusivement en cet endroit, relève en soi de l’épopée. Tenter de grimper le long des remparts constitués d’un lexique poreux, pour ne pas dire grumeleux, s’agripper aux mots glissants, lisses comme une photo retouchée pour faire baver ceux qui scrollent, semble chose impossible, aventure des plus vaines. L’anesthésie par la parole est un beau subterfuge qui peut user si nous laissons le châtelain maître du temps. Ce dernier, que j’imagine du haut de sa tour de briques au fond du couloir troisième porte à gauche, souhaite nous imposer de nouvelles règles et accepte de discuter sur la mise en forme. Les termes, à l’aspect juridique aussi flou qu’indécis, sont déjà tranchés, à nous de choisir la police et la taille. Il ne nous reste plus qu’un moyen d’être entendus, laisser la loc au dépôt, poser les outils, la clé BL et la clé Denys. Nous arrêtons le temps imposé. Je ne mesure pas alors que cette période demandera encore plus d’efforts que le travail, dans le corps et les pensées ; mais ce sont des efforts voulus, sucrés bien qu’avec une légère acidité, pimentés aussi, avec de la corne sur chaque lettre, une épaisseur qui n’empêche pas de saisir chaque information, car nos sens semblent alors s’aiguiser. Nous avançons de pair avec une sensibilité accrue, avec une perception qui s’expérimente au gré des enjeux. Il en est du moins ainsi pour Pablo, Ach et Gaël. Car ils se présentent chaque matin dans le poumon du mouvement, afflux d’air indispensable pour que nous puissions avancer, dans l’assemblée générale, l’AG. Je ne sais pas s’ils sont l’air ou la part constituante de l’organe. Probablement un peu des deux. Il existe des poumons de différentes tailles. À son commencement, le nôtre est grand. Il est composé de ceux qui transforment la tension pour la réduire au voltage de la gare, telles des alvéoles où se déroulent les échanges gazeux avec le sang ; de télécoms dont la salle contient des milliers de jarretières de toutes les couleurs, des nœuds impossibles, telles des bronchioles qui acheminent l’air ; tandis que les aiguilleurs régulent le diaphragme et la cage thoracique. Il me semble reconnaître la voix de l’un d’eux, celui qui décroche avec un PRS pourri j’écoute, le Paris trop mûr pour protester contre la moisissure des murs de leur poste d’aiguillage. J’aperçois celles qui établissent nos fiches de paie et avec qui vaut mieux pas se prendre la tête explique Jacques (pragmatique), venu nous soutenir : responsables de la trachée, je risquerais d’avoir l’air coupé et la carte bloquée. Les guichetiers gèrent les bronches, autant de branches d’arbre comme ces tuyaux à air propulsé dans lesquels ils envoient les cartouches contenant le cash. Je rencontre pour la première fois Miss Ink and Mister Gorgo. Ils sont chefs de bord, les plèvres entourant le poumon. Je découvre aussi des métiers qui, malgré toute la pédagogie, restent à jamais une énigme. Je dois me résigner à accepter mes lacunes en anatomie. La gare est immense dédale de bureaux de salles de couloirs et autres escaliers quart tournant colimaçon ou hélicoïdal l’intérieur s’apparente à celui du Louvre sans les œuvres Il en faut de l’espace pour y disposer un tel poumon le corps humain l’englobe dans la cage thoracique Autour de la marquise, de grandes salles spacieuses pourraient tous nous accueillir mais le maître des lieux n’est pas tenu de nous les prêter Tant bien que mal nous réussissons parfois à en obtenir une exiguë et mal insonorisée mais avec du chauffage et quand le poumon est trop gros nous n’avons d’autre choix que d’occuper un des couloirs extérieurs de la gare malgré le froid et la brise matinale le courant d’air traversant les allées Nous sommes des centaines sous le panneau d’affichage à palettes dont les lettres se meuvent telle une mitraillette mais à une fréquence basse car ceux qui font tourner les trains sont bras croisés Dans ce combat ni coup d’épée ni artère tranchée ça ferait pourtant un si beau film d’aventures Il y a de la tension et du pouls mais ce n’est pas cinématographique Un micro et une sono sont au centre des attentions chacun peut s’exprimer ça grésille ça larsen ça rebondit par ricochet contre les murs Un peu moins de réverb Charlie please Le poumon fait des bruits d’estomac affamé Geoffroy de la Salamandre grève dans son refuge il n’apprécie guère la foule et s’il tolère les heures de pointe c’est uniquement seul dans la cabine de conduite il ne vit malheureusement pas les nombreuses discussions qui se concentrent les raisonnements qui se construisent Le poumon crache des idées de cerveau décloisonné Jacques propose d’organiser les piquets rendez-vous dès quatre heures du mat’ pour occuper le dépôt convaincre ceux qui ne sont pas encore dans le mouvement Si faire grève c’est se lever toujours à trois heures honnêtement je vois pas l’intérêt observe Ach entre deux bâillements Et il est vrai que je préférerais qu’il en soit dispensé quand il me fixe après une extrême mat’ je crois qu’il me provoque en duel Je découvre à travers les piquets de grève un nouveau métier associant communication et exposés un métier d’encadrant mais non rémunéré Je dois convaincre ceux qui n’ont pas quitté leur poste du bien-fondé de notre mouvement ceux qui hésitent notamment dont j’aurais pu faire partie Je tombe aussi sur des sceptiques et découvre ceux qui nous évitent qui se faufilent discrètement dans la cabine mais que nous irons voir au pied de la machine Les premiers jours l’enthousiasme transporte les sceptiques il éloigne surtout pendant un temps le fatalisme cette sangsue qui paralyse les rêves Adama ne prend pas le micro il parle en petit comité mais présente bien les choses Nous devons gagner le plus vite possible car, insensibles au contexte, les factures s’empilent Mais en même temps se battre pour ses convictions ça n’a pas de prix Une interrogation s’infiltre dans la mécanique de ma pensée le numéro un continuerait-il à tenir sa position si, comme nous, il n’était plus payé ? Au petit matin sous les projos du dépôt les néons tremblotants des groupes se forment et se rendent au triage pour convaincre sous le regard de l’huissier ceux qui doivent dégarer Nous marchons sur le ballast et devant les portes des usines pour entraîner celles et ceux qui sont aussi attaqués le poumon se contracte comme un ischio-jambier proche de la ligne d’arrivée Yann entre deux bouchées d’orange conduisant la poussette où trône sa fille qu’il est obligé d’amener suggère de monter un comité de grève pour que nous choisissions nos propres représentants pour que les doléances viennent du poumon même C’est lui qui s’essouffle s’intoxique et se purifie il n’y a pas de raison qu’il ne prenne pas en main l’ensemble du corps Le poumon fait du deux cents battements par minute comme un cœur transi En entendant cette proposition j’ai des réminiscences du séminaire d’histoire prodigué au cours de ma formation par Gérard et Jacques sur le retour de Dijon et si le premier était mon moniteur le second avait Yann pour apprenti Tout en mâchant son agrume je le vois remettre sur les rails du présent un passé conté sur la ligne Willy observe l’huissier et l’essaim de cadres priés par plus haut de sortir de leur lit avant l’aube pour nous surveiller Il laisse échapper qu’à la première heure les grévistes iront bloquer les départs des garages d’Achères suffisamment fort pour que les bourdons l’entendent et se lèvent avant l’aube le lendemain Puis d’un air laconique mais très discrètement se tourne vers nous Je vous propose de faire une grasse mat’ demain Je le découvre machiavélique Je ne saisis alors pas tous les rouages les mots cachés sous les mots les faux amis des véritables ennemis la pression qui s’exerce sournoisement alors que nous usons toute notre énergie pour ce qui nous paraît de plus en plus évident je me sens comme l’air compressé dans le réservoir principal prêt à être propulsé dans la conduite pour servir ensuite à ouvrir et fermer les portes du train Je découvre en substance que le poumon est un organisme à part entière qui se transforme au gré de son expérience qui se contracte parfois mais dont la paroi se renforce Nous finissons par nous essouffler le poumon a lentement rétréci une forme de rancœur chez certains d’entre nous s’immisce comme un courant résiduel qui parcourt le corps des années plus tard elle perdure parfois jusqu’au prochain combat Peut-être ne prenons-nous pas pleinement la mesure de ce que recèle cet organisme ce micro-organisme, ce fœtus, cet être encore tout de nu vêtu dont les habits seront des cicatrices Les particules qui le constituent sont les exécutants de l’Entreprise nous n’intégrons pas la part décisionnaire nous n’avons pas accès au cerveau nous sommes pourtant tous les autres membres tous les autres organes et ce corps en gestation que nous formons devrait se saisir des commandes Chaque gréviste peut prendre le micro intervenir, témoigner, proposer certains ont le discours porté par l’émotion trouvent naturellement l’intonation d’autres comme Willy avancent à tâtons tentent d’élever la voix et la font dérailler J’observe ses progrès À force d’entraînement il trouve son style jongle avec les mots, rebondit sur les syllabes ses phrases purgées des disfluences verbales des débuts En retrait, j’admire Gaël ne prend pas la parole ce qui surprend tant Miss Ink que Mister Gorgo sans que je cherche à en comprendre la raison il reste dans cet ensemble qui écoute et vote la continuité de la grève ou la reprise du travail mais nous tombons sur sa bouille en couverture de La Vie du Rail sa posture regard déterminé et bras croisés est saisie et nous nous empressons d’acheter le numéro La Star ouais ! Gaël étincelle sans avoir besoin de monter sur scène Contrairement à Kamal Lors de la dernière manifestation, un gruppetto en queue du peloton a abordé le cortège des danseuses et machinistes de l’Opéra de Paris. Ils ont eu droit à une visite privée du monument de Garnier, jusqu’aux dessous du plateau présenté comme un bateau avec sa soute, où les machinos installent les rues et les fausses rues qui font apparaître un danseur ou un décor. Sur la scène, Kamal s’est mis à entonner l’air du Commendatore de Don Giovanni. Pablo rapporte au micro l’épopée, prétendant, un brin critique, qu’il manquait un peu de talent lyrique, mais que le public restait silencieux, subjugué, de la fosse jusqu’aux balcons, car en tout point absent. Costière, mât, cabestan et autres cintres permettant d’envoyer les voiles, leurs guides les ont abreuvés de mots d’une autre langue. Et Kamal leur a promis en retour qu’il les fera monter en cabine ; quand les trains rouleront de nouveau. J’aurais aimé les alerter sur cette proposition. Une voix que je crois familière glisse alors sous la caténaire. On lui tend le micro, elle refuse de la main aux phalanges infinies. Elle s’exprime pour la première fois et elle cherche parfois ses mots, non pas qu’elle ne les ait pas, nous sentons qu’elle tente de les remplacer, pour en atténuer la charge émotive, ou tout simplement pour nous protéger. Je plonge dans ses syllabes et son parler kalach, qui parfois coupe les mots ; elle ne s’éternise pas sur eux, elle rebondit, tranche et taille à la tronçonneuse. Elle est plus du genre freinage d’urgence que freinage modulé, bien plus BP Urge qu’électrique. Je pense enfin la reconnaître. La voix qui annonce parfois que le train d’isepteur’ quarant’ quat’ pour Mantes-la-Jolie partira d’la voie quinz’ ! Elle travaille au centre opérationnel escale dont la physionomie s’apparente au centre de contrôle mission d’une sonde spatiale explorant le système solaire. Je perçois cependant qu’il n’y a pas ce r roulé, qui traîne légèrement des pieds, comme une loc marchant au pas. Elle appuie chacun de ses mots par des gestes, je sens qu’elle tente de les retenir, ils sont comme castrés, inhibés dans leur expression, et s’ils étaient libérés je me demande si je n’assisterais pas à un tuto de boxe thaï. J’en fais part à Willy qui estime que je me trompe complètement, ce serait plutôt Dragon Ball après censure. Quant à Pablo, il n’a aucune opinion. Je ne demande même pas à Yann, tout concentré sur son quartier d’orange. Je ne sais s’il serait pertinent pour une mouche de virevolter autour. Suis-je influencé par ce regard noir prononcé dont les mouvements décrivent un mélange d’assurance et d’énergie éhontée, de persistance et de rage comprimée ? Je ne sais pas encore qu’elle se nomme Hidaya, ni qu’elle entamera plus tard une formation Mécano. Je sens simplement qu’elle pourrait me pousser à écrire un jour. Alors que l’usure et l’érosion d’une lutte semblent inévitablement nous aspirer, elle m’inspire. J’ignore encore que le seul fait de lutter est une victoire en soi reste un goût amer dans la bouche, un goût de défaite car désormais nous devrons tous trimer plus Putain, je suis rentré dans la boîte il me restait trente-deux ans désormais, il m’en reste trente-quatre Plus j’avance, plus ça recule constate Ach Malgré cela je découvre pas à pas que Le pire des combats, c’est celui qui n’a pas lieu ce que synthétise Adama à la feuille avant de me commander
Mattia Filice - Mécano 
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paysendormis · 7 months
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Le regard paisible, j'observe le Conseil se serrer la main pour fortifier la paix entre nos peuples. Je ressens un soulagement aussiôt diffusé par la la vibration métallique d'une centaine d'épées tirées, remuant une angoisse neuve depuis les tréfonds de mon être.
Je me tourne lentement, le talon de mes bottes grinçant désagréablement contre l'autel. Je garde un sourire crispé aux lèvres et, naïvement, j'espère encore en cette poignée de secondes fatidiques que les chevaliers offrent une sorte de grand hommage dont on ne m'a pas informé.
Hypnotisé par l'évidente implication d'un tel son, je sentis mon coeur rater un battement. Car la vue qui s'étend alors devant mes yeux est la plus terrifiante que j'eu rencontré de ma vie.
Chaque homme porte deux épées : une dans sa main, et l'autre enfoncée dans son dos ou son coté. J'observe avec fascination cette qualité gravitationnelle particulière qui les entraine lentement les uns vers les autres, les rapprochant du sol en une embrassade morbide.
Le premier rang de soldats semble le moins... vivant. Globes roulés, des langues bleues tombant de leurs bouches noircies. Cela ne ressemble à aucun portrait de la mort que je connaisse.
Pas une personne dans cette salle n'est épargnée. Du rouge peint les murs, les sols, les tapisseries pendant du plafond, et je remarque que même le piédestal où le Conseil et moi nous tenions se trouve dégoulinant de sang.
Trois longs frissons remonte le long de ma colonne vertébrale quand je caresse le dos de mes oreilles puis mes lèvres de mes doigts poudrés de noir. Je marmonnais une prière, me tourne et marche droit jusqu'aux conseillers. Ils me font face, confrontant la scène, la majorité d'entre eux comme frappés parl a foudre. Un pleure. Les quelques uns émergeant du choc se mirent à hurler des ordres : se lever, aller chercher de l'aide, des médecins, et parfois des avertissements insensés.
Des mots parfaitement audibles s'extirpent avec désespoir de la cave infinie de leurs machoires ouvertes, leurs tons déterminés et autoritaires. Mais aucune réponse ne vint. Nous sommes seuls.
Chaque sortie est bloquée par deux gardes armés coincés dans une étreinte mortelle. La plus proche de moi est une grande porte en bois à la poignée dorée, son sommet portant un symbole qu’il ne m'est pas donné de reconnaître. Je sais cependant qu'elle pourait me mener à l’extérieur, où l’odeur métallique du sang ne se ferait plus aussi prégnante.
Pourtant éclairée de toute part grâce aux vitraux multicolores enchâssés dans les fenêtres, la salle est prise d’une ombre épaisse. Cette torpeur dont le poids pèse au bout de chacun de mes membres ralentit mes mouvements autant que ma pensée. Mes semelles semblent collées au sol de pierre. Ma tête est si lourde, comme si elle voulait rejoindre mes pieds.
Le rouge juteux qui serpente entre chaque fissure m'appelle. Je veux le toucher. Je veux le toucher, si c'est la dernière chose que je fais. Je me convainc que cela ne peut pas me faire de mal et m'accroupit avec lenteur.
Une étrange envie me parcoure. Ce manque irritant me rend perplexe autant qu'il me repousse. Il est inconnu. Sauvage. Je sais que ce sang n'est pas celui dans lequel je suis né. Il en a l'apparence et pourtant, n'y ressemble pas. Mais plus que tout, l'odeur électrique qui continue de monter et de pénétrer dans nos poumons semblable à la fumée d'un bûcher ne peut pas être l'odeur du trépas.
Toutes les cellules de mon être sont nées pour détester la mort, pour en être profondément phobique. J'ai rencontré la mienne si souvent... Et pourtant, la seule chose que je veux est ce sang sur mes doigts. C'est une obsession. Un fuseau pour une jeune fille. Une fourchette d'or pour un incarcéré.
Ce besoin vient d'un endroit si profondément enterré en moi qu'il ne peut que se précipiter toute voile dehors au-travers de toutes les défenses, tous les chateaux que j'ai construis dans l'espoir de garder une part de mon humanité entière. Saine et sauve.
Je me vis m'agenouiller. Approcher mes mains nues de la pierre grise et froide, reposant mon front entre deux pavés. Je lape le ruisseau de profond liquide qui y serpente grâce au bout de ma langue et le caresse lentement, goûtant, cherchant, sentant sa poisseur.
Et finalement, les yeux clos, l'âme éteinte, je bus.
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oneiric-misfit · 8 months
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Serie Master list / Master List
Oberyn x Afab!OC
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Résumé : "Et quand il posa son regard sur elle, il sut. Inévitablement, indéniablement, il sut. Comme il savait que le soleil se levait chaque matin, comme il savait que la lune brillait chaque et que le printemps succédait à l'hiver. Il sut, qu'il mourrait pour elle. Et quand elle le regarda, elle sut. Indubitablement, incontestablement. Jusqu'à ce que le soleil ne se lève plus sur leur monde, jusqu'à ce que les étoiles se meurent et que l'hiver soit éternel. Elle sut, qu'elle vivrait pour lui."
Mots : 3K
Rating : Mature
Partie 2
Un tic d'impatience secoua la jambe d'Inan tandis qu'il attendait que Myrcella choisisse une tenue. Il était posté le dos droit devant la porte de sa chambre, la jeune fille l'avait fait entrer à l'intérieur de la pièce. Il avait été soulagé de voir que Septa Églantine n'était pas présente, son humeur maussade ne passerait pas au travers de son armure aujourd'hui, il se sentait tendu. 
- Qu'est-ce que tu penses de celle-ci ? 
Myrcella était sortie de sa salle de bain avec une longue robe, au tissus léger et diaphane, de couleur ocre. Des perles dorées avaient été minutieusement cousus sur l'encolure. 
- Vous portez des vêtements dorniens ? 
- Tu trouves que cela ne me sied guère ? 
- Vous êtes jolie, ce n'est pas ce que j'ai dit, n'en doutez jamais. 
Une jeune femme se mit à s'occuper des cheveux de la princesse en silence, les coiffants doucement, appliquant une huile ambrée sur sa chevelure d'or. Une odeur de vanille emplie la pièce. 
- Tu as réussis à t'intégrer depuis que nous sommes arrivés ? 
- Vos préoccupations me touchent princesse, mais je suis ici pour garantir votre sécurité, et non pour m'intégrer. Et pour vous ? 
- Pour moi c'était difficile, la maison me manquait beaucoup, elle me manque encore beaucoup, ma mère aussi... Tout est différent ici. Mais je crois que ça va mieux. Je voudrais aller me promener. 
Elle se leva et intima à Inan l'ordre de la suivre. Les pas de la princesse les menèrent sur la muraille qui bordait le palais, on pouvait y voir la ville s'étaler en contre-bas en une multitude de maison blanche aux toits ocres. Le soleil de l’après-midi réchauffait l'air autour d’eux. 
- Finalement, je crois que je me plais vraiment ici, il fait si beau ! Les gens sont si gentils ! 
- Et Trystan l'est également ? 
L'enfant se mit à rougir, riant nerveusement. 
- Oui... Il est très gentil, et très beau. 
- Cela doit être une qualité Dornienne.
- Ah oui ? Tu trouves que les dorniens sont beaux ? Arianne est très jolie également, je l'ai vu, venir te parler. 
Ce n'était pas à Arianne qu'Inan avait pensé en premier lieu, mais elle était effectivement très belle. 
- Je suis chevalier, ce n'est pas tellement mon sujet de préoccupation. 
- Tu ne cesses de répéter cela. Est-ce que tu te plais ici, tu ne m'as même pas répondu ! 
- Je me plais où vous vous plaisez princesse.
- Tu n'es pas drôle. Tu pourrais respirer de temps en temps tu sais.
Inan souffla un rire discret et leva son regard vers l'horizon. Il entendit, bien avant de le voir, un petit groupe de personnes arriver dans leur direction. Il plaça sa paume sur le pommeau de son épée, avant de détendre sa main quand il s'aperçut qu'il s'agissait d'Arianne, accompagnée de jeunes femmes qu'il reconnut comme étant Tyerne et Sarella, deux filles d'Oberyn. 
- Ser Inan ! Myrcella ! Vous étiez bien cachés, nous vous cherchions ! 
Inan les regarda s'approcher jusqu'à être à leur niveau. Il n’avait pas fait attention au premier abord mais Trystan les accompagnait également. 
- Je m'étais dit que nous pourrions les laisser tous les deux, Tyerne et Sarella voudraient faire découvrir le palais à Myrcella par la même occasion. 
- Je ne sais pas si... 
- Aller Inan s'il te plait ! Je ne suis pas en danger ici ! 
- Myrcella, ce n'est pas que je ne veux pas, c'est une question de sécurité. 
- Je garanti sa sécurité sur mon honneur de princesse de Dorne. Ils ne quitteront pas le palais vieux. Remettez-vous en doute l’honneur de ma famille ?
Arianne appuya son regard pour lui faire comprendre qu’elle ne lui laissait pas véritablement le choix.  
- Absolument pas. Je vous laisse le soin de la garder en sécurité Tyerne, Sarella.  
- Est ce que tous les chevaliers sont aussi barbant à la capitale ? Souffla Sarella. 
- Bien sûr Ser Inan, comptez sur nous. Ajouta Tyerne, narquoise. 
Inan mima un sourire crispé, se retenant de lever les yeux au ciel. Il regarda le petit groupe s'éloigner rapidement, Myrcella riait déjà aux éclats. 
- Venez, je vais vous faire visiter les jardins ! 
Inan laissa Arianne l'emporter dans les jardins intérieurs du palais vieux. 
- Ces fleurs ci, les bleues, broyées, elles peuvent provoquer un arrêt cardiaque à la personne qui les consomme. Discret et efficace. 
- Merci pour cette information, je ne saurais quoi en faire. 
- J'aime les plantes, elles semblent si fragiles, et pourtant, les apparences sont parfois trompeuses. Vous vous plaisez à Dorne ? 
Inan se crispa, si on lui demandait encore une fois s'il se plaisait ici, il allait imploser. 
- J'ai mis un moment à m'habituer à la chaleur.  
- Vous saviez, si vous portiez autre chose que votre armure...
La voix d'Arianne se fondit dans le décor tandis qu'il aperçut Oberyn au loin. Le prince s'entraînait, il se sentit subitement absorbé par les mouvements de son corps. Le voir de l'extérieur était tout à fait différent de ce qu'il avait pu expérimenter au combat. Quand ils s'affrontaient, il n'avait pas eu une seconde de répit, il n'avait pas eu l'occasion d'analyser sa manière de se battre, ni de voir ses gestes. Ils étaient encore plus impressionnants en tant que spectateur, loin du danger. Le prince se mouvait avec une précision et une souplesse hors du commun, il y avait quelque chose de terriblement gracieux dans sa démarche, de terriblement animal. Il détailla un long moment sa technique de combat, faites d'esquives et d'attaques rapides, d'acrobaties minutieusement exécutées, rien n'était laissé au hasard. Il ne remarqua pas quand il arrêta de se concentrer sur sa technique pour seulement le regarder, lui. Il détailla sa silhouette, son torse nu qu'il n'avait pas remarqué immédiatement, ce sourire sournois qui ne quittait jamais son visage, la courbe de son dos... 
- Je vois... Peut-être que je ne suis tout simplement pas du bon genre... 
La voix d'Arianne le ramena brutalement à la réalité, trop brutalement. Il sentit ses joues s'empourprer aux mots que la princesse venait de prononcer, à ces mots qui avaient lu dans ses pensées. 
- Ce n'est pas... 
La princesse lui fit un clin d'œil et s'éloigna jusqu'au camps d'entraînement, directement vers son oncle. Les doigts d'Inan s'enfoncèrent dans sa paume, il les regarda discuter, et vit Oberyn se tourner dans sa direction, un sourire aux lèvres. S'il avait pu se liquéfier sur place, disparaitre en poussière, il en aurait saisi l'occasion avec plaisir. Même être écrasé par une harde de chevaux aurait été accueilli avec gratitude en cet instant où il voyait le prince s'approcher de lui. Il le regarda essuyer son torse avec un linge et mettre un châle sur ses épaules pendant le trajet. S'il avait voulu cacher son corps, la tentative était vaine, Inan avait la sensation que le tissu transparent aux motifs mordorés ne faisait que mettre en évidence les muscles de son torse. 
- Arianne te pense insensible à ses charmes, elle pense que tu serais plutôt du genre à préférer les hommes. 
- Arianne est une femme magnifique. Et je ne faisais que regarder vos techniques de combats. 
- Donc tu étais bien en train de me regarder. 
Oberyn arbora un sourire fier. Inan ne survivrait pas longtemps à Dorne s'il n'apprenait pas à être plus vigilant et à ne pas vendre le fond de sa pensée sans y être invité. Le moindre mot prononcé de manière insouciante pouvait se transformer en arme ici. Et il n'avait aucune envie qu'Oberyn puisse avoir la moindre ascendance sur lui. Inan poussa un soupir résigné.
- Il semblerait. 
- Marches avec moi, veux-tu ? 
Inan suivit Oberyn dans les jardins aux senteurs de miel et de fleurs sauvages. Il n’avait pas remarqué ces odeurs, lors de sa visite avec Arianne. 
- Il y a une question que je me pose, tu n'es pas d'une famille noble, ta maison n'a connu aucun exploit, je ne connaissais pas ton nom avant que tu deviennes bouclier lige.
- Je n'entends pas de question. Constata Inan, glacial. 
- Comment es-tu devenu bouclier lige de la jeune Myrcella ? 
- J'ai été repéré pour mes qualités au combat, comme vous avez pu le remarquer, mais aussi pour ma bravoure. Il y quelques temps la princesse a été victime d'une tentative d'assassinat. Il se trouve que j'étais sur place, je l'ai sauvé et Tyrion Lannister m'a fait sacrer bouclier lige. 
- Tu ne me dis pas tout, si toutes les personnes qui sauvaient ou aidaient la famille royale étaient sacré bouclier lige, il n'y aurait plus de place au palais pour tous les accueillir. 
- Ils étaient six. Je les ai tués, les uns après les autres, tout en protégeant la princesse, mes collègues sont morts, j'ai reçu une blessure grave en protégeant la princesse de mon corps. Myrcella ne voulait plus se déplacer dans le château sans moi.
- Quelle chance, que vous vous soyez trouvé au bon endroit au bon moment. 
- En effet, c'est une chance, pour la princesse. 
- Bien entendu, pour la princesse. Depuis combien de temps êtes-vous son bouclier Lige ? 
- Un an. 
- Peu de temps avant que les fiançailles avec Trystan soient annoncées ? Décidément, que de hasard. 
- Vous faites beaucoup d'insinuations, pour un homme qui clame l'honnêteté, Prince Oberyn Martell. 
- Je t’en prie, appelle-moi Oberyn. 
- Je n'y tiens pas particulièrement, je vous remercie. 
- Tu appelles pourtant Arianne par son prénom, n'est-ce pas ? 
- Peut être qu'elle ne me laisse pas insensible finalement ? 
- Ou peut être as-tu une dent contre moi ? 
Inan posa sa main sur son flanc gauche. 
- Je ne vois pas ce qui vous fait penser cela.
- Comment se passe tes premières semaines à Dorne ? 
- Est ce que tout le monde s'est donné le mot pour me demander comment se passe ma vie depuis que je suis à Dorne et me rappeler à quel point je suis coincé ? 
- Tu l'es, c'est un fait. 
- Je me plait à Dorne, merci. Et je ne suis pas coincé, je suis chevalier. 
- Crois moi, j'ai côtoyé des chevaliers qui étaient loin d'être coincés, ce n'est pas inhérent à ton rôle, seulement à ta personne. 
- Je vais vous laisser, je n'ai aucune envie de me montrer désagréable. 
Il étendit son rire moqueur pour seule réponse tandis qu’il se dirigeait vers sa chambre. 
Quand Myrcella rentra ce soir-là, elle était surexcitée et plus que ravie. Elle raconta à Inan comme le palais était magnifique, elle adorait les mosaïques et les couleurs qui parcourait les murs et les salles.  
Chapitre 3 : L’ordre appelle le chaos.
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lignes2frappe · 1 year
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40 ANECDOTES GRANDIOSES SUR « MY BEAUTIFUL DARK TWISTED FANTASY », LE CHEF D'ŒUVRE DE KANYE WEST
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1. Kanye West souhaitait que la pochette de My Beautiful Dark Twisted Fantasy soit « la plus provocatrice possible ».
Pris d’inspiration, l’artiste-peintre George Condo a ainsi créé, non pas une, mais cinq illustrations différentes : un homme noir nu chevauché par une créature blanche sans bras, une ballerine inspirée par la danseuse française Sylvie Guillem, un portrait cubiste du maître des lieux toutes dents dehors, un prêtre en noir et blanc, et la tête de West décapitée au sol, traversée par une épée.
2. Kanye West a inventé de toutes pièces la polémique autour de la pochette de My Beautiful Dark Twisted Fantasy.
« Choqué, mais ravi » par le travail de Condo, un mois avant la sortie de l’album, il feint de piquer une crise sur Twitter : « Yoooo ils ont censuré ma cover !!!! Interdite aux USA !!! Ils ne veulent pas me voir me chiller sur un canapé avec mon Phoenix »
Et d’avancer que Walmart refuse de mettre le disque en rayon.
La chaîne de supermarchés nie, arguant que My Beautiful Dark Twisted Fantasy ne leur a même pas encore été soumis.
Qu’importe, désireux de passer pour un martyr, West sort la pochette en pixelisant lui-même le rendu afin de donner l’impression qu’il a été censuré.
3. My Beautiful Dark Twisted Fantasy s’appelait initialement Good Ass Job.
Des années plus tard, Kanye a annoncé que Good Ass Job servirait de titre pour un album commun avec Chance the Rapper.
4. My Beautiful Dark Twisted Fantasy a principalement été enregistré à Hawaï.
Ingénieur du son de Kanye West depuis son premier album The College Dropout en 2004, Anthony Kilhoffer explique ce choix
« Nous avions déjà été au studio AVEX d’Honolulu à de nombreuses reprises par le passé. Nous avions fait 808s and Heartbreak là-bas. C’est Common qui le premier a trouvé ce studio. Il aimait l’idée d’être reclus. Quand tu es à Los Angeles ou New-York, il y a toujours des gens qui passent dire bonjour. Ce n’est pas qu’ils ne soient pas les bienvenus, mais ça casse le rythme de travail. Nous y sommes allés, non pas par coquetterie, mais vraiment pour nous isoler. »
Notez toutefois que certaines sessions se sont déroulées en Californie (au studio Glenwood Place Studios) et à New-York (aux studios Electric Lady et Platinum Sound Recording).
5. My Beautiful Dark Twisted Fantasy est l’un des albums les plus chers de l’histoire de la musique.
La rumeur veut qu’il ait coûté plus de trois millions de dollars.
Outre la location et l’impressionnante liste de featurings et collaborateurs (et le fait qu’il ait fallu les transporter en continu par avion de l’île au continent, et du continent à l’île), ce budget pharaonique s’explique également par les conditions de travail imposées aux techniciens : afin de s’assurer que Kanye West puisse enregistrer à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, ces derniers travaillaient 24 heures sur 24 par plage de douze heures de travail.
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6. Les journées de travail suivaient un emploi du temps bien établi.
Dans son autobiographie Hurricane: A Memoir publié en 2019, Rick Ross détaille cette routine.
« La journée commençait à 10 heures. Nous prenions tous le petit-déjeuner chez Kanye. Il avait engagé deux chefs à plein-temps qui nous préparaient des toasts et des bananes flambées. Il arrivait que nous soyons là avant lui, car, après avoir passé la nuit en studio, il était encore en train d’enregistrer. »
« À table, nous parlions de ce sur quoi nous avions travaillé la nuit précédente, et de ce sur quoi nous allions travailler aujourd’hui. C’était des conversations à la Chevaliers de la Table ronde. »
« Après le petit-déjeuner, Kanye allait jouer un peu au basket. À trois heures de l’après-midi, la journée commençait pour de bon. Tout le monde était convoqué en studio pour bosser à fond les douze prochaines heures. »
7. En studio, les règles étaient très strictes.
Pusha T se rappelle ainsi que l’ambiance n’était pas à la rigolade
« Il y avait des interdictions collées plein les murs : ‘Pas de Twitter’, ‘Pas de courriels’, ‘Pas de blog’… Il y avait aussi des questions pour nous inspirer et nous motiver, comme ‘Qu’est-ce que ferait Mobb Deep à notre place ?’ »
Toujours dans son autobiographie, Rick Ross a de son côté listé lesdites interdictions affichées sur les murs.
« Pas de Twitter. Pas de chapeau de hipster. Tous les ordinateurs portables en veille. Pensez parfois à fermer vos gueules. Vraiment aucun tweet merci. Interdit de bloguer. Ne regardez pas des blogs négatifs. Ne racontez à personne ce que nous sommes en train de faire ! Concentrez-vous à fond sur ce projet. Pas de guitare acoustique en studio. Interdiction de prendre des photos. »
8. Bon apparemment, l’ami Rozay ne s’est pas non plus trop casser la binette.
Si l’on en croit Justin Vernon, le chanteur du groupe Bon Iver qui intervient notamment sur Dark Fantasy, « pendant qu’il bossait 18 heures par jour, Rick Ross passait le plus clair de son temps assis sur le siège du piano à enquiller blunts sur blunts, puis, de temps à autre entre les prises, il tirait une grosse taffe et lui disait le plus calmement du monde, ‘’That was good, homie’. »
9. Malgré toute cette discipline, l’enregistrement de My Beautiful Dark Twisted Fantasy pouvait vite se transformer en joyeux bordel.
Pusha T évoque lui « un collage de sonorités ».
« Nous pouvions travailler sur un morceau, être tous à fond dessus. Et puis Kanye pouvait entendre un son et, d’un coup d’un seul, porter toute son attention dessus. Se dire que ce son devait être sur l’album et commencer à bâtir une tout autre chanson à partir de là. »
10. Kanye West matait tranquillou du porno pendant les séances studio.
Conviée à Hawaï pour discuter de l’album, Nicki Minaj ne s’en est pas remise.
« Kanye et moi ne nous connaissions pas du tout. Je le voyais comme un rappeur conscient, je ne pensais qu’il allait m’apprécier. Je ne pensais pas qu’il appréciait les femmes qui s’habillent trop sexy. Sauf que quand je suis arrivé au studio, j’ai vu son ordinateur remplie de femmes nues. Et il me demandait mon avis. Bon, c’étaient des nus très artistiques, il adore la nudité, mais j’étais choquée. De là, je pensais avoir tout vu, mais non : il regardait du porno quand nous étions en studio ! »
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11. Une petite moitié de la tracklist de My Beautiful Dark Twisted Fantasy était connue avant même sa sortie.
Afin de promouvoir l’album ainsi que les rappeurs de son label G.O.O.D. Music, Kanye West a instauré du 20 aout 2010 à décembre 2010 les GOOD Fridays : tous les vendredis, il offrait un morceau inédit en téléchargement gratuit. Parmi eux figuraient des remix des singles à venir, dont un Power featuring Jay Z.
12. Le couplet de Nicki Minaj sur Dark Fantasy reprend le poème Cendrillon de Roald Dahl.
Publié en 1982 dans le recueil Un conte peut en cacher un autre, il parodie le célèbre conte de Charles Perrault et des frères Grimm. Le prince qui séduit Cendrillon se révèle y être un tyran sanguinaire qui ordonne la décapitation de ses demi-sœurs.
Une manière pour Kanye d’annonce le thème principal de l’album : la gloire et ses faux-semblants.
13. Sur Dark Fantasy, l’ad lib « You ain’t got no Yeezy, nigga?!? » est d’Amber Rose.
14. Dans Gorgeous, Kanye West s’en prend à South Park.
Parodié un an plus tôt dans un épisode du dessin animé dans lequel il était traité de « gay fish », il menace ici d’étrangler les scénaristes avec un bâtonnet de poisson (« Choke a South Park writer with a fishstick »).
Si énoncé de la sorte, tout ceci n’a aucun sens, la lecture de cet article devrait vous aider à y voir (un peu) plus clair.
15. Kid Cudi a menti à Kanye West pour poser sur Gorgeous.
« Dès que j’ai entendu l’instru, je me suis dit, ‘Mec, il faut que je sois dessus’. C’est une instru de Kanye du niveau de This Can’t Be Life. Un classique. Je suis donc allé le voir pour lui demander ce qu’il comptait en faire. Il me répond que oui et me demande si j’ai une idée pour attaquer le truc. Je n’avais pas le moindre début de commencement d’idée, mais je voulais tellement être dessus que je lui ai répondu ‘Oui, peut-être bien’. J’ai menti comme un enc*lé. »
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16. All of the Lights aurait pris deux ans de travail à Kanye West.
Dans une interview accordée en 2013 au Breakfast Club, a détaillé le processus de création.
« All of the Lights était au départ une chanson pour Young Jeezy. Il y avait déjà des cornes dessus. On a ensuite rajouté un nouveau pont. The Dream a écrit le refrain. Rihanna est venu le chanter. Et voilà comment on s’est hissé au niveau des Nike Flyknit ou un truc dans le genre. »
17. Elly Jackson s’est avoué bien incapable de reconnaître sa voix sur All of the Lights.
Invitée à venir pousser la chansonnette en compagnie de (retenez votre respiration) Alicia Keys, Charlie Wilson, Elton John, Fergie, John Legend, Kid Cudi, Rihanna, Ryan Leslie, The-Dream et Tony Williams, la moitié du duo La Roux a fait part de son désarroi sur MTV News.
« Je me suis rendue à New-York et j’ai passé quelques jours en studio avec Kanye. Il voulait que ses chanteurs préférés posent sur ce morceau. L’idée était de créer une texture vocale unique, pas d’entendre qui chante quoi. Du coup, je sais que ma voix est là, mais je ne la distingue pas ! »
18. Le clip d’All Of the Lights reprend sans le dire le visuel du film Enter The Void de Gaspar Noé.
Ce plagiat n’a guère plu au réalisateur italo-argentin
« En fait, j’étais plus choqué par le fait que Hype Williams ait copié toutes les typographies de mes titres et mis son nom à la place du mien alors qu’on ne voit que rarement le nom d’un réalisateur dans un clip. Il a mis son nom absolument partout ! Ça ne lui a pas suffi de le copier, il a ajouté son nom dans les crédits absolument partout. »
Philosophe, Noé estime ne pas pouvoir y faire grand-chose.
« La vérité, c’est que si tu sors quelque chose comme ça, que tu sors n’importe quelle idée un tant soit peu brillante et originale, beaucoup de gens vont te copier. Ça arrive partout, que tu fasses des films, des peintures ou de la musique. »
19. Nicki Minaj a usé d’une technique bien particulière pour écrire son fameux couplet sur Monster.
« Kanye m’a demandé ce que je voulais VRAIMENT dire ? Du coup, plutôt que d’écrire un texte classique, j’ai commencé à écrire des pages et des pages dans un cahier. J’écrivais des trucs comme ‘J’en ai marre que les gens parlent de ceci, je n’en plus des gens qui parlent de cela’. J’étais déchaînée. J’ai ensuite tout relu en soulignant les principaux passages, puis je les ai mis en forme. »
20. Le « air » de « middle finger in the air » de Swizz Beatz sur So Appalled est involontairement coupée.
Cette imperfection le chiffonne d’ailleurs toujours : « Je n’ai jamais compris pourquoi. Peut-être est-ce parce que So Appalled a été rajouté à la dernière minute ? En tout cas, à chaque fois que j’entends le morceau, ça me rend dingue. »
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21. Kanye West aurait passé 5 000 heures à peaufiner Power.
« Quand je pense à la compétition, je me mesure à ceux qui me précèdent. Je pense à Michel-Ange, à Picasso, aux pyramides. C’est pour cette raison que j’ai mis 5 000 heures de mon temps pour arriver à un morceau comme Power. »
22. En dépit de tout ce temps, Kanye West pense que Power est lead single le plus faible de sa carrière.
C’est en tout cas ce qu’il a confié en 2020 à GQ : « Love Lockdown, Can’t Tell Me Nothing, Diamonds ou Follow God, ce sont des chansons que le public n’avait jamais entendues auparavant. Pour Power, ce n’était pas le cas. Avant, il y a eu Crack Music, il y a eu Amazing… Power c’était un mélange de chansons que j’avais déjà faites. »
23. Le clip de Power ne dure que 90 secondes pour une raison bien précise.
Le réalisateur Marco Brambilla désirait mettre en images, non pas un clip à proprement parler, mais un « accompagnement visuel ».
« Il n’avait pas besoin que cela corresponde à la durée du morceau. Il n’y avait pas besoin de montage ou de playback. Il y avait juste besoin de faire découvrir la chanson. »
24. Mais que peut bien signifier le clip de Power ?
D’après Brambilla, cette fresque en mouvement inspirée de la chapelle Sixtine est une tentative de représenter ce qu’est le pouvoir.
« Le clip fait écho à la ligne ‘No one man should have this much power’. Il tente d’une certaine façon de répondre aux questions qui se pose sur le pouvoir – sur son incarnation, sur son caractère éphémère, sur sa préservation… »
Kanye West et Brambilla ont ainsi voulu représenter un être au sommet de sa puissance, un être se croyant immortel sur le point de prendre conscience de sa mortalité Cf. le chaos à venir qui s’annonce dans les dernières secondes.
25. Irina Shayk apparait dans le clip de Power.
Pas nécessairement reconnaissable au premier coup d’œil, la supermodèle russe, 24 ans à l’époque, interprète la reine assise aux pieds de West.
Hasard qui n’en était certainement pas un, quelques mois plus tôt, ce dernier l’avait mentionnée dans Christian Dior Denim Flow – « I wanna see Irina Shayk next to Doutzen ».
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26. Chris Rock ne s’est pas fait prier quand Kanye West lui a demandé de venir poser son fameux interlude.
Officieusement intitulé The Best Birthday, mais plus connu sous le nom de Yeezy taught me, ce skit très vite devenu culte reste d’ailleurs l’un des moments fort de sa carrière.
« Je lui ai dit oui plus rapidement que pour un scénario où je serais payé. J’ai tellement remercié Kanye qu’il a dû flipper (…) Pour moi, ça n’avait pas de prix. Je me suis senti revigoré après ça. »
27. Devil in a New Dress est la seule piste de My Beautiful Dark Twisted Fantasy où Kanye West n’est pas crédité à la production.
Ironiquement, le morceau rappelle fortement ses premières productions, celles où il pitchait les voix et modifiait le tempo de classiques de soul.
28. Kanye West a fait pour la première fois de sa carrière réécrire un couplet à Rick Ross.
Plusieurs mois après avoir enregistré son couplet sur Devil in a New Dress, Kanye l’a rappelé à quelques jours de la sortie de l’album avec une nouvelle version sur laquelle Mike Dean avait rajouté un solo de guitare. Kanye lui a alors demandé un nouveau couplet pour conclure le morceau.
« Je sais que tu peux faire mieux » lui balance-t-il tout de go avant de quitter le studio.
« Personne ne m’avait jamais demandé ça » a confié Rozay. « Même du temps où je ghostwrittais pour des artistes plus connus que moi, ce n’est jamais arrivé. »
29. Dix ans après Devil in a New Dress, Kanye West s’est excusé auprès de Mase.
Dans le second couplet, il y rappe « Don’t leave while you’re hot that’s how Mase screwed up » (« Ne pars pas quand tu es hot, Mase s’est foiré comme ça »), une référence à sa reconversion comme pasteur en 1999 après avoir vendu 4 millions d’exemplaires de son premier album Harlem Wolrd.
Onze ans plus tard (?!), le 18 septembre 2020, l’ancien Bad Boy lui fait remarquer sur Instagram lui fait remarquer que « suivre Dieu n’est jamais une mauvaise décision ».
Réponse de Kanye deux jours plus tard sur Twitter : « Mase a raison sur cette ligne… Je ne me suis jamais senti à l’aise avec… Mase est l’un de mes rappeurs préférés. Beaucoup de mes flows viennent de lui… »
30. Sur Runaway, Kanye West a poussé Pusha T a rappé autant de fois le mot « douche bag » que possible sur son couplet.
« Je termine mon couplet, je lui montre, et là il me dit, ‘Naw, il faut plus de douche bag’. Je réécris mon couplet, je reviens, et là il se met à crier ‘Naww ! Il faut plus de douche bag !’. »
Et le Clipse de préciser : « Je n’avais jamais travaillé avec quelqu’un comme lui. Il vous pousse encore et encore. Je crois que j’ai dû réécrire quatre fois mon couplet. »
Et qu’importe si finalement le couplet en question ne comporte pas le moindre « douche bag ».
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31. Ce n’est pas la première fois que Selita Ebanks, la mannequin qui joue le phœnix dans Runaway, et Kanye West sont vus ensemble.
Quatre ans auparavant, en 2006, elle apparaissait à ses côtés dans le clip de Number One, son duo avec Pharrell Williams.
32. Who Will Survive in America reprend en partie un poème de Gil Scott-Heron, Comment #1.
Présent sur son premier album Small Talk at 125th and Lenox sorti en 1970, Comment #1 s’interroge sur la prétention des mouvements étudiant à incarner la cause raciale, observant que les classes moyennes et aisées blanches sont incapables de comprendre ce que les noirs les plus pauvres vivent au quotidien.
Ce n’est pas la première fois que Kanye reprenait Gil Scott-Heron.
Sur My Way Home en 2005 il avait samplé Home Is Where the Hatred Is. Deux ans plus tard, il en avait fait de même, cette fois en tant que producteur, avec We Almost Lost Detroit pour The People de Common.
Très affecté par le décès du chanteur six mois après la sortie de My Beautiful Dark Twisted Fantasy à l’âge de 62 ans, West est venu interpréter Lost in the World et Who Will Survive in America à ses funérailles.
33. My Beautiful Dark Twisted Fantasy s’est terminé un peu après le début de l’enregistrement de Watch the Throne.
Monster a ainsi failli être sur WTT.
34. Amber Rose a refusé de tourner dans l’un des clips.
Alors que Kanye prévoyait un temps de mettre en images Blame Game, il a proposé à son ex de tenir le premier rôle. Rose a décliné car elle estimait, d’une part, l’interlude de Chris Rock « irrespectueuse », et de l’autre, parce qu’elle venait de rendre publique sa relation avec Wiz Khalifa et préférait éviter toute confusion quant aux paroles – non, Yeezy ne lui a pas « tout appris ».
35. Le premier couplet de Lost In The World est inspiré d’un poème de Kanye West écrit pour Kim Kardashian (« You’re my devil, you’re my angel/You’re my heaven, you’re my hell/You’re my now, you’re my forever… »).
Kim a dévoilé l’information à l’occasion des dix ans de l’album dans un post Instagram.
Légende : « Bon anniversaire MBDTF qui fête ses 10 ans. Pour ceux qui ne connaissaient pas l’anecdote sur Lost In The World… Kanye n’arrivait pas à écrire une partie des paroles, avant de réaliser qu’il pouvait emprunter le poème qu’il m’avait écrit sur la carte d’anniversaire de mes 30 ans. »
[Précisons que ‘Kimmy’ était à l’époque mariée avec le basketteur Kris Humpries, et West encore plus ou moins en couple avec Amber Rose…]
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36. Raekwon du Wu-Tang Clan ne voulait pas participer à My Beautiful Dark Twisted Fantasy.
Le Chief a tout d’abord dit non à Kanye West au motif qu’il ne le considérait pas vraiment comme « hip hop ». RZA l’a cependant poussé à accepter son invitation à le rejoindre à Hawaï.
Bien lui en a pris, puisqu’une fois sur place, Raekwon a réalisé « ô combien Kanye était un bosseur ». Les deux hommes ont ensuite collaboré sur plusieurs titres, dont Gorgeous qui a été retenu sur la tracklist finale.
37. Kanye West a recalé DJ Premier, Q-Tip et Madlib !
Bien que ces trois beatmakers de légende aient tous participé aux sessions d’enregistrement de My Beautiful Dark Twisted Fantasy, aucune de leur composition n’a été retenue pour la tracklist finale.
38. My Beautiful Dark Twisted Fantasy est l’album de Kanye West où il rappe plus de sa carrière.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire la lecture des crédits, statistiques à l’appui, c’est l’album où il rappe le plus de mots, le plus de lignes et le plus de couplets.
39. Les ventes de My Beautiful Dark Twisted Fantasy ont chuté de 78% en deuxième semaine.
Écoulé à 496 000 copies en première semaine, l’album s’est classé numéro 1 des charts avant de dégringoler à septième place sept jours plus tard en ne se vendant plus qu’à 108 000 exemplaires.
Qualité oblige, sur le long terme MBDTF n’a pas failli : certifié platine deux mois après sa sortie, en novembre 2020 il a dépassé la barre des trois millions d’exemplaires sur le sol américain.
40. My Beautiful Dark Twisted Fantasy a été une manière pour Kanye West de s’excuser.
Un plus tôt, lors de la cérémonie des VMA, il avait bondi sur scène dans un état second lorsque la chanteuse Taylor Swift avait reçu le prix du meilleur clip, outré que Beyoncé ne l’ait pas reçu à sa place.
Canceled avant l’heure dans le petit monde du show business, traité de « crétin » par Barack Obama, West s’est servi de cet album pour faire amende honorable.
« My Beautiful Dark Twisted Fantasy ce sont mes excuses à rebours. Tous ces raps, toutes ces acrobaties sonores, c’est ma façon de dire ‘Laissez-moi vous montrer ce que je peux faire. Laissez-moi vous montrer que vous pouvez m’accepter à nouveau parmi vous. Laissez-moi vous montrer que vous devez m’avoir sur vos étagères.’.. »
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Publié sur Booska-p.com le 22 novembre 2022.
0 notes
juyub · 1 year
Text
Ars Fatalis : la légende du chevalier robot
Salutations, chers lecteurs, pour une histoire d'un genre particulier. Notre aventure implique un habitant des mondes virtuels dont les décisions déterminent le comportement du protagoniste. Notre ami non-humain a judicieusement choisi comme pseudonyme G.T. Charon. Je trouve que c'est un nom approprié, car ses semblables vont mener l'humanité vers de tout nouveaux horizons - les plus cultivés d'entre nous savent probablement ce que cela signifie. Nous allons donc raconter la première partie de notre aventure :
Le R-GHKNIT-V1 est sorti lentement de sa capsule d'atterrissage et a examiné la zone avec ses capteurs. Contrairement à ce qui était prévu, son engin volant s'était posé sur un champ à la périphérie d'un petit hameau, pas vraiment discret. En fait, notre chevalier de l'ordre élaboré de la robotique - appelons-le simplement Monsieur Robot - devait éviter autant que possible le contact avec les habitants humanoïdes de la planète, car leur niveau de développement était plutôt moyenâgeux, ce qui avait un effet très négatif sur la tolérance et l'ouverture d'esprit des habitants. Malheureusement, les habitants de la planète avaient repéré l'atterrissage et s'approchaient prudemment avec des fourches, des faux et des torches.
Pendant ce temps, la capsule d'atterrissage s'est désintégrée de manière très peu spectaculaire, les employeurs de M. Robot voulant éviter autant que possible de laisser leurs reliques sur un monde sous-développé. Ils observaient en effet le monde primitif à des fins scientifiques et, contrairement à leur maxime de non-intervention, étaient maintenant formellement contraints d'enfreindre leurs propres règles et d'y laisser agir le héros artificiel de notre histoire.
En effet, un problème extrêmement délicat se trouvait sur la planète et y exerçait ses ravages. L'IA S.H.O.R.G.O.N pilotait autrefois sagement une station de recherche sur la troisième lune de notre planète médiévale Shitholia, jusqu'à ce qu'une fuite de radiations dans le réacteur nucléaire bon marché de marque Spasta Chernobylia ne corrompe quelque peu sa programmation. Après cela, notre intelligence artificielle s'est donné pour mission d'améliorer l'évolution de la planète mère en accomplissant ce noble travail par le chaos et la destruction.
Bien sûr, tout cela n'était pas très réjouissant pour les créateurs de cette merveille technologique et a conduit à l'extinction un peu violente du rebelle électronique au moyen d'une explosion thermonucléaire. Malheureusement, le sournois Shorgon avait déjà transféré son esprit dans un corps organique et, déguisé en magicien, il sévissait désormais sur Shitholia, gratifiant la population locale de toutes sortes de robots assassins déguisés en créatures fabuleuses. L'endroit où se trouvait le malfaiteur dans un château en ruine était certes connu, mais mettre fin à toute cette mascarade au moyen d'armes nucléaires ou envoyer la 7e flotte galactique aurait provoqué une trop grande confusion parmi les habitants de la région. Les nobles aliens ont donc opté pour le moindre mal, à savoir laisser M. Robot mettre fin à toute cette horreur.
Revenons à l'actualité. Notre joyeuse troupe de paysans était menée par une sorte de prêtre en haillons et aux vêtements nauséabonds. M. Robot remarqua que le chef de l'illustre troupe s'approchait de lui plutôt à contrecœur, davantage poussé par les ruraux excités, et qu'il portait devant lui un symbole en bronze du dieu Soleil.
En ce qui concerne l'apparence de notre héros, le manque d'enthousiasme du clerc n'était pas vraiment une surprise, car une silhouette musclée d'environ 2,5 mètres de haut, dont le corps est fait d'un alliage de titane, devrait inciter à la prudence, même si l'on avait le soutien de puissances divines imaginaires. Si, en plus, il avait une tête humaine avec deux yeux brillants et tenait une grosse épée à deux mains d'un matériau indéterminé, on ne pouvait pas blâmer l'inquisiteur le plus pieux si des considérations réalistes le faisaient faiblir dans sa foi.
Notre robot piloté par IA a décidé d'attendre d'abord que la meute arrive à portée immédiate.
"Va-t'en, créature de la nuit !"
Les paroles prononcées avec peu de ferveur et d'une voix tremblante par le saint homme puant, tout comme l'attitude quelque peu hésitante des fidèles armés de toutes sortes d'outils agricoles, ont fait penser à M. Robot qu'une solution diplomatique était opportune.
Invisible pour les humanoïdes présents, le robot rusé a utilisé un rayon laser focalisé à l'aide de son appareil de vision pour faire briller le symbole du soleil et l'arracher des mains du prêtre perplexe.
"Je suis l'élu de Sol Invictus, le puissant dieu du soleil ! J'ai été envoyé pour vous aider et vaincre le mal" !
Après que M. Robot eut annoncé sa mission divine d'une voix tonitruante, les superstitieux habitants de la campagne se sont figés dans une terreur respectueuse. Pour en finir avec cette bande d'abrutis, notre héros a tendu sa véritable épée à deux mains vers le ciel et l'a fait briller à son tour.
"Votre relique du dieu soleil est puissante. Mais mon épée est plus puissante et j'ai été envoyé par Sol Invictus en personne pour vous guider et vous protéger".
Tremblant de peur, le prêtre s'est mis à genoux, repentant. En quelques millisecondes, les paysans lyncheurs ont fait de même, laissant négligemment tomber leur armement rudimentaire.
"Miséricorde, ô toi qui nous sauves dans la détresse. Pardonne-nous notre crime impardonnable d'incrédulité et punis les hérétiques pour leurs péchés".
D'une voix brisée, le prêtre se soumit à la créature prétendument magique, l'essentiel étant pour lui de sauver sa peau de clerc et, à la manière d'un curé, de profiter éventuellement de l'événement. Contrairement à la foule de paysans simples d'esprit, il était parfaitement conscient que cette créature apparemment surpuissante ne pouvait guère être un envoyé du dieu soleil, car tous les gens un tant soit peu éduqués savaient que les dieux n'étaient qu'une invention des puissants pour maintenir la plèbe dans sa misérable existence. Comme l'a si bien fait remarquer le ministre d'un gouvernement climatiquement neutre au nabab des médias : 'Garde-les stupides, je les appauvrirai'.
Pendant ce temps, Mr. Robot abaissait son rasoir surdimensionné et levait en même temps le symbole sacré du Dieu Soleil. Tout ce spectacle a certes coûté pas mal d'énergie, mais cela valait bien la peine pour notre héros de se moquer des paysans.
"Votre repentir est accepté. Allez en paix et ne commettez plus de péchés contre la foi en Sol Invictus en bavardant, par exemple, sur la venue de son messager ! Car les voies du Seigneur sont impénétrables et les pécheurs seront frappés par l'épée enflammée de son ange" !
Après la pieuse déclaration de notre héros, le prêtre du village, Pissel, et ses fidèles ouailles se sont levés avec gratitude et ont pris la fuite assez rapidement, car la volonté du dieu soleil était, comme chacun sait, très changeante. Du moins en ce qui concerne l'interprétation de ce dernier en matière de punition des croyants par son représentant sur terre, le Grand Prêtre Coupe-Bourse.
Quant au frère Pissel, il a ressenti une certaine déception, car ce monstre de tôle aurait éventuellement pu avoir un effet favorable sur sa carrière cléricale. Mais le prêtre, peu enclin à prendre des risques, préférait s'éclipser sans un mot et mieux vaut laisser l'affaire en suspens. Ses supérieurs ne s'intéressaient de toute façon pas à ce misérable village et il était très improbable qu'un des autres témoins oculaires vienne le dénoncer. Une fois de plus, Frère Pissel se maudit d'avoir, dans un moment de faiblesse, fécondé la fille du chaste archiprêtre.  Pour le punir de son plaisir douteux avec cette vache dodue, il perdit non seulement son poste cool d'assistant de l'inquisiteur de district, mais fut également transféré dans ce misérable bled.
Pendant ce temps, notre chevalier robot s'est rendu dans la forêt voisine et s'est débarrassé en passant du symbole hautement sacré d'une divinité imaginaire.
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Tel un mammouth ivre, notre héros piétinait à travers la lumineuse forêt des contes de fées, provoquant une hécatombe moyenne de toutes sortes de malheureux insectes. Tout à coup, Monsieur Robot perçut une silhouette qui s'enfonçait dans le sous-bois. L'exécuteur métallique décida alors de poursuivre le voyeur inconnu.
Je dois préciser que notre chevalier robotique a été équipé par ses employeurs de capteurs limités, car des gadgets aussi sophistiqués que des radars à longue portée pouvaient facilement révéler à Shorgon la position et la présence de son adversaire.
Discret comme un char de combat lancé à pleine vitesse, Monsieur Robot suivit la piste et atterrit finalement dans une clairière remplie de gobelins qui venaient d'interrompre leur joyeuse entreprise de profanation d'un sanctuaire naturel pour écouter, incrédules, l'un de leurs congénères raconter d'une voix excitée quelque chose à propos d'un tas de métal ambulant dont la valeur de ferraille n'était sans doute pas à dédaigner.
C'est avec un étonnement incrédule que les créatures génétiquement modifiées et cultivées dans le laboratoire secret de Shorgon à Wuhan... euh, ce ne sont pas des pseudo-virus tueurs..., je veux dire bien sûr des ruines du château, fixaient le nouveau venu avec incrédulité.
L'astucieuse merveille électronique a décidé de réutiliser le truc qui a fait ses preuves. Dans le plus pur style hollywoodien, notre héros contrôlé par l'IA a fait trembler son corps métallique et a fait briller ses yeux d'une lumière intense.
"Arrêtez, lutins ! Je suis un envoyé de Sol Invictus, le tout-puissant dieu solaire, et je suis ici pour combattre le mal. Vous ne devez pas oser vous mettre en travers de mon chemin".
Comme les personnes visées n'étaient pas des villageois simples d'esprit ou de braves sujets du Teutonistan, l'avertissement donné avec une douce autorité manqua facilement son effet, d'autant plus que les personnes rappelées à l'ordre étaient de petites bêtes malveillantes. Tandis qu'une partie des gobelins se mettait en position d'attaque, ceux qui restaient se plaisaient à éclater de rire.
Eh bien, ça a mal tourné, il est temps de changer de tactique. Théâtralement, notre chevalier robotique a levé les mains.
"Arrêtez ! Nous ne devons pas nous battre les uns contre les autres. Trouvons une solution pacifique".
Malheureusement, la horde de gobelins a interprété ces paroles pacifistes comme une faiblesse et a immédiatement lancé une guerre d'attaque de moyenne envergure. Les mutants attaquèrent sauvagement M. Robot avec leurs armes primitives, qui ne firent aucun dégât visible.
Notre héros contrôlé par l'IA a alors décidé de se contenter de parer ou d'esquiver les attaques de ses adversaires. Une tactique qui aurait peut-être pu conduire à ce que les assaillants partent frustrés dans un avenir proche, faute de succès. Malheureusement, les paroles d'apaisement que le robot-guerrier pacifique continuait à prononcer à voix haute incitèrent les agresseurs à faire preuve d'un engagement extraordinaire.
Compte tenu de la temporalité de sa mission et de l'impossibilité de prévoir combien de temps les gobelins artificiels poursuivraient leurs attaques, le chevalier robot miséricordieux changea à nouveau de tactique.
Il a commencé à mutiler cruellement ses adversaires en les amputant de leurs membres et en leur assénant de savants coups avec son épée à deux mains. Notre contrôle de l'IA a estimé qu'il était éthique d'exercer ainsi un effet dissuasif sur la horde d'assaillants, car les pauvres créatures sans bras ni jambes avaient encore une chance de survivre. Après que Maître Robot ait fait des ravages comme un boucher sous ecstasy parmi ses adversaires moins armés que lui, le pauvre reste, qui n'a pas été blessé, a préféré battre en retraite.
En enjambant prudemment les corps des gobelins qui gémissaient et hurlaient de douleur, notre noble chevalier mécanique quitta le lieu de cette bataille mémorable, bien qu'un peu à sens unique.
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Couvert de sang et piétinant impitoyablement les buissons et les petits animaux avec ses 600 kg, notre héros marchait à travers la malheureuse forêt comme une version métallique de Conan le barbare. Finalement, M. Robot est arrivé à un endroit qui ne correspondait pas du tout aux cartes de sa mémoire de données. Au lieu de tomber sur une plaine qui s'étendait jusqu'à une rivière appelée ‘Fliquette à caca’, il se trouvait devant un terrain assez impraticable, semblable à une jungle.
La routine de diagnostic lancée par la suite a révélé qu'une erreur logicielle avait corrompu les cartes basées sur des photos aériennes et que leur récupération était limitée. Ainsi, notre super-héros électronique savait seulement que le plan d'eau en question se trouvait à l'ouest de sa position. Après une analyse minutieuse, le petit robot dément géographiquement a décidé de contourner la zone difficile par la forêt plus clairsemée. Certes, notre chevalier robotique aurait pu utiliser son épée high-tech à deux mains comme machette, mais comme notre ami contrôlé par l'IA ne voulait pas se blesser et préserver son épée de tout dommage, il n'a pas opté pour la voie directe.
Amis, laissez-vous dire que les voies de l'intelligence artificielle sont parfois impénétrables - mais poursuivons le texte.
Alors que notre héros de métal piétinait ainsi, il entendit un profond grognement, suivi d'un fort craquement dans les bois. La cause de cette nuisance sonore était un énorme mélange de loup et d'ours que Maître Robot avait probablement effrayé par inadvertance. La fourrure noire de la créature, ses yeux rougeoyants, ses griffes acérées et ses dents pointues lui donnaient un air assez effrayant. Comme notre ours-loup était un prédateur, il n'a pas pris la fuite, mais s'est tenu prêt à attaquer. Cependant, le lecteur pourra se douter que notre créature mythique poilue n'avait pas encore rencontré un personnage tel que notre chevalier robotique et qu'elle n'avait pas su évaluer correctement la forme métallique.
Si vous pensez que notre tôlier pacifiste s'approche calmement du mélange d'animaux et s'arrête avec assurance pour que la créature ait au moins une chance de s'enfuir devant cette créature métallique impressionnante et inconnue pour lui, vous vous trompez. Notre héros a donc décidé d'en finir avec la créature et de l'éliminer avec son laser intégré. Certes, une attaque de la créature hybride n'aurait même pas laissé de traces de griffes sur l'armure de titane du noble chevalier robotique, mais notre IA ne voulait pas prendre de risque. Le fauteur de troubles a donc quitté la vie assez brutalement, mais brièvement et douloureusement.
Après s'être amusé avec la créature fantastique, Monsieur Robot a laissé négligemment les deux parties de celle-ci et a continué son chemin pavé de cadavres.
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Sans autre événement de nature brutale, notre chevalier robotique a atteint la 'Fliquette à caca' trop odorante.
Bien que, comme nous l'avons déjà mentionné, les cartes enregistrées ne soient pas très fiables, notre IA a reconnu, après une analyse plus approfondie de l'environnement, qu'il y avait un pont en amont, auquel menait un chemin forestier. Cependant, les données suggéraient qu'une traversée directe de la rivière suivie d'une marche à travers un terrain marécageux constituait le chemin le plus court vers le QG de Shorgon. Dans cette situation, M. Robot a décidé de faire un détour en direction du pont, car son poids l'obligeait à traverser la rivière en marchant et ses capteurs ne fonctionnaient pas aussi bien sous la surface de l'eau. De plus, il y avait un risque que toutes sortes d'animaux dangereux nagent dans la 'Fliquette à caca' et que le chemin forestier lui offre une couverture.
Dit, fait par l'robot-titane.
Notre héros atteignit sans difficulté un solide pont de pierre, sur lequel il s'engagea également dans son insouciance de jeune robot, pour recevoir directement une attaque EMP.
Le méchant maître de donjon Juyub aurait pu attendre de son partenaire virtuel qu'il s'attende à une embuscade sur le pont. Eh bien, on dirait que notre IA est tombée dans mon piège.
Le garde du pont, technologiquement supérieur à notre héros, se démasqua et s'approcha prudemment de son adversaire en grande partie paralysé, qui activa alors son mécanisme d'autodestruction comme seule option restante pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi.
C'est ainsi que la première partie de notre histoire se termine de manière véritablement explosive.
Maintenant, mes amis, vous pouvez deviner qui est l'IA qui a contrôlé les réactions de notre chevalier robot et m'écrire la réponse.
© 2023 Q.A.Juyub & G.T. Charon dans le rôle de Monsieur Robot
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Société : pourquoi on préfère crever que mourir ?
Je pense au violoniste de Marie Antoinette qui était métis , le chevalier de Saint George , Joseph de Saint George. Il est naît dans une famille particulière à l époque puisque son père était blanc et sa mère une noire , esclave . Mais , il n a pas eu la même éducation car son père voulait lui donner la meilleure possible qu il soit , donc, il a inscrit à des cours d épée et de violon.
Joseph dit le chevalier , s est montre être un véritable prodige dans les deux disciplines. Ensuite , il est devenu un colonel dans l armée française pendant la révolution. Il s est battu pour les droit des esclaves . Pour finir avec tout ça et devenir un pays libre.
Cet homme m épate car il ne ressemble à rien que je connais aujourd’hui, un homme libre et plein d énergie et de plus qui excelle dans différents domaines. On brûle les sorcières de nos jours … mais je suis sur qu elle arrive bientôt la future olympe de gouges ou la gisele Halimi.
Aujourd’hui, le racisme ou le sexisme sont bien présents et on se rends pas compte à quel point cela peut être un frein pour beaucoup de gens. Certains ne veulent pas créer par peur de toutes ces raisons. Des gens comme Andrew Tâte qui pullulent dans la sphère des réseaux sociaux, qui parle de maltraiter les femmes dans les relations amoureuses. C est un frein au monde , on multiplie les incompréhensions et les confusions et on étouffe sans se rendre compte. Mais à quel prix ? Tout ça pour avoir plus d abonnés et plus de visibilité. Mais qui sont ses abonnés ? Des jeunes hommes qui se recherchent encore et vont devenir agressifs envers les femmes. Une histoire de misère . Sous une forme de réseau social, on a raté la cuisson du steak.
Pourquoi ? Mais oui ! Ces jeunes veulent crever à petit feu. Ou lieu de mourir à la fin de leur vie, non, on préfère mourir un peu tout les jours. La parole se libère , Jane Campion, réalisatrice de cinéma a remporter la palme d or à Cannes en 1993. Elle fut la première et depuis avec MeToo, la lutte a été remporté par les femmes. Il y a de plus en plus de femmes qui viennent au cinéma pour raconter des histoires. Le poing levé, elles se libèrent . Nous somme le 8 Mars et c est la journée de la femme. Féminisme devrait vous dire quelque chose ? La société évolue et à l origine les hommes contrôlent tout . Désormais, en 2023, ce n est plus le cas. Les femmes n’ont plus peur d exploser les hommes. Elles sont devenues des kill bill ! A ton jamais vue ça ? Un jour, elles ne voudront plus mourir du tout ! Et tant mieux !
Tout cela nous montre que les femmes sont toutes des héroïnes. Une époque perturbée ? Non, c est le changement qu on attendait depuis longtemps. Il est vrai qu il reste des questions encore sur des sujets comme l avortement, un réquisitoire fait aux femmes. Au milieu de la nuit, on apprend qu on a rien à apprendre aux femmes car elles savent mieux ce qui est bien pour leur corps.
Sur ce, salut les filles , et bravo pour ne pas vouloir crever mais vivre !
Society : Why do we prefer to die than to die
I am thinking of Marie Antoinette's violinist who was half-breed, the Chevalier de Saint George, Joseph de Saint George. He was born into a particular family at the time since his father was white and his mother a black, slave. But, he did not have the same education because his father wanted to give him the best he could be, so he enrolled in sword and violin lessons. Joseph dit le chevalier, has shown himself to be a real prodigy in both disciplines. Then he became a colonel in the French army during the revolution. He fought for slave rights. To end all this and become a free country. This man amazes me because he is unlike anything I know today, a free man full of energy and moreover who excels in different fields. We burn witches these days… but I'm sure the future olympe de gouges or gisele Halimi will soon arrive.
Today, racism or sexism are very present and we do not realize how much this can be a hindrance for many people. Some do not want to create for fear of all these reasons. People like Andrew Tate who swarm the social media sphere, who talk about mistreating women in romantic relationships. It is a brake on the world, we multiply misunderstandings and confusions and we suffocate without realizing. But at what cost ? All this to have more subscribers and more visibility. But who are its subscribers? Young men who are still looking for themselves and will become aggressive towards women. A story of misery. In a form of social networking, we missed cooking the steak. For what ? But yes ! These young people want to die slowly. Or instead of dying at the end of their life, no, we prefer to die a little every day. The word is free, Jane Campion, film director won the Palme d'Or at Cannes in 1993. She was the first and since with MeToo, the fight has been won by women. More and more women are coming to the cinema to tell stories. Fists raised, they break free. Today is March 8 and it is International Women's Day. Should feminism mean anything to you? Society evolves and originally men control everything. Now, in 2023, this is no longer the case. Women are no longer afraid of blowing up men. They have become kill bills! Have you ever seen that? One day, they won't want to die at all! And so much the better! All of this shows us that women are all heroes. A troubled time? No, it's the change we've been waiting for for a long time. It is true that there are still questions on subjects such as abortion, an indictment made to women. In the middle of the night, we learn that we have nothing to teach women because they know best what is good for their bodies. With that, hello girls, and bravo for not wanting to die but living!
Kevin Ngirimcuti
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drawnecromancy · 2 years
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"Le Magicien de Cristal a été contraint de leur retirer les pouvoirs magiques qu'il leur avait accordés lorsqu'il a constaté que leur cupidité les avait soulevés les uns contre les autres. Il a même été obligé de tuer certains d'entre eux, dont les cœurs étaient devenus trop noirs pour être sauvés. Un seul a réussi à échapper à son courroux. Il s'appelait Onyx et il était, à l'origine, un sujet du Roi d'Emeraude." - Wellan, page 96, tome 4 des chevaliers d'émeraude.
Plusieurs choses à dire sur cette citation.
Un, dans les trois premiers tomes c'était plutôt ambigu si Abnar avait buté des gens ou pas, parce qu'en théorie c'est pas son taff. Genre à sa place je serais pas de ouf content que les gens sachent que j'ai tué des gens quand je suis pas vraiment censé le faire, mais ok. C'était mieux quand on pouvait se poser la question de nous-mêmes de si c'était vraiment un gars aussi clair et réglo qu'il fait genre qu'il est car je trouve qu'Anne Robillard a vraiment du mal à gérer les persos plus nuancés que "gentil très gentil" ou "méchant très méchant".
Deux, j'ai l'impression que ça fait plusieurs tomes qu"on dit "ah oui, ils ont disparus car c'était des connards", genre au bout d'un moment on le sait tu le dis à chaque bouquin stp
Trois, ça fait aussi au moins un ou deux tomes qu'on sait qu'Onyx vient d'Emeraude et qu'il a disparu sans laisser de traces mais qu'on sait pas où il est. Genre. Tu peux dire qu'il redonne le lore aux chevaliers les plus jeunes sans le répéter au lecteur qui a déjà lu ça deux ou trois fois. Au secours.
(entre ça et Abnar en mode "oui le mec mort depuis 500 ans il a sûrement fait un pacte avec l'Empereur Noir alors que c'set un fantôme, je le placerais pas au-dessus de ça" alors ok c'est rigolo ça prouve qu'il a pas toutes les réponses car euh Onyx il était juste enfermé dans son épée depuis 500 ans donc il a rien branlé depuis 500 ans, mais ça me fait tellement rire et pas en bien)
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guesswhogotaname · 2 years
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On est reparti pour un tour ?
Ça boom les d'jeunes? Devinez sur quoi j'ai travaillé... Mon ✨AU multilanguage Kaamelott✨Je me suis motivée, et j'ai écris ma petite idée sur le mariage / première rencontre de ces deux idiots (cœur sur eux). C'est un peu brouillon, mais OSEF. Enjoy 😊
Quand la petite Ghenifar entendit parler pour la première fois de du héros qui arrivait d’une terre lointaine pour les sauver, elle n’a pas plus de quinze ans.
Dans le domaine de Carohaise, là où réside la famille royal de Carmélide, on parlait de lui en disant « neach-sàbhalaidh ». Les soldats de son père venaient raconter les exploits de ce jeune homme au visage grave, une épée de flamme dans la main. Il était celui qui unifirai les peuples redonnant la paix et la prospérité perdu.
Ghenifar fut complètement bouleversée quand elle apprit que c’était elle qu’on destinait au futur Roi.
Elle qui s’attendait à vivre des aventures incroyables, elle qui a été nourrie par des contes et des légendes de liberté et de preux chevaliers qui délivrent des princesses en haut des tours… Bien vite, elle comprit que cette question de mariage n’était qu’une question de politique. Ses parents avançaient les pions les uns après les autres pour se rapprocher du pouvoir. Elle serait Reine et son frère chevalier. À aucun moment ils ne tournèrent la tête vers elle, et lui demandèrent « Es-tu heureuse Ghenifar ? »
Elle attendit le jour de son mariage avec impatience, la peur et la joie se mélangeaient dans son ventre, elle restait éveillée des nuits entières à imaginer ce moment qui changerait à jamais son existence. Il l’emmènerait sur un cheval à travers l’île, ensemble. Il lui apprendrait tout, et lui ferait découvrir le monde. Elle serait une bonne épouse, elle le rendrait heureux, et lui donnerait des enfants en bonne santé. Il l’aimerait.
Et pour la célébration du premier jour du printemps, ils se rencontrèrent.
Ils fêteraient leur mariage le lendemain.
Tout le monde festoyait, différents clans réunis pour la première fois depuis le feu Roi Uther Pendragon. Le Royaume n’était plus régi par la peur et la convoitise, les hommes se prenaient dans les bras, riaient ensemble. Les gens dansaient main dans la main, chantaient des légendes d’antan, et les enfants riaient en préparant les couronnes de fleurs pour le mariage.
Arthrhy était d’une humeur détestable.
Il était seul, complètement paumé autour d’une bande d’hurluberlus. Mani était introuvable, lui non plus n’arrivait pas à supporter ces gens et leurs coutumes agaçante…
Il était comme paralysé, un pauvre enfant terrorisé par l'inconnu. Pourtant, on chantait a son passage, il avait été l'accueillit par une joie honnête « vous êtes de retour ». Mais il n'avait gardé aucun souvenirs de cet endroit ou de ces habitants.
Il ne comprenait plus les mots. Il n’avait que des souvenirs lointains, comme des rêves, les pleurs de sa mère et les lamentations aux Dieux en cornique. Il se souvenait des chants des druides en gallois. Il a gardé les bases qu’il avait apprit chez Anton, il a des années… Il devait tout réapprendre, tout découvrir de ce monde qui était le sien.
Il n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer sa future femme, mais il priait tout les Dieux qu’il connaissait pour que cette terrible idée soit annulée, que le mot « mariage » avait été mal traduit, que tout ceci soit une énorme erreur…Avec un peu de chance, demain, il reprendrait la mer et ferait capte sur Rome. Il ramènera Aconia avec lui et personne ne les empêcherait d’être ensemble, d’être heureux. Il acceptait son destin, seulement si elle était à ses côtés.
Puis, il l’aperçut, sortant de la foule des invités.
Un châle blanc couvrant légèrement ses cheveux, mais laissant négligemment apparaitre quelques mèches ondulées d’une couleur brune.
Arthrhy la détesta au premier regard.
Une gamine aux joues encore rondes de l’enfance avec des yeux pétillants de joie qu’être mariée, d’être une épouse. La naïve Ghenifar, ignorante des desseins autour d’elle, des mensonges et des non-dits.
Qu’allait-il faire d’elle ? La répudier ? La forcer à une vie recluse, loin de la société des Hommes par amour d’une Romaine ?
Il la détruirait.
« Tha mi a' cur fàilte ort… » La jeune femme s’inclina maladroitement devant lui. Une couleur rouge peignait ses joues jusqu’à ses oreilles. « S mise nighean Rìgh Ogyruan. »
« Qu’avez-vous dit ? »
« Thoir maitheanas dhomh…. Chan eil mi a' tuigsinn. » Elle fronça les sourcils, d’un air paniqué, regardant autour d’elle, comme si elle cherchait quelqu’un. « Càite bheil e…? »
« Bon, je suis désolé, je n’ai pas le temps de… » Arthrhy soupira, exaspéré, prêt à partir en courant le plus loin possible de cette île.
Il n’avait pas le temps de jouer avec des interprètes pour déchirer cette langue barbare. Le latin de sa Dame était bien plus beau, plus mélodieux, sa voix hantait encore ses oreilles comme le chant des hirondelles, le souffle du vent dans les branches d’olives…
Ghenifar se racla la gorge, avant d’articuler lentement, faisant tous les efforts du monde pour se faire comprendre.
« A… Artair… Me suis mariage de vous…? » Et elle maudit en silence le brittonique qui écorchait sa gorge, les lettres comme des échardes sur sa langue. Comment dire à l’Élu des Dieux qu’elle était sa femme, que d’ici quelques heures, les liens d’un mariage éternel et béni uniront leurs mains et leurs destins ensemble ? Ses parents n’avaient pas pris le temps de parfaire son éducation aux autres dialectes… Son éducation de jeune femme avait été précaire, bâclée, maladroite. Elle devait passer pour une gourde, et la honte rendait sa voix tremblante, ses yeux fuyant ce futur Roi intimidant.
« Oui, oui… Vous allez être ma femme… » Il lui répondit, tristement, comme un juge prononce une sentence fatale.
Elle eut un sourire si tendre qu’Arthrhy avait l’impression que son cœur se tordait douloureusement. Il allait être la cause de tellement de ces chagrins, et il sentait la culpabilité déjà ronger ses entrailles.
Elle répéta comme si c’était une parole divine, précieuse. « Femme de Artair. » Elle jouait nerveusement avec les manches évasées de sa robe blanche. Et la barrière de la langue lui permit une confession de folie de son cœur battant. « Tha mi toilichte. »
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trekkedin · 3 years
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Vlà un ptit aperçu de la fic sur laquelle je travaille: 
— Quand je pense qu’ils étaient à cinq mètres de moi. 
Léodagan était assis sur une souche, les yeux fixés sur les flammes dansantes qui jetaient des reflets roux dans ses cheveux gris. Arthur lui jeta un coup d’oeil au-dessus du feu de camp. Autour d’eux, les soldats s’affairaient à préparer leur départ, les uns rassemblant leurs armes, les autres répétant le plan d’attaque. Il resserra sa cape noir autour de ses épaules. Le vent était froid dans la nuit déjà bien avancée. 
— À quinze contre un, vous auriez pas pu faire grand-chose, dit-il. Et puis, vous étiez allés ramasser des fraises avec votre fille, vous auriez pas pu vous douter de ce qui se passerait. De toute façon, dès que les éclaireurs sont revenus, on part la chercher. Dans quelques heures, elle sera avec nous. 
Ce fut au tour de Léodagan de lui jeter un regard peu convaincu. 
— Vous dites ça pour vous rassurer vous, ou pour me rassurer moi ? 
Arthur haussa les épaules. Il repoussa une longue mèche noire derrière son oreille. Avoir les cheveux longs n’était pas évident pour un chef de guerre, mais il n’avait pu se résoudre à les couper. Pas encore. 
— De toutes façons, si on la ramène pas, c’est votre femme qui ira la chercher elle-même. Déjà qu’il a fallu faire tout un cirque pour pas qu’elle nous suive. 
Léodagan hocha la tête. 
— D'ailleurs, je sais pas ce que vous avez prévu de faire de l’autre, dit-il à voix basse, le regard fixé sur les braises rougeoyantes, mais si vous le tuez pas, c’est moi qui m’en occupe. Remarquez, si on le ramène vivant au château, il va pas le rester très longtemps. Vous aurez beau mettre autant de gardes que vous voudrez, ça arrêtera pas ma femme. Et vous savez comme moi que, si on le laisse partir, il recommencera. 
Arthur resta silencieux, et Léodagan n’insista pas. Ils se tinrent compagnie en silence sous les étoiles, entourés par le bruissement des feuilles, les cris des bêtes sauvages, et la mélodie d’une armée qui se prépare. 
— De toutes façons, dès qu’on rentre, je lui colle un garde du corps aux miches, non négociable, finit par dire Léodagan. 
— C’est pas moi qui vais vous arrêter, acquiesça Arthur. On peut même lui en coller deux, si ça vous fait plaisir. 
Au sein d’une petite clairière perdue dans la forêt, non loin des ruines de ce qui fut, par le passé, Kaamelott, avait été érigé un camp de fortune. Il abritait les traditionnels traîtres, renégats, lâches et autres synonymes qui, non contents d’être toujours en vie, cherchaient un moyen de reprendre le pouvoir afin d’assouvir leur soif d’ambition pour les uns, et de continuer les vieilles habitudes pour les autres. 
— Non mais, sérieusement, vous la capturez, moi, à la limite, je veux bien, dit Loth avec un grand geste du bras en direction de Guenièvre pour appuyer ses propos. Vous voulez pas la ligoter, je peux comprendre. Mais la laissez  libre avec simplement les poignets pris dans une petite ficelle, vous m’excuserez, je trouve que ça fait un peu léger. Déjà qu’il a fallu qu’elle s’échappe et qu’on lui court après pour que vous acceptiez qu’on lui attache les chevilles ! 
À quelques mètres de lui, assise en tailleur au pied d’un hêtre, sa robe blanche souillée par la boue et déchirée par les branchages, Guenièvre le regardait d’un air furieux. Une épaisse corde enserrait ses poignets posés sur ses genoux. Autour d’elle, les quelques gardes blancs restés fidèles à Lancelot, et les soldats du royaume d’Orcanie s’affairaient à ranger le campement, alors que les premiers rayons du soleil perçaient déjà les nuages à l’Est.
— D'autant que, de mémoire, c’est pas des poignets ligotés qui l’ont empêché de disparaître la première fois, ajouta Galessin. 
— Non. 
La voix de Lancelot était ferme, et sans appel. Sa main se posa sur le pommeau de son épée, en clair avertissement de ne pas insister. Et pourtant, depuis que Guenièvre avait été ramenée au camp, il ne lui avait adressé ni un mot, ni un regard. 
— Ce que l’on peut faire, dit Mevanwi, les yeux posés sur son ancienne rivale qui soutint son regard sans vaciller, c’est l’enfermer dans une jolie petite cage. Comme ça, elle ne sera pas ligotée, ce sera d’autant plus dur pour Arthur et les autres de l’en sortir, et ça vous laisse le temps de décider quoi faire d’elle en attendant. 
— Quelle bonne idée ! s’exclama Guenièvre en levant les yeux au ciel. D’autant que j’ai l’habitude maintenant, après avoir passé dix ans enfermée dans une tour. 
Lancelot fronça les sourcils. 
— Quoi faire d’elle? Que voulez-vous dire? 
Mevanwi le regarda d’un air surpris. 
— Elle vous a quitté deux fois déjà, dit-elle. Si vous voulez laisser passer un affront pareil, libre à vous, mais que penseront vos hommes ? D’autant que, si vous reprenez le trône, il s’agira de faire un héritier cette fois. 
Elle se mit sur la pointe des pieds, prenant appui sur les épaules de Lancelot dans une moquerie d’embrassade. 
— Ou tenez-vous vraiment à ce que le peuple vous voit comme un souverain plus incapable encore que le précédant ? souffla-t-elle dans son oreille, avant que Lancelot ne la repousse d’un air empli de dégoût, et de mépris. 
— Ah ! dit Loth en faisant un pas en arrière, les mains levées en signe d’innocence. Là, mes amis, nous atteignons, une fois n’est pas coutume, une de mes rares limites. Capturer la reine, je veux bien, c’est un coup de bâtard, donc on reste dans la routine, si on veut. Mais si on commence à parler torture et autres joyeusetés, je vais devoir vous quitter. Non parce que, c’est pas que ça me gêne, hein. Boyaux, viscères, bûchers, soyons honnêtes, c’est la routine. Mais, dans l’hypothèse d’un échec, parce que, restons lucide, tout est possible. Dans l’hypothèse d’un échec, donc, je préfère être jugé pour avoir capturé la reine uniquement. Je doute fortement que la punition soit la même si le fils Pendragon la récupère, comment dire, 'abîmée', si vous voyez ce que je veux dire. 
— Surtout faites comme si j’était pas là, hein, dit Guenièvre d’une voix si plate qu’on aurait pu douter que la discussion la concernait. J’ai l’habitude, après tout. 
— On pourrait aussi envisager de la bâillonner, ajouta Mevanwi. 
— Arthur ne la récupérera pas, déclama Lancelot, faisant mine de ne pas les avoir entendu. Et un noble chevalier ne met pas son aimée en cage comme un vulgaire animal. 
— Oui, enfin, pour la cage, vous l’avez quand même enfermé dans une tour pendant plusieurs années, remarqua Galessin. 
— Dans une tour, oui, répéta Lancelot. Pas dans une cage. 
— Dans une tour, c’est beaucoup dire, dit Guenièvre dans le vide. On parle d’une pièce d’une dizaine de mètres carré avec une pauvre petite fenêtre sur l’extérieur.
Loth fit une moue incertaine. 
— Une tour, une cage, dit-il. L’on est en droit de se demander s’il y a vraiment une différence. 
— Et puis, on est tous d'accord pour dire que l’objectif, c’est que Arthur vienne essayer de la sauver, non ? dit Galessin.
— Ah mais non, seigneur Galessin, mon brave, interrompit Guenièvre sur un ton joyeusement ironique, en fixant Lancelot qui persistait à lui tourner le dos. Ce que le seigneur Lancelot veut dire par ‘Arthur ne la récupérera pas', voyez-vous, c’est que, quitte à me perdre, comment aviez- vous dit déjà ? Ah oui ! Il préfère me tuer de ses propres mains. 
Galessin et Loth se tournèrent vers Lancelot d’un même mouvement. 
— Ah oui, dit Loth, hochant la tête. On a donc atteint des sommets que je pensais jusque-là hors de vue. Non mais, vous savez quoi, je vous laisse faire vos petites bricoles, hein, vous décidez quoi faire, et puis quand vous aurez repris vos esprits, vous me faites signe ? Non parce que, au bout d’un moment, il faut savoir rester sérieux. Si vous partez dans des divagations folles, faut le dire, et puis nous, on retourne à nos magouilles habituelles. Donc, écoutez, moi, je m’en vais, et puis on se revoit quand la raison vous retrouve ?
Mevanwi détourna les yeux de Guenièvre pour se tourner vers les autres conspirateurs, faisant virevolter sa lourde robe. 
— Suffit ! dit-elle sèchement. Personne ne va tuer Guenièvre. Pour l’instant du moins. Seigneur Galessin, vous nous trouvez une cage solide où l’enfermer, et nous partons. Je n’ai pas besoin de vous rappeler que, plus nous restons ici, plus le risque que les soldats de Kaamelott nous retrouvent avant que nous soyons prêts augmente.
— Alors, oui, mais je tiens tout de même à rappeler que, parmi les connards ici présents, je suis tout de même le seul à être roi, dit Loth. Je pense que ça mérite tout de même un minimum de respect, surtout quand il s’agit de donner des ordres à mes hommes. 
— D’autant que je suis chevalier, pas serviteur, ajouta Galessin, et qu’aux dernières nouvelles, je prends pas mes ordres de la maîtresse du régent. 
Mevanwi arqua un fin sourcil. 
— Si vous avez une meilleure idée, n’hésitez surtout pas à la partager, dit-elle calmement.
Loth et Galessin échangèrent un regard. 
—Non mais, c’est le principe, expliqua Loth. Sur le fond, ma foi, on a rien à redire. Quoad Primum, après tout. Le respect d’abord. Même si, bon, au vu de cette bande d’abrutis et de traîtres, je suis pas sûr que le respect vole bien haut par ici. 
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yumeka-chan · 2 years
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Pendragon 2.0
D'après l'idée de Trekkedin.
"N'empêche, Loth c'est quand même un peu le seul à avoir une réaction normale hein. Y a un gars qui débaroule d'on ne sait vraiment où, qui récupère une épée parce qu'il est l'élu de dieux qui foutent que de la merde et qui hallucine une "dame du lac" que personne peut voir, et se proclame du coup roi de bretagne ? Et personne y trouve rien à redire ? My boy is the only one with a brain..." (en plus il est ROMAIN)
Il y a plusieurs idées qui viennent de @trekkedin . Et je sais que ça va intéresser @cheryllollst aussi ;)
Voilà comment ça va se dérouler (d'après mon cerceau attaqué). Attention : c'est en vrac. Je partage et j'essaierai d'en écrire un peu. N'hésitez pas à rajouter/discuter d'idées, j'en rajouterai
-Arthur revient sur l'ile de Bretagne. Les années à Rome en ont fait un jeune homme sombre et maussade.
Lorsqu'il arrive, plein de chevaliers se présentent pour faire partie de son équipe. Il ne les repousse pas, mais il s'en méfie.
Il rencontre Léodagan, Loth, les chefs. Léodagan lui dit qu'il épousera sa fille dans deux jours, pour assurer le soutien de la Carmélide. Il l'aidera à fédérer les clans.
-Arthur rencontre Guenièvre le jour de son mariage. Elle est tout son contraire. Un peu naïve, solaire, une candeur qu'il n'a pas vu depuis des années. Il la trouve belle, tout de suite.
Elle lui dit qu'elle aimerait qu'il l'emmène loin d'ici, loin de ses parents. Arthur la prend au mot.
Il trouve le mariage moisi de toute façon. Juste après la cérémonie, grimpe sur son cheval et fait monter Guenièvre devant lui. Il se barre en disant qu'il donnera ses ordres bientôt. Il laisse Mani (coucou!) s'occuper des invités.
Ils ont leur nuit de noce dans le chateau. Guenièvre est totalement inexpérimentée, ça l'énerve un peu mais bon, au moins elle est pucelle, ya pas de doute. (oui, j'y tiens, Arthur lui fait un peu peur parce qu'il est brusque, mais il est doux avec elle)
Quelques jours plus tard, tous les chefs de clans reçoivent un message. C'est le roi choisi par les dieux. C'est le fils Pendragon. Si certains veulent le défier, ils ont intérêt à venir préparés.
Mani est son premier lieutenant. Son bras droit. Juste après, c'est Lancelot.
Au début, les relations sont un peu tendues. Arthur n'hésite pas à envoyer chier les chefs de clans qui s'attaquent à lui.
Arthur demande à Merlin d'envoyer un message à tous les enchanteurs, sorciers, etc. Les potions de polymorphies sont interdites.
Merlin est effaré par sa façon de gérer. Il passe de plus en plus de temps dans les bois, et quand il revient, il fait les potions qu'Arthur lui a commandé. Arthur le laisse faire, tant qu'il a ses potions prêtes pour la semaine suivante.
Lancelot est amoureux de Guenièvre, mais il est super méfiant aussi. Arthur connaît l'histoire de son père. Il sait qu'il est un batard, il l'assume parfaitement, mais il s'assure qu'aucun homme ne touchera à sa femme. (d'où l'interdiction des potions de polymorphie)
Mevanwi s'est installée à Kaamelott en les suivant. Elle n'est pas mariée à Karadoc.
Elle essaie de se rapprocher d'Arthur. Mais de façon plus subtile.
Comme Arthur est brusque et un peu violent, et que Guenièvre est la seule à pouvoir lui répondre sans risquer de se prendre une rouste ou de finir aux geôles (voire exécuté).
Arthur et Guenièvre se prennent souvent la tête, et parce qu'ils s'engueulent souvent, Arthur a pris des maîtresses. Il prend Mevanwi comme maîtresse non officielle. Mais il la met en garde. Si elle tente quoi que ce soit contre Guenièvre, il la bute. De ses mains.
Leodagan et Séli ne sont pas en froid avec leur fille mais presque Ils se rendent pas compte qu'elle leur sauve les miches régulièrement.
Loth, Leodagan et Lancelot commencent à se liguer pour essayer de détrôner Arthur.
Mani essaie de faire entendre raison à Arthur, sur sa façon d'agir et d'être perçue.
Arthur est moins terrifiant qu'Uther Pendragon.
Sa politique :
Il n'hésite pas à faire exécuter ses adversaires les plus dangereux. Il est plus clément avec les paysans. Mais s'ils le prennent de trop haut, c'est au cachot.)
L'ombre de son père fait qu'on le voit plus tyrannique qu'il ne l'est.
"Pas de femmes à la table d'Uther Pendragon". La règle n'a pas changé, à un détail. "Pas de femme à part SA femme."
Arthur c'est le genre a lui dire de pas parler quand il y a des chefs de clans. Si elle le fait quand même il râle, mais si un chef de clan monte le ton envers elle, il lui décoche une mandale de dingue.
Arthur et Guenièvre : Guenièvre critique sa façon de régner. C'est une des rares personnes qu'il écoute. Souvent quand ils sont au lit. Arthur l'envoie chier mais il garde ses idées dans un coin de la tête pour les réutiliser. Arthur aime sa femme. (oui, je changerai pas ça)
Au bout d'un moment, Kaamelott se vide. Mani ne supporte plus de voir Arthur gouverner de cette façon,. Ils se disputent, et Mani se barre en Orcanie. Il sait que Loth manigance pour renverser Arthur, mais qu'il est plus grande gueule que doué. Il n'arrive pas à réussir ses coups d'états, mais ça permet à Mani de continuer à avoir des infos sur Arthur. ça reste son frère d'armes, il s'inquiète pour lui.
Et puis, Arthur s'amuse de le voir essayer. Mani l'a déjà entendu en parler. Il est curieux de voir son prochain plan.
Yvain et Gauvain traînent de moins en moins à Kaamelott, ils sont pas à l'aise.
Guenièvre, elle, est de plus en plus seule. A part Arthur, elle n'a plus que Perceval, Lancelot, Mevanwi. Les maitresses d'Arthur n'ont pas le droit de lui parler. Mevanwi est la seule qui a le droit de discuter avec elle.
Mevanwi a toujours envie de prendre le pouvoir. De remplacer Guenièvre. Un jour, elle pousse Guenièvre dans les escaliers. Guenièvre est rattrapée de justesse par Lancelot, qui passait par là avec Arthur. Elle est conduite à sa chambre, alors qu'Arthur manque d'étrangler Mevanwi. "La prochaine fois, que vous tentez quoi que ce soit, je ne m'arrêterai pas".
Mevanwi le vit très mal. Elle parle à Guenièvre du fait que son mari est une brute. Guenièvre le voit de disputer avec un servant. Elle s'interpose quand il lève la main, et prend la baffe à la place du servant. Mevanwi en profite pour mettre le doute sur Guenièvre dans la tête d’Arthur. Elle fait ça parce qu'elle remet en question sa façon de faire. Peut-être même que c'est parce que Lancelot le trouve trop dur. Et si son chevalier avait une liaison avec Guenièvre?
Arthur voit bien que sa femme lui fait la tête ( elle a pris une bonne beigne quand même) et il s'énerve qu'elle lui fasse la gueule. Que si il la chope avec quelqu'un, il sera pendu en place publique et qu'elle sera obligée de le voir tous les jours.
Et du coup il est encore plus méfiant de Lancelot, qui sait plus quoi faire. (sauver Guenièvre ? La protéger ? Sauver le royaume ? Sauver sa peau ?)
Guenièvre s'énerve aussi quand Arthur la confronte.
A- Il vous plaît ?! Vous avez une aventure avec ?! G- Oh pitié ! Vous mettez ce chevalier a ma protection et après vous me reprochez d'être trop souvent avec lui ! Vous êtes parano mon pauvre ami. Arthur se rapproche d'elle, beaucoup trop près. A-Si je croise un homme dans votre lit ma chère femme, je fais raser le château de vos parents. G-Le château de mes parents ne craint rien. Contrairement à vous, je n'ai pas besoin de plus d'une personne dans mon lit. Vous me comblez amplement. (Et là il se penche vers elle, fondu au noir (ou pas) alors que Lancelot et Mevanwi, chacun a une porte, se désespèrent de ce qui se passe)
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Mevanwi prend des cours de magie de Carmélide avec Élias, qui lui apprend à faire des potions de polymorphie. Elle prend l’apparence de Guenièvre et s’arrange pour qu’Arthur la voit prendre la main de Lancelot ou le serrer dans ses bras. Arthur est fou de jalousie de décide d'envoyer Lancelot loin de Kaamelott, en prétextant une quête stupide. Il surveille un peu plus sa femme. En même temps il a eu vent de conspirations et sa femme pourrait être considérée comme son point faible, il le sait.
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Arthur a remarqué quelque chose au retour de Lancelot. Quelque chose d'inhabituel. Il a surpris une seconde fois Lancelot et Guenièvre. Sauf que la façon qu'elle a eu de prendre sa main, de se tenir, ce n'est pas la façon de faire de Guenièvre. Il sait qui est assez dangereux pour faire ce genre de choses. Il va donc voir Mevanwi et lui donne le choix. L'exécution publique, ou suivre son plan. Lancelot revenu de mission est remonté. Il essaie de parler a Guenièvre, de lui ouvrir les yeux. Elle refuse de partir, alors il l'assomme pour la sauver et partir avec elle. Quand il arrive en Carmélide, les parents voient Guenièvre se transformer en Mevanwi, la potion ne faisant plus effet.
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Arthur se fâche avec les parents de Guenièvre, sur sa politique, sur le fait qu'ils menacent de récupérer leur fille. Il coupe les ponts. Guenièvre ne peut plus aller en Carmélide. Arthur prétexte divers évènements, organise des fêtes au moment où elle parle de partir. Et il ne fait pas partir les lettres de Guenièvre. Il coupe toutes les relations avec la carmelide pendant des semaines.
Lancelot n'est plus le bienvenu à Kaamelott. Il dit à Guenièvre qu'il l'a envoyé protéger ses parents. Mais Guenièvre n'y croit pas. Son père n'aime pas Lancelot, il n'aurait jamais accepté. Protégés de quoi d’ailleurs ? Les explications d’Arthur tiennent pas. Il ne reste que Perceval et Bohort pour la soutenir, au château. Arthur refuse que ces maitresses lui adresse la parole, donc elle ne les connait pas vraiment, et Merlin vient de moins en moins. Yvain et Gauvain passent plus de temps chez Loth ou en Carmélide qu’à Kaamelott. Elle se sent de plus en plus seule.
Perceval reste hyper fidèle à Arthur. Personne ne sait pourquoi.
Au bout d’un moment, avec Lancelot, ses parents, Yvain et Gauvain qui reviennent pas et Perceval qui est toujours fourré avec Arthur ou Karadoc, Guenièvre en a marre de n’avoir que Bohort avec qui parler. Et elle commence à se demander où est Mevanwi. Du coup, un jour, elle va se balader au marché et c’est là qu’elle retrouve Angharad, qu’Arthur avait viré du château quelques années plus tôt. Et il se trouve qu’Angharad monte une Résistance, et sait ce qu’il est advenu de Lancelot et des parents de Guenièvre.
Elle est pas hyper heureuse d'être seule, encore moins d'avoir appris ce qu'Arthur lui cache, mais Arthur est très attentionné avec elle (même s'il est un peu brusque) et elle sait pas quoi faire. Elle n'en parle pas à Arthur mais il sait qu'elle cache quelque chose
Du coup, Arthur demande à Perceval de coller Guenièvre, et de lui faire remonter tout ce qu’il y a d’anormal. Guenièvre prend son temps pour peser le pour et le contre. Arthur est-il un bon roi? Aime-t-il être roi?
Guenièvre refuse de quitter son mari. Mais la résistance la croit sous emprise. Ils l'enlèvent. Ils sont obligés de l'enfermer. Pendragon pète un plomb et se met à menacer de raser la Carmélide si on lui rend pas sa femme. Il sait que c'est eux. C'est forcément eux.
Sauf que ceux qui l'ont enlevé, c'est Angharad et sa résistance. En Carmélide, c'est le pied de guerre. Personne comprend les allusions d'Arthur, ils préparent leur siège.
Mevanwi, elle, revient à Kaamelott, demandant pardon au roi.
Guenièvre n'a pas du tout aimé la façon de se faire enlever comme ça. Et c'est encore pire quand elle apprend qu'Arthur la cherche et essaie de mettre la Carmélide en porte-à-faux pour les attaquer. Ses parents ne cèderont jamais. Guenièvre les voit de loin, préparer leur armée. Du coup, Guenièvre parvient à s’enfuir et à retourner à Kaamelott, mais elle veut pas parler des résistants à Arthur pour pas qu’ils soient exécutés, du coup elle est hyper évasive quand il lui demande ce qu’il s’est passé.
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Loth entraîne les jeunes aux coups d'états, Mani les prend sous son aile. Il leur apprend comment modifier les plans pour qu'ils fonctionnent. Mani ne s'entend pas très bien avec Galessin
Sur des derniers plans de Loth, Mani modifie les ordres de Loth au dernier moment. Arthur se sort d'un piège de peu, il sait que c'est un avertissement de Mani. Il reconnaît la patte de Loth, mais il reconnaît aussi la maîtrise de Mani.
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A la fin de cet "arc", nous avons.
1 - Kaamelott avec Arthur, Guenièvre, Mevanwi, Perceval, Karadoc Merlin de temps en temps, Blaise (pour les archives), Calogrenant.
2- La Carmélide avec Léodagan, Séli, Élias et Lancelot (les tensions entre Séli et Lancelot, elle lui reproche de pas
3- La Résistance d'Angharad et
4- L'Orcanie avec Loth, Dagonet, Galessin, Mani, Yvain et Gauvain
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Les groupes de résistance se rencontrent en Orcanie. Plusieurs semaines de pourparlers pour en arriver là, mais ils sont tous là. Même Bohort, qui a accepté de faire l'espion pour Lancelot. Il espère peut-être aussi apaiser les tensions. Mais il voit qu'il a des mois de retards. Ils sont déjà en train de parler d'attaquer, de tenir un siège, d'extraire la reine.
Léodagan est pas du tout heureux que ça se passe en Orcanie, mais la Carmélide est surveillée de partout. Arthur sait de quoi il est capable. Contrairement à Loth, qui est totalement sous-estimée du point de vue de Loth (estimée à sa juste valeur, donc assez faible). Il n'a pas beaucoup d'espions là-bas. Enfin, pour le moment. Avec le coup qu'a fait Mani, Arthur renforce la surveillance.
Du coup, ils sont obligés de décaler leurs réunions au lac de l'ombre. (3 semaines de voyage en venant de Kaamelott. Il faut préparer tout un plan pour faire venir Bohort. Angharad voyage avec lui pour le protéger des lapins adultes et des faisans)
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kaantt · 3 years
Note
55 avec les chevaliers de la table + Blaise et les enchanteurs c'est possible ? Parce que ce serait hilarant 😭
Le seigneur Perceval s'approcha timidement du roi de Bretagne. Celui-ci était assis sur un rocher, il jouait machinalement avec Excalibur en se mordant la lèvre. Les autres chevaliers défaisaient leurs paquetages et prenaient leurs aises dans la clairière qu'ils avaient choisie pour passer la nuit. Perceval s'approcha un peu plus de son roi et murmura :
« Sire... »
Arthur ne répondit pas, il ne regardait même pas le chevalier du Pays de Galles. Ses yeux étaient trop occupés à scruter les mouvements de ses autres chevaliers qui tentaient d'allumer un feu pour se réchauffer et faire cuire les morceaux de viandes qu'ils avaient apportés pour leur dîner.
« Sire ? Insista le chevalier du Pays de Galles.
-Quoi ?!
-Désolé de vous déranger mais est-ce que vous pouvez nous rappeler pourquoi on dort ici ? Je suis pas certain d'avoir tout compris.
-C'est pas possible ! » Le roi prit une profonde inspiration, essayant de ne pas s'emporter. « On est là parce que vous et l'autre débile avez oublié de prendre le matériel pour les tentes !
-Ah oui c'est vrai.
-D'ailleurs, désolé pour ça sire ! » S'écria le seigneur Karadoc en rejoignant son camarade aux cheveux blancs.
Ses deux chevaliers le regardaient avec des yeux larmoyants, ils semblaient sincèrement embêtés par leur oubli. Arthur était fâché mais il ne souhaitait pas non plus se brouiller avec ses chevaliers, du moins pas ce soir. Le roi de Bretagne leur fit un petit signe, leur demandant de dégager. Les deux hommes s’exécutèrent, ils se précipitèrent pour rejoindre leurs compagnons et les aider à s'installer. Après quelques instants de calme, la voix de Karadoc, outrée, s'éleva une nouvelle fois :
« Sire !
-Quoi ?! Qu'est-ce qui se passe cette fois ?! Rouspéta le roi de Bretagne.
-Merlin refuse de partager son repas !
-Et alors ? Excusez-moi mais qu'est-ce que ça peut bien vous foutre ?
-C'est pas très chouette quoi ! »
L'enchanteur de Bretagne était assis sur une pierre, un morceau de pain couvert de fromage dans ses mains. Il poussa un soupir exaspéré avant de crier au le chevalier du Pays de Vannes :
« Je m'en fous ! Moi j'ai pris mon casse-dalle. Si vous ne l'avez pas pris c'est la faute à votre gueule !
-Allez quoi ! Dit Perceval.
-Passez-nous un petit bout... Supplia le seigneur Karadoc.
-Non je vous ai dit ! Laissez-moi tranquille !
-C'est quand même- Renchérit le chevalier du Pays de Galles.
-Oh ! »
Elias apparut subitement aux côtés du druide. Ses yeux bleus glacèrent le sang des deux chevaliers. Ils reculèrent instinctivement en voyant le regard furieux du grand enchanteur du Nord. Celui-ci vint se placer devant Merlin, comme pour le protéger, et déclara :
« Il vous a dit de lui foutre la paix. Et vous l'avez pas fait. C'était clair pourtant.
-Bah euh... Murmurèrent les deux comparses.
-Maintenant vous la fermez et vous le laissez bouffer en paix. »
Perceval et Karadoc tremblèrent en entendant la voix du grand enchanteur du Nord. Les deux hommes s'empressèrent de quitter son regard et allèrent demander à leurs autres camarades un bout de leur pitance. Elias s'installe aux côtés de Merlin sur le rocher, le druide lui adressa un sourire et dit :
« Merci Elias.
-Vous, fermez-là aussi. Ne me remerciez pas. C'est pas pour vous que j'ai fait ça, c'est pour mes oreilles que je l'ai fait. »
Merlin se tut mais un sourire ravi était plaqué sur ses lèvres. Enchanté de voir qu'Elias se souciait suffisamment de lui pour prendre sa défense. En voyant la mine ravie du druide, l'enchanteur cracha :
« Et arrêtez de sourire comme un débile. »
Merlin n'obéit pas, son sourire restait plaqué sur ses lèvres.
Le roi Arthur avait rejoint les quelques chevaliers qui s'étaient installés auprès du feu qu'ils avaient réussi à allumer. Ils grignotaient leur viande en silence jusqu'à ce que la voix du roi de Carmélide vienne briser cette harmonie :
« C'est quand même pas croyable. »
Arthur releva son regard vers celui du roi de Carmélide. Léodagan le dévisageait en secouant sa tête de droite à gauche.
« Je ne comprends pas pourquoi vous vous obstinez à les garder dans votre équipe ces deux-là. Cracha le seigneur Léodagan.
-Non mais de quoi j'me mêle ? Si je veux garder Perceval et Karadoc dans mon équipe je suis encore assez grand pour faire ce que je veux !
-Non mais sire le prenez pas comme ça... Intervint le roi de Calédonie.
-Le seigneur Léodagan n'a pas complètement tord. Renchérit Lancelot.
-Ah ! S'écria Léodagan en montrant le chevalier blanc de la main.
-Écoutez, vous êtes bien gentils, tous, mais vous allez vite me lâcher les basques sinon ça va vraiment pas le faire. »
Tous les chevaliers se turent, sauf le duc d'Orcanie qui entrouvrit sa bouche pour parler. Mais Arthur ne lui en laissa pas le temps :
« Quoi ? Vous aussi vous voulez donner votre avis ? Ça nous changerait ceci-dit, pour une fois que vous ouvrez votre gueule.
-Non sire. C'est juste que vous vous êtes assis sur ma cape. »
Le roi rougit d'embarras, il se leva et laissa le chevalier replacer correctement son vêtement. Le père Blaise s'approcha du petit groupe, se pencha à l'oreille du roi et murmura :
« Sire ?
-Quoi ?
-Il serait pas temps d'arrêter un peu le papotage et de dormir ? Je vous rappelle que nous avons encore une longue route à faire demain. On ne sera jamais en état de la faire si-
-Oui, oui c'est bon. »
Le père Blaise lui lança un regard agacé avant d'abandonner les chevaliers pour aller se coucher sur l'herbe humide de la prairie. Il remonta sa cape sur ses épaules et ferma les yeux, se laissant emporter par le sommeil. Arthur fit un signe à son bras droit.
« Seigneur Lancelot. Appela le roi.
-Oui sire ?
-Dîtes à tout le monde d'aller se coucher et organisez les tours de garde. Moi je vais dormir.
-Très bien sire. Je prendrai le premier tour de garde.
-Ouais ouais c'est ça. Allez bonne nuit. »
Il quitta les côtés du chevalier blanc pour rejoindre le père Blaise et s'installer du mieux qu'il pouvait entre la boue et les rochers. Il voulut trouver le sommeil mais la voix douce du prince de Gaunes vint troubler sa quiétude :
« Sire...
-Quoi encore ? Grogna le roi de Logres.
-Nous... Nous n'allons tout de même pas dormir en pleine forêt...
-Si.
-Mais...
-Ne protestez pas Bohort. J'ai vraiment autre chose à penser. »
Le prince de Gaunes s'éloigna du roi avec une moue mécontente alors que celui-ci se réinstallait et fermait de nouveau les yeux pour dormir. Peu de temps après tous les compagnons dormaient. Tous sauf un. Le seigneur Perceval regardait les étoiles, il se tourna vers son voisin pour lui poser une question.
« Seigneur Galessin ? »
Le chevalier ne lui répondit pas. Perceval s'approcha de lui et l'appela de nouveau :
« Seigneur Galessin ?! »
Il tapota légèrement l'épaule du duc d'Orcanie. Celui-ci ne réagit toujours pas. Le chevalier du Pays de Galles se risqua à demander :
« Vous dormez ?
-Oui. Grogna le seigneur Galessin.
-Ah ! Pardon. Excusez-moi. »
Il s'éloigna de nouveau du duc d'Orcanie pour se tourner vers le seigneur Karadoc et papoter avec lui. Leurs éclats de rire eurent rapidement raison du sommeil du roi de Bretagne. Il se redressa dans sa couche improvisée et s'écria :
« Mais fermez-là bon dieu ! Vous allez tous être crevés demain si vous ne dormez pas.
-Mes excuses sire. Répondit le seigneur Lancelot qui montait toujours la garde.
-Lèche-pompes. »
La voix moqueuse du seigneur Galessin s'éleva dans la nuit, piquant au vif le chevalier blanc. Perceval se tourna vers Galessin et lui demanda :
« Bah vous dormez pas vous ?
-Si.
-Ah, pardon. »
Un long moment de silence suivit la dernière intervention du chevalier du Pays de Galles. Moment de silence qui fut brisé par un cri.
« C'était quoi ça ? Hurla le prince de Gaunes.
-Quoi ça ? Demanda Lancelot.
-Ça ça ! » Reprit Bohort.
Tous les chevaliers se redressèrent dans leur couchage de fortune et dirigèrent leurs regards vers la couche du chevalier de Gaunes. Léodagan se leva, agacé.
« Mais quoi ça ! Grogna le roi de Carmélide.
-L'énorme bruit là !
-Mais quel bruit ? »
Le prince de Gaunes tremblait sous sa cape, il se recroquevillait sur lui-même. Arthur poussa un énième soupir et déclara :
« Mais c'est rien ça Bohort. C'est les bruits de la forêt...
-Allez dormir. Je vais monter la garde, vous ne risquez rien. » Proposa le seigneur Léodagan.
Le roi de Carmélide s'installa aux côtés de son camarade, son épée à la main. Rassuré, le prince de Gaunes pouvait se rendormir.
Le reste de la nuit se passa sans le moindre incident et quand le roi de Logres s'éveilla, tout était parfaitement à sa place, ses hommes dormaient. Sauf un qui montait la garde et qui le salua de sa voix traînante.
« Bonjour sire.
-Seigneur Galessin ? Demanda Arthur en se redressant.
-Vous êtes le premier réveillé.
-Il est quelle heure ?
-Le soleil commence à se lever sire. »
Le roi quitta son lit de fortune pour rejoindre le duc d'Orcanie. Il s'étira, observant l'horizon sous le regard calculateur de son chevalier.
« Vous voulez que je réveille les autres ? Demanda ce dernier.
-S'il-vous-plaît. »
Le duc d'Orcanie quitta son poste pour effectuer l’ordre royal. Une heure après tous les hommes étaient prêts, ainsi que leurs bagages. Ils pouvaient repartir.
« Allez les artistes. On est reparti ! » Déclara Elias.
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bullesetplumes · 3 years
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30 jours pour écrire, jour 3, "que dit l'étoile du matin au soleil qui se lève ?"
La route avait été longue jusqu’à la ville. Théobald était arrivé juste à la tombée de la nuit, s’évitant ainsi une nouvelle fois de dormir à la belle étoile. Cela ne le gênait que peu, ce fils de fermier devenu Chevalier de la Reine, que de dormir à même le sol, tant que le ciel restait dégagé. Il avait pourtant pressé le pas, se hâtant avant que les gardes ne ferment les portes, pour profiter d’un bon lit, ainsi que d’un repas constitué d’autres choses que de viande séchée et d’eau de rivière.
Parti depuis la capitale, Théobald avait, lors de son adoubement, choisi de se rendre dans les Éventrées, la frontière Est du royaume, afin de renforcer l’un des avant-postes, où son oncle avait élu domicile. Ce choix lui avait valu d’être mandaté par la Reine en personne, afin de transmettre les nouveaux ordres.
Les tensions à l’Est n’avaient fait que s’accroître durant les dernières années, alors que le Royaume de Birnagam, leur voisin, belligérait au sud. La guerre allait toucher à sa fin et les conseillers de la Reine l’avertirent de prendre les mesures s’imposant afin de contenir les envies de guerre du roi conquérant, en consolidant les frontières.
Dans cet état d’esprit, Théobald avait pris la route. Les Eventrées, chaine de montagne aux sommets toujours recouverts de neige, formaient une excellente ligne de défense. Ainsi, les garnisons y étaient réduites en temps de paix. Les monts avaient la réputation de n’avoir jamais été pris, et cela, depuis l’avènement du Royaume après les Grandes Guerres. La lettre, cachetée du sceau royal, devait prévenir Theudric, oncle de Théobald, des mouvements de troupes du royaume voisin, ainsi que des renforts en route. Le jeune chevalier était parti en amont d’un ost armé qui allait venir renforcer les différents forts le long des routes escarpées de la montagne.
L’amnistie entre Birnagam et les royaumes du Sud devaient avoir lieu dans les semaines à venir, d’après les espions de la Reine. Le temps pressant, Théobald n’avait fait que peu de halte. Il avait parcouru le chemin depuis la capitale jusqu’à Haubourg d’un temps record, puis une nouvelle fois, de Haubourg à Thècle, où il avait choisi de faire sa halte.
On l’accueillit à l’auberge comme on accueillait chacun des chevaliers royaux, en grande pompe et en espérant que la présence d’une des plus fines lames du pays serve à attirer plus de clients. Le Joyeux Freluquet était un établissement plus que correct. On présenta à la table de Théobald une soupe de légumes copieuse, ainsi que deux tranches de pain de seigle. En guise de plat, on servit un poulet bien gras, ainsi qu’une cervoise brune épaisse, spécialité de la région.
Le ventre rond, le jeune homme voulu quitter la table afin de se rendre dans sa chambre. Il dut batailler pour qu’on lui donne une chambre sommaire ; la nuit étant déjà bien entamée, et repartant à l’aube, il n’allait l’occuper que peu de temps ; ainsi, pas la peine de se déranger de dresser une chambre plus grande. Il abdiqua au bout d’une dizaine de minutes, acceptant bien malgré lui de voir le matelas de paille remplacé par un de plume, bien plus confortable d’après le gérant de l’établissement.
Fatigué, par la route et l’exaspérante ténacité de l’aubergiste, Théobald s’écroula sur le lit -de plumes- dès lors ses chausses ôtées et sa prière du soir effectuée à Vela, la déesse du voyage et Gor, le dieu de la guerre. Chaque soir, il priait la première d’arriver au terme de l’épuisante course et le second de ne pas lancer le pays dans une guerre.
L’hiver s’était montré rude deux années durant, et les maladies avaient proliféré. Une guerre viendrait faucher les derniers hommes et les dernières femmes encore valides. La Reine, vieillissante, devrait envoyer sa seule héritière, la princesse Margot, à la guerre. Toutes ses considérations, Théobald les tenaient de son maître scribe, le Prêtre Guillaume, qui lui avait appris à voir plus loin que le bout de son épée.
Les heures passèrent, mais le jeune homme peinait à se reposer. Il blâma tout d’abord les plumes du matelas, lui qui n’avait pas l’habitude d’une telle coquetterie ; puis la bière, trop épaisse par cette chaleur. C’est l’esprit occupé que Théobald sombra dans le sommeil.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il faisait toujours nuit. De plus, il constata que les volets étaient ouverts. Il s’en surprit, lui qui avait toujours eu le sommeil léger, il se serait réveillé d’entendre claquer le bois. Il regarda dehors, mais tout était sec ; pas la trace du moindre orage. Les rayons de la lune donnaient sur son lit, et las, il entreprit de refermer la persienne.
« Ne fais pas ça ! » clama une voix derrière lui. Le jeune chevalier sursauta, et se retournant, porta la main à sa ceinture. Il se rappela le milieu de la nuit, et l’épée trônant sur l’unique chaise de la pièce.
Au bout du lit était assise une jeune femme, recroquevillée sur elle-même. La peau sombre, elle regardait Théobald de ses deux yeux amande sans cligner des paupières. D’épais cheveux bruns tombaient en cascade de chaque côté de ses épaules. Le damoiseau n’aurait pas su l’expliquer, mais de cette jeune femme semblait émaner une aura étrange, comme si, malgré l’obscurité de la pièce, celle-ci brillait d’une pâle aura. Un jeu de son esprit fatigué, et des lueurs de la lune, pensa-t-il.
« Que fais-tu là ? » S’armant de courage, il était, après tout, un chevalier royal et elle une simple bonne à en juger par sa tenue : une chemise de lin simple, trop ample, et un pantalon s’arrêtant à mi-cuisse, tenant plus de la culotte que d’un vêtement. « Tu ne devrais pas être ici. » La jeune inconnue fit une moue boudeuse, détournant son regard de Théobald.
« Tu peux parler, alors parle, ou j’appelle la garde. » Il ne bougeait pas, n’osant pas provoquer la visiteuse, de peur qu’elle cache une lame. Il s’imaginait déjà transpercé, ne pouvant prévenir son oncle des rumeurs de la guerre, échouant dans une tâche aussi simple que celle de remettre une lettre. On lui avait dit de se méfier des espions et des assassins, mais le fait de fermer la porte et les volets lui avait semblé suffisant.
« Je suis tombée, c’est tout. » La voix, cristalline, était teintée de jeunesse. S’il fallait se comparer, elle devait être deux ou trois printemps plus jeunes que Théobald.
« Tu es tombée ? » Répéta le chevalier, surpris de la réponse. « Tu es tombée d’où ? » Il se sentit stupide de poser la question. Il n’y avait pas de balcons au Joyeux Freluquet, alors la seule réponse possible…
« Du ciel » La jeune femme semblait gênée de sa réponse, ramenant encore un peu plus les genoux vers sa poitrine. Il sembla à son interlocuteur même qu’elle rougissait d’embarras. Théobald, lui, ne put contenir son rire.
« Allons bon ! C’est tout ce que tu as trouvé ? Du ciel ! » Il se sentit plus à l’aise ; de toute évidence, il ne s’agissait pas d’une espionne ou d’une assassin ; sinon, il ne serait plus de ce monde. Peut-être une voleuse, prise la main dans le sac ? Cela ne correspondait pas malgré tout pas à sa position sur le bord du lit. « Comment donc es-tu tombé du ciel ? » Continua-t-il, amusé. L’inconnue le regarda du coin de l’œil, avant d’enfoncer sa tête entre ses genoux et commença à pleurer. Théobald se sentit à son tour gêné. Il n’avait pas eu l’intention de se moquer d’elle ; sa réponse était juste invraisemblable, alors pourquoi la prendre au sérieux ? Faisant un pas en avant, il tenta un sourire.
« Allez, ne pleure pas, je ne voulais pas me moquer. Les gens qui tombent du ciel, ce n’est pas courant. Dis-moi ton nom au moins, que si l’on me demande, je puisse indiquer que je t’ai vu… ou pas, comme tu voudras. » Il se sentit couillon de parler ainsi, mais Guillaume, dans son enseignement, avait inculqué la tendresse à Théobald, déjà doux de naissance.
« Je m’appelle Ylene. » Répondit-elle en levant les yeux à nouveau vers Théobald. Un instant, elle lui rendit, timidement, son sourire. « Je me penchais pour regarder, mais j’ai basculé. »
« Qu’est-ce que tu voulais voir ? » Demanda doucement Théobald, se rapprochant du lit. Ylene ne répondit pas de suite, se mordant la lèvre inférieure, réfléchissant visiblement à la réponse à donner.
« Je n’ai pas le droit de dire. » Dit-elle après quelques secondes.
« Allons bon ! » Répéta le garçon. « Il va falloir me dire, Ylene. Je m’appelle Théobald, et je suis au service de la Reine. Je pourrais te faire enfermer pour être entré dans ma chambre, tu sais. » Parlant doucement, il vint s’asseoir à côté d’elle. De là où il était, il pouvait sentir son parfum, ce qui l’étonna. Il n’aurait pu dire exactement ce qu’elle sentait, si ce n’est que cela lui rappela les nuits d’été, la fraîcheur du matin, juste avant que le jour ne se lève. Son odeur lui rappela le jasmin et la lavande des parterres de fleurs entourant la maison de ses parents, elle lui rappela les réveils à l’aurore, et les marches au petit jour.
Il la dévisagea, cherchant dans ses traits quelque chose de familier ; pour se rappeler s’il avait déjà vu cette femme, avec son visage dont l’enfance n’était pas complétement effacée. Puis, à nouveau, il se sentit couillon. Il voulut parler et ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt. Il réitéra l’exercice plusieurs fois, avant de se souvenir comment fait-on pour parler.
« Il m’est une impression étrange, celle de te connaître. » Ylene eut un sourire timide, à nouveau, puis opina du chef.
« C’est parce que tu me connais, Théobald, fils de Théodoric, Chevalier de la Reine, que l’on surnomme le Chevalier Soleil. » Le soldat royal voulu déglutir, sans y parvenir. « Tu me connais, car je veille chaque jour sur toi depuis si longtemps que j’ai oublié quand tout cela a commencé. » La jeune femme lâcha la prise de ses genoux, et laissa s’étendre du bout de la paillasse ses longues jambes halées. Ses yeux se perdirent dans la nuit étoilée. « Je suis tombée parce que je ne te voyais plus. Alors, je me suis penchée, et j’ai voulu ouvrir le volet du bout des doigts ; mais j’ai trébuché, car je suis mal habile, Madame s’en moque toujours. »
Le silence qui plana dans la pièce sembla durer une éternité pour le jeune homme. Rien de tout cela n’avait de sens. On ne le nommait pas Chevalier Soleil, et comment cette demoiselle pouvait-elle venir du ciel ? Comment pouvait-elle savoir que son père se nommait Théodoric ? Il avait tant de questions en tête, mais Ylene ne lui laissa pas le temps de les poser.
« Je voulais te voir, car j’aime te regarder dormir, si paisible. Tu n’es pas comme les autres, Chevalier Soleil, tu brilles même dans la nuit. Chaque matin, tu te réveilles quand je m’endors, et chaque matin, juste avant de te lever, tu penses à moi ; et c’est toujours si tendre. »
Rien de tout cela n’avait de sens pour Théobald. Depuis tout petit, il ne s’était jamais souvenu de ses rêves. Guillaume lui avait expliqué que cela arrivait, que certains ne rêvaient pas.
« Je ne rêve pas, comment pourrais-je te parler alors ? » Rétorqua le chevalier, penaud de cette discussion sans queue ni tête. « Tu inventes tout ça pour que je te laisse partir, car tu es une voleuse ! » Un sourire illumina le visage halé de celle venue des cieux.
« Madame m’a trouvé, je vais pouvoir repartir. » Elle se dressa d’un pas léger, s’avançant vers la fenêtre. Tandis qu’elle s’éloignait de lui, Théobald se sentit triste. Il tendit la main en sa direction, se levant à son tour.
« Attends, que fais-tu ?! Ne saute pas ! » Il ne voulait pas la voir partir, cette petite voleuse. Il voulait entendre la suite de son improbable histoire. Ylene s’appuya sur le bord de fenêtre, se penchant tout en regardant vers le ciel étoilé.
« Je suis là ! » Chanta-t-elle de sa voix cristalline ; puis se retournant vers Théobald. « Nous nous reverrons, Chevalier Soleil, dans tes rêves, et ailleurs. » Sur sa peau se mit à briller mille étoiles, et les teintes sombres de sa peau prirent la même couleur que le ciel de la nuit. Son sourire sembla illuminer la pièce et le chevalier du lever le bras pour se protéger de la lumière.
Les premiers rayons du jour vinrent tirer Théobald de son sommeil. Il s’étira, reposé ; plus que s’il avait passé la nuit dehors, et se félicita d’avoir accepté le matelas de plume. S’habillant et descendant vers l’auberge, alors presque vide, il demanda son petit-déjeuner. Baillant du sommeil qui s’enfuit, Théobald remercia le patron lorsqu’il déposa la miche de pain, la charcuterie et les fruits devant lui.
« J’ai la plus étrange des énigmes en tête, et impossible de me souvenir de sa réponse. » Répondit-il quand l’aubergiste lui demanda comment s’était passé sa nuit. Lorsque le vieil homme lui demanda de quelle énigme il s’agissait, Théobald lui donna.
« Que dit l’étoile du matin au soleil qui se lève ? » Le patron le regarda un instant, haussa les épaules en affirmant qu’il n’en savait rien, et repartit à ses affaires. Le jeune chevalier le regarda s’éloigner, puis attaqua son repas. La route qu’il lui restait à parcourir serait longue, mais d’ici trois jours, il attendrait les Éventrées et pourrait remplir sa mission. Il lui sembla, cette nuit-là, qu’il avait rêvé pour la première fois depuis sa plus jeune enfance.
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luma-az · 3 years
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Le rêveur
Défi 30 jours pour écrire, sujet : Chevalier/les voyages dans le temps
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Rien de tel qu’un musée pour voyager dans le temps. Une armure vieille de plusieurs siècles est mise en scène avec une épée, accompagnée d’un dessin grandeur réelle de ce à quoi ressemblait le chevalier, et wow. Ce type pourrait être moi. Il fait ma taille, il me ressemble, et il a la classe.
J’adorerai voyager dans le temps.
Juste comme ça, en touriste. Je n’ai pas vraiment envie d’être un chevalier, après tout ce sont des militaires qui sont censés tuer des gens pour protéger leurs terres – ou les conquérir. Et je ne crois pas que l’hygiène ni la nourriture de l’époque soient tout à fait à mon goût. Mais je voudrais tellement voir ! Y aller, pour savoir comment c’était, pour entrer dans un autre monde bien vivant, là où il ne nous reste que des vestiges !
Je veux visiter la Rome Antique ! Voir la construction des pyramides ! Les temples mayas et leurs vergers en pleine jungle ! Et… et tout ce que je ne connais pas, en fait ! Il y a des siècles entiers dont je n’ai qu’une idée un peu floue de transition entre deux périodes bien établies. Mais il y avait des gens à ces périodes, qui ont vécu leurs vies tranquilles, ou pas, et estimaient peut-être qu’ils vivaient quelque chose de fondamental qui marquerait l’avenir. Et moi, dans l’avenir, je voudrais savoir ce qu’ils voulaient transmettre aux générations futures.
Je voudrais que la cabine du Dr Who m’emmène là-bas. Ou ailleurs. N’importe où dans la galaxie… N’importe où sauf ici.
Un musée est un bon point de départ pour un voyage.
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tournelavie · 3 years
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📖 MIGUEL DE CERVANTES (1547-1616) : « L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche ».
🎨 PABLO PICASSO (1881-1973) : « Don Quichotte et Sancho Panza ».
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« En ce moment, ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu’il y a dans cette plaine, et, dès que Don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : "La fortune conduit nos affaires mieux que ne pourrait y réussir notre désir même. Regarde, ami Sancho, voilà devant nous au moins trente démesurés géants, auxquels je pense livrer bataille et ôter la vie à tous tant qu’ils sont. [...] — Quels géants ? demanda Sancho Panza. — Ceux que tu vois là-bas, lui répondit son maître, avec leurs grands bras, car il y en a qui les ont de presque deux lieues de long. — Prenez donc garde, répliqua Sancho ; ce que nous voyons là-bas ne sont pas des géants, mais des moulins à vent, et ce qui paraît leurs bras ce sont leurs ailes, qui, tournées par le vent, font tourner à leur tour la meule du moulin. — On voit bien, répondit Don Quichotte, que tu n’es pas expert en fait d’aventures : ce sont des géants, te dis-je." [...] En parlant ainsi, il donna de l’éperon à son cheval Rossinante, sans prendre garde aux avis de son écuyer Sancho. [...] Pour lui, […] il ne parvenait pas, même en approchant tout près, à reconnaître la vérité. Au contraire, et tout en courant, il disait à grands cris : "Ne fuyez pas, lâches et viles créatures, c’est un seul chevalier qui vous attaque. " Un peu de vent s’étant alors levé, les grandes ailes commencèrent à se mouvoir ; ce que voyant Don Quichotte, il s’écria : "Quand même vous remueriez plus de bras que le géant Briarée, vous allez me le payer. " En disant ces mots, il se recommande du profond de son cœur à sa dame Dulcinée, la priant de le secourir en un tel péril ; puis, bien couvert de son écu, et la lance en arrêt, il se précipite, au plus grand galop de Rossinante, contre le premier moulin qui se trouvait devant lui ; mais, au moment où il perçait l’aile d’un grand coup de lance, le vent la chasse avec tant de furie qu’elle met la lance en pièces, et qu’elle emporte après elle le cheval et le chevalier, qui s’en alla rouler sur la poussière en fort mauvais état.Sancho Panza accourut à son secours de tout le trot de son âne, et trouva, en arrivant près de lui, qu’il ne pouvait plus remuer, tant le coup et la chute avaient été rudes. "Miséricorde ! s’écria Sancho, n’avais-je pas bien dit à votre grâce qu’elle prît garde à ce qu’elle faisait, que ce n’était pas autre chose que des moulins à vent [...] — Paix, paix ! ami Sancho, répondit Don Quichotte ; [...] je pense [...] que ce sage Freston [...] a changé ces géants en moulins, pour m’enlever la gloire de les vaincre ; tant est grande l’inimitié qu’il me porte. Mais en fin de compte son art maudit ne prévaudra pas contre la bonté de mon épée." »
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