Tumgik
sekhmetpoetry · 2 years
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Sous quelle latitude rêves-tu
Tes grands yeux grands ouverts
Regardant l’invisible et l’infini
Es-tu un hasard ou un miracle ?
Quelles frontières entre nos galaxies
Je ne sens que le froid sidéral
Et je ne sais pas si la lumière
Que je vois est déjà morte
J’ai enfermé l’enfer et sublimes
Sont les beautés qui m’arrachent du cœur
Des larmes et des battements
Encore un encore une encore un
Le doute est que tu ne sois rien d’autre
Qu’un beau miroir un doux reflet
Une rémanence hallucinée
Issue de ce cœur et gelé et brûlant
Je ne tiens à rien et beaucoup trop à tout
Sans savoir faire la différence
Et si tu crois et doutes comme moi
Peut-être, enlaçons nos misères et nos trésors.
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sekhmetpoetry · 2 years
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Songe à moi quand tu retournes la nuit dans tes yeux noirs.
Songe à des baisers fantômes, ténues étoiles modestes et grandioses.
Songe à nos peaux qui respirent, parlent-elles à nos langues ?
Songe que cela est aussi vain qu’important, et qu’on ne sait pas pourquoi.
Songe que nous savons que nous finirons seuls avec nos seuls souvenirs
Quand nous deviendrons supernovas à effondrement de cœur.
.
Tu as songé à ta fin et vu la fin de tout sauf de tes doutes
Tu as songé à la fuite comme si tu étais face à un danger
Tu as songé que la confiance en la vie était déjà perdue
Tu as songé que tu avais peur de moi quelle erreur
Tu as songé que tu n’écouterais plus la chanson que je chantais
Quand je chantais pour que les étoiles brûlent dans le noir.
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sekhmetpoetry · 2 years
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Les larmes du ciel
Abreuvent la terre
Les nuages tombent
Couvrant mes épaules
Le jour tamisé
Repose mes yeux
La brume légère
Sur le désert vert
Spectres éoliens
Tranchée de bitume
Et cela est beau
Parce que lumière
Est à l’intérieur
Parce que soleil
Est dans ton sourire
Et que ton sourire
Éclate en mon cœur
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sekhmetpoetry · 3 years
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Je ne sais rien
Mais je ferme les yeux
Ma tête se pose
De côté sur ton torse
Du côté de ton cœur
Et ton pouls est parfait
.
Je ne sais rien
Que mes sens retournés
Incluse dans toi
Tu me laisses entrer
Je ne sais où
Si proche si plein
.
Près de ta bouche
Je ne sais rien
Ça sort tout seul
L’intime léger
Ton sourire un soleil
Tes lèvres chaudes
.
Je ne sais rien
Et il y a
Une évidente
Sécurité
Quand tu me serres
Entre tes bras
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sekhmetpoetry · 3 years
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Si j’ai envie que le film brûle
C’est pour oublier que je t’aime
Je joue pas avec les couteaux
Et si je cramais mes rétines
Pour effacer ton regard sombre
Plus vaste que la nuit qui tombe
Ça cautériserait mon cœur
Qui n’a été qu’un vain garrot
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sekhmetpoetry · 3 years
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sekhmetpoetry · 3 years
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Je ne saisis pas ton orbite autour de moi, je suis fatiguée d’observer sans rien voir, à la faveur de chaque nuit, la présence de ton absence, la nouvelle lune de ton cœur de silence, je suis une devineresse de foire qui ne perçoit que des reflets de lumière noire. À la surface par habitude, je ne joue qu’à gratter dans la terre grasse les mêmes trous sans os et je vieillis davantage chaque fois, je la reconnais, la mort, maintenant. Chaque ronde la même et je m’en écœure. Ton orbite si lente circonscrit mon impossibilité d’attendre et j’attends toujours à une lisière cela ne peut pas durer. Et mon médicament impasse circulaire me tue. Je fais semblant de chercher un nouvel os mais je sais que bientôt je ne pourrais pas l’éviter, encore. Je sens qu’il y en a, encore.
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sekhmetpoetry · 4 years
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Plus personne cette nuit
Ne m’atteindra
Tapie au creux du bruit
De la pluie
Sur le toit et les fenêtres
Qui m’enrobe
De la robe que je préfère
.
Plus personne cette nuit
Ne sera autorisé
Sauf toi si tu venais
Parce que tu les connais
Les nuages
Y compris ceux
Qui m’habillent
.
Seulement toi pourrais
Entrer cette nuit
Parce que nous sommes venus
Pour guérir
Nous nous sommes reconnus
N’est-ce pas ?
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sekhmetpoetry · 4 years
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Celle-là est engluée dans la brume. Elle n’y voit pas à un mètre, et la question est vraiment est-ce que je suis au milieu ou au bord du tout ? C’est quantique comme sensation, pas loin du tout du chat de Schrödinger. Quantique c’est moins effrayant que schizophrénique. Celle-là a vraiment l’impression de cohabiter deux mondes parallèles, voire trois. Mais avec cette brume lente comme un tsunami de guimauve qui vient tout figer de vibrations molles. On n’y voit pas à un mètre, on ne distingue plus rien qu’un cocon en coton dont la réalité ne se matérialise que par l’humidité qui pénètre jusqu’à ses os. Si celle-là agrandit ses yeux, et assèche autour. Il y a un risque pour que les rétines brûlent et incendient dedans. La question est vraiment, qu’est-ce que je verrai ?
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sekhmetpoetry · 4 years
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sekhmetpoetry · 4 years
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J’ai attendu mes larmes comme les paysans attendent la pluie l’été. Il y a un moment où tout est tellement sec, crispé, craquelé, qu’on hésite à croire que cela puisse être réversible. On jette des verres d’eau dans des lacs d’air brulant et pendant longtemps, ça ne sert à rien. Puis quelques gouttes apparaissent, on espère un déluge destructeur et fertile, mais on se trompe, ce n’est pas de l’eau mais de l’huile noire qui nous informe juste, au cas où on aurait retrouvé un peu d’espoir, que la mécanique souffre et qu’elle va bientôt se démanteler, ou arrêter son mouvement pour de bon. Depuis longtemps les frottements métalliques produisent des sons stridents émergeants d’un ronronnement tuberculeux. Plus rien à offrir aux autres. Reste à savoir si je peux encore m’offrir quelque chose, à moi.
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sekhmetpoetry · 4 years
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J’avais récupéré les clés d’un ami qui avait un appartement plus frais que moi pour les dix jours suivants. C’était la canicule et le nid en brique, sous les toits, où je m’étais installée n’était plus qu’une confortable étuve. Je suis rentrée à pied, la ville était déserte et j’aurais aimé que le trajet dure plus longtemps car la chaleur un peu retombée et les quelques mouvements d’air providentiels caressaient mon corps d’une suavité qui relevait du fantasme. Je marchai sur les pavés d’un pas tendu puis, prenant conscience de mes sensations, je ralenti volontairement, prolongement infime de ce moment quasi irréel, dans cette ville rendue étrange par la touffeur et la désertion des habitants, et je vis dans ces rues familières des réminiscences de Paris, de Turin et de Naples, par des nuits chaudes et désinvoltes qui furent trop rares.
Alors que je marchais sur le boulevard, une grosse feuille de platane vint s’écraser lourdement dans un bruit sec juste devant moi, stoppant net ma marche le temps de comprendre. Était-ce un signe que l’automne était en avance ? Si cela n’était pas dû au hasard, quelle en était la signification ? Une feuille morte tombant à mes pieds par une nuit d’août que la pluie ne daignait pas rafraîchir. Je me remis à penser à toi, j’aurais tellement aimé marcher à tes côtés, à cet instant, un peu ivre de bon vin, dans une ville colorée d’Italie. J’avais envie de fêter la vie et j’étais seule. Quand je rentrai chez moi, un orage électrique, sec et sans tonnerre alluma le ciel. Était-ce toujours l’automne qui se manifestait de force dans l’été ? Est-ce que tu vas m’écrire ce soir ? Non, je sais que non mais… Est-ce que tu penses souvent à moi ? Est-ce que tout n’est qu’un hasard ? Non, je sais que non, mais… Évidemment, tu ne m’as pas envoyé de message.
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sekhmetpoetry · 4 years
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En plein été je me suis surprise à rêver de temps gris, couvert des crépuscules hâtifs de l’automne, de ces images de rentrées humides, de l’instant précis où le fruit mur commence à pourrir. J’essayais de voyager dans les pages de tes auteurs préférés pour forcer ce temps des vacances statiques qui ne m’avait pas paru s’écouler si lentement depuis mon adolescence solitaire et rurale. J’enrageais de ne pouvoir croquer dans l’exaltation juteuse de l’été et l’insatisfaction me faisait souhaiter que cette douceur de vivre dont j’étais incapable de profiter disparaisse. Qu’il est lourd parfois, le cœur de ses dix-sept ans… Et puis je compris que tu ne voulais pas de cœur, et je commençai à douter de tout. Je n’ai pas choisi. J’ai bien peur que cette lutte contre moi-même et mon contraire soit des plus ridicules car je reconnais bien cette conviction un peu pitoyable qui pousse inexorablement certains humains à aller droit dans le mur sous le regard impuissant de leur propre sagesse et de leurs amis.
Il faudra se souvenir que le ridicule ne tue pas, quand je serai tragiquement heureuse d’avoir pu glaner quelques minutes de ton temps d’août. Quand septembre viendra et que j’avancerai comme sur un nuage pour aller à la gare, et que mes jambes seront devenues nuages quand j’arriverai à Paris Nord. Quand les reflets des lumières de la ville dans l’eau de l’automne qui ruisselle partout m’apparaîtront comme une galaxie magnifique et flamboyante, et qu’il me sera impossible de déterminer si j’ai chaud ou froid. Je brûle sous le soleil ardent de l’été de ressentir encore ces illusions qui sont comme des flashs assez intenses pour justifier de la douleur qui les suit. Je brûle.
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sekhmetpoetry · 4 years
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J’essaye pourtant que tu ne deviennes pas une obsession. J’ai tout de suite compris que le risque était grand. Je cède à mes pensées et je pense que tu peux comprendre. Je ne sais pas encore si tu entends tout ce que je ne peux pas dire. Il faudra attendre septembre pour jouer nos conversations à pile ou face. Ou peut-être que la pièce sera retombée (avant) sur la tranche, (partie inachevé) avant que le bruit de la ville et la grisaille nous permettent. Un sou dans une machine pour une ivresse factice–fugace, une partie de flipper ça finit toujours avec un sentiment d’injustice. Je brûle à l’intérieur sans savoir si c’est réel, j’ai l’impression de n’avoir jamais su distinguer les lumières du jour et de la nuit (que je vois égales depuis toujours). Est-ce que rien n’est vrai ou est-ce que tout est vrai ? L’été chaste torture ma patience, le temps imparti ne se suspend pas. Je ressens une urgence absolue à (vivre) aimer. Fais-moi passer tous les tests qu’on soit fixé, allons dans le vif du sujet, ça me sortira du marécage de mes fantasmes. J’ai tellement besoin d’exulter que je pourrais ouvrir mes côtes pour que tu voies mon cœur.
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sekhmetpoetry · 5 years
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C’était octobre et j’avais été patiente
Comme pour toutes les choses dangereuses
N’est-il jamais d’autre question
Que celle de se jeter à l’eau
Puisqu’on n’est jamais prêt
Et que tu partages mon avis
Sens-tu aussi la peur au ventre ?
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sekhmetpoetry · 5 years
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1.
L’odeur rassurante
Des pharmacies
La nuit en passant
Sur les trottoirs bondés
Ces mecs qui vivent dans la rue
Qui te disent que tu es belle
Et l’odeur-lumière au néon
Verte et si blanche phare
J’implore l’infirmière
Et ce soir m’incline
La nuque basse vers le sol
Je soigne
.
2.
La vie et la mot dansaient ce soir
Dans les sons, les sensations
Amies
Le temps secours du spectacle
Si court
Ça se passe dans les reins la nuque
Et autour devient ventre de l’intérieur
Coeurs embryonnaires palpitant sur le temps
Sa place
Un noir candide pétrole caresse
Les reins la nuque flux et reflux
C’était une de celles où Nuit portait sa lumière
Qui m’accompagne encore un peu
En iridescences chaudes et sombres
Qui me souffleront, dans un instant
Dans mes propre bras infiniment
Lentement
.
3.
Les jours diminuent
Comme mon rythme cardiaque
Incertains et je sais
Que les réponses viendront
Que c’est le temps pour
Immerger à nouveau la tête
Qu’il ne faut pas avoir peur
Accepter la noyade
Cette mort qui n’en finit jamais
De cicatrices, d’encre, odeurs
Le témoignage de ma peau
Mors la respire la ressuscite
Use de ton pouvoir fais-moi croire
Que je ne demande rien
Si tu vois clair
Au milieu des vagues
Mirage d’eau de mer
Veillant sur des sommeils abimés
Des baisers sur la nuque et des guerres lasses
Où nos océans se rejoignent
En ruines chaotiques et liquides
À la seule discrétion
Des lunes et des planètes.
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sekhmetpoetry · 5 years
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À quel point mes yeux clairs
Dans la nuit jamais noire
À quel degré mes cicatrices
Mon cul et mes cris
.
Quelle importance ma bouche
Ouverte sans écho trouvé
Quel message ma peau
Attendre rien est déjà trop.
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