Tumgik
shane-hinayu · 4 years
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la texture floue ça fait vintage tmtc so photoshop 2007
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shane-hinayu · 4 years
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shane-hinayu · 4 years
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SOREN !!!
!!!
find yourself someone who will motivate you to write a novel just for fun
A fucking N O V E L.
47 pages so far, i'm not planning to stop
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shane-hinayu · 4 years
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le nuage au premier plan fait cheapos
mais à part mes potes les autres étaient super moches mdr
j’aime bien ma retouche sinon 
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shane-hinayu · 4 years
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bunch of cuties
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shane-hinayu · 4 years
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witchy witchy gang
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shane-hinayu · 5 years
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6 days ago I made a post on Instagram in support of freedom for Hong Kong. This is a 7 year old art that I’ve posted many times before without issue. The only difference is this time I made the post in support of Hong Kong fighting for freedom against the oppressive Chinese government.
The next day, my post was removed for “hate speech”. This isn’t Instagram’s fault. The Chinese government paid attackers to mass report me, thus triggering the algorithm to automatically remove my post. I appealed the removal and my art was restored. 
However, ever since that day, I’ve been shadowbanned as well and I’m still shadowbanned. No doubt due to the same abuse of report button by the paid attackers. The Chinese government have figure out a way to censor and control free speech even outside of their country. 
Now people who aren’t already a follower on Instagram will not see my art. All of my free Hong Kong hashtags don’t show up anymore in search. This is how the Chinese government silence those who support freedom. 
This is why the people of Hong Kong are fighting so hard to keep their freedom. No one in the free world should have to live under this level of abuse and censorship.
You can help me fight this injustice. Repost my art on Instagram with the hashtags #FreeHongKong #StandWithHongKong #HongKongProtest and share the story. Even if they censor me, the Chinese government can’t censor us all.
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shane-hinayu · 5 years
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Crappy editing, oopsie, I have to practice a loooot more.
Pour le faire poser, c’est toute une histoire. Mais là, il avait vu une des grosses cascades des Fairy Pools, et il n’en avait jamais vu ! C’était adorable de le voir pencher la tête en entendant les clapotis de l’eau, sans peur ou appréhension... Autre que celle de glisser dans l’eau glacée, mais là j’étais plutôt d’accord. 
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shane-hinayu · 5 years
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Went to the Fairy Pools (Skye) with Murphy - was great, though we had to keep him on leash (we used a single-string paracord teather) bc of the sheeps
Le chien a été super cool, et a réussi à apprécier la balade sans avoir sa liberté habituelle. Je l’ai un peu redécouvert mon chien, ravi de nous suivre avec sa longe, à renifler, observer, goûter (modérément) l’eau (parce qu’elle était un peu froide, faut pas déconner), nous écouter pour éviter les autres chiens qui lui font encore peur pour le moment. Bon, il m’a foutu le cul dans la tourbe, mais à sa décharge on s’était un peu emmêlé les pinceaux dans la longe. 
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shane-hinayu · 5 years
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Pas facile de voyager avec un chien. Entre les rdv chez le véto pour tous les vaccins, vermifuge et compagnie, les réservations de transport et de logement, la facture peut vite monter... 
Mais ça vaut le coup. C’est un membre de la famille, et il ne faut pas sous-estimer la capacité d’adaptation d’un toutou, même quand il n’est pas courageux : certes c’est plus facile de le faire garder, mais tant qu’il est avec son foyer, tout va bien. Agir avec douceur, respecter ses besoins et adapter les excursions, c’est ce qu’on ferait pour un enfant. 
Après, faut supporter les voyages avec un petit frère poilu qui pue de la gueule.
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shane-hinayu · 5 years
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“ mom i seen a birb “ 
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shane-hinayu · 5 years
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First day in Scotland, Eilean Donan Castle
Was the first time abroad for Murphy, who used to be taken care of by one of our friend, who has two English setters. 
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shane-hinayu · 5 years
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shane-hinayu · 5 years
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shane-hinayu · 5 years
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nyoom
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shane-hinayu · 5 years
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Chasser les énigmes
• Plutôt que de garder tout ça pour moi, je partage. Thalren est un ship entre Thalie, personnage de @necerti, et Soren, mon mien comme dirait l’autre. RP à l’origine, c’est surtout une grosse motivation pour écrire ! Si ça peut plaire à d’autres, allons-y
• Pour l’univers, très inspiré du film de Netflix avec Nathalie Portman dont google va me donner le nom... Annihilation donc, au moins pour l’idée de zone, mais après les inspirations viennent plus largement de partout, de tout ce qu’on aime l’une et l’autre, bref. 
• C’est surtout pour garder une trace si je le mets ici, même si les trucs les plus cool je garde pour moi... Pour nous :))))))))
La neige tombait en volutes, arabesques, tourbillons sculptés par le vent. C’était autant de fantômes qui dansaient autour de lui et l’accueillaient, le giflaient, le repoussaient, le caressaient. Sur ses joues s’épanouissait un voile rougeâtre, un feu contre le froid des éléments. Les flocons étaient comme sortis de leur indifférence à l’égard de l’espèce humaine, animés par l’esprit du monde. Comme les mains de la Terre, le blizzard s’accrochait à son manteau, coulait le long de ses mains gantées, cherchait à crocheter ses chevilles enserrées dans une paire de vieilles Converse en toile. D’autant plus silencieux qu’hurlait le vent entre les carcasses de voiture, Soren marchait d’un pas plein d’entrain, ignorant avec un sourire superbe la porte se refermer derrière lui. La zone à nouveau imperméable à l’extérieur, elle retrouvait cette aura de sauvagerie, cette forme d’indomptabilité primaire, primale, essentielle. De là émergeait tout le frisson et tout l’attrait. De là venait qu’il ne pouvait s’en détourner, malgré les suppliques de Thalie, les emportements d’Uhlan. La solitude favorisait ses pensées comme autant d’enfants du silence, de même qu’une nature qui, plus que reprendre ses droits, faisait front contre l’homme.
Parti tôt, le métro l’avait emporté dans ses rames désertes jusqu’à la station amusamment renommée « votre Terminus » par des plaisantins fiers d’eux, ou des soldats qui n’en pouvaient plus de leur affectation au pied de la zone – une nation de nature à ne pas s’en laisser conter, un peuple de fantômes surnaturels et de bêtes sanguinaires, une lande couverte de diamants sanglants, ces cristaux qu’il fallait arracher au péril de sa vie. Après avoir supporté la pluie de quolibets, Soren s’était senti enveloppé comme dans un lange d’enfant par la chute de la neige. Sa marche solitaire n’avait pas débuté, elle avait repris avec une énergie nouvelle, alors que mourrait dans son téléphone les dernières lueurs de la civilisation, avec le réseau inexistant. Et avec lui, des messages d’invectives d’une Thalie qui s’était réveillée esseulée. Une fausse entrave. La zone faisait partie de lui comme elle faisait peu à peu partie de lui. Cela dit, pour l’heure, le ménage à trois était houleux.
Il longea les racines du sycomore géant qui gardait l��entrée du cimetière des voitures, et du premier quartier résidentiel que l’on croisait en s’enfonçant dans la zone à partir de la porte 8. Une fois les nœuds du vénérable dépassés, il avait une vue dégagée. Devant ses pieds, un vide qui l’aurait contraint à l’escalade dans d’autres circonstances. Lui, se laissa tomber. Pour disparaître dans une volute de lumière moirée. Son corps avait décrit une courbe harmonieuse, comme accueillant la sensation de chute avec une sérénité à nulle autre pareille. Thalie, elle, pendant longtemps, avait eu beaucoup plus de mal avec le concept.
« Laisse-toi tomber ! Je tiens la corde, ce n’est que de la descente en rappel !
- Mais qu’est-ce que tu comprends pas dans le mot VIDE ! Bordel Soren, je peux pas, je te dis que je peux pas ! »
Il l’avait laissée faire, sachant qu’elle avait besoin de prouver sa force, son utilité, quelque qualité qu’elle jugeait nécessaire pour lui arriver à la cheville. Elle n’avait alors pas compris qu’ils ne se comparaient pas, qu’ils étaient trop différents, qu’il était incapable de tout ce qu’elle pouvait supporter – il n’avait ni son intelligence sociale, ni sa vivacité d’esprit, ni son savoir technique, ni sa compassion, ni la beauté de son âme. Et elle le voyait tout auréolé d’une puissance factice, ce pouvoir, et d’une capacité à se couler dans la vie des gens et d’en sortir. Lui ne faisait qu’apparaître et disparaître, alors qu’elle avait le pouvoir de marquer le monde par sa présence, d’en arrêter le cours et d’en polariser la marche. Lui était un fantôme, n’était qu’un fantôme, alors qu’elle faisait figure de rouage essentiel.
« Calme-toi Thalie, tu ne peux pas tomber. Je te tiens, tu es assurée, la corde ne filera pas. Respire, et regarde uniquement la paroi. Oublie le vide, dans cinq minutes tu auras le sol sous tes pieds.
- Soren, je ne peux pas, je ne vais pas… »
Sa respiration était erratique, et sa voix tremblante dessinait la silhouette de larmes irrépressibles. Elle ne descendrait pas toute seule, pas avant un long moment. Dans la zone, ils ne pouvaient pas se permettre d’attendre. Avisant un lampadaire solidement arrimé au sol, il noua la corde de sûreté avec toute la force dont il était capable. La seconde dont il aurait besoin pour voler, c’était celle que pouvait utiliser la gravité pour l’écraser contre le bitume, des mètres plus bas.
« Ferme-les yeux Thalie, et respire. Retiens ton don. »
Il courut,  bondit, et projeta son corps avec toute la force dont il était capable. Ses doigts réapparurent pour toucher une des fenêtres de l’immeuble. Encore cinq mètres. Nouvelle envolée, pour que ses bras se referment sur elle, et qu’il puisse ouvrir le mousqueton qui la séparait d’une chute libre. Elle n’eut pas le temps de hurler, avant que leurs deux corps basculent en arrière, la pesanteur se jouant de leur irréflexion, s’infiltrant dans les failles de leurs moindres erreurs pour les faire imploser. Lorsque Thalie ouvrit les yeux, elle était assise sur le bitume, indemne, devant un Soren qui retenait tout sourire goguenard, suspendu à sa réaction.
« Thalie, ça va ? 
- Je… Je crois. »
La honte. La honte se mêlait aux relents de sa crise de panique, la honte de ne pas avoir su récupérer les cristaux qu’elle-même avait aidé à repérer. La honte de ne pas avoir su vaincre l’ascension qui devait remplacer une cage d’escalier effondrée dans une structure branlante.
« Tu sais, ceux qui ont mis la corde pour grimper ont dû se tuer en redescendant, y’a rien d’infamant à ne pas réussir…
- C’est sensé me rassurer, de me rappeler que j’ai tenté une mission suicide ?
- Ben t’as quand même remporté une grande victoire sur eux, tu l’as fait sans écoper de la moindre égratignure.
- La belle affaire. »
Il passa un bras autour de ses épaules, essuyant de l’autre main le filet de sang qui coulait de son nez.
« Dis-toi que si j’avais essayé, je me serais probablement pris une vitre en pleine gueule. J’ai cru que j’arriverais jamais à t’attraper.
- Tu sais voler Soren, ça rattrape tes erreurs de calcul.
- Va dire ça au Soren qui, dans un monde parallèle, est mort embroché sur un bloc de béton armé. 
- C’est dégueulasse d’avoir réponse à tout comme ça. »
Elle avait ensuite attendu, reprenant sa respiration tout contre lui, lovée contre la seule corde de sûreté qui pouvait braver le vide pour aller la chercher quand l’apesanteur devenait insoutenable.
C’était avant qu’elle ne lui dise qu’elle ne voulait plus aller dans la zone.
           Il réapparut au pied de l’immeuble, et fit une pause pour retrouver son souffle, les yeux posés sur le mousqueton abandonné dans une ascension ratée. Mais quelle descente ! Une apogée à l’envers, une apothéose en forme de catabase. Soren s’éloigna rapidement, en quelques sauts quantiques, confiant en son endurance. Aujourd’hui, il lui fallait, en plus d’errer dans un no man’s land, récupérer des stocks qu’ils avaient cachés dans un immeuble, faute de pouvoir les ramener. Première étape, grimper quelques étages. Deuxième étape, déchiffrer le plan tracé par Thalie sur un sopalin. Son appartement était décidément bien vide, pour un « appart de fille »… Troisième étape, sans doute à inverser avec la seconde du reste, comprendre à quel étage la demoiselle avait fait référence en écrivant son plan. « Non mais c’est bon on va s’en souvenir ! ». Ce à quoi il avait répondu par un ricanement sardonique, anticipant sans le savoir un oubli qui lui coûterait beaucoup d’énergie et qui lui vaudrait des crampes intolérables aux mollets. Au bout d’une dizaine d’étages, il décida de s’octroyer une pause, le souffle court et des étoiles dansant devant ses yeux qui avaient, dans la dernière demi-heure, souvent pris le ciel à témoin, comme un défi adressé au destin qui se riait de sa condition physique discutable.
« Thalie, tu as fait déconner mon téléphone ?
- Attends, quoi ? Montre voir, je comprends pas. »
Ils couraient depuis dix minutes, lui péniblement, elle allongeant des foulées respectables – élastiques et aériennes, à ses yeux. Il aurait voulu avoir l’excuse d’être asthmatique, mais si la marche lui réussissait, toute autre activité physique le laissait vide.
- J’ai retenu mon don Soren, c’est pas possible… Sinon ma montre aurait subi le même sort.
Son empreinte depuis longtemps enregistrée, elle déverrouilla l’appareil en un battement de cil. Ses prunelles, un temps incrédules, disparurent sous ses paupières dans l’intervalle d’un éclat de rire honnête, moqueur, et soulagé d’une certaine manière.
- C’est pas ton portable qui déconne, c’est ton physique de lâche !
Elle se tenait les côtes, elle aussi à court de souffle mais incapable de réprimer son rire, dont la lumière occultait quelque peu sa vexation.
- Comment ça, c’est pas possible d’avoir un rythme cardiaque aussi pourri ! Et ma respiration, on dirait un mec qui fumait à la naissance !
- Ou un gars qui fait du sport uniquement pour aller chez le chinois du coin acheter sa bouffe. Tu as une silhouette fine, mais t’es pas un sportif Soren. Un demi cerveau et pas vraiment de muscles, heureusement que tu te téléportes en fait, sinon je serais obligée de tout faire dans le duo. »
Elle avait repris sa course, le laissant bouche-bée et incrédule. Levant les yeux au ciel, il repartit, certain que cette pause allait faire encore plus désordre dans ses statistiques, déjà peu glorieuses.
           Arrivé au niveau 14, Soren décida de pousser une nouvelle fois la porte, qui cette fois s’ouvrit sans difficulté, sans même un grincement. Il arriva sur un palier ouvert aux quatre vents, donnant sur une coursive autrefois couverte, qui semblait mener à une terrasse – le sanctuaire de la pause clope pour les employés qui venaient dans ces bureaux avant la zone. De là, il avait une vue imprenable sur l’artère, notant avec un rictus que les fumeurs dégustaient autant leur cigarette que les gaz d’échappement – il croyait se souvenir que l’affluence était constante sur cette rue, aujourd’hui déserte, si ce n’était quelques voitures abandonnées sur les places de stationnement qui la ponctuaient. Appuyant ses bras sur l’encadrement d’une fenêtre, désormais bien inutile, il inspira l’air frais, et se délecta de cette sensation dans ses bronches, comme un filet d’eau glacée, un ruisseau cristallin qui distillait de la vie dans tout son torse.
           Le vrombissement d’un moteur interrompit la synesthésie, et il se baissa instantanément, appuyé contre le mur sous la fenêtre. Méfiant, peut-être pas, mais certainement pas stupide pour autant. Si c’était des soldats, il n’avait rien à craindre – sauf que les soldats ne venaient plus jusqu’ici, et ce depuis longtemps. Il se força à se concentrer, éludant les mille scénarios qu’échafaudait son imagination, pour  revenir aux faits. Le moteur avait un ronronnement doux, pas le mugissement qu’éructaient les carlingues agressives des véhicules de l’armée. Véhicules légers qu’ils disaient, mais dieu qu’ils avaient le pas lourd ! Des pachydermes sans la beauté, des monstres sans intelligence mauvaise, des carcasses de tôle et de bruit assourdissant. Thalie aurait peut-être pu identifier le modèle, alors que lui s’en tenait aux portes de la précision, formant l’hypothèse selon laquelle les gens qui approchaient n’étaient pas des soldats. Le véhicule approchait, se trouvait déjà sur l’artère. Il finit par s’arrêter, et le mécanisme des portières fit courir sur l’échine de Soren un frisson. Qui pensait pouvoir se permettre de venir ainsi dans la zone ? Les ombres festoyaient des bruits, plus encore quand c’étaient des cris de douleur. Mais après tout, le chuintement d’un véhicule tout terrain performant n’annonçait-il pas un repas pour elles ? Ignorant son inquiétude, et peut-être au mépris du bon sens, Soren leva la tête, suffisamment pour que ses yeux dépassassent.
Trois silhouettes, sans doute trois hommes. Même si, dans son oreille, chantait la voix de Thalie : « avec un acoutrement pareil, tu susciterais le doute… A cette distance, moi je te prends pour une nana. Just sayin’ cutie. ». Toujours était-il qu’ils avaient les épaules larges, des mains comme des battoirs, et la musculation pour porter des armes de guerre comme s’ils avaient eu à manier des plumeaux. Ca, c’était pour les deux brutes qui étaient à l’avant du véhicule. Le troisième était plus petit, le visage à découvert, sans casque. Plus fluet, plus comme lui. Autour du cou, un collier imposant, comme une minerve de métal noir – ou de plastique ? Difficile à dire. Soren retint sa respiration, discernant un quatrième individu, dont la main sortait par la fenêtre ouverte du véhicule, un boîtier à la main.
Une télécommande. Il vit clairement la main se crisper autour de l’objet, et le maigrichon faire plusieurs pas erratiques, comme actionné, manipulé. Comme mu par un marionnettiste qui privilégiait la fin à l’art. Un pantin à la mécanique apparente, et pas une illusion fluide. Le corps de la marionnette se crispa à nouveau, mais cette fois il leva les mains, poings fermés. A cette distance, Soren sentait son énergie désespérée, la force qu’il mettait dans cette action de serrer ses doigts en une boule compacte. Hypnotisé par cette ombre fragile, il en oublia presque d’écouter le monde autour de lui. Presque. Le cri infernal le jeta au sol, recroquevillé, réprimant tout mouvement, prêt à s’enfuir, à détaler. Et en même temps cloué sur place par une curiosité qui le tuerait. Son cœur rata un nouveau battement quand la vibration de son téléphone électrisa son torse, et sa main fourragea pour arracher l’objet à sa poche intérieure.
« Thalie, c’est vraiment pas le moment !
- Tu es parti ! Tu m’avais promis que tu attendrais la fin de la tempête, t’es vraiment un crétin ! Si tu as besoin d’aide, personne ne va se déplacer avec la neige, et toi, mais ! T’es pas équipé pour ça, pourquoi tu fais toujours le contraire de –
- Désolé, là vraiment tu tombes mal. »
Il raccrocha, maudissant le réseau qui surgissait bien quand il en avait envie et quand il était le moins opportun. Retenant son souffle en voyant l’ombre le survoler, il ne parvint même pas à fermer les yeux pour ne pas se voir mourir. Mais la mort passa à côté de lui sans lui accorder le moindre regard, et il se redressa, comme magnétisé par ce phénomène jusque lors inédit. Dardant à nouveau son regard au-dessus du parapet du pont improvisé, il vit les ombres, trois, converger vers la silhouette aux poings fermés, dansant autour de lui comme une ronde de crocs, de griffes, d’envie de meurtre, de sang, de souffrance et de massacre. De reptiles et sauvages, elles avaient régressé au rang de tigres de cirques, s’agitant pour plaire, ronronnant pour un public tétanisé. « Ils sont beaux vos flingues maintenant », songea Soren avec un rictus involontaire, oubliant presque la précarité de sa situation face à ce spectacle grotesque. Il dressait les ombres, c’était ça son don. Né avec la zone, comme pensé par la zone elle-même, qui en faisait la soupape de sécurité ultime. Une soupape sous étroit contrôle. Contrôle qui prenait la forme d’un collier électrique, et d’une télécommande tenue par une main mystérieuse, qui appartenait à un corps non moins mystérieux – et d’autant plus énigmatique qu’il n’était pas celui d’un militaire. Le groupe s’éloigna à pied, laissant le véhicule fermé. Le quatrième homme, encadré par ses bras armés, était caché aux yeux de Soren.
           L’excitation l’envahit, et il jeta un coup d’œil à l’écran de son téléphone. Un SMS qui se voulait rassurant plus tard (« Imagine un peu, tu fais sonner mon téléphone alors qu’il y a une ombre à côté de moi ! Je sais que tu m’en veux, mais assassine-moi plus tard s’il te plaît, je suis en train de filer quatre mecs louches et qui ont l’air super dangereux… Bisous trésor, on se voit au dîner ♥ ») et Soren s’élançait, se jetant à nouveau dans le vide, pour atterrir derrière leur véhicule. Changement de plan : aujourd’hui, il partait chasser les énigmes.
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shane-hinayu · 5 years
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