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#histoire de l’art
musographes · 2 months
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Les muses non-consentantes
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Quand des cinéastes et comédiens d’âge mûr jettent leur dévolu sur des adolescentes rêvant de belles carrières par leur entremise, tout le monde ou presque parle à présent de domination et d’abus, et ces histoires emplissent les pages d’actualité. Mais pour les peintres et sculpteurs de l’ancien temps, qui parfois dépucelaient leurs modèles de 15 ans, voilà qu’on invoque plutôt la bohème et la frivolité. Cela mérite qu’on y regarde de plus près, non ?
Que diriez-vous de malmener sans attendre l’imagerie romantique des relations entre artistes et modèles ? Pour cela, rien de mieux que les aventures de Benvenuto Cellini, sculpteur et orfèvre florentin du XVIe siècle.  En résidence en France afin de répondre à une commande de François 1er, Cellini avait pris l’habitude de satisfaire ses besoins sexuels sur Catherine, une de ses servantes, 16 ans au compteur, une situation qui n’avait rien d’exceptionnel à cette époque. Comme le faisaient les artistes qui souhaitaient travailler le nu à partir d’un vrai modèle féminin et non à partir de plâtres et de gravures, notre sculpteur florentin utilisa cette servante comme modèle. Puis, prétendant qu’elle l’aurait trompé avec son assistant, il obligea ce dernier à la marier, ce qui constituait un déshonneur au vu de la condition sociale très basse de la modèle. Mais la modèle contre-attaqua en traînant Cellini devant les tribunaux, l’accusant de viol par sodomie, une procédure dont le sculpteur se sortit par le haut, sans doute grâce à ses commandes pour le roi François 1er. Catherine revint travailler à son atelier mais, excédé par son comportement, Cellini la tabassa. La force des coups la rendit inapte au travail de pose pendant deux semaines. Elle revint finalement poser, parce qu’il fallait bien gagner des sous, et ce fut dès lors une alternance de relations sexuelles et de violences, jusqu'à ce que Cellini la remplace par une autre de 15 ans, à qui il ne tarda pas à faire un enfant. Il avait alors 44 ans. Nous tenons ce récit de l’autobiographie que Cellini nous laissa, la seule du genre en l’occurrence. Étant donné que l’ouvrage n’est pas pauvre en rodomontades, il convient de considérer avec prudence ce compte-rendu. Cependant, celui-ci jette sur le sculpteur un jour suffisamment peu reluisant pour qu’on se laisse aller à le juger crédible dans ses grandes lignes.  Comme de bien entendu, il serait tout à fait exagéré de penser que les relations entre artistes et modèles à la Renaissance étaient généralement taillées sur le même patron, mais avouez que c’est une frappante entrée en matière pour notre sujet du jour, à savoir les relations charnelles dans le secret des ateliers ! Les relations charnelles présumées entre artistes et modèles sont un des piliers de leur mythologie, le récif saillant des préjugés que nulle entreprise historiographique sur les modèles ne peut esquiver. Ce présupposé qui sexualise les modèles prend appui sur l’idée que les artistes étaient majoritairement de sexe masculin (très vrai) et les modèles majoritairement de sexe féminin (plutôt faux). Les autres configurations de genre, par exemple artiste masculin face à modèle masculin, ont toujours moins intéressé... comme par hasard.
Durant l’époque moderne, il fut souvent interdit de travailler d’après des modèles féminines, d’où leur faible nombre, et de plus les sources sont bien maigres sur le sujet. Pour le XIXe, cette période où les modèles féminines se firent bien plus nombreuses et où l’image populaire du modèle vivant se cristallisa, les témoignages sont en revanche bien plus copieux, et ils nous disent qu’on trouvait chez les modèles féminines aussi bien de chastes femmes que des délurées, et que les modèles ne partageaient pas autant la couche des artistes que les bourgeois aimaient à s’en persuader. Ceci posé, il faut absolument considérer le contexte social. Toutes les modèles féminines étaient des filles de rien, qui pour certaines posaient depuis leur plus jeune âge. Pour beaucoup d’entre elles, c’était ça ou le trottoir (parfois les deux). De 15 à 25 ans, sachant qu’au-delà elles étaient vite considérées comme trop vieilles, elles posaient comme femmes adultes. Imaginez à présent ces jeunes filles souvent miséreuses, dominées socialement, culturellement et financièrement par ces messieurs artistes généralement issus de milieux aisés, et osez dire que la consommation charnelle qui pouvait en découler n’était affaire que de joie et de consentement... C’est là que les récents scandales de mœurs qui secouent le monde du spectacle aujourd'hui, parce qu’il offrent des réalités plus concrètes, peuvent aider à mieux appréhender ce que pouvait être la situation des dites "muses" d’autrefois, et à comprendre que les quelques poseuses "libérées" de la bohème de la butte Montmartre ou du Petit Montparnasse n’ont jamais constitué le maître étalon de la corporation des modèles.  Rappelons-nous cette phrase de Raniero Paulucci di Calboli en 1901 : "«Si la faible créature ne cède pas, trop souvent la porte de l’atelier lui reste fermée ! II faut qu’elle adopte bon gré mal gré la devise cynique de la femme: Le ciel nous fit pour consentir à tout.(...)"
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hcdahlem · 1 year
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L'allègement des vernis
Dans un premier roman époustouflant, Paul Saint Bris nous entraîne au Louvre où la Joconde retrouve des couleurs, ou les agents de nettoyage assurent le spectacle et où l'amour se cache derrière les cariatides. Érudit, surprenant, emballant!
  Prix La Ponche 2023 Finaliste du Prix Orange du Livre 2023 En lice pour le Prix de l’homme pressé En deux mots La nouvelle directrice du Louvre fait appel à un cabinet-conseil pour l’aider à accroître la fréquentation du musée. Ce dernier lui proposer une restauration de La Joconde. Aurélien est chargé de mener à bien cette opération délicate. Il n’est pas au bout de ses surprises. Ma note ★★★★…
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alexar60 · 8 months
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Un oeil fermé
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Quand Mattéo entra dans la bibliothèque, je me demandais s’il déconnait. Je regardais son air ahuri. Il paraissait complètement perdu comme s’il était choqué.
Il y a une dame dans la cours, dit-il.
Et ? réagis-je.
C’était normal de voir des gens se promener dans la cours. Le campus n’était pas fermé et il n’était que 20h. De plus, en hiver, la nuit tombe toujours tôt. Mattéo m’observait encore  avec un regard perdu. Il ne savait pas comment expliquer. Il cherchait les bons mots. Certainement pour ne pas nous choquer ou, pour qu’on interagisse au plus vite.
Elle a un œil qui pisse le sang et l’autre est fermé. Elle marche dans la cours. Je crois qu’elle a besoin d’aide.
Aussitôt, Sophie, ma collègue se précipita vers la porte d’entrée. Elle regarda à gauche puis à droite. Mais elle ne remarqua pas cette étrange femme. Dès lors, elle rentra en fronçant les sourcils.
Es-tu certain d’avoir bien vu ? questionna-t-elle.
Le jeune homme soupira. Il répondit qu’effectivement, il s’était surement trompé. Toutefois, son visage montrait une certaine inquiétude. Il retourna à sa place mais eut du mal à se remettre à étudier. Les autres étudiants ne s’intéressèrent pas à lui. Ils lisaient, prenaient des notes…Bref, ils préparaient leur examen partiel.
Je restais derrière mon bureau et enregistrais les livres rendus. Puis je les rangeais dans des casiers en fonction de leur classification. En même temps, je m’amusais à connaitre quelle catégorie avait le plus de succès dans la journée. Je me souviens que c’était l’histoire de l’art. Curieux, car il n’y avait pas de section histoire de l’art dans l’université.
Tout-à-coup, un cri retentit dans la salle. Je courus voir de quoi il s’agissait. J’entendais des ‘chuts’ des étudiants les plus proches de la porte. Seulement, tout le monde, c’est-à-dire, la vingtaine d’élèves restèrent muets en découvrant la femme dressée derrière la baie vitrée.
Elle portait un chignon. Sa taille longiligne et tordu déformait son corps. On aurait cru un mannequin fabriqué avec un grand cintre. Elle portait un bouquet de fleurs. Mais surtout, le plus horrible : du sang coulait de son œil gauche, tandis que le droit restait fermé. Le sang se mêlait à sa robe noire, son décolleté brunissait atrocement. Elle ne semblait pas avoir mal. Peut-être était–elle juste droguée ? Pendant que les étudiants la regardaient avec inquiétude, Sophie retourna vers la porte après m’avoir demandé d’aller chercher la trousse à pharmacie, et d’appeler des secours.
Je courus récupérer une boite contenant le minimum médical lorsque j’entendis hurler :
Elle n’a pas d’œil !
En effet, la jeune femme venait d’ouvrir sa paupière droite, dévoilant un trou béant. Les jeunes se sentirent mal, quelques filles hurlèrent. Et soudain, un énorme fracas provint en même temps qu’un hurlement glacial. J’entendais les bruits de verre rebondir sur le carrelage de la grande salle. Je restais dans la pièce utilisée comme salle de repos à me demander quoi faire.
La porte demeurait entre-ouverte. Cependant, je ne pouvais rien voir de ce qui se passait. J’entendais simplement quelques pas résonner dans la bibliothèque. Mais ce qui me choqua fut le silence long, pénible, angoissant. Un silence anormal car ils étaient encore nombreux à étudier dans cette salle. J’avais soudainement froid. Et plus je tendis l’oreille, plus j’entendis une voix douce, une voix de femme triste :
Et un…et deux.
Elle se tut tout en claquant ses talons sur le carrelage, puis elle recommença :
Et un…et deux.
Personne ne réagissait, personne ne parlait. Je n’osais pas signaler ma présence. Il y avait quelque-chose d’horrible dans sa façon de marcher. De même, il y avait de la terreur dans sa façon de parler et de toujours répéter :
Et un…et deux…Et un…et deux…Et un… et deux.
Sans faire de bruit, j’approchai de la porte. Je voulais voir. Je voulais comprendre. Et je l’ai vue. La dame marchait entre les étudiants. Sa figure rayonnait de grâce malgré son atroce blessure à l’œil. Elle gardait toujours le droit fermé. Cependant elle savait où elle avançait, évitant de marcher sur les corps étendus.
Je regardais les étudiants. Ils ne bougeaient plus. Ils ne remuaient pas. Je n’arrivais pas à voir s’ils respiraient, si leur poitrine gonflaient et dégonflaient. La dame se positionna devant une jeune fille. Elle sortit une des fleurs de son bouquet avant de l’enfoncer dans l’œil gauche.
Et un…
Puis, elle se pencha, et à l’aide de ses doigts longs et pointus, elle arracha le second œil en disant :
Et deux…
Elle marcha vers une nouvelle victime. Et elle recommença son manège :
Et un…et deux.
Je ne pouvais rester. Cette chose à l’apparence humaine avait réussi à tuer les étudiants d’un seul cri terrifiant. Je ne me voyais pas intervenir pour la combattre. Je fermais la porte le plus doucement possible afin de l’empêcher de grincer. Malheureusement, il n’y avait pas de fenêtre. Alors, je me cachais bêtement sous la table dans le noir complet. C’était le seul endroit possible. J’espérais qu’elle n’entrerait pas, qu’elle ne remarquerait pas ma présence. Et toujours cette douce voix pourtant horrible :
Et un…et deux…et un…et deux…
Plus j’écoutais, plus je réalisais qu’elle approchait. Je sentais mon cœur battre à cent à l’heure. Je sentais sa présence derrière la porte. Hélas, je ne voyais rien, si ce n’est une silhouette sous la porte, à cause de la lumière du hall. La poignée bougea…la porte s’ouvrit dans un silence absolu. Une lumière apparut rapidement cachée par une longue forme noire. Je me sentais paralysé par sa présence dans la pièce.
Le spectre marcha en claquant ses talons. Il s’arrêta brusquement devant la table. Je restais assis, les jambes recroquevillées pour protéger mon visage. Je ne voulais pas lever la tête. Je fermais les yeux, je retenais ma respiration et attendis. Mon sang se glaçait soudainement. Elle demeurait immobile telle une statue de glace. Puis elle sortit en fermant la porte.
Je restais toute la nuit, sans dormir dans le noir complet, et dans cette position fœtale. J’avais peur de l’entendre revenir ou de la revoir. J’avais peur qu’elle me crève les yeux. Le silence dura jusqu’au matin.
Il y eut d’abord des cris. Puis, il y eut des sirènes. Il y eut des voix, de nombreuses voix. Et la porte s’ouvrit, la lumière s’alluma. Un homme vêtu d’un uniforme de policier me regarda avant de m’adresser la parole. Je n’ai pas répondu à sa question. Je suis resté muet, le visage blême, les yeux remplis de fatigue et de peur. Avec un de ses collègues, il m’aidèrent à me relever. Puis, des pompiers m’ont assisté et installé sur un brancard
J’ai juste eu le temps de voir, les yeux posés sur la table. Tous les yeux arrachés me regardaient, ils me dévisageaient comme s’ils cherchaient à me culpabiliser d’être le seul survivant. Et lorsque je sortis de la bibliothèque j’entendis un policier dire à son collègue :
Il est bon pour l’hôpital psychiatrique. Mais comment et pourquoi a-t-il fait tout ce carnage ?
J'ai mis longtemps avant de fermer l'oeil et d'arrêter de répéter: 'et un...et deux'.
Alex@r60 – août 2023
Histoire très légèrement inspirée d’une légende urbaine coréenne appelé : one two, one two.
Artwork par Josephine Cardin
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francepittoresque · 3 months
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HISTOIRE/ACTU | Démocratie ou l’art de tirer de l’homme le plus possible en lui rendant le moins possible ➽ http://bit.ly/Democratie-Politique Témoin et acteur des bouleversements politiques de son temps, préhistorien, Jacques Boucher de Perthes raille en 1850 la démocratie : « La seule différence du despotisme à cette liberté nouvelle, c’est qu’ici la masse est sacrifiée à l’égoïsme ou à l’insouciance d’un seul, et que là elle l’est à celui de quelques-uns »
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rurik-dmitrienko · 1 year
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Histoire de l’art By Rurik Dmitrienko
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uwmspeccoll · 1 year
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Decorative Sunday
In 1823, an aspring young lawyer named Jules Labarte (1797-1880) married Joséphine Debruge-Duménil*, the only daughter of the wealthy art collector Louis-Fidel Debruge-Duménil (1788-1838). He was enthralled by his father-in-laws collection, one of the first major private collections of Medieval and Renaissance Art in France, and by 1835 he had abandoned the law to dedicate himself to the study of art history. A few years later, Debruge-Duménil passed away unexpectedly, and Labarte was charged with identifying and cataloging his collection of over fifteen thousand artifacts, a task he took on with great meticulousness. 
The resulting catalog was published in 1847 by La Librarie Archeonologique de Victor Didron with a 400 page introduction. This well-researched introduction became a highly sought after text, and Didron pressed Labarte for years to produce a second edition. Labarte refused for years, but allowed for a English translation, published in 1855 by J. Murray of London as Handbook of the Arts of the Middle Ages and Renaissance as Applied to the Decoration of Furniture, Arms, Jewels, Etc. 
The English edition only increased the appetite for a revised French edition, to which Labarte finally agreed. Between 1864 and 1866, Histoire des arts industriels au Moyen Âge et à l'époque de la Renaissance was published in Paris by A. Morel et Cie. in four volumes, with two additional volumes of plates. Printing was done by Henri Plon, an ancestor of 16th century Danish typographer Jehan Plon. The plates are primarily chromolithographs produced by Lemercier, the largest lithography firm in Paris at the time. Keep your eyes peeled for a follow up post where we will share images from the second album and discuss Rose-Joseph Lemercier (1803-1887).
The above images are all sourced from the first album of plates. Critics praised the book’s illustration for its rich colors and “photo-like accuracy.” You might look at the last image above (of the statue St. Anne and her Children by German artist Hans Greiff) and question that characterization based on the somewhat bizarre faces, but lo and behold, the faces on the actual statue are a bit strange! See for yourself:
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Find more posts on publisher August Morel here. 
Peruse more Decorative Sunday posts here. 
-Olivia, Special Collections Graduate Intern
*Special shout out to Institute National d’Histoire de l’Art (INHA) for providing me with the first name of Labarte’s wife Josephine, who is most commonly (and annoyingly) referred to in the literature as “daughter of Louis-Fidel Debruge-Duménil” or “wife of Labarte.”
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Quelques trucs bien. Juillet 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode.
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme.
M’entraîner à la poésie et redécouvrir les poèmes à forme fixe
Tenir bon face à maman qui lutte et demande (exige parfois) de continuer de faire « comme avant » alors qu’elle n’en a plus la capacité physique et mentale. Savoir que l’enjeu est une question de vie ou de mort. L’accepter pour elle, qui est dans le déni et le chantage affectif
Refaire le monde tard dans la nuit. Revenir avec humilité sur les rêves de jeunesse et le principe de réalité. Et puis me taire et laisser parler les donneurs de leçons
S’habiller dans toutes les nuances de la « Pink Party » et porter des lunettes extravagantes. Décorer le jardin de papier. Siroter un cocktail au romarin. Préparer une playlist de musiques entraînantes. Danser jusqu’à minuit dans le jardin. Faire un peu semblant de voir la vie en rose
Penser la poésie comme un casse-tête, bref me prendre au jeu du son et du sens
Recevoir mon parrain et ma marraine à la maison afin qu’ils prennent conscience de l’état dégradé de maman. Profiter de la vie tant qu’on peut. Les trouver heureusement inchangés, eux
Recommencer à écrire de la poésie. Commencer à s’entraîner pour les #30jourspourécrire
Organiser une Pink Party avec les copines
Aller au cinéma entre filles (ma sœur et mes deux nièces) pour voir Barbie. Rire et pleurer en conscience des injonctions paradoxales. S’en trouver regonflée et rassérénée avec l’espérance d’un avenir d’égalité homme femme
Perdre la face en amenant maman à son activité de bénévole, alors qu’elle n’en est plus capable. Rester en doublon jusqu’à ce qu’elle demande de rentrer à la maison. L’expérience aura duré deux fois 45 minutes, à deux jours d’intervalle. Décider pour elle et moi que c’est la dernière fois
Passer trois jours avec ma fille, son compagnon et le bébé. Pouponner (les trois)
Recommencer à écrire aussi. Tout doucement avec un haïku
Recommencer à lire. Enfin, plaisir des vacances
Dormir, puis faire la grasse matinée, et encore la sieste pour récupérer du sommeil en retard. Étaler la cure sur 3 jours
Finir l’année scolaire sur les rotules et sur les nerfs. Laisser couler les larmes lors de la dernière soirée. Me sentir bizarre encore mais trouver des collègues empathiques
Manger une paella lors d’une tablée à 25 personnes. Me souvenir des repas de famille où c’est ma grand-mère qui était aux fourneaux
Fêter des anniversaires en dizaines. Laisser un paquet cadeau incognito et recevoir un message de remerciement le lendemain matin
Attendre le mois prochain pour le défi en écriture annuel. Me sentir pourtant sans ressources
Préparer de nouveaux outils pour les collègues à la rentrée. Tirer bénéfices de la dernière formation avec des pictogrammes
Choisir sur cintre une robe par jour, varier les couleurs avec l’humeur estivale
Apprendre par hasard que mon ex est dans une nouvelle relation sentimentale et qu’il a pris un 3ème poste professionnel. Rien de surprenant, rien à envier. Me sentir soulagée d’être dans ma vie
Acheter un album messager pour mon petit-fils qui grandira avec le regard et les mots de ses parents. Écrire son histoire avec le temps qui passe
Rencontrer la médiatrice des ateliers pédagogiques du Musee d’art concret. Faire des projets ensemble sur la même perspective, celle de la valeur de la culture et de l’art accessible à tous
Écouter les cigales chanter l’été dès le lever du jour : 5h45. Il fait déjà trop chaud
Fêter le départ de la cheffe de service. Me laisser emporter par ses larmes de regret et de reconnaissance. Partager l’émotion
Manger au restaurant d’application et d’insertion dans un cadre magnifique. Trouver une équipe bienveillante et efficace. Prendre des contacts pour le réseau professionnel. Envisager d’en faire un lieu de stage pour les jeunes
Bénéficier d’une formation théorique et pratique, de qualité. Se sentir renforcée pour les nouveaux projets. Envisager des lectures offertes de mythes
Améliorer la maison. S’y sentir confortable
Profiter de l’absence de mon fils pour faire le tri dans les vieilleries : photos, souvenirs, fringues, etc. Me sentir allégée et soulagée
Passer des stridulations des cigales à celles des grillons, plus subtiles. Écouter venir la nuit dans la splendeur rose et bleue du crépuscule
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behind-theveil · 10 months
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TW de l’annexe : assassinat, manipulation
L’Ordre est une organisation d'humains vieille de plusieurs siècles, et fondée dans le but de protéger le secret de l’existence du surnaturel. Ils n'ont aucune haine envers les surhumains, mais plutôt une fascination étrange, un peu déplacée. Ils les étudient comme s’il s'agissait d'animaux, d'une espèce certes dangereuse mais qu'ils ont le (faux) sentiment de pouvoir maîtriser. Ils ont, envers les surhumains, la même arrogance typiquement humaine qu'ont les chasseurs envers les fauves et autres animaux terriblement dangereux.
1 - Histoire
C’est à la fin du 17e siècle à Salem que l’Ordre voit le jour. Alors appelé l’Ordre du Secret, son nom complet n’est jamais utilisé et il devient rapidement connu parmi les membres et les surhumains au courant de son existence comme étant “l’Ordre”. 
L’Ordre est créé à l’initiative de Elizabeth Parris, l’épouse du pasteur de la ville, après les procès des sorcières de Salem et l’assassinat d’une de ses amies. Plusieurs femmes l’entourent, et ensemble elles réalisent que le seul moyen de mettre totalement fin à cette folie meurtrière est de préserver le secret du surnaturel… Dont la fondatrice elle-même était porteuse, ainsi que son amie assassinée. Les autres femmes sont mises au courant, et l’Ordre est fondé.
L’Ordre n’acceptera aucun homme - vu comme les bourreaux des femmes assassinées lors des chasses aux sorcières - avant de nombreuses années. Le premier homme accepté au sein de l’Ordre est un des descendants de la fondatrice, son arrière-petit-fils, détecté comme surhumain lui aussi - à la fin du 18e siècle. A l’époque, l’Ordre intégrait bien plus de surhumains dans ses rangs, puisque leur mission première était de protéger le secret, mais aussi de les protéger eux. Avec le temps et le changement de direction de l’Ordre, la conviction a changé. Désormais, ce qui prime est la protection du secret, quitte à devoir faire disparaître les surhumains qui veulent abuser de leur capacité.
2 - Mission & fonctionnement
La mission de l’Ordre est simple : protéger le secret du surnaturel. Cependant, cette mission est impossible à tenir à 100%, car des croyances antérieures à la création de l’Ordre étaient bien trop ancrées dans les cultures et religions du monde entier. Aussi, l’Ordre profite de ce flou, de ces croyances pour que ces dernières ne restent que ça : des convictions sans fondements, sans réelles preuves.
Ce flou constant leur permet un travail plus facile lorsqu’un surhumain dévoile un peu trop sa capacité. En effet, certains vont croire au miracle, d’autres se poser des questions, d’autres encore crier au trucage ou à l’affabulation, mais in fine personne n’a de preuve concrète car l’Ordre s’arrange toujours pour qu’elles n’existent pas (ou plus). 
L’Ordre est une organisation totalement autonome, n’ayant aucun contact avec les autorités, ils sont spécialisés dans l’art de garder le secret sur tout : leur existence, leurs méthodes, l’existence du surnaturel. 
Cette organisation ultra-secrète est totalement invisible aux yeux de près de 99% de la population mondiale. Ceux qui connaissent son existence sont leurs membres et quelques surhumains qu’ils accompagnent dans le cas de capacités qui requièrent de l’aide pour les camoufler (par exemple pour les immortels, qui ont besoin de changer totalement d’identité régulièrement afin de ne pas être découverts). 
De nombreux humains soupçonnent l’existence d’une telle société secrète, et sont persuadés que cette société a réussi à prendre le contrôle du monde via leurs membres placés à des positions stratégiques au sein de la société mondiale. Cependant, l’Ordre est loin de ces fantasmes de société secrète. Certes, certains membres sont très hauts placés - ce qui aide la mission de l’Ordre - mais leur objectif n’est pas d’utiliser leur savoir pour prendre le pouvoir, mais simplement de conserver une sorte de statu quo.
4 - Implantations
L’Ordre est présent dans le monde entier et plus particulièrement dans certaines zones du monde qui semblent concentrer une population importante de surhumains : 
le sud des Etats-Unis (dont Waydon);
la région SWAANA (South-west Asia and North Africa);
les Balkans;
le Japon;
la Nouvelle-Zélande.
Ces zones font l’objet d’une attention particulière de la part de l’Ordre. 
5 - Entrer et sortir de l’Ordre
Ne devient pas membre qui le souhaite. Il n’y a plus que deux manières de faire partie de l’Ordre, dont l’une est extrêmement difficile.
→ Avoir un parent membre de l’Ordre.
→ Être invité par un membre présent au sein de l’Ordre depuis au moins 10 ans.
Lorsque l’on naît au sein de l’ordre, l’intégration est plus facile. Dès l’enfance, les valeurs de l’ordre sont enseignées et le futur membre débute un apprentissage poussé sur le surnaturel (voire l’occulte, les mythes et les religions) et les mystères que représentent les surhumains. Des textes anciens, parfois volés aux archives nationales, sont étudiés et certaines techniques de combat sont apprises et maîtrisées. 
L’entrée officielle au sein de l’ordre se fait à 18 ans, à l’âge de la majorité. L’enfant doit alors décider s’il entre effectivement au sein de l’Ordre, ou s’il décide de le quitter. A cet instant, quitter l’ordre est extrêmement difficile pour le jeune adulte, qui devra renoncer à tout. Sa famille, ses connaissances, et peut-être même son domicile devront être abandonnés. Il se retrouvera seul, et toutes ses possessions en rapport avec l’Ordre lui seront reprises. Il acceptera également de vivre sous l'œil constant de l’Ordre, qui le surveillera et s’assurera qu’il ne dévoile pas leurs secrets.
Lorsque l’on est invité au sein de l’ordre, l’intégration est longue et fastidieuse. De nombreuses personnes étudient la magie, l’occulte et les événements surnaturels, sans pour autant être des membres de l’Ordre. Ce sont ces personnes-là que l’Ordre veut recruter, pour accroître ses rangs et pour obtenir plus de connaissances. Pour le bien du groupe, seuls les membres ayant prêté allégeance et juré fidélité à l’Ordre depuis au moins 10 ans peuvent proposer un nom.
Le nom doit être proposé au dirigeant de la division dans laquelle le membre se trouve (ici : Waydon). C’est ensuite ce dernier qui étudiera le dossier, avec quelques membres de confiance, souvent des membres de l’Ordre dont les familles font partie de l’Ordre depuis plusieurs générations. Pendant deux ans, le candidat est scruté, et puis finalement approché. C’est un membre de l’Ordre - pas forcément celui qui propose le nom, même si c’est souvent le cas - qui doit se rapprocher de la future recrue. Celle-ci ne sait encore rien de ce qui l’attend, à cette étape. Ce n’est que quand un lien de confiance est établi, que le membre recruteur invite le futur membre à les rejoindre. Il lui parlera de l’Ordre, et lui expliquera tout ce qu’il doit savoir pour pouvoir décider de les rejoindre ou non. Ceux qui refusent font également l’objet d’une attention particulière de la part des espions de l’ordre.
Les surhumains peuvent faire partie de l’Ordre uniquement si ils sont nés au sein d’une famille membre de l’Ordre ou qu’ils ont une capacité qui nécessite le soutien constant (ou presque) de l’Ordre ou qui peut aider l’Ordre. 
6 - Allégeance
L’entrée dans l’ordre ne se fait pas sans un serment d’allégeance. Le poids des mots est connu par tous les membres de l’Ordre qui sont, pour la plupart, des érudits capables de rédiger des manuscrits de grande qualité. Aussi, le futur membre doit prêter serment devant un parterre d’autres membres. La présence de tous n’est pas requise, au contraire, on préfère que les nouveaux membres ne sachent pas tout de suite toute l’étendue de l’organisation. De nombreux membres ne savent pas tout de suite que l’Ordre a une présence internationale, ils finissent par l’apprendre au bout d’un ou deux ans.
Le membre doit également apporter une compensation pécuniaire ou en connaissance à l’Ordre. Les enfants des membres de l’ordre préparent souvent une sorte de thèse sur un sujet déterminé - remettant parfois en cause les connaissances actuelles de l’ordre - afin de la présenter comme compensation à leur arrivée dans le groupe.
Pour les autres membres, cela dépend s'ils sont des érudits ou des personnes influentes de la société. Les premiers apporteront leurs recherches et leurs connaissances, les seconds apporteront un chèque, un lieu de rassemblement ou encore une dotation en matériel et/ou ouvrages.
7 - Quitter l'ordre
Il n’est techniquement pas permis de quitter l’Ordre. En effet, le serment prononcé par les nouveaux membres est clair : il lie à vie la personne au groupe. Ce dernier passera sa vie à étudier le surnaturel et à protéger le secret et l’équilibre entre les humains et les surhumains.
Cependant, il arrive que certains membres soient invités à quitter l’ordre, quand ceux-ci sont un danger pour l’organisation (parce que leurs actions menacent de briser le secret autour de l’Ordre et/ou autour des surhumains, ou parce qu’ils attirent les foudres de surhumains au point où un conflit pourrait éclater). Quitter volontairement l’Ordre est impossible, et souvent les membres deviennent simplement inactifs, bien qu’ils doivent toujours répondre au dirigeant, et obéir aux ordres si ceux-ci surviennent. Souvent, les dirigeants laissent ces membres tranquilles tant qu’ils ne sabotent pas l’Ordre.
Les membres exclus ne sont jamais libres, cependant. Ils sont scrutés, espionnés par l’Ordre qui a des yeux partout (Interpol, la CIA, le MI6, ... ont été infiltrés).
8 - Hiérarchie
L'Ordre est une organisation large, mais à la hiérarchie très simple pour éviter les erreurs et la divulgation du secret. Chaque branche nationale a son propre dirigeant, mais le dirigeant de Salem est celui qui a le plus de pouvoir. In fine, c’est cette personne qui dirige l’organisation.
Le dirigeant de Salem est le descendant de Elizabeth Parris, la direction de l’Ordre se transmet de génération en génération, à l’ainé (ou, si l’ainé refuse d’intégrer l’Ordre, à son puiné). 
La division de Waydon est supervisée directement par le dirigeant de Salem, puisqu’il se trouve sur le territoire étasunien. 
La hiérarchie est la suivante : 
Dirigeant de l'Ordre - Le descendant direct d'Elizabeth Parris, la fondatrice de l'Ordre. Aujourd’hui il s’agit de William Parris.
Conseil des Anciens - Un groupe restreint de membres de confiance, souvent des membres de familles ayant une longue histoire au sein de l'Ordre. Ils conseillent et assistent le dirigeant dans la prise de décisions importantes et sont souvent dispatchés au sein du pays. Sur le forum, il y 2 place de membres présents à Waydon et donc jouables.
Chefs de division - Chaque branche nationale de l'Ordre a son propre chef de division, responsable de la gestion et de la coordination des activités au niveau national. Pour les USA, le poste est jouable et le dirigeant se situe à Waydon.
Membres de division - Les membres actifs de chaque division nationale, chargés de mener les missions, de protéger le secret du surnaturel et de maintenir l'équilibre entre les humains et les surhumains. Les places sont illimitées.
Chercheurs - Des membres spécialisés dans l'étude et la recherche sur le surnaturel, les capacités des surhumains, l'occulte, les mythes et les religions. Leurs connaissances contribuent à la mission de l'Ordre et à l'élaboration de stratégies. Les places sont illimitées.
Agents de terrain - Les membres assignés à des missions sur le terrain, impliquant la surveillance, l'investigation et l'interaction avec les surhumains. Ils sont souvent formés aux techniques de combat et de protection.Les places sont illimitées.
Gardiens - Des membres responsables de la sécurité et de la protection des sites et des informations sensibles de l'Ordre, souvent ils sont également agents de terrain et se répartissent les tâches. Les places sont illimitées.
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aurevoirmonty · 3 months
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Camille Flammarion (1877): « Cette merveille du moyen âge trônait, alors, entièrement entourée des flots de la mer. On ne pouvait l’aborder qu’à marée basse ou en barque. Aux heures de la pleine mer, c’était une île parfaite. Quelle splendeur ! Le chemin de fer n’arrivait même pas à Avranches – et encore moins à Pontorson. Depuis cette époque, une digue hideuse, construite en 1877, relie le Mont à la terre. C’est tout simplement un crime contre l’art, une infamie, un vandalisme de barbares. Le mercantilisme envahit tout. Histoire de gagner quelques centaines d’hectares de mauvaises terres. Que l’on ait endigué les grèves lointaines, passe encore mais que l’on cherche à créer des terrains de culture jusqu’aux remparts de la vieille cité, c’est, je le répète, un véritable crime. Il faudrait, au contraire, maintenant qu’elle est faite, couper la digue à cent mètres, au moins, des remparts, afin que, dans les grandes marées, la mer pût, de nouveau, faire le tour de la fantastique montagne… »
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musographes · 6 months
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Illustrations et dessins satiriques #72
Début, dessin d’Henry Mirande
LÉGENDE : "- Voyons, tu peux te montrer, monsieur est peintre. - J’ sais bien... Y disent tous ça ! "
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Un peu de contexte ne fait pas de mal face à cette image, que nos sensibilités contemporaines iraient un peu vite à classer comme une évocation de la pédophilie. En ces temps lointains, les modèles démarraient souvent l’activité à un jeune âge car, malgré la montée en puissance de la photographie, les artistes demeuraient demandeurs de modèles de tous âges. Ainsi les enfants apprenaient le métier, s’habituaient à se montrer dans le plus simple appareil si demandé, et devenaient ainsi des modèles très professionnels à l’âge adulte. A priori, le personnage de la petite fille permet d’exprimer, avec cette dénonciation franche et émotive qui est celle des enfants, que le regard et les attentes des artistes, honnêtes au début tant que les modèles féminines étaient dans l’enfance, pouvaient se charger de concupiscence quand la modèle acquérait ses formes.
La présence de la mère et son attitude n’ont rien de caricatural. Dans les foyers sans argent, les mères elles-mêmes tentaient de placer leurs filles comme modèles d’artistes. Elles pouvaient même les inciter à bien plus. Semble-t-il que la pauvre adolescente qui servit de modèle à Degas pour sa Petite Danseuse se prostitua dès ses treize-quatorze ans (pas avec Degas, précisons) tant sa mère attendait d’elle qu’elle rapporte de l’argent à son foyer miséreux.
Rappelons à cet effet que la majorité sexuelle était à treize ans...
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aisakalegacy · 1 month
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Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (4/20)
D’ailleurs, ce que vous me dites sur l’état d’Alexandre et ses colères me fait également penser à ce je pense être une névrose, dont je vous entretenais dans ma dernière lettre. Avez-vous posé la question à l’une de vos belles-sœurs, puisque les deux sont versées dans l’art de la médecine ? Je ne sais pas avec quelle facilité on en trouve en France, mais le haschisch m’apaise beaucoup. Peut-être en serait-il de même avec Alexandre. Quant aux rumeurs que vous avez entendu sur sa fiancée, à votre place, je n’en ferais pas beaucoup de cas. J’ai vu la ferveur avec laquelle les hommes s’accrochaient à leurs fiancées et autres amies pendant la guerre. Cela me parait peu crédible que, maintenant qu’il en est rentré, il se déchaine sur celle-la même qui lui permettait de tenir. Peut-être se sont-ils disputés, et que cette histoire de fichu sert surtout à cacher des yeux rougis - vous savez comme les jeunes amoureuses peuvent être fières, ou plutôt vous aurez l’occasion de vous en rendre bientôt compte, car vos filles seront bientôt des jeunes femmes.
[Transcription] Louise Le Bris : Mr. Simmon, qu’est-ce qui vous a ramené sur cette île ? Je sais bien que vous en êtes originaire, mais contrairement à beaucoup, vous avez eu la chance d’en sortir, et je me demande ce qui vous ramène à notre petite communauté. Earnest Simmon : Cette petite île, Miss, fait dépenser des fortunes aux continentaux ces dernières dizaines d’années. Là où vous voyez de l’ennui, nos clients voient un environnement calme et agréable dont ils souhaitent tous avoir une part en faisant construire des résidences secondaires. Earnest Simmon : Je suis revenu pour aider mon oncle avec la gestion de notre entreprise familiale, mais pour tout vous avouer, je comptais passer l’hiver et rentrer à Kingston. Louise Le Bris : Comptais, ou compte ? Earnest Simmon : Disons que l’île est un peu moins… boueuse que dans mon souvenir. Et c’est l’opportunité d’apprendre à vous connaître un peu mieux, Miss Le Bris. Louise Le Bris : Vous resteriez dans le seul but d’honorer notre accord ? Earnest Simmon : Puisque nous allons de toute manière devoir passer du temps ensemble, autant faire en sorte que celui-ci soit le plus agréable possible, ne diriez-vous pas ?
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mmepastel · 2 months
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Pfffiou !
Quel drôle de livre !
Je ne suis pas certaine d’avoir tout compris. A vrai dire, j’aurais beaucoup de peine à dire quel en est le sujet. Le pérégrin, c’est celui qui voyage évidemment, et ce livre évoque les déplacements en tous genres et en tous sens, par delà mers et océans, de la narratrice, qui ressemble fort à l’autrice, d’autant qu’elle évoque son parcours personnel au début. Oui, certes, le livre parle d’espace, de lieux, de déplacements, mais aussi de temps, de la mort. Du corps également. Le livre ressemble un peu à un cabinet de curiosités, dont elle parle abondamment d’ailleurs, à travers les destins de certains personnages, dont certains ont réellement existé, et qui n’ont eu de cesse de progresser dans la science ou dans l’art de connaître le corps humain, et donc la façon de le conserver, puis de le montrer. (Ces pages, très nombreuses, sont effroyables et fascinantes.)
Oui, ce livre à ce désir d’être une somme, une œuvre totale qui embrasserait l’espace-temps, le passé, le présent, leur découpage probablement trompeur, comme si tout était cyclique, voire parallèle, simultané. Il se présente d’ailleurs comme une série de textes plus ou moins courts, comme des objets curieux et stimulants pour l’esprit, comme dans un fameux cabinet de curiosités. Des objets épars, mais qui se répondent, par échos, rebonds (remarquez par exemple comme les fleuves de la couverture française évoquent des veines et leurs ramifications…). Des anecdotes ou des récits mythiques, des considérations hasardeuses ou troublantes. Parfois, des histoires, voire des contes, à la portée symbolique puissante. On passe par des sentiments variés, allant de l’effroi à l’émotion ou au rire. Car le ton d’Olga Tokarczuk est toujours surprenant, faussement sobre, émaillé de malice discrète.
J’ai beaucoup aimé lire ce livre, malgré sa complexité, et l’absence apparente de fil conducteur. J’ai aimé me perdre dans les méandres de ce voyage intérieur érudit et fantasque. J’ai aimé retrouver, chaque soir, l’assurance de trouver de l’étonnement, des idées neuves et stimulantes, un art évident de conter les histoires les plus saugrenues tout autant que passionnantes. On est sans cesse sur le fil, entre la joie de comprendre quelque chose de neuf, et la sensation vertigineuse de chute dans le surnaturel, jamais bien loin.
Je retiens toutefois des éléments de la conclusion qui suggèrent qu’il est judicieux de comprendre qu’on n’est pas vraiment différent de quelqu’un d’autre, qu’on y gagne, et que l’intérêt pour autrui est toujours enrichissant, que nous appartenons à un tout dont l’harmonie secrète existe, même si tout semble chaotique. Il y a une forme d’apaisement dans ces assertions, la promesse d’une humanité puissante, englobante, consolatrice, qui nous fait tant défaut au quotidien, il faut quand même bien l’avouer. C’est une dimension que j’ai ressentie au fil du livre, même si je ne suis pas sûre d’en saisir toute la portée.
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ipomoeaalba · 2 months
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Hey, j’espère que vous allez bien !
Je vais vous faire une petite présentation rapide de moi histoire que vous puissiez un peu mieux me connaître.
Je m’appelle Aline, je suis lycéenne et j’adore la littérature, l’art et la musique.
Je suis autrice de romans gays (romance, romantasy, darkromantasy et darkromance). Je suis musicienne (chant et un peu de guitare) et j’adore le métal et le hard rock (comme vous avez pu le constater avec mes photos sur mon profil).
Mes groupes préférés sont :
Kurt Cobain
Linkin Park
System of a Down
Columbine
Fauve
Sabaton
Måneskin
Ghost
Johnny Cash
Queen
Nekfeu
Orelsan
Téléphone
Cigarettes after Sex
Mes genres livresques préférés sont :
Romantasy (gay)
Darkromantasy (gay)
Romance (gay)
Je suis sur :
Wattpad : epiphyllumrhoeas
Tiktok : epiphyllum_rhoeas
Instagram : _ipomoea.alba ou ipomoea_reading
Booknode : epiphyllum_rhoeas
Je publie mes histoires sur mon Wattpad dont une qui est en cours : Un jour, tu sauras, qui a actuellement 2,33k de vues !
Voilà, j’espère que vous aurez aimé, et que vous me suivrez ! En attendant je vous souhaite bonne nuit ou bonne journée en fonction de l’heure où vous voyez cette publication 🫶🏻
Bisous - Ipomée.
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zazazounette · 2 months
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De toute façon ceux qui font histoire de l’art sont rejetés, retourner à votre 3ème étage bande de nazes @vespasien #loserrrrr
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jesuisunpantin · 2 months
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"J’ai toujours préféré les histoires de comptoirs à celles des fictions. Elles sont passionnantes de vérités car elles ne sont ni fantasmées, ni simulées. L’angoisse du vécu remonte dans la pupille de son conteur, il happe mes désirs de connaître leur banalité. J’aime quand ils se racontent, le jeu de l’art ne se mêle pas à l’intrigue, elle se noue sans vaciller dans le grandiose, ne se perd pas dans le tourment des formules esthétiques. "
@jesuisunpantin
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oviri7 · 1 year
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Lyonel Feininger - Bateaux à voiles, 1929
« Feininger a imaginé un procédé très personnel; il construit son tableau par des triangles débordant les uns sur les autres, qui, par leur transparence, suggèrent des plans successifs, à la manière de ces rideaux légers qu'emploient certains décorateurs de théâtre pour donner l'illusion des lointains. Le thème des régates s'accorde, presque après coup, a cette construction de l'espace. »
E. H. Gombrich - Histoire de l’art
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