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Jacques Brel - Jojo
Les Marquises (1977)
Lyrics & Translation:
Jojo
Voici donc quelques rires, quelques vins quelques blondes
J'ai plaisir à te dire que la nuit sera longue à devenir demain
Jojo
Moi je t'entends rugir quelques chansons marines
Où des Bretons devinent que Saint-Cast doit dormir
Tout au fond du brouillard
Six pieds sous terre, Jojo, tu chantes encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort
Jojo
Ce soir comme chaque soir nous refaisons nos guerres
Tu reprends Saint-Nazaire, je refais l'Olympia
Au fond du cimetière
Jojo
Nous parlons en silence d'une jeunesse vieille
Nous savons tous les deux que le monde sommeille
Par manque d'imprudence
Six pieds sous terre, Jojo, tu espères encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort
Jojo
Tu me donnes en riant des nouvelles d'en bas
Je te dis "mort aux cons", bien plus cons que toi
Mais qui sont mieux portants
Jojo
Tu sais le nom des fleurs
Tu vois que mes mains tremblent
Et je te sais qui pleure pour noyer de pudeur
Mes pauvres lieux communs
Six pieds sous terre, Jojo, tu frères encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort
Jojo
Je te quitte au matin pour de vagues besognes
Parmi quelques ivrognes, des amputés du cœur
Qui ont trop ouvert les mains
Jojo
Je ne rentre plus nulle part
Je m'habille de nos rêves
Orphelin jusqu'aux lèvres mais heureux de savoir
Que je te viens déjà
Six pieds sous terre, Jojo, tu n'es pas mort
Six pieds sous terre, Jojo, je t'aime encore
Translation:
Jojo
So here are some laughs, some wines, some blondes
I'm happy to tell you that the night will be long to become tomorrow
Jojo
I hear you roar some sea songs
Where Bretons guess that Saint-Cast must sleep
Deep in the fog
Six feet under, Jojo, you're still singing
Six feet under you're not dead
Jojo
Tonight like every night we redo our wars
You take back Saint-Nazaire, I redo the Olympia
At the bottom of the cemetery
Jojo
We speak in silence of an old youth
We both know the world is sleeping
For lack of recklessness
Six feet under, Jojo, you still hope
Six feet under you're not dead
Jojo
You give me laughing news from below
I tell you "death to idiots", much more idiots than you
But who are better off
Jojo
You know the name of the flowers
You see my hands are shaking
And I know you who cries to drown in modesty
My poor commonplaces
Six feet under, Jojo, you brothers again
Six feet under you're not dead
Jojo
I leave you in the morning for vague tasks
Among a few drunks, heart amputees
Who have opened their hands too much
Jojo
I don't go anywhere
I dress in our dreams
Orphan to the lips but happy to know
That I already come to you
Six feet under, Jojo, you're not dead
Six feet under, Jojo, I still love you
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BGMag 38 - Top 10: Esther Kabika En 1er Place » BGospel Chart
TOP 10
La bonté de Dieu – Cover by Esther Kabika
Derek-Jones : Double faveur/ Lambano/Azouzé à Contemplation Paris
TU ES FIDÈLE | Carl-Handy Corvil & Victoire Musique LIVE
Jemima Joseph – Li La (video)
Rachel Kyalone – Assoifé de Dieu (LIVE)
Mwen Deklare – Wendy Nazaire (video et paroles)
Loutchina Decius – Lanmou Sensè (video & Lyrics)
Vladimir Déribert – Chantons-le (Audio et paroles)
O sekou (cover) – Maestro Elmond
Loutchina Decius Feat Fr Gabe -Sak Few renmenm
Top 10 Hébdomadaire
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Une fantaisie que j'avais parfois. Je me réveille et je suis la seule personne sur terre. Les animaux sont toujours là, les centrales nucléaires sont à l'arrêt, j'ai assez de conserves et de graines et de livres pour toute une vie si je reste là. La Ville, la France, l'Europe entière est à moi, à ma disposition. Avec un pied de biche et du matériel de crochetage, je pourrais vivre comme une reine.
Au lieu de ça je prends le vélo vers St Nazaire. Une ville avec un immense chantier naval. Je prends un énorme paquebot de croisière. Je passe une journée à essayer de comprendre comment tout marche, et je tente ma chance vers l'embouchure.
Après une traversée périlleuse, je m'échoue à tes abords. J'appuie sur le klaxon géant du bateau de toutes mes forces. Je suis convaincue que je ne suis pas la seule personne sur terre, que tu es là, quelque part.
Si d'aventure je te croise, dans une rue où les fougères et les renards reprennent leurs droits sur le goudron, voilà mon premier geste: sans rien dire, je sors mon sac de couchage de ma besace, je m'étends avec sur le sol et je m'endors aussitôt. Your move.
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World Tour, épisode 1.
Ca y est, c'est le jour J, celui du départ.
Apres m'être familiarisé suffisamment avec ma monture sur quelques vols régionaux en Normandie vers les iles anglo-normandes, une traversée de la France Nord-Sud et un voyage dépaysant en Alaska, je me sens assez prêt pour démarrer mon grand voyage. Le reste de l'apprentissage se fera sur la route et je suis sur que je serai un expert de cet appareil quand je reviendrai chez moi à Rouen.
La météo est bonne aujourd'hui, et tant mieux! Ca me permettra de partir avec l'esprit plus serein mais aussi avec la possibilité de jeter un dernier regard à ma ville que je ne reverrai pas de si tôt.
J'ai décidé de porter le numéro de vol KT114. KT pour KomeT, le nom de baptême de mon premier avion, par amour pour le ciel et l'espace mais aussi parce que sa belle peinture s'y prête plutôt bien, et 114 en l'honneur de mes parents.
Apres la première mise en route d'une longue série, je taxi jusqu'à la piste 22 à LFOP, Rouen vallée de Seine, et m'aligne. Dernière vérif de checklist, tout est ok, mise des gaz.
Un décollage facile, peu de vent, très bonne visibilité, plan de vol bien préparé, je vire à droite pour un passage au sud de Rouen.
Dernier coup d'œil, dernières pensées, de beaux souvenirs, et des moins sympas aussi.. Je crois que ce voyage va me faire du bien.
La montée est douce et rapide, j'atteins tranquillement mon altitude de croisière de 29.000 pieds (FL290). Je traverse un bout du territoire français jusqu'à la cote à St Nazaire et je rencontre ma première étendue d'eau du voyage: le golfe de Gascogne.
Pas grand chose à dire sur ce passage, je souffle, réfléchis, et je crois bien que c'est à ce moment que me viens l'idée de tenir ce journal de bord en imaginant toutes les belles photos que je ramènerai avec moi.
J'entre au dessus du sol espagnol à l'ouest d'Oviedo, au nord ouest du pays et prend quasi plein ouest le long de la cote vers ma destination à La Corogne. Je survole le plus grand champ éolien que j'ai pu voir dans ma vie. Des hélices à perte de vue, incroyable. Je t'épargne la photo car elle est vraiment de mauvaise qualité mais crois moi c'était sympa à voir.
J'amorce ma descente peu de temps après et profite du paysage entre deux ajustements de puissance moteur. Je commence à comprendre comme fonctionne le TMS (Thrust Management System si je dis pas de conneries) qui gère la puissance des gaz grâce à la température des moteurs et qui, en alliance avec le mode IAS du pilote auto, me permet aussi de gérer mon taux de montée/descente. Le système est relativement simple. Tu entres une valeur de température dans le système, tu indiques si c'est pour une montée, descente ou décollage, et des petites flèches symbolisées s'affichent sur chaque bouton correspondant à un des moteurs pour te dire si tu dois augmenter ou réduire les gaz. Une fois que tu es proche de la puissance demandée le TMS prend le relai de lui même pour caler la puissance au poil et obtenir la température ciblée.
Si tu veux gérer ton taux de montée c'est tout aussi simple, il te suffit d'enclencher le mode IAS (Indicated Air Speed) pour demander à ton pilote de faire en sorte de garder la vitesse air actuelle, et donc si tu augmentes les gaz il va vouloir cabrer l'appareil pour réduire la vitesse et donc tu montes. C'est exactement l'inverse pour la descente. Plus tu augmentes ou réduis les gaz, plus tu montes ou descends. Ca me rappelle la façon de voler du F18 sur DCS.
Bref, me voila presque déjà à La Corogne et je prends quelques photos de l'approche.
Un atterrissage pas dégueu pour un débutant de l'avion à -258 pieds par minute et 108 nœuds de vitesse au sol. Plutôt content.
Je taxi jusqu'au parking, éteins l'appareil, prends quelques photos et fonce pisser et me boire une cerveza bien fraiche pour avoir à nouveau envie de pisser après.
Il fait bon et beau, le premier vol s'est très bien passé, la vie est belle.
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Coucou ! Totalement fan de tes créations ! Je me permets de venir déposer une petite commande pour Miles Nazaire s'il t'inspire <3.
Voici une petite galerie : imgbox(.)com/g/DdBzacEgnF
Un grand merci d'avance, ommmg !
Hello, merci à toi pour ton commentaire! Tu trouveras quelques avatars de Miles juste ici. J'espère qu'ils te plairont! ♥
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Totalement fan de tes avatars, si tu es inspirée par Miles Nazaire, je serais tout honorée ! imgbox(.)com/g/DdBzacEgnF
Un gros merci à toi !!! <3
bsr <3 merci pour tes compliments ** désolée je n'ai pas pu ouvrir la galerie imgbox. ça galère chez moi en ce moment. du coup, j'ai pris certaines photos de insta. j'espère qu'ils t'iront tout de même https://lumossolemstuff.tumblr.com/post/696123077826953216 **
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Ca croasse à Saint Q (j’ai pas trouvé le “ç” majuscule)
Aujourd’hui c’est mardi et c’est l’anniversaire de Cécile, du service communication, du service culturel, de la ville de Saint Q. Alors on lui a concocté une petite vidéo d’anniversaire dont voici la recette :
-Apprendre l’évènement à 09h du matin (avoir la journée devant soi).
-Un animal préféré ? La grenouille. PAR-FAIT !
-Chercher une idée.
-Chercher une bonne idée.
-Chercher une meilleure idée.
-Chercher encore.
-Aller sur internet et taper une recherche.
-Trouver une fontaine miraculeuse.
-Un filtre « Explosion » (les meilleures recettes sont a priori des échecs)
-Fouiller désespérément les bas-fonds de YouTube.
-Un son de l’INA (parce qu’Aurore adooore les archives)
-Trouver une musique qui donne envie d’une terrasse : Marion est dans la place !
Et vous pouvez déguster avec vos yeux et vos oreilles le gâteau juste au-dessus.
Sinon aujourd’hui moi j’ai voyagé. Je suis allé à Avignon avec Lydia puis à Saint Nazaire, en passant par Lille. Je me suis promené à Lens avec Dracula et Lucifer. Je suis passée récupérer les clefs du Centre Social chez Catherine au quartier Europe et j’ai rejoint ma sœur dans le Sud-Ouest pour parler de voyage dans l’espace. Autant vous dire que j’ai un peu mal aux jambes. Mais heureusement, entre toutes mes allées et venues il y a Marion qui est là et qui me fait rêver avec les mots qu’elle écrit. Je la regarde et ça me fascine, je reste béate et je l’admire. Devant elle, je suis un peu comme une grenouille bouche ouverte qui cracherait de l’eau à longueur de journée sans même cligner des paupières.
Demain on commence les rendez-vous « cadeaux » avec nos héroïnes ! J’ai hâte de leur présenter Marion, je suis tout excitée et j’ai encore envie d’une moricette, j’espère que je vais trouver le sommeil.
Ahhhhhhhhhh DE-MAIN !Kissous, AurorePS : Lucien, on a trouvé un protocole pour toi avec Marion, la suite du cadavre exquis pour les Héroïnes d’ici, un petit défi comme on les aime, chorégraphique évidemment. Je ne t’en dis pas plus pour l’instant, on doit en reparler avec Marion, mais en terrasse, tu comprends.
Chères inconnues (c’est le dernier jour où je peux dire ça, je vous rencontre Ahhhhhhhhhh DE-MAIN),
Salut Lucien,
Aujourd’hui j’ai toujours mal au dos, un peu plus qu’hier. Je suis passée de ma position méditation sur canapé à assise à la table. Sur les conseils avisés d’Aurore, mon ange gardien de Saint-Quentin. Mais je suis revenue à mon poste initial ce soir, au bout d’une longue journée.
Lucien, Aurore continue de me nourrir, de me préparer à manger, d’aller faire nos courses, bref, de prendre soin de moi et de nous et de notre travail. Mais faut que je précise quand même. Déjà aujourd’hui elle est trop belle, encore plus qu’hier parce qu’elle a une veste dorée couleur de ses cheveux qui devient argentée quand il fait gris dehors. Je pense donc que c’est plus un caméléon qu’une grenouille aujourd’hui. Mais ce que je voulais dire c’est que quand même je fais la vaisselle.
Quand Aurore est rentrée ce matin à 10h de son RDV avec Lydia aux beaux yeux et belles lunettes, elle m’avait acheté un croissant. Un ange, je vous dis. Mais l’information importante que m’a livré Aurore est qu’aujourd’hui c’est l’anniversaire de Cécile (à qui Aurore a promis que j’assurerai le suivi Instagram cette semaine ou comment jeter le bébé et la bassine sur sa voisine) et que son animal préféré c’est la grenouille. Aurore s’est investi de la mission de trouver une grenouille et de la filmer. Hier le long du canal j’avais bien vu des nénuphars mais ils avaient pas l’air très en forme et il étaient pas fleuris, je me disais que c’était mission impossible. Mais j’avais oublié qu’impossible n’est pas Aurore quand il s’agit de faire un cadeau. Bref, mais j’y croyais pas du tout à sa grenouille dans Saint-Quentin et voilà qu’en fin d’après-midi, pendant mon auto-boom pour me dégourdir le fessier et m’aérer la tête (parce qu’aujourd’hui je n’ai pas bougé plus loin que le distance entre le canapé et la table), que vois-je ??? Une grenouille sur l’étagère du Airbnb !!! Je m’apprête à envoyer un message à Aurore pour pas qu’elle se fatigue et voilà qu’à ce moment-là elle rentre des courses et me dit : « Il paraît qu’il y a une fontaine avec des grenouilles à Saint Q ! »
Trop forte Aurore. Comment ai-je pu douter de son génie alors qu’en plus aujourd’hui elle porte sa veste dorée.
Une belle soirée !
PS : Comme dit Aurore qui remonte de fumer sa clope et qui me voit écrire : « t’as pas pu t’empêcher ». Ben ouais, je ne pouvais pas rien écrire, surtout quand Aurore écrit un si beau mot quotidien qui me fait rougir.
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Texte 331 - L’Appel du Large
J’avais amené tous les accessoires
Nécessaires au façonnage de La Bambina
Perruque, lunettes, dentiers, faux-cils
Et puis finalement rien de tout ça
Là c’est sur le run
C’est ma gueule empâtée
Qui développe des bas-joues
Que j’ai trimbalée de perf’ en perf’
J’en ai encore les extrémités
De mes cheveux décolorés
Toutes ébouriffées, salées et sèches
Le cri des mouettes du nord
Dans les oreilles
Le bruit des pas sur les planches
Le son des vagues à marée basse
Et de celles à marée haute
Et les chansons de Fleur Offwood
Qui te prennent et te retournent
Comme une crêpe
Car subtilement elle glisse
Dans les interstices de ses mots
Une réalité hard
Qui te rappelle à la vraie vie
Sa chanson d’amour
Que tout le monde fredonne
Amoureusement dès la première écoute
C’est l’histoire d’une meuf soumise.
_
Écrit ses chansons
Comme elle prend ses photos :
Margot Montigny.
Dans sa chanson L’appel du Large
Elle y raconte ses cadrages
Les planches, la plage et le sable,
Peut-être ne m’a-t-elle pas parlé du sable
Peut-être est-ce une extrapolation
À partir des quelques mots échangés
Alors qu’elle rangeait son saxophone
Encore chaud
Elle m’est apparue si proche
Des choses photographiées
Comme se fondant en elles
Qu’elle a pu me parler du sable
_
Cet animal mi-Jugnot (Gérard)
/Mi-Joly (Sylvie) :
Jérôme Violent.
Tout seul dans sa cabine
Sur un parterre de confettis
Vêtu de blanc cassé
Parlant du nez en vouvoyant
Son acolyte ébouriffé
Jouant au jeu de la soumission
Je l’ai photographié,
Et je l’ai filmé
J’aurais pu ne faire que cela
Durant tout le week-end
Comme pour tenter de percer les mystères
De nos vaillances à mettre et à remettre
Vingt fois, mille fois l’ouvrage sur le métier
Nos perles de sueur
Passent pour des paillettes
Nos grandes fatigues
Pour des postures lascives
Nos obsessions incurables
Pour des clairvoyances fulgurantes
Nous sommes passé-e-s maîtres
Et maîtresses dans l’art
De la dissimulation de nos labeurs
Desquels rugissent nos chevaux
Ceux de Jérôme Violent
Crient, miaulent et crissent
Par les cordes de sa guitare
Qu’il mord, lèche et qu’il frotte
Contre son torse en chemise,
Paré d’un foulard de satin coloré
Contre le caoutchouc de ses chaussures
Contre le crépi, la colonne de béton,
Les bouts de mosaïque
Pendant que sa voix nous chante
Nos looseuses attitudes
Nos projections de nous
Dans nos gloires rêvées
Images impossibles
De nos gueules couronnées
De lauriers et de lys
Avec des courtisans et des courtisanes
Aux pieds de nos corps excitants.
Ce mec se donne l’allure d’une deux-chevaux
Alors que c’est une Mustang
Mach 1, de 1969, rouge
À l’intérieur.
Il pisse pas dans un violon
En Ben Hur ou en Marcello Mastroianni
On l’imagine, on l’entend, on le voit
Et l’on en veut encore
Pour rire ensemble de nos rêves fous
Ces rêves fous qui mènent à Rome
« En Vespa-AAAH
c’était la Dolce Vita-AAAH »
_
Le 4 juillet 2021, 16h55,
Bains Pompéiens
Presque tout le monde est là
En attendant que Becquemin et Sagot
Balancent leur perf’ Zumba Wallace
Leur cauchemar tant rêvé
Sur l’un des plus gros bateaux de croisière
De la flotte internationale
Made in St Nazaire
Usines à bonheurs arôme « vacances »
Entre deux encas : l’un au poulet
L’autre aux pommes en beignets
En gambettes dynamiques
Cinq minutes concentrées
En short et tennis jaunes
Elles entrent en scène
Prêtes à croquer en jambes Despacito
Postures d’un enthousiasme frais
La perspective exacerbée
Par l’enfilade de colonnes
Ajoute à la vision tragique
Légèreté chaussée de plomb
Idée d’un bonheur préfabriqué
Saveur « pizza hawaïenne »
Tu vas sourire oui ou merde
Joie façonnée à coup de chéquiers
De cartes de fidélité
De bons points
D’embonpoint
Et de gigottage de popotins
On est tous devenus un peu ça
Des êtres forcés à l’enthousiasme
Mais on se soigne en renvoyant
Nos sourires les plus sincères.
À Deauville pour l’Appel du Large
Festival d’art contemporain
Créé par Sylvia Varagne
_
L'Appel du Large
Sylvia Varagne
Sandra Hegedus
Henri van Melle
_
Fleur Offwood
Margot Montigny
JEROME VIOLENT
Becquemin Sagot
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Lettre d’amour
La brume se dissipe ce matin.
Le brouillard dense et lunaire qui avait enveloppé mes songes pendant la nuit s’est évanoui comme la rumeur publique, l’orage passé.
Face à ma fenêtre se déroule sous mes yeux clignotants du matin ce paysage éternel et muet. Celui des pins sages et sauvages.
Signe que tout orage est éphémère : la mer a déjà revêtu sa parure d’or scintillante.
Je revêts la mienne comme unique vêtement en t’écrivant ces lignes.
Plan d'ensemble sur une colline dénudée, cachant partiellement la mer. Lent panoramique silencieux sur la droite, pour cadrer l'horizon marin au bas de l'écran. Des chuchotements se font entendre.
Regarde.
C’est l’Éternité qui se lève.
Elle te regarde.
Elle va dire quelque chose.
- L’Éternité :
Rêve et désir d’immensité. Rêve aux périples d’humanités.
Songe à la nuit qui, sans rêver, se renouvèle, comme une trêve inachevée.
Songe au jour sans cesse étranger, qui passe sans jamais s’embraser.
Je suis le jour. Je suis la nuit. Je suis le soleil à minuit. Aussi puissant qu’hypothétique, aspiration astronomique.
Je suis d’hier et de demain, toujours proche et si lointain.
Prisonnier des rives et des reins. Prison de rimes et d’airain.
L’Éternité marque une pause.
Interstice temporel.
J’avance dans la révélation partielle.
Je m’avance et j’annonce :
Tu oublieras mes mots, comme ces supplications vaines que l’on entasse dans des tiroirs qui ne coulissent plus et ne périssent que par le feu. Car je te le dis : nous ne périrons que par le feu.
Et le feu lui-même périra.
Et dans les cendres du feu péri on lira ces histoires :
Au premier siècle, en Galilée, un Juif s’entoura de disciples et d’assurance pour prêcher la foi, l’amour et l’espérance. Il est mort seul sur la croix.
En 1914, à Sarajevo, un Serbe de dix-neuf ans entraîna l’Europe dans son rêve. Il est mort seul sans voir le jour.
En 1954, au bord de la Baltique, un Suédois sensible et sensé, qui avait connu la gloire, conquis le temps et la mort, suffoquait seul dans les gaz d’échappement de sa voiture.
Il y en eut tant d’autres.
En 1891, en rade de Marseille, un poète, trafiquant d’armes et de charmes préparait son départ pour l’Égypte. Il est mort seul le lendemain.
À l’hôpital de la Conception, on mit cinquante ans à poser une plaque.
Alors garde pour toi tes plaintes administratives, tes recours hiérarchiques et tes revendications réglementaires. Le bureau d’ordre les traitera plus tard, quand il en aura le temps. Dans dix mille ans.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Et tes baisers au loin me suivent, comme des soleils révolus.
Cœur léger, cœur changeant, cœur lourd.
Sur la mer flottent désormais des vaisseaux de nuages lents et calmes qui s’inclinent de révérence en paradant devant toi.
Je repense à cette phrase que tu m’as dite : Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux.
Certes, mais force est de constater que, s’agissant des bateaux convenablement constitués tout du moins, elle le fait. Et cette pensée terrible me vient qu’il ne peut s’agir là que de la justification hasardeuse d’un mauvais constructeur de bateaux.
Je te le dis : je n’ai que faire d’un énième constructeur de bateaux.
À Saint-Nazaire les chantiers navals prennent l’eau.
À Toulon brûlent les sous-marins.
Dans la lumière du matin se consume un étrange flambeau.
J’ai posé mes lèvres sur ta peau, saisi ta Perle entre mes mains.
Demain aura soin de lui-même.
À chaque jour suffit sa peine.
Disperse la tienne, cueille mes mots.
À mesure que je t’écris, la mélancolie sidérale des derniers rayons du jour s’enfonce sous l’horizon géométrique.
Le 1er janvier, il faisait dix-sept degrés à Portofino. Au bout de sa presqu’île, le phare blanc dominait une étendue infinie d’eau salée. Le soleil dorait ta peau nue.
À la gare de Nervi, après d’âpres négociations, tu as fini par accepter que l’on cède, temporairement, un peu de ce soleil à l’Ouest, et tu t’es rhabillée. Je regrette d’avoir insisté.
J’aurais aimé t’écrire cela plus tôt.
Demain il sera trop tard.
Demain l’Homme aura libéré l’énergie intra-atomique. Il aura dompté la matière et la vie, il aura altéré les cycles.
Demain l’Homme sera mort.
Et ta robe arborera ces mêmes motifs colorés qui me laissent rêveur.
Demain je serai mort.
Et l’Ouest ne saura que faire du soleil, et du reste :
Il pleut toujours sur Nantes.
Vanité des vanités, tout est vanité.
Nihil novi sub sole.
Les jambes pensives de Claire s’enfoncent dans l’eau transparente.
Les galets à ses pieds nus tapissent agréablement sa plante.
L’eau est aussi fraîche qu’imperturbable.
Piloérection : excitation palpable.
Tu nous observes longuement de ta moue inébranlable.
Et moi je consigne tout en prévision de cette lettre.
D’ailleurs, en sept lettres : je t’aime.
Pour les (sept) suivantes : on verra.
- L’Éternité, poursuivant :
Que la lumière soit.
Et la lumière fut.
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Glissement sémantique par Robot Meyrat. (partie 1) Durée de lecture : ~7.2 min | Publié le 01/02/2020
Je me souviens du jour, où les 3 commères (1) sont venues s’asseoir à la P.A.F : la Place Aux Fleurs. Adolescents, c'était notre point de ralliement, le cœur secret de Dole. Elles n'étaient pas bavardes, d'ailleurs, autrefois, il n'y avait pas cette connotation, une commère n'était qu'une femme de tête hardie, qu'on imagine à la langue dénouée, la parole franche... Elles semblaient se moquer de nos vies en leur tournant le dos, mais c'était pour mieux entendre tout ce qui se disait. Mes mains glissées sous leur chapeau, dans les orifices entre leurs têtes, pour apprendre leurs contours, connaître ces corps de bronze étrangers, avec les années devenus familiers. De tout ce qu'elles ont vu, je ne piperai mot. Il y a bien assez à dire du présent. Alors place à quelques élucubrations (2), autre mot qui avec le temps a été dénaturé. A croire que notre langage est un cimetière marin, où les mots couvert de scories peuvent vouloir dire tout et rien, selon qui les tient dans sa main. Tentons d'enfiler quelques perles pour faire un collier. Essayons de rétablir un peu de sens commun, pour mieux se comprendre. S'il peut y avoir plusieurs sens à un mot, ce qui est important, n'est pas de tous les connaître, mais juste de le savoir. Comme avec les trous noirs entre les visages des commères, ne pas s'arrêter à une forme, pouvoir lire entre les lignes, naviguer dans l'essence, le regard éclairé par tout un appareil critique. Histoire de ne pas prendre des vessies pour des lanternes ?
Ne cherchez pas plus loin où je cherche à vous emmener. Je vous le dis de but en blanc*, nous marchons sur le chemin de la non dualité. Hier soir, je regardais Mon Oncle d'Amérique et c'était une douce synchronicité d'y voir se refléter nos pas. Est-ce que sans que j'écrive le mot cage, tu pourrais sentir la cage dont nous essayons de sortir ?
Ne m'en veux pas de briser, le quatrième mur si tôt. Nous allons peut-être faire marche arrière le temps d’établir trois points :
1. Je ne te vouvoierai guère plus longtemps, car pour moi ce serait une insulte.
2. Ne te déplaise, nous sommes dans la même galère, il n'y a rien de ce que j'avance, qui ne s'applique pas à moi, je cherche avec toi.
3. Le troisième point, c'est que s'il y a deux points, il y en a forcement 3, c'est une méthode pour regarder toujours plus loin. Une façon de jouer : si une pièce peut tomber du côté pile, ou du côté face, elle peut aussi toujours continuer de rouler sur sa tranche. Et c'est là, où l'on peut aller loin, enfin plus loin, ou, plus exactement, car on va pas tarder à parler de polarité, de monsieur plus et de madame moins, aller là, où nous souhaitons aller :
Nous diriger, être maîtres de nos actes.
Tout un programme, qui ferait presque penser à des mathématiques oniriques... Non, ne t'inquiète pas, je ne suis pas en train de te rouler dans la farine. Rappelle toi, je suis avec toi. Cela veut dire que je m'y roulerais aussi et surtout, je n'ai aucune ambition politicienne. Je n'ai pas l'intention de me présenter à la mairie de Dole. Si je mentionne ces mathématiques, c'est juste qu'hier, sur mon logiciel de peer2peer "soulseek", j'ai reçu un message de Minus K m'invitant à écouter cet album https://minuskelvin.bandcamp.com/album/secret-chief et il était accompagné d'une longue démonstration de mathématiques... oniriques ! Pour l'anecdote, après avoir discuté, Minus K m'a offert un code pour le télécharger, le désir de partager est plus fort que la raison. Ce n'est pas forcément de la synchronicité là, c'est plus un aperçu de ma façon de nous diriger. Chaotique (3) ? Comme nous sommes ensemble, cela peut être utile.
Donc revenons à notre cage, où même sans le voir, on pourrait sentir ce qui nous maintient dedans... Les politiciens ?
- Ce qui est certain, c'est qu'eux, ils sont ensemble, mais pas ensemble avec nous !
Nous même ?
- Des murs, un toit et une clef, c'est vite fait de s'enfermer.
Notre langage ?
On y est, ça c'est un peu des trois ! Admire le jeu de mots sur le cheval de Troie qui n'existe pas, mais par une simple rime, avec une folle imagination, peint à l'encre sympathique, vu dans un miroir, pourrait se deviner. Sérieusement ? Cela va loin, je ne suis pas sûr que tu voudrais me suivre. Tant mieux, nous avons déjà passé un bon moment ensemble. Nous allons, nous quitter pour l'instant. Et la prochaine fois, nous pourrons nous attaquer au mur de la polarité, apprendre à rêver pour rencontrer, ce que la raison ne saurait créer, partager une indicible liberté.
Je ne dis pas que ce sera facile, pourtant dans les trois premiers écrits 1 (Christophe) 2 (Elie) 3 (Margot https://librescommeres.fr/read/136) (pourquoi les réduire à des articles ?) que j'ai lus sur ce site internet, ce qui m'a touché, c'est sentir que quelqu'un avait assez confiance en l'intelligence du public, pour ne pas lui refourguer du pré-mâché, aux couleurs consensuelles et au goût insipide, un emballage d'uniformité sucrée… Que ces libres commères, sans peur de déplaire l'invitaient à se dépasser, le tiraient vers le haut, au sens de l'éducation populaire : une vrai rencontre.
Paradoxalement, c'est cet instant, que j'ai choisis pour faire le lapin blanc*. Mon cœur bat la chamade, même si je suis poilu, je me sens, sans doute un peu nu, c'est voulu, de cœur à cœur, je te dis tout. Je ne conçois pas la communication autrement. Ainsi cela fait un peu plus de 3 minutes 30 secondes que nous communiquons. Je ne compte pas passer le seuil des 5 minutes. Non, que je ne me change en citrouille, simplement, à la quantité, je préfère privilégier la fréquence de nos rapports épistolaires. Sur un air faussement surpris : « Ooops, je ne t'ai pas dit ? Je ne supporte pas plus les écrans que les monologues, la présente est une lettre d'invitation à correspondre, à échanger. Elle t'est adressée à toi, qui a de multiples visages. Si tu veux bien répondre sur Libres Commères voici mon adresse
[email protected] »
Pour terminer, la présentation de mon côté et pouvoir passer aux choses sérieuses, je tiens à rappeler que, quand j'ai commencé à faire de la musique, c'était pour créer ce que je n'arrivais pas à trouver ailleurs. Si, je prend ma plume numérique, c'est avec l'espoir de découvrir ensemble, quelque chose que nous ne pouvons pas trouver ailleurs. Bien plus, que l'actualité, j'ai toujours été fasciné, par ce qu'il se passe le soir dans les chaumières. Pas de méprise, je ne parle pas de ma compagne qui regarde un anime érotique sur les plantes en rêve, mais de ce que nous pouvons faire de nos vies.
Un jour, en 1999 je crois, j'ai repeint ma télé. Puis, il y a quelques années, j'ai arrêté de me sur-informer avec l’agrégateur 6oo6le news. Parce que les médias nous transforment en relais d'information. Souvent à notre insu, ne serait-ce que par le choix des mots, ils nous manipulent. Quitte à vivre dans une réalité virtuelle composite, je préfère la composer moi-même... Ou à plusieurs. Ce qui m'intéresse dans libre comme l'air, c'est cela. Se surprendre à construire ensemble, apprendre ensemble ce qui fait sens dans nos vies. Sinon, je ferais comme Gaby. Quand je vivais à St-Nazaire, ce n'était pas exactement un journal mural, mais pendant des années Gaby allumait les réverbères, il y accrochait ses paroles, il nous aidait à nous évader. En nous offrant un peu de poésie, dans un monde condamné à ce que rien ne puisse exister, si cela ne peut être converti en espèces sonnantes et trébuchantes.
Mon Lexique Revisité :
1. Commère : Femme qui a de la tête, une femme hardie, que rien ne rebute. https://fr.wiktionary.org/wiki/comm%C3%A8re
2. Élucubration : Ouvrage d’érudition composé à force de veilles et de travail ; résultat de ces nuits blanches. https://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A9lucubration
3. Chaotique : Qui donne l’illusion de ne pas avoir d’ordre structuré, qui semble ne pas être organisé. https://fr.wiktionary.org/wiki/chaotique
Trois Expressions Explicitées :
- Prendre des vessies pour des lanternes : se laisser leurrer par l’apparence https://fr.wiktionary.org/wiki/prendre_des_vessies_pour_des_lanternes
- Faire le lapin blanc : regarder sa montre à gousset. https://fr.wiktionary.org/wiki/faire le lapin blanc a la sauce moutarde
- Dire de but en blanc : parler sans détour https://fr.wiktionary.org/wiki/de_but_en_blanc
Cet article a ét�� écrit par Robot Meyrat, lundi 27 Janvier 2020.
Article diffusé sous licence libre https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/deed.fr
Reproduction encouragée avec source et sans modification.
(A suivre sur libres commères)
https://librescommeres.fr/read/153
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Mes Amours ❤ . Ils sont tellement tout pour moi, je me demande comment je faisais avant sans eux. Toi aussi ça te fait ça ? 🤔 . Je les aime si fort que j'avoue me mettre une pression de dingue concernant leur éducation. Je veux que tout soit fait dans leurs intérêts sans arrêt 😅 . Et quand ce n'est pas le cas je dois lutter pour ne pas exploser, parfois c'est même source de conflit avec mon mari 😡 . L'éducation consciente et maternante n'est, pour moi, pour nos enfants, clairement pas une option 😌 . Et toi, tu es également intransigeante sur l'éducation de tes enfants ? 💫 . #parents #parentaliteconsciente #parentalitepositive #parentalitebienveillante #mumof3 #mumlife #motherhood #mumtobe #mamlactee #conflit #coupleparental #educationbienveillante #educationpositive #education #children #mesamours (à Saint-Nazaire, Pays De La Loire, France) https://www.instagram.com/mam_lactee/p/BxFoR1GFCwJ/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=10o4zku1n04tp
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Je veux la suite de l'histoire de ta rencontre avec ton chéri stp stp stp stp ! 😊
Ah oui, c’est juste, j’ai pas mis la suite. Pour ceux qui ont pas suivi, la première partie est juste là
J’habitais à Saint-Nazaire donc, et lui en Région Parisienne (ou RP pour les gens pas geeks). Du coup on avait peu de chance de se croiser du jour au lendemain. Ma famille résidant également en RP, je devais y aller pour les périodes de Noël et je lui ai annoncé la nouvelle. Il faut savoir qu’on avait déjà des sentiments l’un pour l’autre mais qu’on avait cette angoisse de ne pas se plaire une fois face à face. Ce qui est fort possible, avec la distance et derrière un écran on peut facilement idéaliser l’autre.... On avait donc évoquer le sujet en se disant qu’on garderait notre “réserve” sur ce qu’on pensait l’un de l’autre, jusqu’à la rencontre. Bien sûr, deux jours avant la rencontre, le papounet n’a pas pu s’empêcher de me dire de but en blanc au téléphone qu’il m’aimait. Il me l’a répété des heures durant jusqu’à ce que je m’endorme.
Le jour J, le 28 décembre 2009, je l’attendais sur le quai de la gare du nord et il avait du retard. Je lui ai envoyé une photo de moi un peu sexy mais sans plus la veille et en attendant, j’échangeais des sms avec lui pour lui dire combien j’avais peur tout en me tortillant les doigts nerveusement.
Quand il est arrivé, nous n’avons prononcé aucun mot, nous nous sommes juste pris dans les bras et enlacé de longues minutes sans se lâcher (peut-être 10 à 15 minutes immobiles au milieu de tout le monde qui était en ébullition à courir partout.)
Par la suite il m’a emmené à la Butte Montmartre (mon endroit préféré), on est allé manger puis on a flâner. On cherchait une patinoire mais au final j’ai fini par aller donner mon sang car j’ai vu qu’il y avait une tente de collecte sur une place. Il m’a accompagné et on a errer un moment à la recherche de cette foutue patinoire que nous n’avons jamais trouvé !
On s’est arrêté sur un muret, à regarder la Seine et on parlait. Il y a eu un moment de silence où il me regardait en coin et je lui ai simplement dit : “Tu sais, si tu en as envie, tu peux m’embrasser”. Et il n’a pas attendu bien longtemps, je pense qu’il le voulait depuis un moment.
Nous avons fini la soirée par un cinéma, un restaurant et nous avons passé une nuit affreusement merdique dans un hotel de chiottes. Mais c’est pas grave, on en rit beaucoup aujourd’hui.
Et voilà, 9 ans après, ou presque, j’en suis là, avec nos deux enfants.
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L’exigence m’a quittée
Ton salut me frôlait
Ma complaisance caressait
L’idée de te quitter
Le sable s’est infiltré
Dans tes cheveux desséchés
Amant perdu, peine trouvée
Tu n’as que tes yeux pour pleurer
Une vague a épargné
Ton sourire bête et grossier
Comme ça reste figé
Ton visage trop abstrait
[x4]
Saint Nazaire sous la pluie
C’était mon paradis
Notre amour nous a quitté
Il va falloir recommencer
Vider nos valises de saletés
Remplir nos vies de dégonflés
C’était beau d’innover
Les étourdis passionnés
On laisse le ressac emporter
L’amour trop éduqué
Une passion qui s’est échouée
Côte atlantique au mois de mai
L’échec est là, vif et dressé
Dans un bateau prêt à couler
[x4]
Saint Nazaire sous la pluie
C’était mon paradis
Je t’embrasse de Saint Nazaire
Et lève mon verre à nos adieux
Bons baisers de bord de mer
Je suis mieux seule qu’à deux
Grosses bises de Saint Nazaire
Tu sais l’amour a plusieurs vies
Encore plus haut je lève mon verre
De ne plus t’avoir dans mes nuits
Artist: Philémone
Song: Saint Nazaire
Album: Footing - EP [2018]
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Je progresse dans l’écriture du roman inspiré de la vie de ma grand-mère. La voici, ayant fui la ferme familiale pour se construire une autre vie, débarquant à Saint-Nazaire où elle découvre la mer…
“ À la descente du train, elle demande où est la mer. Mais c’est juste à côté, ma fille, tu n’as qu’à descendre et tu vas tout de suite tomber sur le port. Elle descend, dans cet air qui a une si drôle d’odeur, l’odeur du sel et de l’iode, celle du mazout. Elle marche vite, et tombe en effet sur les dantesques installations portuaires, avec leurs empilements de caisses hauts comme des montagnes, leurs grues semblables à de géantes mantes religieuses, leurs monstrueux bateaux surtout. C’est ça, la mer ? Non… La mer c’est, par-delà grues et montagnes de caisses et cargos et paquebots, cet aplat de bleu cobalt que borde en face une terre plate, cet aplat d’un bleu humide au centre duquel affleure la même terre sableuse. Du côté d’Albertine, toute une industrie qui l’effraie s’agite ; des hommes barbus, vêtus de vareuses et de larges pantalons de toile blanche ou bleue la frôlent : « Restez pas là, Mademoiselle, vous risquez de prendre un coup ! » Mais en face, c’est le désert. Un peu de jaune, un peu de vert, des bosquets comme ceux de son pays.
Elle ne sait pas qu’elle est au bord de l’estuaire. À Saint-Nazaire se rencontrent et se mêlent la Loire et l’Atlantique ; au delà commence un autre désert, intégralement bleu celui-là, qui s’étend jusqu’à l’horizon. Elle marche en direction de cet infini, quai du Dolmen, quai Eugène Péreire, quai du Commerce, rue du Port… s’en approche au plus près… « C’est donc ben beau », dirait-elle, si on lui demandait son impression ; bien sûr, personne ne s’en soucie. Et pour elle-même, elle ne pense pas ces mots. Sa rétine enregistre le spectacle incroyable.”
© Frédéric Le Roux, 2020
Illustration : Yves Saint Laurent, carte de vœux “Love”, 1982
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