Tumgik
#carte postale sonore
lours-postal · 9 months
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2023 – 522
Où étais – je ce mercredi 020823, avant 0850
Quels sons vivent dans des lieux ?
Where was I?
What kind of sounds are hidden in places?
Durée : 4 minutes 31 secondes.
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opineonionated · 5 months
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Sator Arepo
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The Sator Arepo, or Sator Square, is an ancient word puzzle comprising five palindromes that's etched on various historical sites throughout the Western world. Its origins are unknown, but the square has long been thought to hold magical properties, used as a charm against illness and evil, to cure insanity or to determine whether someone was guilty of witchcraft. Self-styled "punk ethnomusicologist", acoustician and musician Julien Hairon uses this mystical symbol as the starting point for his debut Judgitzu album in an attempt to reconnect with his Celtic heritage, exploring how its hallowed messages might harmonize with contemporary Tanzanian dance music.
Hairon has been traveling across the world for over a decade, collecting field recordings from countries such as Indonesia, Australia, Cambodia, China and Bangladesh, and presenting them on his Les Cartes Postales Sonores label, re-issuing any curious cassettes and CDs he came across on the PetPets' TAPES imprint. It was during this time that he became fascinated by rituals that involved spirits, prompting him to examine his own ancestry when he returned to Brittany. "Many artifacts in the landscape remain," Hairon explains, "and the power of spirits is still palpable." He represents this Celtic mysticism on 'Sator Arepo' with murky drones and magickal synth tones, using xenharmonic scales (tuning outside of standard 12-tone equal temperament) that reach back to the ancient world. These sounds are augmented with fast-paced, sci-fi rhythms informed by his time in Tanzania; "Singeli has contaminated me," admits the producer.
The most astonishing example of this is 'Miracle', a thrusting soundsystem experiment that layers serpentine, bagpipe-esque electronic wails over extravagant clusters of blocky percussion. Driven by the frenetic 175BPM pulse that echoes through the streets of Dar Es Salaam - popularized globally by forward-thinking producers like Sisso, Duke and Jay Mitta - Hairon opens up a rare conversation, seeking to draw parallels between today's most urgent dance forms and the archaic rituals of antiquity. On 'Vitalimetre', Hairon drives his sonic palette into the red, harmonizing with Dutch hardstyle and gabber, and splaying distorted drones over maddeningly blown-out kicks and ratcheting percussion. 'L'or Des Fous' takes a more meditative route, prioritizing Hairon's eccentric tonality with expressive sheets of pitch-warped sound that ghost walk across energized, rattling beats.
If you heard Hairon's last Judgitzu release 'Umeme / Kelele', described by Boomkat as "one of 2019's deadliest dancefloor sessions," then you'll know how mindboggling this material can be. And with 'Sator Arepo', the French producer deepens his reach, grasping a world that we've almost forgotten and juxtaposing it with a landscape most of us barely comprehend.
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bonheurportatif · 1 year
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Quelques trucs bien en janvier
1er janvier Boulotter un sachet de bonbons tout en conduisant Lire de l'espagnol Démêler les cheveux de sa fille
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2 janvier Créer un doc unique à partir des vieux trucs bien 2022 Acheter d'occase, à deux pas de chez soi, pile la tête de lit que nous voulions Acheter une nouvelle scie sauteuse et s'en servir de suite 3 janvier Être libéré de son intervention scolaire plus tôt que prévu Faire une sieste Aller au cinéma pour la première fois depuis longtemps 4 janvier Contacter sans traîner le service après-vente et obtenir une réponse satisfaisante Bien avancer sur le gros travail du moment Revoir Liberté-Oléron 5 janvier Avoir le temps d'un petit croissant avant la première réunion de la journée Recevoir les vœux du Colonel Moutarde Voir le magnifique Godland de Pàlmason 6 janvier Boucler l'écriture d'une "balade sonore" S'épargner un aller-retour sur l'île Être franc sur l'inconfort d'une décision que l'on nous demande de prendre 7 janvier Préparer sa célèbre salade d'endives/cerneaux de noix/raisins blonds/fourme d'ambert S’acquitter fissa de la visite au salon d’orientation Cuisiner son célèbre chili sin carne con tofu 8 janvier Prestement évacuer la corvée de la galette Voir coup sur coup deux renards dans les phares de la voiture Voir les nuages jouer avec la pleine lune
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9 janvier Écouter tomber les grains Jongler pas trop mal avec plein de tâches différentes Trimballer partout son bouquin du moment pour ne rien perdre de sa lecture 10 janvier Noter une nouvelle idée (un truc avec un jeu de cartes) Rédiger un texte sur demande pour un site que l'on aime bien Aller en famille au cinéma 11 janvier Bricoler, plutôt efficacement Récupérer ses nouvelles affiches Recevoir quelques mails sympathiques, dans le flux habituel des mails chiants 12 janvier Faire rentrer la journée au chausse-pied, mais la faire rentrer Boulotter des petites tartines roquefort/crème d'asperges/tomates S'accorder sur la bonne ampoule pour le bon éclairage 13 janvier Rentrer par la plage Découvrir le plus beau planisphère de la ville Commander un livre prétendument indisponible
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14 janvier Écouter Pascal Comelade dans la voiture avec sa fille Trouver le temps de lire, et de courir Dîner chez de vieux amis 15 janvier Bouquiner toute la matinée Récupérer un gros bahut pour la cuisine Entendre la tempête enfler tandis qu'on se met au lit 16 janvier Recevoir une carte postale de vœux de James Bond Sortir plus tôt de l'atelier Dîner tôt, et profiter d'une plus longue soirée 17 janvier Désolidariser le plateau du bahut d'un trait de scie bien ajusté Regarder sauter les milliers de petits grêlons sur les tuiles de la maison d'en face Mini-binger la nouvelle série sur le sexe dans l'art sur Arte 18 janvier Écouter une chanson en croate Écouter un poème en pachto Écouter un dialogue en russe et en cantonais 19 janvier Se réveiller sans réveil Supprimer plus de 1 300 mails, et réorganiser sa messagerie Rénover le bahut de la cuisine 20 janvier Dégivrer le pare-brise en faisant couler doucement de l'eau dessus Se voir entrer dans le brouillard Démarrer ultra-facilement un feu 21 janvier Fabriquer un ensemble d'étagères de cuisine Écouter un poème en mongol Écouter un poème en malgache 22 janvier Fixer en deux temps trois mouvements une petite console murale Rouler à travers champs dans les lumières pâles d'un soleil pâle Marcher chaudement couvert dans la nuit froide 23 janvier Commencer la journée en prenant le temps d'un peu de lecture S'octroyer un même temps de lecture après le déjeuner, avant de retourner à sa tâche Reprendre sa lecture en fin de soirée.
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24 janvier Faire une sieste crapuleuse Passer à la librairie Être accueilli par des félicitations, sans d'abord savoir pour quoi 25 janvier Venir à bout de la longue liste d'articles à écrire Retrouver le temps d'un peu de sport Écouter le nouveau morceau de guitare que sa fille s'est appris à jouer 26 janvier Saisir une centaine de nouveaux secrets avec les étudiants Visiter mes librairies Apprendre qu'un événement auquel on ne souhaitait pas trop participer ne va finalement pas se tenir 27 janvier Ne pas travailler aujourd'hui Résister à l'achat d'une saloperie à la supérette Avoir un fou rire familial devant un film 28 janvier Sentir au matin que les jours ralongissent Faire un échange de prisonniers sur l'aire de covoiturage Nettoyer la vitre de l'insert
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29 janvier Expédier les grands-mères aussitôt après le café Discuter d'adulte à adulte avec sa plus jeune nièce Voir le cul blanc d'un bambi s'échapper dans la forêt 30 janvier Ne pas lutter contre la sieste Passer la serpillière sur un sol collant Se gaver de tartinades 31 janvier Bouiner sur le net Raconter l'histoire du chien-karaté Profiter d'un peu de temps pour fouiller dans les vieux projets
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode.
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La littérature jeunesse…
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L’UE3 de la découverte…
Au cours de cet UE3, nous avons fait la découverte d’un album jeunesse intitulé Chouchou en Provence, écrit par Alain Plas. L’UE3 était majoritairement choisi par des étudiants souhaitant devenir instituteurs, mais il a été adapté aux quelques anglicistes présents. Tout d’abord, nous avons été invité à travailler sur la traduction partielle de l’œuvre. Alain Plas publiera notre version si il en est satisfait, en créditant nos noms.
Par la suite, nous avons eu l’occasion de visiter l’IME, l’établissement voisin à l’Inspé d’Avignon. Nous avons échangé avec deux professeures et rencontrés des enfants de 3 à 18 ans ayant des troubles divers et qui reçoivent un traitement en adéquation avec leurs besoins et leur rythme de progression. Nous avons préparé une rencontre planifiée en fin de semestre, pour laquelle nous avons conçu des activités en lien avec Chouchou en Provence. Durant cette matinée de rencontre, une dizaine d’élèves de l’IME et une classe de CM2 de l’école Louis Gros d’Avignon étaient présents.
Cette UE3 m’a beaucoup appris sur les élèves à besoins particuliers, sur la façon dont il faut les guider et préparer les activités en fonction de leurs besoins, de leurs capacités et de leur manière de réfléchir. La visite de l’IME était également une découverte. Les encadrants de l’UE3 nous ont aussi donné beaucoup d’outils pour réaliser des activités innovantes et ludiques, comme des cartes postales sonores.
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ecouterradio · 4 months
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Une lettre d Amerique #podcastRTL #RTL
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toutmontbeliard-com · 5 months
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Le 19, CRAC Montbéliard : programme de décembre 2023
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Voici le programme du 19, Centre Régional d’Art contemporain, de Montbéliard de décembre 2023 : Fugitive, Émilie Soumba Du 2 décembre 2023 au 14 janvier 2024 au 19, Crac Vernissage + concerts Secret Signals de P.E.S*, État glaise & LordxGonzo vendredi 1er décembre à 18h30. La Box du 19 est un dispositif de soutien à la jeune création contemporaine qui invite chaque année un artiste sélectionné par un jury composé par l'équipe du 19, Crac et Stéphane Prigent en 2023 - à produire une œuvre inédite. Pour cette 8ème édition, Émilie Soumba est lauréate de l’appel à projet lancé aux étudiant·es et jeunes diplômé·es des écoles d’art des régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est et l'artiste invitée à investir la Box du 19 avec son installation Fugitive à l’occasion des Lumières de Noël de la Ville de Montbéliard. Le vendredi 1er décembre, la soirée de vernissage sera suivie de trois concerts exclusifs programmés par Kerozen (Stéphane Prigent) avec le projet Secret Signals de P.E.S*, État glaise et LordxGonzo pour une soirée électronique, noise fleurtant avec l’ambient et la poésie sonore. La radio expérimentale mulhousienne Node sera également présente pour enregistrer et diffuser les concerts en direct. Fais-le toi-même si t'es pas content (F.L.T.M.S.T.P.C) Commissariat : Stéphane Prigent (Kerozen) Jusqu'au 14 janvier 2024 au 19, Crac F.L.T.M.S.T.P.C est une maison de micro-édition qui publie des livres, des fanzines et des disques. Depuis 1999, elle rassemble et diffuse les pratiques d’artistes contemporains issus de différents horizons invités, par Stéphane Prigent, à répondre à des protocoles ou aux logiques sérielles qu’il orchestre. En savoir plus sur l'exposition. Dimanches 3 décembre et 7 janvier à 15h30 : visites commentées de l'exposition, gratuit. Fermeture exceptionnelle à 16h00 les 24 et 31 décembre. Atelier DO IT Samedi 2 décembre 2023 de 15h00 À 17h00 Initiation à l’art de l’imprimé maison - photocopie, sérigraphie, façonnage - une après-midi d’atelier avec Stéphane Prigent (Kerozen), artiste et commissaire de l'exposition Fais-le toi-même si t'es pas content. Atelier sans limite d’âge. Gratuit, réservation conseillée au 03 81 94 13 47 ou [email protected] La boutique de Noël est de retour au 19, Crac ! Vinyles, cassettes, fanzines, éditions jeune public, cartes postales pop-up, livres d'artistes, goodies... Retrouvez des créations de Stéphane Prigent (Kerozen), de P.E.S*, du label SCUM YR EARTH, de François Henninger, de Lisa Guépratte, d’Élise Grenois, du collectif Badaboum, mais aussi les éditions de l'Articho ou encore les affiches du magazine Kiblind. infos > 03 81 94 13 47 ou [email protected] Read the full article
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plumedepoete · 1 year
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Mon Brésil - Michel LO
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Ce texte est une chanson. Je l'ai fait en novembre 2022, en revenant de la jungle amazonienne (du Brésil bien entendu). Les paroles furent écrites dans l'aéroport à Sao Paulo, en attendant le vol pour aller à Rio, mais je n'ai fait la musique que lors du premier trimestre 2023 : écrire de la musique ne m'est pas aussi facile que jouer avec les mots, et l'écriture d'une partition (voix, accompagnement guitare et mise en place des cellules rythmiques) me parait bien plus délicat que simplement un texte. ***Accompagnant le texte, vous trouverez la maquette sonore (maquette avec la mélodie non chantée mais jouée) et la partition en pdf. ***   Derrière le Brésil de la samba On trouve les mornes champs de soja A perte de vue dans le pays plat Et gris comme l'émeu qu'on aperçoit Derrière le Brésil de la musique On voit parfois quelques zébus étiques Près des mares pullulant de moustiques Hérissées de troncs brûlés squelettiques Au delà de la belle Amazonie, Les cabanes et parfois des taudis, Et des fazendas aux noms exotiques Succèdent aux vendeurs de pneumatiques Tout au long de ces routes poussiéreuses Qu'un orage tropical rend boueuses De tristes borracharias alignées Guettent les arrêts des camions fatigués Les cartes postales enchanteresses Et les danses du carnaval en liesse L'or de la plage et le bleu de la mer S'estompent dans le rouge de la terre Votre Brésil n'a pas le goût du mien Il est comme un joyau dans son écrin Le mien a l'âpreté de l'aventure Et l'amertume de sa démesure Mon Brésil est blessé de sa forêt détruite S'étouffe dans la poussière de latérite Il tombe sans cesse et sans cesse se relève Les dents serrées à la poursuite de son rêve     *** Mon Brésil - (partition en téléchargement) Read the full article
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jordaneprestrot · 1 year
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La consigne de Camembert Électrique était simple : choisir un lieu naturel particulièrement beau et composer une "carte postale" sonore en son honneur.
J'ai choisi la vue sur l'île de la Graciosa, depuis le mirador del Río, au nord de Lanzarote. En musique cela donne ça : 
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nextposition1 · 3 years
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http://laoueve.com/boulevard-de-locean/
Carte postale sonore de Moutiers, 8h du matin, c’est le mois de mars, il rejoint la place du village pour attendre son patron. Des oiseaux, quelques rares voitures et l’océan… Bonne écoute!
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toutplacid · 4 years
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Soumans, Creuse, couverture du livret-dépliant de la carte postale sonore réalisée avec Jean-Léon Pallandre, éditions Ouïe/Dire, novembre 2019 ; au-dessous, panoramique complet, avec clocher de Soumans à l'horizon, vu depuis Bobenoire — gouache, juin 2019.
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yasminacardoze · 4 years
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En 2017, j’avais fait une carte postale sonore de la station de ski franco-italienne La Rosière. Elle est à 52′ de cette émission.
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lours-postal · 9 months
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2023 – 577
090723
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CULTUREFIX.CO.UK (30/04/21)
https://www.culturefix.co.uk/
CONCHITA WURST DELIVERS SUMMER FEELS ON BREEZY FEEL-GOOD NEW SINGLE ‘MALEBU’
After the brooding industrial electronic sounds of the Truth Over Magnitude album, WURST returns with a breezy slice of Summer fun on track MALEBU.
Packed with woozy Summer imagery, WURST sings: “A summer night in Malebu, Feels like falling out of time I feel love, only love for you, Under the cotton candy sky…” against slinky peppy electronic production from producer Albin Janoska. The lyrics are penned by Tom Neuwirth (aka Conchita aka WURST) and Martin Zerza, and serve as a slice of breezy energetic fun whilst showing WURST is not afraid to dive into exciting new soundscapes.
We’re not quite sure about the decision to spell MALEBU instead of Malibu – answers on a postcard please – however, we are incredibly excited that WURST has reunited with producer Zerza [error: Janoska] as the pair crafted sheer magic on the T.O.M album. Hopefully MALEBU is a slice of WURST’s new full length musical venture.
TRADUCTION FRANÇAISE (de moi)
CONCHITA WURST OFFRE DES SENSATIONS D'ÉTÉ DE FRAÎCHEUR ET DE BIEN-ÊTRE SUR LE NOUVEAU SINGLE «MALEBU»
Après les sons électroniques industriels sombres de l'album Truth Over Magnitude, WURST revient avec une tranche de frais plaisir d'été sur le morceau MALEBU.
Plein d’images d'été woozy, WURST chante: «A Summer night in Malebu, Feels like falling out of time, I feel love only love for you, Under the cotton-candy sky... »
(Une nuit d'été à Malebu, j'ai l'impression de tomber hors du temps, je ressens de l'amour, seulement de l'amour pour toi, sous le ciel couleur barbe à papa…) sur la production électronique sexy du producteur Albin Janoska. Les paroles sont écrites par Tom Neuwirth (alias Conchita alias WURST) et Martin Zerza, et servent une tranche de fun énergique tout en montrant que WURST n'a pas peur de se plonger dans de nouveaux paysages sonores passionnants.
Nous ne sommes pas tout à fait sûrs de la décision d'épeler MALEBU au lieu de Malibu - réponses sur une carte postale s'il vous plaît - cependant, nous sommes incroyablement ravis que WURST ait réuni le producteur Zerza [erreur: Janoska] acar que le duo avait créé de la pure magie sur l'album TOM . Espérons que MALEBU est une tranche de la nouvelle aventure musicale à venir de WURST.
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lamergelee · 4 years
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 42]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41] Le jour 42, Gustave fut à cheval avec Greta Garbo. Quand Gustave se réveilla, des rêves confus continuaient de tourbillonner autour de lui, comme un essaim de guêpes. Il sentait obscurément une menace dans l’appartement, dans la pièce d’à côté peut-être. Le corbeau venait-il l’insulter jusque chez lui ? Avait-il franchi sans encombre et sans bruit son verrou trois points à gros cylindre ? Il jugea plus prudent de se confiner sous la couette, pour commencer, après avoir poussé une chaise contre la porte de sa chambre. Il avait fait cette nuit le tour de ses nouvelles propriétés avec la voisine, qui avait pris les traits de Greta Garbo dans un film des années trente. Leurs chevaux allaient l’amble sur des sentiers jonchés de pétales roses, le long d’un large fleuve qui s’étalait paresseusement dans un suave crépuscule. Gustave se rappelait qu’il n’était jamais monté à cheval, il tremblait que Greta ne découvre la supercherie, il se souvenait d’avoir lu quelque part que la monture sentait les moindres frémissements des cuisses du cavalier, qu’elle pouvait se cabrer ou partir au galop si elle devinait sa nervosité, il mourrait bêtement dans la boue, son père en ferait des gorges chaudes au-dessus de sa tombe, mais il se calmait en prenant une large inspiration, il tâchait de se tenir droit, de porter son regard loin vers l’horizon comme Napoléon à Austerlitz, et justement, là-bas, oh ! là-bas ! un ravissant moulin de carte postale se dessinait dans la brume. À ses côtés, noble et tranquille, Greta portait une bombe de velours noir, caressait d’une main nonchalante la crinière tressée de sa jument, une fine cravache en bois de houx appuyée contre l’épaule. Oh, pensa Gustave, comme la vie mérite d’être vécue, quand on chemine à cheval avec Greta Garbo dans le domaine de chasse de Geoffroy Roux de Bézieux ! Ils l’avaient peut-être étranglé la veille avec un lacet de soie pourpre, d’un coup sec délicat qui lui avait épargné toute souffrance inutile. Il se souvenait mal. L’air était doux. « It’s good to be alive », disait Gustave à sa compagne, car ils échangeaient en anglais, plus adapté à la richesse, et qui leur venait naturellement dans la bouche au milieu des collines et des bois. Il avait tant de choses à lui dire, le temps pressait, il fallait vite l’inviter au pique-nique dans son couloir, décrire les oiseaux, nommer les arbres, l’éblouir enfin. Il pensait bêtement à son score de fragilité, il ne savait plus s’il devait être élevé ou non pour avoir droit à l’intubation, il pensait aux cellules éthiques de soutien, aux unités aiguës de soins palliatifs, à la main douce et chaude du docteur Rane, puis toutes ces choses lui parurent lointaines et futiles. Elles appartenaient à un monde confus de souffrance. Ici, dans le domaine, on respirait l’air pur des jours heureux. Alors ils échangèrent dans la langue du Financial Times sur le « relâchement de la vigilance des salariés », sur « la première et la deuxième ligne de front », sur le « dévouement des soignants ». « Ah les soignants, ce sont des saints ! » s’exclamait sa compagne en angliche. « They are saints ! » « On pourrait peut-être les béatifier collectivement », renchérit Gustave. Passé les premiers instants de crainte, il sentit ruisseler en lui la belle langue de « l’arbitrage entre contrainte sanitaire et libertés individuelles ». Au moindre début de tremblement, il prononçait tout haut en anglais : « Comité de suivi et de transparence », et toute sa vaine agitation disparaissait. « Conseil national de la résilience », murmurait Greta, et elle lui adressait un sourire doux et compréhensif. « Echanges concordants avec le souverain pontife », rétorquait Gustave, qui apprenait vite. Bien sûr, un petit caillou sur le chemin, une pente imprévue où la monture risquait de le faire culbuter et Gustave, qui ne changeait pas si vite sa nature nerveuse, se surprenait à penser : « Il existe encore des tensions d’approvisionnement », mais aussitôt la voix sonore et riante de Greta s’élevait dans les airs comme la Vierge Marie le 15 août : « Continuité d’activité, Cohérence et efficacité des mesures, Dévouement et gratitude, Comité de liaison avec la société ». Puis il songea malencontreusement à Tahar Azlout, agent d’entretien au Carrefour de Saint-Denis, à Aïcha Issadounène, caissière dans le même établissement, morts tous les deux du virus, et l’enchantement disparut. Quelqu’un avait dû le dénoncer car, contre la porte de sa chambre, il vit qu’un homme trapu aux petits yeux noirs et vifs, dans un complet gris clair, tambourinait avec un bloc-notes à la main. Assez curieusement, il était juché sur un poney Shetland à petite tête et large front. Deux policiers en uniforme se tenaient en arrière, l’air ennuyé. L’un deux bâillait en regardant sa montre. « Gustave F., je présume, vous reconnaissez votre identité ? » dit le trapu. « Oui, oui, bien sûr », marmonna Gustave, encore en slip. « Voici une sage décision, vous facilitez notre travail. Avez-vous des choses à avancer pour votre défense ? » « Si c’est à propos de Geoffroy… il me semble que c’est plutôt Greta qui a eu l’idée… » « Women, shit. Allez mon vieux, habillez- vous, on vous emmène. » (À suivre).
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A Ecouter - Carte postale sonore n°1, 20 mars 2020
Cher.e.s Dédés destinataires,
Nous t’écrivons depuis le petit bourg de M. où nous sous sommes contraintes de prolonger notre séjour, pour des raisons sanitaires dont nous avons encore un peu de mal à saisir l’ampleur. Confinées en plein air dans une ferme collective, nous partageons le quotidien d’une dizaine d’habitants qui vivent et travaillent ici. Pour l’instant le soleil brille et Monsieur C 19 ne nous a pas encore importunées de sa visite. Alors nous profitons de cette météo au beau fixe pour te partager un aperçu sonore du climat qui règne ici.
Haut les cœurs cher.e.s Dédés et à très vite,
La Collectouffe
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ecouterradio · 7 months
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