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#gaétan soucy
aforcedelire · 4 years
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La petite fille qui aimait trop les allumettes, Gaétan Soucy
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« Nous avons dû prendre l’univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l’aube papa rendit l’âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l’écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l’étage d’où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c’était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir. »
J’ai beaucoup réfléchi à la façon dont j'allais te présenter ce roman. Pour moi, c’est un ovni dans le monde de la littérature ; je n’ai jamais lu son pareil avant, et depuis, je n’ai jamais lu un autre roman qui lui ressemble. C’est ce genre de livre que tu lis une première fois... et lorsque tu le lis la seconde fois, jamais tu ne retrouveras l’expérience et le vécu de ta première découverte. En résumé, la première lecture que tu feras de La petite fille qui aimait trop les allumettes t’offrira un ressenti unique ; et même si tu le relis, jamais plus tu ne seras plus jamais surpris.e comme lors de cette première découverte !
Pour une fois ici, je vais te citer le résumé tel que tu peux le trouver sur la quatrième de couverture : « Deux enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes après le suicide de leur père. La loi paternelle disparue, les jumeaux se lancent à la découverte du monde. Mais celle liberté nouvelle est aussi une épreuve, pas toujours facile à négocier : le réel côtoie l’imaginaire, et le monde « civilisé » se comporte de bien étrange manière... »
Ce court roman de 180 pages est complètement à part. Malgré ce que le résumé peut laisser penser, ce n’est pas un roman qui s’inscrit dans ce que l’on peut appeler la littérature du deuil (à l’instar de Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu, ou encore Avant que j’oublie d’Anne Pauly). Au contraire, ça n’a rien à voir, mais alors rien du tout !
Dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, Gaétan Soucy aborde les thèmes de l’enfance, mais aussi de la cruauté et de la violence. On découvre également le thème de l’errance (errance identitaire, errance des corps, errance et incompréhension du personnage principal face à ce monde qui s’ouvre à ses yeux). Le lecteur (moi, en tout cas) se questionne du début à la fin, et c’est complètement dingue. C’est un roman qui m’a fait l’effet d’une gifle : il m’a complètement retourné le cerveau. J’aimerais t’en parler davantage, mais je ne peux pas le faire au risque de te spoiler... et crois-moi, un roman comme ça il faut le découvrir par soi-même, entièrement et pleinement, sans rien savoir de plus concernant l’histoire que le résumé. En revanche, si tu l’as lu je serais ravie d’échanger avec toi autour de ce livre ! J’espère t’avoir donné envie de te ruer chez ton libraire : )
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leela-small · 5 years
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I know I talk a lot shit about La petite fille qui aimait trop les allumettes, and I stand my ground. The book is HORRID. However, I watched the movie last week to know which scenes to use for my presentation, and I discovered it’s not as bad as the book. It’s very loyal to the novel, but not as gross. Sure, the father decides to hang himself undressed because taking off all of your clothes before committing suicide makes PERFECT SENSE (don’t quote me on this), but other than that it’s... so-so
The one thing that did get to me, however, was the main character’s twin sister, the one who was severely burned while playing with matches when she was four years old
I’m going to continue this under the cut because I know there’s some people who are very sensitive to this kind of thing
WARNING: There will be pictures!
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Look at her! The poor thing was burned so bad that her face is completely disfigured and she barely has any hair or fingers left! She can’t even talk! The only sounds she’s able to emit are high-pitched squeals and moans! She’s so unused to other people she flinches away at the littlest movement or sound! And the worst part is that her own father has kept her chained up in what I think is a tool shed for ten years, feeding her nothing but table scraps every once in a while! WHAT KIND OF FATHER DOES THAT??
The only one who treats her like an actual human being is her sister, the main character, with whom she shares this really tender moment:
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These two are the only ones with a healthy relationship out of all the characters in the movie. I’m not even kidding...
I literally wanted to cry whenever there was a scene with her. At some point I wondered “Wouldn’t it be more merciful to just kill her instead of letting her suffer like that?” And it would, but I immediately hated myself for thinking that
And then, not five seconds later... this happens:
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I swear to God, when she laid her head on that stump I began repeatedly shouting “NO!” so loudly my neighbors must’ve thought I was under attack!
And then her sister comes out of the shed with blood on her dress...
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I was so sad... I know it was better that way, since she’s not suffering anymore... but still!
She’ll always have a place in my heart
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prosedumonde · 6 years
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Seul l’avenir me dira si ton amour est réellement « une cathédrale de diamants » ou un vulgaire magnétophone que tu aurais caché sous ton lit pour violer les sentiments les plus intimes de la dernière des traînées.
Sylvain Trudel in Gaétan Soucy, N’oublie pas, s’il te plaît, que je t’aime
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candary39 · 7 years
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The Little Girl Who Was Too Fond of Matches is such a strange book
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vulturehound · 6 years
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The Little Girl Who Was Too Fond of Matches (Edinburgh International Film Festival Review)
The Little Girl Who Was Too Fond of Matches (Edinburgh International Film Festival Review)
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alexar60 · 3 years
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L’hôtel particulier (19)
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Je conseille de lire les 18 premiers chapitres avant et disponibles sur ce lien.
Chapitre 19 : Crémaillère
Environ une trentaine d’amis participèrent à notre petite fête. Il y avait bien sûr les indispensables, mes potes de toujours que sont Marc et Léopold. Ils étaient venus accompagnés. Ensuite quelques familiers dont ma petite sœur, surtout des cousins. Puis les autres, pour faire plaisir à Tatiana qui logeait maintenant avec moi. Cela amusait énormément de nous savoir officiellement sous le même toit.
J’avais proposé un thème costumé et fus ravi de constater que tous jouèrent le jeu. Ils étaient venus habillés en héros de littérature ou ayant un rapport avec la littérature. Léo arriva, dans un complet à la Sherlock Holmes. Avec sa pipe à la bouche, il s’amusa à observer les invités durant les discussions. Marc et Sarah se la jouèrent version Valmont et Marquise de Merteuil, draguant à qui le mieux un autre durant la soirée. Hélas pour eux, ils étaient trop connus pour être pris au sérieux.
De mon côté, j’avais choisi de me mettre dans la peau de D’Artagnan, personnage pas assez original puisque que nous étions trois mousquetaires à parader dans la grande salle. Quant à ma chère Tatiana, vu sa situation, elle surprit tout le monde en choisissant le costume peu connu d’Aaricia, la compagne de Thorgal, rappelant que la Bande dessinée est aussi de la littérature. Elle descendit les marches dans une magnifique robe bleue les épaules recouvertes d’une longue capeline de la même couleur. Mais surtout, sa teinture blonde impressionna énormément.
Le minibar devint un important lieu avec les cocktails improvisés et les différents alcools proposés. Souvent, on passait du bar à la partie restauration puis dancing quand tout le monde fut désinhibé. J’avais mis à disposition les chambres de l’étage pour ceux qui se sentaient trop fatigués. Je me doutais de quelques rencontres improvisées notamment Blandine toujours célibataire et dont quelque cousin apprécia la conversation. D’ailleurs, elle ne pouvait que faire mouche habillée en Esméralda. Sa gorge offerte, ses épaules dénudées associées à sa beauté attirèrent énormément les yeux sur elle.
Durant toute la soirée, j’essayai d’être partout en même temps afin de m’assurer que tout le monde s’amuse. J’allais et venais entre les groupes, trinquant, riant, discutant, parfois dansant avec des copines ou Tatiana. Nous dansâmes toujours des slows, gardant une certaine lenteur pour qu’elle ne se fatigue pas trop. De temps en temps, je m’éclipsai vers la cuisine accompagné d’une ou deux personnes pour apporter les collations. A ce moment, j’en profitai pour voir si aucun fait paranormal ne viendrait perturber la nuit.
Un court instant suffit pour me faire paniquer. Les enfants s’amusèrent comme toujours à l’étage. Je les entendis courir et rire puis, plus rien ! En retournant à la fête, personne ne s’interrogea sur leur présence. Apparemment, la musique cacha leurs bruits. En mon intérieur, je remerciai Blandine d’avoir gardé le secret.
La soirée battait son plein lorsque Tatiana se sentit fatiguée. Elle était la seule à ne pas boire pourtant, elle ressentit le besoin d’aller dormir. Aussi, elle monta dans notre nouvelle chambre à l’étage après m’avoir embrassé et salué nos amis. Je la vis partir en tenant son ventre rond qui avait encore grossi depuis notre retour de vacances.
Je ne comptai plus les rhums arrangés et commençai à sentir les oreilles chauffer. Dès lors, je profitai d’une place sur mon canapé pour me détendre. A côté, Gaétan, un copain de Tatiana, faisait tourner lentement le liquide dans son verre tout en contemplant la salle de plus en plus animée.  Il affichait un sourire béat sur son visage. Nous discutâmes un peu, histoire de faire plus connaissance. Puis, nous retournâmes dans l’observation des danses et des amusements de mes invités avant qu’il ne demandât s’il pouvait fumer. Je pointai l’index en direction de Marc qui ne s’était pas gêné pour le faire, de même que d’autres qui connaissaient mon laxisme après quelques verres. Il sortit un paquet de tabac et commença à bruler un petit morceau brunâtre mélangeant les miettes au tabac dans le papier qu’il enroula ensuite.
Après avoir tiré deux taffes, il tendit le joint pour me proposer de fumer dessus. N’étant pas un adepte, j’hésitai mais, comme c’était ma fête, j’acceptai et pris la cigarette ainsi qu’un gobelet faisant office de cendrier. J’aspirai une grande bouffée, fermai les yeux tout en gardant la fumée dans les poumons puis expulsai le tout en m’interdisant de tousser. Je pris une seconde taffe et rendis le joint à son propriétaire.
Quelques taffes plus tard, le cannabis fit son effet, je me sentis à la fois bien mais aussi nauséeux à cause du cocktail alcool-drogue. Tout devint beau et simple, sans soucis. Soudain, je réalisai qu’il se passait quelque-chose d’étrange. Il y avait plus de monde qu’au début de la soirée. Je me levai pour demander si Marc ou Léo n’avait pas invité des gens à mon insu, ils m’assurèrent que non, sans se soucier véritablement de mon état. En fait, ils n’étaient pas mieux que moi.
Dès lors, j’observai plus attentivement les participants de la soirée. Je remarquai la présence de tables rondes qui n’étaient pas là avant. Je fus surpris de voir le bar s’allonger. Encore plus fut mon étonnement de découvrir un homme en tenue de barman avec un gilet noir sur une chemine blanche servir un verre à Léopold en pleine discussion avec une inconnue. Je frémis en entendant soudainement de la musique jouée sur un piano. Un homme frappait délicatement les touches. Malgré un masque cachant la moitié de son visage, il souriait à Blandine et à ma sœur qui écoutèrent la mélodie jusqu’à remplir leur cœur de joie. Tout parut étrange jusqu’au retour de Diane.
Elle était encore au bar discutant avec un ami de Tatiana. Il venait d’allumer sa cigarette et la charmait de mots qui semblèrent la toucher. Le temps de regarder les autres, ce mélange de personnages fantomatiques et d’amis, le couple s’était levé et quittait la salle. Je décidai de les suivre.
L’homme à l’accueil me regarda sans insister. La décoration de ma villa n’était plus, je retrouvai cette ambiance de l’entre-deux guerre aux couleurs vives et frappantes. Diane monta les marches suivie par cet homme dont je n’arrivai plus à me souvenir du prénom. Il tituba, agrippa la rambarde pour ne pas basculer en arrière et arriva à atteindre le premier étage. Le postérieur de Diane moulé dans une robe noire ressortait si bien qu’il attirât l’attention de nos regards. Gardant une certaine distance, je suivis le couple qui s’enlaça une fois dans le couloir. Le rire d’une jeune femme traversa le hall.
Lentement, ils s’approchèrent, s’adossant contre la porte de sa chambre. Pendant un langoureux baiser, elle frotta sa cuisse contre la hanche du gars. Les mains de ce dernier parcoururent son corps svelte. Puis, la porte s’ouvrit en grinçant, elle soupira en sentant le souffle de l’homme sur la peau de sa gorge avant d’empoigner sa chemise et de l’attirer à l’intérieur.
Je marchai lentement sans faire de bruit. Je les entendis râler, partager des baisers. Sans approcher de la porte, j’arrivai toutefois à voir ce qu’il se passait. Sa bouche caressa le ventre de l’homme dont la chemise était entièrement ouverte. Il effleura ses cheveux courts et l’aida lentement à s’agenouiller, l’invitant à déboutonner son pantalon ce qu’elle fit d’un geste rapide. Mais au moment de le baisser, Diane leva la tête remarquant ainsi ma présence. Elle se leva, surprenant l’homme qui réagit en s’asseyant sur le lit. Diane me sourit, un sourire étrangement timide, avant de refermer la porte. A cet instant, je découvris que j’étais de l’autre côté du couloir, en face de la porte de ma chambre.
Remarquant dessous la lumière allumée, j’entrai en devinant que Tatiana ne dormait pas. En effet, elle était assise adossée contre des oreillers. Elle tenait un livre dans la main droite.
-          C’est bizarre, j’ai l’impression qu’on est en train de faire la fête avec des Fan…
Je restai stupéfait. Mon cœur se mit à battre fortement. J’eus comme un coup de poignard au ventre. Le chat noir était allongé sur ses cuisses la tête posée sur le ventre de ma copine. Il ronronnait tout en la défiant du regard. Elle semblait hypnotisée et ne remarqua pas du tout ma présence. Je l’appelai plusieurs fois, elle ne réagit pas continuant à fixer le chat de ses beaux yeux noirs mais qui parurent tout à coup vides.
En approchant, le chat tourna la tête dans ma direction. Il comprit que sa présence m’inquiétait. Surtout qu’il fronça le regard le rendant plus terrifiant, encore plus démoniaque. Bien qu’il continua de ronronner, il cracha puis se leva et fuit la chambre en passant sous le lit.  Avec son départ,  je sentis un froid glacial caresser ma peau. Il disparut dans le couloir, certainement remonta-t-il dans la chambre verte ?
-          Tatiana ?
Elle ne répondit pas. La tête posée de côté, elle s’était endormie. Pour lors, sans me dévêtir, je m’allongeai près d’elle et restai à veiller sur elle et notre enfant. Je n’avais aucune confiance à ce chat et ne savais pas comment nous en débarrasser. La situation devint plus compliquée depuis que ma chère s’était entichée de lui. Je laissai la lumière allumée et m’endormis oubliant la fête, les fantômes, mes amis, le chat et Diane.
Alex@r60 – février 2020
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ko2vo · 4 years
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Do you have any queer horror media you recommend?
Sorry to take a couple days to answer! At first, I didn’t think I knew very many but the more I thought about stuff I’ve found over the years, the longer the list got. I’ll put some stars beside personal faves.
BOOKS/FICTION
Picture of Dorian Gray by Oscar Wilde - It’s pretty typical for a list like this but I’d still like to include it because it is a great read.
★★The Wishing Game by Patrick Redmond - Two boys at a boarding school in the 1950s become very close, intimate friends and mess around with a Ouija board. The main cast isn’t overtly stated as queer (I like to interpret them as such though, they hug and kiss behind locked doors), but there is a very depressing but influential queer subplot. Heavy warnings for homophobia, f-slur, suicide, mental health, psychological horror. As well as an extremely dynamic relationship that has all the elements to be healthy but goes sour. But honestly I love this book and really want more people to read it and talk to me about it haah.
The Wasp Factory by Iain Banks - Messed-up kid grows up on an isolated island and has some unusual ideas about the world. There are gender themes that make me interpret the MC as a trans man (and both me and the other transguy that rec’d this to me just pretend the last five pages dont exist PFFF). 
The Little Girl who was Too Fond of Matches by Gaétan Soucy - Very similar to the Wasp Factory but more fucked up. The death of their father causes two siblings to realize they have very strange misconceptions about the world. Another one that does gender themes but very different, I’d recommend checking out the wikipedia page before the book cuz very fucked up.
★ Dangerous Saviour by tenuous - NB author with an original m/m work. It’s got a very stereotypical slasher movie feel and it really is a lot of fun. Mind the tags and Explicit sexual content. But tenuous is great at introspective terror.
Claustrophlia by Ezra Blake - Another title available for free, homoerotic horror. Scroll down on the page for the EXTENSIVE trigger warning list, definitely not for everyone. If you like Saw movies, this could be for you.
WEBCOMICS
★★Nasty Red Dogs by kosmicdream - Surreal horror. Dogs roam the night. Absolutely love the moral grey in all the characters this artist creates and the entire cast is some shade of queer. They also write Feast For a King, which has 6000+ pages at this point and equally terrifying moments and queer cast, so if you like NRD, definitely check FFaK out too.
★ Ninety-Nine Righteous Men by K. M. Claude - A complete and finished webcomic! Religious horror themes with discussions about forgiveness, rape, and power imbalance. If you can handle the themes, its a really beautifully crafted story. This artist is also part of a duo that runs a zine called Two Dead Queers and I haven’t had the chance to explore the site yet but eyes emoji
GAMES
Boyfriend to Death - An 18+ horrorporn vn, it’s pretty popular around this site and I really enjoy Lawrence in the second game LMAO. A dating sim with a torturey twist. MC is gender neutral so I’m throwing it in as queer horror jlhkfjhk
Hello Charlotte - Not explicitly queer but another game series that I love and is open to interpretation, especially in EP3. Surreal horror in a surreal world.
OTHER
Rope (1948) - A really interesting movie? About two men that kill someone and host a dinner party while the body is in the room. Homoerotic subtext.
★ SPINES (podcast) - Love this podcast. Wren wakes up in a pool of blood with no memories and attempts to find the people she remembers being there. Grotesque, body horror, weird superpowers with repulsive consequences. And Wren has a voice that I absolutely love. In the second season, there is a NB androgynous character who becomes a very important character and I love them a lot.
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tommyplum · 4 years
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Angel, petal, roses - for Tommy.
angel; have you ever been in love?
“I’ve been in love. I’ve been in the sort of love where when it’s over and gone and turning over in its grave, somewhere that used to be your home, you wonder if you ever knew what the fuck love was about in the first place. I loved her and she loved me and we vivisected each other anyway, how sweet the sound.”
petal; favorite novel and author?
“It’s called ‘La petite fille qui aimait trop les allumettes’ by Gaétan Soucy. It’s a gradual, strange examination of cruelty and filth and deviance that …
… Alfie’s said that I should give the English name seeing as I didn’t read it in French.  ‘The Little Girl Who Was Too Fond of Matches’, then!  Bloody oath. That’s the favourite novel, favourite author might be Ruth Reichl. I’ve read lots of hers, at any rate, that counts, yeah?”
roses; dream destination?
“Bequia. I fancy the idea of being in a place where the possible diversions include diving shipwrecks and caves, or dawdling on water that’s so clear you can see the urchins crawling at the sea floor, or sighting turtles. Alfie’s fucking mad for turtles. Which seems sweet until he says he likes snapping turtles the best and it’s clear he’s referring to you.”
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the ask meme
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weirdletter · 5 years
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Le Surnaturel en littérature et au cinéma. The Supernatural in Literature and Cinema, sous la rédaction de / edited by Katarzyna Gadomska, Agnieszka Loska, Anna Swoboda, Wydawnictwo Uniwersytetu Śląskiego, 2018. Info: wydawnictwo.us.edu.pl.
The supernatural, the fantastic, the uncanny/the horror, the marvellous... At first sight, all these notions seem to be related or neighbouring. Yet a closer examination of their poetics, structures and internal logic reveals that the differences between these terms are considerable. Undoubtedly, the supernatural remains a wider domain encompassing the fantastic, the uncanny and the marvellous, inspiring also genres as science fiction and fantasy, and exceeding literature. This publication, addressed both to literary scholars and enthusiasts of this type of literature, is an attempt to examine the category of the supernatural in these genres, still arousing the interest of many critics, theorists and readers. It contains 27 articles (in English, French and Italian), in which the authors raise the issue of supernatural in relation to literature and cinematography, showing its unusual heterogeneity from various perspectives.
Contents: Préface – Katarzyna Gadomska, Agnieszka Loska, Anna Swoboda Preface – Katarzyna Gadomska, Agnieszka Loska, Anna Swoboda Maria Cristina Batalha – Le fantastique: origines et parcours théoriques Marilyn Bueno – Réel, surnaturel et fiction: réflexions sur un certain fantastique Katarzyna Gadomska – Le surnaturel et le corps. Le néofantastique du corps dans les récits contemporains francophones Denis Moreau – Le surnaturel dans l’oeuvre de Thomas Ligotti: Cette absolue ténèbre derrière la semblance des choses Elena Vetere – Elementi lovecraftiani nel ciclo fantasy Cronache del Ghiaccio e del Fuoco di G.R.R. Martin Eric Auriacombe – Le surnaturel dans le Jeu des Trônes: À propos de Jon Snow Ewa Drab – The Fantastic Variations of Neil Gaiman’s American Gods Olga Glebova – The Supernatural and the Monstrous-Feminine in Susan Hill’s The Woman in Black Aleksandra Bogusławska – L’espace anxiogène dans La Meute de Serge Brussolo sur l’exemple de la figure de la demeure noire Fabrizio Foni – Magic is the New Black: Gothic Tradition, Cross-Dressing, and Pulp Fiction Mathieu Pierre – L’ambiguïté du surnaturel dans la série télévisée fantastique Isabelle Rachel Casta – « Celui qui inquiète le voir… ». Un dispositif de l’ombre: autour des Revenants Florence Fix – Le surnaturel: une esthétique du regard impliqué (Dracula à la scène et à l’écran) Agnieszka Loska – La figure de l’enfant monstrueux et le surnaturel dans le romanesque d’Anne Duguël Java Singh – El Espinazo del Diablo and Pa Negre: Childhood Resilience through the Gothic and the Monstrous in Spanish Civil War Cinema Tiago Monteiro – Ghosts in the Machine: Supernatural Dread vs. Technology in the Brazilian Erotic Horror Thriller Excitação (1976) Pierre-Emmanuel Moog – L’usage du surnaturel chez Perrault et chez les Grimm Sonia Dosoruth – La problématique identitaire au prisme du fantastique dans Alice au pays des merveilles Paul Faggianelli Brocart – Territoires du surnaturel: l’espace de l’aventure à la fin du XIXe siècle Vicky Montambault – Il était une fois au pays (dés)enchanté: le merveilleux inquiétant chez Gaétan Soucy Zineb Ouled Ali – L’Olympe des Infortunes, au-delà de la Fable Francesco Corigliano – The Supernatural and Folklore in the Short Tales by Giovanni Magherini-Graziani and Eraldo Baldini Vânia Rego – Des univers et des créatures étranges: le surnaturel chez José Luís Peixoto Jessica Tindira – “Cette nature fragile:” Conflict and the Fantastic in the Novels of Maryse Condé Fétigué Coulibaly – Le pouvoir surnaturel dans la dramaturgie postcoloniale. L’exemple de La Tignasse et La Termitière Anna Swoboda – Le personnage face au surnaturel dans La Folie et la Mort et De l’autre côté du regard de Ken Bugul Joseph Ahimann Preira – Mystique et mysticisme dans Le Soleil, la folle et le taureau de Mamadou Samb
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barcimedia · 2 years
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Look at this on eBay.
Atonement: A Novel by Gaétan Soucy Paperback – 1999
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aforcedelire · 3 years
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My Absolute Darling, Gabriel Tallent
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Turtle a 14 ans et arpente la côte nord de la Californie avec son fusil et son couteau. Depuis la mort de sa mère, elle vit seule avec son père, un homme charismatique et abusif, qui peut se montrer très violent envers elle. Un jour alors qu’elle s’aventure un peu plus loin que d’habitude, Turtle tombe sur Brett et Jacob, deux garçons d’un an de plus qu’elle. Elle va se rendre compte que ce qu’elle vit n’est pas normal, et dès cet instant, elle va tenter de s’émanciper...
C’est un roman que j’ai dévoré en deux jours, une claque monstrueuse, qui m’a toute retournée. Je l’ai englouti vite, sans pouvoir m’arrêter, comme si je n’avais pas pu lire depuis longtemps. J’étais avide de savoir ce qui allait arriver, comment Turtle allait s’en sortir. Je crois que l’apothéose, ça a été lors des derniers chapitres, quand elle affrontait Martin. (Et quel affrontement, quelle scène et quelle putain de guerrière !) J’ai lu sans aucune pause, avidement et précipitamment. Je sais déjà que c’est un roman que je vais relire, sûrement plus calmement, pour en saisir parfaitement tout son sens et toute sa profondeur.
C’est une histoire qui te met un coup de poing dans le bide, qui te met à terre. À certains égards, ça m’a un peu rappelé La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy, que j’adore. (Pour le moment il reste mon préféré des deux, mais qui sait...?)
D’ordinaire, j’aime énormément les personnages monstrueux. Pour une fois, Martin fait exception ! C’est un monstre, un vrai, qui fait froid dans le dos. Et pourtant, si j’aime les monstres, c’est Turtle qui m’a plus que fascinée. Quand on lit My Absolute Darling, on la voit précisément évoluer, se transformer, s’affirmer, devenir elle-même, et non plus une ombre. Certaines scènes sont trash, dérangeantes — comme le fait qu’elle soit aux pieds de son bourreau, qu’elle le défende presque face au monde. D’autres scènes rappellent vaguement Lolita de Nabokov.
Bref, My Absolute Darling c’est un gros coup de cœur, un immense pain dans la tronche, et je ne peux que vous conseiller de le lire (mais âmes sensibles s’abstenir). C’est le deuxième roman des éditions Gallmeister que je découvre après Betty, et jusque-là c’est un sans fautes !
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extrabeurre · 6 years
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Gala Québec Cinéma : Les 7 finalistes de la catégorie Meilleur film
Le Gala Québec Cinéma aura lieu dans un peu plus de deux semaines, le dimanche 3 juin. (Il sera précédé du Gala Artisans Québec Cinéma le mardi 29 mai.)
Voici mes impressions à propos des 7 films en nomination dans la catégorie Meilleur film :
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Les Affamés (Robin Aubert)
Voici un film à la fois dépouillé et complet, parsemé autant de gags et de gore que de poésie, de surréalisme et d’émotion, le tout étant admirablement mis en scène par Aubert, qui déborde d’idées visuelles et qui les exécute toutes avec brio. Avec une série de personnages mémorables joués par quelques acteurs —Marc-André Grondin, Luc Proulx, Édouard Tremblay-Grenier —, mais d’abord et avant tout une superbe distribution d’actrices de différentes générations, comme dans Mad Max : Fury Road, de la petite Charlotte St-Martin, qui vole pratiquement le film (elle fait parfois un peu penser à Manon dans Les Bons débarras), à l’hilarante Monia Chokri, l’étonnamment badass Brigitte Poupart et les attachantes Marie-Ginette Guay et Micheline Lanctôt. Le meilleur film québécois d’une année où le cinéma de genre — au sens large (voir aussi :La petite fille qui aimait trop les allumettes, Le problème d’infiltration) — a dominé la production locale.
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Boost (Darren Curtis)
Présenté au Festival du nouveau cinéma en 2016 et sorti en salle au Québec en avril 2017, Boost est rien de moins qu’une révélation. À des années lumières du cinéma du terroir, voici un thriller urbain hyper percutant, qui nous montre un monde et des personnages très rarements vus dans le cinéma québécois. On est immédiatement captivés par Nabil Rajo et Jahmil French dans les rôles de deux adolescents noirs de Parc-Extension, issus de familles d’immigrants, qui travaillent dans un garage après l’école et qui, parallèlement, magouillent avec un gang de voleurs de voitures de luxe. À cet égard, la scène de vol de voiture à Hampstead est un petit bijou de suspense. Autre moment fort : la virée en voiture volée, habitée par un fort sentiment de danger et de débauche. Il y a quelque chose de fascinant dans cette histoire de jeunes qui sont attachants même s’ils prennent une série de mauvaises décisions. Le troisième acte est particulièrement intense, alors que les protagonistes réalisent trop tard que les gangsters qu’ils fréquentent (dont l’extraordinaire Ntare Guma Mbaho Mwine) n’entendent vraiment pas à rire…
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Chien de garde (Sophie Dupuis)
Les cinq premières minutes de Chien de garde, avant que le titre emplisse l’écran, sacrent toute une volée au spectateur. Un peu comme pouvait le faire l’ouverture de Good Time, elle aussi particulièrement intense et introduisant une histoire de frères criminels. Dans le cas présent, il y a JP, joué par le solide Jean-Simon Leduc, et son petit frère Vincent, incarné par l’incroyable Théodore Pellerin, aussi vu dans Isla Blanca et Ailleurs. Ce dernier offre une performance remarquable dans Chien de garde : fébrile, imprévisible, hyperactive, abrasive, désinhibée… À l’image de cet explosif premier long métrage de Sophie Dupuis, mi-drame familial à la Mommy (avec l’excellente Maude Guérin dans le rôle de la mère), mi-film de gangsters (avec Paul Ahmarani en caïd des « mean streets » de Verdun), qui ne ressemble pas à grand-chose qui se fait ici ces temps-ci.
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La Petite fille qui aimait trop les allumettes (Simon Lavoie)
Librement adapté du roman de Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes nous plonge immédiatement dans une proposition audacieuse, plus près de la fantaisie onirique/cauchemardesque que du récit conventionnel. Simon Lavoie crée un climat intrigant, atmosphérique, troublant, sensuel, glauque. Comme Le problème d’infiltration et Les Affamés, La petite fille qui aimait trop les allumettes confirme que le cinéma québécois peut oser l’étrangeté, le fantastique, le surréalisme, l’horreur. C’est une œuvre immensément maîtrisée sur la folie des hommes et l’émancipation d’une jeune fille. Un long métrage débordant de moments mémorables — probablement plus que tout cette scène déchirante où la jeune fille passe la nuit avec le « diable dans le caveau ». Assurément un des meilleurs films de l’année.
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Le Problème d’infiltration (Robert Morin)
Voici un film absolument fascinant sur la descente dans la psychose d'un homme, racontée brillamment de façon visuelle et sonore à travers une douzaine de tableaux. Cet homme, c'est Louis, un chirurgien esthétique incarné de façon déchirante et terrifiante par un Christian Bégin à son meilleur. En plus de signer le scénario et la réalisation, Robert Morin agit comme directeur photo et monteur de cette œuvre visionnaire, où chaque plan-séquence impressionne techniquement tout en illustrant avec intelligence et sensibilité la perte de contact avec la réalité du protagoniste. Avec l'aide inestimable d’André-Line Beauparlant à la conception visuelle, mais aussi de Louis Collin, Stéphane Bergeron & Marcel Chouinard au son, Morin crée une expérience immersive, hypnotique, expressionniste. La finale, alors que s’élève la musique de Bertrand Chénier, est tout simplement grandiose. 
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Les Rois mongols (Luc Picard)
Une jolie recréation d’octobre 1970, avec une succession de « needle drops » plus ou moins appropriés à l’époque (les chansons proviennent du milieu des années 1960 au milieu des années 1970). La jeune Milya Corbeil-Gauvreau est une formidable découverte et les autres jeunes acteurs sont également bien dirigés par Luc Picard. La façon dont un drame familial personnel est entremêlé à ce qui se passe avec le FLQ et la Loi sur les mesures de guerre est intéressante, bien qu’un peu invraisemblable. Mention spéciale à l’excellente musique originale de Viviane Audet, Robin Joël Cool et Alexis Martin.
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Tuktuq (Robin Aubert)
Mi-fiction, mi-documentaire, Tuktuq est le second volet d’un cycle de cinq films tournés sur cinq continents, faisant suite au précédent À quelle heure le train pour nulle part, qui se déroulait en Inde. Comme ce film paru en 2009, Tuktuq a un aspect surréaliste, Aubert insufflant une étrangeté au réel qu’il filme, notamment par l’entremise du montage et de la conception sonore. Tuktuq, c’est autant du cinéma direct qu’une certaine forme de cinéma de genre (il y a au moins une séquence qui tient carrément de l’horreur). Un film pré-apocalyptique, pourrait-on dire, avec également une veine satirique à la Robert Morin (les conversations téléphoniques avec le sous-ministre). Tuktuq est finalement un film foncièrement engagé, un plaidoyer pour la survie du territoire et de la culture des Inuits, menacés par les politiciens et les compagnies qui veulent exploiter leur “sous-sol”, quitte à les déporter… Un film essentiel.
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prosedumonde · 6 years
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Tu ne voulais sans doute pas consciemment m’anéantir, mais tu voulais quand même me posséder, corps et âme, jusqu’à l’étranglement, jusqu’à la fusion, jusqu’à ma dissolution en toi.
Sylvain Trudel in Gaétan Soucy, N’oublie pas, s’il te plaît, que je t’aime
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fxgarneau · 6 years
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What I read in 2017
·         1914, Jean-Yves Le Naour
·         Mark Rothko : Rêver de ne pas être, Stéphane Lambert
·         Perturbation, Thomas Bernhard
·         Suicide, Édouard Levé
·         Sur les chemins noirs, Sylvain Tesson
·         Le Naufragé, Thomas Bernhard
·         Le pauvre coeur des hommes, Natsume Soseki
·         Rashômon et autres contes, Ryunosuke Akutagawa
·         Le Bouddha blanc, Hitonari Tsuji
·         The Climb, Chris Froome
·         Des hommes ordinaires, Christopher R. Browning
·         Le fils, Philipp Meyer
·         Tous les vivants : le crime de Quiet Dell, Jayne Anne Phillips
·         Devant la douleur des autres, Susan Sontag
·         Sortir du noir, Georges Didi-Huberman
·         Qu'est-ce qu'un dispositif, Giorgio Agamben
·         Automne allemand, Stig Dagerman
·         À l'ouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque
·         L'oeuvre d'art à l'époque..., Walter Benjamin
·         L'idiot (vol. 1), Fydor Dostoyevsky
·         La Comédie de Charleroi, Pierre Drieu la Rochelle
·         Jeune homme, Karl Ove Knausgaard
·         Underground Railroad, Colson Whitehead
·         Austerlitz, W.G. Sebald
·         Lolita, Vladimir Nabokov
·         Tango de satan, Laszlo Krasznahorkai
·         Nue, Jean-Philippe Toussaint
·         Les émigrants, W.G. Sebald
·         La mort de C., Gabrielle Wittkop
·         Autoportrait, Edouard Levé
·         Au-delà du mal, Shane Stevens
·         Le Désert, J.M Le Clézio
·         Annihilation, Jeff Vandermeer
·         Fantômes, César Aira
·         L'acquittement, Gaétan Soucy
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greenlightbklyn · 6 years
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OUR YEAR IN READING
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We’re commemorating the end of a frankly interminable year by looking back at our only fond memories – reading books. Just kidding. But here are are our booksellers’ favorite books they’ve read this year (both new and old).
Here’s Melissa, bookseller in PLG:
MELISSA’S YEAR IN READING
Jane by Maggie Nelson
The Story of a New Name by Elena Ferrante
IRL by Tommy Pico
What is Not Yours is Not Yours by Helen Oyeyemi
The Little Girl Who Was Too Fond of Matches by Gaétan Soucy
The Hate U Give by Angie Thomas
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vistavision · 6 years
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Mon top cinéma 2017
1-PATERSON de Jim Jarmush
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"Durant une semaine, dans une petite ville du New Jersey, la routine réglée au quart de tour d'un chauffeur d'autobus, poète à ses heures."
Le film parfait. C'est doux, mesuré, rien ne dépasse. Comme ces poèmes aux mots bien pesés par Patersen. Comme ce couple formé par les persos d'Adam Driver et de Golshifteh Farahani où l'harmonie semble régner d'un équilibre entre ce qui n'est pas dit, et ce qui est exprimé. Toute la simplicité de ce film vient de cette mesure subtile entre « taire l'inutile » et « exprimer le nécessaire ».
Ce film, c'est le calme absolu. Mais un calme qui réussi à te captiver par la menace sourde qu'il fait forcément exister, celle où un malheur hypothétique viendrait saboter ce ballet du quotidien. Du lundi au lundi, le week-end prend ici la valeur d'un doux climax. C'est la barre de métal prise dans l'engrenage du véhicule de ce chauffeur d'autobus la semaine. C'est le moment où tout s'arrête, où tout est possible, ou rien n'est possible. 2-SONG TO SONG de Terrence Malick 
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"Une guitariste d'Austin, qui a cédé aux avances de son producteur par opportunisme, tombe amoureuse du séduisant auteur-compositeur que celui-ci vient de prendre sous son aile." Encore une fois, Terrence Malick m'émeut. Après l’errance somnambulesque dans l'Hollywood de Knight of Cups, Song to Song s'intéresse de façon halluciné à l'univers du rock et à ses personnages désireux de toucher la flamme, hachant le temps d'un désir à un autre comme l'on passe d'une chanson à une autre, comme si rien à part les désirs consommés n'avait d'importance. On étouffe souvent de suivre cette caméra témoigner d'autant de vide, radotant la vie circulaire de victimes consentantes et de gens de pouvoirs manipulateurs. Mais le film finit par trouver grâce après une suffocation nécessaire en cohérence avec le propos.
3-THE SQUARE de Ruben Östlund
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"Alors qu'il prépare une exposition sur le thème de l'altruisme, un conservateur de musée subit un vol qui l'amène à prendre des décisions regrettables et à poser des gestes égoïstes." Dans ce film de Ruben Östlund, le Square fait parti d'une installation d'un Musée de Stockholm qui propose aux clients d'expérimenter une zone délimité par un carré blanc lumineux à l'intérieur duquel toute personne serait en paix, protégé du monde extérieur. Ruben Östlund utilise ce concept et l'applique au cinéma lui-même en recréant ce carré de sécurité entre le spectateur et l'écran. Sauf qu'il prend un malin plaisir à le briser dans chacune des scènes, jusqu'à créer l'inconfort. C'est un film résolument pervers qui s'amuse avec nous. Ça tire d'ailleurs dans tous les sens. Toutes les frontières sont brisés ; celle de l'art, des classes sociales, des médias, de la morale bien-pensante. L'exploit du film est de réussir à garder une direction assurée malgré les tirs disparates. Car tout est ramené à une chose, l'hypocrisie de nos rapports, autant entre humains qu'avec nos créations. Ces rapports sans cesse ballottés entre le désir de confort et celui d'être ébranlé. Qu'est-ce qui fait une œuvre d'art ? À qui l'art s'adresse ? L'art doit-il se faire plus grand que son peuple, ou bien doit-il rester à sa hauteur? Est-ce que l'art doit porter un message ? À quel moment l'art devient condescendant ou, à l'inverse, trop naïf? The Square à le courage de tenter d'y répondre tout en s'en amusant. Car le film se piégeait lui-même dès le départ en scrutant à la loupe ce qui motive la création. Il aurait pu paraître aussi prétentieux et racoleur que ce qu'il dénonce. Mais le film, tout en étant méchant, choquant et cynique, n'oublie jamais d'être humain et tendre. C'est cette parcelle d'humanité que The Square semble chercher dans ses personnages, piégés dans ce carré qui génère autant le confort que le chaos. Au fond, derrière sa posture parfois rebelle, The Square est plein d'espoir.
4-STAR WARS: THE LAST JEDI de Rian Johnson
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"Pendant que la Résistance se prépare à une nouvelle attaque de l'Empire, la jeune rebelle Rey, bien qu'attirée par le sombre Kylo Ren, part quérir l'aide du maître Jedi Luke Skywalker." La critique de Panorama Cinéma par Mathieu-Li Goyette est parfaite. Elle dit mieux que je ne l'aurais fait tout ce que je pense de ce Star Wars absolument stimulant. « "Le résultat est audacieux, à la fois choquant par sa nouveauté et émouvant dans son évidence ; Johnson nous explique patiemment qu’il faut savoir exister en dehors de ce qui nous aurait toujours défini (la famille, la religion, le genre, le style), qu’il faut non plus chercher la différence dans la répétition mais qu’il faut embrasser cette différence comme une force d’auto-détermination dans un monde nécrosé par la nostalgie. Il s’agit du premier Star Wars qui nous apprenne à vieillir plutôt qu’à grandir, le premier à intégrer les fans à son récit afin de leur montrer leurs tares et à faire de leurs obsessions des éléments réflexifs qui discourent à la fois sur la série et sur l’état actuel de la culture. Si The Last Jedi est le premier épisode à en accomplir autant, c’est justement parce qu’il sait agir et que, dans l’acte, il parvient à filmer la réunion du public et d’un récit, d’un héritage et de son avenir." http://www.panorama-cinema.com/V2/critique.php?id=1417 
5-LA RÉSURRECTION D'HASSAN de Carlo Guillermo Proto
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"Gagnant leur vie en chantant dans le métro de Montréal, un couple et leur fille, tous trois aveugles, suivent les enseignements d'un mystique russe, dans l'espoir de ressusciter le fils voyant de la famille, qui s'est noyé il y a 13 ans." Ce documentaire est weird! Mais c'est aussi l'une des belles curiosités de l'année 2016. Mon film choc. Par son dispositif de caméra direct filmant dans l'intimité des sujets marginaux qui ne peuvent percevoir du regard les caméras qui les suivent (ils sont aveugles), ce film nous montre paradoxalement une famille dans ce qu'elle a de plus naturelle (alors qu'au départ, elle nous apparaît rebutante et bizarre). Il faut dire aussi que les thèmes du film tournant autour de la foi et du deuil touchent à l'universalité. Ce qui rend le film si particulier, c'est que la foi y est abordée d'une façon très légitime à travers des personnages qui ne peuvent voir et qui par conséquent n'ont pas le choix de croire et de développer sans limites leur intellect et leur imaginaire, s'accrochant à la musique, mais aussi à l'idée de la résurrection, (poussés par l'incapacité d'accepter la mort d'un fils qu'ils n'ont pas vu mourir concrètement). Ce qui choque pour un voyant qui regarde ce film, c'est qu'il nous pousse à observer les limites de notre propre faculté de voir toutes choses (et ainsi de douter de tout).
6-LADY MACBETH de William Oldroyd
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"Dans l'Angleterre rurale du 19e siècle, une jeune femme mal mariée commet l'irréparable afin de pouvoir vivre librement sa liaison avec un palefrenier." Il s'agit peut-être ici d'une des meilleures « premiere oeuvre de réalisateur » que j'ai vu. « La caméra dans Lady Macbeth présente à plusieurs reprises des corps sans tête, le cadre coupant à hauteur du cou, insistant sur les postures (souvent raides) des personnages. Tout, qu'il s'agisse du décor, de l'intrigue ou de l'héroïne, rappelle le cinéma d'horreur - et pourtant Lady Macbeth n'est jamais traité comme tel. Dans cet univers froid comme un tombeau naissent pourtant un désir viscéral, une ouverture vers le romanesque avec la liaison passionnée de l'héroïne et d'un jeune homme bien plus avenant que son croque mort de mari. Encore une fois, Oldroyd a plus d'un tour dans son sac. L'une des grandes réussites du scénario écrit par Alice Birch est son habileté à jouer d'une part avec les attentes comme on l'a évoqué, mais aussi avec les ruptures de ton. C'est un film d'horreur qui n'en est jamais un ; c'est un drame costumé... qui ressemble de plus en plus à une comédie noirissime au très mauvais esprit. Car la méchanceté de Lady Macbeth semble sans limite. Elle n'est pas en roue libre pour autant: plus le film est méchant, plus son héroïne est ambiguë, et plus on s'attache à elle. Voilà un tour de passe-passe pas évident: le récit est à la fois glaçant et jubilatoire et, à partir de personnages enfermés dans leur condition, ne se limite jamais à une seule note - à l'image du dénouement où à la haine misogyne succède le mépris de classe. Porté par une jeune actrice épatante (Florence Pugh), Lady Macbeth est une belle révélation. » -Nicolas Bardot (filmdeculte) 7-LA PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES de Simon Lavoie
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"Tu sais, notre père, il nous a façonné de ses mains dans l'argile." Extrait de ce monumental morceau de cinéma qu'est La Petite fille qui aimait trop les allumettes, adaptation libre de l'oeuvre de Gaétan Soucy par Simon Lavoie qu'on pourrait presque méprendre pour un conte des frères Grimm dans la ruralité québécoise d'antan, une sorte d'affabulation métaphorique de cette époque où on ne semblait reconnaître l'importance d'une mère au sein d'une société patriarcale . Au programme; une monstrueuse bête attachée dans le hangar à bois, des oiseaux enflammés, de l'inceste, de la répression teintée de religion, une illumination sexuelle à dos de cheval sur des chants mystiques, de l'esthétisme en noir et blanc flirtant avec l'expressionnisme allemand et le cinéma de Bergman. Tout de ce film est absolument enthousiasmant. J'en suis ressorti sur les fesses après plusieurs rebonds. Et Simon Lavoie est à partir de maintenant l'un des cinéastes québécois les plus importants à mes yeux. 8-YOUR NAME de Makoto Shinkai 
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"Mitsuha est une étudiante qui vit à la campagne et rêve de Tokyo. Taki est lui un étudiant de Tokyo qui travaille à temps partiel dans un restaurant mais s'intéresse à l'architecture et aux arts. Un beau jour (ou peut-être une nuit), Mitsuha rêve qu'elle est un jeune homme tandis que Taki rêve qu'il est une jeune étudiante vivant à la campagne. Quels secrets se cachent derrière leurs rêves ?" YOUR NAME, le nouveau japanimation de Makoto Shinkaï, peut aisément se glisser dans la liste des meilleurs films d'animation jamais produits (aux côtés des oeuvres les plus complexes de Miyazaki). De plus, ce film prouve une fois de plus que Shinkaï est un auteur à part entière avec ses broderies soigneusement reliés aux thèmes de ses films précédents, 5 Centimeters Per Second, Children who Chase Lost Voices et The Place Promised by Our Early Days. "Les cordes tressées que nous fabriquons sont l'art du dieu et représentent le flux du temps lui-même. Ils convergent et se forment. Ils se tordent, s'emboîtent, se démêlent parfois, se cassent, puis se relient. C'est le temps lui-même." 9-CEUX QUI FONT LES RÉVOLUTIONS À MOITIÉ N'ONT FAIT QUE SE CREUSER UN TOMBEAU de Simon Lavoie et Mathieu Denis
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"Au lendemain du printemps érable, quatre jeunes poursuivent à leur manière la lutte contre l'ordre établi et le néolibéralisme." À mon avis CEUX QUI FONT LES RÉVOLUTIONS À MOITIÉ N'ONT FAIT QUE SE CREUSER UN TOMBEAU de Mathieu Denis et Simon Lavoie percute en siouplaît! C'est comme un genre de péplum contemporain se déroulant au Québec après le printemps érable. On a les mêmes éléments que dans le péplum: le prologue musical de 5 minutes sur fond noir, la musique classique, la théâtralité de certaines séquences, l'esthétisme orgiaque, l'intermission. Tout ça à la sauce contemporaine: caméra portée, photo naturaliste. Ça dure 3 heures comme Spartacus, mais tu ne sens pas le temps passer tellement c'est intense et fascinant esthétiquement. Les acteurs, tous de nouveaux visages (dont une actrice transgenre), se donnent à corps déployé. C'est un film mal élevé, lucide, ambiguë, dur, qui a le mérite de ne pas prendre position et d'observer les révolutions de l'extérieur (au point où la production du film a dû essuyer le vandalisme d'anciens partisans du printemps érable qui aurait lu le propos du film à leur désavantage). 
10-MOTHER! de Darren Aronovsky
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"L'existence tranquille à la campagne d'un poète en panne d'inspiration et de sa jeune femme enceinte est perturbée par un afflux d'étrangers aux motifs divers." Ce film réalisé par Darren Aronovsky et interprété par sa femme Jennifer Lawrence synthétise de façon plutôt honnête tout ce qui peut lier pour le pire un créateur à sa muse. S'agit-il de l'aveu d'échec de la collaboration passée entre Aronovsky et son ancienne muse Rachel Weisz? Nous n'en saurons rien. "mother!" est-il un moyen pour Aronovsky de se dédouaner de quelques démons passés à l'aube d'un nouveau cycle créatif avec Lawrence ? Nous n'en saurons rien non plus. Mais ces questions troublantes planent certainement au long de ce film et le rendent aussi douteux que fascinant. J'ai trouvé très marrante et juste la critique de Sylvain Lavallée pour Panorama Cinéma : « Jennifer Lawrence, par sa manière de s’emparer des rôles qu’on lui présente, nous inspire et nous émeut par sa résistance extraordinaire à la médiocrité qui l’entoure (y compris la médiocrité de la grande majorité des films auxquels elle participe), et se dresse ainsi comme la représentante d’un nouveau monde qui s’oppose à la médiocrité de celui qui l’a vu naître : en se substituant à la mère absente/manquée, elle enfante notre devenir, et il en revient à nous de s’en montrer dignes. mother!, en ce sens, inverse très exactement tout ce que Jennifer Lawrence représente, en la montrant passive, incapable de résister à ce que le Poète lui impose, incapable de protéger son enfant, incapable d’opposer un projet d’existence personnel à celui, médiocre et vain, que le Poète suggère, alors la médiocrité s’empare du monde, dégénère et débouche sur un cataclysme cauchemardesque ne laissant aucune place à l’avenir, sauf à une vaine répétition du même cycle de destruction. En somme, mother! nous présente ce qu’il advient d’un monde qui ne sait pas reconnaître Jennifer Lawrence. » Les oubliés de mon top qui valent le détour: -TUKTUQ de Robin Aubert -THE SENIOR CLASS de Hong Deok-pyo -BABY DRIVER de Edgar Wright -THE SHAPE OF WATER de Guillermo Del Toro -ALIEN: COVENANT de Ridley Scott -PETIT PAYSAN de Hubert Charuel -AMERICAN MADE de Doug Liman -THE KILLING OF THE SACRED DEER de Yorgos Lanthimos -MA LOUTE de Bruno Dumont -THE DISASTER ARTIST de James Franco -LOGAN de James Mangold -NAPPING PRINCESS de Kenji Kamiyama -LA TORTUE ROUGE de Michaël Dudok de Wit
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