Tumgik
emiebritonstudio · 9 days
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So beautiful 😍😍😍
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emiebritonstudio · 7 months
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This is the time to talk about that Shiki.
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emiebritonstudio · 8 months
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OS Detective Conan : ''Pardonne-moi, Ran''
Me voilà à nouveau avec un OS sur l'univers de Détective Conan. Je me suis surtout basé sur le couple Shinichi x Ran. C'est la romance principale de la série et du manga. Eh bien qu'elle soit officielle, elle mérite qu'on écrive dessus, tellement leur situation est complexe.
Voilà donc comment j'imagine leurs retrouvailles, après que Shinichi est retrouvé son corps et a abattu l'organisation des hommes en noir qui l'a fait devenir enfant.
A NOTER QUE L'OS A ÉTÉ ÉCRIT EN 2019. Par conséquent, je n'ai pas pu prendre en compte les élèvements plus récents qui ont été publié par la suite entre 2020 et maintenant.
Bonne lecture,
Émie <3
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- Ran...RAN !!! Ran, réveille-toi.
Le souffle court, mes poumons engorgent plusieurs grandes goulées d'air afin de se ravitailler. Je dépose une main sur mon front encore chaud. Mes doigts tremblent encore aux souvenirs de ces images froides derrière des barreaux de prison. Le son de la voix de Shinichi résonne encore dans ma tête et un goût aigre dans ma bouche la rend toute pâteuse. Mes prunelles glissent autour de moi. Je pris conscience de mon environnement, rassuré de reconnaître ma chambre. Ce n'était qu'un cauchemar. Cependant, celui-ci me paraissait si réel que j'ai encore du mal à m'en remettre.
Je me suis assoupie à mon bureau de travail inconsciemment. Je coule un coup d'œil vers mon réveil. Je lâche un soupir, lasse. Il est l'heure de prendre possession de la cuisine. J'ai plusieurs ventres affamés à nourrir et ils comptent sur moi pour les remplir. Décidé à réaliser ma tâche, je sors de ma chambre. L'appartement est silencieux. Mon père doit toujours se trouver à son bureau à l'étage d'en dessous, s'égosillant devant une course de chevaux qu'il va encore perdre.
Je resserre le nœud de mon tablier autour de ma taille. Je lisse ma chevelure brune du bout des doigts. Je dépose ces derniers sur mon menton en guise de réflexion, perdu dans les étalages de nourriture du réfrigérateur familiale. Je fis la moue, pas décidé sur le menu à réaliser. Comme chaque fois que je bloque sur ce sujet, ma voix se mit à s'élever dans les pièces à vivre.
- CONAN-KUN ! QUE VEUX-TU MANGER CE SOIR ? JE N'ARRIVE PAS À ME DÉCIDER.
Tout en criant, mes pas se mirent à chercher la silhouette enfantine de la personne que je cherche. Mais malgré mes innombrables appels, Conan ne me répond pas. Un rictus se forme sur mon front. Intriguer, je fouille chacune des pièces. Mais je ne le trouve dans aucune d'elles. Je redouble d'efforts en descendant à l'étage du dessous. Après tout, il s'est peut-être procuré un moyen de soutenir mon géniteur dans ses enquêtes.
Cependant, comme je m'y attendais, mon père est à son bureau devant les résultats des courses de chevaux. Le garçonnet n'apparaît nulle part. Les journées d'école sont terminées depuis plusieurs heures. Inquiète de le savoir dehors, je ne sais où, je m'approche de mon paternel pour espérer récolter quelques réponses.
- Otoosan ! As-tu vu Conan aujourd'hui ?
- Pas depuis qu'il est parti à l'école ce matin.
- Il n'est pas rentré ?
- Pas que je sache.
- Où a-t-il bien pu aller ?
- Va savoir. Ce gamin va fourrer son nez partout !
- Tu devrais le chercher avec moi. On ne sait jamais. Il a pu s'attirer des ennuis.
- Je suis sûr que tu te fais du souci pour rien. Il est peut-être allé chez le professeur Agasa pour tester un nouveau jeu.
Je grimace face à l'indifférence de mon géniteur. Cependant, il me donne une idée. Il est vrai que lui et les Détectives-Boys se rendent souvent chez le professeur. Il a pu y aller sans voir le temps passé, et a oublié de me prévenir. Forte de cette idée, je délaisse mon tablier contre une veste en jean blanc et mes chaussures de ville.
Je trottine sur le chemin qui mène à ma destination. Je le connais encore par cœur. Mon cœur se serre et ma gorge se sèche. Mes pensées s'égarent et comme toujours, il est au centre de celles-ci. Je ne compte plus le nombre incalculable de fois où j'ai été le voir. Je me rappelle encore clairement les premières fois, où petits, nous nous sommes rendus chez son voisin un peu loufoque et solitaire. Cependant, son amitié est précieuse pour lui qui s'est souvent retrouvé seul avec ses parents voyageant aux quatre coins de la planète. Un sentiment de nostalgie s'empare de moi. Cela me parait si loin à présent, comme venant d'une autre dimension, une autre vie.
Shinichi, où es-tu ? Tu me dis toujours qu'il s'agit d'une affaire longue qui demande tout ton temps. Mais moi, dans tout ça ? Suis-je suffisamment importante à tes yeux pour me faire promettre de t'attendre ? Comment peux-tu me demander une pareille promesse si tu refuses de tout me dire ? Me fais-tu réellement confiance ? Je suis ton amie d'enfance après tout.
Un profond soupir franchit mes lèvres malgré moi. Je resserre ma prise autour de la lanière de mon sac à main. Je ne dois pas m'égarer ainsi de mon but. Je dois retrouver Conan. J'accélère ma course. Je distingue le portillon de la moderne propriété du professeur. Je reprends mon souffle avant de franchir l'allée. J'appuie plusieurs fois sur la sonnette, toujours anxieuse de ne pas savoir où a bien pu disparaître cet enfant. Le visage du scientifique se dessine dans l'entrebâillement de la porte. Ce dernier m'adresse un sourire qui sonne faux. Il fait aller sa main contre sa nuque d'un geste gêné. Pourquoi réagit-il ainsi ? Ce n'est que moi, après tout. Je laisse de côté cette étrange impression qui me tord l'estomac afin d'entamer la conversation.
- Excusez-moi Agasa-San. Je suis à la recherche de Conan. Serait-il venu ici par hasard ?
- Oh non, pas à ma connaissance.
- C'est étrange. Il n'est pas rentré à la maison. Et l'école doit être finie depuis plusieurs heures.
- Il n'y est pas venu aujourd'hui.
Surprise par cette intervention, je me tourne vers les trois enfants qui sont cachés derrière le professeur. Celui-ci se voit contraint d'ouvrir en grand sa porte. Je reconnus les habituels membres du groupe des Détective-Boys. J'adresse un sourire chaleureux aux amis de Conan tout en m'accroupissant à leur hauteur. Je fais abstraction du sentiment de stress qui émane d'Agasa pour me concentrer sur les informations que ces élèves de primaire veulent bien me communiquer.
- Comment ça ? Conan n'a pas été à l'école aujourd'hui ?
- Oui, c'est vrai. Il a été absent à l'appel de ce matin et cet après-midi, aussi. Complète Mitsuhiko.
- Nous sommes venus ici pour essayer de le voir, mais le professeur nous a dit qu'il a peut-être déménagé. Tu t'en rends compte ? Rouspète Genta.
- Quoi ? Déménager ?
- Enfin, il aurait rejoint sa famille à l'étranger. Sans même nous dire au revoir.
Touché par les larmes d'Ayumi, je lui tends les bras afin qu'elle s'y réfugie. Je lance un regard désapprobateur à notre aînée qui détourne ses prunelles vers l'extérieur et glisse sur la maison d'à côté. Je fronce les sourcils. Que peut-il bien y voir ? La maison des Kudo est déserte depuis l'absence prolongée de Shinichi. Enfin, à ma connaissance, car j'ai l'intime conviction que des choses me sont cachées volontairement. Je maintiens ces questions pour moi, davantage soucieuse du bien-être de ces enfants. Je dépose une main sur leurs épaules en arborant une expression réconfortante.
- Je suis sûr que Conan va réapparaître.
- Tu en es sûr ?
- Oui, vous avez ma parole. Maintenant, rentrez chez vous. Vos parents vont s'inquiéter.
- D'accord. Tu nous appelles dès que tu le retrouves, hein ?
- C'est promis.
Rassurer, le trio reprend leurs affaires avant de quitter la propriété. J'attends qu'ils disparaissent au coin de la rue pour me concentrer sur le scientifique d'une quarantaine d'années. Je prends appui de mes poings sur mes hanches et grimace sous la colère.
- Comment avez-vous pu leur dire ça ?
- Et bien, c'est-à-dire...
- Y a-t-il une chose dont vous êtes au courant et dont vous refusez de me parler ? Le questionnais-je en le coupant dans son élan.
- Désolé, Mouri-san. Mais ce n'est pas à moi de vous dire tout ça.
- De quoi parlez-vous ?
- Je vous demande juste de l'écouter jusqu'au bout lorsqu'il vous dira toute la vérité sur cette affaire.
- Quoi ? De qui parlez-vous ? Quelle affaire, Agasa-san ?
D'innombrables questions s'agitent dans mon petit cerveau. Cependant, aucune ne trouve de réponse. Le professeur est resté évasif et il a claqué la porte avant même que je ne puisse l'interroger un peu plus. Je grogne devant cette issue qui s'est refermée sous mes yeux. Ma conviction s'accroît. Comme si toutes les personnes autour de moi sont au courant de quelque chose que j'ignore. C'est un sentiment extrêmement désagréable.
Je traîne les pieds en faisant machine arrière. Je ne suis pas plus avancé. Je claque le portillon derrière moi, restant un instant immobile. Mes prunelles scrutent le trottoir. Puis, elles coulent autour de moi jusqu'à s'incruster sur la demeure d'à côté, située à ma droite. Je me tourne complètement vers elle. Quelque chose me dérange autour de cette propriété, autrement que les souvenirs qu'elle peut renfermer.
Mes paupières papillonnent. Elles s'éveillent comme après un mauvais rêve. J'ai tellement imaginé son retour que j'ai cru l'avoir encore inventé. Pourtant, deux véhicules se sont fièrement garés devant l'entrée. Je frissonne en détaillant l'un d'eux. Il s'agit de la voiture de la mère de mon ami d'enfance. Je me tends, rien que de me rappeler comment la conduite de cette femme peut être violente et abrupte. Je déglutis aux souvenirs de ce voyage à New York. Cette même excursion où j'ai réalisé mes sentiments pour lui.
Mon cœur s'accélère machinalement. Que peut bien faire sa mère ici ? Cela, veut-il dire qu'il serait rentré ? Mon regard reste fixé sur l'entrée. La tentation est trop irrésistible. Même si un risque de déception plane au-dessus de moi, je ne peux pas rester ici les bras pendants. Je dois savoir s'il est là. Il me doit bien ça. Mes battements s'alourdissent au rythme de mes pas. Timidement, je m'aventure dans l'allée de cette grande maison.
Je ferme un instant les yeux et je pris une grande respiration. J'y puise le courage nécessaire pour frapper à la porte. Cependant, je me ravise au dernier moment. La porte est déjà entrouverte. Des voix féminines me parviennent. Le bois grince sous mes doigts qui agrandissent l'ouverture. En m'entendant arriver, trois visages se tournent dans ma direction. J'avance de quelques pas vers elles, encore sous le choc.
Je m'arrête soudainement, prenant le temps de les dévisager. Je reconnus sans hésiter la mère de Shinichi qui m'adresse un sourire chaleureux. Ainsi que mon ancienne professeur d'anglais, Jodie-sensei. En sachant qu'elle est aussi une membre du FBI, je m'inquiète de sa présence ici. Dans quoi ce passionné des énigmes, c'est encore fourrer ? Toutefois, je maintiens cette question pour moi-même afin de prendre le temps d'adresser un regard à la troisième présence. Celle-ci ressemble, trait pour trait, à Ai-chan. Si bien que je la prenne pour sa sœur ou sa mère, voir même la fillette en plus âgée.
Je secoue ma tête afin de remettre mes idées en place. Je divague. Elle ne peut pas être Haibara. Bien que je réalise qu'elle n'était pas présente chez le professeur quelques minutes plus tôt. Je me concentre à nouveau sur mes trois interlocutrices. La mère de mon ami d'enfance fait un léger pas vers moi sans quitter son habituel sourire enjoué. Cependant, au font de moi, je perçois que quelque chose cloche.
- Oh Ran-chan ! Quelle bonne surprise ! Si tu viens pour le ménage, je dois te dire que ça ne sera plus nécessaire que tu t'en charges.
- Que faites-vous ici ?
- Pardon ?
- Je vous croyais aux États-Unis, tout comme Jodie-sensei d'ailleurs. Et quel est le lien avec cette femme, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Ai-chan ?
Mon débit de paroles est anormalement élevé, preuve de mon anxiété. Je les fixe toutes, tour à tour, sans parvenir à obtenir le moindre indice dans leurs faits et gestes. Je grimace en refermant mes bras contre ma poitrine. Une nouvelle fois, c'est Yukiko qui ose me répondre. Elle s'humecte nerveusement les lèvres en cherchant ses mots.
- Désolé Ran-Chan. Mais ce n'est pas à nous de tout t'expliquer.
Je hausse un sourcil, lasse qu'on me dise encore la même chose. Pourquoi ne veulent-ils pas me fournir des réponses ? Y a-t-il quelque chose dont on me tient volontairement à l'écart ? Je ressasse les derniers événements en entendant à peine les pas qui s'approchent dans mon dos. Les sons s'arrêtent, mais pas le fil incessant de mes pensées angoissantes.
- Expliquez quoi, okaasan ?
En percevant cet éclat de voix, mon sang ne fait qu'un tour. Mon ouïe bourdonne, faisant frissonner ma colonne vertébrale. Pendant si longtemps, c'est la seule chose que je percevais de lui, l'unique preuve qu'il était encore en vie. Mon corps se raidit. Je ne parviens plus à effectuer le moindre mouvement. Je suis comme pétrifier. Mon esprit affiche son visage et je ferme temporairement les yeux. Shinichi est là, à quelques mètres dans mon dos. Je perçois le son du froissement de ses vêtements en déposant un sac sur le sol. Je devine qu'il vient de prendre conscience de ma présence.
Le poids du regard du trio féminin se décuple. Elles nous fixent et nous examinent tour à tour. Puis, d'un pas commun, elles regagnent la sortie. Seule la mère de Shinichi s'accorde le temps de ralentir à ma hauteur. Elle se penche à mon oreille et murmure ses quelques mots.
- Bonne chance. Et prête-lui une oreille attentive, surtout.
Je fronce les sourcils sans saisir le sens de ses paroles. Comment pourrais-je le faire ? J'ai déjà des difficultés à comprendre ce qu'il se passe. Tout ce dont j'ai la certitude, c'est que mon ami d'enfance réapparaît après plus d'un an d'absence, comme s'il revient d'un simple voyage. Cependant, je ne le perçois pas comme ça. Plutôt qu'une oreille attentive, j'ai l'envie irrésistible d'abattre mon poing sur son joli minois. Après tout, c'est tout ce qu'il mérite après m'avoir abandonné, à nager entre les doutes, les secrets et l'indifférence.
J'entends à peine la porte d'entrée se refermer. Je le réalise notamment par la soudaine baisse de luminosité dans ce hall d'entrée. Mes poings se serrent un peu plus sous l'ébullition de tous mes ressentiments. Je suis devenue une véritable bombe à retardement, et même si je lui donne le dos, il est assez perspicace pour le deviner. En tout cas, c'est ce que j'espère. Car s'il y a bien une chose qu'il n'a jamais réussi à comprendre ou analyser, ce sont les sentiments que je lui porte.
- Ran.
Son appel ressemble davantage à un murmure brisant le silence qui était devenu roi. Je me mords la lèvre inférieure. Ma gorge est nouée. Je ne parviens pas à sortir le moindre son de ma bouche. Il effectue un pas mal assuré vers moi. Ce fut le déclencheur de tout tel une goutte d'eau qui fait déborder un vase. Je ferme fortement mes paupières, laissant s'écouler quelques perles salées accrochées à mes cils.
Je me retourne vivement vers lui, guider par mon instinct. Mes poings s'activent, brassant de l'air, jusqu'à parvenir à lui. Ils s'abattent sur lui, tapant sur ce qu'il me semble être son torse. Mes doigts tremblants se resserrent dans mes paumes. Mes coups sont de plus en plus forts. Pourtant, je ne perçois aucune réaction de sa part. Se laisse-t-il faire volontairement ? Où me serais-je trompé de cible ? Peu importe. J'ai ouvert les vannes sans que personne ne puisse plus rien pour m'arrêter. J'évacue le trop-plein d'émotion que ce maniaque des enquêtes lui-même ne peut pas soupçonner.
De légers cris franchissent mes lèvres, sifflant à travers mes dents. Je veux lui faire comprendre la grandeur de ce vide dans mon cœur qu'il a laissé en partant. Puis, je m'essouffle. Tout doucement, mes coups se font de moins en moins fort. Ils sont espacés par mes sanglots. J'entrouvre les yeux fixant le pull qui me fait face. Je l'empoigne, l'inondant rapidement de mes larmes. J'y camoufle mon visage. La haine laisse place au désespoir, les blessures de l'absence et l'incompréhension. Pourquoi ? pourquoi me fait-il tout ça ?
- Chut... Tout va bien, Ran. Je te promets que tout est fini maintenant.
- Non.Soupirais-je à demi-mot.
- Quoi ?
Je me retire de quelques pas afin de pouvoir finalement voir ses prunelles d'un bleu perçant. Cependant, je secoue la tête pour ne pas me laisser ensorcelée. Je préserve les poings serrés devant moi, prête à nouveau à en découdre au moindre mot ou geste qui trahirait un nouveau départ. Je ne le laisserai pas partir, pas cette fois.
- Tu ne peux pas me dire ça et faire comme si rien ne s'était passé.
- Oui, je sais. Je te dois des réponses. Je te dois bien ça, après tout.Soupire-t-il, le regard baissé vers le sol.
- Oui.
Je le fixe, coulant mes prunelles autour de lui comme pour l'examiner. Il garde les siennes baissées vers le sol et il dépose une main contre sa nuque. Serait-il mal à l'aise ? Je fronce les sourcils. Non, il ne peut pas l'être. Shinichi a toujours su faire preuve d'une entière confiance en lui et d'un charisme incontestable lorsqu'il fait part de ses déductions à la fin d'une enquête. Je ne peux pas croire qu'il perde un soupçon d'assurance en ma présence. Après tout, ce n'est que moi, Ran Mouri, son amie d'enfance et camarade de classe.
- Lorsque tu m'as vu disparaître à la fin de cette journée au parc d'attractions, j'ai vu ses hommes en noir agir bizarrement. Et j'ai voulu les suivre pour savoir ce qu'ils mijotent. Mais...
- Que s'est-il passé ? Je questionne pour l'encourager à poursuivre.
- Je n'ai pas voulu t'inquiéter. Et puis j'ai eu un contre temps qui m'a causé pas mal d'ennui. Grimace-t-il.
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
- Je ne pouvais pas. Si tu avais tout compris, tu aurais été aussi leur cible. Ils auraient pu te tuer et je n'aurais pas pu le supporter.
- Parce qu'être loin de toi, tu penses que ce n'était pas plus douloureux ?
- En réalité, j'ai toujours été là.
Je lève un sourcil, le dévisageant comme s'il venait de me poser une énigme. À quoi fait-il allusion ? Son demi-sourire s'efface face au malentendu qui se forme dans mon esprit. Ses iris fuient les miennes. Pourtant, il va bien devoir affronter la conversation qui va suivre.
- S'il te plaît, ne te mets pas en colère.
- SHINICHI ! SI TU NE ME DIS PAS TOUT DE SUITE CE QU'IL SE PASSE, JE VAIS AVOIR UNE BONNE RAISON DE TE FAIRE MA MEILLEURE PRISE DE KARATÉ !
Le concerner fait quelques pas en arrière comme pour fuir ma folie furieuse. Cependant, je rétablis mon calme. Je lui prête une oreille attentive, croisant à nouveau les bras sous ma poitrine. Il grimace. Puis, soupire comme lasser par la situation. Le lycéen-détective ose affronter mon regard, y plongeant comme pour y puiser le courage de m'avouer la vérité.
- Conan et moi sommes la même personne.
- Qu... Quoi ? Je bafouille.
- Je sais que tu l'as suspecté à plusieurs reprises. Et même si j'ai tout fait pour que tu arrêtes de le faire, tu avais raison. Car j'étais Conan Edogawa.
Mes paupières papillonnent. Je n'arrive pas à éclaircir mes idées après que cette intervention soit montée dans mon cerveau. Ma bouche s'ouvre et se ferme sans parvenir à sortir un mot. Ma lucidité est compromise alors que d'autres questions se bousculent. Mon visage passe par toutes sortes d'expressions et sentiments. Shinichi s'empresse de poursuivre ses explications.
- Les personnes que j'ai suivies appartiennent à une organisation secrète. Ils m'ont changé en enfant à l'aide d'un poison. Quand tu m'as découvert chez le professeur Agasa, j'ai imaginé rapidement un prénom et un nom de famille avec des noms d'auteurs de roman policier. Et puis, à l'aide d'un nœud de papillon qui me permet de changer de voix, et ma montre qui cache des flèches anesthésiantes, je pouvais résoudre les enquêtes à la place de ton père. De fil en aiguille, j'ai réussi à récolter plusieurs informations qui m'ont permis de remonter jusqu'à la tête de l'organisation qui m'a fait devenir enfant.
- Pourquoi ?
- ''Pourquoi'' quoi ?
- Pourquoi ne pas m'avoir mise dans le secret ?
Mes prunelles sont au bord des larmes. Mon cœur s'est naturellement resserré sur lui-même. Je n'arrive pas à croire qu'il a pu me cacher autant de choses. J'en viens à me demander si je le connais réellement. Je détourne un instant le regard. La déception m'envahit. Qui suis-je réellement pour lui ? Ne suis-je qu'une petite fille insignifiante, incapable de le comprendre ?
Je reste de profil et je l'entends déglutir. Aurait-il de la peine pour moi ? De la pitié ? Si c'est cela, je préfère tirer un trait, passer mon tour. Je ne veux pas qu'il me prenne pour une petite chose fragile dont il peut se servir à sa guise.
- Tu ne me fais pas confiance ?
- Bien sûr que si. Bien plus qu'à n'importe qui d'autre.
- ALORS, EXPLIQUE-MOI POURQUOI ? POURQUOI NE M'AS-TU RIEN DIT ? POURQUOI AS-TU FAIT QUE ME MENTIR TOUT CE TEMPS ALORS QUE TU SAVAIS QUE JE SOUFFRAIS.
Mes hurlements s'estompent par manque d'air. J'en pris une longue bouffée comme pour calmer mes nerfs à fleur de peau. Je réalise seulement que dans mon discours, je me suis précipité en face de lui, à quelques centimètres de son visage. Mes iris réalisent notre soudain rapprochement et je me recule de quelques pas. Puis, j'affronte à nouveau ses prunelles avec sérieux et détermination.
- Je suis plus forte que tu ne le crois.
- Je le sais. Je l'ai appris à mes dépens. Tout comme le mal que je te faisais.
J'ai un mouvement de recul. Ses propos me font réaliser tout ce dont il a été témoin sous l'apparence de Conan. Tout ce que je lui ai confié, mes chagrins, mes doutes. Et il peinait à me rassurer afin de recoller les morceaux de mon cœur brisé. Mes joues s'empourprent subitement. Je saisis désormais qu'il est au courant pour les sentiments que je lui porte. Cependant, il n'a peut-être pas réalisé leur intensité.
- Chaque fois que je t'ai vu pleurer à cause de moi, j'avais envie de disparaître vraiment. J'ai la sensation de ne pas mériter toute l'amitié et... l'amour que tu me donnes. Soupire-t-il, il poursuit en affrontant mon regard.Et puis à chacune des actions de l'organisation, je me rappelais pourquoi c'est important que je tienne bon. Je ne voulais pas te mettre en danger. C'était vraiment des personnes sans cœur qui n'aurait éprouvé aucun scrupule à te tuer.
- Mais je m'en fiche d'être mise en danger. Pas si c'est pour être à tes côtés. J'ai l'impression de pouvoir tout affronter si tu es près de moi.
Un léger silence s'installe entre nous. Mon cœur se gonfle face à son sourire. Il effectue quelques pas vers moi et cette fois-ci, je ne l'empêche pas d'approcher. Ses doigts effleurent et caressent ma joue. Je ferme un instant les paupières pour profiter de ce geste tendre.
- Mais tu n'as pu à t'inquiéter. Toute cette histoire est derrière nous. Nous avons réussi à détruire cette organisation et trouver un antidote à ce poison !
- Nous ?
- Jodie-sensei, et d'autres membres du FBI m'ont beaucoup aidé dans mon enquête. Et aussi Haibara.
- Alors c'est bien elle que j'ai vue tout à l'heure ?
- Oui. Elle faisait partie de l'organisation et elle est responsable de la création de ce poison. Mais après qu'ils aient tué sa sœur aînée, elle les a trahis. Elle a été également changée en enfant pour échapper à leur vigilance. Ses connaissances scientifiques ont aidé le professeur Agasa à trouver l'antidote.
Mon cœur se serre à nouveau. Mon corps tremble malgré son toucher. Tant de personnes ont été mises dans le secret. Cependant, on m'en a toujours tenu éloigné. Je fus prise de soubresaut à cause de nouvelle larme qui menace d'inonder mon visage. Ses doigts glissent sous mon menton pour me forcer à plonger dans ses prunelles.
- Je t'avais promis de revenir et bien que ça m'a pris du temps, je suis là. Et je ferai tout pour qu'on ne soit plus jamais séparé.
- Non.
- Non ?
- Je ne veux pas que tu fasses une autre promesse en l'air de ce genre. Mon cœur ne pourrait pas le supporter.
- Moi non plus.
Mes prunelles glissent sur son visage comme pour imprimer chacun de ses traits dans mon esprit. L'une de mes mains s'agrippe autour de son poignet qui maintient mon regard dans le sien. Il la fait glisser derrière mon oreille puis le long de ma nuque. Je ne romps pas notre échange visuel. Il déglutit, la gorge sèche à cause de l'émotion.
- Tu es bien trop importante pour moi.
- Vraiment ?
- Oui. Tu es la seule et unique que j'aime, du plus profond de mon cœur.
Les battements de mon cœur s'accélèrent comme s'il vient de faire les montagnes russes. Ma gorge s'assèche à mon tour. Shinichi m'avoue ses sentiments pour moi. Je reste tétaniser, sous le choc par une telle révélation. Je ne suis plus capable d'effectuer le moindre mouvement. Il m'adresse un sourire timide qui me fait fondre davantage.
- Si seulement tu pouvais me pardonner, Ran.
- Bien sûr.
- C'est vrai ?
- Je suis incapable de t'en vouloir bien longtemps. Tu le sais bien.
Je lui adresse un fin sourire, faisant agrandir le sien. Ses prunelles s'illuminent. Puis, il prit soudainement mes lèvres en otages. J'écarquille les yeux en comprenant ce qu'il se passe. Mes membres s'activent à nouveau. Mes doigts glissent dans ses cheveux, trouvant refuge dans sa nuque. Ses mains se posent sur mes hanches, m'attirant un peu plus à lui.
Je profite de ce baiser partagé en fermant finalement les yeux. Je soupire d'aise. J'ai l'impression d'avoir guetté ce moment toute ma vie. Mon bas-ventre s'électrise en un millier de papillons. Sa langue effleure mes lèvres que j'entrouvre afin de lui en donner l'accès. Mon cœur se gonfle d'une douce chaleur réparatrice. Je serai prête à subir un millier de fois la colère de cette organisation pour pouvoir sentir encore et encore ses lèvres sur les miennes. Maintenant que je peux l'appeler « mon petit-ami », je ne suis pas prête à le laisser s'envoler. Ho non, plus jamais.
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Si vous souhaitez lire d'autres OS voici le lien de mon livre d'histoire courte dispo sur Wattpad : Cliquez ici
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emiebritonstudio · 8 months
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"We were strangers, starting out on a journey Never dreaming, what we'd have to go through Now here we are, I'm suddenly standing At the beginning with you"
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emiebritonstudio · 8 months
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OS Zervis : "De l'ombre à la lumière"
Je vous partage un OS que j'ai écris il y a quelque temps sur le couple Zeref x Mavis de Fairy Tail. je l'ai écrit il y a un petit moment lors du concours hiver de Fairy Tail en décembre 2018.
J'avais choisi de mettre en avant un couple souvent placé au second plan des fictions sur Fairy Tail. Le thème imposé était le Nouvel An. Je me suis donc inspiré de la légende du Nouvel An chinois pour écrire cette histoire.
N'hésitez pas à me faire part de vos avis en fin de lecture ! ;)
Bonne lecture,
Emie <3
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Le sifflement de la brise hivernal est l'unique son qui parvient aux oreilles de Mavis, tel un chant pour guider ses gestes dans chacune de ses tâches. La poussière de la pièce lui titille les narines. Cependant, elle s'y est habituée avec le temps. Fille d'un modeste marchand, elle a toujours eu le souvenir de prendre soin du logis. Il en est ainsi depuis le décès prématuré de sa mère et cela lui convient.
Le soleil entame sa descente vers l'horizon, inondant le logis, grossièrement taillé en pierre, de sa couleur rouge orangé. La jeune fille s'accoude un instant contre le manche du balai. Ses prunelles d'un vert intense se perdent vers l'extérieur. Même si elle s'est accoutumée à sa situation, elle ne peut s'empêcher de s'interroger sur le monde qui l'entoure et ce que doit être la vie au-delà de l'enceinte de son village.
La curiosité est un vilain défaut. Elle en a conscience. Son père, Makarov, lui à souvent répéter. Cependant, il ne peut arrêter les rêves de la belle Mavis de s'envoler dans son esprit. Une question toute particulière lui trotte en tête depuis l'arrivée du mois de décembre. Pourquoi ne fêtent-ils jamais la fin de l'année ?
En réfléchissant à une éventuelle réponse, l'adolescente se mord la lèvre inférieure. Ce sujet est tabou dans son village. Elle a bien essayé de trouver des réponses parmi les livres de leur humble bibliothèque religieuse. Mais rien ne pouvait lui fournir les explications qu'elle attendait. Un long soupir franchit ses lèvres malgré elle. La jeune fille est coupée dans son élan par le claquement de la porte d'entrée. Elle arbore un fin sourire avant de faire face au nouvel arrivant.
- Bonjour père ! La journée a été bonne ?
- Autant que les autres, mon enfant.
- Vous devez être fatigué.
- En effet. Pourrais-tu commencer la préparation du repas pendant que je me débarbouille ?
- Bien sûr.
Sans plus de discussion, Mavis s'évapore à travers le couloir qui la mène à la cuisine. Une cascade de cheveux blonds retombe sur ses hanches aux rythmes de ses pas. Elle empoigne quelques légumes de leur réserve personnelle afin de faire une soupe bien épaisse pour leur tenir chaud. Elle resserre le nœud de son tablier par-dessus sa robe rose pâle. Elle ne possède aucun chichi. Leur famille ne peut se le permettre.
Alors que la cuisson du plat mijote, son père fait son apparition. Il s'installe autour de la table. Le silence entre eux fait réfléchir la jeune fille. Pouvait-elle lui confier ses interrogations ? Au point où elle se trouvait, il est son unique espoir de trouver des réponses. Résigner, elle rassemble quelques mots dans son esprit afin de froisser le moins possible son géniteur.
- Père ?
- Oui ma fille ?
- Je m'interrogeais sur la journée d'aujourd'hui.
- Eh bien ? qu'a-t-elle de particulier ?
- Rien en apparence. et c'est bien ce qui m'étonne. Il s'agit du dernier jour de l'année.
- Et donc ?
- J'ai lu que dans des contrées voisines, il est normal d'organiser un banquet, un bal ou une fête afin de célébrer l'année à venir. Mais il ne s'est jamais rien passé à Magnolia.
Les propos de sa fille font grimacer Makarov. Il préféra se concentrer sur le remplissage de leurs bols de riz qui accompagnera leur bouillon. Son expression renfrogner interpella la jeune fille qui prit sur elle en attendant sa réponse. Bien qu'elle la jugeait déjà inutile.
- Tu ne devrais pas réfléchir à ce genre de chose. Ta curiosité te perdra.
- Il y a vraiment une raison à cela ?
- Ce ne sont pas tes affaires.
-Je vous en pris, père, répondez-moi !!
-Il en est hors de question que tu t'approches de près ou de loin à cette histoire !!! Tu pourrais bien être sa prochaine victime sur la liste.
- "Sa prochaine victime" ? À qui ?
Makarov rumine dans sa moustache. Il en a déjà trop dit et il a conscience que sa fille ne voudra pas en rester là. Sous le poids pesant du regard de Mavis, le vieil homme finit par soupirer, résigner à dévoiler davantage sur ce qui pèse sur les épaules des villageois.
- Très bien. Je t'en ai déjà trop dit. Prends place à mes côtés et je vais tout te raconter.
Sans plus de cérémonie, Mavis serre leurs assiettes avant de s'installer autour de la table au côté de son géniteur. Elle appuie ses iris dans les siennes afin de s'assurer qu'il ne se dérobe pas en si bon chemin.
- Il y a très longtemps, un démon a commencé à sévir dans les parages. Il est immortel et diabolique. La créature est en demande de sang et de chair humaine. Aussi loin que les anciens du village se souviennent, il est toujours apparu dans la nuit du 31 décembre à minuit, réclamant un jeune humain en offrante en l'échange de la prospérité du village.
- Mais c'est ignoble !!
- C'est pourquoi tous les habitants se réfugient chez eux, de peur d'être choisis comme prochaines victimes.
Makarov met un point final à son récit, laissant Mavis perdu dans ses songes. Le vieil homme rompit le silence au son des coups de cuillère dans son assiette. La jeune fille reste de marbre. Une créature telle que le décrit son père peut exister ? Une telle inhumanité peut être réelle ?
La jolie blonde secoue la tête de droite à gauche en se forçant à finir son plat. Il lui est inconcevable de croire au bon fondement de cette histoire. Elle ne peut s'y résoudre. Son père sort finalement de table, mettant une nouvelle fois à mal le fil de ses réflexions.
- Bien. J'espère que cela te coupera toute envie d'assouvir ta curiosité.
- Bien entendu, père.
- Très bien, allons nous coucher. Demain sera un autre jour.
"Un autre jour comme les autres" ne put s'empêcher de pensée Mavis. Toutefois, elle garde cette réflexion pour elle-même. Après avoir fini la vaisselle et s'être débarbouillée, elle se rend d'un pas lent vers sa chambre. Elle jette un rapide coup d'œil à son reflet dans l'unique fenêtre au-dessus de son lit. Le ciel désormais noir et étoilé domine le village.
Les questions affluent à nouveau dans son esprit. Elle doit coûte que coûte en trouver les réponses. Elle ne pourra jamais trouver le sommeil. Déterminé, Mavis ouvrit sa fenêtre. Malgré ses pieds dénudés, elle la chevauche pour rejoindre la rue. Une chance qu'elle soit au rez-de-chaussée.
La jeune fille jette un dernier coup d'œil en direction de la maisonnette en murmurant un faible "désolé" comme pour se donner bonne conscience. Ses pieds percutent les pavés froids jusqu'à s'éloigner vers la forêt avoisinante. Elle sait qu'elle ne peut se fier qu'à son instinct. Mavis enchaîne les directions sans savoir réellement si elle est sur le bon chemin pour trouver cette créature.
À bout de souffle, elle s'écroule sur le sol neigeux après avoir eu sa cheville prise au piège dans une racine d'arbre. Ces derniers, maigres et sans feuilles, créent des ombres froides et effrayantes. Mavis a la chair de poule. Elle souhaite se relever afin de s'éloigner de là. Mais une douleur à sa cheville la cloue au sol. En y jetant un coup d'œil, elle aperçut une égratignure ensanglantée et bleutée qui ne lui inspire pas confiance.
L'adolescente siffle entre ses dents. Elle déchire un pan de sa robe afin de se créer un bandage de fortune. Toutefois, elle n'a pas le temps de le finir. Comme attiré par l'odeur de son sang, une ombre fait lever le vent autour d'elle. Mavis se raidit face à la présence inconnue. Elle prit sur elle pour rassembler tout son courage, alors que ces prunelles émeraudes s'agitent autour d'elle.
- Qui est là ? Qui êtes-vous ?
Un souffle est son unique réponse. La jolie blonde fronce les sourcils vers la source. Elle plisse les yeux alors qu'une silhouette se dessine entre les arbres.
- Êtes-vous ce démon dont a peur mon village ?
- Peut-être bien.
- Je ne te veux aucun mal. Je veux juste comprendre. Pourquoi fais-tu tout ça ?
- Tu es bien bavarde pour un sacrifice humain.
Sans plus de discours, le démon sortit d'entre les arbres. Il accourt sur sa proie. Celle-ci n'a d'autre choix que de placer ses mains devant son visage en guise de protection. Mavis ferme les yeux, attendant son heure. Mais à sa grande surprise, aucune griffe ne vient déchirer sa chair, aucun croc ne vient briser ses os.
Bercée par l'unique lumière de la lune et le calme de la nuit, la jeune fille finit par entrouvrir ses paupières. Elle retient un Cri en voyant le front du démon reposer contre sa paume. Ses yeux normalement rouges sont clos, donnant à son visage une expression plus apaisée. Malgré les deux cornes sur son crâne, les écailles sur son corps et ses griffes longs et pointus, il avait presque l'air humain. Des pics d'une chevelure couleur corbeau s'agitent avec la légère brise.
Puis, comme étreinte par une force qui la dépasse, Mavis sent sa vision être aveuglée par une lumière aussi blanche que les plumes des anges. Des images défilent sous ses yeux. Elle raconte une histoire. Pas la sienne, celle du démon. Une force l'appelle. Un pouvoir plus grand que tout ce qu'elle aurait pu imaginer dans ses rêves les plus fous. Un nom s'impose à elle telle une évidence.
- Zeref.
Comme pour répondre à son appel, la créature ouvre brutalement les yeux, coupant leur échange psychique. Cependant, quelque chose à changer dans l'atmosphère. Le démon garde ses distances, observant la jolie blonde qui vient d'anéantir des siècles d'errances et de cruelles habitudes. Le goût du sang lui donne soudain une sensation fade et amère. Que lui avait-elle fait ?
- Je suis désolée.
L'intervention de Mavis l'oblige à se concentrer à nouveau sur sa présence. Son regard le transperce. Il peut y déceler une lueur remplie de compassion. Son cœur se tord dans sa poitrine, lui rappelant la présence de cet organe qui l'a tant fait souffrir. Cela fait des siècles qu'il ne connait que la peur dans le regard de ces victimes.
- Je comprends que tu en veux aux habitants de notre village. Ils ont tué ta famille en croyant qu'ils étaient des mages. Tes parents et ton petit frère...
- Ils devaient payer !! S'écrit-il en la coupant.
- Mais tu n'aurais pas dû laisser la noirceur prendre le dessus. Tuer des innocents ne les ramènerait pas.
- À quoi bon ?! Comment pourrais-je avoir encore foi en l'humanité ? Celle-ci même qui m'a tout pris.
- Grâce au pardon.
La répartie de Mavis coupe celle de son interlocuteur. Surpris, il la laisse s'approcher de quelques pas supplémentaires dans sa direction.
- Tu dois pouvoir leur pardonner. Ainsi qu'à toi même. Dans le fond tu t'en veux de n'avoir pas pu les sauver.
- J'aurais aussi dû périr dans les flammes à leur côté.
- Une nouvelle année s'annonce et il est temps de prendre les bonnes résolutions, de faire table rase du passé et de regarder vers l'avenir.
Pour appuyer ses mots, Mavis dépose une main sur l'épaule du démon. Cependant, celui-ci prend peur à son contact. Il se retire aussi sec en repartant aussi vite qu'il est venu à travers les bois. Ses pas accélèrent comme pour fuir cette fille aux allures angélique. Il a perdu l'envie dans faire son repas du jour.
Elle n'est pas comme les autres. Il en est persuadé. Quelque chose en elle, une force magique, lui a permis de lire dans son esprit aussi facilement quand ouvrant un livre. Elle est comme encerclée d'un halo de lumière, contrastant avec la noirceur de son âme. Cette opposition le terrifie. Ses pas ralentissent au fur et à mesure de ses réflexions. Il sent ses forces s'amoindrir pour la première fois de son existence. Il accorde un coup d'œil à ses mains tremblantes sous ses yeux. Il n'a pas le temps de comprendre que les cloches de l'église du village sonnent les premiers coups de minuits.
La mélodie du clocher accentue les tremblements dans tout son être. Ses jambes ne le portent plus. Il s'écroule à genoux, trouvant uniquement la force de couler un regard vers le ciel. Un sentiment de joie et d'effervescence englobe le village. Il écarquille les yeux en contemplant les premiers éclats de feu d'artifice. Les habitants ont dû s'apercevoir qu'aucune perte n'est a déplorer, qu'aucune silhouette machiavélique ne les poursuit. La magie des lumières donne un élan de féerie. Puis, une petite voix résonne dans sa tête. Il reconnait le timbre fluet de la jolie blonde.
"Je crois en toi et en l'avenir"
Un nouveau halo de lumière l'entour. Il ne parvient pas à comprendre ce qui lui arrive. Sa malédiction arrive-t-elle enfin à son terme ? Son cœur se gonfle, rien que d'y penser. Son organe vital tambourine de plus en plus fort dans sa cage thoracique comme pour le faire sentir un peu plus vivant, un peu plus humain. Alors que ses prunelles s'illuminent, sa peau pâle retrouve un aspect humanoïde. Ses griffes et ses cornes se rétractent. Le démon est poussé par le sommeil. Recroqueviller à même le sol, la lumière termine son œuvre en levant la malédiction, retirant toute trace démoniaque du corps de l'ancien villageois meurtri par la vie.
Mavis regagne son village, les bras baltant et l'esprit encore tout embrouiller par cette rencontre. Toutefois, elle est vite ramenée au présent. Des chants et des danses s'animent autour d'un immense feu de bois sur la place du village. Intriguée, elle trottine jusqu'aux banderoles colorées. Elle peine à croire en distinguant les visages enjoués des habitants qui étaient si craintifs le matin même.
Mavis fend la foule afin de retrouver son vieux père. Ce dernier est assis sur un banc en bois, sa canne reposant aux creux de ses paumes, observant avec entrain la farandole. Il tape sa canne en rythme. Makarov coupe tout mouvement en croisant le regard de sa fille. Il grimace en comprenant d'un seul regard qu'elle y est pour quelque chose dans ce changement. La jeune fille prit place à ces côtés, une expression coupable peignant son visage.
- Je n'ai pas pu m'en empêcher.
- Oh oui je sais bien. Et dans le fond c'est peut-être mieux ainsi.
- Pourquoi ?
- Nous pouvons enfin fêter l'arrivée de la nouvelle année. Le démon n'est pas venu. Aucune vie n'a été perdue.
- Je pense que c'était surtout un homme tourmente qui avait besoin de se sentir compris.
Sans comprendre le réel sens de ces propos, Makarov clôture leur discussion. Il se concentre sur la nouvelle musique. Il s'agit d'une valse permettant aux couples de se former. Seule, Mavis observe les regards langoureux échangés. Puis, de l'autre côté de la foule, elle distingue une silhouette toute particulière. Un jeune homme d'environ son âge fait son apparition. Des cheveux ébène, soigneusement lissés, lui donnent un air de gentil homme.
Un soupçon d'éclat rouge dans ses prunelles lui confirme, ce que son cœur lui crier. Zeref fendit la foule jusqu'à elle sans attirer l'attention. Il arbore une tenue sobre et ses traits de démons ont disparu. Sans quitter le regard de sa sauveuse, il s'incline en tendant une main dans sa direction. Elle lui adresse un doux sourire avant de la saisir. Telle sa lumière qui éclaire les ombres de son passé, Mavis lui montre les pas afin de reprendre confiance en lui et en l'humanité.
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Pour ceux qui souhaite lire d'autre OS, voici le lien de mon livre d'histoire courte dispo sur Wattpad : Cliquez ici
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emiebritonstudio · 9 months
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"Not everyone has to like you, support you, or believe in you. You need validation from one person in this world: yourself."
Confidence is very important. But sometimes you need help to have it. This is why everybody can refer to a character from a book, a movie, a manga, an anime, or a series !
So
“Be yourself; everyone else is already taken.” Oscar Wilde
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emiebritonstudio · 9 months
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Trailer of a French Fairy Tail Fanfiction !!
J'ai écrite cette histoire il y a déjà pas mal de temps (2018). Mais le trailer a été refait récemment pour mieux refléter le contenu de l'histoire. Vous pouvez toujours la retrouver en intégralité sur Wattpad :
A lire ici
Voici la synopsis :
"Il existe une ville au fin fond du Japon, où tous les personnages de FairyTail que vous connaissez sont piégés entre deux mondes. Victime du Neo-Eclipse, personne ne se souvient de sa véritable identité. Les fins heureuses n'existent plus et le temps est arrêté. Jusqu'au jour où une certaine Nashi Honō arrive dans la ville de Dezainkas et bouleverse la vie paisible de ces habitants.
Serait-elle la fille de Lucy Heartfilia et Natsu Dragnir destinée à lever Neo-Eclipse ? August, le fils adoptif du maire, en est convaincu. Du haut de ses 10 ans, il fera tout pour que Nashi, sa mère biologique, croit en son destin. Mais qui connaît la vérité ? Qui écrira le point final de l'histoire ? "
Cette fiction est un remake de la série Américaine "Once Upon A Time". Elle se déroule après la bataille contre Alvarez. ATTENTION AUX SPOILERS CONCERNANT LA FIN DU MANGA FAIRY TAIL !!!
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emiebritonstudio · 9 months
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I share you again the playlist of my video fanfiction of Nalu as Beauty and the Beast! For all of you who want to take a look, Thank you in advance 😘😘
EVERYTHING IS HERE !! TOUT EST LA !!
BON VISIONNAGE A CEUX QUI PRENDRONT LE TEMPS DE TOUT REGARDER :)
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emiebritonstudio · 9 months
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"I'm a survivor I'm not gon' give up I'm not gon' stop, oh I'm gon' work harder" - Survivor -
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emiebritonstudio · 9 months
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"Because of you, I laugh a little harder, cry a little less, and smile a lot more !"
"I'll be there for you When the rain starts to pour I'll be there for you Like I've been there before I'll be there for you 'Cause you're there for me too" - I'll be there for you -
Friendship is the most popular theme that you can see in Fairy Tail. So it's natural that this American series can match so well with Fairy Tail. You don't think so? If you're not certain, look at my version of the opening of Fairy Tail in "Friends" Style !! 😍😍
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emiebritonstudio · 9 months
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👑 My first AMV with the Queen of the North !! 👑
I always think about what Eddard Stark could expect about the journey of his daughter?
I am sure Sansa herself had this type of question. In my opinion, this is the perfect song to illustrate this type of reflection.
What about you? Do you have an idea of what Eddard Stark could think about Sansa? 👇 See you in a comment 👇
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emiebritonstudio · 9 months
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I share you again the playlist of my video fanfiction of Nalu as Beauty and the Beast! For all of you who want to take a look, Thank you in advance 😘😘
EVERYTHING IS HERE !! TOUT EST LA !!
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emiebritonstudio · 9 months
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It's funny to see how love can come from nowhere... And touch us 💞
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emiebritonstudio · 9 months
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It's difficult to imagine Detective Conan in another universe!
But I think that It could be in this one!
Of course, the most popular couple in cinema Jack and Rose, as Shinichi and Ran 😍😍😍
What do you think about this fanmade trailer? 😉😊
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emiebritonstudio · 9 months
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emiebritonstudio · 9 months
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I want to see you, shiki...
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emiebritonstudio · 10 months
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Emotional Embrace From HarEli to NaLu  to Shicca
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Consistency is a very key thing in storytelling, and this is one of the many reasons why I love Hiro Mashima as a writer and a artist. The way he’s able to build up genuine romance between his characters:
Haru x Elie (HaruEli or HarLie) 
Natsu x Lucy (NaLu)
Shiki x Rebecca (Shicca) 
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