Tumgik
#écriture personnelle
lilias42 · 2 months
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Avancement des travaux : BD de Pyrkaïa
Nouveau billet sur cette BD ! Cette fois, c'est la suite directe du dernier billet qui montrait où j'en étais (à retrouver ici) et c'est tout ce que j'ai fait depuis, donc... bah y a un mois tout pile aujourd'hui... ô Déesse, le temps passe vite... enfin, pour le moment, je suis plutôt contente du résultat même si c'est encore à bien nettoyer, remettre les oreilles visibles au bon endroit, faire les bras MUSCLES de Pyrkaïa, ses petites veines de lave... puis passer au noir et coloré tout ça... bref, j'en ai encore pour un moment mais, j'espère que ces pages vous plairont !
Juste des petites précisions avant de commencer :
Oui, il n'y a pas d'archer qui entoure Lonato dans les renforts, qu'il a une épée au lieu d'un arc, il y a deux combattants à hache dans le jeu (et ils ont un masque plutôt qu'un casque intégrale) et le placement est différent mais, pour avoir certaines images spécifiques que je voulais faire, j'ai modifié la composition de l'armée. On va dire que comme on roule tellement pas sur l'or à Gaspard, même les soldats bien placés sont équipés avec les moyens du bord et de toute façon, l'uniforme n'existe pas au Moyen-Âge donc, ça tient qu'ils n'en aient pas non plus ici.
J'ai aussi modifié les noms qu'utilise Lonato pour désigner ses ennemis. Il appelle notamment Rhéa "sorcière" quand il attaque des unités qui ne sont ni Ashe, ni Dimitri, ni Catherine. Cependant, comme dans mon univers, c'est le nom de ceux qui pratique la magie ancienne, la sorcellerie, et que c'est un terme qui pourait être attribué aux Braves étant donné qu'ils l'étaient tous, je l'ai retiré et Lonato utilise bien plus les mots "démone" et "hérétique", ce qui mène au point suivant
Pyrkaïa est originaire d'une cité qui s'inspire de Sparte / Lacédémone, elle parle donc le grec ancien normalement à son époque (et pour la compréhension ici, j'avoue, c'est un énorme "ta gueule, c'est magique" même si je préfère d'habitude faire en sorte que les personnages du passé continue à parler leur langue et qu'il faille quelqu'un pour traduire mais, ça aurait annulé tous les dialogues de cette histoire donc, on passe outre) Il y a donc des mots qui ont des origines grecques qu'elle entend dans la bouche de personnages du présent qui parle français mais, qui n'ont pas la même signification pour elle qu'ls l'ont actuellement, d'où le fait qu'il y ait parfois des incompréhensions entre elle et les autres et qu'elle s'énerve quand on l'appelle de tel ou tel façon.
Pour celui-là, je vais directement tiré mes définitions du Bailly, le dictionnaire grec ancien-français de référence en France. J'ai plus fait bien plus de latin que de grec et de base, je suis pas douée en langue du tout alors, il y a plus de risque que je fasse des erreurs alors, je préfère mettre mes sources :
démone : vient du grec "δαίμων, ονος (ὁ, ἡ)" et à l'époque de Pyrkaïa (après Homère vu que la Guerre de Troie a eu lieu dans cet univers 200 ans avant sa naissance) "après Hom. : 1) οἱ δαίμονες, sorte de dieux inférieurs (entre θεός et ἥρως), PLAT. Leg. 738d ; cf. Rsp. 342a ; placés à la suite des dieux, PLAT. Leg. 848d ; nés des dieux, mais non dieux eux-mêmes, ARSTT. Rhet. 3, 18, 2 ; cf. PLAT. Ap. 27d. /  2) postér. mauvais esprit, démon, NT. Matth. 8, 31 ; Marc. 5, 12 ; Luc. 8, 29 ; JOS. A.J. 8, 2, 5, etc. " Elle, elle le comprend comme "divinité mineure"
hérétique : vient du grec "αἱρετικός, ή, όν" et dans le Bailly, c'est dans sa première définition "apte à choisir, qui choisit, gén. PLAT. Def. 412a.", et c'est également pris comme le "factieux" mais, les auteurs qui l'utilisent dans ce sens ont l'air plus récent, si le Porp est Porphyre de Tyr, c'est le 3e siècle de notre ère, là où Platon est à cheval entre le 5e et le 4e siècle AVANT notre ère. J'ai donc gardé le fait que pour Pyrkaïa, ce mot désigne avant tout celui qui fait un choix
Rhéa, évidemment, elle la prend pour Ῥέα, ας (ἡ), la Rhéa mythologique, épouse de Cronos, mère des divinités olympiennes... (ou alors, elle pourrait aussi entendre ça "ῥέα" l'adverbe pour dire "facilement, sans peine")
Et enfin, celui-là, je suis moins sûre mais, le nom de famille Charon vient surement de "Χάρων, ωνος (ὁ) / Khâron / Charon", passeur des enfers de la mythologie grecque (même si ça aurait aussi pu venir de " χάρων, ωνος (ὁ, ἡ)" qui s'écrit de la même manière mais qui veut dire "gai, joyeux, seul. en parl. de la couleur, particul. de la couleur fauve du lion") alors, je ne pouvais pas le mentionner dans cette histoire. Cependant, Pyrkaïa est très prudente avec la notion d'hubris, comme la très grande majorité des sorciers de sa région car, c'est un des pires crimes à son époque : le fait d'être tellement arrogant et orgueilleux qu'on se prend pour au-dessus des dieux. Elle déteste même quand on suppose que son père ne serait pas le sien mais, un dieu (comme Arès, ce qui l'énerve encore plus vu que c'est pas un dieu très bien vu, ou une autre divinité de la guerre) afin d'expliquer comment une femme peut être aussi puissante qu'elle l'ait alors, elle ne pouvait pas prendre le nom du passeur des morts comme ça. Je suis donc parti sur le fait que le nom "Διονύσιος " signifie "de Dionysos", j'ai rajouté un "ι" pour que son nom ressemble plus à un possessif, même si je ne suis clairement pas sûre que cela se tienne en grec ancien...
Bon, après ça, je pense qu'on peut commencer ! (ah et si les pages sont assez jaune, c'est normal, c'est que j'ai renforcé les contrastes et baisser la luminosité après coup pour qu'elles soient plus visible, je les ai pris en photo avec un téléphone)
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#écriture de curieuse#dessin de curieuse#fe3h#fe3h oc#j'espère que ça vous plait surtout !#fans de Lonato... les 3 fans de Lonato... passez votre chemin !#ça faisait du bien de dessiner cette scène ! Qu'il mange de la terre Lonato !#Surtout que bon dans ma version si Christophe a été arrêté et exécuté c'est qu'il faisait partie d'un groupuscule complotiste#+qui soutenait évidemment le massacre des Duscuriens et était de mèche avec la pire faction de l'Eglise / secte occidentale#+qui allait faire un attentat sur Rhéa + a tenté de faire rentrer des armes à GM -donc école + hospice- pour la tuer avec ses fidèles#+tout ça parce qu'elle a condamné le massacre systématique des duscuriens et excommunié les responsables#+et quand son ami Théo Charon -petit frère de Catherine- a tenté de lui parler en privé plutôt que dans son bureau au tribunal#+il l'a accusé d'être du complot et s'est enfui en l'envoyant dans une bibliothèque qui lui ait tombé dessus pour qu'il ne le poursuive pas#-Théo est paraplégique et en fauteuil roulant c'était gratuit et pour ralentir les autres en le blessant-#+et quand Cath l'a rattrapé et arrêté- il lui a hurlé les pires insultes notamment sur le fait que les Charon sont des monstres#+car elles ont gardés pas mal de traits nabatéens et vivent vraiment très longtemps#Donc très clairement il n'a pas été condamné à mort pour rien#Et Lonato mérite de se prendre la colère de Pyrkaïa et de tout le monde#Il a juste agi de manière égoïste en jetant ses citoyens à la mort et en tuant tout le monde pour se venger personnellement#alors avec le coup de la magie noire des agarthans en plus de son comportement de tyran...#tu m'étonnes que Pyrkaïa veuille le réduire en cendres... mais bon quand elle fait une promesse- elle la tient#en tout cas j'espère que ça vous aura plu ! merci encore !
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artslab26 · 1 year
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VISUAL POETRY PROJECT
"Visual Poetry Project" invite à créer et réaliser des livres d'artiste où les Arts Visuels et la Poésie se rencontrent.
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psycho-plume · 3 months
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Défi Écrire Chaque Jour - 10e Jour : Plongée dans les méandres de la procrastination
Bonjour à tous et bienvenue dans le défi d’écriture quotidien de Psycho-Plume. Aujourd’hui, nous abordons un sujet qui touche, je pense, chacun d’entre nous à un moment ou à un autre : la procrastination. Ce phénomène mystérieux, souvent mal compris, peut nous immobiliser et influencer profondément notre quotidien et notre bien-être psychologique. Ensemble, explorons ce qu’est réellement la…
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yoga-renaissance · 1 year
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Votre nouvel allié : le Bullet Journal
Avec nos journées de plus en plus surchargées, il est utile d’avoir sous la main un dispositif d’organisation sur-mesure. S’il peut en plus servir à votre épanouissement personnel, c’est encore mieux ! C’est le cas du bullet journal. Un simple carnet peut devenir un outil puissant pour reprendre le contrôle sur votre quotidien, surtout après un burnout ou une dépression. J’utilise ce système…
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atomicpoetryrebel · 1 year
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Lundi
Vingt février Huit ans. Joyeux anniversaire « Mon Journal ». Je ne vais pas mourir, enfin pas dans l’immédiat. Je me souviens du jour où je t’ai crée, où les mots se sont alignés ensemble pour devenir des souvenirs déposés là, sur le blanc de l’écran. Je venais de parcourir les mémoires d’un homme mourant et je m’étais demandé pourquoi s’écrire uniquement lorsque la fin approche / est proche ?…
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poesieig · 1 year
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2022-10-22 Mood swings
Faque c'est ça. Des fois, ça va. Souvent, c'est difficile. Mais comme toute personne qui possède les clés de sa libération, de son bonheur, je fais mine que tout va bien. J'ai repris rendez-vous avec la thérapeute que je voyais suite à ma rupture, en mars 2020, thérapie qui n'avait duré que deux sessions. Parce que you know. Mars 2020, tsé. Pis parce qu'en deux sessions, elle m'a donné le meilleur outil à vie: comment poser ses limites. Après, j'étais apte à me débrouiller pour mon appart, à m'éloigner de mon ex, à fonctionner seul.
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Après deux ans à dire "Oui Oui, les boîtes de cuisine", je me suis enfin inscrit, out of nowhere parce que, un après-midi, j'ai aidé mon père à préparer sa gelée de raisins et ma sœur avec sa sauce spaghetti. La première recette que j'ai faite, mon porc était slightly overcooked. C'était mangeable, mais la discussion que j'ai eue avec une collègue de travail sur ma phobie de la cuisine m'a donné le tournis. Encore l'angoisse, la honte. Ma deuxième expérience, hier, c'était des pâtes, j'ai fucking adoré juste couper les aliments, et sortir des poêles jamais utilisées avant, et c'était délicieux, j'étais heureux et fier. | J'commence pas à cuisiner parce que je veux impressionner quelqu'un, ni pour être bien. Vouloir être confortable et sans souci, je mangerais des pizzas pochette pour le reste de ma vie. Non, je fais ça parce que ça me tente d'essayer de quoi de neuf. Pour moi seul. C'est ma manière de sortir de ma zone de confort. Do something you hate until it becomes bearable.
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J'ai clanché la série The Sopranos (6 saisons) en trois semaines et des poussières, c'était Ok-tier. Aujourd'hui, je clanche l'adaptation américaine de Scenes From A Marriage (série d'Ingmar Bergman, à la base). Je n'arrive pas à voir la beauté que j'y trouvais chez Bergman. Au-delà de la lourdeur, j'ai du dégoût pour les personnages, et j'en viens à perdre la jovialité que j'avais hier soir avec mes 46 petits plats tous pêle mêle sur ma table à manger. | J'essaie de penser à ce que je dirai de mes deux dernières années à ma thérapeute. Serai-je en forme? Aurai-je une migraine? On m'encourage à écrire, mais to what end? Je ne sais que publier sporadiquement. What good does it do?
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Entre décembre et janvier, chaque fois que j'écrivais à la famille pour résumer nos journées avec maman, je gardais une copie dans un bloc-notes différent pour chaque jour. En avril, mon disque dur a sauté. J'avais pas de back up, outre les courriels envoyés. J'ai perdu la photo que j'ai prise d'elle sur son lit de mort. C'est perdu à jamais,. E qui n'est pas mal en soi. Mais des fois, ma foutue mémoire me la rappelle. Like I need to see this in my mind, bro… | Y'a plein de choses comme ça qui me reviennent, mais j'ai pas de filon pour tenir un récit, encore moins un livre. Y'a pas un éditeur que ça intéresserait, croyez-moi. Ou sinon, ceux que ça intéresserait, pas sûr que moi je serais down de parler avec eux.
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Au travail, on me complimente. Bla bla bla "you're the best". Ostie que j'hais ça. On me dit que c'est pas des flatteries, mais de la reconnaissance. Whatever. Comme disait Jean Leloup, bienvenue dans le pays de la claque dans le dos.
En revanche, une autre amie, de longue date, m'a dit "T'es un safe space so c'est nice", et jamais je n'ai autant ressenti être apprécié à ce que je considère ma juste valeur. Pas un petit peu, pas énormément, juste le bon niveau. Des fois, il m'arrive de penser que personne ne se soucierait de moi si je disparaissais du jour au lendemain, à part peut-être mon chat. Pauv' Coco, tellement colleux avec moi… Pis des fois, y'a des messages qui tombent de nulle part et qui me font sentir légitime d'exister.
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Pis là, j'ai juste envie d'me dire: Ah ta yeule, estie. Pis là, j'me dis : ouais ben, j'en ai, des sujets pour ma thérapie!
== https://www.instagram.com/p/CkBsQy8J-Jj
©Jean Derome Samedi, 22 octobre 2022, 14h30
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thedenmdy · 1 month
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Accessibilité, design, codage… : par où commencer pour le (re)design de mon forum ? (2/2)
Ceci est la suite de mon premier post disponible ici ! (je suis en galère sur la mise en page, bear with me KLJDHSD) -- Suite aux différents questionnements qui viennent nourrir ton processus de design, on passe à un peu plus tangible.
Conceptualisation : Comment ?
Comment est-ce que tu peux atteindre les objectifs que tu t’es fixé dans les questions précédentes ?
Ça peut passer par une liste des templates que tu veux revoir en priorité, ça peut passer par des checklist de fonctions à intégrer à ces templates pour ne rien oublier.
Personnellement, je recommande de passer par une étape de wireframe pour ne pas partir trop à l’aveuglette et garder le cap sur la quantité de travail à venir !
Qu’est-ce qu’un wireframe ? En gros, dessiner des grosses boîtes pour symboliser tes fonctions, et bricoler un squelette de page avec pour savoir comment structurer ton nouveau design sans rien oublier ! Un wireframe prend n’importe quelle forme, du gribouillis sur papier au Figma collaboratif en passant par des post-its, c’est toi qui décides ce qui te parle le plus !
Voici une liste de petits conseils en vrac à garder en tête lorsque tu t’approches de la construction tangible de ton nouveau design :
Concentre-toi sur les fonctions qui font vivre le forum en priorité 🔥
Tu veux donner l’espace à tes membres pour écrire et construire leurs histoires et leurs personnages, pour échanger entre joueur.se.s en paix ! Contrairement à ce qu’on a laissé s’installer comme standard, il vaut mieux parfois éviter de se disperser et de trop en faire au risque de non seulement rendre l’expérience trop complexe pour tes membres, mais aussi de te mettre une pression énorme en tant que staff.
Le coeur de nos forums, c’est le RP sans distraction (écriture comme lecture), mais aussi la création d’univers avec les médiums que chacun.e préfère ! Ça passe aussi par le confort que tu peux apporter en proposant une interface claire qui les mettra en confiance pour créer. Par exemple, passer 75% du temps d’écriture à débuguer un code de fiche n’est pas très motivant pour la créativité (sauf pour les bouffeurs de cartes graphiques de ce monde, je me compte dedans 🤡). De même, perdre du temps pour retrouver X ou Y information parce que la navigation est trop complexe ou les annexes peu lisibles dissuadent également de potentiels nouveaux arrivants !
N’aie pas peur de jeter tout ce qui est superflu - promis, ça va aller ! 🙆‍♀️
As-tu réellement besoin de ce champ “inventaire” dans le profil des membres ou est-ce que ça peut simplement être une liste dans un post dans la gestion des personnages ? Est-ce que toutes les informations affichées sur ma page d’accueil sont-elles utiles au quotidien et/ou très nécessaires ? On l’a tous.tes rencontré, ce problème…
Retirer ce qui n’est pas utile, c’est non seulement un gain de place et d’espace pour améliorer la lecture de ton forum, mais aussi un gain de temps et d’énergie pour toi, codeur.se, graphiste, admin qui doit maintenir ton forum, que de ne pas s’embêter avec 20 différents champs de profil dans un mouchoir de poche, ou des citations vagues pas toujours très claires ni très utiles dès qu’il y a un blanc à combler.
C’est un peu la technique Marie Kondo, mais pour les interfaces web, et peut-être en un poil plus radical. If it does not spark joy (ou si ça ne vous est pas utile au quotidien), alors tu peux jeter - ça ne te manquera probablement pas ! Et rien n’est définitif. Si finalement, ça s’avère important, tu le verras très vite !
L’accessibilité web, c’est tout d’abord pour les utilisateur.rices en situation de handicap, évidemment. C’est très important, c’est le but prioritaire de l’initiative. Mais si tu peux et veux aller plus loin, ça ne s’arrête pas là !
C’est aussi rendre ton forum utilisable et inclusif pour des membres qui n’ont pas forcément les moyens de posséder du matériel dernier cri, c’est le rendre accessible aux potentiels membres qui ne vivent pas dans une grande ville et/ou avec une connexion internet datée…
L’accessibilité web au sens large englobe tout profil d’utilisateur pouvant être défavorisé.e d’une manière ou d’une autre (par des troubles physiques, neurologiques, par leur milieu social, par leur localisation géographique…) qui l’empêcherait de pouvoir venir s’amuser avec d’autres joueur.se.s…
À titre d’opinion plus personnelle, j’aime aussi penser que l’accessibilité web dans sa mission la plus large devrait également englober l’inclusivité ; parce qu’un espace, une communauté ou un produit qui discrimine d’une quelconque manière n’est à mon sens, tout simplement pas accessible par définition.
Commence ton nouveau design avec les best practices courantes en tête, et tiens-toi y au maximum !
C’est peut-être plus facile de commencer de quasi-zéro, plutôt que de repasser balise par balise sur un code déjà créé (peut-être par d’autres personnes, peut-être ayant vu passer de nombreuses modifications au fil du temps… un casse-tête en perspective).
La base du Blank Theme de Geniuspanda propose une bonne base propre si tu es découragé.e par les thèmes de base de Forumactif (as you should, c’est un joli bazar).
Parmi les conseils et best practices plus techniques à garder en tête lorsque tu construis ton design d’interface, en voici quelques-un (mais mes collègues créateur.rices ont déjà beaucoup écrit à ce sujet, quelques liens sont dispo en fin de post !)
➡️ Tu connais le laïus des tailles de typo… on reste à 14px minimum pour le texte courant, et des interlignes de 150% de la taille du texte !
Le choix des typographies également est important - garde les zigouigoui fancy pour des gros titres seulement, et fais dans la simple sans-serif/sans empâtements (de type Helvetica/Arial) pour le corps de votre texte !
Les typographies serif/à empâtements (de type Times) sont faites pour l’imprimerie, pas le web… si tu y tiens, elles peuvent cependant faire de très bons titres, si la taille de caractère est suffisamment grande !
➡️ Le gras, l’italique, les couleurs, les paragraphes clairement définis… sont des éléments indispensables à la lecture de ton contenu, surtout s’il devient long.
Ils ancrent l’oeil lorsqu’on parcourt la page et nous aide à lire plus rapidement et sans s’épuiser, et attirent notre attention pour mieux se concentrer !
Attention aux choix de couleurs : outre le contraste et les potentiels membres atteint.e.s de daltonisme, n’oublie pas non plus le changement entre light et dark mode, par exemple ! Cette teinte de rouge bordeaux sera très bien sur fond clair, mais si la moitié de tes membres utilisent le dark mode, c’est foutu…
➡️ VIRE MOI CE TEXTE JUSTIFIÉ DE LÀ ! (je rigole zéro I will die on this hill .) (vas-y, je regarde .) (👁️ 👁️)
Trève de clowneries, pour le web en particulier, même si beaucoup trouvent ça visuellement “satisfaisant”, la justification est un désastre de lisibilité. Les espaces entre les mots d’une police de caractères sont précisément calculés pour faciliter la lecture et le mouvement de l’oeil ; par défaut, la justification dérègle et déséquilibre ce travail.
C’est un mode d’alignement qui est fait pour des paragraphes de texte aux largeurs précisément calculées (du genre : colonnes dans un journal) et donc fait pour l’imprimerie, et pas pour des écrans et des interfaces responsive à largeur variable !
➡️ Le scroll interne, c’est (pour la majorité des cas) démodé : dit comme ça, c’est un peu sensationnel, mais c’est réel.
Autrefois, on voulait tout caler dans une seule page au maximum, avoir toutes nos informations dès le premier chargement. Certes, avoir les informations importantes en haut de page et même above the fold (avant de commencer à descendre dans la page au-dessus de la bordure du bas de la page) est bien, mais ce n’est plus aussi important qu’avant. Dites merci aux smartphones et aux réseaux sociaux aux scroll infinis, qui nous ont clairement fait accepter le geste comme partie intégrante de notre expérience web !
N’aie pas peur d’avoir des longues pages : si le contenu est clairement lisible et structuré, ce n’est plus un problème. Il vaut mieux être transparent.e sur la vraie longueur de tes pages d’emblée et la montrer à tes membres dès le chargement de la page, plutôt que de tout planquer dans des petites pochettes-surprise au scroll interminable et souvent très étriquées.
➡️ Optimise tes images dès que possible : une image devrait idéalement peser moins de 500Kb, 1MB peut-être maximum si il s’agit d’une image importante (par exemple, un header ou un fond). Limite l’utilisation de gifs animés au minimum, et veille à ce qu’ils ne soient également pas trop lourds. Pour optimiser tes JPEG ou tes PNG, compresse-les sur Photoshop ou similaire à l’export d’abord, puis tu peux également les passer à la moulinette Tinypng pour diminuer encore leur poids !
➡️ Less is more : laisse respirer ton forum !
C’est important pour la hiérarchie des informations, et pour pouvoir lire le contenu sans se fatiguer. Un espace vide n’est pas une mauvaise chose !
Alternativement et débat peut-être parallèle, j’aimerais pouvoir déconstruire cette idée reçue qui s’est établie au fil du temps que plus il y a de choses, mieux c’est. Les forums rpg sont victimes d’une course au toujours plus pour se démarquer, qui est très “naturelle” d’un point de vue social, concurrentiel et au fil de l’évolution des modes. Ça a aussi toujours été au détriment de l’accessibilité - ce n’est pas nouveau (fallait voir la gueule des trucs en 2005 je vous jure, on se rend vraiment pas compte du chemin parcouru KDJSHD).
Mais en 2024, non seulement on a des voix pour se rendre compte qu’on peut et doit mieux faire, mais aussi les outils pour ! C’est difficile à intégrer et ce sera une idée pré-concue qui risque de durer encore longtemps, mais un forum simple et épuré n’est pas un mauvais forum ! Il y a d’autres moyens de construire un univers original, créatif et visuel que par l’accumulation et le maximalisme ambiant qui s’est installé au fil des années, au détriment de beaucoup d’autres choses importantes (perte de temps de construction/maintenance, pression de la surenchère, diminution des performances techniques/augmentation des temps de chargement, et, évidemment, le manque de lisibilité et accessibilité).
Si nos parents (et même nous encore) étions capables de nous projeter dans des jeux de rôle sur table sans rien d’autre qu’un MJ et une fiche de personnage gribouillée sur un bout de papier, je suis persuadée qu’on n’a pas besoin de tout ça pour créer et écrire sur Internet !
Disclaimer de fin
Celleux qui connaissent mes projets pourraient me jeter la pierre du “faites ce que je dis et pas ce que je fais” là dessus, je plaide coupable. Personne n’est parfait, aucun forum n’est parfait !
Le mien comme tout autre a son lot de problèmes et de points à améliorer dont le staff est conscient, pour diverses raisons pour la plupart historiques, et est victime d’une tendance très personnelle à vouloir être toujours trop exhaustive (mais je me soigne… un peu… vous pouvez constater la longueur de ce post, c’est compliqué LOL). Et pour chaque problème réglé, peut-être que de nouveaux apparaîtront ailleurs.
Mais avec le temps, ça se corrige ! Tous ces points sont des choses que l’on peut améliorer petit à petit, en remettant nos choix en question régulièrement après un peu de recul.
À titre d’exemple, on travaille (lentement) en ce moment sur une grosse refonte du code et du design (le gros de la version actuelle datant de l’été 2022), avec une nouvelle revue de la typographie et de l’utilisation de l’espace qui se fait évidemment toujours trop tarder, mais aussi avec une emphase particulière sur l’optimisation des scripts additionnels du forum. Ajoutés récemment dans une phase initiale de test pour juger de leur accueil dans la communauté, ils sont cependant mal optimisés (tournent à vide sur des pages sur lesquelles ils ne sont pas utiles, demandent trop de ressources…). Ils sont même aujourd’hui sont une très grosse cause de nos problèmes de performance actuellement, et posent souci à plusieurs membres dont le matériel a du mal à suivre, ce qui n'est franchement pas viable. Avec cette refonte, on essaie de nous recentrer sur le “où”, “quand” et “comment” : sur quelles pages et à quel moment de mon utilisation du forum ces gros scripts sont-ils nécessaires ? Comment puis-je les réorganiser avec les outils que Forumactif me propose ?
En conclusion…
Si le débat ou la démarche de refaire toute ton interface te fait peur, c’est normal !
Déjà, Forumactif n’aide pas (trop - pour mettre le nez dans du vrai webdev quotidiennement, ça pourrait être bien pire, honnêtement. Le service proposé a un potentiel immense pour quelque chose de 100% gratuit !), notre matériel de base n’est pas optimisé ni facile à comprendre pour les plus novices. Et bordel, un forum, c’est pas juste une page statique, c’est une interface super complexe, quand on y pense !
Mais aussi, il s’agit d’un hobby, et il n’y a pas vraiment de “bon” moyen universel pour essayer d’améliorer l’accessibilité et l’usabilité de son forum. On fait avec notre temps libre et nos connaissances, et si vous n’avez pas le temps et les capacités de pousser plus loin que des tailles de police ou d’interligne, eh bien, au risque de me répéter, j’ai envie de dire que c’est déjà mieux que rien.
Toute initiative peut être une bonne initiative, tant que tu la prends ! La première étape est d’être conscient.e des améliorations possibles et d’accepter qu’on devrait mieux faire quand on le peut.
Je ne saurais que vous encourager à entamer la démarche, le reste viendra en temps et en heure - que ce soit en termes de temps libre, d’énergie ou de connaissances !
Et surtout : demande-toi toujours “pourquoi” 🫶 Merci d'avoir lu jusque là et : courage, tu peux le faire !!
Quelques ressources utiles
Pour se renseigner
Le manifeste du W3C sur l’accessibilité web
The ultimate UX Design Thinking par Annie Dai (en Anglais)
Overlay Fact Sheet partagée par @brunswicked
Tutoriels et conseils
La section tutoriels du forum du Blank Theme par @code-lab
Rendre vos forums plus accessibles par @noxeternam
Conseils d’accessibilité graphique par @andthesunrisesagain
Tips d’optimisation de votre design par @aeroplvne (la bise !)
Installer un dark/light mode par @decrescxndo
Mon petit plaisir du lot pour l’inspiration…
Je vous conseille de lire la série de posts de @code-lab sur le développement du design de What Remains (1 - 2 - 3 - 4)
Même si ça peut paraître être une dose de travail et de recherche assez énorme pour quelque chose que vous faites dans votre temps libre, c’est simplement très intéressant pour observer la démarche de design dans ses phases de construction et avec des visuels à l’appui !
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crococookie · 2 months
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Tips pour RP avec des personnages ayant des troubles dys.
Je parle surtout avec mon vécu et les difficultés que je retrouve au quotidien.
(Mon texte ne sera pas corrigé via un correcteur en ligne. Risque de faute.)
• Éviter un maximum d'utiliser des polices avec des empâtement.
C'est aussi agréable pour nous que lire un pavé barré. (Lexend de Google font... Just perfect).
• Prenez le temps de séparer les lignes de dialogue du reste du texte.
Changer de couleur ne suffit vraiment pas. Sautez au moins une lignes avant et après. Surtout si l'espacement des lignes est petite.
• l'écriture inclusive c'est ok, mais pas pour tout. Le mélange de mots (celleux, createurices etc...) c'est juste une difficulté en plus pour nous.
Comme certains point médian ! Au mieux, demandez a la personne avec qui vous jouez si iel préfère le •, le . ou encore le bon vieux - (mon pref ! Celui qui le convient me mieux). Et le TOP DU TOP ! Utilisez des mots neutres, tout simplement. Genre "Les hommes et les femmes" dire "les personnes" aux lieux de celleux. (C'est mieux si l'écriture inclusive était vraiment inclusive pour un max de gens).
• Essayez d'être assez bref.
Genre ça sert vraiment a rien de broder le texte en rajoutant des mots inutiles pour dire que Eugène mange une tranche de pain de mie. Joliment le décrire, oui. En faire une tonne, non. Pas besoin de remonter jusqu'à la pouce du blé.
• Si on répond a côté de la plaque, nous le dire avec bienveillance.
Il arrive (souvent) qu'on lisent mal une phrase, ce qui peut changer le sens de la réponse qu'on nous a envoyé. Ce n'est pas un manque d'attention mais juste que parfois, certains mots se changent en d'autre mots, ce qui est problématique pour la conpréhension su texte.
• Écrire et surtout lire nous prend plus de temps et plus d'énergie.
Nous pressez ne sert a rien a part nous mettre mal. Quand le texte devant vos yeux, même avec la plus grande concentration au monde, est illisible (fatigue, stresse...). Bah on ne peut rien y faire.
• Nous rattraper sur nos fautes sans notre accord peut être... Extrêmement vexant et baisser notres estimes de nous.
On sait qu'on fait des fautes, et même avec une super explication on l'a refera au premier coup de fatigue. Écrire est surtout un plaisir, on n'as pas forcément envie d'avoir un court de français, même si de base le geste était bienveillant.
• Surtout... SURTOUT laissez nous une chance.
Personnellement j'ai souvent ressenti de la honte a cause de ça. Je fais des fautes, je passe mes RP au correcteur orthographique, mais certaines fautes restes.
Bien-sûr, chaque dys est unique. Certaines choses dites ici ne sont pas valable pour tout le monde. C'est surtout mon vécu et ce que j'ai pu entendre en parlant avec d'autre dys rpgiste (trop rare malheureusement, souvent pas honte).
C'est pour ça que le mieux à faire, c'est d'en parler en amont. A vous, personnes dys, de prévenir en cas de problème. Et a vous, les autres, d'être cool pour que tout le monde puisse partager un passe temps/passion dans la joie et la bonne humeur.
Les dys (et autres), n'ayez pas honte. Ce n'est pas parce que votre écriture n'est pas parfaite que vous écrivez mal. Nous ne sommes pas bête, pas fainéants, et non, nos troubles dys ne sont pas une "simple excuse pour mal écrire" mais bien un handicap.
N'hésitez pas a rebloguer si vous voulez rajouter quelque chose (surtout des petits conseils) ou a tout simplement le dire en commentaire.
Et soyez bienveillant, il y a déjà trop de colère en ce moment.
La bise ! ♥
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lalignedujour · 5 months
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-Quand avez-vous pour la dernière fois dessiné une maison ?
Comme ça, c'est sûr, ça fait un peu développement personnel à deux balles, mais leur formation est payée par le Groupe. Remarque, ça empêche pas.
Là, normalement, c'est prévu. Tout le monde va se rendre compte qu'iel a laissé en chemin son enfant intérieur. Et maintenant, passé 40 ans, il serait temps de lui tendre la main à nouveau pour donner un nouvel élan à sa carrière. Et hop, ça met les gens en condition pour accepter n'importe quoi dans l'atelier. Se prendre par la main par exemple.
La formatrice va enchaîner (elle n'attendait pas de réponse, seulement un silence éloquent). Mais une main se lève. C'est l'architecte :
-Mardi.
Toujours à faire les intéressant·es les architectes.
Le formatrice reprend quand même :
-Bon. Vous avez devant vous une feuille et des crayons de couleurs. Je vous laisse dessiner une maison. Comme ça, sans vous poser de questions. On prend 15 minutes, et on dessine une maison.
Après avoir passé une minute à regarder les autres dessiner. L'architecte avale son affliction et joue le jeu. Il se penche sur sa feuille et dessine un chalet rudimentaire, mais précis. Avec les points de fuite, les ombres, et tout.
-Bien. On ne va pas se montrer les résultats. Peu importe. C'est simplement pour se mettre en condition.
C'est sûr, ça aura à voir avec l'enfant intérieur.
-Maintenant, retournez la feuille et écrivez une liste de métiers. Pareil, on ne se pose pas de questions, on prend ce qui vient. Écriture automatique.
L'architecte s'y met : Bourgmaistre dans la République de Weimar, Égérie Cristaline, Détective de métaux. Des trucs comme ça. Comme ça lui vient.
L'atelier dure toute la journée. Au départ, l'architecte se disait que ce serait une longue journée. Finalement, iel a décidé que ce serait une longue journée pour la formatrice.
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lamangasserie · 8 months
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for the times, they are a-changin
Il y a bien longtemps que je n’ai rien publié sur ce blog. Les évènements rythmant ma vie personnelle ont fait que je n’avais plus d’énergie à consacrer à l’écriture. Ça m’a causé de la peine, je dois bien le dire. L’écriture, qu’elle soit uniquement pour moi ou pour vous, est quelque chose qui me permet de me connecter à moi-même, de revenir sur des ressentis et des émotions vécues. Comme pour m’ancrer à moi-même, pour ne pas me perdre. 
Ceci dit, j’ai récemment publié un article autour de JJBA Battle Tendency et le dessin de mode, sur le blog Nostroblog, disponible ici. C’est sous l’impulsion de Yozo que j’ai pu être publié sur ce blog. Il m’a abordé en me demandant s’il pouvait se servir un vieux fil Twitter que j’avais commencé à écrire sur le sujet, puis la demande s’est mutée en quelques lignes de ma part, au sein de son analyse de Battle Tendency. Comme je suis incapable de faire court et d’être concise, les quelques lignes se sont finalement transformées en un long article complet et à part du sien. En plus de remercier Yozo et Joan (le patron boss ceo de Nostroblog) pour la énième fois de m’avoir invité à écrire sur le sujet, j’ai vraiment envie de revenir un peu sur cet article et son écriture. Au-delà d’être sur mon sujet de prédilection (la mode), l’écriture de cet article m’a fait un bien fou. Comme écrit plus haut, mes circonstances personnelles ont changé et je n’avais plus de temps ni d’énergie à consacrer à l’écriture, à regret. Pourtant, malgré le sujet, j’ai eu énormément de mal à m’y mettre. Je ne savais pas par quel bout prendre la chose, ce n’est que plus tard dans ma réflexion que je me suis arrêtée sur le dessin de mode spécifiquement. J’ai eu plusieurs faux départs jusqu’au moment où j’ai retrouvé au fond de mes fichiers un début d’article sur le sujet. C’est avec un peu de honte que j’avoue avoir écrit l’introduction de cet article il y a quasiment 2 ans… Je n’étais jamais allé au bout car c’est un sujet qui revêt de l’importance pour moi. J’avais peur d’en faire n’importe quoi. Comme écrit sur Twitter, « j’ai remis le pied à l’étier de l’écriture », et c’est la confiance que m’a accordée Yozo qui m’y a grandement aidé (ainsi que ce vieux bout d’article). Je n’arrivais plus à me dégager du temps pour écrire, et avec cet article, je me suis vue écrire entre 8h30 et 9h, à réfléchir sur ma pause-déjeuner, dans le métro, etc. Je suis très contente de cet article, d’avoir enfin réussi à l’écrire, d’être aller au bout du sujet. Dire que ça a été cathartique serait exagéré, mais il y a quelque chose de cet ordre-là je crois. Donc un grand merci à Yozo, à Joan et Nostroblog ainsi qu’à la Chiarara d’il y a 2 ans.
Dans les autres titres, j’ai ouvert un autre compte Twitter, cette fois-ci dédié aux travaux de Moyoco Anno, @moyocoanno_art ! Je ne suis pas sûre que ce soit de la véritable news étant donné que ça fait déjà presque 5 mois, mais je tiens à le souligner ici. Je ne rate jamais l’occasion de rappeler que j’adore Moyoco Anno. J’en profite même pour rappeler que j’avais écrit un article sur elle. D’ailleurs, on peut noter dans les Moyoco Anno news qu’elle revient en France très bientôt avec la réédition de Sakuran… :-)
Sans transition, mes lectures de ces derniers temps.
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Il y a quelque temps, j’avais fait un sondage pour que vous m’aiguilliez sur quel manga lire, et vous aviez choisi Miss Ruki de Fumiko Takano. C’est un manga qui a été pré-publié dans les pages du magazine Hanako entre 1988 et 1992. 
Miss Ruki dépeint avec une finesse inégalée le quotidien insouciant d’une jeune célibataire tokyoïte. Peu prise par son travail, Ruki passe la majeure partie de son temps à se rendre à la bibliothèque, à s’adonner à ses hobbies ou à sortir avec sa meilleure amie Ecchan, employée de bureau perpétuellement angoissée.
(résumé de l’éditeur)
Ce qui est très intéressant avec ce manga, c’est que le personnage de Miss Ruki représente très exactement la lectrice Hanako, et, plus largement, la jeune femme tokyoïte de la fin des années 1980. Hanako n’est pas une revue de manga, mais un hebdomadaire féminin. Lancé par Kinameri Yoshihisa (déjà responsable des magazines ultra tendances an an, Popeye et Olive) en 1988, au summum de la bulle économique japonaise, la lectrice Hanako est une jeune femme de 27 ans (l’âge moyen du mariage sur l’aire de Tokyo à l’époque), travaillant, mais préférant s’adonner à ses loisirs. Elle voyage, s’achète de la marque tout en faisant quand même attention à ses économies. Elle ne rêve ni de mariage, ni de grande carrière. En somme, notre Miss Ruki. Trêve d’histoire du magazine Hanako, j’ai aimé lire Miss Ruki. J’ai aimé cette jeune femme insouciante (limite irresponsable), sa copine Ecchan (parfois trop responsable), la finesse du trait de Fumiko Takano, son talent pour dépeindre le moindre changement d’expression, ses compositions de case très variées, et bien évidemment les nombreuses palettes de couleurs qu’elle déploie sur chaque strip et comment elle utilise les couleurs choisies. D’une certaine façon, je me retrouve un peu dans Miss Ruki, et pourtant je n’ai pas eu de coup de cœur ! Il m’a manqué le côté touchant, attendrissant. Je lui préfère ses héritières, comme Michi (Une longue route, Fumiyo Kôno, 2001), Daruchan (Daruchan, Lemon Haruna, 2017), ou même, avec un peu d’imagination, Yumi (Pink, Kyokô Okazaki, 1989). D’ailleurs, cette dernière a vu le manga dans lequelle elle apparaît être pré-publié dans un magazine du même éditeur que Hanako. Miss Ruki restera cependant une bonne copine !
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Bien que Tôru économise afin de pouvoir quitter le cocon familial, le jeune employé s’autorise quelques dépenses pour son loisir: certains dimanches, il prend le train pour se rendre à des hippodromes et prendre les chevaux en photos. Mais un soir où il est de retour du champ de courses, il remarque un homme nettement plus âgé que lui, qui a l’air éreinté. Fasciné par ce col blanc filiforme mais élégant, il l’observe depuis un siège voisin du train, et se retrouve captivé par sa façon de manger et son atmosphère. Alors à chaque nouveau voyage retour dominical, un espoir l’étreint: celui de pouvoir revoir l’homme.
(résumé de l’éditeur)
Il y a déjà plus de trois mois que j’ai lu À vos côtés de basso (aka Natsume Ono), et c’est une lecture qui continue de m’habiter. Elle semble s’être trouvé une place bien au chaud dans mon cœur. Au-delà d’avoir une forte affinité pour sa patte graphique, j’aime aussi chez elle toute la réserve (voire la dignité) qu’elle est capable de mettre dans ses œuvres. Mais surtout, dans À vos côtés, j’ai adoré cette composition de case qu’on retrouve à plusieurs reprises tout au long du manga. Les deux personnages avec entre eux, une bulle de dialogue.
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Ça m’a tout de suite rappelé quelqu’un qui a dit qu’il « se passe toujours quelque chose dans les interstices ». Je n’arrive pas à me souvenir de qui, mais je suis persuadée que c’est Daniel Arasse (allez savoir pourquoi). Puis, quelque temps plus tard, j’ai vu le film Before Sunset (Richard Linklater, 2004), dans lequel Julie Delpy dit:
I believe if there's any kind of God it wouldn't be in any of us, not you or me but just this little space in between. If there's any kind of magic in this world it must be in the attempt of understanding someone sharing something.
Je trouve que cette composition illustre parfaitement ces propos. J’aime comment les deux personnages sont physiquement proches, seulement séparés par une bulle qui illustre cet interstice et ce « petit espace entre [eux] » où toute la magie s’opère. In fine, c’est l’intimité naissante entre Tôru et Kinoshita. C’est dépeint avec une telle simplicité, une telle pudeur, mais avec une intensité à peine perceptible. Quelle justesse, quel équilibre de la part de Natsume Ono. À vos côtés est, à mes yeux, la nouveauté la plus précieuse de ces dernières années.
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Alors là, je crois que je tiens un de mes grands coups de cœur de l’année ! Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) est un manga dessiné et écrit par Keiko Notoyama, et pré-publié dans le magazine Ciao.
Lors du premier jour dans sa nouvelle école, la douce Misaki fait la rencontre du dénommé “roi démon“, Reï, un élève qui règne impunément sur l'ensemble du collège. Si la jeune fille a rejoint cet établissement pour espérer y trouver des réponses liées à la mystérieuse bague de son passé, elle se retrouve malgré elle face à la tyrannie et à l'arrogance du jeune monarque. Mais tandis, qu'en réalité, il tombe petit à petit amoureux d'elle, cette dernière ne semble avoir d'yeux que pour Yôta, un camarade de classe toujours prêt à lui venir en aide.  Pourtant, ce que les deux garçons ne savent pas, c'est que pour Misaki, atteinte d'une maladie rare, le temps est compté... 
(résumé de l’éditeur)
À vrai dire, je ne sais pas vraiment quoi dire. C’est un manga assez simple, les choses s’enchaînent assez vite, et on y trouve énormément de tropes classiques du shôjo, mais quel manga extraordinaire. La première chose qui m’a fait tomber sous le charme a été le personnage principal, « la douce Misaki » comme dirait l’éditeur français. Elle a tout du personnage fragile, mais quel caractère ! Alors qu’elle se fait tourmenter par le roi démon Reï, elle n’hésite pas à répondre par le double. Misaki est malade, elle n’a pas le temps de subir des brimades. Pour autant, elle n’a pas une carapace bien épaisse, car quelques tomes plus loin, elle se montre totalement vulnérable face à ce même roi démon. Je trouve que c’est un bon exemple de personnage bien écrit, elle a de multiples facettes et ne cesse de surprendre la lectrice. Que dire aussi du talent de la mangaka ? Plein de bonnes choses: le dessin est raffiné, et le découpage est spectaculaire. On en prend plein les yeux ! Et bien sûr, par les yeux, je veux dire les yeux typiques de shôjo manga à savoir immenses et scintillants de mille feux ! C’est un manga dont je me retiens de dévorer les tomes tellement je le trouve prenant. C’est dire si je suis accro. Je pense que Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) est carrément en train de redéfinir les attentes que je peux avoir d’un bon shôjo manga pour petite fille !
Puis enfin quelques images de mes lectures… 💭
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Portez-vous bien jusqu’à la prochaine fois. En attendant, on se retrouve sur ce bon vieux Twitter !
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mmepastel · 2 months
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Hop hop hop, c’est les vacances, je poursuis ma fixette sur Lola Lafon.
Elle a décidément beaucoup de talent, je me suis encore fait avoir, en lisant ce roman. Comme il était fondé sur un événement réel, j’ai cru que le personnage de Gene Neveva était également vrai. Elle est vraiment douée pour créer des personnages auquel on croit.
Bref, je ne connaissais pas du tout l’histoire incroyable de cette jeune Patricia Hearst, fille d’un magnat de la presse américain, qui se fit enlever par un groupuscule libertaire et révolutionnaire, le SLA, en février 1974. Le truc dingue, c’est que 2 mois à peine plus tard, la riche héritière proclamait être leur alliée et combattre auprès d’eux. Elle participa même à des braquages de banque !!!
Histoire réelle foutraque où on ne comprend rien, et le roman participe à cette confusion en multipliant les lectrices des événements : la narratrice qu’on découvre à mi roman, l’universitaire chargée de rédiger un rapport pour la défense lorsque Patty est arrêtée et s’apprête à être jugée, et au milieu, Violaine, étudiante engagée par la charismatique enseignante américaine, un peu perdue, dévouée. Chacune épluche le dossier, les fameuses déclarations successives de Patricia qui communique avec ses parents (et le FBI) sur bandes enregistrées, épie les photos, les rapports de psychiatres, le passé de la jeune fille pour savoir si elle a subi un lavage de cerveau (ce qu’on semble désormais confondre avec le syndrome de Stockholm). Elles discutent, supputent, argumentent, tâtonnent. Comme pour Nadia Comaneci dans son roman précédent, l’autrice met un point d’honneur à laisser les questions ouvertes et à ne pas trancher. On n’aura pas d’explication finale ferme.
Peu importe, ce n’est pas exactement le sujet me semble-t-il. Ce qui compte, c’est d’assister, dans les années 70 aux différentes réécritures d’une personnalité qui se forme, se transforme, n’est pas figée, évolue et peine à être tout simplement entendue. Ainsi qu’aux écritures des événements qui se superposent à sa voix : celles du père Hearst, celle du petit ami de Patricia, celle du FBI, celle des journaux (dont le chef est le père de Patricia)… l’Amérique toute entière est accro à ce récit renversant. Le SLA veut une justice sociale, de la nourriture pour tous. Comment être en désaccord ? En même temps, ils sont armés jusqu’aux dents. Patricia, la victime, devient bourreau dès qu’elle agrippe une arme. Alors, doit-on la plaindre ou l’exécuter lors d’une arrestation spectacle diffusée en direct devant tout le pays à la télévision ? Les choix politiques de l’époque sont troublants. Lola Lafon capture bien la mort des idéaux de 68, le Flower Power nettement flétri, et l’avènement de l’individualisme et du fric tout puissant des années 80.
Personnellement, j’ai été très touchée par Violaine, en lutte silencieuse, discrète, modeste, contre la détermination de sa destinée. Sans faire de bruit ou de grand fracas, elle se trace une vie à sa manière, qui correspond à ses désirs et son absence d’envie de briller d’aucune manière. Une non-héroïne peut-être vraiment libre.
Bref, encore un livre passionnant de Lola Lafon.
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À nos enfants il faut donc apprendre à parler juste, c’est à dire avec l’audace d’affirmer son pouvoir de parole, mais aussi l’infinie considération que l’on doit à l’Autre. Il nous faut leur apprendre à lire juste, c’est à dire avec le respect que l’on doit au texte d’un autre, mais aussi la volonté d’en donner une interprétation personnelle. Il nous faut leur apprendre à écrire juste en savourant le plaisir de chacun des mots choisis, mais en ayant le souci d’un lecteur que l’on veut exigeant. Il nous faut enfin leur transmettre que ce langage, cette écriture par lesquels ils s’imposeront et s’exposeront à la fois sont les plus beaux témoignages de leur humanité.
Alain Bentolila. Le propre de l’homme. Parler, lire, écrire. 2000
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psycho-plume · 4 months
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le-mzungu · 5 months
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On n'est jamais vraiment prêt à partir...
tant qu'on n'a pas pris un verre pour célébrer qu'on a, contre toutes attentes, réussi à surmonter les défis de la dernière semaine avant le départ.
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Fidèle à moi-même, je n'en avais pas assez du simple défi organisationnel et logistique pré-départ, il me manquait un big-bad-boss, un dragon à affronter... et quoi de mieux comme ennemi, que soi-même!? Plus exactement, oussé que je l'ai crissé mon $@$#*& de passeport!?! Y'a passé deux mois sur mon bureau,  pis là... ben yé nulle part.
Après avoir fait le tour des 6 valises et deux sacs par deux fois (et ce séparément, Émilie et moi, pour être bien sûr de ne pas se déconcentrer) je vous confirme qu'on pourrait tous les deux devenir inspecteurs pour la douane.
Mais puisqu'on aime ben les études elle et moi, c'est p't'être pas le bon métier pour nous, les douanes... donc on est partis sur un autre trip et on a engagé un assistant (bénévole) pour nous aider dans notre nouvelle passion : l'archéologie. Nouveau chapitre de notre préparation effrénée : vider le rangement si méticuleusement rempli de toutes nos boites d'effets personnels, rangés pour faire place à notre locataire. Vous seriez surpris de voir combien de boites et de bacs il rentre, dans 15 pieds carrés. Mais une fois tout ça sorti et étalé dans un corridor glauque, à minuit la veille du départ, y'a ben d'autres mots que "surprenant" qui me venaient à l'esprit. Et c'est justement dans des cas comme ceux-là (ou c'est facile de se décourager, si c'était pas déjà évident) que de d'avoir de l'aide est si important, ne serait-ce que pour pas te mettre à t'parler tout seul (pis capoter pour rien. Ok, p't'être pas rien, mais c'était pas une question de vie ou de mort non plus.
Trève de tribulations: les fouilles archéologiques, menées par moi même, B1 et secondé par mon vaillant acolyte Vincent, B2, étaient tout un exercice de minutie. Et pour ne pas rater l'aiguille dans la cristie de grosse botte de fouin, fallait avoir un technique d'enfer.  C'est pas mal là qu'ils avaient l'impression d'être, les deux bananes.
Mais tout comme la légende arthurienne, le Saint-Graal ne se présente qu'à celui qui le mérite, et en temps opportun.
Et ça l'air que pour être digne de l'apercevoir, la quête devait durer des heures. Et c'est au fond d'une boite contenant toutes les choses qui traînaient sur mon bureau, une boite qu'on avait déjà fouillée, en début de quête, que les saintes écritures gouvernementales se présentèrent.
Mon coeur ne fit qu'un tour, c'est à ce moment que mon calvaire prenait fin, que je savais ma quête terminée. J'ai ri, accroupi devant la boite rouge, une forêt de souvenirs répandus autour de moi. J'ai flatté sa couverture texturée, un sourire incrédule au visage.
Pour vous récompenser de cette longue histoire, jouons à trouver Charlie (le nouveau surnom de mon passeport, qui aime bien être difficile à trouver). Le verrez-vous, vous aussi? (Désolé pour le flou pas très artistique, j'étais fébrile)
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PS: merci mille fois, Vincent. Sans toi, je n'aurais peut-être pas eu les idées suffisamment claires pour l'apercevoir.
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orageusealizarine · 1 year
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“L’autre me sauve des autres et me donne la parole. Il est dépositaire et garant de ma possibilité de parler et d’écrire. Le “nous” sauve le “je” de la mutité et du non-être.”
“la solitude douloureuse et effrayante du geste d’écriture. Flaubert a beau faire de son lecteur un destinataire, le texte reste sans réponse.”
Entre la lettre, le journal et l’œuvre, je demeure suspendue. J’éprouve cette tension entre la mise à distance et l’intimité, je tourne en rond dans ma crise de solitude. Je déserte l'aphasie qui annihile l’existence tout en conjurant la menace de l’autre.
Le journal personnel sera un texte adressé ou ne sera pas : j’exige l’impossible réponse qui justifie mon existence, qui m’extraie de la folie solipsiste. J’ai besoin de l’autre pour être, alors l’écriture de l’œuvre, non pas sans destinataire ou sans lecteur, mais sans réponse est une mise à mort. J'agonise de l’écriture restée lettre morte, adresse manquée à l’autre absent.
Le journal personnel ne sera pas. Tant qu’il ne sera pas public. Or mon journal personnel public est un mensonge de journal, ou plutôt repose sur un dispositif singulier, contemporain (rendu possible par les moyens techniques actuels), est un journal personnel qui attend, qui exige une réponse.
Toute mon écriture est une apostrophe, un signe adressé à l’autre, identifié ou non, désigné ou non. Une conjuration de l’absence. Une croyance en la magie de l’autre qui fait mon identité et mon existence (’cher lecteur, fais-moi, fais-moi vivre’). Mais “cher lecteur”, ton ‘tu’ est trop intime pour être littéraire, ton absence trop réelle pour faire amitié. 
J’ai beau écrire sur le mode épistolaire, l’autre m’emmerde, avec son exigence de présence, de réponses et ses demandes. Une correspondance, c’est une persécution. Quand bien même je vous aimerais ! Alors lis-moi, aime-moi, mais surtout laisse-moi tranquille. Sois ce correspondant qui m’aimerait toujours dans mes absences, ce lecteur passif que rien n’engage...
Que je te demande affreusement “lis-moi” et “laisse-moi t’écrire je”, et “laisse-moi écrire” tout court (sans objet et sans destination) - que la place sois laissée non plus à la moi en tant que femme ordinaire mais à cette écrivaine en devenir - même ratée. Que je retourne à cette solitude, la littérature, sans l’autre, sans toi, puis sans moi.
L’écriture est une crèverie, une désespérance, un désir-être sans résultat.
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contesdefleurs · 11 months
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Handicap, écriture et humour
[ CW - Validisme ] La fatigue chronique est une vieille amie là où les douleurs chroniques sont mes pires ennemies, encore plus quand elles m'empêchent de mener ma vie.
Depuis très longtemps, je souffre de douleurs chroniques. Et pour ne pas arranger les choses, j'ai dû m'adapter à un rythme, un emploi du temps et des habitudes qui ne m'aident pas à mieux les gérer. Elles n'ont jamais été vraiment prises au sérieux dans l'environnement familial dans lequel j'ai grandi, imprégné alors d'idées validistes, sans compter le fait que l'on prenne peu au sérieux les personnes vivant ce genre de situation, parce que c'est bien commun que savoir marcher et se déplacer fait office de preuve qu'il n'y a pas vraiment de handicap et donc que c'est de la comédie (non). Sauf que lorsque j'ai mal, je ne vais pas hurler de douleur, je vais apprendre à me taire, à ne pas me plaindre comme on m'a forcé à le faire. Quand je ne vais plus réussir à bouger, je vais renoncer à beaucoup d'activités et être isolée, ainsi l'entourage amical va m'inviter moins à des évènements, et me propose déjà peu d'alternatives, voire aucune, pour penser à ma situation, mon confort, quand souvent, je sacrifie mon propre confort, une partie de ma santé, pour les voir régulièrement quand elleux ne le peuvent pas. Des fois, j'ai tellement mal que j'ai envie de pleurer. J'ai toujours des antidouleurs sur moi parce qu'une fois présentes, elles peuvent me faire très mal et je peux donc plus facilement me blesser. Il y a des jours, des semaines, où il m'est très difficile d'exécuter des activités du quotidien pour l'entretien de mon espace de vie ou mes besoins (me faire à manger, manger, des fois boire, etc). De fait, il s'agit de quelque chose à ne pas prendre à la légère. Seulement, il est si fréquent qu'on ne me prenne pas au sérieux que j'ai pris la fâcheuse manie de croire que j'avais une énergie peu limitée. Il arrive alors que j'enchaîne des journées sans repos en oubliant que la suite logique est plusieurs jours de douleurs intenses. En cette période particulière où ma vie personnelle connaît quelques changements non négligeables, elles refont surface. Il y a plein de causes à cela, notamment le fait que je manque de repos, mais je vais surtout parler de ce que j'ai mis en place pour mieux supporter les moments où elles me limitent dans mes déplacements et mes activités. Pour m'occuper l'esprit, quand je suis au fond de mon lit et que je ne peux rien faire, j'ai décidé de créer un recueil. Je l'ai nommé Bubble Energy, en référence aux bulles que j'adore (c'est magnifique les bubulles), à l'expression "être dans sa bulle" (et là ce n'est pas un choix, mais une contrainte), et l'énergie fait référence à.... L'énergie que je n'ai plus haha. Très recherché n'est-ce pas ? Trêve d'ironie, après tout le but de ce recueil, c'est de m'amuser. J'ai commencé à assembler des textes écrits ici et là pour rire, ou racontant des situations, des pensées amusantes, parfois inspirées par des blagues, parodies, faites entre potes. Cela ne va pas m'aider à faire partir mes douleurs, toutefois ça me permettra de faire quelque chose une fois limitée. J'aime l'humour, et même si le mien est douteux, j'apprécie le partager en me laissant un maximum de liberté. Si cela vous intéresse, vous pouvez le retrouver sur Wattpad ici :
Merci pour ta lecture, à bientôt pour de nouvelles aventures ! 💜
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