Tumgik
#kaamelott fanfic
saecookie · 11 months
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Ma vie en plus beau
lire sur ao3
Chapitre : 9/19 Relationships : Guenièvre/Lancelot/Arthur Pendragon, Guenièvre/Lancelot Pour @voralbergg, @trekking-in-a-tardis, @godwithwethands, @bourbon-ontherocks, @pia-writes-things Qui est-il pour lui refuser ? Il sait que la quête du Graal, c’est plus que cela, mais à la fin, le but, c’est la paix des peuples. Et des fois, la paix des peuples, ça commence par un seul individu, ça commence par son meilleur ami.Ou, Arthur écoute un peu mieux Lancelot, et effleure l'idée de se laisser être heureux.
Chapitre 10 : - Je vous avais dit, Demetra. C'est pas ma femme, mon problème. - Ah ben tiens. Je suis quoi alors, si je suis pas votre problème ?
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superiorkenshi · 2 years
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J'ai eu une idée pour un truc à écrire Merlin/Elias 🙃
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likielandco · 1 year
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Bonjour à tous, bonjour mes reines, Bonjour mes chevaliers, bonjour Kaamelott fandom!
Ça fait un long moment n’est-ce pas?
Je vais être honnête: je me suis forcé à ne pas poster sur Tumblr, car je souhaitais vraiment pouvoir revenir vers vous tous avec une date définitive pour l’update de l’OS 11.
Alors sans faire de ronds de jambes, je vous annonce que je poste la première partie du OS 11, le mardi 31 janvier, à 20h 🥳
Ça fait plus d’un an que je n’ai pas updater ma fic sur AO3, mais je n’ai jamais, jamais, jamais cessé de l’écrire. Des mois et des mois de frustration et de prise de tête car ma vie professionnelle a pris un tournant intense, et toutes les nouvelles responsabilités qu’on m’a attribué n’ont pas ramené que du pognon, elles ont aussi ramené beaucoup de stress. Pour le coup, écrire le OS 11 m’a beaucoup aidé émotionnellement, même quand je ne pouvais sortir que 2 pages par semaines, même quand j’en effaçait 10 par pure perfectionnisme.
Le revers de la médaille c’est la culpabilité de ne pas avoir pu partagé la suite avec vous, mes lectrices et lecteurs tellement merveilleux et tellement impliqués dans LPDG.
L’attente a été longue et j’en suis la première désolée, mais pour le coup, je reviens non seulement organisée, mais aussi avec du Lourd (notez le grand L 😂)
Le OS 11 fait bien plus que 100 pages, je vais pas vous donner le décompte tout de suite, sinon vous allez halluciné 😅
À tout ceux qui attendent l’update depuis tout ce temps, à tout ceux qui commentent, qui m’envoient des messages d’encouragements sur Tumblr, qui n’ont pas l’intention d’abandonner cette histoire malgré le manque d’update, qui veulent toujours continuer à suivre les aventures de Guenièvre et Arthur, de la Svala et son Dux Bellorum… je veux vous dire que je vous adore, que je brûle de reconnaissance, que ces centaines de pages vous sont dédiés, que je n’ai jamais relâché mes efforts pour vous donner une suite, que vous méritez la grosse bombe que ce OS 11 va être, et que vous allez manger de plus de cent pages avec uniquement Guenièvre et Arthur. Yup. On se rattrape comme on peut. ❤️
Vu la longueur de la bête, je vais devoir découper le OS en trois parties. Ça me fend le cœur mais c’est comme ça. J’ai grave hésité à tout balancer d’un coup, mais ça ferait trop, beaucoup trop à digérer. Il y aura énormément de dialogues, plus que dans la totalité des OS précédents, et la façon dont j’ai construit ce chapitre, chaque élément, chaque attaque, question ou révélation entre Arthur et Guenièvre, va trouver son écho au fur et mesure de la lecture. Aucun de ces deux personnages ne perdra le nord dans leur affrontement, ce fameux affrontement qui aborde finalement leur mariage passé. Vous allez probablement avoir l’impression d’assister à un match de tennis, puis à une avalanche 😅
Beaucoup des questions qu’on m’a posé en commentaire sur AO3, trouveront leurs réponses, il y aura beaucoup de révélations sur Horsa, sur Lancelot… bref, ça va être la pétarade quoi.
Je vous conseille fortement de relire la fic depuis le début, ou tout du moins depuis le OS 5, la destruction de Kaamelott, pour pouvoir savourer à quel point le OS 11 est un écho et une fatalité évidente pour tout ce qui s’est passé avant dans l’histoire. Tout les dialogues entre Arthur et Guenièvre du OS 5 au OS 10, sont particulièrement importants.
J’ai la chance inouïe d’avoir des lectrices et lecteurs qui flairent mes plots comme Sherlock Holmes flairent les mystères. J’espère que vous allez kiffé ce qui vient, les dénouements et les renouements des plots, tout ça c’est pour vous!
Finalement, même si cette année 2023 ne s’annonce pas plus chill que les autres niveau boulot, j’ai décidé de faire de LPDG une priorité. Ça veut dire poster tout les mois. On va voir si j’y arrive, mais je suis déterminée. Je veux m’avancer dans cet objectif avec bienveillance et sans stress ou culpabilité, j’ai déjà trop de ça dans ma vie. À travers LPDG, je veux viber avec vous, rire avec vous, pleurer avec vous, hurler avec vous et à mon petit niveau, rendre hommage à l’univers de Kaamelott qui m’a tant donné et ce depuis que je suis petite.
La seconde partie du OS sera posté fin février, la troisième fin mars. Ça part en crescendo, soyez prévenue! Énormément de angst, mais aussi énormément d’amour, comme il se doit. ☺️
Ok je crois que c’est tout! Encore merci, merci beaucoup, merci mille fois, merci tellement à toutes les personnes qui ont glissé dans mes DM sur Tumblr, juste pour m’encourager, ou juste pour me demander comment ça va… merci à toute les personnes qui commente sur AO3. Ça n’a pas de prix, ça signifie tant pour moi. Merci pour tout les kudos et les Hits, merci pour votre temps, merci pour votre soutien, merci pour votre lecture.
À très vite,
Avec tout mon amour,
Lily.
#LesPétalesDeGuenièvre🌸
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gerceval · 6 months
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petite fic d'halloween sur guenièvre à la tour de ban les potes !!!
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i.
- Il faut que vous trouviez un endroit où il viendra pas vous chercher. Y’a bien un truc qu’il connaît pas de vous, non?
- ...Rome.
- Quoi?
- Rome. Rome, il y pensera pas.
- Bon bah voilà, c’est parfait ça. Si on arrive au bateau sans se faire coincer, je vous amène à Rome.
- Non mais Rome, Rome...mais je connais plus personne, à Rome, moi!
- Au moins, vous serez en sécurité.
- Non mais attendez, de toute façon, je vais probablement crever pendant le voyage.
- Vous crèverez en essayant de faire quelque chose. Allez, accrochez-vous.
Sans attendre sa réponse, Vénec lui attrapa la main, et commença à le relever.
- Attendez, attendez…
Putain, il était déjà à bout de souffle. “Il me faut un bandage.”
- Un quoi?
- Un bandage.
- Pour quoi faire?
- Pour cacher les plaies.
- Les plaies…de votre suicide?
La bile lui monta au bide. Il acquiesça, n’osant même pas croiser le regard de Vénec. “Mais on s’en fout de ça, je vous dis de vous grouiller!”
- Non! Je pars pas sans bandage!
Ses yeux finirent par croiser ceux du bandit, plein d’une inquiétude et d’une confusion qu’il n’y avait jamais trouvé auparavant. “Si on tombe sur un gamin, je veux pas qu’il tombe dessus,” admit-il. Il était fatigué. Si fatigué.
Mais ça, ils ne devaient pas le savoir.
“J’suis le roi Arthur. J’me désespère pas. Jamais je perds courage. Je suis un exemple pour les enfants.”
- J’en ai un, moi, de bandage.
D’un même mouvement, ils se tournèrent pour trouver Guenièvre dans l’encadrement de la porte, un sac autour du cou et la peur gravée dans chacun de ses traits.
Leurs regards eurent à peine le temps de se croiser qu’elle s'affairait déjà à arracher un pan de sa longue robe bleue, la même qu’elle portait lorsqu’ils s’étaient parlés.
Quand se retourna vers lui, Vénec guettait sa réaction, mais n’avait pas l’air surpris.
- Qu’est-ce que -
Le bruit du tissu qui se déchire résonna entre les quatre murs, et elle s’approcha en deux pas pour commencer à l’enrouler autour de son poignet meurtri.
“Guenièvre, qu’est-ce que vous faites encore là, bon dieu?”
- Vous inquiètez pas, elle s’en va, intervint Vénec alors que les yeux de sa femme se posaient de nouveau sur les siens. “Et nous aussi.”
Avant qu’il ne puisse ajouter quoique ce soit, ils l’attrapèrent chacun par un bras, et le soulevèrent de sa couche.
à lire sur AO3
basé sur le prompt de losttranslator
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missterwild · 2 months
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La fée et l’enfant
(nombre de mots: 551)
Un beau jour de printemps, Amaeka, reine des forêts, était assise sur un rocher dans la cour de Kaamelott, regardant le soleil haut dans le ciel. À son dos était attaché un jeune enfant, pas plus âgé que trois ans et paisiblement endormi. Intrigué par cette paire pour le moins inhabituelle, Arthur les approcha. Même s’il pensait ses pas silencieux, la reine le remarqua aisément, déplaçant son regard du soleil au roi et haussant un sourcil.
« C’est qui, celui-là? » Demanda le roi, adressant un simple mouvement de la tête vers l’enfant au dos de la dame.
« Juste un gosse, » elle répondit simplement, lançant un bref regard au petit.
« Merci, j’aurais jamais remarqué, » il lui dit, du sarcasme découlant de sa voix. « Plus spécifiquement, c’est un des vôtre? Une fée, je veux dire. »
« Non, » elle laissa un petit rire triste s’échapper de ses lèvres. « C’est juste un humain… même si ses parents ne semblent pas le penser. »
Le roi hésitant un instant. « Je peux demander qui est le gamin, alors? Vous ne semblez pas exactement le type de faire du gardiennage pour un gosse humain comme les autres? »
L’elfe réfléchit un moment sur la meilleure manière de s’expliquer. « Son nom est Kieran, si j’ai bien compris. Son père l’a abandonné dans un de nos bois. Son esprit est différent des autres, donc ce… » Elle dut mordre sa langue pour retenir l’insulte. « Charmant individu a décidé que son fils était en fait un changelin et l’a largué dans la nature. »
« Bravo pour l’instinct paternel, » rétorqua Arthur, près à rouler les yeux.
« Les humains peuvent faire nombres conneries à cause de la peur, » Amaeka expliqua aussi calmement qu’elle pouvait. « Et il n’y a rien de plus effrayant que ce qu’on ne comprend pas. »
Elle aurait pu le dire dans mille tons différents. Le roi aurait deviné que de l’amusement ou de l'exaspération serait ses premier choix, mais ce qu’il y avait dans sa voix était une intense amertume. Elle inspira profondément avant de soupirer, passant doucement ses doigts dans les cheveux sombres de l’enfant. Avec un soupçon d’inconfort, il essaya d'en savoir plus sans trop pousser les limites de son amie.
« Et vous allez faire quoi avec? J’imagine pas que vous allez le ramener chez lui, » il commenta avec autant de désinvolture que possible.
« Bien sûr que non, » répondit-elle en secouant la tête, du dédain dans sa voix. « Ce serait une insulte à mon intelligence et à mon empathie. Je connais quelqu'un qui est prête à prendre soin de lui. »
« Je peux demander qui est cette personne? » Il continua, sourcils froncés.
« Non, vous ne pouvez pas, » la reine des forêts lui dit avec un doux sourire et un ton soyeux, « et si vous essayez de pousser votre chance, sire, je vais devoir t’envoyer chier format géant. »
Il ne sut pas quoi répondre avant qu’elle ne se lève et s’étire. « Bon, elle devrait être prête à nous recevoir maintenant. Si vous mourez, je vais vous dégommer, » Amaeka le prévint en souriant avant de disparaître dans un éclair de lumière dorée, comme si elle se dissolvait au soleil.
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questing-wulfstan · 1 year
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I think the original thesis was that one's art will inevitably lack the character and authenticity that compels and invests people if it's created precisely to cater to people's expectation, rather than what compels and invests the artist. Which I entirely agree with and genuinely see no legit counterargument to.
But that's what has somehow mutated into the 'you should make art for yourself and yourself alone, people's engagement is simply a nice bonus' thesis that regularly crosses my dash lately. And I get the sentiment behind it, I do !! Especially in a time, it seems, of people engaging less and less with fanworks. I however have much more reservations towards this statement, and would go as far as suggesting that it is counterproductive, in a time of people engaging less and less with fanworks.
Because, writing in this very case, but that goes for art in general, is meant to be shared. Art is about making connections, it’s a conversation. It’s saying ‘this is how I see the world, is this how you see it too ?’, and it expects a response. Stories were told long before they were written, and we started writing them to ensure they would be passed onto future generations, because we wanted to share them beyond our finitude. But to our peers that were there now, we kept telling stories because it’s not simply about transmission, it’s about reaction. Why would you tell the epics of great heroes if not to galvanise your audience ? Why would you elaborate horrors that chill your own bones if not to frighten your audience ? And why would you tell these stories if not to know whether they did galvanise or frighten your audience ? Why tell these stories if not for the comfort that your peers find courage, or fear in the same things that you do ?
Of course it’s an easy thing to overlook in our epoch where stories are most often recorded, in solitude, and then ‘consumed’ asynchronously, often also in solitude. Stories nowadays are written and read much more often than they are told and heard, and I see how we’ve come to disregard the need for response. However, something I have been formally taught as a librarian in that same epoch, is that people read because they seek something, and not for sole distraction. I believe people write for the same reason.
I can promise you as a writer that I make up stories for my own entertainment entirely. I wish you could see side by side the history of my first 5 years on AO3 and the monumental amount of potential fics I have elaborated in the same timespan. The act of writing was Difficult for me for various reasons during that time, so I never gave this myriad of stories a shape that allowed to share them on the internet. Because I was content enough vividly imagining these characters and situations; essentially, telling myself these stories. I believe other writers may need to tell themself their stories in a more tangible manner so they write them out, and then do so for themself solely.
However, if I have started to write regularly as of late, to compose and shape my stories into a form to convey to the best of my ability what my brain envisioned to a reader’s brain; if we writers put our stories out into the world for anyone to see, it’s because we want to share them, we want them read, we’re extending ourselves out to say ‘this is how I see the world too, this is how I feel too’. And we want to know that we aren’t alone in seeing the world as we do, in feeling as we do. We put our stories out instead of keeping them to ourselves because we want, and need response. As have all the storytellers that came before us.
So I honestly won’t suffer seeing another post on my dash telling writers that they need to write for themselves and disregard engagement because we do !! We write for ourselves !! But we share our writing publicly because we want, well, to *share* it. Because that’s an integral part of being human.
And if you are a reader who think that commenting on a fic is solely an ego boost for the writer and that a much-less-time-consuming kudos is ego boost enough, or that a story is between a writer and themself solely and that voicing your feelings about it is superfluous, I’m begging you to reconsider, your vision and what writers are truly offering.
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guesswhogotaname · 1 year
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Here we go again... 
Ça faisait loooooongtemps l'équipe ! Me revoilà après avoir ouvert un dossier perdu sur le bordel de mon ordi intitulé "FICS" et boum je tombe sur cette pépite hehehe! On est toujours sur cet ✨AU multilanguage kt ✨j'espère que ça va vous plaire, n'hésitez pas à partager vos idées et vos critiques ! 🤟 Voilà, kiffez bien votre lecture les djeunes !
Le jour qu'elle avait tant attendu arrivait enfin.
Son cœur battait à la chamade dans sa poitrine, tout le monde la regardait s’avancer vers l’autel. Elle souriait, ravie, impatiente, nerveuse. Tous les représentants des terres celtes étaient venus en Carmélide pour son mariage ; elle était épiée, chaque geste, chaque pas étaient méticuleusement observés, détailler. Elle n’était pas belle, elle le savait, mais elle se sentait fière. Fière d'être la digne fille de sa mère et de son père ; celle qu'on avait choisi pour l'Élu des Dieux. En silence elle leur adressa une prière ancienne, espérant être à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle. Son fiancé était là, habillé d’une tunique bleu ciel, la couronne de fleur posée sur sa tête, son air bougon, agacé, ses cheveux noirs, coupé court, tellement différent des hommes d’ici. 
Elle arriva à sa hauteur, mais n’osa pas rencontrer son regard. C'était encore un geste trop démesuré pour elle. Devant eux, le prêtre s’avança, vêtu d’une longue robe sombre, et d’une lourde croix pendant à son cou. Il avait un calice doré entre ses mains. 
« Au commencement, le Seigneur Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul. » Il prononça lentement, pesant contre sa langue le poids de ses mots. 
Ghenifar ne connaissait pas les rites ou les coutumes des chrétiens. Sa mère crachait sur leur pratiques barbare et austère. Son père n’en pensait pas mieux. Son enfance avait été bercée de contes et de légendes ; des Dieux puissants qui se transformaient en rivières ou en forêt, des géants qui siégeaient au sommet des plus hautes montagnes, et qui observaient les Hommes avec compassion et une certaine forme de sévérité. Créatures omniprésentes, toujours parmi eux, témoins silencieux. Ils étaient impétueux et sa famille lui avait appris à craindre la foudre, à lire les signes des sécheresses, les corbeaux morts qui annoncent la peste, les hivers trop rudes qui présagent la guerre. Elle obéissait aux croyances de sa mère et de son peuple. 
Le prêtre continuait son sermon dans cette langue bizarre, aux sonorités écorchées, aigües ; la dévotion dans ses paroles et dans ses yeux rendait son discours presque touchant. 
Ghenifar s’agita, inconfortable ; elle tritura nerveusement la manche de sa robe de noce, inquiète de ce que les Dieux pensèrent d’elle. Ils la foudroieraient sur place si elle prêtait un serment à une icône factice. Elle essaya discrètement de faire signe à sa mère qui se tenait à sa gauche. Cette dernière hocha la tête, grande Reine-Guerrière, elle ne fléchira pas devant les envahisseurs et leur idole de bois. Mais aujourd’hui, les Éternels feront exception pour le bien du peuple celte. 
Ghenifar retourna son attention sur la cérémonie. L’homme, qui se fait appeler « Père » par les invités, approcha le verre des lèvres de son époux. Il prit une gorgée, avant un soupir. 
« Le sang du Christ. » Confia le prêtre devant elle, lui tendant la coupe où reposait un breuvage odorant et ocre à l’intérieur. 
Ghenifar ne comprenait pas les mots, mais elle obéit. Les druides de son pays faisaient ça aussi, ils partageaient dans une jatte plate le sang d’un animal sacrifié et ils le buvaient chacun leur tour, subissant la prophétie envoyée. Dans ces croyances, ce n'était pas anodin, le sacrifice d'un être vivant était nécessaire seulement pour mes fêtes importantes ou avant les batailles décisives. Ici, les gens boivent du sang comme d'autres boiraient-ils du vin ou du lait... Les druides ne prenaient jamais part, ils n'avaient pas de chef, ils servaient les Dieux. Pourquoi alors cet homme que tous appelle "Père" est au service du Roi ? Ghenifar eu soudainement une boulé d'angoisse logée au dessus de sa poitrine, le prêtre était peut-être un mauvais présage, il apporte le dieu usurpateur... Mais tout le monde attendait, impatiemment, elle devait faire comme eux.
Elle fut surprise quand elle prit une lampée du liquide âpre qui puait le vinaigre. C’était du vin. Elle ne put retenir une grimace, le goût infect restait sur sa langue et descendait dans sa gorge. Ce n'était pas du sang. Son futur époux l’observa, étonné de sa réaction, mais il eut un demi-sourire amusé. 
Ghenifar ne put s’empêcher de rougir. 
Le prêtre reprit, dans une voix monotone et solennelle. « Vous avez écouté La parole de Dieu qui a révélé aux Hommes le sens de l’amour et du mariage. Vous allez vous engager l’un envers l’autre. » 
Son époux leva les yeux au ciel, marmonna quelque chose entre ses dents, ses iris sombres ne masquant rien de son agacement absolu. « Oui, bon, allez, grouillez-vous, on n’a pas toute la journée… » 
« Je peux pas aller plus vite c’est les codes ! » 
« Vous savez où je les mets vos codes à la con ? » Il menaça, la mâchoire crispée par sa colère contenue.  
Des murmures se propagèrent dans l’assemblée. Outré, le prêtre semblait avoir les yeux qui sortaient de son crâne. Il souffla un « Enfin Sire ! » en faisant un signe de croix sur son cœur. 
Ghenifar restait muette, elle observait la scène sans en saisir le sens. Les coutumes chrétiennes étaient particulières. Dans sa famille, la foi était pratiquée par des chants et des danses. On appelait les Dieux à rejoindre les festivités, les gens voulaient les honorés par des jeux et d’immense banquet. 
Arthrhy se tourna vers elle et enfin leurs yeux se rencontrèrent. Ghenifar resta suspendue à ses lèvres, observant méticuleusement son futur époux prononcé des mots en brittonique pour que tous ici puis comprendre son affection. Tous allaient être témoins du début de la plus belle histoire d’amour jamais écrite. Elle était si heureuse d’entendre ses vœux, et son cœur s’envolait comme un oiseau libre et fou. 
« Aujourd’hui, Naofa Gwenhwÿfar… » Il n’arriva pas à terminer sa phrase ; les mots avaient pourri sur sa langue et l’odeur amère de la trahison emplissait ses narines. Il la regarda un instant. Elle était d’une beauté attendrissante, presque triste. Elle aussi portait une couronne de fleurs sur ses cheveux bruns, quelques pétales s’étaient perdues dans ses boucles, son visage rond à peine sorti de l’adolescence, ses grands yeux noisette, pétillant d’une joie immense. Elle était trop jeune pour être une épouse, pour être Reine. En déclarant ses vœux d’un mariage éternel et heureux, Arthrhy la condamnait à une vie bien malheureuse. Il avait honte. « Je vous prends pour être ma femme. » Il eut le temps d’une inspiration, les mensonges collaient à sa langue et son palais, il avait l’impression de s’étouffer. La dernière fois qu’il avait prononcé ses mots, c’était par amour et non par devoir. Il trahissait Aconia, et il trahissait cette jeune femme dont il ne connaissait que le nom. Tout les Dieux, anciens et nouveau, devraient le maudirent à l’instant pour son impunité. « Je promets de vous aimer pour le meilleur, pour le pire, dans la maladie ou dans la santé, jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Il termina rapidement son scandaleux mensonge, le cœur serré dans sa poitrine.
Lui qui avait cru être un homme intègre, loyal et juste… Il était comme tous les autres ; avide de pouvoir, ce mariage n’était qu’une passerelle pour affermir son privilège sur le trône de Bretagne. Il n’était qu’un menteur, un lâche. Il n’avait rien de l’étoffe des héros et des rois de légende. Ses poings se serrèrent, et sa mâchoire se crispa. Il aurait voulu hurler de rage, mais il resta droit, digne de l’image que le peuple avait d’un souverain. Son règne commençait et le poids sur ses épaules était déjà incommensurable. 
Le roi Léodagan se racla la gorge, il était légèrement embarrassé. 
« Ma fille ne parle pas brittonique, sire. » 
« Elle peut le dire en sa langue natale, ce n’est pas important. » Répondit le Roi, indifférent. 
Les mots rassurants, mais autoritaires de son père lui parvinrent ; un ordre força le serment hors de sa bouche. C’était à son tour de prononcer les vœux qui l’uniraient à jamais à cet homme. 
Ghenifar était terrorisée, ses lèvres tremblèrent, le sang pulsait dans ses veines à une cadence vertigineuse. Elle n’avait pas la force d’élever les yeux, elle fixa le médaillon de son époux, et elle serrait si fort le bouquet dans ses mains que les fleurs elles-mêmes vacillaient. Ce n'était que des mots, elle les avait apprit par cœur dès son enfance, sa mère lui récitait en coiffant ses cheveux indociles, elle répétait "un jour, ma fille, tu épousera un homme, et tu nous rendra fière." Elle avait vécu avec cette épée au bord de la gorge. Elle était une fille, elle devinerait femme et mère, c'était son devoir. Maintenant, elle devait prouver son héritage de femme. Rendre ses parents fiers, être digne. Elle avait presque envie de pleurer et s'enfuir en courant.
« Tha mi… Tha mi… » Elle regarda ses parents qui lui firent un signe impatient de continuer. « Tha mi a' mionnachadh… » Ghenifar balbutia, effrayée du son de sa propre voix dans le silence respectueux de la cérémonie. Toutes ces hommes et ces femmes qui écoutaient son élocution bancale, incertaine, proférer des paroles sacrées, elle était indigne de ce qu’on lui donnait. Elle devina son visage écarlate, ses joues en feu. Ses yeux se levèrent, acte absurde et maladroit, mais elle vit le regard de son époux, sincère et patient. Quelque chose se dénoua dans ses entrailles, libéra sa gorge, et elle sentit les mots coulés hors de ses lèvres avec sérénité et douceur. 
« ‘S mi-mionnachadh air sith 's air gaol a bhi seasamh. Cridhe gu cridhe 's làmh an làimh. Gus an diugh, gu m’ anail mu dheireadh, cha bhi mi ach leatsa. » Elle lui jura un dévouement éternel avec une conviction troublante, Arthrhy en avait mal au cœur. 
L’épouse qu’on lui avait promise était une âme douce, innocente, charmante. Il regrettait de ne jamais pouvoir l’aimer ni de lui offrir ce qu’elle désirait. 
Le prêtre posa sa paume à plat sur sa croix, sans dissimuler son émotion. C’était un mariage réussi, contrairement au précédent qu’il avait eu le malheur d'officier… 
«Le Créateur dit : Voilà pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » Il déclama à l’assemblée, captive par les Saintes Écritures. «  Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Des invités applaudirent, des convertis chrétiens, ou des amateurs de belles paroles. La famille de la mariée ne semblait pas autant ravie par ces déclarations. Le Roi de Carmélide maugréait dans sa barbe et tapait du pied. Un païen reste un païen. Les paroles des chrétiens ne valaient rien, et le Roi de Carmélide ne se laisserai pas duper. Il cracha derrière son épaule, ces Dieux à lui maudissaient déjà cette union. Mais pour le pouvoir, il fallait faire des sacrifices, même si c'était sa fille qu'il déposait devant l'autel du jugement. C'était elle qui subirait les conséquences de l'avarice de ses parents...
« Vous pouvez embrasser la mariée. » Le prêtre Blaise frappa dans ses mains joyeusement. 
« Hein ? Quoi ? »  Demandèrent à l’unisson Arthrhy ainsi que le père de l’épousée. 
« Bah, c’est dans le livre, il faut que… »
« Devant tout le monde ? » Le Roi s’exclama, le bout des oreilles rouges, et il essaya de toutes ses forces de ne pas prendre compte du fou rire de Léodagan.
« Bah Sire… C’est pour prouver que votre amour est — »
« Ah non, ne commencez pas ! Bon bah… »
Arthrhy ne savait plus où poser son regard, déconcerté, il marmonna une insulte envers le prêtre, ou Dieu, ou peut-être lui-même. 
Ghenifar tourna la tête vers ses parents, cherchant une réponse auprès d’eux, mais son père se tenait les côtes pour ne pas rire, sa figure transformée par une grimace. Sa mère, avec une discrétion immense, murmura de sorte que tous les invités pouvaient l’entendre « Feumaidh tu pòg ris  ! » Ghenifar était rouge jusqu’à la racine de ses cheveux. 
Arthrhy prit les mains de sa femme dans les siennes. Ce n’était qu’un baiser, rien de bien compliqué. Il avança légèrement son visage vers elle, et il avait l’impression que son cœur tremblait. C’était elle qui franchit la dernière limite, un peu brutalement, leurs bouches se rencontrèrent, comme un choc. Le monde se mit à gronder des hurrahs et autres acclamations des invités. Ghenifar sentait le soleil fondre dans son ventre et l’irradier de lumière et de bonheur. 
Arthrhy s’éloigna rapidement sans considérer celle qui venait de devenir sienne, son visage fermé dans une expression rude. Il gagnait un royaume, un peuple obéissant et soumis à son pouvoir indiscutable. Son destin était lancé, et pourtant il était vaincu. Il avait perdu. 
Elle le suivit du regard, interdite devant l’autel, son bouquet à la main, ses rêves plein les yeux. Elle comprit sa place : aux premières loges du début d’une tragédie. 
Les paroles du prêtre résonnaient dans sa tête comme un avertissement, un oracle ombrageux. Les dés étaient jetés ; elle eut comme un vertige, au fond d'elle-même, elle sombrait. Elle devait enterrer cette enfance candide et son adolescence naïve, pour devenir Autre. Elle s’était liée à un homme, le peuple voulait d’elle la bénédiction de porter ses héritiers, cette figure fidèle et inébranlable aux côtés d’un roi tout puissant. Voilà son rôle, épouse et mère. Un devoir qui lui semblait effroyable, impossible. Le monde comptait sur elle pour accomplir une tâche épouvantable et colossale. Elle prit une profonde inspiration, essayant vainement de calmer les battements hystériques de son cœur. Elle savait ce qui l’attendait désormais. 
La nuit de noces. 
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Mes petits Arthur et Guenièvre (celle-ci tenant le Graal, ou un bocal à anchois), qui sont là pour me rappeler que j'ai pas uploadé sur trois de mes fanfics depuis 2022.😅
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wengenn · 11 months
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En tant que premier post wowincroyable de ce compte, je vous propose un ✨Merlin appreciation post✨ (ou melias parce que ces deux là sont incroyables et que je vais aborder le sujet d'Elias aussi évidemment), avec toutes les raisons pour lesquelles c'est mon personnage préféré dans Kaamelott ! *(+ Une petite review d'une fanfic sur ce pairing qui m'a consumé de l'intérieur)
Merlin, c'est l'enchanteur officiel de Kaamelott. En fait non, il est druide. Enfin de base il est druide. Mais le con a tellement foi en Arthur qu'il s'est forcé pendant des dizaines d'années à être quelque chose qu'il n'est absolument pas fait pour, à savoir rester enfermé toute la journée. Rien que ça, même si c'est très professionnel, est un choix très con en termes de santé mentale.
Et c'est principalement ce que j'aime à propos de Merlin : le mec a 884 ans. Il a l'expérience de centaines de vies humaines, donc on s'imagine qu'il serait hyper sage et qu'il aurait cracké tous les life hacks possibles et inimaginables, mais non. Merlin c'est un gosse. Un gosse de bientôt neuf cent ans, mais un gosse quand même. Il a vécu tellement longtemps et il est tellement pas prêt de s'arrêter qu'il en a finit par vivre pour les autres le con. Il a tendance à faire le choix de ce qui serait le plus moral -à la différence d'Elias qui fait les choses pour son bien personnel-, quitte à devoir rattrapper sa faute par la suite. Parce que de toute façon, il a encore le temps de le faire.
Et pourtant, dans les derniers livres, il prend un peu d'assurance, tient tête a Arthur. Évidemment pas bien longtemps, c'est quand même son boss, mais il le fait ; notamment en rappelant assez souvent qu'il n'a pas besoin de lui pour survivre, remarque qu'il refera à Elias avant de quitter kaamelott, puis à Karadoc et Perceval dans la "chambre" à la taverne. C'est assez étrange, quand on y pense. Parce que personnellement j'y crois, au fait que Merlin soit capable de vivre seul dans la nature. Mais c'est précisément quand il fait ces remarques là qu'il n'y est pas : Il reste fidèle à Arthur, puis lorsqu'il s'en va ENFIN de Kaamelott, il retourne se fourrer dans un clan aux cotés de gens qui étaient, y'a pas si longtemps, de Kaamelott. C'est d'ailleurs selon moi une décision absolument débile et incompréhensible : le mec a enfin sa liberté, il a enfin tout envoyé chier pour retourner à la base de la vie, dans la nature, il s'émancipe ENFIN, mais à la première occasion il régresse. Évidemment, c'est grâce au fait qu'il soit resté avec les semi croustillants qu'il a pu survivre pendant la tyrannie de Lancelot, il aurait certainement été le premier à être exécuté de par son lien à Arthur. Mais quand même, Merlin a été con sur ce point là. Et c'est encore une démonstration du gars qui prends des décisions sans trop y réfléchir, puisqu'il a vécu et vivra assez longtemps pour ne pas trop se soucier de si il perd quelques dizaines d'années dans les souterrains et entouré de débiles à longueur de journée.
Sa relation avec Elias est super intéressante. À la base, c'est clair que "Le grand enchanteur du Nord", c'était un personnage créé pour être le total opposé de Merlin -et il l'est. Il y a un détail important de son personnage, si on le considère d'abord comme le contraire de son collaborateur, c'est sa facilité à retourner sa veste. Elias n'a pas d'attaches, il n'a pas non plus de convictions politiques, du moment qu'il de l'argent. Ça voudrait dire que Merlin, lui, il en a des convictions, et qu'il est pas avec Arthur par pure gentillesse. Le caractère d'Elias donne de la profondeur au personnage de Merlin, et ça j'aime bien.
En plus de son caractère, leurs intéractions sont une grande partie de leur personnalité. Et ça paraît évident, comme l'un et l'autre ne doivent apparaître que maximum 20-30 minutes dans toute la série, et que leurs apparitions se font sont souvent ensemble. Ce temps d'apparition est assez élevé pour donner une bonne caractérisation du personnage, mais en même temps assez bas pour laisser place à l'interprétation et pouvoir le développer sans être trop ooc. Comme dans les fanfics, par exemple.
En parlant des fanfic ! Parce que oui, pour moi, elles ont beaucoup contribué à mon appréciation du personnage. Une en particulier, celle de TrueRed sur Ao3 : Un Premier Pas, Le Reste Suivra. Elle explore la relation entre Merlin et Elias après KV1 : ils recollent les morceaux après 10 ans lorsque le roi leur fait une demande un peu spéciale. J'en dis pas plus ! Je vous invite à la lire, même si je sais que 40 chapitres et un peu plus de 300k mots c'est pas ce qui y'a de plus attrayant. J'ai rarement lu de fanfiction dans laquelle l'histoire est aussi bien racontée, et j'ai vraiment très vite attaché au style d'écriture. Les personnages sont pas ooc du tout, ou en tout cas juste assez pour que ça colle bien à leurs caractères. Le problème maintenant c'est que j'aurais du mal à reprendre Kaamelott, ou même KV2 autrement que comme ils sont décrits dans la fic ! Ces 307,340 mots recèlent une histoire incroyable. Et je suis super triste que le fandom soit pas plus actif que ça.
Voilà quelques raisons pourquoi Merlin, ce grand con au grand coeur, est mon personnage préféré de Kaamelott !
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encreboueuse · 2 months
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Corrections en ligne :
"Petites chamailleries entre amis" [Linked Universe]
"Little Squabbles Between Friends" [Linked Universe]
"Le repos du sportif" [Eyeshield 21]
"Les bons souvenirs durent longtemps, les mauvais plus encore" [Yuri! On Ice]
"Regarde la vie dans mes yeux" [Indochine]
"Secret Santa 2020" [Kaamelott]
"Secret Santa 2013" [Hetalia - Axis Power]
"Secret Santa 2016" [Hetalia - Axis Power]
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aramielles · 1 year
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j’ai trouvé la musique la plus chapitre 18 EVER AHAHAHAHAHRGHHHJHHGbtksjjh
maintenant faut que j’écrive. 
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shezzarus · 2 years
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Mais tu peux pas me laisser des coms comme ca, ca va me donner envie de me remettre à écrire en français 😭😭 (en plus je l’avais bien planifié et tt cette fic, mais blocage puis abandon)
j’y peux rien si t’ecris bien, que tu saisis bien les personnages à en faire résonner les voix dans ma tête quand il fait silence et qu’il fait nuit.
j’y peux rien non plus si Likiel et toi êtes mes pages AO3 ouvertes à toute heure sur mon téléphone en marque-pages perpétuels.
j’y peux rien, d’aimer tes textes, de vibrer et de pleurer et de retenir mon souffle à chaque ligne, à en vouloir plus, et à me languir de tes répliques —…
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gerceval · 1 year
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Le Choix - chapitre 1
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
Arthur se réveilla avec un mal de tête tonitruant. À côté de lui, Guenièvre dormait, un léger ronflement s'échappait de son larynx, une mèche de cheveux lui tombait devant les yeux. Il se retourna deux ou trois fois dans le lit avant de se rendre à l’évidence : impossible de se rendormir. C’était bien sa veine. La réunion du lendemain matin commençait probablement dans quelques heures, et elle finirait assurément de l’assommer. Il se leva, dans l’espoir de trouver aux cuisines quelque chose pour faire passer ce mal de tête.
En passant devant la fenêtre du couloir, il fut décontenancé par la taille de la pleine lune qui illuminait les murs d’un éclat blanc. On eût presque pu croire que le soleil était levé en pleine nuit. Sans se laisser démonter, il poussa la porte de la cuisine.
- Ah mais ça va pas la tête !
- Pardonnez-moi sire !
Lancelot avait l’air d’un faon égaré dans les bois, et une fois remis de sa surprise, Arthur se radoucit.
- Oui nan bah ça va, mais faites gaffe quoi, vous m’avez foutu une frousse d’enfer ! … Vous vous faisiez un casse-croûte ?
- En effet sire. Enfin du coup j’ai fini, je vous laisse le champ libre.
- Oh bah vous déconnez, vous allez pas vous barrer comme ça, prenez un verre de lait avec moi. J’ai une migraine qui me scie la tête ça m’a réveillé, vous savez s’il y a de la poudre d’absinthe quelque part ?
Les deux hommes restèrent quelques minutes assis côte à côte dans la cuisine, pris d’une gêne silencieuse. Arthur n’avait pas voulu rester tout seul, mais il se rendait compte à présent qu’il n’avait rien de particulier à dire à Lancelot, et que se dernier ne désirait rien d’autre que de se remettre au lit. Décidément, ce n’était toujours pas la joie entre eux deux, et Lancelot n’avait pas l’air de vouloir faire le moindre effort. Il se hâta de terminer sa tisane, et se leva pour reposer dans le placard la pomme qu’il n’avait finalement pas mangée.
Tandis qu’il se tenait debout dans le coin de la cuisine, une lueur étrange attira son œil. Il fit signe à Lancelot de le rejoindre en silence, et celui-ci s’exécuta. Dans le corridor attenant aux cuisine, une commode massive et poussiéreuse. Derrière les portes de cette commode, une lumière jaune qui pulsait de manière irrégulière.
- Qu’est-ce que ça peut bien être… murmura Lancelot.
- Alors là…
- Ça m’a tout l’air d’être surnaturel, sire.
- Bah c’est soit ça, soit un incendie dans une commode avec des portes ignifugées.
Il n’y avait pas à tortiller. Arthur attrapa les deux épées qui trainaient dans un coin de la pièce, en tendit une à Lancelot, prit son courage à deux mains, et tira la poignée.
La commode les aspira tous les deux, et ils disparurent dans la lumière étincelante.
[votez ici pour ce qui se passe dans le chapitre suivant] [chapitre suivant]
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laudys83 · 1 year
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Chapters: 1/? Fandom: Kaamelott Rating: Explicit Warnings: Major Character Death Relationships: Guenièvre/Arthur Pendragon (Kaamelott), Alzagar/Venec (Kaamelott) Characters: Original Female Character(s), Arthur Pendragon (Kaamelott), Guenièvre (Kaamelott), Alzagar (Kaamelott), Venec (Kaamelott), Lancelot (Kaamelott), Léodagan (Kaamelott), Séli (Kaamelott) Additional Tags: Family Secrets, Volume 3 (Kaamelott), Alternate Universe - Canon Divergence, Drama, Romance, Gay, Smut, Teasing, Friendship, liens du sang, Family, adopted family Summary:
Arthur Pendragon a tout pour être heureux: une femme qui l'aime, un territoire immense à la tête duquel il règne, des chevaliers entièrement dévoués à son service et à la cause qu'il défend bec et ongle; trouver le Graal. Mais son lourd passé pèse comme un fardeau sur ses épaules. Loin de pouvoir s'en détacher, il va revenir dans sa vie comme une tempête et bouleverser tout l'univers du roi Arthur.
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missterwild · 20 minutes
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La fête du printemps
Autour de la Table Ronde, durant une rencontre concernant la fête annuelle du printemps, Amaeka, la reine des forêts, était en train d’expliquer les plans et les prévisions pour la célébration.
« Maintenant que vous êtes informés sur les détails importants, j’ai juste une chose à dire, » dit-elle en se levant de sa chaise. « Tout doit bien se passer. Si ça se passe avec un fragment de problème de plus que vos jours de mariages, vous vous recevrez soit un coup de poing, soit un sort au visage. Compris? »
La plupart des chevaliers acquiescèrent en grommelant, ce qui fit sourire la reine. « Parfait! Essayer de ne pas être en retard, cette fête est aussi un événement diplomatique. »
——O——
Quand les chevaliers et leurs dames arrivèrent à la clairière arrangée pour la fête, une bonne partie des fées invités étaient déjà arrivés. Décorée de guirlandes de rubans et de fleurs colorés, la clairière était généreusement éclairée et pleine d’énergie. Le mât de mai enrubanné se tenait grand et fier, son bois doré scintillant dans la lumière du soir.
« Bienvenus, messieurs et mesdames, » Amaeka les accueillit avec un grand sourire, une couronne de fleurs posée sur sa tête. Lorsqu'elle posa son regard sur eux, un simple avertissement résonna dans leurs esprits : Souvenez-vous de ce que j'ai dit. Puis, tournant sur ses talons, elle leur adressa la parole pour la dernière fois, son ton plutôt taquin. « Bon, allez vous amuser les enfants. »
Même s'ils étaient légèrement agités au tout début, les rires et les acclamations venant des fées les aidèrent à se détendre et à se disperser dans la clairière. 
Le festival de Beltaine était une occasion très joyeuse, un jour où la barrière entre les fées et les mortels était aussi mince qu'elle pouvait l'être. Les fées étaient plutôt accueillantes, apparemment sur leur meilleur comportement pour que tout se passe bien. Ils étaient plaisants et espiègles, peut-être un peu enjoués avec leurs invités humains.
Puis, alors que le soleil commençait à se coucher, vint le temps des danses. Des feux de joie étaient allumés autour de la clairière, la baignant d'une lumière chaude et dorée. 
Guenièvre accepta avec enthousiasme de se joindre, entraînant avec elle son mari. Bohort, même s’il était d’abord un peu intimidé, rejoint la ronde lui aussi. Perceval essaya de convaincre Karadoc de venir danser avec les autres, mais ce dernier était trop occupé à inspecter la table de nourriture donc le chevalier aux cheveux argentés parti danser sans lui.
Léodagan et Séli, sans surprise, ne se sont pas joints à la danse. 
Tambours et violons menaient la ronde autour du mât de mai et des feux de joie. Les couleurs et les lumières semblaient danser avec eux, devenant de plus en plus vibrantes au rythme des rires et de la musique.
Alors que le temps passait et que la nuit s'assombrissait, la magie de la fête vibrait autour des danseurs.
Lorsque la musique s’arrêta et que les danseurs firent de même, à bout de souffle, ils remarquèrent que tous autour d’eux semblait bien plus lumineux et vif.
Les étoiles semblaient briller aussi fort que le soleil, annonçant une bonne nuit de fête.
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