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#hygiène de vie
mosaique-sante · 1 month
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Mon cahier de naturopathie
Aromathérapie • Phytothérapie • Gemmothérapie • Oligothérapie… Pour soigner naturellement les petits bobos du quotidien
Murielle Toussaint
Toutes les clés pour se soigner au quotidien grâce à la naturopathie, une méthode 100 % naturelle qui agit en complémentarité avec la médecine conventionnelle.
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fitnessmith · 2 months
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Les glucides et la beauté du visage, les céréales et le pain
NOUVEAU PODCAST EN LIGNE 👉 Les glucides et la beauté du visage, les céréales et le pain. Lien en bio @fitnessmith ou sur mon site.
Dans ce podcast, nous allons parler de pain, de céréales au diner, de beauté et des glucides. Nouveau ! Stopper les crises de boulimie ( ou d’hyperphagie ) Rejoignez notre espace VIP et sculptez votre corps et votre esprit grâce à des programmes exclusifs, des sujets avant-gardistes et un soutien constant pour une transformation sans effet yoyo !   Sommaire du podcast : Pain millénaire Dans le…
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kachmedcom · 1 year
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Devenez Naturopathe
Devenez Naturopathe La naturopathie est bien plus qu'une médecine traditionnelle, c'est un véritable art de vivre qui permet de se réapproprier les savoirs de nos aïeux pour retrouver et maintenir une bonne santé et une qualité de vie saine et harmonieus
La naturopathie est bien plus qu’une médecine traditionnelle, c’est un véritable art de vivre qui permet de se réapproprier les savoirs de nos aïeux pour retrouver et maintenir une bonne santé et une qualité de vie saine et harmonieuse.Articulée autour de 12 modules, notre formation en naturopathie traite du corps humain, de ses besoins, de ses maux, de leur expression et des différentes méthodes…
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meganval · 1 year
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Investir dans les toilettes publiques, un facteur de création d'emplois et de richesse
Cotonou : un marché potentiel Investir dans les toilettes au Bénin ne sera pas du tout un investissement à vau-l’eau. Pour la ville de Cotonou seule où le flux humain est, chaque jour, important, on gagnera beaucoup à construire et à mettre en service des toilettes publiques. Aujourd’hui, les toilettes publiques peuvent être considérées comme un secteur d’activité où il ne faut pas craindre…
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lisa972kdlz · 3 months
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Re-desing personnel de Macabre, la version de Nightmare dans Vampireverse !
Personal re-desing of Macabre, the Vampireverse version of Nightmare!
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Dès que j'ai connu le personnage, j'ai tout de suite aimé son design : le chapeau, la plume, le grand manteau... J'ai adoré le fait qu'il soit un voleur en couple avec Cruzar (Cross), j'ai adoré le fait que ce soit Fallacy qui soit un roi et que lui soit juste une sorte de mercenaire, le fait que ce ne soit pas forcément un méchant, ça change vraiment des versions qu'on a l'habitude de voir et c'est tout aussi badass ! (Je suis désolée mais je ne peux pas supporter les versions de Macabre où il a des tentacules, où il est noble et tout, où il est genre... Comme TOUTES les versions de lui qui existent déjà et ça gâche tellement le design incroyable qu'il a canoniquement–)
Je ne conseille pas Vampireverse et je n'approuve pas ce que la créatrice (TheGreatRouge) fait avec, je déteste le comic pour des raisons évidentes (romantisation du viol, pédophilie, pervers narcissisme impuni), mais j'aime tellement le potentiel du Lore ! C'est pour ça que malgré tout j'aime garder ce qu'il est bon de garder dans cet univers. Alors c'est pour ça que j'aime réécrire ce personnage qui n'a jamais... Être autre chose qu'un design quand on y pense.
As soon as I got to know the character, I immediately liked his design: the hat, the feather, the greatcoat... I loved the fact that he's a thief in a relationship with Cruzar (Cross), I loved the fact that Fallacy is the king and he is just some sort of mercenary, the fact that he's not necessarily a bad guy, it's a real change from the versions we're used to seeing and it's just as badass! (I'm sorry, but I can't stand the versions of Macabre where he's got tentacles, where he's noble and everything, where he's like... Like ALL the versions of him that already exist and it's such a waste of the amazing design he canonically has-)
I don't recommend the Vampireverse comic and I don't approve of what the creator (TheGreatRouge) has done with it, I hate the comic for obvious reasons (romanticising rape, paedophilia, perverse narcissism with impunity), but I love the potential of the Lore so much! That's why, despite everything, I like to keep what's good to keep in this universe. So that's why I like rewriting this character who has never... Be anything other than a design when you think about it.
Donc oui, il a des rides, oui il a l'air vieux car oui, c'est un vioque xD un vieux schnok !
Je l'aime juste trop comme ça ! J'aime le fait que si Nightmare devait avoir une version alternative dans un univers de Dark Fantasy ou d'autres univers favorisant l'aventure comme un Pirateverse ou un Mafiaverse il serait un vieux badass ! Parce que... Parce que Nightmare est vieux en fait !
So yes, he's got wrinkles, yes he looks old because yes, he's a vioque xD an old fart!
I just love him too much as it is! I love the fact that if Nightmare were to have an alternative version in a Dark Fantasy universe or other adventure-favouring universes like a Pirateverse or a Mafiaverse he'd be a gaffer! Because... Because Nightmare is actually old!
Dans mon imagination il n'a plus que des similitudes avec Nightmare qu'en matière de référence, sinon c'est une sorte de croisement étrange entre Maître Yupa de Nausicaa de la vallée du vent, Mendoza des "Citées d'Or" et Pandiego de la Vega de "Wakfu" :
In my imagination, he only has similarities with Nightmare in terms of references, otherwise he's a sort of strange cross between Yupa from Nausicaa of the Valley of the Wind, Mendoza from Cities of Gold and Pandiego de la Vega from Wakfu:
Yupa :
– Design
– Vieillesse, expérience et culture (Age, experience and knowledge)
– Skills en combat (Skills in fight)
Mendoza :
– Mouvement de cape badass (Badass cape move)
– Espagnol (Spanish)
– Cupide (Greedy)
– Sournois, rusé et sourire narquois (Sly, cunning and sneering smile)
Pandiego de la Vega :
– Hygiène de vie (hygiene)
– Mauvaises manières (bad manners)
– Goût pour la bière et les tavernes (A taste for beer and taverns)
– Langage et humour (language and humor)
Et autres critères que je ne dirai pas maintenant car y'a des gens de Wattpad ici–
And other criteria that I won't go into now because there are people from Wattpad here-
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from-derry · 2 months
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Voici enfin la tant attendue annexe de la vie quotidienne. C’est en réalité la première partie de l’annexe concernant Derry et de ce fait l’une des plus importantes. Elle pose vraiment les bases du lore.
Quelques petites précisions importantes avant d’entamer votre lecture :
- c’est un premier jet ! Compte tenu du nombres de questions qui trouvent leur réponse dans cette annexe, nous la publions maintenant.
- Elle sera sujette à changements, réorganisation, ajouts jusqu’à l’ouverture du forum.
Vie quotidienne
La vie à Derry est résolument tournée vers la survie de la communauté. On organise le quotidien autour de tâches utiles, voire essentielles au bon fonctionnement général. Il est attendu que tout le monde participe à l’effort collectif.
Technologie :
L’eau courante et l'électricité sont présentes à Derry, sans que personne n’en connaisse l’origine. 
Il n’existe aucun moyen de communiquer avec le reste du monde. Internet, le réseau téléphonique, la radio, rien ne semble fonctionner à Derry. Parfois, si on joue avec les stations de radios, il peut vous sembler entendre des voix ou de la musique, mais c’est bien souvent très fugace. 
A l’intérieur de Derry, les communications par talkie-walkies fonctionnent, pour peu d’avoir du matériel fonctionnel. Chaque leader de groupe de la communauté en possède un qui permet de communiquer entre la ville et la maison en cas d’urgence. 
Il arrive que certains objets électroniques s’animent seuls sans que personne n’y touche. Les lumières s’allument aussi parfois seules... ou s’éteignent. Les habitants ont pris l’habitude de l’ignorer. 
À Derry, l’utilisation des appareils électriques modernes est assez aléatoire. Parfois cela fonctionne, parfois pas du tout, sans qu’aucune logique ne se démarque. Il n’est pas toujours possible de recharger ces derniers. 
Nourriture et repas : 
Les habitants de Derry vivent en autonomie complète et ne peuvent consommer que ce qu’ils trouvent ou produisent. Les épices se font rares, de même que les sucreries, le café ou tous vivres de la sorte. Les habitants produisent par contre de l’alcool artisanal, pas toujours très bon, mais efficace. Il est fait souvent à partir de pomme de terre ou de maïs. On y distille aussi de l’excellente eau de vie à partir de la production de fruits. 
Au centre bourg, les repas sont traditionnellement servis au diner et il est de coutume d’aller manger le matin afin de partager avec le reste de la communauté. En journée, le diner est ouvert à tout le monde pour un café ou une collation. Il est possible, pour les habitant·es du centre bourg de venir le soir prendre à manger à emporter pour celles et ceux qui ne cuisinent pas. 
A la maison commune, les repas sont pris en commun et préparés à tour de rôle par les résident·es selon un calendrier pré-établi. Il n’est pas obligé de manger ensemble, mais les repas sont souvent partagés entre la cuisine, la salle à manger et le salon en fonction des conversations. 
Locomotion :
S’il y a des voitures à Derry, on ne trouve pas d’essence autre que celui provenant des véhicules échoués dans la ville. On s’y déplace principalement à pied ou à vélo. Les véhicules fonctionnels sont réservés aux urgences. 
Santé et hygiène :
L’accès aux médicaments est aussi strictement régulé. Ces derniers sont une denrée particulièrement rare. Il arrive parfois à un habitant chanceux de découvrir au hasard de ses promenades une trousse de secours. Pour la majorité des soins, il faut compter sur le savoir collectif qui se transmet au fil des générations et de la formation des nouveaux soignants. Les produits d’hygiène et de soin sont principalement produits par les herboristes. 
Saison et rythme de vie :
La vie de Derry est principalement dictée par les saisons et l’heure à laquelle le soleil tombe. Ainsi, la période hivernale est plus morne que l’été. Les sociabilités se font et se défont au fur et à mesure des saisons. 
Le temps d’activité ne s’organise pas en horaire de bureau, mais en fonction des besoins ou de la demande. Certains rôles sont plus demandeurs que d’autres. A quelques exceptions comme le travail d'élevage, il est rare qu’on occupe toute la journée son poste, c’est plus souvent en demi journée qu’on s'organise. 
Moeurs générales :
Derry vit coupée du monde et de son évolution générale. L’arrivée de nouveaux habitants dans la ville donne toujours la mesure du temps qui est passé, plus que n’importe quelle technologie devenue obsolète. On peut évaluer le temps vécu à Derry à la mentalité de chacun·e. 
Talisman :
Il est de coutume d’accrocher près de l’entrée principale un talisman. Celui-ci est gravé dans le bois, la pierre ou dans un bout de poterie. On y reproduit des symboles dont personne ne connaît le sens exact. La croyance est qu’il empêchent les créatures de passer par l’entrée protégée. On ignore s’ils ont un véritable effet. Personne à Derry ne sait qui a trouvé ou inventé les talismans, mais ils sont en place depuis toujours, semble-t-il. Personne ne s’est risqué à sortir avec un talisman autour du cou la nuit pour s’assurer qu’ils étaient réellement efficaces. Difficiles à reproduire, ils s'abîment rapidement, se brisent assez souvent lorsqu’on fait cuire la poterie et trouver des pierres suffisamment grosses et non friables pour les graver est souvent compliqué. Ils sont donc rares et considérés comme précieux. 
Sanctions :
Il n’existe pas de lois à proprement parler à Derry, outre la convention du partage des biens. Les shérifs des années passées ont néanmoins instauré deux sanctions. 
Construite devant l’ancienne poste, il y a une boite où l’on enferme les habitants durant une nuit pour les punir d’un petit délit. Ceux-ci sont laissés à l’appréciation du shérif en place. De mémoire actuelle, la boite n’a pas été utilisée. Les crimes (comme le meurtre) sont punis par le bannissement - cela équivaut à une peine de mort puisque sans talisman, personne ne survit longtemps dans les bois entourant Derry.  
Cachettes :
Dans les rares cas où l’on se retrouve dehors à la nuit tombée, il existe quelques cachettes connues des habitants. D’un confort rudimentaire, elles ne sont à investir qu’en cas d’extrême urgence et ne garantissent pas une aussi bonne protection que les habitations.  
Confort de vie :
De nombreux objets du quotidien en dehors de Derry manquent ou se font rares. Le plus souvent, c’est le système débrouille qui prime. On recycle beaucoup, on reprise énormément et on tire les machines jusqu'à ce qu'elles rendent l'âme.
Armement :
Les armes à feu sont interdites à Derry, du moins en principe. Il y en a quelques unes à dispositions chez le Shérif et sous contrôle d’Isidro à la maison commune, mais il est admis que sauf raisons particulières il n’est pas autorisé d’en posséder. Bien sûr, il est toujours possible de contourner la règle et d’en dissimuler mais si on découvre la vérité, gare aux conséquences. 
Relations centre-bourg / maison commune :
Les relations entre la maison commune et le Centre-bourg sont dans l’ensemble plutôt bonnes. L’ouverture de la maison commune a laissé néanmoins des traces dans la mémoire de Derry que l’on peut retrouver aujourd’hui. Les habitant·es de la maison commune ont tendance à rester ensemble, si bien que lorsqu’ils descendent en ville dans les lieux communs, on peut ressentir une sorte de réserve mâtinée de méfiance. Les habitant·es du Centre-bourg ont toujours l’impression artificielle qu’on vient piquer dans leur garde-manger. C’est notamment grâce au chassé-croisé des activités dans les différentes communautés que l’ambiance reste agréable malgré tout.
Éducation :  
La ville compte très peu d'enfants, l'école ne possède donc qu'une classe unique. On y apprend à lire, écrire, compter ainsi que les connaissances pratiques pour survivre au quotidien à Derry, comme faire son savon, planter des graines, raccommoder ses vêtements, etc. 
Animaux :
On trouve quelques animaux à Derry et plusieurs cas de figure. Certains sont arrivés avec leur propriétaire dans la ville. Certains apparaissent de façon inconnue. Il est possible de les attraper et de tenter de les domestiquer. Le bétail est assez limité : quelques vaches, quelques chèvres, quelques cochons, quelques poules. 
 Concernant le gibier, on trouve principalement de petits animaux sauvages : lapins, oiseaux, lièvre, faisan, etc. Le grand gibier existe mais se fait plus rare. Il faut souvent s’enfoncer loin dans les bois pour le débusquer et cela n’est pas sans risque. 
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ernestinee · 4 months
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2023
J'ai beaucoup lu.
J'ai appris la céramique.
J'ai recommencé le japonais.
J'ai mieux dormi, les chats ont un peu grandi, ils sont plus calmes la nuit.
J'ai essayé d'être plus proche de la nature et d'avoir une vie slow. Par contre j'ai moins marché au bois parce que je ne m'y sens plus bien, je dois trouver un autre endroit ou un moyen de me le réapproprier.
J'ai commencé la jonglerie et j'adore, ça me vide la tête, ça la réorganise et je progresse vite.
J'ai perdu 15 kg et repris 2. Je n'aime toujours pas mon corps mais j'aime ce qu'il me rend capable de faire. Concentration, coordination, force et souplesse.
J'ai pris des décisions financières importantes.
J'ai visité pas mal de musées, j'ai écouté beaucoup de musique.
Ça va bien avec mon conjoint et on fêtera nos 20 ans ensemble en 2024, c'est complètement dingue.
L'amitié aussi se porte bien. Je suis entourée de gens fantastiques, j'ai beaucoup de chance.
L'ado est... ado. C'est génial de le voir évoluer et un peu stressant aussi. Mais génial. Mais stressant ouais.
J'ai peu voyagé, j'ai peu pris de photos. On n'a fait que Bruxelles, Amsterdam et Paris. J'ai fait seule une petite virée d'un jour en Ardenne et je suis allée à Marseille.
On a fait des gros travaux dans la maison et le jardin.
J'ai beaucoup travaillé. J'ai terminé une formation que je faisais depuis 3 ans, j'ai la casquette graphothérapeute en plus d'être logopède.
J'ai encore eu des gros moments de nostalgie, de tristesse et de colère à propos de choses qu'on ne peut pas changer.
2024 verra :
La suite des travaux du jardin, planter des fruitiers et des fleurs, et créer un espace qui me plait.
J'ai envie d'un voyage, de photos et de concerts
Apprendre, encore, toujours. Plusieurs formations sont prévues déjà.
Travailler encore, toujours.
Cultiver l'amitié. Aimer au sens large et généreux.
Lire, lire, lire.
Le cirque, le cirque, le cirque !
Une hygiène de vie plutôt basée sur les rythmes de la nature. On verra comment ça se fera, concrètement.
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lekintsugihumain · 3 months
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Les gens que vous taclez sur leur hygiène, mode de vie et logement pas rangé c’est les personnes en dépression sévère mais comme pour vous la dépression c’est ✨aesthetic✨ on parle que des symptômes qui vous arrange ?
Vous préférez stigmatiser les gens au lieu de peut-être voir le problème de fond.
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quemajoiedemeure · 9 months
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Je dois me lever à 7h demain c'est pas arrivé depuis plus d'un mois en plus j'ai une hygiène de vie assez déplorable j'ai vraiment le sentiment que ça va être terrible alors que c'est pas le big deal du siècle j'ai déjà fait des trucs mille fois plus stressants que d'aller voir la famille de ma meuf (en plus je les connais déjà y a zéro surprise là dedans), je sais pas ce qui cloche chez moi (des fois je prends de la c du coup je dors pas du coup je prends du xanax pour dormir c'est une vaste blague comme dirait une youtubeuse dont j'ai oublié le nom); ça paraît pire que ça ne l'est en réalité, mon problème c'est surtout que ma vie me satisfait pas assez il manque un truc
Ps : mon père me manque je sais pas quoi faire de ça
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e642 · 1 year
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Je pense que aujourd'hui j'ai eu un éclair de "il faut faire quelque chose sinon ça va très mal se passer". Niveau travail scolaire, je ne vois pas quoi faire, peut-être m'enfermer à la bu et y sortir uniquement à la fermeture pour passer le temps, limiter mon temps d'écran et bien-sûr espérer faire entrer quelque chose dans ma putain de tête. Niveau hygiène de vie, je reste lucide, je ne peux pas et je ne vais pas réduire ma consommation de clope. L'eau, il faut que je boive plus, de sorte à améliorer ma peau, et juste pour le bon fonctionnement de mon corps fracassé. Niveau alimentation et troubles alimentaires, c'est là qu'il va falloir faire un effort et pas manger à n'importe quelle heure. La régularité maintient le poids. Il faut juste que j'en perde un peu histoire d'améliorer mon estime de moi. Pour le petit déjeuner, le repas qui me mets le plus inconfortable, je ne sais pas comment faire. Manger ou pas, me forcer ou pas, limiter l'heure et la quantité ou pas. Autoriser des aliments et en interdite d'autres. Je ne sais pas. Ce qui est sûr c'est qu'il faut que j'accentue la régularité du repas de midi, je le saute tous les jours ou presque et je manque encore plus d'énergie. Donc faut que je fasse à manger, penser à des plannings repas peut-être ? Le soir, faut que ça reste frugal. J'aimerais aussi dédier une fois par semaine 1h pour la reprise du yoga. C'est une excuse pour moi de dire que j'ai pas le temps parce que je le gaspille aisément ailleurs. Essayer de garder une routine de 10 minutes de gainage/pompes le soir avant la douche. Ce qui permet a mon corps d'avoir assez chaud pour embrayer sur une douche froide. Mon corps me remercie plus tard pour les vertus. Autre chose, chaque objet/habit que je sors, il faut que je le range de sorte à maintenant un certains ordre. Continuer de mettre un réveil 1h plus tôt, pour bénéficier de l'effet positif que mon cerveau ressent, même si programmé, de se dire "il te reste 1h avant le vrai réveil". J'aimerais m'acheter des habits aussi ce mois ci, ça me ferait du bien, ça fait des mois que je ne l'ai pas fait. Et atteindre mon lit avant 23h chaque soir. Également toujours refusé les sorties et continuer d'aller autant au cinéma pour limiter les périodes de rien et m'enrichir. Chaque dimanche faut que je continue à sortir le matin marcher, ça aère. Niveau dermatillomanie, il faudrait que je me calme si je ne veux pas avoir des tâches à vie, donc faudrait que je travaille côté pulsionnel. Déjà tenir ça 1 semaine ce serait vraiment bien.
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francepittoresque · 11 months
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ANECDOTE | Longévité humaine : des records tenant à une hygiène de vie particulière ? ➽ https://bit.ly/Longevite-Humaine-Exceptionnelle L’accoutumance aux travaux du corps, au grand air, ainsi qu’une vie simple et frugale seraient la clé d'une longévité accrue
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harriet-de-g · 1 year
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Moins d'inspiration, plus de fierté.
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Circuler dans l'espace social avec un handicap visible, c'est oublier le droit à l'anonymat. Dans l'espace public, vous n'êtes pas vous, mais l'handicapéE1 : un concept, qui n'a pas grand chose à voir avec qui vous êtes la plupart du temps. Je ne vais pas ici réinventer le concept de préjugés, pourtant les aprioris sur les handiEs sont en apparence plutôt positifs. Nous serions aimables et braves, notamment parce que nous avons su faire de notre faiblesse une force.
Alors c'est quoi le problème ?
Le plus évident : nous ne sommes pas un bloc monolithique. Ces qualités sont surtout des injonctions faites par nos familles, soignantEs, éducateurices. Nos proches, mais aussi la société dans son ensemble valoriseront nos capacités à ne pas se plaindre, sourire et à faire preuve de gratitude constante. Souvent dévisagés, il faut apprendre à se faire invisibles et ne pas trop déranger celleux incapable de gérer la détresse supposée ou réelle qu'implique l'existence d'un handicap. Pour exister dans l'espace public, l'astuce sera de développer un talent suffisant pour compenser ses lacunes, à la façon des rares artistes ou athlètes handicapéEs qui sont érigées sur un piédestal.
En refusant ces injonctions, on ne refuse pas simplement d'être une inspiration, c'est notre humanité qui se retrouve dans la balance. En exprimant nos colères, nos désaccords, nous nous exposons fréquemment à la violence des personnes face à nous. Il n'est d'ailleurs pas rare que dans ces cas, nos handicaps soient remis en cause et que l'on soit accuséE de mentir ou d'exagérer. Si nombres d'handiEs ont parfaitement conscience de ce jeu social et tentent d'en tirer parti, d'autres n'en ont pas la possibilité. Les personnes toxicomanes, psychiatrisées, ou ne répondant pas aux normes de genre ou d'esthétiques (notamment de poids), sont stigmatisées. Le handicap devient la preuve d'une faille personnelle qui justifie de mauvais traitements. Que ce soit la paresse, une mauvaise hygiène de vie, le manque de volonté, les jugements à la hâte se multiplient. On passe d'une situation subie à méritée, qui justifierait le manque d'empathie.
Il existe une attente non formulée de la façon dont nous handies, devrions nous comporter en société, une façon appropriée de répondre à la somme des agressions qui marquent nos quotidiens. Nous devrions demander poliment le respect de notre intégrité, prendre peu d'espace, demander le moins d'aides possibles. Et comme les enfants, nous sommes sanctionnéEs durement en cas de manquements.
Dépasser son handicap
Ces représentations, en dehors de leurs caractères problématiques, sont souvent les seules qualités mises en avant lorsque l'on parle de handicap. C'est comme-ci, malgré l'immense diversité de vécus, les handiEs n'avaient le droit qu'à un modèle de vie, à nos dépens parfois, au service des valides toujours. Peu surprenant donc que beaucoup de concernéEs y adhèrent sans les remettre en question. La plupart du temps le handicap est décrit par ses manques, ses incapacités, sans nuances pour la multitude de réalités que le terme recouvre. Être handiE, c'est évoluer dans un monde qui nous renvoie constamment à nos failles vis-à-vis de la norme et avec l'idée qu'il faut développer certaines qualités pour les combler.
Beaucoup de personnes concernées tiennent alors un discours où il est question de dépasser son handicap, d'en faire une force, ou de réussir malgré son handicap. Un mode de pensé qui est socialement valorisé et qui permet à celleux qui le partagent de se faire une place parmi les valides en tant qu'inspiration. Une fois enfermée dans ce rôle, comment parvenir à s'exprimer en tant qu'individuE, à l'identité parfois complexe, parler de ses réussites autant que de ses difficultés, être humainE, hors du stéréotype ?
Encore une fois, cela revient à dire que le handicap est d’abord une affaire personnelle et de dépassement de soi. Pas besoin de créer des systèmes de solidarités, puisque les exceptions visibles prouvent que « c'est possible ». Plus encore que pour la population générale, les handiEs doivent montrer des qualités morales supérieures, attirer la sympathie autour d'elleux pour faire valoir leurs droits. La pression à l'exemplarité n'est pas juste un vague sentiment qui pèsent sur nos égos, mais la conscience que nous sommes en sursis. Car être trop "inadaptéEs", signifie souvent être condamné à l'exil, dans des institutions à l’abri des regards. Tout aussi banale, inintéressante que peut être une personne handie, cela ne devrait l'empêcher d'être reconnue, soutenue ou d'avoir accès à des conditions de vie dignes et libres.
Pour une intelligence crip
S'il est difficile de faire des généralités pour l'intégralité d'une communauté, on peut néanmoins supposer que des expériences semblables nous poussent à développer des qualités communes. Peu mise en valeur, elle nous permettent, en tant que crip, de survivre. Moins spectaculaire, ces savoirs acquis sont essentiels au quotidien et pour s'organiser en tant que groupe humain. En réalité, beaucoup de personnes en profitent sans saisir à quel point elles sont le fruit d'un travail précieux.
Parce que c'est important de s'en souvenir, pour la cultiver ou en être fière, petite liste loin d'être exhaustive de forme d'intelligence crip :
Être capable d'écouter une personne en détresse sans nécessairement chercher à trouver des solutions immédiates ou à donner des conseils.
Être capable de lire les signes de détresses, de douleurs, de fatigues, et faire preuve d'empathie.
Développer malgré soi un certain talent pour l'administratif, le système D, la débrouille et partager ses savoirs. Reconnaître qu'il n'existe pas toujours de solution idéale, que l'on fait parfois comme on peut avec les moyens du bord.
Faire confiance à son corps, connaitre ses limites et les négocier selon ses termes uniquement. Savoir se reposer sans culpabilité.
Comprendre que l'existence et la valeur d'un être humain ne se mesure pas à une somme d’accomplissements, qu'il y a une vie en dehors du travail.
Comprendre qu'il y a moult façon d'être sexuelLE, lorsque que c'est le cas. Qu'il existe autant de manière d'avoir du plaisir et d'explorer qu'il existe de corps, sans besoin de hiérarchiser.
Apprendre à développer des systèmes de solidarité, à demander de l'aide, à l'offrir encore à celleux qui auront du mal à accepter. Ne jamais agir sans accord de l'autre, et respecter les différentes temporalités.
Ne pas prendre les choses personnellement et accorder le bénéfice du doute. Reconnaître qu'il y a peut-être plus que ce qui est perceptible au premier abord.
Appréhender nos relations humaines avec soin et cultiver des liens profonds fait des bons moments mais aussi de soutient et de compréhension.
...
1Quand vous n'êtes pas juste « le fauteuil »
Sources :
Care Work: Dreaming Disability Justice, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
Stella Young, conférence TEDx "je ne suis pas votre source d'inspiration, merci bien"
le drapeau de la fierté handicapée 👇🏽 ( pour en savoir plus sur la symbolique checkez l'alt txt)
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Image : Tina Modotti (lire le texte alternatif pour plus d'infos).
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mediathequecarcosa · 1 year
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Entremorts chez les Troglodytes
Les ambitions démesurées n’étaient pas dans ma nature. Ni l’économie, ni la littérature et encore moins la politique ne m’intéressait foncièrement. Je n’avais pas envie de devenir riche, ni connu et encore moins important. Des responsabilités ? À quoi bon donner de l’énergie à un monde qui ne m’avait pas attendu pour courir et qui attendrait de moi ma mise au pas ? Je ne suis ni un chien, ni un soldat et encore moins l’un des futurs rouages d’une termitière au bord de l’explosion.
Évidemment, je faisais des études de géologie, la seule discipline à mes yeux qui cherchait la Beauté, la vraie. La géologie, c’était une beauté naturelle, sans apparat, un sublime naît des entrailles de la Terre, un sublime qui ne trompe pas et qui n’a jamais été entravé par l’Homme. En faisant ces études, je m’assurais un apport en bourses gouvernementales mensuel afin de financer mes activités extra-scolaires, si je puis les nommer ainsi. Je n’allais jamais à l’université, de toute façon mon rythme de vie n’était pas compatible avec les horaires que ce milieu me demandait. Je me couchais généralement à cinq heures du matin, pour me réveiller à dix-sept heures. Je ne vivais pas en journée, d’ailleurs, je détestais cela, la journée. Prendre le métro avec des femmes en tailleurs, garçons en chemises, noyés dans les effluves d’eau de parfum, de déodorant et de dentifrice. Manger à midi avec tous ces travailleurs affamés, faire la queue à la boulangerie pour grignoter un panini sans âme, et retourner s’affairer jusqu’à dix-huit heures pour le compte d’une multi-nationale tentaculaire, ou pour des professeurs oubliables, recrachant des cours oubliés afin d’accéder à un diplôme inutile ; tout cela, je le refusais catégoriquement. Je ne comptais pas m’inscrire dans la continuité de ce monde, préférant la flânerie aux problématiques sociales de mon époque. Ce que j’aimais, c’étaient les gens. Les gens qui se trémoussent, les gens qui discutent un peu éméchés, les gens qui suent sur une piste de danse, les débits de boisson, la musique qui sonne les oreilles, les sols qui collent et les murs qui vibrent. J’aimais ce que la nuit, en ville, offrait comme étrange poésie. Ceux qui le matin sentaient le dentifrice, puaient la bière quand le soleil avait tourné. C’est ce que la nuit offrait comme intimité à tous les peuples de la Terre que je chérissais le plus. Inconnus les uns aux autres dans les bus, dans les bureaux ou les salles de classe ; amis pour la vie, amoureux foudroyé et ennemis jurés la nuit. Je vivais dans l’obscurité pour l’authenticité sociale qu’elle offrait, la journée était un monde sans beauté, sans vérité, sans âme, et c’est bien cela que je lui reprochais à la journée : son mensonge en plein jour. Plus il faisait clair, moins l’on était soi-même, et je ne pouvais supporter de parler à des acteurs ou à des menteurs. J’aimais que l’on me prenne à part en soirée et que l’on me raconte toute sa vie, sans voile, totalement déchiré. J’écoutais le monde qui chuchote, le monde d’en dessous, celui qui ne se dévoile que sous les étoiles, ce monde que l’on veut tant faire taire et qui parle le plus franchement.
Je séjournais dans un minuscule appartement, aux toilettes sur le pallier et aux draps sales. Je m’y effondrais en rentrant et m’y réveillais en sueur. Un local d’appoint, ou je contrôlais mon style vestimentaire, mon hygiène et ma faim. Je ne faisais que m’y préparer ou décuver, je n’y vivais presque jamais. C’est dans la rue que je passais le plus clair de mon temps, dans les caves des bars ou sur les comptoirs ; dans le regard de mes amis ou les paroles des filles. Cette vie noctambule me ravissait et une sensation d’excentricité me parcourait quand je rentrais en zigzags dans mon local moisi, comme le sentiment d’être en adéquation avec ce que je voulais faire du monde dans lequel l’on m’avait projeté il y a de cela vingt ans déjà.
Agnès m’avait appelé à seize heures pour discuter de la soirée passée. J’avais la tête au fond de mon cul et le cul au fond de mon lit ; je décuvais d’une soirée masquée au Café des Cimes où j’avais roulé des patins à un inconnu et refait le monde avec deux SDF qui passaient quand je fumais une cigarette.
"T’étais aux Cimes hier soir non, tu portais quoi comme masque ?" J’ai répondu y avoir été avec Elsa et Fanfan, tous les trois masqués en Guy Fawks. J’ai continué en lui disant avoir passé une excellente soirée, ce qui était vrai, puis j’ai pris une dizaine de minutes pour lui expliquer à quel point ces dernières semaines avaient été agréables et comment assumer mon style de vie m’avait fait du bien, ce qui était partiellement faux, brodant ma vie en omettant les angoisses existentielles. Elle se montra ravie de me sentir dans cet état-là sans poser plus de questions, et me proposa rapidement une soirée techno dans les catacombes de la ville.
"Ça ne te fera pas de mal de danser dans les profondeurs après avoir parcouru les cimes !" M’avait-elle dit, ce à quoi j’avais ricané et lui avais demandé ce qui la motivait à aller crapahuter dans la poussière.
"Le son mec. C'est les "Enter the Trix" qui posent ce soir; qu’est-ce qu’ils sont bons, ça va taper à mort, on va s’éclater, j’ai pas mieux à te dire !" Sur quoi j’avais accepté sans broncher. Attiré par les vagues détails qu’Agnès m’avait fourni, je me suis préparé en conséquences : tout de noir vêtu et chaussures de sécurité. Pas friand de ces soirées en général, j’avais accepté parce que rien de mieux ne m’avait été proposé. J’ai mangé un steak congelé et avalé d’un coup un grand verre de lait, ce qui m’avait, d’un coup sec, allègrement retourné l’estomac.
Nous avions rendez-vous aux abords de la Place des Oubliés, à deux stations de métro de chez moi. Agnès avait un chapeau de cow-boy entortillé de leds, signe distinctif afin de reconnaître les dealers des non-dealers. Devant les monolithes de sons, le dealer se faisait phare impétueux et illuminait par ses drogues ces si festifs rassemblements. Je ne croyais pas vraiment que la drogue ait été le centre des soirées illégales comme celle-ci, mais forcé de constater qu’elles constituaient le cœur de la pratique, en tout cas une part importante. C’était arrangeant de sortir avec Agnès, elle m’offrait de la drogue et savait, par sa douceur d’âme, tenir une conversation enrichissante et gérer les accros en manque. Nous partagions une philosophie commune, celle du monde nocturne et de cette authenticité dont je vous ai déjà parlé.
Place des Oubliés, nous avions fumé une clope alors que je lui expliquais ma discussion passionnée avec les deux SDF d’hier, les problèmes qu’ils m’avaient raconté et notre accord sur le mensonge général que le monde de la journée reflétait. Notre porte d’entrée était un compteur électrique tagué par une certaine "Arkéron", pseudonyme de l’organisatrice, et quand on l’ouvrait s’avérait être un passage secret vers les catacombes. Nous entrâmes dans les entrailles de la ville à 21 heures.
Pendant que nous avancions à tâtons dans les tunnels, ma camarade m’expliqua le chemin de retour : " D’abord à droite, puis tu fais gauche gauche, droite, tout droit et au fond du tunnel à gauche. T’as capté ?" À ce moment, j’ai acquiescé, tout en sachant que je resterais collé aux basques d’Agnès toute la soirée et qu’elle me sortirait de là sans sourciller, habituée comme elle était. Plus on s’enfonçait entre les ossements, plus la musique se faisait forte et réveillait les morts par cette techno tant anachronique. Arrivé à destination, la salle s’est ouverte à nos yeux : un vaste espace poussiéreux ou des dizaines de personnes tapaient du pied devant un mur noir de sub. Surélevés, les DJs surplombaient l’attroupement, mais en scrutant bien, les platines cachaient un couloir, un couloir sans fond. Ce couloir m’a intrigué dès notre arrivée.
Agnès arriva comme le messie, un petit groupe se détacha de la foule et ayant reconnu la signification des lumières sur son chapeau, se jetèrent à son cou pour lui acheter des taz. Je ne faisais plus attention à la musique, et encore moins à la peuplade gigotante, mon regard était inexorablement attiré par ce tunnel, ce tunnel si sombre et sans fin, comme si au bout de cette noirceur se trouvait mon salut. La clé de ma curiosité s’offrit à moi sans même que je le demande : Arkéron était une amie du lycée, nous venions tous les deux d’une banlieue, et elle se trouvait justement sur le piédestal, devant l’entrée du tunnel. Dans le tumulte des camés, je réussis à placer à Agnès que j’allais checker Sharon (Arkéron) et que je revenais en vitesse ; je ne sus jamais si elle m’avait entendu. J’ai traversé la foule doucement, en essayant de déranger le moins possible tous ces gens galvanisés par la musique, et après quelques regards mécontents, j’arrivai à côté des marches de l’estrade. Sharon me repéra instantanément et me fit signe de monter. L’on se serra dans les bras en haussant le ton pour s’entendre entre les lignes de bass et l’on se raconta rapidement nos vies.
J’ai ramené la conversation autour du tunnel à l’arrière, ce qui la fît bien rire. "T’es toujours attiré par les plans foireux toi c’est pas possible !" Me dit-elle en riant. "Tu peux y aller, je vais pas t’en empêcher, mais personne ne sait ce qu’il y a derrière, c’est la première fois qu’on pose ici. Prends une lampe et surtout, si tu commences à te sentir perdu, tu reviens sur tes pas et tu ne t’enfonces pas plus." C’est sur ces maigres précautions que je m’engouffrai dans le tunnel.
Plus j’avançais, plus la musique faiblissait, plus l’obscurité était épaisse. La noirceur d’un monde sans lumière, d’un univers inconnu et enivrant, ou seule la nuit règne. Tout n’était plus que silence, et je me sentis fondre dans cette obscurité, me confondre avec elle. Je respirais un air chargé en putréfié, un air qui transpirait la seule vérité de ce monde, un air de mort. Voilà où se trouvait la Beauté que je cherchais tant, dans le noir monochrome des souterrains. Alors que j’avançais sans lumière, défiant les conseils d’Arkéron, ce même sentiment qui m’animait en rentrant torché tous les soirs me vint, celui d’avoir enfin trouvé ma place. Comme un passereau sur sa branche, je sifflotais de bonheur, accélérant le pas dans ces couloirs, errant sans but dans ce lieu dégueulant la peur. J’empruntais un couloir, puis un autre, en chantonnant l’air d’une chanson de Sam Cooke. Je ne sus quelle chanson me vint sur le moment, mais après coup, je pus en déterminer son titre : A Change is Gonna Come.
Brusquement, mon chant se fit plus ample, résonnant dans un espace infini. J’étais tombé sur une salle gigantesque et ça, grâce à Sam Cooke. J’ai allumé la lampe de mon téléphone à ce moment là, je m’en souviens. La salle m’apparut en partie, une voûte titanesque où la lumière se perdait dans la hauteur et dans la profondeur. Une pièce aux murs lisses, en béton ciré. Je foulais le sol jonché de pierres d’une pièce dénotant drastiquement par son architecture du reste des goulots que j’avais traversé. En m’avançant, quelque chose de grand m’attirait, quelque chose sans fin, attirant comme l’odeur d’un gâteau sortit du four. Ce qui se cachait dans la pénombre, c’était un puits, un puits circulaire et sans fin.
Qui avait pu creuser une chose pareille, une chose si parfaite, d’une circulaire sans défaut que seule une machine était capable de faire, ou les nains des meilleures mines de Tolkien ? Beaucoup de choses éveillaient ma curiosité, mais l’atmosphère m’empêchait de faire des liens, d’avoir peur ou même de fuir.
Je me suis souvenu que dans Voyage au centre de la Terre, un des explorateurs jetait un caillou dans un trou pour en déterminer la profondeur : ce que je fisse. Le caillou ne me renvoya pas de bruit pendant cinq bonnes minutes, puis un "plouf" lointain m’affirma que le fond de ce puits était aqueux, ce qui me rassura au cas où j’y glisserais.
Vous me sentez venir, une histoire pareille n’annonce qu’une chose : que je glisse dans le puits. C’est exactement ce qu’il se passa, mais d’abord, je me mis à rebrousser chemin. Ma raison s’était éveillée à la vue de ce puits, une telle perfection concentrique me mettait mal à l’aise. Sans rire, qui était capable, ici dans ces catacombes oubliées, de construire un puits si profond et si lisse ? En y pensant, mes jambes sans que je leur demande d’agir se mirent à reculer, en toute autonomie, pour m’éloigner du trou. C’est en me mettant à me perdre dans les couloirs qu’un faible pépiement m’interpella. En me dirigeant vers le bruit, je reconnus distinctement le chant d’un petit oiseau. J’étais sauvé, un oiseau me tenait compagnie et m’aiderait à retrouver mon chemin. Je suivis ses gazouillis et lorsqu’au détour d’un tunnel saturé d’obscurité, je fis une pause, le passereau apparu dans le champ de ma lumière. Un tout petit oiseau brun et tout perdu, posé sur une pierre. Quand il me vit, il se figea, et s’envola sans attendre en passant par-dessus mon épaule. C’était ma chance, je devais suivre son instinct animal, il devait sentir le courant d’air en provenance de la surface. Je me mis à détaler derrière l’oiseau qui piaillait, me narguant par son impressionnante rapidité. À court de batterie pendant la course, mon téléphone s’éteignit, me projetant dans le noir le plus complet, ne pouvant désormais me fier qu’à mon ouïe pour suivre le passereau. C’est alors qu’après une course effrénée, le chant du petit oiseau se perdît dans l’écho d’une salle gigantesque, et qu’il se jeta dans le puits que je ne voyais plus.
Et c’est ainsi que j’y glissai, dans ce puits sans fond.
La terreur de la mort me transi et je fis une chute interminable de plusieurs secondes. L’air glaciale qui nichait dans les catacombes disparues, et avant que je puisse me demander "pourquoi", j’étais au fond de l’eau. À ma grande surprise, l’eau était tiède, presque agréable de s’y baigner. Une eau si plaisante que la peur s’évanouit, laissant place à cette même curiosité qui m’avait attiré dans les tréfonds. Il ne faisait pas noir ici, le bassin était éclairé par le fond d’une myriade de roches qui m’étaient inconnues : des rouges, des bleu et des vertes, comme de l’agate luminescente. Je flottais dans une eau clair "comme de l’eau de roche", c’était le cas de le dire. Il faisait calme, et c’est dans ce bassin que je me sentais le mieux, mieux qu’à la soirée techno, qu’en compagnie d'Agnès ou de Sharon, comme chez moi. J’ai barbotté quelques minutes dans la mare souterraine, scrutant, benêt, ébloui par la splendeur du lieu. Une caverne au plafond ondulé, taillé dans la roche, et en son centre ce bassin lumineux à l’eau tiède, ou de petits axolotls souriaient à la vie, jouant entre les algues. L’atmosphère de la pièce était humide et tiède, la même lourdeur qu’une grosse douche chaude en plein hiver, où les miroirs sont tout embués, où l’on se rase en sifflant. Trempé comme un nourrisson au sortir de sa mère, j’essayait de me sécher sans y arriver ; en face de moi, j’eus remarqué une petite sortie en voûte, percée dans la pierre, de la lumière en son fond. En y pénétrant, le couloir fit résonner mes pas. Il était lui aussi éclairé par de petits amas d’agates rouges vert et bleu. En essayant de deviner de quelle espèce était ces roches, des voix distinctes se firent entendre au fond du couloir.
"Quelqu’un se baigne ? J’ai cru entendre des clapotements dans le bassin." Ces voix étaient sans nul doute humaines ! Ils parlaient distinctement la même langue que moi, j’étais sauvé et j’avais quelques questions à poser à ces gens vivants dans les entrailles de la ville. J’eus la présence d’esprit d’appeler dans le couloir, que l’on me vienne en aide :
"Aidez-moi ! Je me suis perdu et j’ai glissé dans le puits, vous savez comment remonter ?" Puis un grand silence s’installa, et les voix qui se rapprochaient pouffèrent de rire :
"Qu’est-ce qu’il dit celui-là, la surface. Je ne reconnais pas ta voix, mais tu dois être un sacré rigolo ! C’est l’heure des Mélopées, qu’est-ce que tu fais à barboter aux Laveries ?"
Sentant que quelque chose ne tournait pas rond, je pris une pause, entendant les voix se rapprocher de plus en plus. Qui c’étaient ces habitants des cavernes, des troglodytes ?
C’est alors qu’ils apparurent. Ce n’était pas des humains, rien de cela. Pas de nez, pas d’yeux, pas de cheveux ni de poils. Ces êtres étaient blancs, d’un blanc diaphane, comme les axolotls du fond du bassin. Ils étaient humanoïdes, se tenaient sur leurs deux jambes et remuant leurs deux bras pour marcher certes, mais ils étaient semblables, presque clones. Deux bonshommes blancs, à la peau translucide, une bouche fendant leur tête toute ronde. L’on aurait dit ces personnages qu’un enfant de maternelle dessinerait, les personnages bariolés de Keith Haring, lisses et sans expression du visage. Ils étaient nus, mais n’avaient pas de parties génitales, du lisse et du plat, voilà ce qu’était leur corps. Je restais figé, transi d’incompréhension. Ils se marraient tous les deux, visiblement très amis. Ces êtres parlaient mon dialecte, et pourtant, ils n’étaient pas mes contemporains. Ils étaient aveugles, mais marchaient droit, sans s’aider d’une canne ou de quoi que ce soit d’autre, voyant sans yeux. Quand ils m’approchèrent, ils marquèrent une pause aussi, à quelques mètres de moi. "Toi, tu n’es pas de chez nous, ça, c’est sûr. Décline ton identité étranger !" En parlant, il dévoila de son sourire plusieurs rangées de petites dents pointues ; dans sa voix traînait un semblant d’assurance. Il avait aussi peur que moi, je le sentais, il ne riait plus du tout malgré son vaste sourire figé.
"Qui êtes-vous ? C’est quoi cet endroit ? Je suis où bordel !"
Il est vrai qu’avec le recul que j’emploie pour raconter cette histoire, je m’en veux d’avoir réagis si brusquement, mais que voulez-vous, l’on ne rencontre pas des êtres surnaturels si souvent. Pourtant des monstres j’en avais croisé plus d’une fois la nuit, mais des êtres de ce genre, c’était bien la première fois. Ils étaient terrifiés aussi, et se mirent à courir dans le sens inverse. Ils détalèrent et je ne sais pas pour quelle raison, je les suivis, les poursuivant comme une bête avide d’explications. Je beuglais :
"Qui êtes-vous ? Ou je suis ? C’est quoi ce délire ?" Et eux, ils courraient. Nous filions les uns derrière les autres dans ces étranges grottes. De la roche lisse et noire au mur, sillonnée, comme taillée par la tête d’un grand pinceau, le tout toujours baigné par les lueurs de ces étranges pierres colorées. Ils tentaient de me perdre dans les tunnels, contre-tunnels et sous-tunnels de la caverne, mais j’avais des yeux, contrairement à eux, et il m’était simple de les repérer lorsqu’ils m’échappaient. L’habitude de courir leur manquait, ils se blessaient à chaque foulée. Je croisais dans ma folle chevauchée de nombreux lambeaux de peau, sans compter les gouttes de sang de plus en plus importantes.
C’est alors que l’un d’eux trébucha violemment contre une pierre du chemin tandis que l’autre continua à s’enfuir, disparaissant dans le labyrinthe. Je m’arrêtais alors aux abords du blessé qui me supplia de ne pas le tuer. Ce à quoi je rétorquais que je n’étais pas ici pour le tuer, que je cherchais mon chemin, que j’étais perdu. Il ne se releva pas, et je m’accroupis près de lui sans qu’il ne le remarque. Je pus voir de plus près sa blessure. Une entaille d’où émergeait une Beauté sans pareille. Sa jambe svelte, blanche comme la neige, était ouverte de part et d’autre. Une jolie déchirure qui baillait sur les muscles de son mollet. De la fissure, s’écoulait un liquide orange blafard, qui giclait de sa plaie.
"Laissez-moi regarder cela" Lui dis-je. "Regarder ?" Me répondit-il. "Oui, vous ne pouvez pas le savoir, mais je ne suis pas fait comme vous, j’ai ce qui s’appelle des "yeux", ce sont deux petits organes au milieu de mon visage, comme vous votre sourire, qui me permettent de regarder, de voir ce qui m’entoure. Comment faites-vous pour ne pas vous perdre dans ce labyrinthe sans yeux ?" Il souffrait, mais se montra incrédule face à ma compassion.
"Voir, voir, voir… Comme les Anciens…" Je ne saisis pas bien ce qu’il voulait dire et avant même que je puisse lui poser une question, il reprit.
"Et bien… Et bien les cristaux ! Vous avez eu la délicatesse de m’expliquer votre condition, vais-je faire de même. Vous savez à quoi ressemble ces cavernes, vous devez sûrement les voir, si c’est comme ça que vous le dîtes. Ces roches froides qui sont partout dans ces caves. Et bien, ce sont elles qui nous permettent de nous repérer. Nous ne voyons pas comme vous, mais nous sentons. Nous sentons leur rayonnement, et selon leur emplacement nous sentons un rayonnement différent. Par exemple, je sais que nous sommes dans le couloir menant aux dortoirs externes, car le rayonnement est disons, plus tropical, vous me comprenez. Vous parlez mon langage, donc devait aussi avoir une bouche pour le faire ? Je me trompe ? Il n’attend pas que je lui réponde pour continuer. Représentez vous cela comme le goût, vous sentez sur votre palais les ondes que cela procure en vous, et bien, c’est ainsi que nous sentons ces cristaux. Ce sont comme des goûts, mais plus… Spatialisé."
Cet être était d’une impressionnante courtoisie, et me calma tandis que je l'écoutais. Je pris de ma poche un tissu que j’avais mis là pour me protéger (dans le cas où la police viendrait à gazer la soirée techno), avec lequel j’ai embaumé sa blessure. Il sursauta et posa sa main sur la mienne, action qui le rassura instantanément. Il faisait naître entre nous une tendresse distraite et naturelle.
"Vous avez un prénom, quelque chose ?" Lui demandai-je. "Je ne vois pas, mais je me nomme : je suis Étang, de la tribu des Troglodytes. Et vous qui êtes-vous ?" Ils s’appelaient eux-mêmes les Troglodytes, et cette question du langage m’interpella de plus en plus. "Je suis Mathias, de la surface." Son sourire revint, je l’aidais à se relever, le soutenais par l’épaule en direction de ce que je compris après être leurs pénates.
Désormais, la techno semblait si lointaine ; à la surface, muette et invisible aux Troglodytes. Étang était un être charmant. Au cours de la longue marche dans les tunnels, il m’en apprit plus sur son monde. Selon lui, ses ancêtres s’étaient enterrés, il y a de cela plusieurs "sencé" d’années (des millénaires pour nous), parce que la surface devenait trop dangereuse. Ils s’étaient construit un réseau de cités souterraines et générations après génération, au contact des cristaux de ces galeries, leur morphologie changea.
Ils avaient remplacé la vue par des sensations plus intérieures, et ressentaient plus qu’ils ne verraient jamais. Ils sentaient la lumière, et se reconnaissaient par le timbre de leurs voix, mais surtout par leurs personnalités et réactions langagières. Lentement, ils arrêtèrent de se reproduire, préférant des formes de reproduction plus spirituelles, qui marchaient ici dans les profondeurs. Il n’osa pas entrer dans les détails, alors que les questions ne faisaient qu’affluer dans mon caisson. La chaleur se fit de plus en plus intense et l’humidité de plus en plus dense. Étang me fît remarquer que nous approchions du centre. Nous passâmes une voûte noire qui ouvrît le tunnel sur une salle immense en forme d’œuf et creusant dans la pierre sur une bonne centaine de mètre de hauteur. La salle en œuf était baignée par un puits de cristaux, toujours les mêmes, mais cette fois de la taille d’un baobab, pendant du plafond et éclairant toute la voûte caverneuse. Des balcons, des terrasses, des ponts creusés dans les parois et des fenêtres concentriques, l’architecture de cet espace était d’une remarquable splendeur. Tout était élégamment relié, sans fioritures ; de la roche lisse ondulée, des lucarnes çà et là, pointillant les prodigieuses parois. Je me perdais dans le détail.
J’en oubliais la surface.
Outre l’armée de Troglodytes qui nous attendait, tous transi de peur, ces êtres ne dégageaient aucune forme de violence, dans un environnement complètement aseptisé. Des mousses placardées sur la roche les empêchaient de se faire mal pour protéger leurs peaux de veau. Collée contre les falaises, des bulles mandarines d’à peu près toute les tailles, et certaines accrochées au sol comme des mauvaises herbes. Ce lieu était un oasis écrasant de grandeur qui faisait l’effet d’une merveille apaisant. Je n’étais qu’ébahi, rien que médusé de stupéfaction.
Étang leur expliqua la situation en haussant le ton pour que la majeure partie de la tribu entende. Rapidement et sans trop de présentations, je fus appelé dans le quartier des Longéins (les sages), pour discuter. Nous prîmes un dédale d’escaliers et de couloirs humides ruisselants d’eaux chaudes, pour enfin accéder à une salle matelassée et très haute, recouverte par de millions de banderoles de couleurs partant du plafond et tombant à hauteur de bras. Les livres textiles d’une civilisation ne comprenant qu’en touchant. C’est ici que je trouvais la seule trace de technologie de ce pays : un mur semblable à la soirée que j’avais laissé, des enceintes jonchées çà et là sur le sol et dans la roche, branchées à quelques "lecteurs de cristaux", comme ils appelaient cela ici. L’on m’expliqua que les Sages gardaient ici les reliques du passé de ce monde, archives qu’ils avaient cousu dans de la toile de cristaux pour pouvoir les écouter pour toujours.
Ce lieu, la douceur de ces gens, la chaleur de cette ville, tout ici réparait mes blessures et rien ne me déplaisait. Ni bus, ni dentifrice et pas même d’université. Pas de nuit, pas de jours que des aveugles se protégeant des malheurs de la surface. Ils n’étaient pas laids, au contraire, ils étaient la définition d’une forme de pureté, l’essence d’eux-mêmes. Ils étaient déchargés de la vue, et donc déchargés du regard et de ses aprioris. Ils se reconnaissaient par leur humour, par leur sensibilité. Ils s’aimaient pour ce qu’ils ressentaient les uns envers les autres, et rien chez eux ne cherchaient à la déliaison, à la contradiction ni à la méchanceté. C’est ce que le Sage m’expliqua, visiblement ravis de parler à un être de la surface :
"En creusant ces cités, nous avons fait le vœu de laisser au ciel la cruauté et la souffrance, en s’enfonçant dans les entrailles de notre Terre-Mère nous avons découvert que le Paradis ne se trouvait pas, ne se méritait pas, mais qu’il se creusait." Je frissonnais. "Nous avons laissé la nécessité et les besoins en surface, ici notre peau "sucrénize " (photo-synthétise.) la lueur de ces orbes qui jonchent notre cité, et nous ne dormons quand nous le voulons. Il n’y a ni contrainte de temps, ni d’espace puisque que nous n’avons rien d’autre à faire que de creuser selon nos envies. Les enfants passent la journée à jouer entre eux, dans les nappes phréatiques, les adultes arrosent les mousses, écoutent les archives du passé et discutent. La vie est simple, ni métier, ni fonction, chacun a la place pour être pleinement lui-même, se comprendre et sonder les merveilles de sa conscience. Nous méditons, nous pleurons les malheurs de notre tumultueux passé, et nous nous baignons."
La vie que les Troglodytes menaient était sensiblement celle qui me faisait rêver : ils n’avaient pas à se battre pour se faire une place, ils étaient accueillis pour eux-mêmes, pour leurs êtres et pas pour l’emploi qu’ils faisaient de celui-ci. Ils ne se lavaient pas, ne mangeaient pas et passaient leur temps à discuter, tordre et retourner les problèmes de l’existence ensemble, dénouer les situations amicales et amoureuses complexes, se faisaient des amis et se prélassaient ensemble.
Ils me firent visiter la cité. Me montrèrent les nappes phréatiques, d’immenses bassins où de longs silures aveugles nageaient paisiblement entre les fougères aquatiques. Des eaux chaudes et claires remplies par de longs ruisseaux coulant depuis les rochers ou de hautes cascades s’écrasant dans de profonds puits. Ils m’amenèrent aussi aux salles de Hasphass (rêveries), des cavernes aux plafonds de milliers de cristaux arc-en-ciel, et de sols molletonnés d’une tiédeur sans pareille. Ces êtres étaient retournés dans le ventre de leur mère et y avaient trouvé la paix : enfin, je saisissais le but de mon existence, il fallait que je vienne vivre ici, les étudier, montrer à la surface que la paix avait été possible quelque part dans ce monde. Il existait ici une forme d’authenticité sans pareille, et si la vérité avait logé quelque part dans ce bas-monde ce devait être sûrement ici.
Je leur parlais de mon monde, du brouhaha, de l’argent, concept qu’ils eurent du mal à comprendre ; des filles, des garçons, du jour et de la nuit, sujet lui qui les fascina. Mon monde leur parut "froid", un monde sans douceur, sans amour, ou les gens n’étaient que des outils employés par la nécessité aux services de plus puissants, de plus possédants. J’étais d’accord avec eux, mais avant qu’ils figent leurs opinions, je leur ai parlé de la fête. De cet espace libre ou chacun cherche son plaisir et le partage avec d’autres. La fête était une enclave protégée, régulièrement attaquée, mais qui fleurissait un peu partout, comme de la mauvaise herbe. La musique accompagnait ces moments, et ils en déduisirent que la musique et la fête étaient une seule et même chose. Rétissant à l’exploration de la surface, ils m’invitèrent néanmoins à ramener un jour une "fête" chez eux, que je les fasse danser. C’est la larme à l’oeil que je m’imaginais dans ce rêve éveillé : tous mes amis réunis dans ce pays merveilleux, partageant la boisson et la discussion avec ces êtres si doux. Je nous voyais investir les balcons et les cascades, nous baigner et chanter en cœur.
Ils m’invitèrent ensuite à me baigner avec eux, avant qu’ils m’aident à repartir. Nous nous baignâmes et jamais je ne me sentis aussi bien. Ils étaient d’une intelligence fulgurante. En barbotant dans les bassins chauds, nous discutâmes de l’âme et de son existence, de l’amour entre les peuples, de la puissance énergétique de la conscience, de la friabilité du langage, puis l’on se lança dans une grande explication de nos sensations, eux de leurs ressentis, et moi des miens. Jamais, je dis bien jamais je ne m’étais senti aussi compris, aussi respecté et aussi chéri, personne en surface n’avait leur sensibilité ni leur amabilité. Ils avaient développé toute une grammaire de la sensation, me sortant des mots comme "Élitrise" ou "Monadorés" qui signifiaient successivement la chaleur dans le crâne lorsque l’on est fier de ce que l’on fait, et le serrement du cœur quand l’on sait qu’une époque bénie touche à sa fin. Ils lisaient en moi comme dans un livre ouvert, comprenant chacun de mes états, et ne remettant jamais en question ce qui pouvait se tramer en mon for intérieur. Ils me rassurèrent sur l’existence, en me prouvant qu’elle n'était pas une suite de souffrances ponctuées de brefs moments de bonheur, mais bien l’inverse pour celui qui se permet de le sentir ainsi. Ils avaient la vie simple, mais l’esprit complexe, et leurs inter-relations me paraissaient être un mystère.
Certains s’étaient aimé profondément par périodes, me trouvant toujours un mot différent pour qualifier l’amour qu’ils avaient eu, d’autres étaient amis depuis plusieurs années sans jamais se parler et d’autres encore chérissaient comme leurs enfants des êtres plus âgés qu’eux. Des amours pluriels, différents en fonction du temps, du lieu et du moment, une espèce qui fonctionnait non pas sur l’édification et la ruine, mais bien sur l’approfondissement et la pérennisation. Leur cité était gavée de mémoires et de souvenirs, les parois des galeries étaient toute gravées de petits mots, qu’ils reconnaissaient par le toucher.
Après un temps qui parut durer une semaine comme une petite heure, ils me raccompagnèrent, Les Longéins, Étang et quelques autres qui étaient devenus mes amis, au bassin où j’étais tombé en arrivant. Ils avaient construit une échelle dans la roche qui remontait dans les catacombes pour moi, et je sentis la tristesse que leur provoquait cette séparation. Après moultes embrassades, Étang me tendît un cristal bleu luminescent et pris la parole :
"Mathias de la surface, ta rencontre a, à jamais, changé la figure de notre monde. Tu nous as aujourd’hui prouvé que dans la différence, une forme de ressemblance existe, celle de l’amour entre les peuples, et qu’une entente est possible entre nos deux mondes, si froid semble être le tiens. Nous t’accueillerons avec plaisir si tu veux revenir jeter tes yeux dans notre humble cité, ou d’y convier la Fête pour que nous la rencontrions en personne. Ces grottes sont magiques, et quand l’amour anime un être, elles sont capables de le changer, même physiquement. Si un jour, tu veux nous rejoindre, il te faudra perdre tes yeux, comme nous, pour être des nôtres. Rien de plus simple. Reviens-nous, Mathias de la Surface, reviens-nous aveugle et le cœur ouvert à la rencontre. Nous avons hâte de te revoir. Rentre dire adieu à ceux que tu aimes, et quitte définitivement ton monde glacial. "
Sur ses paroles, j’ai pleuré, de mes yeux pleurés et l’ai enlacé de toutes mes forces, comme l’on embrasse une cause, comme l’on retrouve une maîtresse à la gare. Je saluais mes camarades Troglodytes, et me mis à monter à l’échelle qui devait me ramener à la surface.
Plus je remontais, plus je quittais la chaleur maternelle des entrailles de la cité, plus mon choix se confirmait : j’irais vivre chez les Troglodytes. En arrivant dans la noirceur polaire de la salle toute en voûte, je pris mon cristal pour me repérer.
J’avançais sans me soucier de mon chemin, et au fil de ma course, je semblais reconnaître les tags et les tombes. En débarquant dans la salle où la musique grondait, je ne fus pas surpris de la voir déserte. Combien de temps étais-je resté dans les entrailles de la Terre à me prélasser ? Je le saurais en sortant des catacombes, j’espérais qu’Agnès ne s'était pas trop inquiétée pour moi. Je devais me rappeler ses indications pour remonter : à droite, puis à gauche, encore à gauche, à droite, tout droit et au fond du tunnel à gauche. C’était cela ? Non, je me trompais sûrement, ça commençait par "gauche", oui voilà, à gauche, puis à droite, encore à droite, à gauche, tout droit et au fond du tunnel à droite, j’avais inversé le sens avec toute ces histoires. Que je pouvais être bête parfois !
Donc je pris à gauche, puis à droite, à gauche et il n’y avait pas de tunnel. Un croisement, pas de tunnel. Bon, je m’étais sûrement trompé, je rebroussais chemin comme Sharon me l’avait conseillé. Deux heures après, j’étais perdu et mes yeux souffraient du manque de lumière. J’étais desséché, crevant de froid et de faim, courant comme un passereau perdu dans les mines. Je ne reconnaissais plus rien, la gauche et la droite n’avait plus de sens pour moi. Je me fondais dans la pénombre, peinant à apercevoir la lueur du cristal que je tenais en main. Je devenais fou, entendais la musique techno que j’avais perdue en quittant la soirée, j’entendais Agnès rire et Sharon mixer. Je ne verrais bientôt plus la lumière, aveuglé par la noirceur des ténèbres de ces maudites catacombes.
Et puis quelques heures après, presque aveugle, hystérique et en pleurs, j’entendis que mes cris de terreur résonnaient d’une bien étrange façon, comme si j’étais tombé sur une salle en voûte, au plafond immense. J’eus craché de soulagement : je ne remonterais jamais à la surface, ne reverrais jamais mes amis, non mon salut se trouvait dans les entrailles de la Terre, chez les Troglodytes.
J’irais les rejoindre de ce pas, sans passer par la case "Adieu Maman, adieu Papa." Avant même de trouver le puits, je me suis empressé d’employer le cristal luminescent pour me crever les yeux, afin de ne jamais plus revenir dans ce monde que je haïssais tant, avec ce dentifrice et ces chemisiers. Après une courte hésitation, je me transperçais le globe oculaire et m’époumonant de douleur. Mon globe me gicla dans les mains et j’eu à peine le temps de m’enfoncer le pieu cristallin dans l’autre que la douleur me coucha sur le sol. Avec mes dernières forces, je me traînais jusqu’au puits. Ramper, ramper, ramper jusqu’au paradis, jusqu’au vrai, jusqu’au monde qui m’attend, jusqu’à l’amour, jusqu’à la beauté. J’étais arrivé sur le puits. Mais quel puits ?
Pas de puits. Plus de puits. Du béton ciré, mais pas de puits. Avais-je rêvé ?
Avais-je été drogué ? Où étais-je ? Je les ai vu ces êtres blafards, nous avons passé la nuit ensemble, je le sais, je les ai enlacés, je le sais : je l’ai vu ! Où était ce puits ? Pas de puits. Pas de puits. Rien que du béton froid. Rien. Rien que du béton, du béton froid. Et le puits alors ? Où le puits ? Où est le puits ? Et le puits alors ? Le puits ? Là, il était ! Le puits, le voilà. Non, du béton. Du béton ciré, du béton ciré et froid. Donc pas de puits ? Et le puits alors ? Je l’ai vu ce puits, il était là, juste là, de mes yeux… Mes yeux… Mes yeux…
Je me vidais de mon sang sur le béton froid, suffocant de douleur.
Putain de monde de merde. Putain de froid de merde. Putain de connerie de merde. Putain de chemisiers, putain de réalité de merde, putain d’idéal, putain de genres de merde, putain de putain de putain de putain…
Étendu dans une gigantesque salle, Mathias de la surface tenait l’arme qui l’avait aveuglé dans la main droite, et grattait le sol de ses ongles avec la gauche. Mathias chercha le puits, mais le puits s’était rebouché. Personne ne retrouva le puits, et l’on retrouva le jeune homme 24 heures après, les ongles en poussière, les deux yeux crevés, un bout de rocher badigeonné de sang dans les mains. Agnès et Sharon avaient appelé les secours après la soirée, à onze heures du matin. Une équipe de pompier habituée aux catacombes avaient parcouru le dédale, et été tombé sur Mathias, étendu dans une salle couverte de mousses. Il s’était crevé les yeux. Les journaux mirent cela sur le compte de la drogue, des "free party", de la jeunesse, que des conneries.
- Entremorts chez les Troglodytes, Vincent Hatem, 09/12/22, 13:35.
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ernestinee · 7 months
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J'ai fini Psychopompe, d'Amélie Nothomb. Spoilers dans la suite. Je la lis depuis 1992 avec L'hygiène de l'assassin. J'ai dû le lire plus de 20 fois, le prêter, ne pas le récupérer, le racheter, le relire encore pour me le réapproprier.
Chaque année, ma maman m'offre son nouveau roman dès sa sortie.
Je sais ce qu'elle a bien voulu montrer de sa vie, dans ses romans autobiographiques, dans les indices laissés ça et là au travers des fictions. Je connais ses thèmes de prédilection, la beauté, la mort, l'alimentation, le froid, le silence, les mots rares.
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Cette fois, c'est un roman autobiographique particulièrement intime. J'avais comme à chaque fois sa voix dans la tête.
L'histoire commence avec un conte japonais qui met en lumière l'oiseau sublime qu'est la grue, et introduit la passion qu'a Amélie Nothomb pour les oiseaux.
Elle parle ensuite de ses nombreux voyages (elle est fille de diplomate belge, sa famille a beaucoup voyagé), de son observation des oiseaux, et cette deuxième partie se termine par un évènement majeur et traumatisant qui donnera lieu à plusieurs années d'anorexie. Elle en avait parlé dans certains livres, je connaissais cette partie de sa vie mais je n'en connaissais pas l'origine.
On comprend alors la quatrième de couverture "Écrire c'est voler" lorsque l'écriture l'aide à quitter le sol et l'anorexie. Les métaphores entre l'écriture et les oiseaux se suivent. Sa vision de l'écriture est envoûtante pour moi qui l'admire depuis longtemps.
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La dernière partie du livre est la plus intime, elle y parle de la mort, en particulier de la mort de son père et de leur conversation posthume. J'ai été assez émue.
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A plusieurs moments, l'histoire fait le lien entre certains de ses livres, des pièces s'ajoutent petit à petit dans un puzzle entamé depuis plusieurs années.
J'ai encore du mal à dire si j'ai aimé ou pas le livre, en fait. Hygiène de l'assassin, Mercure, Métaphysique des tubes, Cosmétique de l'ennemi, Antéchrista, Biographie de la faim, Stupeur et tremblements : je pourrais relire ceux-là plusieurs fois sans m'en lasser une seconde. Ce n'est pas le cas de Psychopompe, même si j'ai adoré l'impression d'en savoir un peu plus encore sur un personnage omniprésent chez moi depuis plus de 30 ans.
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angelenaturopathe · 1 year
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