I can tell you where I'm headed now, not just along for the ride
Voilà que depuis mai, mai !, je ne suis pas revenue ici. Pourtant j'ai vu et lu et même écouté des choses, mais je n'ai pas pris le temps nécessaire à archiver tout cela. J'ai laissé l'été m'envahir. Pendant les vacances, j'ai essayé (je dis essayé parce que j'ai plus ou moins échoué) de couper mes réseaux afin de retrouver une forme de paix intérieure. Paix intérieure qui est, bien évidemment, absolument impossible in this day and age. Tandis que j'essayais de mettre un autre "projet" sur pied pour faire suite à mon livre, je me sentais mal à force de me comparer aux autres et je ne vous apprends rien en disant qu'Instagram n'aide pas dans ces situations. Je me sentais mal de me dire que je pouvais sans soucis m'arrêter d'écrire pendant deux semaines, voire même plus, sans manque particulier et que j'aimais simplement jouer à Stardew Valley voire ne rien faire en toute décontraction. Une petite peur du vide en somme. Vous me direz qu'on a plein d'autres raison de se paniquer ces temps-ci et je vous dirai que vous avez bien raison.
Les vacances ont été l'occasion de voir moins de choses mais de regarder une énième fois la série de Tim Robinson I think you should leave qui me fait ricaner à chaque fois et d'autres œuvres hasardeuses comme un affreux remake de La momie avec Tom Cruise (ne tentez pas ça chez vous, cette cascade a été réalisée par des expert·es de la filmographie de Tom Cruise).
J'ai malgré tout lu à l'ombre du cerisier, écouté de la musique, repris le crochet et joué à Just Dance 2022. Voilà donc un petit round up culturel rapide de l'été. Personne ne l'a demandé mais je vais quand même le faire !
Riderless Horse - Nina Nastasia
Cela faisait plusieurs années que Nina Nastasia avait disparu et que j'attendais son retour avec une impatience fébrile. De temps en temps je faisais un tweet à 0 like sur "mais que devient-elle ?" Récemment, elle s'est ouverte sur cette absence en racontant sa relation difficile, voire violente, avec son conjoint et le suicide de ce dernier au lendemain de leur séparation. Elle le raconte aussi dans le disque qu'elle a sorti cet été. Elle y revient à son style très dépouillé, qui laisse toute la place à sa voix sublime et à sa grande intensité. Cette artiste est très liée à une période que je chéris de ma vie et ce disque, bien que sombre et très triste, m'a conquise. Je vous le conseille mille fois.
Au bout de son tunnel, il y a une lumière.
Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery (éditions Monsieur Toussaint Louverture, traduit de l’anglais par Hélène Charrier)
Cet été je suis partie à Green Gables avec Anne Shirley, qui sera désormais l'une de mes héroïnes préférées au monde, quoi qu’il arrive. À l'heure où je vous parle, j'ai lu les quatre premiers tomes parus chez Monsieur Toussaint Louverture et ils sont tous merveilleux. Montgomery y raconte l'histoire somme toute assez simple d'une jeune orpheline qui est adoptée par un frère et une sœur et devient plus tard enseignante. Elle y capture avec une sensibilité et un humour très fin toutes les étapes qu'Anne traverse en devenant une adulte, en n’oubliant jamais la nostalgie des années qui passent. On s'attarde avec elle sur les moindres détails du quotidien, on observe le caractère de tous ces personnages qu'elle sait décrire avec tellement de vérité... À chaque fois que j'ouvre ce livre, je suis ailleurs. Pourtant Anne de Green Gables, et c'est ce qui fait sa force à mes yeux, n'est pas du tout un pur roman d'échappatoire. Anne traverse des difficultés, le monde autour d'elle n'est jamais parfait. Mais c'est son regard rêveur, déterminé, tendre qui rend tout ce qui l'entoure un peu plus beau.
Hacks Saison 2
J'avais été assez mitigée par la saison 1 de Hacks, qui raconte l'histoire d'une jeune autrice qui aide une ancienne gloire du stand up à écrire son nouveau spectacle. À peu près tout ce qui m'avait déçue dans la saison 1 a été rattrapé dans la 2, avec des relations bien plus poussées entre les héroïnes, des discussions passionnantes sur l’âgisme et le féminisme, sur la manière dont on peut rire de soi et se livrer, sur le milieu impitoyable, sur les privilèges, sur la famille... L'égoïsme des deux personnages est vraiment travaillé en profondeur avec, je trouve, un regard plus réaliste mais aussi plus tendre sur leurs défauts. Et puis quel bonheur de voir Jean Smart et Hannah Einbinder s'envoyer des vannes, vraiment mon ASMR.
Blackwater de Michael McDowell (éditions Monsieur Toussaint Louverture, traduit de l’anglais par Yoko Lacour et Hélène Charrier)
J'ai rejoint en cours de route le train de la hype pour lire Blackwater que j'ai plutôt aimé, bien que j'avais parfois l'impression que j'aurais préféré lire soit l'histoire fantastique soit l'histoire familiale. Je suis cependant toujours cliente pour une bonne saga familiale pleine de drames, de mariages, de couples de lesbiennes qui tiennent une ferme et de quelques autres mystères que je tairai ici et j'aime toujours être prise dans la frénésie de la lecture. C’est un de mes sentiments préférés d’avoir hâte d’être dans mon lit pour pouvoir me plonger dans un livre.
I Girasoli de Vittorio de Sica
Et puis pour se remonter le moral pour la rentrée, on a regardé un film de Vittorio De Sica. J'aurais dû me douter que je pleurerais, je me souviens encore du visionnage de Umberto D (magnifique film pour ma team chien et pour tous les gens qui ont un cœur). I girasoli raconte l'histoire d'une femme, Giovanna (Sophia Loren) qui cherche son mari Antonio (Marcello Mastroianni)[oui ce duo fait toujours des merveilles à l’écran], disparu en Russie pendant la guerre. Ils n’ont été mariés que douze jours avant qu’il s’en aille et pourtant elle ne recule devant rien pour le retrouver. Puisqu'il n'est pas dans la liste des morts, il est forcément vivant. Je ne spoilerai pas le film mais c'est une merveille sur la manière dont la guerre change profondément les hommes. De Sica nous raconte tout ce qu’elle pervertit, détruit, salit. L'amour, mais aussi les fleurs : il filme longuement un champ de tournesol, pour nous expliquer par la suite que chaque fleur représente un soldat enterré. L'amour n'y survit pas vraiment. Il ne reste que des rencontres déchirantes illuminées par la lueur trop rapide des éclairs. Allez-y le cœur bien accroché.
Ces temps-ci j’ai beaucoup réécouté Who do you love ? de Mojave 3 qui est dans ma liste des plus belles chansons au monde. Je pense que quiconque l’écoute en tombe amoureux·ses immédiatement. Si vous lisez jusqu’à là, vous me direz.
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Londra, due ecologiste gettano della zuppa su "I Girasoli" di Van Gogh
Due attiviste ambientali del movimento “Just Stop Oil” si sono scagliate contro il celebre dipinto di Van Gogh, “I Girasoli”, esposto alla National Gallery di Londra. Il dipinto non è rimasto danneggiato
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RECENSIONE: Natale tra i girasoli di Nelli B
Cari Sognatori, Lily ha letto la novella natalizia scritta da Nelli B e pubblicata dalla Blueberry Edizioni!!!
GENERE: Novella Natalizia
DATA DI USCITA: 30 Ottobre 2023
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Ebook / Cartaceo
Trama
Chiara Baltori e Mattia Pece, dieci anni dopo.
Può un amore folle, assoluto, totalizzante, finire da un momento all’altro? Dipende.
“L’amore non può tutto” e Chiara adesso lo sa, dopo aver…
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Azriel x Reader | Soft Hands
type: fluff, drabble
warning(s): none, maybe mentions of scars
word count: 533
request: @elsie-bells The reader always has hand cream on her and loves to do her nails, so it's not uncommon for her to randomly grab Az's hands and softly massage cream into them, or file his nails. and he just melts!
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A sheepish smile spreads over Azriel’s face, his gaze trained on you, on how your hands hold his bigger one. Your hands are already moisturised and now you are massaging the aloe vera scented cream into his hands.
Azriel’s marred skin feels rough on yours, just like his calluses and it tells you that it was high time for you to finally take care of his hands again. Azriel would never openly ask you for it, or even admit it that he would want it now, so you always have to take matters into your own hands — quite literally. Oh, but does Azriel love these moments. He almost moans, letting you work your magic. You take care of each on of his fingers, softly massaging his marred skin. There is music playing in the background, some classical music recorded from an orchestra from the Rainbow. You put up some candles and dimmed the light in the room before you put on a face mask. Azriel didn’t want to wear one, he just wanted you to take care of his hands.
“We are also doing your nails later on,” you say, a small smile playing on your lips. Azriel raises a brow, slight amusement etched into his features. “We are?”
“Yes!” you express happily, and move on to his other hand after having scooped up some more cream. Azriel has his biggest scar on his left hand, it stretches across the whole back of his hand, up to his wrist. Through the dry winter air, the edges lift a little and from how often Azriel is rubbing his hand, and scratching it you know it burdens him. You put an extra amount of cream there, your thumbs carefully and ever so slightly working it in. “I remember when you told me about how you got the scars.”
“It was at the House of Wind.” You smile at the memory — it is a sad smile though. “Yes, it was. We had been dating for two weeks I think and I was so proud of you for opening up, but at the same time I felt so violent about them having done this to you.”
Azriel smiles a little and closes his eyes. “My wonderful mate.”
“I still feel violent.” You bring his left hand to your mouth and kiss his knuckles. “But let’s not talk about that now, I just want good feelings tonight.”
Azriel agrees and then also agrees to letting you file his nails. You do it gently and carefully, tending to each of his finger nails. Azriel smiles constantly, watching your concentrated and focused expression and falls even more in love with you in this very moment. You accept him the way he is, accept his body the way it is. You never cared about his scars, you were curious, of course, he cannot blame you for that, but it was never uncomfortable. You love him the way he is, and he loves you the way you are. And now, he loves you — if that is even possible— just a bit more, silently regarding you while you do your work, his eyes glowing with admiration and his chest warming with love.
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