Tumgik
#professeur de français
plexussolaire · 8 months
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Détresse d'une bonne prof
31.08.2023
Cette année, c’est ma cinquième rentrée.
Je suis arrivée en 2019 en tant que professeure de français. Je ne pense pas avoir fait le mauvais choix, en passant ce concours et en faisant ce métier. Les débuts ont été effrayants et difficiles, faute de formation convenable. Je suis tombée sur des classes compliquées dès la première année, et puis il y a eu le covid. J’ai longtemps eu peur de ne pas réussir, j’étais exigeante envers moi-même et un peu timorée pour croire en mon autorité naturelle. Mais le métier s’est fait, l’expérience s’est construite, maintenant je suis le mirador qui voit tout (ou croit tout voir), je répète en boucle les règles et les limites, les élèves m’ont dit qu’ils se sentaient bien avec moi et que j’expliquais bien. Certains trouvent mon cours intéressant, je peux leur parler sans qu’il y ait de tension et c’est déjà ça. Les petits fauteurs de trouble m’apprécient dans l’ensemble, parce que je ne les laisse pas tomber. Je suis reconnue comme une bonne prof, à mon échelle. Déjà puisque je suis pleinement là, avec toute mon énergie, avec le plaisir de chercher à donner le meilleur de ce que j’ai, et de leur montrer comme j’aime parler de littérature.
Je ne fais pas mille projets par an, je n’ai pas l’ambition de devenir inspectrice, je ne fais pas des jeux, je ne crée pas d’escape game ni ne plastifie des quizz de toutes les couleurs. Je suis vieux jeu, mais pour les petits loups que j’accompagne, parfois c’est rassurant et cadrant. Ils apprennent des choses, ils se souviennent d’informations l’année d’après pourtant très loin de leurs vies quotidiennes. Ils peuvent rire dans ma classe, ils peuvent s’exprimer, ils sont parfois remuants mais reviennent toujours au calme quand c’est nécessaire. Les ados sont différents d’il y a dix ans et je leur souhaite d’embrasser ces changements qu’on voudrait les empêcher d’incarner, sous prétexte qu’ils ne sont “plus au niveau”, et qu’on ne leur répétera jamais assez. Et puis je les aime, inconditionnellement et sans attente, et ça c’est déjà quelque chose.
Le problème c’est de dire immédiatement, comme présupposé, que ça aurait pu être un mauvais choix. Plus à aucun moment on ne parle de bon choix d’être prof. On finit prof. C’est ma cinquième rentrée demain, je vais retrouver mes collègues chouettes, ce collège que je connais faute de l’apprécier vraiment, étant donné qu’il tombe en ruine (littéralement, il penche) et sue le béton, dans un quartier moche et au milieu des cités. Je vais retrouver les élèves et faire mieux que l’année dernière. Je vais développer mes activités syndicales et apprendre plein de choses, car moi aussi j’apprends tous les jours quand je vais au collège. Je suis une vieille prof, maintenant. Je fais partie des murs, comme on dit. Mais cette année encore, je suis terrorisée.
Mais ça il faut bien que je me garde d’en parler à tout ceux qui ne sont pas prof. Personne ne regarde cela d’un bon oeil et quand on raconte ce qu’on vit vraiment au quotidien, on est juste pénibles. On se plaint alors qu’on a des vacances. On se plaint alors qu’on est fonctionnaire, et qu’on ne doit “que 18H”. J’ai commencé de préparer mes cours le 1er août. C’est un choix, je peux organiser mon travail comme je veux. Au début c’était une heure par jour, puis deux, puis trois, puisque c’est un travail infiniment long, qui demande de faire une tâche en plusieurs heures, parfois plusieurs jours, et qu’on n’est pas sûr qu’elle fonctionnera auprès des élèves. Cela fait une semaine et demi que je travaille plus de sept heures par jour. Je n’arrive pas à me rendre compte du résultat obtenu. Certaines choses vont être abandonnées, car je ne connais pas encore le profil de mes classes ou le caractère de mes élèves, leur rythme, ou leurs difficultés. J’ai peut-être deux mois de prêt. Je travaillerai pendant tous les weekend et toutes les vacances. Ce travail est invisible. Dans le privé, on vous parlerait de télétravail. Je compterai le nombre de jour de “vacances” réels que j’ai cette année, mais je pense qu’ils sont moins impressionnants que prévus, et cela avec 5 ans d’expérience et des cours un peu rodés.
Je travaille, et je ne gagne pas grand chose pour tout ce que je fais, pour la fatigue accumulée et les problèmes de santé mentale que mon travail me cause. Souvent la dernière semaine avant les vacances, je pleure. Je pleure de fatigue et de désespoir. Ça dépend des périodes, parfois c’est dès la deuxième semaine. Des fois je me contente d’arrêter de vivre et de serrer les dents en attendant les vacances. Car corriger, préparer, diriger, punir, encourager, parler, parler, écouter, consoler, répéter, parler, répéter encore, dix fois, vingt fois, s’interrompre, exiger, appeler, parler encore, et fort, toute la journée, ça brûle à petit feu toutes les réserves.
C’est le bruit surtout qui vous roule dessus. Le bruit des cris, le bruit des disputes, le bruit cours de travaux en groupe à 30, le bruit des couloirs qui résonnent, plus puissant qu’un moteur d’avion par période, le bruit de la salle des profs plein d’enseignants encore dans le flux de stress et de bruit. Le bruit des sonneries, le bruit de la ville, et tous les bruits ensuite qui vous assaillent jusque chez vous. Chaque jour, même quand vous n’avez pas la force, vous devez affronter ce bruit et parler, assurer le silence pour qu’ils soient 30 à vous écouter, du haut de votre mètre cinquante huit, dans une salle trop longue et mal prévue pour accueillir ces bruits. Parfois, dans ces salles, il fait 40°C et il n’y a pas de limite légale qui nous autorise à ne pas assurer le cours quand on sent qu’on a chaud à en vomir.
Parfois, le président nous dit qu’il faudrait qu’on revienne bosser le 20 août, donc par 40°C, avec des gosses qui se révolteront car déjà ils n’aiment pas l’école et vous êtes là pour les torturer. Parfois il nous dit qu’il faudrait bosser plus, et faire nos formations pendant les vacances et le mercredi après-midi, sans prendre en compte que l’on bosse déjà plus, depuis longtemps. Nous avons besoin du mercredi pour préparer les cours, et des formations en semaine pour faire une pause de nos élèves et apprendre à être meilleure à ce que l’on fait. On est seul dans sa classe, sans retour ni commentaires, parler en formation fait parfois du bien. Prendre du recul est essentiel.
Et puis il nous promet le pacte. Un moyen d’encadrer des actions pédagogiques que l’on fait déjà en heure supplémentaire. Comprenez bien que le plus précieux dans notre métier, c’est la liberté pédagogique que nous devons à notre statut si privilégié de fonctionnaire. Le droit de choisir comment l’on enseigne, selon une durée légale, que l’on peut augmenter moyennant des heures supplémentaires en remplaçant des collègues pendant leurs absences, afin d’assurer un suivi qui nous semble pertinent. Le pacte veut obliger les professeurs à faire ce qu’ils font déjà. Le pacte retire la liberté pédagogique. Si l’on ne remplace pas 18H d’absence de nos collègues (moyennant 36H de présence obligatoire au collège), nous ne pourront pas assurer les autres missions qui nous tiennent à coeur, et qui monteront nos heures supplémentaires bien au-delà de ce que nos corps pourront souffrir. Nous gérons notre temps, car la pédagogie demande du calme et de la clarté d’esprit. 50h supplémentaires par an, c’est subir des heures et nous mettre en colère pour le moindre mouvement de table, ou le moindre cahier oublié par mégarde. C’est briser petit à petit le lien qui nous unit aux élèves, faute d’énergie pour maintenir la confiance.
Le pacte veut nous offrir plein d’argent en échange. Mais attendez, pas trop vite. Cela dépendra de votre ancienneté, plus vous êtes ancien, moins vous aurez besoin d’argent pour vous donner l’envie de rester. On vous pousse plutôt vers la sortie. Sans compter que ce ne sont que des primes, qui ne seront pas prises en compte pour la retraite. Sans les primes REP et autres primes d’activité que je dois à mon jeune âge, je ne toucherais presque rien. En fait, dire que tous les profs seront payer 2000€ dès le début de leur carrière, reviendront à dire qu’ils seront payés pareil au bout d’un an et au bout de 8 ou 9 ans de carrière. Grâce au pacte, les dix ans de carrière vont même voir leur salaire baisser. Les mères n’auront pas cette possibilité d’avoir les primes et n’auront plus l’occasion de se former, puisque ce sera le mercredi après-midi. Pourquoi les professeurs ne veulent pas du pacte, demande Léa Salamé à Gabriel Attal sur France Inter la veille de la rentrée, et bien parce que c’est une réforme profondément injuste et méprisante.
Le plus dur de ce métier, c’est l’absence de respect. J’allais dire l’absence de reconnaissance, mais ça c’est le salaire le plus rare du système capitaliste. Depuis que j’ai commencé, il n’y a pas eu un mois, que dis-je, une semaine, sans l’annonce d’un projet menaçant qui nous promettent un avenir encore plus lugubre que le présent déjà morne et hostile. Pas une semaine sans une parole, un mépris de notre institution et de leurs gouvernants. C’est cela qui me terrorise. C’est de retourner affronter à bout de bras une situation très difficile qui repose sur la chance ou non d’avoir des élèves sympa, sans aucune chance de réussir à faire correctement mon travail, puisque je n’en ai pas les moyens matériels, (salle, matériel de qualité, salaire. En plus de cela, il faut espérer avoir une direction juste et compétente. Et cette dernière situation est très rare : on ne compte plus le nombre de cas de harcèlement ou d’abus des principaux que le pacte voudrait également rendre tout-puissants et transformer en néo-manager.
Ce qui me terrorise, c’est de retourner avaler jour après jour les directives injustes, les solutions indignes du terrain, les manques de l’institution que nous essuyons poliment sans faire de vague. Affronter cela en entendant le rejet de nos revendications au respect d’avoir un salaire qui nous permettent de supporter les mois d’inflation, qui nous permettent de retrouver un niveau de salaire, gelé depuis vingt-cinq ans, décent pour un fonctionnaire de catégorie A ayant fait 5 ans d’études. Ce qui me terrorise, c’est de voir que leurs réponses à tous les problèmes c’est d’engager sur une simple lettre de motivation et d’un CV des générations de professeurs contractuels non formés, parfois idéalistes, qui finissent par souffrir terriblement et se casser les dents, qu’on peut virer comme ça nous chante et surtout en juillet pour ne pas les payer de l’été. Mais vous comprenez, il faut bien garder les enfants pendant que les parents vont travailler, alors on a besoin de quelqu’un devant la classe pour garder les mômes. Peu importe si on lui balance des stylos ou s’il fait mordre par le petit loup autiste qui n’a plus d’AESH parce qu’il n’y a personne sur le poste et que c’est normal de le laisser au milieu de 27 neurotypiques qui se demandent pourquoi, très stressé, il pousse des cris en plein cours. Peu importe, puisque la garderie nationale est là pour ça. On voudrait juste du respect, pour nous et pour les gamins. Mais vraiment, simplement, demander la grâce de ne pas rendre notre métier plus difficile qu’il n’est et de nous foutre la paix pendant une semaine.
Quand je parle de tout cela, je suis sans cesse interrompue car il y a trop à dire et que c’est éprouvant pour celui qui écoute. Chacun a ses problèmes, et certains font semblant de comprendre, tout en méprisant un propos qu’ils jugent un petit peu abusé. Ah ces profs qui n’ont jamais été dans le privé, qui sont restés à l’école. Et puis tout le monde a son mot à dire sur la question, sur notre travail, ils sont passés par là. Ils ont été élèves, donc ils savent ce que c’est, le collège. Il y a des profs qui ne font rien vous comprenez, qui n’en foutent pas une. Une fois que tu as préparé tes cours, c’est bon t’as plus rien à faire. Tout le monde vous envie vos vacances mais pour rien au monde on ne voudrait devenir prof. C’est trop mal payé, et puis c’est horrible d’être face à des adolescents qui foutent le bordel toute la journée et ne vous respectent pas. Mais bon, vous comprenez. Vous avez beaucoup de vacances alors ne vous plaignez pas, jamais. Dire “je suis prof” ouvre la porte à tout un tas d’insanités en soirée, chez le coiffeur, partout où vous allez, je vous laisse faire l’expérience si ça vous chante.
Mais en attendant, si vous croisez un professeur, faites lui un câlin. Si vous êtes parent et que votre enfant vous en dit du bien, faites lui savoir par un petit mot. Pour l'aider, plutôt que l'enfoncer, à persévérer pour des enfants qui méritent une éducation qui les libère et leur ouvre l'esprit à d'autres horizons. Faites leur sentir qu'ils ne sont pas juste là pour garder les gosses, mais qu'ils servent à quelque chose, quand ils motivent un enfant et lui font découvrir le bonheur d'ecrire une histoire et de la lire à leurs camarades, quand ils lisent une nouvelle à chute et s'extasient des pouvoirs de la littérature. Parce que c'est gratuit. Parce que ça aide. Le moral des profs s'effondre, les congés maladie pour burn out se multiplient. Faites lui un câlin, ecoutez-le. Demain, il doit y retourner, avec son petit sac sous le bras, dire bonjour avec le sourire, faire le plus beau métier du monde que personne au monde ne voudrait faire.
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miseryofmidenight · 10 months
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semperintrepida · 10 days
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Bringing back random qs: is gelato ice cream?
The brain says yes but the heart says no.
"gelato" literally means "frozen" in Italian. It's also the word Italian speakers use for the desserts called "ice cream" in English. Summon the rest of the Romance language squad and revel in French's "glace", Spanish's "helado", and Portuguese's "gelado", all of which are derived in some fashion from Latin's "gelū" ("frost"), which can be traced all the way back to the Proto-Indo-European root "*gel" ("cold").
(English has traces of that Proto-Indo-European root too, in the words "glacier" and "gelid." The word "ice" is very, very German.)
My heart looks at gelato and says, "Ooh, fancy."
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blog59-world · 2 years
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lenoblepierreuniverse · 7 months
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Rassemblement en Hommage à Dominique Bernard Professeur de français Soi...
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thebusylilbee · 3 days
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"Un café crème et une minute, voire deux, de réflexion. Nawel (1) est à la recherche des mots pour décrire ses sentiments. La trentenaire est «chargée de sécurité en ligne» pour un média social. Elle a «galéré» pour se faire embaucher. La faute à quoi ? Son nom, son prénom et sa religion, dit-elle dans une brasserie parisienne proche de la place de la République. «Je fais attention à ne pas tomber dans la colère parce qu’on nous refuse le droit à la colère. Elle est perçue comme une forme de violence alors que nous la subissons au quotidien.» Le «nous» englobe de nombreux Français musulmans diplômés. Ils dénoncent une atmosphère «pesante» dans le monde du travail, les médias et l’espace public. Ils ne supportent plus les regards de travers les jours qui suivent les attentats, la «suspicion» et les débats politiques. Une vie avec la «boule au ventre», disent-ils.
Aïcha (1) qui enseigne la littérature dans le Val-de-Marne garde encore en elle la souffrance lorsqu’un collègue lui a posé une question après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Elle était installée en train de boire son café en pianotant sur son téléphone dans la salle des professeurs. Tout était calme. Puis : «Et toi Aïcha, tu es bien silencieuse, ça ne te fait rien ce qui vient de se passer ?» Elle a fondu en larmes dans sa voiture sur le chemin du retour. En arrivant à son domicile, Aïcha a demandé à son compagnon : «Pourquoi on reste encore ici alors qu’on pourrait être respectés ailleurs ?»
«On se bat pour se faire embaucher»
Le ressenti est documenté. Trois sociologues ont mené une enquête. Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin ont interrogé une partie de cette «élite minoritaire» – appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1 000 personnes et sur 140 entretiens approfondis – qui a décidé de quitter la France pour s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal. Ils ont en fait un livre, La France, tu l’aimes mais tu la quittes (Seuil). Les interrogés racontent les raisons de l’exil : discrimination, stigmatisation et difficultés à grimper dans le fameux ascenseur social. Libération a rencontré une dizaine de jeunes diplômés musulmans – pratiquants ou non – qui travaillent actuellement en France mais qui pensent chaque jour un peu plus à l’exil. Nous en avons également croisé qui ont passé le cap ; celui de vivre ailleurs.
Le recteur de la grande mosquée de Bordeaux, le médiatique Tareq Oubrou, perçoit le phénomène. «Le malaise est profond chez les musulmans et ne l’a jamais autant été. Il y a de grandes interrogations, une angoisse même face à l’avenir politique et social d’une France qui se crispe», explique cette figure de l’islam de France. Combien ont passé la frontière ? Les chiffres n’existent pas.
Salim est ingénieur dans la téléphonie. «J’en parle presque tous les jours avec des copains, dit-il en introduction. Nous sommes nombreux à ressentir la même chose. On se bat pour se faire embaucher et on galère pour être promu. Récemment, mon collègue qui a été nommé chef d’équipe a été gêné. Il n’arrive même plus à me regarder dans les yeux. Je suis arrivé avant lui et j’ai fait de meilleures écoles que lui. Je suis vu comme le mec sympa qui fait des blagues, qui devrait remercier chaque matin ses patrons d’être là.» Le trentenaire est en train de se laisser convaincre par son cousin à Londres. Il gagne le double de son salaire mais pas seulement. Salim regarde le plafond, s’évade et revient parmi nous : «Personne ne lui fait de réflexions pendant le ramadan ou après une attaque terroriste. Il n’est pas vu comme un arabe ou un musulman mais comme un ingénieur français.»
«Je me suis sentie entièrement française»
Dans la brasserie parisienne, Nawel commande un second café crème et déroule le câble de sa trajectoire. C’est la petite dernière des huit enfants de la famille. Ses parents ont quitté le Maroc à la fin des années 60 pour s’installer dans l’Yonne. Le daron à l’usine et la daronne avec la marmaille. La famille déménage un peu plus tard dans un petit village du Loir-et-Cher. «Mon père est devenu bûcheron. Les premiers temps étaient compliqués dans le village. Il y avait beaucoup de racisme, nous étions la seule famille arabe du coin. Mais notre famille nombreuse a sauvé l’équipe de foot, la fanfare et l’école du village.» Après un bac littéraire, la petite dernière se lance dans la sociologie. Elle se retrouve à Londres grâce au programme Erasmus. Tout change. «Je rencontre des gens du monde entier et plus personne ne me méprise, dit-elle. Je n’avais plus besoin de me justifier ou d’avoir honte de ce que je suis. Et, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie entièrement française.» Cette dernière phrase reviendra souvent tout au long de nos rencontres avec les expatriés.
Nawel se cherche à son retour. Elle se lance dans le journalisme, un milieu où l’entre-soi est roi et la diversité (surtout dans les postes à responsabilité) un songe. Elle galère, enchaîne les petits jobs pour payer les factures. Elle décide de partir pour Dublin, en Irlande, où elle se retrouve – après avoir vendu des sandwichs – modératrice de contenus pour Facebook. Elle gravit les échelons en interne et change de boîte. Airbnb puis Twitter (devenu X). La vie est belle. Un bon salaire et des responsabilités. Nawel décide de rentrer en France après sept années en Irlande. «Je pensais que ça allait bien se passer. J’avais fait mes preuves dans de grosses boîtes, mais non. Je postule à un tas de trucs mais je n’ai aucune réponse. Je galère aussi pour trouver un appartement à Paris. J’avais des offres d’emploi toutes les semaines en Irlande et pas une depuis mon retour en France.» Elle ne lâche pas l’affaire. La «chargée de sécurité en ligne» décroche deux entretiens. Deux réponses positives. Elle ne croit pas au hasard : «J’ai eu un entretien avec un directeur des ressources humaines maghrébin et le second, c’était en visioconférence avec un Afro-Américain parce que c’est une entreprise américaine.»
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Pour Amara, 24 ans, la religion en France reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. (Dorian Prost/Libération )
La jeunesse diplômée qui pense à l’exil se ressemble dans le regard de ceux qui mettent dans le même sac les enfants d’immigrés nés en France. «Nous sommes différents. Tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas Arabes, explique Salim. Et chez les croyants, les degrés de pratique varient mais de nombreuses personnes ne cherchent pas à comprendre.» Les pratiquants, notamment les femmes voilées, sont nombreux à se projeter loin de la France ; pas forcément dans des pays musulmans.
«On est obligés de cacher un peu notre identité»
Cap au Nord. Ils ont tous les deux un parcours brillant : étudiante en M1 dans une grande école lilloise pour l’une ; en dernière année de Centrale-Lille, cursus ingénieur en développement applications mobiles et web, pour l’autre. Fatima (1), 22 ans, a grandi à Roubaix, immigration de troisième génération. Ses grands-parents, habitants de l’Algérie française, sont arrivés en métropole dans les années 50. Amara, 24 ans, originaire de banlieue parisienne, a des parents venant d’Afrique subsaharienne : Côte-d’Ivoire pour le père, Guinée pour la mère. Tous les deux, si différents dans leur histoire, partagent le même désir d’ailleurs. «Rester reviendrait à vivre dans un pays où on ne se sent pas à 100 % acceptés», résume Fatima, voile kaki accordé à sa chemise vintage, chinée en friperie, et jeans blanc. Amara approuve : «Je voudrais trouver un pays où je peux pratiquer ma religion dans des conditions plus propices.» Il dit qu’en France, la religion reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. Un regret ? «On est dans le pays où on a grandi, on fait la culture de ce pays, mais on est obligés de cacher un peu notre identité.»
Fatima souffre, elle, de l’image des musulmans issus des quartiers populaires. «On les associe dans l’imaginaire collectif à délinquance et à communautarisme. Et on nous confond avec des terroristes», soupire-t-elle. Le retour de Berlin, après un séjour Erasmus, a été dur. «Deux jours après, c’était l’annonce de l’interdiction de l’abaya. Je ne me sens pas vraiment concernée, je n’aime pas porter des robes, mais après Berlin, où tout le monde se respecte…» Elle porte le voile depuis trois ans. Dans son école lilloise, elle n’a subi aucune discrimination, de la part des profs comme des élèves. Juste parfois des étonnements maladroits quand on constate qu’elle ne parle pas arabe ou que ses parents sont français. Elle flippe pour les entretiens d’embauche. Elle a une autre peur, que l’extrême droite arrive au pouvoir. Pour ces raisons, elle prévoit de chercher du travail au Canada ou en Grande-Bretagne. «Soit on reste et on aide au développement de sa ville, soupire-t-elle. Soit on part, avec un sentiment de culpabilité. La France a investi sur moi, mais cela ne lui profitera peut-être pas. Je n’ai pas l’impression qu’elle se rende compte de cette perte.»
Amel a une phobie : l’avion. Elle traverse les mers et les océans pour rejoindre les différents continents. Elle a vécu un temps au Brésil. Puis un long moment à Dubaï. Elle raconte toujours un tas d’histoires. Ses traversées en cargo ou en voiliers. «J’ai toujours su que je quitterais la France après mes études, explique l’ancienne étudiante en école de commerce. Je n’ai jamais été une victime directe de racisme mais je sentais que j’aurais moins de barrières ailleurs et qu’on ne me jugerait pas.» Amel a créé plusieurs entreprises à Dubaï dans la cosmétique. Elle travaille aussi dans la finance. Dans un café du IIe arrondissement de Paris, la trentenaire pose une question qui paraît banale : «Pourquoi les choses ne changent pas ?» Elle ne cherche pas la réponse. Elle refuse de parler de «regrets» ou de «gâchis». Elle préfère dire «tant pis» pour la France. Son retour à Dubaï est programmé pour les prochaines semaines. Elle cherche un voilier pour embarquer.
Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante»
Omar est ingénieur en informatique. Il a tout quitté du jour au lendemain pour la Californie. Une décision «difficile mais réfléchie», «contrainte aussi». Le trentenaire, fils de Marocains, est musulman pratiquant. Il y a six mois, il était encore «bien installé». Omar a traversé le monde pour s’établir à Los Angeles avec sa femme Nadia, 30 ans, chercheuse en biologie, et leurs deux enfants de 3 et 8 ans. La réponse à «une atmosphère islamophobe» devenue trop pesante. «Nos proches nous manquent, mais on ne veut plus se cacher par peur d’être jugés», dit-il. La réalité ? Un «incident» leur a fait franchir le pas l’an dernier. «Nadia a été dénoncée par des collègues car elle portait le voile dans son laboratoire.» Des questions de sécurité ont été mises en avant. Une «fausse excuse», selon Omar, qui insiste pour dire que sa femme travaille désormais dans l’un des plus grands hôpitaux de Californie «sans que cela ne leur pose de problème». Dans son entourage, leur cas n’est pas isolé, ses deux sœurs, dont il préfère taire la profession, sont parties en Angleterre pour les mêmes raisons.
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La trentenaire Amel a préféré dire «tant pis» à la France et partir vivre à Dubaï. (Marie Rouge/Libération)
Facky, lui, raconte un tas d’anecdotes. Diplômé d’école d’ingénieur l’an dernier, il a sauté le pas il y a quatre mois pour rejoindre le Japon. Une parenthèse pour le moment. Il compte y apprendre la langue, pendant un an, et, s’il s’y plaît, s’y installer définitivement. Ici ou ailleurs mais pas en France. «J’aime mon pays mais malheureusement je n’ai plus vraiment l’espoir de vivre sereinement quand on te répète tous les jours que tu n’es pas chez toi en France.» Il raconte des expériences. Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante». Cette fois, lors d’un contrôle d’identité alors qu’il attend sa mère, où quatre policiers le mettent en joue par crainte de ce qu’il peut avoir dans son sac. Un flingue pointé sur sa tête. Ou alors, «moins grave», mais tout aussi «fatiguant», lorsqu’un caissier de supermarché refuse de passer ses articles. Dernier épisode en date, il y a un mois, dans l’avion le ramenant en France pendant le ramadan. Il explique au personnel de bord qu’il jeûne. Une femme, assise à portée de la conversation, juge bon de donner son avis : «On est au Japon ou à Kaboul là ?»
Dans la brasserie parisienne, Nawel regarde l’heure. Elle doit retourner travailler. La pause est terminée. Une ultime question : partir ou rester en France ? «Je parle cinq langues et j’ai fait mes preuves mais mon pays a du mal à reconnaître mes compétences. C’est triste. Nos parents sont venus ici pour travailler sans faire de vagues. Ils ont accepté beaucoup de choses que je ne pourrais jamais accepter.» Nouvelle hésitation. Nouveau silence. Puis : «Je n’ai pas envie de faire semblant ou de jouer à la meuf sympa pour me faire une place. C’est terminé cette époque. Peut-être que demain j’aurai des enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une ambiance ou il faut toujours montrer patte blanche ou se justifier.» "
(1) Les prénoms ont été modifiés.
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werewolfetone · 1 month
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J'ai besoin de faire une playlist avec toutes les chansons mes professeurs de français a joué encore et encore dans la classe sans raison
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French Lessons - Pierre Gasly
Pierre has had enough of his friend's bad French, but in teaching them reveals one of his best-kept secrets. Warnings: fluff, slight moment of angst, awful French, friends to lovers, new writer
Note: sorry about disappearing, anyway this is so bad but I hope you like it, please do leave feedback :)
"Je m'apelle y/n" you read out from your textbook, mimicking the conversation between the two characters in it. "comment ça va?" you continue, flicking your eyes over the bold text.
Pierre, your best friend, is currently slouched on your sofa, scrolling through his phone. Every so often, he raises his eyes to look at you, or sighs loudly.
"Ça va bien, merci" you continue, whispering it back to yourself several times in order to imprint it properly in your brain. You had an important test coming up, and you were determined to prove everyone wrong, to show them that you could learn a new language, even if you were starting it in your adult years. "Salut! Je m'apelle y/n. et tu?" you restarted the conversation.
A loud sigh was heard from across the room. "Am I boring you?" you inquire, turning around in your chair to face Pierre. "No, but your French is" he replies, tossing his phone onto the sofa. You frown at him, but he quickly follows "Why won't you let me teach you some actually useful French?", moving his feet to make space for you on the sofa.
"I've got to study for my test Pierre, I'm sorry" you reply. "You've been studying the same conversation for the past hour, it's getting tiring." he grumbles back, clearly annoyed. "Sorry that I bore you that much, you can leave if you want" you turn back around in your chair. Pierre realises how harsh his comment had come off and says "You don't bore me, I'm sorry, that was mean of me"
You don't reply, pretending to not acknowledge him. "Y/n come on I'm sorry" Pierre repeats, standing up and walking over to your desk. Suddenly you felt Pierre's strong arms cage you in from behind, and you relaxed a little. "How can I make it up to you" he mumbles in your ear. You suddenly had a great idea. "How about you help me practice this?"
Pierre drags you back to the sofa, after snatching your textbook from your desk. "Alright, I'll be person A" you nod at him. "Bonjour! Comment ça va? Je m'apelle Pierre et je suis votre professeur de français aujourd'hui." (Hello, how are you, My name is Pierre and I am your French teacher today)
"Pierre" you giggle "that's not in the textbook, what does it even mean?" He waves you off, continuing. "Ecoutez. Jaime les chiens" He motions for you to repeat. "Jaime les chiens" you reply, still giggling at his serious demeanour. "Jaime les chats" you repeat after him again. "et je t'aime" he finishes, looking you right in the eyes. You pause, knowing what it meant, and hoping he had meant it. "je t'aime" you whisper back, still lost in his eyes.
"I mean it y/n" he whispers, the air still thick with tension. You nod gently, and he slowly leans towards you, pressing his rough hand on your cheek. Your lips meet gently, softly pushing against the others. He tasted of mint, his lips soft and careful. You had dreamt of this moment for god knows how long.
You both pull away after a while, and you laugh at the state of Pierre’s hair after you had been running your hands through it. “What?” he gives you a puzzled look. “Come here” you say, and he moved towards you. You reach out for the tossed strands and move them back to the correct side of his parting. “All better” you say. He gives you a sweet peck, and pulls you into his chest.
Pierre has helped you with your French ever since, your rewards for mastering new words often sweet kisses. Every time you come home with a test score, you always call Pierre, who is overjoyed with your progress and couldn’t be prouder.
“I guess my French Lessons must be paying off, maybe I should become a French teacher” He teases. You pout. “No you can’t, all the girls would just crush on you” He chuckles. “What, does that make you jealous?” “Very” “Okay Madame but you always know it will always be you” He assured you, leaning over to press his lips on yours. “I love you” He mumbles against your lips. “Je t’aime aussi”
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je-suis-ronflex · 1 month
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Ce matin il y avait la journée portes ouvertes du lycée et je discutais avec la professeure de lettres classiques (la madame qui enseigne le français mais aussi le latin) et j'ai appris en l'espace de 38 secondes que 1) son mari est dans le jury du CAPES de philosophie de cette année et 2) qu'elle était au lycée en Bretagne avec mon directeur de mémoire de Master 2 mais enfin madame on lâche pas des bombes comme ça un samedi matin sans prévenir
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profenscene · 8 months
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Samedi 2 septembre
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Je m'appelle Monsieur Samovar, ou quelque chose d'approchant. Il y a seize ans à peu près, j'ai passé le concours du CAPES n'importe comment. N'importe comment, ça veut dire que je ne savais pas si j'avais envie d'être prof. Que j'y suis venu le premier jour, pour voir. Quand j'ai terminé l'épreuve, je me suis baladé dans les rues de Brest. Il y avait un magasin de jeux vidéos. Le vendeur était très beau et très gentil, j'ai eu envie de retourner le voir. Ça a duré trois jours, le temps des épreuves.
On avait déjà, à l'époque, un cruel besoin d'enseignants. J'ai été reçu. J'étais arrivé comme un voleur dans la profession, les premières années me l'ont bien fait comprendre. J'ai dû faire partie du top 5 des pires professeurs de français du pays. Ça a duré quelques années et, durant mes errances en région parisienne - évidemment que j'étais en région parisienne - quelques collègues d'une gentillesse époustouflante m'ont pris sous leur aile. Et m'ont tout aussi gentiment mis un coup de pied aux fesses, en me faisant comprendre qu'il allait falloir que je me consacre un poil plus à ce que je faisais si je voulais arrêter de perdre du temps, d'en faire perdre aux élèves, et de ressortir de chaque journée en ayant envie de mettre le feu à des parpaings. Ou alors je pouvais aussi tenter une autre voix professionnelle.
Les loyers étaient très chers en Essonne, j'ai persévéré. Et puis, au bout d'un moment, j'ai commencé à tenir un journal de ce qu'il m'arrivait, jour après jour, dans ce boulot. Journal extime, miroir public.
Ellipse. Tout ceci nous amène à aujourd'hui. Changement de décor : la Bretagne. Je suis - toujours - prof itinérant, je me balade d'établissement en établissement. Je suis - toujours - débutant. Impression permanente que je commence à peine, qu'il y a tout à apprendre. Les élèves, les salles de classe se sont succédées. À chaque fois c'est une toute nouvelle aventure. Cette année particulièrement. Pour la première fois, je vais enseigner en lycée pour toute une année scolaire. Pour la première fois, dans ce que l'on nomme des "CSP +", catégories socio professionnelles aisées. Pour la première fois, je commence cette année scolaire en faisant un bilan.
Neuvième saison pour ce journal. Première sous mon crâne.
Bienvenue, que vous soyiez nouvel arrivé ou vétéran de ces pages. On remet une pièce de la machine, on repart pour un tour.
Et on voit ce qu'il se passe si vous voulez.
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francepittoresque · 19 days
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10 avril 1813 : mort de l’astronome et mathématicien Joseph-Louis Lagrange ➽ http://bit.ly/Joseph-Louis-Lagrange Né à Turin, d’origine tourangelle et naturalisé Français, Lagrange, au nombre des 72 savants dont les noms sont inscrits sur la tour Eiffel, n’avait pas 20 ans lorsque, épris de mathématiques et étudiant seul, il devint professeur et se hissa au niveau des plus grands génies scientifiques du temps
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14 / 02 / 2024
🇨🇵 FRANÇAIS / FRENCH 🇨🇵
Chers lecteurs ! Joyeuse Saint-Valentin 🌹💞
Vous ne le savez peut-être pas mais je n'ai jamais célébré cette journée en couple, alors j'ai imaginé une histoire sur ce que j'aurais aimé vivre, comme je l'ai fait les années précédentes.
Aujourd'hui je publie une histoire inspirée par "l'art" (illustrations créées par Intelligence Artificielle) de @dragonslayher sur Deviantart. Il a représenté le chanteur / acteur Ross Lynch (âgé actuellement de 28 ans) et l'acteur Tom Holland (âgé de 27 ans) étant en couple au lycée. Si cette histoire vous plaît je publierais certainement ce qui s'est passé avant (Chapitre 1) et après (Chapitre 3) cette histoire (Chapitre 2).
Dans cette histoire, c'est un univers parallèle où Tom âgé de 17 ans et Ross âgé de 18 ans, avec leur différence de taille actuelle, auraient été ensemble au lycée et amoureux. Il est plus facile pour moi d'imaginer Tom Holland comme un mignon garçon dominé plutôt que comme un dominant, même si je l'ai déjà décrit ainsi dans des histoires précédentes.
Je suis également excité par Ross Lynch et je l'ai décrit ici comme un sportif géant et dominant. Vous pouvez également imaginer cette histoire comme ce qu'aurait été un film entre ces deux magnifiques acteurs.
J'ai mis cette histoire parmi celles sur les CÉLÉBRITÉS AMOUREUSES mais ce ne sont pas ici les réelles stars qui sont mises en scènes mais des variants de réalités parallèles, c'est-à-dire dans un autre monde.
Je dédie cette histoire à tous les célibataires, en vous souhaitant de passer une bonne soirée seul et en espérant que mon histoire vous apportera de la joie. 😊
HISTOIRE FICTIVE PERSONNELLE
CÉLÉBRITÉS AMOUREUSES #16
ROSS LYNCH x TOM HOLLAND
LE GRAND SPORTIF ET SON PETIT GARS
CHAPITRE 2 - SAINT-VALENTIN AU LYCÉE
Tom Holland était un joli pompom boy de son lycée. Il n'avait d'yeux que pour son amoureux, le quaterback Ross Lynch. Ross Lynch était le plus bel homme du lycée, car il était le plus grand et le plus musclé. Avec son long nez droit, son sourire étincelant, son odeur chaude de sueur masculine, ses doux cheveux blonds magnifiquement coiffés, ses yeux bleu charmants, il avait tout d'un prince. Capitaine et quaterback de l'équipe de soccer du lycée, il était littéralement le Roi du lycée, car il dépassait tout le monde de minimum une tête, alors personne n'osait le contredire ou lui manquer de respect. Et pourtant, cet homme magnifique, naturellement autoritaire et qui n'avait pas besoin d'élever la voix pour être obéi des professeurs comme des élèves, était bisexuel.
Oui, et il était depuis récemment le fier petit ami de Tom Holland, un garçon cheerleader! Celui-ci ne pouvait y croire : depuis son premier jour au lycée, il était immédiatement tombé amoureux de Ross Lynch sans même avoir entendu le soix de sa voix, n'avoir respiré l'odeur de sa sueur, goûté à son corps, masser ses muscles ou tout simplement avoir pu lui parler ou l'écouter. Depuis, Tom Holland avait fait toutes ces choses, et personne n'avait plus jamais embêté le mignon petit garçon depuis qu'il était officiellement l'amoureux de Ross Lynch. Car, quel contraste il y avait entre eux !
Âgé d'un an de moins que Ross Lynch, Tom Holland était un joli garçon de 17 ans, un peu musclé mais avec un petit cul rond, alors que Ross était très musclé et avait un gros cul ; des cheveux bruns quand ceux de Ross sont blonds ; des yeux marrons alors que ceux de Ross sont noisettes... Mais la différence notable et majeure est la taille : même si Tom Holland mesure 1 m 69, ce qui est raisonnable, il a l'air minuscule comparé à Ross Lynch, qui mesure 1 m 83, donc plus d'une tête de plus que son amoureux.
Ross Lynch étant désiré de la quasi totalité des lycéens, beaucoup avaient espéré qu'un grand mâle blanc dominant et sportif, bon élève et séducteur, ne soit pas intéressé par ce garçon insignifiant. L'inverse s'était produit. C'est justement le caractère discret de Tom Holland, son aspect de mignon petit garçon doux et rieur qui avait plu à Ross Lynch. Il voulait être protecteur envers son garçon, qui, quoiqu'agé d'un an de moins que lui seulement, était son bien le plus précieux. Par amour et adoration envers, Tom Holland avait rejoint l'équipe de cheerleaders dans l'unique but de pouvoir admirer la musculature de son gigantesque petit ami.
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Voir et entendre son petit ami donner des ordres à ses coéquipiers émoustillait toujours Tom Holland, qui savait qu'il était la petite chose de son mec. Pouvoir respirer l'odeur de sa chaude sueur virile était une belle récompense pour toutes ces heures dépensées à apprendre des chorégraphies et des chansons dont le seul but était de glorifier la puissance et la beauté des athlètes dont Ross Lynch était le capitaine. Devenu le petit-ami du roi du lycée qui était candidat à sa propre réélection pour le prochain Bal de Promo, Tom Holland avait gagné en popularité auprès des lycéens.
En ce 14 février, jour de la Saint-Valentin, Tom Holland était dans un couloir, vêtu de son uniforme de pompom boy composé dun tee-shirt moulant aux manches courtes et d'une jupe plissée arrivant bien au-dessus des genoux. Ce contraste entre la masculinité des bras musclés de son petit ami et sa féminité par sa jupe excitait Ross Lynch, ouvertement bisexuel. Cela avait pour effet que les garçons et les filles du lycée rêvaient presque tous d'être en couple avec lui. Mais, même si certains espéraient toujours qu'ils rompent, la beauté du couple que formaient Ross et Tom avaient fini par les convaincre de la sincérité de leurs sentiments.
Des pas affirmés retentirent dans le couloir. Ross Lynch, l'homme le plus grand du lycée, était gigantesque pour son âge et tout le monde baissait la tête en signe de respect ou alors osait admirer la perfection de son visage. D'une allure assuré et un peu arrogante, Ross Lynch arriva au niveau du casier de son grand amour.
ROSS LYNCH : "Comment va mon bébé aujourd'hui 😏 ?"
Tom se retourna et sourit immédiatement en voyant son divin amoureux. Le haut de la tête de Tom arrivait à peine au-dessus des impressionnants pectoraux de son amant. Pour se regarder les yeux dans les yeux, Ross Lynch devait baisser la tête et Tom devait la lever.
TOM HOLLAND : "Mieux maintenant que je te vois 😁."
ROSS LYNCH : "Bonne réponse, bébé."
Vêtu de son teddy en cuir, d'un jean qui moulait son gros cul rond et son immense bite juteuse et ses couilles pleines, Ross Lynch avait un bras posé contre les casiers, empêchant des losers de s'en approcher tant qu'il se trouvant devant. Il adorait contempler son garçon de haut pour le voir le regarder avec adoration.
ROSS LYNCH : "Viens là, tu mérite ton bisou."
Ross Lynch prit Tom Holland par la taille, et le colla contre lui pour embrasser son front, son nez et ses oreilles, faisant rire son petit ami.
TOM HOLLAND : "Et moi ? 😅"
ROSS LYNCH : "Quoi, "toi" ?"
TOM HOLLAND : "Je n'ai pas le droit de t'embrasser, s'il te plaît ?"
ROSS LYNCH : "Je vais devoir y réfléchir... Mais non je rigole, ne fait pas cette tête, bébé ! Tu as le droit à un baiser !"
Tom embrassa le cou chaud de son amoureux et en profita pour respirer l'odeur de sueur masculine.
ROSS LYNCH : "Viens, on doit aller en cours."
Ce matin là, Tom avait le bonheur d'avoir un cours commun avec Ross Lynch, qui avait un an de plus que lui. Les deux amants en profitèrent pour s'asseoir l'un à côté de l'autre. Tout au long du cours, Tom Holland regardait, admiratif, la perfection du visage de Ross Lynch, se demandant pourquoi il ne lui avait encore rien offert en ce jour particulier de la Saint-Valentin, leur première ensemble. Autour de lui des roses et des boîtes de chocolats, des cartes et des ballons, des bonbons et des peluches étaient échangés entre les amoureux. Lui n'avait rien reçu.
Ross Lynch avait-il oublié ? Impossible, car en temps que Président des élèves - un de ses innombrables titres au lycée - il dirigeait le comité d'organisation des fêtes du lycée : les ballons et les guirlandes roses et rouges ornaient les portes et les plafonds du lycée.
Tom se demandait s'il était puni d'une quelconque désobéissance envers Ross, s'il avait manqué de respect, s'il n'avait pas assez bien massé ses longs pieds ou sucé sa belle bite la dernière fois qu'ils avaient passés un moment intime.
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Perdu dans ses pensées, Tom Holland n'entendit par la professeur dire : "Tom, je sais que Monsieur Lynch est le plus bel homme qui ait jamais vécu sur Terre, que MichelAnge doit être triste de ne pas l'avoir eu pour modèle et que nous passerions tous nos journées entières à admirer sa magnifique splendeur, mais, mais, tu dois te concentrer un peu plus sur le cours et un peu moins sur la perfection de son visage !"
Cette intervention provoqua un léger rire, mais respectueux, sans moquerie, car quiconque aurait manqué de respect au petit ami aurait définitivement perdu l'usage d'un bras ou d'une jambe. Ross Lunch prit la douce petite main de Tom dans la sienne qui en mesurait quasiment le double pour le rassurer.
Après une journée à espérer n'importe quel cadeau de la part de l'homme de ses rêves, Tom se résigna, craignant que Ross Lynch, fidèle à sa réputation de séducteur, ne le quitte le jour de la Fête des Amoureux. En sortant du lycée, il vit Ross appuyé contre sa voiture.
"Monte.", lui dit Ross d'un ton calme mais qui ne supposait aucune réponse.
En petit ami obéissant, il voulait plaire à son géant. Il monta en voiture, et Ross lui claqua ses petites fesses avant de fermer la portière. Il aimait cette sorte d'androgynie chez Tom, le fait que Tom soit petit et mince avec une jupe courte comme une fille, musclé aux cheveux courts comme un gars. Il posa son long bras musclé derrière la nuque de Tom et l'embrassait sur la joue de temps à autre. Tom Holland ne savait pas à quoi s'attendre de la part de Ross Lynch.
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Ils arrivèrent dans une forêt, et, avant qu'ils ne se garent, Ross mit un ruban sur les yeux de Tom. Il lui demanda de s'habiller sans regarder. C'était un pantalon, un tee-shirt blanc et un gilet en cuir.
Une fois arrivés à destination, Ross guida Tom, lui mit une chaîne autour du cœur dont il se servir comme une laisse pour guider Tom Holland derrière lui comme s'il était son toutou. Tom Holland se considéré comme la propriété de Ross, il voulait lui appartenir pour l'éternité, alors être son animal de compagnie ne le dérangeait pas.
Pourtant lorsqu'il sentit les bras puissants de Ross le porter pour les derniers mètres, il comprit. Oui, la surprise. Celle qu'il espérait tant. Ross le posa à terre, retira le ruban et Tom découvrit une table sut une plate-forme recouverte de pétales de roses rouges, des bougies cachées dans des buissons, des plats délicieux les attendaient. Ross avait envoyé ses serviteurs préparer le lieu, mais c'est lui qui l'avait conçu et choisi le menu que ses cuisiniers personnels avaient faits. Tom eut les larmes aux yeux en voyant ça : jamais personne ne lui avait aussi élégamment témoigné de l'amour !
Ross prit la laisse de Tom et le guida à table, où les deux amoureux dégustèrent les mets fins, s'amusant à se mettre les plats dans la bouche de l'autre.
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Ross se leva, embrassa son mignon petit garçon et l'emmena regarder la nuit étoilée. Ross s'allongea contre un arbre. Il prit Tom dans ses bras, si fort qu'il pouvait aisément supporter le poids du corps du léger et mignon Tom sur lui, lui caressant ses cheveux bruns. 
TOM HOLLAND : "Merci de m'avoir emmené voir les étoiles, mais j'ai la chance d'en admirer une tout les jours : toi."
Narcissique, Ross aimer la flatterie. Surtout si elle venait du mignon petit garçon qui le voyait comme un dieu vivant et pour qui il aurait tué sans remord. 
ROSS LYNCH : "C'est bien. Continue." 
TOM HOLLAND : "Je n'ai pas besoin d'être éclairé par le Soleil si tu es face à moi." 
ROSS LYNCH : "Pas mal. Ne t'arrête pas." 
TOM HOLLAND : "Je mourrai si je ne pouvais pas te voir. Je t'aime plus que tout au monde, tu es un diamant, rien ni personne ne t'égale, je t'aime, merci d'être mon amoureux..." 
ROSS LYNCH : "Ça va, bébé, ça va ! Gardes en pour la prochaine Saint-Valentin. D'ici là tu auras le temps de t'améliorer en flatterie. Quand on est le petit ami d'un dieu on doit être reconnaissant."
 TOM HOLLAND : "Je le suis ! Je ferais tout pour toi !"
 ROSS LYNCH : "Tommy, mon bébé, tu es le plus mignon, le plus doux des garçons qu'un roi comme moi puisse désirer. Quiconque te fera le moindre mal subira d'atroces représailles. Tu es plus précieux à mes yeux que le plus pur des diamants."
Tom s'en voulait d'avoir voulu un cadeau : Ross Lynch est à lui-même un cadeau ! Celui-ci se pencha pour embrasser Tom Holland quand...
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Un rot tonitruant sentant la viande et le chocolat souffla sur le visage de Tom, dont la joli petite mèche se retourna en raison de la puissance du rot. Ross Lunch hurla de rire d'avoir roté au visage de son garçon, mais Tom respirait l'odeur de la bouche de Ross et le remercia pour son rot : tout ce qui venait de Ross Lynch était précieux et devait être apprécié.
Le beau maître gazeux, tenant toujours la chaîne en main, admira les étoiles en compagnie de son adorable petit garçon, et Tom s'endormit dans ses bras musclés, au comble du bonheur en cette Saint-Valentin.
 FIN DE L'HISTOIRE
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🇺🇲🇬🇧 ENGLISH / ANGLAIS 🇬🇧🇺🇲
Dear readers ! Happy Valentine's day 💞🌹
You may not know it but I've never celebrated this day being in couple, so i imagined a story about what I would have liked to live, as i did in the previous years.
Today I'm publishing a story inspired by the "art" (illustrations created by Artificial Intelligence) of @dragonslayher on Deviantart. It depicted singer/actor Ross Lynch (currently 28 years old) and actor Tom Holland (aged 27) being a couple in high school. In this story, it's a parallel universe where Tom aged 17 and Ross aged 18, with their current height difference, would have been in high school together and in love. It's easier for me to imagine Tom Holland as a cutie boy dominated rather than as a dom, even though I've already described him that way in previous stories.
I am excited by Ross Lynch too, and I've described him here as a giant dominant jock. You can also imagine this story as what a movie would have been between these two gorgeous actors 🥵.
It's a story about CELEBRITIES IN LOVE but it's not the real versions of the stars here, more variants from a parallel universe.
I dedicate this story to all the single persons, wishing you to spend a good evening alone and hoping my story will bring you joy. 😊
If you like this story I will definitely post what happened before (Chapter 1) and after (Chapter 3) this story (that's why it's already Chapter 2).
PERSONAL FICTIONAL STORY
CELEBRITIES IN LOVE #16
ROSS LYNCH x TOM HOLLAND
- THE TALL JOCK AND HIS SMALL BOY - CHAPTER 2 - HIGH SCHOOL'S VALENTINE'S DAY
Tom Holland was a pretty cheerleader at his high school. He only had eyes for his lover, quarterback Ross Lynch. Ross Lynch was the most handsome man in school because he was the tallest and most muscular. With his long straight nose, his sparkling smile, his warm smell of male sweat, his soft, beautifully styled blond hair, his charming blue eyes, he had everything of a prince. Captain and quarterback of the high school soccer team, he was literally the King of the school, because he was at least a head taller than everyone, so no one dared to contradict him or disrespect him. And yet, this magnificent man, naturally authoritarian and who did not need to raise his voice to be obeyed by teachers and students alike, was bisexual.
Yes, and he was most recently the proud boyfriend of Tom Holland, a boy cheerleader!
Tom couldn't believe it: since his first day in high school, he had immediately fallen in love with Ross Lynch without even having heard the six of his voice, having breathed the smell of his sweat, tasting his body, massaging his muscles or simply being able to talk to him or listen to him. Since then, Tom Holland had done all these things, and no one had ever bothered the cute little boy since he was officially Ross Lynch's love interest. Because what a contrast there was between them!
A year younger than Ross Lynch, Tom Holland was a pretty boy of 17, a little muscular but with a small round ass, while Ross was very muscular and had a big ass; brown hair when Ross's is blond; brown eyes while Ross's are hazel... But the notable and major difference is the height: even if Tom Holland measures 1 m 69, which is reasonable, he looks tiny compared to Ross Lynch, who measures 1 m 83, so more than a head taller than her lover. Ross Lynch being desired by almost all high school students, boys and girls, many had hoped that a tall, dominant and athletic white male, a good student and seducer, would not be interested in this insignificant boy.
The opposite had happened. It was precisely the discreet character of Tom Holland, his appearance as a cute, sweet and laughing little boy that appealed to Ross Lynch. He wanted to be protective of his boy, who, although only a year younger than him, was his most precious possession. Out of love and adoration, Tom Holland had joined the cheerleading team for the sole purpose of being able to admire the muscles of his gigantic boyfriend.
Seeing and hearing his boyfriend giving orders to his teammates always excited Tom Holland, who knew he was his boyfriend's little thing. Being able to breathe in the smell of his warm virile sweat was a great reward for all those hours spent learning choreographies and songs whose sole purpose was to glorify the power and beauty of the athletes of which Ross Lynch was the captain. Having become the boy of the high school school's king, who was a candidate for his own re-election for the next Prom, Tom Holland had gained popularity among high school students.
On February 14, Valentine's Day, Tom Holland was in a hallway, dressed in his cheerleader uniform consisting of a tight-fitting short-sleeved T-shirt and a pleated skirt reaching well above the knees. This contrast between the masculinity of his boyfriend's muscular arms and his femininity through his skirt excited Ross Lynch, openly bisexual. This had the effect that the boys and girls in high school almost all dreamed of being in a relationship with him. But, even if some still hoped that they would break up, the beauty of the couple that Ross and Tom formed had finally convinced them of the sincerity of their feelings.
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Assertive footsteps sounded in the hallway. Ross Lynch, the tallest man in school, was gigantic for his age and everyone either bowed their heads in respect or dared to admire the perfection of his face.
With a confident and slightly arrogant look, Ross Lynch arrived at his great love's locker.
ROSS LYNCH: “How is my baby today 😏?”
Tom turned around and immediately smiled upon seeing his divine lover. The top of Tom's head barely came above his lover's impressive pecs. To look each other in the eye, Ross Lynch had to lower his head and Tom had to raise it.
TOM HOLLAND: “Better now that I see you 😁.”
ROSS LYNCH: “Good answer, baby.”
Dressed in his leather teddy, jeans that hugged his big round ass and his huge juicy cock and his full balls, Ross Lynch had one arm resting against the lockers, preventing losers from approaching him as long as he was finding in front. He loved looking down on his boy to see him look at him with adoration.
ROSS LYNCH: “Come here, you deserve your kiss.”
Ross Lynch grabbed Tom Holland by the waist, and pulled him close to kiss his forehead, nose and ears, making his boyfriend laugh.
TOM HOLLAND: "And me? 😅"
ROSS LYNCH: "What, 'you'?"
TOM HOLLAND: “Am I not allowed to kiss you, please? 😊”
ROSS LYNCH: "I'll have to think about it... 🤔But no, I'm kidding, don't make that face, baby! 😂 You have the right to do one kiss!"
Tom kissed his lover's warm neck and took the opportunity to breathe in the scent of male sweat.
ROSS LYNCH: “Come on, we have to go to class.”
That morning, Tom had the pleasure of having a joint class with Ross Lynch, who was a year older than him. The two lovers took the opportunity to sit next to each other. Throughout the class, Tom Holland stared in awe at the perfection of Ross Lynch's face, wondering why he hadn't given her anything yet on this special Valentine's Day, their first together. Around him roses and boxes of chocolates, cards and balloons, sweets and stuffed animals were exchanged between the lovers. He had received nothing.
Had Ross Lynch forgotten? Impossible, because as Student President - one of his countless titles at high school - he headed the organizing committee for the high school celebrations: balloons and pink and red garlands decorated the doors and ceilings of the high school.
Tom wondered if he was being punished for any disobedience to Ross, if he had been disrespectful, if he hadn't massaged his long feet well enough or sucked his beautiful cock well enough too, the last time they hung out.
Lost in his thoughts, Tom Holland did not hear the professor say: "Tom, I know that Mr. Lynch is the most beautiful man who ever lived on Earth, that Michelangelo must be sad not to have had him as a model and that we would all spend our entire days admiring his magnificent splendor, but, but, you need to concentrate a little more on the lesson and a little less on the perfection of his face!”
This intervention provoked a slight laugh, but respectful, without mockery, because anyone who had disrespected the boyfriend would have definitely lost the use of an arm or a leg. Ross Lunch took Tom's soft little hand in his, which was almost twice the size, to reassure him.
After a day of hoping for any gift from the man of his dreams, Tom resigned himself, fearing that Ross Lynch, true to his reputation as a seducer, would leave him on Lovers' Day. As he left the school, he saw Ross leaning against his car.
"Come up.", Ross told him in a calm tone but which did not assume any response.
As an obedient boyfriend, he wanted to please his giant. He got into the car, and Ross smacked his little butt before closing the door. He liked this kind of androgyny in Tom, the fact that Tom was short and thin with a short skirt like a girl, muscular with short hair like a guy. He put his long muscular arm behind Tom's neck and kissed him on the cheek from time to time.
Tom Holland didn't know what to expect from Ross Lynch. They arrived in a forest, and, before they parked, Ross put a ribbon over Tom's eyes. He asked him to dress without looking. It was pants, a white t-shirt and a leather vest.
Once at their destination, Ross guided Tom, put a chain around his heart which he used as a leash to guide Tom Holland behind him as if he were his dog. Tom Holland considered himself Ross's property, he wanted to belong to him for eternity, so he didn't mind being his pet. Yet when he felt Ross' strong arms carrying him for the last few meters, he understood.
Yes, the surprise. The one he hoped for so much. Ross put him on the ground, removed the ribbon and Tom discovered a table on a platform covered with red rose petals, candles hidden in bushes, delicious food waiting for them. 🌹
Ross had sent his servants to prepare the place, but it was he who had designed it and chosen the menu that his personal cooks had made. Tom had tears in his eyes when he saw this: no one had ever shown him love so elegantly!
Ross took Tom's leash and guided him to the table, where the two lovers tasted the fine dishes, having fun putting the dishes in each other's mouths.
Ross got up, kissed his cute little boy and took him to watch the starry night. 🌌
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Ross lay down against a tree. He hugged Tom, so tight that he could easily hold the weight of the light, cute Tom's body on top of him, stroking his brown hair.
TOM HOLLAND: “Thank you for taking me to see the stars, but I have the chance to admire one every day: you.”
Narcissistic, Ross loves flattery. Especially if it came from the cute little boy who saw him as a living god and for whom he would have killed without remorse.
ROSS LYNCH: "That's good. Keep going."
TOM HOLLAND: "I don't need to be lit by the Sun if you're facing me."
ROSS LYNCH: "Not bad. Don't stop."
TOM HOLLAND: "I would die if I couldn't see you. I love you more than anything in the world, you are a diamond, nothing and no one equals you, I love you, thank you for being my lover.. ."
ROSS LYNCH: "It's okay, baby, it's okay! Save some for next Valentine's Day. Until then you'll have time to get better at flattery. When you're the boyfriend of a god you have to be grateful."
TOM HOLLAND: "I am! I would do anything for you!"
ROSS LYNCH: "Tommy, my baby, you are the sweetest, sweetest boy a king like me could want. Anyone who does you the slightest harm will suffer terrible retaliation. You are more precious to me than the purest of diamonds."
Tom was angry with himself for having wanted a gift: Ross Lynch is a gift to himself! He leaned over to kiss Tom Holland when...
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A thunderous belch smelling of meat and chocolate blew into Tom's face, whose pretty little locks flipped due to the power of the burp. Ross Lunch howled with laughter for burping in his boy's face, but Tom breathed in the scent of Ross's mouth and thanked him for the burp: anything from Ross Lynch was precious and should be appreciated.
The handsome gassy master, still holding the chain in his hand, admired the stars in the company of his adorable little boy, and Tom fell asleep in his muscular arms, at the height of happiness this Valentine's Day.
END OF THE STORY
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selidren · 3 months
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Eté 1916 - Champs-les-Sims
2/15
Elle y a retrouvé un ancien camarade de classe de la faculté de médecine qui a travaillé au dispensaire français à Londres, un certain Armand Pradin (ou Pradier, je ne sais plus). Il a été appelé en qualité de chirurgien au début de la guerre. Elle n'avait jamais vraiment parlé de lui avant, mais j'ai cru comprendre qu'ils étaient plus ou moins amis, et qu'il a assisté de très près au pire horreurs quand notre vaillante armée a repoussé les envahisseurs à Verdun.
Transcription :
Armand « C’est incroyable de te retrouver par hasard après toutes ces années. Cela fait au moins… quatre ans depuis la faculté. »
Rose « En réalité, nous nous sommes revus au gala pour le dispensaire français à Londres. Tu étais assis près de moi pendant la représentation au Gaiety. Je crois que tu ne m’as pas reconnue. »
Armand « Vraiment ? Tu m’en vois désolé. »
Rose « Ce n’est rien tu sais. Il y avait une célébrité sur scène à ce moment. Et si mes souvenirs sont bons, tu étais bien plus intéressé par les jeunes femmes célibataires qui pouvaient croiser ta route, alors que j’étais accompagné de mon mari. As-tu finalement trouvé une femme qui veuille bien de toi ? »
Armand « On peut dire que tu n’y vas toujours pas par quatre chemins. En effet, je me suis marié un mois avant la guerre. Elle s’appelle Cécile, et elle doit supporter mon caractère puisqu’elle a dis oui de son plein gré. Quand ce sera fini, je devrai te la présenter. Et tu pourras me présenter ton mari. »
Rose « A vrai dire, Zéphir est décédé en Meuse l’année passée. Mais je serai ravie de rencontrer ta Cécile. »
Armand « Bon sang, je suis désolé. Et dire que je me moque de toi alors que je suis toujours aussi indélicat. »
Armand « D’ailleurs, à ce propos… je suis vraiment désolé pour le reste. »
Rose « Désolé pour quoi ? »
Armand « Tu sais… tout le reste. Tout ce pour quoi je ne me suis jamais excusé avant. J’étais un jeune crétin. Non pas que cela m’exonère de quoi que ce soit… Ce que je veux dire, c’est que quand j’y repense… je suis mortifié. »
Rose « C’est vrai que cette période n’a pas été facile. Au moins tu le reconnais. »
Armand « Je n’ai pas vraiment de mérite. Ma Cécile est médecin aussi. Tout ce que tu as vécu, elle l’a vécu aussi. C’était la petite jeune femme blonde qui était deux années en dessous de nous. »
Rose « Ah oui, la petite chose qui gardait les yeux baissés dès qu’un étudiant ou un professeur s’adressait à elle. A elle aussi ils lui ont fait la mauvaise plaisanterie de lui tourner le dos pendant toutes les premières leçons ? »
Armand « Oui... »
Rose « La pauvre. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de parler avec elle et je le regrette. Moi au moins, quand j’étais à sa place, j’avais mon mari… enfin il était mon fiancé à cette époque. Il a toujours compris, et il n’a fait que m’encourager. Je pense que je lui doit en partie d’être allée jusqu’au bout. »
Armand « Comment était-il ton mari ? »
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les-cris-des-fendues · 6 months
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Ph.Vivian Maier
"Tout ce qui excède en intensité, en présence, en saveur, laisse un reste."
Sylvie Germain "Petites scènes capitales"
Cliché stupéfiant qui me retourne au temps de C. et moi et notre amitié ou plutôt notre amour extraordinaire de gamines. C. était (est toujours puisqu'elle est devenue professeur de musique) une mélomane clarinettiste passionnée, petite mirguette gentille et malicieuse, toujours gaie, malgré un bec de lièvre dont elle ne se plaignait jamais. Au primaire, en CM2, dans notre minuscule village de campagne, les onze filles et le seul garçon de la classe, jouions toutes ensemble (excuse-moi Charles mais là le féminin l'emportais clairement sur le masculin) avec une grande complicité et tellement d'entrain.
Arrivées au collège et à cause de l'éclatement de notre groupe, tout à changé... Les quatre années terribles nous sont tombées sur le coin du museau à C et moi. Surtout à C d'ailleurs, c'est le cas de le dire.
Les réseaux sociaux n'ont pas inventé le harcèlement; ils n'ont rien inventé d'ailleurs, juste amplifié la chose.
C. a subi tous les outrages de la part des élèves du collège Louise Michel (Filles comme garçons mais surtout filles dont deux très acharnées, en l’occurrence S. une de ses anciennes "amies" de l'école) parce qu'un ange avait posé un doigt en travers de sa bouche juste avant sa naissance.
Elles et ils la traitaient de tous les noms d'oiseaux (j'ai lu ici un jour, un thérapeute reprendre les mots de Freud : « Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu'une pierre est le fondateur de la civilisation. ») Mais oui bien sûr !! ça m'a fait bondir d'indignation. Tu ne jetteras ni l'une ni l'autre ni avant ni après ni pendant, ni jamais. Elle, C. elle avait les deux en prime. Bousculades, on venait nous marcher sur les jambes quand nous prenions le soleil, assise contre le mur. J'ai giflé violemment un jour une grandasse de 3ème parce qu'elle avait fait tomber C. du banc pour lui prendre sa place. C. ne se défendait pas, elle était incroyablement timide, apeurée. Et moi, j'étais ivre, secouée tremblante de colère, de fureur, car les adultes, professeurs comme parents VOYAIENT cela, ce qui se passait et aucuns ne levaient le petit doigt.
Sauf, Mr B. notre professeur de français... Il nous a demandé un jour de faire une rédaction sur le thème de l'amitié... J'ai écrit sur la nôtre à C. et moi et puis il m'a mis la meilleure note et l'a lue à toute la classe de 3ème. Je me souviens du silence ensuite. Seulement de cette suspension claire de sons, baignée de soleil qui rentrait à flots par les baies vitrées du préfabriqué. Un grand et beau mutisme, bien épais comme après un K.O sur un ring de boxe. Au ralenti. C. et moi assises côte à côte, on se regardait en douce, en souriant, se touchant la main...
Plus rien n'a été comme auparavant depuis ce jour de juin. La tempête a enfin quitté la mer. Grâce à l'intervention subtile, fine, intelligente, de notre professeur de français. Merci Monsieur B.
Beaucoup. Énorme aimant. A jamais.
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justforbooks · 9 months
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L'historienne Hélène Carrère d'Encausse est morte à l'âge de de 94 ans, a annoncé sa famille à l'AFP, samedi 5 août. "Elle s'est éteinte paisiblement entourée de sa famille", précise le communiqué rédigé par ses enfants. Elle était, depuis 1999, secrétaire perpétuel de l'Académie française, un poste qu'elle était la première femme à occuper. Russophone et russophile reconnue, celle qui était devenue “Immortel” (elle tenait au masculin) a longtemps été la référence en la matière, incontournable conseillère des politiques et oratrice hors pair des universités les plus prestigieuses.
Spécialiste reconnue de la Russie, elle a notamment écrit L'Empire éclaté (1978), un ouvrage dans lequel elle prédit avec plus d'une décennie d'avance la dissolution de l'URSS, souligne le jury. Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (1996), Grand-officier de la Légion d'Honneur (2008), Grand Croix de la Légion d’honneur (2011)... Hélène Carrère d'Encausse a aussi revêtu le costume de députée européenne entre 1994 et 1999. Mais certaines de ses prises de position, parfois trop indulgentes à l’égard de Vladimir Poutine, lui ont valu des critiques ces dernières années.
Naturalisée française à 21 ans
Le 6 juillet 1929, Hélène Zourabichvili naît dans une famille cosmopolite, exilée à Paris depuis la révolution bolchevique de 1917. Sa mère Nathalie von Pelken est une aristocrate russo-allemande. Son père, l’économiste et philosophe Georges Zourabichvili, est géorgien. Parmi ses ancêtres, l'historienne compte aussi de grands serviteurs des tsars comme de virulents protestataires de l'Empire, le président de l'Académie des sciences sous l'impératrice Catherine II et pas moins de trois régicides.
Élevée dans la langue russe, la future historienne apprend le français à quatre ans. Poursuit sa scolarité au lycée Molière, dans le cossu XVIe arrondissement. Et obtient la nationalité française à 21 ans. Un “cas d'intégration parfaite”, assure-t-elle à Libération en 2019. “Dans l'identité, je me sens française. Mais j'ai deux cultures.”
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père travaille avec les Allemands grâce à sa maîtrise des langues. Il est assassiné à la Libération, en 1944, “enlevé et probablement tué” par les résistants comme “collaborateur”. Secrets de famille dont le fils de l’historienne, Emmanuel Carrère, tirera son Roman russe, paru en 2007. Une version romancée de la réalité selon elle. Mariée en 1952 à l’assureur Louis Carrère d'Encausse, elle a deux autres filles, Nathalie (avocate) et Marina (médecin et animatrice de télévision).
Spécialiste de la Russie des tsars et de l'URSS
Après de brillantes études à l’Institut d’études politiques de Paris, Hélène Carrère d’Encausse devient professeur d’histoire à l’université Paris-1, et directrice de la Fondation nationale des sciences politiques. Grande spécialiste de la Russie tsariste puis du monde soviétique, elle est invitée aux quatre coins du globe pour donner des conférences et poursuivre ses recherches. Notamment au Japon et en Amérique du Nord, où les universités Laval et de Montréal au Canada lui décernent le titre de docteur honoris causa.
Auteure d’une vingtaine d’ouvrages, récompensés par plusieurs prix, elle bouscule le monde intellectuel avec la sortie d’un essai très remarqué : L'Empire éclaté (1978), en pleine guerre froide. Elle y prédit la chute de l’URSS, conséquence de la montée en puissance des républiques asiatiques de l’Union, incompatible avec le fonctionnement du régime. L’Histoire lui donnera en partie tort. Qu’importe : le best-seller s’écoule à une centaine de milliers d’exemplaires en quelques semaines et l’écrivaine est récompensée des prix Aujourd'hui (1978) et Louise-Weiss (1987). Reconnue pour son œuvre, elle entre à l'Académie française en 1990, devenant ainsi la troisième femme à prendre place sous la coupole, après Marguerite Yourcenar (1980) et Jacqueline de Romilly (1988).
À la fin des années 1980, l’historienne se fait politique. Elle rejoint la Commission des sages pour la réforme du Code de la nationalité en 1986. Huit ans plus tard, elle est élue au Parlement européen sur la liste UDF-RPR. Parallèlement à ses activités de députée européenne, elle occupe la vice-présidence de la Commission des archives diplomatiques françaises, et préside la Commission des sciences de l'homme au Centre national du livre entre 1993 et 1996.
Madame le secrétaire perpétuel
Nouvel hommage de l’Académie : en 1999, l’historienne devient la première femme secrétaire perpétuel de l’institution. Un titre qu’elle refuse de féminiser car “le secrétaire du roi, c'est noble, alors que la secrétaire, c'est une bonne à tout faire”, explique-t-elle à Libération en 2019. Mais l’historienne est fréquemment accusée de ne pas promouvoir la candidature des femmes quai de Conti. En 2023, elles étaient seulement neuf à prendre place sous la coupole, contre 32 hommes… “Je fais ce que je peux, mais je ne peux pas inventer des candidatures. Il y a des femmes de très grande qualité mais qui sont réticentes car elles savent qu'en ce moment on cherche des femmes, et ne veulent pas venir pour cela.”
Mais c’est surtout pour son discours hésitant sur Vladimir Poutine que “Madame Russie” s’est fait épingler. En 2014, l’historienne déclare au JDD à propos de l’annexion de la Crimée : “Certes, le basculement de la Crimée dans le giron russe n’a pas été légal au regard du droit international, mais je ne parlerais pas pour autant d’annexion”. Davantage d’une modification des frontières qui n’a pas été réglée par le biais d’un accord international.” L’invasion russe en Ukraine, moins de dix ans plus tard ? Impensable pour elle, “jusqu’au 24 février au matin”. Longtemps perçue par les politiques et les intellectuels comme “l’académicienne qui parlait avec Vladimir Poutine et qui rapportait le récit du Kremlin en France”, selon la politiste Marie Mendras, Hélène Carrère d’Encausse nageait depuis “en plein brouillard” avouait-elle.
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