Tumgik
#Annie Elainey
emmalwrites · 10 months
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Am I Ready to Continue Writing My Novel?
Learning about my disability and neurodivergence might help me learn how to keep writing.
Roughly a year ago, I wrote a couple of posts about why I decided to stop writing the novel I’d been working on for over a decade: Leaving the Novel in Progress (Part 1) and Leaving the Novel in Progress (Part 2). I needed to focus on my mental and physical health, neither of which were great at the time. I also needed to re-evaluate my reasons for writing the NIP, and for wanting to be a writer…
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librarycards · 1 year
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hi! im not sure if this is the right place to ask but my friend recently suggested to me that i probably have chronic pain and i sort of dont really know what to do? do you have any good resources for newly felt chronic pain (idk how to word it but its only cropped up in the last year or so) and how to navigate it? im really worried since its getting worse and i feel so lost :(
Hello anon! I'm also thinking and moving with this pain-made-pain, and very much empathize with what you're dealing with here. I recommend looking into the work & wisdom of crip doulas like Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha and Shayda Kafai, both of whom have written extensively on grief and grappling with worsening pain / "becoming more disabled" and the complex fears that go along with that. I also wrote about acquired disability, and will probably do so even more in the future.
Annie Elainey is/was an influencer who spoke a lot about queercrip matters, including tracking their chronic pain. They aren't so active on youtube anymore, but they provide an excellent grammar for talking about shifts in pain and ability.
#NEISVoid is also a huge community on basically every platform, where you can ask questions and get answers from a variety of people –– many of whom have been through exactly what you're feeling before.
Lastly, there are a few folks on here I also trust to speak about pain and becoming (more) physically disabled/ill - @crippleprophet, @cannabiscomrade, @materialisnt, @illnessfaker, @myalgias, and @osmanthusoolong, and whoever they all recommend.
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harriet-de-g · 2 months
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Encore des rêves indociles de justice handie pour la fin du monde
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[initialement publié dans la revue Multitude 94, Justice handie pour des futurs dévalidés, traduit de l’anglais (Canada) par Emma Bigé et Harriet de G. Texte Original et Image d'illustration de Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha]
Comme tous les textes de ce blog avant lui, il est disponible à la commande à prix libre, pour permettre de soutenir cette activité. Pour cela, il suffit de m’envoyer un message privé en précisant sa commande, le prix qu’on veut payer, son mail & selon le mode d’envoi : une adresse. Vous pouvez aussi le retrouver ci-dessous ou dans sa version imprimable ici (en pleine page) ou ici (en format cahier).
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Tu te rappelles comment, en 2019, on a survécu ? Comment tu as appris que tu avais un cancer, et comment tu as cru que tu allais mourir, soit du cancer, soit de la négligence du chirurgien sur la table d’opération ?
Tu te souviens comment, en 2018, c’était l’année où un groupe de personnes handicapées avait construit un réseau de distribution de masques pendant les incendies de forêt en Californie, distribuant près de 80’000 masques en un mois ? Tu te souviens de la première fois où tu as entendu les termes « pic de pollution de l’air à grande échelle », et comment ce n’était pas la dernière ? Tu te souviens de la première fois où tu as vu une section « justice handie » à la bibliothèque municipale, avec les visages d’Audre Lorde et de Leroy Moore côte à côte sur l’étagère créée par Dustin Gibson ? Tu te souviens quand la loi sur les revenus annuels garantis est passée, et quand le revenu minimum a été augmenté et quand les personnes sous protection sociale avons enfin pu garder nos revenus ? Tu te souviens des réparations obtenues après les abus médicaux ? Tu te souviens du jour où le dernier centre d’internement de force pour jeunes autistes a fermé, et où on s’est retrouvées pour des cérémonies de deuil et de célébration ? Tu te souviens du jour où on a commencé à faire des réserves de masques, d’eau et d’essence avant d’emménager dans la ferme, tenue par des crip racisées, où nous vivons maintenant ? Tu te souviens quand nous avons construit notre premier monument aux mort·es pour célébrer celleux que nous avions perdu‧es, Carrie Ann Lucas, Steve, et toustes les autres ?
Au printemps 2019, Alice Wong du Disability Visibility Project [projet de visibilité handie] m’a demandé d’écrire une suite à mon article de 2017, « Cripper l’apocalypse : rêves indociles pour une justice handie » pour son anthologie Disability Visibility. J’ai dit oui. Et puis, j’ai eu du mal à l’écrire. Il est difficile de rêver quand on est terrifié·e, et c’est et c’était des temps terrifiants. La répétition incessante des traumatismes des trois dernières années, des horreurs du trumpisme qui sont souvent pires que ce que l’on pouvait imaginer, et qui ne cessent de s’empiler les unes sur les autres, m’ont mis·e, moi et tant d’autres de mes proches, dans une sorte d’état perpétuel d’immobilité du type « chevreuil pris dans les phares d’une voiture ». Des camps de concentration aux durcissements des conditions d’accès à la nationalité, de l’ascension de Brett Kavanaugh à la Cour suprême à l’interdiction d’entrée aux ressortisssant·es de pays musulmans, aux feux de forêt dans tous les coins du monde et à la glace qui fond aux deux pôles : on dirait qu’il est plus facile d’apprendre à lire le monde dans un livre que d’essayer de répondre à ses urgences en temps réel.
L’année dernière, au cours de la tournée pour mon livre Care Work: Dreaming Disability Justice [le travail de prendre soin : rêver la justice handie], je me suis souvent retrouvé·e à porter (à l’occasion des conversations publiques et sur les campus) le T-shirt conçu par la militante queer handie Latinx Annie Elainey Segarra où il est écrit que LE FUTUR EST ACCESSIBLE. Je fais ce truc régulièrement pendant mes interventions, où je demande au public de fermer les yeux un instant, de plonger au dedans, et d’imaginer le futur. En tant que personnes actives dans le mouvement pour la justice handie, nous savons que l’accès n’est que le premier pas sur la voie d’un futur handi libéré : c’est la rampe qui nous permet d’accéder à la porte où le futur pourra être façonné, mais ce n’est pas le futur comme tel. Mais quand je demande : « okay, à quoi êtes-vous arrivé·es ? », on entend le son des grillons. Tout le monde reste bloqué. Au mieux, iels arrivent à imaginer un futur où iels ne mourront pas dans des camps de concentration.
Mais en tant que personnes handies, nous savons que l’un des plus beaux dons que nous recevons, ce sont nos rêves Fols, malades, handis et Sourds, ces rêves que nous rêvons au-delà de ce que nous sommes autorisé·es à rêver. Et non, je ne parle pas de la « pornographie inspirationnelle », cet imaginaire validiste des rêves handis qui voudrait que « nous ne laissions pas le handicap nous arrêter », qui s’imagine que nous voulons marcher, voir ou être « normales » à tout prix. Être une super-estropiée ou une inspiration, mais jamais un être humain.
Je parle des petites, énormes façons quotidiennes dont nous rêvons de révolutions crips, de la façon que j’ai de me regarder dans le miroir, cheveux en désordre et mon vieux jogging et mes douleurs le cinquième jour d’une poussée majeure, et de dire : vous savez quoi, je ne vais pas me détester aujourd’hui. Et nos rêves de révolutions crips sont aussi dans nos manières de créer des refuges pour handicapées, des réseaux de parrainage pour handicapées, des façons d’aimer, de se battre et de s’organiser pour les handicapées que même les valides les plus talentueux·ses ne pourraient imaginer en un million d’années.
Et malgré toutes les manières dont nous sommes en enfer, nous sommes toujours en train de rêver. Alors que je vais à trois réunions du réseau de soutien par semaine pour des amies confrontées au cancer, à une chirurgie rénale et à des besoins continus en matière de handicap psy. Au moment où je prends, enfin, une profonde inspiration et demande l’aide dont j’ai le plus besoin à mes amies, et que je suis capable de le faire grâce au travail collectif effectué pour rendre l’acceptation de ce soutien sûr et possible. Alors que je commence à devenir l’artiste handicapéE d’âge moyen que j’avais peur de devenir, alors que j’arrête de prendre autant l’avion et que j’apprends à écrire et à parler et à partager mon travail sans voyager dans le Nebraska ou le Maine, dans une communauté d’autres écrivain‧es et artistes handicapé‧es qui ont trouvé une manière crip de produire et de vivre d’excellentes vies d’artistes handicapé·es.
Nous rêvons de brillantes réponses handies à la violence du changement climatique. Mask Oakland distribue 80 000 masques gratuits lors de l’urgence aérienne à grande échelle des incendies de forêt de l’automne 2018 en Californie. #PowerToBreathe, un réseau de douze organisations de justice pour les personnes handicapées, s’unit lors de l’incendie de Kincade de 2019 pour créer un réseau de « centres de survie » accessibles avec des générateurs et des purificateurs d’air pour et par les personnes handicapées qui s’organisent pour survivre aux coupures de courant potentiellement mortelles de de la compagnie électrique PG&E. Nous créons un espace culturel public de justice pour les personnes handicapées racisées, alors que Dustin Gibson, activiste noir basé à Pittsburgh, construit une collection dédiée à la justice handie dans une bibliothèque de quartier.
Quand UnitedHealthcare assassine la militante et avocate handiqueer latinx fèm grosse Carrie Ann Lucas en refusant de lui rembourser un antibiotique à 2000$, nos peurs, nos deuils et nos rages conduisent le Health Justice Commons à établir la toute première ligne d’assistance téléphonique contre les abus médicaux. Les travailleureuses du sexe handicapé·es, les migrant·es handicapé·es, les prisonnier·s handicapé‧es, les personnes handicapées qui sont en invalidité ou utilisent Medicaid se sont auto-organisé·es pour survivre face à Trump – et sont la raison pour laquelle Medicaid et l’ACA ont tenu bon tandis la règle de la « charge publique » de Trump n’a pas été adoptée1.
De nouveaux collectifs de justice handie se multiplient partout, du Disability Justice Network of Ontario à Detroit Disability Power et à Fat Rose. Mon adelphe, læ militant·e queer coréen·ne Stacey Milbern, a acheté et rendu accessible sa maison à East Oakland – le Disability Justice Culture Club – avec les 30’000$ qu’elle reçoit, tous les mois, en petits montant de vingt dollars envoyés des quatre coins de la planète par la communauté handie. Et deux cent personnes handies, grosses et vieilles brandissent des pancartes qui disent irremplaçable et #PersonneN’estJetable aux manifestations de Crips and Fatties Close the Camps [Les estropié·es et les gros·ses ferment les camps] en face des bureaux de la police aux frontière de San Francisco – un aperçu d’un mois de manifestations quotidiennes en août 2019 contre les camps de concentration formés par les services d’immigration aux ordres de Trump, manifestations menées par des personnes grosses et handicapées qui créent des liens entre d’un côté, nos expériences de l’enfermement dans les institutions psy, les maisons de retraites et les hospices, et de l’autre celles des immigrant·es (y compris les immigrant·es handicapé·es) qui sont enfermé·es.
J’écris tout cela pour me rappeler et pour nous rappeler. Même et surtout quand nous sommes terrifiées au point d’être immobilisées, nous continuons à rêver collectivement des futurs de justice handie et à les rendre possibles.
Se souvenir du passé pour rêver le futur : nous nous sommes toujours trouvé·es les un·es les autres
« Tu connais, toi, ce genre de personne handicapée qui veut juste être là pour les autres personnes handicapées, qui ne demande aucune reconnaissance, qui veut juste faire ce qu’il faut ? », me dit mon ami Lenny au téléphone. Bien sûr, je connais. Je ne lui dis pas, mais il a justement toujours été ce genre de personne pour moi.
À l’époque à Toronto, nous étions les deux seules maisons avec des rampes d’accès faites-mains du quartier. Avec le triomphe de la gentrification dans les quartiers ouest de Toronto, nous vivions au milieu de gens pauvres et de maisons aux porches à moitié déglingués. Des années avant le mouvement pour la justice handie qu’on connaît aujourd’hui, sa maison était un lieu où les gens pauvres, les personnes multiraciales, queer et handicapées, pouvaient venir traîner, se soutenir, faire de plans et rire ensemble. Pendant des années, il tenait des « dîners du vendredi soir » où n’importe qui pouvait venir manger. Il me disait toujours à quel point il était important pour lui de centrer le travail sur les estropié·es les moins populaires : celleux qui tiraient la gueule, qui étaient en colère, les « difficiles », les tellement cinglé·es que même les autres Fols s’éloignaient en disant que c’était « vraiment trop ». Parce que le validisme nous tue en nous isolant les unes des autres, il voulait que les gens qui ont le moins de communauté puissent se sentir quelque part à la maison.
Quelques semaines avant cet appel, je donnais un atelier sur les « réseaux de soin (care webs) » dans un centre communautaire local tenu par des personnes queer et trans racisées : comment créer des réseaux d’entraide en tant que personnes handicapées, comment bien recevoir et comment bien offrir du soin. La première moitié de l’atelier s’était bien passée ; j’avais beaucoup parlé du travail de soin non-payé que de nombreuses personnes réalisent, de la difficulté qu’il y a à demander du soin quand on est une personne racisée malade et handicapée en raison de toutes les fois où l’on est forcé de faire ce travail gratuitement, et où l’on est puni·es pour en avoir besoin. Toutes ces manières qui ne cessent de nous rappeler que les bonnes filles, et mêmes les enfants queer, sont celles qui restent pour aider. Toutes ces peurs d’être un fardeau.
Mais les choses se sont corsées quand j’ai commencé à demander : « Ok, maintenant, pensez à un besoin que vous avez, et prenez un temps pour réfléchir à ce qu’il faudrait pour que ce besoin soit bien satisfait ! » Les gens ont répété plusieurs fois : « Pardon, est-ce que tu pourrais réexpliquer la question ? » La température dans la salle est descendue de dix degrés. En bonne facilitatrice, j’ai dit : « Hé, je commence à remarquer une tension, est-ce que quelqu’un veut en parler ? » Et c’était bien le cas. Iels m’en voulaient parce qu’iels avaient l’impression que je leur racontais des contes de fée à propos d’une chose qui ne leur arriverait jamais : recevoir de l’attention. Certain·es d’entre elleux dirent qu’iels n’y croyaient pas : les personnes ne recevraient jamais l’attention appropriée. Quand je leur ai demandé de penser à une chose dont iels avaient besoin et sous quelles conditions ce besoin pourrait recevoir le soin adéquat, une personne a répondu, dégoûtée, « Je comprends pas pourquoi je devrais m’embêter à lister ce dont j’ai besoin – y a pas moyen que je reçoive quoi que ce soit sans qu’on abuse de moi. »
Face à ce cercle de gens tristes, traumatisés et en colère, j’ai ressenti beaucoup de choses. Je me sentais salement triste. Je me sentais stupide. Du genre, comment avais-je pu ne pas me rappeler, en préparant l’atelier, que tant de personnes handicapées et malades n’avaient jamais reçue de soin sans être traitées comme de la merde ? Et une partie de moi aussi était incrédule, frustrée et énervée. À l’intérieur, je me disais : Allez, personne ne t’a jamais donné de cigarette quand tu faisais la queue au bureau des bons alimentaires, personne ne t’a jamais apporté de plats à emporter quand tu étais malade ? Si moi j’ai déjà donné à plus pauvre que moi, vous aussi, non, arrêtez l’embrouille !
Mais je comprends. Au cours des quinze dernières années, depuis que l’expression « justice handie » [disability justice] a été inventée par un petit groupe de personnes handicapées intersectionnelles et radicales, nous avons fait tellement de choses : nous nous sommes retrouvé‧es et nous avons changé le monde. Nous avons fait en sorte qu’il y ait un mouvement des personnes handicapées qui ne soit ni blanc, ni masculin, ni cis. Un mouvement handi où l’on a enfin pu commencer à parler non seulement des meurtres policiers de personnes handicapées noires et racisées, mais aussi des olympiades de la désirabilité validiste qui s’imposent à la communauté queer trans racisée. Nous avons créé des communautés handies et des manières profondes de prospérer. Alors évidemment, je peux l’imaginer ! J’ai eu tellement d’exemples de réseaux de soins handis, imparfaits et beaux. J’ai une décennie de discussions archivées et animées de Sick and Disabled Queers (SDQ) sur mon ordinateur, des souvenirs des moments où nous avons collecté des fonds pour offrir à mon ami Dorian une camionnette accessible en fauteuil roulant que nous voulions également être un accès communautaire à du transport à la demande ou quand les gens envoient des pilules à de parfaits inconnus qui en manquaient. Le tout passant sous le radar valide, le tout sans financement extérieur, intégralement payé par nous. Et bien plus que les collectes de fonds et les collectifs de soins : la façon dont nous avons passé du temps ensemble sans essayer de nous « réparer » ; et comment nous sommes allé‧es rendre visite à des amis dans des maisons de retraite, et comment nous avons joué à des jeux de société, créant des amitiés et des socialisations communautaires où le handicap était au centre. On s’est mutuellement sauvé la vie. Et pourtant, si vous n’étiez pas là au bon moment en 2013 sur SDQ, ce monde-là vous est peut-être invisible, parce que vous n’avez pas pu nous retrouver.
En tant que personnes handicapées, nous sommes à la fois hyper visibles et invisibles. Simultanément dévisagé·es et invisibilisé‧es, notre travail et nos vies sont effacées. Je pense qu’une partie de notre plus grand pouvoir réside dans ce qu’un ami appelle « l’obscurité révolutionnaire ». Nous nous organisons d’une manière inconnue des personnes valides, pour passer sous leur radar. On ne rejoint pas le mouvement pour la justice handie en payant une cotisation à une organisation nationale de justice handie. La justice handie existe partout où deux personnes handicapées se rencontrent à une table de cuisine, sur des bouillottes dans leur lit, discutant de nos amours. N’importe qui peut faire partie de la justice handie s’iel s’organise à partir de ses propres cuillères, de son propre corps et de son esprit, et de sa propre perception des besoins de sa communauté.
Les fondations commencent à comprendre que la « justice handie » est le nouveau truc sexy à financer. Même si l’argent pourrait bien nous être utile, on sait ce que ça fait habituellement aux mouvements. Nous savons que le complexe industriel de la charité a une longue et riche histoire histoire d’investir dans des mouvements puis de les déstabiliser et de les déradicaliser. Dressant les groupes les uns contre les autres, donnant souvent de l’argent aux plus blancs et à celleux qui ont la peau la moins foncée, à ceux qui ont le plus de diplômes et payent leurs impôts. L’argent est tellement compliqué, et pas compliqué du tout, mais tentant. Nous nous creusons la tête en essayant de comprendre comment et quel type prendre. Je ne pense pas qu’il y ait une seule bonne réponse, ni que l’argent soit même le plus risqué pour nous – mais la tension que nous pourrions ressentir à mesure que le Justice handie grandit et que les gens qui ne sont pas nous pensent qu’il est important de s’éloigner d’un mouvement bancal entièrement horizontal d’anonymes où n’importe qui peut avoir une idée, n’importe qui peut diriger, ce que nous avons été, vers un endroit où seuls les estropié·es avec les diplômes et les mots qui ont un sens pour celleux pouvoir sont adoubées comme des stars.
Je crois fermement, comme j’y croyais dans mes années de jeunesse à étudier les techniques de guérilla radicale, que notre pouvoir est plus fort lorsque nous employons une diversité de tactiques selon nos propres conditions – des tactiques qui nous renforcent, qui frappent là où l’ennemi est faible ou faillible. Nous faisons de notre mieux lorsque nous nous battons pour gagner selon nos propres conditions de personnes handies. Pas de compromis. Créez quelque chose de handi et de merveilleux.
Quand j’ai peur de tout perdre, je me rappelle qu’avant même de disposer d’un nom pour nous dire, nous arrivions déjà à nous trouver les un·es les autres. Dans la maison de Lenny, sur les porches de nos maisons avec leurs rampes d’accès bricolées. Et dans les maisons de retraite, dans les prisons, dans les hôpitaux psy, et oui, dans les camps. Je sais que aussi terribles que puissent être les circonstances, nous continuerons à nous trouver les un·es les autres. Nous l’avons toujours fait. Nous nous retrouverons, que nous soyons exalté·es comme le dernier parfum à la mode ou ciblé·es pour être éliminé·es, ou les deux.
Propagations indociles
Je parle depuis le début de l’indocilité des rêves handis, alors voici quelques rêves handis pour les temps qui viennent :
À mesure que grandissent nos réseaux, les personnes qui les composent, les collectifs et les groupes culturels dans lesquels ils s’organisent, pouvons-nous imaginer des formes de communication entre nous ? Pouvons-nous développer des principes pour nos actions et nos solidarités là où le complexe industriel caritatif et les systèmes de pouvoir essayent de nous mettre en compétition ? Pouvons-nous nous préparer à affronter les luttes de pouvoir et les dégâts qui, inévitablement, en résultent ?
Les personnes handies radicales – en particulier les personnes handies noires, autochtones, racisées, queer et trans – vont continuer à écrire, à créer, à faire de l’art. Quelles structures voulons-nous créer pour construire les unes avec les autres ?
Les réseaux sociaux nous ont donné un outil important pour nous connecter les unes aux autres et en finir avec l’isolation des dernières décennies, mais Facebook, Instagram et la plupart des réseaux sociaux étouffent et censurent secrètement nos paroles au point d’empêcher un certain nombre d’entre nous de publier leurs idées, ou de voir leurs idées relayées. Et si nous créions nos propres réseaux sociaux de communication ?
La vieille garde des luttes pour les droits handis est en colère contre les militant·es pour la justice handie parce que nous avons réussi à convaincre davantage de genxtes à se dire handicapées, parce que nous ne sommes pas racistes et parce que nous ne concentrons pas seulement sur le travail de réforme. Nous nous dédions à la construction de maisons, à la construction d’un million de petits groupes plus bizarres les uns que les autres et d’actions et de projets et de hashtag sur Instagram et de médias et d’histoires et de partages de rampe d’accès et de boîtes à outil prêtes à l’emploi pour des bibliothèques et de projets d’habitats partagés et de pratiques de sexe collectives. Alors que se passerait-il si nous prenions la direction de Centres pour la vie en autonomie ou de programmes en Études Handies ? Et si nous faisions quelque chose de complètement nouveau ? Et si nous créions des Centres pour la vie en interdépendance plutôt qu’en autonomie ?
D’ici vingt-cinq ans, les personnes noires, indigènes et racisées constitueront la majorité des personnes vivant aux États-Unis, et l’une des grandes victoires du mouvement pour la justice handie est d’avoir fait en sorte que moins en moins de jeunes personnes racisées ont peur du handicap – de plus en plus d’entre elleux s’en revendiquent, ou l’intègrent à leurs activismes. Que faire de ce potentiel ?
Poussées à quitter les villes côtières par les forces croisées de l’hypergentrification et de la montée des eaux, quelles nouvelles maisons et communautés handies pourrons-nous construire dans ces banlieues et ces terrains vagues de l’exode ? Quels foyers crip construirons-nous sur les îles que deviendront la Floride dans les zones industrielles désaffectées, dans les réserves autochtones ? Que se passerait-il si nous crippions le Green New Deal ? Que se passerait-il si les infrastructures vertes qu’on nous promet adoptait, dès leur point de départ, les principes de justice handie ?
Nous luttons pour maintenir la sécurité sociale tout en sachant que les structures de soin payant telles qu’elles existent ne payent pas suffisamment les soignant·es, et restent trop souvent difficiles d’accès ; nous faisons éclore des structures de soin collectif mais nous savons que pour nombre d’entre nous, elles ne sont pas accessibles, notamment parce que nous aimerions que ce ne soit pas nos ami·e·s qui nous torchent les fesses, ou parce que nous n’avons pas le capital social/amical qui le permettrait, ou parce que nous savons que prendre soin continuellement épuise. Et nous nous demandons : quels sont nos rêves de réseaux d’entraide collective, d’une société où le soin gratuit, juste, accessible, est un droit humain pour toustes ? Et si nous pouvions créer un système d’entraide et de soin à l’échelle de la société fondé sur les principes de justice handie ? Je pense à quelque chose comme la société des Dépossédés de Ursula K. Le Guin où une lune anarcho-syndicaliste est dotée de logements, de travail et d’entrepôts remplis des biens nécessaires pour toustes. Et si tout le monde avait accès à ce genre de soin ? Et si le droit au soin et à l’accès se trouvait inscrit dans toutes les constitutions ? Et si des Réformes du Soin étaient implantées biorégionalement, en lien avec les autochtones qui vivent dans chaque ville, chaque localité ?
Dans son appel à financer sa maison, Stacey Milbern avait écrit « les rêves de justice handie m’ont portée jusqu’ici, et je continuerai à m’appuyer sur eux. » Il n’est pas exclu que d’ici cinq ou cinquante ans, nous soyons toustes mortes, étouffées par les airs viciés des incendies provoqués par le changement climatique. Mais je sais que nous avons déjà persévéré et survécu face à l’adversité. Et je sais cela aussi :
Nous avons ce que nous avons toujours eu, et davantage encore.
Nous savons vivre nos deuils, prier
persister
trouver la résistance dans les plus petits espaces
nous retrouver les unes autres et créer des foyers
nous allonger au milieu de la rue et, animées par le deuil et par la rage, bloquer la circulation
déployer des trésors d’imagination crip
faire des trucs que tout le monde pense impossibles
inventer des gestes indociles et inattendus, qui passent sous les radars et nous permettent de continuer.
1 NdT : L’Affordable Care Act ou « Loi sur la Protection des Patients et les Soins Abordables », surnommée Obamacare, est une législation de 2010 qui, aux États-Unis, édicte l’interdiction pour les assurances de refuser d’exercer des discriminations du fait de maladies ou handicaps. La règle de la « charge publique �� permet, sous l’administration Trump, à un État des États-Unis, de refuser un visa à une personne du fait de son handicap/sa maladie faisant d’elle une « charge » pour la collectivité.
Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
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dear-indies · 2 years
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Hello! Could you pretty please share some of your favorite female (or non-binary) faceclaims of color, between the ages of 30-35? Thank you in advance and I hope the admins are having a great day.
Non-binary:
Charlyne Yi (1986) Yuki, Kapampangan Filipino, Korean, Mexican, Spanish, Irish, French, and German - non-binary and queer - they/them.
Erika Ishii (1987) Japanese - genderfluid - she/they/any.
JayR Tinaco (1989) Filipino - non-binary - he/they.
Jaren Merrell (1989) African-American - non-binary - she/they.
Poppy Liu (1990) Chinese - non-binary - she/they.
Tyler Ford (1990) Black and White Jewish - agender - they/hir.
Jes Tom (1990) Japanese / Chinese - non-binary - they/them.
Annie Elainey (1990) Peruvian and Ecuadorian - non-binary, disabled, and queer - she/they.
Nayuka Gorrie (1990) Gunai, Gunditjmara, Wiradjuri, Yorta Yorta, Scottish - non-binary - they/them.
Rani KoHEnur / Sushant Divgikr (1990) Indian - genderfluid - he/she/they.
Jacob Tobia (1991) Syrian - non–binary - they.
Women:
Da'Vine Joy Randolph (1986) African-American.
Jurnee Smollett (1986) African-American, possibly other / Ashkenazi Jewish.
May Calamawy (1986) Egyptian / Jordanian, Palestinian.
Genevieve Kang (1986) Korean, Scottish Irish, Lebanese, Apache, Spanish.
Wunmi Mosaku (1986) Yoruba Nigerian.
Maika Harper (1986) Inuit.
Alba Flores (1986) Romani and Spanish.
Oona Chaplin (1986) Chilean [Mapuche, Spanish, evidently Romanian] / English, Irish, Scottish.
Gratiela Brancusi (1989) Romani and Greek.
Kiley May (1987) Cayuga, Mohawk - two-spirit and genderqueer trans woman.
Michaela Coel (1987) Ghanaian - is aromatic.
Kirby Howell-Baptiste (1987) Afro-Jamaican.
Naomi Watanabe (1987) Japanese / Taiwanese.
Lashana Lynch (1987) Afro-Jamaican.
Anjana Vasan (1987) Tamil Indian.
Mela Franco Habijan (1987) Tagalog Filipino - trans.
Amiyah Scott (1988) African-American - trans.
Daniela Vega (1989) Chilean - trans.
Kylie Bunbury (1989) Afro-Guyanese / Swedish, as well as Polish, English, and German.
Hannah John-Kamen (1989) Nigerian / Norwegian.
Nicolette Robinson (1988) African-American / Jewish.
Shaunette Renée Wilson (1989) Afro-Guyanese.
Danielle Brooks (1989) African-American - has openly dated men and women but otherwise publicly hasn't unlabelled her sexuality.
Stephanie Hsu (1990) Taiwanese.
Lolly Adefope (1990) Nigerian.
Damaris Lewis (1990) Kittitian.
Aiysha Hart (1990) Saudi Arabian / English.
Michaela Jaé Rodriguez (1991) African-American, one quarter Puerto Rican - trans.
Sarah Kameela Impey (1991) Indo Guyanese / British.
Nabela Noor (1991) Bangladeshi.
Tanaya Beatty (1991) Da’naxda’xw, Himalayan.
Nyma Tang (1991) Ethiopian [South Sudanese].
Dilraba Dilmurat (1992) Uyghur.
Medalion Rahimi (1992) Iranian, Mizrahi Jewish - uses she/they.
Let me know if you want more suggestions!
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paw-tism-blog · 5 years
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Hi don’t cringe but I made a gofundme because I need help again lol.
Hi, my name is Ambrosia, but you can call me by my initials, ART. I am seventeen years old, a transgender lesbian, and I am disabled. I am currently an ambulatory wheelchair user, meaning sometimes I use my wheelchair, and sometimes I don't. Unfortunately, I have had to use it much more frequently lately, and it is incredibly heavy, difficult to push, and causing more harm than good. Soon I will also be moving out of my parents house, so funds are tight, and the sidewalks in my new neighborhood will not be able to be conquered by my current chair. I have fibromyalgia, hypothyroidism,hypermobility  arthralgia, chronic gout in my knees/ankles/wrists/elbows, chronic fatigue, generalized muscle aches, chronic migraines, potential Ehlers-Danlos syndrome (EDS), metabolic syndrome, multiple psychological conditions that often affect my balance and ability to walk, and it is very hard to cope with, while still having to soon pay for rent, food, medicine (if I lose my insurance, as I suspect I will soon), and dog supplies. Because of this, and my girlfriend being a student so she cannot work a job on top of it due to her own issues, I need to work full time.
As you can imagine, this is incredibly difficult for someone with my conditions, so not only is it exhausting, but I am frequently bouncing between jobs. When I turn 18 on September 21st, 2019, I will have more career opportunities, such as jobs where I can sit down. I am hoping by then to have this campaign completed. That is where you, hopefully, come in.
These are the links of the cheapest foldable power chairs I can find. https://www.walmart.com/ip/Foldable-Lightweight-Heavy-Duty-Lithium-Battery-Electric-Power-Wheelchair-Multi-Terrain-Easy-Travel/533111569 https://www.1800wheelchair.com/product/evolt-traveler-power-chair/ I could really use your help to raise that money. Please share this, it would mean a lot to me.
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ellisgifs · 5 years
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Pride Month LGBTQ+ Gif Series Pack Three
– Click here for #278 250x141 gifs of Annie Segarra, also known as Annie Elainey. Annie is 28 years old ( August 22, 1990 ) and unspecified Peruvian and Ecuadorian, along with being non-binary (she/they) and has classical Ehlers-Danlos Syndrome, please cast her accordingly.  I make these gifs from scratch myself so if you’d like to support me you can make a donation at my ko-fi.
@tasksweekly‘s tasks 3, 5, 6, 20, 84, and 113
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consultthemuses · 5 years
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M's favourite FCs [25/?] 
Indya Moore: 
Pronouns: They/Them
known for their acting and modelling careers
could play 20-29  - [ actual age: 24 ]
Hida Viloria:
Pronouns: usually She/Her
known for her activism and writing careers
could play 46-56 - [ actual age: 51 ]
Quintessa Swindell:
Pronouns: They/Them
known for their activism career
could play 20-27- [ actual age: 22 ] 
Annie Elainey:
Pronouns: She/Her*
known for her YouTube and activism careers
could play 23-32 - [ actual age: 28 ]
Lachlan Watson:
Pronouns: They/Them
known for their acting career
could play 18-20 - [ actual age: 18 ]
Nathaniel Wayne: 
Pronouns: He/Him*
known for his YouTube, writing and directing careers
could play 32-38 - [ actual age: 37 ]
* Please correct me if this is wrong here!
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gothcroissant · 5 years
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In which Annie tells a story about their determination, and how the US Medical system fails disabled people
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the-spoonie-corner · 5 years
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I saw this video and it really got me thinking I should try practicing this more myself. I have a doctors appointment soon and I’m going to try to pre-plan my “post-doc kit” ahead of time. 
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autisticadvocacy · 6 years
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youtube
Annie Elainey breaks down why you can’t tell by looking whether someone has a disability.
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ogrefairy · 6 years
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#CripplePunk portrait for @annieelainey !!
[image description: A digitial drawing of Annie Segarra, a brown skinned person with short black hair, sitting in her EZ lite power chair. She has merlot colored lip stain, and is wearing black pants and t-shirt with white text #QueerandDisabled, and a black faux leather jacket. There is an Art Nouveau style background in vibrant, bi flag colors and she has a circle of palm frawns behind her with more frawns in the corners.]
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thatchronicfeeling · 6 years
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How can I support you? is the most important question that almost never gets asked.
Annie Segarra, ‘Doctor Visits While Chronically Ill’
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librarycards · 2 years
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hi sarah! do you or your followers know of any good books/resources geared toward coping w chronic pain? (things that have NOT helped me, predictably, include CBT, acceptance/commitment therapy, and their offshoots). I’m trying to get a feel for ideas for thinking about my pain and surviving it. honestly, even a good memoir or zine recs would help. thank you so much in advance!
I 100% recommend going to #NEISVoid with these questions! The No End in Sight podcast (transcripts avail) is also a really amazing resource. Truly, disability twitter has been the single best way for me to come to terms with my own pain, as someone who acquired chronic pain as an adult.
I also like the Chronically Badass zine a lot. Plus, in this essay, Maia Dolphin-Krute asks important epistemological and phenomenological questions about pain, dependance, responsibility, etc.
Annie Elainey is no longer active on youtube, but their videos/vlogs about disability, chronic pain, and accepting crip life are so, so gentle. Sometimes I watch the old ones, especially the everyday vlogs, and feel so seen and held.
This video (the last in an excellent series by Sins Invalid) also offers amazing insight into living with pain both socially and "within" the bodymind. There's a discussion of spiritual practice (broadly construed) as a mode of contending with pain, fyi if that's something triggering for you.
Lastly, I always recommend the poetry book Bodymap by Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha and The Cancer Journals by Audre Lorde.
Opening the floor for others to jump in here, but these were some resources that came to mind for me!
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antwerksix · 6 years
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I love this so much 😂
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asenseofselfshop · 6 years
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This holiday season, please consider buying from the people on the Disability Holiday Gift Guide! I am on this list with a bunch of really amazing shops, people, and organizations. Check out the link!
Please boost this so that the word gets out that the people, shops, and organizations on the Disability Holiday Gift Guide are seen and their amazing work is spread around the world!
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happyprinceling · 4 years
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Self-Care Tips For Your Brain #AtHome [CC]  by Annie Elainey
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