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#la peur doit changer de camp
rayondelun3 · 10 months
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Quand tu roule le shit tu positionnes tes mains comme si tu allais prier. Et tu frottes, tu roules, t'étales et tu sépares tes petites boules.
Le verre à droite ;
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La Monster à gauche. Tu comprends qu'il n'y a que comme ça que je peux écrire et fumer une substance amer.
Je tousse, je bois une gorgée, c'est très chargé mais je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. C'était pourtant le deuxième.
J'ai trop tiré, je sais que je tire trop, je tire sur tout.
Assise par terre j'écris des trucs :
Dans mes rêves j'ai le Death Note ; classe de 3e, Mael t'es mort, c'est toi qui meurs en premier. Ensuite Hugo te rejoindra en enfer, en tout cas j'espère que c'est au moins là bas que vous finirez parce que le karma ne se montre pas - et si je devenais le karma ?
Ce serait au moins autant la merde qu'ici parce que même sous coc, sous shit, sous substances, je pense à vous et à tous les autres. À ce que vous m'avez fait endurer toutes ces années. C'est fini mais ça tourne de temps en temps comme un disque rayé dans ma tête, une partie est voilà, peut-être la pire, peut-être la boucle d'oreille que j'aimais tant que tu m'as arraché en même temps que ma culotte blanche.
J'aimerais vous enterrer vivants pour que vous compreniez ce que ça fait. Vous regarder supplier, répéter non non arrête et ne pas m'arrêter.
Parce que ma vie est extrêmement difficile à cause de vous et tous les autres, je ne suis pas encore libre mais je fais tout pour me libérer. Je me battrai encore s'il le faut.
Je ne vous laisserai plus jamais gagner.
Ma vie est un combat, je lutterai jusqu'à la mort et savourait comme si j'allais mourir la seconde suivante chaque instant de bonheur que la vie m'accordera.
Et vous, les hommes monstres, les hommes qui n'aiment pas les femmes, si vous ne changez pas, mourrez.
Vous ne réussirez pas non plus à diviser les femmes entre elles, même mon ennemie je la défendrai de vous. Monstres répugnants.
Mortellement votre ;
- Lisa.
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jloisse · 3 years
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AFFICHAGE PUBLIQUE DES COLLABOS À PARIS
Les députés ayant voté pour la prolongation du Pass Sanitaire sont affichés dans le métro Parisien
La peur doit changer de camp
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Ce genre d’affiche... Juste: NON. C’est la honte, aujourd’hui, de voir ça, de voir des victimes de partage de leur photo, à leur insu, être ainsi culpabilisées. Ce genre de choses détruit des vies, mais la Police Nationale, au lieu d’aider, préfère culpabiliser les victimes... Elle est belle la France.  C’est les crevards qui partagent qui doivent être culpabilisés, pas les victimes ! La peur doit changer de camp. 
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kawaiinekoj · 3 years
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🌺 bon vu que vs me connaissez pas mal, que je radote bcp sur mes ocs préférés, ben j’ai décidé de ne feature QUE des perso kleenex, que vous avez probablement jamais connu, mais que j’aime tout autant! 🌺
6 PERSOS CHALLENGE - par @mysterious-corvidae @corvidae-challenge
(PERSO 2) ZINEB FOXX 🔪🌾🚧 ; (…) EDIT: dc j’ai oublié d’écrire mon petit ressenti sur le perso avant de poster mdrrrrrr génial. zineb j’la trimballe tristement dans mes bagages pcq je tenais tlmnt à la jouer, à exploiter son potentiel, ses traumatismes, son passé à l’écrit mais jsp, jcrois elle était trop inadaptée aux autres (ou bien cst moi qui l’était tout autant, un peu des deux j’imagine), que j’ai fini par rapidement baisser les bras à son sujet. i guess cst la vie :/
✨ zineb + she, her + encore humaine, en vie en dedans ça c’est encore à vérifier + 22 ans + américaine, franco-marocaine + sexualité pas vraiment questionnée + célibataire + fidèle à elle-même + survivante. ✨
+  charactère: introvertie, spontanée, hasardeuse, brave, décousue, tendre, maladroite, endurante, alerte.
+ keywords: texas, post-apo, communauté, que de bonnes intentions, ptsd, biche égarée, en construction, déni de grossesse / tw: white supremacy, esclavage, meurtre, viol.
+ playlist: plus qu’un chien fou qui garde la maison 💀🧱🍃
⬇des petits extraits de fiche pour celleux qui veulent dans le déroulé!⬇
( entrailles ) profil psychologique
secrète, cachottière- zineb qui n'est pas toujours franche, zineb qui n'est pas toujours indiscrète, zineb qui garde souvent les choses pour elle. par oubli, pour oublier. toi qui d'habitude crie le fond de tes pensées, voilà longtemps que tu as appris à tout planquer en dessous du tapis. tu as même fini par adopter l'idée que les bons côtés de l'existence ne se trouvent plus que dans tes rêves éveillés, là, quelque part, coincés dans un coin de ton crâne, et que tu devrais avoir honte de partager ce que tu peux bien voir ou savoir. audacieuse, hasardeuse- zineb qui n'est pas toujours prévisible, zineb qui n'est pas toujours passive, zineb qui s'écarte par moment des sentiers battus. par changement, pour changer. toi qui d'habitude suis le mouvement avec des œillères, voilà qu'il t'arrive de débloquer. tu redeviens cet étalon sans brides, poussé par l'adrénaline, agissant par instinct. les souhaits hâtifs qui deviennent des plans furieux, les banales futilités qui se transforment en réels dangers. confuse, tumultueuse- zineb qui ne parle pas beaucoup, zineb qui n'est pas limpide, zineb qui s'embarrasse seule. par nervosité, pour énerver. les pensées qui prennent racine comme de vulgaires pissenlits à la dernière averse, et qui poussent, se bousculent, s'entrechoquent, s'emmêlent, fusent ensemble, et se bouffent pour au final ne rien donner. des amas d'idées, qui s’amoncellent, tanguent, flanchent, s'écrasent dans un silence mortel. les bégaiements informes, les phrases partielles, la confiance défectueuse, les malaises par centaines. douce, tendre- zineb qui ne sait pas être un mur, zineb qui n'a jamais levé la main sur autrui, zineb qui ne peut être qu'affection. par amour, pour aimer. ton aura chaleureuse qui te rattrape à chaque fois, qu'importe les déceptions et les colères. les gens qui prennent tes résolutions et tes menaces difficilement au sérieux car incapable d'haïr et de rejeter. la vérité, c'est que ta foi t'en détourne, que ton cœur ne peut en supporter les tensions. gauche, empotée- zineb qui ne contrôle rien, zineb qui ne sait pas être à deux endroits en même temps, zineb qui laisse tout filer. par distraction, pour distraire. tu es de ceux qui se gamellent à cause de leurs propres pieds, réagissent sans réfléchir sous stress, font de leur mieux pour être le plus utile possible, et mieux se foirer au final. comme si le karma te pointait du doigt à chaque fois, et pourtant, et pourtant tu es là. abîmée certes, mais toujours entière. endurante, tenace- zineb qui ne quitte pas facilement le navire, zineb qui ne délègue pas tout aux autres, zineb qui encaisse la douleur. par espoir, pour espérer. les canines qui s'enfoncent dans la chair, les larmes furieuses qui s'écoulent le long des joues, les cris silencieux qui répondent aux précédents, étouffés plus tôt. pour certains une qualité, admirable comme excitante, pour d'autres un fléau exécrable, provocateur. si les secrets et les maux sont avec toi bien gardés, quitte à te lacérer les tripes de l'intérieur, la peur et les plaies finissent parfois par obtenir quelques aveux de tes poumons à bout de souffle. sensible, délicate- zineb qui n'est pas toujours inutile, zineb qui n'est pas toujours rigoureuse, zineb qui ressent instantanément, profondément. par survie, pour survivre. paranoïaque ou simplement sur le qui-vive, tu n'as jamais été des loups mais plutôt des chiens qui gardent la maison. un bruissement, un décalage, et tu sais que quelque chose ne va pas. souvent prise pour une rabat-joie asociale et coincée, tu te réfères pas mal à ces notes sur internet qui disaient toujours se fier à ses instincts.
( squelette ) parcours
avant.
avant tout ça y'avait maman y'avait papa. y'avait maman pour te rappeler de sortir les poubelles en gueulant ton nom, y'avait papa pour te klaxonner de la rue pour te réveiller et t'inciter à bouger ton cul, y'avait jadzia pour cogner le mur d'à côté du pied t'ordonnant de baisser le son de ta télé. avant tu pouvais rester en ligne pendant des heures, chanter à tue-tête avec ta soeur quand les parents n'étaient pas là, aller au ciné avec ton trio de potes le samedi quand t'étais d'humeur à t'habiller. avant t'habitais à new york, dans les lotissements où seuls les résidents sont appréciés, puis un été la famille vous a invités, et vous vous êtes retrouvés en plein sud, amarillo, histoire de vous faire les roues sur la célèbre 66.
avant que les médias ne s'affolent,
avant qu'on ne vous vole,
avant que vous ne vous retrouviez avec un mort au sol.
avant tout ça y'avait maman y'avait jadzia. y'avait maman pour te rappeler combien tu te devais d'être forte, y'avait jadzia pour cogner le mur d'à côté du poing t'ordonnant de garder toute ta tête pour elle. avant vous aviez tous plié bagages pour déménager dans une réserve aux traditions archaïques, de plus en plus peuplée par d'autres pairs ricains. avant tu n'avais jamais vraiment vu de marcheur de près; t'avais à peine dix-huit ans, tout ce que tu savait faire c'était puiser de l'eau pour ton peuple, occuper les mioches et les vieux, cuisiner tout ce que les hommes pouvaient récupérer de leurs expéditions.
avant que papa ne revienne pas,
avant que jadzia ne se fasse amputer le bras,
avant que la réserve ne meure sous les balles dans un fracas.
après.
après tout ça il y a eu la nuit noire, pendant longtemps. trop longtemps. les plus forts, massacrés. les plus fiers, écrasés. hommes, femmes, enfants, tous furent récoltés, attachés, rabaissés. les infirmes, rectifiés. les plus âgés, effacés. vous étiez plus nombreux qu'eux, et pourtant sans armes, sans âme. la volonté de lutter n'était plus; il fallait marcher, continuer, qu'importe les pertes, qu'importe les pleurs. pieds et poings liés, assoiffés, affamés, les chevaux ont fini par s'arrêter au pied de champs, non loin de fermes et de granges. et le cauchemar a continué. renommés, catalogués, répartis tels de vulgaires objets, vous étiez bien loin de deviner ce qui allait vous arriver. 
la mère et le fils, reine régente et fils auto-couronné du nouvel ordre, qu'importe si le dit territoire se limitait à des tôles et des fils barbelés. dans ce camp de radicaux, tu n'étais plus zineb, mais dallas foxx - non seulement parce qu'il s'agissait du nom de son ancienne fiancée, retrouvée avec le  colt dans la gorge, mais aussi parce qu'un esclave se doit d'adopter le nom de famille de son propriétaire, comme un simple code barre sur l'oreille d'un bovin. l'entretien de la maison, de la famille, du leader, encore et encore et encore. la nuit noire fut longue, à force de fermer les yeux, de craquer, de prier, de céder. 
après les humiliations à répétition,
après une journée dans le four,
après que maman ait succombé au fouet.
après tout ça il y a eu une étincelle. les ténèbres devaient cesser. à cinq, vous aviez assez de fougue pour dire que c'en était assez. et cette nuit-là fut sûrement la plus belle de toutes, éclairée par le feu gourmand, criminel, qui, comme par magie, ne se délectait que de la maison de tes bourreaux. si les flammes s'étaient propagées aux autres habitations, si les flammes s'étaient avérées meurtrières, si les flammes avaient permis la fuite d'autrui, tu étais maintenant trop loin pour le deviner. vous aviez pourtant dit tous vous retrouver au 4x4 avec provisions et de quoi vous défendre, mais seule l'une d'entre eux se pointa, empressée d'user de votre unique billet de sortie, de peur d'y rester malgré les efforts et les coups bas.
vous étiez libres à nouveau, humaines à nouveau.
le monde pourtant n'avait pas changer. impossible de dire s'il était plus cruel et plus dangereux, mais la poisse elle vous suivait à la trace. les hauts-le-cœur matinaux, les marcheurs, les pneus défectueux, la faim grandissante.. on t'ordonne de te ménager, de ne pas prendre de risques inutiles, de te reposer autant que possible, de faire attention à ta santé, sans que tu ne veuilles réellement comprendre la situation.
encore aujourd'hui tu t'obstines à ne pas y penser. c'est impossible. tu n'en veux pas. pas de lui, pas comme ça, pas maintenant ; toi qui pensais t'être débarrasser des foxx à jamais, ton corps te hurlait que c'était loin d'être le cas.
après qu'elle ne soit pas revenue de l'hypermarché,
après tout ce qui était arrivé.
la nuit noire venait de se prolonger.
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asexualiteinfo · 4 years
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Ce qu’il y a derrière nos mots - nos identités
Nous personnes LGBTQIA+, quand nous nous découvrons différent·e·s, nous faisons en général l’exercice de repérer le ou les bons mots qui décrivent ce que nous ressentons, et à les utiliser pour nous identifier et pour nous expliquer face aux autres.
Pour les autres justement, cet attachement à notre identité semble alors forcé voire malsain. On nous reproche de nous y accrocher comme si nous avions peur de soudain passer de l’autre côté si nous la lâchions, on voudrait penser que notre identité ne tient qu’à un fil — à un mot. 
Mais ce reproche reflète plus leur pensée que la nôtre. En réalité, on nous reproche de nous y accrocher car on souhaite nous voir passer du côté normé et l’on perçoit notre obstination sur cette identité comme la seule chose qui nous en empêcherait encore. Oui, on accepte peut-être de tolérer quelques instants notre remise en question du système et notre questionnement de nous-mêmes, mais on aimerait bien qu’après cette petite rébellion nous soyons prêt·e·s à arrêter de jouer et rentrer dans le droit chemin.
Il y a une confusion de cause et d’effet. Parce que dans un monde normatif être différent doit être revendiqué, on veut croire que derrière nos identités il n’y a que de la revendication creuse, une demande d’attention. Nous exigeons de pouvoir être nous-mêmes, et l’on croit à une performance pour être vus, au lieu de simplement respectés. Nous exigeons que la société regarde en elle-même ce qu’elle construit et en quoi elle peut être meilleure pour ceux qui y contribuent, en quoi de la diversité peut l’enrichir, et l’on ne veut pas remettre en question l’ordre établi, l’on préfère penser à une phase de provocation pure : la vision moderne de l’adolescence.
Mettre l’accent sur notre identité, sur ces mots différents, c’est prolonger le défi. La société normative est autoritaire, elle n’aime pas qu’on lui dise non trop souvent. Elle a très envie de croire que nous sommes juste en train de nous enfermer dans un caprice, dont nous n’arrivons plus à sortir. 
Non !
En tout cas, ce n’est pas si simple.
1. Une identité, une réjouissance
Tout d’abord, c’est parce que nous avons passé beaucoup de temps à essayer de nous intégrer à l’autre côté, parfois des années à nous sentir mal, et que cette identité nous a libéré·e·s, que nous avons envie, besoin, de la célébrer, de la partager. Cette identité, c’est le contraire d’un enfermement pour la plupart d’entre nous.
Dans ce monde peu libre et peu respectueux, où toute déviation de la norme est observée, pointée du doigt, commentée, attaquée, un mot qui exprime notre expérience et notre ressenti, partagé avec d’autres comme nous, peut suffire à nous donner une voix, une exhortation à nous respecter nous-mêmes.
Nous reprocher alors de nous réjouir de cette libération, c’est nous préférer  malheureux·ses dans la norme plutôt que différent·e·s mais heureux·ses. Est-ce que ça va nous faire changer d’avis ? Plus probablement, ça ne nous donnera simplement plus envie de fêter notre différence avec vous, et nous nous éloignerons émotionnellement.
2. Une identité, une description
Ensuite, halte au cynisme. Tout le monde sait qu’il n’y a pas de permanence de l’être. A quoi ça sert de dire à un adolescent que son premier amour ne durera probablement pas, à de nouveaux fiancés que la moitié des mariages finit par un divorce, à une jolie jeune femme qu’elle va vieillir et flétrir et ne sera plus ni jeune ni jolie à nos yeux ? A quoi ça sert de dire à un enfant qui aujourd’hui n’aime pas les épinards qu’il changera d’avis quand il sera grand, de dire à quelqu’une qui adore une série qu’elle la verra peut-être d’un autre oeil dans 10 ans ? A l’inverse, à combien de personnes hétérosexuelles on rappelle que la sexualité peut être fluide et changer dans le temps ?
Nous apprenons, nous nous formons, nous rebondissons dans la vie, et les choses changent autour de nous, et nous changeons aussi. Plus qu’on ne penserait, parfois. Pas autant qu’on aimerait, souvent.
Pourquoi et pour qui est-ce important de souligner qu’une identité peut changer ?
Si on veut nous pousser à changer d’avis, c’est la pire stratégie ! Allez dire à une autre personne que vous rigolerez bien quand elle changera d’avis sur (insérer ici quelque chose qui lui tient à coeur). C’est du dernier puéril, et heureusement pour elle, cette personne ne programmera (probablement) pas le reste de sa vie de façon à vous donner tort, mais est-ce qu’elle aura envie de partager avec vous les petites découvertes, questions, et nuances de sa situation ? Est-ce qu’il n’y a pas un petit risque que, braquée, elle s’empêche inconsciemment de les explorer ?
La rigidité de la norme, l’intolérance de ceux qui la défendent, sont souvent plus dommageables que les tentatives de rejeter le modèle dominant qui en découlent.
Ce n’est pas tant nous trouver une identité qui risque de nous radicaliser, que la pression de la société pour nous la faire renier. 
3. Une identité, un mot
Enfin, et si on nous laissait accorder à nos identités toute l’importance qu’elles méritent — et pas plus ? Ce ne sont pas nos nouveaux avatars dans une révolution mondiale (quoique… d’autres se sentent tenté·e·s ?), ce ne sont pas des camps pour de futures guerres d’un nouveau genre (ha!), ce sont des mots qui décrivent notre expérience vécue. Ils sont importants pour ce qu’ils décrivent. Et ils sont plusieurs ! Si au fil du temps d’autres mots nous servent plus, nous avons le droit de les utiliser, ou même de les créer — les langues vivantes ont cet avantage.
Pourquoi les gens insistent pour utiliser aussi souvent le mot « voiture » ? Parce que c’est plus utile que de trouver constamment des paraphrases pour un véhicule personnel motorisé équipé de 4 roues et carrossé, etc. Nous ne nous accrochons pas aux mots, nous les utilisons pour faciliter notre appréhension des concepts et nos efforts de communication.
Bref. Ce sont des mots, et ils ne sont pas magiques mais ils sont utiles. 
Et ils ne sont que le début de la conversation. N’y mettez pas fin trop vite en les refusant. Nous aimerions vous inviter à la suite.
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fuckuuufuckingfuck · 3 years
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La vérité éclate.
Si je transpire, je n'ai ni honte ni regret.
En revanche j'ai un peu peur, mais comme j'ai déjà vu quelque part "la peur doit changer de camps".
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alexar60 · 5 years
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L’affaire du col Dyatlov
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Malgré leur sourire, ces jeunes étudiants ne savent pas qu’ils vont connaitre une fin étrange. Quand j’ai entendu parler pour la première fois de l’affaire du col Dyatlov, j’ai cru qu’il s’agissait d’une légende urbaine, un truc qu’on se raconte le soir près d'un feu de camp pour se faire peur. Mais après quelques recherches, l’histoire semble authentique. 10 étudiants (8 hommes et 2 femmes) membres du club de ski de l’institut polytechnique d’Oural décident d’organiser une expédition-randonnée de 350 Km pour aller rejoindre le mont Ortoten. Partis le 25 janvier 1959, l’un d’eux, Iouri Ioudine, doit renoncer à continuer parce qu’il tomba malade. Durant leur périple, ils furent obligés de changer de trajet et passer près du mont Syakhyl appelé par les tribus locales : la montagne morte. Sans nouvelle après le 20 février 1959, date prévue pour la fin du trek, l’université et les familles décidèrent d’alerter les autorités. Une équipe de secours retrouva leur camp le 26 février 1959. Ils constatèrent que les étudiants avaient fuis les tentes précipitamment en les découpant de l’intérieur. Ils suivirent les traces encore visibles et découvrirent 2 corps pieds nus et en sous-vêtements. Par la suite 3 autres corps sont retrouvés, il semblait qu’ils revenaient vers leur camp. Ils étaient eux aussi en sous-vêtements. Les autopsies montraient qu’ils sont morts d’hypothermie. Puis le 4 mai 1959, les cadavres des 4 derniers étudiants sont retrouvés dans un ravin quelques kilomètres plus loin. Par contre ils avaient tous des blessures mortelles, l’un d’eux avait la langue arrachée. De plus le médecin légiste compara les blessures d’un des étudiants à celles d’un accident de voiture. Il n’y avait aucune autre trace de pas que celles des étudiants. Certaines parties de l’enquête ont été données aux journalistes. La conclusion demeure étrange : Ils sont morts d’une force irrésistible inconnue. L’enquête fut archivée et seulement rendue publique dans les années 1990 mais il manque encore quelques parties. L’officier qui était en charge de l’enquête a avoué ne pas trouver d’explication rationnelle à ces décès. Si vous voulez en savoir plus, vous avez une page wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_col_Dyatlov et pas mal de documentaires sur youtube.
Alex@r60
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lubiscornue-blog · 4 years
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n°1_Victoire Laurel Ramon (1)
Victoire ou Vic comme l’appelle à peu près tout le monde, est le premier personnage que j’ai inventé dans Flash, et un peu dans Arrow.
Le problème c’est que, en devant choisir un de ses petit ami, j’ai pas réussis à choisir, donc j’ai fait deux versions d’elle, ou elle à même des super-pouvoir différent. Donc, là, je vais présenter la première et je ferais la deuxième après.
Elle est tout le temps joyeuse, c’est sa plus grande force.
Elle est née en 2028, donc, oui, elle vient du futur, la même époque que Nora. C’est la fille de Cisco, et elle a, de naissance, des pouvoir de télékinésie. Elle est née à Central City. Elle passait tout son temps avec Nora, même si Vic était beaucoup plus jeune, car quand leurs parents ne sauvait pas le monde, en les mettant chez la même nounou, Elles étaient quand même toujours l’une chez l’autre. Mais Cisco déménagea en France sans raison apparente, elle avait 5 ans, et elle ne retourna au États-Unis qu’à 20 ans. Elle ne parle donc pas parfaitement anglais, mais elle parle parfaitement français et espagnol.
A Central City, elle crée la team Twelve (Parce que Eleven). Elle se met en couple avec Lia, la meilleure amie de Nora, avec qui elle redevient donc meilleure amie. Mais être Twelve lui révéla sa faiblesse : la tristesse.
Quand elle est triste, elle ne peut plus utiliser ses pouvoirs et quand elle est VRAIMENT TRÈS triste, elle perd peu à peu de l’énergie et elle peut même mourir.
Et après quelque mois, alors que sa relation avec Lia et Nora est très bien, Lia rompt avec elle. Et Vic doit perdre de vue Lia, et Nora. Ça la rend triste, et elle ne peut alors plus être Twelve, ce qui la rend encore plus triste, et elle fait une dépression. Après quelque semaines, elle se retrouve à l’hôpital parce que son cœur ralentit. Les médecin ne comprennent pas et elle sait qu’elle va bientôt mourir.
Elle décide donc de revenir dans la passer, à l’époque de la team Flash, elle devait arriver dans la saison 2 mais à cause d’un problème, elle se retrouve au début de la saison 1, juste après l’explosion de l’accélérateur de particule, donc, avant même l’existence de Flash. Mais vu que le temps lui est compté, elle va à Starling City et rejoint la team Arrow, en attendant
Après les 9 mois, elle va à Star labs mais quand elle se présente comme Victoire Ramon, Cisco la prend pour sa cousine (à Cisco) , appelée Victoire aussi. Et elle se rend compte qu’ils ne doivent pas encore connaitre le voyage dans le temps, elle se fait alors passer pour la cousine de Cisco.
Son premier petit ami (de cette temporalité) est Léonard Snart, et, oui, je sais qu’il à deux fois son âge, mais je le savais pas quand je l’ai décidé, et c’est trop tard alors voilà. Leur premier baiser est un diversion, et elle était kidnappée pendant le deuxième, une histoire qui commence bien n’est ce pas ?
Iels sont d’abord en couple en secret, de peur de la réaction des deux camps, mais dans la saison 2, elles le révèle à la team, qui réagit mal en premier lieu, surtout Cisco. Mais Iels finissent par comprendre.
Puis Snart rejoint les Légendes, ce qui est un peu compliqué pour Vic.
Et quand elle apprend qu’il est mort, elle arrête d’être Twelve et meurs presque, mais réussit à survivre. Elle arrive à faire son deuil mais après les 3 ou 4 fois où Barry ramène d’un moyen où d’un autres Snart pour les aider, elle doit refaire son deuil et repart dans la team Arrow quelque temps pour se changer les idées.
À son retour, Elle rencontre Ralph Dibny, Qu’elle déteste d’abord, mais après avoir été forcer par la team à apprendre à le connaitre, elle tombe amoureuse. Mais il meurs, Elle doit donc arrêter quelque temps d’être Twelve, Il revit finalement, et elle lui avoue très rapidement ses sentiment, et iels se mettent en couple en secret (encore).
Mais Scherloque le découvre et découvre également le fait que Vic vient du futur.
Il le dit à la team, qui réagit d’abord mal mais fini une nouvelle fois par comprendre, surtout grâce à Nora. Et Ralph lui propose d’habiter avec lui, elle accepte et il la demande même en mariage à la fin de la saison 5 (je sais, ça va vite).
Voilà, c’est la plus grande partie de l’histoire de Vic (1), je ferais celle de Vic (2) quand j’aurai le temps mais ce sera forcément plus rapide étant donné que j’aurais qu’à dire ce qui change, voilà !!!
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grachiasse · 4 years
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La peur doit changer de camp !
Sticker contre les violences sexistes et sexuelles pour l’Union Communiste Libertaire
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reseau-actu · 5 years
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Akashinga, une unité de rangers exclusivement féminine, a été créée pour repenser la lutte contre le braconnage et la défense de l'environnement en impliquant les communautés locales. Reportage avec ces femmes qui chassent les braconniers jusqu'au fin fond de la brousse africaine.
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De nos envoyés spéciaux Vincent Jolly (texte) et Brent Stirton / Getty Images (photos)
«Venez! Venez et tuez-le.» L'appel est arrivé en plein après-midi, alors que nous venions de rentrer au camp de base après une patrouille de plusieurs heures dans la réserve communale de Phundundu, région du Zambezi, au nord du Zimbabwe (ex-Rhodésie du Sud). Au bout du fil, plusieurs villageois énervés et en état de choc. Un léopard les aurait attaqués. «C'est toujours comme ça, soupire Damien Mander, fondateur de l'International Anti-Poaching Foundation (IAPF), qui lutte contre le braconnage. C'est toujours le premier réflexe des gens: “Tuez-le!” Comme si c'était si simple.»
Assis à l'ombre de sa tente plantée à l'extrémité du camp qui surplombe l'épaisse brousse de Phundundu s'étalant sur 1800 kilomètres carrés, Damien Mander consulte son portable et une carte de la région. «Ce n'est pas dans notre zone, mais s'ils viennent vers nous, c'est que personne d'autre ne peut les aider.» Un deuxième appel fait monter le bilan à sept blessés. «On va y aller, au moins pour apporter une assistance médicale.» En quelques minutes, Damien Mander mobilise les troupes. Trois rangers dont la sergente de l'unité, Vimbai Kumire, chargent des kits médicaux militaires et des bidons d'eau purifiée à bord de la jeep dont le moteur chauffe déjà.
Des recrues triées sur le volet
A 32 ans, Vimbai Kumire a été la première des 16 rangers de l'unité à être promue. Akashinga, qui signifie «les courageux» en langue shona, est un programme créé en 2017 par Damien Mander lorsque l'IAPF a commencé son action dans cette zone du pays, frontalière de la Zambie (ex-Rhodésie du Nord). Une région qui a vu sa population d'éléphants chuter de 40 % depuis le début des années 2000. L'une des spécificités de ce programme? N'employer que des femmes. Mères célibataires au chômage, orphelines, veuves, anciennes prostituées ou victimes de violences physiques et sexuelles, elles ont entre 20 et 33 ans.
Recrutées exclusivement parmi les femmes issues des communautés locales, ces 16 rangers ont été triées sur le volet par l'IAPF. «Le but était de voir si l'on pouvait apporter quelque chose de différent sur le terrain en donnant l'opportunité à des femmes de faire un travail que l'on réservait presque exclusivement aux hommes, raconte Damien Mander. Trop souvent, dans ce domaine, les femmes étaient reléguées à des tâches administratives ou à des opérations de communication pour lever des fonds. Elles n'étaient jamais en première ligne. C'est ce que l'on a voulu changer.» En Afrique du Sud, l'unité des Black Mambas est également composée de femmes - mais elles ne font que patrouiller sur les terres d'une réserve privée et leurs actions servent majoritairement à lever des fonds pour financer le travail des rangers hommes.
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En quinze ans, plus de 8 000 éléphants ont été tués dans cette région du Zimbabwe. Les Akashinga sont préparées à défendre la faune restante contre tout type de menace. - Crédits photo : Brent Stirton/Getty Images
Il nous faudra deux heures pour atteindre un petit village bordant les frontières d'un parc national local, au cœur de la brousse et bien loin des quelques routes goudronnées sillonnant la région. Nous arrivons malheureusement trop tard: les villageois ont tué le léopard - un affrontement ayant alourdi le nombre de blessés. La dépouille de l'animal? Déjà emportée par les employés du parc. Le léopard n'avait pourtant attaqué personne: le félin a été poursuivi par les villageois qui ont tenté de le déloger à coups de lance de l'arbre où il s'était réfugié. Devant nous se forme une foule compacte, bruyante, en colère. Des hommes, manifestement grisés par la bière tiède et galvanisés par le récent combat, bousculent Vimbai Kumire et les deux autres rangers, Juliana et Petronella. Cheveux coupés ras, vêtues d'un uniforme kaki, les traits fins mais le regard dur et impassible, elles semblent indifférentes à l'effervescence alentour et s'organisent rapidement.
Animaux sauvages, braconniers, cartels de l'ivoire : les Akashinga sont formées pour répondre et s'adapter à toutes les menaces
Imperturbables, les trois jeunes femmes fendent la foule et rassemblent les blessés à bord de notre jeep pour les accompagner à la clinique du village. Ces hommes viennent de commettre un crime (tuer un léopard est illégal), mais la philosophie du programme et de l'IAPF est de tisser et d'entretenir de bonnes relations avec les communautés locales. L'une des rangers reste à la grille de la clinique pour contenir la foule et éloigner les curieux tandis que les deux autres s'occupent de trier les blessés et de leur administrer les premiers soins, non sans amertume - la mort du léopard les a vraisemblablement affectées.
De retour au camp après avoir emmené les cas les plus graves jusqu'à un hôpital, un second travail débute: celui du renseignement. Souvent oublié, il est pourtant la pierre angulaire de toute unité de protection de la faune ou de lutte contre le braconnage digne de ce nom. «Les patrouilles permettent de garder le contrôle d'un territoire, explique Damien Mander. Mais, quand on doit s'occuper d'une zone de plus de 1800 kilomètres carrés pratiquement vierge avec 16 rangers et deux voitures, patrouiller ne suffit pas. C'est comme dans l'armée: il nous faut des sources qui puissent nous donner des informations fiables. Cela vaut dans toutes les situations, que l'on soit sur un territoire contrôlé par un cartel de l'ivoire ou bien une réserve où agissent des braconniers locaux.»
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Après un affrontement entre un léopard et des villageois, la sergente de l'unité, Vimbai Kumire, effectue un tri des blessés avant de leur administrer les premiers soins. - Crédits photo : Brent Stirton / Getty Images
Favoriser la démilitarisation
Ancien sniper des forces spéciales australiennes, Damien Mander est un vétéran de la guerre en Irak qui s'est reconverti dans la lutte contre le braconnage au service de laquelle il a mis en pratique son expertise militaire. Il a formé les Akashinga dans plusieurs domaines: self-défense, déplacement tactique, maniement des armes à feu, communication, pistage, premiers soins… S'il admet que ces compétences sont indispensables à ces femmes pour s'affirmer, se protéger en toute situation et opérer correctement, le fondateur de l'IAPF prône une démilitarisation des opérations de lutte antibraconnage. Notamment pour trouver une alternative au modèle prédominant de fortress conservation (forteresse de conservation) qui consiste, en quelque sorte, à éloigner les humains de la nature afin de la préserver.
«Quand avec la plupart des hommes vous allez créer du conflit, avec des femmes vous obtenez de la coopération et des renseignements»
«Il y a évidemment une nécessité d'avoir des armes, des véhicules et un savoir-faire militaire, admet Damien Mander. Mais, si l'on ne déploie que la force et l'intimidation sur le terrain, on ne fait qu'engendrer et propager des conflits. Et c'est là que la présence de femmes est utile. Quand avec la plupart des hommes vous allez créer du conflit, avec des femmes vous obtenez de la coopération et des renseignements.» Particulièrement dans cette zone. A la différence du parc national ou des réserves privées qui, souvent, font passer la pratique du tourisme et de la chasse avant l'intérêt des communautés autochtones, Phundundu, qui relève du statut de réserve communale, possède ses propres terres gérées par un conseil local qui les loue à des organisations telles que l'IAPF.
Le lendemain de l'incident avec le léopard, Henri, un consultant en sécurité du Matusadona Anti-Poaching Project (MAPP) avec qui l'IAPF collabore fréquemment, arrive au camp avec une information. L'une de ses sources lui a indiqué qu'un braconnier comptait mettre en vente une peau de léopard. Peut-être celle de l'animal tué la veille, qui aurait donc été déjà revendu par les employés du parc national. «Avec des hommes, il y a toujours un risque de corruption assez élevé, via leurs familles ou leurs amis, analyse Damien Mander. Jusque-là, c'est un phénomène que nous n'avons pas observé avec les membres d'Akashinga.»
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Les patrouilles des Akashinga peuvent durer jusqu'à cinq jours, en immersion dans la brousse, afin de surveiller la réserve communale de Phundundu. - Crédits photo : Brent Stirton/Getty Images
La chasse aux renseignements
Peu après la tombée de la nuit, deux policiers rejoignent les rangers au camp de base où s'organise un premier briefing. Afin de pouvoir procéder à des arrestations et des perquisitions, les rangers doivent être accompagnées de représentants de l'Etat - des policiers qui, eux, profitent de forces supplémentaires pour opérer dans de bonnes conditions. Les renseignements sur la fameuse peau de léopard n'étant pas encore très précis, Henri préfère retrouver un autre de ses contacts qui dispose d'informations sur une cache d'armes ayant servi à tuer des animaux. «Il n'est jamais facile d'avoir des renseignements sûrs à 100 %, soupire-t-il avant de monter dans la jeep. On est toujours sur plusieurs affaires à la fois et on est toujours très méticuleux car, si on se loupe, on fait peur aux types et ils peuvent disparaître dans la brousse pendant plusieurs mois.»
Arrestation d'un homme lors d'un raid nocturne. Les rangers ne peuvent procéder à de telles opérations qu'en présence de policiers. - Crédits photo : Brent Stirton / Getty Images
Plus tard, nous partons retrouver son contact sur le parking d'une petite zone commerciale, non loin de Karoi. Après une quinzaine de minutes d'attente à siroter les dernières gouttes de café froid, nous repartons. Les jeeps quittent rapidement l'asphalte pour des pistes de terre. Ne connaissant pas bien la zone, et l'informateur ayant du mal à nous guider, nous bringuebalons en pleine brousse pendant plus de deux heures avant d'atteindre un premier ensemble de maisons. Nos véhicules surgissent de l'obscurité sans crier gare et pilent à quelques mètres seulement des bâtiments. Les rangers bondissent de l'arrière de la jeep et prennent position en couvrant les portes et les fenêtres.
Eclairés par les phares des voitures et nos lampes frontales, quelques chiens errants filent entre les bâtiments. Une première perquisition lors de laquelle les rangers découvriront des sacs d'os et quelques peaux de servals. Mais pas d'armes. L'un des interpellés, menottes aux poignets, passe rapidement aux aveux et indique leur emplacement, dans un autre village situé à quelques kilomètres.«Ce qu'on a là, c'est l'une des nombreuses formes du braconnage, nous explique Damien Mander pendant que nous roulons vers notre nouvelle destination. C'est un braconnage plus alimentaire: ces gens n'ont rien. Alors ils tuent ce qu'ils trouvent pour se nourrir et collectent au passage quelques trophées pour les revendre.» Après la deuxième perquisition où une carabine sera confisquée, voilà que la peau de léopard refait surface via un message de l'informateur sur WhatsApp. «On a l'adresse, mais le type prévoit de repartir aux aurores», nous indique Henri.
La formation des rangers est difficile mais complète : self-défense, déplacement tactique, maniement des armes à feu, communication, pistage, premiers soins... - Crédits photo : Brent Stirton/Getty Images
Une centaine d'arrestations
3 h 30 du matin. Le soleil se lève dans moins de deux heures. Nous filons en trombe vers Makuti. Il est déjà 5 heures lorsque nous arrivons sur une portion de piste trop étroite pour nos véhicules. «Pas le choix, on continue à pied», lance Damien Mander qui donne l'ordre à l'une des rangers de garder les jeeps où sont attachés les braconniers interpellés plus tôt. Sans lampes frontales pour ne pas trahir leur présence, les jeunes femmes se mettent à courir sur des chemins rocailleux encore plongés dans l'épaisse obscurité d'une nuit sans lune.
Au terme d'une nuit d'interventions multiples, les Akashinga arrêtent ce braconnier en possession d'une peau de léopard. - Crédits photo : Brent Stirton/Getty Images
Quarante-cinq minutes de course pour atteindre, in extremis, la maison où sera interpellé le braconnier en possession d'une peau de léopard et de plusieurs autres trophées. La dépouille n'est pas celle de celui tué deux jours auparavant, mais la prise est belle: l'homme écopera d'un minimum de cinq ans de prison. Un raid de plus au tableau de chasse des Akashinga qui, en un an, en ont réalisé près d'une centaine - beaucoup plus que certains autres rangers en Afrique. Résultat: une centaine de braconniers mis sous les verrous après des condamnations de neuf ans d'emprisonnement en moyenne.
Tous ces raids se sont déroulés à plus de 100 kilomètres du camp de base des Akashinga. Des opérations de plus en plus éloignées qui témoignent de l'efficacité du programme: les rangers sont parvenues à réduire drastiquement la pratique du braconnage au sein de leur communauté. Et cette baisse des crimes contre la faune s'accompagne d'effets parallèles.
Préserver l'environnement et lutter contre le braconnage tout en améliorant la condition des femmes dans la société, voilà la philosophie du programme Akashinga
Dans un pays où les associations s'accordent à estimer que la moitié des femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles, et où le taux de mariage des filles de moins de 18 ans est de 32 %, le programme Akashinga dépasse les simples frontières de la défense de l'environnement. Il participe à donner une voix et un pouvoir aux femmes dans une société où elles n'en ont pas.
«Quand on emploie des hommes, dans la plupart des cas, la quasi-totalité du salaire qu'on leur donne va partir dans l'alcool, les loisirs ou la prostitution. Les femmes, elles, vont investir dans leur communauté et dans l'éducation de leurs enfants»
«Quand on emploie des hommes, dans la plupart des cas, la quasi-totalité du salaire qu'on leur donne va partir dans l'alcool, les loisirs ou la prostitution, nous explique Damien Mander. Les femmes, elles, vont investir dans leur communauté et dans l'éducation de leurs enfants (90 % de leur salaire selon les Nations unies, contre 35 % pour les hommes, ndlr). Nous avons trop longtemps bridé l'une des plus grandes forces de changement de la nature: les femmes.»
Melinda Gates, coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates qui lutte activement contre les inégalités hommes-femmes, déclarait en mars dernier: «Quand une femme a le contrôle de l'argent de son foyer, ses enfants ont 20 % de chances de plus de survivre. Pour faire simple: lorsque l'argent passe entre les mains de femmes qui ont l'autorité pour le dépenser, tout change.»
Vimbai Kumire, la sergente de l'unité, en est l'exemple. Le programme Akashinga et son nouveau travail lui ont permis de s'extraire d'un mariage toxique où elle subissait des abus. Comme les autres rangers, elle a pu passer son permis de conduire, ouvrir son premier compte en banque, et elle peut subvenir aux besoins de ses deux filles et de sa mère. Elle est devenue un modèle non seulement pour ses enfants, mais aussi pour sa communauté, et prévoit d'ouvrir un jour un orphelinat.
Vimbai Kumire chez elle avec ses deux filles. Son travail lui permet de subvenir aux besoins de ses enfants et d'incarner un modèle pour eux ainsi que pour sa communauté. - Crédits photo : Brent Stirton/Getty Images
Vers une déclinaison du modèle
Ancien ranger d'un parc national, aujourd'hui membre de l'IAPF et chargé de suivre la formation des Akashinga, Shaedrick se félicite de leurs résultats. «Elles ont montré plus d'esprit d'équipe et d'entraide que les rangers hommes avec qui j'ai pu travailler, et elles sont tout aussi capables», témoigne ce père de deux enfants.
Avec 72 % des coûts opérationnels du programme directement réinjectés dans les communautés locales et un budget annuel de 5500 dollars par ranger, l'IAPF prévoit déjà d'agrandir l'unité et Damien Mander compte bien décliner ce modèle dans les autres pays où sa fondation est installée.
Quelques heures de repos après la saisie de la peau de léopard, et Henri repart déjà avec une nouvelle mission. Deux braconniers coupables d'avoir tué trois éléphants quelques mois plus tôt refont surface. «Cela fait plusieurs semaines que l'on suit leurs déplacements sans rien faire, raconte Damien Mander. Comme ça, ils relâchent leur garde et sont moins dangereux à interpeller.» En quelques minutes, Vimbai Kumire et son unité sont prêtes.
En se couchant derrière l'épaisse brousse de Phundundu, un soleil vermeil embrase le ciel. Guerrières intrépides, gardiennes acharnées de la nature, les Akashinga, sortes de nouvelles amazones du Zambezi, comptent bien continuer de défendre leurs terres et les animaux qui y vivent - le patrimoine menacé de notre planète.
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ribelluliberta · 5 years
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AP>L-TAXES-POUVOIR D'ACHAT->VOTATION CITOYENNE STOP MACRON CA SUFFIT
Francis comme tu doit te souvenir, avant d'aller en Taule LOL j ai fait ta sécurité sur Montauban au Municipale, au sujet des Gilets Jaunes je dit depuis presque le début que la solution serais d'avoir une liste Gilets Jaunes, la seule Alternative au pouvoir corrompu  de la Macronie et de 50 ans d une RIPOUBLIK  et la peur va changer de camps, au point même que le PS et les LR nom a ce jour aucune tête liste ils sont en pleine déconfiture,et serais achevé dans cette configuration et les Gilets Jaunes serons la Seule Alternative en France comme en Europe contre le Populisme et les Extrême de tous poil  .......Alors ce jour je demande a mes ami(es) Gilets Jaunes de présenté Francis Lalanne comme tête de liste a cette élection qui sera une personne audible et qui jouis d une notoriété et a toi Francis de faire le tour de France des gilets jaunes pour trouvez tes colistiers et je variais bien aussi sur cette liste Sylve Soulierj ai bien dit Sylve, je me propose bénévolement de te servir comme chauffeur et te donner l’expérience que j ai car tu doit te rappeler qu il y 25 a 30 ans j ais fait des législative  Municipale ,cantonale régional tête de liste en 1992 en Guyane Française et européenne de 2009 t^tes liste et la particularité d'avoir mis des Bulletins de vote que sur la Ville de Montauban face a ce Maire UMP ex dépité mis en examen pour des fait de détournement de fond publique fait ou elle ma fait condamné plusieurs   pour diffamation , alors oui je mais mon petit savoir a ta disposition  je ne cherche pas du tous à être candidat, mais le pire et ça me dégoutte avec un casier judiciaire comme le miens et bien j ai le droit de me présenté aux Elections quel quelle soit  y compris présidentiel c'est la preuve que le système est une mafia politique et en plus il ce protège  comme la famille               Patrick Balkany et autre la liste est longue a droite comme a gauche  Tous pour 1 et 1 pour tous pourrit , le monde est petit mais j ai servi comme boucher au Magasin U de Pianottoli-Caldarello mon ancien maire de Villeneuve sur lotje parle de Monsieur Cahuzac  et je lui est dit pour vous c est 0  (<jour de prison) et moi c 'est 10 ans et pour quoi je suis avec les Gilet Jaunes c est simple je suis en conditionnel et de puis que je suis dehors suite a des problème de santé je ne peut plus travaillé ma femme est moi on a que 1 300 € pour vivre un homme qui remplie pas le frigo de sa femme n est plus un homme, et en plus aux Gilets Jaunes je n ai jamais trouvé une camaraderie, une Fraternité aussi forte nul par ailleurs  je suis d'abord Gilets Jaunes et Français toujours je te laisse mon mail pour toi ou tous organisateur de cette liste car oui j'ai la haine de vivre dans cette société et je pens du fond de mes tripes Francise arrive vite les Gilets Jaune la France est de retour, la France ce réveille  alors tous ensemble tous ensemble tête haute et mains propres Cordialement a tous  (mon mail) [email protected]   
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claudehenrion · 5 years
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Le grand’’débat national’’ -                                                           ( II ) : peut-il réussir ? Et à quoi, en quoi ?
La semaine dernière, nous avions essayé de réfléchir au problème de fond que pose ce ‘’débat’’. Une “panne” informatique totale, dimanche soir, m'a mis “hors circuit” pour 48 heures, et j'en suis désolé. Revenons à nos réflexions : si le gouvernement espérait calmer le mouvement des gilets jaunes avec son “grand débat national”, c’est déjà raté, n'en déplaise à ceux qui veulent tellement que “ça marche” qu'ils ne peuvent voir que leur verre à moitié plein. Mais quand 70 % des Français jugent ce débat inutile et quand les maires font part de leur scepticisme (après réunion), chaque maladresse des pieds nickelés censés nous gouverner revient à “jeter de l’huile sur le feu’‘ : les plus désespérés en deviennent plus en colère et les plus malheureux, plus décidés à continuer… ‘’jusqu’au bout’’ (?).
  A quoi jouent le gouvernement et les ’'Gilets jaunes”, chacun dans son coin ? D'un côté, certains thèmes ont été exclus d’office, même si, en théorie, on pourra les évoquer : “il n'y a pas de tabou..”, répète Jupiter tout en précisant les limites à ne pas dépasser. Et c'est très bien qu'il en soit ainsi, (vous voyez que je ne suis pas que mauvais : je sais voir un point positif, quand il y en a un !), à ceci près qu'il ne fallait pas faire croire que là était LA solution : jamais un (faux) débat n'a ouvert une “sortie de crise”, surtout lorsque, comme à Mont de Marsan, il est présidé par un ministre (liberté de parole assurée, c'est certain !) et que ceux qui avaient droit au micro avaient été “choisis” par les préfets (qui jouent leur carrière, en cas d’erreur).    Et lorsque Madame le maire de Mont de Marsan, Brigitte Barèges, a parlé de l'immigration telle qu'elle est (coût, dangers, agressions constatées, risques de liens avec le terrorisme, avantages comparés à ceux des “souchiens”…), Jupiter l'a vertement remise à sa place, au nom de la liberté de parole : “Je ne  permettrai pas l'amalgame entre immigration et terrorisme” (ô parti pris, quand tu nous tiens… ). Allons ! Le Gilets jaunes ont encore de beaux samedis devant eux. Et nous aussi.
  De l'autre côté, les Gilets jaunes, contaminés par les miasmes que la Gauche ressort de ses pharmacopées mortifères, précipitent la France dans un pathos pré-révolutionnaire. La source de leur mécontentement était juste : trop d'Etat, de normes, d'interdictions, de limitations (de vitesse, surtout), de main-mise de l'Etat, trop de radars vicieux, trop d'impôts, taxes et ponctions diverses dont une partie trop importante finance trop de dépenses dont trop de gens ne veulent pas (= n'ont jamais voulu, mais sans oser le dire !), trop de prêt-à-penser obligatoire, trop d'immigration et trop de fausse écologie trop impérative… Mais aussi, hurle la France qui meurt lentement, pas assez de revenus après impôts, pas assez de sous pour finir le mois (et des fins de mois trop pénibles et souvent trop longues), pratiquement plus aucune liberté, pas du tout de respect, pas la moindre écoute, pas de considération, pas de reconnaissance, et une administration tyrannique, arrogante, incontrôlée, et honteusement surpayée, dans ses hautes sphères…
  Mais tout de même… de là à se mettre à “déconner”, il y a le pas de trop que les a forcé à franchir le Pouvoir, en ne comprenant rien : du Président au plus falot des ministricules, pas un seul n'a compris quoi que ce soit, ni eu les mots qui auraient éteint l'incendie, s'ils ont trouvé ceux qui devaient être évités (le quatuor gagnant étant : Edouard Philippe, Darmanin l'idiot-rénégat, l'ayatolette Marlène Schiappa, le lamentable Castaner et le recordman toutes catégories, l'antipathique Griveaux, qui voit des nazis partout…). Les provocations de ces amateurs ont poussé les Gilets jaunes dans l'excès et dans des surenchères “à la Méchencon”… ou dans les rêves de Marine le Pen, ce qui est presque moins grave, mais pas de beaucoup…
  Ce qui semble le plus probable à ce jour, c'est que seuls les quelque 20 % des français qui soutiennent le pouvoir par légitimisme, auxquels viendraient s'ajouter quelques légalistes à tous crins et quelques gilets jaunes ralliés aux séductions fallacieuses des sirènes dites républicaines, vont y participer. Mais Jupiter espère sans doute élargir cette base avec le vote musulman, qu’il ne cesse de chercher à séduire : cela avait bien réussi à Hollande ! Aujourd'hui, on  imagine autour de 30 % les contribuables prêts à participer à ce que les autres 70 % appellent enfumage ou manœuvre de diversion (mots très à la mode sur les marchés et les ronds-points).
  De toute manière, comme rien de sérieux ne devrait se passer avant l'été, “européennes” obligent, la contestation (d'aucuns disent : “la chienlit”) va continuer, dans un pays qui n'a plus les moyens de s'offrir une telle “récré’' ! Il faut être lucides : la Présidence, constitutionnellement sûre d'elle, ne tient, politiquement, que par la police, la Gendarmerie et l'Armée, ultime recours à éviter. Mais l'hypothèse d'une foule de manifestants humiliés (donc hostiles) qui pénétrerait à l'Elysée, dans des Ministères ou d'autres palais nationaux n'est pas à écarter : la paix civile, depuis 10 semaines, n'a tenu que grâce à la loyauté et au dévouement des forces de l'ordre. C'est déjà beaucoup… mais c'est aussi très peu !
  Les premiers ’'débats” de Macron, qui n'ont pu avoir lieu que grâce à des légions de Robocops, réunissent autour de Jupiter, dans des “bulles” protégées de tout contact avec la plèbe, 6 à 700 braves maires, bleus de peur de déplaire, blancs de rage de n'être pas entendus, et rouges d'émotion, tout de même. Une fausse impression que “tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles”, a amené les lamentables “petits marquis” si prétentieux et si antipathiques qui encombrent nos palais nationaux à recommencer à caracoler, à  pérorer, et à mépriser tout ce qui n'est pas eux, à la mesure de ce qu'ils avaient tremblé pour leurs prébendes, leurs titres, leurs passeports diplomatiques, leurs voitures “chauffeurisées”, leurs bureaux somptueux et tous leurs autres avantages “à la Benalla”, immérités et excessifs… Leur présence en ces lieux est un scandale !
  Le chef ayant dit (“faut pas piper” -sic !) qu'il tirera lui-même les conclusions (on parie qu'elles seront “qu’il doit continuer dans la même direction” ?), l'échec de cette séquence “débats” semble donc programmé, exactement comme l'a été le triste “grand débat éthique sur la PMA/GPA” dont les conclusions étaient aussi tirées dès avant la première contribution ! Mais une chose a changé, en deux mois : l’heure n’est plus au bla-bla ou aux gadgets de comm’, mais au changement de système, du personnel et surtout du chef : “Dissolution” et “Macron, démission”.           L’interminable agonie du régime, entamée par le crépuscule mitterrandien et la sottise chiraco-jospinienne (quinquennat + confusion des dates des élections présidentielle et législatives) empêche Jupiter de saisir ce qui se passe : il est dépourvu des outils qui lui permettraient de comprendre la France. Celle dont il parle (en affirmant qu’il l’aime !) ne correspond à rien :  elle n'existe pas !
  Le “sabbat” hebdomadaire des gilets jaunes va donc continuer. Le nombre de mécontents va peu changer, les colères vont monter et les exigences se durcir, puisqu'elles resteront vaines : Macron n'a pas la moindre intention de céder, même si sa tactique est fluctuante : il a d'abord misé sur la lassitude, avec une surdité totale et une répression inutile. Ensuite, il a donné d’une main ce qu’il entendait vite reprendre de l’autre (sa “transition déconologique” reste en tête des sujets dont il veut absolument qu'on débatte, au nom de la liberté de choix des thèmes !). Et enfin, il a fait mine de céder avec ce “grand débat” qui va, croit-il, gagner du temps. Le résultat est cruel : des murs de Robocops entre lui et les Gilets jaunes, partout…
  La suite ? Il peut continuer à vivre dans son camp retranché, protégé par la police et par sa majorité de godillots dociles, en organisant quelques sorties publiques très circonscrites, complaisamment détaillées par les médias aux ordres (subventions obligent !)… Tout cela est l��galement inattaquable, le comble étant qu'il peut même espérer être réélu en 2022, en s’arrangeant pour se retrouver à nouveau face à Marine Le Pen, qu’il s’efforcera de diaboliser une fois encore. Dans cette affreuse hypothèse, on peut raisonnablement se demander dans quel gouffre sera tombé notre pays, à ce moment-là, si il existe encore en tant que “la France”… (à suivre)
H-Cl.
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christophe76460 · 3 years
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DERRIERE L'OPPRESSION , L'OPPRESSEUR ❗️
Vous aurez beau avoir lu dix livres de 200 pages sur la marche à suivre pour le cas où vous rencontreriez un lion, le jour où vous serez devant le lion sur un chemin, vous serez probablement très désemparé. Est-ce à dire que les livres sont inutiles ? Certes pas. Mais on n'apprend pas à combattre en lisant des livres.
1. Ne pas fuir la confrontation
Comment apprend-on à combattre alors ? En se confrontant aux lions. Jésus l'a fait.
“Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et qui s'écria : Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es, le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et l'esprit impur sortit de cet homme, en l'agitant avec violence et en poussant un grand cri” (Mc 1.23-26).
Le mal n'est pas une réalité abstraite. Jésus a vécu un contact avec des personnes assujetties aux puissances du mal. C'est aussi pour cela qu'il enseignait avec autorité. Ce jour-là, un ennemi est présent dans le camp. Interrompu, Jésus ne poursuit pas sa prédication. C'est le moment d'une confrontation. Nous sommes appelés à nous confronter personnellement au mal avec les armes de Dieu, écrit le pasteur Stuart Olyott.
Si les sociétés animistes voient des esprits derrière tout ce qui existe ou tout ce qui arrive, nous risquons, a contrario, de ne voir de la réalité que ce que la pensée rationnelle peut observer ou déduire. Est-ce réaliste ? Pas à l'échelle de la révélation biblique. Et il se pourrait que nous soyons, en maintes circonstances, à la fois très instruits et très démunis. L'instruction est-elle donc inutile ? Pas du tout. Mais elle ne suffit pas.
2. Nous n'avons pas appris à combattre
Nous avons évité les situations où il était nécessaire de combattre. Nous n'avons pas appris à combattre. L'Evangile est une bonne nouvelle ; combattre est un mot négatif. Nous avons pensé que les deux ne s'associaient pas bien. De plus, aujourd'hui, la notion de combat renvoie aux comportements religieux extrêmes ou fanatiques. Par peur d'être assimilés, nous avons collectionné les termes doux, positifs, apaisants, consensuels. Tout cela convient à peu près tant que la confrontation peut être évitée.
Nous n'avons pas appris à combattre. Un jour, cependant, le chemin est barré ; impossible de poursuivre la route sans déloger un adversaire qui est d'autant plus redoutable que son identité n'est pas bien dévoilée. Beaucoup conçoivent le monde sans Dieu. Nous, nous le concevons souvent sans le Prince des ténèbres, appelé par Jésus Prince de ce monde. Ainsi, nos armes sont au placard. Quand il est l'heure de combattre, nous faisons un discours de plus ou nous nous esquivons.
La moquerie, l'impureté, l'orgueil, la colère, le mensonge, la peur, l'oppression, sont bien des postures relationnelles ou psychologiques ; mais ce n'est pas que cela. Ces attitudes peuvent aussi être l'effet d'agissements de nature démoniaque. Le diable est-il toujours en cause ? Non, mais il n'est jamais bien loin, cherchant des failles, des occasions. Jésus a été confronté à cela. L'épisode de son jeûne au désert le montre clairement (Mt 4.1ss). Sa confrontation avec Pierre aussi (Mt 16.23). Que fait Jésus ? Il cite l'Ecriture, mais il ne fait pas que cela : il prend position, il résiste. Le fait qu'il ait dû le faire à trois reprises montre la ténacité de l'Ennemi et la nécessité d'une forte détermination de notre part.
3. La peur doit changer de camp
En réalité, la peur doit changer de camp. “Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable et il fuira loin de vous”, écrit l'apôtre Jacques (4.7). Ainsi, demander à Dieu de résister au diable est une prière inutile ; nous devons le faire nous-mêmes, au nom de Jésus qui a vaincu le diable. “Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas seulement humaines, mais elles sont puissantes de par Dieu, pour renverser des forteresses” écrit Paul(2 Co 10.4). N'importe quel chrétien peut résister au diable, dès lors qu'il connaît le Seigneur et qu'il marche avec lui (1 Jn 2.6). Cela donne envie de bien comprendre ce que signifie 'marcher avec lui', n'est-ce pas ?
Dans le Nouveau Testament, les mots épreuve et tentation traduisent le même terme grec. Effectivement, toute tentation constitue une épreuve et toute épreuve est porteuse d'une tentation. Dans les deux cas, nous pouvons sortir vaincu ou vainqueur, ce qui ne produira pas les même fruits.
4. Revêtir les armes de Dieu
Tout le monde comprend ce qu'est une épreuve. Tout le monde ne saisit pas les enjeux d'une tentation. Dans les deux cas notre responsabilité, nos ressources sont sollicitées, mais pas exactement de la même manière. La tentation renvoie à la conscience mais aussi au tentateur. Dans le livre de la Genèse, c'est l'homme qui a péché, mais à l'instigation d'un autre. Derrière le tentateur se cache la mort. Pas seulement la mort naturelle, comme on dit, mais la mort ténébreuse qui est la séparation d'avec Dieu, la mort glacée où l'amour n'est plus... Percevoir cela, même confusément, est sans doute à l'origine de l'anxiété, de l'angoisse, de l'oppression qui peuvent saisir les hommes en certaines circonstances. Mais avons-nous appris à combattre ?
On comprend que les mots de consolation ou d'encouragement qu'on pourra dire ou entendre ne suffiront pas nécessairement. Derrière l'oppression, il y a un oppresseur, un ennemi sans scrupule qui se tient en embuscade, “cherchant qui il dévorera”, écrit l'apôtre Pierre (1 Pi 5.😎 qui ajoute : “Résistez-lui avec une foi ferme” (5.9).
Les armes de Dieu ne constituent pas un déguisement pour s'amuser. Il s'agit d'un équipement pour ne pas être vaincu. La vérité pour ceinture, la cuirasse de la justice, le zèle que donne l'Evangile pour chaussures, le bouclier de la foi, le casque du salut, et l'Epée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu, rien de superflu dans tout cela (Ep 6.13-17). En revenant d'un lieu de conflit, un jour, je me suis dit qu'en réalité, c'est partout la guerre ; il y a seulement des endroits ou des moments où cela se voit plus.
Deux attitudes empêchent de combattre : l'ignorance et la passivité. Ne soyons pas ignorants ; ne soyons pas passifs. En tant que chrétiens, soyons des hommes et des femmes de paix ; soyons aussi des hommes et des femmes qui apprennent à combattre et qui font reculer l'oppresseur au nom du Seigneur vivant.
Ch. Nicolas
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mrlafont · 6 years
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On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy? Qui aurait pu prévoir avant d’entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ? À présent, j’étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu... Ça venait des profondeurs et c’était arrivé. Le colonel ne bronchait toujours pas, je le regardais recevoir, sur le talus, des petites lettres du général qu’il déchirait ensuite menu, les ayant lues sans hâte, entre les balles. Dans aucune d’elles, il n’y avait donc l’ordre d’arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d’en haut qu’il y avait méprise? Abominable erreur? Maldonne ? Qu’on s’était trompé ? Que c’était des manœuvres pour rire qu’on avait voulu faire, et pas des assassinats! Mais non! « Continuez, colonel, vous êtes dans la bonne voie ! » Voilà sans doute ce que lui écrivait le général des Entrayes, de la division, notre chef à tous, dont il recevait une enveloppe chaque cinq minutes, par un agent de la liaison, que la peur rendait chaque fois un peu plus vert et foireux. J’en aurais fait mon frère peureux de ce garçon-là ! Mais on n’avait pas le temps de fraterniser non plus. Donc pas d’erreur ? Ce qu’on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n’était pas défendu ! Cela faisait partie des choses qu’on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C’était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre !... Rien à dire. Je venais de découvrir d’un coup la guerre tout entière. J’étais dépucelé. Faut être à peu près seul devant elle comme je l’étais à ce moment-là pour bien la voir la vache, en face et de profil. On venait d’allumer la guerre entre nous et ceux d’en face, et à présent ça brûlait! Comme le courant entre les deux charbons, dans la lampe à arc. Et il n’était pas près de s’éteindre le charbon! On y passerait tous, le colonel comme les autres, tout mariole qu’il semblait être et sa carne ne ferait pas plus de rôti que la mienne quand le courant d’en face lui passerait entre les deux épaules. Il y a bien des façons d’être condamné à mort ! combien n’aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d’être ici, moi crétin! Pour avoir, par exemple, quand c’était si facile, prévoyant, volé quelque chose, quelque part, quand il en était temps encore. On ne pense à rien! De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c’est des mots.  Si seulement j’avais encore eu le temps, mais je ne l’avais plus ! Il n’y avait plus rien à voler ! Comme il ferait bon dans une petite prison pépère, que je me disais, où les balles ne passent pas ! Ne passent jamais ! J’en connaissais une toute prête, au soleil, au chaud ! Dans un rêve, celle de Saint-Germain précisément, si proche de la forêt, je la connaissais bien, je passais souvent par là, autrefois. Comme on change ! J’étais un enfant alors, elle me faisait peur la prison. C’est que je ne connaissais pas encore les hommes. Je ne croirai plus jamais à ce qu’ils disent, à ce qu’ils pensent. C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur, toujours. Combien de temps faudrait-il qu’il dure leur délire, pour qu’ils s’arrêtent épuisés, enfin, ces monstres ? Combien de temps un accès comme celui-ci peut-il bien durer? Des mois ? Des années ? Combien ? Peut-être jusqu’à la mort de tout le monde, de tous les fous ? Jusqu’au dernier ? Et puisque les événements prenaient ce tour désespéré je me décidais à risquer le tout pour le tout, à tenter la dernière démarche, la suprême, essayer, moi, tout seul, d’arrêter la guerre ! Au moins dans ce coin-là où j’étais. Le colonel déambulait à deux pas. J’allais lui parler. Jamais je ne l’avais fait. C’était le moment d’oser. Là où nous en étions il n’y avait presque plus rien à perdre. « Qu’est-ce que vous voulez? » me demanderait-il, j’imaginais, très surpris bien sûr par mon audacieuse interruption. Je lui expliquerais alors les choses telles que je les concevais. On verrait ce qu’il en pensait, lui. Le tout c’est qu’on s’explique dans la vie. À deux on y arrive mieux que tout seul. J’allais faire cette démarche décisive quand, à l’instant même, arriva vers nous au pas de gymnastique, fourbu, dégingandé, un cavalier à pied (comme on disait alors) avec son casque renversé à la main, comme Bélisaire, et puis tremblant et bien souillé de boue, le visage plus verdâtre encore que celui de l’autre agent de liaison. Il bredouillait et semblait éprouver comme un mal inouï, ce cavalier, à sortir d’un tombeau et qu’il en avait tout mal au cœur. Il n’aimait donc pas les balles ce fantôme lui non plus ? Les prévoyait-il comme moi ? « Qu’est-ce que c’est? » l’arrêta net le colonel, brutal, dérangé, en jetant dessus ce revenant une espèce de regard en acier. De le voir ainsi cet ignoble cavalier dans une tenue aussi peu réglementaire, et tout foirant d’émotion, ça le courrouçait fort notre colonel. Il n’aimait pas cela du tout la peur. C’était évident. Et puis ce casque à la main surtout, comme un chapeau melon, achevait de faire joliment mal dans notre régiment d’attaque, un régiment qui s’élançait dans la guerre. Il avait l’air de la saluer lui, ce cavalier à pied, la guerre, en entrant. Sous ce regard d’opprobre, le messager vacillant se remit au « garde-à-vous », les petits doigts sur la couture du pantalon, comme il se doit dans ces cas-là. Il oscillait ainsi, raidi, sur le talus, la transpiration lui coulant le long de la jugulaire, et ses mâchoires tremblaient si fort qu’il en poussait des petits cris avortés, tel un petit chien qui rêve. On ne pouvait démêler s’il voulait nous parler ou bien s’il pleurait. Nos Allemands accroupis au fin bout de la route venaient justement de changer d’instrument. C’est à la mitrailleuse qu’ils poursuivaient à présent leurs sottises ; ils en craquaient comme de gros paquets d’allumettes et tout autour de nous venaient voler des essaims de balles rageuses, pointilleuses comme des guêpes. L’homme arriva tout de même à sortir de sa bouche quelque chose d’articulé. « Le maréchal des logis Barousse vient d’être tué, mon colonel, qu’il dit tout d’un trait. –Et alors? – Il a été tué en allant chercher le fourgon à pain sur la route des Étrapes, mon colonel ! –Et alors? –Il a été éclaté par un obus! – Et alors, nom de Dieu ! – Et voilà ! Mon colonel... –C’est tout? – Oui, c’est tout, mon colonel. – Et le pain ? » demanda le colonel. Ce fut la fin de ce dialogue parce que je me souviens bien qu’il a eu le temps de dire tout juste : « Et le pain ? » Et puis ce fut tout. Après ça, rien que du feu et puis du bruit avec. Mais alors un de ces bruits comme on ne croirait jamais qu’il en existe. On en a eu tellement plein les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, tout de suite, du bruit, que je croyais bien que c’était fini ; que j’étais devenu du feu et du bruit moi-même. Et puis non, le feu est parti, le bruit est resté longtemps dans ma tête, et puis les bras et les jambes qui tremblaient comme si quelqu’un vous les secouait de par-derrière. Ils avaient l’air de me quitter et puis ils me sont restés quand même mes membres. Dans la fumée qui piqua les yeux encore pendant longtemps, l’odeur pointue de la poudre et du soufre nous restait comme pour tuer les punaises et les puces de la terre entière. Tout de suite après ça, j’ai pensé au maréchal des logis Barousse qui venait d’éclater comme l’autre nous l’avait appris. C’était une bonne nouvelle. Tant mieux ! que je pensais tout de suite ainsi: « C’est une bien grande charogne en moins dans le régiment ! » Il avait voulu me faire passer au Conseil pour une boîte de conserve. « Chacun sa guerre ! » que je me dis. De ce côté-là, faut en convenir, de temps en temps, elle avait l’air de servir à quelque chose la guerre! J’en connaissais bien encore trois ou quatre dans le régiment, de sacrés ordures que j’aurais aidés bien volontiers à trouver un obus comme Barousse. Quant au colonel, lui, je ne lui voulais pas de mal. Lui pourtant aussi il était mort. Je ne le vis plus, tout d’abord. C’est qu’il avait été déporté sur le talus, allongé sur le flanc par l’explosion et projeté jusque dans les bras du cavalier à pied, le messager, fini lui aussi. Ils s’embrassaient tous les deux pour le moment et pour toujours. Mais le cavalier n’avait plus sa tête, rien qu’une ouverture au-dessus du cou, avec du sang dedans qui mijotait en glouglous comme de la confiture dans la marmite. Le colonel avait son ventre ouvert, il en faisait une sale grimace. Ça avait dû lui faire du mal ce coup-là au moment où c’était arrivé. Tant pis pour lui ! S’il était parti dès les premières balles, ça ne lui serait pas arrivé. Toutes ces viandes saignaient énormément ensemble. Des obus éclataient encore à la droite et à la gauche de la scène. J’ai quitté ces lieux sans insister, joliment heureux d’avoir un aussi beau prétexte pour foutre le camp. J’en chantonnais même un brin, en titubant, comme quand on a fini une bonne partie de canotage et qu’on a les jambes un peu drôles. « Un seul obus ! C’est vite arrangé les affaires tout de même avec un seul obus », que je me disais. « Ah ! dis donc ! que je me répétais tout le temps. Ah ! dis donc ! ...» Il n’y avait plus personne au bout de la route. Les Allemands étaient partis. Cependant, j’avais appris très vite ce coup-là à ne plus marcher désormais que dans le profil des arbres. J’avais hâte d’arriver au campement pour savoir s’il y en avait d’autres au régiment qui avaient été tués en reconnaissance. Il doit y avoir des bons trucs aussi, que je me disais encore, pour se faire faire prisonnier !... Çà et là des morceaux de fumée âcre s’accrochaient aux mottes. « Ils sont peut-être tous morts à l’heure actuelle ? » que je me demandais. Puisqu’ils ne veulent rien comprendre à rien, c’est ça qui serait avantageux et pratique qu’ils soient tous tués très vite... Comme ça on en finirait tout de suite... On rentrerait chez soi... On repasserait peut-être place Clichy en triomphe... Un ou deux seulement qui survivraient... Dans mon désir... Des gars gentils et bien balancés, derrière le général, tous les autres seraient morts comme le colon... Comme Barousse... comme Vanaille... (une autre vache)... etc. On nous couvrirait de décorations, de fleurs, on passerait sous l’Arc de Triomphe. On entrerait au restaurant, on vous servirait sans payer, on paierait plus rien, jamais plus de la vie ! On est les héros ! qu’on dirait au moment de la note... Des défenseurs de la Patrie ! Et ça suffirait !... On paierait avec des petits drapeaux français!... La caissière refuserait même l’argent des héros et même elle vous en donnerait, avec des baisers quand on passerait devant sa caisse. Ça vaudrait la peine de vivre. » Je m’aperçus en fuyant que je saignais du bras, mais un peu seulement, pas une blessure suffisante du tout, une écorchure. C’était à recommencer. Il se remit à pleuvoir, les champs des Flandres bavaient l’eau sale. Encore pendant longtemps je n’ai rencontré personne, rien que le vent et puis peu après le soleil. De temps en temps, je ne savais d’où, une balle, comme ça, à travers le soleil et l’air me cherchait, guillerette, entêtée à me tuer, dans cette solitude, moi. Pourquoi ? Jamais plus, même si je vivais encore cent ans, je ne me promènerais à la campagne. C’était juré. En allant devant moi, je me souvenais de la cérémonie de la veille. Dans un pré qu’elle avait eu lieu cette cérémonie, au revers d’une colline; le colonel avec sa grosse voix avait harangué le régiment : « Haut les cœurs ! qu’il avait dit... Haut les cœurs ! et vive la France ! » Quand on a pas d’imagination, mourir c’est peu de chose, quand on en a, mourir c’est trop. Voilà mon avis. Jamais je n’avais compris tant de choses à la fois.
Céline, Voyage au bout de la nuit.
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