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#L'avenir dure longtemps
katrinavalentina · 7 days
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feeling as if everything is crumbling round right now nd the person ive been is just completley collapsing nd i havent even been them for long but i miss when i could pull it off with any degree of subtlety. and then i get a postcard written 6 months ago from a friend i no longer talk to and i just start bawling.
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cosmoangeldemon · 2 years
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L'Etoile Polaire [TOME 1, TERMINE] (Transformers Prime) - Chapitre 9 (on Wattpad) https://www.wattpad.com/1102565191-l%27etoile-polaire-tome-1-termine-transformers-prime?utm_source=web&utm_medium=tumblr&utm_content=share_reading&wp_uname=user28554775&wp_originator=MnSXw1fS0TlD0ozjZP%2BKaxOGh6rHvCSvvk%2BkLFESrv4GZFHSe3nMUdUV1mxqnFpdupGZo3dtGmtDS6ZzZIOhcoOhAgKivft%2FNJIl1qeBnBlY5jtHMELPzNftwkFbS8vj /!\ IL EST IMPORTANT DE CONNAITRE LA SERIE TRANSFORMERS PRIME /!\ /!\ SKYFIRE EST UN PERSONNAGE DE LA G1 /!\ /!\ IL Y AURA DES SHIPS :3 MAIS JE LES LAISSE SECRET /!\ Starscream n'a jamais été très chanceux, il le savait... Mais il ne pensait pas qu'il l'était à ce point-là ! Il ne pensait pas que partir en Arctique pour chercher une relique lui causerait autant de problèmes... Il avait déjà dû faire en sorte d'éviter de se faire détruire par Dreadwing, et maintenant il se retrouvait prisonnier par Optimus... Vraiment, c'était de la malchance pure et dure... En plus, à cause de son incapacité à voler, par la faute de cette maudite MECH, il était plus que démuni... Cette journée pouvait difficilement être pire... Lorsqu'ils se retrouvèrent devant le bloc de glace qui renfermait la relique, le Seeker remarqua que ce n'était pas une relique à l'intérieur... Mais, quelqu'un ?! Et cette personnes n'est autre que... Skyfire ! Les fantômes du passées finissent toujours par revenir, ramenant souvent des choses censées être disparues depuis longtemps... Des choses qui pourrait bien changer l'avenir lui-même... Je préfère prévenir qu'il y a de la violence, franchement les persos en prennent plein la gueule ^^'... Il y a aussi la mention de sujet grave comme : la violence abusive (comme la violence domestique sauf que là ce n'est pas dans le cadre d'un couple), ou encore le traumatisme, les tentatives de meurtre, le meurtre, la mention de tentatives de suicides aussi... Bref ! Bon voilà, je préfère prévenir ^^'. J'espère que cette histoire vous plaira :). /!\ Les personnages ne m'appartiennent pas /!\ (Excepter certains : mais je préciserais quand il y a un de mes OC)
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acqui3scence · 5 months
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Dans la trame des récits historiques, certaines histoires persistent, résonnant dans les couloirs du temps avec une résonance qui se fait sentir dans les os de l'avenir. L'histoire de Lucrèce est un tel récit, un tableau de moralité, d'honneur et de vertu, aussi inébranlable que tragique. Elle est depuis longtemps un sujet de fascination, un puits inépuisable pour les artistes et les chercheurs, une sorte de test de Rorschach révélant les contours de la conscience d'une époque. La "Lucrèce" de Hans Baldung émerge de l'effervescence culturelle de la Renaissance nordique, une période crépitant d'une électricité intellectuelle qui, des siècles plus tard, peut encore nous donner un choc. Dans les mains de Baldung, Lucrèce n'est pas seulement une victime des circonstances, mais aussi le symbole d'une intégrité morale dont la férocité est presque surprenante. Contemporain d'Albrecht Dürer, Baldung manie son outil de graveur avec une sensibilité qui semble traverser les âges, tirant le passé vers le présent avec une force tranquille mais indéniable. Sa représentation n'est pas un simple récit ; elle s'apparente davantage à une confession ou à un secret chuchoté à travers les lignes sur le cuivre, un partage intime de l'apogée de l'expérience d'une vie comprimée en une seule image éternelle. En plongeant dans les profondeurs de "Lucrèce", nous nous trouvons au confluent de l'histoire et de la philosophie, là où les courants du passé et du présent se mêlent. La Renaissance, avec son épanouissement de la pensée humaniste, sa redéfinition de l'amour et de l'honneur, son retour aux récits mythiques de l'Antiquité classique, nous offre un point de vue sur notre propre époque. Il y a un sentiment de parenté, de questionnement partagé et une reconnaissance des complexités de l'esprit humain qui nous lient à cette époque. La Lucrèce de Baldung est un ouvrage chargé de symbolisme, un récit gravé dans le métal qui nous parle avec l'urgence d'un dialogue moderne. Il s'attaque aux idéaux chevaleresques de la Renaissance et se confronte aux dures réalités de la souveraineté personnelle et de la violence. Cette représentation de la détresse de Lucrèce trouve un écho dans le discours contemporain du féminisme, qui remet en question les histoires dont nous avons hérité et les pouvoirs qui les ont façonnées.
Cet essai se propose de procéder à une étude approfondie de la "Lucrèce" de Baldung, d'éplucher les couches de l'image, de sonder les subtilités de son symbolisme et de comprendre les fondements philosophiques qui ont présidé à sa création. Nous espérons révéler non seulement le savoir-faire du graveur Baldung, mais aussi l'impact durable de l'histoire qu'il raconte, une histoire qui continue de résonner, de nous interpeller et de nous inviter à mieux comprendre le combat permanent de l'être humain pour l'autonomie, l'action et le respect.
En entreprenant cette exploration, il faut se rappeler que l'art n'est jamais statique et qu'il n'est jamais complètement séparé du tissu de la vie. C'est une chose vivante, une chose qui respire, une chose qui peut nous chuchoter des tragédies anciennes et des vérités modernes. À travers la "Lucrèce" de Baldung, nous espérons éclairer non seulement un moment de l'art de la Renaissance, mais aussi une conversation permanente sur ce que signifie être humain, sur les complexités de nos esprits et sur la quête incessante de justice et de dignité qui traverse les âges.
Dans les plis de la Renaissance nordique, une nette clarté a traversé le brouillard du Moyen Âge, où la "Lucrèce" de Hans Baldung Grien s'est dressée comme un spectre à la fois de tourmente et de vérité. À cette époque, les murmures du passé classique se sont transformés en chœur, annonçant une nouvelle insurrection de l'expression individuelle dans l'art. Les artistes sortent de l'anonymat de leurs ateliers et deviennent des intellectuels et des voyants, transformant le poids de plomb de la tradition en or de l'innovation. Dans ce creuset, Baldung, animé par l'énergie de la Renaissance allemande, crée des œuvres qui allient profondeur émotionnelle et complexité technique. Sa "Lucrèce" est devenue non seulement un parangon de son époque, mais aussi un écho éternel de la psyché humaine. L'architecture de l'art de Baldung, révélée dans sa "Lucrèce", est une symphonie où chaque ligne, chaque ombre, chante sa propre aria. Dans ses mains, le burin du graveur bougeait avec une précision qui démentait la ferveur de ses traits, taillant dans la plaque de cuivre avec un dévouement qui frisait la dévotion. C'est là, dans l'alchimie de son art, que la douceur de la chair de Lucrèce, l'enchevêtrement de ses cheveux et le tombé de sa draperie ont été rendus avec un réalisme qui semblait palpiter et respirer, témoignage silencieux de la vivacité de la vie au milieu de l'immobilité de l'image. Dans son exploration du clair-obscur, Baldung manie la lumière et l'ombre non pas comme de simples outils mais comme des métaphores, peignant avec obscurité et illumination le labyrinthe moral dans lequel Lucrèce a navigué. Les contrastes frappants de son œuvre ne se contentent pas de délimiter la forme ; ils évoquent le clair-obscur de l'âme, les conflits intérieurs qui font rage sous l'apparence calme de Lucrèce. C'est comme s'il sculptait avec la lumière elle-même, l'utilisant pour sonder les profondeurs du désespoir de Lucrèce, pour éclairer le vertueux et le vil, le pur et le profané. Le choix de Baldung de placer Lucrèce de façon décentrée dans la composition parle d'un monde déréglé, d'une psyché en discorde. Sa légère rotation, son regard détourné, capturent un moment plein de tension, prélude à une prise de conscience. C'est comme si Lucrèce, prise dans l'interstice entre l'action et l'inaction, devenait le point d'appui sur lequel la balance de son destin allait basculer. Ses yeux, qui à la fois fuient et cherchent l'observateur, amorcent un dialogue muet où se posent les questions de la vertu, de l'honneur et de la place de chacun dans le grand théâtre de la société. Cette interaction, cette communion silencieuse entre Lucrèce et le spectateur, a forgé un lien qui a transcendé les âges. Baldung, qui a compris le pouvoir de la narration visuelle, a entraîné le spectateur dans un récit qui se déroule avec la tranquille inévitabilité de la tragédie. Le spectateur est devenu un confident, un témoin, un juge et, en fin de compte, un participant au drame qui se déroule.
Découvrir la "Lucrèce", c'est démêler une toile d'engagement intellectuel avec le médium de la gravure lui-même. Chaque décision qu'il a prise, chaque ligne qu'il a tracée, était imprégnée d'une compréhension des dimensions émotionnelles, psychologiques et sociétales qui ont façonné le monde de Lucrèce. L'œuvre de Baldung invite à une contemplation qui dépasse les limites de son cadre, engageant une conversation qui traverse les siècles, invitant l'esprit moderne à se débattre avec des questions intemporelles sur la moralité, l'action et la condition humaine. Ici, dans le calme du regard de Lucrèce, nous trouvons les échos de nos propres luttes, la musique silencieuse de nos propres histoires, et la vérité qui résonne : la quête d'autonomie et de respect est aussi durable que les étoiles qui ont témoigné silencieusement de son sort.
Dans la communion tranquille de la "Lucrèce" de Baldung, il y a une solitude frappante qui parle de l'isolement de l'expérience humaine. Son expression est une carte du voyage qui l'a menée du désespoir au défi, chaque trait étant un point de repère sur le terrain de sa lutte. Ce visage devient une archive de l'épreuve humaine collective, résonnant d'une intimité qui perce le voile du temps. Les grands yeux hantés, les lèvres entrouvertes, comme au milieu d'une confession interrompue, nous parlent non seulement du destin de Lucrèce, mais aussi de nos propres rencontres avec le précipice du désespoir. Ces yeux de Lucrèce, vastes et pleins de récits, sont les fenêtres par lesquelles nous assistons à l'éloquence silencieuse de la souffrance. Leur regard est aussi direct que distant, invitant le spectateur à entrer dans un espace de compréhension partagée, exigeant une empathie qui transcende les siècles. À la Renaissance, la vue était considérée comme le plus noble des sens, le vecteur de la vérité et de la connaissance. Baldung exploite cette croyance en chargeant les yeux de Lucrèce de transmettre non seulement sa propre vertu, mais l'essence même de la vertu. Le léger écartement de ses lèvres, un geste entre la vie et la mort, un murmure et un cri, devient l'écho visuel d'un cri que le monde n'était pas censé entendre. C'est dans ce détail subtil que Baldung saisit le paradoxe de l'expression : les vérités les plus profondes sont souvent celles qui ne sont pas dites. Ce témoignage silencieux est un coup de maître, révélant les profondeurs de l'angoisse de Lucrèce et l'universalité de la douleur. Les mèches de cheveux ébouriffées de Lucrèce, qui, dans les mains d'un autre artiste, auraient pu être un simple détail, deviennent dans l'œuvre de Baldung une déclaration de rébellion. À une époque où les cheveux d'une femme étaient le symbole de son honneur, représenter Lucrèce avec ses mèches défaites, c'est rendre visible son déshonneur et, en même temps, le refuser. Sa chevelure indisciplinée est un drapeau d'insurrection contre le récit qui lui est imposé par son agresseur et, par extension, par la société. L'austérité de la nudité de Lucrèce juxtaposée au tissu drapé autour de sa moitié inférieure parle de contrastes, racontant l'histoire de la vulnérabilité et de la façade de la force. La peau exposée n'est pas une invitation mais un testament, une déclaration brutale sur le prix de l'intégrité. La draperie, lourde et dissimulatrice, représente le poids des attentes, des rôles et des responsabilités qui lui sont imposés par un monde qui exige la vertu tout en la transformant en marchandise.
La Lucrèce de Baldung passe ainsi des annales de l'histoire au domaine de l'éternel, transformant son histoire en un traité sur la condition humaine. Son visage et la constellation de symboles qui l'entourent deviennent un discours sur les thèmes qui nous lient tous : l'honneur, la honte et l'attente de conformité. La gravure elle-même est une odyssée dans ces vérités universelles, une méditation poignante sur la résilience de l'esprit face aux épreuves de la vie. Cette expression silencieuse mais profondément éloquente du visage de Lucrèce n'est pas seulement le récit d'un malheur passé, mais un miroir reflétant la conversation en cours sur la complexité des émotions, l'essence de la vertu et la quête perpétuelle de la compréhension de ce que signifie être humain. Dans l'arc narratif tracé par ses yeux, sa bouche, sa chevelure désordonnée et sa nudité partielle, nous sommes invités à contempler non seulement les choix de Lucrèce, mais aussi les nôtres, dans un monde qui semble souvent aussi enfermant et cruel que celui qui a cherché à la contraindre.
Dans le clair-obscur du "Lucrèce" de Baldung, l'amour se déploie comme un vaste océan inexploré, sa surface reflétant les visages infinis de l'ardeur, ses profondeurs cachant les secrets et les transgressions du cœur. Ici, dans cette étendue, Lucrèce se dresse, spectre de la complexité, sa forme gravée dans le cuivre comme par les mains du temps lui-même. Son récit est une tapisserie de la nature bigarrée de l'amour, un spectre d'émotions qui nous propulse à la fois vers des sommets valeureux et des profondeurs ténébreuses. Cet amour, celui que connaît la Lucrèce de Baldung, est une odyssée intérieure, un séjour dans les recoins du moi qui délaisse le cri primal de la survie pour un appel plus noble. C'est une affection contemplative, enracinée dans la réalisation profonde de sa propre valeur, de ses propres principes immuables. Cette estime de soi n'est pas le fruit de la vanité, mais d'un profond respect pour la sainteté de l'esprit. C'est une flamme tranquille et implacable, un phare qui jette de la lumière à travers le brouillard de ses circonstances, donnant du poids et de la gravité à son acte ultime et souverain. Contrastant avec cet amour introspectif, il y a l'affection expansive que Lucrèce porte à Rome, un amour qui dépasse les limites du personnel pour englober une ville entière dans son étreinte. C'est un amour qui résonne avec les vertus mêmes de Rome - le courage, le devoir, l'altruisme qui élève le destin de la collectivité au-dessus de celui de l'individu. Baldung, dans son interprétation, saisit la noblesse intacte d'un tel amour, un rappel émouvant de notre potentiel à transcender le moi. Pourtant, dans ce récit, plane l'ombre d'un amour perverti, le désir insidieux et possessif de Sextus Tarquinius. L'art de Baldung ne craint pas d'exposer cette sombre inversion, cet amour qui est plus une entrave qu'un don, plus une revendication qu'une caresse. Son art devient une critique, une dénonciation des façons dont l'amour peut être détourné pour devenir une arme, un moyen de subjugation, une attache plutôt qu'une étreinte.
L'histoire de Lucrèce, telle qu'elle est interprétée à travers les traits magistraux de la gravure de Baldung, parle de la dualité de l'amour - une dualité qui résonne à travers le temps, nous invitant à réfléchir à l'essence de l'amour, à son pouvoir d'élever et de blesser, en particulier lorsqu'il est coupé des principes directeurs du respect et de l’autonomie. Lucrèce reflète les tremblements qui traversent nos propres cœurs lorsque l'authenticité de notre amour est remise en question. C'est l'écho d'une reconnaissance profonde, le choc soudain de la clarté qui peut ébranler les fondations de notre être. Dans la description de Baldung, l'amour n'est pas un port tranquille mais une mer agitée, un voyage où les tempêtes de l'émotion peuvent à la fois défier et soutenir l'esprit. En contemplant l'amour, la "Lucrèce" de Baldung parle de l'essence de l'esprit féminin - l'épanouissement, la créativité, la splendeur chaotique des rêves et des fantasmes qui défient les franges austères d'un monde pragmatique. C'est dans cet espace que l'histoire de Lucretia trouve sa voix, chantant l'agonie et l'extase de l'amour, la tendre agitation qui sert à la fois de sanctuaire et de rébellion. Alors que Lucrèce navigue dans le labyrinthe de l'amour, nous sommes nous aussi invités à marcher dans les rues pleines d'histoires de nos propres affections passées, à trouver du réconfort dans les échos d'une ville qui murmure des histoires d'amour en toutes saisons. C'est un voyage qui défie les conventions, qui embrasse tout le spectre des émotions - le désir féroce, les doux murmures du désir, les moments partagés de vulnérabilité. Ainsi, la "Lucrèce" de Baldung transcende ses racines historiques pour devenir une toile sur laquelle la lutte perpétuelle de l'amour est continuellement repensée. Elle témoigne de la profondeur des liens humains qui dépassent le superficiel, des rêves et des désirs communs qui nous lient, de la quête incessante d'un amour aussi profond que pur. Dans ce récit, gravé dans l'essence même du médium, l'amour devient la lentille à travers laquelle nous voyons tout le spectre de notre humanité - un spectre qui brille dans la lumière et frémit dans l'obscurité.
Dans les lignes gravées de "Lucretia", sa forme n'est pas simplement de la chair, mais la toile de la contestation, où les luttes humaines les plus profondes sont écrites en grand. Cet ensemble d'œuvres, sans fioritures et dévoilé, témoigne du champ de bataille de l'existence, où les idéaux d'amour, d'honneur et de vertu ne sont pas seulement célébrés, mais aussi profondément contestés. C'est un paysage où chaque contour et chaque ombre parlent, où la chair devient un récit, et le récit devient chair. La nudité de Lucrèce, austère et inébranlable, confronte le spectateur à une crudité à la fois troublante et profonde. Dans le lexique de l'art de la Renaissance, le corps dénudé évoque souvent des formes idéalisées, une sensualité enveloppée dans la mythologie et l'allégorie. Mais ici, la Lucrèce de Baldung est dépouillée de tout sauf de la vérité de son expérience, sa nudité étant un écho brutal de l'assaut contre son autonomie. C'est comme si, dans ce déshabillage, Lucrèce se réappropriait le récit, sa peau portant l'histoire de sa souffrance et de sa résilience. Cette décision artistique, de représenter Lucrèce dans son état dévoilé, est une réflexion audacieuse sur la souveraineté de son propre corps. La violation qu'elle subit est un vol de volonté, un déni d'agence, rendu avec une intimité qui est presque invasive. Pourtant, la représentation de la jeune femme prête à reprendre sa vie en main témoigne d'une puissante affirmation de contrôle, d'un refus d'être définie par l'acte de violence dont elle a été victime. Cette représentation est en résonance avec la pensée féministe moderne, un chœur qui chante depuis longtemps le droit à l'intégrité corporelle, à l'autonomie, au caractère sacré du moi qui transcende les limites de la forme physique. Le corps de Lucrèce, tel que gravé par Baldung, devient un symbole de la lutte permanente contre l'objectivation et la domination qui ont longtemps assombri l'existence des femmes. L'évaluation de Lucrèce, et de toutes les femmes, à travers le prisme de leur sexualité et de leur vertu perçue, est un récit que Baldung démêle d'une main de maître. En capturant les conséquences plutôt que l'acte, l'accent est mis sur l'intérieur, sur le paysage de l'âme où Lucrèce lutte avec son sens du soi à la suite d'un traumatisme. Il s'agit d'une critique visuelle, d'un appel aux armes contre les constructions sociétales qui ont historiquement enchaîné la valeur des femmes au fondement de leur pureté sexuelle. La "Lucrèce" de Baldung n'est donc pas seulement le récit d'une histoire, mais un engagement actif dans les questions intemporelles qui entourent le corps féminin et son action. La gravure elle-même devient un dialogue à travers le temps, une conversation qui défie, questionne et exige une réflexion sur les droits des femmes à revendiquer la propriété de leur corps et de leurs récits. Dans cette conversation, Baldung ne contribue pas simplement en tant qu'observateur mais en tant que participant, utilisant le langage de l'art pour mettre en lumière une lutte pour la dignité qui est aussi pertinente aujourd'hui qu'elle l'était à l'époque de la Renaissance. C'est un combat qui touche au cœur de la recherche féministe, inspirant un discours sur les droits des femmes qui concerne autant le passé que le présent et l'avenir.
À travers le récit de Lucrèce, nous sommes invités à réfléchir à nos propres batailles, à nos propres affirmations d'autonomie et à la quête éternelle d'une dignité trop souvent attaquée, mais jamais éteinte. Dans le langage silencieux mais résonnant de la forme de Lucrèce, Baldung articule une histoire qui continue de résonner à travers les âges, faisant écho aux complexités de l'esprit humain et à la poursuite incessante de la justice et de la dignité.
Lorsque l'aiguille tombe sur le disque de "Lucretia" de Hans Baldung Grien, le grésillement statique qui précède la première note laisse présager un monde d'anticipation, un peu comme le silence chargé qui enveloppe une salle de cinéma plongée dans l'obscurité. Ici, dans les sillons, est gravée une histoire qui, bien qu'enracinée dans le passé, se déroule avec l'immédiateté d'un accord frappé sur une guitare dans la faible lumière d'une pièce chargée d'odeurs d'encens et de rébellion. L'œuvre de Baldung porte en elle la profondeur de l'expérience humaine, une complexité stratifiée qui témoigne de la lutte permanente pour l'autonomie et la reconnaissance. L'image de Lucrèce, figée sur du celluloïd, témoigne du pouvoir de l'art de capturer un moment, mais aussi de l'habiter, d'y respirer, de l'étendre au-delà des frontières temporelles des époques et des temps. C'est une œuvre qui, tout en étant imprégnée du pathos de son sujet, résonne avec une maîtrise technique qui fait du trait un langage, du clair-obscur une conversation et de la composition un appel à l'introspection. Il ne s'agit pas simplement d'un conte classique raconté à nouveau, mais d'un dialogue qui traverse les siècles, d'un appel et d'une réponse qui résonnent dans les couloirs du temps, posant des questions qui restent aussi percutantes aujourd'hui qu'elles l'étaient à l'époque de la Renaissance. La Lucrèce de Baldung, à la fois symbole de son époque et figure qui transcende le temps, invite les spectateurs contemporains à réfléchir au coût du sacrifice personnel, au poids des attentes de la société et au prix de la vertu. Le symbolisme tissé dans le tissu de la gravure de Baldung approfondit l'engagement dans l'œuvre, transformant chaque détail - le champ de bataille du corps de Lucrèce, sa douleur gravée dans les lignes de son visage, le récit de sa chevelure ébouriffée - en une métaphore qui parle non seulement de son histoire, mais aussi de la nôtre. Ces éléments servent de métaphores visuelles pour des thèmes plus larges qui résonnent avec des vérités profondes sur la condition humaine. Lucrèce de Baldung nous incite à réfléchir à la nature multiforme de l'amour, à sa capacité à élever comme à détruire, à son pouvoir de nous définir et de nous défier. Il nous incite à réexaminer le concept d'honneur, à remettre en question sa valeur et les sacrifices consentis en son nom. Le caractère sacré du corps, tel que présenté dans cette gravure, devient une déclaration poignante du droit à l'intégrité corporelle - un droit qui reste au premier plan du discours féministe. Le récit de Lucrèce nous rappelle l'esprit indomptable de la résistance à l'oppression. Lucrèce, dans son dernier acte, incarne la lutte contre les forces qui cherchent à enfermer et à définir, une lutte qui continue d'inspirer et d'informer notre compréhension du genre et du pouvoir.
Lucrèce reste un élément vibrant du discours sur le genre et le pouvoir, un chef-d'œuvre qui incite les spectateurs à travers les siècles à réfléchir aux complexités de l'esprit humain et à la quête incessante de justice et de dignité. Alors que la dernière note de la chanson s'estompe, que la dernière image du film s'attarde sur l'écran, le récit de Lucrèce, tel qu'immortalisé par Baldung, continue de trouver des échos dans les histoires des femmes à travers l'histoire. Il crée un cadre dans lequel leurs expériences peuvent être comparées, contrastées et finalement comprises comme faisant partie d'une éthique partagée de résilience et d'autonomie. Dans les espaces silencieux entre les notes, dans le dialogue tacite des regards, dans le défi de l'opprimée, la gravure devient un point de jonction, faisant converger les innombrables fils de la résilience féminine historique et contemporaine. C'est une invitation à discuter de la nature de l'honneur, de la vertu et de la volonté indomptable de revendiquer son destin, à peindre le ciel avec les teintes de nos émotions et à inscrire les chuchotements de nos cœurs dans les annales du temps.
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beatlesonline-blog · 1 year
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nunc2020 · 1 year
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un peu de temps à l'état pur
Tant de fois, au cours de ma vie, la réalité m'avait déçu parce qu'au moment où je la percevais mon imagination, qui était mon seul organe pour jouir de la beauté, ne pouvait s'appliquer à elle, en vertu de la loi inévitable qui veut qu'on ne puisse imaginer que ce qui est absent. Et voici que soudain l'effet de cette dure loi s'était trouvé neutralisé, suspendu, par un expédient merveilleux de la nature, qui avait fait miroiter une sensation – bruit de la fourchette et du marteau, même titre de livre, etc. – à la fois dans le passé, ce qui permettait à mon imagination de la goûter, et dans le présent où l'ébranlement effectif de mes sens par le bruit, le contact du linge, etc. avait ajouté aux rêves de l'imagination ce dont ils sont habituellement dépourvus, l'idée d'existence – et grâce à ce subterfuge avait permis à mon être d'obtenir, d'isoler, d'immobiliser – la durée d'un éclair – ce qu'il n'appréhende jamais : un peu de temps à l'état pur. L'être qui était rené en moi quand, avec un tel frémissement de bonheur, j'avais entendu le bruit commun à la fois à la cuiller qui touche l'assiette et au marteau qui frappe sur la roue, à l'inégalité pour les pas des pavés de la cour Guermantes et du baptistère de Saint-Marc, etc., cet être-là ne se nourrit que de l'essence des choses, en elle seulement il trouve sa subsistance, ses délices. Il languit dans l'observation du présent où les sens ne peuvent la lui apporter, dans la considération d'un passé que l'intelligence lui dessèche, dans l'attente d'un avenir que la volonté construit avec des fragments du présent et du passé auxquels elle retire encore de leur réalité en ne conservant d'eux que ce qui convient à la fin utilitaire, étroitement humaine, qu'elle leur assigne. Mais qu'un bruit, qu'une odeur, déjà entendu ou respirée jadis, le soient de nouveau, à la fois dans le présent et dans le passé, réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits, aussitôt l'essence permanente et habituellement cachée des choses se trouve libérée, et notre vrai moi qui, parfois depuis longtemps, semblait mort, mais ne l'était pas entièrement, s'éveille, s'anime en recevant la céleste nourriture qui lui est apportée. Une minute affranchie de l'ordre du temps a recréé en nous pour la sentir l'homme affranchi de l'ordre du temps. Et celui-là, on comprend qu'il soit confiant dans sa joie, même si le simple goût d'une madeleine ne semble pas contenir logiquement les raisons de cette joie, on comprend que le mot de « mort » n'ait pas de sens pour lui ; situé hors du temps, que pourrait-il craindre de l'avenir?
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kn1dognose · 2 years
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Dresseur éducateur canin Trouillas. Comment s'occuper de son chien par temps chaud
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Educateur canin et comportementaliste pour chien autour de chez moi
Pour nous joindre : 06 56 72 29 85
Préparation pour l'été et prévention des brûlures
Les premières journées chaudes sont souvent les plus dangereuses. Les animaux non habitués ou non préparés à la chaleur reçoivent des coups de soleil et des brûlures à des degrés divers.
Les chiens laineux ne doivent pas être rasés, mais le sous-poil, le cas échéant, doit être soigneusement nettoyé. Le poil de garde peut être raccourci avec un furminateur. Les poils longs sont montrés avec des coupes de poils d'été, mais pas si courts qu'ils laissent la peau sans défense. Les chiens nus seront protégés des rayons ultraviolets nocifs par un t-shirt léger ou un écran solaire pour enfants (il est important qu'il ne contienne pas d'oxyde de zinc, qui est toxique pour les animaux).
Chez la plupart des chiens à poils courts, le museau et la région inguinale ne sont pas protégés du soleil. Et ceux qui souffrent de maladies de la peau - zones de calvitie. Ici, on observe le plus souvent des coups de soleil ou des réactions allergiques à la lumière ultraviolette sous la forme d'une éruption cutanée. Des visières spéciales aideront à protéger le museau, cependant, tous les chiens n'acceptent pas de les porter. Dans d'autres régions, seulement de la crème solaire et une exposition limitée au soleil. Faites également attention aux insectes piqueurs. En été, les animaux domestiques souffrent souvent de piqûres d'abeilles , de guêpes, de frelons, et le propriétaire doit être en mesure de prodiguer les premiers soins.
Comment faciliter la vie d'un chien en cas de grosses chaleurs (règles générales)
Une condition préalable est l'accès gratuit à l'eau potable. Si ce n'est pas un problème pour les animaux de compagnie dans la plupart des cas, certains chiens aiment retourner les gamelles. En conséquence, ils restent sans eau toute la journée. Cela augmente non seulement le risque d'insolation, mais provoque également une déshydratation chronique, ce qui peut entraîner une insuffisance cardiovasculaire, rénale et d'autres problèmes à l'avenir.
Assurez-vous de prendre de l'eau pour une promenade si elle dure plus de 15 minutes. Vous pouvez donner au chien à mâcher de la glace, mais il n'est pas conseillé de jeter les cubes dans l'eau. Les boissons froides dans la chaleur provoquent souvent des rhumes.
Les chiens qui vivent dans le jardin devraient pouvoir se cacher du soleil brûlant, pas dans une niche en bois, mais sous un auvent ou à l'ombre d'un arbre. Si un animal a creusé un trou dans vos fleurs préférées, ne le grondez pas trop, car il voulait juste échapper à la chaleur. Une longue marche doit être déplacée tôt le matin et tard le soir. Il est également conseillé d'éviter le jogging ou les longues marches sur de l'asphalte ou du sol chaud, qui peuvent entraîner des brûlures aux coussinets des pattes.
N'emmenez pas vos chiens à la plage toute la journée. Bien sûr, ils prennent beaucoup de plaisir à nager dans la mer ou la rivière, mais ils souffriront ensuite de divers degrés de coup de chaleur pendant longtemps. Certains chiens restent léthargiques pendant deux ou trois jours après de telles sorties.
Ne laissez pas les chiens dans des voitures fermées au soleil. Même si les fenêtres sont légèrement entrouvertes. Il suffit qu'un chien  reste assis dans le véhicule pendant 10 minutes pour qu'il ne puisse plus être sauvé.
En été, les propriétaires se plaignent souvent du manque d'appétit de leurs animaux de compagnie. C'est tout à fait naturel. Les animaux dépensent moins d'énergie, et pour certains, après l'hiver, le régime est même utile et leur permettra de perdre du poids. Le régime d'été doit être ajusté dans le sens de la réduction des glucides. Une certaine quantité de viande peut être remplacée par des abats et assurez-vous de compléter tout cela avec des légumes. Vous pouvez donner des baies, telles que des fraises congelées ou fraîches , du melon, de la pastèque avec modération.
La tâche de tout éleveur de chiens en été est de prévenir les coups de chaleur, les coups de soleil, y compris les coussinets de pattes, d'alléger l'alimentation et de fournir un accès à volonté à de l'eau.
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abridurif · 4 years
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Louis Althusser, 19 mai 1978 Photo: Jacques Pavolsky/Sygma/COrbis
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les-toupies-h · 5 years
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Louis Althusser
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mabohstarbuck · 6 years
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Derrida me racontait sa dépression, survenue après son mariage, avec un tact infini, Nikos me parlait de ses histoires de filles (celui-là !) et des disputes entre le Parti de l'intérieur et le Parti de l'extérieur, Macherey de philosophie et de ses problèmes de logement. Moi, j'essayais de faire passer le temps, ce qui est bien la chose la plus difficile du monde, quand on est torturé par l'angoisse au creux du ventre.
L'avenir dure longtemps, Louis Althusser
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yorgunherakles · 3 years
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insanı düşünmeye yöneltmeyen üslup ve söylemler, zihinsel açıdan kısır, ahlaki açıdan berbat, edebi açıdan yüzeyseldir.
louis althusser -  l'avenir dure longtemps​
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katrinavalentina · 6 months
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girl who is so scared of living tht she spends all her time fantasising abt death
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viking-xl-france · 3 years
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jacquesdor-poesie · 4 years
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D'amour et d'eau fraîche, vivante poésie de l'imaginaire et des utopies. Nu absolu, habillage prophétique ou baroque de l'avenir. Verre pilé des mots ordinaires, vers un sens renouvelé. Danser sur un pied, de nez parfois à la platitude du langage. Poésie, moi j'ai besoin de cette drogue dure et douce, d'en avaler, d'en produire, Escobar aux petits pieds ; depuis bien longtemps déjà je ne cherche plus la rime. Mais les yeux, les paupières et la douceur des lèvres qui, en murmurant mes mots, me donnent une vie, me prolongent, au-delà de la mienne.
jacques dor
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Une brève histoire onirique - Partie 1
C'est l'histoire d'un jeune garçon qui vivait dans une haute tour surplombant son royaume. Ce garçon n'a jamais eu de famille, il a eu un précepteur homme qu'il appelait Papa et une précepteur femme qu'il appelait Maman. Au début, ils vivaient ensemble dans la tour. Ils disaient à l'enfant ce qu'il y avait à savoir sur le monde et comment le découvrir. Mais ils n'étaient jamais vraiment d'accord entre eux, ce qui troublait beaucoup le jeune garçon. Alors, ils décidèrent de ne plus habiter ensemble et de lui rendre visite séparément. Cette décision déplu fortement à l'enfant mais il y consentit.
Lorsqu'il eut l'âge de partir à la découverte de son royaume, il fit la rencontre de tout un tas d'être ayant chacun leurs particularités. Des gentils, de timides, des petits, des grands. Mais la plupart des gens se montraient différents avec lui qu'avec les autres enfants. Il ne comprenait pas réellement la raison expliquant que les autres agissait ainsi, alors on lui dit que c'était parce-qu'il était différent. Même s'il ne comprenait pas bien pourquoi, il y consentit.
Le soir, quand il rentrait dans sa tour, ses précepteurs étaient accompagnés d'autres personnes, dont des enfants comme lui. Le jeune garçon était content d'avoir de la compagnie, mais les autres enfants ne s'intéressaient pas à lui. Il s'intéressa donc à eux et partagea ses jouets. Toutefois, il ne trouvait pas sa place et se sentit différent. On lui expliqua qu'il devait faire des efforts pour que ça se passe bien. Même s'il ne comprenait pas pourquoi c'était à lui de faire des efforts, il y consentit.
Heureusement, il rencontra des enfants qu'il pouvait appeler ses amis. Avec eux, il pouvait être lui même, mais, il gardait toujours cette impression de ne pas avoir sa place. Certains partirent, d'autres restèrent. Il fut triste de les voir s'en aller mais ne su leur exprimer.
Pendant son enfance, sous les conseils de ses précepteurs, son royaume se construisit autour de sa tour. Au fil des années, le climat changea et devint de plus en plus froid. Il descendit de moins en moins rencontrer les autres personnes. Le monde ne s'intéressait pas à lui et semblait si peu accueillant. Il était fatigué de descendre et voir qu'il ne comptait pas vraiment. Alors il ne descendit plus et resta dans sa tour pendant fort longtemps. Depuis ses hauteurs, il se sentait en sécurité et pouvait décider de l'avenir de son royaume sans se soucier de l'avis des autres.
Lorsqu'il fut en âge de gouverner, le jeune garçon devenu adulte hérita de son royaume. Il bénéficiait régulièrement des conseils avisés de plusieurs personnes. Il y avait le chevalier et chef de guerre Arthur, capable de planifier des plans d’action, de les mettre en application et de trouver la force pour persévérer dans l’adversité. Il y avait également un vieux sage capable de donner des conseils et de prédire l’avenir et une jeune artiste bohémienne lui soufflant à l’oreille les différentes histoires que l’on s'échangeait au sein de la ville et des contrées bordant son royaume. On lui avait bâti une grande cité blanche, faite de marbre et de bronze, aux rues symétriques et ordonnées. Les bâtiments les plus importants de la cité était la bibliothèque boisée où la connaissance était produite et stockée, le forum où les grandes décisions étaient prises, et l'arche de l'imaginaire où le jeune homme passait de longues journées à s'évader dans des contrées fantastiques et inaccessibles. Il se sentait souvent seul, et on racontait que le soir, il attendait secrètement de la compagnie. On avait également dressé autour de la cité de grands murs afin de la protéger des attaques de la nature sauvage environnante. En effet, contrastant avec l’immensité blanche, s’est développée une dense et chaotique forêt  où résident les nombreuses entités qui peuplaient les terres originelles et qui furent chassées lors de la construction de la cité.
La plupart du temps, les grandes avenues pâles et espacée étaient désertes. La chose la plus frappante dans cette cité était son caractère morne, on n’y jouait que peu de musique et l’art était perçue comme sans grand intérêt. Paradoxalement, le jeune homme recherchait ardemment à redonner de la vie et de la beauté à sa ville. Il espérait pouvoir se balader en compagnie d’une charmante jeune femme dans les vieilles rues de sa ville, sous des airs mélodieux et entrainants. Au fond de lui, il voulait trouver quelqu’un qui puisse partager sa vie et les richesses qu’il avait à offrir. Il se mit donc à la recherche de quelqu’un qui puisse enfin le comprendre et le voir tel qu’il est. Le jeune homme, alors encore plein de candeur et d’espoir, parti de sa cité dans l’espoir de trouver sa dulcinée. Même s’il eut croisé à maintes reprises de nombreuses jeunes femmes, aucune d’entre elles ne semblaient intéressées pour visiter sa cité et se promener avec lui. Elles lui donnaient l'impression qu'il ne comptait pas assez, qu'il était trop différent.
Un jour, alors qu’il s’ennuyait à résoudre des problèmes de gestion sans grande importance, il rencontra une magicienne. Même si ce n’était pas la plus belle femme qu’il avait vue au cours de ses voyages, elle possédait néanmoins un certain intérêt pour lui et pour les vieilles rues de sa cité. Les conseillers lui défendirent de la laisser entrer tant qu’elle n’aura pas clarifié ses intentions. La jeune femme patienta, longtemps, puis, elle fit connaître son intérêt certain pour partager quelques moments avec le jeune homme. Il décida alors de lui ouvrir les grandes portes de bronze et de la laisser rentrer au cœur de la ville. Les quelques personnes présentent dans la cité se réjouirent de la venue d’une étrangère. Au bout de quelques semaines de fêtes extatiques, la jeune magicienne disparue sans laisser de traces, ce qui plongea le jeune homme dans un immense chagrin. Les nuages se chargèrent de glace, et la neige commença à tomber pendant de longues années.
Le froid glacial envahit alors la cité blanche et rendit la vie extrêmement difficile. Il devenait quasiment impossible de faire pousser quelques germes de vie au sein des sols avoisinants. La terre était dure comme de la pierre, et même la chaleur des feux de la tour ne surent réchauffer le jeune homme. Il prit conseil auprès de ses conseillers et décida de partir à l’aventure à la recherche d’un artefact magique capable de redonner la vie à ses terres.
En  partant de chez lui, il fit la rencontre de mystérieuses créatures dont il n’avait que très vaguement entendu parlait au cœur des vieux grimoires de sa vaste bibliothèque. Il s’enfonça petit à petit dans la forêt et fit la rencontre d’une druide qui lui enseigna les secrets de la terre, de l’air, de l’eau, et du feu. Il partit à maintes reprises en voyage avec elle pour parcourir les vallées, les montagnes, les déserts et les océans. Une chose qu’il ignorait particulièrement est que la vie existait dans son monde à l’état sauvage mais qu’elle était  au-delà des murs de sa cité blanche et ordonnée. Il parcourt les quatre coins du globe à la recherche de cet artefact, mais il s’aperçut vite que sa quête était vaine car la vie était bien présente mais juste à l’extérieur de sa ville. Au bout de quelques années de voyages, il rentra chez lui. L’air s’était réchauffé et le sol était à nouveau devenu fertile. Bien sûr, tout n’était pas encore terminé, mais, il était à nouveau possible de faire germer la vie à l’intérieur de la ville.
Quelques temps après, la. jeune bohémienne lui chuchota à l’oreille que l’on avait aperçu des créatures magiques s’introduisant dans les contrées extérieures et provoquant le chaos au sein de l’équilibre de la nature. La cité blanche fut attaquée par ces créatures démoniaques, et lors d’une attaque, le vieux sage mourut assassiné par l’une d’elle. Juste avant de succomber, il lui demanda de rechercher un artefact de forme sphérique, lui seul pouvant rétablir l’équilibre des choses. Il lui demanda également d’être le plus discret concernant sa quête. Il repartit ainsi en direction de la forêt afin de prendre conseil auprès de la druide. Ensemble ils repartirent une nouvelle fois, vers les limites du monde, au nord, d’où les nuages de glace proviennent.
De nombreuses fois,  ils durent s’abriter pour laisser passer les blizzards glaciaux provenant des montagnes enneigées. Au bout de quelques mois, ils arrivèrent au bord du monde, face à un mur de glace transparent, que les anciens avaient érigée pour se protéger de la force dévastatrice du froid. En plissant les yeux, le jeune homme arriva à distinguer à travers la glace, une entité globuleuse et extrêmement puissante qui se nomme tristesse. Elle semblait être piégée là depuis des temps anciens. Prisonnière de la glace, elle ne peut pas communiquer directement, mais alerte le jeune homme depuis bien longtemps déjà par l’arrivée des glaces, l’invasion des créatures démoniaque, ou les visions nocturnes. À l’idée même de laisser cette force glaciale se déverser dans son monde, le jeune homme est saisi d’effroi. En même temps, il sent au fond de lui qu’il doit libérer cette entitée de sa prison de glace. Mais, même avec la meilleure volonté du monde, sa détermination ne pourra pas venir à bout de cette barrière dressée par les anciens.
Assis sur le sol enneigé, il contemple avec effroi cette terrifiante entité intemporelle, séparée de lui par quelques murs de glaces. Serait-il possible que sa libération soit la clé pour rétablir l’équilibre naturel ?
Après des jours passés à contempler cette entité sphérique piégée par la glace, il se souvint alors de ce que lui avait dit le vieux sage avant de mourir “trouve la sphère et n'en parle à personne”.
Observant attentivement cette sphère inerte, il ressentit en elle une grande puissance dont provenait une énergie extrême. Immobile il attendit. Son regard perça la surface bleutée de ce bloc de glace. Sa vision s'obscurcit et sa conscience commença à voyager à travers les âges, à travers les mondes, à travers le temps.
Il reprit conscience sur le pic d'une montagne solitaire entourée d'une forêt noueuse. Il parcouru du regard les alentours et ne parvint pas à discerner la moindre trace de vie. Il n'y avait personne, rien que le silence. Il prit alors la décision d'arpenter l'étroit chemin de terre descendant de ce pic rocheux. Il n'entendit que le son de ses pas résonnant dans cette forêt obscure et oppressante. Il marcha pendant de longues minutes interminables qui lui semblèrent durer des heures pour finalement arriver dans une maison en bois, au milieu d'une colline.
C'était une sorte de vieille maison de chasse à un étage.  L'édifice été fait entièrement de bois et semblait avoir toujours été là, indifférant à toute trace de civilisation. De la fumée sortait d'une lourde cheminée de pierre. Il devait forcément y avoir quelqu'un pensait il.
Il poussa une porte en bois qui s'ouvrit avec un léger grincement résonant dans le salon où il arriva. C'était un salon assez chaleureux où une cheminée flamboyante réchauffait la pièce. Autour d'elle était disposé deux confortables fauteuils en cuir, un tapis, et plus loin une table et un comptoir. A l'autre extrémité de la pièce on pouvait voir un escalier grinçant montant au niveau supérieur. Ne voyant personne, il monta à l'étage.
Il arriva face à une porte ouverte donnant sur une chambre bien rangé. Tout dans la maison est trop bien rangé, bien trop propre pour avoir été délaissé. Il devait forcément y avoir un occupant, quelqu'un. Il regarda par la fenêtre et ne vit nulle âme qui vive, nul oiseau chantant ni présence chaleureuse. Seulement un silence devenant insoutenable.
Il descendit triste ces marches grinçantes. Alors que son espoir de rencontrer un congénère commençait à faiblir, son regard fut attiré par une présence près du feu. Une sorte de spectre ne laissant apparaître que deux petites lucioles en guise d'yeux. Il s'assit, et parla avec elle. Cette créature resta évasive lorsqu'il lui demandât son identité, "cela n'a pas d'importance", pourtant lorsqu'il lui demandât où sont passés les êtres vivants, le spectre lui répond que c'est lui qui les a fait fuir, à cause de ses grosses colères. Les habitants ont pris peur et ont fuit ces contrées. A ces mots la créature disparu dans un voile de fumée blanche le laissant déstabilisé par des propos si dénués de sens.
Seul désormais, incapable de comprendre les dires de cet être mystérieux, il eut la sensation que sous cette maison, il devait y avoir quelque chose d'important. Il se mit donc à creuser un trou profond. Il finit par y déterrer une vieille boite à musique et un miroir usé par le temps et la saleté. La mélodie ressortant de cette boite était trop abimée pour distinguer un quelconque air reconnaissable. L'autre objet quant à lui était en trop mauvais état pour apercevoir son reflet néanmoins, il eut un moment l'impression qu'une paire d'yeux luisant l'observait à travers.
Au moment où il eut se sentiment d'être épié, la lumière du jour commença et faiblir jusqu'à disparaitre dans l'obscurité de la nuit. Dans ce même temps un brouillard menaçant fit son apparition à l'orée de la forêt et commença à encercler la maison. Il se réfugia dans la chambre de cette vieille bâtisse.  A travers le brouillard résonnaient des voix murmurant "c'est lui, c'est de sa faute".
Alors allongé dans son lit, il fut assaillit par des images confuses et des sons spectraux. Beaucoup de bruits, des couleurs vives, des cris, la peur l'envahi, il a du mal à respirer. Des gens se disputent, se battent pense-t-il. Il ne peut pas fuir, il assiste impuissant à cela. Pétrifié, il entendit une voix familière, celle de ce spectre rencontré à l'orée du feu. Sa conscience est alors attirée par elle et fusionne avec lui. A cet instant, une sphère d'énergie blanche entoure son corps comme une sorte de seconde peau, rendant les sons sont moins forts, les images moins brutes.  La tension baisse, mais il se sent isolé par cette sphère. Isolé, enfermé, prostré, paralysé par la peur de ne plus pouvoir s'en échapper. Le monde s'éloigne, les parois s'obscurcissent.
Dans le creux de la lutte, il entend de nouveau cette voix lui disant qu'il pourra revenir ici à tout moment. Une ouverture s'ouvre petit à petit laissant place à un rayon de lumière bleuté. Il passe à travers et se retrouve allongé sur le dos, là où le mur de glace s'élevait jadis.
Le mur avait disparu laissant place à cette sphère entrouverte qu'il aperçue à travers la glace.
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beatlesonline-blog · 1 year
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maman-suho · 5 years
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[FR] Cul-de-sac || J-Hope
“Mais comme toujours tu n'as jamais su résister à la tentation.” “Et toi tu as toujours respecté les règles. Je suppose que ça faisait partie de notre charme.”
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Couple : Y/N x J-Hoooooope
Mots : 2k
Tags : Criminel x Policier / Romance / Drame / Drabble
Note : Puisque aujourd’hui est l’anniversaire d’une fan de ce ficello trop rigolo aka @vipuniverseigot7, je ressort cette chose que j’ai écrite il y a quelques semaines déjà. C’est en français, mais bon qui a dit que tumblr ne devait être remplit que de fanfictions anglaises ? 
_________________________
Cul de Sac, nm : Voie sans issue, impasse, rue de laquelle on ne peut se sortir.
Tu avais toujours aimé les îles. Et si beaucoup les voyaient comme un lieu d'où l'on ne pouvait s'échapper, toi bien au contraire tu les trouvaient source de liberté. Car que de difficultés il y a lorsque l'on cherche à s'enfuir sur les terres pour finalement se faire arrêter à la première frontière. Que de complications quand ici il suffit finalement de prendre un bateau pour disparaître dans l'immensité des eaux internationales. C'était d'ailleurs pour cela que tu avais échoué en ce lieu reculé du monde, isolé de la cacophonie des pays développés de par l'océan à perte de vue. Ici il n'y avait ni habitant superflu, ni richesse débordante, ni même extradition.
Mais tu ne te voilais pas la face. Quiconque réussirait à t'atteindre en ce lieu n'aurait que peu de difficultés à te ramener sur les terres de ton enfance où ne t'attendaient plus qu'une cellule aux barreaux froids et au paysage limité. Mais si tu étais ici aujourd'hui c'était pour admirer le spectacle qui sévissait à quelques mètres de toi, et non pour profiter des doux privilèges de ce lieu enchanté.
De par les rares contacts que tu avais gardé avec le monde extérieur, il ne t'avais fallu que peu de temps pour connaître le lieu de destination vacancier de tes parents. Ce voyage était vraisemblablement prévu depuis longtemps, et tu ne t'étonnais guère de les voir partir en un endroit si reculé de la société. C'était bien le genre de la famille, de fuir pour disparaître des radars. Et en les voyant déjeuner paisiblement à la terrasse d'un restaurant quelques mètres sur ta droite il te fallait admettre que cette sortie de route en valait la peine.
Avant de venir sur cette île tu avais hésité.
Faire le déplacement jusqu'ici dans l'espoir de croiser ne serait-ce qu'un regard avec tes géniteurs était un pari risqué. Mais en succombant à la tentation de les revoir une dernière fois, tu avais embarqué sur la première barque qui pouvait te mener à eux. Aujourd'hui tu ne le regrettais pas. Tes cheveux plissaient sous le vent au gré des mouvements de la  robe que portait ta mère, tandis que leurs rires se mêlaient aux bruits de la vie environnante. Et toi tu souriais, ravie de les savoir heureux malgré que leur unique enfant ait disparu sans plus donner de nouvelles. Ils s'étaient fait à l'idée que leur fille ne reviendrait plus jamais, te disais-tu.
Mais alors que tu t'apprêtais à faire un pas dans leur direction tu entrevis quelques traits familiers parmi les passants. Un visage anguleux, un nez pointu et un corps élancé. Ce n'était certainement pas une casquette ou des lunettes qui allaient tromper tes sens en alerte et tes souvenirs douloureux. A dire vrai tu ignorais si ton coeur s'était arrêté ou si ses battements t'avaient transpercés la poitrine. Et avant même que tu n'aies pu te décider sur le sujet, ta présence en ce lieu public n'était plus qu'un lointain souvenir. Volatilisée.
Marchant d'un pas certain ton corps peinait à se glisser entre les passants. Tu avais perdu tes parents de vue, mais désormais la sécurité primait sur la nostalgie. Il te fallait partir. L'homme qui était derrière toi était devenu le maillon faible de ta stratégie de fuite après que ton visage ait été placardé dans tous les commissariats du pays. Même avant cela tu n'étais pas sans savoir qu'il représentait ta faiblesse. Probablement la seule que tu aies jamais eu d'ailleurs.
A chaque pas tu pouvais sentir ta respiration s'accélérer et ton coeur battre plus fort que jamais. Les larmes qui te montaient aux yeux se voyaient elles balayées par la brise qui te claquait le visage. Des souvenirs pénibles te revenaient en mémoires et tu te devais de les chasser au plus vite si tu voulais fuir en lieu sûr.
Que faisait-il ici, lui qui d'ordinaire était assit dans un bureau dont l'emplacement était plus secret encore que les codes de l'arme nucléaire ? Il avait certes reçu la formation adéquate pour réaliser ce genre de mission, mais qui enverrait K si James Bond était disponible ?
Tout se mélangeait dans ton esprit. Tu étais certaine de l'avoir vu, et les frissons sur ta nuque ne te trompaient jamais. Désormais il te fallait fuir. Le fuir lui.
Mais n'ayant pas le temps de complètement comprendre la situation tu t'arrêtais net face à un mur. Qui aurait cru que ce couloir extérieur ne menait pas sur une issue de secours ? Tentant d'ouvrir la porte sur ta gauche tu réalisais avec stupeur que cette dernière était fermée à double tour. Puis un coup d'oeil dans la ruelle quelques mettre plus bas avait suffit à te faire réaliser où tu te trouvais. Tes pas affolés t'avaient mené dans un cul de sac.
D'ici tu pouvais encore entendre les bruits du centre ville mais ils étaient devenus si lointains que seul le son de sa respiration t'était encore perceptible.
- Toi, ici, avais-tu dit calmement sans pour autant te retourner.
Ses talons avaient claqués le sol lorsqu'il s'était arrêté quelques mètres en arrière. Tu avais peur de te retourner. Peur d'affronter la dure réalité des conséquences de ton crime.
- Il savent que tu m'aimes suffisamment pour préférer la fuite à l'affrontement.
Sa voix de canard avait résonné douloureusement dans ta poitrine. Le ton presque sarcastique qu'il avait prit te ramenait à un temps où tu pouvais encore le regarder en face sans sentir ton âme se rabougrir brutalement. Ils avaient raison après tout. Tu étais bien plus forte que lui. Et si un combat devait éclater, son corps maigrichon ne ferait pas longtemps face à tes multiples expériences de combats frontaux. Mais vous saviez tous que cet affront n'aurait jamais lieu.
- Je suis une voleuse Hobi, pas une tueuse, commençais-tu en te retournant doucement. Tu sais très bien que dans tous les cas je ne t'aurais pas tué.
Tes lèvres formèrent un sourire triste et heureux à la fois. Il avait l'air fatigué. A en juger par sa tenue spartiate et la masse incohérente que formaient ses cheveux, il ne devait pas être ici depuis longtemps. Lui qui détestait pourtant voyager.
- Je sais, dit-il en affichant le même sourire.
Ses pas se firent entendre tandis qu'il avançait vers toi. Le froid contact du mur dans ton dos te fit frissonner quelque peu avant qu'il ne reprenne.
- Et tu as volé une des rares choses précieuses que possède notre pays.
Les menottes glacées qui t'entourèrent alors les poignets firent dresser les poils de tes avants-bras. Mais si autant tu détestais ce froid contact métallique, tu ne pouvais étrangement plus te concentrer que sur la chaleur de ses mains contre ta peau, sur la douceur de son souffle ou la présence de son corps à quelques centimètres du tiens. Vous étiez séparés depuis trop longtemps réalisais-tu soudainement.
- Je dois t'avouer que ce n'est pas trop ce que j'avais en tête quand on s'était imaginé l'avenir ensemble, avais tu repris en rigolant amèrement.
Levant la tête pour plonger ton regard dans le siens, tu ne fus que plus bouleversée par le peu de distance qui vous séparait désormais. Et dans ses yeux bruns tu pouvais entrevoir un mélange entre l'envie de rire et la tristesse qui avait dû le détruire après que tu te soit volatilisée.
- Ce n'est pas ma faute si j'ai du rompre notre engagement.
Au fond vous aviez tous deux accepté la situation comme s'il n'y avait pas d'autre issue à la manière dont votre histoire avait tourné. De ce fait ses mots n'étaient pas une accusation mais davantage un fait qu'il vous fallait désormais admettre.
- Pas nécessairement. Pense à tout cet argent, commenças-tu à parler.
Ta gorge était sèche, et tu pouvais sentir ton corps effleurer le siens à chacune de tes respiration.
- Avec tout cet argent on aurait pu s'acheter une maison dans un quartier sympathique. Avoir un chat, des enfants et se regarder vieillir main dans la main. C'était le plan non ?
Au regard qu'il te donna tu souriais.
- Un chien pardon, c'est vrai que les chats c'est pas trop ton truc.
Son rire transperça les airs sans pour autant quitter la bulle qui semblait vous entourer désormais. Ce doux son que tu n'entendrai plus jamais à l'avenir. Autrefois tu l'avais trouvé désagréable, mais désormais agrémenté d'un sourire en coeur tu le trouvais si charmant qu'il te réchauffait dans les moments les plus durs.
- Tu sais... on n'avait pas besoin de cet argent pour avoir tout ça, dit-il après que son euphorie soit retombée. Mais comme toujours tu n'as jamais su résister à la tentation.
- Et toi tu as toujours su respecter les règles.
Une de tes mains vint se glisser dans la sienne avec un cliquetis métallique.
- Je suppose que ça faisait partie de notre charme.
Un silence vous enveloppa soudainement tandis que ses doigts s'enroulèrent autour de ta main emprisonnée par le métal. Doucement il s'approcha de toi, serrant son étreinte et glissant un bras autour de ta taille pour venir poser ses lèvres sur les tiennes.
Ce n'était ni un de ces baisers ardent que vous aviez échangé au début de votre relation. Ni même un de ceux qui se voulaient furtifs pour qu'il ne succombe pas à la tentation de rester avec toi sous les draps plutôt que d'aller au travail. C'était un de ces baisers d'adieu dont la chaleur submergeait vos êtres. Et saisissant avec plus de fermeté les rares parcelles de peau que tes mains attachées pouvaient attraper, tu avais agrippé chaque sensation en sachant pertinemment que c'était la dernière.
Le bruit de sa respiration haletante lorsque vous aviez intensifié le baiser. L'humidité de la larme que tes yeux fermés avaient laissé échapper. Son parfum ou encore la sensation de son corps collé au tien, de son bras enroulé autour de ta taille comme il l'avait fait si souvent auparavant. Et lorsque vous vous séparèrent enfin, vos front indécollables, il peina à rouvrir les yeux pour affronter la dure réalité. Pendant un instant c'était comme si rien de tout ça n'était arrivé.
- Ils m'attendent au coin de la rue c'est ça ? avais-tu marmonné dans un sanglot étouffé.
- Je suis désolé que nos derniers mots doivent être échangés dans une ruelle miteuse loin du paradis qu'on s'était promis.
- Hobi je...
- Mais, te coupa-t-il en relâchant doucement l'étreinte dont il peinait à se défaire. Pour ce que ça vaut...
La lenteur avec laquelle il prononçait ses mots n'étaient que la preuve de votre difficulté réciproque à stopper les larmes qui vous montaient aux yeux. Tu pouvais clairement apercevoir dans son regard embrumé que c'était tout aussi douloureux pour lui que ça ne l'était pour toi.
- ... Même s'il te la retireront dans quelques heures à peine.
Un froid objet glissa alors le long de ton doigt pour laisser échapper une seconde larme sur ta joue déjà brulante.
- On pourra au moins dire que nous avons été officiellement été fiancés.
Il avait acheté cette bague il y a plusieurs mois déjà, lorsque vous vous étiez promis de rester l'un avec l'autre. Et même s'il finirait un jour par tourner la page du désastre sentimental qu'avait été votre aventure côte à côte, jamais ce bijou ne pourrait correspondre au doigt de quelqu'un d'autre, et il le savait. Cette bague avait été achetée pour toi, et désormais à ton doigt il réalisait avec un triste sourire qu'elle ne pouvait pas convenir à autrui.
Ton menton trembla d'émotion, submergée par l'émotion de voir enfin le dit bijou qu'il avait pourtant promit de t'offrir dans des circonstances plus propice à des fiançailles qu'un lendemain de soirée collés l'un à l'autre sur votre vieux canapé en cuir. Tant bien que mal tu passais tes bras par dessus sa tête pour l'enlacer à ton tour. Et enfouissant ta tête dans son épaule, tu pouvais sentir ses bras s'enrouler autour de toi dans une dernière étreinte.
- Elle est magnifique, murmurais-tu dans le silence du moment.
- Si je peux faire une dernière chose pour toi, sache que tes parents ne sont au courant de rien, hésita-t-il. Ils ne se doutent pas que...
- Merci, disais-tu avant de rompre l'embrassade.
Dans un dernier sourire il avait essuyé tes joues de ses doigts fins, puis avait saisit ta main comme si aucune menotte ne les entravait. Pour une fois c'était lui qui avait succombé à la tentation, alors que toi tu avais laissé les règles te rattraper sans opposer résistance. Et dans cet échange de rôle inattendu, vous étiez sorti du cul de sac.
- Allons-y.
Cul de sac, nm : De façon imagée, toute situation dont il est impossible de se tirer.
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