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#militant antiraciste
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Que fait l’antiraciste militant sinon vivre, se soutenir et jouir du racisme?
Un antiraciste est un nanti raciste.
Revendiquer au nom de l'Autre, pour l'Autre, les modes de vie spécifiques à l'Autre ne fait qu'affirmer sa propre croyance en la supériorité arbitrale d’un maître.
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a-room-of-my-own · 10 months
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« Le PS a phagocyté le mouvement antiraciste dans les années 1990 pour se constituer une réserve de voix et n’a eu aucun scrupule à dégager tous ses fondateurs une fois l’OPA réalisée, je propose qu’on recommence »
Mais triple buse.
La marche pour l’égalité et contre le racisme était une véritable marche militante qui venait du peuple, et non de partis politiques. C’était aussi une marche pacifique, à la rencontre de tous les français et c’est ce qui a fait sa popularité.
Toutes les œillères du monde ne feront pas de cette orgie de destruction et de vols un acte militant « pour la justice » que vous pouvez récupérer.
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basilepesso · 1 year
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L’Aventureux.(Nicolas Sirchis Contre Tout Chacal)
Le chanteur d'Indochine, qui menace la ville de Perpignan et son festival Les Déferlantes de ne pas venir jouer si le festival ne change pas de ville (car la ville a un maire RN), "Nicola Sirkis", s'appelle en réalité Nicolas Sirchis. Se donnant des airs grecs car les noms français seraient rances, depuis des décennies. Il est vrai que "chis" dans un nom peut être disgrâcieux, mais ce n'est pas non plus rédhibitoire. On voit à ce genre de détails assez savoureux, puisqu'en quelque sorte nous avons là un sire qui chie sur le peuple déjà nauséabond, que la haine anti-RN ne vient pas de nulle part chez ce sire "contre tout chacal", "vrai héros de tous les Temps" égaré dans la vallée infernale du Sud haineux et voulant sauver la France des crocodiles par un acte de bravoure inouï. Evidemment, suite aux menaces minables d'Indochine, on se déchaîne (à juste titre) contre le groupe, et (comme d'habitude, par idiotie de la colère) contre sa musique, tout à fait honnête et sans laquelle il n'y aurait jamais eu la remarquable reprise de L'Aventurier par Nada Surf il y a vingt ans. L'actrice Marina Foïs est une collabo, c'est donc une "actrice minable", idem pour Omar Sy qui est un militant "antiraciste", mais on ne dit pas que Thuram était un mauvais footballeur, car les qualités sportives sont plus difficiles à nier surtout quand on a donné pour la France comme en particulier au mondial de 1 998. BP. Nada Surf reprenant Indochine, L’Aventurier
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justinefrischmanngf · 2 years
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Excerpts from 'AIDS, Women of Color Feminisms, Queer and Trans of Color Critiques, and the Crises of Knowledge Production' by Jih-Fei Cheng, within 'AIDS and the Distribution of Crises'
[Image ID: Four screenshots of text reading:
Today's social movements, such as #BlackLivesMatter, #MeToo, and AIDS activism, come from long histories of women of color feminist and radical traditions that challenge white supremacist, masculinist, capitalist, militarized, and authoritarian rule. These movements have also been adapted by the liberal and mainstream politics at the cost of intersectional and radical traditions. That is, these liberal, or even conservative, adaptations of intersectional and radical movements shift focus away from the women of color and queer and trans people of color that founded these movements. Instead, they refocus white experiences and reaffirm our institutions and their racist, patriarchal, hetero- and gender normative, class, and ableist conditions of exclusionary power.
Rather, we must serious consider how women of color and queer and trans people of color praxes engage our institutions, and how these praxes critique and organize against the local and globalized crises that place all of us, but particularly then, at the greatest risk for violences — including AIDS — that are perpetuated by our institutions of knowledge.
Black feminist, queer, and trans intellectual projects continue to serve as antiracist and anti-colonial pedagogical tools precisely because of their historical interjections into systems of oppression, including white feminist scholarship and other white-centred and/or heteropatriarchal canons of higher education.
The presumption is that white supremacists could be called to their senses because they are, at the bottom of their hearts, benevolent even if misguided people. Yet there is no history that shows that white people have been willing to dismantle white supremacy without the combined approach of civil rights protest and Black militancy. On many occasions, I have heard decriers of Black protest urge, instead, that Black activists conduct research and write articles — as if they have not and are not already doing so. /end ID]
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skip-chiantos · 2 years
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Jour 3: Rouge politique.
Pour moi, les deux ont toujours été liés. Des drapeaux de force Ouvrière à celui des anarchistes. Des chansons patriotiques dont le rouge abreuvent nos sillons, à celle que j’ai appris par cœur :
 
Pour l'anarchiste à qui tu donnes
Les deux couleurs de ton pays
Le roug'pour naître à Barcelone
Le noir pour mourir à Paris
Thank you Satan
Le rouge de mes lacets, pour revendiquer mon idéologie politique, fièrement arborés sur mes docs. Skinhead, fière de l’être, à devoir expliquer à tous ceux qui ne connaissait pas le mouvement que non, Américain History X ne reflètent pas qui nous sommes, mais que This is England est plus représentatifs.
Le rouge du fil brodé sur mon sac, de mes écussons antiraciste. 
 
Le rouge du sang qui tache nos vêtements après une manifestation qui a mal tournés. Pourtant, on ne faisait rien de mal, on se battait juste pour préserver notre statut d’étudiant, des années plus tard celui statut d’intermittent. Le sang qui unit dans nos luttes avec les infirmier.e.s, les sages-femmes, le droit d’adopter lorsque l’on est un couple homosexuel, le droit de se marier. Tellement de droits réclamés dans le sang. Tant que j’ai perdu le compte. Et encore, je peux n’estimer heureuse, j’ai encore mes deux yeux, mes dix doigts et mes deux mains, dont je peux brandir le poing. Je peux encore respirer pour mieux crier. 
 
Heureusement qu’il y avait aussi le rouge qui tachent, renversé sur nos vêtements crades alors qu’on chantait les classiques du punk français. 
Le rouge à lêvres de celle qui m’a embrassé devant un groupe homophobe qui manifestait.
Le rouge de nos ongles, le majeur levé devant ces puritains. 
Le rougeoiement des feux que l’on allume dans les ZAD. 
Et puis le temps passe, moins l’occasion d’aller en manif, plus la force de se battre devant des débats absurdes. Le confinement aura eu raison de mon engagement sur le terrain, quand j’ai vu mes frères être livrés en pâtures par la police aux militants antivax. 
Changer de formes de lutte, adopter le rouge du code pénale pour aider ceux que je côtoie à mieux se défendre. 
Et soudain, le rouge de la honte. La honte qu’on revienne sur un droit fondamental humain. La honte que la décision du fameux pays de la liberté créer des débats dans notre pays des droits humains. Que le pays qui estime qu’avoir le droit d’avoir une arme est plus important que le droit à l’avorter. Que ce pays, relance le débat dans le pays où personne ne nait égal en réalité, où la moitié de la population est discriminé par l’autre moitié. 
Alors à nouveau, comme à mon adolescence, je vois rouge. 
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delux2222 · 1 year
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Born in England in 1682, as a sailor Benjamin Lay witnessed the brutality of the slave trade first hand. The experience guided him towards an early embrace of abolitionism, especially after witnessing a slave commit suicide to escape abuse. Benjamin eventually settled in the British colony of Pennsylvania, where he scandalized his fellow Quakers with intense public protests and acts of “guerilla theatre” against slavery.
Barely four feet tall, with dwarfism and a spinal condition known as hyperkyphosis, “Little Benjamin” (as he called himself) once stood outside a Quaker meeting in the snow… barefoot and with no coat. He positioned himself in the gateway leading to the meetinghouse, ensuring that each congregant would pass by him. When they expressed concern for his health he responded that slaves had little protection against the elements, and that the congregants should show the same concern for them. At a large annual Quaker gathering, Benjamin gave a fiery anti-slavery speech grounded in Biblical verse. He ended by plunging a sword into a Bible he had hollowed out, which contained an animal bladder filled with blood-red juice. Blood appeared to spray out of the Bible. Benjamin further shocked the audience by proceeding to splatter slave-owning Quakers in the congregation with the Bible’s “blood.” The message was clear: supporting slavery was akin to murdering the Word of God.
During his life, “Little Benjamin” wrote over 200 pamphlets, condemning animal cruelty, imprisonment, and capital punishment. He singled out slavery, however, not merely as a cruel practice… but a demonic one. Benjamin Lay’s language was uncompromising: those who practiced slavery bore the “Mark of the Beast,” and were responsible for creating Hell on earth. He fiercely called out his own Quaker community to take a stand and expel all church members who owned or traded in slaves. Benjamin Lay also boycotted the slave-labor industry by making his own clothes. In 1738, a printer he had befriended published his book “All Slave-Keepers That Keep the Innocent in Bondage, Apostates.” It was the most militant anti-slavery tract to date. The printer was Benjamin Franklin, who kept his own involvement anonymous.
In his later years, Benjamin Lay embraced a self-sufficient and hermetic lifestyle, living in a cave out in the Pennsylvania countryside with a constructed entryway to protect from the elements. He filled the cave with books of poetry, theology, and history; spun his own flax clothing; kept goats for milk; gardened; harvested from fruit trees he had planted; and made his own honey by attending to an enormous beehive.
In 1758, when the Pennsylvania Quakers passed a resolution disciplining any slave owners and traders, Benjamin exclaimed “I can now die in peace.” He did so the following year. Decades after his death, Quakers would rise to the forefront of the abolitionist movement: many of them kept images of Benjamin Lay in their homes as a source of inspiration.
This story is part of a project to mobilize White people for racial justice, by providing examples of what White antiracism has looked like throughout U.S. history. You can learn more about the project here: https://burnett-lynn.medium.com/white-antiracist-history...
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blog59-world · 2 years
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Houria BouteldjaBouhafs VS Kebbab!!Ce jeudi 15 septembre aura lieu le procès en appel de Taha Bouhafs contre Linda Kebbab dans l’affaire «Arabe de service».Le rdv est à 13h30 à la cour d’appel de Paris.C'est important de soutenir Bouhafs à deux titres :Le premier est qu'il y a ici un enjeu élémentaire de liberté d'expression des militants antiracistes.Le second est que les militants antiracistes ont le droit de qualifier leurs adversaires avec leurs propres mots. Les qualificatifs "Arabe de service" tout comme "Noir de service" ou encore "bounty" aussi triviaux puissent-ils paraître appartiennent au vocabulaire de la lutte décoloniale et sont affiliables à le pensée fanonienne. Qui a lu "Peau noire, masques blancs" comprend parfaitement bien ce que "arabe de service" signifie dans notre bouche. Il s'agit là d'une réponse à l'injonction paradoxale et impossible à l'intégration : devenez blancs mais vous ne le serez jamais. Aussi notre droit de pouvoir critiquer cette injonction est précieux puisqu'il nous permet d'y voir clair. Quant au droit de critiquer une policière fusse-t-elle indigène, il est encore plus inaliénable pour des raisons évidentes.Mais on me souffle à l'oreille que c'est compliqué de soutenir Bouhafs vu qu'il est accusé d'agression sexuelle. Je réponds :1/ que la police compte sur cette opinion morale et "woke" pour affaiblir les soutiens à Bouhafs.2/ que le principe de justice ne vaut que si ses fervents partisans sont capables de défendre les droits des pires d'entre nous (sinon ce serait facile).3/ que l'affaire d'agression sexuelle n'a rien à voir avec celle opposant un militant et une policière. Elle doit être traitée séparément. Avec le plus d'impartialité et de transparence possible ce qui n'a pas été les cas jusqu'ici.
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irinaaalexandra · 2 years
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....ce joli poisson se trouvait dans un bassin dédié à en garder certains, du côté de Saint Guilhem le Désert (lieu qui, en dehors de son ancienne abbaye et des paysages naturels l'entourant, est comme une sorte de..disneyland de boutiques de souvenirs pour touristes et,..nothing else),....je me promenais non loin jusqu'à ce que, m'approchant, je remarque ce poisson comme d'un autre temps, et m'arrêtais un long instant au bord, près de lui,...je me souviens d'avoir pensé que, même à la douceur de l'ombre, peut-être avait-il chaud lui aussi?,..(..et je lui parlais tout doucement par moments,..pas trop car ne souhaitais l'ennuyer,..mais le contemplais si doux, espérant qu'il soit bien,.... peut-être se souviendrait-il lui aussi de cet instant?.....je m'en souviens moi si bien,..et tout ce que je pouvais souhaiter alors, et que je souhaite encore, c'est qu'il vive en se sentant juste heureux,..qu'il ne puisse souffrir,..et l'espère de tout mon cœur tant....).... c'était fin août 2021.... je me sentais triste ce jour là,.... ....mais pas autant que depuis ce jeudi 16, celui précédent le 2ème tour des législatives,...puisqu'il m'arrivait alors une chose imprévisible,..et pourtant définissant si bien tout ce que peut engendrer, dans nos sociétés, le rapport des classes,..l'absence d'égalité et d'équité en toutes choses, toutes.....
....le dimanche suivant en soulignait l'image cruelle,...résultat des différentes manipulations contre la population et sa force, à laquelle le venin fasciste aura été inoculé?...et si facilement.... ....mais si ce n'était que cela,...puisque les conséquences sur tant d'autres pays seront inévitables......
......on ne pourra qu'espérer que se rejoignent les différents mouvements et militants antiracistes, et anticapitalistes, en de multiples Assemblées Générales, afin de trouver un moyen,..de faire tomber le pouvoir actuel et d'annihiler l'emprise du fascisme sur les sociétés. Comment?...je n'en ai moi la moindre idée.....
.....je suis cependant d'accord avec l'une des intervention de Lordon qui, bien avant les résultats des élections exprimait cette idée, que pour se détacher de l'accablement, nous devons "investir, affectivement, ce qui doit l'être, c'est-à-dire la temporalité longue de la perception anticapitaliste, révolutionnaire et communiste." ....je dois retrouver la vidéo,..même si là je me demande s'il a écrit qlqchose à la suite des résultats?.... je n'ai pas regardé, je me sentais assez triste depuis dimanche,..et depuis jeudi 16 déjà...., et alors je décidais de juste écouter de la musique de quelques groupes, -que je définirais de pop-rock mélancolique,...lorsque ce n'est celle apaisante des cigales,......laissant mes nuits se bercer, parfois, par juste une même musique classique,...celle de l'étreinte si tendre que je sais....
.......
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hammerheadandsickle · 4 years
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the media refuses to cover this because they don’t want laborers to understand the power a union holds.
longshoremen have shut down 29 ports in solidarity with BLM, in honor of George Floyd and Juneteenth
https://www.vice.com/en_us/article/4ay3xm/one-of-americas-most-powerful-unions-will-shut-down-29-ports-on-juneteenth
https://www.thenation.com/article/economy/dockworkers-union-shutdown-george-floyd/
https://www.sfchronicle.com/business/article/Port-of-Oakland-shut-down-by-dockworkers-in-15352644.php
we have to spread the word because the mainstream media won’t; there is power in a union!
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antifainternational · 3 years
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In honor of our 7th anniversary, each day this month we will post one of our favorite antifascist actions from around the world from the past year!
Today: June 13 2020 - A planned Black Lives Matter demonstration in London was cancelled by the organization after far-right groups announced they would also be coming, ostensibly to “protect the statues“, but of course actually to look for a fight. Several hundred militants from London Black Revs, Malcolm X Movement and other local antiracist and antifascist groups decided to show up  anyway, determined not to be intimidated by the far right.
Thousands of drunk right-wingers showed up, drinking beer, giving Hitler salutes, fighting police and one of the drunks being filmed while pissing on a memrial he was claiming to be protecting. Some far-right groups managed to slip by police and attack the BLM crowd, and promptly got their asses handed to them. One of the far-right attackers was pictured being carried to an ambulance by BLM protesters after he lost the fight he instigated.
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thebusylilbee · 3 years
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"On ressort essoré de la lecture d'Une poupée en chocolat (la Découverte). L'essai de la cinéaste, sociologue et militante afroféministe Amandine Gay, consacré aux enjeux de l'adoption, est bien plus qu'un simple compte rendu de recherche historique et sociologique. Sur le fond, d'une part, elle pose, de façon précise et méthodique, tous les tenants et aboutissants de cette démarche qui n'est jamais réellement questionnée pour mettre en lumière les rouages politiques et les systèmes de domination qui sont à l'oeuvre, comme elle l'a déjà fait dans son film documentaire Une histoire à soi, sorti en salles début juillet. Sur la forme, d'autre part, car Une poupée en chocolat peut aussi se lire comme une autobiographie qui captive de la première ligne jusqu'aux bouleversantes dernières pages. Son histoire est celle d'une fille noire adoptée après sa naissance sous X en 1984 par un couple blanc. Malgré tout l'amour de ses parents et leur conscience, plutôt aiguisée pour l'époque, des enjeux d'une adoption transraciale, ça ne l'a pas empêché d'en subir les conséquences systémiques.
Vous dites que l’adoption transraciale est avant tout une expérience de la dépossession, des communautés, des familles et des cultures d’origine…
J'ai grandi pendant les années 80-90 dans la campagne lyonnaise où mon frère et moi étions les deux seuls noirs. Donc une de mes premières expériences de ce que c'est qu'être noire, ça a été le racisme. J'ai d'abord été définie dans le regard des autres par des pratiques de discrimination et des propos insultants. Quand on dit que l'adoption transraciale peut être dommageable aux enfants racisés, on parle de ça. D'abord on vous projette des insultes et des représentations négatives et, ensuite, vous devez partir à la recherche de ce que sont vos origines culturelles, de ce que c'est qu'être noire au sein des communautés noires. Et là, on arrive au deuxième obstacle : il vous manque les références. On se rend compte alors qu'on a été coupé de nos communautés d'origine. C'est possible d'y revenir et je me sens aujourd'hui tout à fait acceptée, mais adolescente, ce n'était pas la même chose.
J'ai toujours cette peur d'être découverte comme une «fausse noire». Ces questions d'identités, ce ne sont pas des enjeux théoriques. Il s'agit vraiment de comprendre où on se place. Et puis, il y a le fait de grandir dans un milieu qui se traîne une histoire esclavagiste et une histoire coloniale non résolues. Toutes ces représentations extrêmement stéréotypées qui circulent à l'encontre des noirs en France, et des femmes noires en particulier, avec la fétichisation sexuelle par exemple, normalement, ça demande une de préparation. C'est à ça que servent les familles racisées. La socialisation raciale, c'est un apprentissage où on va, au fur et à mesure, vous distiller des informations
L'exemple le plus concret, c'est celui des contrôles d'identité où il faut apprendre aux garçons noirs le comportement à tenir et le fait de ne jamais sortir sans ses papiers. Jusqu'à récemment, quatre ou cinq ans peut-être, les parents blancs n'avaient pas du tout conscience que leur garçon, à partir du moment où il ne serait plus identifié comme un enfant, serait en danger dans l'espace public. Et il est de leur devoir de lui donner les clés.
Un des points importants que vous développez dans votre livre, c’est celui de la justice reproductive. De quoi s’agit-il ?
C'est un concept créé en 1994 par un collectif de femmes noires, latinas et autochtones aux Etats-Unis, juste avant la conférence du Caire sur les droits reproductifs. L'idée, c'est qu'on ne peut pas penser les droits reproductifs sans les lier aux questions de justice sociale, de droits civiques. L'exemple typique pour la France, c'est que dans les années 60-70, quand les femmes françaises blanches militent dans l'Hexagone pour l'accès à la contra- ception et à l'avortement, les femmes de la Réunion subissent des stérilisations forcées.
Si on pense les droits des femmes en disant uniquement qu'on doit avoir accès à la contraception et à l'avortement, on oublie d'autres femmes, racisées, dans d'autres territoires, qui ne sont pas confrontées aux mêmes pro- blématiques. A partir de cette vision-là, du fait qu'on ne peut pas décorréler les questions de santé, d'écologie, de racisme, de validisme ou de sexisme, on peut commencer à expliquer politiquement certains phénomènes comme l'adoption. Un mineur, un enfant, un bébé, ne se retrouve pas isolé de sa famille de naissance par magie. Il y a un contexte très spécifique, des histoires, un cadre.
A propos de la naissance sous le secret, par exemple, s'il y a un point commun entre toutes les mères de naissance, c'est qu'elles sont pauvres et précaires. On ne peut pas comprendre ce qui se passe si on n'a pas conscience que c'est justement inscrit dans tous les systèmes de domination à l'oeuvre. La famille n'est pas une institution isolée du reste de la société. Au contraire. C'est peut-être même l'endroit central où se jouent dès le départ toutes les inégalités systémiques et toutes les formes d'oppression. Ces femmes qui ont accouché sous X sont pour vous les grandes absentes des débats sur l'adoption C'était important pour moi de donner de la place dans mon livre aux mères de naissance. Il n'y a pas de mineur isolé candidat à l'adoption s'il n'y a pas une mère. Qui est cette personne ? Quand on dit s'y intéresser, c'est pour créer les conditions pour qu'elle se sépare de son enfant, parce qu'il y a des gens qui attendent pour l'avoir. Sur le long terme, on ne s'intéresse pas aux mères de naissance. Est-ce que la séparation est la meilleure solution sur le long terme ? Qui est retourné les voir ? Qui a fait une étude longitudinale pour savoir si elles se sentent bien, si elles sont en paix avec ce choix-là ? On ne sait quasiment rien. Et après l'accouchement, elles vont devoir faire face à un choix qui n'est pas accepté socialement. Tout ce discours dépolitisé ne nous permet pas de comprendre quel serait le meilleur accompagnement qu'on pourrait leur offrir.
Comment en arrive-t-on à faire de sa propre histoire le fil rouge d'un livre politique et sociologiforme que sur l'adoption ?
Ça vient directement du cinéma. Ça fait déjà deux fois qu'on fait ça. Ou- vrir la voix et Une histoire à soi sont deux films qui ont aussi une dimension autobiographique, où on essaie de ramener dans l'espace public des enjeux politiques qui peuvent être tabous ou extrêmement clivants. On les fait passer parce qu'on utilise le récit individuel, l'expression de soi. Si une personne vous raconte sa vie, vous n'allez pas dire : « Non, c'est pas vrai ! » S'appuyer sur les récits individuels, sur l'émotion, sur le parcours de vie, ça permet aussi de montrer qu'on n'est pas uniquement dans des débats théoriques. Si toutes les filles noires se rappellent de la première fois où on leur a dit « tu es noire, je te donne pas la main », quels enjeux psychiques ça peut avoir sur le long terme ? Et qu'est-ce que ça dit de notre société ? Je n'avais pas jusqu'ici beaucoup évoqué ma propre expérience de personne adoptée. J'avais déjà beaucoup parlé de mon expérience de femme noire, et j'aime bien avoir un rapport aussi équitable que possible avec les gens qui participent à mes films. Dans une logique de don contre don, c'était à mon tour de parler. Sachant en plus qu'étant née sous le secret, il y a tout un volet, très important, qui n'est pas abordé dans Une histoire à soi.
Vous dénoncez ce stéréotype qui associe l'adoption transnationale à une démarche humanitaire, à de la charité.
C'est pour ça que ça m'intéresse de politiser la famille. Pour tout le monde, le désir d'avoir un enfant est égoïste. Mais tout à coup, quand c'est l'adoption, on efface cette première dimension de désir, et on transforme ça en sauvetage d'un enfant seul. Effectivement, il y a des enfants isolés pour qui c'est très bien de trouver une famille, mais il y a quand même une ou deux personnes qui n'étaient pas en mesure d'avoir un enfant qui vont pouvoir faire famille parce qu'un enfant a été séparé de sa famille de naissance. Une partie de la proposition a été oubliée. On le voit aujourd'hui, alors que l'adoption transnationale est de plus en plus régulée et que les pays du Sud laissent partir moins facilement les enfants: ce qui est croissant, c'est la demande d'enfants dans les pays riches, pas le be- soin en familles adoptantes.
Pourquoi cette adoption transnationale et transraciale est-elle aussi l'illustration d'une certaine domination ?
A partir du moment où une pratique est dépolitisée et centrée sur le côté émotionnel, humanitaire, on oublie les conditions dans lesquelles les gens se sont retrouvés séparés de leur famille de naissance. Si on regarde certains pays comme Haïti, qui a été pendant une cinquantaine d'années un pays de départ de l'adoption internationale, l'état politique et économique de Haïti aujourd'hui, au-delà du fait que c'est un pays frappé par des catastrophes naturelles récurrentes, est grandement dû à la France, à la dette qui a été imposée et à une instabilité politique grandement liée à l'ingérence des Etats-Unis et de la France. Les enfants ne se retrouvent donc pas isolés par pur hasard. J'ai voulu montrer que l'adoption n'est pas un phénomène qui pousse du sol comme un champignon, il ne se développe pas de façon autonome.
Vous expliquez que les familles adoptantes ont le devoir de s'impliquer politiquement.
Au-delà de la question du racisme de la société ou de l'entourage, il y a vraiment l'impératif de s'investir concrètement et entièrement dans la lutte antiraciste. Comme le dit Ibram X. Kendi, que je cite dans le livre, il n'y a pas d'endroit confortable de « non racisme ». Soit on est engagé dans la lutte contre le racisme, soit on contribue à la suprématie blanche en ne faisant rien. Pour que ça se passe bien dans les familles concernées par l'adoption transraciale, les parents blancs doivent vraiment être hypervigilants sur ces enjeux-là. Si vous avez peur des noirs, si vous tenez votre sac quand vous croisez un homme noir, n'adoptez pas un enfant noir. Lui, il va le sentir. Ça ne suffit pas que vous l'aimiez lui, vous devez aimer tous les noirs, sinon ça ne marche pas. Si vous comprenez qu'au fond, vos parents sont racistes contre tous les noirs, tous les Asiatiques ou tous les Arabes sauf vous, ça ne peut que mal se passer. C'est destructeur.
Le regard de la société sur l'adoption est-il en train d'évoluer ?
Aujourd'hui, sur les plateformes grand public, à chaque fois qu'on amène la dimension politique de l'adoption ou les questions raciales, les gens ne comprennent pas. C'est vraiment comme arriver et expliquer que non, la Terre n'est pas plate. C'est ce niveau d'incompréhension. C'est un gros travail. Je ne sais pas combien de gens liront le livre, mais je l'ai aussi fait dans la perspective de servir aux travaux d'universitaires, à d'autres adoptés qui pourront se lancer dans leurs propres recherches. Il y a un effet de seuil sur ce genre de sujet Je l'ai vu avec l'afroféminisme. Rien de ce qu'on disait n'était vraiment nouveau. C'est juste qu'à un moment donné, par le biais des réseaux sociaux, le discours s'est diffusé. Et sur l'adoption, c'est en train d'arriver. Sur Instagram, ces trois dernières années, il y a une quinzaine de comptes militants qui se sont créés et qui font des démonstrations sur ce que c'est d'être un adopté transracial. A partir du moment où le niveau de pédagogie publique progresse par des canaux accessibles, avec un cadre théorique, ça peut commencer à essaimer."
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June 13 2020 - A planned Black Lives Matter demonstration in London was cancelled by the organization after far-right groups announced they would also be coming, ostensibly to “protect the statues“, but of course actually to look for a fight. Several hundred militants from London Black Revs, Malcolm X Movement and other local antiracist and antifascist groups decided to show up  anyway, determined not to be intimidated by the far right.
Thousands of drunk right-wingers showed up, drinking beer, giving Hitler salutes, fighting police and one of the drunks being filmed while pissing on a memrial he was claiming to be protecting. Some far-right groups managed to slip by police and attack the BLM crowd, and promptly got their asses handed to them. One of the far-right attackers was pictured being carried to an ambulance by BLM protesters after he lost the fight he instigated. Here’s a good reportback from the day. [video]/[video]/[video]
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initiales-bd · 2 years
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Taguieff : "Même la cuisine française peut être accusée de perpétuer la suprématie blanche" - L'Express
"Taguieff : "Même la cuisine française peut être accusée de perpétuer la suprématie blanche" - L'Express" https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/taguieff-meme-la-cuisine-francaise-peut-etre-accusee-de-perpetuer-la-suprematie-blanche_2162828.html
Le phénomène idéologique et culturel majeur, observable au cours des trois dernières décennies, c'est le retournement de l'antiracisme en une nouvelle forme de racisme, en même temps que le retournement du féminisme en misandrie. On assiste, d'une part, au surgissement du néo-racisme lorsqu'on passe du racisme des majorités (blanches) au racisme des minorités (non blanches), et, d'autre part, au surgissement du néo-féminisme misandre, du "second sexisme", dont la cible est le "mâle blanc hétérosexuel", figure de l'abominable "dominant". Les identités collectives de race, de sexe ou de genre sont bétonnées et inscrites dans un imaginaire manichéen, les unes étant angélisées, les autres diabolisées. Dans les deux cas, on trouve une illustration frappante du racisme anti-Blancs.
[...]
Le nouveau militant antiraciste ne discute plus, il ne perd pas son temps à argumenter pour persuader ou convaincre : il dénonce, isole et exclut ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Censé incarner le Bien et le Vrai, il ne peut être contredit que par les représentants du Mal et du Faux. Les dénonciateurs du "racisme systémique", comme les démonologues et les exorcistes, sont convaincus que "la grande ruse du diable, c'est de faire croire qu'il n'existe pas". Quant à eux, ils croient savoir que le diable nommé "racisme" est partout, et surtout là où on ne le perçoit pas. Mais ce racisme caché, ils prétendent savoir où le trouver. Ils pensent et agissent comme s'ils étaient des initiés, des membres d'une secte partageant un même savoir gnostique.
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a-room-of-my-own · 3 years
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Pour la philosophe, une partie des militants se disant "intersectionnels" privilégient les indignations sélectives et trahissent le progressisme.
Il fut un temps où le concept d'intersectionnalité servait à mettre en lumière des formes de discriminations jusqu'alors méconnues parce qu'étant hybrides, elles ne s'intégraient pas aux catégories préexistantes. On savait caractériser un acte raciste ou sexiste, mais non la spécificité d'une discrimination touchant simultanément une femme noire en tant que femme et en tant que noire. L'intersectionnalité avait ainsi pour raison d'être, et pour vertu, de nommer des injustices redoublées par l'invisibilité dans laquelle l'absence d'une terminologie idoine les plongeait.
Pourtant, à observer la manière dont des groupes militants français se présentant comme intersectionnels tendent aujourd'hui, au contraire, à privilégier certaines luttes au détriment d'autres, on se dit que ce temps-là est révolu. "Intersectionnalité" n'est plus nécessairement synonyme d'une approche véritablement englobante des discriminations. Elle débouche bien souvent sur leur hiérarchisation. On observe ainsi que les rassemblements organisés contre le sexisme ou contre les LGBT phobies sont le terrain de tensions autour de la création de cortèges de tête réservés aux personnes "racisées" afin de mettre cette discrimination en avant, mais qu'à l'inverse, les marches antiracistes n'ont pas besoin d'intégrer dans leur cortège ou leurs slogans les autres discriminations. De la même manière, il est visiblement impossible, pour ce courant militant, de concevoir une manifestation contre l'antisémitisme sans aborder la question de son instrumentalisation, jusqu'à finir par se focaliser sur elle, voire qu'elle vire à la manifestation antisioniste, comme ce fut le cas en 2019 à Ménilmontant.
L'aboutissement de cette logique a été récemment illustré par la journaliste Lauren Bastide qui, sur son compte Instagram, a entrepris de justifier pourquoi elle refuse de soutenir Mila, jeune femme qui subit depuis janvier 2020 une vague de cyberharcèlement et dont quelques-uns des harceleurs viennent d'être jugés au tribunal. Répondant à ceux qui l'accusaient d'indignation à géométrie variable, elle développe un argumentaire pour le moins insolite. Tout en reconnaissant que Mila est victime d'un cyberharcèlement à caractère sexiste et lesbophobe, elle retourne l'accusation en reprochant à ses détracteurs de négliger le harcèlement subi par d'autres militantes et journalistes féministes, avant de conclure par une explication aussi lapidaire que lunaire : "Je ne soutiens pas publiquement Mila parce que je ne partage pas sa vision du monde raciste et irrespectueuse des musulman-e-s de France. Et vous, vous la soutenez parce que vous partagez cette vision."
Des victimes incriminées
Selon Lauren Bastide, le soutien médiatique et citoyen massif dont bénéficie Mila serait donc le fruit d'une haine viscérale des musulmans, et non la conséquence logique du caractère exceptionnel de sa situation, celle d'une jeune femme (mineure au début des faits) lesbienne qui discutait avec une amie de leurs goûts en matière de partenaires, et qui s'est retrouvée, du jour au lendemain, déscolarisée et sous protection policière. Pour justifier publiquement la sélectivité de ses soutiens, Lauren Bastide n'hésite donc pas à falsifier le réel en repeignant en raciste irrespectueuse des musulmans une jeune homosexuelle qui n'a fait que dire ce qu'elle pensait des croyances qu'on lui avait jetées à la figure pour la déshumaniser en tant que lesbienne. Ce faisant, Bastide embrasse aveuglément le narratif des harceleurs de Mila, consistant à exiger un respect inconditionnel des croyances religieuses, y compris quand celles-ci servent à cautionner une haine homophobe, et ce, alors même que cette dernière continue à recevoir des menaces de mort et de viol par milliers.
Quand le souci de ne pas occulter les discriminations racistes débouche sur une véritable fixette qui pousse à les imaginer là où elles ne sont pas ; quand l'exigence de respecter les croyances s'impose au détriment du respect des personnes que ces croyances déshumanisent, quand elles ne justifient pas leur maltraitance (thérapies de conversion), leur persécution ou leur mise à mort ; quand, enfin, cette confusion entre propos hostiles envers la religion et attaques envers les croyants, qui conduit à faire du blasphème un acte répréhensible, continue à s'imposer dans un pays où ce dernier a déjà coûté la vie à la rédaction de Charlie Hebdo et au professeur Samuel Paty, c'est que le carambolage à l'intersection des luttes fait plus de victimes que de bien. Des victimes qu'on n'hésite pas à incriminer pour couvrir sa propre inconséquence.
Le XXIe siècle, décidément jamais à court de surprises, aura donc engendré sa chimère : le progressisme réactionnaire.
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rivesudboi · 3 years
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Place du Canada, Montréal, Québec, en 1967.
Le vieux Montréal victorien contrastant avec le nouveau Montréal de la révolution tranquille. 
À l’avant plan: la statue de John A. Macdonald, premier premier-ministre du Canada, édifié en 1895 et sculpté par George Edward Wade. La statue fût déboulonné en 2020 par des militants antiracistes pour protester contre la participation de son gouvernement diverses mesures ouvertement racistes et francophobes. 
À l’arrière-plan: l’hôtel Château Champlain en pleine construction. C’est l’œuvre de l’architecte Roger D’Astous, un ancien élève de Frank Lloyd Wright. 
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The old victorian Montréal contrasting with the new Montréal of the quiet revolution. 
In the foreground: the statue of John A. Mcdonald, the first prime-minister of Canada. It was created in 1895 by sculptor George Edward Wade. This statue was destroyed by antiracist protesters in 2020 because of the various openly racist, anti-native and anti-french canadian action perpetrated by his government. 
In the background: the Château Champlain hotel in middle of its construction. It is the work of architect Roger D’Astous, a former student of Frank Lloyd Wright.
Source: Collection d’Antoine Desilets, conservée à la Bibliothèque et Archives Nationales du Québec (BANQ)
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claudehenrion · 3 years
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Croyances mortelles et folie du monde : qui a engendré l'autre ?
  Pendant que, en France, le milieu universitaire s’écharpe autour d’un ‘’islamo-gauchisme'' nié par ses promoteurs, on découvre qu'une étudiante de la belle université canadienne McGill a porté plainte contre un professeur de littérature québecoise, sous prétexte qu’elle n'avait pas été prévenue qu’un roman qui était ''à étudier'' contenait un terme ''offensant'' . Cet échec de l'intelligence résume la dérive de ces universités qui oublient les principes par trouille de risquer de choquer quelques élèves qui sont ''pré-choqués'' par système ! Le mal frappe partout...
  Huit romans résument l’histoire littéraire de la Nouvelle-France. L'un d'eux est le monument de la littérature canadienne, ''Forestiers et Voyageurs'' de Joseph-Charles Taché, que j'ai tant aimé dans ma jeunesse. Ce recueil de nouvelles raconte les mœurs des trappeurs français, vers 1863. Mais patatrac ! Page 99, il est écrit ''travailler comme des nègres'', et une élève de couleur, ''offensée'' (sic !), s'est plainte. Le professeur n'a pas réussi à lui faire comprendre que ce qui peut paraître choquant de nos jours ne l’était pas au XIXe siècle, et que ça s'appelle ''la contextualisation'', le contraire de l'anachronisme : ce qui est  important, dans nos pauvres universités trop ‘’bien-pensantes’’, ce n'est plus ni la vérité ni l'intelligence !
  Cette anecdote résume le mélange de pathologies, toutes mortelles, qui frappe aujourd'hui le système universitaire occidental (et lui seul). C'est un cocktail de néo-antiracisme, de LGTB-tisme, de faux féminisme, d'islamo-gauchisme, des folies des lobbies gay, ‘’cisgenre’’ (?) et ‘’transgenre’’, du décolonialisme et de l'indigénisme, et de quelques autres folies, tout aussi ravageuses. Le plus grave est que nos ''responsables-sic'' ferment les yeux, tétanisés à l'idée de paraître ''pas dans le coup'' sur un ''modus operandi'' fait des mêmes mots, des mêmes outrances, des mêmes bobards, des mêmes glissements sémantiques, des mêmes accusations staliniennes et du même vocabulaire corrompu qui encourage toutes les déformations, toutes les distorsions et tous les  ''gauchissements'' de la vérité).
  Cette ‘’complicité entre le terrorisme et les idéologies dites indigéniste, racialiste et décoloniale'' ne rêve que de détruire le système universitaire occidental et son fonctionnement quotidien, à travers une ''police de la pensée'' et une ''chasse aux sorcières'' dont ils accusent, à contre-rôle, leur ministre --rituellement sommé de démissionner. Du coup, des faibles se mettent à hurler avec les loups : tel ministre ''aurait tenu des propos qui pouvaient être interprétés comme....'' (et que ce soit faux ne gêne personne) : la plus petite atteinte à la semi-anarchie qui règne dans plusieurs universités est dite inacceptable par une poignée d'universitaires ''dans le coup'' qui se placent dans la posture avantageuse de résistance à un supposé ''pouvoir autoritaire qui cherche à camoufler les injustices et les inégalités''.
  L'islamo-gauchisme est la rencontre de l'islam politique radicalisé avec le pire du socialisme occidental, sur fond de rancœur post-coloniale et de lutte antiraciste exacerbée (qui est une haine raciale et raciste, et rien d'autre). A l'origine, c'était un calcul électoral mitterrandien qui depuis 30 ans, a fait de  la gauche l'idiote-utile des islamistes... ''Quand on veut déjeuner avec le diable, disait un proverbe, on prend une longue cuiller...'' . Le socialisme est mort d'avoir confondu ''lutte des classes'' avec ''lutte des races’’, comme en mourront aussi, chacun à son tour, le mélenchonisme délirant et le macronisme irresponsable. Mais la France aussi, hélas, si la réaction n'est pas à la hauteur, et rapide, en plus.
  Pour Max Weber, l’éthique de la conviction est la caractéristique du ''savant'', surtout lorsque, comme dans le cas présent, des théories ne tiennent pas la route deux minutes (d'où, sans doute, le besoin d'entre-soi et le rejet de tout contradicteur de ces ayatollahs) : c’est en n'y souscrivant jamais et en démontrant qu'elles sont fausses et absurdes qu’on les fera reculer... Encore faudrait-il que des ''collabos'', pour se faire croire qu’ils sont dans le coup, n'interdisent pas toute critique !  
  Car l'apparente symétrie n'est qu'un piège : il ne s’agit pas de l’affrontement de deux idéologies opposées, comme le furent le marxisme et le libéralisme, ou le  keynésianisme et le monétarisme, mais d'une seule théorie, qui n'admet pas la moindre contestation, et qui s'impose et se répand, comme une hégémonie culturelle à quoi rien ne doit pouvoir être opposé : les idéaux issus de la philosophie des lumières et la foi dans la force émancipatrice de l’enseignement de masse sont en pleine déroute, ainsi que la foi chrétienne, pourtant support majeur de notre civilisation et seul et dernier rempart possible contre cette effroyable pandémie...
  Ces théories mortifères n'ont qu'une seule idée, obsessionnelle : la mort de la famille patriarcale traditionnelle et du Père en particulier. Présentées comme un ensemble cohérent, tous les  ''politiquement correct'', ''woke'' ou ''cancel culture'' et ''doxa diversitaire, différencialiste ou victimaire''... ne sont que des idéologies de destruction massive. En ce moment focalisées sur l’enseignement supérieur, elles pourrissent l’ensemble du corps social, à travers une anti-élite paradoxalement aussi inculte que sur-diplômée, par ''entrisme'' dans les syndicats, les associations, les ONG, les partis politiques, les clubs de sport, les administrations, et même des entreprises et, bien sûr, la quasi-totalité du corps enseignant et la Justice. Elles rongent les manuels scolaires, et les médias, tellement ouverts à tout ce qui est pervers... Comme le marxisme jusqu’aux années '80, cette idéologie formate et déforme la pensée, impose son vocabulaire et ses comportements (par exemple, l’écriture inclusive, cette aberration qui est une négation de l’intelligence).  
  Max Weber (encore lui !) préconisait la ''neutralité axiologique'' : ''le prophète et le démagogue n'ont pas leur place dans une chaire universitaire'', et il est, bien sûr, ''inexcusable que le maître profite de sa situation pour essayer de marquer ses élèves de ses propres conceptions politiques''. Ce grand économiste et sociologue n'avait pas prévu une décadence où les élèves se mettraient à  terroriser les professeurs et leur imposeraient les pires mensonges, et pourtant le matraquage politiquement correct bat son plein, et les médias, intoxiqués, pratiquent un véritable lavage de cerveau pour faire croire aux naïfs que l'immigration, y compris clandestine, serait soit une invention soit une impression (sic !) des méchants blancs... A les en croire, il n'y a jamais assez de ‘’migrants’’, d'où leurs clameurs d'indignation outrancière à chaque mouvement des forces de l’ordre, qu'ils ramènent au niveau d’une bande de voyous comme une autre --en plus brutal !
  Il faut aussi parler des "avancées" sociétales. Toute idée insoutenable (même si, derrière elle, existent quelques situations individuelles douloureuses) mérite des éloges dithyrambiques, à la radio et dans les journaux (on pense à ce documentaire militant sur Arte, sur la "transidentité", applaudissant au changement de sexe d'un enfant de huit ans... ou à la diffusion sur des chaînes de télévision d'un programme de "rééducation" en seize épisodes, censé déconstruire les ''préjugés sexistes des enfants'', clairement inspiré par la théorie du genre et conçu avec l'association féministe Les Chiennes de garde)... La liste est  interminable, de toutes ces horreurs conceptuelles qui circulent comme s'il s'agissait de choses normales...
  Et n'oublions pas l'actuelle ''crise sanitaire'' : non contents de relayer servilement le discours du gouvernement depuis des mois, les médias bien-pensants censurent carrément ceux qui ne partagent pas le point de vue officiel et ses idées liberticides (NDLR - le controversé patron de BFM TV, Marc-Olivier Fogiel, ne s'en cache pas : "Dès qu'on a entendu ce que racontaient les rassuristes (?), on a fait en sorte de ne jamais plus les inviter", officialisant le fait que nous vivons dans un régime dictatorial... pour le moment encore un peu ''soft''). Mais censure et interdictions façonnent peu à peu l'opinion publique. Un espoir ? De plus en plus de gens de bonne volonté commencent à se rendre compte que l'heure est grave... 
H-Cl.
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