Tumgik
#non autre volonté que la queue
claudehenrion · 1 year
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Une fois les flon-flons envolés, il reste quoi ?
 Les dernières notes joyeuses des chants de Noël se sont envolées dans le vent, et il a fallu ranger, plier, replier, remettre en place, puis tout remonter tout en haut de l'armoire. J'ai raconté il y a peu le difficile retour dans leur boite de centaines de Santons dont personne ne peut garantir qu'ils ne s'ennuient pas énormément, là haut. Et il y a quelques jours, Carême oblige, j'ai supprimé le décor artificiel des cartes de vœux qui, il y a quelques années encore, recouvraient tout le piano à queue et débordaient, drues, serrées sur une crédence et une console voisines.
Petit pincement au cœur, cette année : il y en a beaucoup moins, de ces jolies cartes de vœux, et même encore moins que ne me le fait croire mon impression de “moins”. Est-ce dû à mon âge (mes amis m'oublient… ou oublient tout, peut-être, pour quelques uns)…  à l'éloignement progressif du monde du travail (où j'étais plus “cajolé” –titre ronflant oblige, même non-mérité)… à l'impact des nouvelles technologies sur les manifestations de la pensée  –car il est vrai que je reçois 100 % de mails de plus qu'il y a 20 ans…  Si c'est ça, c'est une perte et un regret de plus à ajouter à la longue litanie de toutes les jolies choses perdues, sans doute à jamais : la “carte de vœux” était une belle occasion annuelle d'écrire à la main quelques mots –rarement géniaux, mais bon… passons…–  au verso d'une jolie image, religieuse ou profane mais choisie, pour se rapprocher les uns des autres.
Un ami, tout de même, a dérogé à cette nouvelle (et mauvaise, comme beaucoup des nouveautés auxquelles on finit par s'habituer) habitude : il m'a envoyé une belle lettre pleine de remarques intelligentes, où il me confiait le désenchantement que lui inspirent l'actualité, le monde qui en découle et celui, pire encore, qui semble s'annoncer pour “après”. “Je ne sais pas comment tu fais, écrit-il, pour entretenir ta foi dans un monde dont Dieu –s'il existe– a fichu le camp sans demander son reste, trop content de s'être sorti vivant de cette expérience ratée… Il fait si noir, sur Terre, que si tu connais un endroit où une petite lumière brille encore, dis-moi où il est…”.
Cette lettre me taraudait, lorsque, par miracle (car il faut croire aux miracles, même s'ils n'arrivent jamais : “un miracle”, c'est un autre nom, plus poétique, pour désigner une bonne nouvelle, un clin d’œil du destin, un sourire de la vie. Vous voyez, que ça existe ! ), une lecture est venue illuminer la grisaille à laquelle nous sommes si habitués qu'on la voit presque moins grise qu'elle n'est en réalité. C'est un livre, recommandé par Frank Ferrand, écrit par un Marocain, Driss Ghali –qui n'est pas “R'bati”, mais “Bédaoui”, c'est-à-dire casablancais. “Nobody’s perfect”? Lui l'est presque : couvert de vrais diplômes (ni sciences-pipo ni éna, mais Centrale et Edhec !), voyageur polyglotte, bosseur, sérieux, profond… et vraiment intelligent. Son titre “Français, ouvrez les yeux” a, vous vous en doutez, tout pour séduire.
Car s'il ne nous épargne pas, c'est avec honnêteté et tendresse… qui sont deux denrées devenues “absentes sur les rayons” des magasins à cause des pénuries fabriquées artificiellement par nos Nuls, sans vraies raisons, sauf leur impéritie ou (à en croire ceux qu'ils disent complotistes’ –qui se trompent rarement) une volonté de nous préparer à un monde où les permissions (chichement données par eux, bien sûr) remplaceront la liberté que nous aimions tant.  Dans une langue élégante qu'il doit à sa mère, française, il s'efforce de tirer de sa léthargie un grand peuple dont il admire le passé et l'Histoire mais qu'il voit se précipiter, de son propre chef pas si propre que ça en l'espèce, vers sa perte –qu’il estime facilement évitable.
Son diagnostic, en partie vu de l'extérieur, est intéressant et original, puisqu'il attribue notre effacement actuel en tant que nation à trois grands renoncements : notre puissance nationale, notre souveraineté populaire et, le plus grave, notre “génie français” lui-même… c'est-à-dire à trois des composants de notre superbe “culture française”, à laquelle nos dirigeants sont tellement étrangers qu'ils prennent leur méconnaissance abyssale pour son inexistence à elle ! Seul ennui, la nature ayant horreur du vide, “les populations ainsi devenues orphelines en sont réduites à se tourner vers  les Etats-Unis et leur anti-culture consumériste (’‘Je consomme, donc je suis !”), quand ce n'est pas –phénomène nouveau– vers un islam qui nous envahit et prolifère’’ sur les ruines de ce à quoi nous tournons le dos sans raison… Ne sachant plus que copier les autres, nous avons perdu tout amour-propre, “notre seule fierté commune et partagée semblant relever d'une victoire en Coupe du monde de foot  ou d'un premier prix au concours de Miss Monde… ce qui est peu, pour galvaniser les âmes autour du rêve d'un destin commun… ”. Il parle d’or.
Son diagnostic, parfois “rude”, peut faire mal, mais nous contraint à nous remettre en cause tant cette douleur reflète et annonce une maladie plus profonde… Jugez-en plutôt : “Des places fortes autonomes se sont retranchées de la communauté nationale qui leur doit cependant le ravitaillement, le droit de passage et souvent de cuissage”. Ou encore, cette “pépite” : En l'espace d'un siècle, on est passés du Maréchal Lyautey à Gabriel Attal… en moins de cinquante ans, de Marie-France Garaud à Marlène Schiappa… [et j’ose ajouter : '’ou de De Gaulle à Macron, via Hollande’’], et en moins de vingt ans, de Philippe Séguin à Olivier Véran : il y a de quoi avoir le vertige, devant la vitesse et la profondeur de notre chute’’. Recopions encore cette forte analyse : “Les français veulent juste qu'on les laisse tranquilles, pour jouir de quelques minutes supplémentaires de plaisir (?)… Ils veulent que la fête continue, alors qu'elle a pour principal résultat de brouiller les sens et les repères, le son trop élevé et les lumières saccadées cachant la réalité de notre déclassement national  et de notre ensauvagement en voie de généralisation”.
Driss Ghali conclut sur le “mélange de lâcheté, de prébendes et de mimétisme ” qu'il voit être érigé comme nos soi-disant “valeurs républicaines”, les dernières avant la fin de notre fin… Merci, cher Driss, de vous joindre à tous mes efforts désespérés –mais qu'ils soient maltraités et ignorés ne suffira pas à ralentir mon effort– pour hurler dans la tempête : “Français, ouvrez les yeux”, comme vous le dites si bien. Courage : le pire ne peut pas être éternel, puisque le sujet qui y est soumis disparaît…   Vous me direz : “Quel rapport en une carte de vœux et ce beau livre”? Celui qui existe entre deux jolies choses qui préfèrent la douceur du temps qui passe à l'horreur du temps qu'on nous prépare ! N'abandonnons pas, surtout !
H-Cl.
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christophe76460 · 2 years
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UN MESSAGE DE RÉVEIL
On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues, mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. (Matthieu 9v17)
Au temps de Jésus, les outres étaient fabriquées avec la peau d'un animal selon la taille de l'outre souhaitée. Un animal devait mourir ou être sacrifié pour fabriquer une outre neuve. Les pieds, la queue, étaient coupés, la tête l'était à la hauteur du cou afin qu'il devienne le bec verseur.
L'outre était fabriquée afin d'abreuver les assoiffés, de les nourrir: elle pouvait contenir du vin, de l'eau, mais aussi du lait, de l'huile... c'est aussi notre rôle aujourd'hui.
👉Bien-aimés, lorsque nous sommes nés de nouveau nous sommes devenus ces outres neuves et tout un processus pour nous rendre aptes à recevoir le vin nouveau est en marche.
Tout l'intérieur de l'animal était vidé par ces ouvertures sans déchirer la peau.
👉Tout ce que nous étions n'est plus, tout a été déposé à la croix, notre être intérieur a été vidé de sa suffisance, son orgueil, sa propre justice....
La peau était retournée, l'intérieur était amené à l'extérieur pour être exposé au soleil pendant 3 mois, afin que toutes les graisses et les lambeaux de chair soient éliminés. Sinon ces lambeaux de chair et de graisses se seraient putréfiés et tout le contenu aurait été contaminé, inutilisable.
👉Jésus est notre soleil de justice qui fait disparaitre toute l'influence de notre chair, si toutefois nous acceptons que notre être intérieur soit exposé par Lui et de marcher en conformité à Sa parole. Autrement notre chair prendra le dessus et petit à petit nous serons contaminé par elle et inutilisable pour Dieu.
Toutes influences de notre chair doit disparaitre, afin que l'oeuvre de Dieu ne soit pas contaminée par notre Moi.
Ceux en effet, qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'Esprit, c'est la vie et la paix... (Romains 8v5-8)
C'est ainsi que vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés, mais maintenant renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, àla méchanceté, à la calomnie, aux paroles équivoques qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance selon l'image de celui qui l'a créé. (Colossiens 3v7-10)
Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu; ce qui est bon, agréable et parfait.
(Romains 12v2)
Ensuite la peau était mise dans l'eau pendant plusieurs semaines et ceci afin d'assouplir la peau. Retirée de l'eau sans être utilisée elle perdait rapidement sa souplesse. Elle était ensuite graissée avec de l'huile afin d'éviter l'évaporation et les fuites.
👉L'eau comme nous le savons, c'est la parole de Dieu dans laquelle nous nous plongeons tous les jours de notre vie afin d'être lavée et assouplie par elle. Si nous négligeons la parole, nous perdrons de notre souplesse et nous risquons de nous endurcir.
L'huile peut être comparée au Saint Esprit qui nous aide à marcher en nouveauté de vie et nous garde souple, nous rendant capable de recevoir tout ce que Dieu a en réserve pour nous.
Permettant ainsi à l'outre de ne pas exploser sous la pression mais aussi de pouvoir être utilisée. C'est la même chose pour nous, nous pourrons retenir ce que Dieu nous donne sans exploser et nous pourrons être utile pour les autres.
Bien-aimés, nous sommes cette outre neuve, prête à recevoir le vin nouveau.
Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles. (2Corinthiens5v17)
Si nous laissons le Soleil de Justice (Jésus) mettre à la lumière ce qui ne va pas en nous, que nous laissons l'eau de la Parole nous laver, et le Saint Esprit oeuvrer en nous, nous resterons cette outre neuve et Dieu pourra répandre son vin nouveau, son onction sur nos vies pour que sa gloire se manifeste sans être souillée par notre chair.
Si nous décidons simplement de nous satisfaire de notre salut, de notre confort spirituel, nous deviendrons des vieilles outres, nous serons desséchés, vivant sur une expérience passée. Nous suivrons un rituel que nous connaissons et qui pour un temps dans notre vie était ce dont nous avions besoin, et resterons en sécurité dans notre train religieux. Ce que nous faisions par amour, petit à petit s'est transformé en obligation, en devoir, la lassitude s'est peu à peu installée.
Ne restons pas sur les bancs confortables de la nostalgie, car Dieu veut passer à autre chose, "la façon dont nous avons toujours agi" ne fonctionnera pas dans la nouvelle saison de Dieu, ne soyons pas enfermés dans notre entêtement, notre inflexibilité car nous avons peur. Nous devons être prêts à défier la tradition. Nous devons avoir un esprit nouveau, une nouvelle mentalité.
Dieu est avec les violents qui s'emparent de son royaume. Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent. (Matthieu 11v12)
Être violent, c'est être déterminé, sérieux dans notre marche, nous ne devons pas lâcher prise et céder du terrain à notre vieille nature, "la façon dont nous avons toujours agi" ne fonctionnera plus.
Nous avons de nombreux exemples de gens déterminés (violents) dans la Bible.
Jacob a combattu Dieu (Genèse 32v26). Les combats contre nous-mêmes, le monde, la tentation, la parole car nous avons du mal à laisser ce que nous connaissons. Jacob ne lâcha pas prise jusqu'à ce qu'il recoive la bénédiction: Son nom fut changé en Israël.
Elisée a dû surmonter les moqueries, la marche d'une ville à l'autre, le rejet d'Elie qui essaya de le dissuader à le suivre, mais il s'est fait violence, il ne s'est pas écouté mais n'avait qu'un seul but: être avec Elie jusqu'au bout. (2Rois2v2 et 4v6)
Ruth la moabite issue d'un peuple qui avait été maudit, a décidé de tout quitter pour suivre sa belle mère, elle a quitté son pays, sa famille et elle a été bénie, elle fait partie de la lignée de Christ. (Ruth1-4)
Il y en a bien d'autres tout au long de la Bible qui ont été déterminés jusqu'au bout, ils ont tenu, fait les changements dans leurs vies.
A l'inverse, nous avons le jeune homme riche qui lui n'a pas su saisir ce que Jésus lui demandait, il accomplissait tout ce que la loi lui disait, mais lorsque Jésus lui a demandé quelque chose qui sortait de ce qu'il connaissait, il a échoué et est reparti tout triste. (Marc 10v20-23)
Bien-aimés, Dieu est prêt à tracer un nouveau chemin en territoire inconnu pour nous, cela fait peur mais nous devons nous libérer de la peur du changement.
Tout comme la fermentation du vin élargit l'outre neuve qui l'a reçue, Dieu élargira notre foi, car Il est toujours en mouvement, nous devons Le suivre et rester souple, ouvert à Ses nouvelles directives.
Nous devons demander à l'Esprit Saint de nous révéler Ses nouvelles stratégies.
Je crois que le Seigneur veut libérer un torrent de vin nouveau dans l'Eglise d'aujourd'hui, seules les outres neuves pourront tenir la pression de la fermentation du vin qu'il mettra en nous. Les autres se briseront.
Bien-aimés, ne soyons pas comme ces vieilles outres qui sont enfermées dans un esprit religieux, vivant dans le compromis avec le monde, la tradition, qui veulent rester dans leur sécurité et qui comme dans Matthieu 15v3 trouvent que le vieux est bon et ne veulent pas du nouveau.
Dieu veut faire quelque chose de nouveau. Ne résistons pas ! Soyons prêts à changer sans cesse, alors Dieu pourra répandre son vin nouveau au travers de nous et nous pourrons être des instruments de Sa gloire.
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kathrynhoward · 3 years
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lilithdusk · 3 years
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Avant que tout implose - partie 7
Maintenant disponible sur wattpad!
A écouter durant la lecture : “With No Mercy” de Secession Studios
https://youtu.be/665La2ZY7pA
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La tête posée sur son épaule, en pleurs, Ladybug tenait la main de son coéquipier qui ne bougeait plus. La jeune fille était emprise au désespoir et à la compassion ; elle essayait d'imaginer ce qu'être à la place d'Adrien pouvait être et ses sanglots s'intensifiaient. Elle devait trouver la force de s'enfuir d'ici, elle devait le sauver, l'éloigner le plus loin de ce cauchemar. Le Papillon avait ravivé en lui l'espoir de revoir sa mère. Et Ladybug ne doutait pas quant à son choix, il lui avait montrée maintes fois que ses désirs passaient bien après la survie de l'humanité et l'équilibre naturel. Non, Ladybug avait peur du sacrifice qu'il pouvait faire pour sceller la défaite de Papillon et, par la même occasion, y laisser sa vie. Elle était terrifiée par le comportement du jeune homme quand une mission nécessitait de gagner du temps ; Chat Noir faisait des choix s'apparentant au suicide ; heureusement que le miraculous de la création lui permettait de tout remettre en ordre. Alors, quand elle le sentit se raidir, elle releva les yeux, pétrifiée qu'une de ses idées lui avait traversé l'esprit. Pourtant, elle découvrit le jeune garçon sous un tout nouveau jour.
Adrien avait toujours été un rayon de soleil ; aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir depuis leur rencontre, elle ne se rappelait pas l'avoir déjà vu en colère. Bien sûr, il avait déjà été agacé par le comportement de Chloé ou celui de Lila mais au grand jamais, elle ne l'avait vu ou entendu hausser la voix ou attaquer quelqu'un verbalement, dans le but de le blesser. Chat Noir avait, lui aussi, exprimé de l'agacement ; cependant, les seules autres émotions négatives qui l'avaient animé en la présence de Ladybug était de la douleur, de la déception et peut-être même du dégoût. En résumé, Ladybug ne connaissait pas son coéquipier lorsqu'il était énervé -et même l'aperçu qu'elle avait eu avec Chat Blanc n'était rien comparé à ce qu'il l'attendait.
Son visage, qu'elle avait passé des heures à admirer quand elle en avait l'occasion -en vrai ou en photo ; en classe ou en patrouille même si elle n'osait se l'avouer- lui était dorénavant inconnu. Même le visage plus sérieux et concentré qu'il revêtait lorsqu'ils combattaient n'était qu'une piètre comparaison maintenant. Ses traits étaient marqués par une colère qui grondait à l'intérieur de lui et qui ne demandait qu'à exploser. Les sourcils froncés, la mâchoire serrés, les lèvres si pincées que sa bouche n'était plus qu'une fine ligne, les yeux fixés sur son objectif, droit devant lui. Son regard émeraude dans lequel Ladybug aimait se perdre n'avaient jamais été aussi sombre que maintenant. Une veine ressortait sous sa peau tant il prenait sur lui-même pour ne pas attaquer ici même, à cet instant. La bague sur son doigt était pressée si fort contre sa peau que Ladybug en vint à se demander si son objectif était de la faire fusionner avec son corps. Sa prise sur son poignet se relâcha, jusqu'à ce qu'elle se détache. Adrien était un inconnu à ce moment-là ; elle n'avait pas une seule petite idée de ce qu'il pouvait bien pouvoir penser. La seule chose qu'elle réussit à lire fut sa détermination. Ladybug recula d'un pas.
Adrien connaissait la froideur. Dès qu'il rentrait chez lui, elle l'envahissait tel une malédiction jetée sur lui. Au delà de la connaître dans sa maison, à travers la décoration, il la reconnaissait tout particulièrement chez son père ou chez Nathalie ou le Gorille. Ces deux derniers remarquaient toujours plus sa présence, mais professionnalisme oblige, ils maintenaient toujours une certaine distance entre eux et lui. Son père, quant à lui, dégoulinait de froideur à chaque mot prononcé, chaque regard échangé, chaque geste exécuté. Adrien était presque devenu anesthésié à cette froideur tant elle était présente dans son cocon familial, sans que cela le soulage ne serait-ce qu'un peu de la souffrance qu'elle provoquait chez lui. Se remettre en question à chaque décision, à chaque repas manqué, à chaque occasion annulée ; c'était son quotidien. Et Adrien avait l'impression que la froideur régnant chez lui augmentait plus le temps passé. Alors, lorsqu'il sentit la rage envahir tout son corps, ce fut comme si la lave se déchaînait à torrent dans ses veines. Et, n'étant pas habitué, le jeune garçon ne la supportait pas. Il avait l'impression d'avoir été jeté dans un brasier, enchaîné, sans aucun moyen de s'en sortir si ce n'est que d'anéantir le responsable de ce dernier.  Il sentait sa force se décuplait de seconde en seconde, prenant source en son cœur, brûlant de rage pour un père qui avait toujours été absent, préférant se raccrocher au passé à défaut de s'occuper de son fils. Son père, cet égoïste, se servait du malheur des autres pour pouvoir accéder à son bonheur. Gabriel Agreste n'en avait rien à faire de son fils, maintenant Adrien en était certain. Et cette difficile réalisation, aussi douloureuse qu'elle soit, fut tout ce qu'il suffit à Adrien pour pouvoir se détacher de son père. Gabriel, en voulant sauver sa famille, avait creusé une tombe si profonde que la rédemption elle-même ne pourrait tolérer. Et Adrien la recouvrirait définitivement ce soir, faisant le deuil d'un idéal irréalisable.
Toute la violence que retenait Adrien se déchaîna au moment même où Émilie Agreste tendit les mains vers lui. Un hurlement de rage échappa au garçon pendant qu'il courait vers sa mère. Jusqu'à la fin son père le sous-estimerait et si autrefois cela le blessait, Adrien ne ressentait plus que de la rage maintenant. Cette obligation de toujours vouloir l'impressionner, de toujours être le meilleur pour qu'il ne lui accorde qu'un peu de son temps se changea comme un devoir, une nécessité de mettre fin au pouvoir de cet homme. Par dessus tout, Adrien était usé et exténué de toujours donner tout ce qu'il avait pour ne rien recevoir en retour. Cela s'arrêterait ce soir.
L'adrénaline qui s'accumulait dans son sang le fit bouger instinctivement. Pour une fois, son père ne saurait prédire ses actes puisqu'il se sentait entièrement bouger selon sa volonté propre. Jamais Adrien n'avait jamais ressenti cela, même lors des nombreux combats contre des vilains. Le héro de Paris était libéré des chaînes qui l'avaient trop de fois retenu, sagement tirées par Gabriel. A présent, une force inouïe le parcourait et, accélérant, un nouveau costume revêtit sa peau. Un nouveau Chat Noir fit jour ce soir, plus puissant et plus agile que l'ancien. Son corps était revêtu de latex noir, seule ressemblance avec son précédent costume, tandis que les extrémités brillaient d'un vert aussi perçant que ses yeux. De fines lignes vertes, semblables à des veines si elles n'étaient pas positionnées sur son masque, se jetaient toutes dans son regard. Même ses oreilles se firent plus menaçantes, plus pointues que les anciennes. Si Paris ne le connaissait pas sous son rôle de protecteur de la ville, il aurait sans doute été pris pour un vilain.
A quelques mètres de sa mère, Chat Noir tendit la main et lâcha un cri de rage. Sans même prononcer le mot qui activait son pouvoir, une boule d'énergie noire se forma dans le creux de sa main. Cette dernière fendit l'air pour toucher Émilie qui disparut dans un nuage de cendre noire. Le masque de Papillon disparut du visage du marchand de sable. Ce dernier perdit l'équilibre en reprenant conscience et tomba de son coussin en découvrant le nouveau Chat Noir. Au sol, il recula du mieux qu'il pouvait, le suppliant de l'épargner, alors que le héro de Paris le visait avec un nouveau cataclysme. Le marchand de sable se protégea avec son avant-bras et ferma les yeux ; Ladybug fit un pas en avant, la bouche entrouverte. Son exclamation s'évanouit aussi tôt que le cataclysme toucha la peluche sur l'épaule de l'akumatisé. Le marchand de sable resta immobile même lorsque Chat Noir s'éloigna pour attraper son coussin tombé au sol.
Ladybug était pétrifiée ; elle était terrifiée à l'idée de découvrir la ressemblance de son coéquipier avec son cauchemar. Elle sentit sa respiration se couper quand il se retourna vers elle, le coussin dans une main, là où se cacher l'akuma, et le tendit vers elle. Pourtant, Ladybug n'avait d'yeux que pour Chat Noir, dans un nouveau costume qui le rendait beaucoup plus hostile. Ses pupilles n'étaient plus que deux fines fentes, s'apparentant à celles d'un chat sauvage. Même sa posture était plus droite ; comme sa queue qui ne se balançait pas mais qui, au contraire, était raide. Tout chez lui le fit apparaître sur l'offensive, comme un prédateur attendrait avant de bondir sur sa proie. Seule la détermination et par dessus tout, la confiance qu'elle lit dans ses yeux, la rassura. Il n'était pas Chat Blanc.
**
Penchés sur un toit, inspectant les environs, les deux héros de Paris se tenaient côte à côte. Aucun mot n'avait été prononcé depuis la fin du combat, après que Ladybug ait libéré l'akuma. Chat Noir, qui avait pour habitude de s'assurer que les victimes allaient bien pendant que Ladybug se chargeait de la presse, s'était tenu à l'écart. Il s'était éclipsé en hauteur le temps qu'elle s'assure que le jeune garçon akumatisé rentrerait chez lui, accompagné de ses parents. Quand l’héroïne l'avait rejoint sur un toit, elle se rendit compte des sentiments contradictoires l'animaient. Leur proximité était familière, pourtant quelque chose avait changé dans le comportement de son coéquipier. Son visage était fermé, ne laissait rien retranscrire. Elle n'arrivait pas à savoir ce que pensait son meilleur ami.
Détournant le regard, la jeune fille se concentra à nouveau sur la ville alors que Notre-Dame sonna minuit. Après ce qu'il venait de se passer : la découverte de l'identité de Chat Noir, leur combat catastrophique, à la limite de la défaite, et enfin le retournement de situation grâce à Chat Noir, son nouveau pouvoir, sa nouvelle apparence ; les héros étaient persuadés que Papillon attaquerait de nouveau, ce n'était qu'une question de minutes. Alors, quand Adrien lui adressa la parole, Ladybug prit un long moment avant de répondre, déstabilisée.
- Je sais qui est Papillon, déclara-t-il simplement.
- Quoi ? Comment ça ?
Ses grands yeux bleus se posèrent sur son compagnon qui, à cet instant, était tout autant un ami qu'un inconnu. Chat Noir ne daigna à la regarder et ce que Ladybug prit pour de l'indifférence, était en fait du chagrin maquillé. Il déglutit difficilement, seul geste qui trahit sa vulnérabilité.
- C'est mon père. Gabriel Agreste est le Papillon.
Le corps de Ladybug se raidit entièrement face à la réalisation. Elle ne savait ce qu'avait ressenti Adrien face au cauchemar de sa mère mais soudain, tout lui parut clair. Papillon avait déclaré qu'il serait à nouveau réuni avec sa famille s'il lui donnait le miraculous de la création et de la destruction. Gabriel Agreste cherchait à mettre la main dessus pour réaliser son vœux le plus cher : ressusciter la mère d'Adrien. Et ce dernier avait été forcé de le combattre. Quelle ironie...
Face au silence de sa partenaire, Chat Noir tourna enfin la tête vers elle et le cœur de Ladybug s'écrasa sous le poids de la compassion. Ses yeux verts étaient larmoyants et elle se rendit compte que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne se brise entièrement. Pour l'instant, la rage le faisait encore tenir debout mais lorsque Chat Noir sera vide, les conséquences pour lui-même ou le monde autour seraient irréparables. L'attirant contre elle, Adrien se blottit et l'enlaça silencieusement. Seule une larme quitta sa joue pour s'échouer sur celle de la brune. Ladybug réalisa alors que son cauchemar prenait vie malgré elle. Tout ce qu'elle avait fait pour l'éviter, en bien ou en mal, ne l'aurait épargnée du destin tragique de Chat Blanc. Puisque Ladybug n'en avait jamais été la cause.
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alexar60 · 5 years
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Le martyr
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Ceux qui n’ont jamais été possédé ne peuvent pas savoir combien la souffrance est terrible quand un démon décide de vous habiter. Catherine était la proie idéale. Elle vivait dans un quartier tranquille près d’une communauté non catholique. Parce qu’on ne le sait pas, mais un petit pacte a été rédigé entre le diable et le dieu vénéré par les catholiques autorisant les démons de tous genres à posséder les bons cathos vivant à proximité des communautés religieuses différentes. Si vous ne me croyez pas, alors demandez aux protestants du XVIIe siècle, pourquoi les exorcismes avaient toujours lieu à côté de chez eux. Tout simplement en montrant que la force contre le démon était dans leur camp, les prêtres tel un berger, ramenaient les brebis égarées dans la bergerie. C’était un moyen comme un autre de montrer sa puissance. Donc Catherine était une petite surdouée, elle avait toujours les meilleures notes à l’école comme dans tout. Toujours gentille avec les gens, elle aidait les vieux à traverser la rue ou à monter leurs courses. Elle était aussi réputée pour sa politesse extrême. Toutefois, en grandissant, la petite fille qui avait fait sa communion et allait régulièrement à l’église, refusa de continuer à les fréquenter. Ses parents, déçus, acceptèrent à condition qu’elle épouse l’homme de leur choix et non un sombre inconnu. Une fois l’accord fait, Catherine, en vieillissant, montra des signes étranges qui changèrent son comportement. Elle jurait, crachait en public. Parfois, elle insultait les passants, les injuriant. Il arriva même qu’elle prédisait l’avenir, prévenant d’un danger mais c’était souvent pour empirer une affaire comme avec un ami de son père durant un repas. Ce dernier était venu seul, sa femme étant malade. Catherine descendit pour l’avertir qu’elle se tapait un amant. Inquiet, il rentra précipitamment, effectivement, elle était couchée avec un homme qu’il ne connaissait pas. Il sortit un fusil les tuant immédiatement. Peu à peu le comportement de la jeune femme inquiéta sa famille. Elle ne sortait plus, restant couchée, criant d’angoisse qu’elle brulait de l’intérieur. Elle parlait en latin, en grec, en araméen et d’autres langues trop anciennes pour être reconnues. Alors, sa mère désespérée demanda de l’aide à l’église. Un accord du pape ordonna la venue d’un prêtre pour chasser le démon hors de cette pauvre fille.
Il mit trois jours sans s’arrêter, relayé par le prêtre de la paroisse, écoutant les vociférations du monstre qui vivait en elle. A chaque récitation religieuse, à chaque lancé d’eau bénite sur son corps, elle se tordait inhumainement de douleur dans un hurlement d’effroi entrecoupé par les craquements de ses os tellement leurs distorsions furent horribles. Elle vomissait du sang, de la bile mélangée à une substance marron-verte visqueuse à l’odeur d’excréments. Néanmoins, l’exorcisme réussit, le démon fut chassé. Catherine était sauvée et comme une grosse partie des habitants du quartier qui n’avaient plus la foi, elle retourna participer aux messes de sa paroisse.
Deux ans plus tard, elle avait repris une vie ordinaire de jeune femme pieuse. Elle se préparait à rencontrer son fiancé, le fils d’un grand banquier quand elle lut sur le miroir de la salle bain une phrase qui l’horrifia : Ta peau me manque tant !... Elle effaça ces mots à l’aide d’une éponge puis baissa la tête pour bien nettoyer l’éponge. Elle hurla de terreur en découvrant que le mot réapparut accompagné par d’autres lettres : Ta peau me manque tant. Et ton âme aussi ! Elle sortit en courant, cherchant à fuir la chambre. L’odeur du souffre semblait revenir. Elle se souvenait de ces moments où elle n’était plus maitresse de son corps car si elle n’en parlait pas, elle se souvenait qu’elle vivait l’enfer ou plutôt en enfer. Elle se rappela de la moindre douleur atroce commise par les différentes tortures de ces démons. Elle revoyait encore les âmes perdues, meurtries qui agonisaient pendant qu’ils suppliaient de leur venir en aide. Elle entendit son esprit se diviser entre un bonheur impardonnable et une souffrance inimaginable. Soudain, elle réalisa qu’il avait aimé la posséder et jouer avec son corps parce qu’au fond d’elle, Catherine avait appelé ce désir malsain. Elle prétexta être malade annulant ainsi la rencontre organisée.
Bien qu’elle se fût préparée, le démon transformait désormais ses rêves en cauchemar, dans lesquels il la torturait, il jouissait d’elle à volonté, ne laissant aucun répit à cette jeune femme qui sentait son envie succomber. Parfois, elle se surprit en se caressant pensant aux coups de queue de cet abject monstre, laissant sa langue trifouiller son ventre ou acceptant d’être lacérée au point de devenir défigurée. Elle vit son corps possédé s’empaler sur un crucifix, sa tête arrachée et jetée en pâture à des diables rieurs qui l’utilisèrent pour soulager leur sexe en érection pendant que son âme brulait. Chaque fois, elle se réveillait subitement en sueur, le haut des cuisses mouillées…Passant le reste de la nuit à prier tout en pensant au regard de ce démon qui revenait.
Son futur mari était charmant. Elle fut de suite attirée par son sourire timide. Elle s’attendait à un puceau boutonneux qui ne connaissait rien de la vie. Jean-Christophe se montra courtois, modeste et discutait de tous les sujets possibles y compris le crochet et la couture. Il était aimable, vouait un intérêt à la religion proposant même de dire les bénédicités avant leur premier repas. Ses parents furent fiers de leur choix. De plus, cela permettait aussi à son père de conclure une affaire importante. Le fiancé invita Catherine à un spectacle, elle accepta.
Après l’opéra, ils partirent chez lui. Ils parlèrent d’autres choses, Catherine fut conquise par son comportement. Le champagne aidant, ils s’embrassèrent passionnément. Elle laissa Jean-Christophe la déshabiller, la caresser, jouissant à chaque touché de ses doigts. Ils s’aimèrent puis s’endormirent l’un contre l’autre. Durant la nuit, elle se réveilla surprenant son amant du soir assis au bord du lit. Il semblait réfléchir. Elle se colla à son dos pour le câliner. Jean-Christophe confessa n’être pas si parfait qu’il ne parait ; il aimait certaines pratiques sexuelles notamment les déguisements. Elle écouta ses fantasmes, pour le rassurer, elle proposa qu’il en réalise un. Il se leva tout heureux, entrant dans la salle de bain tout en lui demandant de s’assoir sur une chaise. Elle accepta devinant un strip-tease amusant. Tout à coup, la lumière s’éteignit laissant la jeune femme dans une obscurité totale. Elle attendait, un peu inquiète de ce silence qui commençait à glacer son sang, d’autant qu’elle entendait Jean-Christophe bouger bruyamment. Elle attendait quand la porte s’ouvrit. Il sortit, habillé d’une longue robe noire et d’un masque qu’elle connaissait trop bien car il apparaissait dans ses rêves les plus sombres. Il s’approcha et dit d’une voix grinçante : « Ta peau m’a tant manqué ...et ton âme aussi !».
Alex@r60 – septembre 2019
Photo de Vitaliy Shevchenko
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taisniere · 5 years
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Petit coup de gueule sur ma perception actuelle des communauté alter-humaines francophones
[Excusez moi pour ma façon d'écrire très déstructurée, j'ai écrit ce texte sous l'impulsion de la colère]
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Hé, toi !
Finalement, après réflexion, je me suis rendue compte que j'en avais raz la poche subccaudale de certains thérians et otherkins sur les communautés francophones (forums, blogs, facebook etc.). Ces personnes me gonflent sérieusement.
J'ai remarqué sur la commu anglophone que les alter-humains sont parfois plus sérieux et censés que sur certains groupes Français/Belges/Suisse/Québécois/etc. On y retrouve des personnes-dauphins roses, zèbres, faisans, loutre...et même des coqs. Mais, ce n’est pas forcément le cas tout le monde ici, malheureusement.
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Alors, déjà, je tiens à te dire que je ne fais pas cet article pour te vexer. Je ne suis pas dans ta peau, je ne sais pas ce que ton kin représente pour toi. Tu peux être sérieux et rempli de bonne volonté et, ça, c'est vraiment super cool pour toi (et pour les autres). Et dans ce cas, je t'encourage à rester parmi nous et d'écrire des tas et des tas d'articles intéressants. Je les lirai avec grand plaisir !
Non, moi, je suis là pour parler d'une poignée de thérians et otherkins qui me foutent la rage. T'en fais pas, je te vise pas. Absolument pas. Laisse moi juste t'expliquer. En discuter avec toi.
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J'en peux plus de voir une flopée de "Loups noirs aux yeux bleus" (ou des lions aux yeux rouges... ou tout ce que tu veux tro-kool-de-la-vi-de-la-mor). Je veux dire, dans la nature, ça ne court pas les rues (ou plutôt les forêts). Les yeux bleus, chez les loups du moins, sont extrêmement rares. Ils résultent d'une malformation ou d'une mauvaise pigmentation (sauf quand ils sont tout petits). Vous ne pouvez pas TOUS être des loups noirs aux yeux bleus. Vous pouvez donner les couleurs que vous voulez à votre animal, si cela vous fait du bien. C'est vrai, on peut apprécier se visualiser en se disant "Mon tigre a les yeux verts" c'est légitime. Tant que ça reste de l'imagination, de l'introspection et de la visualisation.
Cependant, ces personnes ne peuvent affirmer qu'elles ont RELLEMENT été un loup noir aux yeux bleus dans une autre vie (déjà que j'ai un petit peu de mal avec la notion de réincarnation mais que je respecte pleinement cette croyance).
Je t'explique.
Si je leur dit "Comment as tu pu te voir dans un miroir ? Il n'y a pas de miroir dans la forêt". Ils vont forcément me répondre "Je me suis vu dans une flaque d'eau". Et c'est là que j'interviens. Je ne pense pas que qu'ils aient pu vraiment se voir, désolée. Je pense que ces gens se trompent ou se mentent à eux même. Par exemple, toi, tu peux t'imaginer ce que tu veux pour te faire du bien, tu sais bien que t'as jamais pu littéralement savoir que tu avais les yeux bleus. Pourquoi ? Car les loups sont dychromates, ils ne peuvent pas voir toutes les couleurs comme les humains. Oui, comme les personnes daltoniennes chez nous. Si ces gens se sont vu dans la fameuse flaque de boue, ils se sont vus de couleurs différentes à celles que voient les êtres humains.
Je pense que les animaux ne se reconnaissent que très rarement dans un miroir, aussi (sauf certaines espèces, je l'accorde). Je peux croire en la la vie après la mort et y laisser le bénéfice du doute. J'ai tout simplement du mal à l'imaginer. Je ne pense pas que des pouvoirs quelconques dans l'astral peuvent permettre ceci avec une précision à 100%.
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Ensuite, je ne supporte pas ces gens qui me sortent "Ouais, mon vrai nom de renard arctique de la mort, c'est Snow". NON. Juste NON. Ok ok, je comprends, ils veulent donner un nom à leur kin car c'est cool ou agréable. Par exemple, toi, lecteur, si tu veux comme donner un pseudo à ta bestiole : Libre à toi. Après, il faut juste que tu réalises que ton kin c'est TOI. Juste TOI. Ce n’est pas une entité magique, c'est pas un animal que tu aimes, c'est TOI. TOI. 
Tu es ton animal. 
Si ce n'est pas le cas, je t'invite à te documenter sur la multiplicité, les TDI, les tulpae, les animaux guides, les égrégores etc. C'est pas moins bien qu'être thérian, c'est juste différent. Ne t'en fais pas.
Pour revenir aux prénoms, je veux dire à ces wannabe "Arrêtez de dire nawak, s'il vous plaît". Les renards arctiques (de la mort où non) n'ont pas de prénoms. En tout cas, pas de prénoms humains. Ils s'imaginent vraiment que le renard, avec son petit museau va dire à ses camarades "Coucou, moi c'est Snow !" ?!!
Depuis quand un renard parle l'anglais ? Depuis quand le renard parle humain ?
Imaginez que votre renard s'appelle "Sdovbtgsvnqcsmfodbdgf" car c'est comme ça qu'on donne des noms en langue de renard ? Ces personnes sont, peut-être, des renards mais même avec toute la volonté du monde et leurs puissants ressentis, je doute que cela soit possible de savoir littéralement ce qu'il se passe dans la tête de ce canidé.
Bref, avec réflexion autour de la spiritualité, on va dire que tu sais ce que c'est possible d'être dans la peau d'un animal non-humain. Dans ce cas, ils doivent très bien savoir qu'un renard communique avec des images, l'ouïe et l'odorat. Même si les renards ne se donnent pas de prénoms avec les mots, il peuvent se reconnaître avec des odeurs. Le renard ne va pas se dire "Oh tiens, y a LittlePaw qui arrive !", il va se dire "Oh tiens, y a Odeur n° 2 et Hurlement n°5 qui arrive !". Je pense que tu me comprends ? Son nom, c'est pas "Snow" c'est "Odeur N°2 / Hurlement n°5".
Alors, la poignée d'individus que je vise : arrêtez de remplir ce papier de changement de prénom. Ouais, sérieusement, j'ai vu un reportage avec un mec qui change son nom en "Snow". Tu aurais du mettre "Sdovbtgsvnqcsmfodbdgf". C'est qui est dommage, c'est que ça décrédibilise la communauté. Parfois, j'ai presque honte de voir ce genre de comportements dans les médias (mais après tout, ils aiment ça).
Bien sur, ce paragraphe ne comptait pas les personnes otherkins ayant un kintype capable de parler et de penser avec des mots.
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Enfin, pour rester sur le domaine des "changements de prénoms". T'as des mecs (ou des meufs) qui s'approprient le combat des personnes transgenres.
Toi aussi, tu peux être triste d'être dans ce corps, de ressentir de la dysphorie même, vouloir être reconnu comme l'animal que tu sens au plus profond de toi. Je connais ça, je suis un blaireau européen et dysphorique, je sais que ça fait mal...
Mais, écoute, ces individus ne sont pas trans, j'imagine. Comment veulent-ils être pris au sérieux si ils disent aux gens "Appelez moi Snow, je suis un renard aux yeux rouges pas un humain du tout du tout". Je m'adresse, cette fois, à toi lecteur : Tu sais que tu aussi un humain, ne l'oublie pas. Tu es peut-être un animal mais tu restes un humain. T'as un corps humain, un cerveau humain, une éducation humaine, tu vis dans une communauté humaine. Là, tu es en train de lire ce texte sur ton ordinateur ou ton téléphone, ça prouve que tu es humain. Les personnes trans sont entièrement le genre auxquels elles s'identifient. Elles sont à 100% leur genre. Et c'est logique, tu comprends ? Tu accepteras que je te donne aucune crédibilité aux otherkins qui changent leur prénom en "DragonDorDuFeu".
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En parlant de ça, t'as carrément des gens qui disent "arrêtez de dire il/lui pour moi, dites ildémon/luidémon" (t'as compris, c'est un démon). Oui, ce n’est pas une blague. Oui, ils s'approprient les pronoms des personnes non-binaires. Et oui, ce comportement est déplacé. Je comprends les personnes trans qui disent "dites il/lui, s'il vous plaît" ou "dites iel/ellui, je préfère". Même si ça peut-être bizarre pour certains, c'est terriblement logique à mes yeux (et à ceux de pleins d'autres).
En y pensant, le pire ! Ce sont les otherkins qui veulent faire leur marche de fierté (genre gaypride). N'importe quoi ! Ca n'a aucun sens.
Ces gens n'ont pas compris le but de ce genre de regroupements ? Faire la fête uniquement ? Perdu ! Faire son intéressant ? Perdu. Alors, akwassasser ? C'est ton con : Faire reconnaître leurs droits. S'amuser peut-être mais montrer au monde qu'ils existent et qu'ils ont besoin de soutien.
Dans le monde, les LGBT+ se font harceler, tuer, réprimer. Les jeunes se font virer de chez leurs parents. Ils ne trouvent pas de travail parfois. Ils sont moqués et tabassés dans la rue.
Les gens qui s'approprient ce genre de combats ne savent pas ce que c'est d'être renvoyés de leur travail car ils sont trans. Ces gens n'ont jamais du subir ce genre d'injustices (du moins, pas aussi fort).
Donc, je veux dire à ces otherkins et thérians : ne vous appropriez pas les souffrances des autres que vous ne connaissez sûrement même pas.
On est pas là pour être spécial ou s'afficher devant le monde entier. Tu peux parler de ta thérianthropie ou de ton otherkinité à tes proches ou sur internet si ça te fait du bien. Mais ça doit s'arrêter là. L'alter-humanité ne doit pas être reconnue mondialement. T'imagine si on passe sur TF1 ? On passerai pour des gens bizarres avec une lubie stupide et risible. On serait totalement tourné en dérision (déjà qu'une personne avec les cheveux bleus ça choque... Alors nous...).
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Aussi, je vise une autre partie de la communauté -en dernière minute vu que je suis tombée dessus il n'y a que deux jours- : Ceux qui se filment en train de faire "l'animal". Vraiment s'ils vous plait ! Arrêtez de poster sur YouTube des vidéos de vos shifts mentaux. C'est, malheureusement, le meilleur moyen pour nous ridiculiser encore plus. Porte ce collier ou cette queue de loup si ça te fait du bien, j'ai aussi une queue de blaireau... Mais arrêtez de grogner à quatre pattes devant la caméra. Ces gens n'ont pas l'air aussi "cool" qu'ils le souhaitent, ils passent juste pour des abrutis. Surtout quand ils imitent très mal le loup... (même si, j'avoue, il y a des vidéos de mental shift très intéressantes).
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C'est con, j'ai l'impression d'avoir tout dit mais qu'il y a encore tellement de choses à dire. Peut-être un second numéro ?
Et t'en fais pas, même si tu t'es senti visé, tu peux changer. Tout le monde peut changer. J'ai pu changer. Mon but, ce n'est pas de te pointer du doigts, juste de t'expliquer mon point de vu par rapport à tout ça. Car j'aime notre communauté et je veux la préserver. Je pense que tu comprendras, ami thérian ou otherkin.
En espérant que tout change, au final... 
Pour moi, pour nous, pour toi.
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Alors, déjà, ma journée ne pouvait que bien commencer, à partir du moment où lorsque j’ai dit “bonjour” à mon chauffeur de bus, il ne m’a pas répondu par un simple “bonjour” glacial ou par un vent, mais bien par un généreux et enthousiaste “hey salut !” La chaleur et la gaieté des Québecquois sont tellement contagieuses, c’est vraiment touchant!
Ensuite, aujourd’hui était organisée une séance d’information de trois heures pour les étudiants erasmus! C’était super longgggggggg mais intéressant quand même. Ils nous avaient carrément préparé des slides sur la communication non verbale au Canada, genre la distance vitale à respecter entre les personnes, la maitrise du regard insistant, la poignée de main dans certaines circonstances et le hug dans d’autres (eurk). On a aussi eu une présentation de tout ce qui est d’ordre “healthy” ou santé mentale, avec des activités gratuites proposées telles que le taï shi, yoga, piloxing, arts martiaux! On peut aussi aller faire de la luminothérapie gratuitement dans le centre médical ou aller “flatter des chiens” (= caresser des chiens dans le langage normal). Ils sont vraiment branchés “bien-être” et ça ferait pas de mal à l’ULB de s’en inspirer un peu.. 
Par contre, on a un peu moins souri quand ils ont présenté les slides sur l’organisation des cours et sur les “mid-term exams” donc le fait qu’il y ait des examens régulièrement pendant le quadrimestre... 
A cette séance, j’étais avec Valentine et Fanny, et mon buddy, qui est en fait hyper impliqué dans les activités erasmus, était présent. Il m’a fait rencontrer une autre fille, Lilloise, qu’il parraine et on s’est tout de suite entendues avec elle! Ensuite on s’est rendues à quatre à un spot célèbre à Marché By où on peut manger des queues de castor (pour l’anecdote, mon buddy m’avait dit la veille qu’on pouvait manger ça et j’avais été choquée ! Je lui avais demandé “mais c’est pas super super niveau respect des animaux et de leur bien-être?”, j’avais clairement pas compris que des queues de castor sont en fait simplement des desserts haha) Mais punaise, qu’est-ce que c’était BON ! J’ai pris un Maple, donc au sirop d’érable héhé
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Ensuite on a été boire un pitit café dans un “diner” à l’américaine (avec des banquettes rangées dans ce style-là sur la photo), mon café était en réalité une tasse de mousse/crème mais bon ça a fait l’affaire.
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Après on s’est rendues à un soirée organisée pour les étudiants erasmus et c’était super stylé ! On devait se connecter à un quizz avec nos smartphones (nos “téléphones intelligents” comme ils disent) et on était genre 200 dans un auditoire à jouer et à répondre à des questions sur le Canada, c’était super! Et pendant ce quizz, on a eu droit à des pizzas et on a pu se rencontrer! Du coup, des chouettes rencontres! 
Par contre, j’ai appris que des activités obligatoires avaient été organisées pour les étudiants erasmus en droit OUPS j’ai reçu aucun mail ! Valentine n’avait rien reçu non plus.. J’étais dégoutée surtout car ils ont eu droit à un drink avec des barbecues à volonté. Pas cool sérieux, des BBQ gratuits !!!!!!!! 
En rentrant de la soirée, déjà très contente de celle-ci, j’ai pu avoir le plaisir d’entendre ma colocataire toquer à ma porte! C’était Rupali, la canadienne-indienne, qui est venue me voir! On a parlé 20-30 minutes dans le commun (j’étais absolument pas prête à parler anglais haha surtout avec son accent américain hyper rapide mais ça a été !) En fait, elle a grandi à Toronto et est ici quatre mois à Ottawa pour un stage dans la boite Deloitte (consultance en technologie, fain un truc dans le style, ça m’échappe un peu ces délires-là. Solvay tout ça tout ça...). Elle avait déjà vécu quatre mois à Ottawa plus tôt dans l’année. Elle est trop cool, elle veut qu’on sorte ensemble, me faire rencontrer tous ses amis et m’emmener voir son lieu de travail (ça doit être un truc de canadien, j’ai pas trop compris bahahahah) ! Elle veut qu’on voyage ensemble! Bref elle est trop on fire hahahah. Mais ça m’a fait super plaisir ! Elle m’a aussi dit que Patricia, alias “Whoopie sans sourire”, est en fait quelqu’un de “super nice” donc j’en déduis qu’elle doit pas être très matinale et que c’est pour ça qu’elle a été si sèche ! Ou alors elle aime pas ma face j’sais pas haha. On verra par la suite!
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buz-muet · 5 years
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HUYSMANS
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Joris-Karl HUYSMANS
A rebours
G. Charpentier & Cie, Paris 1884, 11,5x19cm, relié.
Edition originale sur papier courant.
Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date noire en queue, roulettes noires sur les coiffes, encadrement d'un filet noir sur les plats, gardes et contreplats de papier blanc, encadrement de triples filets noirs sur les contreplats, filet noir sur les coupes, tête dorée, couvertures et dos conservés, élégante reliure signée de Lavaux.
Un portrait de Joris-Karl Huysmans a été monté en tête de notre exemplaire.
Très bel exemplaire élégamment établi par Lavaux
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A rebours (1884)
Le Chat Noir
14 juin, 1884.
Les représailles du Sphinx
Oedipe croyait bien l’avoir vaincu, le monstre immortel! vaincu à jamais ! et, pour sa victoire, les Thébains stupides l’avaient fait roi et quasi-Dieu, ce divinateur aux pieds gonflés, cet aveugle terrible, parricide et incestueux sans le savoir !
Depuis près de trente siècles, l’esprit humain tête ce symbole, le plus complet que l’antiquité grecque ait laissé. Dans son irrémédiable déval des plateaux lumineux de l’Eden et dans les successives dégringolades postérieures, l’animal raisonnable a ainsi toujours retenu l’idée d’un central rébus dont l’inespérable solution donnerait l’empire du monde aux cloportes subtils qui la découvriraient.
Si je pouvais oublier l’horrible sottise de la plupart de ceux qui me lisent et s’il m’avait été accordé des mains de profanateur, je craindrais moins de toucher à ce sujet redoutable. C’est peut-être ce que j’ai rencontré de plus troublant... Mais rassure-toi, ô mon coeur, personne n’y comprendra rien. Si je dis tout, les pénétrants croiront à une simple fumisterie, et, si je me réserve, les pénétrés affirmeront que je suis congénitalement enclin à une déplorable exagération.
« Quelqu’un veut-il voir Cléopâtre au lit ? » Cléopâtre morte et puante? Quelqu’un a-t-il lu le dernier livre de Huysmans, oeuvre morbide et désolée dont le titre, A Rebours, ne montre pas, par malheur, l’effroyable profondeur de spiritualisme et la surprenante énergie de réprobation, au nom de l’idéal saccagé ?
Eh bien, Huysmans le naturaliste, l’auteur des Soeurs Vatard, le collaborateur de Zola et de sa répugnante clique dans les Soirées de Médan, s’offre aujourd’hui comme le lamentateur solitaire du spiritualisme chrétien décédé. Cela est infiniment inattendu, infiniment étonnant, c’est peut-être ce qu’on pourrait imaginer de plus confondant, mais cela est, Dieu sait avec quelle intensité !
Son livre, espèce d’autobiographie lapidaire, à forme d’épitaphe, dénonce à toute page le néant, l’irréparable néant de tous les étais par lesquels la vieille entité psychique fait semblant de se soutenir encore. Puisque, "comme un raz de marée, les vagues de la médiocrité humaine montent désormais jusqu’au ciel et vont engloutir tout refuge", puisque, en dépit des mensonges modernes, il ne se trouve pour les âmes supérieures nul réconfort dans l’universelle bourbe contemporaine, puisque, enfin, ces intelligences malheureuses ont perdu jusqu’à l’effroyable ressource d’un méprisant et hautain pessimisme, et que « l’impossible croyance en une vie future serait seule apaisante », que faire ? que diable faire ? On ne peut pourtant pas rengainer le dégoût et se remettre à l’auge à cochons. C’est au moins aussi impossible que de croire à la vie future.
Le Sphinx est revenu, mille fois plus formidable. Son énigme ne porte plus sur l’homme maintenant, mais sur Dieu, et aucun Oedipe ne se présente pour répondre. Tout ce qui nourrissait l’enfance des peuples est insuffisant et affadi. Théologies, philosophies, arts et littératures sont convaincus d’impuissance et d’insapidité. La vieille silique de l’espérance croupit dans le rince-pieds rationaliste et le délectable fruit nourricier refuse absolument d’apparaître.
Les dépendeurs d’andouilles du progrès indéfini et les rouflaquiers de la politique ne semblent pas faits pour prodiguer la consolation et leurs ressemelés boniments ne peuvent avoir, sur l’homme rare non atteint de jobardisme. qu’une action purement détersive. Aucune illusion n’est plus tenable, il faut goinfrer comme des bestiaux ou contempler la face de Dieu.
Je ne vois pas de livre contemporain qui prononce plus définitivement que celui-là, et dans une forme plus angoissante, cette alternative. Il n’y a pas une page où l’on puisse se reposer ou reprendre haleine dans un semblant de sécuritéL’auteur ne vous offre jamais de siège. Dans ce défilé kaléidoscopique de tout ce qui peut intéresser à un degré quelconque la pensée moderne, il n’est rien qui ne soit flétri, bafoué, vilipendé et maudit par ce misanthrope qui n’accepte pas que l’ignoble homme qu’il voit partout soit la vraie fin de l’homme et qui demande éperdument un Dieu. A l’exception de Pascal, personne n’avait encore exhalé d’aussi pénétrantes lamentations.
Mais encore, Pascal avait un Dieu idéal qui était, après tout, l’invisible Samaritain de sa détresse et qui pansait ses blessures. D’ailleurs, il était d’un siècle où quelque chose coulait encore des fontaines de lait du Moyen Age et il ignorait les épuisements et les dessèchements du nôtre. Il avait les émollients de quelques amusettes intellectuelles. Il était janséniste et admirait au moins Montaigne. Il s’asseyait quelquefois, avec une moitié de bonhomie, chez ce glaireux marchand de capotes philosophiques.
Ici, rien de pareil, nous sommes à l’extrémité de tout. Le catholicisme ne suffit pas à cet enragé, parce que la présence eucharistique réelle n’est pas assez, il lui faut la présence sensible, quoiqu’il ne le dise pas et quoique, peut-être, il l’ignore. C’est le mal étrange et nouveau des êtres supérieurs en cette fin de siècle si mystérieusement exceptionnelle. On ne veut plus d’un Dieu qui se cache. On commence à vouloir d’un Christ visible des yeux du corps, éclatant, fulgurant, terrible, incontestable. On se dit que les hommes qui vivaient à Jérusalem ou en Galilée, dans les premières années de l’ère chrétienne, ont pu voir Celui que les Chrétiens adorent et que l’Eglise catholique appelle Dieu fait homme et Père des pauvres; qu’il leur était sans doute plus facile de croire en lui et que l’innombrable multitude des autres venus plus tard, portés sur la pente des siècles, cahotés dans les ornières fangeuses de l’histoire, écrasés par toutes les poussées homicides de la philosophie ou du scandale, ont dû avoir infiniment plus de mérite à livrer leur coeur et leur raison.
Tous les livres qui ont en eux un atome de puissance ou de générosité disent cela depuis une moitié de siècle. Ils le disent de façon ou d’autre, souvent même sans s’en apercevoir, car c’est le tressaillement profond de la terre. comme si quelque chose d’immense et d’inouï approchait enfin.
Jamais, en effet, les théories humaines n’avaient sonné aussi creux; jamais les formules d’art n’avaient été plus exaspérées et plus vaines; jamais le sentiment religieux n’avait subi un si prodigieux déchet; jamais le riche n’avait été plus égoïste, plus naïvement cruel, et le pauvre plus férocement impatient; jamais, enfin, il ne s’était préparé par la guerre ou par le sordide trafic de toutes les facultés de l’être pensant, une terre moins tenable et une humanité plus démoniaque.
Voilà, en toute vérité, ce qui se dégage de l’étonnant livre de Huysmans, naturaliste naguère, maintenant spiritualiste jusqu’au mysticisme le plus ambitieux, et qui se sépare autant du crapuleux Zola que si tous les espaces interplanétaires s’étaient soudainement accumulés entre eux. Lisez plutôt la hautaine et abolissante épigraphe de son livre. Il arrive même cette chose significative que Des Esseintes, le personnage fictif et unique d’A Rebours, qui n’est que le prête-nom littéraire de l’auteur, se fait ermite pour échapper aux attouchements impurs, aux salissantes promiscuités de la vie sociale. Ce n’est ni saint Paphnuce, ni saint Antoine, il n’extermine pas sa chair dans la solitude, oh! non. Mais il fuit la face des hommes, mais il est anxieux d’une Essence supérieure et c’est vraiment un fier acompte sur la profession érémitique.
La forme littéraire de Huysmans rappelle ces invraisemblables orchidées de l’Inde qui font si profondément rêver son Des Esseintes, plantes monstrueuses aux exfoliations inattendues, aux inconcevables floraisons, ayant une manière de vie organique quasi animale, des attitudes obscènes ou des couleurs menaçantes, quelque chose comme des appétits, des instincts, presque une volonté.
C’est effrayant de force contenue, de violence refoulée, de vitalité mystérieuse. Huysmans tasse des idées dans un seul mot et commande à un infini de sensations de tenir dans la pelure étriquée d’une langue despotiquement pliée par lui aux dernières exigences de la plus irréductible concision. Son expression, toujours armée et jetant le défi, ne supporte jamais de contrainte. pas même celle de sa mère l’Image, qu’elle outrage à la moindre velléité de tyrannie et qu’elle traîne continuellement, par les cheveux ou par les pieds, dans l’escalier vermoulu de la Syntaxe épouvantée.
Après cela, qu’importe la multitude des contradictions ou des erreurs qui tapissent, à la manière d’anormales végétations, le fond d’un livre où se déverse, comme dans la nappe d’un golfe maudit, tout l’azur de l’immense ciel ? Qu’importe, par exemple, que l’affreux cuistre Schopenhauer soit presque égalé à l’auteur de l’Imitation; Joseph de Maistre jugé ennuyeux et vide, par la plus incompréhensible des répugnances, et mis au-dessous de cet académique plumassier M. de Falloux ?
Qu’importe que des Jocrisses déments tels que Mallarmé soient adorés au désert par cet hébreu en plein Exode, tandis que Barbey d’Aurevilly est prétendu sadique et divagateur sacrilège? Cette dernière idée est un reste de la vieille vidange naturaliste de M. Zola d’où l’auteur vient à peine de s’élancer et dont il n’y aura bientôt plus, je l’espère, une seule crotte sur son talent ni sur sa pensée.
Un écrivain d’une telle santé de mépris qu’il a pu s’élever, absolument seul, jusqu’à la conception mystique de la joie au-dessus du temps — malgré la plus abrutissante des éducations littéraires — et qui montre à cette solide société contemporaine, si persuadée d’avoir escaladé le Mystère, le buste rigide et terrifiant du Sphinx éternel! Il me suffit d’avoir vu cela devant quoi tout s’efface.
LÉON BLOY
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1-la gerbe
Il y a dans l'eau chaude quelque chose de très réconfortant. J'adorais les douches brulantes, celles qui font rougir votre peau, et qui détendent tout vos muscles, vous donnant l'impression que vous allez tomber dans le pommes d'une minutes à l'autre. Elles ont quelque chose de presque surnaturelle.
Mais ces derniers temps, je n'arrive plus à les supporter. Premièrement, parce que ça doit bien faire une semaine que je suis restée enfermé dans ma chambre à macérer dans mon propre jus, et deuxièmement parce que je brule trop de l'intérieur que pour tolérer que mon corps s'enflamme à son tour.
C'est interessant de constater que l'eau glacée rend la peau violette, compresse encore plus vos muscles, et vous tient en haleine. Même si mon corps me hurle d'augmenter la température, je me force à laisser couler, doucement, contre tout mes membres. L'eau gelée qui goutte de vos cheveux c'est le pire. Mais je préfère ça. Je préfère ça à me sentir inerte et dépourvu de sensations. Ça faisait des jours que je n'avais pas bougé: j'avais besoin de me réveiller. Et quoi de mieux qu'une douche froide pour ça?
En sortant j'ai le membres qui tremblent, mais je ne me dépêche pas de prendre ma serviette pour essuyer tout ça ou de m'emmitoufler dans un peignoir. Je me place, pieds joints, devant la grande glace à l'extérieur de la douche. Pas d'eau chaude, bas de buée : il n'y a que moi face à cette glace légèrement humide, et l'ambiance de frigo qui émane dans la salle. Je suis un peu plus présentable comme ça...Mais à peine. Dans le miroir, j'observe que j'ai la peau sèche, des cernes violettes sous les yeux, des boutons sur le front et que mes cheveux sont toujours aussi emmêlés. Mes épaules sont anguleuses et je vois bien que j'ai perdu du poids, mes seins pendent un peu et je distingue très aisément l'os de mes hanches. J'avais déjà constaté ma fonte corporelle à mon arrivé au QG. Évidement : le rationnement de nourriture m'avait changé de mes habitudes alimentaires sur Terre. Mais là, c'était catastrophique. Le peu de muscle que la marche et les entrainements quotidien m'avaient fait gagnés avaient disparus. J'étais laide.
Ce corps terne et creux avait beau être propre, je ne me sentais toujours pas mieux. Alors c'était vraiment le corps de la fille aux yeux vides? Celui qu'elle habitait? Celui qu'elle hantait?
En écho à mes pensées, mon ventre se mit à gargouiller. Il est vrai que j'avais comblé ma faim avec de l'eau et du sommeil, quand c'était possible. Rien de plus. Rester encore enfermé ne m'aiderait pas. Je ne devais pas montrer que ça m'affectait. Tout allait bien, je ne devais pas attirer l'attention sur moi, je n'ai pas besoin de pitié.
Il ne manquerait plus que ça.
Je me suis habillé rapidement, troquant le petit haut bleu et le short que Miiko m'avait prêté contre une blouse ample qui descendait un peu au dessus de mes genoux. Mes cheveux plein de fourche m'agaçait, je les relevais en queue de cheval haute pour dégager mon visage. Mauvaise idée. Mes cernes étaient encore plus visible, mes traits encore plus tirés et mes sourcils encore plus broussailleux. J'ai éparpillé quelques une de mes mèches et ma frange trop longue pour couvrir mon visage. C'était pas encore ça mais c'était un peu mieux.
J'ai quitté la salle d'eau, déposer mes affaires dans ma chambre et prier pour ne croiser personne.
Pensée idiote. Quelques membres que je ne connaissais pas terminaient de manger, Karenn et Alajéa étais assise, un plateau intacte devant elle. J'avais beau avoir trainé aussi longtemps que j'avais pu dans la salle de bain dans l'espoir de dépasser l'heure de table. J'aurai du me douter que Karenn était plus coriace que moi à ce niveau là. Déjà qu'elle m'avait obligé à aller me doucher... Il fallait que j'arrête de me comporter comme une assistée.
J'ai redressé les épaules, soufflé un bon coup et me suis dirigé vers le self. Mon plateau glissait, et s'alourdissait - tout comme mon coeur d'ailleurs - au fur et à mesure.
Couverts, vert d'eau, morceau de pain, fruit.
Finalement j'arrivais à la hauteur du plan de travail qui séparait la cuisine de la cantine. Peut-être que si je ne regarde pas, il ne dira rien, ou que par chance c'est quelqu'un d'autre qui me servira. C'est ça que j'ai pensé, j'ai lancé un « bonjour » rapide. Le bruit d'une louche, d'une sorte de ragout de légumes qu'on jette dans mon assiette. Un signe de tête en guise de remerciement et me suis retourné en remerciant le ciel de ne pas être tombé sur lui quand mon plateau a heurté quelque chose. Ou plutôt quelqu'un.
« Oh, une revenante »
Karuto était debout devant moi, l'air bourru, une serviette sur l'épaule.
J'ai retenu un soupir.
« Salut »
« Ça fait un moment qu'on t'a pas vu, t'as eu le temps de retourner chez toi avant de réaliser que c'était génial ici » il a ironisé l'air fière de sa blague.
Chez moi. Retourner chez moi. Revenir ici.
J'ai ris en m'imaginant lui lancer mon plateau au visage.
« Quelque chose ne vas pas? » a-t-il demandé?
« Rien, j'ai un peu mal au ventre donc... »
Il m'a fixé pendant un petit moment avant d'hausser des sourcils
« Oooh ce genre de mal de ventre »
« Oui, oui » ais-je oscillé. Quitte à croire quelque chose autant qu'il pense ça. C'est très bien.
Il m'a finalement libéré après m'avoir demandé si je ne voulais pas une tisane spéciale mais j'ai décliné avant de rejoindre les filles.
« Bonjour » aie-je lâché en tirant ma chaise.
Je m'attendais à ce qu'elle me face une remarque sur mon retard ou autre chose mais elles n'ont rien dit. Elles m'ont toute les deux souris en agissant comme si de rien était. Pendant le repas on a échangé des banalités. Je les aies laissé potasser sur une certaine Aria, en chipotant dans mon ragout.
Je n'avais pas la force de manger ça. J'avais beau avoir faim, rien ne me convenait. Je ne comprenais pas. Agacé par mon indécision, j'ai saisi la banane sur mon plateau et me suis forcé à l'avaler entière avant de vider mon verre d'eau d'une traite.
« Tu ne manges pas? » a demandé Alajéa la bouche en coeur.
« Non j'ai pas super faim et puis je vous ai fais attendre super longtemps donc, partagez tant que c'est chaud » j'ai poussé mon assiette de leur coté. Mais Karenn l'a repoussé vers moi, visiblement contrariée. Elle doit m'en vouloir de l'avoir fait attendre.
« T'en fais pas pour nous, tu devrais finir ton assiette. »
Devant mon expression décontenancée, elle insista.
« Ce n'est pas une proposition »
J'ai soupiré à nouveau et mangé sérieusement. Ou plutôt je me suis forcé sérieusement. L'impression de mâcher de la colle, voilà ce que j'avais.  Je n'arrivais pas à m'enlever cette image de la tête. Je n'avais pas la force de manger un vrai plat, de mordre dans les morceaux, des les tranches, de les avaler. Je n'en avais pas envie. Finalement j'ai fini mon repas sous le regard attentif de Karen. Le ventre ballonné et un poids désagréable sur la poitrine.
Elle m'a félicité et Alajéa a débarrassé mon plateau. Je voyais très clair dans leur jeu et je savais qu'elles essayait tant bien que mal de s'occuper de moi. Mais je n'ai rien dit. Je me suis contenté de sourire et de remercier, l'air benêt. Je ne sais pas quoi leur dire. Leur en parler ne me semble même pas être une option. Comment leur raconter? Pourquoi le faire? Et qu'attendre de leur réactions? Je n'en ai ni l'envie, ni le courage. Mais en contrepartie je dois faire semblant d'être de bonne volonté. Du coup, après manger elles ont pensé qu'aller faire un petit tour dans les jardins serait sympa. Ce qui aurait pu l'être, si elles n'avaient pas décidé de m'inclure dans la conversation.
« Tu te sens de sortir ce soir? Après tout c'est Venus Nox» avait lancé Alajéa des étoiles pleins les yeux. C'est quelque chose qui m'avait légèrement surprise en arrivant sur Eldarya, mais contrairement à nous sur Terre il n'avait pas vu les noms des jours de la semaine évolué. Les variantes de langages sont quelques choses d'intéressant, j'en ai noté quelques autres depuis mon arrivé ici : que ça soit les variations de leurs expressions ou le fait qu'énormément de langues parlées ici n'existent probablement pas chez nous. Mais ça, ça ne concernait que le langage. Il semblerait que d'une culture à l'autre, il y'ai toujours un jour bien défini pour faire la fête.
« Ouais, ça serait super génial on pourrait aller au Subastrum » avait surenchéri Karenn sur le même ton que son acolyte.
Le Subastrum en question était une sorte de pub de fortune aménagé dans une des maisons du refuge ou se rendait une fois quelques soirs par semaine la jeunesse du QG.
« Pas ce soir les filles vraiment je... »
« Noooon, tu peux pas refuser, tu trouves toujours des excuses! Maintenant qu'on peut enfin toute rentrer sans devoir y laisser tout nos manaas tu peux pas nous faire ça » Effectivement, Alajéa avait fêté son anniversaire quelques jours auparavant. Non, que leur âge à toute les deux eut été un blocage auparavant, mais elles s'y rendait moins souvent même si j'avais cru comprendre que Karenn connaissait beaucoup de monde là-bas. Rien d'étonnant de la part d'une créature de la nuit.
Aller au bar c'est sympa. C'est une activité qui me plaisait beaucoup à une époque, sortir avec des inconnus, pouvoir être libre le temps d'un soir, sans pression, sans avoir a trop utiliser sa raison. Mais là, ma raison c'était tout ce qu'il me restait.
Evidement, elles ont insisté.
« C'est super gentil les filles mais je passe mon tour, amusez-vous bien » et j'avais fini par partir, le coeur lourd et les membres tremblants.
Je voyais bien qu'elles étaient déçue. Compréhensible après tout les efforts qu'elles avaient fournis pour me sortir de ma tanière ces derniers jours. Mais c'était au dessus de mes forces. Tout ce que je voulais maintenant c'était rentré dans ma chambre et y rester jusqu'au lendemain. Je me rattraperai la prochaine fois.
Je me sentais mal, nauséeuse, j'avais l'estomac lourd et l'impression que j'allais m'écrouler d'une minute à l'autre. Prise de haut-le-coeur, je me rendis dans les latrines.
Courbée au sol, j'ai rendu tout ce que j'avais ingurgité une heure plus tôt, la vision de mon vomi qui avait exactement la même apparence de ragout qu'a l'origine me fit vomir d'avantage. J'étais pitoyable, couchée à même le sol dans les toilettes. Puante et en sueur, dégoûtée et malade.
L'eau dans ma bouche fit disparaitre ce goût infect, je m'apprêtais à regagner ma chambre, quelque peu soulagée, quand je l'aperçu au détour d'un couloir. Lui.
« Il manquait plus que ça » soupirai-je.
Je me suis plaqué contre le mur dans l'optique de m'en aller le plus loin possible quand je discernais des chuchotements.
« Tiens, sa clé » ça devait-être Karenn
« Non. Gardes là, on ne sait jamais que ça arrive encore. »
« C'est étonnant...Vous qui étiez si proche. Pourquoi tu ne t'en occupes pas toi-même, Nev'?!»
« Quoi? C'est ton ami : tu devrais l'aider. Tu sais que je suis très occupé. »
« C'est pas le problème...C'est juste que je ne comprends. Tu sembles l'éviter pourtant tu me poses toujours des questions sur elle, c'est très bizzare »
Un soupir.
« C'est... compliqué, puis disons que si ça vient de toi ça serait plus efficace. Vieilles sur elle ok? Pour moi.»
« Oui, oui... » se lamenta la jeune fille
« T'es un amour!! Bon, je file. Sois sage! »
Le bruit de ses pas s'éloigna, bientôt suivi de celui de Karenn, me laissant seule, silencieuse et bouillante de rage.
Quel hypocrite. Si je n'avais pas plus rien à rendre, j'aurai encore gerbé devant ce spectacle ridicule. De dégout, d'amertume, et de mélancolie.
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baishayuinroma · 6 years
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Jour 4: Castel San Angelo, Parc Borghese et toujours de la pluie !
Ce matin, on se lève encore un peu plus tôt, belle preuve de notre fatigue grandissante. Après notre petit déjeuner, on ouvre les volets : le climat semble un peu plus clément que la veille ! Allez, on enfourche des vélos pour aller en direction du Castel Sant Angelo : à l’origine, ce château était le mausolée de l’empereur Hadrien, puis devint au VIè siècle une forteresse pontificale. Une grande avenue relie ce château et la place Saint Pierre, ainsi qu’un souterrain permettant d’atteindre le Vatican. Le reste de ce château est aujourd’hui transformé en musée. Autre prouesse artistique, le Pont Saint Ange traversant le Tibre. Ce pont fût bâti en 136 et est recouvert de statue depuis que le Bernin y installa en 1668 dix statues d’anges portant les instruments de la passion du Christ. En étant à proximité du château, on voit une foule énorme au niveau de la place Saint Pierre. Après quelques minutes de réflexion, on se motive et marchons en direction des milliers de personnes qui s’y attroupent. Après 2 minutes de marches, on voit a foule qui commence à sortir de la place et…marcher dans notre direction ! On questionne alors des américains pour nous dire que le pape était présent pour une messe afin de bénir la foule ! Un nouveau fail, on a bien failli rencontrer le pape, ça ne s’est joué qu’à une 15aine de minutes !! On continue notre petite marche en longeant le fleuve, passant devant le grand Tribunal de Rome et traversant pour continuer plein nord. On passe par le mausolée d’Auguste : construit en 28 avant JC, Mussolini le fit restaurer afin d’en faire son propre tombeau. Cet édifice était visiblement l’un des plus imposants de Rome, mais il est depuis plusieurs années dissimulé derrière des barrières pour restauration.. C’était toutefois l’occasion de nous renseigner sur Mussolini, un acteur célèbre de la WWII dont on ne sait finalement pas grand chose ! Nommé Premier Ministre en 1922, Mussolini devint de plus en plus populaire puis se rapprocha de Hitler suite à sa volonté de conquérir des colonies en Afrique. L’Italie et l’Allemagne Nazie entrent donc ensemble dans la Seconde Guerre. Suite à ses très nombreux échecs militaires, Mussolini se fait emprisonner puis fuit à l’aide de parachutistes allemands. Il finira par se faire retrouvé, tué et son cadavre ainsi que celui de sa maîtresse seront exhibés sur une place à Milan….Belle histoire hein ? On était surpris de la chute pour tout vous dire. On poursuit alors notre marche matinale en allant vers la Piazza del Popolo , place très spacieuse et  circulaire sur laquelle 3 églises célèbres siègent : d’un côté de la place, 2 églises quasi jumelles sont situées de part et d’autre de la Via del Corso. De l’autre côté de la place, c’est la Santa Maria del Popolo qui trône, assez compliquée à localiser bizarrement. Mais c’est surtout l’intérieur qui vaut le détour, non pas avec l’architecture, mais plutôt les différentes chapelles qui accueillent des œuvres uniques : mosaïques au sol & chapelle par Raphael, toiles du Caravage (maitre des clairs obscurs), statues du Bernin… Après cette belle visite, on monte quelques marches pour nous retrouver au Pincio, une terrasse qui donne une vue imprenable sur Rome et surtout sur le Vatican. On descend ensuite pour manger une petite glace, et marcher sur la Via del Babuino en direction de la Piazza di Spagna. Une très belle place assez célèbre avec une fontaine depuis laquelle il est possible de gravir un certain nombre de marches (en esquivant les touristes qui s’y agglutinent pour manger) et d’arriver sur une très jolie église blanche. L’aspect de cette place est très reposant notamment grâce à toutes ces fleurs qui la ornent ☺ . Cette place est nommée ainsi car l’ambassade d’Espagne soit à côté, et bien que des fonds français permirent de financer l’escalier menant à l’église (française aussi) de la Trinité des Monts. Après toutes ces visites, nous aussi on a bien faim ! On s’achète alors 2 pizzas à emporter, commandons 2 Tiramisu chez Pompi (le meilleur de Rome visiblement) et marchons vers le Parc Borghese qui surplombe toute la partie Nord de la ville. Après ce petit pic nique dans le parc, on souhaitait à la base se promener à l’intérieur, mais vu l’immensité du parc et l’impossibilité de réserver les musées (c’est ça d’arriver au dernier moment et de ne pas anticiper plus tôt !), on préfère se diriger vers une activité qui a l’air beaucoup plus fun : le petit tuk tuk / vélo à assistance électrique ! On réserve donc ça pendant une heure, faisons quelques tours du parc tout en nous amusant dans les descentes (moins dans les montées), en atterrissant sur des routes ou encore en faisant des dérapages dans les graviers ! 1 heure de fun qui fait du bien si on oublie le pollen qui volait de partout et la belle crise d’allergie qui en a résulté toute la journée ^^ La journée touchant à sa fin, on enfourche de nouveau nos vélos en direction du sud est de la ville afin d’aller y voir 2 petits points d’intérêt : la Bocca de la Verita, qui restera dans notre tête qu’un mythe et pour cause, on est arrivé 2 minutes après la fermeture… Bon, rien de très grave quand on se dit que c’est une plaque d’égout gravée d’un visage et réputé pour « avaler » la main des menteurs. En revanche, un autre point assez proche valait bien plus le coup sur l’une des collines de Rome : le Buco della Serratura di Roma. En arrivant, on voit uniquement une queue de personnes attendant devant une porte. Plus précisément, les personnes sont les unes à la suite des autres pour regarder au travers d’une serrure. Après quelques minutes d’attente vient notre tour, et quelle ne fût pas notre surprise en regardant à notre tour : on peut y observer une allée, certainement au milieu d’un jardin mais entourée sur les côtés et au dessus par des haies, et au bout de cette allée : la coupole de la Basilique Saint Pierre illuminée. Magnifique vision… Après cela,  on termine la soirée par un petit apéritif tous les deux dans le quartier de Tastevere avec un concept assez sympa : en payant une boisson, on a droit de piocher dans un buffet d’antipastis composé de différents mets : croquettes de courgettes, salades, anchoiades… Le tout toujours sous une pluie battante ! On attend un peu que ça se calme pour continuer notre soirée culinaire à Alla Carbonara avec Leonardo, un ami romain qu’Anaïs a rencontré lors de son semestre d’échange à Chicago. On parle de tout et de rien, et nous apprend que par exemple contrairement à ce qu’on a pu lire, beaucoup de romains sont admiratifs du monument à Pierre-Emmanuel. Après cette bonne soirée, on se couche avant d’entamer notre dernière journée !
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claudehenrion · 4 years
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Dépistage ? Des pistaches, oui ! (d'autres orthographes sont possibles)
  Ayant ressenti à deux ou trois reprises, la semaine dernière, quelque convergence suspecte de gratouillis, chatouillis, papouillis, gargouillis, fouillis et farfouillis aussi incongrus qu’irrévérencieux, mon médecin traitant... m'a vite''traîté'', avec une ordonnance ordonnée, stipulant à qui la lirait que je dois faire l'objet urgent d'une séance de dépistage du Covid 19 et du coronavirus, unis pour les besoins de leur cause. Mais ça, c'est la théorie. Parce que, voyez-vous, français de souche (mais quelle horreur !), j'habite en France. Et ça, c'est devenu un véritable problème !
  Bien sûr, pour le Président, tout bronzé (Merci, les maquilleuses ! NDLR : pourtant les seules qu'il n'ait pas remercié personnellement dans son discours de lundi dernier. Ce n'est pas faute d'avoir balayé large : ''Merci à Paul, à Pierre qui ont courageusement...  à Jacques, Christine et Dorothée, merci à la technique et aux éclairagistes, à la seconde ligne grâce à qui la première est restée première, merci à mon tailleur, à mon coiffeur, à Brigitte à qui je dois tant (et qui vit très mal son confinement dans ses 300 m² + 2 ha de parc), et à touttsellzésseu...'' Mais pas un mot pour elles ! C'est pas juste !), pour lui, donc, tout est facile : les masques ne sont pas masqués, les blouses pas blousées, les respirateurs respirent, les Experts expertisent à sa place, et les français doivent rester dans leur F2 ou 3, parfois 4...
  Mais non, Monsieur le Président ! Dans la vraie vie, c'est très différent de ce que vous racontez ''à la télé'' ! Je vous assure que, pour un retraité moyen -et sans beaucoup de moyens depuis que vos scandaleux ''1,7'' (en réalité 25, 41 %) l'ont mis au sec !-, ce n'est juste pas comme ça que ça se passe ! Pour lui, pauvre confiné, les masques sont aux abonnés absents, les blouses se déchirent toutes seules, l'alcool est chez les alcooliques... et quant aux hôpitaux, les pauvres, ils sont hospitalisables : manque de sommeil, de budget, de reconnaissance, de prise en compte de leurs vrais besoins (ne sont pris en considération, c’est sidérant, que les besoins qu'inventent vos ministres et votre porte parole –dite la porte-bobards : ceux sur lesquels on peut mettre une rustine pour faire croire que l'Etat n'a pas foiré partout...). Pour nous, le dépistage devient très vite un jeu de piste. Si on est joueur et en bonne santé... ça passera peut-être. Dans les autres cas, autant nous fourrer en EHPAD tout de suite : on trépassera sans que personne n'en entende parler, tout seul... et on nous mettra dans une chambre froide à Rungis, dix ou quinze jours, comme c’est le cas pour un de mes amis, en ce moment même. Affreux !
  Par téléphone, on a droit à des musiques uniformément affreuses (la totalité des responsables des ''Services généraux'' des entreprises et des administrations sont-ils recrutés pour leur manque de goût ?), et cette attente se termine TOUJOURS en queue de poisson (''nos standardistes étant en ce moment tous... ceci ou cela... merci de renouveler votre appel''). Je me suis donc rabattu sur mon ordinateur : par coup de bol, je suis un des fous de ma génération à avoir appris les 3 ''manips'' nécessaires à la survie dans le monde que vous nous avez construit (en très peu de temps, d'ailleurs) avec une efficacité parfaite dans l'inefficacité ! Je sais donc faire ma déclaration d'impôts, payer les tuiles qui en découlent, et aussi régler les ''prunes'' pour stationnement abusif. Mais jamais je n'avais prévu l'intelligence vicelarde que l'Etat est capable d'inventer ou de laisser s'auto-procréer par GPA (Génération Prioritaire d'Attentes) dans le but de décourager les bonnes volontés !
  ''Faut le voir pour le croire'', disait ma concierge dans les années 50 du siècle précédent, ajoutant d'un air docte : ''c'est quelqu'un, de voir des choses pareilles''). Les ‘’accroches’’ et les en-têtes les plus alléchantes ouvrent toutes sur la même litanie de bla-bla-bla chronophage et généralisé : Qu'est-ce qu'un diagnostic ?...  Différentes formes de dépistage... Qu'est-ce qu'est le coronavirus ?... Il y en a des tartines. Passons. Car soudain, espoir majuscule : ''Pour prendre rendez-vous'' ! Hop ! Triple salto avant ET arrière sur la souris… mais tout s’effondre : ''Pour quelles raisons devez-vous prendre rendez-vous ?''... ''Pourquoi les laboratoires ne reçoivent pas les malades du coronavirus''... ''Qui peut prendre rendez-vous''...
  En fin de compte, ''Rendez-vous pour dépistage de covid19 '' vous renvoie sur l'omniprésent (à en être obsédant!) ''DOCTOLIB'' qui, après avoir multiplié les pièges pour vous faire douter de l'orthographe de votre patronyme et des codes que vous avez choisis vous-même pour ne jamais vous tromper (moi, par exemple, c'est le mois et l'année de ma naissance, décembre 1934, c’est-à-dire : 1, 2, 3, 4 ! Fastoche ? Eh ! bien, non ! C'est pas le bon, vous dit doctement Doctolib...  J'en suis arrivé à la seule conclusion qui s'impose : si vous n'avez pas d'accointances particulières pour savoir comment il faut faire (''surtout, n'en parle à personne, nous sommes 2 à connaître l'astuce !''), la seule manière est d'appeler les pompiers, de leur dire que vous avez une fièvre persistante depuis 3 jours (''sauf à l'instant'', s'ils vérifient!) : eux vous transporteront dans un hôpital où, entre 6 et 8 heures plus tard, on vous chatouillera le nez avec un coton-tige avant de vous renvoyer chez vous : ‘’Vous êtes tellement plus en sécurité confinés là que hospitalisés ici’‘ !
  Comme a dit le Chef hier soir ''Nous sommes tous unis, derrière une certaine idée de la France... Et cette idée, c'est nous !'' (sic !). Et si vous n'avez pas compris non plus, c'est pas grave : c'est du jargon énarchoïde. On vous dira, le 11 mai, à quelle date on vous dira à quelle date vous pourrez être partiellement déconfinés (NB : prudemment, il n'a précisé l'année à aucun moment, vous pouvez vérifier !), et comment : par taille, ordre alphabétique, tranche d'âge ou année de naissance, région d'origine, catégorie socio professionnelle ou ''utilité sociale''. Car in cauda, venenum, il a bien prévenu : ''Dans le monde ''d'après'', on sera taxés en fonction de notre utilité sociale'' (cf. la déclaration des Droits de l'Homme. C'est du lourd : 200 ans d'âge !). C'est vous dire le matraquage auquel nous devons nous attendre à être soumis, nous ses ennemis-jurés personnels, les retraités... Autant s'inscrire tout de suite dans quelqu'Ehpad et trépasser en silence, puisqu'on ne sert à rien ! C'est décidé : dépité, je n'ai pas besoin d'être dépisté ! Mauvaise piste !
H-Cl.
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christophe76460 · 2 years
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UN MESSAGE DE RÉVEIL
On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues, mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. (Matthieu 9v17)
Au temps de Jésus, les outres étaient fabriquées avec la peau d'un animal selon la taille de l'outre souhaitée. Un animal devait mourir ou être sacrifié pour fabriquer une outre neuve. Les pieds, la queue, étaient coupés, la tête l'était à la hauteur du cou afin qu'il devienne le bec verseur.
L'outre était fabriquée afin d'abreuver les assoiffés, de les nourrir: elle pouvait contenir du vin, de l'eau, mais aussi du lait, de l'huile... c'est aussi notre rôle aujourd'hui.
👉Bien-aimés, lorsque nous sommes nés de nouveau nous sommes devenus ces outres neuves et tout un processus pour nous rendre aptes à recevoir le vin nouveau est en marche.
Tout l'intérieur de l'animal était vidé par ces ouvertures sans déchirer la peau.
👉Tout ce que nous étions n'est plus, tout a été déposé à la croix, notre être intérieur a été vidé de sa suffisance, son orgueil, sa propre justice....
La peau était retournée, l'intérieur était amené à l'extérieur pour être exposé au soleil pendant 3 mois, afin que toutes les graisses et les lambeaux de chair soient éliminés. Sinon ces lambeaux de chair et de graisses se seraient putréfiés et tout le contenu aurait été contaminé, inutilisable.
👉Jésus est notre soleil de justice qui fait disparaitre toute l'influence de notre chair, si toutefois nous acceptons que notre être intérieur soit exposé par Lui et de marcher en conformité à Sa parole. Autrement notre chair prendra le dessus et petit à petit nous serons contaminé par elle et inutilisable pour Dieu.
Toutes influences de notre chair doit disparaitre, afin que l'oeuvre de Dieu ne soit pas contaminée par notre Moi.
Ceux en effet, qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'Esprit, c'est la vie et la paix... (Romains 8v5-8)
C'est ainsi que vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés, mais maintenant renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, àla méchanceté, à la calomnie, aux paroles équivoques qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance selon l'image de celui qui l'a créé. (Colossiens 3v7-10)
Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu; ce qui est bon, agréable et parfait.
(Romains 12v2)
Ensuite la peau était mise dans l'eau pendant plusieurs semaines et ceci afin d'assouplir la peau. Retirée de l'eau sans être utilisée elle perdait rapidement sa souplesse. Elle était ensuite graissée avec de l'huile afin d'éviter l'évaporation et les fuites.
👉L'eau comme nous le savons, c'est la parole de Dieu dans laquelle nous nous plongeons tous les jours de notre vie afin d'être lavée et assouplie par elle. Si nous négligeons la parole, nous perdrons de notre souplesse et nous risquons de nous endurcir.
L'huile peut être comparée au Saint Esprit qui nous aide à marcher en nouveauté de vie et nous garde souple, nous rendant capable de recevoir tout ce que Dieu a en réserve pour nous.
Permettant ainsi à l'outre de ne pas exploser sous la pression mais aussi de pouvoir être utilisée. C'est la même chose pour nous, nous pourrons retenir ce que Dieu nous donne sans exploser et nous pourrons être utile pour les autres.
Bien-aimés, nous sommes cette outre neuve, prête à recevoir le vin nouveau.
Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles. (2Corinthiens5v17)
Si nous laissons le Soleil de Justice (Jésus) mettre à la lumière ce qui ne va pas en nous, que nous laissons l'eau de la Parole nous laver, et le Saint Esprit oeuvrer en nous, nous resterons cette outre neuve et Dieu pourra répandre son vin nouveau, son onction sur nos vies pour que sa gloire se manifeste sans être souillée par notre chair.
Si nous décidons simplement de nous satisfaire de notre salut, de notre confort spirituel, nous deviendrons des vieilles outres, nous serons desséchés, vivant sur une expérience passée. Nous suivrons un rituel que nous connaissons et qui pour un temps dans notre vie était ce dont nous avions besoin, et resterons en sécurité dans notre train religieux. Ce que nous faisions par amour, petit à petit s'est transformé en obligation, en devoir, la lassitude s'est peu à peu installée.
Ne restons pas sur les bancs confortables de la nostalgie, car Dieu veut passer à autre chose, "la façon dont nous avons toujours agi" ne fonctionnera pas dans la nouvelle saison de Dieu, ne soyons pas enfermés dans notre entêtement, notre inflexibilité car nous avons peur. Nous devons être prêts à défier la tradition. Nous devons avoir un esprit nouveau, une nouvelle mentalité.
Dieu est avec les violents qui s'emparent de son royaume. Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent. (Matthieu 11v12)
Être violent, c'est être déterminé, sérieux dans notre marche, nous ne devons pas lâcher prise et céder du terrain à notre vieille nature, "la façon dont nous avons toujours agi" ne fonctionnera plus.
Nous avons de nombreux exemples de gens déterminés (violents) dans la Bible.
Jacob a combattu Dieu (Genèse 32v26). Les combats contre nous-mêmes, le monde, la tentation, la parole car nous avons du mal à laisser ce que nous connaissons. Jacob ne lâcha pas prise jusqu'à ce qu'il recoive la bénédiction: Son nom fut changé en Israël.
Elisée a dû surmonter les moqueries, la marche d'une ville à l'autre, le rejet d'Elie qui essaya de le dissuader à le suivre, mais il s'est fait violence, il ne s'est pas écouté mais n'avait qu'un seul but: être avec Elie jusqu'au bout. (2Rois2v2 et 4v6)
Ruth la moabite issue d'un peuple qui avait été maudit, a décidé de tout quitter pour suivre sa belle mère, elle a quitté son pays, sa famille et elle a été bénie, elle fait partie de la lignée de Christ. (Ruth1-4)
Il y en a bien d'autres tout au long de la Bible qui ont été déterminés jusqu'au bout, ils ont tenu, fait les changements dans leurs vies.
A l'inverse, nous avons le jeune homme riche qui lui n'a pas su saisir ce que Jésus lui demandait, il accomplissait tout ce que la loi lui disait, mais lorsque Jésus lui a demandé quelque chose qui sortait de ce qu'il connaissait, il a échoué et est reparti tout triste. (Marc 10v20-23)
Bien-aimés, Dieu est prêt à tracer un nouveau chemin en territoire inconnu pour nous, cela fait peur mais nous devons nous libérer de la peur du changement.
Tout comme la fermentation du vin élargit l'outre neuve qui l'a reçue, Dieu élargira notre foi, car Il est toujours en mouvement, nous devons Le suivre et rester souple, ouvert à Ses nouvelles directives.
Nous devons demander à l'Esprit Saint de nous révéler Ses nouvelles stratégies.
Je crois que le Seigneur veut libérer un torrent de vin nouveau dans l'Eglise d'aujourd'hui, seules les outres neuves pourront tenir la pression de la fermentation du vin qu'il mettra en nous. Les autres se briseront.
Bien-aimés, ne soyons pas comme ces vieilles outres qui sont enfermées dans un esprit religieux, vivant dans le compromis avec le monde, la tradition, qui veulent rester dans leur sécurité et qui comme dans Matthieu 15v3 trouvent que le vieux est bon et ne veulent pas du nouveau.
Dieu veut faire quelque chose de nouveau. Ne résistons pas ! Soyons prêts à changer sans cesse, alors Dieu pourra répandre son vin nouveau au travers de nous et nous pourrons être des instruments de Sa gloire.
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kathrynhoward · 3 years
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Dimanche 10 janvier 2021
Le spleen de la trompette
Depuis que j'ai écris que je me demandais si les gens me lisaient encore, j'ai eu plusieurs retours. La dernière fois c'est Flora qui m'a écrit pour me dire qu'elle aussi me lisait encore. Ah, j'ai de la chance, je n'écris pas dans le vide ! A propos de Flora, je pensais à elle hier en plein milieu de la nuit (je me pose toujours plein de question, je cogite beaucoup, lors de mes longues nuits) alors je lui ai envoyé un texto pour avoir de ses nouvelles. Ca faisait quelques jours qu'on n'avait pas échangé de messages. Elle m'a répondu ce matin, tôt, et j'ai lu son message en fin de journée, puisque j'ai évidemment dormi toute la journée. Il faut dire qu'on est dimanche aujourd'hui, et le meilleur moyen pour échapper au dimanche c'est d'y dormir toute la journée. Quand j'y pense, ça fait quand même plus de quinze ans que j'ai ce rythme anormal dans lequel je passe mes nuits éveillé ! C'est devenu normal pour moi, de dormir la journée.
L'autre jour, alors que j'étais de sortie, masqué comme il faut, vêtu d'un bonnet et d'une écharpe, on ne voyait que mes yeux. Ainsi vêtu, j'avais l'air parfait, personne n'aurait pu soupçonner que je puisse être vilain. Je me suis trouvé beau, j'ai pensé que la pandémie avait du bon. En effet, lorsqu'on ne voit que mes yeux, je suis potentiellement beau. Peut être devrais je draguer dans cette accoutrement, j'aurais des chances de récupérer des numéros de téléphones de filles qui me prendraient pour un bel inconnu !
Hier, je me suis levé le matin, parce que j'y étais obligé : j'avais mon cours de trompette par visioconférence. Après les vacances de noël, c'était le retour des leçons, et ça faisait plusieurs jours que j'y pensais, je redoutais un peu ce moment. Mon niveau de trompette ne s'étant pas amélioré, je passe toute la demi heure du cours à essayer de faire le buzz avec mes lèvres, et croyez moi, c'est terriblement ennuyeux. A chaque fois que je suis en cours je ne peux m'empêcher de penser « merde, dans quoi est ce que je me suis fourré en ayant cette idée d'apprendre la trompette ? Quelle galère! ». Je suis très loin d'avoir autant de plaisir qu'avec une guitare ou un piano.
Depuis quelques mois, j'ai constaté un phénomène qui affecte ma vision et qui se traduit par l'apparition d'espèces de petites particules sur le bord de mes yeux. C'est difficile à expliquer, mais j'ai l'impression de voir ces particules depuis microscope, et elles flottent dans l'air, comme ça, sur les bords de ma cornée. Etrange. Serait ce les prémices d'une futur maladie des yeux ? Ah, voilà encore une nouvelle raison d'être hypocondriaque !
Et puis, pendant ce temps, il y a Tinder. Ca fait maintenant 16 mois que je me suis réinscrit sur cette application de rencontres. Depuis lors, j'ai eu des conversations avec des dizaines (centaines?) de filles. Et un seul minable petit rencard (qui s'est mal terminé). Cependant, pour une raison étrange, je persiste. Mais depuis des mois, il y a ce phénomène qui se produit : saoulé d'avance par les présentations et les discussions de types tu fais quoi dans la vie, tu cherche quoi ? Je mets fin à des conversations de façon brutale, en supprimant carrément les matchs, une façon d'échapper à la pression. Aujourd'hui encore c'est arrivé. Je discutais avec une fille d'ici avec laquelle j'avais matché. Elle était plutôt bavarde, c'est qui est une bonne chose parce que je déteste celles à qui il faut arracher les mots de la gueule. Mais, quand elle a finit par me demander ce que je faisais dans ma vie, j'ai voulu éviter l'embarras que constituait les explications que j'allais trouver pour illustrer ma situation de mec qui ne fait rien dans la vie. Alors j'ai simplement supprimé la conversation. Je m'en veux toujours quand je fais ça, c'est lâche. Mais je cède toujours à la facilité. Plus la force de réécrire les même récits sur ma vie, de ce pourquoi je souffre et de comment j'en suis arrivé là, de justifications sur ma situation, c'est toujours dur, et humiliant pour moi de raconter tout ça. Ce n'est pas demain la veille que je vais avoir un rencard, c'est certain.
Ce week-end, j'ai enfin vu Justine et Canel. Ca faisait un moment qu'on devait se réunir tous les trois. J'attendais d'avoir acheté leurs cadeaux de noël. Quand ça a été fait, nous avons finit pour nous donner un rendez-vous samedi après-midi.
J'attendais ce moment non sans une certaine impatience. Et puis le jour j, je me suis rendu à Clermont, arrivant parfaitement à l'heure, en même temps que Justine.
Je lui ai donné ses cadeaux (un coffret dvd, une bd, un livre et une boîte de chocolats), et elle m'a dit qu'elle en avait un pour moi dans sa voiture, parce qu'il est imposant, qu'elle me le donnerait avant de repartir. Et puis Canel est arrivée. Là encore, je lui ai donné ses cadeaux (une bd, un livre et une boîte de chocolats) et nous avons entamé notre après-midi par une visite à la librairie Les Volcans. Nous avons passé un peu de temps dans les rayons, nous étions bien,  là, au milieu des livres et des disques. Après ça nous sommes remontés au centre ville, nous voulions aller chez ce bouquiniste en face de Spliff. Je comptais y trouver des livres (en ce moment je cherche du Kafka) mais hélas, la boutique était fermée. Déception. Nous sommes ensuite allé en direction de chez Rolling Rock mais une fois arrivée, nous avons constaté qu'il y avait trop de monde dans la boutique (à cause du covid, la nouvelle règle est : pas plus de quatre personnes dans la boutique). Il faisait trop froid pour qu'on poireaute dehors, alors on a filés. Nous sommes allé dans une autre boutiques de livres d'occasions. Et puis nous avons enchaînés avec la Fnac. Là, j'avais décidé de repartir avec un exemplaire de Paris Est Une Fête mais, la queue devant les caisses m'a découragé et je suis reparti sans le livre que j'ai finalement commandé sur Amazon (autant dire que j'irais droit en enfer, lors du jugement dernier).
Nous sommes repartis là d'où nous sommes venus. Là, nous avons rejoint la voiture de Justine qui nous a donné des cadeaux. Le mien était une boîte assez imposante, qui contenant un globe terrestre. J'étais très heureux de le recevoir, ça faisait quatre ou cinq ans que j'avais cette envie folle de posséder un globe terrestre (pourquoi ? J'en sais trop rien, j'en avais juste besoin). J'en avais parlé à Justine et elle l'a retenu, pour mon plus grand bonheur. C'est ainsi que nous nous sommes quittés, chacun prenant son chemin pour rentrer chez lui.
J'ai été heureux de cette journée. Je suis ravi que Justine et Canel s'entendent si bien. Quand je les entend discuter toutes les deux, je suis content, j'ai bien fait de les avoir réunis. Dans l'avenir, nous avons prévu de nous retrouver pour divers expéditions. Quand nous pourrons à nouveau voyager à volonté, nous allons organiser quelques road trips. J'ai hâte !
Ainsi se sont déroulé les dix premiers jours de janvier de cette nouvelle année 2021.
De quoi sera elle faite ? Je n'ose avoir de grandes espérances, tant je crains d'être déçu. J'essaye de vivre au jour le jour, parce que l'avenir m'angoisse pas mal.
Bande son : Norman Fucking Rockwell, Lana Del Rey
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cequilaimait · 6 years
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CdV7 – 2. Sur les traces du chaton au pelage pâle.
Sous le dixième Aaron… Le Néko projeté dans le temps
Pendant plusieurs génération, Ukas voyagea, seul, à la recherche d’un foyer, d’un Aar’on. Des plaines glacées de Tsukiyomi jusqu’aux montagnes abruptes de Lug en passant par la jungle de Varaha… Partout où s’arrêtaient des voyageurs, le Néko se glissait dans leur vaisseau pour parcourir l’espace avec eux, avec toujours la même volonté, celle de combler le vide dans son cœur et de retrouver quiconque à aimer.
Au cours de son périple, il rencontra une multitude d’espèces. Il connut la paix du septième, la coopération du huitième et la guerre du neuvième. Il se faisait des amis, puis les perdait tout aussitôt. Il vivait de folles aventures, mais n’eut aucune oreille comprenant ses miaulements pour les raconter. Plusieurs fois, le vide s’empara de lui, accompagnant une pénible envie d’en finir. Souvent, le désir d’avancer chassait ses mauvaises pensées. Peut-être parce qu’il était naturellement candide, sans doute parce que l’espoir ne l’avait jamais quitté, il chercha et chercha encore ce qui lui avait été enlevé, sans même savoir exactement où il devait aller. Puis il oubliait, pris bien malgré lui par la simple existence qu’il menait.
Mais un jour, alors qu’il flânait au milieu de ses amis Tigrs et Washs, une étrange sensation parcourut son corps, du museau jusqu’au bout de la queue, et fit trembler ses coussinets. Une énergie qu’il connaissait. Une existence qui lui était familière… Un Néko aux plumes noirs semblait proche de l’éveil.
Guidé par son instinct et par cette lueur dans son cœur, Ukas voyagea à nouveau. Ses pérégrinations le menèrent jusqu’au système Soldane, où il plongea dans Pozidono, fut aspiré par Clito et s’échoua sur Ris, un simple astéroïde où l’anti-humanité avait construit sa base. Là, ses yeux s’illuminèrent de joie. À portée de pattes, il avait retrouvé Kémi, accompagné d’un brun. Mais avant même qu’Ukas ne puisse miauler en leur direction, les pouvoirs du chaton aux plumes noirs se réveillèrent. Ce dernier avait revêtu une bien étrange apparence, si humaine malgré ses côtés félins, ce qui ne changeait rien à celui qu’il était vraiment. Une explosion silencieuse enlaça l’univers tout entier. Ukas se retrouva projeté au milieu de cette étrange vague, happé par le temps lui-même.
Endormi, il ne se réveilla que bien plus tard.
Extrait du roman « L’étrange errance du chaton au pelage pâle », de G.E.B
*****
– Bon, alors, reprenons le cours… Stin, arrête de miauler steuplait, tu empêches les autres de se concentrer. Kémi, arrête de mordiller l’oreille de Stin, ça ne se mange pas ! Poupée Kili’an, arrête de miauler aussi, c’est complétement ridicule, t’es pas un chat, t’es une poupée humanoïde. Et mets des vêtements s’teuplait. C’est sérieux. Ah et l’Aar’on, mets-en aussi ! Je sais bien que tu es kilianisé et que cela joue sur ta pudeur, mais c’est chiant pour les autres... Et arrête de lécher les fesses de ta poupée. Ça fait mauvais genre devant tes chatons. Bref, où en étais-je ? Ah oui, la légende des trois Nékos…
Seul fièrement habillé avec sa baguette et ses craies au bout des doigts, devant un tableau noir qu’il venait d’installer au milieu des appartements aaronesques – il avait heureusement facturé un supplément pour cet ajout –, Gabri’el essayait tant bien que mal de faire classe à son assistance dissipée. Entre les félins qui passaient leur temps à faire des trucs de chats – genre être adorablement kro meugnon –, et la poupée blonde qui faisait non non non non dès que le brun s’en approchait en bavant mais disait oui oui oui oui dès lors que ce même brun lui rendait une visite intime, l’artiste avait bien du mal à se concentre sur son cours. D’autant plus que tous ses Chérubs qui travaillaient bénévolement sur le chantier – là, il les avait bien arnaqués – s’était mis en tête l’idée stupide de faire grève si on ne revalorisait pas leur repas d’une à deux cuillères de Nutella par jour. Gabri’el avait dû accepter de rencontrer les principaux représentant syndicaux au cours d’une réunion qui s’était terminée par quelques bosses sur le haut du crâne des faignants. Le travail avait pu reprendre, mais la leçon, elle, n’avait pas avancée.
Pointant le tableau du bout de sa baguette, le garçon aux yeux bleus essaya de faire comprendre à son assistance les fondamentaux de cette science. À l’origine, un Aar’on, un Kili’an, la première résonnance, les vorticos, le Regard, la réincarnation de l’amour éternel entre le blond et le brun, la sainte trinité… les bases quoi. Enfin, après une première interro surprise pour voir si tout le monde avait bien suivi, Gabri’el fut un peu déçu. Certes, le 02/20 de la poupée Kili’an était encourageant vu son niveau de blondeur, mais seulement 09/20 pour un brun qui était censé avoir reçu l’éveil le mois dernier, c’était assez léger, même avec l’excuse de sa mèche qui le rendait naturellement plus niais que ses prédécesseurs. L’artiste ne put même pas se remonter le moral avec les Nékos. Stin et Kémi n’avaient fait que répondre « miaou » et « nya » à toutes les questions. Zéro pointé. L’avenir de Vojolakta était quand même bien mal barré.
– Bref, les trois Nékos. Bon, pour faire simple, faut que vous compreniez que le premier Aar’on, il était sensible. Derrière son côté un peu dur et grognon, il avait un cœur gros comme ça, et il craquait facilement pour les choses mignonnes… Malgré son air faussement méchant, c’était vraiment un type bien… Le meilleur de tous ! Oui poupée Kili’an ? Tu lèves le doigt, tu as une question ?
– Il t’a payé combien pour dire ça ?
– Ouais, bon, ta gueule. Mais si je commence mon cours en disant que c’était un con aigri égoïste qui a créé cet univers simplement parce qu’il avait peur de perdre l’amour de sa vie, ça briserait un peu la légende. En plus, tout n’est pas faux. Il y avait vraiment des gens qui lui étaient très importants. Et quand son amour pour son Kili’an a donné naissance à Vojolakta, bah plusieurs entités garçonesques à qui il tenait plus que tout au monde se sont retrouvées embarquées dans l’aventure. Et paf, ça a fait des Nékos… Purée, STIN, arrête de faire le poirier ! Rha ! C’est trop mignon… Viens ici toi !
Un « giligili » plus tard sur le ventre de l’adorable animal, la leçon put reprendre son cours normal.
– Donc, dans le processus, les Nékos ont perdu leur souvenir et leur forme originelle, mais en compensation, ils ont gagné d’immenses pouvoirs, peut-être encore plus grand que ceux de l’Aar’on lui-même. Bon, pas aussi stylé que les miens, parce que dans le deal où je devais continuellement dire du bien du premier brun, il m’a promis que je serais celui qui aurait le plus la classe de tous, mais quand même, ça reste du haut niveau… Non, Kémi, sérieux, me fais pas le coup des yeux tout ronds… c’est horrible là… Rhaaaaaaa, je craque…
Un deuxième « giligili » plus tard, Gabri’el continua son exposé :
– Du coup, pour que ça soit plus digeste, on s’est mis d’accord pour raconter ça sous la forme d’une légende. La Légende des trois chatons. Oui, parce qu’il y en a bien trois, et comme vous pouvez le voir, je les ai dessinés sur le tableau. Avouez, ils sont trop chou !  Mais vous faites pas avoir, hein, ils sont aussi trop badasses quand ils le veulent ! Bref, si je me souviens bien, ça donnait un truc du genre : Stin, le Néko au pelage bleu est né avec la capacité de détruire l’espace. Kémi, le Néko au pelage noir avait en lui la possibilité de figer le temps et Ukas, le Néko au pelage pâle pouvait… euh… Bah j’ai complétement oublié en fait. Mais en même temps, ça remonte à super loin. Bon… Poupée Kili’an, arrête de remuer la queue en espérant obtenir une caresse, c’est crade et t’es pas un chaton, ça marche pas avec toi… Rha, ok, viens ici…
Une paire de gifles et une énorme bouderie plus tard, Gabri’el poursuivit ses explications :
– Bon, je ne me souviens plus du pouvoir de ce troisième Néko, mais il existe, c’est une certitude. Il trainait avec les deux autres jusqu’au sixième Aar’on ! Ensuite, euh, on va dire que j’ai un peu merdé et que je l’ai paumé, mais il est toujours en vie. L’étoile que poursuivait le quatorzième à la fin de sa vie en est une preuve ! Pauvre quatorzième d’ailleurs, il était persuadé que c’était le signe qu’un nouveau Kili’an était né pour lui ! Genre, comme si un Aar’on pouvait avoir deux Kili’ans ! Non mais je suis sûr de moi pour le coup, j’ai enquêté sur le sujet et d’ailleurs… Eh l’Aar’on, j’peux savoir ce que tu fais ? Le cours n’est pas terminé, pourquoi tu te casses ?
– Bah ! J’vais chercher mon troisième chaton, tiens ! – répondit le brun en haussant les épaules, comme si c’était l’évidence même. Chercher des trucs qu’il aime à travers tout Vojolakta, c’est pas le propre d’un Aar’on ? Allez, c’est décidé, tout le monde s’y met ! On y va ! Et en plus, je trouve ça super cool ! Bon, par contre, je peux le trouver où, cet « Ukas », moi ?
Énervé, Gabri’el cassa nerveusement en deux sa petite baguette et jeta avec violences les morceaux sur les Chérubs alentours qui rigolaient au lieu de bosser. Tant pis, puisque c’était ainsi, il garderait pour lui la vérité qui liait l’Aar’on aux trois Nékos. Après tout, avaient-ils tous besoin de savoir que c’était un amour teinté de culpabilité et d’impuissance qui avait transformé l’âme de ces adorables garçons en chatons ? Les regrets du premier face à son incapacité à protéger pleinement ces trois anges avait été la cause de tout, et c’était sur ces sentiments que reposait l’équilibre de Vojolakta.
– J’LE TROUVE OU BORDEL ? – insista l’Aar’on en observant Gabri’el se perdre dans ses pensées.
– Hein ? Heu, pour reprendre l’historique, Ukas vivait à l’époque du sixième Aar’on sur Susanoo, mais…
Le châtain n’eut pas le temps de terminer sa phrase et de prévenir le brun que c’était une connerie d’y aller. Stin et Kémi lui avaient déjà sauté sur les épaules en miaulant de joie face à l’idée de faire partie de cette aventure, et la poupée Kili’an s’était mise à sucer la poignée de porte, comme ça, parce qu’elle avait une forme rigolote. Et encore, c’était sans parler de l’armée de Chérubs qui voletait tout autour de lui en soufflant dans des trompettes pour fêter la mise en place de cette grande mission ainsi la petite pause qu’ils venaient de gagner dans leurs travaux de peinture.
Avec tout ce petit monde entassé dans le Space force one, le voyage fut plutôt compliqué. À chaque fois que Gabri’el voulait l’ouvrir pour donner quelques précisions, il se retrouvait coupé ou obligé de gérer les facéties de ses camarades. Après avoir ligoté et enfermé tous les Chérubs dans la cale, il dut courir dans tous le vaisseau pour empêcher Kémi et Stin de lécher le fond d’un pot de Nutella. Trop dangereux pour l’univers tout entier. Puis une fois les chatons calmés, il dût gronder et rhabiller la peluche Kili’an, qui s’était réfugiée dans la calle pour coucher avec tous les Chérubs, puis réconforter l’Aar’on jaloux qui pleurait parce que « son » Kili’an à lui était méchant et ne l’aimait pas. Alors que ce n’était pas à proprement parlé « son » Kili’an mais une simple peluche, vu qu’il était lui-même son propre Kili’an. Du coup, vexé, l’Aar’on essaya de faire comme la peluche et de coucher avec tout ce qu’il trouvait sur son chemin. À commencer par les jolies pierres de Susanoo.
– MAIS ESPECE D’IMBÉCILE… – hurla Gabri’el. C’EST UN CAILLOU, ÇA ! C’EST PAS FAIT POUR ! Même… Même les anciens Kili’ans étaient pas aussi stupides et s’étaient trouvé des trucs sympas avec qui forniquer sur cette planète ! Non, poupée Kili’an, lâche ce garde s’il te plait ! Il ne t’a rien fait ! Laisse-le vivre sa vie tranquille ! Et… merde, où sont les chatons ? STIN, KÉMI, AU PIED ! Rha, ils courent vite ces cons !
Un peu vexé, le dix-huitième renifla lourdement et se retrouva rapidement au bord des larmes. Était-ce sa faute à lui si cette pierre avait une forme rigolote qui avait tout émoustillé sa mèche ? Enfin, voyant que personne ne tenait à le réconforter, il chercha à retenir le positif dans cette histoire. Vu qu’il était sur Susanoo à deux pas des ruines du vieux château, il pouvait maintenant s’adonner à une de ses activités favorites : le tourisme.
– Ah oui, t’es vraiment super kilianisé en fait… – murmura Gabri’el, essoufflé, en retrouvant le brun en train d’acheter un manga dans une boutique souvenir après avoir coursé Stin et Kémi dans les rues et les avoir retrouvés à patauger dans des sources chaudes.
Toujours chiffonné, le dix-huitième s’énerva. Le traiter de kilianisé en public, même si c’était vrai, était considéré comme un crime de lèse-majesté envers la puissance brune. Du coup, il se mit à bouder. Puis demanda à ce qu’on lui fasse une visite guidée des ruines et qu’on lui dise où était son chaton.
– Mais il n’est pas là, triple buse ! – s’égosilla le châtain en fumant de colère. Si t’avais un peu révisé ton histoire, tu saurais que le septième Aar’on a reconstruit le château à l’identique sur les ruines de l’ancien après la reconquête de Susanoo, pour montrer à l’univers tout entier que c’était lui le chef et qu’il ne fallait pas le faire chier ! Les ruines que visitent les touristes, c’est un décor en papier mâché créé de toutes pièces pour les besoins d’un film réalisé sous le huitième, à la gloire du septième ! Je le sais bien, c’est moi qui l’ait réalisé, c’était super bien payé en plus !
Ah oui. Dis comme ça, maintenant, le dix-huitième se souvenait peut-être en avoir déjà entendu parler. Et pour cause, il avait le DVD. Un film très sympathique, d’ailleurs, qui mettait bien en avant le cul du Kili’an. Cela avait été une riche idée d’utiliser celui du huitième pour jouer le rôle de celui du septième. Mais c’était aussi fondamentalement triste. Surtout pour les bruns condamnés à ne jamais trouver leur Kili’an à eux. L’Aar’on en titre avait beaucoup pleuré en regardant ce film, et n’en avait jamais réellement vu la fin, pour cause d’assoupissement en suçant son pouce et en serrant fort contre lui son doudou avant le générique. Attention, normalement, un Aar’on ne suçait jamais son pouce, et ne suçait presque jamais rien ! Mais lui, il était kilianisé. Du coup, il avait une excuse.
– Ah oui, d’accord, mais du coup, faudrait qu’on aille où, du coup ?
– Si tu me laissais parler, aussi… – grommela Gabri’el. Bref, oublié et abandonné sur Susanoo, il parait que le petit Ukas a réussi à voyager seul dans l’univers. On l’aurait aperçu sous le dixième Aar’on sur Varaha puis sur Ris, mais…
L’artiste éternel ne termina pas là non plus sa phrase. Et pour cause, l’imbécile qui lui servait d’Aar’on avait fait malencontreusement fait tomber sa peluche Kili’an dans les douves du château et hurlait pour qu’on la lui ramène tandis que la peluche en question pataugeait joyeusement dans trente centimètres d’eau. Seul capable de faire quelque chose de ses dix doigts – l’Aar’on pleurait et les chatons avaient des coussinets – Gabri’el dut se résoudre à s’y coller, non sans rouspéter. Une fois le faux Kili’an récupéré, séché et puni, le Space Force One redécolla puis atterrit quelques heures plus tard sur Ris, où il n’y avait pour ainsi dire rien à faire depuis que la base de l’anti-humanité avait été détruite. Heureusement, un glacier avait ouvert à la place pour permettre aux visiteurs de passage de se rafraichir un peu. Du coup, ce fut double ration de glace au Nutella pour Gabri’el et l’Aar’on, et triple de glace à la vanille pour les Nékos. Le Nutella étant connu comme étant bien trop fort pour eux et donc dangereux pour le reste de Vojolakta.
– C’est sympa ici. – songea le dix-huitième à haute voix. Mais moi, j’ai toujours pas mon Ukas ! C’est important. Je veux être un grand Aar’on. Je veux qu’on se souvienne de moi comme de l’Aar’on qui a réuni la sainte triade miaouesque. Comme ça, les gens ne poseront pas trop de questions sur ma mèche blonde. C’est important, la légende, tu sais ? Il faut la construire avec soin, si on ne veut pas finir avec une réputation de merde comme le onzième ou le douzième…
Ça, Gabri’el le savait bien. Il s’était tué à le répéter à tous les bruns qu’il avait croisés, mais tous n’avaient pas la grâce du septième ou la classe du quinzième, malheureusement. Enfin, il fallait parfois faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et maintenant que tout le monde était calme, il pouvait enfin en placer une :
– Si tu m’avais écouté un peu, aussi, au lieu de te jeter sur tous les lieux où s’est retrouvé ton chaton sans réfléchir ! – grogna-t-il en terminant de lécher sa cuillère. Après Ris, Ukas a été aperçu pour la dernière fois sur Baldr par un de mes vieux copains, certain d’avoir vu un truc doré se balader dans le coin… Tout ça à l’époque du treizième Aar’on, mais…
Une fois encore, Gabri’el fut coupé avant la fin de son explication. La cause cette fois-ci ? Une simple mutinerie de l’ensemble des Chérubs, furieux de ne pas avoir eu droit, eux aussi à leur glace réglementaire. Le temps de punir les leaders en les privant de dessert et de resserrer les cordes qui servaient à attacher tous ces satanés rebelles, Space force one atterrissait sur la lune Baldr, en plein milieu de la quinzième édition du festival interstellaire du mal, de la méchanceté, du stupre et de la bêtise, co-organisé par les Ashtars – toujours maître du système Solgad –, les Frécheurs –  espèce endémique de la planète voisine, Frigg – et les Pleugs – résidents végétaux mais non moins coquins de Baldr. Certes, ces derniers n’étaient pas animés de conscience, mais les Frécheurs les aimaient tellement qu’elles les considéraient presque comme des Dieux et avaient donc insisté pour qu’ils puissent eux aussi être représentés au comité d’organisation.
Forcément, devant autant d’adversaires naturels aussi puissants, le combat s’engagea immédiatement. Avec son armée de Chérub, Gabri’el décima un grand nombre d’Ashtars, avant de se retrouver submergé par les revendications sociales de ses propres soldats.
Apeurés par les Frécheurs et leurs ongles griffus, Stin et Kémi allèrent se réfugier en tremblant derrière l’Aar’on. Ce dernier, plutôt sûr de lui, voyait dans cette affaire l’occasion de briller un peu en duo avec sa peluche Kili’an, comme les couples légendaires d’antan. Seul problème : sa peluche Kili’an ne maîtrisait pas Chlorophyli, le RP des blonds permettant de contrôler tous les organismes verts et de s’en servir comme armes. Du coup, sa ©Végéscratch que lui avait imposé de porter Gabri’el ne lui servait plus à rien. Préférant s’en séparer pour être plus à l’aise dans ses mouvements, il laissa malheureusement sa plus sensible extrémité à découvert, ce dont profitèrent immédiatement un troupeau de Frécheurs. Sa peluche congelée par le bout, le dix-huitième chouina et se roula par terre. C’était complétement injuste ! Pourquoi devait-il être le seul Aar’on à avoir un faux Kili’an inutile au combat et à devoir se démerder tout seul par lui-même ?
Toujours aux prises avec ses Chérubs revendicatifs, Gabri’el lui hurla d’enfiler au plus vite la ©Végéscratch de sa peluche. En tant qu’Aar’on kilianisé, il possédait un double Regard et pouvait de fait utiliser Chlorophyli. La preuve était à la fois dans ses cheveux, mais aussi dans ses yeux. Si son iris gauche était d’un noir de jais, celui qui ornait la droite de son visage brillait d’un vert plus lumineux que celui d’une émeraude. Mais ça, le dix-huitième n’en avait cure. Il était bien trop peiné pour se battre. Là, il avait surtout envie de pleurer et de bouder. Ce qu’il fit, d’ailleurs, vu que rien ne l’en empêchait.
Ce fut ainsi que toute la petite troupe se fit capturer et enfermer dans une prison isolée au sommet du plus vieux glacier de la planète voisine, Frigg.
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shalomelohim · 3 years
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Le diable est réel
Notes : Un article sur ce sujet suite à une conversation que j’ai eu avec une collègue athée et qui me disait avec conviction :
“ Il est possible que Dieu ou une force existe, mais le diable, non il n’existe pas “.
Charles Baudelaire a écrit en 1869 dans “ Petits Poèmes en prose ” :
« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas » 
Donc, Elohim est responsable de tout.
“  Mon peuple périt faute de connaissance. “ (Osé 4:6)
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O mes amis, le diable est réel et son objectif est la conquête mondiale.
À quand remonte la dernière fois que vous avez eu un enseignement approfondi sur le diable, sur le Prince des ténèbres ?
Est-il étonnant que le prince de la puissance de l’air mène une telle campagne sur tout le spectre planétaire ? 
À l’époque, quand les Américains croyaient en Elohim, on enseignait à nos enfants comment éviter Satan et ses stratagèmes. Aujourd’hui, non seulement nous ne reconnaissons pas ses techniques, mais nous ne le reconnaissons même pas.  
Comment combattez-vous un ennemi invisible dont vous ne croyez même pas qu’il existe ?  « Pinocchio » est un excellent film sur le bien et le mal pour les enfants.
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » nous enseignent les Écritures.  Mais on ne nous enseigne plus comment inspecter les fruits.  La Bible l’appelle « l’adversaire » pour une raison.  Il est l’ennemi de l’humanité. Il est l’ennemi de tout ce qui est bon. Il est l’ennemi de nos âmes.
Il y a un royaume spirituel invisible autour de nous. C’est dans ce domaine que se déroule la bataille entre le bien et le mal sous nos yeux.
Comprenez-vous le royaume démoniaque ?   Est-ce que quelqu’un vous a déjà appris au sujet de l’oppression démoniaque ? Savez-vous qu’il y a des anges sataniques appelés démons qui ont autrefois servi Elohim ?   Comprenez-vous que l’équipe du diable est organisée de manière stratégique en groupes appelés principautés, puissances et dirigeants des ténèbres ? Quelqu’un vous a-t-il déjà appris que ces forces démoniaques agissent à travers les gens ?
Je suppose que vous avez entendu parler des anges. Ce sont des êtres spirituels créés par Elohim pour servir Son but dans le monde. 
Les démons sont des êtres spirituels sans corps physique. Ce sont des anges déchus qui se sont rebellés contre Elohim. Ils s’opposent au travail et à la volonté d’Elohim.
En un mot, le diable a une équipe. Ils sont organisés et engagés. Il est temps pour nous tous de nous réveiller.
Les mauvais esprits travaillent à travers les gens. Certaines personnes sont opprimées… fortement influencées par elles. D’autres sont possédées… leur esprit est complètement pris en charge et contrôlé par eux. La plupart des dépendances et de nombreuses maladies résultent d’une activité démoniaque.
Tous les gouvernements sont sous contrôle démoniaque. Selon vous, qu’est-ce qu’une « principauté » ?   Avez-vous déjà compris que ceux que vous voyez tous les jours sur votre écran de télévision sont sous l’influence de démons ?   La plupart des artistes (acteurs, chanteurs...) et représentants du gouvernement sont sous le contrôle du démoniaque. Certains servent le diable intentionnellement et d’autres le servent par de fausses croyances.   
Sinon, comment pouvez-vous expliquer la folie que vous voyez tout autour de vous ?
Avez-vous remarqué comment ceux qui vivent selon les normes bibliques sont ridiculisés et critiqués ?   Ne voyez-vous pas à quel point les valeurs chrétiennes sont attaquées ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi chaque mention du nom de Yahshua avait été retirée de l’éducation de nos enfants ?
Que pensez-vous derrière toute la déviance sexuelle qu’on nous pousse dans la gorge ?   Pourquoi le transgenre est-il si exalté ?   Qui est derrière la tendance à l’infanticide et à la destruction de la famille naturelle ?   Que se passe-t-il à Hollywood et dans la malpropreté de l’industrie du film ?   Que pourrait-il y avoir derrière l’atténuation du Vrai Évangile jadis vanté par les pupitres des États-Unis ?
Non, mes amis, le diable n’est pas une fausse nouvelle.  Il veut juste que vous croyiez qu’il l’est.
Yahshua était l’antidote à Satan. Quand il est allé au calvaire, il a déjoué tous les plans du méchant.   Notre travail en tant que croyants consiste à « occuper jusqu’à ce qu’Il revienne », à tenir le terrain contre les forces des ténèbres. Nous n’avons jamais été convertis pour trembler dans le coin.  Nous avons été appelés à lutter avec ferveur pour la foi.
Il y a un diable en liberté qui ravage le monde.   Le corps de Yahshua, l’Épouse, est l’antidote.   Les ténèbres sont simplement l’absence de lumière. Regardez autour de chaque grande institution ou industrie et dites-moi un endroit où Yahshua règne en tant que roi ?
Voici une question très simple : Voyez-vous une influence biblique dans le gouvernement de votre pays ?
Le diable est le roi du marais. Il est temps de le vider.   Yahshua a dit : 
« Tout pouvoir m’a été donné à la fois dans le ciel et sur la terre ».  
Le croyez-vous ?  Croyez-vous que Yahshua est plus fort que Satan ?
Le diable joue le grand jeu. Il nous a convaincus qu’il n’est pas réel.  C’est un menteur… un voleur… un trompeur.  Mais, son masque se détache lentement.
Il travaille à travers les gens. Il impacte l’esprit. Il plante des mauvaises pensées. 
La bataille est pour l’esprit.   Le diable est réel.
Pour beaucoup malheureusement, tout comme le Père Noël et le lapin de Pâques, Diabolus n’est rien de plus qu’un personnage mythologique avec une queue rouge, des cornes et une fourche. Le chrétien moyen ne comprend pas la profondeur des ténèbres que contrôle Lucifer.
Ceux qui ont été sous l’influence terrible du diable et qui se sont convertis à Yahshua témoignent de la réalité de son existence. Ils en sont convaincus ! Mais beaucoup de personnes – y compris des chrétiens – pensent qu’il est une idée, une influence plus qu’une réalité.
1) Qui est le diable selon la Bible ?
A travers ses noms, nous voyons son œuvre et son action.
Dans l’Ancien Testament, il en est peu parlé ; clairement dans 4 passages :
. Dans Genèse 3 où il entraîne les premiers êtres humains dans le péché, . Dans 1 Chroniques 21 où il tente David dans son orgueil, . Dans Job 1-2 où il envoie multiples épreuves pour faire tomber Job, . Dans Zacharie 3 où Zacharie a la vision où Satan accuse le souverain sacrificateur Josué.
On peut penser que, dans le passage d’Esaïe 14:3-23, au-delà du roi de Tyr dont il est directement question, il pourrait être fait mention de l’orgueil de cet ange qui voulait prendre la place d’Elohim et qui a été détrôné ; ou encore dans Ezéchiel 28:11-19 où, encore là, il est parlé du roi de Tyr qui était « en Eden, le jardin d'Elohim » et qui s’est opposé à Elohim ; mais la plupart des commentateurs y voient seulement l’orgueil du roi de Tyr qui, comme Adam, s’est opposé à Elohim.
Dans le Nouveau Testament, il y a plus de détails sur le diable et son action : Il est présenté comme un être bien réel et non une influence seulement (le mal). Il a une volonté, une connaissance ; il accomplit des actes et se manifeste avec une grande autorité.
L’ origine de Satan demeure un mystère ; la Bible parle plus de son action, mais même là, il y a bien des zones d’ombre. Mais n’est-ce pas là l’essence même de celui qui est ténèbres et qui est présenté en opposition à Yahsua qui est la lumière ?
Tous les noms du diable révèlent qui il est.
Dans la Bible, le diable a plusieurs noms. On l’appelle Lucifer, le dragon, Bélial, Belzébuth, le Malin ou encore Satan. Tous ses noms révèlent son caractère et son rôle; il est l’adversaire, le diviseur, le mal incarné.
Satan : cela signifie « l’Adversaire » ; il est l’adversaire de Dieu et des hommes ; sa nature fait donc qu’il s’oppose. Il accuse (Job ; les chrétiens, il est appelé « l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse devant notre Dieu jour et nuit », Apocalypse 12:10).
Le diable, ou « le diviseur » : il est le semeur de zizanie, et cela entre Dieu et les hommes, entre les peuples, entre les races, au niveau de la famille, entre les membres d’une Eglise,…
Le dragon (Apocalypse 12:3 ; ou le monstre marin) ; le serpent personnifie Satan, comme le pharaon est appelé « le serpent » (ou « le crocodile »). Ce qui le caractérise, c’est la séduction, la fausseté et la ruse.
Belzébul ; dans une autre langue du Moyen Orient, ce mot est traduit par « le dieu du fumier ».
Bélial : ce nom se traduit par « indignité, perversité » ; cela parle de sa nature qui ne peut que provoquer le mal.
Le Malin : cela décrit son caractère et son œuvre : il est méchant, cruel, tyrannique. Il est aussi comme « un lion rugissant » qui cherche à dévorer (1 Pierre 5:8). 
Son but est de faire le mal ; sa ruse consiste à faire miroiter le bien pour en fin de compte détruire.
Satan guérit-il ? Oui, mais pour attaquer ensuite sur un autre plan : il guérit en particulier des brûlures, un zona ou d’autres maladies, mais pour ensuite détruire sur le plan nerveux
C’est pour cela que Yahshua l’appelle « le père du mensonge » (Jean 8:44) ; « il n’y a pas de vérité en lui », affirme Yahshua. 
Il copie Elohim YHWH, il le singe. Il se déguise en ange de lumière (2 Corinthiens 11:14). Il laisse croire les gens qu'Elohim existe (lui-même est le plus grand des croyants parce qu’il sait qu’Elohim existe !) mais il remplace la croix comme seul moyen de salut par d’autres moyens de salut : 
C’est l’homme et non Yahshua qui se sauve par ses propres œuvres. 
C’est pour cela que derrière toutes les religions (même certaines dénominations chrétiennes) qui prônent le salut par les œuvres se cache au départ le Malin.
Le tentateur : son but est d’inciter les êtres humains à désobéir à Elohim ; c’est ce qu’il a essayé de faire, très subtilement, envers Yahshua : s’il avait réussi, l’œuvre à la croix devenait caduque parce que Yahshua aurait dû être condamné pour ses propres fautes.
Le dieu de ce monde : c’est lui qui a la main mise (jusqu’à un certain point) sur la société, sur la nature, sur les évènements. Il règne sur les gouvernements pour provoquer le chaos. Il est celui « qui égare le monde entier » (Apocalypse 12:9).
Le chef des puissances spirituelles mauvaises (Ephésiens 2v2) : il est le premier d’une armée d’anges qui l’ont suivi dans sa rébellion contre Elohim. Ces puissances sont les démons.
Tous ces noms du diable définissent la nature et donc l’œuvre de celui qui s’oppose à Elohim et qui fait tout pour éloigner les hommes d’Elohim et les êtres humains entre eux.
2) Satan le Diable est-il semblable à Elohim ?
. Quelles sont les capacités qu’il possède ? Sait-il tout ? Entend-il tout ? Lit-il nos pensées ?
Dans l’histoire de Job, il doit venir sur la terre pour savoir plus sur Job et puis y revenir pour avoir plus amples renseignements (Job 1 et 2). Il ne semble pas du tout avoir la connaissance que seul Elohim possède ; sa connaissance est limitée.
Quand il met au cœur de Judas de trahir Yahshua, il ne se rend pas compte qu’il signe sa propre condamnation en faisant mourir Yahshua. Même s’il peut prédire d’une certaine manière l’avenir par les médiums, les voyantes, il y a beaucoup de supercherie et leurs prophéties s’avèrent souvent fausses.
. Est-il partout présent ? 
Non ! Il est présenté « comme un lion qui rode ici et là » (1 Pierre 5:8). Même envers Yahshua, après la tentation dans le désert :
 « il s’éloigna de Yahshua jusqu’à un moment favorable » (Luc 4:13).
Nous n’avons pas à craindre qu’il soit constamment derrière nous. La plupart du temps, il sait qu’il peut compter sur nos faiblesses : nous nous perdons nous-mêmes et nous faisons notre propre malheur (ou celui des autres) sans qu’il ait besoin de nous influencer…
. Est-il tout-puissant ? 
Il peut provoquer des maladies, il gouverne sur la terre, il influe sur les éléments naturels, mais il ne peut aller au-delà de ce qu’Elohim lui permet (par exemple sur la personne de Job, sur sa santé, sur sa famille, sur ses biens), la puissance du diable n’est pas celle d’Elohim qui est le seul tout-puissant.
Le diable ne peut donc pas être mis sur le même plan qu’Elohim ; il est limité dans tous les domaines.
3) L’œuvre de Yahshua face au diable
. Dès la Genèse (3:15), Elohim avait annoncé que la descendance de la femme écraserait Satan, même si celui-ci lui provoquerait de grandes souffrances. 
Yahshua annonce, en parlant de sa mort, que cela se réalisera à la croix : 
« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12:31).
« Elohim vous a donné la vie avec Yahshua. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix. Là, il a désarmé toute Autorité, tout Pouvoir, les donnant publiquement en spectacle quand il les a traînés dans son cortège triomphal après sa victoire à la croix » (Colossiens 2:13-15).
En parlant des chrétiens persécutés, il est dit : 
« Ils ont vaincu l’Accusateur de nos frères grâce au sang de l’Agneau et grâce au témoignage qu’ils ont rendu pour lui ». (Apocalypse 12:11)
A la croix, le diable a été enchainé, mais sa chaine est longue ; il se sait perdu, mais il agit encore. Et nous attendons la victoire qui sera manifestée pleinement lorsque Yahshua reviendra. 
Yahshua a définitivement vaincu le diable à la croix ; et dans le sillage de cette victoire, nous pouvons connaître cette victoire, non à cause de nos forces mais à cause de l’œuvre du Christ, mort pour nous.
Pour pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable :
« puisez votre force dans le Seigneur et dans sa grande puissance » 
en revêtant l’armure d’Elohim (Ephésiens 6:10-18).
Depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, tout fait référence à la croix : 
Elle est l’évènement unique, central qui marque la défaite irrémédiable de Satan (le démon de l’apocalypse) et la victoire de Yahshua (le messie) et de ceux qui lui font confiance. 
Là, ils sont délivrés de leurs péchés, de la condamnation d’Elohim à cause de leur désobéissance et de leur appartenance à Satan ; de fils du diable, ils sont devenus fils d’Elohim.
Quelle action le diable peut-il avoir sur ceux qui appartiennent à Yahshua ?
Je crois que le chrétien peut être influencé par le diable : par certaines pratiques d’occultisme, de spiritisme, mais aussi en demeurant délibérément dans un état de péché grave. 
L’apôtre Paul parle d’un chrétien de l’Eglise de Corinthe qui vivait avec la deuxième femme de son père : 
« Qu’un tel homme soit livré à Satan en vue de la destruction du mal qui est en lui afin qu’il soit sauvé au jour du Seigneur » (1 Corinthiens 5:5) 
Satan aura libre cours d’agir sur lui, même s’il est affirmé ici qu’il sera sauvé malgré tout. Si nous appartenons à Elohim, nous sommes « son temple » (1 Corinthiens 6:19).
Nous ne pouvons pas être « dans la main d’Elohim » (Jean 10:28) et dans celle du diable ; mais par notre comportement, nous pouvons subir son influence avec des conséquences dramatiques.
Face à cette réalité, que faire ? Pour résister aux attaques du diable et le faire fuir, il n’y a qu’une solution : 
« Soumettez-vous à Elohim » (Jacques 4:7) « Puisez votre force dans le Seigneur », en revêtant ses armes (Ephésiens 6:10).
« Si Elohim est pour nous, qui se lèvera contre nous ? (…) Qui condamnera les élus d'Elohim ? Yahshua est mort, bien plus : il est ressuscité ! Il est à la droite d’Elohim et il intercède pour nous. Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour de Yahshua ? (…) Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour qu’Elohim nous a témoigné en Yahshua notre Seigneur » (Romains 8:31-39).
Jules-Marcel Nicole (théologien évangélique) peut ainsi affirmer : « Tandis que des millions de personnes tremblent devant les mauvais esprits, nous pouvons nous confier sans crainte au Sauveur qui les a vaincus à la croix et qui est tout disposé à nous protéger ».
Le sadhou Sundar Singh pouvait aussi témoigner : « Aussi longtemps que je me confie en Yahshua, je n’ai aucune raison d’avoir peur ».
Merci Seigneur pour ta victoire et ta protection !
Sources : Diverses, dont Pleins Feux
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