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vivilongstocking · 3 years
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Le jour où j’ai fait le saut de la mort.
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Je quitte enfin la capitale, Lusaka, après quelques dix jours passés là-bas. Mes premières impressions de voyage me ravissent, et – rétrospectivement – j’ai conscience de traverser la période euphorique de ce Tour du Monde. Plus tard en Asie, je connaîtrai une grosse fatigue voire une grosse déprime, et vers la fin et l’Amérique du Sud, ce sera plutôt la nostalgie qui guidera mes pas vers l’inéluctable date du retour. Pour le moment, je profite – toujours incrédule – de chaque instant et quitte mon cocon, le Cha Cha Cha Backpackers, direction Livingstone. Là-bas m’attendent les chutes Victoria, celles qui me font rêver depuis que je suis toute petite. J’ai toujours imaginé le continent comme dépeint dans “l’African Queen” de John Huston, luxuriant et évidemment sauvage. J’étais cependant loin d’anticiper cette verdure insolente, complètement inattendue. La saison des pluies permet aux arbres géants qui m’entourent de s’épanouir de manière colossale et renforce le contraste avec la latérite si caractéristique de l’endroit. J’en viens même à apprécier l’odeur de fraiche humidité sur la terre après ces grosses averses qui me trempent jusqu’aux os, malgré mes deux épaisseurs d’imperméable! Ce soir, je passe ma première nuit du périple dans ma tente, à l’abri des ronflements de dortoirs. Demain, je finirai de parcourir les quelques centaines de mètres qui me séparent de mon but zambien ultime.
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Je les entends, avant de les voir. Le bruit est sourd et couvre toute l’atmosphère, des kilomètres à la ronde.
Au petit matin l’excitation est à son comble et me voilà rapidement dans la navette vers le parc national Victoria. Je les entends, avant de les voir. Le bruit est sourd et couvre toute l’atmosphère, des kilomètres à la ronde. Telle une vague rugissante. Je dévale les quelques escaliers qui me mènent au premier de point de vue et en ai le souffle coupé. Les Makalolo appelle l’endroit “la fumée qui gronde”* pour une raison: je ne vois quasiment rien! Mais mon regard s’habitue et s’adapte, et je finis par percer le mystère de la brume dégagée par l’abime. Epoustouflantes, les chutes sont tellement larges que je ne peux en voir la fin vers la frontière zimbabwéenne. Le Zambèze se déploie sur plus de deux mille mètres à ce niveau! Avec mon pote irlandais du jour, nous décidons de suivre le petit sentier de visite, nous nous photographions dans tous les sens et nous en prenons surtout plein les mirettes entre arcs-en-ciel, fous furieux qui sautent à l’élastique et babouins pacifiques perchés au-dessus de nos têtes. Et à force de déambuler partout pour ne rien en manquer, nous finissons évidemment par arriver là où on n’aurait pas dû. En remontant le majestueux fleuve en amont, nous tombons face à face avec quelques zambiens locaux qui nous proposent rapidement une petite traversée “facile” pour rejoindre une piscine naturelle. Dès le début ce n’est que tentation : d’après notre conversation approximative en anglais et les quelques gestes échangés, j’en déduis que l’expérience se situe sur l’autre rive du bras de fleuve sur lequel nous nous trouvons. A peu près 30 ou 40 mètres à traverser, même pas toute seule, je pense que c’est dans mes cordes… Le seul problème, c’est que je ne vais pas pouvoir immortaliser ce moment: impossible pour moi de franchir l’obstacle mon réflex à la main.
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L’eau monte jusqu’à mi-cuisse et nous pousse en arrière, je n’ose penser à la chute.
Et c’est parti, agrippée bras-dessus bras-dessous à mes acolytes, face au Zambèze et dos aux chutes… C’est flippant. Le courant est monstre. Il y a aussi un barrage un peu plus haut mais personne ne sait quand exactement il est ouvert! Trop tard, je suis déjà à la moitié du chemin. L’eau monte jusqu’à mi-cuisse et nous pousse en arrière, je n’ose penser à la chute. Ils nous ont fait enlever nos chaussures et nous évoluons sur une sorte de micro-mur en ciment immergé, sur lequel nous devons marcher en version pas-chassés. C’est dur, ça fait mal, c’est intense et ça fait vraiment peur. Bien sûr, je râle, je veux rebrousser chemin, je sens que j’ai fait une grosse connerie mais l’adrénaline me porte jusqu’au bout. C’est fait, nous sommes de l’autre côté! Malheureusement ma joie est courte car nos guides nous apprennent dans la foulée que nous ne venons à peine de parcourir qu’un tiers du parcours. J’enrage. C’est donc maintenant parti pour quelques 300 mètres de traversée paniquante sur des rochers acérés et glissants, toujours sans chaussures (décidément l’idée m’échappe)… Je suis plus qu’à la peine, la faute à ma condition physique déplorable! Je suis lente et je finis par me décourager. Mais pas de souci, Jeremiah – le guide – me pousse de force dans l’eau et ne me demande plus que de flotter. A partir de maintenant, il me traîne ainsi toute la route, tirant mon poids mort depuis les grosses caillasses. Forcément c’est beaucoup plus facile de la sorte et il connaît vraiment le fleuve comme sa poche. Après une bonne heure de traversée, nous atteignons enfin le sommet des chutes. Je suis à leur verticale et la peur du vide devant ces quelque centaines de mètres de hauteur est saisissante. Je me tiens un peu à l’écart, pas trop rassurée et surtout épuisée, vraiment.
A la crête de la chute, un simple renfoncement dans l’alignement des rochers laisse place à un plongeoir naturel…
Il nous reste 50 mètres jusqu’à la piscine et je dois me remettre à marcher… Personnellement, j’ai déjà eu mon lot d’émotions fortes et je refuse d’avancer plus avant. Je pique littéralement ma crise sur mon morceau de roc mais comme tout le monde s’en fout, je suis obligée de suivre. Et nous y voilà enfin à cette piscine de l’ange. A la crête de la chute, un simple renfoncement dans l’alignement des rochers laisse place à un plongeoir naturel qui vous envoie si vous le souhaitez quelques dix mètres plus bas, dans une cuvette, à pic du reste de la cascade. Forcément, faut pas se louper! Et là, je me sens moyennement capable de tenter le coup. Mes camarades, eux, s’en donnent à cœur joie pendant un bon quart d’heure. Et puis j’en ai marre d’attendre, et comme prise par une envie irrépressible je me présente à mon tour sur le bout de caillou-tremplin, demande où je dois sauter pour ne pas risquer trop gros, et me lance enfin sans plus réfléchir. Je ne comprends pas encore pourquoi j’ai décidé de sauter à ce moment précis. J’ai peur, je crie mais je suis en vie au retour à la surface. Elle est bonne, mais je ne m’éternise pas. Je m’agrippe là où il faut pour escalader les rochers salvateurs et me retrouve bientôt en sécurité au sommet. Il n’y aura qu’un saut, ça me suffit! J’ai encore la tremblote sur le chemin du retour et me laisse à nouveau trainer dans l’eau par mon guide. L’aller-retour nous aura pris plus de deux heures et demi. Physiquement, ce fut dur. Mais que l’on se sent vivant après une telle expérience!
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Je chéris souvent ce moment inoubliable…
Presqu’autant que quand on se fait lécher nonchalamment la main par une lionne en manque d’affection… Car à quelques encablures des chutes, il existe un Programme de conservation réputé: ALERT* créé après la chute vertigineuse de la population des félidés africains de 80% en 30 ans. Son objectif est de remettre en liberté des lions élevés en captivité, dans des réserves semi-sauvages (en général des surfaces de plus de 200 hectares protégées, où se mêlent les lions et d’autres espèces de la brousse). Les petits qu’ils auront alors grandiront en dehors de toute interaction humaine et repeupleront la savane africaine une fois assez âgés. C’est là-bas que je rencontre les soeurs Temi et Tswana. La première est la plus dominatrice, curieuse, espiègle, tandis que la seconde observe souvent sa sœur, moins assurée. Je les accompagne régulièrement explorer le monde qui les entoure, où elles découvrent l’eau, le vent, l’escalade et le gibier pendant les quelques jours que je passe sur leur site en tant que bénévole. Il faut croire qu’elles se font à ma présence et Temi m’adoube rapidement d’une léchouille convenue comme pour m’accepter dans leur sororité. Emotion. Je chéris souvent ce moment inoubliable, cette langue immense et râpeuse sur le dos de ma main, cette sensation que je ne revivrai très probablement jamais… Je repense aussi à mes nuits au milieu de la brousse, encerclée par des hippopotames rôdant dangereusement autour de mes pénates. Si près que j’ai peur de bouger et de me faire charger, si près que je me retiens presque de respirer pour ne pas me faire repérer. L’Afrique est ainsi, plus grande que nature. Généreuse aussi, surtout lorsque les douaniers zambiens me laissent re-franchir la frontière sans visa depuis le Zimbabwé. Autant d’aventures, intenses certes, peut-être trop spontanées et qui poussent malgré tout à se calmer sans tout risquer. Autant d’enseignements précoces importants de ce périple, qui m’ont appris rapidement à mieux voyager.
* Découvertes en 1855 par un explorateur écossais, David Livingstone, les Chutes Victoria sont désignées sous le nom de Mosi-oa-Tunya, («la fumée qui gronde») par la population locale.
* ALERT = African Lion & Environmental Research Trust – pour devenir bénévole ou faire un don, rendez-vous sur la page de l’organisation lionalert.org (page en anglais). Vous pouvez même suivre les aventures de Temi et Tswana à la télévision avec la série documentaire Lion Country d’Itv: https://www.imdb.com/title/tt4168790/
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INFOS PRATIQUES
On dénombre pléthore d’activités autour des Chutes Victoria: des survols en montgolfière au rafting, en passant par le saut à l’élastique et les croisières sur le fleuve. De nombreuses propositions de bénévolat auprès de la population et de la faune et flore locales sont également disponibles.
OU DORMIR
Il existe de nombreuses auberges de jeunesse de qualité à Livingstone, choisissez Jollyboys ou Victoria Falls Backpackers et comptez 20 à 40 euro par nuit pour un lit en dortoir ou une chambre privée. Vous paierez évidemment moins cher si vous campez, et les navettes vers les chutes sont gratuites.
Vous trouverez également beaucoup d’hôtels en ville ou proche du fleuve Zambèze à tous les prix, l’offre est très complète sur cette destination avec des hébergements propres et ayant fait leurs preuves depuis de nombreuses années.
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  Le jour où j’ai fait le saut de la mort. Je quitte enfin la capitale, Lusaka, après quelques dix jours passés là-bas.
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vivilongstocking · 5 years
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Le Jour où j’ai séjourné dans un placard.
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Tout ici n’est qu’harmonie. Une démonstration délicate d’alignement absolu, d’articulation parfaite, d’assemblages réglés au millimètre prêt. Les lignes épurées allongent les perspectives et délassent les yeux qui se posent sur ces symétries maîtrisées. Chaque chose semble simplement à sa place depuis toujours. Et le regard n’est pas le seul à se poser sur cette perfection. Les mains aussi contemplent par le toucher, caressant sur les bâtisses le bois poli depuis des générations. Il laisse sous les doigts un effet d’une douceur impeccable et d’une extrême lisseté. La poterie donne à la peau qui la saisit le ressenti organique de la pierre rugueuse, robuste et puissante. Tout n’est que bouleversement sensoriel. Si j’évoque le goût, il faut parler des assaisonnements raffinés. De ceux qui vous offrent un total dépaysement des papilles : un art culinaire si subtil que le monde entier devrait leur envier. Tout se complète pour ne sembler offrir à l’humain que la plus parfaite plénitude et sérénité. On dit que sur l’archipel d’Okinawa, les gens sont les plus heureux au monde. On dit aussi qu’ils y vivent les plus vieux, le nombre de centenaires y étant beaucoup plus élevé que la moyenne. C’est sûrement le son de la mer et l’odeur des fleurs. Peut-être aussi la constance du climat. On ne peut en tout cas qu’admirer la vie de ces habitants, ainsi que leur candeur et leur pudeur. Il semblerait ici que s’énerver ne soit absolument pas synonyme de longévité.
Ishigaki fait partie des ces endroits hors du commun, où jamais je n’aurais pensé aller et qu’il faut pourtant absolument visiter…
Assise devant ma table basse en bois un stylo à la main, j’attends depuis un long moment déjà que l’on me serve le café. Tout ici prend du temps… mais uniquement par amour des choses bien faites. Alors j’apprends à patienter. Je contemple par la fenêtre le ciel gris : le plafond est effectivement très bas aujourd’hui. Pourtant la verdure environnante reste inspirante, et la nature influence toujours mes sens de toutes les manières qui soient. Comme une véritable source d’oxygène célébrée et ressourçante, je comprends pourquoi je succombe, à mon tour, à l’inspiration qui semble enfin de retour. De petites ondées viennent régulièrement arroser les hibiscus ici tant valorisés et dont je viens à l’instant de déguster un sirop succulent. Je me demande combien de temps encore cette petite île restera préservée. Ishigaki fait partie des ces endroits hors du commun, où jamais je n’aurais pensé aller et qu’il faut pourtant absolument visiter… Posée dans mon petit canapé, je réalise à quel point la mélodie apaisante du japonisme me frappe de plein fouet. Je ne souhaite rien de plus que cet instant de plénitude ne se termine jamais. Pourtant, il faut se remettre en route : ce soir je quitte ma magnifique maison d’hôtes isolée, pour me rapprocher du terminal d’où les ferries relient l’île au reste de l’archipel Yaeyama. Et j’ai réellement hâte de continuer à explorer !
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Ici, on dirait que le temps s’est arrêté depuis quelques millénaires…
La traversée se fait sur des eaux azures d’une clarté presqu’aveuglante. En ¼ d’heure de speedboat, la liaison est effectuée et me voilà aujourd’hui à Taketomi. L’île fait environ 9 kilomètres carrés et il est aisé de s’y déplacer à pied. Dans le village, quelques maisons traditionnelles typiques se succèdent derrière de petits murets de corail, surmontés de bougainvillées. Ici, on dirait que le temps s’est arrêté depuis quelques millénaires… Je tombe immédiatement sous le charme harmonieux des constructions. J’observe les nombreux shisa* qui trônent à l’entrée ou sur les toits de tuiles rouges des habitations. Ils semblent toujours vous observer avec respect et docilité, et je m’amuse à comparer leurs tronches désopilantes et souvent franchement hilarantes. Je leur rends leurs sourires bienveillants et continue mon chemin. Dans les ruelles ensablées, je croise quelques buffles tractant des touristes japonais en quête d’authenticité. Comme à l’habitude depuis mon arrivée sur ces terres lointaines, j’observe aussi des corbeaux trop bavards qui semblent marquer leur territoire. Quelques écoliers se retournent sur mon passage et je les salue joyeusement alors qu’ils s’attèlent à ramasser quelques rares déchets. Je rejoins bientôt les plages et avance lentement, les pieds dans l’eau. Un peu plus loin, j’aperçois un attroupement de touristes accroupi au bord de la mer : ils ont dans leurs mains de grosses quantités de sable qu’ils étudient à l’oeil nu avec minutie. Alors que je m’approche, je découvre qu’ils y cherchent en fait de minuscules étoiles créées par l’érosion. Que de beauté !
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Comment ne pas s’émerveiller d’être survolée par d’énormes raies ? Comment ne pas être hypnotisée par leur grâce lorsqu’on les observe nager avec tant de majesté ?
Après avoir inspecté, remué et tripatouillé le sable un long moment, je me lasse. Alors le moment est venu pour moi de partir plonger. De quoi être à nouveau totalement subjuguée ! Comment ne pas s’émerveiller d’être survolée par d’énormes raies ? Comment ne pas être hypnotisée par leur grâce lorsqu’on les observe nager avec tant de majesté ? Quelles sensations, quelles rencontres extra-ordinaires : je succombe. Je me laisse porter par les flots et finis par tomber sur Nemo dans son anémone, totalement esseulés. Derrière quelques rochers se cache une tortue qui se laisse photographier avant de s’éloigner, impassible. J’observe enfin les nudibranches, mes préférés, si minuscules et difficiles à dénicher. Je pourrais passer des heures à les contempler sans bouger ! Mais l’eau n’est qu’à 24 degrés… et il faut continuer à palmer pour se réchauffer. A ma remontée sur le bateau, le décor est toujours aussi majestueux, et je remarque un phare pittoresque et enchanteur, perché sur les flancs verdoyants de la petite île. Je ne rêve plus que d’y aller. Décidément, il semblerait que le grand air m’appelle depuis que je dors dans mon petit « casier »… Numéro 432. Plus exactement un placard de 4m2 où j’ai déjà (essayé de) passé(r) quelques nuits. Une capsule encore si typique de ce pays – mais où l’on ne se repose absolument pas ! Certes on n’y manque de rien, efficience japonaise oblige, et cela reste évidemment à tester. Néanmoins les voisines bruyantes et la lumière continuelle ont eu raison de mes velléités d’acculturation, et je me sens vite comme un bouchon de champagne au bord de l’explosion !
… je n’ai plus rien à dire, je ne peux que ressentir.
Le lendemain, je retourne donc à mon confort, c’est à dire à un hôtel “normal”. Avec une chambre plus grande qu’un casier, avec une porte qui ferme grâce à une poignée savamment intégrée, et des interrupteurs qui contrôlent les lampes souhaitées. Reposée, je pars ensuite pour le phare hier remarqué. En stop. Encore une riche idée! Je me marre quand, de guerre lasse, je décide de me poster au milieu de la route pour arrêter les voitures, insensibles à mon pouce levé. Personne ne s’arrête, rien n’y fait. On pourrait même m’écraser. Sous le soleil et la chaleur, je continue alors à avancer. Lorsque j’entends un véhicule, je me retourne en faisant de grands signes mais les conducteurs me répondent tous par des gestes complètement décalés. Lost in translation. Ce qui me paraît de plus en plus clair au fil des minutes, c’est qu’ici le stop ne doit pas être coutumier ! Et encore moins pratiqué par une femme blanche seule au milieu de nulle part. Et puis quand je me résigne à marcher les derniers kilomètres, Kishimo fait son apparition. Et me dépose bientôt à bon port. Une fois arrivée, je n’ai plus rien à dire, je ne peux que ressentir. Perchée devant ce phare élevé fièrement face aux grands vents, je repense à ces journées qui viennent de s’écouler si paisiblement. Ces îles offrent tellement d’opportunités qu’il serait réellement difficile de s’ennuyer. Cet éveil des sensations, ces découvertes culturelles et folkloriques inégalées offrent un contentement décidément absolu ! Après près de deux heures à contempler, je suis prête à rentrer. Aucun effort à prévoir cette fois, j’aperçois sur la route ma bonne étoile Kishimo, revenue par hasard me chercher…
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*Shisa = Les shisa sont des animaux mythiques à tête de lion, symbole de protection, essentiellement présents à Okinawa et dans toutes les îles Ryukyu au Japon. Ils s’affichent par paire à l’entrée de nombreux lieux publics ; la femelle à gueule fermée et le mâle à la bouche ouverte.
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 INFOS PRATIQUES
Pour se rendre à Ishigaki, il vous faudra absolument transiter par le Japon, ou bien par Hong-Kong ou Taiwan – seules liaisons internationales existantes à ce jour. Comptez autour de 120€ A/R sans bagage avec Hong Kong Express notamment, pour un vol d’à peine 2h.
L’archipel d’Okinawa n’a rien à envier aux Caraïbes ou aux Bahamas si vous vous y rendez de mars à novembre, en passant bien sûr aux travers des typhons plus fréquents à partir du mois de mai ! En novembre, la température de l’eau à 20 mètres de profondeur avoisinait les 24 degrés mais la visibilité ne dépassait pas les 15 mètres… Nous avons plongé avec le meilleur des instructeurs : Nicolas de Prime Scuba Ishigaki, qui nous a aussi fait découvrir les meilleurs restaurants et bars/karaokés “clandestins” de l’île !!! Prime Scuba
Attention, ce sont les plus chers (environ 160€ la double plongée, équipement inclus), mais potentiellement aussi les plus sérieux 🙂 . Le Japon reste onéreux, comptez un minimum de 120€ de budget journalier, même au paradis !
Pour les souvenirs : pas de panique, le centre-ville près du port regorge de marchés et de boutiques typiques où vous trouverez tout ce qu’il vous faut, du whisky au saké en passant par l’artisanat local! 
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OU DORMIR
Les options de logement sont très nombreuses sur l’île d’Ishigaki (mais beaucoup moins sur Iriomote ou Taketomi). La plus belle expérience reste certainement le Lotus Bleu, un peu en marge de la ville principale, mais de fait très au calme. Patrick parle français et organise des massages et cours de yoga sur place, dans le grand salon ouvert de l’impressionnante maison traditionnelle en bois. Ils ont récemment ouvert une autre villa au nord de l’île : Le Lotus Bleu Ishigaki
Comptez 60€ par personne par jour avec petit-déjeuner pour un séjour minimum de 3 nuits.
Enfin, vous attendiez tous l’information en trépignant d’impatience : pour dormir dans un placard, c’est ICI : https://bluecabin-ishigakijima.jp/en/. Si vous êtes dans le partage intégral, foncez, vous allez adorer! A plus de 30€ la nuit, ça fait pas trop rêver mais y’a quand même moyen de rigoler 🙂
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Le Jour où j’ai séjourné dans un placard. Tout ici n’est qu’harmonie. Une démonstration délicate d’alignement absolu, d’articulation parfaite, d’assemblages réglés au millimètre prêt.
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vivilongstocking · 5 years
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Le Jour où j’ai frappé à la bonne porte.
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J’ai décidé de passer mon anniversaire seule. Très loin… De cette manière, je m’assure que cela soit différent; et en tout cas beaucoup plus dépaysant qu’à l’habitude. Je laisse rarement place à la déception puisque je n’attends en général strictement rien de spécial de cette journée. J’essaie cependant de me faire plaisir et de vaquer à mes occupations comme n’importe quel autre jour de l’année. Aujourd’hui, j’ai la volonté de me gâter et ai donc organisé deux plongées dans cet endroit si exotique, dont le nom aux anciennes sonorités perses me fait tellement rêver. L’hôtel dans lequel j’ai choisi de séjourner n’est pas un palais des mille et une nuits mais il dispose d’un centre sur site, et leur magnifique dhow* est amarré juste en face de la terrasse. Je suis toute excitée et je découvre ce matin avec contentement que je bénéficie d’une sortie privée avec mon intructeur, Hamissi. Mais lorsque nous partons, l’océan semble cependant avoir déserté les côtes. Les flux très forts de l’île ont comme attirée l’eau au large et j’aperçois les fonds à l’œil nu. Le bateau racle bruyamment les récifs et les nombreux coraux affleurent la coque de l’embarcation en bois… Je ne suis donc pas étonnée lorsqu’après une vingtaine de minutes à peine, nous nous retrouvons complètement coincés! Il semblerait que le responsable n’ait pas pensé à vérifier les horaires des marées. Impossible de bouger. Il va nous falloir attendre la montée des eaux avant de pouvoir repartir. Depuis la poupe, j’aperçois encore l’hôtel à une centaine de mètres de là où nous nous trouvons ; la journée s’annonce sous les meilleurs hospices!
Il nous faut près de deux heures avant de trouver une passe et de pouvoir rejoindre le site de plongée en haute mer.
Heureusement, l’équipage est charmant. Et il y a sur le bateau de quoi se restaurer en quantité ! S’ils me nourrissent, ils sont sauvés… Dans le cas contraire, je serais passablement énervée. Leur conversation me tient également éveillée et je ne vois pas trop le temps passer. Les environs sont somptueux, les couleurs simplement époustouflantes et le spectacle se suffit à lui-même. Bientôt le niveau de l’eau est remonté et nous pouvons enfin nous remettre en route, toujours aussi prudemment. Toujours aussi lentement. Il nous faut près de deux heures avant de trouver une passe et de pouvoir rejoindre le site de plongée en haute mer. A notre arrivée, le lieu est bien sûr bondé : à la surface, les bateaux déversent une grosse quantité de touristes à l’eau et c’est l’embouteillage. Mieux vaut rapidement descendre plus en profondeur pour éviter ce raffut. J’ai hâte de retrouver le monde du silence et de m’extasier sur sa beauté, plus d’un an et demi après ma dernière plongée. Enfin équipés, notre duo se jette à l’eau et je retrouve rapidement ces parfaites sensations d’abandon et de tranquillité. Malheureusement, je ne suis pas séduite par les fonds malgré la notoriété du lieu… que ce soit de part et d’autre de Zanzibar, chaque immersion se révèlera être une déception. C’est à Mafia, deux cents kilomètres plus au sud, que je déciderai finalement de me rendre pour plus de succès.
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La star.
Foulards au vent.
La lune montante.
Autour du puits.
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J’observe les adolescents jouer au football sur les plus incroyables et immenses plages de sable blanc qu’il m’ait été donné de contempler.
Il me reste cependant encore quelques jours à passer sur «l’île aux épices» et j’apprécie sa beauté et sa diversité. Je me plais à observer la vie léthargique de ses villages côtiers. Le soir venu, je me rends dans le hameau voisin pour partir à la rencontre de ses habitants. J’observe les adolescents jouer au football sur les plus incroyables et immenses plages de sable blanc qu’il m’ait été donné de contempler. Les plus jeunes enfants se ruent vers moi pour se faire prendre en photo et je me prête au jeu de leur tirer le portrait. Ils posent avec fierté sous les cocotiers et affichent les sourires les plus craquants qui soient. Dans les ruelles ensablées, les femmes s’affairent au puits pendant que d’autres s’évertuent à la vannerie. Les hommes sont à l’abri dans la mosquée et se montrent très discrets. Les poules, les chèvres ou encore les chats de la localité se promènent nonchalamment de maison en maison, et rien ne semble pouvoir perturber le rythme impassible des lieux. La lune prend rapidement le relais du soleil couchant et je dois me remettre en route vers l’hôtel rapidement. La soirée bien entamée est bientôt parfaite par une excellente surprise : mon hôte a décidé de préparer un homard ainsi qu’un gâteau au chocolat pour mes 37 ans. Je suis touchée, mais encore bien plus émue par les chants traditionnels en swahili que m’offre le personnel pour célébrer l’occasion. Jubilation. Entourée par la mer qui m’apaise tant, et en si bonne compagnie, je profite de ma soirée, au bout du monde, comme jamais je n’aurais pu l’envisager.
Ici, l’Afrique se mêle harmonieusement à l’Arabie, dans des odeurs venues de l’Inde.
Je m’émerveille ensuite de la capitale, Stone Town, la ville de naissance emblématique du grand Freddy Mercury. Ici, l’Afrique se mêle harmonieusement à l’Arabie, dans des odeurs venues de l’Inde. La vieille ville me rappelle le Maroc que j’aime tant, son ambiance, son énergie, ses appels à la prière. Mais la vue sur l’océan et les couchers de soleil sont ici incomparables ! Je décide bientôt de partir à la découverte des artisans locaux et notamment des fabricants des fameuses portes sculptées si caractéristiques de l’île, dont la plus vieille daterait de 1694. Au détour de mes promenades dans le vieux centre, je ne peux qu’admirer leur ouvrage. Elles paraissent indestructibles tant elles semblent épaisses et lourdes, et leurs différents motifs ont tous leur signification propre.  La tradition voudrait que la porte, également ornée de ferronnerie, soit ici installée en premier lors de la construction d’une maison. D’énormes clous de cuivre les protégeaient également des attaques d’éléphants qui ne peuplent pourtant plus l’île à présent. Et l’explorateur anglais Richard Burton écrivait en 1873 : «Plus haut est le linteau, plus grande est la porte, plus lourde est la serrure, plus gros sont les clous, plus importante est la personne!». Effectivement très impressionnant…
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Avec l’élan touristique de l’île et la rénovation des vieilles demeures en hôtels, c’est un réel plaisir de pouvoir admirer l’art de la porte sculptée de nouveau en plein essor.
Il suffit de sortir en périphérie de Stone Town pour trouver les menuisiers au travail. Je les observe scier en plein air, à l’ombre de manguiers. Leur système de découpe en hauteur me paraît très ingénieux : un homme au-dessus, un hommes en-dessous, afin d’amplifier les mouvements de l’instrument et élaguer efficacement le tronc en lames suffisamment conformes et identiques. Ici, tout est rudimentaire et fait à la main : les artisans utilisent de simples ciseaux à bois, des gouges* ou des maillets, et dessinent leurs frises et figures au crayon, avant de finalement polir minutieusement le tout au papier de verre. La plupart des portes sont en teck (ce bois importé, réputé imputrescible et relativement bon marché), mais l’on trouve encore de très impressionnantes portes taillées dans des bois locaux, tels que le magnifique manguier ou le jacquier. Avec l’élan touristique de l’île et la rénovation des vieilles demeures en hôtels, c’est un réel plaisir de pouvoir admirer l’art de la porte sculptée de nouveau en plein essor. Quel régal de retourner déambuler dans les ruelles de la ville afin de les dénicher ! Je passe des heures à me promener et à les contempler une fois trouvées. De plus, les clameurs du célèbre Festival Sauti Za Busara* commencent à s’élever et mes promenades sont à présent agrémentées, à chaque coin de rue, de musiciens venus jouer du monde entier. Zanzibar est décidément une destination bien surprenante en ce mois de février ! J’y reviendrai sans hésiter.
*Dhow = Le nom de dhow, ou boutre, est donné dans l’océan Indien à de petits cargos de construction traditionnelle arabe. Ce sont des navires motorisés de 300 à 500 tonnes de charge, à coque en bois très élancée.
*Gouge = ciseau de fer concave, creusé en gouttière, pour la taille du bois ou de la pierre.
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INFOS PRATIQUES
Du 7 au 10 février 2019, la capitale de Zanzibar, Stone Town, accueillera la 13ème édition du festival international de musique africaine, Sauti Za Busara. Avec environ 18 000 visiteurs et plus d’une trentaine d’artistes venus de tout le continent, l’événement est aujourd’hui considéré comme l’un des sept plus grands festivals africains: “Sauti za Busara brings people together to celebrate African music under African skies.” Attention, pendant la période du Festival, l’île est bondée et par conséquent les tarifs beaucoup plus élevés…
Pour vous rendre à Zanzibar, le plus simple est de prendre le ferry ou l’avion depuis Dar Es Salaam, la capitale de la Tanzanie. En ferry, comptez 3 heures de trajet environ avec plusieurs départs par jour (Azam Ferry). Les conditions de navigation pouvant être extrêmement difficiles, j’ai personnellement opté pour le vol de 20 minutes proposé par les compagnies locales – Coastal, ZanAir, Auric, etc. Le prix passe du simple au double (70USD / 150USD) mais c’est toujours plus beau vu d’en haut!
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OU DORMIR
Du côté Est de l’île, aux alentours de Matemwe, j’ai séjourné à la Zanzibar House, à mi-chemin entre l’hôtel et la maison d’hôtes. Je recommande son restaurant et sa plage incroyables mais certainement pas le centre de plongée, le gérant (en fait, le fils du propriétaire des lieux) étant, si ce n’est azimuté, totalement incompétent. Comptez 110€ minimum par nuit avec petit-déjeuner si vous êtes fin négociateur… L’environnement y est très tranquille: pour faire la fête, privilégiez les localités de Paje (au sud-est) ou Kendwa (au nord de l’île).
A Stone Town, vous ne manquerez pas non plus d’options! J’ai choisi The Swahili House pour sa situation géographique très centrale et sa terrasse incomparable. Comptez environ 80USD en basse saison pour une chambre double. Le personnel et la nourriture y sont fantastiques! Pour la plus belle vue, rendez-vous au Emerson on Hurumzi and the Tea House Restaurant, mon coup de coeur, deux ruelles plus loin 🙂
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    Comme dans un rêve à Zanzibar! Le Jour où j’ai frappé à la bonne porte. J’ai décidé de passer mon anniversaire seule. Très loin… De cette manière, je m’assure que cela soit différent; et en tout cas beaucoup plus dépaysant qu'à l'habitude.
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vivilongstocking · 5 years
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Le Jour où j’ai atteint les entrailles de la Terre.
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Je suis réveillée par un bruit assourdissant incroyable. J’ai l’impression que même les murs en tremblent. Les boules quiès encore enfoncées sur les tympans, j’essaie de me rappeler où je suis. Le décalage horaire est particulièrement rude et je mets un long moment à me souvenir que je suis arrivée à Hong Kong la veille. Tout en me demandant – incrédule – ce qu’il se passe, je décide de me déboucher les oreilles pour mieux identifier l’origine du vacarme. Toutes les deux secondes, j’entends un choc sourd, régulier et puissant, qui emplit impitoyablement l’atmosphère. Aucune échappatoire ne semble possible, et je ne peux me soustraire à la répétition de ce boucan constant. Je me lève, hagarde, et tente de suivre le son récurrent et perturbant. Par la fenêtre, plus bas, j’aperçois un chantier coincé entre deux immenses tours. Les ouvriers semblent occupés à creuser dans le sol, en témoignent les trous sépulcraux qui les entourent. Je ne distingue aucune machine particulière pourtant je perçois bien l’écho cadencé depuis l’endroit où je me tiens. Les déflagrations continuent alors qu’ils enfoncent je ne sais quoi au plus profond du terrain. Il doit bien sûr s’agir de la phase de fondation. L’érection de la prochaine super structure nécessite probablement toutes ces détonations synonymes de base indestructible. Il paraît que le soutènement à Hong Kong est primordial et peut prendre jusqu’à une année afin que l’ouvrage soit parfaitement inébranlable…
    (…) à Hong Kong, tout est décidément bouillonnant: la vie ici est grouillante..
Je suis donc probablement en train de témoigner de l’étape la plus importante de la construction du futur building, cependant la violence des chocs me fait plutôt penser à une profanation. Comme si on attentait à l’intégrité de ma chère planète. Comme si on cherchait à y pénétrer jusqu’au plus profond des entrailles. Un défi, ou plutôt un affront à la dignité de notre Terre qui me révolte presque. Ce son, je le ressens comme une agression et pas seulement sonore, et j’éprouve le besoin palpable de m’en éloigner rapidement. Ce tapage extrême constitue ainsi le parfait prétexte pour m’extirper de l’appartement et partir à la découverte du reste de la ville au plus vite! Et si l’idée est bien de m’échapper, je découvre rapidement qu’à Hong Kong tout est décidément bouillonnant: la vie ici est grouillante. Les habitants traînassent nonchalamment en grappes sur les trottoirs, tel un cheptel lobotomisé. Ils ne traversent uniquement les rues qu’aux signaux sonores, ajoutant encore à la lenteur mais aussi à la sourde rumeur ambiante. Le trafic fourmillant est également franchement conséquent. Et le choc des cultures pour moi décidément omniprésent!
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    La nuit tombée, je succombe au chatoyant spectacle des enseignes incandescentes…
Je déambule sur des kilomètres vers Times Square ou le Night Market, et emprunte les escalators si réputés de la ville. Partout j’éprouve les mêmes difficultés à me déplacer avec fluidité au milieu de la foule environnante. Je tourne même souvent en rond, le signal de mon GPS semblant fréquemment bloqué par l’architecture géante avoisinante. La chaleur en ce mois de novembre n’est pas étouffante mais la brume se manifeste quotidiennement. Elle diminue les perspectives et bouche l’horizon, et je ne sais pas si je dois blâmer la météo ou la pollution… Rien ne peut m’aider à m’orienter dans ce labyrinthe aggloméré. La nuit tombée, je succombe cependant au chatoyant spectacle des enseignes incandescentes et des lampions étincelants dans les rues. A bord du mythique Star Ferry, mes pupilles se régalent du scintillement de la baie: les parois d’une dizaine de monstres d’aciers sont le théâtre d’une symphonie de lumières encensée. Les immenses buildings projettent des lasers phosphorescents qui semblent se perdre haut dans les cieux. Leurs réflexions sur l’eau m’hypnotisent et le temps de la traversée ne suffit malheureusement pas à tout contempler. On ne peut qu’admirer l’ingéniosité et la beauté de ces écrans LED posés pour illuminer Victoria Harbour – et pour une attraction gratuite, il aurait été réellement dommage de s’en passer!
      Il faut marcher un long moment avant que la montagne ne fasse enfin barrage au bourdonnement de la mégalopole.
Bien sûr, je m’adonne aussi aux joies du shopping hors-taxes mais ces pérégrinations passées, je souhaite bientôt me mettre en quête d’un peu plus de tranquillité. Je décide de monter vers le fameux « Victoria Peak », l’un des poumons d’oxygène de la ville. De là-haut, les vues sur Hong Kong et sa baie sont imprenables et l’on peut également profiter d’agréables sentiers de randonnée. Pourtant, même au sommet, les constructions me rattrapent et les travaux font rage; il est décidément bien difficile d’échapper à la tendance nationale! Qu’à cela ne tienne, un chemin de traverse semble pouvoir m’amener de l’autre côté de l’île et me voilà en route pour Aberdeen et ses restaurants flottants. Il faut marcher un long moment avant que la montagne ne fasse enfin barrage au bourdonnement de la mégalopole. Mais une fois protégée, je ne peux que m’extasier des nombreux papillons qui m’ouvrent la voie et virevoltent à travers les arbres, de tous côtés. La nature reprend bientôt ses droits et je m’étonne presque du son cristallin qui me parvient d’un cours d’eau à proximité. Je me mets à la recherche du ruisseau pour m’y reposer et retrouver quelques moments de sérénité. La promenade dans la verdure abondante se révèle très agréable… Et lorsque je parviens à la fin du parcours, le choc n’en est que plus rude.
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  Je me sens ici acculée. Je ne sais décidément plus où aller…
J’atterris dans un énorme cimetière monstrueux et bétonné qui me replonge immédiatement dans une désagréable anxiété. L’enceinte est énorme et la raison pour laquelle on viendrait se faire enterrer ici m’échappe totalement… Les pentes agonisantes se succèdent comme à l’infini, et si jadis les morts pouvaient probablement bénéficier d’une vue sur la mer apaisante, on les a aujourd’hui coincés au milieu de tours infâmes et vieillissantes. Quel drame. Ajoutez à cela un collège abandonné juste à côté et le décor est posé. On me raconte même qu’il est hanté depuis qu’une institutrice s’y est pendue il y a quelques années, et je longe le bâtiment où rien ne semble avoir bougé depuis une date indéterminée. Les chaises et les tables y sont toujours alignées, tout y est encore ordonné et rangé. Très troublée, je n’ai bientôt plus qu’une seule envie: celle de déguerpir au plus vite. Je me sens ici acculée. Je semble manquer d’air pour respirer tant l’horizon est bouché de tous côtés. Et je ressens à nouveau ce besoin saisissant de m’échapper. Je ne sais décidément plus où aller…
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  Véritable havre de paix dans la cité, je m’émerveille enfin de l’architecture et de l’harmonie du lieu.
C’est vers Lamma, une des îles plus authentiques de la baie, que l’on me conseille enfin de me diriger pour trouver un certain calme. Je ne tombe pourtant toujours pas amoureuse de l’endroit : la centrale électrique posée là ne faisant rien pour donner du charme au panorama. Dans les villages de pêcheurs pittoresques servant des produits frais issus de la mer, je suis sidérée à la vue des (trop) nombreux aquariums qui ornent les gargotes. Dans chaque bac surpeuplé, des poissons immobiles sont en train de crever la bouche ouverte, flottant et agonisant à la surface. A la vue d’une telle souffrance, je décide donc de manger plus tard, et en attendant j’opte pour une bière pas chère! C’est finalement vers la Nonnerie de Chin Lin que je me dirigerai pour me ressourcer. Véritable havre de paix dans la cité, je m’émerveille enfin de l’architecture et de l’harmonie du lieu. J’observe durant de longues minutes les jardiniers y taillant les bonsaïs en toute sérénité… A quelques centaines de mètres, je me perds aussi dans le Temple de Wong Tai Sin où les locaux viennent se faire dire la bonne aventure. Je découvre ensuite les anciens bâtiments coloniaux rénovés de Tai Kwun ou semblent se rejoindre les expatriés. On y croise des musiciens et des danseurs de ballets sur des esplanades aérées. Ici, l’ambiance est apaisée. Pourtant si l’on lève les yeux au ciel, les majestueuses tours Hong-Kongaises semblent encore et toujours nous observer… Impossible de se soustraire à leur regard. D’ici on ne peut définitivement pas s’échapper.
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INFOS PRATIQUES
S’étendant sur une superficie totale de quelques 1100km2, le territoire de Hong Kong est découpé en quatre grandes régions que sont la presqu’île de Kowloon, l’île de Hong Kong, les Nouveaux Territoires et les îles de l’archipel. Kowloon et les Nouveaux Territoires sont situés sur le continent et limitrophes de la Chine sur une trentaine de kilomètres. De l’autre côté de la baie se trouve l’île de Hong Kong, ne représentant à peine que 7% du territoire, avec son quartier d’affaires et ses grands hôtels internationaux. Quant à l’archipel hongkongais, il regroupe les 262 autres îles. L’île de Hong-Kong – ou plus exactement Xianggang (“l’île aux eaux parfumées”) – se situe près de l’estuaire des Perles et est séparée du continent par un détroit de 2,5 km de large. Sa superficie est d’environ  83km2 pour 16 kilomètres de large sur 2 kilomètres de long en moyenne…. C’est une île montagneuse et de nombreuses baies découpent ses côtes; le plus haut sommet atteint 555 mètres. 
Pour se déplacer, rien de tel que la carte Octopus qui vous ouvrira les portes de tous les transports en commun: métro, bus, tramway et même la majorité des ferries qui relient les différentes îles entre elles. Le graal coûte 150 dollars Hong Kongais incluant un crédit de 100 dollars, chaque recharge supplémentaire revenant ensuite à 50 dollars à utiliser sous 1000 jours! Si vous préférez marcher, la région dispose de nombreux sentiers de randonnée dont le fameux Hong Kong Trail parcourant plus de cinquante kilomètres à travers tous les parcs nationaux de l’île. Le parcours vers le Big Buddha de Lantau est également très populaire (même s’il existe fort heureusement un télécabine – beaucoup plus onéreux – vous  amenant au sommet en cas de pluie diluvienne comme ce fut le cas lors de notre visite!). Pour info, 1 HKD = 0.11177 EUR.
Le Tai Kwun Center for Heritage and Arts est gratuit et ouvert tous les jours de 10h à 23h; vous pourrez notamment y visiter l’ancienne prison de Victoria où fut incarcéré Ho Chi Minh en 1931 puis en 1933: “The Hong Kong detention centre was huge and called Victoria Gaol…The building where they held Uncle had three storeys, with two rows of cells on each floor. The construction of the cells was such that they weren’t even worth measuring! Each cell was three yards high but only one yard wide and less than two yards long – with only enough space for a person to lie kitty-corner. High above one’s head was a small half-moon window covered with a grid of iron bars. Every day, the prisoners were allowed outside their cells for fifteen minutes to stroll around a narrow courtyard. The tight yard’s four sides were towering prison buildings with gloomy walls, making one feel he was pacing in the bottom of a well. By lifting his head, one could see a patch of sky only as large as a handkerchief. It was stifling inside his cell, but once outside, it was also still stifling.”
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OU DORMIR
Les logements de l’île principale sont bien sûr onéreux et personnellement, j’ai eu la chance d’être hébergée sur place… Mieux vaut séjourner dans le quartier Central pour être à proximité de toutes les attractions mais il faudra prévoir votre budget en conséquence (comptez 100€ minimum la nuit en hôtel et 25€ en auberge de jeunesse).
Les restaurants et bars des quartiers à la mode peuvent être onéreux mais il est possible de manger pas cher et traditionnel dans les restaurants typiques de la ville. Pour la plus belle vue de nuit, rendez-vous pour une verre sur le rooftop du Sevva si vous êtes prêts à en payer le prix 🙂
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It had been too long Asia! Le Jour où j’ai atteint les entrailles de la Terre. Je suis réveillée par un bruit assourdissant incroyable.
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vivilongstocking · 6 years
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Le Jour où j’ai fait pleurer un bébé.
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Je n’oublierai jamais notre rencontre. Alors que je pénètre dans le centre de nutrition, j’aperçois d’abord les mères alignées sur les marches du jardin. Elles accueillent toutes leur progéniture respective sur leurs genoux. La plupart des enfants ont dans le nez des tubes, et sur les joues des pansements. Je suis sidérée à la vue de leurs visages émaciés et de leurs petits membres si frêles. Puis plus loin, un tout jeune garçon un peu plus téméraire que les autres, s’éloigne à quatre pattes de l’attroupement. Je décide de m’approcher de lui imperceptiblement mais lorsqu’il m’aperçoit, il se redresse sur son séant. Immobiles l’un et l’autre, nous nous observons en silence quelques secondes. Je décide alors d’essayer de communiquer avec lui mais à peine les premiers sons sortent de ma bouche que son expression change totalement. Ses yeux semblent appeler à l’aide, il paraît effrayé et se met immédiatement à pleurer. Je suis gênée par la réaction que je provoque chez lui et j’essaie tant bien que mal de sortir de son champ de vision pour le rassurer. Je suis persuadée que c’est mon téléobjectif démesuré qui lui fait peur mais je suis loin de la vérité. Lorsque sa maman arrive pour le consoler, elle m’explique en fait que je suis la première blanche que son fils ait jamais vue.
Le CREN de Ouagadougou accueille chaque jour des enfants malnutris. Ouagadougou, BURKINA FASO – 16/12/2005
Distribution de spiruline par l’infirmiere dans le CREN de Nanorro, ou une ferme est presente dans l’enceinte meme de l’hopital. Les crens regroupent les enfants et leurs meres atteints de malnutrition. Nanorro, BURKINA FASO – 07/12/2005
Cas critique de malnutrition au CREN de Nanorro. Nanorro, BURKINA FASO – 07/12/2005
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Distribution de l’algue dans le CREN de Nanorro, où une ferme est présente dans l’enceinte même de l’hopital. Un traitement en spiruline de quelques semaines peut permettre aux patients une prise conséquente de poids et un retour de l’appétit.
C’est ma première fois en Afrique, et je tombe déjà amoureuse de son incroyable générosité.
Quelle sensation étrange… Je me sens mal à l’aise d’avoir troublé son équilibre émotionnel, même sans le vouloir. Quelque peu apaisé dans les bras de sa mère, il en profite maintenant pour m’étudier un peu plus longuement. Entre deux sanglots, son regard me scrute désormais minutieusement. J’essaie de faire bonne figure en lui souriant avec bienveillance mais notre rencontre doit maintenant toucher à sa fin : je ne souhaite pas le traumatiser à vie ! Je décide donc de le laisser se remettre tranquillement de ses émotions et de me rapprocher à nouveau du reste du groupe. Je sens à présent cette suspicion dans le regard de chacun des enfants, mais aussi l’amusement sur le visage de leurs mamans. Je suis touchée de leur confiance et elles parviennent bientôt à me faire relativiser la situation. Elles m’encouragent toutes à continuer mes clichés de leurs coups d’œil entendus. Ces femmes m’offrent leur bénédiction et leur compassion immédiatement ! C’est ma première fois en Afrique, et je tombe déjà amoureuse de son incroyable générosité.
Le CREN de Ouagadougou ou la majorite des enfants malnutris sont egalement equipes de sondes gastriques. Ouagadougou, BURKINA FASO – 16/12/2005
Distribution de l’algue dans le CREN de Nanorro, ou une ferme est presente dans l’enceinte meme de l’hopital. Un traitement en spiruline de quelques semaines peut permettre aux patients une prise consequente de poids et un retour de l’appetit. Nanorro, BURKINA FASO – 07/12/2005
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Exemples de conditionnement de l’algue. La spiruline peut se présenter en bidons de gélules ou granules, en sirop ou bien encore en poudre.
Ici il ne suffit pas de posséder pour exister.
Au Burkina Faso, je ne suis pas séduite par les paysages… Je ne succombe pas non plus à l’architecture ou à un quelconque héritage culturel. Je découvre un pays pauvre, sec, corrompu et totalement mis à l’écart du tourisme. Pourtant, je m’y plais beaucoup et je le dois sans conteste aux habitants et à leur abnégation. A leurs sourires aussi, alors qu’ils semblent « avoir » si peu pour la blanche que je suis. Ici il ne suffit pas de posséder pour exister. Le fait même d’être présente et de leur rendre visite fait de vous quelqu’un de spécial à leurs yeux. Au Burkina, j’apprends le plaisir des choses simples : l’odeur de la terre et le goût du manioc. Je découvre l’incomparable sol en latérite et la fraîcheur salvatrice des huttes. Le délice des conversations et l’impudicité du coupé-décalé. La joie de se retrouver dans les maquis* le soir venu et d’écouter parler de cultes vaudous incongrus. Le jus d’hibiscus rouge-sang appelé “bissap”. Pour moi le dépaysement est total et le partage absolu. Et si je suis venue ici, en dehors des sentiers battus, c’est surtout pour apprendre et témoigner du miracle de la spiruline. Je parcours le pays du nord au sud pour visiter les fermes où l’algue est cultivée.
Femme et enfants dans les rues de Niamey. Niamey, NIGER – 10/12/2005
Exemple de femmes au travail qui bien souvent doit rester leur priorite, aux depens de leurs enfants qui en patissent. Ouagadougou, BURKINA FASO – 07/12/2005
A Ouahigouya, un panneau “publicitaire” indique l’existence d’une ferme de spiruline alentour. Le but est de rendre l’algue plus connue de tous et plus accessible a tous. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
A Koudougou, le gouvernement Burkinabe fait construire une ferme aux dimensions industrielles pouvant repondre aux besoins de la population en spiruline dans le futur. Malheureusement, on ne sait pas encore si la production sera destinee aux habitants ou bien a l’exportation vers les pays riches ou l’algue se revele tres rentable une fois adaptee en complements alimentaires ou coupes faim. Koudougou, BURKINA FASO – 08/12/2005
Modèle de développement durable, ces exploitations sont entretenues et gérées par des membres des communautés locales…
Présente naturellement au Lac Tchad, la spiruline est une micro-algue dont les propriétés permettent de combattre la malnutrition. Elle renforce également les défenses immunitaires des plus vulnérables tels les séroposotifs, les personnes âgées, les femmes et les enfants affaiblis ou malades. Sa culture en bassins s’est étendue dans la majorité des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Noire touchés par la famine. Modèle de développement durable, ces exploitations sont entretenues et gérées par des membres des communautés locales, formés tant aux techniques de récolte qu’à celles de gestion. J’ai donc souhaité partir à la rencontre de tous ces acteurs pour illustrer l’un de mes premiers reportages de jeune photographe. Sur place, les petits minois des jeunes autochtones me touchent… Ces enfants souffrant de malnutrition peuvent heureusement être rétablis avec 1 à 3 grammes quotidiens de spiruline pendant 4 à 6 semaines. En 2016, 2, 3 tonnes de spiruline sèche ont été produites, et plus de 6000 enfants ont ainsi pu bénéficier d’un traitement humanitaire. J’observe les bénévoles et les locaux récolter cette algue depuis les bassins implantés sur place. Filtrée, elle donne une sorte de pâte qui est ensuite pressée puis séchée sans être retraitée. Je suis impressionnée par la simplicité du procédé.
Sarah Baudry s’entretient avec la chargee d’exploitation d’une des fermes du Burkina. Ce sont les femmes qui sont majoritairement presentes dans ce milieu. Koudougou, BURKINA FASO – 08/12/2005
A Ouahigouya, les femmes commencent par filtrer l’eau pour obtenir un maximum d’algue. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
Un passage dans la presse permet d’obtenir le premier etat consommable de l’algue, delaistee de son eau, fraiche et non sechee. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
L’algue pressee est ensuite introduite dans des pistolets a mastic afin d’etre etalee en filaments sur des plaques destinees a secher au soleil. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
Les plagues de filaments de spiruline fraiche sont placees dans des sechoirs naturels [fonctionnant a la seule chaleur du soleil] pendant le reste de la journee. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
le message est relayé. Et l’amour de l’Afrique chez moi à jamais enraciné.
Aujourd’hui au Burkina, les humanitaires et le gouvernement investissent dans toujours plus de fermes de culture. Beaucoup sont directement implantées auprès des hôpitaux ou des écoles… On se sent parfois bien peu de choses, et face aux enfants malnutris, l’humilité est de mise. Là-bas l’algue sauve des vies mais chez nous on s’en sert de coupe-faim ! Dans le centre de nutrition que je visite aujourd’hui, j’essaie donc de faire les plus beaux clichés possibles pour attester de leur réalité. On repart transformé d’un tel voyage et marqué par de telles rencontres. On a envie de témoigner de leur difficulté d’être. On veut changer les choses, leur quotidien, au moins essayer. A mon retour en France, j’entends pourtant Paris Match me dire sans aucune honte que les noirs qui meurent de faim, ça ne fait pas ‘vendre’. Voilà notre société étriquée. Alors j’insiste, parce que le combat est juste. Quelques mois plus tard Le Monde et Science et Vie Junior publient enfin le reportage. Je ressens une certaine satisfaction inavouée, une fierté inappropriée. Mais le message est relayé. Et l’amour de l’Afrique chez moi à jamais enraciné.
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*maquis = lieux de restauration très populaires en majorité non déclarés. Ce sont aussi des lieux de rencontre et d’échange.
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A Boubon au Niger, le matériel faisant cruellement défaut, la spiruline fraîchement récoltée est pressée à la main par les employés de la ferme.
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Une fois séchée et cassée, la spiruline prend cet aspect. Elle peut être consommée sous cette sorte de granules ou encore être réduite en poudre pour pouvoir être mélangée aux aliments.
INFOS PRATIQUES
POUR FAIRE UN DON À ANTENNA FRANCE, C’EST ICI: https://www.antenna-france.org
Il vous faudra un visa pour partir au Burkina: http://www.ambaburkina-fr.org/consulat-general/visa/ – comptez 70€ pour 3 mois. Prévoyez également de nombreux vaccins dont l’hépatite A et la fièvre jaune.
Roch Marc Christian Kaboré a été élu en décembre 2015. Cette élection succède à la chute, sous la pression populaire, du Président Blaise Compaoré, qui dirigeait très (trop) fermement le pays depuis 1987. Suite aux attaques terroristes commises à Ouagadougou depuis 2016, un strict respect des consignes de sécurité, ainsi qu’une vigilance et une attention accrues sont nécessaires au «Pays des hommes intègres». Le magnifique parc national du W (frontière du Niger et du Bénin) est d’ailleurs placé en zone rouge, formellement déconseillée.
Scene de travail au moment du sechage de la spiruline. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
La recolte est terminee: l’algue apparait en quantite suffisante. Ouahigouya, BURKINA FASO – 06/12/2005
OU DORMIR
La chambre d’hôtes dans laquelle je séjournais à l’époque ne semble plus exister… Cependant, les options d’hébergement sont beaucoup plus nombreuses qu’il y a quelques années, et notamment sur AirBnB. 
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Restez au chaud: départ pour le Burkina Faso! Le Jour où j’ai fait pleurer un bébé. Je n’oublierai jamais notre rencontre. Alors que je pénètre dans le centre de nutrition, j’aperçois d’abord les mères alignées sur les marches du jardin.
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vivilongstocking · 6 years
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Le Jour où j’étais au royaume des chats.
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C’est l’histoire d’un coup de foudre. D’une belle relation de fidélité. Le Maroc, je l’ai découvert pour la première fois en 2005 et je ne l’ai jamais vraiment quitté depuis. J’y pense toujours avec affection et c’est une destination qui, à chaque visite, me ravit. Selon moi, c’est un des plus beaux pays du monde, sans exagération. Alors à seulement 4h de Paris, pourquoi se priver d’y retourner si souvent ? Un pays aux décors variés que je me plais chaque fois à explorer, du Sahara à la Méditerranée… Un endroit à la gastronomie élaborée que je prends invariablement plaisir à déguster. Là-bas, il règne toujours une atmosphère si apaisante, comme si le contact délicat du soleil sur la peau rendait le peuple nonchalant. Ou serait-il simplement absorbé par la contemplation de ce ciel bleu quasi-permanent? Cet azur réputé et incomparable, ce bleu Majorelle inégalé et si singulier. Cette couleur qui n’existe nulle part ailleurs mais que pourtant, l’on retrouve ici partout, sorte d’hommage à cette voûte céleste providentielle. Ici, le ciel semble faire écho à la mer, et leurs couleurs sont célébrées jusqu’aux murs des logis, aux décorations des poteries ou aux pierres d’orfèvrerie.
Ce sont eux les vrais rois de l’endroit, de ce chaos si bruyant.
Au cours de mes nombreux voyages sur place, j’ai appris le ravissement des promenades dans les anciennes médinas. Ces dédales de ruelles fortifiées, d’impasses et de petites places où votre sens de l’orientation est mis à si rude épreuve. J’y retrouve volontiers les odeurs des piles d’épices, devenues si familières, et leur présentation pittoresque en cônes, dressés vers le firmament. Je m’émerveille devant l’esthétique des lampes marocaines et devant les tapis traditionnels que je rêve de fouler. Je prends le temps de me perdre et surtout de me faire dorloter dans leurs hammams bon marchés. Enfin, je tente d’amadouer tous les petits félins qu’il m’est donné la chance de croiser ! Ce sont eux les vrais rois de l’endroit, de ce chaos si bruyant. Et il semble si facile de les apprivoiser en leur offrant quelques mets du bout des doigts. On les compte par centaines dans ces fourmilières; parfois maltraités, souvent désœuvrés mais toujours intéressés. J’aimerais tous les adopter… Je suis épatée par leur quantité et j’essaie souvent de les caresser, même s’ils ne sont pas vraiment du genre à se laisser cajoler !
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Ici perchée, je me sens en sécurité. Comme protégée par les montagnes environnantes qui m’enveloppent.
Malgré plusieurs séjours dans le royaume chérifien, je n’ai encore jamais fréquenté les contrées du nord. Alors après un rapide passage à Tanger puis Tétouan, où j’ai adoré découvrir le détroit de Gibraltar, je suis ravie de rejoindre enfin les hauteurs pour visiter une cité très réputée : Chefchaouen. Imaginez donc mon enchantement lorsque je réalise que la petite ville du Rif s’avère être le vrai paradis des chats (bleu de surcroît) ! La quintessence du Maroc en somme ! Ici perchée, je me sens en sécurité. Comme protégée par les montagnes environnantes qui m’enveloppent. J’ai longtemps rêvé de l’endroit devenu à la mode très récemment… Le centre de Chefchouen n’est pas très grand et l’on y croise de nombreux artisans. Mais de par sa proximité avec la péninsule ibérique, il y a surtout de nombreux espagnols venus passer le weekend. Beaucoup recherchent l’ivresse du kif, la défonce facile et pas chère de l’autre côté de la mer. Alors que je déguste mon petit-déjeuner royal sur la terrasse de mon hôtel, ils sont déjà là attablés, à recracher leurs bouffées au soleil. L’odeur est grisante dans les rues et gâche un peu l’aspect idyllique de l’endroit. Il me faut alors faire abstraction des champs de chanvre environnants. Ici, rien d’autre ne pousserait selon certains intéressés…
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Sur les marches se languissent bien sûr des centaines de chats…
Qu’à cela ne tienne, la ville est ses tons délicats restent très inspirants. Pendant des jours je me délecte donc de mes promenades dans la médina où je me perds plus d’une fois. Les escaliers sont omniprésents et m’emmènent même jusqu’aux fortifications construites à flanc de montagne. Sur les marches se languissent bien sûr des centaines de chats, mais je croise aussi des troupeaux de chèvres rentrant à la bergerie… J’arpente chaque jour les ruelles pentues et finis par suivre le son bucolique d’un petit cours d’eau qui m’emmène à la source du Ras el Ma, le ruisseau majeur de Chefchaouen. L’endroit est très fréquenté, et je décide de laisser derrière moi les lavoirs de la ville pour emprunter un sentier un peu plus isolé. Je croise maints cultivateurs perchés dans les arbres, en train de récolter patiemment quelques olives parfumées. Quel dur labeur. Je réalise combien ils peuvent être inconfortablement installés, coincés au milieu de tous ces branchages… Au bout de vingt minutes, j’atteins enfin la « mosquée espagnole », vestige de l’époque coloniale et érigée sur une des collines protégeant la cité. De là, la vue est imprenable. Les locaux s’y retrouvent pour admirer le coucher du soleil, bientôt rejoints par les visiteurs les plus curieux. Ici, le temps semble s’arrêter.
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Parfois, les jours se succèdent et se ressemblent, et l’on voudrait ne rien y changer!
Il n’y a plus qu’à apprécier. Méditer sur tant de beauté. Profiter des dernières minutes ensoleillées qui s’écoulent vers une nouvelle fin de journée. Autour de moi, les rayons du soleil disparaissent peu à peu derrière les montagnes. Les façades bleues des maisons profitent de leurs derniers reflets orangés. Puis je redescends doucement avant la nuit, empli d’un sentiment de légèreté. Je salue une dernière fois tous les chats de la localité. Leur présence semble tellement contribuer à l’harmonie de la communauté, symbole du coexister. Je rejoins bientôt mon hôtel douillet où je passerai la soirée à converser avec mes hôtes bien-aimés. Demain matin, je serai à nouveau réveillée par les chants enjoués des jeunes enfants de l’école d’à côté. Je profiterai encore du soleil, posée sur la terrasse, et je contemplerai longuement ce paysage enivrant. Je partirai me promener des heures durant dans la ville bleue et je déciderai encore de repousser mon départ de quelques temps. Parfois, les jours se succèdent et se ressemblent, et l’on voudrait ne rien y changer! Alors je décide de rester. Pour encore quelques clichés, hommage aux félidés…
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INFOS PRATIQUES
Tetouan ne possède pas d’aéroport ni de gare. Le meilleur moyen de s’y rendre est donc en taxi collectif, typique, ou bien en bus depuis Tetouan, Tanger ou Fes. La compagnie la plus recommandable est la CTM. Un trajet coûte entre 25 et 75 dirhams en fonction du confort et de la destination. Le taxi collectif coûte légèrement moins cher mais n’est pas beaucoup plus rassurant! 🙂
Pour le “shit”, renseignez-vous sur place mais Chefchaouen semble souffrir de son afflux de touristes au niveau de la qualité: vous ne saurez jamais sur quoi vous allez tomber.
Chefchaouen n’est pas une ville à recommander aux plus âgés, il y a vraiment beaucoup d’escaliers et de ruelles en pente qui pourraient les décourager.
OU DORMIR
Sans aucune hésitation, choisissez Dar El Rio! Que vous choisissiez leurs chambres nuptiales ou bien leur dortoir, le rapport qualité-prix est imbattable. Leur petit-déjeuner est divin et servi jusque midi sur la terrasse ensoleillée. Le personnel est polyglotte, intéressé et intéressant et saura répondre à tous vos désirs! Par ailleurs, les petits gateaux, concoctés avec amour par la voisine, et servis avec leur thé à la menthe sont une pure merveille. Allez-y les yeux fermés! 
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Comme promis, revoici Vivi! Cette semaine, faites-un tour à Chefchaouen Le Jour où j’étais au royaume des chats. C’est l’histoire d’un coup de foudre. D’une belle relation de fidélité.
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vivilongstocking · 6 years
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"De là, les aventuriers s’étaient engagés dans le train pour un trajet de plusieurs jours à travers la savane interminable. J’ai moi-même effectué une partie du parcours il y a quelques jours… A bord du Lunatic Express fondé en 1896, le temps est toujours suspendu. Les wagons bringuebalants traversent les villages les plus pauvres du pays mais croisent aussi les animaux les plus majestueux du monde. Je devine l’inconfort du voyage pour la citadine qu’elle était. Mais je ne peux m’empêcher de partager cet amour qu’elle avait dû ressentir envers tant de beauté." - RIP Lunatic Express Kenya Railways (1896-2017) . . . #wanderlust #explore #igworldclub #nikon #photography #travelphotography #photo #world #travel #kenya #train #africa #eastafrica #coach #fan #tv_pointofview #perspective #unique (at Mombasa, Kenya)
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vivilongstocking · 6 years
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Le Jour où c’était comme au cinéma.
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Lorsque j’arrive devant la maison, je ne la reconnais d’abord pas. Dans mon souvenir, elle semblait bien plus grande et bien plus isolée. Alors on m’emmène en faire le tour et on m’explique que la route qui borde dorénavant la propriété ne date que d’il y a quelques années à peine. De là où je me tiens, sous les palmiers centenaires, on pourrait d’ailleurs presque l’oublier. Puis on me fait asseoir dans l’herbe, en face de l’édifice. Les montagnes Ngongo au loin semblent comme enrober sa position si fragile et, vu d’ici, le panorama me remémore maintenant le film un peu plus fidèlement… Je l’imagine alors plus volontiers : Karen, exilée au Kenya il y a maintenant 100 ans, se tient sur sa terrasse, admirant ce spectacle si particulier. Je la vois sentant les odeurs de fleurs et de café alentours, passant les mains sur les arbustes de sa plantation. J’entends presque les rires des enfants avoisinants qu’elle avait pris sous son aile avec bienveillance. Maintenant totalement imprégnée des lieux, je ressors de mes rêveries pour mieux pénétrer dans la fameuse « ferme africaine » si souvent fantasmée… Et je pose bientôt le pied dans la réalité d’ « Out of Africa ».
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Ses portraits sont puissants et les visages de l’époque semblent comme sortir de leurs cadres et reprendre vie devant moi.
L’intérieur de la bâtisse ne ressemble en rien à une ferme. Il est fait d’un bois sombre et sophistiqué. Je longe d’abord un couloir dont les murs sont couverts de photos-souvenirs de la ressortissante Danoise et de ses rencontres mondaines. L’auteure courageuse et respectée prend la pose mais son regard est comme absent, son sourire à moitié éteint. Comme si un peu de son âme était restée ici lorsqu’elle dû quitter le pays en 1931… En plus d’avoir écrit des ouvrages magnifiques, je découvre bientôt ses talents de peintre. Plusieurs de ses tableaux sont ici exposés et je suis en admiration devant ses traits de pinceaux précis et détaillés. Ses portraits sont puissants et les visages de l’époque semblent comme sortir de leurs cadres et reprendre vie devant moi. Leurs couleurs appartiennent décidément à l’Afrique, les tons sont chauds et rappellent les teintes du sol environnant. Quelle artiste inspirante et quelle femme décidément surprenante ! Elle devient encore un peu plus mon héroïne. La seule… Les pièces de sa maison sont baignées de soleil et j’imagine les tentures légères voler sous l’effet de la brise qui devait traverser la petite résidence, une fois ses grandes baies vitrées ouvertes. L’étude est en face de la salle à manger, et chacune est richement décorée.
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Quel dépaysement pour notre danoise venant du froid.
Les bourgeois scandinaves avaient dû faire venir leurs objets précieux en bateau depuis Copenhague jusque Mombasa. Mombasa, la bouillante. La ville du bord de mer où la température est toujours brûlante et où seul l’air de l’océan indien peut vous offrir un quelconque répis. Le point d’entrée du pays, « Mlango wa Kenya » (« Porte du Kenya » en swahili), où la vieille ville cohabite avec un port démesuré. Une cité dense où se côtoient toutes les couleurs et toutes les nationalités. Sur la côte, des plages d’un sable blanc insensé viennent lécher les eaux turquoises renommées. Quel dépaysement pour notre danoise venant du froid. De là, les aventuriers s’étaient engagés dans le train pour un trajet de plusieurs jours à travers les énormes plantations de sisal d’abord, puis à travers la savane interminable. J’ai moi-même effectué une partie du parcours il y a quelques jours… A bord du Lunatic Express fondé en 1896, le temps est toujours suspendu. Les wagons bringuebalants traversent les villages les plus pauvres du pays mais croisent aussi les animaux les plus majestueux du monde. Je devine l’inconfort du voyage pour la citadine qu’elle était. Mais je ne peux m’empêcher de partager cet amour qu’elle avait dû ressentir envers tant de beauté.
Karen Blixen était tout comme moi, sous l’emprise d’un continent fascinant auquel elle se sentait appartenir.
Jamais je n’ai retrouvé retranscrit aussi fidèlement dans les mots d’une autre, l’écho des sentiments que j’ai pu moi-même éprouver. Sa manière de distiller son amour pour l’Afrique dans chacune de ses œuvres témoigne si justement de son attachement. Une bienveillance authentique dans des descriptions intègres, Karen Blixen était tout comme moi, sous l’emprise d’un continent fascinant auquel elle se sentait appartenir. A Nairobi, je pénètre bientôt dans la chambre décorée avec goût où elle passait ses nuits. Le blanc immaculé du mobilier semble comme refléter la pureté de son âme. L’endroit très douillet devait la réconforter de ses dures journées de labeur… En enfilade sa salle de bains témoigne du seul vrai luxe de la maison : une baignoire sommaire qu’elle partageait avec son mari, qui dormait juste de l’autre côté du mur mitoyen. Une photo confuse de lui décore la pièce et je le trouve tout aussi repoussant que Denys (qui est décidément loin d’être le portrait physique de Robert Redford! Quelques peaux de bêtes mal à propos, derniers trophées de chasse ornant encore la maison de-ci de-là, représentent la seule touche masculine qui semble encombrer les lieux.
D’apparence si fragile, ses pierres contemplent pourtant l’horizon depuis 1912.
La visite se poursuit à l’extérieur où je découvre la cuisine où Karen passait tant de temps avec Kamante. Elle est construite un peu à l’écart pour éviter les incendies. Derrière elle, le terrain de la propriété s’étend à perte de vue vers le Rift au-delà des bougainvilliers et je peux même y apercevoir quelques cactus incongrus. La pelouse bien entretenue est par endroit d’un vert arrogant et contraste avec les tons brûlés environnants. “Mbogani”, nommée d’après l’endroit, est typique des maisons de plantations coloniales de l’époque. D’apparence si fragile, ses pierres contemplent pourtant l’horizon depuis 1912. Je ne verrai pas “Mgabathi”, la première résidence des Blixen, que j’ai longtemps cherchée en vain… Malgré tout, je ne peux m’empêcher de réaliser que je marche ici sur les traces d’une aventurière qui aura survécu à un déracinement familial avant de tomber éperdument amoureuse d’un continent qui l’a tant inspirée. Une femme éternelle, à la vie passionnante et tellement romanesque. Un être à la force et à la détermination extra-ordinaires, à une époque où les femmes étaient encore si peu considérées. Je suis définitivement envoûtée… Comme elle, à Nairobi, “Je suis bien là, où je me dois d’être.”
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INFOS PRATIQUES
La maison de Karen Blixen est située dans le quartier éponyme de Nairobi. Le musée ouvre  ses portes tous les jours de 9h30 à 17h30 et les guides sont des étudiants passionnés qui sauront rendre votre visite plus qu’intéressante. Pensez donc à rajouter un petit pourboire au prix du ticket d’entrée fixé autour de 10€ (soit 1200 shillings kenyans).
Dans le même coin n’hésitez pas non plus à visiter les fameuses girafes qui vous mangeront dans la main (https://giraffecenter.org) ou bien encore l’orphelinat d’éléphants voisin (https://www.sheldrickwildlifetrust.org).
Le train historique Lunatic Express a apparemment définitivement cessé d’opérer en avril 2017, et il est maintenant remplacé par une ligne moderne et beaucoup plus rapide: le Madaraka Express. 
OU DORMIR
Sans hésitation, je vous recommande le Wildebeest Eco Camp, situé à quelques encablures du musée. Un vrai camp safari monté dans un environnement verdoyant, et destiné à toutes les bourses (du dortoir à l’énorme tente privée). Les repas sur place sont excellents, et avec un peu de chance, vous pourrez profiter de vélos gratuits pour vous promener dans les environs. 
Si vous êtes en quête d’un endroit inoubliable et un peu plus éloigné du périphérique, choisissez le Manoir des Girafes https://www.thesafaricollection.com/properties/giraffe-manor/. Je vous laisse tout simplement cliquer car cela se passe de commentaires et vaut bien ce prix exorbitant!
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  Le Jour où c'était comme au cinéma. Lorsque j’arrive devant la maison, je ne la reconnais d'abord pas.
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vivilongstocking · 6 years
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I am still in the MRT when this lady gets in. She falls asleep rather instantly. . Je suis toujours dans le métro de Singapour quand cette dame monte dans mom wagon. Elle s'endort quasi instantanément. . . . #subway #wanderlust #explore #igworldclub #asian #mrt #singapore #ricoh #blackandwhite #bnw #photography #world #travelphotography #photo #inspiration #mensprost #travel #woman #nap #sleep (at Singapore, Singapore)
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vivilongstocking · 6 years
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Le Jour où j’ai pris le métro.
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Il fait très chaud. Je transpire tellement que je ne sais vraiment plus quoi faire de moi-même. Je passe le plus clair de mon temps immobile. Assise, sous l’air conditionné. Heureusement, le lounge du packpacker est convivial et spacieux. Et surtout, il y fait frais. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à y trouver refuge et j’apprécie les quelques moments de conversation avec mes acolytes voyageurs. Il faut pourtant que je parvienne à me motiver et à sortir d’ici, histoire que je sache à quoi cela ressemble un peu, dehors. Singapour quand même, ce n’est pas rien! Je ne sais pas trop quoi attendre des environs, mais à la fin du jour quand la chaleur se calme un peu, j’embarque mon petit Ricoh (et mon brumisateur) et pars à la découverte des lieux. L’air est lourd et je suis toute moite à peine posé le pied dehors. Ma seule issue: rebrousser chemin ou trouver des endroits abrités pour éviter cette impression permanente d’étouffer! Dans les rues animées alentours, il n’y a pas d’air. Comme si le vent ici était interdit de territoire. Il faut que je m’éloigne et que je change de décor…
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J’entends parler français à peu près partout où je me rends et j’ai du mal à me sentir dépaysée.
Un peu plus loin, tout devient propre et comme aseptisé, ici on ne peut même pas cracher. Les infrastructures sont modernes et les boulevards contemporains. Les passages piétons sont démesurés car il n’est absolument pas autorisé de ne pas y traverser. Les gens sont discrets et la majorité respire l’aisance financière. J’écume bientôt les centres commerciaux avoisinants où la clim tourne à plein régime. A Singapour, tout semble également cher et précieux. Je lèche les vitrines et j’observe les expats plutôt que les locaux en train de se débattre avec leurs nombreux sacs d’emplettes… J’entends parler français à peu près partout où je me rends et j’ai du mal à me sentir dépaysée. Je me déplace de mall en mall pour éviter la chaleur avant de finalement trouver une bouche de métro. Destination inconnue: je m’engage vers le train sans savoir vraiment où je vais. Les quais sont immaculés avec, au sol, des fléchages ingénieux pour mieux embarquer le moment venu. Les chewing-gums, les boissons et les durians* sont (bien sûr) interdits et il est sage de respecter les consignes sous peine d’amende conséquente. Je décide donc d’embarquer sagement dans un wagon à moitié vide en direction de la Marina de la ville, supposée être une merveille d’architecture.
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interdictions
Ce qui m’intéresse ici, c’est le parti pris écologique assumé des ingénieurs à l’origine du barrage.
Près de la mer, je sens enfin un peu d’air chatouiller mes narines. J’ai l’impression de respirer à nouveau et de moins transpirer à grosses gouttes ! Ce qui m’intéresse ici, ce sont les toits végétaux, et le parti pris écologique assumé des ingénieurs à l’origine du barrage. A la fois ville, pays et île, Singapour est une zone de 683km2 située entre le sud de la mer de Chine et l’océan indien. La gestion de l’eau est doublement problématique: d’un côté le manque avec seulement 254 cm par an, de l’autre côté l’overdose avec les risques que pose la montée de la mer. C’est de ce constat qu’est né le « Barrage Marina » censé répondre à ce problème à deux têtes. Le barrage devrait permettre d’un côté de contrôler les risques d’inondation et de l’autre de récupérer l’eau dans un réservoir. Le tout offre également aux habitants un lieu de loisirs où l’on assiste à des courses de bateaux, pratique le ski nautique et la planche à voile au cœur de la ville et profite d’expositions. En temps normal, les portes resteront fermées pour isoler le réservoir de l’océan. Mais si des orages extrêmes éclatent, elles s’ouvriront pour laisser l’eau s’évacuer et une pompe se mettra en marche.
green roof
cerf volant
pelouse du toit
promenade du barrage
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L’endroit est un réel poumon pour Singapour. Un peu comme peut l’être Central Park pour New York en quelque sorte…
Je peux témoigner ainsi d’une fin d’après-midi « champêtre » au milieu d’une des plus importantes mégalopoles asiatiques. Devant moi, des familles de locaux se prélassent sur l’herbe, des couples s’embrassent discrètement et des jeunes font voler leurs cerfs-volants. La vue sur la ville depuis mon promontoire est impressionnante, et je me rends compte que l’endroit est un réel poumon pour Singapour. Un peu comme peut l’être Central Park pour New York en quelque sorte… Tout ici est récent et excellemment bien pensé, jusqu’à l’emblématique hôtel Marina Bay Sands situé juste en face et dont la terrasse panoramique semble flotter dans les airs. A ses pieds, des serres immenses dans un jardin démesuré – on croirait presqu’une forêt! Il y a bien un petit côté surréaliste à cette vision, mais le spectacle et le contraste sont efficaces. J’ai beau ne pas être fan de l’aspect quelque peu futuriste des lieux, la magie opère. C’est bien l’endroit idéal pour se ‘’rafraîchir’’ quelques temps et je suis plus légère lorsque je rejoins une nouvelle fois le métro. J’ai pu constater à l’aller qu’en certains endroits, le MRT* est aérien et j’ai donc l’idée d’en profiter pour continuer ma visite sans me fatiguer!
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Certaines figures sont patibulaires, d’autres respirent la bonhommie et j’observe ces visages durant de nombreux kilomètres.
Je choisis bientôt une place face à la fenêtre et me voilà partie au travers de la ville. Je rejoins rapidement la banlieue où j’observe des lotissements monotones, sans âme, sécurisés et surveillés par de nombreuses caméras de sécurité. L’atmosphère est très 1984 en réalité… Peu impressionnée par la vue, je me rends alors compte que le spectacle est plutôt à l’intérieur du wagon. Je me plais à observer les singapouriens vaquer à leurs occupations, même si beaucoup semblent tout simplement profiter du voyage pour dormir! Certaines figures sont patibulaires, d’autres respirent la bonhommie et j’observe ces visages durant de nombreux kilomètres. Fascinée, je ne peux m’empêcher de leur dédier de nombreux clichés. Le sourire discret aux lèvres, j’apprécie réellement ce trajet… Le soir je rejoins d’autres roof-tops, populaires à Singapour, pour admirer les grattes-ciel et les lumières nocturnes. La fraîcheur est revenue et au hasard d’une rencontre, me voici bientôt à l’Ambassade des Etats-Unis où l’on donne une soirée. Une manière de bien terminer cette journée! Lorsque je repars, tard, vers mon auberge de jeunesse, les rues sont désertes… La ville silencieuse. Pourtant, ici je ne me sens jamais en danger lorsque je décide de rentrer à pied.
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* Durian= surnommé le “roi des fruits”, le durian a la réputation d’être extrêmement puant. Très nauséabonde, l’odeur est tenace et si vous être assez téméraire pour vous laissez tenter, mieux vaut le goûter à l’extérieur dans un endroit découvert!
* MRT= Mass Rapid Transit, chinois simplifié : 大众快速交通, nom donné au métro de Singapour.
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INFOS PRATIQUES
Une fois n’est pas coutume, voici une liste non-exhaustive mais à prendre au sérieux au demeurant, des comportements à risque sur place. Dans “the fine city”, il est donc interdit:
D’avoir des gestes déplacés à l’égard d’une femme (atteinte a la pudeur).
De taguer les murs, sous peine de coups de bâtons.
De consommer, posséder ou vendre de la drogue – punition pouvant aller jusqu’à la peine de mort.
De fumer dans tous les lieus publics (500 euros d’amende).
De souffler sa fumée de cigarette directement en direction du voisin.
De jeter son mégot autre part que dans les cendriers (250 euros).
D’avoir une relation sexuelle dans un lieu public.
De jeter tout détritus par terre (à partir de 500 euros + travaux d’intérêts généraux).
De traverser à plus de 50m des passages piétons.
De cracher par terre (une tradition purificatrice chez les chinois notamment).        
De quitter des toilettes publiques sans avoir tiré la chasse d’eau.
De mâcher et porter sur soi du chewing-gum, depuis que l’un d’entre est resté coincé dans une porte de métro, empêchant – selon la légende – l’ouverture du système complet.
De porter sur soi des documents pornographiques.
De manger, boire et transporter du durian (500 euros quand même!).
D’avoir des briquets ayant une forme de revolver ou de pistolet, des pièces de monnaie et billets pour jeux de société, des bombes lacrymogènes (même si la mienne est passée).
D’allaiter votre bébé sans avoir contacté au préalable le personnel du métro.
D’amener des animaux domestiques ou d’autres animaux dans le métro.
(source: blog la vie en asie)
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OU DORMIR
Singapour, c’est cher, très cher. J’avais donc opté pour des nuits en Couch Surfing et une seule auberge de jeunesse dans le quartier indien: http://www.the-inncrowd.com
L’endroit est propre, sympathique et bien situé. Les dortoirs sont assez énormes mais ils possèdent également des chambres privées. Comptez 20 dollars de Singapour minimum la nuit, soit environ 13 euro – petit-déjeuner basique inclus.
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Et Vivi poursuit ses péripéties en Asie, par ici! Le Jour où j'ai pris le métro. Il fait très chaud. Je transpire tellement que je ne sais vraiment plus quoi faire de moi-même.
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vivilongstocking · 6 years
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Le Jour où j’ai escaladé un volcan.
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Ce matin, je quitte les îles Gili très tôt avec mon amie Lucie… Décrites comme un jardin d’Eden, nous sommes bien contentes de quitter ce paradis qui pour nous n’en fut finalement pas un: la faute à une pluie torrentielle nous ayant cloîtrée dans notre chambre d’hôtel trop longtemps! A présent, il est de passer à l’action et de partir à l’aventure après ces trois jours d’oisiveté. Nous enchaînons donc bateau et 4×4 pour rejoindre le pied du mont Rinjani, le fameux volcan de l’île de Lombok, à côté de Bali en Indonésie. Un rapide en-cas, un changement express de vêtements, un troc de nos tongs pour nos chaussures de marche et nous voilà parties pour l’ascension! Au pas de course. Car Adi notre guide met le paquet et juste derrière lui, je commence par faire la maline… Oh, comme je présume de mes forces. On nous a prévenues: il faut deux heures pour atteindre le Poste n°1, deux heures de plus pour rejoindre le Poste n°2, et enfin deux heures supplémentaires avant de gagner le sommet. Jusque là tout va bien : six heures pour gravir près de 3000 mètres, je ne me rends même pas compte de l’improbabilité de la chose, surtout quand on n’est, comme moi, pas du tout entrainée!
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Pourtant 1h45 plus tard, fières de nous, voici le premier cap franchi. Pas besoin de récupérer trop longtemps, le reste de notre groupe est parti quelques heures avant nous et nous devons les rattraper pour le déjeuner. Motivées, nous continuons donc sur notre lancée au même rythme effréné… Pendant ce temps-là, les porteurs chargés comme des mules nous doublent, chaussés de claquettes et la clope au bec. Facile. Mais au fil des heures, la chaleur moite devient pour moi, totalement écrasante. Très vite, ça commence à grimper raide, vraiment raide. J’ai beau vouloir marcher, mes jambes ne veulent plus suivre. La tête est là, mais le corps plus vraiment! Ici, rien n’à voir avec les randonnées que j’ai pu faire auparavant: la pente est hardie, abrupte et irrégulière. Un énorme dénivelé positif jonchés d’encore plus énormes racines d’arbres qui forment comme des marches démesurées. Perdue au milieu de la jungle, j’ai plutôt l’impression de gravir un escalier disproportionné que de «marcher». Heureusement, notre guide nous soutient et nous parvenons enfin au point n°2… Pour mieux nous rendre compte, très surprises, qu’il s’agit seulement du premier Poste! Il nous a donc fallu finalement près de 3 heures pour rejoindre le reste du groupe… J’ai envie d’appeler à l’aide.
  Porteurs
Porteur en pause
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Malgré tout le moral reste bon et, persuadée que le pire est derrière moi, j’engouffre le déjeuner préparé par le chef local avec joie. En une heure de pause, pas plus, afin d’atteindre le sommet avant la nuit. La marche se poursuit ensuite sur les mêmes bases: rapide, intense et humide! On dirait même qu’on s’habitue à la peine, et petit à petit nous refaisons notre retard en atteignant assez vite le Poste n°2 – le vrai cette fois. Nous marchons maintenant depuis plus de 4h… Bonne nouvelle, Adi estime que nous aurons rejoint la caldeira d’ici une heure. Mais nous apprenons rapidement à nos dépends qu’il nous ment (ou bien est-ce cette barrière du langage qui me semble souvent infranchissable, surtout ici en Indonésie, et qui me fait mal interpréter ses paroles?). Transportées cependant par cette annonce, nous nous remettons hâtivement en route et sortons bientôt de la forêt dense et compacte que nous traversions depuis le matin. La vue maintenant dégagée est magnifique: derrière nous la pente interminable et verdoyante s’élance vers la mer.
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En face de nous en revanche, c’est un véritable drame: un mur franc ! Un vrai. Avec des dizaines de personnes grimpant en zig-zag à perte de vue, dans leur dernière ligne droite elles-aussi. A cette vision, je me sens totalement découragée… Les jambes, le moral, plus rien n’y fait. Je ne peux plus avancer. Tous les cinq mètres je dois littéralement faire une pause tant je souffre. La pluie de ces derniers jours m’a rendue malade, mon nez est tellement bouché que je ne peux plus respirer qu’avec la bouche. J’ai du mal à gérer mon souffle, mon cœur bat parfois si fort face à l’effort que j’ai peur qu’il me lâche. Adi se lasse et Lucie me devance de loin. J’ai envie d’arrêter mais je suis coincée: impossible de rebrousser chemin avant la nuit. La pente qui se dresse devant moi me paraît tellement interminable et raide que je ne pense vraiment pas pouvoir réussir à trouver les ressources nécessaires à la monter. Bref, j’en ai marre et je le fais savoir… en pestant continuellement. Mon guide, las, me tend alors un bâton de marche qu’il a récupéré autoritairement d’un arbre. Il est le bienvenu. Adi décide ensuite de nous faire passer par une voie moins rude: une sorte de champs de cailloux où l’évolution semble moins pénible. Et bien que la pente ne semble jamais vouloir s’arrêter, nous parvenons plus de deux heures plus tard au point de vue, à 2600 mètres d’altitude… quand même.
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Le panorama sur le cratère et son lac au coucher du soleil valait bien cette souffrance (pour être tout à fait honnête, disons plutôt que je ne me demande plus ce que je suis venue faire ici)! Perchée au-dessus des nuages, j’oublie presque mes peines et mes courbatures, et le spectacle à 360 degrés se révèle onirique et chimérique. On croirait presque avoir atteint le Paradis! Malheureusement, Lucie et moi ne pouvons à peine profiter qu’une vingtaine de minutes du spectacle majestueux qui se dresse devant nous, avant que la nuit ne tombe totalement. Et que le froid et le vent ne fassent leur apparition. Nous prenons pourtant le temps de contempler le fascinant spectacle de la lave rouge vif coulant dans l’obscurité. Quelle majesté. Même la nuit nous pouvons entendre le liquide refroidissant au contact de l’eau. Même dans le noir nous voyons la fumée que dégage la cavité. Incroyable. Nous trouvons ensuite abri dans notre tente dressée à la hâte, au milieu des détritus découverts là, souvenirs malheureux des campeurs passés avant nous… La soirée est courte, la fatigue bel et bien là. Demain, il faut continuer l’ascension et la nuit se doit d’être bonne et récupératrice.
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Pour moi ce fut le cas, mais visiblement pas pour Lucie. Et c’est à son tour de souffrir… Nous optons pour une redescente immédiate au village, malgré un panorama majestueux sous la lumière matinale. Non, je ne me vois pas marcher pendant des heures sur du sable volcanique glissant, en haut d’une crête étroite, où je m’imagine que le premier faux pas me fera plonger directement dans le magma et mourir dans d’atroces souffrances. Fin de la discussion. Là encore, on nous avait annoncé quatre heures pour rejoindre la civilisation, mais il nous en faut plus de six, presqu’autant que pour la montée! Incroyablement difficile. A côté de nous pourtant, les porteurs descendent toujours le volcan avec aisance, en crapotant au pas de course malgré leurs tongs. Moi, je termine sur les rotules, mes jambes tremblant de tant d’effort et le pied gauche en sang. A mon tour d’attendre avec patience Lucie qui arrive bientôt avec notre guide, la tenant fermement. Elle est blême et épuisée… Mais on l’a fait. Nous nous engouffrons vite dans le 4×4 qui nous ramène à l’hôtel de Sengigi où nous passons la nuit. Le soir, après une douche brûlante et réparatrice, on se récompense d’un repas festif et très très cher, parce que finalement, même si nous ne le ferons plus jamais, nous ne sommes pas peu fières de s’être autant surpassées!
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INFOS PRATIQUES
Vous trouverez de nombreux organisateurs pour vous faire effectuer l’ascension. Négociez les prix, mais les comparaisons sont aisées une fois sur place! Mon seul conseil majeur: celui d’être en bonne condition physique car la randonnée demande quand même quelques ressources. Organiser vos déplacements et activités sur place se révèle très simple, dans toute l’Asie du Sud Est en général d’ailleurs…
Attendez-vous cependant à une grande pollution dont les touristes sont (en partie) responsables… En mer ou bien sur terre, l’Indonésie est malheureusement l’un des pays les plus contaminés qu’il m’ait été donné de voir. C’est triste à voir, surtout lorsque l’on sait que les paysages sont parmi les plus beaux du monde. Un aspect omniprésent à ne pas occulter afin de ne pas être trop déçu.
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OU DORMIR
Vous n’aurez vraiment aucun problème à vous loger sur place… L’offre est bien supérieure à la demande sur Bali surtout, un peu moins sur Lombok. Le tourisme de masse est très mal géré sur place et vous trouverez des hôtels à moitié vides, d’autres à moitié érigés: la faute à une construction à outrance qui défigure les îles. Seul point positif, vous trouvez de tout, à tous les prix. Prenez simplement le temps de parlementer avant de faire votre choix!
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Vivi est partie en Indonésie! A l'ascension d'un volcan, en avant :) Le Jour où j'ai escaladé un volcan. Ce matin, je quitte les îles Gili très tôt avec mon amie Lucie… Décrites comme un jardin d’Eden, nous sommes bien contentes de quitter ce paradis qui pour nous n’en fut finalement pas un: la faute à une pluie torrentielle nous ayant cloîtrée dans notre chambre d’hôtel trop longtemps!
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vivilongstocking · 6 years
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Comme ils le disent si bien là-bas: Essaouira mieux demain! Wish I were there, I miss Morocco so much... What would be your favorite country? . . . #wanderlust #travel #nikon #travelphotography #explore #igworldclub #architecture #photography #inspiration #morocco #africa #door #perspective #medina #tb #mogador (at Essaouira)
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vivilongstocking · 6 years
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I lost all of the photos from my Russian trip when they stole my backpack in the car back home. The hard drive, with hundreds of pictures on it, went missing... I just found a few that I had posted then on Facebook. Hence the poor quality... This makes me very sad bit I still believe that this view is worth sharing - would you agree? . . . #wanderlust #travel #nikon #travelphotography #explore #igworldclub #world #architecture #photography #photo #inspiration #russia #moscow #cathedral #redsquare #night (at Saint Basil's Cathedral)
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vivilongstocking · 6 years
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Le Jour où j’ai croisé Lenine.
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Il est encore tôt ce dimanche matin lorsque je quitte ma chaleureuse auberge de jeunesse. Pourtant lorsque j’arrive sur la Place Rouge quelques minutes plus tard, la file est déjà impressionnante. Je ne rebrousse pas chemin car le soleil brille, et il semble tant bien que mal neutraliser ce grand froid d’octobre, potentiellement décourageant. Après tout, c’est ma dernière chance d’effectuer cette visite mythique avant mon départ demain. Une fois arrivée au bureau d’information, je lis donc attentivement les instructions en anglais et remets mes affaires à la consigne. J’y laisse ma chapka et surtout mon appareil photo, interdits à l’intérieur du mausolée. Puis j’avance jusqu’au premier check point; tout est en règle. Autour de moi règne comme un calme circonspect, et la place est inhabituellement vide et silencieuse. Un dernier regard vers le jardin Alexandre puis la foule se met enfin en branle. Il me faut encore longer le mur emblématique de la forteresse du Kremlin pendant quelques temps. Très haut, très rouge, très oppressant. Je me rapproche doucement du grand Vladimir Illich Oulianov, plus connu sous le nom de Lénine, et de ses restes momifiés depuis 1924.
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La vision est choquante et je suis immédiatement mal à l’aise.
Avant de pénétrer dans l’enceinte, je passe près d’une dizaine de tombes fleuries – de fleurs rouges elles aussi. J’aperçois les noms d’hautes personnalités de l’URSS tels Gagarine, Brejnev ou bien encore Staline… Puis j’arrive enfin au pied de la Tour Senatskaia et la pyramide sous laquelle se trouve le corps embaumé. Lénine avait pourtant toujours voulu être enterré auprès de sa mère à Saint-Petersbourg, avant qu’une commission bolchévique n’en décide autrement. Mais pas de doute: c’est bien son nom en alphabet cyrillique qui trône au-dessus de l’entrée et de sa porte à double battant imposante… Avant que l’endroit ne disparaisse à jamais, je veux apercevoir cette icône même s’il n’en reste plus qu’une dépouille sacrée. Un à un, nous sommes donc autorisés à rentrer l’admirer. Ce qui interpelle d’abord, c’est la température: à peine 16 degrés, et pas moyen de se réchauffer. L’air semble immédiatement vicié. J’avance comme lors d’une procession le long d’un couloir sombre, qui débouche ensuite sur une volée d’escaliers. Je progresse le plus lentement possible car on m’a répété plusieurs fois que s’arrêter était interdit, tout comme garder les mains dans les poches d’ailleurs. Je n’oserais pas contrarier les gardes… Je parviens enfin à la salle funèbre qui s’apparente à une sorte de cube parfaitement proportionné. En son centre un cercueil, ou plutôt un sarcophage géant en verre pare-balles, posée sur une plate-forme. La vision est choquante et je suis immédiatement mal à l’aise. J’aperçois à l’intérieur le frêle corps de Lénine, beaucoup moins grand que ce que j’imaginais.
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  Comme si l’image de mon livre d’histoire d’écolière prenait vie devant l’adulte que j’étais devenue.
Le parcours bien rôdé nous fait tourner autour du héros de la Révolution bolchévique et de son surprenant petit mètre soixante-cinq. Son visage est repoussant: il ressemble à une poupée de cire de mauvaise qualité, résultat de plus de quatre-vingt-dix années de traitement d’embaumement. Je reconnais son bouc si singulier, sa calvitie aussi. Comme si l’image de mon livre d’histoire d’écolière prenait vie devant l’adulte que j’étais devenue. Etrange sensation… Lénine porte un costume noir, et avec ses yeux fermés il me fait terriblement penser à un mannequin inanimé, sans expression aucune. Je ne vois pas les salles de contrôle technique sous le mausolée, ni le tunnel secret qui relie le lieu au Kremlin. Les laboratoires où oeuvrent les anatomistes et biochimistes, eux aussi, sont à l’abri des regards. La visite ne dure à peine que quelques minutes pourtant la vision est saisissante. Pauvre bonhomme coincé là entre ces murs noirs démoralisants. Je m’empresse de sortir au plus vite de cette pyramide triste et oppressante, afin de retrouver l’air extérieur où le temps est couvert et la température toujours aussi fraiche…
La place grouille de militaires et de policiers, l’endroit est décidément bien protégé.
A ma grande surprise, je croise un couple de jeunes mariés en train de poser fièrement devant les gardes de l’armée Rouge. En me retournant, je m’aperçois qu’ils sont nombreux à être venus immortaliser la plus belle journée de leur vie et je les observe jouer aux modèles d’un jour devant le mur d’enceinte. De quoi parfaitement se changer les idées après ce dont je viens de témoigner! La place grouille de militaires et de policiers, l’endroit est décidément sous haute sécurité. Sous leur protection, je décide d’explorer les environs une dernière fois. Le long de la rivière Moskova, je m’enfonce un peu plus dans la citadelle du Kremlin. Celle-ci est flanquée de dix-neuf tours, rouges toujours, et abrite les sépultures de quarante-sept tsars au total. Je marche ici sur les traces d’Ivan Le Terrible, ou même de Napoléon 1er… J’y retrouve l’architecture soviétique moderne typiquement froide mélangée à des curiosités plus anciennes, d’aspect renaissance vénitienne. La multitude de coupoles dorées me fascine, tout comme les riches icônes religieuses qui ornent l’intérieur des bâtiments saints. Immense, le clocher d’Ivan le Grand achève de parfaire l’ambiance faste de l’endroit.
La construction trapézoïdale inaugurée en 1893 est à l’époque le plus grand centre commercial du monde.
Ces richesses, je les retrouve juste en face dans les galeries marchandes GUM, autre monument mythique de la Place Rouge. Ici, les clients fortunés se retrouvent volontiers pour se fournir en produits de luxe avant de sortir au Bolshoï. La construction trapézoïdale inaugurée en 1893 est à l’époque le plus grand centre commercial du monde. Le marbre, le grès, le granit et les verrières rendent l’endroit de toute beauté. C’est dans un café de ce lieu immense que je décide de passer quelques instants. Enfin je peux m’y réchauffer avant de repartir sur la vaste esplanade moscovite ouverte au vent depuis l’incendie de 1943. Symbole de l’architecture traditionnelle russe, je visite à nouveau la magnifique Cathédrale de Saint-Basile-le-Bienheureux. Composée de huit églises séparées à l’intérieur, je tombe littéralement amoureuse de leurs clochers à bulbe, véritables chefs-d’œuvre à mes yeux! Leurs décorations, leurs peintures, leurs couleurs, leurs formes, tout m’évoque étrangement la maison de sucre du conte d’Hansel et Gretel telle que je l’imaginais petite. J’en mangerais presque et ce spectacle me ramène à une enfance douillette et réconfortante… Mais le froid me transperce à présent et il est temps de me remettre en route vers le métro, véritable palais souterrain et dernière découverte architecturale spectaculaire de la ville.
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INFOS PRATIQUES
Pour tout séjour en Russie, il vous faudra un visa touriste. Et en ce qui me concerne, ce fut l’un des plus pénibles à obtenir tant le dossier est conséquent et la vérification des pièces approfondie! Il vous faudra montrer patte blanche et fournir un voucher d’invitation de la part de votre hôtel aux dates exactes sur place, ainsi (entre autres) qu’une attention d’assurance valide au moment du départ. Comptez 10 jours ouvrés de délai normal, et 3 s’il est demandé en urgence. Rendez-vous directement sur le site de l’Ambassade de Russie pour avoir accès au dossier à constituer pour la demande.
Le mausolée de Lénine se visite tous les jours de 10h à 13h, sauf les lundis et vendredis. L’accès est totalement gratuit mais la file d’attente peut-être longue: arrivez donc le plus tôt possible. Appareils photo et vidéo bien sûr interdits!
Ne manquez pas les fameux bains russes, ou banias, et notamment ceux historiques de Sanduny à Moscou. Là-bas on alterne vapeur humide chaude dans une étuve où la température peut s’élever jusqu’à 100°C, avec une douche froide. Plutôt, on se jette au sortir dans un bac d’eau glacée à proximité! Vous répétez plusieurs fois l’opération, tout en vous munissant de branches de bouleaux avec lesquelles vous vous fouettez également vigoureusement le corps. Cela permettrait de nettoyer et d’assouplir la peau, d’activer la sudation et la circulation du sang. Une réelle tradition que se termine très souvent autour d’un verre.
OU DORMIR
Nous avions choisis de dormir au Day N Night Hostel (http://daynnight-hostel.moscowhotels24.com/en/), une option économique assez proche du centre ville. Bien desservi par les transports en commun et à proximité de nombreuses option de restauration, nous avons été très heureux de notre séjour. Vous y trouverez des voyageurs étrangers mais aussi beaucoup de russes de passage dans la capitale. Grâce à eux vous passerez sûrement des soirées très réussies autour de shots de vodka et de salami, une tradition là-bas! Attention, les photos publiées sur leur site internet ne leur font pas vraiment honneur… 
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Vivi en Russie, c'est parti! Le Jour où j’ai croisé Lenine. Il est encore tôt ce dimanche matin lorsque je quitte ma chaleureuse auberge de jeunesse.
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vivilongstocking · 6 years
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2012 et première incursion au Joshua Tree National Park: le rêve américain! "I'll show you a place High on the desert plain Where the streets have no name" U2 . . . #music #explore #roadtrip #wanderlust #nikon #travel #travelphotography #igworldclub #world #blackandwhite #bnw #photo #photography #inspiration #desert #usa #tree #california #tree (at Joshua Tree National Park)
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vivilongstocking · 6 years
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"Now if you are going to win any battle you have to do one thing. You have to make the mind run the body. Never let the body tell the mind what to do. The body will always give up. It is always tired in the morning, noon and night. But the body is never tired if the mind is not tired." - George S Patton #explore #wanderlust #nikon #travelphotography #travel #igworldclub #world #blackandwhite #bnw #photo #photography #inspiration #usa #sunset #run #mensprost #tv_strideby #tv_strideby_bnw #harbor #tbt #boat #california (at San Diego, California)
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vivilongstocking · 6 years
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"The most terrible poverty is loneliness, and the feeling of being unloved." - Mother Teresa. Being a homeless person in the city of sins, such a contrast... . "La solitude et le sentiment de n'être pas désiré sont les plus grandes pauvretés." - Mère Teresa. Etre sans-abri dans la perverse Las Vegas, dur contraste... . . . #nikon #travelphotography #explore #wanderlust #travel #igworldclub #world #strip #streetphotography #blackandwhitephotography #bw #photo #photography #inspiration #homeless (at Las Vegas Strip)
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