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#animaux anthropomorphes
toutplacid · 2 months
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La Corneille têtue, illustration de couverture pour un recueil de contes populaires d’Iran, éditions l’Asiathèque – gouache, 2022. Graphisme Jean-Marc Eldin.
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songedunenuitdete · 2 years
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Beast Complex Vol. 02 de Paru Itagaki
🍁J'ai lu le #manga Beast Complex Vol. 02 de Paru Itagaki - @ki_oon_Editions 💖Paru Itagaki a le don de nous offrir des nouvelles aux dénouements toujours intelligemment amenés et surtout percutants ! Mon #avis complet ⤵️
Mon avis : J’étais curieuse de lire ce second recueil d’histoires courtes dans l’univers de Beastars et franchement, je crois que j’ai plus aimé ce tome 2 que le premier. Il y a très peu de nouvelles qui ne m’ont pas plu à vrai dire. Et la cerise sur le gâteau c’est la dernière nouvelle consacrée à Legoshi et sa lapine, Haru ! Bon je reviens brièvement sur chaque nouvelle pour vous en faire un…
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dogandcatcomics · 1 year
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#repost @paziipa パジーパ (Japan). I am a fan of the feline representation in the work of this commercial illustrator.
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snacking-on-art-2022 · 6 months
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Anthropomorphic view of cats or the better angels". Antique Lithograph Published 1842-53, Paris for "Scenes de la vie privee et publique des animaux" by Jean Ignace Isidore Gerard (J. J. Grandville Pseud). The cartoon shows a young female cat caught between the angelic and devilish division of her own nature.
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kerachs · 11 months
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Ça y est, j'ai publié mon premier livre.
Il s'agit de "Le drachat et le Royaume."
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De quoi il s'agit ?
C'est un roman d'action fantastique dans un univers comique.
Le résumé :
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Le livre est déjà disponible sur les plateformes d'ebook (libraries en ligne) comme sur amazon: https://amzn.eu/d/0fPj6Ya
Sa version imprimée sera disponible en mi-juillet chez votre libraire.
La couverture et les illustrations sont réalisées par Jack Norisk (https://twitter.com/JackNorisk).
Voici quelques uns des personnages :
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N'hésitez pas à découvrir cet ouvrage et de partager l'information. Il y a des animaux anthropomorphes, des dragons et des personnages très hétéroclites avec pour chacun des motivations et des intérêts différents.
N'oubliez pas, faites attention au chat qui parle...
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13 avril 1695, Jean de la Fontaine s’éteint à Paris. Mettant en scène des animaux anthropomorphes, il dénonce dans ses fables les travers de ses contemporains, avec une morale finale à visée universelle.
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De La Fontaine, on ne retient souvent que les Fables. Elles sont le chef-d'œuvre de l'écrivain, l'aboutissement d'un cheminement poétique, un espace de liberté et d'invention. On connaît moins sa poésie élégiaque et ses récits poétiques qui mêlent la prose aux vers. Ses Contes sont célèbres pour leur versification irrégulière et leur parfum sulfureux. Amoureux de la forme, La Fontaine est toujours en quête de renouvellement poétique. Ses Contes (publiés jusqu'en 1685) et ses Fables (dernier livre en 1694) restent pour tout le XVIIIe siècle une référence obligée et un modèle inépuisable.
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54.
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- 21 février 2023 -
Concept de personnage basé sur des animaux
Leur design est plutôt fun à dessiner, je voulais des habitants anthropomorphes dans mon projet
Et puis c’est drôle un poscaille et une grenouille ;)
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lifextime · 9 months
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D-07 / 30 choses à savoir sur le jeu
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Et pour finir cette semaine, un article en toute légèreté afin de résumé les choses à savoir sur le jeu !
L'univers d'Animal Crossing est rempli de personnages anthropomorphes, notamment des animaux, qui agissent comme les habitants du village.
Le joueur joue le rôle d'un humain qui emménage dans un village peuplé d'animaux et interagit avec eux.
Le temps dans le jeu Animal Crossing est synchronisé avec le temps réel, ce qui signifie que les saisons, les événements et l'heure de la journée correspondent à celle du monde réel.
Le joueur peut personnaliser son personnage, son apparence physique, son style de vêtements et sa maison selon ses préférences.
Le jeu offre de nombreuses activités, telles que la pêche, la chasse aux insectes, la collecte de fossiles, le jardinage et la décoration de la maison.
Le jeu encourage l'interaction sociale avec les habitants du village, en leur parlant, en leur rendant des services et en développant des amitiés.
Chaque habitant du village a sa propre personnalité, ses goûts et ses préférences, ce qui crée une diversité d'interactions.
Les habitants du village peuvent déménager, ce qui signifie que de nouveaux habitants peuvent arriver et d'anciens peuvent partir.
Le jeu est rempli de traditions et d'événements saisonniers, tels que les festivals, les feux d'artifice, les chasses aux œufs de Pâques, Halloween et Noël.
Les habitants du village célèbrent les anniversaires et peuvent organiser des fêtes où le joueur est invité.
Le joueur peut gagner de l'argent virtuel, appelé clochettes, en vendant des objets, en pêchant, en attrapant des insectes ou en complétant des tâches.
L'argent gagné peut être utilisé pour acheter des objets, des vêtements, des meubles et des améliorations pour la maison du joueur.
Les joueurs peuvent visiter d'autres villages en utilisant des codes d'amis ou en utilisant la fonction de voyage en ligne.
Le musée est un lieu important où le joueur peut faire don de fossiles, d'insectes et de poissons pour les exposer.
Les joueurs peuvent échanger des objets et des motifs personnalisés avec d'autres joueurs.
Les motifs personnalisés permettent aux joueurs de créer et de partager leurs propres designs pour les vêtements, les meubles et les motifs de sol.
Les habitants du village peuvent donner des conseils, des quêtes et des tâches au joueur, ce qui ajoute une dimension narrative au jeu.
La météo dans le jeu est dynamique, avec des jours ensoleillés, des jours pluvieux, des orages, des neiges et des arcs-en-ciel.
La pêche et la capture d'insectes varient en fonction de l'heure de la journée et de la saison.
Les joueurs peuvent participer à des mini-jeux, tels que des concours de pêche ou des concours de bug-off.
Le joueur peut décorer l'intérieur et l'extérieur de sa maison avec une variété de meubles, de décorations et de motifs personnalisés.
Le voyage dans le temps est possible en modifiant les paramètres de la console, mais cela peut affecter certains événements et interactions dans le jeu.
Certains objets, tels que les fruits, les fleurs et les fossiles, sont spécifiques à chaque village, ce qui encourage les échanges entre les joueurs.
Le jeu encourage la gestion de l'inventaire et le stockage d'objets dans des coffres pour économiser de l'espace.
Les habitants du village peuvent donner des cadeaux au joueur, parfois de manière inattendue ou surprenante.
Les saisons dans le jeu ont des activités spécifiques, comme la chasse aux œufs de Pâques au printemps ou la recherche de citrouilles à Halloween.
Certains habitants ont des rôles spéciaux, tels que les sœurs Able, qui gèrent une boutique de vêtements, ou Céleste, qui donne des informations sur les étoiles.
Le joueur peut créer et personnaliser son propre drapeau et son propre hymne pour représenter son village.
Certains événements spéciaux, comme les mariages et les feux d'artifice, peuvent être personnalisés par le joueur pour rendre l'expérience unique.
Le jeu encourage la détente, l'exploration, la créativité et la construction de relations sociales, offrant aux joueurs un refuge paisible dans un monde virtuel.
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newmic · 1 year
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Les élégants animaux de bois de Nikichi
Akihiko Yoshida alias Nikichi est un artiste sculpteur japonais de Hokkaido qui réalise d’élégants animaux de bois. Lapin aux longues oreilles effilées ou étreinte douillette d’ours polaires, il façonne tout un bestiaire plein d’émotion en jouant avec le grain du bois. Il anthropomorphise depuis une dizaine d’années des animaux, mêlant ainsi caractéristiques humaines et animales …
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Nikichi's elegant wooden animals
Akihiko Yoshida aka Nikichi is a Japanese sculptor from Hokkaido who makes elegant wooden animals. Rabbit with long slender ears or cozy embrace of polar bears, he shapes a whole bestiary full of emotion by playing with the grain of wood. He has been anthropomorphizing animals for about ten years, thus mixing human and animal characteristics …
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domforget · 1 year
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Les lois de plus en plus stupidités à l'Infinie VS l'Infinie du Nord
Bonsoir, tout le monde! Aujourd'hui, je vais vous montrer un pays imaginaire qui a moi-même crée. J'ai nommé; les lois les plus folles à l'Infinie VS l'Infinie du Nord.
Commençons avec l'Infinie!
Premièrement, le permis de conduire est interdit au moins de 21 ans parce que les adolescents ne savent pas conduire à tout le monde qui peuvent risqué d'avoir un accident de char.
Deuxièmement, l'intimidation des élèves dans l'école est toujours puni par la loi. Les petits tannants peuvent être dans l'eau chaude parce que ses parents sont pas contents d'avoir assez le fun et ils vont appeler la police.
Troisièmement, fesser ses derrières peuvent être passible par la peine maximum de 50 ans de prison. Au lycée, par exemple, un jeune de 18 ans donne une fessé à une fille de 16 ans est une grosse erreur. Il est aussitôt arrêté d'une agression sexuelle, et il est jeté en prison pour 25 ans.
Suiant, l'Infinie du Nord!
Premièrement, regarder Thriller de Michael Jackson avec les enfants peuvent être condamné à la peine de mort. Car le royaume absolu oblige de supprimer la chanson d'Halloween à cause de film d'horreur.
Deuxièmement, donner un sac de chips 'Sel et Vinaigre' à un chat ou un chien peut être aussi condamné à mort. Metons que, la famille achète les chips Lays Sel et Vinaigre à l'épicerie et donne un morceau à un chat ou un chien, ça risqué d'avoir la 'bave' où risqué d'être mourir. Alors, ne vas pas donner un chips sel et vinaigre sur les animaux, les gars!
Troisièmement, pratiqué le hockey sur glace est strictement puni par le roi absolu. Juste aller au sports de hockey sur glace peut te torturer, jeté dans le camp de prisonniers et exécuté publiquement, peut-être avec ta famille aussi.
Quatrièmement, regardé les musique pops peuvent être dans l'eau chaude. En 29 568, une jeune fille de 16 ans nommé Madeleine Turcotte faite une grosse erreur d'écouter la musique Kpop à des voisins. Elle est arrêté d'un cancer vicieux, elle est condamné à mort et exécutée par la gyration d'éxécution.
Dernièrement, les Nord-Infinitiens ne possèdent pas les faux numéros de license "29THD03", et personne ne vous trouvez de les acheter. Parce que c'est illégal! À l'Infinie du Nord, le numéros de plaque 29THD03 est une symbole de l'ennemi anthropomorphe et l'interdiction de denim impose leur message antiouest et antidisney. Apparement, la haine pour "Impérialiste Velu" est si forte que même les enfants de la garderie qu'on apprend à détester tout ce qui à voir avec Walt Disney.
C'est tout pour ce soir et je te remercie à tout ce qui vaut, laisses les commentaires écrit en dessous, et n'oublie pas de mettez un like et adore, et je vous souhaite à la prochaine!
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isablack-archi · 2 years
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Mini mugs serie Abbia ... Les abbia : objets d’art et supports de jeu = Les abbia désignent les jetons d’un jeu du même nom, pratiqué par toutes les populations de la forêt du Sud-Cameroun. Ces jetons sont obtenus à partir du noyau du fruit d’une sapotacée (Mimusops le-testui Lecomte) qui, une fois ouvert en deux, est poli et patiné. Sur la face lisse ainsi préparée, l’artiste grave, à l’aide d’un couteau fin, les divers sujets qu’il veut représenter. Ces sujets peuvent être : . Des représentations zoomorphes (animaux en mouvement, traqués, etc.) ; .Des représentations anthropomorphes (figurations humaines isolées, en groupes, scènes érotiques, danses, rites) ; Des représentations d’objets convoités (armes, étoffes, vêtements, objets européens) ; Des figures géométriques et des idéogrammes mystico-magiques (possession, envoûtement, fécondité, pouvoir érotique). Le jeu, son déroulement, sa finalité =Concernant le jeu lui-même, il importe de souligner que l’abbia est un jeu de hasard où sont misés des biens qui peuvent aller de la simple calebasse de vin de palme à un être humain en passant par le cheptel, les plantations du joueur, etc. Plus les joueurs sont riches, plus les mises sont importantes. En cas fortes mises, on a recours à unde arbitre, réputé pour sa connaissance des règles du jeu et de la tradition et pour son impartialité. Il coordonne le bon déroulement du jeu, intervient en cas de fraude ou de litige et est rémunéré à l’issue de la partie. Le jeu peut se dérouler dans des endroits publics (place du village, cour d’une case), ou à l’abri des regards, à l’écart du village ou à l’intérieur d’une case privée. Les joueurs, au nombre de 2, 4, 6 ou 8, voire davantage, sont disposés en demi-cercle, en cercle ou en carré. Seules des raisons pratiques peuvent limiter leur nombre. On peut aussi former des groupes de deux ou de quatre et jouer contre des adversaires de même nombre. Quant aux règles, elles varient suivant les régions, mais dans la plupart des cas, c’est le principe de « pile ou face" qui prévaut. Plus d infos ... https://journals.openedition.org/aaa/1373?lang=en https://www.instagram.com/p/ChOHK3dobXL/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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kn1dognose · 2 years
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Pension canine à Néfiach.L'anthropomorphisme et ses effets néfastes sur la détresse et le bien-être des animaux de compagnie
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Pension canine à Ponteilla, Saleilles, Saint-Nazaire,Elne. Comportementaliste canin & dressage de chiens Sur terrain d'éducation et à domicile à Perpignan et environs
Pour nous joindre :06.56.72.29.85
L'anthropomorphisme fait référence aux pratiques dans lesquelles les humains attribuent des caractéristiques émotionnelles et comportementales humaines à des animaux et des objets non humains. Pour certaines personnes, cela représente un moyen de renforcer le lien humain-animal, de faire preuve d'empathie envers leurs animaux de compagnie et de faire preuve d'attention et d'intérêt pour leur bien-être. Cependant, certains comportements anthropomorphiques envers les animaux de compagnie sont souvent motivés par des modes temporaires qui peuvent avoir un effet néfaste sur le bien-être animal, à la fois physiquement (par exemple, maladies dermatologiques, orthopédiques et nutritionnelles) et émotionnellement (par exemple, peur, anxiété, agressivité). De manière non moins importante, dans certains cas, ils peuvent présenter un risque pour la santé publique (par exemple, la transmission de maladies zoonotiques).
Résumé
Les pratiques anthropomorphiques se multiplient dans le  monde. L'anthropomorphisme est défini comme la tendance à attribuer des formes, des comportements et des émotions humaines à des animaux ou à des objets non humains. L'anthropomorphisme est particulièrement pertinent pour les animaux de compagnie. Certaines pratiques anthropomorphiques peuvent leur être bénéfiques, tandis que d'autres peuvent leur être très préjudiciables. Certains comportements anthropomorphes compromettent le bien-être et la physiologie des animaux en interférant avec la thermorégulation, tandis que d'autres peuvent produire une déshydratation due à la perte d'eau corporelle, une condition qui entraîne des conséquences indésirables telles qu'une pression artérielle compensatoire élevée et un choc thermique, voire la mort, selon l'intensité et la fréquence de l'exposition d'un animal à ces facteurs de stress. La malnutrition est un facteur observé dû à la consommation de malbouffe ou à un déséquilibre des proportions caloriques. Cela peut entraîner une obésité chez les animaux de compagnie qui peut avoir des répercussions sur leur appareil locomoteur. Une interaction intense entre l'homme et l'animal peut également conduire à l'établissement d'un attachement qui a un impact sur l'état mental et le comportement des animaux, les rendant enclins à développer l'agressivité, la peur ou le syndrome d'anxiété de séparation. Un autre aspect est l'application de cosmétiques aux animaux de compagnie, bien que les études scientifiques n'aient pas encore déterminé si les produits cosmétiques tels que les teintures pour le pelage, le vernis à ongles et les lotions sont bénéfiques ou nocifs pour les animaux, ni dans quelle mesure. La cohabitation d'animaux dans les habitations peut également constituer un risque de santé publique en raison de maladies infectieuses et zoonotiques. Dans ce contexte, cet article vise à analyser les effets néfastes de l'anthropomorphisme sur le bien-être des animaux de compagnie sous plusieurs angles.
1. Introduction
Le terme anthropomorphisme vient du grec anthropos (humain) et morphe (forme, apparence). Il est défini comme l'acte d'attribuer des caractéristiques, des intentions, des motivations et des émotions humaines à des animaux ou des objets non humains. Un exemple de ceci est les idées téléologiques qui sont souvent liées aux explications anthropomorphiques où les gens confèrent des traits humains à des entités telles que les divinités du Dieu chrétien en 1753. En fait, cela peut cibler des objets naturels et artificiels inanimés, des phénomènes naturels, des plantes, et le plus souvent, des animaux. Lorsque les humains anthropomorphisent les animaux, ils leur attribuent leurs propres traits, émotions ou intentions. Charles Darwin l'a décrit en détail en 1872, soulignant la tendance naturelle de certaines personnes à décrire les animaux non humains comme des êtres "ressemblant à des humains". Par exemple, les gens peuvent montrer un plus grand intérêt pour les animaux domestiques que pour le bien-être des insectes car ces derniers n'expriment pas de comportements similaires à ceux des humains. D'autre part, cela peut également être observé dans des machines telles que les robots humanoïdes qui représentent un aspect technique de l'anthropomorphisme, créé avec une apparence humaine qui pourrait influencer la pensée que les robots peuvent ressentir et penser comme une personne. Chez les animaux, la tendance à transférer ces liens et cet attachement peut favoriser ou compromettre le bien-être de ces derniers.
Dans des cas extrêmes, les animaux non humains peuvent être considérés comme des humains « petits » ou « modifiés », et les besoins humains peuvent être projetés sur eux. Cependant, cette pratique peut conduire à une mauvaise interprétation des intentions, des motivations et des émotions réelles derrière le comportement d'un animal, comme croire qu'un chat a faim parce qu'il miaule devant le réfrigérateur, qu'un chien aboie pour exprimer son envie de jouer, ou que les macaques de Barbarie ( Macaca sylvanus ) qui montrent les dents sourient alors qu'en réalité c'est un signal de menace. Dans certains cas, une mauvaise interprétation du comportement animal peut déclencher d'intenses conflits homme-animal.
Souvent, le comportement anthropomorphique n'est pas soutenu par des connaissances scientifiques, mais plutôt par le besoin intrinsèque humain d'entrer en relation avec quelqu'un qui est facilement compréhensible et qui nous comprend facilement. Cela peut conduire à des biais d'interprétation de l'état réel de l'animal, qui visent souvent à satisfaire le besoin humain d'un certain type de relation, plutôt que d'essayer de reconnaître et d'apaiser les émotions, les motivations et les intentions réelles de l'animal. Cette forme d'anthropomorphisme envers les animaux de compagnie s'est accentuée au XXe siècle lorsque des attributions de ce type ont émergé naturellement et inconsciemment alors que les gens ont commencé à nouer des liens étroits avec des animaux qui présentent une plus grande similitude morphologique avec les humains, y compris les animaux de compagnie ainsi que ceux qui ont un extérieur. ressemblance physique avec les humains, comme les grands singes et les singes.
Urquiza-Haas et Kotrschal attribuent des actions anthropomorphisantes à la nature biophilique des êtres humains ; c'est-à-dire un lien implicite avec les animaux et, plus largement, avec la nature en général. Ils ajoutent que les animaux présentant des similitudes phylogénétiques, d'apparence et de comportement avec les humains sont ceux qui ont tendance à être anthropomorphisés. Cela expliquerait pourquoi les gens anthropomorphisent les animaux domestiques, en particulier ceux avec lesquels ils entretiennent des relations étroites (par exemple, les chiens de compagnie), qui ont une apparence enfantine, ou qui présentent des structures anatomiques externes qui facilitent l'affiliation avec les humains et produisent un désir de les protéger. Cependant, cette filiation avec les animaux domestiques, les chiens avant tout, a aussi une composante biologique qui réside dans les sentiments d'affection que les humains éprouvent souvent envers les chiens en raison de leurs grands yeux ronds, de leur capacité à gesticuler, qui génèrent tous de l'empathie humaine. Kaminsky et al. soutiennent cet argument en démontrant comment, à travers des interactions humaines-canines ancestrales, les chiens domestiques ont développé des expressions faciales de type humain. Par exemple, la faculté de rétracter le levator anguli oculi medialis (LAOM) permet aux chiens de bouger leurs sourcils d'une manière qui simule l'expression humaine de la tristesse, afin qu'ils puissent adopter une apparence équivalente à celle d'un enfant en faisant paraître leurs yeux plus grande. Cela déclenche des comportements de bienveillance chez les adultes.
D'autres raisons pour lesquelles les humains adoptent des comportements anthropomorphiques avec des animaux incluent le fait que la façon dont un animal ressent et perçoit son environnement active les mêmes structures cérébrales dans le système limbique et les zones corticales, ce qui facilite l'attribution d'émotions aux animaux en raison de similitudes avec les expressions faciales humaines. Cependant, selon l'émotion et l'espèce, différentes régions du visage peuvent participer, intensifiant éventuellement les réponses humaines aux émotions des animaux. A cet égard, Urquiza-Haas et Kotrschal ont constaté que lorsque les gens observent un animal en état de détresse, les mêmes zones cérébrales sont activées que lorsqu'ils sont témoins de détresse chez l'homme, donc observer la souffrance chez l'homme et le chien active le cortex préfrontal médial, le gyrus frontal inférieur (IFG) et l'insula antérieure, bien qu'il semble que certains humains puissent avoir des réponses émotionnelles plus importantes à la souffrance animale que celles déclenchées par la douleur d'autres personnes. C'est un des fondements de l'empathie : il est plus facile pour les gens d'attribuer des émotions humaines à des animaux non humains lorsque ces derniers manifestent des comportements ou des signes similaires à ceux des expressions humaines.
Le besoin d'affect ou d'acceptation dans un groupe social est une condition de base de tous les animaux grégaires, il est donc courant de percevoir que les animaux de compagnie "rendent les humains heureux" en raison de leur coexistence ancestrale. Sans aucun doute, parmi tous les animaux non humains, les chiens jouissent d'une considération particulière de la part des humains, qui les considèrent souvent comme faisant partie intégrante de la société humaine, voire comme des membres de la famille. Ce statut préférentiel des chiens au sein de la société humaine a probablement été favorisé par les connaissances croissantes sur les effets physiologiques et émotionnels positifs qu'ils peuvent avoir sur les personnes avec lesquelles ils interagissent. En fait, toute une série de satisfactions émotionnelles humaines peuvent converger vers la figure de l'animal de compagnie. Diaz et Videla  ont observé que la tendance à l'anthropomorphisation peut être propulsée par plusieurs facteurs : un besoin de contrôle, la solitude, la satisfaction de ses besoins sociaux et l'attachement émotionnel à des compagnons non humains.
Aujourd'hui, les petites espèces jouent un rôle particulièrement important dans la vie de nombreuses personnes en générant un lien homme-animal caractérisé par une acceptation et un traitement similaire à celui des membres de la famille. Certains chiens et chats sont traités comme des enfants ou des amis de substitution, peut-être en raison de l'impossibilité de procréer ou à la suite d'une filiation élective. Dans une optique positive, cela peut influencer la décision des propriétaires de chiens ou de chats d'investir dans des traitements coûteux pour garder leurs compagnons non humains en vie et en bonne santé. Cependant, l'humanisation des animaux a entériné toute une gamme d'appareils, d'accessoires, de jouets, de divertissements, de poussettes et d'innombrables autres produits : aliments pour rafraîchir l'haleine, bijoux, manteaux flottants, eau de toilette pour animaux de compagnie, vêtements de créateurs, vêtements, landaus, couches, shampoings. , vernis à ongles, teintures pour pelage, gâteaux d'anniversaire et chaussures, pour n'en citer que quelques-uns qui ne répondent pas toujours aux besoins biologiques des animaux.
Cela suggère que, de nos jours, les relations entre les propriétaires d'animaux domestiques sont souvent basées sur le transfert de caractéristiques anthropomorphiques aux chiens ou aux chats. Des problèmes peuvent survenir lorsque le comportement humain devient incompatible avec les besoins de l'animal et, par conséquent, compromet son bien-être, comme lorsque les propriétaires nourrissent leurs animaux de compagnie avec des aliments qui altèrent leur alimentation naturelle et leur métabolisme. Cependant, il existe un certain soutien scientifique à l'idée que l'anthropomorphisme encourage le bien-être animal grâce à un intérêt accru pour les droits des animaux et une pensée positive envers l'adoption et les mouvements pro-animaux. Aujourd'hui, un nombre croissant de propriétaires de chiens et de chats adoptent couramment des comportements anthropomorphes. Cet article vise à analyser, à la lumière de la littérature scientifique actuelle, les effets physiologiques, comportementaux et de santé publique de l'anthropomorphisme qui peuvent affecter négativement ou positivement le bien-être animal.
2. Les vêtements et leur effet sur la thermorégulation
La peau remplit de multiples fonctions métaboliques liées à la thermorégulation, à la perception sensorielle et à la protection. Cet organe est composé de l'épiderme, du derme et de l'hypoderme. Le derme contient les soi-disant annexes; c'est-à-dire les follicules pileux et les glandes sébacées et sudoripares, tandis que les appendices maintiennent les ongles. Le pH de la peau du chien est le plus élevé de toutes les espèces animales, allant de 6,2 à 8,6, avec une moyenne de 7,52. En raison de la complexité des fonctions exercées par la peau, l'habillage des chiens peut avoir des effets néfastes qui compromettent leur bien-être, par exemple en formant une barrière qui peut entraver ou bloquer une thermorégulation adéquate et altérer l'équilibre entre le gain et la perte de chaleur qui régule la température corporelle. . Les textiles augmentent également le taux d'humidité de la peau et peuvent augmenter l'adhérence entre le tissu et la peau de l'animal, provoquant une gêne voire des lésions cutanées. Chez les chats, le frottement entre le tissu et la peau peut être une cause d'inconfort sensoriel.
Habiller les animaux de compagnie est désormais une pratique quotidienne, car les familles humaines emmènent leurs animaux de compagnie avec elles dans des vêtements ou des costumes qui font souvent allusion à des personnages fictifs. Le risque de compromettre leur bien-être et la santé de la peau de l'animal est plus grand lorsque les propriétaires nourrissent leurs chiens avant ou pendant une promenade, car le processus de digestion métabolique génère de l'énergie calorique qui irradie dans tout le corps et augmente encore plus en raison de l'exercice effectué. . Le maintien d'une fonction cellulaire correcte nécessite un métabolisme de base, cependant, les chiens sont promenés même dans des conditions climatiques ensoleillées et chaudes qui déterminent l'absorption d'une charge calorique plus importante, qui doit finalement être éliminée. Étant donné que les chiens n'ont pas de glandes sudoripares, la perte de chaleur se produit principalement par le halètement, ce qui aide à abaisser la température corporelle grâce à l'évaporation de l'eau des voies respiratoires primaires. Dans une moindre mesure, la perte de chaleur se produit également avec le passage des liquides du riche réseau vasculaire du derme à travers la peau.
Lorsque les animaux portent des vêtements, la chaleur s'accumule car les mécanismes physiologiques tels que la vasodilatation cutanée et le halètement sont insuffisants pour la dissiper et maintenir une température corporelle stable. Si la chaleur s'accumule rapidement, elle peut provoquer un coup de chaleur, voire la mort, en moins d'une heure. Cette réaction peut être exacerbée lorsque des facteurs tels que le temps chaud, en plus des vêtements, augmentent la température corporelle d'un chien et activent le système nerveux autonome (ANS) et ses mécanismes de thermorégulation pour effectuer une vasodilatation périphérique pour la dissipation de la chaleur à travers des structures sans fourrure telles que les membres et coussinets de patte. Lorsque ce mécanisme agit de manière inefficace, la température corporelle du chien augmente.
Dans ces cas, les vêtements agissent comme une barrière physique supplémentaire contre la dissipation de la chaleur. Lorsque la chaleur ne se dissipe pas, l'augmentation de la température corporelle accélère le taux métabolique, ce qui peut, à son tour, entraîner une hyperthermie. Dans la figure 1 , les thermogrammes d'un chien et d'un chat, avec et sans vêtements, sont comparés pour montrer l'augmentation de la température dans différentes régions thermiques (conduit auditif, nez et caroncule lacrymal) en raison de la thermorégulation altérée. Lorsque la température centrale atteint 39 °C chez le chien et 39,5 °C chez le chat, les mécanismes de thermolyse sont activés (halètement, augmentation du débit sanguin périphérique) pour prévenir d'éventuelles complications comme l'œdème cérébral. Contrairement à la croyance populaire, les narines, plutôt que la langue, jouent un rôle primordial dans la dissipation de la chaleur. En effet, la forme des cornets du chien offre une surface large et très vascularisée qui lui permet d'évacuer la chaleur rapidement et efficacement. Les chiens ont également une glande nasale latérale qui facilite le refroidissement par évaporation, mais lorsqu'il est utilisé pendant des périodes prolongées, ce mécanisme modifie le pourcentage d'eau corporelle de l'animal. Par conséquent, les mécanismes responsables du maintien de la neutralité thermique peuvent finalement affecter la pression artérielle de l'animal, comme on le voit à des températures supérieures à 38 ° C, où les chiens ont enregistré une valeur systolique moyenne maximale de 136 mmHg .
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Figure 1. Comparaison de la réponse thermique des vêtements chez les chiens et les chats. ( A ) Chienne de deux ans sans chandail. La région du conduit auditif (El1) a une plage de température comprise entre 33,5 °C (triangle rouge) et 30,5 °C (triangle bleu), tandis que dans la région nasale (El2) il y a une température maximale de 32,5 °C (triangle rouge ) et un minimum de 23,7 °C (triangle bleu) avant de porter un chandail. ( B ) Modèle thermique de la même canine 8 h après l'habillage. L'augmentation de la température maximale de 2,3 ° C (triangle rouge) peut être observée à la fois dans le conduit auditif et dans la région nasale, bien qu'il n'y ait eu aucun changement dans la caroncule lacrymale. ( C) Chat sans pull. La région faciale d'un chat de race domestique mexicain de 8 ans est affichée, où la caroncule lacrymale (El1), le conduit auditif (El2) et la région nasale ont montré des températures maximales de 36,2 °C (triangle rouge), 28,8 °C, et 33,9 °C, respectivement, avant les vêtements. ( D ) Modèle thermique du même félin 8 h après l'habillage. La caroncule lacrymale (El1) a montré une augmentation de 1,3 °C (triangle rouge), tandis que dans le conduit auditif (El2) et la région nasale, la température a augmenté de 2,7 °C et 1,7 °C (El3), respectivement. Les deux événements représentent l'effet que l'utilisation de chandails a sur la thermorégulation des animaux en augmentant leur température corporelle. Pendant les climats chauds ou contrôlés, comme à l'intérieur d'une maison, l'hyperthermie peut être exacerbée et provoquer une augmentation de la température centrale de 2 °C.
L'hyperthermie due à l'exercice, aux températures ambiantes élevées ou aux vêtements peut provoquer des processus inflammatoires et hémostatiques (tels que la cascade de coagulation et l'endotoxémie) qui peuvent éventuellement conduire à une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et au syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS). Les deux évoluent généralement vers le syndrome de dysfonctionnement de plusieurs organes (rein, cerveau, muscle squelettique et foie) (MOD), entraînant un coup de chaleur. Les races brachycéphales telles que les carlins, les boxers et les bouledogues, entre autres, sont particulièrement prédisposées à la détresse respiratoire dérivée d'un coup de chaleur car elles ont des narines sténosées, des palais mous allongés et des trachées hypoplasiques qui effectuent l'évaporation de manière inefficace. Il est donc primordial de considérer que les vêtements chez les chiens peuvent interférer avec leur système de thermorégulation.
Ce processus de thermorégulation est illustré sur la figure 2 , où les vaisseaux sanguins superficiels (capillaires) contribuent à la perte de chaleur et à la rétention de chaleur par vasodilatation et vasoconstriction, respectivement.
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Figure 2. Mécanisme de thermorégulation périphérique. Le POA répond à un stimulus thermique (froid et chaud) activant les centres thermorégulateurs situés dans l'hypothalamus. Ce centre favorise les mécanismes de dissipation de la chaleur ou de maintien de la chaleur grâce aux modifications de la microcirculation cutanée. Lorsque le POA active des mécanismes de refroidissement en raison d'un environnement chaud, la vasodilatation des capillaires superficiels et des vaisseaux sanguins des membres produit une perte de chaleur et une baisse de la température centrale du corps. Au contraire, lorsque la POA active les mécanismes de réchauffement en milieu froid, la conservation de la chaleur, pour augmenter la température centrale, est réalisée par vasoconstriction de ces capillaires superficiels pour déplacer le flux sanguin vers les organes critiques. POA : aire préoptique.
Cet échange calorique est déclenché par le système nerveux central (SNC) et, plus précisément, l'hypothalamus, en réponse à la signalisation thermique des récepteurs périphériques (appelés corpuscules de Ruffini) qui perçoivent des stimuli chauds ou froids (voir Figure 3 ). Sous certaines conditions, et uniquement sur recommandation médicale, les vêtements peuvent protéger contre l'hypothermie dans des environnements froids ou glaciaux lorsque la thermogenèse frissonnante ne suffit pas à maintenir l'homéostasie. Dans toutes les autres circonstances, la pratique de l'habillage de ces animaux est contre-indiquée.
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Figure 3. Mécanismes de contrôle pour réguler la température corporelle par rétroaction. Les thermorécepteurs (corpuscules de Ruffino) situés à la périphérie de la peau détectent les apports thermiques qui sont traités par différentes voies, en fonction des informations sensorielles. Le chemin à partir de la gauche représente une situation où les thermorécepteurs lisent des stimuli chauds ou chauds. Cette entrée est dirigée vers le DRG de la moelle épinière et projetée vers les centres cérébraux supérieurs. Les axones neuronaux situés dans le LPBd sont activés par un stimulus de réchauffement et se projettent vers le POA et d'autres structures au sein du POA, telles que MnPO et MPO. Avant de retourner dans la moelle épinière, l'apport passe par le DMH, le rRPA, et atteint la corne ventrale, où les fibres sympathiques agissent sur les vaisseaux sanguins et les glandes pour dissiper la chaleur par vasodilatation et sudation. La voie de refroidissement à partir de la droite suit presque le schéma exact, sauf que lorsqu'un signal de refroidissement est perçu à partir des thermorécepteurs, l'information atteint le POA via LPBel (au lieu du LPBd). De plus, les réponses efférentes utilisent des fibres sympathiques pour la vasoconstriction des vaisseaux cutanés afin de conserver la chaleur, et les fibres motrices somatiques déclenchent la thermogenèse dans les muscles en frissonnant. Lorsque la température centrale revient à la neutralité thermique, ces mécanismes sont régulés par rétroaction pour empêcher leur influence sur le système vasculaire et d'autres structures. DMH : hypothalamus dorsomédian ; DRG : ganglion de la racine dorsale ; IML : colonne cellulaire intermédiolatérale ; LPBd : noyau parabrachial latéral (sous-région dorsale) ; LPBel : noyau parabrachial latéral (région latérale externe) ; MPO : aire préoptique médiale : MnPO : noyau préoptique médian ; POA ; zone préoptique ; rRPA : noyau du raphé pallidus rostral.
3. Mobilité restreinte et conséquences pour l'appareil locomoteur
Une autre pratique anthropomorphique consistant à traiter un chien comme un enfant consiste à entraver son activité physique et ses mouvements ; par exemple, tenir des animaux de compagnie sur ses genoux, les porter dans ses bras ou dans des sacs d'école, ou les transporter dans des poussettes conçues pour les bébés, pendant de longues périodes. Ces pratiques peuvent affecter le comportement et le bien-être des chiens de compagnie, en réduisant leur liberté de mouvement et par conséquent leur capacité à contrôler les stimuli environnementaux. Cela peut entraîner le développement de troubles émotionnels, tels que les phobies et l'anxiété. De plus, les postures non naturelles peuvent également avoir des conséquences physiques négatives. Lorsque leurs membres sont fléchis, les chiens peuvent ressentir un inconfort momentané et, avec le temps, ils peuvent développer une affection appelée syndrome biomécanique et métabolique. Lorsque les animaux se déplacent naturellement, ils le font à des vitesses différentes et avec des formes de locomotion distinctes – marche, trot, course – pour exercer leur système musculo-squelettique, qui a trois fonctions principales :
1 - générer du mouvement et maintenir une posture correcte par des contractions répétées  
2 - pour stocker les acides aminés afin qu'ils soient disponibles pour le métabolisme général  
3 -  fournir du carbone au foie pour la gluconéogenèse et la production de glucose nécessaire à ses besoins énergétiques. 
De plus, le mouvement requiert certains processus biochimiques au niveau musculaire ( Figure 4 ). Ces processus sont affectés lorsqu'il existe des anomalies dans la structure ou la fonction musculaire.
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Figure 4. Processus biochimique de contraction musculaire et de mouvement. Dans l'axone myélinisé des motoneurones, le potentiel d'action arrive à la conjonction neuromusculaire du sarcolemme. Cela produit l'entrée de Ca��2+ en ouvrant les canaux Ca 2+ voltage-dépendants, et l'augmentation de Ca 2+ intracellulaire provoque la libération d'ACh de la vésicule synaptique vers la fente synaptique. Dans le sarcolemme du muscle, l'ACh se lie à l'AChR, le potentiel d'action se déplace le long des tubules en T. Plus tard, le réticulum sarcoplasmique libère du Ca 2+ qui se lie à la troponine et produit le pont croisé entre l'actine et la myosine. Cette interaction entraîne un raccourcissement et une contraction musculaire. ACh : acétylcholine ; Environ 2+: calcique.
La locomotion d'un chien consiste en un cycle, dans lequel chacun de ses quatre membres fait un pas, et en deux phases. La locomotion a été étudiée par diverses techniques, y compris les analyses cinématiques. Mussch et al., par exemple, ont évalué le flux sanguin dans les membres postérieurs lors d'un exercice progressif chez 25 chiens métis non entraînés à l'aide de microsphères radioactives. Ils ont constaté que l'intensification de l'exercice augmentait le flux sanguin dans les muscles des membres (gracile, gastrocnémien, semi-membraneux et semi-tendineux), ainsi que dans le myocarde. Dans des conditions d'activité maximale, la circulation sanguine était plus importante dans le muscle semi-membraneux et plus faible dans le muscle semi-tendineux (342 et 134 mL −1 100 g de tissu −1 min −1, respectivement). Dans une étude connexe, Tøndevold et Bülow ont analysé l'irrigation sanguine de l'os pendant l'exercice, observant que les taux de perfusion augmentaient de plus de 50 % (de 1,6 à 2,5 mL 100 g de tissu −1 min −1 ) dans les corticales, fémorales , et les os tibiaux des chiens pendant l'exercice. De plus, le débit sanguin dans l'os trabéculaire de la tête fémorale est passé de 12,6 à 20,6 mL 100 g de tissu −1 min −1 . Ces résultats suggèrent que les chiens doivent pratiquer une activité physique pour augmenter la densité osseuse et développer le tonus musculaire.
Sabanci et Ocal mentionnent que le manque de mouvement peut provoquer une atrophie musculaire (c'est-à-dire une réduction de la masse musculaire) qui peut commencer dans les 72 premières heures d'inactivité. L'atrophie affecte davantage les muscles qui ne traversent qu'une seule articulation que ceux qui traversent deux ou plusieurs articulations. Semblable à ces auteurs, Thomas a déclaré que l'atrophie musculaire est fréquente chez les chiens et que ces animaux tentent souvent de compenser la perte de tonus musculaire en transférant du poids sur les autres membres pour soulager la douleur caractéristique de cette affection. Cette affection s'observe cliniquement sous la forme d'une faiblesse généralisée, d'un amincissement de la zone affectée, d'une léthargie ou d'une apathie liée au mouvement due à la douleur et à la flaccidité musculaire.
Lorsque la mobilisation du membre d'un chien est entravée, une atrophie et des lésions musculaires peuvent être causées par l'inutilisation, ainsi que des maladies orthopédiques et des fractures ostéoporotiques peuvent survenir en raison d'une augmentation de la perte osseuse et d'une diminution de l'activité physique.
Mais limiter les mouvements d'un animal affecte non seulement sa musculature, mais dégrade également le cartilage et réduit la matrice composée de chondrocytes, d'eau, de collagène et de protéoglycanes. Ce dernier offre une surface lisse et répartit la force sur les os, permettant aux articulations de bouger librement. Le collagène a pour fonction de maintenir la forme du cartilage en empêchant la déformation, mais une immobilisation prolongée peut endommager le cartilage. Des études ont démontré que la restriction des mouvements chez les jeunes chiens pendant seulement 3 à 11 semaines réduit les quantités de protéoglycanes de 13 à 60 % et leur synthèse de 40 à 60 % . Pour toutes ces raisons, les organismes doivent maintenir un mouvement constant pour stimuler les chondrocytes par des mouvements non brusques, car les zones cartilagineuses sont avasculaires et ne sont pas innervées, elles ne peuvent donc pas se régénérer. Le moyen idéal pour maintenir les structures cartilagineuses saines et intégrales est via l'activité motrice. Pour un retour à l'activité après une période d'inactivité prolongée, les vétérinaires recommandent une réactivation douce et progressive dans le temps pour éviter une surcharge répétée qui pourrait endommager le cartilage ramolli.
4. Exercice dans des endroits inadéquats et blessures
Une autre pratique largement répandue consiste à obliger les chiens à porter des chaussures faites de divers matériaux pour protéger leurs coussinets et éviter l'érosion de la plante des pieds. Cependant, il est important de comprendre que les coussinets des pattes des chiens sont histologiquement prédisposés à supporter le contact avec des surfaces abrasives, grâce à leur couche cornée épaisse. De plus, le fascia superficiel des coussinets de pattes contient de nombreux adipocytes, tandis que la couche granuleuse de l'épiderme des coussinets de pattes a une épaisseur de huit cellules, contre seulement deux dans la peau recouverte de fourrure. Dans certains cas, le stratum lucidus est présent dans cette zone, comme dans le nez. Cette structure est constituée de plusieurs couches de cellules kératinisées non nucléées et d'organelles cytoplasmiques. Le cytoplasme contient de la kératine, des phospholipides, et l'éléidine (une protéine similaire à la kératine) mais dépourvue de follicules pileux et de glandes sébacées. Il existe de nombreuses glandes auriculaires dans le derme inférieur et le tissu sous-cutané. Ces structures amortissent l'usure et préviennent les blessures aux coussinets des pattes. La surface épidermique des coussinets des pattes diffère chez les animaux de compagnie, car elle est lisse chez les chats, mais papillaire et irrégulière chez les chiens. Parce qu'il s'agit de parties exposées du corps de l'animal, un protecteur externe tel que des chaussures peut causer des lésions tissulaires en raison d'un frottement continu. Par conséquent, obliger les chiens à porter des chaussures doit être considéré non seulement comme inutile, mais aussi comme potentiellement dommageable. En effet, il est important, surtout avec les chiens, d'éviter de faire de l'exercice sur des sols très abrasifs et à des températures élevées, comme les longues promenades sur le béton chaud ou l'asphalte des rues de la ville, car l'érosion, la chaleur ou un traumatisme peuvent blesser leurs pattes, non sans parler du risque de coup de chaleur.
À la lumière de cela, la suggestion est que les propriétaires emmènent leurs chiens se promener dans des zones moins hostiles après avoir évalué la température ambiante et le type de surface. Si cela est difficile en raison des heures de travail du propriétaire, le soi-disant «test des 5 s» doit être utilisé. Celui-ci consiste à poser le dos de la main sur le béton ou l'asphalte pendant cinq secondes. Si la personne ne peut pas supporter la température pendant ces 5 s, alors son chien ne le pourra pas non plus. Dans ces conditions, mieux vaut s'abstenir de marcher. Si dans ces conditions le propriétaire décide de chausser les pattes du chien, la chaleur du trottoir passera sûrement à travers et affectera les coussinets des pattes de l'animal.
Une pratique anthropomorphique associée consiste à soumettre les chiens à de longs bains dans des baignoires, mais cela adoucit et amincit la peau des coussinets des pattes, augmentant la sensibilité à tous les types de blessures. Au lieu de mettre des chaussures à leurs chiens, les propriétaires doivent simplement s'assurer que toutes les activités sont effectuées conformément à la biologie de cette espèce et surveiller les conditions environnementales pour éviter de nuire à la santé et à l'intégrité physique de leur animal.
5. Modifications alimentaires et effets sur l'organisme
Les chiens et les chats sont carnivores par nature. Cela signifie qu'ils ont une prédilection pour les produits d'origine animale par rapport aux aliments végétaux. Le goût d'un chien pour certains aliments se développe entre 4 et 7 semaines de vie lorsque sa mère enseigne les premières habitudes alimentaires. Les chiens préfèrent les protéines animales, de sorte que les viscères, le foie et les intestins crus sont beaucoup plus attrayants pour eux que la viande cuite. Ils préfèrent également les graisses d'origine animale aux sources végétales. Leurs viandes préférées semblent être, par ordre décroissant, le bœuf, l'agneau, le cheval et la volaille. Ils ont aussi un goût pour les aliments humides (40 à 60 % de HR) par rapport aux aliments secs. Dans leur état naturel, les canidés n'ingèrent pas de sucre, ils ne peuvent donc acquérir le goût des saveurs sucrées que pendant la lactation. Malgré ces caractéristiques, ces dernières années, de nombreux propriétaires d'animaux domestiques ont choisi de changer le régime alimentaire de leurs animaux de compagnie pour un régime similaire à l'alimentation humaine en projetant leurs idées philosophiques ou leurs préférences sur leurs chiens et leurs chats. Les observations montrent qu'ils nourrissent les chiens avec de la malbouffe, des bonbons, du chocolat, de la crème glacée, des gâteaux et des sodas, entre autres, dont aucun n'est sain pour les humains, encore moins pour les animaux de compagnie. Les modifications alimentaires peuvent avoir de graves conséquences sur la santé animale si elles incluent des aliments qui ne satisfont pas les besoins nutritionnels de base de l'animal ; par exemple, en éliminant les acides aminés ou les acides gras essentiels et/ou en assurant une ingestion inadéquate des calories totales.
Les variations alimentaires ne sont pas nouvelles. Il est bien connu que depuis la domestication des animaux de compagnie, des modifications biochimiques et fonctionnelles de l'appareil digestif des ancêtres évolutifs des chiens-loups ont modifié leur estomac carnivore et augmenté leur capacité à digérer l'amidon. En effet, la consommation de croquettes montre que les chiens ont des digestibilités supérieures à 98 % pour les glucides simples tels que les monosaccharides (ex : glucose, fructose), les disaccharides (ex : maltose), le saccharose et le lactose, entre autres. En ce qui concerne les céréales telles que le riz et le maïs, les chiffres indiquent des niveaux de digestibilité proches de 90 %. Des études sur des chiens ont démontré que la présence de gènes impliqués dans la synthèse d'enzymes digestives et de facteurs de traduction de plusieurs protéines associées à la digestion de l'amidon diffère de celle des loups sauvages. Ces résultats révèlent une adaptation évolutive dans l'interaction homme-animal. Malgré cette capacité à digérer les glucides, donner aux chiens des régimes alimentaires inappropriés à forte teneur en amidon aggravera considérablement les problèmes de santé. Un autre facteur à considérer est que les chiens sont gourmands ; c'est-à-dire un désir inné qui peut les amener à manger plusieurs fois par jour. Cela peut entraîner des problèmes d'obésité dus à une forte consommation de glucides, surtout si elle est couplée à la sédentarité. Ce problème de santé est aujourd'hui souvent diagnostiqué en médecine vétérinaire clinique.
Ecrivant sur cette forme de malnutrition, Van Herwijnen et al.  a déclaré que des problèmes tels que l'obésité et la malnutrition qui réduisent le bien-être des animaux domestiques sont la conséquence d'une mauvaise alimentation. Cela peut aller des régimes à base d'os et d'aliments crus (BARF) qui, en l'absence de manipulations sanitaires appropriées, peuvent introduire des agents pathogènes affectant la santé animale, jusqu'à l'extrême de donner des régimes végétaliens qui produisent un déficit nutritionnel chez les animaux, en particulier les chiens et les chats appartenant à l'ordre des carnivores. La malnutrition peut également causer des problèmes métaboliques. Nous savons, par exemple, qu'il est essentiel de compléter l'alimentation végétalienne d'un chat avec de la taurine, car cet acide aminé important n'existe que dans la viande. Cette forme de supplémentation peut également être recommandée pour les chiens puisque des études ont déterminé que des carences en nutriments tels que la taurine et la carnitine peuvent provoquer une cardiomyopathie dilatée. Pour ces raisons, les chiens et les chats nourris avec des régimes végétaliens ont besoin de suppléments pour remédier à ces carences. Malheureusement, les propriétaires d'animaux ignorent souvent ces données et compromettent involontairement le bon fonctionnement de l'organisme de leur animal.
5.1. Malnutrition : effets sur la peau et le pelage
Les carences nutritionnelles peuvent également se refléter sur la peau et le pelage des animaux de compagnie car ces structures possèdent des mécanismes de défense et des barrières non spécifiques qui sont fréquemment affectées par la malnutrition ou l'absence de certains nutriments. Ces facteurs augmentent la vulnérabilité de la peau et du pelage aux maladies. Lorsque ces barrières naturelles sont franchies, diverses dermatopathies peuvent se développer avec des symptômes spécifiques, tels que rougeur, psoriasis, desquamation et alopécie. Malheureusement, les premiers signes de problèmes liés à la peau n'apparaissent généralement que 2 à 3 mois après la mise en place d'un régime alimentaire inadéquat ou dépourvu de nutriments tels que les acides gras, notamment les acides linoléique et linolénique. Une fois administrés à l'organisme, ces acides peuvent être transformés en acides arachidonique, eicosapentanoïque et docosahexaénoïque, dont le rôle est de maintenir la structure et la fonction de la peau en aidant à conserver l'architecture de la membrane cellulaire et en conférant une imperméabilité à l'eau. Mais ces acides gras agissent également comme précurseurs des eicosanoïdes (tels que les prostaglandines) qui sont nécessaires pour réguler les processus inflammatoires et la coagulation sanguine.
Les acides linoléique, linolénique et arachidonique sont considérés comme essentiels pour une nutrition complète chez diverses espèces de mammifères. Cependant, comme les autres animaux, les chats et les chiens n'ont pas la capacité de synthétiser l'acide linoléique, il doit donc être ingéré dans l'alimentation. Chez le chat, la faible activité de l'enzyme delta-6 désaturase chez le chat ne permet pas de satisfaire ses besoins physiologiques en acide arachidonique en convertissant l'acide linoléique. Ainsi, les acides arachidonique et linolénique, deux nutriments essentiels pour les félins, doivent être donnés dans l'alimentation. Un déficit prolongé de ces acides gras essentiels entraîne une alopécie, conséquence supplémentaire du manque d'autres nutriments, tels que le zinc et les vitamines A et B (principalement la biotine). Parce que de nombreux propriétaires d'animaux considèrent les œufs crus comme un aliment à haute valeur biologique pour l'homme, ils les donnent à leurs animaux de compagnie, mais cela génère un déséquilibre des nutriments nécessaires qui peut produire une alopécie autour des yeux et du visage car les œufs contiennent une protéine appelée avidine qui interfère avec absorption gastro-intestinale de la biotine. Malheureusement, les signes cliniques de cette condition peuvent ne pas devenir évidents pendant une longue période (mois). Ils commencent généralement par une légère desquamation et une perte de brillance du pelage. L'incidence de cette carence a diminué grâce à la supplémentation en acides gras dans les régimes commerciaux, mais cela indique l'importance de comprendre que l'alimentation humaine n'est pas appropriée pour les chiens et les chats et peut leur causer des dysfonctionnements dermatologiques et organiques.
L'utilisation d'aliments destinés à l'alimentation humaine peut avoir d'autres conséquences négatives. Par exemple, les régimes végétaliens ont un manque important d'acide arachidonique et de taurine. Les besoins quotidiens en taurine pour les chats sont d'environ 500 mg mais ne peuvent être obtenus qu'à partir d'aliments frais d'origine animale (viande, foie, cœur, cervelle). Les régimes basés uniquement sur des aliments d'origine végétale ne peuvent pas fournir ce nutriment. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les régimes idéaux pour les chiens et les chats. Marsh et al. ont analysé l'effet dermique du zinc (23,9 mg MJ -1 , et/ou de l'acide linoléique à une concentration de 3,6 g MJ -1), dans une alimentation parfaitement équilibrée de chiens adultes. Après neuf semaines avec une alimentation standard et la même durée avec l'alimentation enrichie, les chiens consommant le minéral et l'acide gras ont amélioré l'aspect du pelage (brillance ( p = 0,05), desquamation de leur pelage ( p = 0,007)) . Selon ces résultats, un apport de zinc et d'acide linoléique avec des régimes commerciaux améliore la santé de la peau et du pelage des animaux.
5.2. Obésité et arthrose
La suralimentation associée à un manque d'activité physique dû à des relations étroites entre l'homme et l'animal peut entraîner l'obésité, un problème de santé dont la fréquence et la gravité augmentent. L'obésité a de graves conséquences sur la santé animale, notamment le diabète, la boiterie, l'hypothyroïdie et les maladies cardiovasculaires. La génétique ou le niveau d'activité sont des éléments qui peuvent contribuer à l'obésité, mais un déséquilibre dans l'ingestion alimentaire lorsque les propriétaires fournissent des aliments contenant un excès d'énergie par rapport à l'énergie dépensée en est l'une des principales raisons. Cela favorise une accumulation de réserves caloriques et de tissu adipeux qui non seulement augmente le poids d'un animal, mais affecte son bien-être physique général. L'obésité peut également être un précurseur du développement ou de la complication de maladies orthopédiques, d'hyperlipidémie, de maladies cardiovasculaires, de complications urinaires et reproductives, de néoplasies, de troubles cutanés et de difficultés d'anesthésie.
D'après les rapports des cliniques vétérinaires, nous savons qu'entre 20 et 50 % des chiens présentent une obésité, en raison d'un nombre excessif de repas, de collations et/ou de récompenses données quotidiennement. La qualité des aliments commerciaux (par exemple, des marques moins chères) proposés peut également prédisposer les chiens à l'obésité. Dans une étude de Bland et al. , 153 vétérinaires australiens ont déterminé que 97 % des problèmes d'obésité étaient attribuables à des influences nutritionnelles (par exemple, suralimentation) et au mode de vie des propriétaires (par exemple, peu d'activité physique, obésité humaine). De plus, les propriétaires avaient tendance à surestimer le poids idéal de leurs animaux de compagnie et avaient des perceptions erronées des notes d'état corporel. En conséquence, ils ont continué à fournir des régimes alimentaires inadéquats pour les espèces de chiens qu'ils possédaient.
Dans les conditions d'obésité, le tissu adipeux participe à la sécrétion de leptine par les adipocytes. Dans des conditions normales, sans obésité, cette hormone, aidée par la thermogenèse, aide à réguler l'excès de calories et permet l'activation de l'hypothalamus pour diminuer l'appétit et l'ingestion de nourriture. Les taux plasmatiques de leptine chez les chiens obèses sont élevés car ils ont plus de tissu adipeux et, par conséquent, une plus grande sécrétion de cette hormone. Cependant, cela induit une résistance à la leptine et inhibe l'activation de l'hypothalamus. D'autres études ont montré que la sécrétion de leptine affecte les chondrocytes et favorise le développement de maladies articulaires comme l'arthrose. L'obésité se caractérise également par la dégénérescence progressive du cartilage articulaire qui, dans des conditions normales, sépare deux surfaces osseuses, permettant des mouvements de glissement tout en amortissant la charge mécanique.
Le cartilage dégradé par l'arthrose est libéré dans le liquide synovial, où se produit la phagocytose, générant une inflammation. Par conséquent, l'os sous-chondral, qui est chargé de répartir la charge mécanique et de nourrir l'os à différents stades de croissance, peut absorber des impacts continus. Cela peut produire de la douleur, de la boiterie et de la rigidité, des conditions aggravées par la sécrétion de leptine, qui agit comme un inhibiteur de croissance en produisant de l'interleukine-1 (IL-1) qui, avec l'action des matrices métalloprotéinases-9 et -13 ( MMP-9 et MMP-13, dégradent le cartilage ( Figure 5 ). Les chiens obèses ont des articulations avec des niveaux élevés de stress mécanique en raison de la charge de poids corporel supplémentaire. Cela les prédispose à développer de l'arthrose. Les rapports suggèrent que 15 à 20 % des chiens obèses souffrent de cette affection qui affecte le plus souvent les genoux et les hanches.
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Figure 5. Mécanisme de l'arthrose dû à la restriction des mouvements chez les animaux de compagnie. Lorsqu'un chien ou un chat est incapable de bouger volontairement pendant une longue période, la dégradation du cartilage se produit à la suite d'un processus inflammatoire dans les articulations. Les synoviocytes et les chondrocytes sécrètent des substances pro-inflammatoires (IL-1, IL-6, TNF-α), des neuropeptides (NGF), des médiateurs (NO et PGE2) et des MMP. Individuellement, MMP-13 est un facteur catabolique qui décompose le CII avec la dégradation et la perte conséquentes de cartilage. Cette physiopathologie des lésions cartilagineuses induit un cycle de maladies articulaires dégénératives avec une inflammation persistante chez les animaux. UC-II est une nouvelle alternative pharmacologique qui utilise des cellules immunitaires (TREG) pour bloquer les effets pro-inflammatoires. Une fois que les TREG reconnaissent la présence d'UC-II, ces cellules sécrètent des médiateurs anti-inflammatoires et favorisent la réparation du cartilage. CII : collagène de type II; IL : interleukine ; MMP-13 : métalloprotéinase 13 ; NGR : facteur de croissance nerveuse ; NO : oxyde nitrique ; PGE2 : prostaglandine E2 ; TNF-α : facteur de nécrose tumorale alpha ; TREG : lymphocytes T régulateurs ; UC-II : collagène de type II non dénaturé.
5.3. La malnutrition et ses effets sur l'immunité
Les aliments pour animaux de compagnie sont scientifiquement formulés pour fournir les proportions appropriées de nutriments. Actuellement, des prébiotiques et des probiotiques sont également incorporés au profit du microbiome et de son rôle dans la fonction immunitaire. Le microbiome gastro-intestinal est composé de milliards de cellules qui peuplent naturellement le tube digestif, de la cavité buccale au rectum. Il présente divers avantages pour les animaux, tels que la facilitation de la dégradation des aliments et la production de métabolites, d'acides gras à chaîne courte, d'acides biliaires secondaires, de vitamines, de nutriments et d'autres composés provenant de bactéries.
Ces dernières années, les régimes alimentaires préparés à la maison par les propriétaires d'animaux de compagnie se sont popularisés et favorisent la relation homme-animal. Sous des conseils médicaux rigoureux et avec une compréhension détaillée des avantages et des inconvénients des aliments inclus, les régimes de ce type peuvent être considérés comme une option alimentaire dans des cas spécifiques où une supplémentation est nécessaire. En réalité, cependant, bon nombre de ces régimes sont basés sur ce que les propriétaires supposent être appropriés pour l'animal ou ne reflètent que les préférences alimentaires qu'il manifeste. Les rapports indiquent que moins de la moitié de ces régimes comprennent des quantités suffisantes de nutriments. Les principales carences sont certaines vitamines (E, D, B12), acides gras essentiels et macronutriments (calcium, iode, sélénium, cuivre, zinc). Un déséquilibre des macronutriments dans des régimes mal formulés - comme lorsque les humains partagent de la nourriture avec des animaux de compagnie ou que les proportions relatives varient - peut affecter leur fonction digestive. Une alimentation inadéquate peut donc avoir des effets négatifs importants sur le bien-être des animaux, en particulier sur certains aspects de la santé des chiens et des chats, en raison non seulement de l'incidence des maladies gastro-intestinales, mais aussi des allergies, de l'altération de la santé buccale, de l'augmentation du poids et d'une prédisposition à le diabète et les maladies rénales, tous causés par des modifications du microbiome gastro-intestinal.
6. Application de cosmétiques et leurs effets
Dans de nombreux pays, les animaux de compagnie sont devenus des substituts de la maternité et de la garde des enfants, mais dans certains cas, cela conduit à des soins excessifs pour les animaux de compagnie, ce qui inclut la projection de normes de beauté humaine sur eux. Cette tendance a provoqué une confrontation entre deux secteurs de la population humaine : l'un qui soutient les pratiques anthropomorphiques qui favorisent l'utilisation de produits cosmétiques sur les animaux de compagnie, l'autre représenté par des organisations nationales et internationales vouées à la protection des animaux et à la prévention de la cruauté envers les animaux, qui cherchent à interdire ou réglementer l'utilisation d'animaux pour tester les produits cosmétiques.
Dans ce contexte, les pratiques liées à l'hygiène et aux soins des animaux sont passées d'une focalisation sur le maintien de la santé animale à une préoccupation sur le développement de tendances esthétiques associées aux concepts humains de la mode. Une pratique en pleine expansion dans les pays développés d'Asie, comme le Japon, la Corée et la Chine, consiste à teindre la fourrure des animaux de compagnie. Des tendances de ce type sont largement diffusées, mais de nombreux propriétaires d'animaux peuvent ignorer les effets nocifs que les ingrédients actifs des colorants peuvent avoir sur leurs animaux de compagnie et sur la santé humaine. Certains composés peuvent endommager la peau et le pelage des chiens et des chats et provoquer des lésions des structures histologiques. De plus, ils présentent un risque d'intoxication systémique si les animaux les ingèrent en exécutant des comportements naturels de toilettage. Un rapport concernait un chien qui avait accidentellement ingéré une forte concentration de Lawsonia inermis—henné—un arbuste utilisé dans le monde entier comme colorant cosmétique pour teindre le crin et la peau humaine, entre autres. L'utilisation de ce produit chimique avec une femelle Border Collie stérilisée de 8 ans qui pesait 20 kg a provoqué une anémie hémolytique. De même, des tests de laboratoire ont déterminé que de petites quantités de l'ingrédient actif, la lawsone (2-hydroxy-1,4 naphtoquinone), ingérées ou appliquées localement sur des rats ou des humains, produisent une toxicité. À cet égard, des études récentes visant à optimiser les teintures végétales pour animaux de compagnie précisent trois facteurs qui influent sur le produit : le pH, la concentration et le temps de teinture.
Un autre aspect néfaste des pratiques anthropomorphiques qui appliquent des cosmétiques aux animaux de compagnie est qu'ils peuvent interférer avec l'odorat des animaux. La capacité olfactive des chiens est indéniable et parfois largement sous-estimée car en tant qu'êtres humains, nous accordons plus d'attention à notre système visuel. Pour les chiens, cependant, les odeurs dans l'environnement constituent un mécanisme de communication extrêmement efficace. Par exemple, les animaux exposés à l'odeur de sueur ont montré une plus grande réponse au stress que ceux qui perçoivent des odeurs positives ou neutres. Les premiers présentent également des fréquences cardiaques plus élevées, cherchent refuge auprès de leurs propriétaires et craignent les contacts sociaux avec des étrangers. Berns et al.  ont réalisé une étude de cohorte de chiens (n ​​= 12) en utilisant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle avec des animaux éveillés, les exposant à cinq arômes : humain connu, humain inconnu, chien familier, chien inconnu et la propre odeur du chien. Ils ont pu déterminer que l'activation du noyau caudé (associée à un stimulus positif) suggérait que les chiens discriminaient positivement l'odeur d'un humain connu et inconnu. Cela démontre la sensibilité et l'importance du système olfactif chez les animaux.
De plus, il est important de noter que les chiens ont des odeurs caractéristiques dues à la sécrétion de substances chimiques par les glandes des coussinets, des oreilles et de l'anus. Ces odeurs servent de moyen de communication avec les autres chiens. Aujourd'hui, les propriétaires d'animaux envoient souvent leurs chiens dans des salons de beauté où ils sont baignés, et des eaux de Cologne, des lotions ou des parfums peuvent être appliqués pour imiter les odeurs typiques des animaux de compagnie. Ces odeurs, cependant, peuvent faire en sorte que les chiens soient considérés comme étrangers ou étranges lorsqu'ils reviennent en contact avec des congénères. De même, l'application de vernis à ongles aux chiens est une pratique fréquente chez les propriétaires, malgré des rapports indiquant que ces produits peuvent contenir des substances nocives pour les animaux - et les humains - et peuvent provoquer des allergies. Des recherches menées aux États-Unis au début des années 2000 ont révélé que plusieurs produits de vernis à ongles contenaient du phtalate de dibutyle (DnBP) pour améliorer la flexibilité du film, prévenir l'écaillage et conserver la couleur, mais des études sur des animaux ont révélé que le DnBP peut avoir des effets toxiques sur la reproduction.
Les lacunes dans les informations scientifiques disponibles sur les effets de l'application de cosmétiques sur les animaux de compagnie montrent la nécessité d'études supplémentaires dans ce domaine car les pratiques de ce type continuent de se répandre en l'absence de preuves solides qui permettraient de vérifier si elles sont nocives pour le bien-être. des animaux concernés.
7. Effets de l'anthropomorphisme sur les émotions et le comportement du chien
À ce jour, il n'existe pas de consensus scientifique sur les effets de l'anthropomorphisme sur le bien-être psychologique des chiens de compagnie. Des études antérieures suggèrent que la pensée anthropomorphique peut entraîner une attitude plus positive envers les questions générales de bien-être animal. Par exemple, l'anthropomorphisation des chiens et l'empathie qui peut en découler influencent la perception de la douleur et de la souffrance animale, et les propriétaires ont tendance à reconnaître cet effet néfaste et à reconnaître l'importance de son atténuation pour préserver leur bien-être. De plus, l'empathie et le fait de les considérer comme des espèces capables de développer des sentiments humains déterminent la façon dont les gens les traitent et prennent soin d'eux. Néanmoins, son application pratique dans les interactions quotidiennes homme-animal est souvent considérée comme une menace possible pour le bien-être des animaux impliqués.
Étonnamment, la littérature sur les effets des pratiques anthropomorphiques sur le bien-être émotionnel des animaux de compagnie est encore rare et les résultats sont contradictoires. Une étude datée de Voith et al.  n'ont pas réussi à démontrer que les chiens de compagnie anthropomorphisés affichaient des comportements plus problématiques que les chiens qui n'étaient généralement pas traités comme des personnes. Au contraire, ils ont constaté que les chiens qui avaient des comportements anthropomorphes avaient moins de problèmes de comportement. Cependant, la majorité des attitudes anthropomorphiques étudiées dans le cadre de cette étude font référence à des tendances de gâterie des propriétaires qui n'impliquent pas nécessairement une véritable pensée anthropomorphique, comme partager le lit ou les meubles avec des animaux de compagnie, célébrer les anniversaires du chien, partager la nourriture de la table, etc. . Par exemple, autoriser le chien sur le lit peut ne pas être motivé par une vision anthropomorphique de l'animal, mais plutôt par le propre plaisir du propriétaire ou par l'hypothèse que le chien sera plus à l'aise sur le lit que sur le sol, ce qui est difficile à nier.
Néanmoins, il est également indéniable que l'attribution d'états mentaux et émotionnels humains à un chien peut conduire à des interprétations erronées anthropocentriques de son comportement, qui peuvent à leur tour entraîner des interactions interspécifiques pouvant affecter négativement le bien-être de l'animal. Un exemple pratique des risques de l'attitude anthropocentrique des propriétaires de chiens est fourni par la croyance commune selon laquelle les chiens sont capables de sentiments complexes, comme la culpabilité. Selon Hecht et al. , la culpabilité est une émotion auto-consciente et évaluative qui découle de sa propre perception d'avoir violé une règle établie. Le scénario le plus courant dans lequel les propriétaires attribuent une telle émotion à leurs animaux de compagnie est celui d'un chien qui, après avoir été laissé seul à la maison et avoir eu un comportement destructeur à cause de l'anxiété, de la peur ou de l'ennui, affiche des postures de soumission et de peur lorsque le propriétaire revient. . Pour de nombreux propriétaires, ces postures sont une indication que le chien est conscient de s'être mal conduit pendant son absence. Cependant, des études antérieures ont démontré que les chiens affichent un comportement "coupable" même lorsqu'ils ne sont pas responsables de l'événement indésirable. De plus, les découvertes de Horowitz et al.  suggèrent que ce qui est communément considéré comme un « comportement coupable » est plutôt la réponse du chien au comportement de ses propriétaires lors de la réunion (c'est-à-dire, la réprimande). De plus, l'expérience de Hecht et al. a révélé que le comportement de salutation des chiens qui ont transgressé en l'absence du propriétaire ne diffère pas de celui des chiens qui ne l'ont pas fait. Ces résultats suggèrent que le comportement « coupable » du chien domestique dans le contexte décrit n'est pas associé à sa conscience de la transgression, mais plutôt à une tentative d'apaiser le comportement agressif du propriétaire lors des retrouvailles. Lorsque des interactions de ce type se produisent à plusieurs reprises, le chien peut développer de l'anxiété en prévision du retour du propriétaire et afficher des comportements d'apaisement même en l'absence de signaux agressifs du propriétaire.
Dans ce contexte, il est clair que l'anthropomorphisme peut avoir un impact négatif sur le bien-être émotionnel des chiens de compagnie. Cela est particulièrement vrai pour les sujets souffrant de troubles anxieux de séparation, pour lesquels le retour du propriétaire devrait représenter la solution à leur détresse émotionnelle. Malheureusement, de nombreux propriétaires ne se limitent pas à interpréter à tort le comportement d'apaisement du chien comme une expression de culpabilité, mais ils supposent également de manière anthropocentrique que le comportement destructeur du chien pendant son absence est motivé par la rancune plutôt que par la panique. De toute évidence, ces propriétaires sont plus enclins à punir leurs chiens pour leurs comportements destructeurs, se transformant d'une source potentielle de sécurité et de réconfort en une source supplémentaire de détresse.
En effet, ce cercle vicieux peut avoir des effets néfastes sur la relation chien-propriétaire et sur la qualité du lien d'attachement chien-propriétaire, qui est principalement déterminé par la capacité de ce dernier à assurer la sécurité dans des conditions de détresse émotionnelle. L'échec du propriétaire à être une source de sécurité pour son chien peut entraîner le développement d'un style d'attachement insécure, qui, dans la littérature psychiatrique humaine, a été lié à une variété de troubles psychopathologiques, tels que anxiété, dépression, panique, agressivité, et les troubles obsessionnels compulsifs.
L'anthropomorphisme peut également conduire à une incompréhension par le propriétaire des sentiments du chien lors d'interactions supposées positives. Par exemple, de nombreux propriétaires embrassent leurs chiens lors d'interactions affiliatives. Cependant, les câlins sont une expression humaine d'affection qui peut ne pas être bien tolérée par certains chiens. Alors que certains chiens de compagnie peuvent s'adapter aux manifestations d'affection de leur propriétaire, d'autres peuvent encore percevoir les câlins comme un comportement très invasif qui limite leur capacité à contrôler l'environnement. De plus, l'étreinte est souvent associée à l'acte de se pencher sur le chien ou à une proximité ou un contact face à face, qui peuvent être interprétés comme des comportements menaçants par l'animal. Par conséquent, il n'est pas surprenant que la plupart des morsures de chien dans la région faciale soient précédées par ce type d'interaction affiliative humaine. Même en l'absence de réaction agressive, le chien peut toujours afficher des signaux de stress (par exemple, tourner la tête, se lécher les lèvres, bâiller, etc.) qui témoignent de son inconfort à être contraint à de telles interactions, qui se produisent souvent sur une base quotidienne. Les programmes de prévention des morsures qui mettent en évidence les différences entre le chien et la perception humaine des manifestations et interactions affectives peuvent être extrêmement utiles non seulement pour réduire le risque de blessures, mais aussi pour éviter les comportements qui peuvent affecter négativement le bien-être psychologique des chiens.
L'impact de l'anthropomorphisme sur le bien-être psychologique des chiens ne se limite pas aux conséquences émotionnelles des interactions quotidiennes inappropriées avec les humains. En fait, pour de nombreuses races de chiens, l'ensemble du processus de sélection artificielle a été fortement influencé par des tendances anthropomorphiques. Trop souvent, sélectionner des chiens pour leurs caractéristiques physiques et comportementales facilite l'attribution d'états mentaux humains qui peuvent sérieusement compromettre le bien-être des chiens. Le cas le plus infâme et le plus évident est celui des races brachycéphales. Chez ces chiens, la sélection artificielle s'est concentrée sur l'accent mis sur les traits de l'enfant humain, tels que les visages plats, les joues rondes, les grands yeux, les extrémités courtes et même la maladresse dans les mouvements. La conséquence de ces caractéristiques pédomorphes est l'émergence du syndrome brachycéphalique obstructif des voies respiratoires (BOAS) qui compromet l'efficacité de nombreuses fonctions vitales, telles que la respiration, l'oxygénation des tissus, la thermorégulation et la digestion, et finalement réduit chez ces individus la qualité de vie. De plus, les caractéristiques physiques anormales des chiens brachycéphales peuvent affecter négativement leurs capacités mimiques et par conséquent compromettre leur capacité à communiquer avec leurs congénères. En effet, cela peut conduire à de graves conflits intraspécifiques qui non seulement mettent en péril l'intégrité physique de ces chiens mais diminuent également leurs possibilités de vivre une vie sociale intraspécifique normale et épanouie. ( Figure 6 ).
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Figure 6. Influence de l'anthropomorphisme sur l'émotion du chien, l'adaptation et les relations homme-animal. La façon dont les humains interagissent et perçoivent les émotions et les comportements des animaux peut conduire à des interprétations erronées de la motivation et de l'intention de l'animal, créant des conséquences sociales pour eux ; cependant, lorsque les humains et leur animal de compagnie partagent un lien étroit, cela peut encourager l'empathie et l'intérêt pour leur bien-être.
En général, les races de chiens qui ont été sélectionnées pour leurs caractéristiques et leur taille infantiles sont plus susceptibles d'inciter leurs propriétaires à adopter des comportements protecteurs, exactement comme un enfant le ferait avec un parent. Malheureusement, certains de ces comportements, comme empêcher les interactions avec d'autres chiens et transporter des chiens dans des sacs ou dans les bras du propriétaire, peuvent entraver le développement cognitif et émotionnel du chien. Ces pratiques limitent la quantité d'expériences que les chiens peuvent faire dans la vie quotidienne et limitent par conséquent leur capacité à trouver des stratégies pour faire face aux stimuli environnementaux et sociaux. En d'autres termes, ces chiens sont empêchés de développer adéquatement leurs compétences pour s'adapter aux changements externes. Par conséquent, même le moindre facteur de stress peut être perçu comme un défi insurmontable.
De plus, en limitant les mouvements du chien, ces pratiques affectent la perception qu'a le chien de son contrôle sur l'environnement. Le manque de contrôle réel ou perçu sur les événements externes a longtemps été identifié comme l'un des principaux déclencheurs du développement des troubles paniques et anxieux chez les humains et les animaux de compagnie.
Alors que d'une part l'anthropomorphisme peut favoriser l'empathie humaine envers les animaux non humains et par conséquent promouvoir une attitude positive envers le bien-être animal, d'autre part, il peut avoir des effets délétères sur le bien-être émotionnel des animaux de compagnie. Cependant, l'anthropomorphisme est une tendance naturelle de l'homme qui façonne obligatoirement sa perception des autres espèces animales et qui ne peut être complètement évitée. Par conséquent, afin de protéger les animaux de compagnie des tendances anthropomorphiques extrêmes ou délétères, des programmes d'éducation visant à accroître les connaissances scientifiques des propriétaires de chiens sur certains comportements canins facilement interprétables devraient être plus fréquemment mis en œuvre.
8. Anthropomorphisme et effets sur la santé publique
Il est fondamental de comprendre les raisons pour lesquelles certains propriétaires d'animaux adoptent des pratiques anthropomorphiques avec leurs animaux de compagnie, compte tenu de l'impact que ces pratiques peuvent avoir sur leur vie. L'une des principales raisons qui poussent les gens à avoir des animaux de compagnie est le lien affectif étroit qu'ils développent avec leur animal de compagnie. Actuellement, les animaux de compagnie sont fondamentaux dans de nombreuses familles, et divers articles qualifient ce rôle d'extrêmement positif pour le bien-être psychologique humain. De nombreuses espèces différentes peuvent être définies comme des animaux de compagnie, notamment des insectes, des poissons, des reptiles, des oiseaux et divers mammifères. Cependant, les chiens et les chats restent les espèces avec lesquelles les gens partagent leur vie le plus fréquemment en raison de leur proximité avec les gens et de l'empathie que les humains développent pour les deux. Selon Overgaauw et al. , environ 95 et 93 % des propriétaires de chiens et de chats, respectivement, déclarent que vivre avec des animaux les rend heureux, tandis que 44 % citent cela comme la raison pour laquelle ils ont obtenu un animal de compagnie. De plus, 63% des personnes interrogées ont mentionné des améliorations de leur santé physique, en particulier celles qui ont des chiens de compagnie car elles pratiquent plus d'activité physique. En effet, toute une série d'avantages physiques, émotionnels et liés à la santé ont été attribués à la possession d'un animal de compagnie, comme le montre le tableau 1 .
Tableau 1. Effets positifs que les humains développent par interaction avec des animaux de compagnie.
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Kanat-Maymon et al.  ont démontré que le soutien apporté par les animaux de compagnie représente une étape supplémentaire vers un plus grand bien-être pour les personnes, mais sans rapport avec les troubles psychologiques ; et que l'interaction homme-animal de compagnie peut être une origine potentielle de satisfaction des besoins de soutien en plus de ceux qui proviennent de sources humaines.
Anthropomorphisme et zoonose
Depuis que garder des chiens et des chats chez les gens est devenu une pratique courante, les liens avec eux se sont intensifiés au cours des 50 dernières années. Bien que la coexistence des humains et des animaux de compagnie présente de grands avantages pour la santé physique et émotionnelle des personnes, il est nécessaire de souligner qu'une interaction inadéquate peut compromettre la santé humaine. De plus, les chiens, en particulier, jouent un rôle important dans le travail et comme compagnons dans de nombreuses cultures des pays en développement et, dans de nombreux pays, partagent l'environnement humain. En effet, certains sites et habitudes proprement humains ont été cédés à ces animaux, comme partager son lit avec un animal de compagnie (généralement un chien ou un chat), un acte que 14 à 62 % des propriétaires autorisent ; cela représente quelque 78 millions de propriétaires de chiens et 95 millions de propriétaires de chats, selon une étude menée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et aux Pays-Bas. Récemment, il est devenu courant pour les gens de permettre à leurs animaux de compagnie, principalement des chiens, de lui lécher le visage comme une pratique qui démontre «l'affect». Les coutumes de ce type ont cependant été identifiées comme les principales causes de transmission des maladies. En fait, des rapports indiquent qu'environ 60 % des maladies infectieuses chez l'homme causées par des champignons, des virus et des bactéries sont transmises par des animaux.
Ce panorama se complique lorsque l'on considère que dans certains secteurs de la population, la prise en charge médicale vétérinaire des animaux de compagnie est déficiente ou inexistante, ou que les propriétaires ne croient tout simplement pas que leurs animaux sont malades ou porteurs d'agents infectieux. Cela augmente le risque de transmission par zoonose, un terme qui fait référence aux maladies infectieuses naturellement transmissibles entre les animaux vertébrés et les humains. Lorsque les propriétaires d'animaux domestiques ne comprennent pas le comportement normal de leurs animaux, ils courent un plus grand risque de contracter une maladie. Par exemple, les animaux domestiques se lèchent l'anus dans le cadre de leur comportement biologique normal, de sorte que les pathogènes bactériens gastro-intestinaux tels que Salmonella , E. coli ,Clostridium et Campylobacter peuvent être présents dans leur cavité buccale. Permettre aux animaux domestiques de lécher le visage et les lèvres des humains est considéré comme une voie potentielle de transmission de ces agents.
Les maladies zoonotiques peuvent être d'origine distincte : bactérienne parasitaire et virale. Pour ne citer que deux cas, la peste bubonique est transmise par les piqûres de puces de chats infestés qui partagent le lit de leur propriétaire, la même chose qui pourrait arriver avec les chiens. Contrairement aux chats, les chiens présentent rarement des signes cliniques d'infection qui pourraient servir de signaux d'alarme. Le tableau 2 présente les principales zoonoses transmises par les animaux de compagnie et les pratiques anthropomorphiques qui facilitent la contagion.
Tableau 2. Principales zoonoses par animaux de compagnie et pratiques anthropomorphiques à risque associées.
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Les pratiques anthropomorphiques permissives qui peuvent conduire les animaux à prendre possession des lits de leurs propriétaires augmentent non seulement le risque de contracter des maladies infectieuses, mais peuvent également créer d'autres risques importants pour la santé physique et l'intégrité, en particulier des personnes qui gardent des chiens dominants et possessifs. dans une chambre où dorment de petits bébés, car cela peut entraîner des égratignures, d'autres lésions bénignes et des morsures qui, dans certains cas, peuvent avoir des conséquences mortelles, sans parler du stress post-traumatique que subissent les nourrissons après avoir été mordus.
Une pratique particulièrement irresponsable pratiquée par les humains qui a un impact négatif sur leur propre santé est l'abandon des animaux de compagnie. Des multitudes de chiens et de chats errants se promènent librement ou sont considérés comme des animaux «communautaires». Ces animaux ne reçoivent jamais de soins vétérinaires et constituent donc un réservoir potentiel et incontrôlé de maladies zoonotiques existantes et nouvelles. Au Népal, par exemple, 95 % des cas de rage humaine résultent d'un contact avec des chiens infectés, pour la plupart des chiens errants qui servent de vecteurs à cette maladie. Un autre facteur à considérer est la proximité des animaux de compagnie avec la faune. Ceci est préoccupant en raison du risque de transfert direct ou indirect d'agents pathogènes (par exemple, via des arthropodes vecteurs).
9. Conclusion
L'anthropomorphisme est une tendance croissante chez les êtres humains envers les animaux non humains, mais ses conséquences peuvent affecter négativement le bien-être des animaux de compagnie. Les gens doivent comprendre que même si les animaux de compagnie semblent avoir certaines similitudes avec les caractéristiques humaines, ils ne sont pas humains. Ils doivent également reconnaître que les animaux de compagnie ont des besoins biologiques distincts qui doivent être satisfaits et qui diffèrent selon l'espèce, la race, l'âge, l'état physiologique et les aspects zootechniques. Par conséquent, comprendre et reconnaître que l'anatomie, l'histologie et la physiologie des animaux de compagnie présentent des particularités par rapport aux humains aidera les gens à mieux comprendre l'engagement que les humains doivent assumer pour respecter la nature de leurs animaux de compagnie.
Toute action que les gens envisagent d'accomplir à l'égard de leurs animaux de compagnie doit non seulement tenir compte de l'empathie et des émotions humaines, mais également être effectuée sur la base de preuves scientifiques pour éviter les actes susceptibles de nuire à leurs propres intérêts et besoins. Cela encouragera les analyses de nos propres états physiques et mentaux et conduira à des améliorations dans notre compréhension de la façon dont les actions humaines ont un impact direct sur le bien-être des animaux de compagnie, des aspects liés à leur biologie, leur comportement et leur accoutumance, aux effets sur notre propre espèce.
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songedunenuitdete · 3 years
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Beast Complex Vol.01 de Paru Itagaki
En ce samedi matin, voici mon #avis sur Beast Complex Vol.01 - @ki_oon_Editions 👉Si vous aimez Beastars, Beast Complex est à découvrir. Si les dessins sont encore hésitants, les nouvelles, absolument magnifiques, vous les feront oublier. Un régal ❤
Comme vous le savez (ou non) Beastars est une de mes séries coup de cœur. Je suis une très grande fan du travail merveilleux que fait Paru Itagaki sur ce manga. Tous les personnages, et bien sûr, Legoshi, ont une profondeur incroyable. L’histoire est très bien travaillée et sait nous tenir en haleine tout du long. C’est pourquoi, quand j’ai appris que les éditions Ki-oon allait sortir Beast…
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dogandcatcomics · 2 years
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#repost @gueulesdanimaux.fr Yolaine Portal (Marseille, France). I recently learned of the work of this French multimedia artist, who makes dioramas of a variety of anthropomorphic animals in clay and polymer paste (including, of course, dogs and cats). The first is a dog by the chimney, the second is a cat at the commédia dell'arte.
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victor-brrd · 3 years
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Ma participation pour le Character Design Challenge de ce mois-ci, qui avait pour thème « Animal Orchestra Musician ». J’ai choisi de faire un renard blanc japonais jouant de la flûte (inspiration kitsune vous dites ?) 🦊🎶 Je ne suis pas très à l’aise pour dessiner des animaux anthropomorphes mais j’espère que celui-ci vous plaira quand même !!! ^^ . (ENG) My take on this month Character Design Challenge, the theme was « Animal Orchestra Musician ». I chose to design a japanese white fox playing the flute (kitsune inspired you say ?) 🦊🎶 I’m not very comfortable with drawing anthropomorphic animals but I hope you’ll enjoy it anyway !!! ^^
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antoinekirsch · 7 years
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L'année dernière, j'ai foiré mon #inktober post-apo rétro, du coup, pourquoi pas foirer #inktober2017 avec du medievalpunk animalier ? Last year, I blew my postapo/retro inktober, this year I'll blow it medievalpunk/anthropomorphic animals style! #dessin #draw #drawing #illustration #rotringpen #rotring #marqueur #markers #crayonsdecouleur #coloringpencils #medieval #steampunk #anthropomorph #animaux #fox #renard
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