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#quand le chat n’est pas là
luma-az · 8 months
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La Zone
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 21 août 
Thème : Camille/quand le chat n’est pas là
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Il s’appelle Camille. Elle aussi. Et les deux autres aussi, qui les suivent en essayant de ne pas se faire distancer. Tout comme celle qui attend au volant de la camionnette. C’est presque une comptine. Cinq Camilles qui vont au marché. Un marché pas cher du tout.
Que voulez-vous, quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Et c’est un gros matou qui est de sorti ce soir.
Les Camilles aiment beaucoup cet endroit. La Zone est une terre sauvage, un lieu de vie et de nature, un endroit précieux que l’avidité humaine n’a pas encore salopé. Les Camilles n’apprécient pas du tout le projet de construction en cours. Pas du tout du tout.
Alors ce soir, tandis que le promoteur du projet est en train de vendre sa version en pleurant sur un plateau télé quelconque – le pauvre chou, victime de toutes les vilaines Camilles du pays – les Camilles sont de sortie sur le chantier. Et font leur petit marché.
Ils passent par derrière, loin des gardes, et sautent les palissades assemblées à la va-vite. Ils agissent vite et bien. Ils attrapent les chaines, les pinces, tous les outils qui leur tombe sous la main…
Mais les Camilles ne sont pas des voleurs. Ils rendent très, très vite ce qu’ils ont pris. En choisissant soigneusement quoi en faire.
Et lorsque les Camilles repartent, ils laissent derrière eux un chantier nettement plus en chantier – outils enchainés, moteurs sabotés, le tout décoré d’un message soigneusement graffé : « Ne Touchez Pas A Notre Zone »
Il faut bien ça pour que le message arrive à destination.
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Quand le chat n'est pas là
Quand le chat n’est pas là, alors les souris dansent  Des polka ou java, rumba ou cha-cha-cha, Comme étoiles changées en sambiste ou geisha, Ces rats de l’Opéra ont tous bien de la chance. 
Jusqu’à potron-minet ainsi le jeu avance Allant de pas-chassé et autres entrechats Au nid d’une souris dans l’oreille d’un chat Jusqu’à tomber dedans celle d’un sourd : silence !
Quand le chat reviendra, il sera mistigri Puisque, c’est bien connu, la nuit les chats sont gris  Et chaque souricelle est déjà raplapla…
Si bien ne sachant plus ni sur quel pied danser  Ni, mais n’en n’ayant qu’un, dans quel trou se tasser : Toutes prises à leur jeu, il en fit tout un plat !
-Fabienne PASSAMENT. 2023
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eiffel21 · 8 months
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Quand le chat n'est pas là
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Le chat sorti, pour une grande tournée d’exploration, à des kilomètres parfois dit-on,
Le chat sorti traîner la gueuse, qui reviendra affamé dans quelques jours ou quelques mois,
Le chat sorti chasser la mésange ou le mulot, qu’il me ramènera en cadeau
Le chat sorti, parti retrouver sa précédente maison, son ancien maître,
Le chat sorti par la chatière, la fenêtre, la porte de derrière
Le chat sorti, dans le champ, le jardin, perché dans l’arbre ou sur le toit, roulé en boule sous le sapin, nourri par les voisins
Quand le chat n’est pas là, je peux vous le confier, l’âme de la maison s’est envolée
A ses moustaches, accrochée
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Lettre de Kieran
A l’attention de : Julian Blackthorn de Blackthorn Hall
De la part de : La Cour des Ténèbres
Mon cher frère,
Mon visage s’illumine toujours d’un sourire quand je reçois de la correspondance de Blackthorn Hall, et cette occasion ne fait pas exception. Mark m’a transmis ta question, et je suis ravi d’y répondre, bien que ma réponse, je le crains fort, ne soit peut-être pas des plus réjouissantes pour toi.
Comme tu le sais, les frontières du Royaume des Fées sont floues et irrégulières, et aucune âme ne peut connaitre toute la mesure de son étendue, puisqu’il s’étend au nord, au sud, à l’est et à l’ouest à l’infini. Et comme tu le sais également, une telle immensité peut contenir un nombre incalculable de citoyens, du plus petit sylphe sur sa monture-insecte aillée, au plus immense ogre qui ait jamais ogré dans la rue des ogres MARK. ARRÊTE. Hum.
Toutes mes excuses. Je ne me suis éloigné rien qu’un instant de la rédaction de cette missive, et une certaine personne que nous connaissons très bien tous les deux a pris des libertés avec ma plume.
Comme je le disais, le Royaume des Fées est exceptionnellement vaste et ses habitants innombrables. Il est donc fort peu probable que j’aie connaissance d’un membre nomade du Petit Peuple. Je te dis cela non point pour te réprimander, mais simplement pour que tu revoies tes attentes à la baisse, puisque ta question est comparable à ce que je te demande si tu connais quelqu’un dont le seul point commun avec toi est que cette personne a aussi vécu à Los Angeles.
Mais il se trouve que je t’ai fait revoir tes attentes seulement pour que tu sois d’autant plus enchanté lorsque j’y réponds car, en réalité, je connais effectivement le phouka auquel tu fais référence !
Plus exactement, je sais qui il est. Son nom est Socks MacPherson (bien évidemment, ce n’est pas son Vrai Nom, car aucune mère aimante d’aucune espèce de fée ne nommerait un enfant Socks) et il a une certaine réputation dans les Cours en tant que chapelier. Il s’est spécialisé dans les chapeaux conçus pour les têtes dont les caractéristiques peuvent représenter un obstacle pour les couvre-chefs normaux (par exemple, des cornes, des oreilles de chat, des oreilles de chauve-souris, des oreilles de renard, une chevelure faite de serpents).
Hélas, il a prêté allégeance à la Cour des Lumières, puisqu’il détient un titre de fournisseur officiel de la Reine. A cause de cela, il me serait impossible de contacter MacPherson pour une tout autre affaire que la commande d’un chapeau, et je n’ai pas besoin d’un chapeau, parce qu’ils ne tiennent pas très bien au-dessus des couronnes.
Ceci dit, je crois que je peux tout de même t’aider. J’enverrai un pli à mon frère Adaon pour l’enjoindre à t’inviter à la Cour des Lumières pour une rencontre courtoise. Là, tu pourras chercher MacPherson en personne. Je t’autorise à lui offrir un cadeau qu’il acceptera sans doute en échange de son assistance : une faveur du Roi de la Cour des Ténèbres. (Moi).
Je t’offre mon aide du plus profond de mon cœur, frère Julian. Mais je te demanderais un petit geste en retour : que tu me racontes ton voyage à la Cour des Lumières, avec tous les détails qui te semblent pertinents ou intéressants. J’ai informé Mark que je requerrais ceci, et il s’est fâché contre moi et a insinué que je voulais faire de toi mon espion. Permets-moi de te dire clairement que je n’exige aucunement que tu agisses pour le compte de la Cour des Ténèbres ni que tu révèles des secrets liés à ta visite que tu souhaiterais garder pour toi. Je te prierais, cependant, de prêter une minutieuse attention à tout ce que tu y verras et entendras, et de m’en faire un compte-rendu, notamment concernant tout ce que la Cour préférait cacher.
Comme toujours, je reste ton fidèle serviteur. Gloire à Kraig.
Kieran
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/686958914380660736/letter-from-kieran
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sous-le-saule · 8 months
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Quand le chat n'est pas là
J’arrive pas à dormir. Maman, elle veut toujours que je fasse une sieste après le déjeuner mais je suis jamais fatiguée. Elle dit que je dois quand même rester dans mon lit et fermer mes yeux pour me reposer. Au moins une demi-heure, jusqu’à ce que mon réveil lapin chante la chanson qui dit que c’est fini. C’est long et je m’ennuie.
Y a un bruit. J’ouvre un œil. Ca gratte à la porte. Chouette, c’est le chat qui vient me faire coucou. Il arrive pas à ouvrir et j’ai peur de me faire gronder si je me lève mais à force de gratter gratter gratter il entrouvre la porte. Y a un peu de lumière qui vient du couloir mais pas assez et je vois juste sa forme dans le noir. Il avance un peu bizarrement, peut-être qu’il a mal à la patte. J’entends ses griffes sur le parquet quand il avance vers le lit. Maman, elle dit que le chat devient vieux et qu’il arrive plus toujours à rentrer ses griffes et que ça fait comme le bruit d’un chien quand il marche. C’est drôle.
J’attends qu’il saute sur le lit pour me faire un câlin, parce que c’est ce qu’il fait toujours. Mais il va sous le lit. Je l’appelle : « Bataille » mais il vient pas. Il fait des bruits dégoutants, comme s’il mastiquait un truc et j’ai peur qu’il ait attrapé une souris mais j’ose pas allumer pour voir. Puis j’entends plus rien, puis je l’entends respirer alors que d’habitude non. Ca fait un drôle de sifflement-grondement. Il est peut-être fâché.
Je me penche un peu mais je vois rien. Je passe ma main sous le lit pour le caresser, qu’il comprenne que tout va bien. J’arrive à le toucher mais ses poils, ils sont pas comme d’habitude. D’habitude ils sont tout doux, et là on dirait les poils de la brosse que papa utilise pour nettoyer la terrasse.
Tout à coup, je sens ses dents s’enfoncer dans ma main. Ca fait très très très mal et je crie. Tant pis, j’allume ma lampe de chevet. Y a un peu de sang et ça me fait peur, alors je pleure. Jamais il m’a mordue, le chat ! Pourquoi il est méchant aujourd’hui ? Je regarde sous le lit mais il est plus là. J’entends un bruit de griffes quelque part dans la chambre, je sais pas où.
Maman ouvre la porte en grand. « Qu’est-ce qui se passe encore ? Qu’est-ce que tu as trouvé pour ne pas faire ta sieste, cette fois ? » Comme si c’était ma faute ! « C’est le chat, je dis, y m’a mordu ! »
Maman fait les gros yeux. « Je n’aime pas que tu mentes. » Je me remets à pleurer : « Mais je mens pas ! Il était sous le lit ! »
« Camille, le chat n’est pas là. Papa l’a emmené chez le vétérinaire pour sa visite annuelle. »
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plexussolaire · 1 year
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Tenir ta main
Longtemps je me suis tournée vers l’adolescente que j’étais en n’y voyant qu’une étrangère. Un être vil et mal formé, la voix un peu aigüe, un peu criarde, qui pleure souvent et se plaint tout le temps. Longtemps je lui en ai voulu d’avoir fait des choix et pris des chemins qui m’ont mené à un endroit dans ma vie qui ne fait pas sens, d’avoir choisi la compagnie de personnes qui n’étaient pas bonnes pour moi, des actions qui m’amenaient à ma désolation. Je lui en voulais, d’avoir été si faible, si veule, de ne pas avoir saisi sa chance comme les autres, d’avoir loupé des opportunités fructueuses. Je ressens encore la honte et la douleur qu’elle a ressenti sans véritable distance. Je ressens de la colère quand cette plaie se rouvre. Je n’arrive pas à la comprendre, et je porte sur elle le regard qu’on portait sur moi : une chose pénible et bruyante, inintéressante, qui ne mérite pas d’être aimée tant elle est bizarre, et chiante, et empêche tout le monde d’être tranquille. Une chose qu’on laisse seule et dont on se moque dès qu’elle ouvre la bouche. Une chose qui crève en silence entre les murs épais de sa chambre des heures durant et qui ne fait rien pour y remédier.
A cause d’elle, je gèle tous les après-midi. A cause d’elle je crois que je ne vaux rien, que je ne sais rien faire de mes dix doigts, que je ne m’intéresse à rien. Que je suis gauche, et qu’au fond je n’apprends jamais à bien faire quelque chose car je n’en suis pas capable. A cause d’elle je remets tout au lendemain, et je sens des larmes envahir mon ventre quand il faut réparer quelque chose ou apprendre quelque chose que je ne sais pas faire. Ma colère à son égard à quelque chose de viscéral : je suis prise d’animosité farouche quand je devrais la prendre contre moi.
Ce regard est injuste. Cette animosité n’est pas la mienne, mais celle qu’elle a subi, et subit encore à travers moi. Parce que l’adolescente a été blessée au plus profond de son être, au fond d’une plaie ouverte depuis dix ans qui pourrissait et brûlait déjà en silence. Elle s’est retrouvée seule dans le noir, pendant cinq ans, avec une lame replantée chaque jour, dans la même plaie, chaque heure, sans amour pour lumière. Et je vais choisir aujourd’hui de la remercier avec la révérence la plus basse qui puisse exister, parce qu’elle a été pour la deuxième fois de sa vie brisée avec une violence inénarrable, et puis elle a survécu. Parce que les choix qui ont été faits et qui nous déplaisent, sont ceux d’une jeune fille qui devait survivre envers et contre tout, sans aide, sans soutien, persuadée de fautes qu’elle n’avait pas commises, et qui venaient de toutes parts. Une jeune fille a survécu au travers d’heures plus douloureuses les unes que les autres, (à ce moment de l’écriture, j’ai voulu changer la musique comme si j’étais sur l’ordinateur depuis lequel elle écrivait à tout prix pour respirer). Elle a survécu pour que je me retrouve ici, aujourd’hui, en sécurité, dans un appartement que j’aime et qui m’appartiens, avec un chat qui se repose dans un coin de la pièce, près de la fenêtre, à deux doigts d’aller prendre une douche bien chaude pour aller retrouver mon amie un peu plus tard. Je la remercie d’avoir survécu pour ce moment-là, et pour tous les moments de joie et de connexion qui colorent les journées à venir. Comme une mère qu’on oublie dans un coin de la photo, je la remercie d’avoir été présente, et d’avoir avancé quoiqu’il en coûte, vers la vie. Je rendrai l’animosité à qui elle appartient, et lui verserait sur les épaules l’amour à grands flots qu’elle méritait depuis l’enfance.
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nilonne · 1 year
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Quand le chat n’est pas là, les souris dansent…
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frenchdrarry · 6 months
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Harry est assis au bord de son tabouret, près des baies vitrées. Il peint avec un air tranquille sur le visage, ses cheveux ardents sont illuminés par une pluie solaire.
Draco arrive, élégamment vêtu : il réalise la prouesse de porter un costard « de façon informel pour un dimanche paisible à la maison ». Son alliance brille de mille feux sur sa peau blanche, il en joue. Il observe le gros jean délavé et taché de couleurs de son époux.
Draco : C’est donc là que tu te cachais.
Harry : Je ne me cachais pas, c’est toi qui te terre dans ton labo.
Leurs voix sont calmes, les taquineries glissent dans l’air comme une musique mille fois répétée.
Draco : Tu me peins ?
De là où il se situe, Draco ne voit le tableau que de profil. Il ne lui a même pas jeté un coup d’œil, il lui préfère le peintre. Harry ne prend plus la peine de lever les yeux au ciel mais il sourit malgré lui.
Harry : Non.
Draco : Non ? Comment ça, non ?
L’atmosphère confortable cède : une nouvelle joute verbale commence. L’air crépite de malice. Pourtant, rien n’a changé : ni la position de Draco, ni les coups de pinceaux lents et appliqués de Harry, ni le soleil qui continue à chauffer agréablement la pièce à travers les baies vitrées.
Harry répète : Non.
Draco : Et qu’est-ce qui t’inspires plus que moi, ta propre muse ?
Harry : Les plantes.
Draco porte la main à son cœur, faussement — ou réellement ? — scandalisé : les plantes ?
Harry : Les plantes.
Draco : Je me fais voler la vedette par des végétaux ?
Harry : Tu n’as jamais eu la vedette.
Cette affirmation est immédiatement démentie par le décor : plusieurs portraits de Draco sont disséminés dans les pièces de la maison. Harry adore peindre Draco et Draco n’est pas du tout dérangé de voir ses propres portraits accrochés dans la maison. Tout deux feignent de l’ignorer — après tout, le narcissisme de Draco est déjà un axe récurrent de leurs taquineries.
Draco : Es-tu en train de dire que moi, ton propre mari, ton partenaire de vie, je t’inspire moins que des plantes ?
Harry : Si, tu m’inspires.
Draco : Ah ! Et qu’est-ce que je t’inspire ?
Harry : Le dégoût.
Draco : …Sais-tu ce que cette discussion m’inspire ?
Harry : Dis-moi.
Draco : Le DIVORCE, Potter !
Harry : Ah.
Draco : Et je garde le chat !
Harry : Seulement si je garde les plantes !
Draco : Hors de question ! Je garde ces satanées plantes et je les maudirais jusqu’à la fin de ma vie.
Harry : Tu ne peux rationnellement pas en vouloir à des végétaux, Malfoy.
Draco : La haine est irrationnelle.
Harry : Excuse-nous Molière.
Draco : Tu n’as jamais lu Molière, inculte ! Et ce n’est pourtant pas faute de les avoir dans notre bibliothèque !
Harry : Je ne parle pas français, monsieur !
Draco : Ton accent me donne envie de pleurer. Et j’ai des éditions traduites en anglais, pauvre benêt !
Harry : Laisse-moi dans mon ignorance crasse et fous-moi la paix, veux-tu !
Draco : De toute façon, tu n’as jamais eu de goût. C’est d’ailleurs bien pour cela que tu peins des plantes au lieu de me peindre, moi.
Harry : Reviens me voir quand tu auras de sublimes bourdons en train d’éclore et des couleurs d’or au soleil.
Draco ne répond rien mais un sourire narquois joue sur ses lèvres roses. Ce n’est un secret pour personne que Harry adore peindre sa peau et ses cheveux, sans cesse émerveillé par l’aspect presque angélique que pouvait avoir Draco. Un aspect que contredit totalement son caractère, mais ça aussi, c’est un autre axe récurrent de plaisanterie entre eux…
Harry se reprend donc : Oublie la dernière partie de ma phrase.
Draco : Dommage, c’était pourtant ma préférée.
Harry : Évidemment. Tu ne retiens que ce qui flatte ton énorme égo.
Draco : Évidemment. Faire l’inverse est insensé, qu’importe tes propres tendances de martyr.
Harry : Je crois que je commence à concevoir l’idée de divorce.
Draco sourit.
Draco : Je garde donc les plantes et le chat.
Harry : Ni l’un ni l’autre, ordure !
La réponse de Harry est spontanée et un début de sourire menace la fin de sa phrase. Le visage de Draco s’illumine d’un bonheur doux et fier — il a gagné cette joute. Harry le sait, il ne se retient plus de sourire et le regarde pour la première fois depuis qu’il est entré dans la pièce. Derrière ses lunettes à moitié tombées sur son nez, ses yeux verts sont un mélange de tendresse, d’amusement et d’exaspération. L’un des mélanges préférés de Draco. Il aimait se dire que faire rire Harry, c’était comme concocter une potion : il suffisait d’ajouter les bons éléments dans le bon ordre. Ingrédient numéro 1 : Harry adorait les running gag.
Draco : Je peux voir ton tableau ?
Harry hoche la tête et Draco s’avance lentement. Harry s’en fiche, il détourne le regard pour se remettre à travailler. Le potionniste en profite pour jeter un coup d’œil aux brouillons par terre, il reconnaît une esquisse que Harry avait faite il y quelques jours depuis leur lit. Enfin, il regarde le tableau et ne retient pas son admiration : il écarquille les yeux et essaye d’embrasser toute la finesse du tableau.
Harry était de ces peintres dont la peinture était si savamment exécutée qu’on percevait directement l’unicité du tableau — son harmonie générale. On pouvait se perdre des heures dans ses peintures et dans l’atmosphère qui y régnait avant de commencer à remarquer les détails foisonnants qui le constituait. Pourtant, c’étaient ces détails qui rendaient le tableau vivant : la précision avec laquelle il dessinait les nervures d’une feuille, les subtils dégradés de couleurs, la fébrilité d’une tige. Le plus étonnant, c’était que ce n’était qu’en se concentrant réellement sur toute la multiplicité des éléments qu’on se rendait compte que le tableau bougeait.
Harry peignait avec sa magie. Pourtant, ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était quand elle ne se voyait pas. Un regard pressé voyait le réalisme du tableau, la précision du peintre, pouvait se dire : « Wow, on dirait une photo ! » et passer à la suite. L’examen attentif révélait en revanche l’exact inverse : ce que Harry peignait, ce n’était pas un moment figé mais une poignée de secondes.
Alors Draco se concentra. Il ne vit pas de vent, car les plantes peintes étaient à l’intérieur, mais il vit le léger changement de luminosité, très probablement à cause d’un nuage qu’on ne percevait pas. Et plus Harry s’appliquait à décliner ses nuances de vert dans des teintes orangées, plus Draco percevait son intention : il lui semblait voir la plante chercher le soleil, vivre, être en croissance. Les bourgeons, pas encore terminés par la main de Harry, commençaient pourtant déjà à s’animer et à essayer d’éclore. Patience, lenteur, inexorabilité, fragilité, quiétude : le tableau lui évoquait tout cela à la fois.
« Je l’adore », souffla Draco. Harry sourit. « Il rendrait bien dans ton laboratoire, non ? »
Et juste comme cela, Draco reprenait sa place de muse.
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patoune-prod · 1 year
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Lettre de démotivation
Je viens de retrouver une lettre de motivation que' j'avais écrite il y a 5 ou 6 ans, quand j'étais désespérée de trouver un boulot et que le peu de réponse que je recevais me donnait envie de hurler.
Exemple à ne pas suivre, bien sur. Je veux bien que les employeurs recherchent de l’honnêteté, mais je crois que c'est un peu trop d’honnêteté pour eux.
Madame, Monsieur,
Je vous contacte suite à votre annonce référence JeM’enTape666 sur un quelconque site d’annonce pour l’emploi dont vous ne vous souvenez probablement pas, ayant fort probablement délégué la rédaction de l’annonce à votre secrétaire.
Je ne sais absolument pas ce que fait votre entreprise, mais soyons honnête, si j’ai pu bosser dans des domaines qui ne sont pas les miens (usine de bouquets, mis en rayon de surgelés en grande surfaces), j’arriverais à m’intégrer dans votre entreprise. Vous êtes probablement merveilleux, innovant, créatif et dynamique, mais j’en suis au stade ou je pourrais bosser aux impôts, tant que je suis payée, je m’en fous.
Étant actuellement au chômage et sentant la pression de la société et de mon banquier, je dois trouver un travail dans ma branche, ou n’importe quelle autre, tant que cela payera mon loyer, l’entretien de ma voiture et la nourriture de mes deux chats.
Polyvalente et dotée d'une forte capacité d'adaptation technique vu qu’on me demande la lune sur des logiciels libre de droit, je maîtrise parfaitement les logiciels indispensables au métier de graphiste, ainsi que les suites de bureautique classique, vu que si on connait word, on les connait tous. J'apprécie de travailler en équipe tant que ce n’est pas avec des cons sexistes mais sait m'organiser seule au besoin quand personne d’autre ne fait d’effort.
Vous pourrez trouver un exemple de mes travaux sur mon portfolio professionnel même si vous n’en avez surement rien à secouer et que c’est encore votre secrétaire qui fera le tri (salut Aline)
Je souhaiterais donc pouvoir vous rencontrer à l'occasion d'un entretien, de préférence pas dans trois mois, afin de pouvoir vous convaincre de ma réelle motivation à rejoindre votre équipe qui est proche du zéro absolu, je suis là pour l’argent, Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations les plus distinguées, Moi
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rewindthetimee · 1 year
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ÉCHEC ET MAT—Un trône solitaire chapitre 1
Saison : Printemps, il y a un an
Lieu : Salle du comité des élèves
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Mao: Toc toc, j’entre~
(Hein ? La salle est complètement vide ? D’habitude, Hasumi-senpai est toujours là, c’est à en croire qu’il vit ici. Hmm, peut-être qu’il est parti aux toilettes ?)
(Nan, impossible. Si c’était le cas, il aurait soit demandé à quelqu’un de surveiller la salle, soit fermé à clé. Il est très à cheval là-dessus.)
(Il est tellement minutieux avec la sécurité que ça en fait peur, toujours à détruire les documents dont il ne se sert plus dans un broyeur...)
(C’est comme si... il était sur ses gardes en permanence.)
(Je n’y gagnerais rien à me mêler de ce genre de choses. Ouaip, vaut mieux que j’y réfléchisse pas trop.)
(Je peux rien y faire s’il y a personne, je reviendrai demain.)
(Ces derniers concerts, les DreamFes… Je voulais déposer leur rapport financier avant de partir.)
(Cependant… Qu’on m’ait confié un document aussi important, ça me donne l’impression de vraiment faire partie du comité des élèves.)
(Non pas que j’en sois officiellement membre, pas encore.)
(Mais on dirait qu’ils m’apprécient, bizarrement. Peut-être parce que je fais mon travail assidûment et sans jamais me plaindre ? En ce moment, ils manquent cruellement de main d'œuvre au comité, si bien qu’ils seraient même prêts à demander de l’aide à un chat.)
… Hm ?
(Ces documents ont l’air importants. Qui a bien pu être assez négligent pour les laisser à la vue de tous ?)
(Ce n’est probablement pas une bonne idée de les toucher sans permission, mais pour l’instant je vais les couvrir avec un livre ou truc du genre pour que personne ne puisse les lire.)
(Mettre quelque chose d’aussi important en évidence pourrait attiser la curiosité de quelqu’un, après tout.)
(... Hein ?)
(Le nom de Ritsu est inscrit dessus ? Est-ce qu’il s’est encore mis dans le pétrin ?)
(C’est mauvais signe. Il a déjà reçu un avertissement à cause de son redoublement… La prochaine fois qu’il cause des ennuis, il y a de fortes chances qu’il se fasse expulser de Yumenosaki.)
(Hmm... À quoi sert ce document ? On dirait que tous les noms des DreamFes récents et de leurs participants ont été inscrits sur une liste ?)
(Le nom de Ritsu est inscrit parmi les participants du concert d’aujourd’hui… “Checkmate”.)
(Hm~ Hé bien, il n’a pas causé d’ennuis tout compte fait. C’est juste sa participation au concert de ce soir...)
(Ça veut dire qu’il travaille dur, je devrais l’encourager.)
(... Mais qu’est-ce que c’est ça ? Il y a une lettre devant le nom du DreamFes.)
(La plupart des autres ont la lettre "D", "J" ou "O", mais "Checkmate" est le seul avec la lettre "C", bizarre.)
(Ça doit être une sorte de DreamFes spécial ?)
(Checkmate... Ça ne peut pas être lié à la première lettre du nom, si ? Les noms des autres DreamFes n’ont rien à voir avec la lettre qui les accompagne.)
(Hm, c’est le mystère complet.)
(Attends, qu’est-ce que je fabrique... Je ne suis qu’un étranger qui donne un coup de main au comité des élèves, je peux pas faire ce qui me chante et lire les documents confidentiels.)
(... Je n’ai pas d’autres boulots pour aujourd’hui, alors je devrais peut-être rentrer chez moi.)
(Mais j’aimerais bien voir Ritsu en tant qu’idole plutôt qu’en tant qu’ami pour une fois. Je vais aller à ce concert pour l’encourager.)
(Mais je n’ai vu le lieu écrit nulle part~ Ça doit sûrement se passer à l’auditorium, alors.)
(Peut-être que je jetterai un coup d'œil avant de rentrer chez moi.)
(Bon, je ne sais pas ce qui se passe là-bas, mais je te souhaite bonne chance en tout cas... Ricchan.♪)
Lieu : Scène de Checkmate
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Ritsu: Ah, j’ai l’impression que Ma~kun est en train de penser à moi.
Rien de nouveau, il pense à moi tout le temps quoi qu’il arrive. Tout comme je pense à lui tout le temps quoi qu’il arrive...
C’est ça l’amour... Qu’importe où et quand, moi et Ma~kun sommes liés l’un à l’autre par cet amour.
Arashi: Mhm, tu as raison~ Je reconnais le vrai amour quand j’en vois un.
Je suis super jalouse~ Tu vis une histoire d’amour si palpitante...
Ces derniers temps, Kunugi-sensei et moi nous manquons de peu à chaque fois. Il a l’air si occupé depuis qu’il est devenu le conseiller du comité des élèves.
Izumi: J’en ai honnêtement rien à foutre de vos vies. Arrêtez de jacasser et concentrez-vous sur la répèt’. On est juste qu’une bande improvisée de mercenaires, après tout.
Checkmate est un concert super important qu’on ne doit absolument pas foirer, alors j’aimerais qu’on soit synchro avant la représentation.
Compris ? C’est pas la récré là. Mettez-y corps et âme, ok ?
Arashi: Quoiii... C’est toi qui nous as trainé ici, d’abord. On mériterait au moins un petit merci pour être venus, tu ne penses pas, Ritsu-chan?
Ritsu: Me parle pas comme si j’étais ton ami. Je suis ici par obligation parce que j’ai une dette envers quelqu’un, ok...
Alors pas la peine d’essayer de faire ami-ami avec moi.
Arashi: Oh, t’es tellement glacial ! Même si ce n’est que temporaire, nous allons nous battre ensemble, alors faisons en sorte de bien s’entendre.♪
Ritsu: J’ai pas envie de faire tout ça. On va terminer ce concert vite fait bien fait pour que je puisse rentrer chez moi et me mettre au lit.
Izumi: (Ha... J’espère que ça ira avec un groupe de bras cassés pareil. Je suis vraiiiment inquiet. On sera dans de beaux draps si on foire ce concert, alors on a recruté des membres additionnels pour augmenter nos chances de réussite, mais...)
(Tout ce qu’on a dégoté, c’est un putain de binoclard qui gâche son talent par son manque de motivation et qui est complètement obnubilé par les histoires à l’eau de rose, et un débutant qu’on a ramassé sur la chaussée comme un SDF et qu’on croyait mort, sans même savoir d’où il venait...)
(Et puis il y a moi, et Leo-kun.)
(Est-ce qu’on a vraiment une chance de gagner contre Chess ?)
(C’est l’un des plus larges groupes parmi lesquels nous nous sommes divisés. En plus, c’est eux qui ont réussi à garder le nom de Chess… Ils agissent comme s’il leur revenait de droit.)
(Ils ont beau être un groupe hétéroclite, ils nous dépassent largement en nombre.)
(Bien sûr, le nombre ne fait pas tout durant un concert, mais plus on est, plus le niveau sonore est élevé. Naturellement, les humains sont programmés pour regarder vers ceux qui font le plus de bruit.)
(Leo-kun a dit qu’il connaissait des gens qui pourraient nous donner un coup de main, mais...)
(Je ne devrais pas en attendre trop de lui. Tout comme moi, il n’est pas du genre à se faire beaucoup d’amis.)
(Quelle merde, notre avenir s’annonce bien sombre… Comment en est-on arrivé là ?)
Correction FR : Yunaël
Traduction anglaise : royalquintet
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lilie-stuffs · 2 years
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Pensée du jour, bonjour.
En ce moment, je lis ici et là, pas mal de choses sur les forums rpg. Je vois la colère, la haine parfois, le désespoir, la lassitude. Le plagiat. Le manque de respect. C’est triste. Quand j’ai commencé le rp, il y a ... fiou ... plus de 15 ans, presque 20. (J’ai arrêté de compter, ça ne me rajeunit pas sinon.) Bref, à cette époque, on s’en fichait du design, du codage, du nombre de lignes, des fautes. On s’en foutait d’avoir un bel avatar, une belle signature. Moi la première. Et puis on respectait le Staff. On acceptait les règlements. Un non était un non. Point barre. Et on a changé. Les rpgistes ont changé. De nouvelles générations sont arrivées. Des nouvelles envies. Certains se sont mis au codage, au graphisme. Des choses de plus en plus belles sont venues embellir nos forums, nos personnages. Nous sommes, je crois, devenus plus exigeants. Moi en tout cas, je le suis devenue, c’est vrai. Et ce n’est pas plus mal pour certaines choses. Je m’en rends compte. En devenant admin, fondatrice, j’ai voulu plus. Plus beau. Plus de qualité. De belles plumes. De beaux graphismes. Pour le plaisir des yeux, de cerveau, de la lecture. Pour plaire aux autres. J’assume. J’assume de demander un certain nombre de mots sur mon forum. J’assume de demander une certaine qualité de plume. Même si clairement, on est certainement pas les plus chiants avec ça. Mais c’est ok. On a le droit. Comme on a le droit de ne pas le faire. C’est ok ! Mais je n’accepte pas les choses dégueulassent qui vont avec cette “phase”, si s’en est une. La haine, qui s’installe. Pour tout et rien. Pour des causes qui sont justes, mais qui divisent tant. Et surtout, pour des membres qui en veulent, eux aussi, toujours plus. C’est bien de vouloir plus, quand ça apporte quelque chose. Que ça sert à une majorité. Mais vouloir plus par égoïsme, par pouvoir, par fierté. Là, c’est non. J’ai longtemps été trop gentille. Au point de me faire bouffer. D’en perdre le contrôle de mon propre forum. Parce que je n’osais pas m’imposer “chez moi”. Et quand l’occasion s’est représentée, de reprendre les choses en mains, j’ai sauté dessus. Je m’y suis agrippée, bien entourée. Admins, modos, staffiens. Ne laissez pas quelques emmerdeurs (parce qu’il faut appeler un chat, un chat, pas vrai ?), ruiner votre plaisir, vos envies, vos forums. Tant pis si on vous insulte. Si on vous traite de tous les noms. Vous savez ce que vous valez. Vous devez le savoir. Je suis attristée de voir des personnes dégoûtées, blessées, par ces cons. Nous aussi, nous avons eu notre lot. Ceux qui nous jugent, nous critiquent et nous trainent dans la boue, parce que nous avons dit non, une fois, ou plus, à leurs envies débordantes qui n’allaient pas avoir NOTRE forum. Ben oui. NOTRE. VOTRE. Ces forums, montés de toutes pièces, crampes aux doigts et aux cerveaux. Nos univers. Pas les leurs. Ils veulent faire ce qu’ils ont envie ? Qu’ils montent leurs propres forums. Je ne sais pas par quel miracle de la vie j’ai réussi, avec le reste du Staff, à monter un forum si bienveillant, avec des membres si fabuleux. Une v3 réussie. Avec des gens de tous horizons, mais si merveilleux. Des plumes différentes, des idées folles. Toujours là pour rire et protéger. Toujours présents pour aider, consoler, participer. Toujours des mots gentils. Des membres soudés pour envoyer chier les cons. Qui nous soutiennent peu importe nos décisions. Je vous souhaite, à tous•se•s de vivre ça. D’avoir ça.  Mais par pitié, ne laissez pas ces gens vous ruiner. Osez les envoyer chier. Leur dire non. Ce n’est pas parce qu’un écran nous sépare qu’ils ont tous les droits. Il y a des règles, dans la vie, irl ou non. Et il y a la base, apprise dès le plus jeune âge : le respect. Prenez soin de vous. Continuer à vibrer. Ecrire. Grapher. Coder. Lilie.
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gfxced · 2 years
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(Ceci n’est pas un post polémique) (Et je ne joue pas à Magritte en disant ça). L’écriture inclusive pour moi c’est assez utile pour pouvoir parler des gens dont on ne connait pas le genre ni les orientations et je l’utilise très volontiers dans ces cas là. Le point médian et iel, surtout. Tout le reste pour moi c’est de la surenchère, (surtout dans une langue genrée. J’ai l’impression que d’aucuns font des pieds et des mains pour voir le mal vraiment partout).
Mais bon, prenons un exemple :
Si je demande à un gars “peux-tu être attiré par un•e inconnu•e” c’est plus court à écrire que “être attiré par un ou une inconnue” donc, j’adopte easy. Ca rend la langue écrite plus fluide, plus concise. Dans les cas les plus alambiqués j’ai l’impression que ça fait vraiment l’inverse et personnellement (j’insiste, car je vous vois venir!) j’éviterais de l’utiliser. Aussi non, à la lecture, peu m’importe.
Mais c’est vrai qu’avec l’example plus haut, je pourrais également demander “peux-tu être attiré par des inconnus”.
A l’oral, je crois que je dirais plutôt cela, c’est le même, Enfin presque. Avec le point médian je fais savoir à mon interlocuteur (à l’écrit donc, on imagine que c’est dans des commentaires ou dans un chat) que je ne fais pas de présupposé à l’endroit de son orientation, et ça quand tu es du côté récepteur, c’est plutôt cool.
Par contre si je veux le faire à l’oral, je repartirais d’office sur la formule plus longue “un ou une”, car parler ne doit pas être aussi efficace et structuré.
Toutes ces choses vont se stabiliser, les grincheux vont se calmer, les cas trop compliqués ne seront plus trop utilisés, tout va bien aller.
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tamkiwinchester · 2 years
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Ses parents, sa famille, les autres. Ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas pourquoi il est toujours seul. Et lui-même ne comprend pas. Il ne comprend pas pourquoi c’est mal. Il n’aime pas les autres. Il ne les a jamais aimés. Et ils ne l’ont jamais aimé non plus. 
Mais ses parents ont un espoir. Ses parents changent de travail et il doit déménager avec eux. Ils changent de ville et ses parents espèrent qu’il s’y plaira mieux. Qu’il ira jouer un peu. Et pourquoi pas, qu’il se fera des amis. Ses parents espèrent en effet beaucoup de ce changement. Il le sait. Et il déteste ça. Il ne veut pas changer. Il n’aime pas les autres.
Mais ses parents ne veulent pas comprendre ça. Alors tous les soirs, quand il rentre de l’école, ils lui demandent. T’es tu fait des amis ? As-tu au moins parlé à quelqu’un ? T’es tu seulement approché de quelqu’un ? Et au fur et à mesure qu’ils posent ces questions, il fait non de la tête. Et au fur et à mesure qu’il secoue la tête, ses parents le regardent, de plus en plus inquiet. Ils le trouvent bizarre. Il le sait. Ils le regardent comme s’il avait quelque chose sur le visage. Comme s’il était déformé. Comme s’il était un monstre. 
Mais il n’est pas un monstre. Il lit beaucoup et il a lu des livres sur des animaux qui vivent seuls toute leur vie. Cependant, c’est vrai, les monstres sont réputés pour être solitaires. Ou plutôt, ils sont seuls. Car qui veut d’un monstre ? Il se questionne alors. Est-il, lui aussi, un monstre ? un être dont personne ne veut ? Il préfère se voir comme un chat forestier. Il a beaucoup lu sur eux. Ils vivent seuls ou avec leurs enfants. Il est un chat forestier forcé de vivre avec ses parents. 
Mais depuis quelque temps, ses parents ne posent plus de questions même s’ils ont toujours un regard inquiet. C’est les vacances d’été maintenant et il ne va plus à l'école. Il a plus de temps. Il fouille sa nouvelle maison et atterrit dans le grenier. Ses parents n’y vont jamais. Il est encore plein des choses des gens d’avant. Dans un coin, il voit un objet étrange. Il est baigné de lumière et semble l’appeler. Il s’approche de la chose. C’est une toile. Une toile blanche posée sur un chevalet en bois. La toile est énorme et vide. Il ne sait pas pourquoi, mais tout ce vide le dérange. Il voit à côté de la toile quelques tubes de peinture. Sans vraiment réfléchir, il commence à peindre. Du rouge d’abord. Puis du bleu. Du gris. Et enfin, du noir.
Mais ce qu’il peint n’a pas de sens. Pas de sens pour quelqu’un d’autre que lui. Et quelqu’un d’autre que moi. Il contemple sa toile. Longtemps. Ses parents l’appellent et il descend. Moi aussi je contemple cette toile. Longtemps. Plus longtemps que lui car lui doit manger, peut-être lire puis aller se coucher. Toutes ces choses que je ne fais plus depuis longtemps. Quand il revient au grenier le jour suivant, sa toile est différente. Quelqu’un y a rajouté des couleurs. Ces couleurs sont timides. Ténus. Écrasées par les autres. 
Mais elles sont bien là. Du vert d’abord. Puis du jaune. Ce ne sont pas ses parents qui ont fait ça. Ils ne montent jamais ici. Il s’interroge. Pour une fois, c’est lui qui veut poser des questions. Alors il reste assis là à fixer les deux petites tâches qu’il n’a pas faites. Plus il les regarde, plus il est perplexe. Plus il les regarde plus il a l’impression que la tâche verte est un corps et la tâche jaune est une tête. Il en est même sûr à présent. Quelqu’un était là. Quelqu’un s’est peint sur sa toile. Et il veut savoir qui est ce quelqu’un. Il prend le pinceau et le plonge dans la peinture noire. Alors, avec de grands gestes, il dessine un point d’interrogation. Et il attend. Il attend que quelque chose se passe. Que la peinture change d'elle-même peut-être. 
Mais rien ne bouge. Il reste là tout l’après-midi. Le soir, comme la veille, ses parents l’appellent. Il part donc manger, lire, dormir. Pendant ce temps, je contemple ce point d’interrogation. Ce grand signe qui me défit. Je prend le pinceau et le plonge dans la peinture jaune. Alors, avec de grands gestes, je dessine une rose. Immense. Elle recouvre le point d’interrogation. Il en reste tout de même des traces. 
Mais ténues. Il revient le lendemain, peut-être avec l’espoir que quelqu’un ai répondu à sa question. Quand il voit la réponse, au début, il ne fait rien. Il est figé. La bouche grande ouverte. Puis il se décide. Il reprend le pinceau et dessine à côté de ma grande rose jaune, une mulitude de petites roses blanches. Il s’applique. Il veut qu’elles soient belles. Pourtant, sa main est tremblante. Ce sont tout de même les plus belles roses que je n’ai jamais vu. Il repose le pinceau et s’assoie sans quitter la toile des yeux. Il reste là à la fixer comme à son habitude. Et comme la veille, il la fixe pendant des heures. Il reste là tout l’après-midi sans bouger. Il cligne à peine des yeux. Il veut une réponse. Et il veut me voir répondre. Comme la veille et le jour d’avant, ses parents l’appellent. 
Mais il ne bouge pas. Il tient à sa réponse. Il veut une preuve que ce n’est pas un rêve. Que ce ne sont pas ses parents. Que ce n’est pas lui-même quand il est endormi. Alors il reste à contempler la toile. Attentif à chaque changement de nuance qui pourrait soudainement apparaître. On peut entendre, dans le reste de la maison, ses parents qui le cherchent. Je ne pense pas qu’il l’entende cependant. Il est bien trop concentré. Ils l’appellent de nouveau avec de l'inquiétude dans la voix. Il ne répond toujours pas. Au bout d’un moment, ses parents finissent par débarquer dans le grenier. Ils le retrouvent enfin. Ils sont soulagés.
Mais lui ne bouge pas. Ils lui parlent. Lui disent qu’il faut descendre pour manger maintenant. Il n’écoute pas. Après un moment, ses parents haussent les épaules et s’en vont. Ils sont toujours un peu inquiets mais pas pour les mêmes raisons. Ils sont toujours inquiets pour lui. Inquiets parce qu’il est différent. Pour se rassurer, ils se disent qu’il n’est qu’un enfant. Qu’il changera. Ils ont peur qu’il ne change jamais.
Mais pour une fois, il n’a que faire des inquiétudes de ses parents. Il attend. Plus concentré qu’il ne l’as jamais été. Il ne partira pas. Pas tant qu’il n’aura pas vu la toile changer. Alors, avec appréhension, je prends le pinceau. J’hésite un instant sur les couleurs. J’opte finalement pour le bleu le plus foncé que je puisse trouver. Avec, je dessine des arabesques. Je fais le tour des roses et elles semblent désormais plongées dans la nuit comme nous deux. Je prend ensuite un jaune orangé et, sur la droite de la toile, je peint un rond qui se mélange un peu avec le bleu. Je me retourne vers lui et je vois ses yeux ahuris. Il a la bouche grande ouverte. Il n’en revient pas. Tandis qu’il fixe la toile, je le fixe lui.
Mais il finit par comprendre le message que je lui ai transmis et il s’en va. Il ne va probablement pas lire ce soir. Il est très tard. Quant à moi je n’ai rien à peindre cette nuit. Je vais donc rester là à l’attendre. Le lendemain, comme prévu, il revient. C’est la fin de matinée. Je me demande s’il a mangé avant de venir me voir. Il se jette tout de suite sur le pinceau et le plonge dans la peinture jaune. Il fait un grand arc de cercle. Il prend ensuite de la peinture rose et fait un arc plus grand au dessus du jaune. Il repose le pinceau et s’éloigne un peu. Il voit alors se dessiner en dessous du sien, un même arc jaune et rose. Il sourit. Je ne l’avais encore jamais vu sourire. Ses yeux pétillent de joie. Les miens le feraient aussi sûrement, s’ils le pouvaient. Il reprend alors le pinceau et nous discutons ainsi toute la journée. 
Mais il doit partir. Le soir, il finit toujours par partir et ne plus revenir avant un long moment. Et moi j'attends. J’attends comme toujours car j’ai toujours attendu. Cette fois-ci cependant, c’est différent. Car cette fois-ci j’attends quelqu’un. Cette fois-ci je sais que mon attente prendra fin. Qu’elle prendra fin au matin. Alors je reste là et je contemple la toile comme il la contemple encore quelques fois quand il nous arrive de ne rien peindre et de rester là côte à côte. J’apprécie tellement ces moments. Ils me donnent l’impression d’exister de nouveau. Peut-être que c’est l’effet que ça lui fait à lui aussi. On parle comme ça pendant des semaines. Il me parle avec du orange et un peu de gris de ses parents. Il me parle avec du gris et beaucoup de noir de l’école. Quand il parle de moi, c’est avec du jaune, du orange et du blanc.
Mais des fois, il y a aussi un peu de noir. Alors je le rassure. Je le rassure avec du jaune et du blanc. Et un peu de rose parfois. 
Mais plus l’été avance, plus il me parle en rouge et en gris et en noir. Je lui répond toujours en jaune, orange, rose. Je lui répond en fleur et en soleil. Il se radoucit alors et me parle en blanc, en bleu et en vert. Je sais pourtant que ce que je lui dit n'est que temporaire. Ses doutes reviennent le soir, quand il n’est plus avec moi. Il en va de même pour moi. Si l’été avance alors la rentrée des classes se rapproche. Notre séparation se rapproche. J’essaye de le rassurer. De me rassurer. Je lui dit avec du vert et du jaune que l’on se retrouvera après la classe.
 Mais ni lui ni moi n’y croyons. On fait semblant. Il reste de plus en plus longtemps dans le grenier. Avec moi. On tente d’effacer nos idées noires avec du rose, du jaune et du blanc. Cela fonctionne. Quelques fois. Et quelques fois, il revient après avoir manger le soir. Il revient s'asseoir au pied de la toile. On ne parle pas dans ces moments-là. Et il s'endort assez vite. Probablement plus vite que s’il était seul dans son lit. Et moi qui ne dors plus depuis bien longtemps maintenant, je l’observe. La joie que je ressentais avant en le voyant a laissé place à l'inquiétude. Cet enfant ne devrait pas passer autant de temps avec moi. Autant de temps à fuir la réalité. Autant de temps dans ce rêve que lui fait vivre cette toile. Je ne veux pas qu’il finisse comme moi, dans ce grenier.Que toutes ses couleurs soient absorbées par la toile. 
Mais il ne bougera pas. Même si j’arrête de lui répondre. Il ne bougera pas à moins que je l’y force. Il faut au moins que je tente de lui expliquer. Alors pendant qu’il dort, je prends le pinceau. Je dessine des pétales de roses blanches. D’abord en ligne droite puis cette ligne se sépare en deux chemins distincts. J’espère qu’il comprendra. J’aimerais qu’on se quitte comme on s’est rencontré. En douceur. Quand il se réveille, il regarde la toile. Il ne comprend pas. Où il ne veut pas comprendre ce que ça signifie. Comme la première fois, il dessine un point d'interrogation. Il est vert cette fois-ci. Et plus petit. Un peu tremblant. Il est inquiet.
Mais il espère. Il espère qu’il a mal compris. Je n’ose pas lui répondre. Lui dire une telle chose quand il dort c’est facile. Devoir lui répéter alors qu’il me regarde. C’est bien plus dur. Même s’il ne me regarde pas vraiment puisqu’il ne peut pas me voir. Avec la peinture blanche toujours, je repasse sur les roses. Je fais une ligne bien claire cette fois-ci. Une ligne qui se sépare en deux. Je n’ose pas me retourner vers lui. Je ne veux pas voir l’expression sur son visage. Il s’avance alors vers la toile et, avec de la peinture rouge, il dessine une ligne bien droite par-dessus la mienne. Elle se mélange au blanc et se teinte d’un rose étrange. Un peu fané. Je ne réponds pas. Les deux lignes blanches qui se séparent sont encore visibles. Il s’énerve. Il prend le pot de peinture rouge et lance toute la peinture qu’il contient sur la toile. Toutes nos discussions disparaissent sous sa colère. La toile est entièrement rouge désormais. Il s’en va. 
Mais quand il reviendra. Bien plus tard. Serais-je encore là ? Quand il reviendra, il vera une hortensia bleue et une rose jaune au milieu de la toile rouge.
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saturnessaiedecrire · 2 months
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Quand j’avais 6 ans, Papy Jacques est mort. J’étais chez mes autres grands-parents, en Alsace. Je descendais les escaliers quand Papa me l’a annoncé. Il avait une expression un peu étrange sur son visage. Il l’a dit d’une voix très douce, assez basse. Mon frère m’a raconté qu’il avait entendu Maman pleurer au téléphone. Ça m’a fait bizarre d’imaginer Maman pleurer. Je crois que j’ai entendu ma sœur pleurer aussi dans sa chambre. Mais moi, je n’ai pas trop compris. J’ai lu des BDs avec mon frère, dans sa chambre. Je n’ai aucun souvenir de Papy à ce jour. Quand j’y pense, c’est un peu bizarre, parce qu’on est censé avoir déjà des souvenirs à 6 ans.
Quand j’avais 16 ans, Papy Bernard est mort. Je n’ai jamais vu Papa pleurer, mais j’ai vu sur son visage une expression que je n’oublierai jamais. Quand nous sommes allés chez Mamie pour l’enterrement, ça m’a fait un choc. Je savais qu’il était mort, mais je m’attendais toujours à entendre son pas lourd descendre les escaliers. Je tendais l’oreille ; je crois que ça ne m’aurait pas surpris de l’entendre, ou de le voir au salon sur son fauteuil, ronfler devant la télé. A l’Eglise, j’ai vu son cercueil. Il était fermé, mais c’est là que j’ai réalisé qu’il était vraiment mort. C’est devant cette boîte que j’ai compris que je ne le reverrais plus jamais. Cette boîte immobile qui renfermait son corps. Cette boîte en bois clair et poli qui gardait prisonnière toute une vie entière. J’ai des souvenirs très clairs de Papy. Je me souviens de sa voix, de sa respiration lourde, de son pas traînant. Je ne serais pas surprise si en allant un jour chez Mamie, je l’entendais descendre les escaliers à nouveau.
Quand j’avais 19 ans, Mamie Camille est morte. C’est Papa qui me l’a annoncé. J’étais dans la cuisine, en train de me faire un café. Il m’a dit, avec exactement la même voix que celle qu’il avait quand il m’a dit que Papy Jacques était mort : « Mamie Camille est décédée ». ( Je n’ai jamais compris pourquoi les gens disaient « décédé » au lieu de « mort ». Enfin si, je comprends. « Décédé » est long, doux, effacé. C’est comme un voile qu’on pose sur le corps du défunt pour le cacher aux autres. « Mort » est brusque, taillant, lourd. Il me fait penser au bruit d’un corps qui s’effondre, sans vie. ) Quand j’ai vu Maman, elle avait l’air effroyablement normale. Son visage était comme d’habitude. Le jour de l’enterrement, on pouvait être présent pour la mise en bière. Maman m’a dit que je n’étais pas obligée d’aller voir Mamie. Elle était dans une pièce à part. Maman y est allée. Je l’ai suivie pour ne pas la laisser seule. En franchissant le seuil, j’ai entendu un sanglot déchirant. Je n’avais jamais entendu Maman pleurer, et c’était tellement inimaginable pour moi, que pendant une fraction de seconde j’ai cru que c’était un rire. J’ai tenu Maman dans mes bras pendant qu’elle pleurait. J’ai vu Mamie. Elle était méconnaissable. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu un mort. C’est là que j’ai compris la différence entre la vie et la mort. Je pensais qu’un mort était comme un homme endormi, mais qui ne respirait pas. Mais pour décrire un tel état, il n’y pas d’autre mot que mort. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je crois qu’un vivant ne pourra jamais le comprendre ni le décrire. Peut-être que son esprit n’est pas fait pour absorber l’immensité de cet état.
Noisette a 17 ans. Il paraît que les chats vivent entre 15 et 20 ans. Plus le temps passe, et plus je pense au fait qu’un jour il ne sera plus là. ( Encore une litote. Ce que je veux dire, c’est qu’un jour il sera mort. ) On l’a depuis que j’ai 3 ans. Autrement dit, je l’ai connu toute ma vie. Je n’arrive pas à comprendre qu’un jour il ne sera qu’un fragment de mon passé, juste une période révolue. Quand je tiens contre moi son corps chaud, doux et vibrant, je n’arrive pas à comprendre qu’un jour il sera comme Mamie Camille.
Quand j’avais 6 ans, Papy Jacques est mort. Je n’ai pas compris. Hind avait 6 ans quand elle est morte. Elle était dans une voiture, entourée de tanks israéliens et des corps morts de sa famille : son oncle, sa tante et ses deux cousines. Elle a appelé le Croissant Rouge, deux secouristes sont venus la récupérer, mais les soldats israéliens leur ont tiré dessus. Ils leur ont tiré dessus et ils les ont tous tués : elle, sa famille et les secouristes. Elle, à 6 ans, entourée des corps sanguinolents de sa famille, avait compris ce qu’était la mort.
Je vois beaucoup de vidéos de ce qu’il se passe en Palestine. J’ai vu le corps squelettique d’un enfant mort de faim. J’ai vu le corps gris et démembré d’un homme mort sous les décombres d’un bâtiment. J’ai vu le corps sans vie d’une petite fille que son père étreignait avant de lui dire adieu. J’ai vu le corps d’un garçon qui s’était fait rouler dessus par un tank, entouré d’une bouillie rouge et jaune, comme une peinture – sauf qu’une peinture ne pourra jamais retranscrire cette horreur. Tout ça, je l’ai vu à travers mon écran. Je ne pourrai jamais comprendre ce que ça fait de le voir en vrai.
L’esprit humain est fait pour se détourner de la mort. Sa mémoire le fait oublier ; il utilise des mots enrobés pour voiler la réalité, et en manque pour la décrire pleinement ; son quotidien, la vie de tous les jours le distraie et lui fait oublier. Et puis derrière un écran, c’est encore plus facile de l’éviter ; il suffit de se désabonner, ou juste de l’ignorer. Mais quand on est véritablement face à la mort, on ne peut pas détourner les yeux. Et c’est là qu’on comprend la fragilité de la vie et son impuissance face à l’immensité de la mort. C’est là qu’on comprend qu’on ne peut pas fuir. Et les Palestiniens, eux, ne peuvent pas fuir.
L’esprit humain est fait pour se détourner de la mort. Mais je ne pensais pas qu’il pouvait le faire aussi facilement. Même quand la mort est là, sous ses yeux, certes atténuée derrière un écran mais là quand même, à nue, dévoilée au regard de chacun, il arrive à regarder autre part. Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas comment tant de gens peuvent ignorer tous ces corps sans vie qui s’amoncellent derrière leur écran. Je ne comprends pas comment un soldat peut viser une petite fille et tirer de sang froid. Je ne comprends pas comment tant d’hommes peuvent planifier et participer au massacre de tant de vies ; des vies rayonnantes de rêves, d’amour et de joie, des vies qu’en une seconde pourtant on peut effacer à jamais. Je me demande s’ils ont vendu leur Humanité, s’ils la refoulent et l’ignorent, ou si au contraire c’est leur Humanité qui leur fait détourner le regard des corps qu’ils entassent de leurs propres mains. Je me demande si ces gens là comprennent vraiment ce qu’est la mort.
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bonjourrbonsoir · 2 months
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SÉANCE #6 — Une baguette magique pour les créateurs de contenus
Première chose que je vois quand j’ouvre Instagram, outre les quelques vidéos de chats par ci par là, se sont des visages. Le visage de gens suivit par quelques millions de personnes. Leur contenu est parfait et semble refléter une vie modèle. Ils sont commandités, par les compagnies les plus tendance, et leurs entourages recensent le même nombre d’abonnés. Des amis parfaits, un travail parfait, une maison parfaite, une garde-robe parfaite et une page Instagram parfaite. C’est la vision extérieure, que j’ai de l’autre côté de mon écran alors que je suis sur mon divan en pyjamas et que ma vaisselle n’est pas faite. Devant une perfection si évidente, il devient facile de critiquer surtout dans le confort de l’anonymat. Et la visibilité de ces influenceurs fait d’eux une cible facile. Une erreur commise sous l’effet de l’alcool dans un évènement privé, une blague mal dite en entrevue ou encore une publication irréfléchie peut vite se retourner contre eux.   
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Un article de LaPresse annonce la mise en place, en mai prochain, de l’Association des créatrices et créateurs de contenu du Québec (ACREA). Avant ce jour, aucun encadrement n’était fait chez les influenceurs afin de leur fournir des outils et du soutien dans leur travail. Ainsi, l’ACREA a pour mission de crédibiliser le métier de créateur de contenu au Québec, de promouvoir la culture québécoise des jeunes générations, d’offrir un support aux créateurs et créatrices, de devenir un agent facilitateur vers le métier de créateur de contenu, d’offrir une représentation auprès des instances publiques et gouvernementales et de s’impliquer activement dans les débats sociétaux.   
Il s’agit d’un grand pas pour les créateurs de contenu qui doivent vivre avec les commentaires haineux de leurs abonnés, communément surnommés Trolls. Non seulement cela, mais l'association permettra une mise en place plus effective d'outils leur permettant d'éviter, ou du moins gérer, ce type de situation. 
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