Tumgik
#Les biais culturels tout ça
randomnameless · 1 year
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Oh mon dieu. T'a trop raison. Mais sinon c'est vrai, le japon et beaucoup de culture ne voit pas le mariage entre cousin comme de l'inceste. En France aussi, c'est autorisé. En réalité y'a plus de culture qui considere ca comme non incestuexu que de culture qui considère ça comme de l'inceste. Par contre si Intsys doit utiliser le mutlivers pour enlever l'inceste dans ses pairings c'est pas demain la veille que un Avatar va pouvoir se marier avec sa soeur biologique. Après tout Veyle est la demi soeur biologique de Alear et elle est platonique. geneaolgy ca promet
Mais c'est pas sa sœur parce que l'avatar est un bébé recueilli par un type qui a ensuite eu une fille et on le saura dans une convo spéciale où il sera question d'une lettre !!!
Plus sérieusement, c'est vrai qu'une majorité du Fandom, que ce soit ici ou sur reddit/SF est composée d'utilisateurs américains, du coup il y a des points de vue et des cultures/notions qui peuvent nous paraître complètement étranges, c'est bien quand ça permet d'échanger et d'en découvrir plus et apprendre sur, genre, les autres/le monde (par exemple quelque chose qui peut nous sembler vraiment ultra borderline ici, que même le patriarche Le Pen ne sortirait pas, peut être acceptable aux États-Unis parce que la notion de race est différente, genre "il parle comme un noir" c'est banni ici, mais là bas pas forcément ?) mais parfois ça peut être à sens unique comme sur la question de l'inceste entre cousins, et même si certains expliquent que dans le monde et plusieurs cultures ce n'est pas vu comme un tabou, tu peux être sûr que cette personne recevra des blagounettes d'une partie du Fandom du style "sweet home Alabama" ou pire venant de dedelstans-like en mode "oui mais le monde devrait être comme chez moi".
Bref pour en revenir à FE, mis à part les entourloupes avec les lettres à la fe14, ou du multivers comme Fe17, je pense que l'inceste entre frères c'est mort, et jugdral pourrait passer justement parce que ça provoque le retour de Satan. Peut-être qu'un remake ferait en sorte de rendre le Npc qui dit que l'inceste pour avoir des bébés super forts c'est interdit plus accessible, voire, d'un point de vue plus matériel, mettre un pegi plus élevé aux États-Unis pour la sortie du jeu à cause de ça, ou alors, dans le pire des cas, sabrer une release occidentale si c'est vraiment pas possible aux us (et nous on serait le dindon de la farce, comme d'habitude même si Nintendo regarde de plus près le marché européen en ce moment, apparemment Nintendo Europe va disparaître pour revenir sur des branches locales, genre Nintendo France, Nintendo Benelux etc etc ?)
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gfxced · 7 months
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Tu fais quoi dans la vie?
Je suis animateur socio-culturel / éducateur aux médias dans le secteur jeunesse. On traite de questions de société diverses; d'environnement, de ruralité, de justice sociale, d'accès à la culture et/aux savoirs, d'éducation à la vie affective et sexuelle, etc. Souvent vu ma casquette médiatique, j'aborde le traitement de ces sujets variés par le biais de l'éducation aux médias, mais pas toujours. Débat philo, ateliers plastiques, ateliers d'écriture ou de "bêtes" animations clé sur porte sont d'autres outils qui sont utilisés à ces fins.
Ca peut signifier par exemple, leur faire découvrir le monde du journalisme, leur apprendre la manipulation des outils et les accompagne dans des processus de réflexion, de documentation à l'endroit d'un sujet ou d'une interrogation tout en aiguisant leurs sens de l'observation et de l'analyse.
Parfois ça donne lieu à une petite vidéo sur youtube, parfois ça donne lieu à des reportages diffusés de manière régionale (festivals ciné) ou alors encore en expositions.
Je suis une petite main invisible qui permet de relayer le propos des jeunes de 12 à 26 ans dans l'espace public et parfois cette parole portée remue un peu le cocotier. Pas autant que je ne l'aimerais, mais ça arrive.
Sinon je suis photographe et vidéaste sur le côté mais plus pour longtemps, mon gouvernement a décidé de rendre le travail freelance complémentaire plus difficile. C'est pas grave. Je cours pas spécialement derrière les contrats. J'aime bien faire du portrait alors à mon avis je vais continuer d'en faire, à l'oeil, pour le plaisir.
Sinon dans ma vraie vie? Rien de spécial. J'essaie de survivre à mes conditions de vie. Elles ne sont pas mauvaises mais je n'ai pas de temps pour moi ou si peu. Les enfants en bas âge, ça bouffe tout. J'arrive à "lire" en conduisant ou en m'endormant grâce aux audiobooks et ça c'est une petite victoire. Sur les deux années qui viennent de s'écouler j'ai lu plus de livres que sur les 10 années qui les ont précédées. Petite victoire de canard.
Sur ce blog? Je suis le reflet de ce qui reste de mon adolescent intérieur. J'étais bien plus meurtri et émotionnel que ça quand j'avais 18 ans (j'en ai plus du double, j'ai 38 ans). J'aurais honte de lire certains vieux billets que j'ai écrits, sincèrement, mais peut-être devrais-je tout de même aller fouiller un peu pour pouvoir me rendre compte du chemin parcouru?
Là j'ai envie de rentrer chez moi, d'oublier les problèmes administratifs que je dois résoudre et me perdre dans un jeu pour quelques heures. Ou alors de commencer à éditer un nouveau livre photos. Eh. Je verrai.
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contesdefleurs · 1 year
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Les critiques
Il y a critiquer, et critiquer en montrant du mépris. Dans le monde littéraire, il n'est pas rare de lire des éléments que l'on peut qualifier d'oppressifs, problématiques, dans des livres, textes, écrits, plateformes et formats confondus, dans un cadre créatif. Et il n'est pas rare également de voir une virulence particulièrement forte contre les auteurices de ces textes sur les réseaux sociaux. La colère est compréhensible, cependant est-il nécessaire de critiquer avec du mépris ?
Le but, d'après moi, ce n'est pas de caresser dans le sens du poil, ou de donner des injonctions à la gentillesse, mais de maîtriser son ton : vous n'allez pas parler sur le même ton avec une personne qui insère dans ses écrits des propos, des descriptions oppressifs de manière involontaire, maladroite, qu'avec une autre qui restera fermée aux critiques qui lui seront adressées à ce sujet.
Vous avez le droit d'être énervé.e, parce que oui, c'est gonflant de tomber sur certains éléments. Parfois, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, certains contextes instaurent des climats tendus et les débats actuels entretiennent cette effervescence. Je comprends ce besoin d'exiger de la rigueur avec tout le bagage militant qu'on a acquis, avec cette fatigue générale de revoir les mêmes erreurs se répéter. Toutefois, pensez bien aussi que notre environnement social est loin d'avoir complètement changé, que c'est long pour faire changer les mentalités, de développer des réflexes, et que des erreurs, des maladresses, on en fera encore plein dans ce genre, même avec un bagage culturel et militant conséquent.
Ce que je dis, ce n'est pas pour les rendre acceptables, ou les minimiser. On devrait peut-être prendre en compte que les gens apprennent en permanence et qu'une énième erreur, que l'ignorance, la méconnaissance, le manque de maîtrise d'un sujet, est très différent d'une action volontaire. Personne n'est épargné.e par les biais, c'est bateau comme affirmation, néanmoins, c'est factuel. Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne faut pas travailler sur eux, il faut, je pense, garder en tête que pas tout le monde apprend et apprendra au même rythme, on ne peut pas changer cela. Par contre, ce qui peut être important, c'est la réaction à ces critiques qui va suivre, car il y a aussi une prise de responsabilité, selon la situation bien sûr, qui est attendue, lorsque des éléments problématiques sont pointés et communiqués à l'auteurice, quel que soit le travail qui a été fourni dans ce qu'iel a pu écrire.
La critique pourrait être pertinente, sauf que montrer du mépris va simplement nourrir une forme de violence et des conflits. Dans le milieu littéraire, ça donne, d'après mes impressions, un sentiment de malaise, une pression anxiogène où en vient à avoir peur de faire la moindre erreur. Dans l'idéal, personne n'en ferait, ce qui est impossible. Donc, on ne peut faire que de son mieux, ce qui veut dire qu'il est plus que probable qu'on en fera encore. Nous avons, nous aussi, une responsabilité quand on émet des critiques sur internet, tout comme les auteurices sont responsables de ce qu'iels écrivent, et surtout quand on sait que le harcèlement est récurrent sur les réseaux sociaux. Dans tous les cas, la rigidité n'a jamais rien apporté de bon, de ce que j'ai pu voir.
Comprendre ce qui a posé un problème et éventuellement voir comment le régler, chercher s'il existe des alternatives et comment, dans la mesure du possible, limiter les conséquences dans un comportement courtois/bienveillant, je pense que ça peut changer beaucoup de choses, et ce, positivement, dans notre façon de critiquer des œuvres/productions. Ce n'est pas pour conforter, mais bien pour avancer autrement que par la violence, en sachant que nous sommes entouré.e.s déjà de violences en permanence autour de nous.
Concernant la description de minorités dans la littérature, le traitement des personnages et leurs représentations, les potentielles solutions et les ressources pour limiter les clichés et tenter de ne plus perpétuer des stéréotypes oppressifs, qui sont fournis par des personnes concernées, sont rarement partagées. Et cela, au profit de critiques au ton acerbe, quelques fois écrites par des gens non-concerné.e.s qui font du zèle pour probablement se rassurer d'être un.e bon.ne allié.e, ou en ayant de bonnes intentions. Seulement, les intentions, même les meilleures, ne suffisent pas, quelle que soit leur sincérité.
Oui, des fois, il y a des éléments très critiquables dans ce qu'on lit. Ce n'est pas une raison pour traiter systématiquement les gens comme des ennemi.e.s politiques.
Dois-je rappeler qu'avant notre "déconstruction" nous en avons fait des erreurs, tellement qu'on ne peut plus les compter ? Dois-je rappeler que ce sont ces erreurs et apprendre qui nous ont aidé à progresser ? Les gens n'évoluent pas à la même vitesse, et quand vous pointez du doigt un problème, surtout quand vous parlez de minorités dont vous ne faites pas partie : partagez leurs ressources s'il vous plaît, parce que leurs voix sont encore trop peu entendues.
Avant de maîtriser ces sujets, nous ne savions rien de tout ça parce que nous avons appris. Et si on peut faire une chose pour visibiliser les minorités, et donc les soutenir, c'est bien de partager leurs travaux sur le sujet en fonction de ce qui est critiqué/relevé, nous ne le faisons pas assez souvent.
Et n'oublions pas non plus que même en ayant appris tout le jargon militant, même en sachant beaucoup de choses, notre analyse demeure biaisée. On baigne dans des idées nauséabondes chaque jour de notre vie. Ça aussi, nous devons nous en souvenir, je crois. En attendant, le plus important, selon moi, c'est de continuer d'apprendre et de garder conscience de tout cela.
Je ne pense pas détenir la vérité. Tout comme vous, j'apprends tous les jours de ma vie. Je tenais tout de même à m'exprimer sur ce sujet, avec mes propres mots, qui peut par moment être houleux. J'ai conscience que mes connaissances sont limitées, que je peux avoir tort aussi. J'espère tout de même que ce billet sera bien reçu.
Merci pour ta lecture et à bientôt pour de nouvelles aventures ! 💜
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nouveau-blog · 23 days
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L’art participatif à l’ère de la technologie, un enjeu socioculturel et politique.
Promouvoir la démocratisation de l'art en favorisant une union collective et en rendant l'art accessible à tous : l'art participatif, une stratégie politique de cohésion sociale au sein de la Société contemporaine.
L’art participatif est une pratique qui s’instaure dans les années 1990 dans laquelle sa particularité réside dans le fait qu'il n’est pas le fruit du travail de l'artiste seul, mais de la collaboration avec les participants. L’art participatif inclut diverses formes comme l’art interactif, communautaire, social et collaboratif. Cet art consiste à rassembler le public autour d’une œuvre artistique et de tisser des liens sociaux. La participation est largement répandue, que ce soit dans l'art ou dans la médiation culturelle, en raison des changements dans les politiques publiques et du rôle élargi confié à la culture de nos jours. Dans les politiques publiques de la culture, l’art participatif est une stratégie pour lutter contre la désintégration entre les publics et l'art et notamment rétablir du sens commun dans un contexte de crise sociale et culturelle. 
Comment l’art participatif permet- elle de maintenir les liens sociaux ? 
L’art participatif, un élément clé pour les projets artistiques urbains. 
Le Mur éphémère rue Château des Rentiers  est un art participatif créé par l’Association Œuvre Participative. Ce mur se situe à Paris dans le 13ème et est soutenu par Grosvenor. Le but de cet art imaginé par cette association est de réunir plusieurs habitants de la ville pour réaliser une création artistique . 
Un mur accessible à tous dans lequel les habitants découpent des feuilles et créer différentes formes de dessins comme des fleurs, des visages ou des symboles. Cette création permet de rassembler la ville et les habitants. Durant cette activité , ils discutent entre eux, apprennent davantage à se connaître et passent un moment de partage et d’échange. Ce mur a été réalisé par des personnes de 7 à 97 ans. 
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L’association met en valeur l’art participatif car il permet de créer une œuvre incluant tout l’espace public et il est un moyen de rapprocher la communauté locale dans un but de cohésion sociale.
2. La technologie, une apport artistique rendant l'art participatif encore plus innovant et immersif. 
Quand l’art participatif et la technologie se croisent, la magie s’opère. Par le biais de la technologie numérique, l’art participatif prend de l’ampleur et de la modernité dans ses propositions d’œuvre artistique.
Cyclic est une œuvre artistique mettant à la fois l’art interactif et la technologie en fusion. Il s’agit d’un foyer miroir invitant deux personnes à s'asseoir et se rassembler autour d’un espace circulaire. Lorsqu’ils se touchent, un effet sonore et visuel s'installe. Ils plongent dans une immersion sensorielle intense.
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Autre œuvre d’art relative à la précédente, Se planter avec l’aralia créée par Karine Bonneval en 2023. Cette œuvre est un art participatif dans lequel deux individus déchaussent leurs chaussures et ils « s’y plantent » sur un tapis dans des trous reliés à des capteurs électroniques. Ils doivent toucher une feuille en métal et se tenir la main en même temps pour ressentir les vibrations de l’arbre. Les enfants comme les adultes peuvent y participer et contribuer à cette expérience inouïe. 
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Le but de ces arts est de passer un moment de partage où les individus apprennent à se toucher, à se connaître et se connecter . Au cours de l’expérience, la technologie s’en va et prend place l’humanité. Cyclic comme Se planter avec l’aralia sont des arts participatifs où les individus sont le moteur de la création artistique. Ils font vivre l’œuvre d’art. 
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Conclusion: L'art participatif permet d’une part de maintenir les liens sociaux mais pas seulement. Cet art fait beaucoup plus que ça, il permet de rassembler du monde , il aide les individus à prendre conscience de leurs attributions dans l’art . Ils ne sont pas de simples spectateurs mais des acteurs . Leurs participations permettent d’élargir l’œuvre d’art et de la rendre encore plus belle. L’art participatif joue un enjeu fort dans les politiques publiques culturelles, visant à garantir la cohésion sociale au sein de la Société . Mettre en avant la solidarité et non le conflit. Cet art encourage les transformations sociales et peut être un moyen de mobilisation. L’art participatif est une stratégie politique et culturelle positive qui améliore les conditions sociales de la Société. D’autre part, l'apport de la technologie dans cet art ajoute une ambiance moderne et futuriste, elle aide d’autant plus à rendre l’art plus immersif et tendance. La technologie permet de faire évoluer l’art participatif et de la rendre perpétuellement innovante.
Critique: Selon moi, l’art participatif est un art qui met en avant les individus en tant que telles. C’est eux qui font vivre l’œuvre artistique et qui donnent une autre vision de l’art. J’ai apprécié étudier d'autres créations artistiques incluant l’art participatif car ça m’a permis d’apprendre davantage sur leurs utilités. Le Mur Éphémère m’a fait prendre conscience des démarches mises en place pour rassembler une communauté et créer ensemble une œuvre dans l’esprit  de convivialité, de partage et de collaboration. Cyclic et Se planter avec l’aralia m’ont aidé à en apprendre d’autant plus sur l’importance de la technologie qui permet d’instaurer une immersion particulière avec le son et l’image à travers l’art participatif. 
Sources: 
http://corpsenimmersion.com/2020/03/cyclic-une-oeuvre-interactive-qui-rassemble-les-individus.html
https://www.oeuvreparticipative.fr/?mobile=1
https://montreal.mediationculturelle.org/wp-content/uploads/2016/02/Art_participatif_et_mediation_culturelle.pdf
https://www.deco-statue.com/art-participatif/
Charles Laënna
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afriksport237 · 2 years
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(LA REPONSE DE THURAM À TOUS CEUX QUI PARLENT DE L’EGO DU PRESIDENT ETO’O) LILIAN THURAM LE MALCOLM X FRANÇAIS ET ANCIEN ÉQUIPIER DE SAMUEL ETOO AU BARÇA Le connaissant je suis persuadé qu'il pense que le Cameroun peut gagner la coupe du monde. Samuel a une très, très grande confiance en lui. Ça peut en déstabiliser certains, mais la grande majorité des gens ne comprend pas que l'une des qualités centrales d'un sportif de haut niveau est justement de ne pas douter de soi. Quand vous êtes gamin et que vous affirmez que vous voulez être pro, la plupart des gens vous disent la même chose: que ce n'est pas possible. Eto'o a une très grande estime de son parcours personnel, notamment parce qu'il vient du Cameroun. Un pays d'Afrique. Il n'a pas peur de revendiquer cela. De le mettre en avant. On exige souvent des personnes noires, des joueurs noirs, de faire profil bas. C'est lié à une culture raciste Eto'o personnifie tout le contraire. C'est l'un des plus grands attaquants que le football mondial ait connus. Mais à mon avis, il n'a pas été reconnu à sa juste valeur. Il n'a pas eu ce qu'il méritait dans le football. Comme une personne noire ou ravisée peut ne pas avoir un appartement ou un travail, en raison de se couleur de peau. Quand Eto'o dit que les Africains n'ont pas assez soutenu Sadio Marié dans le cadre des votes pour le Ballon d'or, il fait passer un message d'alerte. En substance, il dit: le biais raciste que les Européens ont pu culturellement intégrer, faisons attention à ne pas l'avoir envers nous-mêmes." Si les personnes noires ne reçoivent pas ce qu'elles méritent, c'est aussi parce qu'elles agissent entre elles de la même façon.'' On parle ici d'une culture-monde: le racisme est un phénomène systémique. Les personnes noires n'en sont pas immunisées. Propos recueillis par Bande de la Cave Café ✍️ Construire ensemble https://www.instagram.com/p/CgT6Dj5s2f8/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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rizwans · 3 years
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Juifs, juif, judéïté et judaïsme dans le monde rpgique francophone.
tw: nazisme, racisme, antisémitisme, islamophobie Coucou ! Aujourd’hui, parlons d’un sujet qui peut paraître épineux : incarner un personnage J/juif (eh oui, ça commence déjà avec les majuscules et les minuscules mais vous inquiétez pas, c’est assez simple) sur les forums rpg francophones. Voici quelques petites clés de compréhension pour vous aider à y voir plus clair, straight from a Jewish person. Disclaimer : être J/juif, c’est un sujet complexe, aujourd’hui plus que jamais. Je le dis ici, et je le redirai certainement : le bingo du parfait personnage J/juif, ça n’existe pas, tout simplement parce que dans la vraie vie, ça n’existe pas non plus. 
J/juif, kézako?
Merci de poser la question, Jean-Michel, je te sens confus et je te pardonne, parce que ça l’est ! Pour comprendre l’identité juive, il faut d’abord faire la distinction entre Juif (avec une majuscule) et juif (avec une minuscule).  Juif - s’applique d’une part à l’appartenance ethnique et culturelle. Ex: La famille Cohen sont des Juifs ashkénazes. Ils viennent de Pologne et me forcent à manger des pierogi toute la journée ! juif - s’applique à la pratique religieuse du judaïsme. Ex: Simon est juif pratiquant. Il a célébré sa bar-mitzvah et reste traumatisé par sa tante qui a roulé une pelle au DJ.  (Note : à bas les pierogi et vive les tantes pompettes aux bar-mitzvah) Cette distinction est très importante, car elle représente la réalité de millions de personnes aujourd’hui. On peut être Juif sans être juif, c’est-à-dire être ethniquement et culturellement Juif sans mettre le pied dans une synagogue et sans faire sa bar-mitzvah. Certaines personnes qui se convertissent au judaïsme (un sujet sensible et complexe), souvent pour pouvoir se marier et garantir à leurs enfants une reconnaissance, sont donc juives sans être Juives. Mais dis-moi Jamy... Juif ? Ethniquement ? Culturellement ? J’ai peur de faire une boulette (de pierogi). L’identité juive est très complexe et est indissociable des persécutions subies au cours des siècles et des mouvements de migration. J’adorerai pouvoir décortiquer tout ça, mais on n’aurait pas assez d’une vie, alors voici quelques points qui éclairciront les zones d’ombre. Être Juif ethniquement, c’est descendre de Juifs. Dans la tradition, la judéïté (le fait d’être Juif) se transmet par la mère. Si ta mère est Juive, tu es Juif ; les origines de ton père n’ont pas d’importance. Bien sûr, aujourd’hui, il y a de nombreuses discussions philosophiques à ce sujet. Certaines communautés conservatrices ne reconnaissent encore aujourd’hui que l’ascendance matrilinéale et les enfants de femmes converties ne seront pas reconnus comme Juifs, même si élevés dans la culture et religion juives. À l’origine, les Juifs vivaient dans une zone, la Terre d’Isräel, qui correspond aujourd’hui plus ou moins à la Palestine (attention: Terre d’Israël =/= état d’Isra*l). Cette zone a eu de nombreux noms au cours des siècles et est considérée comme sacrée par les trois grandes religions monothéistes : judaïsme, Islam et christianisme. Après les destructions successives du Temple de Jérusalem et de nombreuses guerres, menés notamment par l’empereur romain Titus (eh oui, ça remonte !), les Juifs se sont dispersés aux quatre coins du monde, ce qui a également contribué au mythe des Juifs errants, condamnés à vivre loin de la Terre Promise. Cette dispersion a contribué à la création de nombreuses cultures juives.
Il y a énormément de cultures juives différentes. Les deux groupes les plus connus sont : - les Juifs ashkénazes (coucou, c’est moi !) : les Juifs ashkénazes sont les Juifs d’Europe centrale et de l’Est. Par exemple, la majeure partie de ma famille vient d’Ukraine mais j’ai également des ancêtres polonais. Beaucoup de Juifs ashkénazes ont fui les pogroms et ont émigré soit vers les États-Unis (où leur “ashkénazité” a mué, car oui, l’identité ne reste pas gravée dans la pierre !) soit vers l’Europe occidentale. Gardons en tête que selon les pays où ils se trouvaient, les Juifs ashkénazes ont adopté certains comportements, certaines cultures, etc. Ce n’est pas un “one size fits all”, même s’il existe des éléments communs comme le yiddish par exemple. Enfin, l’histoire des Juifs ashkénazes est malheureusement indissociable de la WW2. Chaque Juif ashkénaze ou presque a une histoire à raconter. Ce n’est pas de l’histoire ancienne et ça a un impact très réel sur des millions de vies. 
- les Juifs séfarades (coucou c’est encore moi !) : ce sont des Juifs originaires d’Espagne qui ont ensuite été chassés par les Rois Catholiques Isabelle et Ferdinand, au XVème siècle. À la suite de cet exil, les Juifs séfarades se sont établis en Afrique du Nord, dans l’Empire Ottoman (fun fact, une légende raconte que le sultan Bayezide II se serait ouvertement moqué de Ferdinand et Isabelle d’avoir ainsi chassé les Juifs, car ils constituaient selon lui “un trésor”). Par exemple, j’ai également des ancêtres grecs, plus précisément de la ville de Thessalonique. Mon oncle a épousé une Juive marocaine : mes cousins sont donc sont mi-ashkénazes, mi-séfarades, mais la famille de ma tante est entièrement séfarade (on s’y perd, je vous jure...) ! Les Juifs séfarades présentent donc, au même titre que les Ashkénazes, une grande variété de cultures au sein de leur groupe. Certains parlent arabe (comme l’une de mes tantes), d’autres ladino (un mélange d’hébreu, d’arabe et d’espagnol), d’autres grec, etc. Évidemment, les Juifs séfarades ont également été touchés par la WW2.
Il existe des diasporas juives partout dans le monde: en Iran, en Inde, en Chine... Chaque diaspora a sa propre culture, sa propre liturgie, ses liens avec les non-Juifs, etc.  Ce que j’explique ici, ce n’est qu’une base simplifiée ! N’hésitez pas à vous perdre dans les recherches : Wikipédia est un bon début, mais il y a aussi ResearchGate, JSTOR, Persée.fr, etc... 
L’antisémitisme (tw: insultes)
“Alors, ton nez est crochu pour mieux sentir l’argent ?” mdr merci Eudes-Jacques, quelle blague fabuleuse. Non, mon nez est cassé parce que je passe mon temps à mettre des coups de tête aux débiles dans ton genre. L’antisémitisme, c’est le racisme spécial anti-J/juif. Ses racines sont toutes aussi pourries et haineuses les unes que les autres et je ne ferai pas le plaisir à ses utilisateurs de les détailler. Les obsessions antisémites sont multiples : on serait tous riches à millions (ah), oeuvrant dans les banques et dans le show-business pour étendre notre domination sur le monde (c’est cela, oui), incapables de loyauté et de patriotisme (affaire Dreyfus, le fameux “séparatisme” qui obsède tant nos gouvernants ne date donc pas d’hier... ), avec des nez crochus et des mains difformes pour mieux voler l’argent des bons chrétiens. Nous serions également tous islamophobes et anti-arabes, et l’extrême-droite, tous comme certains gouvernements (Isra*l, Ar*bie Sao*dite, Ir*n, pour ne pas les nommer) à qui cela profite sont trop heureux d’exploiter cette rhétorique puante. Il est tout aussi raciste et islamophobe de supposer que les musulmans (Arabes ou pas) détestent les J/juifs. 
Enfin, l’antisémitisme tue et fait taire : c’est la peur de porter une étoile de David dans la rue ou en soirée, découvrir que nos cimetières ont été vandalisés, tout simplement passer sous silence son identité pendant des années. C’est se faire agresser dans la rue parce qu’un homme porte une kippa et une femme une perruque. C’est voir des soldats postés devant toutes les synagogues de France et de Navarre, se voir accuser par tous les conspirationnistes du dimanche de comploter sur tout et n’importe quoi. Et enfin, l’antisémitisme, c’est avoir un peu peur de poster ce post parce que... j’ai aucune idée de comment la communauté va réagir. Incarner un personnage J/juif, je fais comment ?  Les différentes conversations qui ont eu lieu ces derniers temps dans le monde du rpg francophone nous permettent de répondre facilement à cette question : pour incarner un personnage Juif, mieux vaut choisir un fc d’origine juive. Mais peut-être que ce n’est pas votre intention et qu’en fait, votre FC a simplement des origines juives et que vous vous demandez comment faire. Dans ce cas, à vous de vous interroger ! Est-ce que la culture juive a une grande importance dans la vie de votre personnage ? Est-ce qu’il mange kasher et fête le shabbat ou pas du tout ? Est-ce que ses parents sont juifs dans le sens religieux du terme ? Ou pas du tout ? Enfin, un Juif peut pratiquer une autre religion que le judaïsme (autre question épineuse). Si votre personnage n’est pas Juif, mais pratique la religion juive pour X raison, il peut être de n’importe quelle origine. À vous d’expliquer son cheminement intérieur qui l’a conduit à se convertir ! Enfin, il est ok d’écrire des personnages qui se questionnent par rapport à leur identité. Je pense que c’est quelque chose d’universel de se questionner sur sa culture, sa religion, son degré de croyance envers cette religion, etc. Nous sommes des humains, pas des saints, et les personnages les plus intéressants sont ceux qui admettent leurs faiblesses, leurs imperfections et leur humanité en général. Mais faisons-le avec respect et ne nous servons pas de ces questionnements pour critiquer une culture ou une religion qui n’est pas la nôtre.  Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Encore une fois, il ne s’agit qu’un mélange de connaissances factuelles et d’expérience personnelle. Je ne suis qu’une voix parmi d’autres et je vous encourage donc à vous renseigner par d’autres biais. Ce n’est qu’une base de départ. Shalom!
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alien-superst4r · 3 years
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Traduire, c’est ré-imaginer
Bien le bonjour la tumblr-sphère,
j’ai rien posté depuis longtemps, essentiellement parce que je suis épuisée et que je travaille trop, mais je voulais combiner un morceau de mon domaine pro à ce que j’ai tenté de commencer ici sur ce blog.
Je suis interprète et traductrice dans la vraie vie et je voulais partager avec vous une polémique en cours dans le microcosme des traductologues. (it’s a real thing i swear) 
Si vous avez suivi l’investiture de Joe Biden et l’actualité des jours qui ont suivi, vous avez sûrement entendu parlé d’Amanda Gorman et de son poème “The Hill We Climb” dont l’édition en format papier est prévue bientôt. 
La question de la traduction s’est donc posée pour beaucoup de maisons d’édition et c’est aux Pays-Bas que la polémique commence. La maison d’édition Meulenhoff qui a obtenu les droits de “The Hill We Climb” avait proposé à l’auteurice Marieke Lucas Rijneveld la traduction de l’oeuvre, ce qu’iel a accepté. 
Or, pour Janice Deul,  une journaliste et activiste néerlandaise et noire, ce choix a paru étonnant et malvenu, car cela aurait été l’occasion de choisir une femme noire à l’instar d’Amanda Gorman, ce qu’elle a détaillé dans les colonnes du journal De Volkskrant en qualifiant ce choix d’acte manqué. “Sans rien nier des qualités de Rijneveld, pourquoi ne pas avoir choisi quelqu’un qui, comme Gorman, soit une jeune femme, slameuse et fièrement noire ?” 
Et Janice Deul n’était pas la seule à s’être posée la question et à l’avoir exprimé. A la suite de quoi, Marieke Lucas Rjineveld a préféré renoncer à cette mission de traduction. Dans notre monde de traducteurs, cela ressemble vraisemblablement à une première à en juger l’émoi qui s’est manifesté dans ma boîte mails le lendemain même. 
Cette polémique, à laquelle s’opposent déjà “les grands noms de la traductologie francophone” (yikes), secoue les fondements de la profession selon lesquels le traducteur est invisible. Il est censé être un outil, un impartial qui s’appuie sur un texte existant pour le retranscrire, mais c’est une manière de penser qui a causé bien des torts et a rendu au fil des années le milieu des traducteurs littéraires bien opaque et en manque de reconnaissance. Mais ces règles ont aussi participer à rendre ce milieu sectaire. Or quand on vit dans une bulle avec ses règles auxquelles on s’accroche, on ne voit pas à l’extérieur ce qui change.  
Alors la question se pose : peut-on traduire tout le monde ? 
Et pourquoi est-ce que ça devient un problème maintenant, alors que personne ne s’est attaché par le passé à vérifier que les auteurices noir.e.s étaient bien traduit.e.s par des personnes noires ? 
Pour répondre à la question, je dirais que dans un monde idéal, bien sûr qu’on devrait pouvoir traduire tout le monde. Mais le problème est là, nous ne vivons pas dans un monde idéal et le mythe du traducteur invisible et impartial est ce qu’il est, un mythe. 
Nous avons des biais, nous avons été construits par la société et de fait, nous ne percevons pas toujours tout de la même manière. Et le piège, c’est que ces biais sont parfois inconscients. Le mythe du traducteur invisible suppose cependant qu’on peut tout comprendre et tout retranscrire, qu’on peut s’identifier à tout et donc que les expériences de tous sont accessibles aux autres. C’est faux. Pour comprendre l’entièreté d’une expérience, comprendre ses implications systémiques, ses racines et ses conséquences, il faut en avoir vécu une similaire, autrement on ne peut qu’imaginer. Et c’est ce qu’est le traducteur, quelqu’un qui ré-imagine une oeuvre pour son public. 
Ré-imaginer, c’est ce qu’on nous enseigne en traductologie et en traduction, mais sans le nommer. On nous dit : pour toucher son public, il faut ajuster l’oeuvre à la culture du lecteur. Je ne m’étais pas posée plus de questions à l’époque, mais cette polémique m’a fait réfléchir à ce propos : n’est-ce pas de l’effacement culturel ? Bien sûr, la réécriture n’est pas la technique privilégiée de tous, il y a des traducteurs qui ont eu recours aux fameuses “notes de traduction” afin d’éclaircir un texte source sans le dépouiller de son impact culturel. 
Mais là je m’égare. 
Ce que cette polémique met aussi au jour, c’est l’hypocrisie d’un groupe qui soudain dénonce “un essentialisme racialiste” (mention spéciale au traducteur  André Markowicz qui va même jusqu’à dire que c’est raciste de dire qu’un blanc ne peut pas comprendre un noir - double yikes), alors qu’ils vivent depuis des décennies dans un entre-soi majoritairement blanc. Je suis dans ce milieu depuis 2016, pour mes études d’abord et ensuite professionnellement, laissez-moi vous dire que je compte les traducteurs racisés rencontrés sur les doigts d’une seule main. Ils sont sûrement partout ailleurs et plus nombreux évidemment, mais le fait est que, c’est un milieu blanc. Et c’est un milieu qui, par sa réponse défensive à la polémique, confirme sa blanchité. 
Pourquoi parle-t-on seulement maintenant de ces questions dans le milieu, alors que la traduction se pratique depuis des siècles ? La réponse est la même que pour toutes les autres polémiques de ce genre : après une prise de conscience mondiale sur le racisme, on accorde enfin une plus grande plateforme à ceux qui veulent le dénoncer. Ces problèmes ne sont pas apparus avec Georges Floyd et la vague BLM, ils existent depuis longtemps mais ont profité d’une invisibilisation systémique des concernés pour installer un statu quo. 
Alors peut-on traduire tout le monde ? 
J’ajouterais que tout dépend du contexte, ce qui est une vraie réponse de traductrice. Je suis convaincue qu’une oeuvre chargée culturellement ou d’un.e auteurice racisé.e gagnerait à être traduite par quelqu’un qui partage la même expérience ou a accès aux mêmes codes culturels. Selon moi c’est le meilleur moyen de réduire les biais. 
Bref, voilà, vivez un petit morceau de ma vie de traductrice et ce qui se passe dans ma tête. 
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matthias-songbook · 4 years
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Pourquoi le mec de la Fat White Family a (presque) raison à propos d’IDLES
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Petit résumé d’un clash un poil plus profond que la moyenne
Autant être clair d’entrée de jeu : il ne s’agit pas ici de donner les bons points ou de blâmer un tel ou un tel. Quand deux têtes pensantes du punk anglais contemporain s’échauffent, on s’imagine bien que quelques étincelles vont jaillir malgré le nihilisme avéré de la friction.
Petit rappel des faits : en février 2019, Jason Williamson, moitié du duo Sleaford Mods, admet son désamour pour le quintet de Bristol IDLES, dans une interview accordée à The Guardian. Malgré un premier album apprécié (Brutalism, paru en 2017), le punk de Nottingham les accuse d’appropriation culturelle, notamment auprès de la working class britannique, éternel sujet du milieu punk local. Rien de bien dramatique en soit, jusqu’à ce qu’un autre groupe s’en mêle, lui aussi connu pour ses saillies politiques et ses propos provocateurs : la Fat White Family. Dans un post Facebook au vitriol (censé faire la promotion de leur tournée de l’époque), le groupe apporte son soutien inconditionnel à Williamson (tout en se foutant de sa gueule... quelques lignes plus bas), et en profite pour en rajouter une couche et insulter plutôt copieusement les membres d’IDLES. “La dernière chose dont on ait besoin dans cette culture de plus en plus puritaine, c’est une bande de tocards de la classe moyenne qui nous hurlent d’être gentils avec les immigrés ; vous appelez ça de l’art, j’appelle ça de la vanité.”
Plus d’un an plus tard, Joe Talbot, leader d’IDLES, prend la peine de répondre à toute cette agitation, toujours dans les colonnes de The Guardian, à l’occasion de la sortie d’Ultra Mono, leur troisième album. Se présentant comme “quelqu’un de très violent par le passé”, le chanteur allie le geste pacifiste de son groupe à la parole, ajoutant que ces invectives, si elles l’ont évidemment “mis en colère”, l’ont également “rendu plus fort” - de quoi corroborer l’image de canailles repenties que lui et le reste de la bande brandissent, de façon honnête à n’en pas douter.
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Aujourd’hui, Lias Saoudi, leader de la Fat White Family, renvoie à nouveau la balle dans le camp adverse dans ce qui ne devrait absolument pas être le dernier acte de la pièce. Dans le huitième chapitre de sa série écrite Life Beyond the Neutral Zone, petit journal du confinement publié sur le site The Social, le musicien tient à “clarifier son point de vue” au sujet de ses confrères, en mettant cette fois les formes - et surtout le fond - à ses pensées. “Voilà un groupe qui prétend défendre la solidarité, combattre toute forme de préjudice, mais qui ne peut pas s’empêcher d’éprouver du mépris envers tous ceux qui n’adoptent pas son point de vue, celui d’une classe moyenne urbanisée, qu’ils s’approprient complètement” écrit-il, en profitant pour rappeler les violences et les humiliations subies durant son enfance en tant que fils d’immigrés algériens. “Qui est Joe Talbot pour pointer ces gens du doigt et les juger ? Qui est-il pour leur enlever le droit d’être fiers de leur pays ?” Pour Saoudi, racisme et xénophobie ne sont pas qu’une affaire d’accusation, ne sauraient être combattus que par le seul prisme de la dénonciation, mais par d’autres biais, comme l’éducation, l’assimilation ou le cheminement de pensée. A ce titre, l’artiste évoque “une gauche à qui l’avenir appartenait”, aujourd’hui cantonnée à l’utopie et à l’auto-flagellation. En filigrane, une critique de la culture américaine et de sa conception de la justice, rendue de plus en plus publique, de plus en plus prégnante dans les sociétés occidentales - un rapprochement qu’on laisse volontiers à l’appréciation de son auteur, comme le reste d’ailleurs.
Sur une note plus personnelle (et légèrement plus positive), Saoudi évoque sa définition de l’art politique, soit “la capacité de donner une vision pertinente du monde via le prisme d’expériences personnelles” - ce qu’il reproche à Talbot, jugeant ses textes plats, comme “générés par un algorithme créé par The Guardian” (que voulez-vous, Rome ne s’est pas faite en un jour). Toujours aussi changeant, il témoigne, dans le même paragraphe, d’un certain respect envers les prestations live d’IDLES. Au final, le texte regorge d’honnêteté, de bon sens, mais aussi d’avis tranchés qui ne poussent personne à les épouser. Et c’est précisément là que je veux en venir.
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Au-delà de notre capacité à être d’accord ou pas avec un propos, une opinion, ce clash a le mérite de rappeler qu’il y a, en de rares occasions (il est vrai), quelque chose de plus profond que l’invective primaire - et ce même s’il faut des mois pour en arriver à des explications claires et construites.
J’aime bien IDLES. Il n’est pas ici question de se présenter comme étant pro-ceci ou anti-cela. C’est qu’à la lumière de ce nouvel épisode, qui va cette fois un peu plus loin que l’attaque frontale, voire “trollesque”, je peux tout-à-fait comprendre qu’on puisse au moins s’interroger sur la vision un brin “tarte à la crème” des idéaux culturels et sociétaux pour lesquels Joe Talbot et sa bande se battent, avec toute la vigueur qu’on leur connaît. On s’est retrouvés (moi y compris) ébahis de voir ces trentenaires durs à cuire, barbus et tatoués, chanter les vertus de l’amour, de la tolérance et des fleurs - le tout en étant raccord avec la violence formelle induite par le style musical auxquels ils s’attaquent (histoire de boucler la boucle). Mais au final, vont-ils plus loin que le gimmick ? Là est toute la question, et il se pourrait bien que personne ne soit d’accord.
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lesaromates · 5 years
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Question/réponse !
Petite séance de question/réponse ! J’ai demandé à plusieurs personnes de me poser des questions qu’ils/elles aimeraient poser à une personne aromantique. Les voici :
Comment as-tu su que tu étais aro ?
Alors, cela peut paraître bizarre, mais tout à commencé lorsque j’étais en voiture avec ma mère. Le mot aromantique est juste soudainement, et sans réellement aucune raison, dans ma tête. À ce moment-là, je ne savais pas exactement ce que ce mot voulait dire. Il serait plus juste de dire que j’avais oublié la signification de ce mot. Mais je pouvais vous dire que j’étais extrêmement stressée. Je sentais que ce mot était important d’une façon ou d’une autre. Du coup, j’ai pris mon téléphone, activé mes donnés mobile et j’ai tapé « aromantique » dans le moteur de recherche. Je suis très rapidement tombée sur le forum Arocalypse, et j’y ai trouvé la définition suivante : « Aromanticism is the lack of romantic attraction. An aromantic person does not experience or feel romantic attraction toward other people. » soit, en français : L’aromantisme est l’absence d’attirance romantique. Une personne aromantique ne fait pas l’expérience ou ne ressent pas d’attirance romantique envers d’autres personnes ». Je peux vous dire que cette définition ne m’a pas du tout aidée à comprendre si oui ou non j’étais aro. C’est pourquoi j’ai plus tard écrit cet article : https://lesaromates.tumblr.com/post/186174501433/lattirance-romantique-est-quelque-chose-de-très. Ma première réaction face à cette définition à été « ce n’est pas moi. C’est pas possible… Je veux dire, je suis déjà sortie avec des garçons donc je ne peux pas être aro, non ? Et puis, sortir avec quelqu’un ne me dérange pas, donc… » Ma deuxième réaction a été « mais c’est quoi l’attirance romantique ? » Et aujourd’hui encore, je n’ai toujours pas trouvé la réponse. J’ai notamment traduit ce post (https://lesaromates.tumblr.com/post/186515386773/léléphant-invisible) afin d’essayer de trouver une réponse.
Mais peu importe le temps qui passait, je finissais par revenir sur ce mot « aromantique ». On peut dire qu’il me hantait, d’une certaine façon XD. J’ai fait de plus en plus de recherches, énormément traîné sur tumblr et Arocalypse, cherché de nombreux blogs aro-positive, etc. Puis, j’ai commencé à accepter que oui, je suis aro, et que non, il n’y a rien de mal à cela. Au final, ça aura été un processus long et douloureux, pendant lequel j’ai déconstruit une partie de mes attentes. J’ai compris celles qui étaient en réalité celles de la société, et celles qui étaient de moi réellement.
 De quelle manière un aro peut-il comprendre qu’il est « vraiment » aro ?
Un négatif, et en général l’absence de quelque chose, est toujours extrêmement difficile à prouver. Je ne pense pas pouvoir apporter de bonne réponse à cette question.
Le seul conseil que je peux donner à toute personne qui se pose des questions et cherchant a se prouver qu’elle est aromantique (ou non) est de faire des recherches, beaucoup de recherches. De se renseigner sur les expériences d’autres personnes étant elles-mêmes aro, et surtout essayer de trouver des expériences diverses et variées. Toutes les expérience aro ne vous correspondront pas, tout comme toutes les expériences aro ne me correspondent pas. Et c’est totalement normal. Nous sommes une communauté composée de personnes variées au expériences variées.
On est « vraiment » aro à partir du moment ou l’on s’identifie en tant que tel. Et même si l’on s’identifie en tant qu’aro pendant un certain temps seulement, et qu’ensuite on se rend compte que finalement le terme aro ne convient plus à notre expérience, cela n’invalide pas la façon dont on s’est identifié pendant cette période. Et ce n’est pas moi qui vous jugera !
 Comment les gens réagissent au fait que tu es aro ?
J’ai fait mon coming out aro ace à beaucoup de mes amis, qui pour la plupart sons eux-mêmes LGBTQ+, ce qui a sans doute facilité les choses. Ils ont pour beaucoup découvert par mon biais ce qu’est l’aromantisme, d’ailleurs. Leurs réactions ont été très bonnes et ont fait que je n’ai pas eu peur de m’exprimer sur ce sujet par la suite. Surtout, leur soutien m’a permis de plus facilement accepter cette part de moi, je les remercie donc tous pour cela ! Merci les Pierres, vous êtes géniales !
Cependant, l’aromantisme n’étant pas encore très connu, tout le monde n’a pas une aussi bonne réaction. J’ai par exemple une amie qui n’arrivait ni a comprendre, ni à accepter le concept d’aromantisme. J’ai eu de longues conversation téléphonique de plusieurs heures avec elle, durant lesquelles j’essayais de lui faire comprendre que cela était une orientation comme les autres qui n’était, en aucun cas, un choix. Elle a eu des propos aphobes, tels que : « tu n’as pas encore rencontré la bonne personne », « laisse-toi le temps, tu verras » et m’a même dit une fois que j’étais « brisée ». Cependant, je ne lui en veux absolument pas, et après une longue explication elle a finalement commencé à comprendre.
Toutefois, il faut savoir que certains membres de la communauté LGBTQ+ pratiquent ce que l’on appelle le gatekeeping. Dans le cas des personnes aro/ace, cela veut dire qu’ils pensent que nous n’avons pas notre place dans la communauté car on ne subirait pas assez de discrimination. Pour eux, nous somme des hétéros qui veulent s’immiscer dans la communauté. Tout le monde n’a donc pas une aussi bonne réaction que mes amis. Je leur saurai toujours reconnaissante d’avoir pris le temps de me poser des questions, d’essayer de comprendre, de discuter de tout cela avec moi et de m’accepter pour ce que je suis.
 Quelles formes peut prendre l’aphobie ?
Alors. J’ai la grande chance de ne pas (encore) avoir réellement été victime d’aphobie car je suis entourée de personnes tolérantes. Comme je l’ai dit précédemment, l’aphobie se matérialise plutôt par des propos tels que « tu n’as pas trouvé le bon », « un jour tu tomberas amoureuse ne t’inquiète pas », « aromantique ? Tu racontes n’importe quoi ! Ça n’existe pas », « tu veux juste faire ton intéressante », « ça veut dire que tu ne peux pas aimer ? Mais t’es un robot en fait ! », « sans cœur », etc. Cela peut aussi être par des actions, comme lorsque l’on essaie de forcer une personne aromantique à rentrer dans une relation alors qu’elle ne le veut pas.
Bien sûr, il existe d’autre façons dont l’aphobie se manifeste, mais je n’en ai pour l’instant pas été victime. Je ferai plus tard un article qui y sera dédié, lorsque j’aurais le temps de faire plus de recherches.
 Est-ce qu’être aro veut dire que tu ne t’attaches jamais au gens ?
Absolument pas ! Être aro signifie simplement que l’on ne tombe pas amoureux d’une personne romantiquement, que l’on ne ressent pas le besoin d’une relation romantique pour accéder a notre bonheur. On aime différemment. Par exemple, les relations amicales ont une importance très importante pour de nombreuses personnes aromantiques ou sur le spectre aromantique.
De plus, il existe de nombreuses forme d’amour, qui ne sont pas toutes romantique ! Il y a l’amour que l’on a pour ses amis, pour sa famille, pour soi-même, pour ses animaux, l’amour que l’on a pour des activités qui nous passionnent tout particulièrement, etc. Toutes sortes d’amour existent ! Le monde en est plein !
 Qu’est-ce qu’un squish ?
Alors, le squish, c’est l’équivalent platonique du crush en quelque sorte. Il s’agit d’un sentiment platonique intense qui va souvent être associé à « je veux être son ami ». La deuxième définition donnée à ce mot est l’équivalent d’un crush pour d’autres types d’attirance. Il est souvent utilisé comme un terme générique pour des attirances non-romantique et non-sexuelles.
Comme j’ai tendance à souvent modifier la définition d’un terme pour qu’il convienne mieux à mon expérience, je rédéfinis le squish comme un sentiment pour une personne qui signifie que celle-ci compte énormément pour moi de façon non-romantique et non-sexuelle. En fait, je veux être plus qu’amie avec cette personne, mais je ne veux pas forcément sortir avec elle. Toutefois, je veux que la personne sache qu’elle est très importante a mes yeux et j’aimerais avoir cette même importance pour elle.
 Est-ce qu’une relation entre une personne aromantique et alloromantique est possible ?
Bien sûr ! Il existe ce que l’on appelle des Queer Platonic Relationship (Relation queer platonique) aussi nommées relation quasiplatonic soit QPR. Une QPR est une relation qui va au-delà de ce qu’attend la norme culturelle d’une amitié. C’est-à-dire qu’il y a un niveau d’intimité et/ou un comportement entre les partenaires qui peut inclure du sexe ou des éléments normalement associés à une relation romantique.
Ce qui est intéressant dans une relation queer platonique, c’est qu’elle peut devenir ce dont vous avez besoin car il n’y a aucune règle... sauf celles que vous créées avec votre partenaire !
De plus, il faut savoir que l’attirance n’est pas égale au comportement. En conséquence, certains aro sont ou entrent dans des relations romantiques. Ils ne sont pas moins aro pour autant.
Mais attention, cela ne veut pas dire que tous les aromantiques sont prêts a rentrer dans une relation romantique. En effet, dans la communauté aromantique, il y a des aros qui sont romance postive, et pour qui être dans une relation amoureuse ne constitue pas un désagrément, des romance neutral, et des romance repulsed, c’est-à-dire qui ne supportent pas la romance. En fonction du degré de répulsion de la personne, cela peut même les rendre physiquement malades. Ils ne supportent pas l’idée d’être en couple. Cela n’est vraiment pas fait pour eux.
Mais comment un aro envisage t-il son couple, si celui-ci est dans une relation romantique ?
C’est une question difficile, et je ne peux que répondre de mon point de vue. Je suis une aromantique romance positive qui est actuellement dans une relation avec ma superbe squish (coucou squish !).
Pour ce qui est de comment j’envisage personnellement notre relation, c’est vraiment, vraiment très dur à expliquer pour moi avec des mots. Ma squish est spéciale pour moi. Mes autres amis ne le sont pas autant, et je peux dire sans hésiter que je l’aime. Cependant, je ne la place ni au-dessus de mes autres amis, ni en dessous. Dire qu’il s’agit d’une simple amitié serait mentir mais dire qu’il s’agit d’une relation romantique est tout aussi faux. Dire qu c’est seulement platonique l’est aussi. Ce n’est ni ma meilleure amie, ni mon amoureuse. C’est autre chose. Elle est ma squish et je ne saurais comment la définir autrement.
Bien évidemment, je sais qu’elle ne voit pas notre relation comme je la vois moi, et je sais qu’elle le sait également. Mais vu que l’on communique beaucoup, cela n’est pas encore un problème. J’espère avoir pu répondre à cette question, ne serait-ce qu’un petit peu.
 Est-ce que les films ou roman à « l’eau de rose » vous dérangent ?
Cela dépend de la personne ^-^
J’ai précédemment parler des aro romance repulsed, je pense que ceux-ci on probablement plus de mal qu’une personne romance positive. De plus, certains aromantique ne supportent pas la romance dans la vraie vie mais l’apprécient lorsque c’est dans des livres, films, etc. Cela dépend donc de la personne.
 J’aimerais également profiter de ce post pour remercier toutes les personnes m’ayant posé ces question et qui ont permis à cette article d’être rédigé. Un grand merci à la gentille et magnifique Pierre soleil qui a corrigé tous mes articles jusqu’à présent. Vraiment, merci beaucoup !
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ekman · 4 years
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Vingt-six minutes de souffrance, ou la méchanceté occidentale expliquée aux Médiapartistes.
Au hasard d'une navigation numérique par temps calme, je tombe sur une émission de Mediapart intitulée "Blanc et Occidental, un privilège à Dubaï", qui présente un ouvrage écrit par Mademoiselle Amélie Le Renard, sociologue de son état. Vous dire qu'une sociologue qui intitule son étude "Travail, intimité et hiérarchies professionnelles post-coloniales à Dubaï" est la bienvenue sur le plateau de Mediapart, c'est un peu enfoncer une porte ouverte. Elle est reçue par Rachida El Azzouzi, elle-même journaliste chez Edwi, dont la nature des convictions est assez rapidement décelable. Bien entendu, l'ouvrage est publié aux éditions Sciences-Po.
À elles deux, ces fans de l'égalitarisme totalitaire vont tricoter – en une demi-heure – une camisole intellectuelle qui pourrait servir d'étendard aux gauchistes de tous crins. Aucun cliché ne va nous être épargné, aucune critique convenue, aucun non-argument, aucune négation de la réalité. De la pure pensée gauchiste. Un concentré, un élixir même !
Sachez-le, pour Amélie Le Renard, la vie ne vaut d'être vécue qui si elle se positionne autour de postulats. Les siens sont assez clairs : les Occidentaux présents à Dubaï sont d'affreux néo-libéraux qui se croient très supérieurs au reste du monde. Ces gens – presque toujours des Blancs – mènent là-bas une vie faite de privilèges indus et pourtant recherchés, ce qui prouve leur profonde nature colonialiste. Ils mènent une vie fondée sur le gain d'argent, les apparences et l'entre-soi, construite sur des inégalités insupportables. Leur mépris du reste du monde montre bien à quel point ils sont eux-mêmes méprisables. Voilà pour les postulats d'Amélie, sans doute façonnés par des années d'études en fac marxiste, agrémentées de militantisme féministe. Car Amélie déclare se placer "dans une perspective féministe et critique", ce qui définit bien cette double chapelle intellectuelle. Pour l'anecdote, Amélie semble très attachée à la cause de la minorité homosexuelle, ce qui ajoute une corde supplémentaire à son arc socio-culturel.
Ce qui frappe dans les propos d'Amélie Le Renard, c'est la facilité avec laquelle elle emploie des mots comme "Blancs" ou "Occidentaux", locutions hautement suspectes dans les esprits de gauche, du moins quand ils sont hasardés par des gens qui ne sont pas de gauche. Elle ose même le mot "race", ce qui confine à l'iconoclastie, tant il est vrai que les races n'existent pas. L'Occidental, donc, s'identifie à Dubaï sur les critères suivants : statut social favorisé, salaire supérieur. Cela vaut également pour les "non-Blancs"[1], ce qui atteste que par delà la couleur de la peau, c'est bel et bien l'appartenance à une nation occidentale qui façonne l'avantage.
Pour Amélie, l'Occidentalité se définit principalement – voire essentiellement – par ces biais matériels. La journaliste El Azzouzi plussoie en évoquant le cas d' “une ingénieure lybienne, employée sous qualifiée par rapport à son CV”...entendez qu'elle n'aurait pas accès aux gratifications matérielles du fait de la nature de son passeport. À propos de ses éventuelles compétences, on est prié de les croire sur parole, nous qui vivons dans un monde terrible bâti sur les inégalités socio-culturelles.
Pour Amélie, les entreprises locales recherchent exclusivement des Occidentaux, avant tout pour une question de vitrine, d'image de marque. “Il y a une occidentalité professionnelle stéréotypée (...) les hommes en costume-cravate, les femmes très féminines, en talons, en jupe...", s'émeut-elle. Elle remarque : "il faut manier des traits d'humour et d'esprit en anglais, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde”. Cette petite phrase illustre parfaitement le fond de la pensée d'Amélie : le privilège vient du fait que certains parviennent à réaliser des choses qui ne sont pas à la portée de tout le monde. C'est la graine de l'inégalité qui est plantée là, et c'est très mal. “Être Blanc et Occidental est un sésame”, renchérit Rachida, qui visiblement sait de quoi elle parle.
Pour mieux nous faire toucher du doigt le drame de cette discrimination qui se joue tous les jours à Dubaï, Amélie nous relate le témoignage d'un expatrié dont on devine les affinités. “Il s'est dit dégoûté parce qu'il avait un salaire supérieur et une voiture de fonction par rapport à son chef hiérarchique qui était Indien”. Fermez le ban. C'est Pretoria en 1970. Pas une seule fois, Amélie va tenter d'avancer une explication rationnelle et factuelle autour de ce genre de réalité. Elle ne va surtout pas expliquer ce que sont les packages réservés aux "expatriés" Français, si difficiles à trouver et à convaincre d'aller passer trois à cinq ans à presque 7000 kilomètres de chez eux, au cœur d'une mégalopole néo-libérale implantée dans un émirat où l'islam est religion d'État. Dans le même temps, il se trouve (hélas ?), que les Indiens d'Inde sont sans doute moins exigeants parce que leurs diplômes sont moins prisés, leur réputation moins établie, leurs entreprises moins solides. Pour une personne comme Amélie, dans l'esprit de laquelle il est inscrit une fois pour toutes que "tout vaut tout", l'accumulation de ces "moins" est juste insupportable.
Pourtant, elle n'ignore rien des réalités socio-économiques d'un pays où les Émiriens ont accès à la couverture sociale, aux aides et services publics, mais où n'importe quelle prestation – de santé par exemple – est lourdement facturée à l'immigré sous visa de travail. On imagine les conditions de vie des travailleurs étrangers non-Occidentaux ne bénéficiant pas d'une aubaine salariale... Mais dans l'esprit d'Amélie, l'injustice ne vient pas des Émiratis eux-mêmes (qui décident chez eux des lois qui leur conviennent), mais des Occidentaux et de leurs fameux privilèges statutaires. Un Khmer rouge n'aurait pas mieux tourné les choses.
Mais alors... c'est quoi ce système dubaïote, au fond ? Eh bien, nous explique-t-on, Dubaï c'est la vitrine commerciale des Émirats Arabes Unis, l'endroit où se consolident les profits pétroliers, le lieu où l'Occident commerçant et affairiste vient faire fructifier les capitaux du monde arabe. C'est une Mecque néo-libérale, pour tout dire. Et cela expliquerait que les dirigeants locaux refusent catégoriquement de recruter des femmes voilées ou des hommes barbus, images déplaisantes d'un monde qui n'a pas droit de cité dans une enceinte capitaliste. Paradoxal ? Oui, mais pas pour les bonnes raisons... dans l'esprit d'Amélie en tout cas : “il y a une croyance en la supériorité des compétences occidentales”. Pire encore : “le recrutement de dirigeants Blancs correspond à un enjeu de représentation”. Pourrait-on en déduire que les Arabes fortunés se “payent” leur petit Blanc comme, jadis, les Blancs se payaient un portier Nègre pour conférer une image cordiale et bon enfant à leur établissement ? Amélie n'ira jamais jusque là, du moins pas avec ces mots-là.
Et les femmes, dites donc ? Ces pauvres épouses esclaves de la carrière de leur ambitieux conjoint ? Rachida – qui a tout lu le livre d'Amélie – nous donne son éclairage : “leur mari étant entièrement dédié au travail, elles sont obligées de se consacrer à la vie de famille”. Pensez... "obligées de se consacrer à la vie de famille". Honteux, dégradant, dégueulasse d'oppression. Pire encore : les épouses ont un visa spécial qui les rend encore plus dépendantes de ce mari mâle, tellement privilégié dans son coin. Car pour Amélie, les notions de famille, de bien commun, de destin volontairement partagé n'existent pas. On ne joue pas "ensemble", mais l'un contre l'autre, statut contre statut. On comprend mieux un autre de ses postulats : "j'ai croisé les rapports de genre, de classe, de race". Ça résume bien la façon dont Amélie voit le monde.
Enfin, dans un élan d'humanité bienvenu, Amélie nous explique l'étroitesse d'esprit de ces Occidentaux repus et insolents : “les Occidentaux vont tous habiter dans des quartiers Occidentaux qui sont des quartiers chers. Ils n'ont pas l'idée d'aller habiter dans des quartiers vus comme des quartiers pour Indiens”. Refus de la mixité... crime suprême. Boboïtude foulée au pied, ségrégationisme urbain. C'est le coup de grâce qui clôture l'entretien.
J'ai tout supporté de bout en bout et soyez certain d'une chose : je n'achèterai pas l'ouvrage de cette Amélie Le Renard, petite CNRsiste étroite d'esprit dont la coiffure à la garçonne, le look de cow-boy et la voix chevrotante confirment ce qu'elle est au fond d'elle : une militante minoritaire qui a mis son intelligence au service de sa haine sociale et, plus largement, de ses multiples frustrations.
[1] Attention Amélie, l'apartheid commence avec les mots, comme le pense Edwy.
J.-M. M.
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reseau-actu · 4 years
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INTERVIEW - Le français est-il en guerre? Contre l’anglais? Frédéric Pennel, journaliste et auteur d’un passionnant essai intitulé Guerre des langues, analyse ces questions.
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Avec 300 millions de locuteurs du français dans le monde, la langue de Molière ne connaît plus de frontières. Comment se porte-t-elle aujourd’hui? Le français fait-il toujours rêver? Le journaliste Frédéric Pennel publie Guerre des langues (Bourin Francois Eds), un stimulant essai sur le statut et l’histoire de la langue française dans le monde.
» LIRE AUSSI - Mathieu Avanzi: «Le français de Paris est un français pauvre»
LE FIGARO. - Votre livre s’intitule Guerre des langues. La langue française est-elle en guerre?
Frédéric PENNEL. - La planète fait figure de tour de Babel. Les langues sont soit dominantes, en expansion, soit dominées, en rétractation. Une vingtaine environ disparaît même chaque année. Dans l’expression «guerre des langues», il faut entendre une forme de darwinisme à l’instar de ce qu’il se passe dans la nature. C’est-à-dire, un phénomène dramatique pour la préservation de la richesse culturelle des langues sur la planète.
Cette expression de «guerre des langues» revêt aussi un aspect éminemment politique. Les États ajoutent en effet leur grain de sel à ce phénomène darwinien et propagent leur langue notamment à travers des diplomaties culturelles. Cela se constate par le biais d’institutions spécifiquement dédiées. À la fin du XIXe siècle, la France a déployé un véritable arsenal pour la diffusion de sa langue, un dispositif encore d’actualité, avec les «lycées français», alliances ou instituts français. Aujourd’hui, on voit ce même combat mené par la Chine qui déploie ses instituts Confucius partout dans le monde. Pour diffuser une culture, le plus efficace est de répandre une langue. D’où des luttes d’influence très importantes. C’est à qui arrivera à exporter le plus largement sa langue.
Les Français vivent en Europe et force est de constater que lorsqu’on voyage sur le continent, le français n’est pas la langue de l’international
À la lecture de votre livre, on comprend que le français n’appartient plus à la France.
Le français n’appartient plus à la France même si les Français s’octroient la propriété de cette langue pour des raisons historiques. Ses locuteurs l’ont exportée souvent par la force, mais aussi par la séduction. Ainsi, aujourd’hui, le français a échappé à ses locuteurs historiques notamment parce qu’il a continué sa route dans ses anciennes colonies, pourtant indépendantes. Chose étonnante, il s’est même davantage développé depuis l’indépendance que lors de la période coloniale. On parle beaucoup plus le français de nos jours à Abidjan ou à Casablanca que lorsque ces villes étaient françaises.
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Comment se fait-il alors que les Français ne se disent pas francophones?
Pour les Français parler français est aussi naturel que de respirer. Ils n’intellectualisent donc pas la chose. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Pendant longtemps, les Français avaient plusieurs langues à leur disposition. Cependant, l’exode rural et les politiques jacobines visant à éradiquer les langues régionales au profit du français sont passés par là. Cela s’est fait de façon violente. De cette histoire, les Français n’ont donc gardé essentiellement qu’une de leurs nombreuses langues: le français dans sa version parisienne. De leur côté, les francophones hors de France vivent presque tous dans des pays multilingues. Leur conscience de parler français est donc forcément plus aiguë. Un Algérien francophone dispose a minima de l’arabe et du français pour s’exprimer. Un Franco-Ontarien se sent d’autant plus francophone qu’il vit dans une province majoritairement anglophone.
Que répondez-vous à ceux qui disent la langue menacée?
C’est une fausse idée. Il suffit de regarder les chiffres donnés par l’Organisation Internationale de la francophonie (OIF). Il y a 300 millions de francophones dans le monde! C’est la quatrième langue sur Internet, une langue bien adaptée à son temps. Elle n’est pas en danger. Il y a des langues, peu transmises et dont le nombre de locuteurs diminue, qui risquent effectivement de disparaître, comme le breton. Mais ce n’est en rien le cas du français. Pourquoi croit-on le contraire? Au-delà du pessimisme qui caractérise notre peuple, il y a une raison géographique. Les Français vivent en Europe et force est de constater que lorsqu’on voyage sur le continent, le français n’est pas la langue de l’international. Il y a quelques décennies, de nombreux pays étaient dotés d’une solide tradition francophone, comme la Grèce, où le français était la seule langue étrangère obligatoire jusque dans les années 1960, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Même pour voyager dans des pays latins, dont les langues sont proches du français, il faut désormais communiquer en anglais. Cette réalité européenne dévalorise sûrement la vision que les Français se font de l’état de leur langue.
Au lieu de s’européaniser, l’Europe s’est américanisée
Mais le français fait-il encore rêver en France?
Oui, il y a une vraie fierté à parler le français! Or, il se trouve qu’aujourd’hui l’anglais aussi fait rêver, notamment dans les milieux économiques. Tout le lexique lié au monde de l’entreprise semble dériver progressivement vers l’anglais. Il y a quelque chose de comique là-dedans. L’idée que la modernité ne pourrait que s’incarner en anglais est risible. Le français dispose de tout l’attirail nécessaire pour exprimer les réalités du monde, qu’elles soient culturelles ou économiques. Dans les multinationales françaises, pourquoi le français s’efface-t-il systématiquement derrière l’anglais? Les deux langues pourraient cohabiter comme le fait Michelin. En France, pourquoi les start-up qui réinventent le monde de demain ne peuvent pas créer lexicalement en français aussi? Pendant que certaines élites économiques françaises se noient dans le rêve américain, ce sont d’autres pays, au Maghreb par exemple, qui hissent le français au rang de langue de l’économie! Avouez que c’est un étonnant détour de l’histoire!
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Pourtant la mondialisation semble devenir le synonyme d’américanisation...
Derrière le mot «mondialisation» se cache une forme d’américanisation. C’est une langue, mais aussi un mode de vie qui s’exporte. Que ce soient sur les plans technologique, médiatique ou culturel. En Europe, c’est assez spectaculaire. Au-delà de l’histoire, quel est le point commun actuel des Européens? C’est la même culture américaine partagée et la langue anglaise. Les musiques, les séries, les stars américaines représentent un des principaux leviers de la sociabilité entre Européens. Dans le même temps, regardez le nombre d’apprenants d’allemand en France: il ne cesse de baisser alors que l’Allemagne est notre premier partenaire! Il faut donc se poser la question: n’aurait-il pas fallu commencer par une Europe de la culture?
À l’origine, on a voulu consacrer le français langue de travail des institutions européennes. Pour une raison simple: elle était alors la plus répandue chez les diplomates européens. Mais c’est la Belgique qui s’est opposée à octroyer un statut privilégié à la langue française. Le royaume était alors secoué par des mouvements identitaires du côté flamand. Le français est resté très influent en Europe jusqu’à la mondialisation, justement. À partir des années 1990, même les Français en poste à Bruxelles se sont convertis à l’idée que l’anglais était la seule langue légitime. Pascal Lamy par exemple, qui était commissaire en 1999, a favorisé l’anglais au sein de sa direction. De lui-même. Comme s’ils voulaient couper court à toute accusation chauviniste, les Français ont préféré l’anglais, une langue apparemment neutre. Au début des années 1990, l’anglais s’est imposé. Et aujourd’hui, il est hégémonique. Au lieu de s’européaniser, l’Europe s’est américanisée.
Le français devient de fait une langue de contre-pouvoir : contre une standardisation, une seule source d’idées, une manière de penser. C’est ça, la nouvelle vocation du français
Certes, mais en se diffusant, l’anglais s’appauvrit.
Oui, c’est un vrai problème d’ailleurs. Les institutions européennes produisent énormément de normes. Or, ces textes restent assez vagues du fait d’un manque de précision. Cela n’est évidemment pas dû à la langue anglaise en tant que telle, mais au fait que tout le monde doit se mettre d’accord sur un anglais médian, médiocre, faute de suffisamment de natifs. Il y a donc un nivellement par le bas. La rédaction systématique des textes dans cet anglais sommaire dévalorise l’ensemble de la production juridique. Pourtant, il y aurait une solution: renouer avec le multilinguisme. Avec notamment le français, l’ancienne langue impériale, qui devient de fait une langue de contre-pouvoir: contre une standardisation, une seule source d’idées, une manière de penser. C’est ça, la nouvelle vocation du français.
Le Brexit pourrait-il rebattre les cartes?
Non, la situation linguistique à Bruxelles ne devrait pas changer. Même si, la langue de l’Europe sera celle d’un pourcent des citoyens européens. Pourquoi l’anglais gardera sa position dominante? Parce qu’il y a un certain nombre de pays en Europe qui ont intégré l’anglais de manière intime, comme les pays du Nord. L’anglais bénéficie aussi d’une position très particulière dans les pays de l’ex bloc communiste, très atlantistes. Derrière l’usage de l’anglais, on devine une certaine représentation de l’Amérique qui les fascine. Du fait de leur histoire, l’anglais est la langue de la liberté, en opposition au russe que les habitants de l’Est étaient contraints et forcés d’apprendre.
Que se passerait-il alors si l’on remplaçait l’anglais par le français?
Aujourd’hui, on se retrouve avec les quatre têtes de l’Europe qui sont francophones: la présidente de la commission, Ursula von der Leyen, la présidente de la BCE Christine Lagarde, la politique étrangère, Josep Borrell ; et le président du Conseil européen Charles Michel. Ce serait l’occasion unique de rendre une place au français et à d’autres langues que l’unique anglais. Pour les francophones, c’est le moment ou jamais de relever la tête.
«Une langue, c’est d’abord une culture», écrivez-vous dans votre livre. Est-ce à dire que notre culture est moins séduisante que la culture américaine puisque c’est celle-ci qui s’impose?
Je ne pense pas que nous soyons moins créatifs. Jamais la musique française ne s’est autant exportée, y compris dans sa composante francophone. Le rap, par exemple, jouit d’un vrai rayonnement. C’est pareil pour le luxe, la gastronomie et nombre d’autres secteurs. Il y a une aura de la langue française bien au-delà des pays francophones. Aux États-Unis, en Russie par exemple. L’attrait pour la langue de Molière à l’étranger est indéniable, comme l’atteste le nombre d’apprenants dans les Alliances françaises, la première ONG culturelle au monde. Ce qui a changé, c’est le regard des Français sur eux-mêmes. Pendant longtemps, ils se montraient fiers de leur culture. Ils étaient même persuadés de la mission messianique de la nation française dans le monde. Puis, par un retournement de l’histoire, dans la seconde moitié du XXe siècle, ils se sont mis à rétrécir leur horizon. Là où ils avaient une vision mondiale de la France, ils se sont mis à penser leur pays comme uniquement européen.
Le fait de toujours piocher des mots issus d’une même origine, donne l’impression que l’anglais est supérieur au français et aux autres langues
Notre difficulté avec les langues étrangères n’est-elle pas liée à notre monolinguisme?
Oui, ça y contribue. Cette obsession d’une langue unique fait que nous prenons conscience trop tardivement de l’altérité linguistique. Si l’on initiait dès le plus jeune âge les enfants au plurilinguisme, les enfants seraient sûrement bien meilleurs. Cela développerait leur plasticité cérébrale, utile à l’apprentissage de n’importe quelle langue étrangère. Dans les pays francophones plurilingues, les enfants ont moins de mal à apprendre d’autres langues. Pareil pour les enfants des écoles Diwan en Bretagne: ils sont meilleurs en anglais.
Que penser alors des anglicismes?
Le phénomène d’emprunt est sain. Une langue vivante a besoin de se nourrir de mots étrangers. Néanmoins, le fait de toujours piocher, et de manière aussi massive, des mots issus d’une même origine, donne l’impression que l’anglais est supérieur au français et aux autres langues. Or, il se passe bien des choses dans d’autres cultures, qui pourraient nourrir aussi notre lexique! Mais on regarde essentiellement vers la Californie.
Faut-il prendre exemple sur nos voisins Québécois?
Les Québécois ont une peur existentielle de perdre leur français. Donc la traduction est une forme de résistance face à l’anglais. Ils font de leur création de nouveaux mots en français une fierté. Leur système est très efficace, ils repèrent très en amont l’émergence d’un nouveau mot et le traduisent en français avant qu’il se répande. En France, on ne se sent pas menacer de la même façon. Par le passé, on a remplacé des mots comme le terme «ordinateur» à la place de «computer». Aujourd’hui encore, les nombreux anglicismes ne doivent pas faire oublier les créations françaises. Regardez le succès de covoiturage, transformé en «covoit» par l’usage, «boboïser», «inclusif», «charge mentale», «féminicide», etc.
Sans une institution scolaire capable d’absorber la jeunesse, l’Afrique ne sortira pas de ses difficultés pas et la francophonie aura raté sa vocation d’être ce trait d’union par-delà les frontières
L’Organisation internationale de la francophonie prévoit 700 millions de locuteurs francophones en 2050. Faut-il s’en réjouir?
Il y aura un boom démographique en Afrique francophone c’est certain, mais le français sera-t-il la première langue du monde? Cela me semble douteux. D’autant qu’aujourd’hui, il y a un vrai problème d’éducation en Afrique. Les classes de 80 élèves sont monnaie courante, les professeurs très insuffisamment formés... C’est un sujet qui devrait tous nous concerner car nous avons besoin d’une Afrique instruite et qui se développe. C’est un continent plurilingue et le français se transmet surtout à l’école. Sans une institution scolaire capable d’absorber la jeunesse, l’Afrique ne sortira pas de ses difficultés pas et la francophonie aura raté sa vocation d’être ce trait d’union par-delà les frontières, reliant les ethnies entre elles et les continents entre eux.
Peut-on croire en la résistance de la langue française?
Oui, c’est une langue d’avenir. Elle peut tout à faire dire la modernité. Si j’avais un souhait, j’aimerais d’une part, que les Français se sentent pleinement fiers d’être francophones et n’aient pas peur de parler sciences, techniques, économie en français. Parallèlement, je pense qu’ils devraient renouer avec une forme de plurilinguisme. Cela veut dire parler français, les français et les autres langues, sans les hiérarchiser. Mon livre vise aussi à provoquer cette prise de conscience.
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randomnameless · 1 year
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tu pense qu'il y aurait eu moins de trucs débiles sur 3 houses si le jeu n'avait pas eu son verni catho?
euh...
Je me souviens que j'avais noté une belle connerie sur reddit, où un redditeur en gros disait qu'il n'y avait pas de canon dans le jeu, et que le canon c'était toi qui le faisais ou un truc du genre -
Une belle connerie quoi
Vernis catho ou pas vernis catho, FE16 c'est un bac à sable, tu regardes de plus près il n'y a rien parce qu'on veut pas rendre Dedel désagréable, sinon on vendra plus de mouchoirs.
Du coup t'as des zigotos qui ne voient même pas l'artifice et croient carrément que tout ce que Dedel dit c'est parole d'évangile (quitte à chier un mémoire de M2 sur Dedel qui serait Jésus et le vrai messie ou je ne sais quelle foutaise) et du coup, Rhea Caca
Après je crois que @gascon-en-exil avait fait un post à un moment pour expliquer la relation un peu particulière qu'a une partie des américains avec le catholicisme et que du coup parfois on tombe dans le biais culturel et les ressentis, donc un vernis catho c'est direct en prison, sans passer par la case départ.
(et c'est marrant parce que je suis persuadée que la lolcalisation foireuse de NoA c'est aussi lié à ça, genre la notre est différente alors que normalement, NoA et NoE c'est blanc bonnet et bonnet blanc).
Et après t'as les types qui ont fait 15 ans en L1 et te disent qu'ils sont spécialistes dans un domaine qu'ils ne maitrisent apparemment pas.
Donc avec le canon bac à sable où certains voient ce qu'ils veulent voir (Dedel dégomme le patriarcat avec sa copine Biloute parce qu'elles sont amoureuses uwu et le patriarcat c'est Roger et Dédé les péquenauds de Remire ou Rhea parce que même si c'est une femme c'est le patriarcat TG c'est magique) et une partie de biais culturel...
Ouaip.
J'attends de voir comment Lumera va être accueillie, mais déjà - à moins que NoA a viré le gars en charge du marketing de FE16 - il n'y a pas de truc exclusif du genre "Lumera contrôle le continent à travers son Eglise" spécial pour le marché américain, je pense que pas de vernis + pas de Dedel et peut-être moins de bac à sable, ça va faire pschiit au niveau des débats stériles.
Et c'est tant mieux, parce que ça commençait vraiment à être chiant les "coucou je suis super intelligent et je vais vous expliquer à coup de pavés de 10k mots dans la gueule que la religion c'est le mal" ou les diplômés qui sortent un bon vieux "oui mais le pape c'était le leader de “l'Europe” au “Moyen-Age” donc Rhea Caca", et va que je passe par Laval, le grand come back de la théorie du double génocide "c'est eux qui ont commencé d'abord" pour finir par "c'est à cause de l'Eglise qu'il y a la guerre ils se sont enfuis au lieu de rester se faire massacrer" qui est sérieusement soutenu dans au moins 2 routes de Nopes -
Après je dis pas que les conneries ça ne vient que d'un pays hein même s'il est majoritaire sur le net - nous aussi on a nos ahuris !- mais sans le "vernis catho" ouais, je pense qu'une grande partie du discourse sur FE16 n'aurait pas existé.
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cramazouk · 5 years
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Pourquoi vous ne faites pas la révolution à mes cotés ?
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Il y a une chose que j’accepte de moins en moins et ce n’est pas facile car je suis entouré d’amis militants ou non qui sont dans ce champ.
C’est cette quantité de personnes qui admettent que le racisme et le patriarcat doivent être combattus, que le capitalisme détruit les vies et la planète, et qui pourtant n’essaient pas de communiser. Pire encore, celleux qui commentent la manière de combattre des antiracistes ou antisexistes sans essayer sincèrement de participer au combat.
Le capitalisme est la superstructure qui a donné à la domination du vivant le caractère hégémonique que l’on connaît. L’inverse du capitalisme est le communisme, une forme de rapport au monde qui a été, même si pas nommé de cette manière, le pilier des sociétés précapitalistes prises en dehors des autres systèmes de domination préalables au capitalisme qu’elles ont pu connaître (par exemple la société communale en dehors de sa servitude au seigneur médiéval). Puis le capitalisme s’est imposé par la colonisation militaire, et l’extension progressive du marché à tout ce qui est, renversant les systèmes d’entraide et transformant les individus en masse d’anonymes séparés du monde et d’eux-mêmes par la marchandise.
Il est possible de s’organiser avec d’autres pour créer du communisme pour soi et les autres. Et de se fédérer pour se libérer de plus en plus du capitalisme.
La foi qui m’anime est qu’aucune autre démarche ne mérite d’être vécue en tant qu’anticapitaliste, antiraciste, antisexiste, écologiste que de communiser (je veux dire que les autres manières peuvent être des compléments). Car combattre les systèmes de domination uniquement par le biais des systèmes de valeur culturels individuels, en aménageant le capitalisme et l’État ou en réclamant à ce dernier d’agir à notre place, ne changera rien fondamentalement avant que la vie humaine soit largement détruite aux cotés d’une grande partie des autres espèces vivantes de toutes sortes.
Je ne détiens pas la clef universelle de la communisation, mais j’ai déjà les miennes cultivées auprès de mes camarades qui m’ont accueilli dans leurs systèmes de communisation. Je peux les transmettre à celleux qui expriment l’intention de faire la révolution et nous pouvons nous relier à travers ce qui existe déjà, plus ou moins selon la distance géographique qui nous sépare. A partir de là, leur individualité leur permettra de développer des liens sensibles et révolutionnaires avec les gens qui les entourent et de trouver leurs clefs à eux du communisme, et nous apprendrons à notre tour auprès d’elleux.
La révolution n’implique pas nécessairement de prendre part à des manifestations ou des actions violentes ou n’importe quelle chose fétichisée par les groupes militants. Elle peut simplement permettre à chacun d’aller vers ses objectifs de vie1, de vivre mieux ses désirs de réalisation au milieu des autres en créant ou rejoignant des systèmes centrés autour de la résolution des problèmes écologiques et sociaux, des besoins humains, en arrêtant de rester séparés les uns des autres, de croire qu’on doit chacun avoir des objectifs uniquement individuels et de chercher à se réaliser à travers ce qui ne peut réaliser quasiment personne : le travail. Ou de supporter une vie où le travail (précaire) n’est qu’un gagne-pain (bousille temps de vie) abrutissant.
Surtout, en tant que prolétaire, communiser augmente les chances de survie. Cela m’a donné la chance de vivre une vie digne alors que sinon ça aurait été la soumission aux humiliations et l’oubli de moi-même dans le travail sous-payé.
En clair, si tu es seul.e et en difficulté, rejoins-nous aussi. Pas besoin de se sentir un.e battant.e.
Chaque personne peut vivre ses désirs d’une manière plus juste dans la communisation car il faudra que cela parte de sa volonté propre et pas d’une tentative d’adéquation impossible entre ce qu’on veut faire et ce que le marché du travail recherche pour créer du profit, faire survivre des entités économiques en compétition ou appliquer une politique d’État toujours plus insupportable car toujours plus soumise à l’économie2.
Nous avons besoin non seulement de sentir que nous faisons partie de plus grand que nous-mêmes mais surtout de FAIRE partie de plus grand que nous mêmes, c’est à dire de réellement contribuer positivement à ce qui nous entoure, de jouer un rôle social positif, d’influer de sa personne. Or l’économie nous en empêche, nous vide de nos désirs, fait de nous un outil destructeur ou inutile en réalité. On recherche du plaisir en dehors du travail, dans la marchandise, les hobbies séparés de la vie, les relations sociales qui sont très difficiles dans ce contexte.
La communisation est le processus de remise en cohérence des aspects de la vie, leur reliance tout autant que notre reliance aux autres et au monde. Contrairement à la mise à distance créée par le capitalisme aboutissant in fine à la pulsion de mort (suicide ou tueries de masse) et la destruction totale de tout ce qui nous lie.
Dans la société capitaliste, nous n’avons pas appris à écouter quels étaient nos désirs. Lorsqu’on se retrouve dans la situation de devoir être autonome individuellement en terme de désir, il arrive souvent qu’on ne sache même pas ce que l’on désire au-delà de faire la fête ou de se perdre dans des univers imaginaires pour oublier la réalité. C’est quelque chose qu’on nous a été retiré dès l’enfance. On ne devient des adultes à ce niveau qu’à 30, 35 ans pour la plupart des gens des générations que je connais. Si l’on ne reste pas toute sa vie une personne aveuglée par la logique du travail et de l’économie, apprenant celle-ci à ses enfants au mépris de leurs désirs à leur tour, au mépris de toute logique (pourquoi faire ça au fond alors que c’est nuisible et vide de sens ?). Cela rend cynique et désabusé. Cela anesthésie face à ce qui se passe autour de nous et ce que subissent les gens. Cela apprend à fermer les yeux devant toutes les douleurs, à juger fautifs les individus eux-mêmes.
Je suis sidéré qu’on me complimente sur ce que je fais comme si c’était un chemin de vie comme un autre. Je veux qu’on se rejoigne, qu’on croit ensemble à autre chose, qu’on matérialise ce sentiment d’appartenance à l’humanité et à la vie terrestre par des organisations de vie qui nous font choisir ensemble ce qu’on veut faire sur Terre.
Dites-moi juste que vous voulez faire la révolution. Et je ferai mon possible grâce à ce que j’ai reçu des autres, pour que vous aussi vous ne vous sentiez plus seul.
1. Devenir boulanger, brasseuses de bière, fabriquer des maisons, soigner les autres, faire de la communication, avoir des enfants dans un monde désirable, cuisiner pour les autres, voyager, fédérer les autres, découvrir des cultures infiniment multiples
2. la politique d’État peut difficilement être autrement car il est imbriqué totalement dans l’économie, devant acheter sur le marché et rendre des comptes comme n’importe quelle structure économique, à moins de devenir autoritaire et de risquer l’exclusion du marché mondial au péril de la vie de ses citoyens.
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helshades · 6 years
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Ce n'est que vaguement lié au sujet de la PMA, mais je veux te transmettre une discussion que j'ai eu récemment avec mes proches au sujet des allocations familiales. Une personne de mon entourage disait qu'aujourd'hui, seuls les très pauvres ou les très riches peuvent se permettre d'avoir une famille nombreuse (+ de 3 ou 4 enfants). Les pauvres par culture, les riches par luxe (je résume sa pensée). Le sujet a eu vite fait de mettre tout le monde mal à l'aise. Je me demande ce que tu en penses ?
Chaque fois que l’on évoque devant moi le sujet de la possibilité qu’offre la richesse matérielle quant à la transmission, je pense à ce passage jouissif et navrant à la fois du Guet des Orfèvres, un des meilleurs romans du regretté Terry Pratchett :
Tout petit, Sam Vimaire s’imaginait que les gens très riches mangeaient dans des assiettes d’or et habitaient des maisons de marbre. Il avait depuis découvert un fait nouveau : les très très riches pouvaient se permettre d’être pauvres. Sybil Ramkin vivait dans une pauvreté uniquement accessible aux grosses fortunes, une pauvreté qui s’aborde par l’autre versant. Les femmes seulement aisées mettaient de l’argent de côté et s’achetaient des robes de soirées bordées de dentelles et de perles, mais dame Ramkin, elle, était tellement riche qu’elle pouvait se permettre de circuler pesamment en grosses bottes de caoutchouc et en jupe de tweed héritée de sa mère. Tellement riche qu’elle pouvait se permettre de vivre de gâteaux secs et de sandwiches au fromage. Tellement riche qu’elle n’occupait que trois pièces d’une demeure de trente-quatre ; les autres débordaient de meubles très anciens et de grande valeur recouverts de couches de poussière.
Les riches étaient riches, concluait Vimaire, parce qu’ils parvenaient à dépenser moins d’argent.
Tenez, les bottes, par exemple. Il gagnait trente-huit piastres par mois plus les indemnités. Une très bonne paire de bottes en cuir coûtait cinquante piastres. Mais une paire abordable, du genre à tenir une saison ou deux avant de prendre autant l’eau qu’une éponge dès que le carton rendait l’âme, en coûtait à peu près dix. C’était ce modèle que Vimaire achetait toujours et portait jusqu’à ce que la semelle devienne si mince qu’il arrivait à deviner dans quelle rue d’Ankh-Morpork il se trouvait par nuit de brume rien qu’au contact des pavés.
Mais ce qu’il faut dire, c’est que de bonnes bottes duraient des années et des années. L’acheteur en mesure de débourser cinquante piastres pour une paire de bottes gardait ses pieds au sec au moins dix ans, alors que le miséreux qui ne pouvait s’offrir que des bottes bon marché dépensait cent piastres dans le même laps de temps et se retrouvait quand même les pieds mouillés.
C’était la théorie “bottière” de l’injustice socio-économique du capitaine Samuel Vimaire.
Le fait était que dame Sybil Ramkin avait rarement besoin d’effectuer des achats. Sa demeure regorgeait de ces gros meubles robustes acquis par ses ancêtres. D’une qualité inusable. Elle possédait des coffrets pleins de bijoux qui avaient dû s’accumuler au fil des siècles. Vimaire avait découvert un cellier où tout un régiment de spéléologues aurait pu s’enivrer joyeusement au point de se contreficher de s’y perdre sans laisser de traces.
Dame Sybil Ramkin vivait plutôt confortablement jour après jour en dépensant, estimait Vimaire, environ moitié moins que lui.
Pratchett est le seul véritable écrivain socialiste du XXᵉ siècle. J’ai dit.
Donc, quand on est riche et qu’on tient absolument à repeupler la France, on a généralement de la place pour les caser, et naturellement un bon pécule de départ pour aborder les dépenses préliminaires, c’est-à-dire l’achat de vêtements, de meubles et d’accessoires divers. Si l’on se préoccupe d’espacer assez les naissances, les affaires de l’aîné serviront au puîné, et ainsi de suite jusqu’à épuisement des stocks.
D’un autre côté…
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C’est méchant. C’est très méchant. En même temps, comme dirait l’autre, le fait est que plus les femmes sont éduquées et moins elles font d’enfants – et surtout, plus tard elles font des enfants. Déjà parce qu’elles auront fait des études supérieurs durant lesquelles elles auront pris soin de ne pas tomber enceintes, alors que les femmes entrées dans le marché du travail tout de suite après le secondaire n’ont pas cette étape à franchir et s’installent en général plus tôt dans un foyer, d’autant qu’à deux il est plus facile de payer les factures –en partant du principe qu’avoir un enfant jeune ne nuira pas à leur carrière. Malheureusement pour celles qui ont choisi de repousser le moment fatidique, la crise économique actuelle, qui s’accompagne d’un taux de chômage massif, ne fait rien pour aider à la fécondité européenne.
Les Françaises font plus d’enfants que les autres Européennes, à propos ! Et les femmes dotées de diplômes d’études supérieures en France restent moins souvent sans enfant du tout que leurs homologues européennes. Suivant les filières et les possibilités de carrière, on fait plus ou moins d’enfants, aussi : une femme ingénieur fait moins d’enfants qu’une femme qui a fait des études sociales, par exemple. Ça dépend des pays, sachant que la différence la plus marquée en terme de fécondité selon les niveaux d’éducation se situe en Allemagne, dans les pays de l’Est et ceux du Sud. La France et les pays du Nord bénéficient en revanche de politiques mises en place dès les années 70 en faveur de la conciliation entre travail et vie familiale.
Les riches qui font beaucoup d’enfants les font généralement par conviction religieuse, parce qu’en règle générale, si avoir un héritier est recherché par toutes les bonnes familles, et qu’en avoir deux peut éventuellement permettre de suppléer à la perte malencontreuse du premier… faire des enfants, ça ne fait pas que coûter cher. Ça vous disperse un héritage en moins de deux ! Or, si l’on possède un biais d’importance comme une maison familiale de valeur ou des terres, il n’est absolument pas souhaitable de créer une situation qui divisera la valeur de ce bien. Il faut alors être très riche pour avoir plein d’enfants, non pas parce que l’on n’aurait pas les moyens de les entretenir sur le moment, mais parce qu’en cas d’héritage il faut penser à l’après…
Je me demande si les pauvres venus de pays extra-européens ne seraient pas plus disposés à faire des enfants que les pauvres locaux, aussi. Si l’on vient d’une culture qui réprouve la contraception, par exemple, dont la religion réclame son dû… Après tout, ce sont plutôt des catholiques traditionalistes qui font le plus d’enfants, par chez nous. Le bigot se reproduit volontiers, paraît-il. Par ailleurs, il ne faut pas négliger une autre donnée culturelle : c’est le fait qu’à l’ère de l’individualisme forcené, où il importe de « se réaliser », l’idée d’engendrer une personne intégralement dépendante de soi occasionnera fatalement des conflits intestins entre désir d’enfant et jouissance personnelle. De manière fascinante, le féminisme, censé libérer les femmes du joug du patriarcat ainsi que de la tyrannie de la maternité, les enjoint souvent à n’exister que pour elles-mêmes en rejoignant par inadvertance le camp du libéralisme le plus jouisseur…
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claudehenrion · 5 years
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Maintenant, il est trop tard, Docteur Schweitzer  ( II ) : c'est signé !
  On aurait dû l'appeler le “Pacte pour interdire tout frein à l'immigration”. Il a été signé par la France (en vérité, par E. Macron représenté en personne par un illustre inconnu, sous-ministre, paraît-il, un certain Lemoyne dont on entend le nom pour la première fois) sans le moindre débat démocratique. L'idée en est simpliste : comme et puisque les migrations vont s’accélérer de manière inéluctable, il faut “donc”  (?) qu'elles se déroulent le mieux possible, ce qui implique la disparition de toute pensée autre que favorable, dans les pays récepteurs. Comme quoi… même les meilleures intentions peuvent devenir des bombes à retardement qui interdisent toute opposition à une ’‘vérité’’ fausse qui est, en plus, “intrinsèquement perverse”.
   Le peuple, décidément inutile en Macronie, n'a donc pas été consulté avant la signature de cette “Charte” en forme de brûlot, qui énonce 23 objectifs soi-disant humanitaires mais gravement unilatéraux, destinés à garantir la plus grande sécurité possible aux migrants, qui doivent être accueillis là où ils s’installent comme des cadeaux du Ciel… qu'ils ne sont pas. L'ONU croit nous rassurer en répétant que “ce pacte ne sera pas contraignant pour les États, juridiquement”. Tu parles ! Seul un perdreau du printemps pourrait croire que ces recommandations sont autre chose qu’un moyen de pression !  Ce Pacte n'est que le point de départ de normes contraignantes à venir, et il suffit, pour en être persuadé, de se reporter aux déclarations de l'ex-Mitterrand’s pin-up girl, la sulfureuse Elisabeth Guigou, qui affirmait en 1998, à propos du PACS jospinien, que son adoption n’entraînerait jamais ces autres horreurs que sont la GPA et la PMA… “qui ne seront jamais autorisées”. On a vu ce que vaut la parole de notre personnel politique : des nèfles !
   Les rédacteurs onusiens de ce “Pacte” clament leur attachement à la liberté d’expression… en ajoutant qu'il “doit amener nécessairement le public à considérer les effets positifs de migrations sûres, ordonnées et régulières”, ce qui devient donc “LA” vérité officielle : vues dans cette optique insane, les migrations DOIVENT être bénéfiques pour tout le monde, cette seule phrase réduisant à néant tout l'édifice des promesses “à la Guigou’' ! La suite sort du même tonneau : les Etats ''pactés'' s'engagent  à couper les  subventions aux médias qui diffuseraient des discours ‘’jugés’’ (sic ! ‘’Etre subjectif ou on ne pas être’’ !) xénophobes ou intolérants, ce qui interdit la publication de tout chiffre et de tous faits allant contre le dogme : “une migration, c'est bénéfique” -sans démonstration, et pour cause ! Comme aux pires jours du stalinisme, “débat ouvert et libre” veut dire : malhonnêteté intellectuelle et engagement, donc interdiction de mettre en doute la moindre parcelle de cette création des nains intellectuels et culturels de l'ONU : que ça plaise ou non, n’importe qui sur Terre doit pouvoir s’établir n’importe où, et être accueilli le mieux possible. C'est la mort de la Liberté, de la pensée et de la liberté de penser…
    Le texte est clair : ’‘développer et diversifier les filières de l'immigration’’, et “faciliter l'accès aux procédures de regroupement familial des migrants”, dans le “respect des cultures des traditions et des coutumes entre les communautés d'accueil et les migrants” ! Ce texte n'est donc rien d'autre qu'une menace même pas voilée… car il faut lire chacun de ces mots dans le contexte de “la vraie vie” où “il y a longtemps que l'immigration a échappé, de bout en bout, à tout débat et à tout processus  démocratique” (M. Gauchet)… ce que démontre en permanence notre Président : embourbé dans l'obsession idéologique de son anticolonialisme pathologique, cet écololâtre euro-mondialiste affirme, sans dire pourquoi et sans se projeter dans le futur, que l'immigration serait “une chance, stable et modérée’’ (comme si le déni suffisait à faire disparaître la réalité…).
   Les rédacteurs de ce brûlot n'ont même pas pensé que l'installation en Europe de masses immenses en quête d’un eldorado est suicidaire pour les Européens, mais l’est tout autant pour les foules migrantes, une Europe submergée étant fatalement une Europe ruinée. Victor Hugo, lui, l'avait compris : ’'Le jour où la misère de tous s'empare de la richesse de quelques-uns, il n’y a plus rien pour personne”.      L’idéologie de la libre migration détruit toute liberté pour les peuples occidentaux d’être eux-mêmes : la souveraineté ne se définit que par une liberté de choix sur son destin, sur son identité, sur son sol, et sur son patrimoine matériel et spirituel. 
   C'est l'assassinat du fondement de toute civilisation. Macron, pétri, recuit et enfoui dans ses analyses d'un autre temps, s'est tiré une balle dans le pied “au nom de la France”. Il ne va pas être facile de revenir sur cette signature, tant les meutes de prophètes de malheur vont aboyer… et pourtant il  faudra bien le faire, car ce texte pourra s’imposer à la législation nationale par le biais de traités préexistants ou d'un nouveau “principe de responsabilité commune”. La seule souveraineté qui restera à la France (obligée de multiplier les impôts pour répondre à ces nouveaux objectifs) se limitera donc aux modalités de la mise en œuvre des objectifs du Pacte… alors que 80% de la population française considère qu’il faut stopper ou diminuer drastiquement l’immigration… Le monde est vraiment devenu complètement fou !
   L'ONU vient d'inventer un nouveau “Droit de l'homme’' : celui d'émigrer n'importe où n'importe quand, sans autre raison que… aucune raison. Ce droit est assorti du Devoir contraignant d'un accueil sans limites ni critique imposé aux pays signataires. C'est la légalisation de l’immigration clandestine et du Droit au statut de réfugié pour tout migrant économique, touristique, sanitaire, religieux ou assassin  
   En ce qui concerne la France (que les ponctions ’'de dingue” de 5 ans de hollandisme pervers et de 20 mois de macronisme inconséquent ont mis plus bas que terre), elle a accordé deux fois plus de titres de séjour qu'il y a 20 ans : au 31/12/2017, 3 millions de titres valides (+ 5 % sur un an) ; demandes de titre : 3,5 millions dont 500 000.refusés. Solde : 3 millions (+ 11 %) ) ; et droit d'asile : 100 000 (+ 21%). Il ne va bientôt plus rester de ce qu’était “la France” que des “français” aussi patriotes que Cherif Chekkatt. Les autres dépenses de ce chapitre sont surprenantes : par exemple, la facture 2018 pour les seuls mineurs dits “non accompagnés”, les fameux “MNA” (qui sont d'ailleurs “dits mineurs” :  le Sénat a découvert que 60 % d'entre eux étaient largement majeurs !) s'élèvera à 2,5 milliards (officiels. La réalité est probablement 15 à 20 % supérieure, comme toujours). Pauvres ‘’Gilets jaunes ! Pour eux, Macron ne trouve pas un kopek !
   Hors astuces comptables et arithmétiques, notre Etat si sélectif n'a donc rien à donner aux Gilets Jaunes (mises à part les heures supp’ qui ont enfin retrouvé leur statut “sarkozien”)… Plus de 25 000 paysans sont en faillite et les suicides se multiplient ? Ils peuvent mourir, en silence : ils n'appartiennent pas à la clientèle des lobbies axés “mort de notre civilisation et de la France”, qui sont prêts à ameuter le ban et l'arrière ban d'organes de presse coupables d’être ’’politiquement corrects’’.
  En des temps où les mots avaient un sens, de tels comportements auraient pu être qualifiés de “collaboration avec l'ennemi en temps de guerre”. Comme je le dis souvent, “la folie est sortie des asiles”… A Marrakech aussi. Ou surtout, hélas…
H-Cl..
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livresqueliberte · 6 years
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La tragédie de Macbeth : quatre perspectives cinématographiques (I) - Orson Welles et Akira Kurosawa
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La littérature mondiale recèle d’auteurs et de dramaturges qui par leurs œuvres intemporelles, marquèrent à jamais l’imaginaire humain en offrant de leur plume experte, les bases et la substance nécessaires à une profonde réflexion sur le monde environnant. Gabriel García Márquez pour l’Amérique Latine, Molière pour la France et la Vieille Europe, Cervantes pour le Siècle d’or espagnol et l’imagerie moyenâgeuse de  son époque ; cette liste d’illustres noms est aussi riche que séculaire. Toutefois, s’il est une de ces figures emblématiques dont la résonance perdure et se modernise au fil du temps en dépit des nombreux siècles nous séparant de son époque, c’est en l’immortel personnage de Shakespeare, le Barde anglais, que l’on en retrouve les traits les plus édifiants. Portées à l’écran ou reproduites sur scène maintes et maintes fois avec plus ou moins de brio, les pièces de Shakespeare, malgré leur apparence surannée, ne cesse de nous fournir en allégories et en métaphores sur les rapports humains et les sociétés en découlant. Parmi ses œuvres les plus marquantes figurent des titres à la renommée universelle tels que Roméo et Juliette, Hamlet ou encore Othello ; mais il n’est aucune de ces pièces qui puisse se targuer de mieux s’adapter aux moyens de communication actuels que la célèbre et funeste Tragédie de Macbeth. Et pour cause, les quatre adaptations que je me propose de vous présenter dans cet article ne constituent que les échantillons les plus probants parmi les innombrables réinterprétations de cette oeuvre aux mille facettes. 
Macbeth : de quoi ça parle ? 
Cette pièce relativement tardive dans le parcours de Shakespeare fut commandée par le Roi James I qui, suite aux nombreuses tentatives menées contre sa vie, s’enferma dans un climat de superstition et d’occultisme. Son intrigue, aussi mystique que tragique, repose sur le personnage de Macbeth, noble de faible stature appartenant à la cour du Roi d’Écosse qui, au terme d’une rencontre fatidique avec trois sorcières, reçoit la prédiction de son ascension fulgurante au statut de Roi d’Écosse. Toutefois, une mise en garde lui est adressée : son règne sera court et supplanté par les descendants de son fidèle compagnon de bataille, Banquo. Enhardi par ce présage mais tarabusté par la menace pesant sur sa couronne, Macbeth tentera par tous les moyens de braver le destin et de contrecarrer les impitoyables lois de la causalité en se livrant d’abord, sous l’influence insidieuse et perfide de sa femme, au meurtre du Roi Duncan dans son sommeil. Ce sombre événement actionnera pourtant un à un les rouages de la fatalité dont Macbeth se retrouvera victime malgré lui.
Orson Welles - 1948  
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Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, affaibli par l’accueil misérable  réservé à Citizen Kane (1941), Orson Welles, génie incontournable du cinéma, décida de s’atteler à la réalisation de ce classique théâtral anglais. Non content de se cantonner à la supervision des aspects techniques, Welles choisit également d’incarner le personnage damné de Macbeth en nous livrant ainsi des monologues et des tirades d’une vivacité inoubliable. Malgré l’absence évidente et compréhensible de décors mémorables (en raison de l’époque de sa réalisation et du peu de moyens dont il disposait), cette adaptation de Macbeth ne se voit en rien reléguée au rang des anecdotes cinématographiques, mais au contraire, nous offre une représentation fidèle, théâtrale et particulièrement soignée dans ses plans.
En effet, la principale force de ce film réside probablement dans le choix des angles de caméra opérés par Welles qui, par le biais de contre-plongées récurrentes, offre au spectateur une sensation de grandeur et d’élancement qui ne saurait qu’exacerber la folie ambitieuse de Macbeth lors de ses longs monologues. 
Parallèlement, et ce, contrairement aux nombreuses adaptations qui le précéderont, le film se propose davantage de suggérer que de représenter. Cet aspect se retrouve principalement dans l’apparition des sorcières, toujours voilées par un épais brouillard, et dans la très célèbre scène de la dague fantomatique où le réalisateur choisit consciemment d’accentuer le doute quant à l’équilibre mental de son protagoniste en ne dévoilant à aucun moment l’objet en question. Autre instant clef à souligner : le meurtre du Roi Duncan. Welles opte de ne pas montrer cet acte décisif dans l’intention de propager une brume de mystère sur le déroulement de cet épisode probablement sordide et sanglant. Ainsi, en l’absence d’images nettes concernant les différents éléments du récit, le spectateur se retrouve plongé dans ce même brouillard d’incertitude et de doute qui semble caractériser le film (et la pièce dont il dérive pas extension) et se voit contraint de ressentir la même paranoïa que Macbeth, en prise avec les fils de son destin. 
Finalement, il convient d’observer que la composition visuelle de nombreux plans se trouve savamment étudiée pour transmettre, grâce à la perspective et la prise de hauteur de certains personnages sur le décor, les différents rapports de force s’établissant tout au long de la pièce. De ce fait, lorsque Lady Macbeth s’adonne à persuader son mari de la nécessité de tuer le Roi Duncan en s’attaquant directement à sa virilité, cette dernière se trouve clairement en hauteur par rapport à son mari, renforçant ainsi son image de femme dominante et manipulatrice. Au contraire, lorsque Macbeth, piqué au vif par les remarques de sa femme, décide de mener à bien son plan sordide, ce dernier, soudainement, gravit les marches de pierre du décor pour se placer au troisième plan et en hauteur par rapport à sa femme, soulignant de ce fait sa détermination et son affirmation masculine. 
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Tout comme dans Citizen Kane et dans l’ensemble de l’oeuvre d’Orson Welles, la perspective s’établissant entre les acteurs et le décor au sein duquel ils interagissent permet de provoquer chez le spectateur une sensation de naufrage, de dérive dans l’immensité. L’individu se retrouve noyé et égaré dans un univers qui à la fois le dépasse et l’engloutit. Pour s’en rendre compte, il suffit d’observer la scène la plus emblématique de cette réadaptation : Macbeth, acculé par les forces anglaises et obsédé par les menaces pesant sur son règne, chemine lentement, l’air sombre, le long d’une rangée interminable d’immenses colonnes de pierre, symbolisant l’étendue de sa détresse psychique et la profondeur de sa folie.  
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Dans cette fidèle et grandiose adaptation, Orson Welles poursuit donc son entreprise de montrer, grâce aux angles de caméra et à la perspective des décors, la perdition de l’individu au sein de son milieu, l’égarement de son ipséité dans l’infini du monde. Ce vertige métaphysique, existentiel, constitue le fondement de la pensée de ce réalisateur qui, par sa version du Procès de Kafka et son chef d’oeuvre Citizen Kane, en démontra toute la cohérence cinématographique. 
Throne of Blood - Akira Kurosawa - 1957
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Véritable pépite du 7ème art et de l’âge d’or du cinéma japonais, Throne of Blood (ou Le Château de l’araignée en français) se propose d’exotiser la morne pièce de Shakespeare en l’adaptant complètement au folklore et à la culture japonaise de l’âge féodal. Pour ce faire, Akira Kurosawa, rendu célèbre pour son magnifique et anthologique Seven Samurai ( Les Sept Samuraïs) , décide d’attribuer le rôle de l’homologue nippon de Macbeth, Taketoki Washizu, à l’acteur Toshiro Mifune, star en pleine ascension dans l’industrie cinématographique de son pays à l’époque. Ce choix se révélera extrêmement judicieux puisqu’il contribuera à donner au film l’un de ses aspects les plus mémorables : un jeu d’acteur spectaculaire entre Macbeth et Lady Macbeth.
En effet, renforcés par des dialogues écrits sur mesure pour cette adaptation, les rapports s’établissant entre les différents personnages véhiculent avec une authenticité rarement égalée, la stricte hiérarchie que connaissait le Japon à cette époque. Il en résulte un film à la fois original dans son contenu puisque entièrement façonné par les variations culturelles entre l’Angleterre de Shakespeare et le Japon féodale, et à la fois fidèle dans son approche d’une oeuvre classique européenne. 
Toutefois, s’il est à noter un changement de perspective intéressant entre l’adaptation et son modèle, c’est probablement dans la prépondérance des influences mystiques et occultes sur le sort des personnages que ce dernier peut s’observer. En effet, tandis que le Macbeth de Shakespeare semble dirigé vers sa propre destruction par une folie grandissante après sa rencontre avec les trois sorcières, le Taketoki Washizu de Kurosawa paraît davantage mû vers sa perte par des entités spirituelles et mystérieuses introduites par l’apparition du fantôme tisserand dans la forêt aux toiles d’araignées. Il n’est d’ailleurs pas anodin que cette forêt soit ainsi nommée puisqu’en s’aventurant dans celle-ci, le protagoniste se retrouve plongé parmi les innombrables fils que composent la destinée humaine. C’est également sous cette subtile métaphore que doit être analysé le fantôme tisserand qui, se substituant aux trois sorcières de Shakespeare, récite quelques sibyllines sentences sur le thème du destin. 
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Enfin, au delà des imposants décors et des fastueux costumes utilisés tout au long du film pour s’approcher, comme Kurosawa y excellait, d’une époque aussi éloignée ; Throne of Blood offre également de nombreuses scènes inoubliables de combats et de chevauchées équestres qui lui donnent un côté réaliste indubitable. Il suffit, pour s’en convaincre, de visionner la scène de fin de cette adaptation où Toshiro Mifune, acculé par ses ennemis, tente d’échapper à de multiples salves de flèches tirées dans sa direction. Désireux d’en donner un effet aussi authentique que possible, Akira Kurosawa décida d’engager des archers pour les besoins de cette scène et de les faire tirer en direction de son acteur ; ce dernier se devait, quant à lui, d’indiquer de son bras la direction où il comptait se déplacer afin d’avertir les archers et d’éviter toute flèche perdue. 
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Grâce à la réalisation de ce film, Akira Kurosawa démontra plus que nul autre, qu’il était possible de puiser dans les richesses d’une oeuvre littéraire étrangère pour en nourrir son propre patrimoine dans le respect de la fidélité. À ce jour, Throne of Blood reste un des exemples les plus éclatants d’une transposition culturelle réussie et d’un savant mélange entre réalisme historique et création littéraire.  
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