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#dédale
whencyclopedfr · 2 months
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Labyrinthe
Le mot labyrinthe vient du grec labyrinthos et décrit toute structure en dédale avec un seul chemin, ce qui le différencie d'un véritable labyrinthe qui peut avoir plusieurs chemins reliés de manière complexe. Étymologiquement, le mot est lié au minoen labrys ou "double hache", symbole de la déesse mère minoenne de Crète, bien que le mot actuel soit d'origine lydienne et soit probablement arrivé en Crète depuis l'Anatolie (Asie mineure) par le biais du commerce.
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yasqueenbitch · 2 years
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《 Dans une existence solitaire, il existe des moments rares où une autre âme plonge tout près de la vôtre, comme les étoiles qui s'approchent de la terre une fois par an. Pour moi, il avait été ce genre de constellation-là. 》
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- Circé, Madeline Miller
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philoursmars · 2 years
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Je passe mes vacances de Toussaint à Marseille.
Le Musée Cantini, avec une expo sur l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva:
- “Os Degraus” (Les Degrés)
- “Ariane”
- “Diàlogo” (Dialogue)
- “Estuàrio Azul” (Estuaire bleu)
- “O Ar do Vento” (L’Air du Vent)
- “Rouen I”
- “'Dédalo” (Dédale)
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clement-d-nocto · 2 years
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Promenade dans le dédale : Un mental dans le labeur Le corps dans la latence Pour l'usure experimentale Des certitudes effilochées Une raison dans l'érosion Les leurres dans l'erratique Pour des diatribes trop animales Dans la multitude des vanités Etre boiteux Dans la valse épique Des projections De la société du spectacle Et le miroir cynique Qui raconte l'histoire De la somme du passé C'est mieux Qu'une réputation oblique Pour des notions De la sociabilité qui racle L'empathie des empiriques Qui s'abreuve du foutoir De tous les Hommes blessés Clément Dugast (nocto)
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Labyrinthe de Franck THILLIEZ
C’est donc bercé par la douce voix de Léovanie Raud que je plongeais dans Labyrinthe : un ouvrage tortueux. Elle met les intonations, surprises, horreurs, mélancolies et désarrois, toutes ses émotions sont bien présentes et identifiables.
Fragment de livre en guise de mise en bouche : Lizzie · Labyrinthes de Franck Thilliez lu par Léovanie Raud Mon avis : J’avais déjà lu un livre de Franck Thilliez, « La chambre des morts ». C’était une bonne lecture, mais sans plus. Le début était long à venir. J’avais été prise dans l’enquête au tiers du bouquin pas avant. J’étais un peu refroidi. Seulement, j’avais lu des avis comme quoi ce…
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porcelainerose · 2 months
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c'est une nuit où mon corps est lourd à porter...il y a en moi le naufrage tumultueux des affres, ces parasites assoiffés de l'être et dénués de chair. je déteste le fait de les avoir apprivoisés. je me déteste de me faire cogiter. je déteste me saboter et c'est la chose dans laquelle j'excelle, c'est d'une cruauté indicible
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blodmann · 2 years
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Labyrinth | Dédales | René Manzor | 2003
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dixvinsblog · 2 years
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LE CINÉMA DE PHILIPPE GUILLAUME : BD et cinéma, un dédale de référence
LE CINÉMA DE PHILIPPE GUILLAUME : BD et cinéma, un dédale de référence
Le dessinateur Tibet créa deux bandes dessinées fortement influencées par le cinéma. La première, croisement hybride entre le burlesque, le western et l’aventure exotique, mettait en scène Kid Ordinn et Dog Bull, en qui l’auteur lui-même voyait une transposition du duo Laurel et Hardy au Far West. La seconde, policière, était scénarisée par AP Duchateau dont le ” dictionnaire Tulard du roman…
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saintflint · 2 years
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boymartyr. / the contorted line of suffering, nelly sachs / dédale et icare (daedalus and icarus), orazio riminaldi / star wars: episode i — the phantom menace (1999) / dune messiah, frank herbert / scenes from star wars: episode ii — attack of the clones (2002) / scenes from star wars: episode iii — revenge of the sith (2005) / as consciousness is harnessed to flesh: journals and notebooks (1964 - 1980), susan sontag / litany in which certain things are crossed out from crush, richard siken / the last days of judas iscariot, stephen adly guirgis / judas, ilya repin
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nemosisworld · 7 months
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Et s'il faut te suivre jusqu'au gouffre, je te suivrai. Tu n'es pas la passante, mais celle qui demeure. La notion d'éternité est liée à mon amour pour toi. Non, tu n'es pas la passante ni le pilote étrange qui guide l'aventurier à travers le dédale du désir. Tu m'as ouvert le pays même de la passion. Je me perds dans ta pensée aussi sûrement que dans un désert. Tu n'es pas la passante, mais la perpétuelle amante.
Robert Desnos.
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J'en ai (un peu) plus qu'assez de traîner mon cul à travers les rues des patelins pour photographier ces foutues vieilles enseignes. Elles ont eu leur heure de gloire, comme moi après quelques verres de trop au bistrot du coin. Elles ont survécu à des décennies de crachin, de fientes de pigeons et d'affiches politiques dégueulasses. Avec leurs gueules burinées par le temps, elles sont devenues des œuvres d'art urbain que tout le monde photographie. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça devient lassant, mais faire comme tout le monde, ça m’a toujours gonflé. Alors, qu'est-ce qu'il me reste à faire ? Immortaliser les chiottes publiques, ces petits coins lugubres, souvent négligés, ces cloaques où l’on va se soulager en espérant qu’il reste un bout de PQ. C’est peut-être tordu, mais je m’en balance. Je me glisse dans ces coins puants avec mon appareil, comme une aventurière en quête du Graal. Les murs décrépis, les dessins obscènes, les messages cryptiques laissés par des inconnus, tout cela devient mon terrain de jeu. Les toilettes publiques sont le reflet le plus cru de l'âme humaine, un endroit où les masques tombent, où les vérités les plus intimes sont dévoilées. Et dans ce dédale d'urinoirs crasseux, il y a aussi parfois encore, les dames pipi, ces anges gardiens des chiottes publiques, ces saintes femmes qui veillent sur ces lieux maudits. Elles sont là, assises sur leur tabouret, avec leur petite boîte à pièces et leur sourire fatigué. Elles ont tout vu, tout entendu, tout nettoyé. Elles ont du courage à revendre, ces braves femmes. Elles sont la touche d’humanité dans ce monde de merde. Elles sont belles ces dames pipi, elles sont belles comme une fleur qui pousse sur un tas d’ordures. Et moi j’ai envie de capter ces instants de vérité, ces fragments d’âme qui s’échappent entre deux chasses d’eau. Les enseignes peuvent bien attendre un peu, car dans les toilettes publiques, c'est là que se trouve la véritable humanité.
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firebirdxvi · 6 months
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Fils du Feu 01 ~ Flamme de Vie
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La jeune fille remontait le couloir aussi vite que le lui permettaient ses courtes jambes et la cruche d'eau fraîche qu'elle portait dans ses mains. Elle connaissait par coeur ce corridor, il était pour ainsi dire devenu son décor le plus familier. Quand elle n'était pas envoyée pour une mission quelconque, elle restait des heures à suivre des doigts les arabesques compliquées mais élégantes gravées dans les parois de pierre, les moulures symétriques qui semblaient vouloir délivrer un message d'un passé très lointain dont plus personne ou presque n'avait connaissance.
C'était certes un étrange endroit. Cela ressemblait à une gigantesque cathédrale souterraine ramifiée de multiples couloirs, constituée d'un minéral qui ne venait probablement pas de Valisthéa ; ils n'avaient pas encore exploré tous les dédales et circulaient au quotidien uniquement dans une dizaine de corridors connectés les uns aux autres. Il existait de nombreuses structures semblables de par le monde, et à Rosalia, elles étaient particulièrement communes. Cependant, il était impossible d'y pénétrer à moins de disposer du pouvoir d'un Emissaire. Or, un Emissaire leur avait permis d'entrer ici. Et depuis cinq ans, ils se terraient tous, les Immortels, au coeur de cette nef, dans l'attente que l'Emissaire de Phénix revienne parmi eux.
Elle songea alors à quel point ils se trouvaient proches de Fort Phénix, là où la tragédie avait eu lieu. Maître Cyril y avait vu un excellent moyen de surveiller les va-et-vient éventuels. Dehors, ces ruines devaient paraître banales à quiconque passerait dans les parages, ignorant qu'une petite communauté autonome y avait élu domicile. Il était fondamental de garder le secret sur leurs activités ; personne ne devait savoir ce qui se passait ici, ni qui y demeurait...
Elle leva les yeux et contempla le plafond de pierre noire aux reflets d'argent qui se perdait dans les ombres. Les Immortels entretenaient de l'éclairage régulier dans tout le bâtiment, mais il semblait évident que ces lieux avaient été conçus pour un autre type de lumière que la lueur brute du feu. Quand ils avaient pénétré ici, les portes circulaires s'étaient ouvertes devant eux quand on y avait posé la main de l'Emissaire. Elles s'étaient alors illuminées d'une phosphorescence bleutée magnifique et tous s'y étaient rassemblés. Depuis, les Immortels avaient réussi à mettre en marche quelques appareils complexes dont le fonctionnement leur échappait encore pour la plupart ; ils parvenaient à faire pousser de quoi se nourrir frugalement et la porte donnant sur l'extérieur avait été modifiée afin d'être actionnée depuis l'intérieur à tout moment. La petite fille savait que son ordre connaissait beaucoup plus de choses sur la technologie céleste que le reste du monde. Le culte rendu au Phénix n'était pas leur seule occupation. Ils étaient des érudits, des sages et aussi des guerriers quand il le fallait. Elle devait elle-même commencer son entraînement dans ce but d'ici peu.
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Elle se demanda alors à quoi cela lui servirait si elle ne sortait jamais d'ici. Cinq ans à voir les mêmes murs, les mêmes gens, à entendre les mêmes voix, les mêmes sons... Cela faisait long pour une enfant avide de découvrir le monde extérieur. Le passé lui manquait, quand elle pouvait aller en ville, à Rosalith, faire des courses et parler à toutes sortes de gens intéressants. Elle n'était pas autorisée à leur dire son nom ni ce qu'elle faisait ; même ici, le nom qu'on lui donnait n'était pas vraiment le sien. Quand on devenait un Immortel, on donnait tout au Phénix, son passé, son avenir, son nom même. Ce n'avait pas vraiment été un sacrifice pour elle ; elle n'avait jamais rien possédé en propre et les Immortels l'avaient sauvée d'un destin bien pire : celui de devenir une Pourvoyeuse, autrement dit une esclave exploitée jusqu'à la mort pour ses pouvoirs magiques.
Ses pouvoirs, elle les mettrait au service du Phénix et de l'ordre des Immortels, sa seule famille.
Elle marcha un peu plus vite. Le couloir n'en finissait plus. Il lui paraissait plus long aujourd'hui ou alors elle pensait trop. Si la vie lui semblait monotone, il y avait pourtant une personne au moins qu'elle avait plaisir à voir chaque jour. Celui pour lequel tous s'étaient terrés ici depuis cinq années, depuis que Fort Phénix était tombé sous les coups de l'armée sanbréquoise, depuis que l'archiduché de Rosalia et la famille Rosfield avaient disparu. Quand les Immortels étaient arrivés sur place après la bataille, ils n'espéraient plus trouver quelqu'un de vivant. Le corps de l'archiduc Elwin avait été récupéré avec déférence puis enseveli comme il se devait dans un lieu tenu secret afin d'éviter les profanations. Aucun de ses fils ne semblait avoir survécu ; l'aîné, Clive Rosfield, avait disparu corps et bien, sans doute soufflé par l'explosion qui avait résulté de la transformation de son jeune frère Joshua en Phénix. On avait vu la chose depuis le petit village de Lestange, situé non loin du Fort Phénix.
Et, par une chance inouïe, un survivant y avait aussi trouvé refuge. Il avait vu tout ce qui s'était passé ce jour-là et son témoignage fut d'une aide plus que précieuse aux Immortels. Il affirma que, pendant l'attaque de Sanbrèque, un autre Primordial de feu, totalement inconnu, était apparu dans l'enceinte de la forteresse et que le Phénix avait tenté de l'arrêter. Un combat titanesque s'en était suivi... au cours duquel le Phénix fut vaincu. Mais nul ne savait ce qu'il était advenu de ce Primordial. Depuis, les Immortels cherchaient désespérément à savoir qui en était l'Emissaire, et c'était pour cette raison qu'ils avaient tenu à rester près de Fort Phénix ; pour enquêter et trouver des indices. Et venger leur dieu.
Un dieu qui avait semblé très humain à la petite fille... C'était ce qu'elle avait pensé quand ils avaient finalement découvert le corps de Joshua Rosfield dans les décombres. Une petite main blanche pleine de sang, crispée sur les gravats... Un enfant du même âge que le sien aujourd'hui... Elle l'avait déjà vu auparavant, quand elle était autorisée à se rendre au palais ducal du temps de sa splendeur. Un petit garçon blond aux yeux bleus, qui paraissait toujours enjoué mais dans le regard duquel elle avait décelé une tristesse insondable...
Il portait sur ses épaules un double fardeau : celui de devenir un jour l'archiduc de Rosalia à la place de son aîné, mais aussi d'assumer le pouvoir du Phénix en tant qu'Emissaire. En voyant cet enfant fragile, timide et souvent malade, elle avait considérablement douté de sa capacité à supporter tout ça.
Mais il était plus fort qu'elle ne le pensait. Car il était en vie. Quand Maître Cyril - qui n'était pas encore Maître à ce moment - avait dégagé les décombres qui le recouvraient pour le prendre dans ses bras, elle avait su tout de suite qu'il vivait encore. Le pouvoir de vie qui émanait du Phénix était tel qu'on pouvait le sentir à plusieurs mètres à la ronde. Son petit corps d'enfant était presque en lambeaux, fracassé par les coups furieux de l'autre Primordial de feu ; mais il respirait. Les Immortels, sous le choc, s'étaient alors tous agenouillés sous la pluie battante qui tombait ce jour-là pour saluer le miracle. Elle croyait se souvenir d'avoir vu Maître Cyril pleurer... mais elle ne savait pas vraiment, elle n'était alors qu'une enfant de six ans. Et puis Maître Cyril n'était pas du genre à pleurer. Les larmes ne faisaient pas partie de la vie des Immortels.
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Pendant presque une année, le rescapé de la famille Rosfield était resté allongé dans le Nid, le corps entièrement recouvert de bandages curatifs, aux soins intensifs de tous les guérisseurs de l'ordre. Chacun de ses os et de ses muscles avait été disloqué, et il avait fallu de la magie de haut niveau ainsi que les remèdes les plus efficaces pour qu'il puisse se remettre. Les Immortels étaient des experts en la matière. Etant les fidèles du Phénix, Primordial de la guérison, ce savoir leur était indispensable afin de l'honorer au mieux. Le plus difficile à soigner fut la blessure mortellement infligée au crâne de l'Emissaire ; il avait fallu tous les pouvoirs de Phénix pour le faire survivre à ce coup d'une violence inouïe.
Son corps était maintenant totalement guéri depuis plusieurs mois, mais l'Emissaire restait dans le coma. Il avait également beaucoup changé... Il avait été sauvé à un âge de la vie où chaque année qui passait le rapprochait davantage de l'adulte qu'il deviendrait un jour. Cependant, il demeurait impossible de juger de son état mental. Si son cerveau avait été touché, le pouvoir du Phénix ne pourrait probablement rien pour lui... C'était peut-être pour cette raison qu'il ne se réveillait pas...
La petite avait déjà demandé aux guérisseurs pourquoi l'Emissaire ne pouvait se soigner lui-même rapidement. On lui avait répondu que si le Phénix était une divinité généreuse avec autrui, elle ne l'était pas autant avec son Emissaire. Ils avaient parlé d'un transfert d'énergie difficile, qu'elle n'avait pas vraiment compris. Ce qu'elle avait retenu c'est que le Phénix soignait parfaitement les blessures des autres, mais s'agissant de son Emissaire, cela était plus complexe et lent. Peut-être n'en savaient-ils pas plus... C'était étrange car les Immortels étaient censés tout savoir sur le Phénix.
C'était pour Joshua Rosfield que les Immortels se cachaient ici, attendant son réveil impatiemment. Tous y croyaient fermement mais dans le cas contraire, ils étaient décidés à rester ici à ses côtés jusqu'à la fin. Cette cathédrale céleste serait alors son mausolée... Macabre pensée pour la petite fille. Pour l'instant, l'Emissaire se contentait de grandir comme un garçon à peu près normal. Cinq ans après sa défaite, le Phénix s'était de nouveau transformé, en un jeune adolescent cette fois. Elle avait assisté à tous les soins qu'on lui donnait et connaissait les potions et onguents qu'on lui administrait afin de préserver ses fonctions vitales. On l'avait installé dans la pièce se situant exactement au centre de la structure céleste et on avait baptisé ce lieu le Nid. C'était leur saint des saints et peu de gens y étaient admis. Certains parmi les Immortels n'avaient même jamais vu l'Emissaire. Elle faisait partie de ces privilégiés et elle réalisait tous les jours l'honneur que cela représentait. Aux yeux de ses acolytes plus âgés, elle semblait une élue.
C'était presque l'heure des exercices de relaxation et elle aimait y assister. La lumière était alors tamisée autour du lit où était étendu l'Emissaire tandis qu'une musicienne jouait de la musique douce ; leur meilleure soigneuse venait alors avec révérence et des gestes étudiés faire fonctionner les muscles et articulations du dormeur, plier délicatement ses genoux, ses coudes, masser ses cervicales et ses pieds avec des huiles parfumées. C'était comme un rituel, un service rendu à leur dieu endormi. Peut-être qu'aujourd'hui, elle lui permettrait de l'aider, qu'elle lui apprendrait ses gestes doux et subtils qui permettaient au Phénix de garder un corps en bonne santé.
Mais ce qu'elle voulait par-dessus tout, c'était qu'il se réveille. C'était l'unique horizon de la foi de tous ici. Si Joshua Rosfield quittait le Nid, leurs vies à tous changeraient enfin.
- "Eh, Jote, tu vas au Nid ?"
Elle se retourna vers celui qui venait de lui parler et se retrouva face à un jeune homme qu'elle connaissait de vue. Comme tous les Immortels, il portait une bure grise un peu élimée avec une large capuche pour l'heure posée sur ses épaules. Il pressait quelque chose contre sa poitrine.
- "Oui...", répondit-elle timidement. "Je peux faire quelque chose pour vous ?"
- "Apporte au Phénix ce voeu que j'ai écrit sur ce papier. Tu peux le glisser sous son oreiller, n'est-ce pas ?"
Elle prit le morceau de parchemin sans pouvoir refuser, un peu désolée pour cet homme qu'elle savait sincère. Quelques Immortels étaient encore adeptes de certaines superstitions qu'on attribuait aux pouvoirs du Phénix. Si on le priait essentiellement pour la santé et la longue vie, dans d'autres parties de Valisthéa, on lui demandait tout un tas de choses. Jote avait compris depuis le temps que leur Primordial avait des adorateurs un peu partout dans le monde. Celui-ci devait venir de Dalméquie ; là-bas, on donnait au Phénix le pouvoir d'influencer la chance ou la bonne fortune.
- "Je... je vais essayer... Je ne sais pas si j'ai le droit...", balbutia-t-elle.
- "Tu trouveras bien un moyen. Tu es une de ses favorites, pas vrai ?"
Elle soupira et renonça à lui répondre. Elle n'avait jamais parlé à l'Emissaire, elle ne le connaissait pas vraiment, mais pour cet acolyte, elle faisait partie de sa suite. Il aurait sans doute tout donné pour être à sa place.
- "Tu lui donneras, hein ? S'il te plaît..."
Elle s'éloigna avec sa cruche d'eau, se rendant bien compte qu'elle avait beaucoup trop tardé. Cette eau fraîche était indispensable pour le rituel de relaxation et elle ne devait pas y manquer. Comme elle le pensait, la soigneuse attitrée du Phénix la rejoignit dans le couloir et lui posa la main sur l'épaule. Elle était très gentille, un peu comme une grande soeur, mais elle ne connaissait même pas son nom. La plupart des Immortels n'en avait pas, seuls les adeptes les plus éminents consentaient éventuellement à en donner un, imposé par l'ordre, comme le sien.
Elle ignorait quel nom ses parents lui auraient donné. On lui avait attribué celui-ci et elle s'en accommodait bien. Il était court et plutôt joli.
- "Vous allez me laisser vous aider aujourd'hui ?" demanda-t-elle à la grande et mince femme à côté d'elle, cachant mal son impatience.
- "Si Sa Grâce le permet, et bien nous verrons."
Tout le monde ici appelait Joshua Rosfield "Sa Grâce", "l'Emissaire" ou plus rarement "l'Archiduc". Il était formellement interdit de se référer à lui par son prénom, même hors de sa présence. L'étiquette rosalienne était ici respectée encore plus qu'à la cour.
La soigneuse comprenait parfaitement l'honneur qui lui était fait de s'occuper de l'Emissaire personnellement. Manipuler l'enveloppe charnelle qui servait de vaisseau au dieu qu'ils vénéraient tous était sans doute la plus haute distinction, plus haute que celle de Maître de l'ordre.
Jote en était à se demander par quels moyens elle pourrait savoir si l'Emissaire acceptait qu'elle s'occupe de lui quand un cri perçant retentit dans toute la nef. Tous les Immortels stoppèrent ce qu'ils étaient en train de faire et un grand attroupement se forma dans le corridor menant au Nid. Jote avait laissé échapper sa cruche d'eau qui explosa en morceaux, éclaboussant ses pieds et ses jambes. Il ne restait plus que quelques mètres jusqu'à la porte...
En dérapant sur la flaque d'eau, Jote se précipita avec la soigneuse vers la porte du Nid. Les Immortels les suivirent en courant. Une effervescence tout à fait inhabituelle régnait dans la cathédrale ; quelque chose de nouveau s'était produit et avait bouleversé leur routine, chacun retenait son souffle.
La porte du Nid, de forme circulaire et gravée de symboles antiques, était scellée pour quiconque n'en possédait pas la clef. La soigneuse du Phénix en était la gardienne et personne ne pouvait pénétrer à l'intérieur sans son accord, pas même Maître Cyril. Pour que le cri ait pu leur parvenir à travers la pierre épaisse, il avait dû être poussé avec la force du désespoir... La soigneuse brandit un étrange artefact et le déplaça devant les arabesques.
Aucune agitation n'était tolérée une fois passé ce seuil. Le Nid était l'endroit le plus paisible et silencieux de leur refuge d'habitude. Mais un bruit de chute la fit trembler. Jote poussa sa supérieure en avant pour voir ce qui se passait.
La lumière à l'intérieur était toujours tamisée et reposante pour les yeux, aussi dut-elle plisser les paupières pour déceler ce qui se passait. Elle porta la main à son visage avec horreur : le lit était vide. C'était là-dessus que son regard s'était porté automatiquement, comme à chaque fois. Alors, elle entendit une plainte saccadée.
Elle distingua vaguement une silhouette prostrée près du mur du fond, de l'autre côté du lit qui trônait au centre. Son coeur manqua un battement... Les draps semblaient avoir été entraînés, arrachés du lit pour venir s'entortiller autour de la silhouette qui gémissait. Elle distinguait une chair pâle et secouée de spasmes dans l'ombre et tous ses réflexes l'abandonnèrent soudainement. Elle se sentait sans force... Mais ce n'était pas le cas de la soigneuse, qui, habituée à porter secours en toutes circonstances, se déplaça vers la forme recroquevillée contre le mur. Celle-ci se rejeta en arrière dans le coin de la pièce, tendant ses mains devant elle pour se protéger, et se mit à tambouriner le torse et le visage de la femme soucieuse de ne pas répondre à ses coups. Avec douceur, elle replia sur le jeune garçon affolé le pan de draps qui traînait par terre, et, comme une mère pour son enfant, se mit à le bercer gentiment dans ses bras en chantant tout bas. Les coups désespérés cessèrent et on entendit plus que des sanglots étouffés.
Jote ne percevait pas ce que disait la soigneuse, mais elle comprit ce qui s'était passé en un éclair. Le coeur battant, elle voulut se jeter en avant à son tour, mais sa supérieure l'arrêta d'une main, tout en continuant de caresser les cheveux de son précieux protégé.
- "Jote, va tout de suite trouver Maître Cyril."
- "Que dois-je lui dire ?"
Elle reprit son souffle avant de répondre :
- "Le Phénix renaît toujours de ses cendres."
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cendres-et-volcans · 5 months
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Je m'étais égaré madame, dans le dédale de mes envies. J'ai du perdre la notion du temps ou des lieux, j'ai cessé d'exister, pour un instant dans la courbure de votre ventre.
Là où s'arrête le désir, débute l'amour puis renait le désir.
J'ai posé mon visage, au creux de votre ventre, comme une alliance entre nos deux visions, comme un acte de paix et de silence. Et vous avez approuvé ma reddition, vous lui avez laissé le temps de l'acceptation, pour que sans déshonneur je vous embrasse a nouveau, votre main sur mon cou.
Et la, dans l'inattendue douceur, dans la lenteur des peaux qu'on découvre, renaissent les vagues et les envies
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e642 · 2 months
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J'ai pas l'impression de vivre. Encrassée par le stress des cours, le fait de ne pas réviser d'un côté. Et de l'autre, ma mère malade, mon mec con, mes potes qui me correspondent plus. Je démarre au quart de tour, je ne fais plus aucun effort, le fait d'assumer d'en avoir rien à foutre accroît le fait que j'en ai rien à foutre. Je suis juste seule, au 7e étage d'un bâtiment rempli de vie mais ici c'est de l'écho qui rebondit sur ces murs aseptisés. Je ressens beaucoup d'angoisse, de peur, de paralysie. La sensation que ça fait des mois que j'ai pas fait quelque chose de plaisant, pas parlé de sujets qui m'intéressaient vraiment. Coincée entre les existences bruyantes des autres. C'est un vrai dédale qui me rend triste. Je suis tombée dans un puits sans fond de peine, de maladie, d'absurdité. Je me répète, j'écris plus rien, je ne produits plus rien. Seulement les mêmes reflux insipides d'angoisse, d'événements, de présences. J'ai aucune patience, je suis rongée par un agacement visible, presque odoran. Quoi que je fasse, dise, qui que je croise, je souffle. Je souffle pour écouter le moment mais ça reste toujours si long. Si indigeste. Tantôt je me sens au dessus de tout le monde, et tantôt, je me sens si basse, si profondément collée sous les semelles des autres. Un jour, ils sont le chewing-gum, le lendemain, c'est moi. J'aimerais être exceptionnelle, ça me rassurerait, le fait d'être comme tout le monde me fait peur. Ça me fait peur parce que la haine ressentie, je la projette.
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ruedeirdre18 · 1 year
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"Serenade"
By: @ruedeirdre18
In the realm of emotions, let me craft a tale, A poignant saga of fragility, so frail. Personifying their essence, as figures they'll appear, Engaging in a dialogue, shedding pain's tear.
Restlessness, a being fragile, yet fierce, Gazes at its reflection, pain it does pierce. Mirror to its soul, where doubts reside, Whispering secrets, where fears coincide.
"Mysterious one, why do you haunt my mind? With doubts and uncertainties, cruel and unkind. I dwell within you, woven in your thoughts, An enigma unfathomable, relentless onslaught."
Restlessness, in anguish, begins to unfold, A tapestry of worries, a story untold. "Within your very core, I do reside, A constant companion, in shadows I hide.
"I am the weight that holds you down, The whisper that drowns out joy's sweet sound. I foster doubt and cast shadows on your dreams, Feeding on vulnerabilities, or so it seems.
"Perfection eludes you, like an ephemeral ghost, You fear judgment, rejection, your spirit almost lost. Every step you take, I magnify your flaws, Creating barriers within, undermining your cause.
"Yet, in the darkest abyss of your despair, You seek solace, a remedy for this wear and tear. But I, Restlessness, am a wily foe, For even your triumphs, I'll find a way to sow.
"I am the voice that whispers, 'You're not enough,' A silent symphony of pain, playing oh so rough. You question your worth, your place in this world, Amidst the chaos, my banners unfurled."
The mind, an arena of turmoil and strife, Caught in the grip of Restlessness's rife. A battle of emotions, a dance so divine, The reader, a witness, in this tragic design.
Now, let the finale unfold in a different tongue, A language unique, a sorrow yet unsung. Let's paint the canvas with a poignant hue, A lament that resonates, both old and new.
Dans les dédales de l'âme tourmentée, Le trouble chante sa mélodie effrénée. Un amour perdu dans l'ombre du doute, Le cœur saigne, la douleur survit sans déroute.
Restlessness, a symphony of tears unbound, Leaves the reader in melancholy profound. A saga of pain, so uniquely bittersweet, A figurative journey where emotions meet.
May this tale touch your heart, oh curious one, Revealing the depth of fragilities undone. And in this sorrowful dance, may you find solace, In embracing your own vulnerabilities, with grace.
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blodmann · 11 months
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Labyrinth | Dédales | René Manzor | 2003
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