Tumgik
#pourquoi ils se sabotent tous seuls là
soeurdelune · 9 months
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(il semble que je sois désormais condamnée à faire un post par semaine pour me plaindre de tumblr mais oh well)
tumblr live. qu'est-ce que comment pourquoi? les onglets s'affichent maintenant sur l'appli et sur le site, et apparemment on ne peut pas les désactiver définitivement, il faut le faire tous les 7 jours. j'ai pas envie d'avoir des onglets constitués de 90% de porno amateur sur mon dash à chaque fois que j'ouvre tumblr mdr.
si quelqu'un a une astuce pour désactiver tumblr live de manière permanente je suis preneuse.
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skizzmalo · 3 years
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   Le ciel était pareil à des étoffes teintées à l'anthracite, comme si tous les drapiers de Flandre avaient flambé l'étoffe à l'huile d'orient, et offert au vent du nord ces reliques d'outre fortune. Les cieux se mêlaient à la terre, un ocre vaste nous accueilli. La brume en suspens gangrénait la volonté des hongres : elle puait la brenne, la pisse et la trouille. Même mon fidèle Galisor suspendit son pas, ses sabots rechignaient à passer du sentier à la cuvette, il n'y avait d'autre chemin cependant. Pourtant, il n'avait jamais hésité, d'ici aux Pyrénées, de la Provence aux berges du Rhônes toujours il m'avait mené sans faiblir, sans atermoyer. Tybald piétina à son tour... Or quoi, il n'y avait là-bas, sur ces collines, que quelques vilains Anglois, rompus de coliques et sans armures... Qu'avions-nous à craindre d'autre sinon que la gloire à ainsi vaincre nous manque ? Il n'y aurait certes eu que piètre rançon à espérer, point d'équipement ni d'armoiries... le roi d'en face était seul à avoir gages à monnayer, et le notre le voulait vivant.
– Or ça, Tybald, pourquoi ne presses-tu point le pas ? Le train s'allonge trop à mon goût, seule la prime charge compte ce jour...
– Les bêtes, Seigneur Hagen, les chevaux ont senti quelque chose qui ne leur sied guère... ni à moi non plus.
– Ha... ça puire merdasse et l'eau croupie, quelques loups crevés dans les flaques, piégées par la boue... la pluie fait peser lourd les harnois, voilà pourquoi ils traînent la patte.
– Ce n'est point encore le moment que la bataille empeste, ni l'heure du loup cependant... L'Anglois est traître, vil et mesquin... mais certes pas un imbécile. Il n'aurait pas osé venir à nos portes, sans diablerie au coin du crâne.
– Tu trempes déjà tes chausses ? Il est vrai qu'il n'y aura au terme de l'échange que bien peu d'or à marchander... je savais ton coeur rapace, mais pas ta caboche de si courte vue.
– Messire ?
– Brillons ce jour, et nous pourrons prétendre à suivre le Lys en Cornouaille... On dit la terre noire par delà la grande eau. Et ce n'est pas du butin dont je te parle, mais d'un fief à ton nom.
   Il grogna et cracha ses glaires dans les taillis, mais je vis son oeil à nouveau s'enflammer. Je connaissais cette lueur, elle m'avait bien souvent servi. Nombre de mes pairs dédaignaient leurs troupiers, traitaient piétaille comme serf, les laissant à peine rogner leurs restes. Je n'avais jamais commis cette erreur, sans doute d'avoir grandis à leur côté m'avait fait douter de leur supposée bassesse. Même si j'aurais sans doute dû étendre mes largesses de vue à l'ennemi du jour.
     La brume se dilua enfin, mais pour mieux laisser place à l'averse... Aussi notre maigre retard sur la première charge des Armagnac, me permit d'enfin comprendre ce qui dans l'air du matin retenait le train de nos montures.
    Je les vis tomber comme un castel qu'on effondre au trébuchet. Une mêlée d'hommes et de chevaux piégés dans la boue, dans la cuvette transformée en marais, cueillis par des essaims de flèches angloises. Des traits par milliers qui rompaient les ferrures, la maille et les harnois... pour ceux qui par miracle avaient réussi à s'extirper du piège, point de salut, des spadassins armés de gourdins goinfrés de plomb déboulaient des collines pour leur fêler le bassinet.
    Tybald avait recouvré plus vite ses esprits, il aligna ma troupe pour eux de cracher leurs carreaux, en épingler une poignée, pour la forme... Mais très vite quelque capitaine du camp d'en face eut vent de sa manoeuvre, et une nuée de flèches vint s'abattre sur mes arbalétriers... Tybald y laissa une épaule et un bon bout d'oreille, peut-être plus... je sautais de Galisor pour le couvrir de mon écu, bientôt hérissé à son tour de traits assassins.
– Il faut fuir, Seigneur... parvint-il à bredouiller entre deux quintes de sang noir.
    Il avait bien sûr raison, mais cette tournure d'esprit n'était pas encore venue visiter la masse des barons Français qui continuaient à se ruer à pleine folie dans la gueule du ravin infernal qu'avaient taillé pour nous les Anglois à fleur de boue.
     Nos armures étaient devenues nos tombeaux, croulant sous le poids du limon et de l'eau, transis de froid et d'ire, les miens perdirent tout sens commun. Au contraire des archers Anglois qui ne cessèrent d'enfiler les flèches au bout desquels la Faucheuse faisait bombance, aussi implacables que la roue du garrot...
      Je restais en retrait avec deux de mes hommes encore debout, et Tybald qui passait du blanc au gris. Mes deux fantassins survivants miraient avec envie l'essentiel des troupiers du commun, qui fuyaient à toute allure loin de l'atroce pandémonium.
– Prenez Galisor avec vous, installez-y votre sergent... prenez la route de Rouen.
– Mais vous Seigneur Hagen ? balbutieraient-ils de concert.
– Si Dieu veut, nous nous reverrons au Paradis.
       Je les vis remonter le chemin boueux, mener Galisor par la bride, qui renâclait autant qu'à l'aller, mais pas pour les mêmes raisons... enfin ils disparurent, emportés par l'horizon.
    J'ajustais mon heaume ensuite, brisais l'empenne des flèches qui tapissaient mon écu et sortis l'épée une dernière fois. L'ennemi allait bientôt descendre en masse de son perchoir, d'où il nous avait cueillis comme des passereaux. Estourbir pour de bon, les quelques survivants de cette boucherie sans nom... Je priais Saint Denis d'avoir le temps d'en étriller une bonne dizaine avant qu'ils ne me débordent bien certainement.
     Ils finirent donc par me trouver, au détour d'un taillis. Un instant suspendus,  médusés par l'aplomb de ma mise, ils se ruèrent finalement toutes lames dehors... j'en coiffais un, en perçais trois avant qu'une une hache traîtresse vint rompre mon bras de garde. Point assez fort cependant pour que je lâche mon bouclier. Il pendait à mon bras inutile, mais mon épaule restait vaillante... Aussi chargeais-je à tout rompre, l'indigne qui par l'arrière m'avait tranché. J'abandonnais mon écu brisé dans sa trogne en lambeaux glougloutant...  Alors, ils déferlèrent par trois, par quatre... bientôt six spadassins m'assaillirent... j'en occis, deux, peut-être trois... Mais ils finirent par attraper mon gorgerin... Je vacillais un dernier souffle, parvint tout de même à basculer mon dos sur un vieux chêne. Ils ne pourraient me prendre tout...
         Un chevalier se meurt debout.  
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lyveesaivin · 3 years
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je poursuis ma lancée avec les mots de @bambi-avatars​ ❤❤ j’en profite pour dire que c’est vrai, le rp ça fait douter - et c’est sûrement ça qui nous demande le plus d’énergie : est-ce que c’est bien ? est-ce que la personne va aimer ? est-ce que je réponds pas trop tard pour iel ? blablablablablabla Plein de petites questions qui nous font nous remettre en question. J’ai peut-être un petit conseil pour les moments comme ça : adopter un second geste, celui de vous dire que vous faites ça par plaisir et par passion. Que c’est pas une course, ou votre mémoire de recherche. C’est toujours le premier mot du rp qui est difficile à écrire, mais vous y arriverez et vous avancerez. Après tout, vous êtes deux, voire trois, quatre, cinq, douze... Ça fait pas de mal de se reposer sur les autres de temps en temps ! ❤ Mais trêve de blabla. ++ attention tw warning (avortement) sur le premier extrait & son contexte ! Je vous laisse donc avec :
bambi-avatars ❤
merci pour cette initiative que je trouve super chouette ! j'ai repris le rp y a un an après une longue pause, et ça m'a fait un bien fou, c'est presque thérapeutique pour moi de pouvoir explorer des persos tous plus différents les uns des autres !
le rp entier, pour remettre en contexte, un de mes meilleurs persos, un vrai plaisir de la jouer ! le rp vient de la fin d'un sujet où elle vient de vivre (TW santé) un avortement à 16 ans, et qu'elle décide enfin de laisser tomber les barrières derrière elle se cachait jusqu'à présent et d'accepter ses sentiments. Un des rps les plus chargés émotionnellement que j'ai pu jouer ! Here you go :
« A son plus grand étonnement, il ne fuit pas. Son regard plongé dans le sien, elle sent, elle sait qu’il voit à travers ses murs, à travers toutes ses barrières dressées depuis tant d’années, qu’il la voit elle, Artemis, pour de vrai, sans artifice. Et il ne fuit pas. Il reste. L’accepte dans son entièreté, malgré ses mauvais côtés, malgré son passé, malgré toute cette noirceur qui peut parfois l’envahir au point de prendre le dessus sur elle, cette noirceur qui cherche à le blesser, lui faire mal dès qu’il fait un pas de travers, dès qu’il s’éloigne un peu trop. Elle n’en avait jamais rêvé, contrairement à la majorité des filles qui attendent que leur prince charmant débarque, les emmène sur son cheval blanc pour vivre heureux avec beaucoup d’enfants jusqu’à la fin des temps. Ca s’apparentait plus à un cauchemar pour elle qu’un idéal. Pas spécialement parce que c’était quelque chose qui ne lui faisait pas envie, non. Elle ne s’était tout simplement jamais posé la question, s’était toujours dit que ça resterait hors de sa portée, que jamais quelqu’un ne pourrait l’aimer pour ce qu’elle était. Elle avait toujours pensé que n’importe qui fuirait s’il venait à découvrir les tréfonds de son âme. Pas assez belle, pas assez intelligente, pas assez gentille. Les mots de sa mère imprimés dans sa chair, marqués au fer rouge, blessure jamais réellement refermée sur laquelle elle fermait les yeux jusqu’à présent. Pas digne d’être aimée, Queenie. Sinon, pourquoi sa mère aurait été si violente avec elle ? Pourquoi son père passerait-il autant de temps à l’étranger ? Pourquoi abuela se serait fait un malin plaisir de l’humilier à la première occasion ? Et pourtant… Pourtant il est là, ses bras autour d’elle alors qu’il la sert contre lui de toutes ses forces, leur bulle se transformant en muraille protectrice, et elle a envie d’y croire de tout son cœur. En cet instant, elle le sent, il est sincère. Les larmes coulent sur ses joues sans qu’elle cherche à les arrêter. Loin des sanglots incontrôlables de douleurs qui l’ont submergée en rentrant, ce sont des larmes de soulagement qu’elle verse. Soulagement de voir sa plus grande peur disparaître un peu plus à chaque instant passé avec lui. Soulagement de savoir qu’elle ne sera plus jamais seule. Qu’elle n’est plus seule. Elle se redresse alors qu’il prononce son nom, laisse son regard se perdre dans le sien. Ce regard débordant d’amour qui l’effrayait tant jusqu’à présent, qu’elle cherchait automatiquement à fuir dès qu’elle en avait l’occasion, comme si elle risquait de s’y brûler. Regard qu’elle ne fuit plus aujourd’hui, dans lequel elle se plonge corps et âme alors que l’évidence se fait dans son cœur, le palpitant qui s’emballe, qui semble se réveiller après des années d’hibernations. Elle ferme les yeux alors qu’il appuie son front contre le sien, et sa respiration se fait plus calme, plus lente alors qu’elle cherche à imprimer dans son esprit chaque sensation, chaque émotion qui la traverse en ce moment précis. « Toujours. » Un souffle, cette promesse qu’elle répète pour mieux l’intégrer dans son cerveau, dans son cœur, dans son être tout entier. Toujours. Ce sera lui, maintenant, demain, dans dix ans, jusqu’à sa mort. Elle le sait. Elle n’a plus aucun doute. « Jules ? » Elle place une main sur sa joue, le front toujours contre le sien alors qu’elle attend qu’il ouvre les yeux. Elle a besoin de le regarder, de voir qu’il l’entend, qu’il la voit avant de prononcer ces mots qu’elle n’a encore jamais dit, à qui que ce soit. Elle plonge dans ses iris alors son cœur tambourine dans sa poitrine, que sa gorge se sert par reflex, essaie d’endiguer les mots, comme à chaque fois qu’elle a ressenti le besoin de lui dire. Pas cette fois. Hors de question qu’elle se sabote encore. Hors de question qu’elle le laisse partir. A jamais. « Je t’aime. »
j'en profite pour mettre un extrait d'un autre rp sur lequel je suis retombée entre temps, un perso qui était un vrai défi au départ, parce que très poétique et sombre à la fois, et que j'avais peur de ne pas être à la hauteur d'un point de vue poésie, mais au final je suis plutôt fière de moi, surtout dans cet extrait :
« Sasha suit Dulcie dans l’orangeraie, au milieu de la nuit, sans se poser des questions, comme toujours. Dulcie et ses lubies, elle y est habituée, et elle y prend goût. Passer du temps avec la brune, c’est comme s’approcher un peu trop du soleil. Elle profite de sa douce chaleur, souvent. S’y brûle, parfois. Mais elle y revient toujours, incapable de rester dans le froid trop longtemps, de peur de glisser doucement mais sûrement vers les glaces éternelles où l’attire sa dépression. Quand elle a l’impression de couler, c’est toujours la douce qui lui temps la main, la ramène à la surface, dans son monde à elle, beaucoup plus lumineux que celui de Sasha, ça ne fait aucun doute. Et elle pourrait presqu’y croire, à cette bulle qu’elles partagent toutes les deux, en dehors du reste du groupe. Ce lien particulier qui les unies, sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi. Comme si Dulcie était la seule à vraiment la comprendre, à s’inquiéter pour elle, pour de vrai. A vraiment vouloir la voir aller mieux. Et ça, Sasha ne l’oublie pas. Avec elle, elle ravale son cynisme, laisse son mal de côté, le temps d’une entrevue, de peur d’assombrir de ses nuages l’éclaircie que la douce ouvre sur son passage. Elle se contente de la suivre dans chacune de ses envies, de profiter de ces instants privilégiés qui lui sont offerts, sans contester. Même lorsqu’il s’agit de s’aventurer au beau milieu de la nuit dans l’orangeraie familiale pour trouver une clairière aux allures mystiques, tout ça pour couper quelques centimètres de cheveux à la belle. Les deux comparses s’avancent à la lueur tremblotante d’une lampe de poche vieillissante, se faufilant à travers les arbres le plus silencieusement possible. Sa douce s’accroche à son bras, et Sasha serre les dents, retient de justesse un gémissement alors que la main pourtant délicate vient réveiller la douleur encore vive des plaies qui se referment à peine. Sasha se laisse trimballer au milieu de la nuit, avec l’étrange sensation d’être un sac à main que l’on secoue dans tous les sens, mais ça ne la dérange pas. La joie qui émane de Dulcie alors qu’elle lui présente enfin cette clairière à l’aura sacrée est contagieuse, et Sasha ne peut réprimer le sourire qui vient étirer ses lèvres. Elle la contemple alors qu’elle va s’installer sur cette souche, au milieu de ce cercle parfait former par les foudres de mère nature, dans ce clair-obscur que viennent éclairer quelques rayons de lune. Le tableau qui se dessine sous ses yeux est d’un romantisme incroyable, comme venu d’un autre temps, et elle n’ose venir le déranger de sa présence, aurait l’impression de commettre un acte blasphématoire, de ternir la pureté presque religieuse de l’instant. Et pourtant, l’autre la rappelle à son devoir dans cette cérémonie, lui tend la paire de ciseaux, qui disparait à nouveau avant qu’elle n’ait eu le temps de l’attraper. Le doute qui s’installe dans le regard de la douce, et Sasha ne peut s’empêcher d’hausser un sourcil, un sourire en coin venant étirer ses lèvres, prête à la taquiner sur ses craintes nouvelles. »
Bonne continuation à toi bambi ❤, et merci énormément du partage !
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memoiredesarts · 3 years
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Je fais le mal, je fais les guerres, je suis le miroir de la misère, sans caricature cela n’aurait guère d’intérêt. Elle est bien assez grossière d’elle-même Je n’ai pas de but, pas d’avenir, je suis mal né, je suis les médiocres, je poursuis la médiocrité de mon temps, j'erre contre tous les courants, et ce qui réveille l’angoisse Quand j’entre en veine, dans la raideur des corps froids, des moutons vaccinés, paitrant dans les hautes vallées, où tout ce beau monde s’entête à grimper Pour aller mâchouiller un peu d’herbe là où il n’y a plus d’herbe, où les pattes se gèlent dans les glaces éternelles J’aime dans la violence, dans la violence de mon amour, il n’y a rien à aimer autrement. S’il fallait que j’aime les platitudes sereines, je ne serais plus de ce monde
Détruire la gangrène, les racines malades sous le sabot du bouquetin, pour préparer le terrain vierge révolutionnaire Je n’ai pas le destin des fils d’empereur, ni la mission héroïque d’un prophète, ni d’un tyran, ni encore d’un monarque puissant. Et j’aurais beau m’instruire ici, ingurgiter des mots, pondre des néologismes Les gens modestes, et leur monde m’ennuient. Leur foutue vie banale derrière laquelle il se loupent, se vantent, ou se croient supérieurs, d’être au plus haut des plus rabaissants tu meurs.
Pourquoi alors n’en veux-je pas. Ce n’est pas le bonheur qui fait mon bonheur. J’ai assez perdu mon temps à nonchalamment le servir. Puisque le bonheur s’enfuit au moment où enfin je l’étreins
Je ne crois pas que l’enfant, l’image du bonheur, serait heureux de savoir à quel point la vie d’adulte c’est si chiant Autant on s’applique à ce qu’il se désenchante le plus tôt possible, quand l’école lui donne un aperçu bien sévère de ce qui l’attend, l’ennui
Voilà la réussite mes enfants Le bonheur qui vous attend Le bonheur de l’enfance est déjà de vous en punir à l’école, en vous humiliant et en vous rabaissant journellement,
Pour que plus tard continue le supplice, dans les bouches des grands, qu’on vous punisse d’être libre comme des enfants
J’avais déjà tout réussi dans l’enfance avant qu’on me répète avec insistance que j’étais en échec Et maintenant je suis comme tous les malheureux, dans le cercle infernal à la recherche de ce bonheur perdu, 
Je ne suis à la recherche de rien du tout Mais le travail, l’envie d’être toujours mieux et mieux que mieux, d’être plus intelligent, d’être plus doué, et plus beau, plus si, plus ça, m’ont rendu encore moins fière Qu’on ne me dise pas que l’amour c’est le bonheur Car l’adulte s’ennuie du bonheur Il le retrouve une fois mort On ne redevient jamais l’enfant d’avant On se sert de l’image de l’enfance Mais on veut des femmes toujours plus disciplinées, des institutrices, des femmes fortes, de celles qui tiennent leurs cheveux raides par la ceinture de leur tailleur Pas n’importe quelle enfant, pas de mèches rebelles, mais des ministérielles, et ce sont les plus gras des cheveux qui votent pour cela, Les plus paumés qui n’arrivent pas à la cheville d’une oie Si ce n’est pas sans réticence, ni sans désagrément, de ne jamais se faire à cette fin totalitaire, Le naturel revient un jour, ça suffit enfin, d’avoir de la sympathie pour l’arnaque foncière, Et puis être roi des imbéciles heureux, être émir des harems virtuelleux, d’exploiter le suicide informe dans la masse identique, aurait peut-être fait ma barbe après tout
Moi je n’écris pas pour les léchouilles de l’hirudothérapie arriviste. Quoique je suis arriviste dans un sens, tout dépend le sac à foutre qui vous arrange. Mais le monde est assez désillusionné, qu’est-ce qui pourrait m’arriver. Je n’attends plus rien, je végète, je n’ai plus le goût à boire la pluie d’un romantisme misanthropique. Les seuls hommes qui m’aiment m’enferment, m’embrigadent, me veulent normal, (je suis normal si on se penche) et ceux qui ne m’aiment pas ne sont même pas plus attrayants. Si ce n’est d’avoir compris toutes leurs combines. Premièrement me laisser manipuler, plumer. Deuxièmement je souffre et pour finir, je tombe sur leur ordinateur, le jardin incroyable, de leur poulailler secret. Et finalement ils m’aimeraient bien eux aussi, si j’avais été normal. J’aurais dû d’ailleurs me crever les yeux pour me punir de mes perceptions, Ou peut-être qu’il m’en faut plus encore. Je dois encore et encore me nourrir de vues de l’esprit, dans les beaux yeux de la lecture Voilà je n’attire personne, c’est le discours de ces personnes. Je n’ai rien dans ma vie, c’est leur vie qui me le dit. Si je l’avais voulu leur vie, si je n’avais rien voulu autrement, ça aurait été merveilleux. Les aurais-je encore ce soir épris ?
Plus les années avancent et plus ça se complique, plus je comprends la difficulté de s’amuser sans avoir de compte à rendre. Je comprends qu’on n’a pas fini d’être encadré par des parents. Non, ça ne change pas vraiment, ça empire, ce sont plus tard l’État et leurs esclaves, fervents serviteurs qui se chargent de vous
27 ans, est-ce le bon âge pour mourir grand A mon époque ce serait plutôt pour ne pas finir pire Je vivrai jusqu’à ce qu’il soit possible, dans le rêve, bien que ce soit plus seul maintenant Mais j’ai commencé bien seul, alors on finit comme on a débuté Je ne peux pas dire que beaucoup m’aient trahi. Puisque j’ai toujours évité d’emblée ce qui me répugnait, c’est-à-dire quasiment tout le monde. Il faut dire qu’en mentalité parisienne je ne suis pas gâté, je ne suis pas le seul à le dire, même des gens qui attirent le disent. Des gens qui attirent vraiment, oui dehors, dans la rue, sans rien demander. Ça existe encore ? J’ai même la chance d’en connaître plusieurs très bien D’ailleurs ils sont un peu moins méchants que tous les hologrammes que j’ai rencontrés. J’ai souvent pensé quitter mon béton natal, mais tout est structuré pour que ce soit partout égal. C’est-à-dire qu’il y ait de la misère et du pognon, et peu d’accès aux fééries. Je ne dis pas qu’il ne faut pas les chercher. J’ai passé des années à parcourir des lieux atypiques sans connaître personne, par ma seule initiative, avant de me livrer ou de me relivrer à la réclusion. Parfois comme aujourd’hui, j’aimerais pour m’éviter les trajets de la ville, avoir une terrasse et un ciel entier à pouvoir regarder en profondeur. Un jardin, ou une mer à contempler qui m’attendrait derrière ma porte, pour ne pas avoir à sortir par les rues. Mais tout l’intérêt serait que j’ai cela à Paris à cet instant même. Je réclame une hauteur, une existence humaine et sociale de tous les possibles, qui n’a peut-être jamais existé malgré les témoignages. Peut-être que c’est moi qui ne suis pas à la hauteur de mes exigences, je me dis parfois. Alors je m’en remets totalement à mes amis imaginaires, mes songes, afin que je ne sois plus déçu de mes tentatives par autrui Il y a cet oiseau, l’unique qui le matin me chante, une seconde qui me semble grande d’heures. Le raisonnement de cet oiseau ne dure qu’à peine. Mais c’est à mon orillon érogène, un charme que prendrait n’importe quel lever du jour, en entendant ce chant qui depuis des années niche à mes côtés. A cette seconde quand je me trouve aux aguets, d’une heure sans doute précise. C’est dans ce microlapse de temps, que la nature au beau milieu de la gangrène urbaine, me fait m’émouvoir de la vie, avant que l’illusion de la mort ne me la reprenne.
Il faut être heureux me dit la pourriture, le vieux cerveau gâteux, et rance de la normalité de galerie, c’est le néonazisme qui se fout de la charité, l’hémorragie de leur clonerie, de leur pensée narcissique, le dehors des égouts, au goût d’atmosphère de rat crevé, La tuerie de la rencontre, du hasard remplacé par la peur de l’autre, ordonné par la bien pensance, Il n’y a qu’un monde pareil pour faire l’hébétude heureuse de ces gens Ils ont crée mon ennui de les fréquenter même à distance. Faiseurs d’art congelé qui mènent en bateau sur la banquise, Meneurs de bateaux amarrés contre les vents révolutionnaires. Il faut bien veiller et s’auto-surveiller entre primates de la stabilité, dans l’insensibilité toujours chronique. Veiller bien à ce que la jeunesse se réfugie dans les ehpad, qu’on prononce épades. Bâtisseurs d’univers bateau dans l’uniformité de leurs réseaux. Dans moins de trois-quarts d’heure tombera le couvre-feu. Pour une fois qu’un grand nombre de petits humains n’ont plus le loisir de travailler, Par ce confinement, on peut dire, que je me sens moins seul dans la marge de l’impensable. Cela dit, bons nombres se sentent plus libérés de pouvoir braver les restrictions. Moi ça me fait chier encore, car c’est encore plus facile maintenant. Et après tout, puisque tout le monde le fait, c’est si peu intrigant. Je vais à l’envers, là où personne ne va. J’entre quand tout le monde dort, ou quand tout le monde sort, en discussion avec mon esprit, je pars en voyage avec mes souvenirs.
26.01.21
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alexar60 · 4 years
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Il est parmi nous
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Il arriva dans notre petite ville sous prétexte de commercer. Je n’aimais pas sa façon d’afficher sa prestance ni la manière de montrer une certaine générosité à l’apparence hypocrite. Il répondait aux invitations, participait à tous les événements organisés dans la commune. Il était partout, lui ce dandy gentilhomme habillé à la mode de Paris en France.
Les mauvaises langues diront que je suis jaloux car je reconnais qu’au-delà de son éloquence et de sa richesse, il a aussi la beauté. Mais ce physique ne semble pas modelé par la nature ni par dieu mais bien par le diable en personne. Pour preuve, ces discussions éprouvées à son sujet par les jeunes femmes et les épouses dans les salons mondains. La femme ressent une terrible attirance pour cet être qui cache parfaitement sa nature dépravée. Hélas, j’ai beau exprimer mes doutes sur sa bienveillance, je reconnais ne pas être entendu.
Je crois que les premières disparitions eurent lieu quelques semaines après sa venue dans notre communauté. Enfin mon enquête ne commença pas à ce moment. Elle commença un an plus tard avec la disparition soudaine d’une petite fille. Elle dormait dans son lit et s’évapora comme ça. En tant que marshal de la ville, je découvris d’étranges traces de sabots. Je n’ai pas pu dire de quel animal ils appartenaient. De plus, il y en avait aussi sur le rebord de la fenêtre de la chambre la fillette ainsi que sur le toit, comme si un cheval avait sauté dessus. Accompagné d’un adjoint, nous suivîmes la piste quittant la ville pour nous enfoncer en pleine campagne. Nous entrâmes dans un bois appartenant à une vieille famille d’origine irlandaise. Les connaissant bien, aucun membre de cette famille ne pouvait être à l’origine de l’enlèvement. Nous continuâmes à suivre les traces lorsque nous vîmes des morceaux de vêtements, des boucles de cheveux mais aussi des traces de sang un peu partout sur le sentier. Mon adjoint remarqua du sang le long des arbres. Nous comprîmes que la fillette fut déchiquetée. Ce fut terrible d’annoncer cette tragédie à ses parents qui avaient déjà perdu un enfant emporté par la scarlatine.
Ma première enquête s’arrêta là ! Je n’avais aucun autre indice permettant d’avancer. La semaine suivante, je fus appelé pour constater la découverte d’un esclave massacré sur le bord d’une route. Il avait été égorgé, éviscéré, une jambe fut rongée jusqu’à l’os. Les marques de griffures, les traces de crocs firent penser à un loup. Seulement, le dernier a été abattu il y a plus de vingt ans. Et si cela était un alligator ?  Le Mississipi n’étant pas loin, par contre, l’animal aurait emporté le corps dans son antre. Autours du cadavre, nous trouvâmes de nouvelles traces de sabots. Elles étaient bizarres car elles apparurent très éloignées les unes des autres ; à croire que la bête sautait tout en courant. Cependant, en suivant cette seconde piste, nous découvrîmes des traces de pas humains, des traces de pieds. L’animal s’était mué en homme. Cette découverte me terrorisa parce que je savais que nous n’avions pas les moyens de combattre un tel monstre.
C’est par hasard, après trois nouveaux meurtres dont je tairai les détails par leurs atrocités que je trouvai mon suspect, certainement mon coupable. Nous venions de sortir de l’église et nous apprêtâmes à rentrer déjeuner lorsqu’un journaliste proposa de nous photographier. Personne ne connaissait encore cette boite magique. Nous acceptâmes et restâmes sur place à la demande du reporter. La poudre qu’il portait dans une espèce de récipient, se transforma en une petite explosion, puis, il nous remercia et s’en alla prendre d’autres images dans notre bonne ville. Deux jours après, il entra dans mon bureau. L’air joyeux, il était fier de me présenter sa photographie. Je fus impressionné de me voir sur cette image en compagnie de mon épouse mes enfants et mon neveu que j’ai recueilli à la mort de mon frère. J’avais une drôle de tête. Avec le stress du moment, je semblais loucher. Le jeune homme m’offrit la photographie. En voyant qu’il en avait d’autres, je demandai si je pouvais regarder ses œuvres. Je trouvai son travail admirable ; il figeait chaque moment, chaque personnage sur l’instant. Il expliqua l’obligation pour les gens de ne pas bouger, autrement, l’image devenait floue. « Comme celle-ci ? » questionnai-je en montrant celle que je portai dans les mains.
Le journaliste fronça les sourcils. Il observa le groupe de pèlerins qui partaient passer l’après-midi dans la forêt pour une tradition liée à la découverte d’une très vieille bible sous un arbre. On pensait qu’elle était venue avec un groupe de chrétiens dispersés après la mort du Christ et qui aurait traversé l’Amérique bien avant Christophe Colomb. Pour moi, il s’agissait plutôt de sornettes mais pour d’autres, cela était authentique. Après avoir bien regardé, le photographe signala que l’image n’était pas floue. Il reconnut ne pas comprendre pourquoi l’homme derrière le cheval avait cette apparence. Il assura à plusieurs reprises se souvenir qu’il s’agissait d’un homme et il n’y avait qu’un seul cheval.
Perturbé, je fis mon enquête auprès du groupe. Je retrouvai les hommes et les femmes qui participèrent à cet événement, et tous me firent une liste de leurs compagnons de cette journée. Je pus ainsi retrouver celui qui n’avait pas l’apparence humaine et dont les jambes portaient des sabots. C’était lui ! Cet homme, ce dandy à l’aspect si attirant pour les dames ! Il était beau mais son portrait était horrible. Ainsi, j’enquêtai à son sujet. Je découvris qu’il vivait dans le nord, à la frontière du Canada avant de venir chez nous. Je compris la raison de son langage et ses façons à la française car là-bas, ils parlaient français. Par la suite, je me documentai et trouvai des traces d’un animal terrifiant ayant vécu dans cette région et que les indiens appelèrent le Wendigo. La bête ressemblerait à un élan au corps décharné qui marche sur les pattes arrière : Un animal à sabots.
Poussé par mon enthousiasme et l’adrénaline de ma découverte, je continuai mes recherches et compris qu’au début, il s’attaquait à des esclaves, plus nombreux et plus faciles d’accès dont la disparition entrait dans les pertes et profits de leurs propriétaires. Dès lors, j’ordonnai à mon second de venir avec moi afin d’interroger cet homme que je ne supportai pas. Je voulais le confondre et montrer son véritable visage.
Nous arrivâmes devant son domicile. Il louait un appartement dans une des plus vieilles maisons de la ville. Nous frappâmes à la porte. N’obtenant aucune réponse, sa logeuse ouvrit à l’aide d’un double. Et nous entrâmes dans une pièce sombre aux volets fermés. Il n’était pas là. Il semblait avoir disparu. Nous fouillâmes un peu et ne trouvâmes rien en dehors d’une forte odeur musquée imprégnant l’atmosphère. Sous le lit, gisait un morceau de bois recouvert d’une fine peau ressemblant à ceux des cerfs.
Mon adjoint venait de sortir lorsque j’entendis un souffle provenir de l’appartement. Je me retournai et le vis le long du mur près du lit. Il avait apparu par magie. Je sentis mes jambes trembler, mon pouls s’accélérer devant sa stature étonnamment droite et glaciale. Il me dévisageait de ses yeux devenus soudainement rouges. Il inspira fortement puis souffla laissant sortir de la fumée hors de ses narines. Tout-à-coup, réalisant que je le voyais, il reprit un physique plus calme avant de s’approcher et demander dans la plus grande amabilité, la raison de ma venue. Je ne répondis pas immédiatement, cherchant à reprendre mes esprits et faire disparaitre cette peur qui me dominait. Je desserrai les dents et questionnai mon suspect sur ses alibis pendant les meurtres. Il avait réponse à tout. Il était chez lui à dormir, chez une amie qui pourra témoigner ou à une soirée avec de nombreux invités. Il était partout et nulle part.
Avant de m’en aller, je le dévisageai ; ses yeux avaient retrouvé leur belle couleur brune. Puis, il demanda pourquoi toutes ses questions. Dès lors, je l’invitai à m’accompagner. Durant la traversé de la rue, il avoua ne pas connaitre l’art de la photographie, se souvenant simplement qu’un jeune journaliste l’avait pris en photo. Il était ravi de voir enfin son portrait sur cette photo, la première et certainement la dernière.
Il ne s’assit pas sur la chaise derrière lui. Il resta debout, les mains sur le bureau. Il semblait paralysé par ce qu’il voyait. A sa place, il y avait une forme inhumaine dotée de deux sabots. Il inspira fortement et rit en disant que cette machine du diable n’était pas encore au point. Puis il sortit et rentra chez lui. Mais à ce moment, je savais que je ne le reverrai plus jamais. La nuit même, il avait quitté la ville. Et depuis, le calme est revenu dans la petite bourgade dont je suis le shérif.
Alex@r60 – juillet 2020
Photo : Women in bloomers, prise vers 1855
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Mercredi 8 avril 2020
Le soleil a brillé toute la journée sur le flanc de la côte trouvillaise. C’est la fin d’après-midi, et j’attends patiemment que Dolores nous appelle pour dîner. Plongée successivement dans Giono, Colette, et le Figaro Madame, je lézarde au soleil depuis des heures.
Comme je n'ai presque plus de fièvre et que mes toux sont de plus en plus anodines et espacées, je suis sortie de confinement. Je respecte à la lettre les gestes barrière, et de toute façon à ce stade la charge virale n’est plus suffisamment importante pour que je sois contagieuse pour qui que ce soit. J’avais entendu un expert en parler à la télévision avec beaucoup de clarté.
J’ai enfin pu serrer mes enfants dans mes bras. Et Victor a pu me serrer dans les siens. Je sentais bien que je leur avais manqué à tous les trois. La douceur de ma peau, la chaleur de mon corps, l’odeur de mes cheveux, les courbes de ma silhouette.
Mes trois hommes.
Mon grand homme et mes deux petits.
C’est important pour des garçons que leur mère prenne soin d’elle, et qu’ils la voient toujours au meilleur d’elle-même. Mon baromètre à moi, c’est le regard de Victor. Quand je me sais désirable à ses yeux, quand je vois dans son regard et dans ses attitudes qu’il me désire, je sais, alors, que je suis pour mes garçons une figure féminine exemplaire. Car c’est cela, au fond, le rôle d’une mère. Une mère doit montrer à ses garçons ce que c’est qu’une vraie femme – une femme idéale. Un parangon de féminité.
Après tout, la beauté des femmes est ce qui donne aux hommes l’impulsion de faire, d’entreprendre, de bâtir.
Lundi, avant de revoir mes hommes pour la première fois après plusieurs jours de quarantaine, j’ai pris une douche dans la jolie salle de bain exigüe du second étage. C’est un lieu charmant coincé dans une des tourelles du manoir, flanqué d’une petite fenêtre avec vue sur la mer. Un lieu simple, comme une petite salle de bain de campagne au fond d’un jardin, où l’on se laverait à l’onde d’un ruisseau en contrebas.
Cette petite pièce me donne l’impression d’être une princesse prisonnière d’un donjon isolé tout en haut d’une abrupte falaise. J’aime bien ce lieu et les idées qu’il me donne. Si je m’écoutais, je prendrais mes cahiers et je viendrais m’y cacher pour écrire en paix. Mais lundi, donc, c’était jour de beauté. Je m’étais bien démêlé les cheveux avant d’entrer sous la douche, et je les ai lavés d’un geste appliqué, mes mains fines et délicates dessinant des cercles infinis sur mon cuir chevelu. J’aime ce rituel beauté plus que tout autre. Quand le shampoing coule sur mes épaules, mon ventre, mes jambes, j’en ai partout, je me lave les mains avec ce liquide blanc, je patauge dedans.
Soudain, j’ai pensé à Pierre-Emmanuel. Puis à Philippe, son meilleur ami et associé, dont j’ai longuement parcouru le profil Facebook. Le pauvre homme. Je me suis savonné le corps de la tête aux pieds sans en oublier la moindre cachette. Puis j’ai rincé abondamment à l’eau claire et je suis sortie de cette vieille baignoire sabot en émail pour aller me lover dans une serviette géante, un drap de bain blanc et doux.
J’ai pensé à Estelle Halliday. J’étais petite fille ou adolescente quand je la voyais dans des publicités pour des produits de beauté bas de gamme. Mais sa beauté me subjuguait. Pour moi, elle était à la fois la mère que j’aurais voulu avoir et la femme que j’avais envie de devenir. Et je ne sais pas pourquoi le fait de m’essuyer la peau avec cette serviette douce et immaculée m’a fait penser à Estelle.
J’avais l’esprit rêveur. J’avais hâte de retrouver ma famille, et pourtant, dans la salle de bain, je laissais passer les minutes sans rien faire vraiment. Assise sur le rebord de la baignoire, cachée dans ma serviette comme dans les bras d’une mère, mes yeux verts perdus dans le bleu du ciel, je vivais cette évolution – le déconfinement – comme un petit deuil. Comme une séparation.
Après tout, j’avais vécu comme une princesse dans son donjon pendant plusieurs jours – un rêve de petite fille devenu réalité. Les souffrances abominables que j’avais endurées avec beaucoup de courage ne m’avaient pas permis d’être aussi sereine qu’Aurore dans mon sommeil, mais malgré tout, ce séjour avait eu des airs de contes de fées – n’y a-t-il pas toujours une part de cauchemar dans ces histoires qu’on raconte aux enfants ?
J’étais maintenant sommée de m’extraire de cette paisible retraite, contrainte et forcée par la triste réalité qui m’avait rattrapée jusque dans ma grotte d’ermite. Un homme était mort. Un homme généreux. Un homme de goût. Il fallait l’accompagner dans sa dernière demeure et montrer à ses proches que nous étions là pour eux.
L’enterrement devait avoir lieu aujourd’hui, mais Phil a annoncé mardi sur sa timeline qu’il était reporté à jeudi, en précisant bien que seules les personnes les plus proches étaient attendues. Beaucoup de gens ont commenté que ce serait pour eux une double peine, que de ne pas pouvoir venir lui faire leurs adieux. Je suis agréablement surprise de constater que tous ces gens savent au fond d’eux que leur présence n’est pas indispensable. Qu’ils sont secondaires. Cela me réchauffe le cœur.
Notre regretté Pem savait manifestement choisir ses amis.
Ce décalage de l’inhumation est une bonne nouvelle pour nous. En effet, la voisine de ma mère (Aline ? Agathe ? Je ne sais plus) ne nous a livré nos masques qu’aujourd’hui. C’est fou, ce pays. Personne n’est fichu de faire son travail correctement, dans les temps, en respectant le cahier des charges. 
J’avais demandé un tissus noir brillant, je me retrouve avec du brun très foncé. Alors certes, elle a mis un peu de dentelle, mais elle n’avait que du marron, et des motifs très basiques en plus. Quand je le porte, on dirait qu’un ravisseur fétichiste de la maroquinerie pour nouveaux riches m’a bâillonnée avec un portefeuille Vuitton des années 2000. C’est d’un goût !
Pour celui de Victor, elle a pris un tissus marine, alors que j’avais explicitement demandé gris anthracite.
Elle n’en avait pas, dit-elle.
Je crois que celui de Victor m’irait mieux à moi, mais Victor refuse de récupérer mon Vuitton. Tant pis.
Sans doute un peu commère – comme le sont souvent les gens en province, qui par définition s’ennuient plus que de raison – la voisine m’a présenté ses condoléances en déposant les masques à l’entrée de la propriété. J’ai bien senti que quelques confidences de ma part lui donneraient quelque chose à se mettre sous la dent, suffisamment de potins pour lui tenir un bout de temps. Alors je lui ai parlé de Pem,
– Les mots me manquent pour vous parler de la qualité de nos échanges sur Facebook et de ce sourire rayonnant – ce sourire aux yeux rieurs – qu’il ne manquait jamais d’afficher sur son visage à chaque fois qu’il me voyait entrer dans une pièce où il se trouvait. Il y a peu de phénomènes au monde aussi agréables que voir un homme sourire quand il vous voit. C’est biblique, d’ailleurs. Le premier mot prononcé par Adam dans l’ancien Testament, c’est “Waouh”, lorsque pour la première fois, il pose les yeux sur Ève. Ce n’est pas précisément le texte retenu dans la traduction officielle du verset 23 du chapitre 2 de la Genèse, mais quand on sait lire entre les lignes et qu’on examine la version originale, c’est bien cette exclamation admirative qui transpire du texte.
Je me suis tue, sentant bien que le niveau de la conversation lui devenait trop inaccessible.
– J’espère que les masques vous conviendront, m’a-t-elle répondu, comme humiliée par la beauté de mon discours élégiaque.
– Ils sont parfaits, vous n’avez pas idée du service que vous nous rendez. Sans vous, nous ne pourrions tout simplement pas aller faire nos adieux à cet ami qui était comme notre frère.
Et à son visage, j’ai vu qu’elle était heureuse. Heureuse d’être parvenue à satisfaire une “dame” comme moi. Soudain, mon regard s’est assombri, et j’ai posé les yeux sur les masques, d’un air contrit.
– Qu’est-ce qu’il y a ? m’a-t-elle demandé sans prononcer le “L” de “il”.
– C’est que... je crois bien que ces masques me rappelleront toujours Pierre-Emmanuel.
J’ai laissé un soupir s’échapper de mes lèvres entrouvertes.
– Agathe,
– C’est Aline...
– Oui, Aline, c’est ce que j’ai dit. Aline...
– Oui ?
– Vous pensez que vous pourriez me faire un autre masque pour quand nous reviendrons ? Quelque chose de plus printanier pour la fin du confinement. Du Liberty, ou du Laura Ashley. Auriez-vous cela dans vos coffres à trésors ?
– Oh, si c’est que ça, ça doit pouvoir se trouver !
– C’est vraiment gentil à vous, Aline. Vraiment. Merci, Aline. Donc j’attends votre visite à notre retour vendredi, c’est ça ?
– Peut-être plus samedi...?
– Hum, non, samedi, le temps se couvre, donc si on sort se promener ce sera plutôt vendredi. Mais vraiment, merci beaucoup. Votre générosité vous honore. Des gens comme vous, il y en a peu, vous savez !
– Oh, pensez-vous, il y a des centaines de femmes qui prennent leurs machines à coudre pour envoyer des masques aux hôpitaux et à leurs proches. C’est bien normal...
– Ah oui, tiens, c’est vrai. Enfin, merci tout de même.
J’ai attendu un quart d’heure avant de ramasser les masques, puis je suis allée me reposer sur ma chaise longue. Ma mère a ouvert la fenêtre de la dépendance (ou je l’ai sommée de rester le temps que je suis dehors, afin de la protéger au mieux) pour me demander s’ils me plaisaient.
Je sais combien mon avis compte à ses yeux, et rien ne m’attriste plus que de lui faire de la peine. Alors j’ai très sobrement répondu :
– Oui Maman. Ils sont très beaux.
Puis j’ai ramassé le Figaro Madame qui traînait près de ma chaise et je me suis laissée emporter dans cette débauche de beauté féminine véritable et de produits de beauté. Le genre de produits dont Estelle Halliday ne fait pas l’article. Le genre de produits qu’elle porte, et que je porte moi aussi.
Des petits concentrés de féminité vraie.
—Ludivine de Saint Léger
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 7
Il y a quinze ans...
La charrette arriva devant la maison vide, devant plusieurs villageois. Clothilde marmonnait dans sa barbe « Des parpaillots… Qui n’iront même pas à l’office avec nous… Je ne les saluerai pas. »
Les Laurent n’étaient pas loin. Stanley s’accrochait aux jupes de sa mère. C’était la maison de Gervais. Et ces gens l’avaient prise. Il ne le leur pardonnerait jamais.
Le père Robert sourit aux nouveaux arrivants et donna la main à la dame pour l’aider à descendre.
- Bonjour et bienvenue à Villeneuve, mes amis.
Le couple parut fort étonné d’un tel accueil de la part du curé, mais sourirent et répondirent à son salut.
- Bonjour mon père, et merci. Nous sommes les Durand. Je suis Thérèse, et voilà mon mari Michel. Et voilà nos enfants : Samuel et Renée. Venez dire bonjour, les enfants !
Stanley vit alors un petit garçon et une petite fille descendre de la charrette, aidés par leur père. Le petit garçon avait une dent en moins, et de beaux yeux noirs. La petite fille était plus jeune, ses cheveux bouclés étaient séparés en deux couettes retenues par des rubans blancs, et elle avait une jolie poupée dans les bras. Le père Robert les salua chaleureusement. Madame Laurent fit un signe de tête à son mari et ils s’approchèrent.
- Bonjour ! Je suis Eliabel Laurent, la modiste. Voilà Guillaume, mon mari.
- Bonjour ! Je suis le drapier. Nos boutiques sont juste là, fit le père de Stanley en désignant les deux façades à vitrine, de l’autre côté de la place.
- Et voilà nos deux fils, Richard et Stanley, et nos trois filles. Élise, Éloïse et Eliana.
Dick s’approcha, en attrapant le collet de Stanley pour le forcer à s’approcher. Il souffla à l’oreille de son cadet « dis bonjour ! », et l’enfant obtempéra de mauvais gré. Les triplées firent une petite révérence avec un sourire irrésistible.
Mais il se sentit rougir quand le petit garçon lui sourit largement en lui rendant son salut. Les quatre fillettes se mirent à jouer ensemble sans plus de cérémonie, courant et riant sur la place.
- J’ai apporté une tarte aux blettes ! Annonça la modiste en tendant à la femme un plat enveloppé dans un torchon. Pour que vous n’ayez pas à vous soucier du repas de ce soir.
- Et nous prêterons nos bras pour vous aider à remonter vos meubles ! Annonça Guillaume.
Le couple rosit de plaisir.
- Oh, nous ne pouvons accepter…
- Bien sûr que si ! Nous savons ce que c’est de s’installer dans une nouvelle maison. Et à plusieurs mains, ça ira plus vite. Vous voulez que je garde les enfants pendant ce temps ?
- Et je ne suis pas seul, Dick n’a pas les mains dans les poches, il a de la ressource ! Lança Guillaume, approuvé par son aîné.
- J’aiderai aussi, renchérit le prêtre en retroussant ses manches.
- Mais… Mon père, nous ne sommes pas…
- Catholiques ? Qu’importe ! Tous les nouveaux arrivants sont les bienvenus ! Allons ! Faites-nous plaisir en acceptant notre aide !
Le couple se regarda, puis accepta en souriant. Plusieurs badauds se mirent à imiter les Laurent, et commencèrent à décharger la charrette. Si même le prêtre n’était pas gêné par la différence de religion des nouveaux venus, on ne pouvait se faire plus royaliste que le roi… Eliabel rentra avec Thérèse et les fillettes, qui envahirent aussitôt la chambre des filles et jouèrent à la poupée. Samuel et Stanley se retrouvèrent à peu près seuls.
- Tu as l’air triste, constata Samuel.
Stanley hocha la tête.
- C’était la maison de mon ami. Il est parti pour une autre ville.
- Ah…
Instant de silence. Samuel regarda Stanley.
- On joue ?
- J’ai des épées à la maison.
- Des vraies ?
- Non, en bois. Mais je sais me battre !
- Montre-moi ! S’écria le garçon.
La glace était rompue. Stanley apporta deux épées en bois, et les deux enfants jouèrent avec entrain. L’aide plus ou moins spontanée de quelques solides gaillards permit aux Durand d’être meublés en moins de trois heures. Les dames s’occupèrent de nettoyer et d’accommoder tentures, rideaux, ranger les vêtements dans les armoires, etc.
Le soir venu, les Durand remercièrent chaleureusement les villageois venus les aider et les Laurent rentrèrent au logis.
Guillaume ébouriffa les cheveux de Dick.
- Tu n’as pas les deux pieds dans le même sabot, mon garçon ! Tu es fort comme un bœuf !
- Merci papa.
- Et toi, Stanley ? Tu les trouves comment, les nouveaux voisins ?
- Oh, ils sont bien, fit l’enfant d’un ton qui se voulait détaché.
- « Bien », seulement ? Toi et Samuel, vous avez joué toute la journée !
- Il est gentil, concéda Stanley d’un air boudeur.
Guillaume et Eliabel se regardèrent. Leur cadet allait peut-être surmonter son chagrin plus vite que prévu, en fin de compte.
OoO
Sept ans plus tard…
Stanley sortit en maugréant de sa maison.
La semaine avait mal commencé. Les nouvelles de la guerre étaient mauvaises. On parlait de batailles sanglantes, et les Laurent, comme les Déroulède, comme quasi-toutes les familles de Villeneuve, tremblaient pour l’être cher qui servait sous les drapeaux. Dick était parti depuis quatre ans déjà, laissant Magdeleine et leurs enfants aux bons soins de ses parents, et Stanley ressentait avec une acuité affreuse l’absence de son grand frère. D’ordinaire, il écrivait avec abondance, une lettre arrivant au courrier au moins deux fois le mois pour ses parents, sa femme et parfois son cadet, mais ces derniers temps, ses courriers s’étaient raréfiés, raccourcis. De temps à autre, une tache de boue souillait le papier et l’adolescent craignait toujours que ce soit du sang séché. Partagé entre l’admiration pour le courage de Dick et la peur affreuse d’une mauvaise nouvelle, Stanley se faisait un souci terrible, partagé par sa famille.
Eliana, Élise et Éloïse cherchaient à distraire leur inquiétude en se plongeant à corps perdu dans les falbalas et la toilette, ou en harcelant leur frère sous couvert de le seconder dans son rôle d’homme de la maison, lorsque leur père s’absentait pour ses affaires.
Dernièrement, les triplées s’étaient mis en tête de lui trouver une fiancée. Et Stanley haïssait qu’on se mêle ainsi de ses affaires. Elles l’avaient accablé de recommandations, vantant les qualités de l’une, la beauté de l’autre, sans lui laisser en placer une. Il avait finir par sortir en trombe de la maison après leur avoir crié de le laisser tranquille. Marcher lui ferait du bien. Ses pas le conduisirent à la ferme des Durand. Samuel était en train de nettoyer le poulailler, il lui fit de grands gestes.
- Eh, Stan !
Les deux garçons bavardèrent longuement pendant que le jeune homme achevait sa tâche. Samuel alla se laver un peu avant de s’affaler sur le tas de foin où Stanley s’était assis.
- Elles sont bizarres, tes sœurs. Pourquoi te demander de choisir une femme maintenant ?
- Elles veulent que je me marie, je ne sais pas pourquoi. Déjà, c’est trop tôt ! Je n’ai que quinze ans ! Et puis… Ça ne m’intéresse pas, moi, d’avoir une femme.
- Moi, dit Samuel d’un ton qui trahissait un long passé de réflexion sur la question, je trouve dommage qu’on ne puisse épouser qu’une personne à la fois. Je ne pense pas que j’arriverais à n’en aimer qu’une seule. Et pourquoi se limiter aux filles, d’ailleurs ? Il y a des garçons que j’aurais bien épousés, aussi !
Stanley rougit violemment à cette réflexion.
- Heu… Mais, heu… Ton église et la mienne…. Ne trouvent pas ça bien…
- Oui. Et c’est dommage. Franchement, quel mal il y aurait à épouser un homme ? Deux fois plus de bras pour faire les gros travaux. Et puis, il y a des garçons qui sont aussi beaux que des filles, et je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas les courtiser aussi. Toi, par exemple, tu es très beau, fit Samuel en mâchouillant un brin de paille, l’air de rien.
Il sourit en voyant le trouble croissant de Stanley. Il s’approcha de lui, avec un air à faire des confidences.
- Tu sais quoi ?
- Quoi ?
- J’ai embrassé un garçon la semaine dernière. Un du village d’à côté.
Stanley était de plus en plus troublé. Le cœur battant, il avait du mal à suivre son propre fil de pensée face à l’immensité du champ des possibles que venait d’ouvrir Samuel devant ses yeux.
- Oh ? Et, heu.. C’était… C’était comment ?
Samuel se rengorgea.
- Oh, c’était bien. Différent d’avec les filles. Il avait un peu de barbe qui piquait, et il serrait plus fort dans ses bras.
- Je vois, murmura Stanley, l’air absent.
- Tu as déjà embrassé des filles ?
- Heu, oui, une ou deux.
- Et des garçons ?
Stanley jura que le village entier l’avait entendu déglutir. Samuel, étendu à côté de lui dans la paille, le regardait avec des yeux à demi-clos, un petit sourire entendu sur les traits.
- Ça te dirait d’essayer ?
Stanley ne savait même pas comment dire oui. Il se contenta de hocher la tête, pris de vertige.
Samuel se redressa, s’approcha de Stanley, qui était assis, raide comme un piquet. Il le prit par les épaules, ôta un brin de paille de ses cheveux, et posa les lèvres sur les siennes.
Stanley crut défaillir. Si les baisers qu’il avait échangés du bout des lèvres avec quelques filles ne lui avaient laissé qu’un souvenir médiocre, celui-là le transporta quasiment dans un autre monde. Ses bras se levèrent automatiquement pour s’enrouler autour du cou et du dos de Samuel, et il inclina la tête sur le côté pour que leurs nez ne se cognent pas. Samuel approfondit le baiser et fut surpris du son qu’émit Stanley, mi-gémissement mi-cri de surprise, avant de s’accrocher à lui comme si sa vie en dépendait. Surpris et très, très excité. Leurs langues vinrent à la rencontre l’une de l’autre et se mêlèrent, sans grâce, mais avec passion.
La main de Stanley s’accrocha dans les cheveux de Samuel et pressait leurs deux têtes l’une contre l’autre, tandis qu’il lui dévorait la bouche avec une frénésie désespérée. Il poussa un autre cri de surprise quand Samuel lui attrapa une fesse tout en insinuant un genou entre ses cuisses. Il avait une érection monumentale qui menaçait déjà de tacher son pantalon. Stanley sentait que se profilait à l’horizon l’orgasme le plus violent de sa courte vie. Encore quelques secondes et...
- Samuel ? Où es-tu ? Cria une voix lointaine.
C’était son père qui l’appelait.
L’enthousiasme des deux garçons fut douché en un temps record. Ils se séparèrent aussitôt et s’époussetèrent pour retirer les brins de paille accusateurs.
- Je suis dans la grange, papa ! Je déplace le foin !
- Mais c’est trop lourd pour toi !
- Ne t’inquiète pas, j’y vais à mon rythme !
- Tu es sûr de ne pas avoir besoin d’aide ?
- Certain papa. Je nourrirai les chevaux tout à l’heure.
- Bon garçon. Ta mère me fait dire que le dîner est prêt dans une heure !
- Oui papa !
Stanley se redressa comme un automate, se dirigea vers l’auge que Samuel venait de remplir pour les chevaux, et y plongea sa tête entière. Samuel le regarda faire un peu stupidement avant de s’inquiéter du temps qu’il passa sans respirer. Le jeune homme finit par sortir la tête de l’eau, ruisselant, mais calmé. Il s’essora les cheveux et s’essuya la figure avec la manche de sa veste.
- Pourquoi tu as fait ça ? Demanda Samuel, éberlué.
- Parce que je préfère encore me balader les cheveux mouillés qu’avec un chapiteau dans le pantalon, répliqua Stanley.
Le jeune fermier eut un regard amusé.
- Je ne pensais pas te faire un effet pareil.
- Moi non plus, en fait.
Silence.
- Tu voudrais qu’on recommence, plus tard ?
- Tu es libre quand ? Demanda Stanley, l’air avide.
- Je pense que je pourrais arranger le coup samedi prochain, à la tombée de la nuit. Tu pourrais me rejoindre ici ?
Stanley hocha la tête.
- J’y serai.
OoO
Il en fut ainsi pendant quelques mois. Stanley faisait régulièrement le mur pour aller retrouver Samuel, et ils volaient quelques heures en étreintes maladroites, baisers affamés et cris étouffés. Stanley sentait qu’il commençait à s’attacher, et que c’était un gros, gros risque. Cette petite histoire prit fin un beau jour, quand Samuel décida d’ajouter la fille du savetier à son tableau de chasse. Stanley n’était pas aussi enclin à partager son amoureux et son amour-propre souffrait de voir que visiblement, ses charmes ne suffisaient pas à retenir le cœur du jeune homme. Il finit, un soir, par s’expliquer auprès de Samuel, qui prit relativement bien la chose. Ils se serrèrent dans leurs bras, jurèrent de rester amis et rentrèrent chacun de leur côté. Stanley pleura en cachette pendant quelques semaines, puis finit par reprendre le cours ordinaire de sa vie.
Les trois années suivantes se passèrent, entre inquiétude pour Dick, qui parvenait de temps à autre à obtenir quelques jours de court répit au village, apprentissage chez le tailleur du village voisin et tentatives infructueuses de trouver un nouvel amoureux. Soit les candidats manquaient, soit il ne savait pas les voir. Stanley n’avait guère à se mettre sous la dent que des souvenirs qui commençaient déjà à décolorer et la triste perspective d’une échappatoire par un mariage classique, une fois adulte, qui le rendrait, il le savait déjà, infiniment malheureux. Tout pesé, mieux valait la solitude que partager son lit avec une pauvre fille qu’il ne parviendrait pas à rendre heureuse, elle non plus ! Le travail lui donnait au moins l’occasion de se focaliser sur autre chose. Au cours des rares permissions de Dick, il s’était exercé à prendre ses mesures et pour s’entraîner, avait quasiment refait la garde-robe de son aîné pendant son temps libre. Son maître le félicitait souvent pour sa rigueur et sa méticulosité, et l’assurait qu’il serait un excellent ouvrier sous très peu de temps. Cette perspective rassurait Stanley, qui se disait qu’au moins, il réussirait professionnellement, ce qui était toujours ça de pris.
Il pensait que sa vie sentimentale, en revanche, se profilait comme un océan de triste solitude et de vide existentiel, jusqu’au jour où la fin de la Guerre de Sept Ans sonna le retour des hommes du front. Dick et Tom le forgeron rentrèrent les premiers et furent acclamés –Tom était un excellent ami de la famille Laurent-, mais le lendemain, un triomphe fut réservé à Gaston, le capitaine.
Cependant, ce jour-là, Stanley aurait été bien incapable de dire si ce Gaston était un homme, une armoire ou un cheval… Il n’avait d’yeux que pour le Plus Bel Homme du Monde qui chevauchait à ses côtés. Ses sœurs se pâmèrent d’extase devant le capitaine, Stanley regrettait de ne pouvoir en faire autant devant le lieutenant.
Dans les premiers jours, les premières heures de leur retour, il grappilla avec voracité le moindre renseignement sur le nouveau venu ; son nom, sa famille, où il demeurait, ce qu’il avait fait… Il s’étonna de reconnaître l’adolescent replet qui n’avait pas plus que ça capté son attention, plusieurs années auparavant. La perfection absolue qu’était cet homme à ses yeux l’empêchait d’aller lui adresser la parole. Lui, Stanley, simple apprenti tailleur, ne pouvait décemment déranger Mr Le Folliet pour le prétexte futile d’entendre le son de sa voix !
Il fallut un heureux coup du sort et la première sortie de ses sœurs à la taverne pour l’approcher de plus près. Stanley avait été assigné comme chaperon, et eut fort à faire lors de cette soirée. Dick avait, charitable, pris le relais pour quelques minutes. Du reste, elles étaient faciles à retrouver, elles étaient toujours au même endroit : suspendues aux lèvres du capitaine. Stanley allait mettre à disposition ce temps de répit pour s’offrir une bière. Mais lorsqu’il se retourna pour surveiller ses sœurs, il sursauta en voyant devant lui Mr Le Folliet. Qui lui souriait.
- Bonsoir ! Oh, tu dois être le frère de Dick Laurent ! Dit-il en lui tendant la main.
Stanley, au bord de l’apoplexie, arriva à grimacer un sourire et serrer la main devant lui. Ce n’était pas une voix. Aux oreilles de Stanley, c’était des chœurs angéliques, doux comme une caresse.
Ce sourire avec les dents du bonheur, c’était une vision du paradis.
- Bonsoir… Oui, je suis le frère de Dick. Je suis…
- Stanley, c’est bien ça ?
Stanley luttait pour ne pas couiner de façon hystérique. Il connaissait son nom !!
- Oui, c’est exact.
- Ton frère ne tarissait pas d’éloges sur toi. Il nous a souvent parlé de toi. Tu étais jeune, encore, quand nous sommes partis. Tu es tailleur, il paraît ?
- A… Apprenti encore, précisa Stanley, avant de le regretter. Mr Le Folliet allait le prendre pour un gamin !
- Je suis sûr que tu feras un excellent tailleur ! Moi, je suis Étienne Le Folliet, mais tout le monde m’appelle LeFou.
- Le… LeFou ?
- Oh, c’est un surnom que j’ai gagné à l’armée ! Tu as des projets pour l’avenir ?
- Ah, heu.. Hé bien… Eh bien je pense que dès que je serai devenu tailleur, je resterai auprès de mes parents pour travailler avec eux. J’aime travailler en famille.
- C’est admirable ! Je pense que j’en aurais fait autant s’il m’en restait une.
Stanley sentit un élan de compassion le traverser. C’était vrai qu’il avait perdu ses parents jeune, par la faute d’une épidémie de fièvre, et que son aïeule avait trépassé pendant son adolescence.
- Mais trêve de mélancolie, c’est la fête ce soir ! Dit LeFou en lui adressant un sourire éblouissant.
Stanley lui sourit aussi, par mimétisme, et l’espace d’un instant, se crut réduit dans l’univers à l’ombre des deux délicats points de perfection que formaient les fossettes sur les joues de LeFou.
- LeFou ! Tonna une voix de l’autre côté de la taverne.
LeFou se retourna et appela :
- J’arrive, Gaston !
Puis retournant à Stanley :
- Eh bien, à bientôt Stanley.
Il repartit, deux bières aux mains, laissant Stanley sur un petit nuage.
Ce soir-là, Stanley étouffa ses gloussements dans son oreiller, euphorique. Cela ne dura pas. Car Stanley eut rapidement conscience du redoutable concurrent dans les affections de LeFou, en la personne de Gaston lui-même. Déjà, on s’étonnait de la relation étrange entre les deux hommes. Ni l’un ni l’autre n’était marié, et ils menaient encore une vie de régiment : levés aux aurores, patrouillant aux alentours du village régulièrement, Gaston et LeFou s’étaient imposés comme une sorte de milice privée au sein du village. L’hiver qui suivit leur retour fut très rigoureux et le pain vint à manquer. Gaston s’employa alors à chasser voracement dans les bois et rapporta régulièrement des proies dont la chair et la peau furent mis à contribution pour nourrir et réchauffer les habitants. Des bandits, poussés par la misère, avaient tenté un raid pour voler les provisions du village, mais le Duo, comme on commençait à les appeler, établit un plan d’action et chassa les importuns, leur apportant une aura supplémentaire. Ils persistèrent dans leurs efforts en escortant les expéditions pour aller couper du bois de chauffage dans la forêt. Cet hiver-là, ils avaient sauvé les plus vulnérables, dont la fille bien-aimée du patron de la taverne. Celui-ci fit peindre le portrait du héros sur ses murs, asseyant la réputation de Gaston dans tout Villeneuve.
Encore peu sûr de ses charmes et de ses capacités, mal servi par sa timidité naturelle, Stanley se vit contraint de se couler dans le modèle du soupirant de loin, n’osant adresser la parole qu’épisodiquement à l’objet de son affection, sans se rendre totalement compte que ce dernier faisait exactement la même chose pour la vedette de la ville.
Il en fut ainsi pendant les cinq années qui suivirent. Stanley gardait soigneusement le secret de son inclination envers LeFou, et rapidement il prit l’entière mesure du poids que celui-ci représentait. Il n’avait personne à qui en parler, que ce soit pour s’attrister des périodes où il ne parvenait pas à capter son attention, ou pour s’extasier d’un échange de bons mots ou d’un geste. Il n’osait pas partager cela avec Samuel, avec qui ses relations, quoique cordiales, s’étaient allongées d’une salutaire indifférence pour faire passer l’épreuve de son mariage. Dick ? Il n’osait ! Stanley ne savait pas les opinions de son frère en particulier et de sa famille en général sur les gens de sa, disons, condition, et l’amour qu’il portait à son frère, ajouté à sa crainte, l’empêchaient de s’épancher auprès de lui. Plutôt s’arracher un membre que de perdre l’affection de Dick ou de quiconque de sa famille.
Assez vite, l’amabilité naturelle de LeFou et les nombreux gestes de gentillesse qu’il avait envers les habitués de la taverne, dont Stanley faisait partie avec Tom et Dick, lui firent gagner dans le cœur du jeune homme des marques d’une attirance de plus en plus forte. Le coup de foudre n’avait pas changé d’intensité, et tout ce que pouvait faire ou dire LeFou était merveilleux au regard énamouré de Stanley. Quelle torture cela pouvait être de ne pas pouvoir le dévorer des yeux quand il dansait, de feindre l’inattention quand il chantait, de se forcer à compter les fois où il osait l’aborder, et pour ne parler que de futilités ! Combien de fois il avait eu envie de lui avouer cet amour qui le rongeait de plus en plus, pour renoncer, forcément.
Stanley se prenait à imaginer des scénarios de moins en moins sages où il imaginait LeFou lui faire découvrir l’amour physique, et lorsqu’il assouvissait comme il pouvait ses pulsions les plus urgentes, il se sentait écrasé de solitude, en songeant que l’objet de sa tendresse n’était même pas au courant de ce qu’il ressentait.
Stanley lui-même ne savait quelle avait été la goutte d’eau qui avait rendu cette situation insupportable, après plusieurs années passées à contenir ses sentiments aux yeux de tout le monde, famille, amis et LeFou inclus. Était-ce cette énième fois où il avait vu Gaston entourer les épaules de LeFou d’un bras possessif ? Était-ce ce soir où il avait vu une voyageuse lorgner sur LeFou d’un air gourmand et se dire qu’il n’aurait aucune chance face à cette rivale ? Était-ce à cause de cette discussion avec ses parents où ils parlaient de lui acheter ou lui louer une petite maison, une fois qu’il serait marié ? Il ne pouvait le savoir. Mais ce soir-là où la boisson lui avait enfin fait avouer ses sentiments à LeFou, Stanley avait simplement renoncé à vivre plus longtemps ce calvaire.
OoO
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nelltoo · 4 years
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Bonheur X Douleur
Mardi 22 octobre
Nell fini les cours exceptionnellement à 18h et se rend dans un bar où se déroule l’anniversaire d’une amie. Klaus est présent lui aussi.
A 18h15, elle est devant bar et retrouve son copain ainsi qu’un ami du groupe.
 Klaus écrit « dommage qu’il soit arrivé aussi tôt, j’aurais bien aimé passer un peu de temps avec toi avant »
Nell écrit « Ne t’inquiète pas on aura bien assez le temps de rester tous les deux 😊 »
 Pendant 1h, les 3 compagnons attendent l’arrivée du reste du groupe.
Tous arrivent et commandent leur boisson.
Le bar est bondé, leurs commandes n’arrivent qu’environ 1h après.
  Nell écrit « Si je devais être un élément je serais un glaçon ! »
Regards étonnés autour d’elle, ils ne comprennent pas le sens de cette phrase jusqu’à ce qu’ils voient ses mains.
 Nell écrit « mes ongles se sont violacés, mais en hiver, ils sont carrément bleus ! »
  Tous ressentent petit à petit le froid environnant et rentrent dans la salle principale qui est inondé par les discutions des clients et la musique d’ambiance.
 Klaus paix gentiment une bière à Nell, puis veut lui en reprendre une.
 Nell écrit « non cette fois je paix ma bière, hors de question de te ruiner déjà que tu en offre beaucoup trop »
Klaus écrit « C’est toi qui vois, ça ne m’aurait pas dérangé de t’en offrir une supplémentaire. »
  La soirée bas son plein, les rires et discussions plus ou moins sérieuses s’enchainent.
Puis vient l’instant cigarette…
 Klaus à une amie « Tiens, je peux te taxer une clope ? »
Nell pense « Oh non… ce n’est pas sérieux franchement… lui qui a arrêté de fumer depuis fin Aout… »
  Tous sortent pour fumer, Nell les accompagne à regret, pour ne pas se retrouver seule.
  Klaus écrit « Il y a un problème Nell ? tu es toute bizarre »
Nell écrit « Bin, ça me fait chier de voir que tu fume alors que tu t’es arrêté il n’y a pas longtemps… »
Klaus écrit « Nell, on en a déjà parlé. Tu sais que je ne ressens pas le manque que les autres ont vis-à-vis de la cigarette, et que si je fume une cigarette de temps en temps, ce n’est pas ça qui va m’y remettre… »
Nell écrit « ça je sais et tu fais bien ce que tu veux, d’ailleurs je me suis mise avec toi alors même que tu étais fumeur. Mais toutes les années où tu as encrassé tes poumons ne sont pas effacées, et il faut souvent le double de temps pour renouveler tes poumons… alors même une seule cigarette de temps en temps n’est pas bonne pour le but que tu t’es fixé. J’ai l’impression que tu sabote toi-même tes efforts »
  Après cette froide discussions (du fait de la personnalité têtu des deux protagonistes), l’ambiance se réchauffe : Nell perd un peu de ses capacités cognitives sous l’effet de l’alcool.
Nell pense « Et merde… je suis déjà bourré au bout de la deuxième bières… quelle petite joueuse ! »
  Une énième sortie clope, Klaus et Nell se retrouvent seuls à discuter.
Désinhibée, Nell peu alors exprimer ce qu’elle ressent depuis quelques temps.
 Nell écrit « Tu sais quoi… j’ai envie de toi MDR ! »
Klaus écrit « Je dois t’avouer que moi aussi XD »
  Après quelques instant les deux jeunes saluent leurs amis et rentrent chez Klaus.
 La tension monte progressivement avec moultes caresses
  Nell pense « Putain fait chier, j’ai mes règles… même si c’est la fin du cycle, je ne peux rien faire ! Bon... bin.. comme d’habitude, je vais me sacrifier, tant pis pour moi, j’attendrais l’instant inespéré une fois que je serai débarrassée de cette malédiction »
  Tout se passe bien, Klaus prend son pied sous les bons soins de Nell qui se délecte du plaisir visuel que celui-ci prend.
Oui, tout se passe bien jusqu’à ce que Klaus vienne jouer lui aussi avec le corps de la jeune femme !
  Klaus écrit « Si tu en as tellement envie, il y a plusieurs solutions dont on a déjà parler : soit avec capote en prenant le risque que tu ais des douleurs, ou on essais par derrière, si tu es prête à tenter le coups »
Nell pense « Le dernier coup avec capote j’ai douillé comme jamais, mais penser à la sodomie me rend malade, je crois préférer cent fois souffrir. Bon d’un côté c’est une ancienne expérience qui n’était pas réalisé de façon sécuritaire et avec lui, je crois que je pourrais réessayer… »
 Nell à elle-même « Non, Non et Non ! rien que d’y penser me donne la nausée… c’est hors de mon étique de vie. Je souhaiterais garder le peu de dignité qu’il me reste… déjà que la fellation… bin… de base je trouve ça… dégueu, j’ai toujours le sentiment que l’on me souille la bouche. Seul le fait de voir mon partenaire prendre du plaisir me motive, alors si je ne le vois même pas… c’est mort !»
  Tant pis, elle se résigne à ne pas prendre de plaisir ce soir.
Seul problème : un boulet de plomb qu’elle a en bas du ventre, dû à l’excitation et l’envie.
Cette chose roule, grossie avec le temps et l’action du jeune homme près d’elle.
  Nell pense « Cette douleur est insoutenable ! elle se rapproche presque des douleurs lors des premiers saignements… »
 Nell à elle-même « Non mais pourquoi je pense à ça ! je suis devant un homme qui prend son pied et moi, je souffre au point de secrètement espéré qu’il ait envie de me prendre… et ceux peu importe le sens ! je souffre… je souffre de plaisir… d’envie. A l’instant T j’ai juste envie de disparaitre, de m’évanouir dans les airs… juste envie de mourir. »
  Klaus réussit enfin à jouir, une jouissance se rapprochant presque plus d’une contraction de douleur.
Fatigué par l’émotion et du shoot d’endorphines qui le submerge, Klaus se nettoie puis se couche.
A ses côtés, Nell ne peut plus bouger tant son ventre lui indique sa frustration.
Une frustration jamais connue auparavant.
  Klaus en embrassant Nell « ça va mon amour ? »
Nell « j’ai mal au ventre… »
Klaus écrit « des douleurs de règles ? »
Nell écrit « Non… de frustration ! »
Klaus écrit « Ah… je suis désolé… je m’excuse… »
Nell écrit « ce ne sont pas tes excuses qui vont arranger le problème… »
Klaus écrit « je sais mais il faut que tu sache ça m’embête quand même »
Aucune réponse de Nell
 Nell pense « Quelle réflexion stupide ! Si tu étais tellement désolé, tu ferais quelque chose… »
  Ne supportant que très mal la frustration, Nell s’allonge en tournant le dos à son partenaire.
Elle se recroqueville pour adoucir son ventre et son esprit, qui reprochent injustement ce mal à Klaus.
  Nell pense « C’est injuste, je lui ai donné et lui rien ! il est égoïste de me laisser comme ça une fois qu’il a eu ce qu’il voulait… et ça à chaque fois, … une fois qu’il a fini… plus rien ! ce n’est jamais équitable… j’ai toujours trop donné et cela depuis le début de ma vie, trop donné pour ne jamais assez recevoir. »
 Nell à elle-même « Arrête de te plaindre ! c’est toi qui es faible face à tes pulsion… tu espères trop des hommes. De plus, tu ne peux pas lui reprocher cette fatigue dont tu ne connais pas le ressentit ! Tu le vois plus que souvent résister à l’envie de jouir juste pour faire continuer TON plaisir ! Alors dis-moi, qui est le plus égoïste des deux finalement ?»
 Nell pense « … gné gné gné… m’en fout… en ce moment je suis frustré … j’y repenserai demain matin »
  Si Klaus avait lu dans les pensées de la jeune femme, il aurait été capable de sortir la phrase qu’elle-même s’était mise en tête :
 « Répartie.com, Répartie.com… Elle est partie par-là, on ne la retrouvera pas ! »
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #379 ~ LE CAPORAL-CHEF (août 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Le fond de l'air est doux aujourd'hui et je goûte particulièrement cette promenade à cheval. Rester enfermé des heures dans mon bureau risque de me ramollir, et je ne peux plus participer aux entraînements aussi souvent qu'avant. Je vais devoir trouver d'autres moyens de m'exercer.
Mes maux de dos s'estompent à mesure de ma progression, tandis que ma colonne vertébrale suit les mouvements de ma monture en souplesse. Nous abordons un chemin caillouteux en pente et je me penche en avant afin de soulager son arrière-train. Mon étalon n'est plus tout jeune, et il s'est mal remis de sa dernière blessure. Je le sens boiter, et les vétérinaires m'ont dit que ces balades lui seraient salutaires afin de le remuscler. Encore un petit effort, mon frère, et nous reviendrons vers Trost.
Je m'arrête un moment au sommet du promontoire duquel j'aperçois le Mur Rose et les fumées des cheminées de la cité. Une bonne odeur de pain frais me parvient jusqu'ici, et je me rappelle alors que je suis parti très tôt ce matin, avant même le lever des explorateurs. J'aime ces premières heures du jour, elles me permettent de me vider la tête avant de me replonger dans les problèmes concrets. Cependant, je dois m'avouer satisfait car ils ne sont pas aussi nombreux que je le craignais. Tout semble se dérouler selon mes prévisions.
Quand les escouades seront reformées, j'irais à la rencontre de nouveaux mécènes, et aussi négocier d'autres contrats avec Rein Maja. Je devrais répartir les taches, je pense... Il me sera impossible de tout faire tout seul. Même si je n'aime pas trop les ennuyer avec tout ça...
Mon étalon piaffe d'impatience en grattant la pierraille du sabot. Tu veux rentrer ? Ton petit déjeuner t'attend là-bas. Quant à moi, je n'ai pas très faim, je peux m'en passer. Si tu te sens ragaillardi, alors moi aussi. Je presse ses flancs et nous redescendons au petit trot dans la plaine. J'ai à peine besoin de le guider, il connaît le chemin.
J'ai laissé ma veste de côté car il faisait déjà bien tiède quand je suis parti. En me retrouvant dans la plaine, la chaleur de l'été me saisit et je regrette presque de ne pas être resté là-haut. Je sens ma transpiration coller ma chemise sur mes bras et mon dos, ce n'est pas une sensation agréable avec ce vent... Je n'ai pas pris de bain hier ni ce matin mais cette perspective à mon retour me plaît assez. Ensuite, j'aurais de nouveau mes papiers à compulser.
Je me rapproche de Trost-Nord. Les gardes me saluent de la main et je me dirige vers la porte nord - la nouvelle "porte de derrière", devrais-je dire. Je remonte au pas la petite rue pavée quand un autre cavalier vient à ma rencontre. Ma monture se met à hennir vigoureusement, et un répond nous parvient. On dirait que ton amie vient nous voir ; avec son cavalier attitré, à ce qu'il semble.
La jument de Livaï s'immobilise devant nous, et il m'adresse un salut du poing. Repos. Comment m'as-tu trouvé ? Il répond qu'un des palefreniers s'était effondré dans la paille de fatigue hier soir et qu'il m'a vu harnacher mon cheval tôt ce matin. Tu ne t'es pas pressé. Cet isolement était agréable. A voir son visage d'orage, j'en déduis qu'il n'est pas très content. Ca va, Livaï, je peux aller et venir sans risque. Je suis le major, a priori, je peux faire ce que je veux. Tu devrais être content que je prenne de l'exercice.
Je le dépasse sans un mot de plus et il se met à ma hauteur ; sa jument a quelques centimètres de moins au garrot que mon étalon, mais si ça lui plaît de me faire escorte, je vais le laisser faire. Il est sans doute venu pour me dire quelque chose. Je n'ai pas encore décoléré de l'autre fois où son comportement a presque frôlé l'insubordination, même si je sais pourquoi il l'a fait. J'attends qu'il fasse le premier pas.
Il me demande si je suis encore fâché. Oui, effectivement ; un petit peu... J'espérais de ta part plus de rigueur et de prudence. Je le regarde du coin de l'oeil, et il hausse les épaules. Il m'assure que ces recrues ne risquaient rien, que le danger était calculé, et qu'il devait être sûr de ne pas perdre son temps avec eux. Je sais que tu n'aurais pas risqué leur vie pour si peu. Et bien, on peut dire qu'ils s'en sont bien sortis... Mais je vais faire semblant de ne pas comprendre son manège...
Je stoppe ma monture devant un abreuvoir et la laisse se désaltérer. Attends un peu, cela veut dire que tu as pris une décision ? Tu vas monter ton escouade d'élite ? Qu'est-ce qui t'a décidé ? Ces jeunes ont quelque chose de spécial qui t'a attiré ? Il me répond que leur entente est remarquable et qu'ils n'ont apparemment peur de rien. Tu te trompes peut-être. C'est vrai qu'ils sont téméraires et fonceurs mais ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas peur. Il hoche la tête et me dit qu'il avisera de ces détails sur le terrain. Une période d'essai, en quelque sorte. C'est une bonne idée.
Il lève les yeux vers moi et me demande si ma proposition tient toujours malgré sa petite incartade. Livaï, si quoi que ce soit avait pu changer mon état d'esprit à ce point, tu serais en ce moment derrière les barreaux. Il est bien évident qu'elle tient toujours, et j'espère plus que jamais que tu l'acceptes. Si c'est d'accord pour toi, je vais relire le profil de ces deux recrues et te donner mon assentiment. Ca te va ?
Ses yeux s'écarquillent de surprise et il hoche la tête presque frénétiquement. Et bien, quelle motivation ! C'est peut-être le bon moment pour te mettre au courant de tes autres devoirs. Et surtout de ton nouveau grade dans le régiment. Il paraît étonné et me rétorque qu'il sera chef d'escouade, rien de spécial. Et bien si. J'ai exhumé du passé de l'armée un grade qui était tombé en désuétude, et que je trouve adapté à ta position. Il s'agit du grade de caporal.
Il me demande ce qu'est un caporal et pourquoi il mérite cette distinction. Disons que c'est le grade du leader de l'escouade spéciale d'opérations tactiques. C'est une équipe exceptionnelle, il faut donc un grade exceptionnel, non ? Il m'observe de façon suspicieuse et je dois vite me défendre de ses accusations. Je veux aussi te mettre en avant, c'est vrai. Ta nouvelle renommée est une aubaine pour le bataillon, j'espère que tu comprends. Et... cela va peut-être te surprendre mais j'ai entendu des soldats dire que cela les embarrassait que tu n'aies pas de nom de famille. Pour toutes ces raisons, Caporal Livaï, ça sonne bien. Un peu comme un patronyme ! Tu n'es pas d'accord ?
Il soupire et approuve de bonne grâce. Tu t'y feras vite. Il me questionne sur son grade exact, caporal ou chef ? Mmh, tes subordonnés choisiront ce qu'ils préfèrent, tu n'as pas à te soucier de ça. Nous devons aborder maintenant l'aspect le moins... plaisant de ton travail. Tu es prêt ?
Nous nous engageons sous la porte nord sans faire attention aux gardes de faction et je me mets à énumérer ses charges. Tout d'abord, tu feras partie de mon état major, mais ça, c'est déjà un fait acquis pour toi. Tu seras habilité à donner des ordres à tout explorateur, hormis les autres chefs d'escouade, bien entendu. Tu n'auras pas d'autre équipes sous ta responsabilité, seulement ton escouade - je le vois souffler de soulagement. Tu devras faire régner l'ordre et le respect des consignes - essaie de ne pas trop en faire concernant la propreté, sinon les troupes seront épuisées ! Tu devras écrire un rapport par jour et me le remettre en soirée avant ou après le souper. Je les lirais le soir même ou le lendemain matin. Ensuite... Oui, un problème ?
Livaï a stoppé sa jument et semble regarder un point imprécis dans les environs de mon pied. Il murmure si bas que je l'entends à peine. Euh, tu disais ? Il reprend plus fort et me demande s'il va devoir écrire beaucoup. Cela te semble difficile ? Livaï... dis-moi, tu sais écrire, tout de même ? Tu as rempli ton formulaire testamentaire devant moi, cela devrait aller...
Il se remet en route et me précise que s'il doit écrire régulièrement tous les jours, il va devoir se remettre à cet exercice afin de retrouver l'habitude. Il risque aussi de buter sur des mots... Mmh, si tu veux une petite remise à niveau, tu peux me demander. Il s'en défend et rétorque que j'ai déjà trop à faire. Ecoute, tu n'es pas obligé de noircir des pages par dizaines. Plus les rapports sont courts, plus ça m'arrange ! Il te faudra synthétiser les évènements de la journée du mieux possible. Oui ? Synthétiser ? Ce que ça veut dire ? Mmh... Ok, une petite remise à niveau, nous disions... Je crois qu'elle s'impose tout de même !
Je me mets à rire et Livaï rouspète en croyant que je me moque de lui. Ce n'est pas ça ! Mais c'est tellement rafraîchissant de parler avec toi ! Il attrape mes rênes, et pendant que j'ai la bouche ouverte sur un autre éclat de rire, il me fourre une ration entre les dents. Je me mets à mâchonner un peu, et Livaï explique en prenant de l'avance que je ferais mieux de rattraper mon petit déjeuner manqué. J'aurais préféré quelque chose de plus savoureux, mais la prévenance de Livaï est touchante.
Oui, c'est rassurant de savoir qu'il y a au moins quelqu'un qui pense aux autres...
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santiagotrip · 5 years
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Étape 49 : Roncevalles
Lundi 10 juin - lundi de Pentecôte.
7h10, on décolle d’Ainhoa. Jean-Marc râle un peu, parce qu’il apprécie moyennement de se lever tôt, et qu’on est en retard. Guadeloupe rigole.
Moi, moins. J’ai toujours mes deux ampoules aux talons, et j’ai entendu dire que l’étape est pas des plus faciles. Je suis un peu tendu. Je me dis que comme ce sont mes nouvelles godasses qui m’ont donné les ampoules, je ferai donc le chemin avec les vieilles.
Bien m’en a pris, dix minutes après avoir chaussé, je ne sentais plus aucune douleur. J’ai fait tout le chemin les pieds dans des chaussons ! J’ai été drôlement inspiré de garder ces vieilles chaussures. Quand je pense que depuis Le Muret, je suis tenté de les balancer ...
Donc, Jean-Marc me dépose en voiture à l’accueil pélerin de Saint-Jean Pied de Port. Après avoir vérifié que je peux effectivement partir, il se sauve. Moi, j’entre dans l’accueil Pélerin. Une grande salle avec cinq personnes qui accueillent et qui signent les Crédentiales. Une dame m’accueille, Cécile, elle s’appelle. Ils sont très gentils, très prévenants et très à l’écoute. Mais je ne sais pas ce qu’ils ont, j’ai beau leur dire que j’ai fait plus de 1200 bornes, il faut qu’ils se répandent en conseils comme si je venais d’apprendre à marcher. Il faut des chaussures plus grandes, il faut pas laver ses chaussettes tous les jours, il faut marcher à son rythme, Il faut bien soigner ses pieds ... Et quand l’un dit quelque chose, les quatre autres acquiescent. À un moment, gentiment, elle me propose de vider mon sac à dos pour qu’elle puisse me dire ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Là, je me laisse pas faire. J’explique que ça fait presque deux mois que je suis sur la route (j’ai omis l’histoire de l’interlude, évidemment, et je dis que je suis parti le 18 avril au lieu du 18 mars. Pareil, quand on me demande d’où je viens, je dis « du Pas de Calais ». La Baie de Somme, ils situent ça entre la Suisse, la Provence et l’Aquitaine. Là où il y a de l’eau) et que je commence à savoir un peu de quoi j’ai besoin et de quoi je n’ai pas besoin. Alors, pour avoir le dernier mot, elle regarde mes chaussures et m’explique que ce sont des cochonneries. Sauf qu’elles ont au moins 3000 bornes dans les semelles et qu’elles me vont super-bien.
Après, ce sont les ampoules. Quand ils apprennent que j’ai des ampoules aux talons, il faut absolument que je fasse un break jusqu’à ce qu’elles se résorbent. Et chacun d’y aller de son exemple horrible, pour bien me faire prendre conscience des horreurs qui m’attendent si je continue ainsi. Bon, moi, je commence à me connaître un peu, et je sais quand je peux et quand je peux pas. À la fin, le monsieur me dit : « Mais on est là pour vous conseiller, pas pour vous contraindre ! » Encore une fois, le « sans déconner ! »  de Marielle me brûle les lèvres. Mais comme au bout du compte, ce sont tous de braves gens, je m’abstiens et me contente de les chambrer gentiment.
Il y a juste un truc qui m’a un peu gêné. Lorsque j’ai demandé à la cantonade combien il fallait de temps pour aller à Roncevallès, Cécile me dit d’un air convaincu : «  une bonne dizaine d’heures, vous devriez y être vers 18 heures ». Pour faire 24 kms, je me suis dit houlàlà, 2,5 km/en moyenne, ça doit être chaud ! Sauf que je suis arrivé à 14 heures, et à 15 heures, le gros de la troupe (j’y reviendrai plus tard) était là.
Ca veut dire :
- soit qu’elle s’est moquée de moi et ses quatre collègues sont entrés dans son jeu
- soit qu’elle, pas plus que ses collègues, n’en avait la moindre idée. Donc, qu’ils ne l’ont jamais fait.
Je ne reproche rien à personne. Surtout à des bénévoles qui assurent une présence à partir de 7h30 du matin. Mais nom d’un chien, pourquoi essayer de se faire passer pour des vieux pros du Camino quand on ne le connaît en rien ? C’est quand même pas un déshonneur que de dire : « Je fais mon possible pour me mettre à votre écoute, mais ce que vous allez faire, je ne l’ai jamais fait ! ». Au contraire, je trouve ça valorisant. Alors que là, ils passent pour des ballots finis.
Et comme ce dernier point, je ne m’en suis rendu compte (évidemment !) qu’à Roncevallès, on se quitte dans la cordialité et je prends la route. En tout, j’ai fait 23,5 kms. Mais quels kilomètres ! J’y viens après.
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Et toc ! Le téléphone vient de me manger 100 lignes, il faut que je recommence ! C’est vraiment décourageant !
Allez hop, j’essaie de reprendre le fil ... Quittant Saint-Jean Pied de Port, il y a 7 kms de montée ininterrompue. Sur du goudron.La pente est forte, mais juste assez pour que je ne puisse pas dire de mal. À mon avis, c’est voulu. L’art de la limite. Pour vous donner une idée, les voitures montent quand même en première ... De temps en temps, un faux-plat sur une centaine de mètres, histoire d’entretenir l’illusion que c’est bientôt fini. Ces 7 kms achevés, on tombe sur le gîte « intermédiaire », dont vous voyez sortir une nuée de pélerins, frais comme des gardons, alors que vous êtes déjà au bord de l’apoplexie.
Puisqu’on en est aux trucs énervants, on marche avec des gens qui ont un sac à dos de la taille d’un sac à main. Je me demande quoi, jusqu’à ce que je voie passer une camionnette bourrée de sacs à dos. Ben voyons !
Entre ceux qui se font déposer en van à 500m du gîte et ceux qui se font porter leur sac, ça fait quand même un sacré nombre de resquilleurs, qui auront la même Crédentiale que la mienne. Un scandale !
Bon, on s’est tapé les 7 kms de grimpette. Pour moi, ils sont passés assez vite, j’ai fait la causette avec un jeune Norvégien, en Anglais. Il est conducteur de travaux, il en a marre (c’est vrai que c’est un métier éprouvant. En France, en Norvège je sais pas, mais j’imagine !) et il décide de prendre un peu le large en recherchant le dépassement de lui-même. Bon, c’est un dépassement de lui-même réfléchi et pondéré, vu qu’il a pris l’avion d’Oslo à Bayonne. Mais bon, c’est déjà ça.
Après ces 7 kms, un faux-plat, une grimpette, et on fait « copié-collé » de la séquence 4 fois. Des fois, le faux-plat dure longtemps, pour faire croire qu’on a fini de monter. En plus, il y a des variantes : Grimpette dans l’herbe, grimpette sur le goudron, grimpette sans les cailloux, grimpette dans la gadoue ... Le bonheur absolu.
Et la météo ! Dix minutes après le départ, la pluie se met à tomber. Fine, pénétrante, ininterrompue ... Elle m’accompagnera sur les 23 kms du trajet. En plus au départ, à Saint-Jean Pied de Port, la température est agréable. Pas trop chaud, pas trop froid. Le problème, c’est que plus on monte, plus on caille. Et on monte beaucoup, donc on caille beaucoup. Mes mains sont transies. J’ai trouvé une astuce : une main tient les bâtons, je glisse l’autre dans mon pantalon. Ben oui, c’est le seul endroit chaud et sec ! Et toutes les 3 minutes, j’inverse.
Nonobstant ces détails techniques, il y a un brouillard terrible. Et comme il paraît que touristiquement parlant, c’est le plus bel endroit du Camino, les gens sont pas contents ... OUi, je dis les gens, parce qu’en même temps que moi, il y a une bonne cinquantaine de pèlerins qui franchissent le col. Que je dépasse, qui me dépassent, qui marchent trop vite, trop mal ... Il y en a dont on voit immédiatement qu’ils n’iront pas loin.
Bon, avec le brouillard, on voit rien.
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En même temps, vu que j’ai le vertige, je suis assez content de ne pas voir les 500m en chute libre à droite du chemin sur lequel je suis. À la faveur d’une éclaircie, j’ai vu ... Je veux plus voir. Alors ils peuvent râler tout ce qu’ils veulent, moi, je suis bien content.
Une fois qu’on a monté, il y a pire, c’est la descente.
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J’en ai déjà parlé, mais là, c’est un cas d’école ! Cinq kilomètres de descente non-stop. Cinq kilomètres à faire gaffe de pas glisser, de pas tomber ... Cinq kilomètres à gérer mon équilibre avec les bâtons. Cinq kilomètres avec les orteils écrasés au bout de la chaussure. Cinq kilomètres à se muscler les genoux et les muscles des cuisse ... Et croyez-moi, pas qu’un peu. J’ai vu des gens par terre, j’ai vu des gens me dépasser en courant, ne parvenant pas à s’arrêter ... J’ai vu des gens tirer des bords, mais des bords ... Ils ont fait au moins 5 kms pour 1 km ...
Allez comme à l’accoutumée, quelques photos du chemin :
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Il y a plein de moutons
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Il y a plein de chevaux, aussi. Partout, en liberté. Et sur le chemin, en particulier. Comme j’ai pas le BEP cheval, et que je vois ces énormes sabots au bout des énormes pattes de l’énorme bête, je suis tendu en passant derrière elle. Mais bon, elle a fait preuve de miséricorde et ne s’est même pas intéressée à moi.
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Comme hier, j’avais relu des bouts de la Chanson de Roland, j’ai ressenti avec une certaine acuité l’état de détresse qu’ont dû ressentir ses types-là au moment où ils se sont fait tomber dessus.
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Sur tout le chemin, on trouve des petits sanctuaires comme celui-là
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Et celui-là, il est pas émouvant ?
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Allez, juste une dernière. C’est dans la descente, je la trouve jolie
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À un moment, je vois passer un Coréen. Tout petit, habillé en playmobil. Avec des toutes petites jambes qui vont très très vite. Il est rigolo à voir ! Je l’ai croisé plusieurs fois (parce que des fois, les petites jambes, elles vont un peu moins vite ...), pas un mot, pas un sourire. Il est concentré à mort sur le chemin et sur les petites jambes qui déroulent à toute allure. Il me fait penser au lapin d’Alice qu Pays des Merveilles qui se dépèche parce qu’il est toujours en retard. Ou Vil Coyote dans Bip Bip (le dessin animé). Je me suis fait un dessin animé dans la tête avec ce petit Coréen sur toute la descente, et j’ai drôlement bien rigolé.
Fourbu, trempé, meurtri (surtout des pieds ...), j’arrive au gîte de Roncevaux (Roncevallès, on dit. On est en Espagne). Ca rigole pas. C’est le gîte de chez gîte. 800 places. Tenu par des Hollandais, il est nickel, moderne, super-organisé. Le Hollandais a ça dans la peau, l’organisation (Il faut bien qu’il ait quelque chose dans le peau, le pauvre !). L’association des amis de Saint-Jacques Hollande a acheté le site, l’a rénové, le gère. Tous les quinze jours, une équipe de Hollandais descend de Hollande s’occuper du gîte quand ceux qui sont sur site remontent. Militaire, je vous dis.
En même temps, ça fonctionne. Chaque étage est organisé en petits boxes de 2 lits superposés, très propres, et il y a un casier fermant à clé pour chaque lit. Il y a une salle commune, qui sert de réfectoire, de salle de repos, de réunion, de bistrot, où j’écris actuellement. Il y a le WiFi (je n’ai pas réussi à me connecter, mais sans doute parce que je m’y prends comme un manche), il y a une grande cuisine ultra-moderne, une laverie avec une bonne vingtaine de lave-linge sèche-linge (3,50€ la machine, quand même ...) J’ai une pair de chaussettes, un slip et un t-shirt à laver, je le fais à la main (gratos) et je le mets dans la centrifugeuse (Donativo). Je laisse un euro. Oui, parce que je pense que certains d’entre vous n’ont plus fait la lessive à la main depuis des siècles, mais la chose la plus chiante dans la lessive à la main, c’est l’essorage. Vous sortez le vêtement de l’eau, vous le tordez comme un malade, au risque de le déformer, voire de le déchirer, vous l’étendez sur un fil, juste quelques secondes après, il coule des gouttes par terre.
Alors qu’à l’essorage machine ou la centrifugeuse, votre linge, il sort pratiquement sec. J’en pense que les petits nains qui font le boulot dans la machine, ils sont hyper-balaises avec leurs petites mains. Et ils tordent, et ils tordent, et ils tordent ... Jusqu’à ce que le linge soit presque sec. Alors que vous, ben tintin. Le lendemain, vous êtes forcé de tapisser le sac à dos de linge mouillé pour le faire sécher au soleil et au vent, mais un slip qui pendouille après le sac à dos, je veux pas dire, mais c’est moyennement glamour.
Donc, ils ont tout ce qui va bien pour le pèlerin. Pour le repas du soir et le petit déjeuner, soit on se débrouille tout seul, soit on va au restaurant d’à côté. Casa Sabrina, ça s’appelle. J’ai pris le repas ce soir, c’est tout à fait correct. Et pour 10€, c’est carrément royal. Sauf que la salle est sonore comme c’est pas permis, qu’elle est pleine à craquer, et que je suis à une table avec deux Italiennes et un Espagnol. Tout ce monde-là parle en anglais. Alors moi, qui suis sourd comme un pot ou presque, qui parle l’anglais à peu près aussi bien que le Coréen du Sud, je vous raconte pas la détresse. Et ils causent, ils causent, ils me prennent à témoin ... Des fois, je comprends un peu, des fois je fais semblant, des fois je regarde en l’air d’un air inspiré ... Donc en bref, un grand moment de solitude.
Sans rire, je suis surtout estomaqué par le nombre de Coréens qui occupent le gîte. Sans exagérer, à l’heure où j’écris, il y a une vingtaine de personnes dans le réfectoire, dont douze Coréens. Et ça parle le Coréen. Ca parle même fort. À un moment, très discrètement et très poliment, je leur demande si une fois pour toutes, ils veulent bien arrêter de nous emmerder avec leur baratin incompréhensible diffusé au niveau sonore type stade de France, sinon, j’en prends un et je fais l’avion avec au niveau des joues de tous les autres (je rappelle que le Coréen est petit !). Je n’ai même pas eu besoin de cette diatribe ... À peine avais-je dit « excusez-moi, messieurs, auriez-vous l’obligeance de bien vouloir diminuer significativement le niveau sonore de votre conversation ... » qu’il se sont excusés et on ramené le niveau sonore au rang « Confession ».
Il y a pas à dire, le Coréen voit immédiatement qui est le patron. À moins que, curieusement, il soit juste bien élevé ...
Demain il fera encore un temps pourri, et mercredi, ça ira mieux.
Demain, Zubiri. Enfin j’espère.
Dormez bien.
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cramazouk · 5 years
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Casseurs, syndicalistes, gilets jaunes, pourquoi vous n’êtes pas ennemis ?
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On constate une certaine incompréhension entre des gens qui luttent différemment dans les mouvements sociaux. Cette incompréhension se transforme carrément en animosité parfois, comme envers les casseurs, terme largement utilisé par les médias de masse et les politiciens. Les casseurs sont des personnes, hommes et femmes, souvent précaires, qui lors des manifestations, s’en prennent au mobilier urbain publicitaire, aux vitrines des banques, des grands magasins, des agences d’interim, bref, ce qui représente symboliquement ou matériellement pour eux le monde marchand, le travail, le capitalisme. Ce sont souvent des précaires car contrairement aux travailleureuses en CDI, iels ne peuvent pas s’organiser avec d’autres pour utiliser le moyen de pression qu’est la grève, qui est une autre manière d’attaquer les profits et donc la richesse, les biens matériels de la bourgeoisie. Dans le passé, il arrivait que des travailleureuses utilisent aussi la casse, par exemple en sabotant l’outil de travail. En cassant l’outil de travail, on menace les profits du patron. Le patron a besoin d’outils de travail et de travailleureuses pour faire des profits. Des travailleureuses en grève ou des outils de travail cassés sont donc une menace pour ses profits. Si ses profits sont menacés, il peut accorder des hausses de salaire ou demander au gouvernement de céder à des revendications. En fait, pour avoir une hausse de salaire, le meilleur moyen d’action est la grève contre son patron. Mais pour obtenir quelque chose du gouvernement, il faut que la bourgeoisie supplie celui-ci de céder. Typiquement, si à chaque manifestation, les biens des bourgeois sont menacés par des dégradations généralisées, et que la répression et la division ne marchent plus, ils peuvent demander un retour à l’ordre qui passera par l’acceptation des revendications par le gouvernement.
Les médias de masse et les politiciens décrivent toujours les casseureuses comme ne faisant pas partie de la manifestation, comme étant en marge de celle-ci, comme étant illégitimes comparés au bon manifestant, celui qui ne sort pas du cadre, qui marche « pacifiquement ». En fait, on voit là toute la morale bourgeoise, distillée par ceux qui ont un intérêt direct à ce que les manifestants restent « pacifiques ». Car la société capitaliste est le lieu permanent d’une guerre de classe, où la paix apparente est en fait une situation où les masses soumises au pouvoir du patronat et de la bourgeoisie en général, travaillent pour elle, l’enrichissent tranquillement, poliment, avec le sourire. Parce qu’elles n’ont pas le choix. Parce que le monde s’est entièrement organisé autour de l’argent et de la marchandise. Et donc que pour survivre et élever des enfants, il faut obtenir de l’argent. Et que le seul moyen d’en avoir, c’est de se soumettre à l’économie, aux patrons, etc.
Le travail, le chômage, la pauvreté, la précarité, le fait d’être presque seul face à l’économie et son injustice est une violence quotidienne. La guerre est donc permanente. Il n’y a pas de paix en réalité. Il y a soit la soumission, soit la rébellion. Ce que les bourgeois appellent la paix, c’est la soumission à  leur morale. Celle du bon travailleur honnête qui gagne sa croûte au travail, bref, qui obéit au patron sans faire de vagues. Celui qui ne vole pas dans les grands magasins. Celui qui se fait voler par son patron toute l’année mais qui ne doit pas voler son entreprise.
La paix serait donc, si on écoute les journaux télévisés, une situation où des personnes subissent en silence la violence de l’économie (avec des gens qui sont en dépression, se suicident, tombent malades et ont du mal à se soigner, finissent à la rue, à l’hôpital psychiatrique, subissent la hiérarchie raciste)... Une situation où ces personnes qui subissent la violence de l’économie manifestent gentiment, selon des parcours autorisés par la préfecture, en espérant que le gouvernement accepte gentiment d’écouter les personnes sans pouvoir, les personnes que souvent dans leur mentalité, ils méprisent, au détriment des gens puissants qu’ils côtoient tous les jours et avec qui ils partagent des intérêts.
Si les médias de la bourgeoisie aiment autant diviser le mouvement social entre les bons grévistes (ceux qui ne séquestrent pas le patron et n’arrachent pas les chemises des DRH), les bons manifestants et les autres (ceux qui pillent les grands magasins et répondent aux tirs de lacrimo par des pierres), c’est qu’ils ont un intérêt direct à miner l’unité de classe. L’unité de classe, c’est ce qui fait que tous les gens subissant l’économie restent solidaires face à ceux qui en tirent profit. C’est le fait que chacun accepte que les autres, selon leur situation sociale différente, ont des moyens d’action différents. Que dans tous les cas, ce sont les intérêts du prolétariat contre les intérêts des capitalistes.
L’action révolutionnaire
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La grève, la casse, sont des moyens de pression utilisés par le prolétariat dans le cadre des mouvements sociaux et de la guerre de classe. Cela peut mener à des réformes du capitalisme positives pour le prolétariat, et donc négatifs pour la bourgeoisie, car ces intérêts sont contraires.
Mais en soi, la réforme du capitalisme n’amène pas la paix. La situation sociale reste celle de la guerre de classe par l’investissement total dans nos vies du monde marchand, du travail, de l’économie. Dans ce cadre là, nous sommes toujours menacés par une reprise de la guerre de classe en faveur de la bourgeoisie et donc au détriment de nos conditions de vie.
Un véritable mouvement révolutionnaire est celui qui mène la guerre de classe en faveur du prolétariat, mais dans le même temps permet de développer des rapports sociaux non capitalistes, non régis par la valeur économique, l’argent, le marchandage, le travail. En bref, le communisme libertaire, où les gens ont l’autonomie politique, c’est à dire qu’ils peuvent décider ensemble de comment ils veulent vivre et mettent en place ce qu’il faut pour ça sans devoir passer par l’économie où l’État, qui justement leur retirent cette autonomie politique. C’est une société où les classes sont abolies. Et donc une société qui peut envisager la paix sociale.
L’époque est propice à cela. Si en faisant la guerre de classe, nous arrivons à maintenir et même améliorer des minima sociaux, voire à partager le travail, ce qui impose d’être solidaires entre travailleureuses et chômeureuses, nous pouvons utiliser le temps libéré pour mettre en pratique d’autres formes de sociabilité qui soient émancipatrices. Par exemple, autoproduire collectivement de quoi nous nourrir, nous habiller, nous soigner, nous chauffer et nous éclairer, sans dépendre du monde marchand, de l’argent et du travail pour cela. Cela veut dire pouvoir imaginer ensemble comment ça se passe, quelle forme de vie ça génère, pas uniquement tournée autour de la production mais aussi tournée vers le fait d’être ensemble, d’une façon qui nous plait, en ayant tous la possibilité de défaire d’autres formes d’oppression que le capitalisme.
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ladydarkglam · 6 years
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La Lorelei
La Lorelei
"Il est de ces histoires que l'on raconte parfois aux enfants à l'éclat doux d'une chandelle pour les emporter doucement aux pays des songes enchantés.
Fables, comptines, mythes ou légendes qui berceront encore vos nuits au-delà de l'enfance et feront votre somme léger.
Entendez donc celle que je vais vous conter, écoutez là avec l'innocence de vos tendres années , celle qui ne vous quittera qu'à l'aune de votre soupir dernier, lorsque le marchand de sable sera passé et que vos yeux se fermeront pour l'éternité.
"Il se disait que dans cette région de l'Est où les hivers sont glacials et de givré perlés, sur les rives du fleuve Rhin, vivait une sorcière d'une splendeur inégalée.
Sur un rocher de Bacharach on affirmait qu'elle chantait sérénades telle une nymphe à la lyre enivrante, dont la voix exquise et cristalline ensorcelait les marins, les faisant prisonniers de sa toison couleur des blés.
Certains affirmaient l'avoir aperçue, mais d'aucuns jamais de près ne l'avaient approchée.
Dans les villes et villages alentours on lui prêtait des attributs maléfiques que sa beauté à nulle autre pareille avait le don malicieux de cacher.
Les femmes la haïssaient, voyant en elle ce qu'elles ne seraient point même dans leurs habits fardés de dorures au velours carminé.
Les hommes du port, d'elle, contaient mille et une légendes, qui les uns effrayaient et les autres charmaient.
Les enfants écoutaient l'esprit emplit de curiosité et les yeux étincelant de ce mystère qu'ils rêvaient d'apprivoiser, mais leurs mères sans cesse leur répétaient:
"De cette femme restez éloignés, elle n'est que méfaits et de vous ferait des statues si tôt qu'elle vous verrait."
Un soir de nuit claire où le fleuve majestueux se reflétait dans les étoiles d'un ciel à la nuit rosée, une fillette s'échappa en silence de sa chaumière et se mit à courir le coeur léger.
Son regard pétillait, traversant champs, cueillant coquelicots et bleuets, sautant par-dessus ruisseaux, effeuillant nénuphars, elle suivait le chant qui semblait la guider.
Au loin, la falaise rocailleuse s'élevait, toujours plus haut, touchant presque les nuages qui se dispersaient à chacune de ses enjambées.
Le chemin se faisait escarpé et sinueux, et elle égratignait parfois ses genoux aux branches espiègles des ronciers de roses et d'églantiers.
Elle avait souillé sa jolie robe de mûres et de myrtilles délicieuses qu'elle avait goûté en sa course folle vers le rocher et ses lèvres en étaient gentiment de violet colorées.
Elle murmurait : "Maman va me gronder quand je reviendrais, elle sera mécontente je le sais, mais je lui dirais être allée à la vallée fleurie de la belle de nos contrées."
Le vent tendrement caressait ses joues désormais rosies par la brise du soir, il lui chatouillait le bout de son petit nez retroussé.
Elle tendait les bras pour l'attraper et en ses mains une myriades de papillons multicolores venaient se déposer et butiner sa peau sucrée.
Sur la pente qu'il lui fallait maintenant franchir, les cailloux s'amoncelaient et ses petits sabots de bois étaient bien trop lourds pour les franchir sans se blesser.
L'enfant les ôta, les abandonnant au pied d'une rocaille en forme de sourire, leur promettant de très vite revenir les chercher, puis s'empressant de reprendre nu-pieds son avancée.
Elle était près de la Dame mystérieuse, et ses vocalises paraissaient la porter.
Et elle la vit, agenouillée, se peignant les cheveux, le visage magnifique tout mouillé de larmes qu'elle versait sans s'arrêter de chanter.
Sentant présence à ses côtés, la Dame se retourna et elle aperçut l'enfant qui la regardait avec tristesse et tellement de tendresse mêlées.
La petite fille lui sourit et d'elle s'approcha plus encore, qu'elle pouvait maintenant sentir son parfum d'essences de santals boisés et ambrés.
"-Que vous êtes belle madame bien plus belle que toutes mes poupées, mais alors pourquoi donc tous ces sanglots que vous pleurez?
-Mon enfant que fais-tu ici, ne sais tu pas que je suis une mauvaise fée, les gens en bas ne t'ont-ils donc pas prévenue que mes charmes sont sorciers?
-Je ne crois pas ce que disent les grandes personnes, elles mentent toujours, il n'y a que ma maman qui sait la vérité.
-Ta maman est sûrement une bonne femme alors, mais je t'en prie, pars avant que les villageois ne s'aperçoivent que tu es avec moi, ils nous tueraient.
-Pourquoi seraient-ils si méchants, nous ne faisons que parler et pour moi vous êtes comme un soleil d'été, ou une grosse pomme que j'ai envie de croquer.
La Dame pour la première fois depuis longtemps rit et pendant un bref instant cessa gémissements pour l'écouter.
-Que faites vous ici seule sur cette pierre, venez avec moi, ma maman vous soignera si vous avez mal et moi je vous montrerai tous mes jouets, venez avec moi.
-Que je le voudrais que je ne pourrais pas, je suis maudite et tu ne devrais pas demeurer à mon chevet, bien que tu sois le plus beau des anges que je n'ai vu jamais.
-Je suis un ange? Mais regardez je n'ai pas d'ailes madame, je suis toute petite et je ne sais pas siffler comme vous le faites, je ne suis pas une jolie fée comme vous, maman dit que je suis comme une rosée. Je ne sais pas pourquoi elle me dit ça tout le temps. Je crois qu'elle se trompe mais je ne dis rien pour ne pas la fâcher.
-Ta maman a raison, tu es la rosée de sa vie,comme si ta maman était une fleur que chaque jour tu arroses de bonheur. Ton papa est parti et ta maman est si peinée.
-Comment sais-tu que mon papa nous a quitté pour le monde des merveilles? Serais tu vraiment une sorcière? Non tu ne peux pas être vilaine comme elle, tu es l'elfe de ce rocher, et je sens ton âme, elle est exquise comme un bouquet de muguets.
-J'ai tout perdu ma chérie, je n'ai plus rien, je suis un œillet esseulé qui attend assise sur ce banc de pierres depuis tant d'années, et je chante pour oublier mais je peux y arriver.
-On ne peut pas tout perdre, moi j'ai toujours ma maman et maintenant je suis là pour te consoler. À moi tu peux tout me confier comme un secret car souvent je me souviens plus bien des choses. Maman dit que je suis sa tite girouette adorée.
-Quel âge as-tu mon lys, je ne peux pas deviner tellement tes beaux yeux m'égarent dans une lande que je ne connais, tu me parais irréelle et pourtant tu es là et je pourrais même t'enlacer.
-Maman dit que j'ai sept fois trois ans, et je la crois. Elle dit aussi que dans son ventre elle m'entendait rire avant que je vienne dans son coeur me reposer. Elle me surnomme la petite gaité et moi cela me fait rigoler.
-Tu sais avant j'étais une princesse et je vivais dans un grand château près de la rivière qui coule en dessous de nous. J'aimais fortement un homme de bien et cet homme un jour m'a été infidèle. Alors mon existence s'est arrêtée et le désespoir de moi s'est emparé pour toujours. Sur les promenades de ma forteresse je suis allée , j'ai regardé une dernière fois le rocher que j'aimais tant , celui où je suis aujourd'hui et dans le fleuve je me suis laissée glisser.
-Que cet affreux, et j'ai beaucoup de peine pour vous, mais pourquoi rester sur ce rocher qui vous rappelle votre passé, et que n'êtes vous pas morte dans ces eaux froides noyée? Pourquoi n'êtes vous pas au paradis avec mon papa qui s'est envolé comme un oiseau quand je suis née?
-Peut-être l'ignores tu, tu es si jeune, si candide et innocente avec ton visage tout rond comme la belle lune qui nous veille et ton regard en amande qui surplombe même la Voie lactée.... Tu l'apprendras bien assez tôt ma fille.
-Non je veux apprendre maintenant, je t'ai dit que je ne me souvenais pas bien des choses et que maman doit souvent me répéter.
-La vie dans ces landes est sacrée et moi j'ai péché en contrevenant aux lois des divinités. J'ai été condamnée pour l'éternité à me morfondre sur ce bout de falaise et à chanter. Mais mon chant est dangereux pour tous les marins qui l'entendent.
-En quoi vos belles chansons sont-elles dangereuses, elles me plaisent tellement à moi, et regardez je vais très bien, je suis un peu différente mais je peux pendant des heures vous écoutez, il ne va rien m'arriver que d'être comblée.
-Le sort que l'on m'a jeté est perfide, je suis morte à cause d'un homme donc d'autres hommes doivent mourir en retour. Lorsque les marins passent et m'entendent ils sont si envoûtés qu'ils en oublient les courants du Rhin et leurs embarcations chavirent dans les flots. Je porte en moi la disparition de tant d'hommes que tu peux me détester et à nouveau me jetez dans ces profondeurs de mausolée.
-Jamais je ne vous ferez ça! Mais je veux bien vous aider à rompre le sortilège qui vous fait souffrir, je suis aussi une fée, comme le dit maman, et tout ce que dit maman est vrai. Maman elle s'appelle Marie, je trouve cela très beau et ça me fait penser à un conte avec un charpentier.
-Que tu es mignonne tournesol, mais nul ne peut défaire ce qui a été fait. À mon destin il me faut me plier et tu ne dois plus venir près de moi désormais. Si l'on te voit, comme moi tu seras bannie et il saliront ta naturelle bonté.
-Je ne vous abandonnerai pas car maman ne le voudrait pas. Prenez ma main dans la votre, serrez la très fort et dites bien haut votre nom, ensuite priez le mimosas et l'azalée avec moi, et vous verrez quand vous vous éveillerez.
-Qui es-tu donc? Quel est ton nom? Comment as tu deviné mon amour pour le mimosas et l'azalée?
-Prenez ma main! Serrez!
La Dame prit la main de l'enfant et cria son nom : Lorelei, puis elle s'endormit du somme des bienheureux, l'âme apaisée.
À l'aube lorsque la Dame se réveilla dans une clairière de diamants et d' edelweiss éclatants la fillette avait disparu, mais son odeur la berçait.
Sur un arbre étaient gravées en une écriture maladroite les mots qui suivent:" Mon nom est aussi Lorelei, l'enfant que tu as vu n'était que ton propre reflet, celui que tu reniais par culpabilité. Là où tu es je suis, là où tu iras, j'irai. Nous sommes liées et plus jamais le fleuve ne sera ton geôlier.""
©Gisèle-Luce de Christian-James
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girly-mess · 3 years
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{ Billet d’humeur #18 }
Am I hard or easy to love ?
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J’ai toujours eu l’impression que j’étais unlovable, uniquement parce que tous les mecs que j’ai croisé durant ma vie ne voulaient de moi que pour se vider les burnes (oui, oui, je vais dire les choses clairement). J’ai toujours plu physiquement aux mecs, au point où j’ai très rapidement appris à détecter dans le regard d’un mec s’il était intéressé ou non. Chose qui, à force d’en parler avec différentes potes, n’était pas aussi flagrante que ce que je pensais. C’était devenu tellement facile pour moi - de faire la distinction entre un mec qui me regarde de manière platonique et un mec qui me regarde avec intérêt - que j’avais perdu de vue le fait que ce n’était pas donné à toutes les meufs de reconnaître ces signaux. Le langage corporel aussi de quelqu’un est généralement très important et peut trahir les intentions de la personne aisément.
Mais souvent, le regard en dit long, in my opinion. J’avais lu un article qui disait que c’était parce que les pupilles se dilatent automatiquement, lorsqu’on est attiré physiquement par quelqu’un. Peut-être que c’est ça que je décèle très vite, ou peut-être que c’est simplement qu’un mec intéressé a tendance à me fixer plus longuement. Ca se joue à pas grand chose, maybe une ou deux secondes de plus que la plupart des gens que je rencontre. Mais ça loupe jamais !
Le pire, ce sont les mecs qui en jouent. Franchement, les regards charmeurs à la con... ça me débecte tout de suite. Ca pue le player à fond ! Vous savez, le genre d’énergumènes qui est accro à la séduction et qui ne peut pas s’empêcher de jouer le lover dès qu’il croise une meuf jolie. Et ça, peu importe qu'il soit déjà en couple (exclusif, j’entends) ou non. Le mec s’en bat la race de sa meuf - qui ne se doute probablement de rien chez elle - et ne perd pas une seule occasion pour tenter de conquérir une nouvelle proie. Oui, je pense que ça se sent à ma façon de m’exprimer, là, que j’ai pas mal de mépris pour ces spécimens masculins, qui traitent les femmes comme des morceaux de viande à ramener dans leur lit à tout prix. 
Mais revenons à nos moutons pandas (qui a décrété que ce serait forcément des moutons, d’ailleurs ?!). Comme j’ai essuyé beaucoup de déceptions amoureuses par le passé, je fais partie maintenant des gens qui ont constamment l’impression de ne pas être assez bien, de ne pas mériter d’être aimé quelque part vu qu’on a la poisse en amour. On a peur d’être trop relou, trop boring, d’être too much to deal with... et ainsi de suite. Ou alors pas assez jolie, pas assez intelligente, pas assez fun, spontané, ou tout simplement pas assez girlfriend material. Et c’est le genre de remarques négatives qui nous hante et qu’on s’inflige à soi-même sans cesse. Alors quand quelqu’un pointe le bout de son nez et nous plaît beaucoup, ça ne prend généralement pas très longtemps pour que nos insécurités reviennent nous narguer et interrompre les moments d’euphorie qu’on ressentait depuis peu. 
Et on se surprend à s’auto-saboter également, petit à petit, à force d’analyser et de remettre en question tout ce que la personne nous a dit et montré. Notre crush aura beau nous dire noir sur blanc qu’il nous trouve super intéressant, qu’on lui plaît beaucoup, et il aura beau nous montrer son intérêt par des contacts physiques hyper attendrissants, il aura beau nous regarder affectueusement, nous montrer qu’il a vraiment envie d’être avec nous, on aura du mal à le croire. Il nous faudra un temps d’adaptation et qu’il soit consistant à la fois dans ses paroles et dans ses démonstrations physiques, pour qu’on commence enfin à se dire que ce n’était pas du bluff finalement. 
Pourquoi ? Parce qu’on a tellement été habitué à ce que les gens soient capables d’user de belles paroles pour nous mettre dans leur lit, qu’au final, les mots ne suffisent plus. On se méfie de plus en plus de tout... C’est triste à dire, mais c’est comme un mécanisme de défense. On cherche à se protéger par dessus tout. Parce qu’on a trop peur de revivre la douleur d’autrefois. Cette douleur lancinante dans la poitrine qui nous suit jour et nuit - surtout la nuit - et qui nous rend amorphe. On se souvient encore parfaitement de toutes ces nuits à sangloter silencieusement sur notre oreiller, les doigts enfoncés dedans, comme si nos vies en dépendaient. 
J’ai beau avoir une mémoire de poisson rouge pour pas mal de choses. Quand ça concerne mes émotions... Oh boy... vous pouvez être sûrs que je vais m’en souvenir trèèès longtemps. C’est pourquoi j’ai toujours autant de rancoeur envers mon ex, alors que ça fait 4-5 ans que je suis célib’. C’est justement parce que je me souviens encore très bien de ce dimanche sordide, où tout a basculé (et de la veille). Et je me souviens également de toutes les paroles rabaissantes envers moi, les remarques hyper critiques (judgemental should really be his first name), de toutes les fois où je me suis sentie humiliée, où il m’a fait comprendre que je n’étais pas assez bien pour lui et où il l’a verbalisé ensuite devant les amis. Je me souviens encore de toutes les fois où, dans la rue, il matait ouvertement les autres meufs sous mes yeux et comparaient implicitement mon corps avec les leurs. Je vous épargne les commentaires salaces qu’il faisait en même temps. Surtout que la plupart d’entre elles était clairement mineure... Je vous laisse imaginer le côté malsain, derrière ce type de comportement. Bref. Tout ça pour dire que... Lorsque j’ai été blessée ou contrariée par quelque chose, ma mémoire est bizarrement excellente. 
Ce n’est donc pas étonnant si je vous dis que j’ai versé une quantité incommensurable de larmes sur mes oreillers, en repensant à ce que j’ai subi durant ma dernière relation. Et ça, évidemment, ça laisse une trace indélébile dans notre coeur et notre esprit, qui se transforme ensuite en trauma émotionnel comme j’aime l’appeler. Je ne sais pas si, en psychologie, ce sont les bons termes, mais c’est l’intitulé le plus efficace à comprendre pour résumer ça. 
Et ce sont, par conséquent, ces mêmes traumas émotionnels qui vont nous conduire à utiliser des mécanismes de défense (qu’on n’avait pas avant), pour nous protéger de toute souffrance potentielle à venir. J’imagine donc que c’est pour ça que je suis autant sur la retenue avec H. et que j’ai du mal à le croire quand il me dit toutes ces jolies choses qui me réchauffent le coeur et qui me redonnent espoir. J’ai beau mourir d’envie de me laisser emporter par ce que je ressens, j’ai beau mourir d’envie d’agir spontanément comme la Linda naïve et insouciante que j’étais quand j’étais plus jeune... Je ne peux juste pas. Je ne peux plus, en fait. Ma raison et la Linda qui a vécu toutes ces nuits de souffrance émotionnelle ne cessent de me répéter “ Mais qu’est-ce que tu fous ?! Tu veux sérieusement prendre le risque de repasser par là ? Regarde à quel point tu étais misérable à cette époque ! C’est vraiment ce que tu veux, meuf ? ”. 
Il y a probablement mon pessimiste légendaire qui rentre aussi en jeu, mais en tout cas, tout ce qui se passe dans ma tête ne m’aide manifestement pas non plus à vivre sereinement les choses. Je crois que ça fait juste partie de moi. A moins que la raison pour laquelle je suis aussi insecure soit simplement parce que je n’ai pas encore la preuve que mon crush m’ait réellement choisie. Peut-être que quand je l’aurais revu et que j’aurais bien discuté avec lui, puis qu’on aura fini par officialiser la relation - si tout se passe bien (on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise, après tout... Oui, oui, c’est encore mon pessimisme qui parle) - je verrais enfin que je n’ai strictement rien à craindre et que je peux me sentir entièrement safe avec lui. Parce qu’il me traitera comme j’ai toujours rêvé d’être traitée. C’est à dire avec énormément de respect, de bienveillance, de compréhension et de patience. Le tout saupoudré de beaucoup... BEAUCOUP d’affection et d’attention !
Vous voyez ces scènes, dans les films ou les séries TV, où ça déborde d’amour ? Et bah... Je veux ça. Nothing less. Parce que je le mérite. Ce que je veux, c’est quelqu’un qui est sûr à 100% de vouloir construire une belle histoire avec moi, qui durera aussi longtemps qu’on sera prêt à s’investir dedans et à faire des efforts pour entretenir la flamme. Pas d’hésitation, pas de bullshit, pas de plan de secours. Je refuse d’être encore une putain d’option ou de second choix. C’est moi - avec mes qualités, mes défauts, mes bizarreries, mes insécurités - ou RIEN. Y aura pas d’entre-deux. You want me or you lose me. J’en ai assez de poireauter et de me torturer l’esprit tout le long. Et j’en ai aussi marre de me sentir unlovable. I AM easy to love, as a matter of fact. I deserve to be loved the same way I’m capable of loving somebody. And I love HARD ! And when it’s reciprocated, I love HARDER. So... make a damn decision or I’m officially moving on.
__________________________________________________________
“I want you to be all mine, and I’ll be all yours. No one else involved.”
... Deal ?
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christophe76460 · 4 years
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Hébreux 6 : 12 (LSG) « en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. »
 
Pourquoi la vie chrétienne semble si difficile parfois ? Parce que nous sommes sur chemin où nous devrons nous battre, résister, et rester fermes jusqu’au bout ! Ça aurait été très simple s’il fallait seulement faire la prière du salut, et que par la suite, nous pouvons continuer de vivre notre vie comme on l’entend en attendant la mort. Mais on se rend vite compte que non. On se rend compte que la vie est longue et qu’il faudra persévérer jusqu’au bout si nous voulons vivre la manifestation des promesses de Dieu dans notre vie. 
Oui, tu as cru et tu es devenu(e) enfant de Dieu. Mais si tu ne persévères pas dans l’obéissance à Dieu, tu ne vivras pas les bénédictions que Dieu a réservées pour toi. Si tu ne décides pas de continuer à rester chaste même si ça fait des années que tu attends le mariage, tu vas saboter ton futur mariage et donner au diable l’autorisation de troubler ton bonheur. Si tu cèdes ton intégrité contre cette promotion au travail, tu ne récolteras que les fruits de ta désobéissance. 
Dieu met toujours devant nous deux chemins : celui de l’obéissance et celui de la désobéissance. Et Il fait même plus, Il nous montre le bon chemin. Il nous dit : choisis la vie ! Mais au final, la décision nous revient. C’est toi qui choisis le chemin que tu vas prendre ! Sur quel chemin es-tu aujourd’hui ? As-tu quitté le chemin de la vie ? As-tu abandonné parce que c’est trop dur, les choses tardent trop, les gens se moquent de toi ou tu passes pour un fou ? 
Ajoute à ta foi la persévérance !!! Vis chaque jour comme si on te demandait encore et encore de choisir de suivre le Seigneur, et sois enthousiaste à l’idée de faire le choix de la vie encore et encore sans te lasser. Si tu abandonnes, tu ne verras pas ces bonnes et glorieuses choses que Dieu a prévues pour toi. Si tu ne persévères pas, tu es en train de dire à Dieu : J’étais là pour que Tu me donnes ce que je veux, pas parce que je voulais Te connaître et marcher avec Toi. Il faudra parfois choisir de laisser aller ce qu’on désirait tant parce que l’accepter en ce moment nous éloigne de Dieu ! 
Celui qui persévère n’est jamais déçu. Car à la fin, tôt ou tard, même si ça prend des années et que tu sembles être un cas perdu aux yeux de tous, Dieu un jour te surprendra soudainement. Au moment où tu t’y attendras le moins, Il te submergera par une pluie abondante de bénédictions. Il te fera récolter toutes tes années de semence dans l’obéissance. Alors pour toi qui lis cette exhortation, j’ai un seul mot : PERSEVERE !!!
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jaredtwyz169 · 4 years
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Ce que la plupart des gens ne savent pas sur tres bon rasoir electrique homme
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israelkyrc735 · 4 years
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