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#ça permettrait de mieux les retrouver...
lilias42 · 7 months
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Des idées comme ça sur les emblèmes et leurs effets
En règle générale, les emblèmes dans mes histoires sont plus reliés aux Braves et à leur magie étant donnés que j'ai plus d'idée autour d'eux et de leurs histoires que pour les nabatéens qui avaient ses emblèmes à la base. Pour le moment, ils n'apparaissent même jamais, sauf peut-être pour les transformations en bête démoniaque. Dans l'idée que j'en ai, Miklan entendrais la voix de Loquax lui hurle de lâcher la Lance de la Destruction, ainsi qu'une autre qui le prévient qu'il va être maudit et damné s'il continue à l'utiliser mais, il refuse d'obéir car, la voix de Loquax ressemble beaucoup à celle de Sylvain et il le prend pour son frère, et c'est tout pour le moment... même à la fin de CF, c'est surtout les âmes des sorciers qui ont transcendé la mort qui peuvent revenir, là où les nabatéens disparaissent pour reposer plus ou moins en paix vu qu'à ce moment-là, Rhéa, Seteth et Flayn ont pu s'échapper et se réfugier à Sreng pour mieux revenir en finir avec Delagarde plus tard.
Sinon, pas grand-chose sur eux, à part que l'emblème fait vraiment briller son porteur quand elle s'active, et que les emblèmes majeurs sont encore très mal compris et ont des effets insoupçonnés afin de mieux souligner leur puissance et la fascination des humains vis-à-vis des emblèmes... mais j'ai tout de même ces petites idées qui me trottent dans la tête sur les effets des emblèmes dans la réalité de Fodlan, même hors nécessité de gameplay, et notamment les emblèmes majeurs qui ont un effet supplémentaire pour mieux souligner la puissance des emblèmes, même si elle a toujours un effet secondaire afin de garder un certain équilibre des forces (et ne pas les rendre trop cheaté si on était en jeu). Là, elles auront plus un lien avec les nabatéens qui les avaient à l'origine.
On va donc y aller emblème par emblèmes pour ceux où j'ai des idées, sans ordre précis avec un rappel de l'effet normal en jeu, l'effet majeur, effet secondaire de ce dernier, et application.
-et petit avertissement : j'ai toujours dit "une emblème" plutôt que "un emblème" alors, même si je me soigne pour ça, il peut y avoir des petites inversions dans le billet-
Source : les billets sur les Arcanes Majeurs de @mwezina m'ont aidé pour l'emblème de Goneril / Dragon Kalpa, vous aurez le lien du billet précis dans sa partie. Allez lire son blog, il est extrêmement intéressant. Pour les images des emblèmes / coeurs de Nabatéens, elles sont tirés de l'artbook de "Fire Emblem Warrior 3 Hopes".
(suite sous la coupe)
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Emblème de Riegan : Star Dragon / Dragon des étoiles
Effet en jeu : Restaure parfois des PV égaux à 30 % des dégâts infligés lors de l'utilisation des arts de combat.
Pour l'emblème de Riegan, il a la capacité de soigner son porteur de temps en temps mais, pas seulement en combat. Il peut aussi sortir dans la vie quotidienne, même si le stress l'active plus facilement que dans des situations ordinaires. Par exemple pour Claude, il a pu s'activer quand il était malade pour le guérir ou après une chute de wyverne mais, il a également pu lui sauver la vie quand ses frères et soeurs ont tenté de le tuer, c'est d'ailleurs comme ça que j'imagine qu'il a découvert qu'il en avait un.
Quand il est majeur, il agit en continue pendant le combat, ce qui fait que le porteur se soigne tout le temps plutôt qu'à des moments aléatoire : il est blessé, il va se soigner quelques instants plus tard, et ne sent pas non plus la fatigue. Il rend également plus résistants aux différents maux comme le mal de mers ou de l'air et permet de rester en bonne santé en général. Portez l'Infaillible aide à ce qu'elle reste toujours active car par contre, en contrepartie, la fatigue due à un combat ne disparait jamais, mais retombe d'un coup sur le porteur de l'emblème quand il disparait, ce qui le rend très vulnérable à la fin des combats ou si par malheur, il dépasse ses limites et que son emblème n'arrive plus à suivre.
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Emblème de Fraldarius : Dragon du Bouclier
Effet en jeu : augmente parfois les dégâts d'une arme en jeu
Alors, même si j'ai beaucoup écrit sur Rodrigue et Félix, j'ai plus tendance à les lier à leur ancêtre et à Aegis qui les protège, l'âme de Pertinax à l'intérieur faisant tout pour protéger sa famille autant qu'il peut, avec l'effet même de l'emblème qui est relégué au second plan. Cependant, le nabatéen qui possédait leur emblème était le dragon du Bouclier à la base, et les Fraldarius sont à leur meilleur quand ils ont des positions de protecteur, que ce soit Rodrigue qui est le Bouclier de Faerghus, ou Félix qui a une bonne fin que quand il accepte de reprendre le titre de son père, laisse sa colère derrière lui et protège ceux qu'il aime, là où il se perd quand il n'a plus personne à protéger, que ce soit ses amis ou sa famille malgré tout ce qu'il dit.
Alors, pour eux, je dirais que si quand l'emblème est mineur, il donne un peu plus de force en rendant le corps plus dur, quand il est majeur, il rend son porteur bien plus résistant aux coups et le protège des blessures ordinaires, même si l'impact des coups restent en atténuer.
En combat, si Félix encaissait un coup d'épée, il sentirait un peu la douleur du coup en lui-même mais, le tranchant de la lame ne serait pas capable d'ouvrir une blessure. Idem pour la magie : la douleur de l'impact reste mais, il n'y aurait pas de brûlure par exemple.
Cependant, si le porteur encaisse trop de coups, le bouclier de son emblème finit par céder, ce qui le sonne à cause de la douleur qu'il a ressenti qui devient bien plus importante et le rend bien plus vulnérable, un peu comme les boucliers des bêtes démoniaques en jeu. C'est également le cas à la fin des combats quand l'emblème se désactive tout seul, quand le danger s'éloigne.
Pour continuer sur l'exemple de Félix, si le combat se poursuit et qu'il encaisse d'autres coups, son emblème finira par céder, ce qui se verra car il ne brillera plus. Il sentira alors toute la douleur réelle du combat, ce qui le désorientera et sera bien plus fragile au moindre coup. Une simple coupure deviendra une grande entaille, et une brûlure s'aggravera. Il est également très vulnérable quand le combat s'éloigne et que son emblème n'est plus active car, la douleur du combat lui tombe d'un coup dessus, ce qui a pour effet de le sonner et de le désorienter, voir lui faire perdre connaissance quand son emblème était sur le point de céder (dans ma tête, avec cette configuration, il faudrait même qu'on l'aide à évacuer le champ de bataille, ce qui aurait tendance à l'énerver, sauf si c'est Sylvain qui l'aide étant donné qu'ils sont toujours ensemble dans mes histoires, ou son père, même quand il le rejette car, c'est la personne en qui il a le plus confiance)
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Emblème de Charon : Dragon des éclairs
Effet en jeu : Augmente parfois la puissance lors de l'utilisation des arts de combat. 
Bon, là, c'est compliqué car c'est la seule famille qui a un emblème de manière naturelle alors, tous les Charon (et les Ordélia de manière plus réduite et moins mise en avant de mon côté) sont plus ou moins des nabatéens. La mère de Catherine, Myrina, est bien partie pour plus ressembler à une nabatéenne. Je me demande même si les Charon pourraient avoir une durée de vie plus longue ainsi que des capacités augmentés en plus de la détection des emblèmes grâce à des sens renforcés. Mais ici, on va se concentrer sur l'effet même de leur emblème.
Etant donné qu'elles l'ont hérités du dragon des éclairs, cela augmente leur vitesse afin d'être aussi rapide qu'un éclair. Ponctuellement pour les emblèmes mineurs, et en continue pour les emblèmes majeurs. En règle générale, elle l'utilise pour bouger plus vite en combat mais, cela peut s'appliquer à n'importe quelle activité et exercice. Par contre, c'est un emblème énergivore, ils n'ont pratiquement aucune endurance et seront désorientés quand ils l'utilisent trop, comme si tout autour d'eux allaient trop vite.
Par exemple, si Catherine utilise son emblème pour bouger plus vite en combat au point à ressembler à un éclair, son frère Théo s'en sert pour lire bien plus vite les textes de lois. Lors de la Guerre du Lion et de l'Aigle, les soeurs Sybille et Irène travaillaient souvent comme domestiques étant donné qu'elles sont bâtardes alors, elles utilisaient leur emblème pour faire leurs corvées plus vite afin de pouvoir étudier et s'entrainer.
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Emblème de Gautier : dragon de la Fissure
Effet en jeu : Augmente occasionnellement la puissance lors de l'utilisation des arts de combat.
Pour celui-ci, son effet doit également être adéquation avec les croyances des Srengs autour des Reliques, en particulier la Lance de la Destruction : elles sont capables de détruire le destin, la pire des choses pour un sreng. Dans l'idée que j'en ai, quand les Gautier sont encore du côté sreng de la frontière, ils n'utiliseraient que très rarement leur relique et toujours dans des occasions spécifiques. Pour Gylfe Gautier, l'ancêtre de Sylvain ayant vécu à l'époque de Loog, il n'utilise jamais sa Relique contre d'autres srengs car, il pense qu'il pourrait briser leur destin avec son emblème majeur mais, il l'utilise sans problème contre les soldats de l'Empire étant donné qu'il veut les repousser et qu'il n'en a juste rien à faire de l'état de leur destin. Ce sont des envahisseurs qui veulent le forcer à plier le genou face à l'Empereur, ils devront donc l'affronter à pleine puissance et avec toutes les armes qu'il a sa disposition car, même son cadavre refusera toujours d'obéir à un roi sans yeux comme l'empereur Otton.
Etant donné que le nabatéen qui avait l'emblème à la base est le dragon de la Fissure et que la Relique s'appelle tout de même la Lance de la Destruction, je pense que quand elle frappe quelqu'un alors que l'emblème est actif, elle créerait des sortes de fissures autour de la blessure, creusant les chairs et les os pour les réduire en poussière dans les cas les plus extrêmes ou si la victime reste trop longtemps en contact avec le "fer" de la lance.
Elles sont extrêmement difficile à guérir sans magie de foi très puissante car, c'est pas tant que la chair est tranché et qu'il y a une hémorragie, cela s'approche plus d'une nécrose extrêmement rapide des tissus avec le membre touché qui est fissuré comme de la terre trop sèche, ce qui conduit souvent à l'amputation de la partie affectée. C'est en voyant cette capacité à fissurer les corps et à les réduire en poussière que les srengs ont commencé à faire le lien entre les blessures et un destin réduit en morceau.
Pour un emblème mineur, c'est occasionnel mais, quand il est majeur, chaque blessure que le lancier inflige avec son emblème actif provoque des dégâts de ce genre plus ou moins graves. Elles peuvent aussi arriver quand le porteur de l'emblème donne un coup de poing mais, il faut vraiment que le contact avec la peau de la cible dure un peu pour provoquer ses fissures. Si le contact est assez bref, cela ne fera pas forcément de dégâts visibles.
Par contre, s'il l'utilise trop et sur une trop longue période, l'arme se retourne contre son porteur et ce sont ses mains qui se fissurent comme ses ennemis. Même s'ils sont plus résistants grâce à l'emblème, elles restent extrêmement douloureuses tout en mettant ses mains en jeu alors, le lancier doit vite changer d'armes afin de pouvoir continuer à se battre sans risquer de devenir manchot à cause de sa propre arme. Gylfe par exemple a toujours sa Relique mais aussi une autre lance accroché à sa monture ainsi qu'une épée et un poignard quand il se bat, surtout qu'étant sreng, il peut appeler son arme de loin grâce à ses tatouages. Je pense aussi qu'il ferait très attention lorsqu'il touchait d'autres personnes, de peur que son emblème ne s'active d'un coup sans qu'il ne le souhaite et blesse ses proches. Il serait donc extrêmement prudent et éviterait les contacts pour ne pas les mettre en danger, surtout quand il est angoissé ou peu de temps après une bataille.
A partir de maintenant, ça devrait être plus court, étant donné que j'ai moins de choses à développer ou moins d'idée sur ces emblèmes-ci contrairement aux précédents.
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Emblème de Daphnel : Dragon des flammes
Effet en jeu : Augmente occasionnellement la puissance lors de l'utilisation des arts de combat
Pour Luin, l'effet secondaire serait en lien avec le feu à cause du dragon, son attribut étant les flammes. De plus, dans la mythologie, Luin est une lance enflammée donc, assez basiquement, avec un emblème, on pourrait se dire que la Relique est en feu et brûlent ses adversaires.
Cependant, comme je veux aussi différencier l'effet des emblèmes des pouvoirs des Braves et de la protection qu'ils accordent à leur famille, je n'ai pas envie que Luin soit une arme enflammée. Cela ferait trop doublon avec la sorcellerie de Charon / Pyrkaïa qui se bat en s'enflammant elle-même, notamment un de ses yeux qui est entouré de flamme et qui est la première chose que ses adversaires voient d'elle et de sa sorcellerie avant de l'affronter et d'y rester. De plus, cela rentrerait en opposition avec les pouvoirs de Daphnel / Galatée qui est la Brave du vent et de l'air alors, ses vents pourraient souffler les flammes autour de Luin.
Alors, je partirais plutôt sur une arme dont le fer est constamment très chaud, comme si on l'avait chauffé à blanc. Elle provoquerait donc des brûlures autour de ses blessures mais, de manière plus localisés que si c'était des vraies flammes qui pourraient se propager aux vêtements. Cependant, même si c'est douloureux, cela a également pour effet de cautériser les plaies, ce qui empêcher la victime de saigner et donc de s'affaiblir à cause de l'hémorragie. Luin est donc une arme qui n'est pas forcément adapter à toutes les situations mais, peut permettre de repousser l'ennemi sans causer trop de dégâts à l'adversaire. Pour compenser, elle brûle moins vite les doigts que l'emblème de Gautier n'attaquera les doigts de son porteur.
Ce dernier aura également son corps qui chauffera, ce qui fera que ses coups brûleront aussi ses cibles, et lui aussi si le combat dure trop longtemps. Cependant, là aussi, c'est à double tranchant car, si c'est un cavalier, son cheval aussi sentira la chaleur. Pour Ingrid qui a un emblème mineur, ça va, l'effet est ponctuel et ne dure que quelques secondes donc, elle protège son pégase pour l'épargner mais, elle sait aussi qu'il pourrait tenter de la faire tomber en ayant peur de la chaleur soudaine. Cependant, pour un emblème majeur, il ne pourrait tout simplement pas combattre à cheval ou à wyvern, et se serait aussi compliqué pour lui de combattre en formation car, il gênerait ses camarades. Cela lui interdit aussi les armures lourdes car, la chaleur risquerait de s'accumuler à l'intérieur et de le faire cuire à l'étouffer. Un porteur de l'emblème majeur de Daphnel est donc plus un combattant plus isolé par rapport aux autres ou qui combat de manière isolé, tout en ayant moins de possibilité de type de combat. A cause de tous ses désavantages, je pense qu'ils ne seraient donc pas très souvent sur un champ de bataille mais, servirait de messager, d'éclaireur ou d'espion car, ça leur permettrait d'être un peu isolé ou dans un groupe de taille réduite et normalement, si tout se passe bien, ils n'ont pas à utiliser leur emblème mais, cela augmentera tout de même leur force de frappe en cas d'attaque.
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Emblème de Dominic : dragon Broyeur
Effet en jeu : Conserve occasionnellement les utilisations de la magie de Raison.
L'emblème d'Annette ! Pour le coup, j'avoue que le mélange "économie magie de Raison" et dragon Broyeur est un peu étrange (même si honnêtement, je pense que c'est là surtout parce que les développeurs aimaient le contraste entre le fait que toutes les porteuses de relique en forme de hache ou de marteau [Hilda, Annette, Delagarde] sont de très petite taille et le fait que leurs armes soient de grosses haches qui cassent des bouches) mais, je crois qu'on peut lier les deux.
Pour lui, je pense que l'emblème augmenterait la magie présente dans le corps du magicien, d'où le fait qu'en jeu, on économise des sorts : le magicien a plus de magie en lui alors, il peut en dépenser plus. Etant donné que les personnes autour sentirait sans doute que le porteur a plus de magie en lui que la moyenne, cela rendrait le fait d'être à côté de lui plus oppressant et écrasant, d'où le surnom de "Dragon Broyeur" pour le nabatéen qui avait cet emblème à l'origine. Il a tellement de magie en lui que les personnes autour de lui ont l'impression d'être broyé à ses côtés.
Pour Annette qui a un emblème mineur, c'est ponctuel alors, même si c'est fatiguant et que cela peut faire mal si son emblème s'active en début de combat quand elle a encore beaucoup de magie en elle, ce n'est pas trop dangereux.
Par contre, pour une porteuse avec un emblème majeur où l'effet est permanent comme Lucine, c'est une autre histoire. Certes, son stock de magie est bien plus grand et elle peut utiliser sa magie très longtemps mais en même temps, elle a bien trop de magie en elle et c'est très dangereux car, son corps n'arrive pas à évacuer cette magie en surplus qu'il a du mal à contrôler. Cela peut arriver à un magicien expérimenté qui ne s'entraine pas assez et donc, n'évacue pas sa magie (c'est ce qui arrive à Rodrigue dans l'acte 2 de l'UA où Lambert survit à Duscur) mais pour Lucine, c'est après chaque bataille où elle doit suivre une routine extrêmement rigoureuse pour se débarrasser de la magie en trop dans son corps surtout que même si le corps a trop de magie en lui, il continue à en fabriquer en continue. Cela peut provoquer des lésions cutanées sur sa peau et des plaies, ainsi qu'une fatigue extrême et elle aura du mal à contrôler sa magie et si elle ne s'en débarrasse pas assez vite, cela peut même la tuer.
L'emblème est donc puissant mais, à double tranchant et peut être très dangereux pour son porteur s'il ne s'occupe pas des effets qu'il a sur lui.
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Emblème de Lamine : dragon d'Aegis
Effet : augmente le nombre d'utilisation de sort de foi
Là, pour le coup, je vais tricher un peu et dire que le talent de Mercedes "Dévoué Serviteur" est en fait l'effet de son emblème : l'emblème soigne autant ses alliés que son porteur quand il s'active, et quand le porteur utilise de la magie blanche offensive comme le sort Abraxas, Aura... cela le soigne également en volant de l'énergie vitale à sa cible, ce qui en plus du coup peut l'engourdir et la rendre plus vulnérable aux attaques. Comme ça, on fait le lien avec Emile qui est Cavalier Macabre dont le talent personnel augmente le taux de critique - ça peut venir de son emblème quand il utilise la magie vu qu'il a accès à ses sorts dans sa classe personnelle -, mais aussi avec l'Egide mythique qui était orné d'une tête de Gorgone et avait une fonction autant défensive qu'offensive.
A nouveau, c'est ponctuel pour Mercedes donc, elle ne sent pas trop d'effet secondaire mais, pour son ancêtre Rosine Von Lamine qui avait un emblème majeur, c'est également plus compliqué. Là aussi, son emblème est actif en continu mais, plus elle l'utilise, plus elle s'engourdit de la manière que ses adversaires, jusqu'à devenir complètement figé, comme si elle s'était changé en statue de pierre et elle ne pourra plus bouger pendant un moment (histoire de faire le lien avec les Gorgones et donc la légende de Méduse, surtout que ma Brave de Lamine ressemble aussi à un serpent ou une sorte de Méduse de mon côté à cause de ses fiertés). Comme pour un porteur de l'emblème de Fraldarius, il faut donc prévoir un moyen de l'évacuer du champ de bataille quand cela arrive mais, elle reste tout de même vulnérable très longtemps et doit éviter un maximum d'en arriver là. Rosine limitait donc au maximum l'utilisation de sa magie de foi en plein combat pour privilégier les armes blanches, et un petit peu la magie de raison même si elle évite, de peur que cela ne l'engourdisse aussi.
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Emblème de Maurice : Dragon de la Tempête
Effet en jeu : Augmente parfois la force lors de l'utilisation d'une arme
Pour cet emblème, étant donné que les utilisateurs de l'emblème de Maurice / de la Bête sont également considérés comme maudits, je me dis que l'effet de leur emblème pourrait renforcer cette idée qu'ils sont maudits en plus de la transformation de Maurice / Siopèle en monstre, ainsi que sa sorcellerie de l'ombre et de la lumière qui était très craint à cause de sa capacité à se rendre invisible pour les décapiter d'un coup d'épée.
Je me demandais donc si son emblème ne pouvait pas rendre son porteur la rendre difficile à distinguer en dérèglant les sens des personnes autour du porteur, le transformant un peu comme une ombre brillante, tout en renforçant la vue de son porteur. Pour Marianne qui a l'emblème mineur, cela la rend difficile à distinguer quelques secondes, ce qui permet de se glisser dans l'angle mort de ses cibles pour les frapper plus fort.
Cependant, pour un porteur d'emblème majeur, encore une fois, l'effet est permanent et que si le porteur est difficile à distinguer pour l'ennemi, c'est également le cas pour ses alliés et il déforme aussi leurs sens, ce qui affaiblit en fait tout le monde autour de lui. Cela les empêche donc d'occuper des postes de commandants qui doivent être rapide à identifier dans le chaos de la bataille (d'où le fait qu'ils portent souvent des cimiers en plumes ou en crin ou d'autres attributs qui permettent de les repérer de loin) mais doivent aussi éviter de combattre en formation. Ils combattent donc plus de manière isolé ou comme cavalier léger chargés d'harceler l'ennemi où les formations sont plus lâches.
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Emblème de Goneril : Dragon Kalpa
Effet en jeu : empêche parfois les contre-attaques ennemis
Bon... comment dire que c'est compliqué pour celui-là... comme le rappel très bien ce billet de Mwezina, le kalpa est une unité de temps et "à la fin de chaque kalpa, le monde est anéanti et renaît." Donc, un pouvoir lié au temps collerait bien mais, le fait de pouvoir remonter le temps est réservé à Byleth, on ne peut pas trop empiéter sur ses plates bandes...
Alors, je partirais plus sur un pouvoir proche de celui du serpent dans Miraculous : dans cette série, quand on utilise le pouvoir du serpent, le porteur marque une sorte de check-point à un moment x ou il peut revenir en faisant remonter le temps à tout le monde en tournant le serpent sur son Miraculous, tant que le délai des 5 minutes avant la détransformation ne soit écouler. Pour l'emblème de Goneril, on partirait plus sur quand l'emblème s'active, le porteur peut reculer dans le temps pour revenir à un endroit précis mais, il est le seul affecté avec tout ce qu'il touche.
Pour partir d'un cas plus concret, prenons la scène de la défense de Derdriu dans AM avec Hilda, emblème mineur dont l'emblème s'active de manière aléatoire. Elle traverse le pont, puis elle combat Arundel. Lorsqu'elle est sur le point de se prendre un sort alors que son emblème s'active, elle peut reculer sur le pont pour retourner au milieu du pont où elle était avant afin d'éviter l'attaque avec tout ce qu'elle touche. Imaginons qu'en jeu, elle a Marianne en assistante, si elle touche Marianne quand son emblème s'active, elle reculera dans le temps avec elle pour retourner là où elles étaient avant toutes les deux. Si elle combat sur le dos d'une wyvern, la wyvern retournera au milieu du pont avec elle. Pour Eudoxie dont l'emblème est actif en permanence, elle peut le faire n'importe quand.
Cependant, cet emblème est très dangereux à utiliser car, il est extrêmement énergivore et douloureux à utiliser, ce qui sonne son porteur et lui fait cracher du sang à chaque utilisation et que si l'effet s'arrête, le porteur risque de perdre quelque chose en cours de route quand il remonte le temps. Pour reprendre l'exemple d'Hilda à Derdriu, elle pourrait au mieux perdre des objets qu'elle a sur elle pendant qu'elle remonte le temps, au pire un bout de son corps. Pour Eudoxie, je pense qu'il lui manque quelques morceaux de chair à cause de bond dans le temps plus ou moins raté en fin de bataille alors qu'elle battait en retraite et qu'elle était épuisée. Et plus le bond dans le temps est long (disons 1 heure en arrière plutôt que 5 minutes), plus il est risqué. C'est également le cas quand le porteur transporte d'autres personnes avec lui. Pour revenir à l'exemple où Hilda remonte jusqu'au milieu du pont avec Marianne, il y a de grande chance qu'elle laisse Marianne a mis parcours, voir avec sa main encore agrippée à elle. C'est donc un emblème dangereux à n'utiliser qu'en cas d'extrême urgence.
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Emblème de Blaiddyd : Dragon Grim
Effet en combat : Double parfois l'Atk et l'usure des armes pour les arts de combat. 
Bon, là, ça va être simple vu qu'on voie en jeu l'effet de cet emblème : les porteurs ont tous une super force. Simple et efficace. Pour Dimitri, on peut ajouter qu'il a du mal à la contrôler mais, je le mettrais plus sur le fait qu'il est encore assez jeune (et peut-être Duscur) alors, il peut avoir du mal à la contrôler à cause de son manque d'expérience ou qu'étant donné qu'il est ado, sa force augmente trop vite avec sa puberté et son corps qui change beaucoup alors, il n'a pas le temps d'apprendre à la contrôler, ce que sa maladresse naturelle n'aide pas, même si c'est temporaire. Je n'aime pas vraiment l'idée que Dimitri pourrait blesser ses amis et ses proches par accident (et vade retro la fanon qui dit que quand une personne est enceinte d'un bébé à emblème Blaiddyd, il va casser les os de sa mère en bougeant, c'est déjà assez compliqué une grossesse comme ça !) alors, il peut contrôler sa force hors période exceptionnelle. Pour un emblème majeur, cette force est encore plus grande au quotidien mais comme pour l'emblème mineur, hors circonstance exceptionnelle, le porteur est capable de la contrôler.
En combat, si la force de Dimitri augmente d'un coup quand son emblème s'active, pour Loog qui est un porteur d'emblème majeur, c'est continue, ce qui est un véritable problème vu qu'il abime très vite ses armes et en combat... ça peut très vite être gênant surtout que même s'il sait les réparer, ça coute tout de même assez cher à faire et qu'il ne roule pas toujours sur l'or. Il se sert donc de sa grande force pour en avoir plusieurs sur lui afin de les remplacer et privilégie si possible le combat au corps à corps pour éviter de trop tout abimer trop vite. Il utilise également beaucoup Areadbhar qui ne peut pas se briser mais, comme pour tous les autres, si son emblème est actif trop longtemps, il le vide littéralement de ses forces : sa force de titan disparait et le laisse très faible, quasi incapable de bouger avec ses jambes qui deviennent trop fragile pour bouger. Il doit donc aussi faire attention à ne pas en abuser.
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Emblème de Gloucester : Dragon artisan
Effet en jeu : Augmente parfois la force pendant les attaques magiques
Ok... oubliez ce que j'ai dit sur le dragon Kalpa, c'est lui le pire... peut-être la capacité à rester coller au mur et au plafond ou qu'il peut étirer son corps, histoire de lier le fait que c'est de la magie et un artisan à qui se serait utile pour finir plus facilement son boulot ? ... non... honnêtement, je ne voie pas trop comment lier le côté artisan et la magie plus forte de temps en temps sans que ce soit une copie de l'emblème de Dominic. En plus, même si j'aime bien mon Amaury qui a un emblème majeur et qu'il sait se battre, il n'utilise pas beaucoup la magie et ne va pas souvent sur le champ de bataille, étant le trésorier et l'organisateur du groupe. Et Lorenz, même si c'est un des champion de la remontada au maillot blanc à pois rouge, c'est clairement pas un des persos que j'aime le plus du jeu alors, je préfère ne rien dire sur leur emblème plutôt que sortir un truc mal fichu car je n'ai pas de bonne idée. Joker pour cette fois.
Les emblèmes des Saints.
Bon, là aussi, je vais poser un joker pour les humains. Pour les dragons, je pense que leur pouvoir se rapprocherait des capacités de la sorcellerie mais, en beaucoup moins mortel étant donné que les dragons maitriserait naturellement leur don. On voie qu'Indech maitrise l'eau quand on l'affronte alors, il a surement des pouvoirs assez proches, idem pour Macuil et le vent qui se rapproche de la sorcellerie de Daphnel. Pour Flayn, elle est le dragon de la lumière alors, elle aurait sans doute une magie proche de celle de Siopèle / Maurice avec une utilisation bien moins lugubre ou mortel, et pour Rhéa qui est le dragon du ciel, un mélange de la sorcellerie de Kelon / Riegan et Daphnel.
Pour leurs porteurs... comment dire ça... c'est peut-être parce que les personnages adrestiens sont ceux pour qui je suis la plus froide à part les excellents Petra et Ferdinand (on y reviendra plus tard pour lui) mais pour les autres... vide total... surtout que la plupart sont des persos blagues... encore, je pense que si Linhardt était en fait le frère de Flayn et un nabatéen, il pourrait être très intéressant : sa narcolepsie viendrait d'une blessure qu'il a reçu pendant la guerre mais, il refuserait de tomber dans le sommeil nabatéen pour rester avec son père pour s'occuper de sa soeur qui est plus gravement blessé que lui, notamment en travaillant dans l'Empire. Caspar l'aurait rencontré quand il était petit et l'aurait grillé à une occasion x ou y (Linhardt s'évanouit à cause de ses blessures qui se referment mal, et Caspar les découvre en voulant l'aider) mais, même si c'est pas le couteau le plus affuté du tiroir, il comprend en voyant Linhardt terrifié qu'il ne doit pas le dénoncer. Et pour Bernie... ça mériterait un billet à part vu que son perso aurait pu être très intéressant si elle évoluait vraiment et dépassait son état de perso-blague qui hurle tout le temps (et pour une fois, la traduction a amélioré le personnage en faisant de son père un vrai père abusif et pas juste un autre personnage de vanne qui lui faisait de longs sermons ennuyeux) mais d'autres l'ont bien mieux fait que moi.
Et pour leurs ancêtres, même combat, surtout que d'après Hanneman, il n'y a pas de porteur de l'emblème majeur de Cichol connu à part le saint lui-même alors, est-ce que ce serait possible qu'aucun des emblèmes donnés par un des saints ne puissent être majeur ? Après tout, ils ont donné leur sang volontairement alors, peut-être qu'ils ont donné une quantité plus faible qui ne donne que des emblèmes mineurs ? Alors, ça pourrait expliquer pourquoi personne n'aurait eu l'emblème majeur de Cichol pendant un millénaire. Alors, je ne me suis pas trop creusé la tête pour eux honnêtement... sauf pour Ferdie qui est mon aigle préféré avec Petra.
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Emblème de Cichol : Dragon de la Terre
Effet en jeu : Permet parfois d'empêcher les contre-attaques ennemies lors de l'utilisation d'art de combat.
Dans la même logique, Seteth étant le dragon de la Terre, il aurait une magie proche de la sorcellerie de Gloucester / Paenitens : manipulation de la terre en général. Cela rendrait sa peau de dragon extrêmement dur, comme une carapace de terre cuite, même si elle peut être ébréchée avec des coups suffisamment puissant. Pour l'emblème majeur chez un humain, ça aurait un effet similaire : le porteur devient dur comme de la pierre, d'où le fait que quand c'est un emblème mineur, cela empêche les contre-attaques, c'est juste que ça ne fait aucun dégâts. Cependant, contrairement à l'emblème de Fraldarius où les dégâts des coups est atténué, même si les coups font moins mal, la douleur reste et entaille à chaque fois le corps du porteur, ce qui crée plusieurs petite blessures qui peuvent être dévastatrice si elles sont trop nombreuses. Comme pour les autres, c'est un emblème énergivore et quand il s'arrête, il laisse le corps mou comme de l'argile alors, le moindre coup peut déformer le porteur de l'emblème de manière permanente.
Cependant, personne n'a jamais eu à l'expérimenter étant donné que Seteth n'a pas donné assez de sang pour que l'emblème soit majeur, même au possesseur original qui n'aurait pas eu cet emblème majeur. Honnêtement, je le voie comme un gars des plus ordinaires, un simple agriculteur ou un berger mêlé à tout ça par le plus grand des hasards car, il a aidé Seteth et sa famille à un moment donné (peut-être peu de temps après la Tragédie de Zanado alors que Seteth, Eriu et bébé Flayn [si elle est déjà née] cherchaient des survivants partout en Adrestia) et qu'il les a toujours soutenus après. Aegir / Luka est quelqu'un de noble de coeur, comme Ferdinand. C'est d'ailleurs grâce à sa clairvoyance et sa bonté naturelle, ainsi que le fait que ce soit un des seuls à avoir un métier ordinaire, qu'il ne juge pas les Braves tout de suite et comprend assez vite qu'il y a anguille sous roche dans cette histoire car, n'étant pas aveuglé par la vengeance comme Macuil ou Rhéa à ce moment-là, il arrive à voir qu'ils ne sont clairement pas dans leur état normal et que quelque chose cloche avec leur magie qui semble ne pas fonctionner correctement, surtout que la plupart (sauf peut-être Metaheta) sont des gens ayant une vie ordinaire comme lui. La deuxième qu'il affronte, c'est Siopèle / Maurice alors qu'elle tente tant bien que mal de garder ses moutons malgré la douleur, ils font littéralement le même métier et la seule différence avec lui, c'est qu'elle est nomade et lui sédentaire mais, il la cerne assez vite.
Je le voie mal demander de lui-même ou même vouloir à avoir un tel pouvoir entre les mains... ça arriverait surement plus parce que Seteth veut lui donner de quoi le protéger pendant la guerre, ce qu'il accepterait bon gré mal gré en voyant que c'est vraiment un des meilleurs moyens de le protéger, surtout que Seteth / Cichol et Eriu ont bien besoin d'une personne qui pense aussi que les Braves ne sont pas forcément coupable (en plus d'Indech qui a des doutes avant d'en être sûr quand il affronte son ami Gloucester / Paenitens, alors qu'il sait parfaitement qu'il ne volerait jamais le pouvoir de qui que ce soit, surtout qu'il lui a appris le principe central de la sorcellerie : seul le sorcier doit payer le prix de sa sorcellerie). Un pouvoir qui permet de mieux résister en cas d'attaque lui correspond donc assez bien : simple et efficace.
Les emblèmes des Apôtres :
Etant donné que les effets sont les mêmes que d'autres emblèmes et que j'utilise rarement les personnages des Loups de Cendres (là aussi, le syndrome du perso-blague a encore frappé à part pour Yuri qui est certes un personnage intéressant mais que je n'utilise pas trop), je vais aller très vite.
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Emblème d'Aubin : dragon de glace qui empêche parfois les contre-attaques quand le porteur utilise une arme, les coups du porteur gèle leur cible ou au moins l'engourdissent tellement de froid que cela les empêche de bouger correctement et donc de contre-attaquer. Effet secondaire : tétanise le porteur quand il est utilisé sur une trop longue durée et provoque des engelures graves sur tout le corps.
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Emblème de Chevalier : dragon des neiges, permet de se régénérer après une attaque spéciale, voir l'emblème de Riegan. Effet secondaire : sensation de brûlure de plus en plus forte comme si le porteur fondait quand il fait chaud, de geler progressivement s'il fait froid comme si la neige se transformait en glace.
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Emblème de Noa : dragon fleuri, on va plutôt reprendre le talent de Constance pour en faire l'effet de son emblème. Au soleil, l'emblème rend la magie bien plus puissante comme une fleur qui s'épanouit mais, elle se referme à l'ombre ou dans le froid afin de mieux se protéger, tout en rendant la magie plus faible afin de l'économiser un maximum en cas de besoin. Effet secondaire : effet dépendant du temps et du terrain, et provoque de la confusion et des troubles du comportement s'il est utilisé sur une période trop longue ou trop souvent.
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Emblème de Timothéos : dragon de l'ombre, augmente le nombre de l'utilisation des sorts de foi. Voir l'emblème de Dominic pour les avantages et les inconvénient avec la variation que si l'emblème s'active quasi en permanence dans les endroits sombres ou la nuit, à la lumière du jour, le porteur utilise plus de magie pour le même sort, ce qui fait qu'il perd en endurance. Un emblème très situationnel donc.
Et je crois que tout le monde est là ! Merci beaucoup pour avoir tout lu ! J'espère que ça vous a plu !
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magguy-crossdresser · 10 months
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Samedi 26 août 2023
Crossdressing et Naturisme …
Titre bizarre? Peut-être… C’est l’exposé d’une position. Pas l’exposé d’une réflection, mais bien la présentation d’une position. Dire que c’est une réflection laisserait supposer que je mets des mots sur des pensées instantanées mal étayées qui pourraient être ultérieurement rapidement modifiées. Donc comme le mot « réflection  » est sujet à interprétation, autant ne pas l’employer.
( J’hésite à mettre des smileys dans mes textes, ça viendra peut-être, ça permettrait aussi de faire comprendre que cet écrit n’est pas un copié-collé mais que j’écris directement sur le smartphone, avant de cliquer sur « Publier ». )
- Quel rapport entre le Crossdressing et le Naturisme? Apparemment aucun… Effectivement c’est presque contradictoire puisque le Crossdressing consiste à transformer visuellement son genre, et le naturisme laisse apparaître ce qui fait son genre.
Vis à vis des deux activités, on pourrait être adepte ou non adepte, compréhensif ou dubitatif, avoir une position marquée ( Pour, Contre, ou encore Sans opinion ), avec éventuellement des positions différentes entre le crossdressing indoor et public.
Vous comprendrez qu’il peut alors y avoir de très nombreuses combinaisons, et aussi des combinaisons impossibles…
L’explication est brouillonne, mais également quelque peu caricaturale. La caricature a l’avantage de forcer un peu le trait pour mieux définir les contours, et mieux faire ressortir les idées et les conclusions…
La synthèse des combinaisons tend à cette conclusion …
- Un sympathisant du Crossdressing ( Adapte ou non adapte ) est forcément compréhensif du Naturisme.
- Une personne contre le naturisme ne peut pas être bienveillante sur l’activité Crossdressing. ( On retrouve dans ce groupe les intolérants, les sectaires, les rageux, les hypocrites…)
- Un Crossdresser n’est pas forcément un naturiste mais il porte un regard bienveillant sur le naturisme.
- Un naturiste n’a rien contre le Crossdressing ( Crossdressing indoor ET public ).
Faisons maintenant la synthèse de la synthèse…
- Le Naturiste est tolérant.
- Le Crossdresser est tolérant.
Il y a les contre-tout… Les intolérants!
Il n’y a pas que la tolérance qui est commune au Crossdresser et au Naturiste, il y a la notion de liberté et de respect des opinions.
Voilà où je voulais en venir. Il est donc logique d’être naturiste lorsque l’on est crossdresser car, outre le lien qui existe dans la relation corps/vêtements, par rapport au naturiste, le crossdresser pousse encore plus loin le curseur de la liberté du corps et de l’esprit.
Vous aurez compris que je fais les promotions tant du Crossdressing que du Naturisme.
Rebloguer est une manière de contribuer à promouvoir notre mode de vie. Merci de votre aide.
Merci de m’avoir lu.
🔁 Svp…
Magguy Crossdresser 💋
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L'hésitation de Patmol, Troisième Partie. Avec Sirius Black x Female OC (Le club des maraudeurs, Harry Potter) 🐾
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❀ Première Partie ; Deuxième Partie
❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.
❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling.
❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily.Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.
❀ "J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. ", Sirius Black
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Les jours s'écoulèrent avec une telle vitesse que Sirius songea plusieurs fois que le temps se jouait de lui. Il n'avait pas adressé la parole à Remus et à James depuis le jour où ils avaient demandé à Lysandra d'être leur professeur particulier. Peter, en revanche, lui était resté loyal. Sirius aurait voulu se confier à lui, lui dire ce qu'il ressentait pour Lysandra mais il ne fut pas assez courageux.
Le vendredi suivant, il se rendit dans la cour du clocher en traînant des pieds. Bien sûr, il avait hâte de se retrouver en la compagnie de Lysandra mais il appréhendait aussi sa proximité.
Il voulait être le premier sur les lieux mais c'était sans compter sur la ponctualité de la jolie sorcière. Elle attendait sur un banc, un livre de sorts juché sur ses genoux. Sirius l'observa pendant un moment. Chaque détail de l'apparence de Lysandra fit l'objet de son attention. Elle avait coiffé ses cheveux différemment, dégageant son beau visage. Une lourde tresse, terminée par un joli nœud jaune et noir, les couleurs de sa maison, reposait sur son épaule. Elle avait délaissé sa robe de sorcier pour ne garder que sa jupe et son pull frappé du blason de Poufsouffle. Le temps s'étirait ; Sirius décida qu'il était temps de quitter sa cachette et, prenant une grande inspiration s'approcha d'elle. Il avait du mal à se déplacer normalement, comme si ses pieds refusaient de marcher droit. Quand elle le vit, un immense sourire se dessina sur ses lèvres et Sirius espéra qu'elle ne s'attardât pas sur sa démarche saccadée. Le cœur de Sirius flancha. Il sentit la sueur dégouliner le long de son dos.
- Salut ! s'exclama-t-elle en se levant. Je ne pensais pas que tu viendrais.
- Comment ça ?
Sirius eut un mauvais pressentiment. Il se rendit alors compte que tous ses amis manquaient à l'appel. Ce n'était rien d'étonnant de la part de James et Peter qui étaient systématiquement en retard. En revanche, Remus était connu pour sa ponctualité. Leur absence l'inquiétait.
- Les autres m'ont envoyée un hibou : apparemment ils ne pourront pas venir. Une histoire de devoirs à rendre.
Les saligauds, pensa férocement Sirius en serrant les poings.
- J'en ai déduit que tu abandonnerais à ton tour, tu n'avais pas l'air très ravi d'assister aux cours.
Elle baissa les yeux, l'ombre de ses cils balaya ses joues. Sirius eut aussitôt envie d'emprisonner son visage entre ses mains. Il se fit violence pour reculer.
- C'est en tous cas l'impression que j'ai eue dans la salle commune de Gryffondor l'autre jour...
Lysandra le regarda.
- Euh...J'étais juste un peu surpris, on n'en avait pas encore discuté.
Elle parut soulagée. Un silence gêné s'installa entre eux. Sirius se demanda s'il ne ferait pas mieux de s'en aller mais se surprit à dire :
- On s'y met ?
Lysandra obtempéra. Elle lui suggéra de commencer par le sortilège d'allégresse, ce qui leur permettrait de reprendre les bases en douceur tout en travaillant pour les BUSE. Elle confisqua sa baguette magique, l'obligeant à réciter la formule magique à voix haute et intelligible.
Sirius eut beaucoup de mal à se concentrer, elle se tenait si près de lui. Son parfum, un délicieux mélange de citron et de romarin flottait dans les coins de ses narines. Quand elle lui rendit sa baguette pour qu'il exerce sa posture, leurs doigts se frôlèrent. De jolies plaques roses se dessinèrent sur le haut des joues de Lysandra et elle se détourna pour les cacher. Il avait étudié ce sort en troisième année, soit deux ans auparavant mais les leçons du professeur Flitwick lui paraissaient si loin. A l'époque déjà, c'était le seul sortilège pour lequel il éprouvait des difficultés.
Il fallut quatre essais à Sirius pour obtenir un semblant d'allégresse sur la personne de Lysandra. Celle-ci parut quand même impressionnée, mais Sirius, lui, insista pour qu'ils continuassent.
- Je veux être sûr de le maîtriser.
Puis enfin, lorsque Lysandra eut fini de hurler de rire, Sirius estima qu'il était temps de passer à autre chose. Il souhaitait enchaîner avec le sortilège d'attraction. Ils reprirent le processus mais Sirius eut beaucoup plus de mal avec ce sortilège.
La lune venait de se montrer au-dessus d'eux quand Sirius demanda qu'ils s'arrêtent. Frustré, il s'affala sur le sol dallé, la tête entre les mains. Il ressentit l'envie oppressante de jeter sa baguette au loin.
- Non mais quel blaireau ! vociféra-t-il. Même pas capable de reproduire un simple sortilège d'attraction.
Lysandra s'agenouilla auprès de lui.
- Alors là, je ne te permets pas !
Sirius la regarda, elle avait la mine grave.
- Comment oses-tu insulter le symbole de ma maison ?
- Je-Je suis désolé, je ne voulais pas...
Les yeux de Lysandra se mouillèrent. Sirius crut qu'elle allait fondre en larmes mais l'inverse se produisit. Elle riait.
Sirius éprouva une drôle de sensation, là, quelque part au fond de son être. Il sentit sa gorge prendre feu. Lysandra reprit son calme et rangea sa baguette.
- Je dois dire que je suis agréablement surprise de voir la rapidité avec laquelle tu as su maîtriser le sortilège d'allégresse.
Elle sortit une boîte de biscuits de son sac, en proposa à Sirius qui oubliant de rester sur ses gardes accepta. Il croqua dans un cookie à la cannelle et poussa un soupir de ravissement.
- Et ta posture était parfaite, compléta Lysandra en le fixant du coin de l'œil. Visiblement, tu n'avais pas besoin de mon aide, juste d'un peu de concentration. Je pense que tu te mets beaucoup de pression. Pourtant tu es un brillant élève.
Sirius avala de travers et fut pris d'une violente quinte de toux.
- Tu trouves ?
Elle se mordit la lèvre inférieure comme si elle regrettait d'avoir dit ça.
- Je t'ai observé.
- Ah oui ?
- Ce n'est pas ce que tu crois, ajouta-t-elle, médusée. En cours, tu es très méthodique et sérieux dans ce que tu fais. Tu fais tout pour être dans les bonnes grâces des professeurs tout en gardant ce côté désinvolte. Comme si tu recherchais constamment l'approbation de tout le monde.
Elle s'arrêta soudain. Ils se regardèrent comme s'ils se voyaient pour la première fois.
- Ce n'est pas une mauvaise chose, je suppose.
Elle murmurait et Sirius eut l'impression qu'elle se parlait plus à elle-même qu'à lui. Il se rapprocha d'elle sur le banc, si bien que leurs épaules et leurs cuisses se touchaient, envoyant des décharges électrique le long de leurs peaux. La clarté de la lune faisait briller sa chevelure d'une manière sauvage et Sirius eut l'impression de regarder la crinière iridescente d'une licorne.
- Dis m'en plus sur moi, dit Sirius dans un souffle.
Son cœur s'accéléra dans sa poitrine. S'était-elle rendue compte de son jeu ? Avait-elle su percer à jour son vrai visage ?
- Dans la cour, en revanche, tu es une tout autre personne. Tu es ce Gryffondor sans peur que tout le monde admire. Tu es sûr de toi, tu lances des maléfices comme personne. Quand tu es avec eux, tes amis, le monde semble être à tes pieds. Tu serais prêt à tout pour eux. Tu es la meilleure version de toi-même...sans aucune pression.
Elle marqua une pause pour manger un biscuit.
- J'ai du mal à te cerner et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Lysandra se tourna vers lui dans un soupir.
- Enfin bref, tout ça pour dire que si tu as du mal avec tes sortilèges c'est peut-être parce que tu attends trop de toi même.
Sirius haussa les épaules. C'est vrai qu'il avait tendance à chercher à impressionner. Et c'était quand il prétendait vouloir être quelqu'un d'autre qu'il n'arrivait à rien. Il voulait montrer aux autres qu'il n'était pas comme le reste de sa famille, mais il voulait aussi que sa mère le remarque. Il voulait devenir légendaire, être connu au sein de l'école comme le rebelle de la famille Black. Mais il voulait aussi que sa mère l'aime et qu'elle soit fière de lui. Il voulait répondre aux attentes de chacun. Il voulait être le héros de Peter. Le préféré de sa mère. Le frère modèle de Regulus. Le cœur de lion de James et l'ami compréhensif de Remus.
Et ce soir, s'il n'arrivait pas à se concentrer c'était parce qu'il voulait désespérément impressionner Lysandra Lufkin. Celle-ci le fixait toujours de ses grands yeux dorés. Peut-être s'attendait-elle à ce qu'il lui dise tout ça mais il préféra s'abstenir. Après tout, il ne l'avait même pas encore dit à James.
- Tu as raison, je me surmène un peu trop. Laisse-moi un peu de temps et ça viendra tout seul.
Lysandra eut un sourire poli. Sa réponse l'avait déçue, nota Sirius. Elle se pencha pour ranger ses affaires dans son sac. Sirius décida que c'était le bon moment pour s'éclipser.
Il se dirigeait déjà vers le hall quand Lysandra le rattrapa par le poignet.
- Écoute je sais que ce n'est pas le moment pour toi mais...
Elle parut hésiter. Sirius attendit fébrilement. Il se demanda ce qui pouvait bien la mettre dans un tel état et puis, il comprit. Allait-elle vraiment faire ça ? Là maintenant, dans la cour ?
- Je me suis dit que peut-être...
Elle entortilla une mèche de cheveux autour de son petit doigt, prit une longue inspiration et dit précipitamment :
- Est-ce que ça te dirait d'aller boire une bièraubeurre à la prochaine sortie à Pré-au-Lard ?
Sirius en resta bouche bée. Elle l'avait fait, elle l'avait invité à sortir. L'idée sonna délicieuse à ses oreilles mais les pensées qu'il avait nourries envers Lysandra pendant ses nuits d'insomnie, l'empêchèrent de se réjouir. Il ne savait rien d'elle mais il se connaissait lui-même assez bien pour savoir qu'il n'était pas la bonne personne pour Lysandra.
- Toi et moi ? Seuls ?
Lysandra grimaça et Sirius regretta la brusquerie de sa question.
- Seulement si tu en as envie. Ou on peut inviter les autres.
- Ah !
- Ah ? répéta Lysandra, incrédule.
Lysandra fronça les sourcils. Sirius dû puiser dans les dernières gouttes de courage qui lui restait dans ses tripes.
- Ça aurait été avec plaisir mais j'ai déjà rendez-vous avec... quelqu'un d'autre.
Il regretta aussitôt. La lèvre inférieure de Lysandra trembla. Son beau visage pâlit. Elle baissa les yeux vers ses chaussures et Sirius crut voir une larme glisser jusqu'à terre.
- Je suis désolé.
- Aucun problème, parvint-elle à murmurer avant que sa voix ne se brise. On se verra la semaine prochaine pour travailler la métamorphose !
Elle tendit sa boîte de biscuits à Sirius qui regarda l'objet comme si un serpent allait s'en échapper à tout moment. Il agita ses mains devant lui pour refuser, se sentant trop coupable pour lui prendre ses pâtisseries alors qu'il venait de l'envoyer balader. Lysandra insista, sa mère lui en avait envoyé une douzaine de boîtes.
- J'ai eu l'impression que tu les appréciais, ajouta-t-elle en fourrant la boite dans les mains de Sirius. Tu pourras les partager avec les autres.
Sur ce, elle s'en alla. A cet instant, Sirius aurait voulu maîtriser le sortilège d'attraction pour la ramener vers lui, la rassurer et lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur mais il la laissa partir, impuissant.
Sur le chemin vers la Tour de Gryffondor, il ne cessa de se répéter que c'était pour le mieux. James, Remus et Peter l'attendaient sur le palier du septième étage. Sirius, qui avait oublié qu'il était fâché contre eux leur adressa un pauvre sourire. Peter fut le premier à parler.
- On est vraiment désolé Sirius. Avec Remus, on s'est rappelé qu'on devait aider James à écrire son devoir de Potions.
- Ce n'est rien.
Ils s'engouffrèrent tous les quatre dans le trou derrière le portrait de la Grosse Dame.
- Tu n'es pas fâché ?
- Non, pourquoi le serais-je ?
James émit un rire victorieux en donnant un coup de coude dans les côtes de Remus.
- Ça veut dire que ça s'est bien passé avec Lufkin...
Sirius s'allongea sur le canapé jonché de boites vides de chocogrenouilles. Il serrait toujours la boite de biscuits contre lui.
- Comme sur un balai. Hé Remus, t'es préfet non ? Comment tu peux laisser les élèves mettre un tel bazar dans la salle commune ?
Remus poussa un soupir et esquissa un vague mouvement de tête vers Peter et James.
- Tu sais très bien que ce n'est pas mon insigne qui va les empêcher de n'en faire qu'à leurs têtes.
Il fit disparaître les déchets d'un coup de baguette magique. James vint s'asseoir sur les genoux de Sirius.
- Alors ? roucoula-t-il en croisant ses doigts derrière la tête de Sirius.
Celui-ci se dégagea aussitôt de son étreinte.
- Alors quoi ?
- Toi et Lysandra ?
- Eh bien, elle m'a enseigné un ou deux sortilèges. Vous aviez raison à propos des cours, j'en avais réellement besoin. J'ai eu beaucoup de mal à me concentrer.
- Tu m'étonnes, railla Peter en rougissant.
Sirius fronça les sourcils en entendant sa remarque.
- Vous vous êtes embrassés ?
- En fait, j'y ai pensé mais...Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
Les joues de Sirius prirent feu sous les yeux de ses camarades. Il avait répondu sans réfléchir, révélant ainsi les pensées  sauvages qu'il entretenait à l'égard de la poufsouffle.
- Calme toi boute-en-train, on sait que t'as le béguin pour elle.
James, hilare quitta son siège pour se mettre au coin du feu. Sirius vit le reflet des flammes danser dans ses lunettes.
- Je t'ai vu baver sur elle au dernier cours de Botanique.
Sirius s'offusqua. Il s'avança vers son ami pour le saisir par le col de sa chemise. Remus tenta de s'interposer mais Sirius le repoussa. Ses yeux gris étaient assombris par un voile noir. Il était furieux. James ne se souvenait pas l'avoir déjà vu dans cet état. L'espace d'un instant, il songea à s'excuser mais son arrogance le rattrapa et il se dégagea de la poigne de Sirius avec un rire moqueur.
- Vous m'avez tendu un piège, bande de manticores enragées !
- Je n'y suis pour rien là-dedans, rectifia Peter en se cachant derrière Remus.
Ce dernier roula des yeux. Les flammes de la cheminée projetaient une ombre menaçante sur sa figure striée de marques.
- On t'as juste donné un coup de main, puisque tu avais peur de lui parler.
- Je n'avais pas peur de lui parler.
Une ébauche de sourire se dessina sur les coins des lèvres de James alors qu'il passait la main dans ses cheveux pour les ébouriffer.
- Pourtant, j'ai l'impression que si on t'avait laissé faire, t'y serais encore à la fin de notre scolarité.
Sirius s'emporta. Il poussa un soupir excédé en jetant ses bras en l'air.
- Comme toujours, tu n'arrives pas à voir plus loin que le bout de ton nez James.
Il darda James d'un regard méprisant avant de s'éloigner vers les dortoirs. Il détesta ses amis pour l'avoir mis dans une telle situation. Il avait blessé Lysandra parce qu'il n'avait pas été assez courageux pour lui avouer ses sentiments mais il estimait que c'était la faute de James. Jusque maintenant, Sirius avait toujours fait en sorte de ne pas se retrouver seul avec elle car en réalité, il n'était pas dupe, il savait l'effet qu'il avait sur elle ; il savait que tôt ou tard, elle finirait par l'inviter à sortir.
Sirius n'était pas étranger aux regards féminins. Il entendait les filles glousser quand il déambulait dans les couloirs. Il voyait leurs joues rouges de fièvre quand il leur parlait. Il entendait leurs murmures excités dans la cour. Dès son plus jeune âge, on lui avait prédit une grande popularité chez la gent féminine. On lui disait qu'il avait un charme ravageur couplé au charisme naturel des Black. Il en avait abusé auprès de ses professeures et de la gentille serveuse des Trois Balais, lui permettant d'échapper aux heures de retenue et lui obtenant des pintes gratuites de bièraubeurre.
Il jouait également de sa beauté auprès de ses camarades de classe, profitant aux sales tours de James et les autres. Pourtant, il n'avait jamais exercé son charme sur Lysandra. Elle l'intimidait depuis qu'il l'avait remarquée pendant la cérémonie des répartitions. Il l'avait trouvée particulièrement jolie mais s'était désintéressée d'elle quand il apprit qu'elle rejoindrait une autre maison que la sienne. Le fait qu'elle soit répartie chez Poufsouffle indiquait à Sirius les qualités qu'elle devait posséder et il en conclut que leurs personnalités différaient. Son calme et son sérieux rebutaient Sirius dont le tempérament brutal égalait son esprit farceur.
Il ne l'oublia pas pour autant. Elle était partout où son regard se posait : au détour des couloirs, sur le palier du septième étage à attendre Lily Evans, à l'ombre des arbres près du lac, devant la vitrine de la boutique de farces et attrapes, dans les allées du Poudlard Express, dans les tribunes du stade de Quidditch. Chaque jour, Sirius remarquait quelque chose de nouveau, un nouveau quelque chose qu'il finissait toujours par ajouter à la liste des choses qu'il aimait chez elle ; comme sa façon de tirer sur le lobe de son oreille quand elle répondait à une question en cours. Il se pâmait devant son sourire éclatant et la lumière qui dansait au fond de ses yeux quand elle était en compagnie de ses amies. Il aimait l'observer lire dans la cour et la façon dont son front se plissait quand elle découvrait un mot qu'elle ne connaissait pas. Il aimait la regarder faire semblant de perdre aux échecs face à Mary Macdonald juste pour donner à celle-ci la confiance en soi qui lui faisait défaut. Il admirait secrètement sa patience et sa générosité. Il enviait la facilité avec laquelle elle attirait les gens vers elle, une attraction qui n'avait rien à voir avec le désir. On aurait plutôt dit le soleil ; les autres élèves n'étaient que les planètes qui gravitaient autour.
C'était également une sorcière brillante et le professeur Dumbledore lui-même l'avait reconnu plus d'une fois. Lysandra restait modeste malgré tout, rougissant chaque fois qu'on la complimentait sur ses aptitudes. Ses camarades de classe comptaient beaucoup sur elle et Sirius ne fut pas vraiment surpris quand elle fut nommée préfète. Il l'avait d'ailleurs félicitée un jour en la trouvant dans la salle commune des Gryffondor. Elle l'avait remercié en souriant.
Sirius sentit son corps s'embraser à ce souvenir. Il s'était couché dans son lit et écoutait le vent hurler contre les fenêtres du dortoir. Il avait défait sa cravate et ouvert sa chemise, l'impression qu'il étouffait sous ses couches de vêtements. Il cligna des yeux pour chasser les larmes qui brouillaient sa vue et s'endormit, le ventre vide et la tête pleine de Lysandra.
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sofya-fanfics · 3 years
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M'endormir près de toi
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Voici ma participation pour le Flufftober 2021. J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Chat Noir fit la seule chose qu'il pouvait faire. Il prit la main de Marinette et la serra. Il voulait la réconforter et lui dire qu'il était là si elle en avait besoin. Elle écarquilla les yeux, regardant leur main liée. Elle sourit et serra un peu plus fort la main de Chat Noir dans la sienne.
« Merci Chat Noir.
-De rien Princesse. »
Disclaimer : Miraculous, les aventures de Ladybug et Chat Noir appartient à Thomas Astruc.
@flufftober2021​
Cela allait bientôt faire une heure que Chat Noir patrouillait dans les rues de Paris. Lui et Ladybug s'étaient séparés plus tôt dans la soirée après une attaque d'akuma et ils avaient décidé de se retrouver le lendemain pour patrouiller ensemble. Mais Adrien avait du mal à trouver le sommeil. Il s'était alors transformé en Chat Noir en espérant que cette patrouille de nuit lui permettrait de se changer les idées et de dormir.
Il repensa à l'attaque de l'akuma et en y réfléchissant, il avait trouvé le comportement de Ladybug étrange. La personne akumatisée avait été Sabine Cheng. Elle s'était disputée avec un fournisseur et Papillombre en avait profité pour l'akumatiser. Mais Ladybug s'était montrée plus inquiète que d'habitude. Heureusement, tout s'était bien terminé et Sabine avait pu retrouver sa famille.
Il prit le chemin qui menait jusqu'à la boulangerie Dupain-Cheng. Il voulait savoir si Marinette et ses parents allaient bien après la soirée qu'ils avaient passé. Il sauta sur le toit de la boulangerie. Il vit Marinette, qui était assise par terre. Elle portait un pyjama et avait une couverture autour de ses épaules. Elle regardait le ciel d'un air pensif.
« Marinette. »
Elle se retourna vers lui.
« Chat Noir ! Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je suis venu voir comment tu allais.
-Ça va. Ça va mieux maintenant que tout est rentré dans l'ordre. »
Chat Noir s'approcha et s'assit à côté d'elle.
« Tu n'arrives pas à dormir ? Demanda-t-il. »
Marinette secoua négativement la tête.
« Je sais que tout c'est bien terminé et que ma mère va bien, mais j'ai vraiment eu peur. »
Chat Noir comprenait ce qu'elle ressentait. Son père aussi avait été une victime de Papillon et il avait eu peur qu'il lui arrive quelque chose. Mais tout cela, il ne pouvait pas le raconter à Marinette sans risquer de dévoiler son identité. Il fit la seule chose qu'il pouvait faire. Il lui prit la main et la serra. Il voulait la réconforter et lui dire qu'il était là si elle en avait besoin. Marinette écarquilla les yeux, regardant leur main liée. Elle sourit et serra un peu plus fort la main de Chat Noir dans la sienne.
« Merci Chat Noir.
-De rien Princesse. »
Une légère brise souffla et Chat Noir frissonna. Marinette passa la moitié de sa couverture autour de ses épaules. Il ne put s'empêcher de rougir. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait proche d'elle. Il l'avait pris plusieurs fois dans ses bras pour la sauver d'une attaque d'akuma. Il avait même dansé avec elle lorsqu'il était Adrien. Mais cette fois-ci, il avait l'impression que quelque chose dans l'atmosphère était différent. 
Il dit la première chose qui lui passa par la tête. Il raconta une de ses aventures avec Ladybug. Il ne savait pas pourquoi il parlait de cela, mais Marinette avait l'air intéressée. Alors il raconta une autre aventure, puis une autre. Elle l'écoutait attentivement et parfois commentait. Il sentit soudain Marinette poser sa tête sur son épaule. Il jeta un coup d’œil vers elle et vit qu'elle s'était endormie. Chat Noir sourit. Il était rassuré car elle se sentait mieux et en cet instant lui aussi se sentait bien. Il ferma les yeux. Seulement quelques secondes, se dit-il. Il finit lui aussi par s'endormir.
Fin
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th3lost4uthor · 3 years
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin
Chapitre 1
P.1<t(X-5) : le damné acquiesce
           Un battement. Une seconde. Un dernier signe d’adieu, et Yugo l’Éliatrope foulait à nouveau le sable de l’Archipel des Griffes Pourpres. Avant de s’y laisser choir, extenué et hagard. Derrière lui, l’aura azurée du Zaap ouvert par Balthazar depuis la dimension d’Emrub, où il avait rencontré son peuple, ses frères et ses sœurs, avant de les quitter tout aussi brutalement, appelé par le Monde des Douze à réinstaurer la paix que l’un des leurs avait perturbé par sa quête de pouvoir. Mais était-ce simplement une question de domination ?
         Alors qu’autour de lui, les troupes Sufokiennes finissaient de débarrasser leurs récifs des Shushus laissés en retrait par Rushu, le petit Roi fut assailli par une sensation de malaise. Il eut beau tenter de rationaliser son état, toujours sous le choc d’un affrontement titanesque l’ayant opposé à son ainé, l’étau comprimant sa poitrine lui suggérait autre chose. Une idée plus noire. Plus profonde… Toutefois, avant même que son esprit n’ait le temps de l’explorer, c’est son frère dragon, Adamaï, ainsi que le reste de ses amis qui le sortirent de sa torpeur.
 « Yugo !! Te voilà enfin ! » Amalia, princesse du Royaume Sadida l’enserra. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Où étais-tu ? Tu es blessé ?! 
- Calme-toi donc un peu, princesse, et laisse donc notre p’tit bonhomme respirer voyons ! » Cette voix éraillée par les années et les négociations, c’était Ruel Stroud, accompagné de Junior son fidèle Phorreur, qui sauta sur les genoux de Yugo.
« Je… Je vais bien. » Déglutit l’intéressé, gratouillant l’animal qui lui répondit par un grondement de plaisir. « J’ai… Pas mal de choses à vous raconter, tellement de choses, mais- …
- Mais tu vas tout d’abord te reposer. » L’inflexion d’Évangéline, l’archère Crâ ne laissait aucune place à la répartie.
« Et puis comme ça, on pourra te raconter comment moi et Maître Goultard on a complètement explosé Rushu et ses démons de pacotille !! Si seulement t’avais été là Yugo : c’était épi- !!
- Effroyablement incertain, Sir Tristepin. » Phaeris, il était toujours vivant. « Sans l’intervention de notre Roi, le Traître et ses acolytes auraient très probablement réussi à mener leur plan à bien. »
 Intervention du Roi. Shinonomé, c’est elle qui a battu Qilby.
Nous… Je… n’ai rien pu faire contre leur plan.
Leur plan. Son plan. Quel était le plan déjà ?
 « Éva a raison, frérot, si tu voyais ta tête : on dirait celle d’une goule à la lumière ! » Adamaï renchérit, bien que son corps, fraichement libéré de l’emprise d’Anathar, le bras-droit de Rushu, n’était pas en meilleure forme.
 La lumière.
Qilby n’a plus que cela désormais… Enfin ?
Peut-on seulement parler de lumière dans un univers aussi froid et vide ?
           Comme s’il avait lu son fil de pensée, le jeune dragon finit par secouer doucement l’Éliatrope, dont les sens semblaient osciller entre l’aphone et l’hyper réactivité.
 « Et… Et Qilby ? » Le ton se voulait doux, mais la balafre et les lèvres retroussées étaient empreintes d’une menace. « Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? »
 Qu’est-il arrivé à Qilby… ?
Qu’ai-je fait ?
 « Il ne représente plus un danger, je… » Il dut prendre une bouffée d’air ; la seule évocation de la prison dimensionnelle la matérialisait, l’aspirait. « Je l’ai renvoyé dans la Dimension Blanche. »
           Une main reptilienne aux griffes usées se posa sur son épaule.
 « Tu as bien agi, petit Roi. Qilby devait être arrêté, si ce n’est pour ses méfaits contre notre peuple, alors pour ceux des Douze. Bien que Phaeris eût aimé que le Traître réponde de ses actes, il s’agissait de la plus juste des décisions. »
 Juste… Oui, Qilby devait être stoppé.
Mais était-ce le bon choix ?
N’y avait-il pas d’autres solutions ?!
Q-Qu’ai-je fait ?
Q-
 « Hum, les gars, je crois que notre Yugo n’est pas vraiment dans son assiette là tout de suite : on n’ferait pas mieux de l’emmener à la tente Éniripsa ? 
- Yugo ! Par Sadida, il- il- ! 
- Ne vous inquiétez pas mortels : Yugo a simplement puisé trop longtemps dans son Wakfu. » Tempéra le dragon solitaire.
« Mais alors ça veut dire qu’il- ! » S’alarma aussitôt Adamaï, refermant ses pattes sur le bras de son frère.
« Non Adamaï, son heure n’est pas encore venue de retourner à son Dofus non plus. » S’empressa d’ajouter Phaeris, en profitant pour soulever l’Éliatrope afin de le conduire au poste avancé des troupes militaires. « La bataille qu’il a menée l’a très certainement vidé de ses forces, mais Yugo est un guerrier de cœur et d’âme. Il lui faut à présent du temps pour que son Wakfu, notre énergie vitale, ne se restaure. »
           Et alors qu’il finissait de sombrer dans une douce inconscience, bercé par le rythme des pas et les exclamations d’un Iop encore enfiévré par le combat (une histoire à propos de l’escalade d’un colosse et d’une épée enchaînée) Yugo ne put empêcher ses souvenirs de l’assaillir. Les piques, les mensonges, mais également les aveux… Tout cela ne formait plus qu’une mélasse indiscernable de reproches. Envers le Traître, envers celui ayant osé se faire appeler « frère »…
 C’est vous qui m’avez trahi et pas l’inverse, frères indignes !!
Bienvenue parmi les tiens, Yugo.
Et puis, je ne t’ai pas menti sut tout ~
Depuis le début, tu passes ton temps à nous regrouper !
Attention cher tous ! Notre grand Roi vient d’avoir une révélation :
il pense me connaître !
Chaque instant reste gravé dans mon esprit…
Et il faudrait que je vous plaigne !!
Je n’ai jamais aimé la violence, mais-
Grâce à toi mon cher Roi, je suis devenu un mort-vivant !
Tais-toi !!
Non pas ça !
Parce que tu vas finir seul, Qilby…
Tout mais pas ça !!
Mon bonheur valait moins que le vôtre ?!
Yugo !!!
           À moins que…
            C’est fou. Honnêtement, il n’aurait pas pensé se l’entendre dire un jour, mais il avait presque oublié cet espace de poche. Ce ridicule interstice entre deux mondes, il pensait en avoir fait le tour la première fois, littéralement, arpentant le moindre centimètre à la recherche d’une issue. Même une misérable tâche d’encre sur cette page intangible aurait suffi.
         Enfin, abus de langage : ses cordes vocales étaient à présent bien en peine d’articuler le moindre son. Ce n’était pas tant sa faute que celle de cet endroit, car contrairement à sa première visite dans la Dimension Blanche, il ne s’était pas évertué à supplier Yugo, le Conseil, ou même la Grande Déesse de lui venir en aide, puis à vociférer toutes les insultes et malédictions qu’il connaissait à leur encontre (et, croyez-le, la liste était aussi longue que son existence), pour enfin se résigner et vider les derniers râles de son corps. Non, cette fois, il avait préféré sauter toutes ces étapes pour arriver à l’éternelle échéance : le silence.
 Un véritable « gain de temps ».
Si jamais celui-ci peut encore être gagné ici…
           Comme toujours, il n’avait pour armes que son savoir et son intellect.
         Et il savait comment tout cela allait finir. Lentement, il allait perdre les mesures basiques : secondes, minutes, heures allaient s’agglutiner ; les battements de son cœur ralentissant avec l’épuisement de sa conscience. L’espace également, parce qu’après tout, à quoi bon s’orienter dans un dédale sans échappatoire ? Ses sens physiques seraient les prochains. Ils ne lui seraient d’aucune aide, pourquoi s’en encombrer ? Dans cet enfer blanc, seul son habilité innée à détecter les flux de Wakfu, bien qu’extrêmement faibles en ce non-lieu, lui permettrait de se régénérer, de rester un tant soit peu alerte, juste assez pour ne pas complètement se perdre.
         Pourtant, « perdu », c’était ce qu’il avait fait. Ainsi que ce qu’il était. Ce n’était pas une énigme bien difficile à résoudre, une simple équation et le résultat était sans appel… Mieux valait se faire une raison, et laisser cet atmosphère glacial s’emparer à nouveau de lui. Peut-être cette fois-ci pour de bon. Pour un être ne connaissant pas le souffle apaisant du néant, peut-être était-ce cela, « la mort » ? Il aurait néanmoins désiré que ses pensées lui soient arrachées, que son âme, pour ce qu’il devait en rester, puisse enfin trouver, si ce n’est le repos, alors la délivrance de l’absence.
         Comme toujours, un sursaut de vie avait tenté de le retenir. De quoi ? Il ne savait pas vraiment. Les pétales aux senteurs fleuries d’Emrub avaient achevé leur danse depuis ce qui lui paraissait une éternité, et avaient fini par disparaître dans cet océan de brume. Oh, ne vous inquiétez donc pas, ces derniers existent toujours… Quelque part. Exister. C’est tout ce à quoi vous êtes autorisés dans la Dimension Blanche.
 Exister.
Mais non vivre.
           Qilby avait perdu. Retour à la case départ ~ Hehehe. Tout n’était qu’un cycle, une ronde infinie, dans laquelle les êtres vivants n’étaient rien d‘autre que des acteurs. Lui aussi avait tenté de jouer son rôle, il avait essayé pendant des millénaires. Il avait échoué.
         Pourtant, tout semblait fonctionner ! Il aurait dû réussir ! Son peuple aurait dû retrouver la terre qui lui revenait de droit ! Sa famille aurait- !
 Elle aurait dû être heureuse…
           C’est ainsi qu’il avait œuvré : il avait envoyé Yugo chercher son Dofus, tout en sachant, par le puit distinctif de Wakfu que lui avait signalé la carte de l’Éliacube, que Phaeris le gardait. Il avait voulu user de ce répit pour en apprendre davantage sur cette Terre dont le visage avait tant changé depuis leur arrivée, sympathiser avec Adamaï, peut-être même lui avouer ce qu’il s’était réellement passé ce jour-là. Évidemment, il savait que le vieux dragon des Griffes Pourpres s’interrogerait de l’apparition de leur « Roi légitime » et que Yugo n’aurait alors pas manqué de dévoiler son retour à son ennemi, autrefois frère : s’il était presque aussi vieux que cet univers, il n’en était pas sénile pour autant !!..... Mais il avait secrètement espéré qu’en revenant au Royaume Sadida, en plein lieu civil, et avec Adamaï à ses côtés, il aurait enfin pu faire entendre raison à Yugo, mettant à nue les machinations du précédent « Conseil ». Qui n’en avait d’ailleurs que le titre…
         Cependant, tous ses plans avaient basculés après l’assemblée exceptionnelle des grands dirigeants du Monde des Douze. Une splendide brochette d’incompétents et de parjures si vous voulez son avis. Suite à son discours, pas un mot sur les souffrances endurées par les Éliatropes ! Pas un regard compatissant ! Rien que des questions stériles sur leurs besoins, leurs envies, leurs attentes ! Il avait eu beau les rassurer sur la mort d’Orgonax, la chute des Méchasmes, tout ce qui les avait intéressés, c’était ce qu’ils pouvaient en tirer ! Alors qu’ils parlaient d’enfants ! D’orphelins !!
 L’un d’eux a même accusé Yugo d’acte de rébellion, tss…
Enfin, ça ne m’étonnerait qu’à moitié que
ce petit écervelé ne soit encore parvenu à se retrouver en plein conflit
et ce, même pour une simple histoire de brioche !
           Il avait alors été tenté, ô Déesse qu’il avait lutté contre cette pulsion… Celle d’exposer au grand jour leur véritable nature ! Il s’était autrefois tant battu contre les manigances du Conseil, souhaitant révéler à leur peuple leur véritable origine et les ombres qui n’allaient pas tarder à obscurcir leur horizon. Cette fois, il s’était juré d’attendre, de se laisser vivre dans un mensonge pareil à celui construit de toutes pièces par Chibi. Il se l’était promis, pour le bien de s-
 « Plusieurs dizaines de milliers… »
           Ces mots s’étaient échappés de ses lèvres plus vite que son esprit n’avait pu les retenir, et ses vieilles blessures n’avaient pas résisté à un malin sourire d’apparaître lorsque ses oreilles furent graciées des cris de surprise et autres plaintes de ses « homologues royaux ». Les chiffres étaient faux, bien entendu : un peuple avec une longévité aussi grande que la leur n’avait pas besoin de concevoir une progéniture aussi importante. En outre, lors de la seconde venue d’Orgonax, si les adultes s’étaient sacrifiés… Tous les  jeunes n’avaient pas non plus pu être sauvés. Deux ou trois cents, tout au plus, c’était tout ce qu’il restait.
         S’étaient ensuivies de longues heures de protestations, de marchandage, et malgré les bonnes paroles de certains, bien plus nombreux furent ceux à demander réparations… À exiger des Éliatropes, des enfants, certes extraordinaires, mais des enfants tout de même, à ce qu’ils puissent payer leurs dettes envers le Monde des Douze et leurs hôtes.
 Sombres imbéciles…
En revenant sur ce monde, ai-je exigé de vous une taxe
à chaque utilisation de vos très chers « Zaap » ?!
Pourtant j’en suis l’un des créateurs, de même pour certains réseaux
et canalisations de Wakfu qui doivent toujours exister et dont
vous ne soupçonnez même pas l’existence !!
           Il s’était préparé à faire des sacrifices. Encore. Pour le retour des siens, pour leur bonheur, rien n’aurait pu entraver ses actes. Mais cette soif de puissance, ce désir d’être « supérieur à » ?! Il ne l’avait pas supporté, il n’avait plus eu moyen de contrôler ses doutes et ses peurs concernant ce monde et ses habitants. Et si jamais ils ne pouvaient pas rester…
 Alors nous devions partir…
           En s’emparant de l’Éliacube, il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Des centaines d’années à le concevoir, à l’étudier, à le manier, mais jamais n’avait-il eu recours à un tel niveau d’énergie. Bien qu’il ne savait plus vraiment ce qui avait poussé ses pas au cœur du Zinit, seules ses entrailles lui hurlant de quitter cette planète dangereuse, une fois que l’artéfact avait fusionné avec sa propre source de Wakfu… Tout contrôle lui avait échappé. Il était conscient, oh ça oui, mais lui qui avait l’habitude de peser la moindre de ses décisions, de réfléchir au plus subtil de ses coups, s’était retrouvé à la merci de ses émotions les plus primaires. Il avait été trahi ? Il trahirait donc. Il voulait partir ? Personne ne l’en empêcherait. Son peuple était emprisonné ? Il le libèrerait.
         Pas de contraintes, pas d’imprévus, tout se passerait bien… Tant qu’il resterait avec le Cube. Plus il y réfléchissait, et plus il se demandait qui avait été celui qui puisait dans la source vitale de l’autre. Il était ressorti de son affrontement plus faible qu’il ne l’avait jamais été, et si ses cheveux avaient commencé à retrouver leur teinte brune-dorée, si les marques et brûlures cédaient doucement leur place à une peau blanche, il ne parvenait que difficilement à se connecter avec son Wakfu intérieur. L’hôte d’un parasite en un sens.
           Enfin, cela ne faisait rien, bientôt il n’y penserait plus, il ne ressentirait plus. Il ne serait plus. Déjà ses yeux s’étaient fermés pour ne plus avoir à subir cette clarté infâme, et ses muscles l’avaient abandonné pour laisser son corps flotter dans cet océan sans vagues. Il avait perdu, mais Yugo avait gagné. Dans cette histoire, l’on ne retiendrait que cet instant, la mémoire collective n’ayant que faire des détails. La sienne conserverait cette expérience au chapitre de ses échecs. Peu importe. Il s’abandonna au néant, avec dans son esprit, la dernière image de Yugo souriant, entouré de sa famille. Ils s’étaient retrouvés.
           Il avait… gagné ?
  « Yugo ! Tu as fini de te préparer ? Maître Joris ne va pas tarder à arriver ! » Adamaï s’époumona tandis qu’il martelait la porte pour la troisième fois ce matin.
«  Gne-heh… J’arrive, cinq petites minutes, Ad’ ! » Des froissements de vêtements se firent entendre de l’autre côté. « J’ai presque terminé ! 
- C’est aussi ce que tu m’as dit il y a une heure ! Je te rappelle que –hey ! »
           Le petit dragon bleu et ivoire sursauta alors que son frère bondit dans le couloir, toute coiffe et sandales fraichement parées, arborant des yeux rieurs.
 « Et c’était vrai : il me restait cinq minutes… Avant de me lever ! 
- Tsss, très drôle ! Et si maintenant son Altesse voulait bien daigner se rendre à la Salle du Trône comme-…
- Arrête avec ça Ad’… » Le coupa un peu sèchement l’Éliatrope. « Tu sais que je n’aime pas ce titre… Je… Il ne veut rien dire et… ne ramène pas de bons souvenirs. 
- Pardon Yugo, c’était juste une blague : tu ne vas pas me faire la tête pour ça dis ?! » Se calma le dragon. « Et puis, même si tu ne l’aimes pas maintenant, cela n’y change pas grand-chose. On fera les choses à notre rythme, comme d’hab’ : Phaeris a dit que- ! 
- Oui, oui, je me souviens de ce qu’a dit Phaeris… Phaeris dit beaucoup de choses… » Yugo baissa la tête. « Mais parfois je me demande si-…
- Raaaah, tu ne vas recommencer avec tes idées farfelues et tes questions qui ne mènent nulle part : Qilby était un fou à lier, un traître, un type dangereux ! Il n’y a pas à réfléchir là-dessus et il ne me semble pas que tu aies fait la même chose pour Nox ! » Adamaï s’impatientait de nouveau, ses ailes minuscules trahissant son énervement. « Allez, dépêchons-nous ou sinon, nous allons retarder tout le conseil ! 
- Je… Oui, tu as raison, allons-y… »
           Il n’osa pas poursuivre ce débat, qu’il avait déjà tenté d’aborder maintes fois au cours de ces derniers mois, de peur que son frère dragon ne se vexe davantage, mais Yugo ne semblait en mesure de taire cette voix. Depuis qu’il avait clôt la Dimension Blanche, elle résonnait en lui. Malheureusement, si ses amis avaient tout d’abord mis son état sur le compte de l’affrontement et de la convalescence, ils commençaient désormais à s’inquiéter sérieusement pour lui.
 Il est vrai que je n’ai pas autant pensé à Nox une fois l’avoir vaincu.
Mais Nox avait un plan, et jusqu’au bout il s’y est tenu, n’admettant sa défaite
qu’en dernier recours.
Nox ne m’a pas supplié de l’épargner, n’a pas tenté de me faire
partager sa souffrance.
Et plus que tout…
Nox n’était pas mon frère.
           Il n’aurait néanmoins pas l’occasion de réfléchir davantage à la moral de ses actions, non pas qu’il n’y ait déjà passé de longues nuits dont il n’osait donner la couleur, car en entrant dans la salle du trône du Royaume Sadida, le jeune Yugo fut frappé par les visages inquiets de ses amis. Évangéline, Tristepin, Ruel, et bien évidemment la famille royale Sheran Sharm, ayant requis leur présence « de toute urgence », à savoir la princesse Amalia, le prince Armand et le Roi en personne, s’étaient réunis autour du messager et protecteur de Bonta : l’énigmatique Maître Joris. Même Phaeris le dragon, qui avait pris en charge leur éducation, les avaient accompagnés depuis le village d’Emelka à Amakna, où ils avaient laissé derrière eux Chibi et Grougal, ce à la charge d’Alibert, aubergiste et père d’adoption. Quelque chose de grave se tramait…
 « Aaaah, Yugo et Adamaï ! Cela nous fait plaisir de vous compter parmi nous : votre nuit s’est-elle correctement déroulée ? J’espère que vous avez trouvé le petit déjeuner à votre goût ! » Les accueillit le Roi, toujours aussi jovial. Toutefois, le ton semblait de convenance, comme pour essayer de diluer l’atmosphère pesante.
« Tout était parfait, Votre Majesté, merci encore de votre gentillesse, nous-…
- Sans vouloir vous déranger les jeunes, mais y’en a qui viennent à peine d’arriver et qui ont encore tout l’trajet dans les pattes ! Alors si on pouvait en arriver au sujet de cette réunion, ça m’arrangerait pas mal ! 
- En même temps, si tu avais pris le train comme tout le m-» Souligna l’archère…
« Et payer 25 Kamas !?! Même pas pour une première classe en plus ?! On voit bien que vous ne connaissez pas le vrai prix des choses !! 
- Hey ! Fais attention à comment tu parles à mon Évangéline, vieux machin ! » S’offusqua Tristepin avec un air de défi. L’Énutrof n’était pas le seul à avoir fait mauvaise route apparemment…
« Allons, allons mes amis, gardons notre sève froide et je suis certain que-…
- Tsss, c’est ce qui arrive lorsque l’on invite des Iops à réfléchir… 
- Armand ! Je t’interdis de-» Intervint alors Amalia.
           En l’espace d’une fraction de seconde, le chaos semblait avoir pris possession des lieux. Le silence revint néanmoins lorsque, sans même élever la voix, Maître Joris déclara, laconique :
 « Bonta menace de tomber. »
           Ce fut l’effarement général. Tous se regardèrent, le message imprégnant doucement leurs esprits… Bonta ? Tomber ? L’une des quatre plus grandes puissances du Monde des Douze ? L’incarnation de la Justice et de l’Ordre ? C’était impossible voyons ! Car alors, cela signifierait que…
 « Cela veut dire que nous sommes en guerre contre- ? » S’inquiéta le Roi, dont le peuple dépendait notamment de la protection bontarienne.
« Non, pas encore… Mais si nous n’agissons pas rapidement il pourrait s’agir d’une fin envisageable. » Reprit Maître Joris
« Mais… Mais ! Qu’est-ce qui a donc bien pu arriver à vos forces pour en arriver à envisager de telles extrémités ?! » S’exclama le prince Armand.
« Nous ne savons pas, ou plutôt… C’est bien là tout notre dilemme : nous connaissons notre ennemi, nous avons réussi à l’identifier, toutefois… »
           L’agent pris quelques respirations, le temps de peser le moindre de ses mots. S’il était venu chercher de l’aide et des conseils auprès de leurs alliés, il semblait néanmoins inquiet des révélations sur l’état de sa cité et patrie.
 « Humpf, si je devais vous narrer très brièvement le cours de ces dernières semaines, alors je vous informerai que depuis l’affrontement contre le faux émissaire éliatrope, Qilby, notre voisin, la nation de Sufokia, a commencé à revenir sur la scène politique. Leurs dirigeants n’ont pas été très satisfaits face au constat des dégâts subis par leurs terres émergées. Ils émettent à présent des doutes sur notre gestion et implication dans les affaires des autres peuples, et se sont lancés dans un plan de remilitarisation de ces zones non-occupées, ceci en attendant de mener des échanges plus approfondis. 
- Et en quoi cela nous concerne-t-il, nous ? » S’interrogea Tristepin, avant de s’expliquer devant le jugement des autres. « Enfin, j’veux dire : je comprends pour le Royaume Sadida et tout ça, mais nous ? On est des aventuriers ! On n’a rien à voir avec vos textes et vos lois, non ?! 
- Je dois l’admettre, mais Pinpin a raison sur ce point. » Appuya Ruel. « Sauf vot’ respect, Maître Joris, si j’ai l’habitude de marchander, notre équipe n’est pas vraiment constituée de diplomates pour ce genre d’négociations … 
- Et vous auriez tout à fait raison, Confrérie du Tofu, mais ce n’est pas la raison pour laquelle je vous ai demandé de participer à cette réunion. En effet, si Bonta devrait pouvoir se sortir de ces échanges relativement indemne, elle ne se trouve malheureusement pas, en ce jour, en état de traiter ce problème l’esprit tranquille. 
- Que voulez-vous dire.. ? »
            Yugo semblait de plus en plus perplexe. Pourquoi Maître Joris prenait-il tant de précautions ? Les soupçonnaient-ils de jouer faux avec lui ? Non, ils s’étaient prouvés comme des alliés de foi à maintes reprises, alors-
 « Adamaï, dites-moi… » L’intéressé se raidit, surpris par son implication directe. « Lorsque vous nous avez raconté votre affrontement avec Qilby, le... Enfin votre-…
- Le Traître. » Trancha Phaeris, qui jusqu’alors n’avez pas pris part aux échanges.
«  Oui… Donc, quand celui-ci vous a vaincu, vous et le jeune Grougaloragran, vous nous avez expliqué n’avoir repris réellement conscience qu’avec l’expulsion d’Anathar, mais, simple question de pure curiosité… » Deux yeux de prédateurs se posèrent sur le plus jeune dragon. « Qu’en était-il de l’état de ce « laboratoire » ? 
- Hum… Eh bien, c’est-à-dire qu’il était, hum, comment dire-…
- Détruit. Le laboratoire du scientifique fou n’est plus, Maître Joris. » Gronda Phaeris. « Pourquoi donc tant d’intérêt pour ces recherches destructrices et ces morceaux de cadavres ? 
- Loin de moi l’idée de remettre en doute votre parole, Sir Phaeris, mais au vu des attaque répétées subites par nos villages alentours, les familles égorgées, les champs ravagés et les forêts empoisonnées, je doute que ces « cadavres » ne l’ai jamais été… Du moins pour certains d’entre eux. 
- Comment ?! » S’alarma l’assemblée. « Une telle créature serait en liberté ?! Sur le Monde des Douze ?! 
- J’en ai bien peur… » Poursuivit Maître Joris. « Il y a de cela quelques mois, nos gardes ont été alertés sur des attaques relativement sanglantes de voyageurs. Ils ont tout d’abord pensé à des Riktus nomades ou encore à des Roublards… Mais malgré les patrouilles renforcées, rien n’y faisait : les meurtres ont continué de se perpétrer, toujours aussi sanglants, et l’absence de pillages sur les corps a ultimement écarté la piste de voleurs. La semaine passée, la « bête » a finit par s’en prendre à un hameau situé à l’Est de la cité principale… 
- Vous en avez profité pour lui filer la correction qu’elle mérite !? » Tenta Tristepin.
« ……. Il n’y a eu aucun survivant. » Conclut l’autre. « Les troupes arrivèrent juste à temps pour apercevoir la créature s’enfuyant avec quelques restes de son « butin ». Un monstre semblable à un Mulou, mais dont la taille dépasse tout ce que nous avions pu connaître à ce jour, de larges canines, une queue longue d’au moins cinq coudées, un pelage fauve tacheté de larges cercles bruns… Le plus impressionnant, selon les témoins interrogés, étaient toutefois les immenses bois au sommet de son crâne, d’ailleurs empourprés de sang ce jour-là. »
           Dans la salle, on aurait pu entendre les Tsus voler. Même au cours de leurs multiples aventures, jamais ils n’avaient pu observer, ou simplement avoir eu vent d’une telle créature. Surtout avec un tel appétit, une telle volonté de destruction…
 « Mais… Pourquoi le labo en particulier ? » Demanda Adamaï, désormais dérangé, voire à la limite de la culpabilité. « Cela pourrait être n-n’importe quel animal s-sauvage, non ? 
- Alors j’aimerai bien comprendre, Adamaï, dans quelles circonstances cette « bête sauvage » a-t-elle gagné ceci... »
           À ces mots, il exposa le contenu d’une petite sacoche de cuir, qui contenait en son sein, une bague argentée. Une série de chiffres y été gravée, mais ce n’est pas ce qui attira l’attention de trois des membres :
 « Ad’… Ces symboles, ce ne serait pas… ? 
- Oui frérot, ce sont les mêmes signes que j’ai vu dans le Zinit et que m’a enseignés Grougal, c’est- !
- De l’Éliatrope ancien, un alphabet remontant au temps d’avant notre arrivée sur ce monde. » Acheva Phaeris, se recueillant un instant. « Cela explique pourquoi vos hommes n’ont pas pu mettre à terre la créature, car Phaeris semble se souvenir d’un telle bête, rencontrée il y a cela des millénaires, et sur une planète bien différente de celle-ci… »
           Les nouvelles révélations ayant pour effet de laisser le reste de l’assemblée méditer sur les conséquences d’une telle menace en liberté, ce fut néanmoins le Iop qui finit par briser les ruminations individuelles.
 « Bon bah y’a pas à y réfléchir par quatre chemins : on y va et on le renvoie d’où il vient le gros Chacha extra-terre- !
- Je crains malheureusement que cela ne soit pas la meilleure des solutions, Sir Tristepin… Au regard du nombre de victimes, comptant parmi elles des soldats aguerris, je ne peux me permettre de vous laisser vous lancer dans cette entreprise. 
- Le gardien de Bonta a raison. » Appuya le vieux dragon. « Si la mémoire de Phaeris est bonne, alors vous n’auriez aucune chance contre elle. Deux membres du Conseil perdirent la vie en tentant de l’affronter la première fois. » Devant les regards stupéfaits d’Adamaï et de Yugo, il se força à détailler. « Il s’agissait de Nora et de son frère dragon Efrim, et bien qu’ils n’aient jamais été les âmes les plus guerrières, ils n’en demeuraient pas moins d’extraordinaires adversaires… Une attaque surprise et la puissance de la créature les ayant néanmoins terrassés. 
- En outre… » Poursuivit Maître Joris. « En sachant que l’une des créatures de ce fameux « laboratoire » soit parvenue à s’échapper jusqu’aux portes de Bonta… Alors peut-être que d’autres en sont également capables. » Il se tourna vers Phaeris, une requête silencieuse planant.
« Phaeris ne connaît pas l’étendue du bestiaire prélevé par le Traitre : lui seul connaît l’origine et la quantité de ces méfaits à travers le Krosmoz. » Préféra répondre l’autre.
           C’est ainsi, peut-être parce qu’il attendait cet instant depuis des mois, que Yugo leva timidement la main, et sous l’attention consternée de ses amis, osa évoquer l’impensable. L’impossible.
 « Si Qilby est le seul à connaître cette créature et à maîtriser ses recherches, alors nous pourrions envisager de l- ?
- Il en est hors de question !! » Personne ne fut capable de savoir qui d’Adamaï ou de Phaeris prononça ces mots en premier, mais ces derniers étaient empreints de tant de haine qu’ils firent reculer le jeune Éliatrope.
« …. Sans vouloir rentrer dans la moindre querelle familiale… » Tenta l’émissaire. « … je me vois malheureusement dans l’obligation de rejoindre Yugo sur ce point : nos plus grands experts se désespèrent actuellement à trouver un moyen de contrer les ravages de cette créature, et chaque jour de perdu en palabres sont autant de victimes à aligner sur le décompte final. Nous manquons de temps. » Maître Joris plongea son regard dans celui des dragons. « De plus, si je suis extrêmement compatissant à votre cause, ne croyez pas que cela sera le cas de tous les dignitaires de notre nation : beaucoup seront ceux à accuser le peuple Dragon et Éliatrope s’ils venaient à découvrir d’où provenait réellement cette créature. Cela ne pourra jouer qu’en votre défaveur…»
           De la tension rivale entre deux nations venait de naître un danger aux proportions démesurées, dont les retombées, si d’aventure le moindre faux pas occurrait, pourrait faire basculer l’équilibre de cet univers. Cependant… Avaient-ils une autre solution ? Si oui, alors ils se gardèrent bien de l’émettre, car tout ce que l’assemblée trouva à répondre fut un silence des plus pesants.
         C’est ainsi que fut prise la décision de libérer celui que l’on n’osait qualifier autrement que par sa folie meurtrière passée. Mesures de sureté, questions diplomatiques et mises en gardes s’étalèrent jusqu’au coucher du soleil, ce afin de s’assurer que nulle catastrophe ne survienne, tout en sachant pertinemment que la moindre erreur, la moindre faille, physique comme mentale, serait suffisante pour signer leur fin. Phaeris les avait instruits de l’existence d’un collier créé par Chibi et son frère Grougaloragran, capable de restreindre l’utilisation de Wakfu, ce afin de mener, à leur époque, des entraînements au combat sans avoir recours à leur énergie vitale : il partit le soir même pour les Griffes Pourpres, où il possédait une cache avec quelques reliques (sentimentales pour la plupart) de l’époque d’avant la Chute des Éliatropes.
           En se couchant, sans qu’Adamaï ne lui adresse plus que quelques mots, Yugo sentit comme un poids s’évaporer de ses épaules. Ils allaient sortir Qilby de la Dimension Blanche. Il pourrait alors en profiter pour tenter de comprendre pourquoi il avait agi ainsi, car il avait beau lui avoir craché au visage « qu’il connaissait les souffrances dont il était victime » juste avant de le condamner à nouveau à sa cellule intemporelle… Que savait-t-il vraiment de celui qu’il avait rencontré l’espace d’une journée ou deux ? Dont le souvenir avait été effacé par ses précédentes réincarnations ? Dont il n’avait alors cru que le reflet projeté par l’Éliacube ou le portait dépeint par deux dragons, potentiellement aussi orgueilleux et rancuniers que pouvait parfois l’être son frère ?
         Il avait été naïf de boire les paroles de Qilby… Ne l’avait-il pas été davantage en absorbant celles de Phaeris et de Balathazar ? Comment prévoyait-il de battre ses anciens adversaires sans même connaître l’existence des Shushus en premier lieu ? Pourquoi les enfants d’Emrub ne s’étaient-ils pas tout de suite retournés contre celui considéré comme « le Traître » ?
 Quel avait été le plan de Qilby… ?
Cette fois-ci, il finirait par le découvrir.
Et alors, seulement après avoir eu toutes les pièces du puzzle,
se permettrait-il de rendre son jugement.
 Car tels étaient les devoirs du véritable Roi des Éliatropes.
            Phaeris avait fait son retour en début d’après-midi, alors qu’Amalia, Adamaï et Yugo s’apprêtaient à appeler Balthazar, responsable des orphelins d’Emrub et qui lui avait juré de toujours veiller sur eux : il devait être au courant de leur décision, et si le frère de Mina s’était résigné à suivre les paroles de leur Roi, alors il devrait également s’y plier. Il y aurait des protestations, des tentatives pour le ramener à la raison, mais rien ne détournerait Yugo de sa décision initiale. La princesse Sheran Sharm avait insisté pour l’accompagner, invoquant la nécessité d’un représentant du peuple Sadida, qui, de par ses relations avec Bonta et statut neutre envers les conflits des grandes cités,  avait été choisi comme le site le plus sûr pour héberger le criminel le temps de cette crise. De plus, ses résidents principaux connaissaient désormais la sombre face du personnage : ils sauraient faire attention à ses paroles. Sans lui avouer, Yugo savait également qu’Amalia désirait voir les enfants d’Emrub, et ce depuis l’instant même où il lui avait décrit ces planètes indigos et turquoises, toujours baignées dans une aura crépusculaire.
         Lorsque le jeune Éliatrope s’était vu remettre la chaine d’argent incrustée de runes aux reflets améthyste, il avait eu l’impression de recevoir un collier doublé d’une laisse, que l’on destinait au dressage d’un bâtard récalcitrant. Phaeris prit le temps de soigneusement leur expliquer son fonctionnement ; de son activation par l’exposition à l’Éliacube, demeuré entre les griffes de Balthazar, à l’incrustation de micro-fragments de Stasis qui absorberaient en continu le Wakfu du Traître, sans pour autant mettre sa vie en danger. En fonction du choc entre l’énergie du Cube et l’appétit des gemmes, ces dernières se réveilleraient pour chercher à instaurer un équilibre avec leur hôte : elles prenaient, il s’affaiblissait. Cependant, il fallait prendre garde à ne pas surcharger la chaîne plus que nécessaire, ou sa faim ne connaîtrait alors plus aucune limite… Résultant en… Bref, ils avaient compris. Pour une raison qu’il ignore, et se maudissant légèrement de ne pas faire davantage confiance à Phaeris, Yugo se promit de garder le dragon à l’œil : sa haine envers Qilby était telle qu’il craignait qu’à la plus légère altercation, il ne fasse usage du collier pour mettre un terme à cette cohabitation forcée. Au moins, la perspective d’un moyen pour restreindre les pouvoirs du scientifique eut le mérite d’apaiser quelque peu les esprits.
 « Bon, maintenant ça y est : je pense qu’on a tout ce qu’il nous faut… » Déclara Adamaï tendit qu’il vérifiait pour la énième fois le contenu de leurs sacoches.
« Ad’, on ne part pas pour une semaine, juste quelques dizaines de minutes… Une heure tout au plus !
-Oui, mais avec lui, on ne sait jamais… 
- Dis Yugo ? » Amalia s’avança, arborant sa tenue de voyage plutôt que ses habits d’apparat. « Tu es certain que l’on ne peut pas emmener quelques jouets, ou même des livres pour les enfants ? Cela leur fera surement plaisir et-
- Les enfants Éliatropes ne savent pas lire votre alphabet, Princesse Amalia… » Lui répondit quelque peu sèchement Phaeris. « … Et il ne s’agit pas là d’une rencontre amiable entre nos peuples : celle-ci viendra en temps voulus, mais aujourd’hui, vous avez pour charge de ramener le Traître. Phaeris et son peuple vous remercie pour vos généreuses intentions, mais il s’agit d’une mission de la plus haute importance. »
           La Sadida n’eut pas le loisir de maugréer contre le caractère rabat-joie de son interlocuteur, qu’un immense portail s’ouvrit dans leur dos. De l’autre côté devaient se trouver le peuple Éliatrope, impatient de revoir leur jeune Roi et de découvrir ses amis… Ainsi qu’un Balthazar, tout sauf réjoui par ces retrouvailles, qu’il n’espérait pas sous de tels augures. Un dernier signe d’au-revoir, d’ultimes mises en garde, et ils étaient partis.
            Il sentit le portail plus qu’il ne le vit. Une telle déchirure sur cette toile blanche qu’était sa prison ne pouvait passer inaperçue, en particulier pour un esprit comme le sien, roué aux arcanes du Wakfu depuis des millénaires… et particulièrement avide de la moindre stimulation en ce lieu désolé.
         Qilby ne se retourna pas, il savait qui se trouvait derrière lui : il n’y avait qu’un seul inconscient pour venir s’aventurer dans un tel enfer. Un fou en visitant un autre. Était-ce par défi, par fierté ou par rancœur qu’il n’osait faire face à ce qui autrefois était le petit frère capable d’illuminer ses journées plus que n’importe quel autre ? À moins que cela ne soit la peur… ? La terreur de se retrouver devant un parfait inconnu, un Yugo qui ne l’aurai jamais rencontré… Encore. Un monde si différent, mais lui, toujours le même esprit brisé. Combien de temps s’était-il écoulé depuis son enfermement ? Il avait l’impression d’avoir quitté le Monde des Douze la veille, mais dans la Dimension Blanche, mieux valait ne pas s’appesantir sur de telles illusions et sentiments fugaces.
 « Bonjour, Yugo… » Articula l’aîné des Éliatropes, la voix éraillée par un trop long mutisme.
« Qilby… » L’autre répondit, et le scientifique ne put retenir le soulagement qui l’envahit à l’entente de son propre nom. Il détestait cela.
           Pendant un temps, le silence redevint maître de l’horizon blanc. L’envie, non, le besoin d’entendre, même ces sempiternels reproches, poussa néanmoins Qilby à poursuivre. Sa gorge protestait à chaque syllabe, mais il n’en avait cure. Comme à son habitude… Il voulait savoir.
 « Je ne m’attendais pas à ta venue… » C’était vrai. « Je suppose que cela n’est que temporaire ? » Il l’espérait un peu moins.
           Il attendit. Aucune réponse ne vint… Le rapprochant davantage de l’explosion. Ses nerfs étaient à vif, exténués par cet endroit et ses sens amputés ; pourquoi Yugo se jouait-il ainsi de lui ? Était-il seulement réel ? Une autre hallucination venue se moquer de son sort ?
 « Je… Je voulais te voir. » Plus d’assurance. « Qilby, nous devons parler. Maintenant. »
« Est-ce un ordre ? » Ses dents grincèrent : apparemment, le gamin n’avait pas perdu de temps à s’approprier la couronne et cette autorité déplacée de sa précédente incarnation !
« …. »
           Le scientifique entendit alors un froissement de tissu, comme si l’on raclait le fond d’une besace, puis ce fut le tour d’un objet déposé sur le « sol ». Un coup de pied, et ce dernier se mit à rouler vers sa direction.
 « Je me suis dit que tu aurais probablement faim. Le Roi Sadida m’a informé que tu les avais une fois complimenté sur leurs vergers alors je-Heeey !! » L’adolescent sembla bondir en avant, mais le son distinctif d’une chute libre l’avait précédé.
« Laisse-moi deviner… » Repris l’autre, stoïque. « La pomme est tombée et a disparu ? »
« ………………. Oui. »
           Du ton dépité de son frère ou de l’absurdité de la situation, il ne sut lequel le mena au point de non-retour, mais Qilby ne put se contenir plus longtemps… Un rire maniaque émergea de ses entrailles, et il fut forcé de courber l’échine tant ses muscles endormis le suppliaient de mettre fin à cette folie. À un certain point, des larmes, d’hilarité ou de tension, menacèrent de laver ses joues de leur poussière.
 « Mwahahahaha..Héhé..Ha…haaa… » Il revenait progressivement à lui. « Merci, pour ce divertissement, ces derniers manquent cruellement par ici ~ héhé… Enfin, Yugo, dis-moi plutôt, qu’es-tu réellement venu chercher ?
- C’est évident, non ? » Haussement de sourcils. « Toi, Qilby. 
- Oui, oui, cela me paraît plutôt évident… » Il balaya l’espace de son bras droit. « … Vu la pauvreté des articles présentés, je dois bien être celui qui te préoccupe aujourd’hui ! » Dans un agacement renouvelé, il finit par faire volte-face. « Pourquoi toi et les autres lézards auriez-vous donc tant besoin du « Traître » que je suis, hum ?!  Pourquoi t’écouterai-je ?! 
- Car tu as déjà commencé. » Objecta aussitôt Yugo. « Et aussi parce que tu ne désires rien d’autre que de sortir de cet endroit…
- Et que sais-tu de mes désirs ? Qu’ai-je à gagner de cette sortie provisoire ?! Car tu auras beau me promettre monts et merveilles, tu ne me feras pas croire qu’il s’agit là d’une divine grâce ! » Il ne s’imaginait pas hurler. « Qu’as-tu à y gagner, Yugo ?! 
- Un frère. »
           Un mot. Un seul mot. Porteur de tant d’après-midis ensoleillés, de craintes au chevet d’un lit, de querelles résolues autours d’une large tablée… Aujourd’hui étranger. Un air de déjà-vu, il est vrai, mais sans substance. Vide. Comme cette cellule. Comme lui.
 « Cela n’a pas été une décision facile, Qilby et, malgré la situation dans lequel se trouve le Monde des Douze, la future terre d’accueil de notre peuple, je pense qu’il y avait d’autres solutions que celle de te ramener parmi nous. Cependant… » Yugo leva un regard empli de détermination alors qu’un portail se formait derrière lui. « Aucune d’entre elles ne m’aurait permis de corriger mes erreurs passées. Ne te fais pas d’illusions : je ne te voue plus une confiance aussi aveugle qu’autrefois et je saurai te renvoyer dans la Dimension Blanche si tu venais à nouveau à menacer mes amis… 
- Hum…. Mais ? » S’enquit l’autre, perplexe.
« Mais je veux croire en notre peuple… Et tu en fais partie, quoique que puissent en dire Phaeris et les autres. » Inspiration. « En te donnant une seconde chance, Qilby, c’est à notre famille que j’offre la possibilité de redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Alors, si tu ne le fais pas pour moi… Fais le pour eux. »
           Blanc. Cela allait de pair avec l’ambiance des lieux me direz-vous… Rien que deux êtres se jugeant, se jaugeant. Finalement, un soupir :
 « Quitte à avoir subi cet interrogatoire, autant le rentabiliser en allant visiter l’autre côté à présent… » Déclara le vieil Éliatrope presque nonchalamment. Un réflexe de contrôle, déjà remarqué par le plus jeune. « Néanmoins, que Sa Majesté ne s’attende pas à recevoir un quelconque soutien de ma part concernant ses décisions fantaisistes ! 
- Je n’y comptais pas. » Il acheva avec un sourire moqueur. « Et ne joue pas du « Majesté » avec moi, Qilby : nous savons tous les deux que je ne peux pas être le souverain de celui ne s’étant jamais considéré comme un de mes sujets…
-Héhé… Touché ~ ! » Il se leva, bien que difficilement, ses membres encore engourdis par leur longue inutilisation, mais se refusa à montrer le moindre signe de faiblesse, simulant un long étirement. « Enfin… Merci.
- M- ?
- Pour la pomme, je veux dire. » D’un mouvement fluide, le dit fruit fut jeté en l’air et habilement rattrapé. « J’apprécie le geste.
« M-Mais ?! Comment as-tu- ? » Balbutia Yugo sur la défensive.
« Tu apprendras que ce que la Dimension Blanche perçoit comme sienne, toujours finit par revenir à son point de chute… » Plus sombre, plus bas. « Crois-en mon expérience… »
           Ensemble ils traversèrent le portail vers Emrub pour rejoindre Balthazar, Amalia et Adamaï. Une longue route les attendait, et aucun des deux frères ne pouvait affirmer si, à sa fin, ils se tiendraient encore côtes à côtes. Un espoir, une distraction, une erreur, un salut… ? Il semblerait que Xélor lui-même ne soit en mesure de raconter la fin de cette histoire…
                      Le retour à la réalité ne fut pas aussi brutal qu’escompté. Certes, Balthazar montra des crocs jaunis par les siècles, et Adamaï ne lâchait l’Éliatrope du regard qu’en de très rares occasions, mais, surprenamment, ce-dernier se révéla relativement docile. Contrairement à leur première discussion de l’autre côté du portail, aucune parole déplaisante, aucune réclamation ne fut prononcée : Qilby accepta toutes les conditions de sa « remise en liberté », acquiesça à chaque instruction. Il avait même eu le fantôme d’un sourire nostalgique à la présentation du collier de restriction énergétique, des scènes passées se ravivant probablement dans les tréfonds de sa mémoire insondable. Yugo, sans le laisser transparaître, avait senti sa détermination croître à chaque pas les éloignant du désert blanc. Il y eut néanmoins un petit accrochage entre les deux partis, mais celui-ci fut rapidement classé sans suite en raison de… Myopie aggravée.
 « Alors ?! Pourquoi ne fermes-tu pas le loquet ? Déjà des remords sur ta décision ?!
- Adamaï a raison, Qilby ! Ce point est non-négociable dans t- !
- Si vous pouviez cesser de me déconcentrer, les deux reptiles, peut-être que j’y parviendrai plus v-… ! » Les yeux plissés s’écarquillèrent de frustration lorsque les doigts d’une main unique ne parvinrent pas à fermer le loquet. « Fich- ! 
- Surveille tes paroles : tu te trouves en présence d’enfants ! Mais peut-être l’as-tu oub-… ?!
- Difficilement, en particulier après tes seize dernières remarques ! Tsss… » Le scientifique finit par se tourner vers le plus jeune. « Pourrai-je espérer un petit « coup de main » de la part de mon sauveur ? Une nouvelle paire de lunettes ne serait pas de refus non plus… »
           Yugo s’était alors dévoué à la tâche, l’affreuse sensation de sceller un destin en faisant de même avec la serrure d’argent. Le léger affaissement des pans de sa large coiffe déchiquetée, signalant l’efficacité de l’artefact, lui avait retourné l’estomac, comme s’il sentait sa propre énergie se faire lentement drainer… Un Éliatrope sans ailes, cela n’était pas… Il n’avait que très brièvement croisé le regard du scientifique, car celui-ci s’était alors focalisé sur le groupe de jeunes Éliatropes, tenus à l’écart par Balthazar. À l’annonce de sa libération, ceux-ci avaient eu diverses réactions : peur, colère, incompréhension… Toutefois, ils avaient entendu la demande d’Amalia, avaient été ravis de pouvoir apporter, en quelque sorte, leur contribution à la protection au Monde des Douze, et sur certains visages, Yugo avait même pu lire une forme de… Sérénité ? Il ne savait pas vraiment comment définir ce mélange d’espoir et d’acceptation. Mais une fois le vieil Éliatrope devant eux, les plus âgés s’étaient rassemblés autour des plus petits et des murmures angoissés s’étaient diffusés. Dans un premier temps, Yugo pensa que sa mauvaise vue l’empêcherait de les discerner correctement, qu’il ne faisait que les observer vaguement. Une fatigue, qu’il ne connaissait que trop bien, assombrissant les traits de son aîné lui prouva le contraire. La résignation. Bien vite dissimulée derrière un masque d’indifférence.
         En quittant Emrub, Yugo demeurait déchiré entre ses attentes et leurs conséquences ; la nature versatile de Qilby, le personnage qu’il maintenait mais dont il avait déjà pu apercevoir les failles, le préoccupait. Il semblait parfois tellement sincère… Pour se fondre, l’instant d’après, dans une image qu’il avait surement perfectionnée depuis des millénaires. Parviendrait-il à dissocier les deux ? Et plus que tout… Laquelle de ces nombreuses facettes demeurerait ? Le Conseiller ? L’Explorateur ? Le Scientifique ? Le Traitre ?... Le Frère ? En parlant d’histoire ancienne, Amalia, dont le froid regard princier s’était mué en gêne à l’inspection plus minutieuse de leur futur prisonnier, n’avait fait que renforcer ses interrogations. Après avoir témoigné de l’apparence presque misérable du vieil Éliatrope, des cernes profonds aux plaies vives (le temps reprenant son cours et ses droits), de la tenue déchirée à la posture éreintée, elle avait fini par se rapprocher de son ami alors qu’ils revenaient vers leur monde, pour lui murmurer :
 « Yugo… ? Je me demandais…
- Hum, oui ? Qu’il y-a-t-il ?
- Lorsque Phaeris nous a raconté le moment où ton… « Ancien-toi » a enfermé Qilby pour la première fois, il me semble qu’il a mentionné que celui-ci s’était déroulé suite à une terrible bataille avec tes autres frères et sœurs… N’est-ce pas ?
- C’est cela, oui… 
- Et tu nous as bien expliqué que dans cette « Dimension Blanche », il n’y avait… Rien du tout ?
- Le vide absolu, en effet.» Il n’arrivait pas à voir quel raisonnement elle souhaitait amener.
« Alors… Comment se fait-il que lors de votre expérience avec Adamaï, lorsque vous l’avez fait revenir, il ne… ? Pourquoi ne portait-il aucune trace de combat ? Pourquoi n’était-il pas comme… » La princesse forma un geste discret envers la silhouette devant eux. « … Enfin, tu comprends ? »
           Oui, il comprenait enfin. Lors de leur première rencontre, Qilby avait dû être emmené d’urgence chez l’Éniripsa royal, et cette dernière les avait avertis de l’état extrême dans lequel se trouvait le nouveau venu... Mais il avait alors passé plus de dix mille ans dans sa prison, seul… Il n’y avait pas de blessure apparente, si ce n’est la perte de son bras gauche, mais, étrangement, celui-ci portait une tunique assez large pour couvrir l’amputation. Elle n’avait donc pas pu être infligée directement avant son enfermement. Son chapeau, signe distinctif de leur peuple, n’avait quant à lui subi aucun dommage…
 « Tu as raison Amalia…
- Yugo, tu penses que… ?
-Je ne sais pas… » Il ne pouvait pas formuler de conclusions hâtives. Pas après ce qu’il avait vécu. Pas avec lui. « Mais je vais essayer de tirer les choses au clair, Amalia, et ne t’en fais pas : je ne le laisserai pas vous faire du mal.
- Je n’en doute pas, Yugo. » C’est pour toi que j’ai peur.
           Leur arrivée au village Sadida se fit dans la plus grande intimité et discrétion, en omettant les grognements de Phaeris, qui ressentit le besoin d’exposer plus longuement les règles de ce séjour exceptionnel et « limité au nécessaire», reprenant des menaces déjà proférées par son congénère gardien de l’Enseignement. Qilby ne broncha pas plus qu’il ne le fit sur Emrub : il semblait roué à l’exercice, et plus ennuyé qu’autre chose par le sermon du vieux dragon. Ce fut le Roi Sadida qui interrompit leur échange :
 « Je pense que notre hôte a bien compris sa condition, Sir Phaéris. » Devant l’expression d’affront au terme « d’hôte », il ne laissa aucune place à l’interjection. « Ce fut une longue journée pour nous tous, et nous nous devons de nous tenir prêts demain, pour, qu’à l’aube, nous puissions réfléchir ensemble à cette situation de crise : des repas seront servis directement dans vos suites à cet effet. » S’adressant au scientifique, il ajouta. « Vous ne verrez pas d’inconvénients à ce que deux gardes soient postés, ce à toute heure du jour comme de la nuit, devant cette dernière, n’est-ce pas ? 
- Bien entendu, Votre Majesté… » Répondit l’intéressé sur un ton tout aussi faussement poli. « Je n’y vois aucune objection. » Rictus.
« Hum…  Yugo m’a averti de votre demande, et j’ai fait mendier notre Eniripsa : elle vous attend, elle ainsi qu’un costumier, dans votre chambre. » Un hochement de tête. « N’hésitez pas à vous adresser à vos gardes en cas de besoin : toutes les demandes seront néanmoins obligatoirement traitées par Maître Joris ou moi-même.
- Père, vous n- ! » S’étonna le prince Armand.
« Très bien, je vous remercie de votre hospitalité. » Répondit calmement Qilby, faisant totale abstraction de son entourage. « Puis-je rejoindre ma cellule à présent ? 
- Qil- !
- Si vous le désirez : votre escorte vous y mènera. »  Lui renvoya le souverain, signifiant d’un geste calme à Yugo qu’il ne prenait pas ombrage de la remarque.
           Il n’y avait d’ailleurs aucunement raison d’y réagir autrement… Le terme de « cellule », bien que particulièrement cru en comparaison avec les véritables donjons du palais, enfuis au creux de ses racines, n’avait rien des quartiers réservés aux invités de marque dans lesquels l’Éliatrope avait pu séjourner quand il portait encore le titre de « Roi ». Et Qilby en avait parfaitement conscience : il n’était pas présent par plaisir ou charité. Il avait une fonction.
         Une chambre des plus modestes, avec le strict nécessaire, adjacente à une pièce dédiée à la toilette. Une seule fenêtre, verrouillée, et donnant sur la face Nord du palais où l’écorce avait été polie par les grands vents : aucune aspérité, aucune fuite sans magie. Un lit, un bureau d’étude, une chaise et une table. Une salle d’expérimentation était actuellement en construction, et serait opérationnelle dans les jours à venir ; salle à laquelle le chercheur pourrait accéder sous bonne garde, et toujours accompagné. Tout objet superficiel avait été supprimé pour cette première nuit, ayant décidé de ramener du matériel de travail uniquement à la demande. Celui-ci serait récupéré et soigneusement retranscrit en fin de journée. Entre les mains d’un homme déterminé, même une plume innocente pouvait devenir une arme mortelle… Le fait qu’il n’en possédait plus qu’une n’y changeait rien.
         Le scientifique s’inclina légèrement, et sans prononcer le moindre mot, se dirigea vers la sortie de la salle du Trône, où l’y attendait en effet un groupe de Sadidas portant les armures et blasons de la famille Sheran Sharm. Après quelques instants de flottement, où les membres de la Confrérie s’excusèrent les uns après les autres pour rejoindre leurs propres appartements, Yugo réitéra sa dette envers le peuple Sadida pour leur soutien et Maître Joris échangea brièvement sur l’organisation des jours à venir, ne restèrent plus que père et fils…
 « Père… Vous savez ce que-… » Amorça le prince Armand, incertain de la manière dont il devait aborder le problème.
« Oui, Armand, je me doute bien de ce que tu vas me reprocher : tu crains que je ne cède à la compassion et que, tout comme lors de sa première venue, je ne me laisse attendrir par l’histoire de ce Qilby. Mais ton père n’est plus une jeune pousse née de la dernière mousson…
- J-Je n’oserai jamais insinuer que- !
- Armand… » Un long soupir, le poids de la couronne, même faite de fleurs. « Toi qui es destiné à régner un jour sur ce royaume, retiens-donc ceci : un Roi se doit de servir la Justice… Il n’en est pas pour autant le bourreau.
- Que… ?! » S’interrogea le prince. « Sauf votre respect, père, j’ai du mal à voir la différence entre ces deux concepts…
- Elle viendra avec les années, mon fils, ne t’en fais pas, toutefois, peux-tu me dire ce que tu as vu lorsque Qilby est arrivé en compagnie de Yugo et de ta sœur ?
- Je… Hum, j’ai vu un… » Le plus jeune pris un air empreint d’une rage sourde. « J’ai vu un être sans scrupule, qui n’a pas hésité à trahir notre confiance, notre hospitalité et-…
- Un instant, un instant… » L’arrêta le Roi. « En t’écoutant, je crois entendre le récit de Phaeris, et, en outre, tu n’as fait que me décrire ce que tu as retiré de ses derniers actes… Qu’as-tu réellement vu ce soir ? Quelle a été la première image te venant à l’esprit ?
- ….. J’ai vu un homme malade. » Murmura Armand, sans se défaire de ses traits menaçants. « Un pauvre malade sans attache ni patrie et qui n’a plus que sa langue de vipère pour seule défense…. Un sans-vie. 
- Hum… Cela correspond-t-il à la vision que tu m’as précédemment donnée ?
- ……… Non… » Dans un sursaut. « Mais il pourrait très bien s’agir d’une ruse, d’un stratagème pour endormir notre confiance, et par la suite nous prendre à revers ! Les êtres qui n’ont plus rien à perdre, comme lui, sont les plus redoutables !»
           Le Roi hocha gravement de la tête, avant de s’écarter afin de rejoindre ses appartements. Sur le seuil de la salle, il lança néanmoins un dernier regard à son ainé :
 « Tu possèdes un esprit loyal et vif, Armand : ce sont des qualités grandement appréciées au regard de nos obligations en tant que régents… Mais tu as tendance à trop de reposer sur le passé.» Plus bas. « Les gens changent… Si on leur en laisse l’opportunité… Si cela ne dérange pas. »
            Au-dehors, la lune débutait son ascension. Pourtant, à tous les étages du palais, le doux ronronnement des serviteurs et de leur activité ne cessait jamais : des pas discrets, de murmures aux embranchements, le tintement des plateaux… Du bruit. De la vie.
         Qilby s’était allongé depuis plusieurs heures déjà, ayant à peine touché à un repas que son estomac n’aurait, de toutes manières, pas supporté. Le simple fait de se tenir debout avait transformé ses muscles en langues de feu, ses poumons réapprenaient péniblement la sensation de pesanteur et dans son crâne résonnait le martèlement sourd d’un retour à la réalité et de tous les sens qui l’accompagnaient. Même pour un Éliatrope adulte, les voyages inter-dimensionnels n’étaient pas sans impact sur leur organisme. En particulier lorsqu’ils impliquaient un espace aussi reculé que son ancienne prison. Il allait mettre du temps avant de s’acclimater à nouveau au simple fait de voir, entendre, toucher… Penser et éprouver.
 Héhéhé, juste assez avant de retourner d’où tu viens ~ !
           Cette pensée revenait comme les vagues s’abattant sur le sable, inlassablement, l’empêchant également de trouver un sommeil qu’il espérait pourtant plus que tout. Sorti d’un enfer, il se voyait refusé les maigres commodités de l’existence : fantastique !
 Rester ici… ?
Je ne peux pas. Cela n’est pas envisageable. Je n’en ai aucune idée.
Partir alors… ?
Où ? Quand ? Comment ? Pour quoi faire ?
           Rien ne semblait faire de sens, il y avait trop de variables, trop de nouvelles données ! Il avait beau retourner la question dans tous les sens, il ne savait pas comment agir ! Cela ne lui était jamais arrivé, lui qui avait toujours eu, là, dans le recoin d’un souvenir, une ligne parfaite, un masque pré-testé, une stratégie perfectionnée. Il ne savait pas quel coup jouer… Et cela le terrifiait. Enfin, pour son propre salut, l’épuisement eu raison de lui, sombrant dans un sommeil sans rêve. Il réfléchirait à tout ça une fois ses nerfs apaisés : il trouverait. Il se donnait trois jours et, alors, il retrouverait sa liberté. Il trouverait un moyen de rejoindre son peuple, son Dofus, les deux peut-être. Ou alors il partirait. Loin. C’était le plus important : partir. Il trouverait.
 .
.
.
 Ah, petit Éliatrope, si seulement tu parvenais à comprendre
que, jamais, tu ne pourras gagner à un jeu
auquel, depuis longtemps déjà, tu ne souhaites plus jouer ~♪
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camilleauquebec · 3 years
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Petit traité d’architecture
Ici au Québec, et en Amérique du Nord en général, l’architecture est très différente. Les maisons ressemblent à celles des Sims, toujours accompagnée du même revêtement, de patios couverts et d’escaliers dans tous les sens. les maisons en briques sont plus rares (même si elles existent), elles qui sont si populaires à Lille, ma ville natale.
Ce qui me marque le plus depuis que je vis ici, c’est à quel point il y a de place pour tout le monde et plus encore. On respire mieux ici, car on ne vit pas les uns sur les autres. Et l’exemple parfait pour cette démonstration réside dans les immeubles.
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A noter qu’ici, je ne comprends pas les HLM et autres grands buildings dans ma comparaison. Je parle des « immeubles » (style Haussmann a Paris) et autres maisons citadines divisées.
Un immeuble français en centre ville (de Paris, Bordeaux, Toulouse etc.) est divisé en minimum 4 logements. Les immeubles Haussmanniens de Paris par exemple : à l’époque de leur construction, il avait un logement familial par étage, et des « chambres de bonnes » (un terme resté aujourd’hui) sous les toits. Les domestiques y logeaient et descendaient dans les « appartements de maîtres » par un escalier dérobé intérieur.
Aujourd’hui, ces appartements s'étendant sur un étage se louent encore à un prix très onéreux, mais la plupart des immeubles ont été à nouveau divisés. Une chambre de bonne à Paris, qui n’excède pas une pièce, se loue parfois plus de 500 euros/mois dans la capitale aujourd’hui ! Sur le dessin ci-dessus, j’ai numéroté le nombre d’appartements qu’on retrouve en général dans un immeuble Haussmann.
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À Gatineau (la ville où on loge au Québec en ce moment), il y a beaucoup plus de maisons divisées en logements que d’immeubles. Immeubles dont Montréal est, comme Paris, pleine à craquer.
Ces maisons se présentent comme sur le dessin ci-dessus, avec des formes et organisations différentes, mais le plan architectural reste le même. Elles sont divisées en deux ou trois logements, avec des entrées indépendantes.
- La personne qui vit au rez-de-chaussée entre par ce dernier.
- La personne qui vit au premier étage monte à son logement souvent par l’extérieur, au premier.
- Le troisième logement offre une ou les deux possibilités.
Ce que j’aime beaucoup dans ce concept, c’est bien tout l’espace extérieur donné par les patios. Les balustrades en bois, les escaliers et les corniches des maisons vont de pair, en bois ou en fer forgé. C’est très charmant.
La raison principale de ces patios ?
En France, Julien et moi faisions des trajets en voiture et il s'exclamait toujours "Tabarnak ! Vous construisez ça comme ça ici ?" en passant devant des constructions de maisons à ciel ouvert. Il n'y voyait qu'une petite base à même le sol et un squelette en bois ou en béton dressé dessus afin d'être brièvement recouvert. Devant une construction si simple, il s'imaginait bien les températures douces qui l'attendaient à l'année en France.
L’hiver donc, au Québec. Avec des températures aussi extrêmes, une maison doit être construite sur une fondation en béton d’au mois deux mètres dans le sol. Cette fondation dépasse du sol et permet non seulement de construire un patio pour la dissimuler, mais aussi un grand sous-sol en son corps.
Les locations ici sont donc diverses. Vous pouvez louer un « demi sous-sol »: un appartement totalement fonctionnel mi-niveau, avec vos fenêtres qui arrivent au niveau du sol. L’hiver, il est nécessaire de déblayer la neige devant ces dernières pour faire entrer la lumière, mais Julien me dit que c’est très vivable.
À Montréal, les immeubles sont eux aussi fréquents que dans les villes françaises. Mais leur accès est différent: le rez-de-chaussée est comme à Gatineau, mais les étages du dessus sont tous accessibles par l’extérieur et par le premier ou le deuxième. Voyez plutôt:
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L’escalier en fer forgé qui monte au deuxième mêne mène à deux portes. Celle de droite correspond au logement du deuxième étage. Celle de gauche cache un escalier, qui mène au troisième étage. Mais alors pourquoi ne pas faire un escalier intérieur directement, qui mène à tous les étages, et qui permettrait de se couper du froid l'hiver ? Cela existe bien au Québec, dans certains immeubles.
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Si je suis fan de cette architecture -qui donne des allures de New York et ses dédales d'escaliers de secours-, elle me questionne pour l’hiver.
Avec de la neige et du verglas, j’imagine ces beaux escaliers en fer forgé devenir mes pires ennemis. J'ai toujours le nez en l'air à examiner les maisons quand je me balade, et je me suis dit que j'allais en faire un billet.
En France, je n’ai jamais vu de maison (qu'elle soit de campagne ou de ville) avec des patios surélevés, abrités de la pluie par l’étage supérieur. On s’y imagine bien vite installé dans un rocking chair à 82 ans à faire du point de croix. Voici donc quelques exemples, à Québec et Montréal.
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claudehenrion · 2 years
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Voici Noël ! Douce nuit, Sainte Nuit... Jouez, hautbois, résonnez, musettes...
  Outre le fait qu'il est joli et clair et qu'il “claque” gaiement, le mot “Noël”  n'a, ou ne devrait avoir qu'un seul sens : l'évocation de la naissance d'un petit enfant dans une crèche… Notre négligence et notre légèreté  (plus qu'une volonté délibérée) ont fait de ces quatre lettres un synonyme de “n'importe quoi”, jusqu'à vouloir dire… plus rien ! Et en ces temps où l'humanité aurait tellement  besoin de retrouver un sens et son bon sens, on fête Sainte Consommation, Sainte Vaccination, et Saincte... Yèmevague, ce qui est idiot, si j’ose : ni vierges, ni martyres, mais païenne et paillarde pour l'une, castratrice et liberticide pour l'autre et largement fantasmée pour la troisième, elles sont évidemment incapables de contribuer au bonheur de l'Homme. Finalement… Noël, ça ne serait pas mieux, avec Dieu ?
Que l'on croie en quelque chose de “non rationnel” ou que l'on dise “ne croire en rien” (ce qui est encore plus irrationnel : notre cerveau a besoin d'un ''surmoi'', et il ne peut pas concevoir... ''rien''), l’humanité a été durablement ''secouée'' par la naissance d'un petit enfant juif dont l’Histoire a conservé la trace : vingt bons siècles plus tard, ce “fait divers” reste l'événement le plus important de tous les temps. S'il a ébranlé le monde romain, polythéiste, et stupéfait le monde juif, monothéiste, il a aussi guidé la suite des siècles, jusqu’au nôtre qui, imbu de son savoir en miettes, n'arrive même plus à comprendre… qu'il n'a rien compris, et qu'il s’est bâti un monde-bis qui permettrait de rejeter le réel dans sa quasi-totalité... Mais ça, c’est de la futurologie, le Métaverse et le virtuel-réel. Qui vivra... le verra ! 
Au moment où j'écrivais ce ''Billet de Noël'', par un de ces hasards miraculeux qui détruisent les idées fausses, néantisent les réputations imméritées et ridiculisent les théories indéfendables, les réseaux sociaux se sont renvoyé avec joie et bonheur la dernière logorrhée du redoutable Delfraissy. Ce pontifex maximus (= grand prêtre) ès--fake-news --en fait, un pontifex minimus, si j'ose !-- vient juste de reconnaître publiquement que son pass- prétendu sanitaire ''ne sert à rien qu'à contraindre les gens à se faire vacciner''. Sans mourir de honte, il a avoué devant une Commission, que ''il pourrait être risqué de changer de stratégie'' (SIC !). En français non-inclusif (en français, quoi !), cela a un nom : se foutre de la gueule des gens !
Des catastrophes sans fin ont été fabriquées par le désir de certains de remodeler la planète sur un tempo plus ''progressiste''... contre une maladie qui, à quelques exceptions malheureuses près (toutes très, très regrettables mais statistiquement inévitables), tue les gens de plus de 85 ans en mauvaise forme (je le sais : ce sont mes amis, mes alter-ego, mes frères !), les obèses (d'où les scores atteints aux Etats-Unis ou en Allemagne), les diabétiques profonds, les grands éclopés de la vie, les malchanceux qui n'ont pas trouvé assez de lits d'hôpital (détruits par qui... aujourd'hui encore ?)... ou ceux qui, par manque de pot, en ont trouvé un... et ont été ''intubés'' contre toute sagesse scientifique... Je mentirais en ne disant pas que je préférais un monde où Dieu avait sa place, à l'enfer masqué qu’on nous prépare.
Cette nouvelle ''goutte de laideur'' du pontifiant-en-chef (qui vient s'ajouter à tous les bobards, mensonges, canulars, boniments etc... que les leaders progressistes du monde et le club de Davos ont inventé pour terroriser les pauvres gens avec ce qui n'est, en allant au fond des choses, qu'un grand vide, fut-il ''co- vide'') aurait dû faire exploser la France. Faut-il que nous soyons braves et gentils pour ne pas renvoyer tous les médicastres et leur impéritie ‘’XXL’’ ! Même le pernicieux Martin Blachier, pourtant l'un d'eux, a fini par se réveiller, avoir honte et demander l'arrêt de toutes ces simagrées qui débouchent, comme prévu, sur un ‘'néo-AVC'', l'Abonnement Vaccinal Chronique, annoncé à l’instant par notre Président-de-la-République-en-campagne ! Ah ! Que voilà un beau cadeau de Noël pour les français, tous âges, toutes religions et tous athéismes confondus... ce qui nous permet de revenir à nos moutons... maintenant que j'ai fini par dire ce que je tais depuis des mois, par paresse et ''laisser faire''. Et si ''enfin parler vrai'', était la vraie ''magie de Noël'' ?
Pour les chrétiens comme pour tous les hommes qui se souviennent encore du temps pas si lointain où les mots avaient un sens (chacun le sien, précis, fidèle, inaltérable), Noël est une fête religieuse mondiale --sauf en France, en Corée du Nord et dans quelques autres pays progressistes… (je me souviens, enfant, d'un ''Baba Nouïl'' qui faisait des cadeaux à mes petits amis arabes). Pour d'autres, qui ont préféré faire le plein de symboles païens (un beau sapin, un gros Père Noël souvent transpirant, et des cadeaux à en mourir), c'est “la fête des enfants”, ce qui est mieux que rien… Car d'autres encore ont volontairement choisi de rejeter ce qui n'est pas ''raison raisonnante' à leurs yeux, et s'imaginent pouvoir se libérer des limites de leur condition humaine dans la démesure, le champagne (il faut dire et répéter : “c'est festif” -sic !) et la boustifaille. Noël, pour ceux-là, est un rite annuel dont ils ont égaré le sens, et la raison d'être, donc le mode d'emploi : ils “font la fête”, mais ils ne savent plus pourquoi… (car si on met à part la naissance du Christ, quelle raison peut-il y avoir à faire la fête le 24 décembre plutôt que le 5 avril ou le 19 août ?). Il faut les plaindre : ils passent tout près... et refusent d'entrer !
 Seule parmi toutes les nations qui se disent civilisées, la France a officiellement rétrogradé la “douce Nuit” de Noël en orgie athée : au nom d'une caricature de liberté et d'une tolérance intolérante, il est interdit de trouver jolis quelques santons, ou de “passer” des airs réputés “religieux” dans les magasins ! Noël, en France, c'est, “Jingle bells” jusqu'à la nausée… Je m'échappe de cette laideur en repensant à toutes les villes que je connais, si gaies et “dans le coup”, avec de vrais chants de Noël, covid ou pas,… Quand je les compare à “l’ambiance de fêtes” ringarde et compassée (c’est-à-dire aussi con que passée) de nos illuminations sans âme puisque sans raison d'être (le mot convenu, c'est ''la magie de Noël'' ! Tu parles ! Une magie commerciale, artificielle... et sinistre !)… ou quand je pense à toutes les superbes crèches qui rendent plus belles les autres capitales… je suis accablé !  A Singapour, les chinois athées mais intelligents expliquent, devant une crèche géante à l'angle de Scott et Orchard Str. (leurs Champs-Elysées, mais en joyeux !) que : “it’s good for business”... pendant que, en France, des illuminés éteints font la chasse aux sapins, au nom de leur anti-écologie absurde...  Cherchez l'erreur…
 Comme il est impossible pour l'Homme de vivre à long terme sans “quelque chose de plus grand que lui”, nos ''maîtres-à-penser-de-traviole'' ont sorti de la naphtaline les antiques Saturnales, renommées, faute de pire, “Fêtes de fin d'année”  (“fête des faims damnées” ?). Au nom du progrès (on ne s’en lasse pas !) et en souvenir du culte de l’inénarrable “déesse de la Raison” (1793), des rétrogrades prétendent remplacer une explication du monde qui a fait ses preuves (comme aucune autre, jamais : nous venons, depuis 3 semaines, de parler de son adéquation avec les vrais progrès de la vraie science), par un néant qui ne peut déboucher que sur lui-même. Année après année, ils essaient de justifier cet échec par des dindes farcies et du foie gras (que des ‘’encore-plus-cons-qu'eux’’ veulent leur interdire !). Et du Champagne, festif bien sûr ! Et ils appellent ça ''la magie de Noël''. Que c’est triste !
Le niveau artistique et poétique de la commémoration de l'événement qui reste le plus important de l’Histoire est-il sorti grandi de sa dégradation de fête religieuse –ce qu’il est à jamais, dans son essence sinon dans son existence- en agapes athées ou laïques, sinistres ? Pour faire oublier ce gâchis, il faut au moins des ‘’soldes d’hiver’’, et des galettes des Rois (ceux qui espèrent la fève ont oublié pourquoi elle porte ce nom).  A l'opposé de cette laideur systémique et obligatoire, vous souvenez-vous comme ils étaient jolis, ces chants joyeux qu'on appelait “des petits Noëls’‘ ? Douce nuit… Il est né, le divin enfant… Minuit, Chrétiens… Les anges dans nos campagnes… Entre le bœuf et l’âne gris… Adeste, fideles, et d'autres... que vous fredonnez, en me lisant : airs et paroles, ils sont si beaux ! 
Au nom de la tolérance, des intolérants ont demandé à Dieu de ne plus se montrer en public et de ne plus faire tinter les cloches : ça pourrait heurter ''des'' gens, nous expliquent-ils sans rire, à la différence, évidemment, des prières de rues et des affreux burkinis, si agressifs. Ces fanatiques, mélangeant ‘’cultuel’' et ’’culturel’’, demandent à des juges (incultes en la matière mais syndiqués très à gauche) de dire, en droit, si la naissance du Christ a eu lieu ou non dans une crèche ! Le Droit jugeant la Foi ? Mais quelle triste époque ! Car quel progrès peut sortir de la négation de ce que les neurosciences viennent juste de découvrir (ou de redécouvrir) : pour être pleinement des Hommes, nous avons besoin de transcendance, c’est-à-dire : de savoir qu'une lumière brille pour nous, très loin, dans la nuit, et qu'elle ne sera pas éteinte lorsque nous l’atteindrons...
Alors ? Dieu : avec nous, ou contre nous, à Noël ?  Si, depuis quelque 3 siècles, les nombreuses usines à gaz qu'a tire-bouchonnées l'humanité avaient offert la moindre alternative, cela se serait su et propagé, et cette question serait inutile. D'autant qu’on sait, maintenant, que “Dieu n’est plus seulement la conséquence d’une foi héritée d’ancêtres crédules, mais la conclusion de références enrichies par les progrès les plus récents des sciences”  (Harari, Homo Deus).
La persistance des ultimes adorateurs, complètement démodés, de théories qui, datant de 1775, le sont plus encore, a fait perdre son vrai sens à Noël. Mais hélas… pour le remplacer par un RIEN majuscule, sans aucun profit pour personne, à jamais. Cependant, l'air du temps semblant être redevenu favorable à un retour des bonnes choses, osons donc fêter la Nativité comme elle le mérite, ''parce qu'elle le vaut bien'' ! Alors... Tant que la bêtise des nains de Bruxelles et de la haineuse Helena Dalli-Abéla ne nous l'interdit plus, profitons-en pour se souhaiter, entre gens de bonne compagnie, UN TRES JOYEUX NOËL !
Voici revenues les vacances scolaires. Nos chemins vont s’écarter et mes journées vont se passer sans vous, j'en suis triste par avance. J'espère vous retrouver le jeudi 6 janvier 2022, si Dieu le veut. (’’A vos agendas, pour reporter cette date’’, selon notre formule consacrée !). Et d'ici-là.... EXCELLENTES VACANCES !
H-Cl 
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meloshbielka · 3 years
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TSA
Je crois que c’est du côté de la communication et du relationnel que je me reconnais le plus dans le TSA.
Je ne comprends pas les attentes des autres de manière implicite, j’ai besoin qu’on me demande très clairement les choses, surtout si ça touche aux relations. J’ai du mal à proposer mon aide de base, même si ça va mieux qu’il y a quelques années. Mais je me suis toujours culpabilisé d’être comme ça, j’ai toujours eu peur qu’on croie que je ne veuille pas aider, que je trouve ça normal qu’on fasse tout pour moi, ce qui n’est pas du tout le cas. Si on me demande de faire telle ou telle chose je vais le faire sans problème. Si je prends un exemple récent, j’ai aidé à un déménagement et c’était très facile pour moi car on me demandait de faire des taches répétitives très précises comme descendre des cartons. Je peux le faire pendant des heures et des heures et c’est un des rares moments où je me sens un peu utile, même si j’ai le réflexe de dire que je n’ai pas fait grand-chose quand on me remercie de mon aide… C’est tellement facile pour moi que je minimise l’action en elle-même, et je me dis aussi que j’aurais pu en faire plus. Mais il suffit qu’on me demande de choisir un itinéraire de balade ou une activité à faire et je suis souvent perdu… Le choix est trop vaste pour moi, ça me demande « trop » d’organisation, alors que concrètement ça ne demande pas forcément un énorme investissement.
Un peu lié à ça, on m’a dit un certain nombre de fois que j’interprétais trop les paroles sans chercher à dialoguer plus, et que je prenais des décisions hâtives basées sur cette fausse interprétation. J’analyse la situation de mon point de vue et je tire des conclusions qui peuvent parfois blesser, au lieu d’établir une communication plus poussée qui me permettrait de m’assurer de la pensée de l’autre. Par exemple, si je reçois un message que j’interprète comme « je voulais juste te parler un peu », je ne vais pas proposer à la personne qu’on se voit, même si son message pouvait signifier ça. En revanche, si on me dit clairement « tu veux qu’on se voit ? » c’est plus facile pour moi, même si la formulation sous forme de questions peut parfois me perdre un peu aussi car j’ai l’impression qu’on me demande si moi je veux, indépendamment du désir de l’autre (oui c’est un peu tordu car si l’autre pose la question c’est qu’a priori iel veut me voir...). Si on me dit « j’ai envie de te voir » alors là il n’y a plus aucune ambiguïté pour moi et à ce moment-là répondre devient très fluide.
Un sujet qui me travaille aussi beaucoup est la question des sentiments et des mots qu’on met sur une relation. Par exemple, bien qu’extérieurement une de mes précédentes relations ressemblait pour le coup complètement à une relation amoureuse, intérieurement je la vivais d’une manière un peu étrange. Cette personne ne me manquait pas plus que ça quand je ne la voyais pas, elle ne constituait pas forcément le « centre » de ma vie, j’avais grand besoin de mon indépendance et d’une solitude régulière (d’autant plus que la relation était particulièrement éprouvante émotionnellement). C’est surtout à partir de cette relation que j’ai commencé à me poser pas mal de question sur l’autisme car nous avons eu beaucoup de problèmes de communication et d’attentes différentes (les miennes s’éloignant donc de la conception classique d’une relation amoureuse, alors que les siennes étaient en plein dedans).
Ce besoin de déconnexion relationnelle n’empêche pas que les autres soient souvent dans mes pensées mais ça reste fugitif et ne me donne pas forcément envie de les voir tout de suite ou très régulièrement. En fait, après avoir vu les autres, d’autant plus pendant une période prolongée (deux ou trois jours), j’ai besoin de me retrouver seul chez moi pour me reposer et pour penser à ma vie de manière générale car quand je suis avec les autres c’est un peu comme si ma vie était entre parenthèses, comme si j’étais un peu en vacances de ma propre vie, comme si je me laissais aller au plaisir immédiat en oubliant mon quotidien. Après, c’est aussi parce que je vis les choses de manière assez intense, et que sur le moment, effectivement, c’est surtout la relation avec l’autre qui compte plus que le reste. Et je pense que c’est aussi ce qui me fait peur sur du long terme, en partie à cause de mon vécu. Même si je prends de plus en plus en compte mes besoins et mes envies, j’ai ce vécu de couple qui a duré presque 9 ans où je me suis bien oublié et ça, ça laisse forcément des traces. Bien sûr, je sais qu’on peut vivre une relation amoureuse sans aller jusqu’aux extrêmes que j’ai traversés, que cette relation était particulièrement difficile à vivre à plein d’endroits, mais j’en suis arrivé là aussi à cause de la tendance assez naturelle que j’ai à me laisser envahir complètement par la relation, au point d’en arriver à essayer de tout faire en fonction de l’autre personne, de ce qu’elle pense, de mettre presque toute mon énergie (qui n’est parfois pas énorme) à tenter de faire plaisir à l’autre sans y parvenir totalement (difficulté à cerner les attentes de l’autre…) et après me recevoir en pleine face que je suis égocentrique, que je ne pense qu’à moi, que je vois tout par rapport à moi, que je suis très blessant, etc. Ça m’a profondément marqué qu’on me dise ça pendant des années et encore récemment. Ce n’est pas pour rien que j’en viens régulièrement à me dire que je ne devrais pas avoir de relations, que je n’en suis pas capable, que je ne peux que faire du mal au bout du compte. Alors peut-être que s’autoriser à vivre de belles choses sur le moment, tant que je suis avec la personne, mais m’autoriser aussi à penser à moi et à ma vie quand je ne suis pas avec elle, à ne pas faire ma vie en fonction d’elle mais de moi, est aussi un moyen de me protéger. Et mon ouverture d’esprit concernant les différentes façons d’être en relation m’aide aussi à croire que je pourrais trouver des personnes qui ont à peu près les mêmes envies et besoins que moi en ce moment, qu’on n’est pas obligé d’être officiellement en « relation amoureuse » telle qu’envisagé socialement, pour passer de chouettes moments, parfois même intenses, que ce sont des mots tout ça, et que je peux très bien aussi me dire que telle personne est mon amoureuse si j’ai envie alors qu’on ne se voit pas si souvent que ça, qu’on couche peu ou pas ensemble, qu’une autre est mon amie alors qu’on partage une intimité physique, ou bien encore ne mettre aucune étiquette aussi. Et mes réflexions sur l’autisme ont aussi contribué à me faire accepter mon fonctionnement actuel, à moins me culpabiliser d’avoir besoin d’être seul régulièrement, à me faire comprendre que ce n’est pas parce que je n’ai pas de cœur, que je ne pense qu’à moi mais simplement un besoin vital pour ne pas craquer.
Le deuxième point qui m’a le plus interrogé par rapport au TSA est la question des intérêts spécifiques.
J'ai du mal à dire que j'en ai parce que je ne m'intéresse pas à grand-chose au quotidien. Par contre il y a des heures, plus rarement des jours, où je suis à fond sur un truc et sur le moment j'ai vraiment l'impression que je vais continuer à m'y intéresser mais ça ne dure pas, je lâche complètement l'affaire au bout d'un temps assez court. Jusqu'au jour où je m'intéresse à un autre truc (pas forcément nouveau) pour quelques heures, etc. En fait, je pense que ça rentre dans un trait plus général de ma personnalité : l'impulsivité. Que ça soit un intérêt, une envie liée à une relation, une personne, ça me semble se rejoindre. S'ajoute à ça mon aspiration à un idéal, à quelque chose qui n'est pas réaliste par rapport à mon fonctionnement concret mais qui m'attire vraiment : je rêve de m'intéresser sérieusement à des domaines, dans la profondeur, dans la durée, parce que je trouve qu'il y a tellement de choses intéressantes à apprendre. À chaque fois que j'y pense je me dis "allez, cette fois tu vas y arriver" et puis....non.
Je me suis quand même demandé si ce n'était pas une forme très spéciale d'intérêt spécifique, cette tendance à vouloir apprendre des choses, encore et encore, à me retrouver encore à l'université en musicologie après avoir fait de la physique, du russe, du chinois (et d'autres langues plus vite fait), et parallèlement à ça avoir tenté de m'intéresser à la botanique, à la nutrition, à la géographie... Mais j'ai au final l'impression que mon tempérament naturel est de vouloir des connaissances générales, globales, et pas de rentrer dans les détails. Or l'image que je me fais d'un intérêt spécifique est un intérêt durable et approfondi pour quelque chose, tout le contraire de moi en gros. Je me demande pourquoi je ne suis pas capable de m’intéresser à des choses dans la durée (même si c’est que quelques semaines, ça serait sur la durée pour moi) et surtout pourquoi je me dis que je devrais absolument m’intéresser à des choses dans la durée et dans les détails… Il y a peut-être l’idée que s’intéresser durablement à quelque chose c’est être « autonome » dans sa vie car on a juste besoin d’une connexion Internet ou d’une carte de bibliothèque pour vivre sa vie d’une manière agréable. Le temps passe vite, on ne se pose pas de questions plus que nécessaires, et on ne se prend pas la tête avec des relations… Si je restais tout le temps tout seul je sais que je ne le supporterais pas, mais j’aime l’idée de ne pas compter sur les autres au quotidien pour m’occuper. D’ailleurs j’y arrive assez bien dans l’ensemble, surtout maintenant que je suis un petit peu plus apaisé par rapport aux relations. À une époque, pas si lointaine, le relationnel m’occupait tellement l’esprit que la question de mes intérêts étaient en arrière-plan.
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norellenilia · 4 years
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Bilan économique du replay et comparaison des systèmes de paiement
Je ferai le bilan “histoire” après, là faut que je parle des sousous.
Alors globalement, en suivant des soluces, j’ai gagné beaucoup de maanas, il n’y a qu’à l’épisode 27 où j’ai dépensé plus que la première fois. Dans mon premier playthrough, parfois j’avais pas compté exactement le nombre dépensé mais j’avais une estimation, et là j’ai fait les choses bien donc je sais exactement ce que j’ai dépensé (premier playthrough vs deuxième playthrough) :
- Episode 19 : 3000 vs 2410 (+300 pour jouer le replay et changer le gars embrassé à l’épisode 18) - Episode 20 : 2800 vs 2040 - Episode 21 : 3500+ vs 3280 - Episode 22 : 2700 vs 1760 - Episode 23 : 2560 (+800 de tenue) vs 2280 - Episode 24 : 2400 vs 2250 - Episode 25 : 4100 vs 3280 - Episode 26 : 3780 vs 2750 - Episode 27 : 3400 vs 3550 - Episode 28 : 4230 vs 3210 - Episode 29 : 3600 (+1200 de tenue) vs 3440 - Episode 30 : 3300 vs 1890
Ce qui nous fait donc un total d’environ 39 370 maanas dépensés en déplacements pour le premier playthough (+ 2000 maanas de tenues) et de 32 140 maanas pour le deuxième (+ 300 maanas de replay).
La première chose que je constate, c’est qu’heureusement que cette fois, j’ai pu suivre des soluces complètes, parce que j’étais partie avec à peu près 37 500 maanas dans ma réserve, et même en comptant ce que j’ai regagné depuis que j’ai recommencé j’aurais pas eu assez pour tout finir :’D Merci donc aux personnes qui prennent le temps de rédiger des soluces détaillées ! (Comme beaucoup d’entre vous je suppose j’ai suivi ce blog)
Venons-en maintenant aux comparaisons qui fâchent.
En plus de compter les boîtes de dialogues de l’épisode 27, j’ai aussi compté celles des épisodes 28, 29 et 30. Voici les résultats que j’ai obtenus :
- Episode 27 : 830 - Episode 28 : 982 - Episode 29 : 1039 - Episode 30 : 1206
Sachant qu’il suffit donc de rajouter un zéro derrière pour obtenir le prix que j’aurais dépensé en maanas si la boîte de dialogue reste au prix du déplacement, c’est à dire 10 maanas, on arrive à un total de 40 570 maanas dépensés, rien que pour ces 4 épisodes !!! C’est plus que la totalité de maanas dépensés pour 12 épisodes avec solutions partielles ! Pour comparer, le total en déplacements pour ces 4 épisodes m’est revenu à 12 090 maanas, soit un peu plus de 3 fois moins cher.
Avec mes 37 500 maanas j’ai pu faire 12 épisodes complets, et je peux en faire encore deux si je veux car il me reste environ 6500 maanas, avec cette somme je n’aurais même pas pu faire 4 épisodes avec le système d’Amour Sucré !
Un épisode coûte donc 3 à 6 fois plus cher en payant au dialogue plutôt qu’au déplacement. C’est énorme. Pour obtenir un système avantageux ou neutre, le prix d’un dialogue ne pourra donc pas excéder 2 ou 3 maanas.
Ce qui me fume c’est qu’on nous vend un système qui se veut “plus égalitaire pour tous les joueurs en éliminant la variable aléatoire des déplacements.“ En informatique, l’aléatoire total n’existe pas. Il est toujours basé sur une donnée contrôlable. L’aléatoire pourrait parfaitement être éliminé en faisant en sorte que les personnages apparaissent à un lieu fixe une fois les conditions débloquées (dialogue ou objectif déclenché), au lieu d’avoir une chance sur n d’apparaître à un endroit aléatoire de la map quand on y passe. C’est ce qui se passe (ou en tout cas se passait) sur l’otome Antic Love quand j’y jouais, on nous disait même à quel lieu exact il fallait se rendre, autant dire que l’aléatoire y’en avait pas, et on paie quand même au déplacement.
Ça permettrait le retour des objectifs secondaires apparus furtivement dans l’épisode 13, où dans les objectifs à la con où faut demander l’avis de tout le QG, on avait la liste des personnages à trouver : nous en objectifs, on aurait par exemple une liste avec “Trouve Kero, trouve Caméria, trouve Jamon” et en interne, les personnages seraient programmés genre, “une fois l’objectif débloqué, Kero sera au kiosque, Caméria à l’allée des arches, Jamon au refuge” et nous, dès qu’on passe au kiosque pour la première fois de l’objectif, bam on tombe sur Kero, pareil pour les deux autres.
Qu’on me fasse pas croire que c’est pas possible, pour les objectifs précis comme “Va voir Miikonne en Salle du Cristal”, l’apparition de Miiko se fait automatiquement, c’est bien qu’elle doit être réglée pour apparaître dès qu’on met les pieds dans la Salle une fois l’objectif débloqué...
Ça permettrait de virer l’aléatoire tout en nous faisant quand même chercher un minimum. On aurait toujours des trucs à la con à faire genre traverser la forêt maudite et se perdre dans les grottes infernales, mais bon à choisir, j’sais pas vous, mais moi je préfère largement traverser Eldarya de long en large en éliminant l’aléatoire de l’apparition des personnages plutôt que de payer pour chaque pensée de la gardienne. D’autant plus que le paiement au dialogue ne nous sauvera pas de ses réflexions au ras des pâquerettes, bien au contraire, on risque de s’en coltiner trois fois plus alors que la surenchère de dialogues inutiles pourrait passer dans le développement de l’histoire, des personnages et de leurs relations entre eux.
Chaque système peut avoir des avantages et des inconvénients. Le paiement au dialogue enlève l’aléatoire des déplacements, mais la quantité monstrueuse de dialogues fait qu’on se retrouve à payer un épisode 5 fois plus cher, et le paiement au déplacement coûte moins cher, mais y’a de l’aléatoire. Et encore, comme je l’ai dit, l’aléatoire peut être au moins fortement réduit. Moi ça m’énerve de traverser la forêt et les grottes, mais je m’y fais, surtout maintenant que je les connais presque par cœur ; c’est frustrant, mais beaucoup moins frustrant que quand un personnage refuse d’apparaître, alors que c’est une variable qui peut se contrôler.
BILAN TL;DR : Les soluces c’est cool. Y’a trop de dialogues pour un système de paiement au dialogue. Soit faut des dialogues à 2 ou 3 maanas, soit faut garder le paiement au déplacement et mieux programmer l’apparition des persos pour supprimer l’aléatoire.
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vieuxblog · 4 years
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EDUCATION NATIONALE : SUJET PHILO « spécial confinement »
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Avant de commencer, j’inaugurerai ce billet de blog par une mise au point éthique :
- Tumblr est mort, vive Tumblr
- Je n’ai jamais mangé d’élèves de ma vie.
- Je ne fais pas partie des personnalités à suivre sur Twitter même si je ne parle essentiellement que de moi-même.
- Je suis professeur dans un lycée ZEP.  Certifiée. Pas agrégée. Une admissibilité qui m’a convaincue que le savoir institutionnel et formel n’était pas fait pour mon esprit retors aux figures imposées. A ce sujet, j’ai écrit une pièce de théâtre sur la crédibilité démesurée que confère un concours, véritable activateur de réflexes de classes et de hiérarchie. Elle est inachevée et je souhaite la terminer pour la faire publier. Entre temps, j’ai eu un enfant et le besoin de montrer au monde entier la production de mes petites crottes pour prouver que j’existe et que je suis intelligente s’est quelque peu tari. Au demeurant, j’ai des amis agrégés très sympas ;-) !
- J’aime mon métier mais il est loin de me définir et j’ai pour philosophie de vie de ne jamais laisser un travail me pourrir la vie. J’ai fait mienne cette Antienne : il faut travailler pour vivre mais non vivre pour travailler. « Mais chanter, rêver, rire, passer, être seul, être libre… ». L’hyper-activité corrélée à l’oisiveté paresseuse rendant possible des créations gratuites comme horizon indépassable !
- Question éducation et sécurité, je suis conservatrice de droite voire « populiste de droite » pour les gens de gauche.
- Pour le reste, je suis trop souverainiste pour des libéraux de droite et gauche.
- Sur le plan humain débarrassé de toutes considérations politiques, je ne suis pas du tout sectaire.
- Je ne fais pas véritablement partie d’un clan et d’une team. Mon côté anarchiste.
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                                        Maintenant, 
                                                                                  commençons,
Si comme l’écrit Annie Ernaux, ce temps de confinement est « un temps propice aux remises en cause, un temps pour désirer un autre monde », nous pouvons espérer un réel changement. Un nouveau logiciel serait alors disponible après cet épisode de pandémie avec recensement des erreurs du passé, garde-fous pour ne pas se retrouver dans l’impasse, réalisation concrète de nos espoirs.
C’est peut-être oublier un peu vite la pluralité des visions du monde qui caractérise l’humanité. Mais bon, prêtons-nous au jeu avec cet esprit caricatural qui va bien.
Si l’Education Nationale demande de plus en plus à ses profs de rendre des comptes, pourquoi ne demanderions-nous pas à l’Education Nationale de rendre les siens afin de regarder en face l’étendue de ses problèmes.
WARNING pour éviter les faux procès : Vous allez lire le point de vue d’une seule personne qui rend compte de situations rencontrées dans quelques établissements scolaires mais qui fait de ce cas particulier une généralité. Partons du principe que tout est biaisé !
Point numéro 1 : La question de l’intérêt individuel et de l’intérêt général
Le monde d’avant :
Le monde de l’éducation nationale a longtemps été préservé des logiques managériales. Or, depuis quelques années, rien ne va plus. Conscient d’être hors-jeu et différent du monde de l’entreprise, il a alors voulu absorber le pire de ce que le privé a pu expérimenter. Ce dernier s’est entre temps tourné vers d’autres pratiques, certains domaines du privé ont su réfléchir aux écueils du management « vieille école » tandis que l’éduc’ nat’ rend compte d’un retard assez pathétique en ne jurant que par lui. Quelles sont les traductions concrètes de cette idéologie managériale d’un autre âge ?
En premier lieu, le jargon pédagogique risible applaudi par des gens ennuyeux qui existent sans vivre, est un premier maillon de la chaîne. Quand on a décidé de vider l’école de sa substance fondamentale : apprendre, lire, écrire, compter sans circonvolutions ludiques destinées à des « apprenants autonomes et responsables », il fallait bien servir à quelque chose et proposer des alternatives : déconstruire l’essentiel pour créer des myriades d’initiatives accessoires.  Et le temps de l’innovation et de la pédagogie du projet fut ! En second lieu, l’individualisation des carrières structurée autour d’une valorisation du mérite personnel, pourtant totalement en trompe l’œil au vu de l’éclosion du nombre de lèche-culs sans personnalité, a fracturé un métier dont la concurrence entre ses employés était rare. Rare car sans fondement : quand on apprend que 2 et 2 font 4, faire mieux que les autres n’a guère de sens. Je ne renie pas le besoin de concurrence dans certains domaines mais avoir introduit cette notion au monde de l’éducation sans l’assumer vraiment en plus (là est peut-être le pire), c’est tellement con que je n’ai même pas envie de finir ma phrase. Ainsi, concomitamment à une mise en place d’un team building , de façade et parfaitement hypocrite - « RIEN DE MIEUX QUE LE TRAVAIL D’EQUIPE » nous disent les super-profs - on a assisté à la mise en avant d’une minorité très active et très visible dans les rectorats et les instances de direction, soutenue par l’autonomie des établissements pour prendre le pouvoir au détriment d’une majorité silencieuse, faisant le taf sans se vendre. On y est : le monde de l’éduc’ nat’ est devenu un biotope où l’individu qui sait le mieux se vendre peut être le mieux récompensé. L’éduc’ nat ‘ a importé dans son fonctionnement structurel la logique des gagnants et des perdants. Les premiers gagnant par beaucoup de vernis et les seconds perdant à cause d’une honnêteté malvenue. Les premiers sauvés par leur optimisme leibnizien, les seconds perdus par leur perception négative du monde. Or, dire que tout va bien confine ( !) à de la propagande. Et voilà venu le règne des méritants triomphants qui ont eu le talent de croire en une idéologie qui pense que faire apprendre la règle de 2 + 2 = 4 selon des méthodes guidées par des recherches pédagogiques innovantes aident à mieux apprendre. Et voilà venu le temps des profs « Apple » : une meilleure com’, un meilleur réseau, un meilleur emballage, une meilleure ergonomie etc. Et au milieu de tout ce paysage aussi désopilant que désolant, on a certains syndicats complices de ces agissements parfois eux-aussi plus obnubilés par leurs propres intérêts.
Le monde d’après :
« On ne saurait faire boire un âne s’il n’a pas soif »  mais ça, c’était avant les vertus didactiques qui ont montré l’étendue de leur réussite n’en déplaisent aux études montrant que la France a un système scolaire extrêmement inégalitaire où « un élève défavorisé français a cinq fois plus de risques d’être en difficulté en lecture qu’un élève d’un milieu social élevé. » et aux comparaisons entre les pratiques austères et chiantes des bons établissements avec les ressources inventives et ludiques des établissements dont les élèves cumulent des difficultés sociales et scolaires. (voir le point numéro 3)
Le besoin de reconnaissance de l’être humain étant infini, je suggère donc d’accentuer le mode de récompense des profs innovants par la mise en place par établissement d’une réunion hebdomadaire entre ces super-profs et leur hiérarchie pour s’auto-congratuler pendant une journée. Cela permettrait de laisser les autres profs se vautrer dans la médiocrité de leurs pratiques et de s’user un peu plus vite devant des classes difficiles. Pour le dire autrement, la majorité des autres profs qui se contentent d’enseigner et surtout de répondre aux attentes peu sexy des examens, pourraient rester à leur place sans faire d’ombre aux autres. Ainsi, en laissant aux profs « Apple » ne jurant que par le travail d’équipe mais pourtant incapables de travailler avec les autres, trop mus par la rigueur d’un intérêt général trop chiant et idéaliste, le soin de ne travailler qu’entre eux, le fayotage aura moins de raison d’être puisque la hiérarchie applaudira le talent de ces  gagnants ultra bosseurs, tous les jeudis en salle C450. Je suggère également et dans la logique de ce qui précède qu’on double ou triple les salaires des bons vendeurs de l’éduc’ nat’ ayant su se transformer grâce notamment à la pertinence de leur réseau et ce, via une grosse prime au mérite tout en baissant la paie des profs payés à rien foutre ou à se plaindre et à souligner une supposée absurdité de l’école publique française. Si l’on veut privatiser l’école, autant la privatiser comme il faut sans faire les choses à moitié. Les gens bons dans un domaine sont généralement plus payés que les autres. Valorisons les profs mielleux devant des proies faciles qui acteront leur (petite) puissance, choyons ceux qui savent ramener des subventions ou interroger leurs pratiques péda en s’auto-congratulant dans les internets.
Point numéro 2 : La magie du numérique
Le monde d’avant :
Il paraît que la performance éducative ne s’évalue plus par la réussite aux examens ni par la maitrise des fondamentaux (écrire sans faute d’orthographe ou de syntaxe, comprendre ce qu’on lit, écrire simplement mais efficacement et compter). Non, la performance, c’est avant tout une « aventure humaine », un lien tissé entre l’apprenant et le professeur et encore et toujours des inventivités techniques et didactiques. L’école numérique était déjà la marotte de beaucoup d’acteurs de l’éducation alors avec une période de pandémie, sa valeur ajoutée a triplé ! L’école numérique qui a désormais sa Délégation Académique (DANE) a bien compris que la génération YouTube allait kiffer la réalisation innovante de capsules vidéos trop ludiques faites par des profs motivants pour accrocher les jeunes. Pour ma part, je  m’y mets le jour où le bac comporte une épreuve en format YouTube. Et à ce moment là, je m’initierai au montage pour faire des vidéos sur Molière dans lesquelles j’arborerai des perruques multicolores, parfait mélange de l’ancien et du moderne, pour dire tout le bien ou le mal d’un de ses textes tout en balançant quelques formules drôles pour capter les décrocheurs scolaires. OUI PARCE QUE MOI AUSSI, SUIS PAS LA DERNIERE A RIGOLER ! La période est au grand oral, aux concours d’éloquence et pour sa, pas besoin de savoir parlé le francé ni de savoir argumenté. Il suffit de savoir comblé du vide par des formules creuse qui ne veules rien dir. La période est à la croyance que le nombre de vues est synonyme de qualité.  Un tweet très visible avec un grand nombre de RT ou un un post facebook très suivi ne doivent pas être mauvais puisqu’ils plaisent au plus grand nombre …
Il faut vivre avec son temps, madame ! (à dire avec la voix du préfet Lallement et en pensant à la scène mythique entre princesse Leia et DV)
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Il n’est donc pas du tout de bon aloi de pointer les failles, l’utilité réduite d’une école numérique ni le côté obscur de ce même numérique puisqu’il va sans dire que les mises en garde sont le fait de vieux cons dépassés en situation de faillite générationnelle et les expériences malheureuses ne sont que le fruit gâté d’une mauvaise relation entre le prof et ses classes. Les élèves déjà ingérables en présentiel à cause de la faute des mauvais profs qui devraient changer de métier pour se reconvertir en cueilleurs de fraises, s’amusent beaucoup dans l’espace virtuel qui confère une impunité encore plus grande qu’en classe. Et c’est dire !!!! Et bien, laissons les faire. Au moins, ils ne font pas partie des statistiques d’élèves en situation de décrochage puisqu’ils trollent une séance de cours. Et c’est le principal. Ce qui compte, c’est de rendre visible le 1% qui va bien et de cacher sous le tapis tout le reste. Pourtant, les élèves déjà largués en présentiel à cause de leurs mauvais profs, se retrouvent seuls et en perdition face au travail.  Envoyer un google doc peut s’avérer compliqué pour des élèves, même impossible pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur chez eux. (J’ai une classe de seconde dont aucun élève ne m’a envoyé son travail sous un format word. C’est plutôt en mode « capture d’écran » souvent envoyée à l’envers. J’ignore si c’est par manque de matériel ou par méconnaissance des fondamentaux numériques. La fracture numérique ne toucherait donc pas que les personnes âgées ? Pourtant, cette année, nouvelle réforme oblige, tous les élèves de seconde ont une heure par semaine consacrée à la « science numérique et technologique »). Mais, tous ces cas qui viennent noircir le tableau contredisent les chiffres, infaillibles : seulement « 5 à 8% d’élèves perdus depuis le début du confinement » nous assure le ministre de l’éducation nationale.
Le monde d’après :
Ce même ministre prévoit « Des états généraux du numérique pour faire le point sur les enseignements positifs qu’on veut tirer de ce qui s’est passé ». Alors, mon petit doigt me dit qu’on ne dira pas que les élèves autonomes s’emparent des outils numériques avec aisance quand les élèves qui cumulent des lacunes et des conditions de travail plus difficiles sont à la traine avec l’école numérique et que les écarts déjà grands entre les deux profils s’agrandit fatalement. Non, on continuera à penser et créer les choses pour un public minoritaire afin de souligner la pertinence de la virtualité pédagogique. Et on continuera à accuser les profs. Facile mais habile. Quoique … Je suggère donc, si une pandémie venait à se reproduire, de choisir un super-prof  « Apple » par matière qui excelle dans la maitrise de la classe virtuelle, de l’autorité bienveillante et de la pédagogie positive affranchie de notes pour qu’il fasse classe à l’ensemble des élèves d’un établissement. Grosse prime à la clé. Pendant ce temps, mise en disponibilité  des autres profs (donc pas payés) occupés à aller ramasser des fruits, à prêter main forte aux agriculteurs, soignants et caissiers. Au moins, ces feignasses seront utiles vu qu’ils ne sont pas foutus d’utiliser les ressources originales et révolutionnaires de la ludification numérique pour motiver les élèves.
Point numéro 3 : Les difficultés scolaires des élèves dans les établissements ZEP ou moyens et le niveau des élèves des bons établissements publics et privés
Le monde d’avant :
« Les élèves ». Entité abstraite aussi absurde que « les français ». Il existe des établissements privés sous contrat ou d’autres publics mais assez prestigieux dans les grandes métropoles qui virent des élèves quand ces derniers ont 12-13 de moyenne. Il existe des établissements ZEP qui encouragent voire félicitent pour moins que ça. A partir de là, comment ne pas penser que le contrôle continu donne une vision complètement erronée d’un niveau d’élève. Un 12 à Janson De Sailly à Paris ou un 12 à Joliot Curie à Nanterre, c’est bel et bien le même chiffre. Pourtant, entre les deux,  il y a l’élitisme délirant qui fait face à la démagogie la plus sale. Dans les établissements ZEP, on demande aux profs, comme partout, de rendre des comptes sans en demander réellement aux élèves. Des professeurs sont passés maitres dans l’art de la survalorisation pour s’acheter la paix et des conditions d’exercice plus sereines et en accusent d’autres de saboter des élèves au prétexte qu’ils mettent de trop mauvaises notes. Pourtant, les mensonges démagogiques creusent les écarts déjà béants entre les différents profils socio-culturels des élèves en rendant les bons encore meilleurs et les moins bons encore plus mauvais. Or, laisser l’exigence et la rigueur, valeurs de réacs comme chacun sait, aux bons milieux sociaux, c’est lâche et in fine très éloigné d’une mission de service public. En outre, le niveau réel d’une majorité d’élèves moyens ou en difficulté contraste vivement avec les attentes d’un programme toujours pensé pour cette minorité de bons élèves. Pourtant, malgré ces disparités criantes, le programme est identique d’un établissement à un autre. Dans une telle situation, la surnotation a toute sa place. Et elle a le vent en poupe, la bougresse ! Mais cette falsification des notes ne suffit pas à masquer un niveau parfois dramatique dans les établissements qui agrègent des difficultés sociales et scolaires. Des élèves de 16 ans semblent déchiffrer quand ils lisent. Les textes écrits dans une langue autre que celle du 21ème siècle sont perçus comme écrits dans une langue étrangère et donnent lieu à des silences abattus. Ces textes incarnent de cruels miroirs tendus dans lesquels toutes les difficultés scolaires accumulées prennent forme. La transmission des bases méthodologiques pour affronter les épreuves du bac se heurte parfois à des murs d’incompréhension en dépit de la répétition qui fait partie du métier de prof. Les questions sur l’utilité de la connaissance et de la méthode pour être dans les clous d’un examen « à quoi ça sert de structurer, à quoi ça sert de savoir tout ça, à quoi ça sert de lire et d’argumenter, d’analyser, de développer etc » se posent encore au lycée général. Le nombre d’orientation par défaut augmente vu que le bac pro est devenu très sélectif et que les places sont chères. De plus, face aux difficultés rencontrées par beaucoup d’élèves, la charge de travail demandée est réduite et ce travail est parfois démesurément mâché par le corps enseignant consciencieux dans le but de faire réussir ses élèves.  A ce sujet, je suis très circonspecte à l’égard des « modules de soutien gratuits  » qui seront mis en place pendant les vacances d’été pour aider les élèves le plus en difficulté. Comment mobiliser pendant le temps sacré des grandes vacances des élèves qui n’ont jamais su car il n’ont jamais pu travailler correctement. Comment des élèves reproduisant année après année le même scénario des efforts trop irréguliers les inscriraient soudainement dans la durée ?
Dans le même temps, ça bosse dur dans les établissements dans la normale supérieure ! Sans forcément passer par des cours particuliers d’ailleurs. Ça bosse car depuis le primaire, l’environnement familial assure un suivi régulier de la « chose scolaire » et s’assure que les fondements sont bien cimentés.
Et, comble du comble, il n’est pas rare d’appeler des profs de ZEP pour faire passer les oraux du bac français dans de très bons établissements. Forcément, ils sont totalement surpris par un tel niveau et les notes tutoient les cimes. La reproduction sociale est assurée. D’ailleurs, elle n’a même pas besoin du concours du prof habitué à surnoter pour se pérenniser. A côté, le candidat du lycée moyen ou ZEP qui n’a pas travaillé et ce, depuis des années d’école où, en souffrance, il traine ses lacunes comme un terrible boulet dévalorisant, a des difficultés d’expression, ne connaît aucune notion, il a 6 voire 7 s’il est de bonne volonté. C’est rare de descendre en dessous de 5. Et finalement, un 7/20 c’est bien payé à côté du tueur dont la prestation surpasse le 20/20.
Bref, les exigences des programmes restent inchangées. Les épreuves de français restent nationales. Seuls les critères de notation sont pensés pour éviter les taules et masquer l’inégalitaire système scolaire français.
En BTS, c’est guère mieux. L’épreuve de culture générale demande des capacités de raisonnement loin d’être évidentes et c’est la même depuis 30 ans. Entre temps, le recrutement des élèves a changé.  Plutôt que d’adapter l’épreuve aux nouveaux profils d’étudiants, on préfère réduire les critères de notation pour éviter des cartons. Ne pas descendre en dessous de 7-8/20 sauf dans le cas de copies résiduelles quasi vides. Un 8 coef 2 est largement rattrapable. Pourtant, la copie cumule une expression extrêmement fautive, une compréhension souvent hasardeuse des documents, une mauvaise utilisation de la méthode, pas encore acquise au bout d’un cycle de deux ans d’étude, des arguments creux voire des contre-sens.
Le monde d’après :
Je suggère d’assumer la surnotation et la démagogie. Ainsi, on ne se voilera plus la face. Les statistiques seront bonnes pour quasiment tous les élèves d’un établissement ZEP et les 10% de bons élèves de ces mêmes établissements seront également gagnants puisqu’ils verront eux aussi augmenter leurs notes. Parmi ces 10%, 2% accèderont à des grandes écoles ou à des prépas et deviendront la preuve que non, le niveau ne baisse pas et que oui, grâce au travail d’équipe des profs Apple, on peut parvenir à faire réussir des élèves issus de milieux défavorisés. Les congratulations, les quelques likes, RT ou nombres de vues sur les réseaux sociaux suffiront à étouffer les voix dissonantes, sortes de visiteurs occidentaux dénonçant après coup, la propagande d’un kolkhoze soviétique qui a pourtant montré que tout allait pour le mieux. Enfin, on pourra institutionnaliser la pratique du quizz interactif et les projets déconnectés des attentes du bac. On forme des citoyens et pas des machines à examen ! On ne descendra plus en dessous de 9/20. On « cultivera une attitude d’apprentissage serein ».
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darcadius · 6 years
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CONFERENCE DE FRANCINE BLAKE SUR LES CROPS CIRCLE
Jeudi 17 Février 20 
   Francine Blake est canadienne (originaire du Québec) et est allé vivre en Angleterre à partir de 1983 dans la région du Wiltshire ou se trouve le site de Stonehenge  et Silbury Hill. Elle s’intéresse rapidement aux phénomènes des Crops circle qui sont très nombreux dans cette région. Il y a un rapport de cause à effet entre le lieu d’implantation des crops circle et la présence de lieux sacrés ancien.
  Chaque année environ 60 à 80 nouveaux crops circle apparaissent avec de nouveaux contenus. Apparemment le phénomène est très ancien puisque Francine a relevé des témoignages de manifestations de Crops circle dans un livre datant de 1678. A cette époque cela donne lieu a des conclusions que le diable se manifeste de cette manière la. Ce qui veut dire que le phénomène est ancien et qu’il est étudié sérieusement depuis très peu de temps, Depuis 25 ans tout au plus.
 Au départ les premiers  crops circles avaient des formes très simples et leur implantation se limitaient aux  champs de blés et de céréales. Maintenant il n’y a apparemment plus de limite puisqu’ils en ont découvert en foret (dans des zones déboisés) et dans la neige. De même les crops circles deviennent de plus en plus complexe et dans certain cas on a affaire à de véritables rébus scientifiques. Le même crops circle peut être envoyé plusieurs fois avec une forme évolutive ou il se complique, se complète ou se transforme suivant le processus des fractales
 Une fractale est une forme géométrique composée de plusieurs parties dont chacune est une copie de taille réduite de l’ensemble suivant un principe appelle auto-similarité. Une fractale mathématique obéit au même principe. C’est le mathématicien suisse Benoit Mandelbrot qui a crée le mot Fractale en 1975.
 Sur le plan scientifique les constantes sont que le crops circle apparaît après un flash très puissant accompagné parfois d’un bruit sourd. Le phénomène est très rapide de 1s à 4 /1000ieme de seconde. Ce qui veut dire que le signe est imprimé sur le champ de céréale en un temps très bref. Sur certaines photos du diaporama que nous avons vu apparaissent des boules lumineuses de grandes tailles se déplaçant très rapidement par 3. On voit aussi des traces de  phénomènes énergétiques apparaître  sur les photos grâce au numérique.
                      Les tiges sont chauffées comme si elles  étaient plongées dans de l’eau chaude et l’énergie qui se dégage du crops circle est très intense. On trouve des particules de limaille de fer aux abords du crops circle. Le champ magnétique est perturbé. Les caméras s’arrêtent car les batteries se vident instantanément. L’air est ionisé et le plus extraordinaires c’est qu’après examen au microscope on retrouve dans la plante le signe du crops circle… les plantes poussent mieux après et les agriculteurs se plaignent d’avoir du mal avec leur machine tellement les céréales sont drus et serrées à cet  endroit la. En fait les scientifiques constatent qu’il y a du plasma à l’intérieur des tiges et que la structure moléculaire de la plante s’en trouve améliorée par la réorganisation harmonieuse des molécules et des liaisons entre elles.
 En ce qui concerne la signification des crops circle cela va très loin aussi. Francine Blake qui s’intéresse au chamanisme et aux civilisations anciennes des indiens a montré une série de crops circle à des indiens Hopi et ceux-ci se sont mis à pleurer en disant »notre mère la terre souffre »…
 Un spécialiste de médecine chinoise a trouvé dans des signes des indications de circulation d’énergie pour soigner tel ou tel organe. A l’heure actuelle c’est plus de 6000 signes qui sont répertoriés nous livrant une véritable encyclopédie du savoir et de la connaissance car il s’agit bien de symboles et de signes touchant à tous les domaines de la connaissance et du savoir ancien. Chose curieuse Francine Blake n’est pas trop préoccupée par l’origine de ces signes et ne fait qu’utiliser le mot « ils » Pour elle le message est plus important que le messager. Alors es ce une civilisation très en avance sur la notre qui nous envoi ces clés ?
  Car ce sont apparemment des clés nouvelles pour déchiffrer certaines énigmes et mystères de la vie afin que l’être humain vive en paix et consacre son énergie à sauver sa planète au lieu de faire la guerre. En particulier la maitrise de l’énergie reprenant la physique quantique  qui permettrait la fusion de la matière, la compréhension de l’espace temps etc. … est une idée récurrente dans les crops circles. Ceux-ci apportant des solutions à condition qu’on soit capable de les décoder.
 Mon sentiment : Francine Blake est très anecdotique ce qui est agréable et en même temps un peu gênant car elle dilue un peu. Elle a beaucoup insisté sur le fait que certaines personnes pensent que les crops circles sont faits à a la main dans la nuit. Il est évident que de tels signes dont certains mesurent plus d’1,5 km ne peuvent pas avoir été réalisés par une main humaine. Un arpenteur pro est venu et a déclaré « avec une centaine de personnes il me faudrait 6 mois pour réaliser cela » ça se passe de tout commentaires n’en déplaise aux matérialistes de tout poil qui se refusent à prendre le phénomène en compte. Je suis dessinateur de profession et j’ai fait de l’arpentage et je peux te dire que c’est absolument impossible à réaliser même avec un niveau laser surtout en un temps aussi bref. Les crops circle pourraient être des images tridimensionnelles ou hologrammes imprimés par transfert sur une surface souple grâce à un maser utilisant des micros ondes électromagnétiques soit directement depuis un astronef intersidéral soit par le biais de boule d’énergie dirigé.
  Francine Blake est très évasive sur les origines des crops circle. Je pense à une civilisation très en avance sur la notre mais qui aurait intégré la sagesse et le savoir ancien. Une civilisation d’êtres d’une grande sagesse parcourant l’espace pour venir en aide aux civilisations en proie aux guerres le sujet est vaste, passionnant et ouvre une perspective intéressante à mon avis pour peu que l’être humain soit capable de saisir cette opportunité de sauver la terre et de faire un monde meilleur.
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baishayuinjapan · 3 years
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30/09 : Kumano Kodo - Partie 2
Florian et moi sommes donc quasiment à la fin de notre pèlerinage du Kumano Kodo. Après les dernières grosses journées de marche, un programme moins fatigant nous attend pour les deux derniers jours : visites de temples, descente de la rivière Kumano Gawa en bateau et onsen au programme! Pour notre dernière guest house du Kumano Kodo (demain nous dormons en hôtel), on se retrouve dans une maison privée très spacieuse et luxueuse en comparaison des autres logements beaucoup plus vétustes d'apparence. 
On se rappellera en tout cas longtemps de cet endroit : tout d'abord lors de la visite, le gérant (moitié cuisiner, moitié moine bouddhiste d'après ses dires) nous montre vite qu'il n'aime pas l'électricité. Il nous met à disposition un appareil de mesure d'ondes électromagnétiques et nous allume plusieurs équipements électriques pour nous montrer son appareil clignoter rouge ! Naturellement la box WiFi était débranchée en arrivant ;) Son enfant d'environ 4 ans était lui aussi mémorable : il se baladait tout nu avec son père lors de la visite, mais à également fait irruption plusieurs fois au milieu de notre dîner (toujours à poil) en criant et se planquant dans un placard (il semblait bien aimer les étrangers ce qu'on a trouvé à la fois encourageant, drôle et un peu gênant). Beaucoup d’animation et de rigolade ce soir là!
Comme prévu, on a mangé du soba au dîner : sous forme de nouilles mais aussi cuit vapeur accompagné de wasabi fraîchement râpé (beaucoup plus onctueux que celui en tube), mais aussi du bouillon de légumes et des tempuras. On s'est aussi fait plaisir avec une bière locales et un umeshu (vin de prune) fait maison puis avons regagné notre logement.
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Cette nuit là météo tourne : beaucoup de pluie tombe jusqu'au matin et ça ne semble pas vraiment s'arrêter (les prévisions ne sont pas optimistes non plus). Après nous avoir servi notre petit déjeuner (encore des soba, à tremper dans du curry maison cette fois), notre hôte nous propose de nous emmener au Hongu Taisha en voiture, et nous craquons : les 3 derniers kilomètres de notre pèlerinage seront donc motorisés alors que la pluie s'arrête a ce moment là, dommage! On aura appris un peu plus tard que ces derniers kilomètres nous feront rater le statut de “pélerin du Kumano Kodo”... un raté qui nous apprendra à ne pas abandonner pour si peu!
Après une ascension d’une centaine de marches, nous voilà donc à notre premier temple le Hongu Taisha ! Initialement installé plus bas, le temple a été victime d’une inondation en 1889 et reconstruit un peu plus haut. Composé de plusieurs portes, chacune d’entre elle est liée à une divinité particulière. Le manque d’explications en anglais sur place et de documentation sur internet m’empêche de vous en dire plus. En tout cas, voilà à quoi ce temple ressemble :
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La pluie revient rapidement avec une mauvaise nouvelle : le planning initial était de visiter ce temple puis de rejoindre la cote est de la péninsule de Kii en bateau traditionnel (de sorte à ce qu’on ait traversé l’intégralité de la péninsule en bus - marche - bateau). Cependant la descente en bateau est annulée à cause du mauvais temps, nous voilà donc abrité dans un café pour changer le programme (et ironiquement avec un cadre de la ballade en bateau qu’on aurait dû faire)
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Au final, on va se faire pardonner auprès des dieux pour ne pas avoir terminé les derniers kilomètres : on enfile nos vêtements les plus étanches et partons pour une randonnée de plus de 6km commençant de l’autre côté de la fenêtre. Regardez bien : on aperçoit un torii qui se dresse au loin...il s’agit ni plus ni moins du plus grand torii au monde! Il représente l’ancienne entrée du temple et a été reconstruit dans les années 2000. Imaginez une grande structure en acier, 40m de haut, 42m de large, rien que ça!
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Notre randonnée part donc vers une colline qu’on se contentera de traverser (en évitant de dangereuses chutes au passage) afin de rejoindre Yunomine Onsen de l’autre côté
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Cette ville est célèbre pour abriter le premier onsen du Japon! En effet, la région possède de nombreuses sources chaudes, des pèlerins ont certainement été surpris de remarquer que l’eau chauffait sur les bords de la petite rivière. Cela donna naissance à la source Tsuboyu et à sa folle légende lorsqu'un célèbre commandant militaire atteint d'une maladie incurable fut guéri par ces eaux. Le tout dans cette petite cabane en bois! On ne s’y est pas baigné car l’intérieur est minuscule, seules deux personnes peuvent intimement y tenir, autant vous dire qu’on ne se voyait pas rentrer à deux. 
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La fin de la randonnée est moins bucolique car celle ci passe par une grosse portion de route nous menant tout droit à Kawayu Onsen, une nouvelle ville de onsen !
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On y va pour expérimenter les onsen naturels : à cet endroit; les berges du Kumano River sont chargées en sources chaudes. Il suffit de creuser un petit cercle quelques mètres à côté de la rivière, éventuellement remplir d’eau si cela ne se fait pas naturellement et attendre : rapidement l’eau chauffera jusqu’à atteindre plus de 40 degrés! On a pas choisit le meilleur endroit (et étions assez pressés par le temps) mais sommes restés assez longtemps pour nous rendre compte que ce n’était pas un mythe : là où la rivière déverse de l’eau à 10°, des bains chauds naturels sont disponibles à tous juste à côté!
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Après une baignade de 30 minutes dans ces sources, on attrape notre bus en milieu d’après midi direction Shingu, ville cotière à l’est de la péninsule. On a tout le loisir d’observer les superbes paysages en longeant la rivière Kumano, puis arrivons à notre destination sous des trombes d’eau! Une bonne façon de visiter le second temple du Kumano Sanzan : le Hayatama-taisha. Vu la pluie qui se déversait sur nous, autant vous dire que le passage a été très bref. C’est d’ailleurs assez dommage car ce temple était quand même plus beau que le précédent (car certainement rénové récemment) : des peintures rouges vives, de belles statues et plusieurs bâtiments qui doivent rendre le tout magnifique au soleil!
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Après s'être abrités pour attendre que la pluie se calme on reprend un bus pour descendre à Kii-Katsura, à une petite heure d'ici. Tant qu'à être trempés de la tête aux pieds, on décide de dîner tôt afin de rejoindre notre hôtel une bonne foins pour toutes. La région est (tristement) connue pour sa pratique ancestrale de chasse à la baleine (qui est autorisée au Japon), il est donc fréquent de croiser des restaurants servant de cette viande. Pour ne pas mourir bêtes, on tente l’expérience et prenons un plat de 8 sashimi à partager.
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Vous pouvez donc voir que cette viande, en plus d’être controversée, n’est pas du tout appétissante. Une fois en bouche ce n’est pas mieux : la plupart des morceaux sont cartillageux, gras et caoutchouteux avec en prime un léger goût de remords en fin de bouche. Moi qui pensais manger un équivalent du thon, j’ai été vraiment été de la différence : la baleine est bien plus sanglante et s’apparenterait presque à du boeuf cru! Bref, on aura essayé et on ne voit maintenant que des bonnes raisons pour arrêter la chasse à la baleine. Le reste du repas était toutefois excellent avec des tempuras et des sashimis de poisson.
Nous gagnons ensuite rapidement notre hôtel pour y étendre nos affaires trempées : la chambre étant de type ryokan, on a eu un peu honte de pourrir ce bel endroit, mais tant pis! 
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Cet hôtel qui est assez particulier pour notre dernière nuit. Tout d’abord, il est si grand qu’il est divisé en plusieurs bâtiments construits sur une île / montagne. De ce fait il possède le plus long escalator du monde (154m de long). Mis à part ça, c’est un hôtel spécialisé dans les onsens : il y en a en tout 5, certains dans des pièces fermées et d’autres dans des grottes naturelles. Ces dernières sont vraiment géniales : ouvertes sur l’extérieur, on fait face à l’océan Pacifique et les vagues s’écrasent sur les rochers en face de nous. Un excellent moment après une journée si chargée, le contraste était saisissant entre le calme du onsen et la rage de l’océan en face de nous
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Après une bonne nuit, on se réveille à 5h du matin pour profiter à nouveau des onsen et assister au lever du soleil (raté, c’est blindé de nuage) et des onsen restants avant de prendre notre petit déjeuner et finir nos vacances. Dernière étape, le 3ème temple : Kumano Nachi Taisha. On s’arrête un peu avant pour marcher une heure et arriver par l’entrée historique du complexe, faisant passer par un escalier de plus de 700 marches au milieu de la forêt (et longeant la route par moments).  
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Une fois arrivés là haut, on retrouve plusieurs temples (certains rénovés et d’autres non) munis de jolies sculptures, un arbre dans lequel on peut entrer et déposer une prière, mais toujours aussi peu d’explications malheureusement. 
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Mais finalement le clou du spectacle se situait un peu en contrebas : un panorama très connu et aussi beau en vrai qu’en photo s’offre à nous avec une belle pagode et en arrière plan la cascade Nachi no Otaki. Cette cascade est la plus haute du Japon avec 133m !
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On a la possibilité de se rapprocher et même de boire l’eau d’une fontaine provenant directement de la cascade : on dit qu’en boire permettrait de rallonger son espérance de vie, on en reparle en 2100 !
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Après ces dernières visites, on entame le trajet du retour en bus puis train puis métro vers Osaka! 5 heures de transport nous attendent avant de retourner chez nous et commencer une nouvelle semaine de travail qui sera la dernière semaine de 5 jours !
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zynga-france · 4 years
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Tu es faon-tastique !
Marie est allée rendre visite à Jeanne dans la forêt, et elle a rencontré deux adorables wapitis. Malheureusement, ils ont été séparés de leur mère. Marie et Jeanne ont essayé de la retrouver, mais sans succès.  
Pourrais-tu construire un pont des wapitis dans ta ferme ? Ça leur permettrait de se sentir plus à l'aise et de mieux grandir. Ils aiment bien vivre à proximité de l'eau, dans un endroit où il y a beaucoup de feuilles. En récompense, tu recevras deux petits compagnons adorables : le jeune wapiti de Manitoba et le jeune wapiti albinos.
Le message Tu es faon-tastique ! apparaîtra si tu as atteint le niveau 15. Clique sur le bouton Placer le pont des wapitis pour commencer.
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Pour construire le pont des wapitis, tu devras d'abord rassembler les matériaux nécessaires.  
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Ensuite, tu pourras demander de l'aide à tes amis ou recruter des ouvriers en dépensant des billets Farm.  
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Voici l'apparence qu'aura le bâtiment une fois sa construction terminée :  
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Clique sur le bâtiment pour voir les deux types de wapitis : jeune wapiti de Manitoba et jeune wapiti albinos. Chacun d'entre eux propose des tâches que tu dois terminer pour obtenir les récompenses.  
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Pour le jeune wapiti de Manitoba, tu dois obtenir 10 assiettes de cookies de foin de luzerne et 6 substituts alimentaires pour jeune wapiti.  
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Tu peux obtenir les cookies de foin de luzerne en cliquant sur le bouton Publier pour demander de l'aide à tes amis.  
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Pour préparer des substituts alimentaires pour jeune wapiti, clique sur le bouton Fabriquer.  
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Tu trouveras les objets nécessaires pour fabriquer des substituts alimentaires pour jeune wapiti à l'atelier d'artisanat.    
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Une fois les tâches terminées, tu pourras adopter le jeune wapiti de Manitoba.
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Pour le jeune wapiti albinos, tu devras fabriquer 3 types d'objets : 6 couvertures Wapiti, 5 tapis de paille et 8 wapitis en peluche.  
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Une fois que tu auras terminé toutes les tâches, tu pourras adopter le jeune wapiti albinos.  
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Ces adorables petits wapitis ont hâte de venir vivre dans ta ferme ! Ne les fais pas attendre, commence à réaliser les tâches !
L'événement « Tu es faon-tastique ! » est accompagné d'une nouveauté : une section Cadeaux dans l'épicerie de Cornélius !  
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Dans la section Cadeaux, tu pourras obtenir des jetons de boutique en terminant des missions.  
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Si tu termines les tâches dans le temps imparti, tu gagneras deux fois plus de jetons.    
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Pour savoir combien de jetons de boutique tu as gagnés, consulte le compteur en bas à droite de la fenêtre de mission.  
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Obtiens un maximum de jetons de boutique et échange-les contre des récompenses. Pour voir les récompenses disponibles, clique sur le bouton « Voir les récompenses ».  
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La boutique de cadeaux de Cornélius contient toutes sortes de récompenses extraordinaires.  
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Termine les missions de la série « Présentation de nos activités » pour obtenir des jetons de boutique à échanger contre des récompenses !  
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Les tâches deviennent plus intéressantes que jamais !
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lagroupie · 6 years
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Interview : J.C. Satàn (FR)
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J.C. Satàn au Romandie
Nous sommes le 14 mars et il est environ 20h lorsque je retrouve les J.C. Satàn au Romandie. Je me réjouis, mais comme toujours lorsque je rencontre mes groupes favoris, je suis un peu nerveuse. Pourtant, au milieu de toutes les bouteilles d’alcools forts posée sur la table des loges, la conversation démarre très vite. Au fur et à mesure de l’interview, je me rend compte que les J.C. Satàn - à travers leur sens de l’humour et leur franchise - sont avant tout dévoués à leur art et extrêmement honnêtes. Rejoignez-nous alors que nous parlons de leur vie à Bordeaux, de la recherche de leur style musical si particulier, de leur album Centaur Desire, de l’enfer, et bien plus encore.
Je me souviens de la première fois où je vous ai vus jouer, c’était en première partie de Ty Segall à l’Usine PTR. J’étais avec une amie, qui ne connaissait aucun des deux groupes. Je lui ai demandé qui elle avait préféré après le concert, et elle a répondu J.C. Satàn !
Arthur : Eh bé ! Ça commence bien cette interview en tout cas ! On enverra l’interview à Ty après ! (rires)
Pour apprendre à vous connaître un peu mieux, je voulais savoir à quoi ressemblait votre vie à Bordeaux lorsque vous n’étiez pas en train de tourner.
Arthur : Hmm… ça dépend un peu des moments, quand on a des thunes, quand on n’en n’a pas… (rires) Ca peut énormément changer. En ce moment, on n’en a pas du tout par exemple, parce qu’on ne touche quasiment plus l’argent de rien. Du coup, par la force des choses je reste vachement plus chez moi. Mais du coup je dessine, je tatoue des gens, des trucs comme ça. Je ne veux pas devenir tatoueur, ni bosser dans des salons, mais je le fais parce que cela fait bientôt 7 ans que je dessine et que je sais le faire. Je dépanne des gens qui ne veulent pas forcément aller chez des vrais tatoueurs. Mais quand on a des sous on sort souvent, on aime bien faire la fête.
Romain : On enregistre des groupes aussi.
Arthur : Oui c’est vrai, j’avais oublié ça ! (rires) Avec Dorian, on enregistre souvent des groupes. C’est vrai qu’on commence à le faire de plus en plus. Mais sinon ça se résume assez à une sorte de chômage à l’aise ! (rires) Tranquille.
Paula : Moi, je travaille dans un resto associatif. Du coup, quand je suis à Bordeaux j’essaie de travailler le plus possible. Sinon je reste aussi à la maison, je vois mes copines ou je vais à la salle de sport… Une vie normale quoi.
Arthur : Après, souvent on sort beaucoup. Mais comme là on tourne le weekend…
Paula : Oui, comme on joue un peu plus et qu’on a moins de sous, on reste à la maison ou on travaille. Gaspard travaille aussi.
Gaspard : Je travaille à l’opéra de Bordeaux.
Eh, ça a l’air cool !
Romain : C’est génial ! C’est un boulot, mais fantastique hein !
Gaspard : Je place les gens. Je dis « bonjour, ce sera sur votre droite. »
Arthur : Du coup, ses cheveux dépeignés là- en vrai il est pas du tout comme ça !
Romain : Il a failli être viré à cause de ses cheveux !
Paula : Ah ouais ?
Gaspard : Oui, j’ai reçu des mails et tout.
Paula : Bah, ils ont raison quand même ! (rires)
Gaspard : Du coup je suis en costard-cravate et ça fait marrer tout le monde.
Romain : Ben moi je glande la majorité du temps…
Romain : Non mais je ne fais rien de spécial. Mais pareil, j’ai une vie à peu près normale.
Paula : En plus c’est celui qui a le plus de sous ! (rires)
Arthur : Oui, il a des sous de côté de ouf ! En fait c’est un peu le prince, il s’en fout.
Romain : Je sais gérer mon argent, c’est tout !
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Je voulais aussi parler de Centaur Desire, et de votre manière d’écrire. A-t-elle évolué au fil des années ? J’ai trouvé que l’album sonnait de manière plus… propre ?
Arthur : Je dirais, de plus en plus définie. Je ne dirais pas « propre ».
Paula : Mais aussi propre. Parce quand tu mets pleins d’effets sur les choses, tu as l’impression que c’est un peu plus…
Arthur : Oui, mais pour quelqu’un qui enregistre un disque, ce n’est pas du tout propre en vrai. “Propre” pour moi, c’est la grosse prod. Là, c’est pas une grosse prod, c’est du lo-fi défini je pense. C’est-à-dire qu’à l’époque au début, on enregistrait à l’arrache. On se branchait direct dans des ordis et il n’y avait même pas d’amplis ni de batterie. Donc c’était vraiment super à l’arrache, mais c’était les seuls moyens qu’on avait. Au fur et à mesure, on augmente les moyens qu’on a et on chope du matos. Après nous, on a toujours aimé produire. Produire, ça ne veut pas dire-
Romain : Surproduire. (rires)
Arthur : Nan, mais ça ne veut pas dire chercher la qualité. Ca veut dire mettre en avant des idées d’écriture. Des fois ça passe par la recherche d’un type de son, des fois ça passe par la compression- par plein d’effets à la con dans le studio. Nous, on s’est équipés petit à petit avec du matos qui a permis de définir les idées qu’on avait dans les disques d’avant, tu vois ? Donc pour moi, c’est plus préciser ce qu’on a toujours aimé faire plutôt que de le rendre propre.
Oui, je vois ce que tu veux dire. Par propre, je voulais juste dire qu’on entendait mieux chaque instrument par rapport à vos débuts par exemple.
Arthur : Oui exactement, mais il y a plein de gens qui le pensent. C’est pour ça que c’est bien de le dire. Je n’aimerais pas que les gens se mettent en tête qu’entendre mieux les instruments, ça veut dire commencer à être trop producteur- c’est pas vrai. Ce qu’on veut faire, c’est comme lorsqu’on a de la terre glaise : au début c’est quelque chose de brouillon, et on le taille de mieux en mieux. Ce qu’on fait en ce moment, c’est faire apparaître les mélodies qui sont là depuis le début dans nos disques, qu’on entendait moins parce qu’avant c’était un peu couvert par une prod à l’arrache, des trucs comme ça. C’est plus un travail de sculpteur que de balayeur.
Paula : C’est un peu comme- au début, quand on avait des idées pour des morceaux c’était un peu tout le temps la même chose. On avait des mélodies avec une base assez pop, et une construction quand même assez recherchée, et ça depuis le début. Mais au début, tu n’es pas trop capable de l’enregistrer, ni trop capable de la chanter en ce qui me concerne. Du coup, c’est enregistré un peu moins bien, avec des moyens différents de ceux d’aujourd’hui – on a des micros plus chers par exemple – et vu que tu n’es pas sûre de ta voix, tu rajoutes des effets, de la reverb, du delay, des choses comme ça. Après aujourd’hui, c’est vraiment la même chose sauf que tu évolues- tu enregistres un peu mieux, tu as de meilleurs micros. Mais à la base c’est tout le temps des mélodies et de la pop.
Arthur : Oui, super pop et super mélodique. Mais là où elle a raison c’est aussi qu’avec le temps on chante et on joue un peu mieux… c’est de la pratique. Tu commences à pouvoir faire ce que tu as dans la tête de plus en plus facilement on va dire.
Paula : Du coup tu assumes un peu plus ce que tu fais, et tu mets moins d’effets.
Arthur : C’est un grand mal du garage on va dire, le fait de souvent tomber dans les clichés avec ce genre d’effets- le fait d’essayer de constamment mettre des échos sur la voix, de la réverb. C’est devenu un espèce d’effet scolaire quoi ! Tout le monde l’a utilisé, alors que je pense que c’est quelque chose qui vient à la base de la maladresse des premiers groupes qui l’ont utilisé. Tu t’en sers pour placer ta voix de manière un peu jolie dans le mix. C’est devenu un automatisme, alors qu’il y a des gens qui ne s’en rendent pas compte, qui ont des super belles voix que t’as envie d’entendre. Derrière ces effets, ils oublient qu’ils sont en train de grandir, de s’améliorer. Cela leur permettrait de proposer autre chose. C’est pas obligé bien-sûr, mais ils peuvent proposer autre chose. Nous on a essayé d’explorer ça en tout cas.
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Oui, je voulais en parler aussi. Et aussi sur le fait de vous définir. J’ai l’impression qu’au fil des albums, il y a toujours une ligne qui fait que vous avez votre propre style musical. On arrive à reconnaître la ligne J.C. Satàn ! (rires)
Arthur : C’est cool que tu dises ça. Ça fait du bien de l’entendre !
Paula : Oui, il y a des morceaux où les gens disent « ah oui, ça c’est vraiment du J.C. Satàn. »
Arthur : C’est mon rêve qu’on reconnaisse l’écriture du groupe.
Romain : Oui, je pense qu’on a quand même réussi à- justement, c’est pour cela qu’on a eu tendance à s’écarter de la scène garage, c’est qu’on trouvait que dans cette scène il y avait beaucoup de groupes qui avaient tendance à toujours repomper les mêmes sons. Sans vouloir les critiquer, mais je crois que nous, on n’a jamais vraiment cherché à faire cela.
Arthur : Je pense que dès le début, on a accepté le chemin qu’il y avait entre le grand écart du garage indé dans lequel on a appris à jouer ensemble, à tourner etc., et les influences musicales qu’on avait qui étaient plus mainstream, plus nineties. Des trucs à la Breeders ou Queens of the Stone Age qu’on cite souvent, qui sont moins acceptés dans le domaine du garage indépendant. On a accepté de se trouver au milieu de cela, et le milieu c’est peut-être là où ça ressemble à J.C. Satàn ! Là où il y a beaucoup de gens qui préfèrent appartenir à une scène parce que c’est plus rassurant, où à embrasser complètement autre chose parce que ça touche plus de gens, je pense qu’on a accepté de faire le chemin au milieu de tous ces trucs.
C’est intéressant ce que tu disais au sujet des groupes qui se copient entre eux. Il y a longtemps, j’avais fait une petite interview avec Mac Demarco par mail (ndlr: par ici, je commençais à peine), avant qu’il n’explose. Le son de guitare chorus qu’il utilisait n’était pas encore répandu comme aujourd’hui. Je lui ai demandé si ce son était volontaire, et il m’a répondu qu’en fait il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait en enregistrant, mais qu’il avait trouvé ça cool. Du coup il l’avait gardé ! Maintenant suite à son succès tout le monde utilise cette guitare chorus.
Arthur : Exactement, c’est l’un des meilleurs exemples que tu puisses donner. En plus ça a suivi à fond ! Et justement, ça fait un peu hippie de dire ça mais le problème c’est que les gens se rassurent en suivant un bon exemple, alors que Mac Demarco, tout ce qu’il a fait c’est écouter ce qu’il avait dans la tête, et en écrivant le morceau il s’est dit « c’est le son qui correspond le mieux à ce que j’ai dans la tête », et tac il le met ! Le truc, c’est qu’aujourd’hui il y a largement assez de moyens et d’effets d’ordinateur pour mettre en avant les idées que tu as dans la tête et trouver des choses étonnantes. Et ce qui est un peu terrifiant, c’est de voir que les gens ne prennent pas cette peine au moment dans le monde où c’est le plus facile de le faire quoi. Il suffit de se brancher à un ordi et en 4 secondes tu as tous les sons de l’univers ! Les gens préfèrent suivre une voie qu’un mec a découvert seul.
Paula : Après, pour commencer je trouve que c’est normal. Quand tu es un peu jeune, c’est normal de suivre. Tu te dis « c’est un génie ! ».
Arthur : Mais ça me rappelle quand j’étais chez Gaspard et qu’on avait écouté ce groupe des années 90, Teenage Fanclub. Personnellement, je n’aime pas du tout ce groupe, mais je ne savais pas qu’ils étaient aussi vieux ! Et je me disais « ils ont copié les trucs des 90s », alors que le disque était de genre 89-90. En fait c’était vraiment des pionniers quoi ! (rires) Ce qui est terrifiant, c’est qu’une fois que tout le monde suit ça, malheureusement le génie qui a eu la bonne idée d’avoir ce truc propre à lui qui est unique, il n’existe plus quoi. Il appartient lui-même à la scène qu’il a engendrée, il est noyé là-dedans. C’est dommage.
Romain : Ouais, donc on a notre son J.C. Satàn, sauf qu’on a pas encore la scène autour ! (rires)
Paula : Nous on ne l’a pas fait, on ne laisse pas les autres nous copier hein !
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Je voulais aussi parler de ma chanson préférée sur l’album, Complex Situation. Quelle est l’histoire derrière la chanson ?
Paula : Le texte parle d’une personne qui tue quelqu’un. Du coup, il commence à avoir des voix dans la tête. En fait, il y a une personne qui dit « Complex Situation under control », j’ai tué quelqu’un mais tout va bien. Et le refrain, c’est la voix dans la tête qui dit non, « you’re guilty ». C’est la même personne en fait. Et c’est pour cela que ça devient de plus en plus tendu, elle se rend compte qu’elle devient folle. Et à la fin, elle dit à cette voix d’arrêter de lui parler « you can’t talk to me ».
Arthur : C’est cool que tu l’aimes bien, parce que du coup ce morceau c’est vraiment un hors-piste. Comparé à la plupart de nos morceaux où il y a des solos de guitare et tout, là on voulait partir sur quelque chose où il n’y avait pas de guitare. La partie où il n’y a pas de guitare, c’est là où est le cœur du morceau. Et on voulait faire un truc un peu plus technoïde, on a fait un son de batterie plus particulier, plus écrasé. Qui a l’air plus électro je trouve. On se demandait un peu ce que les gens pouvaient en penser, mais il y a plein de gens qui l’aiment bien en réalité. Et on le joue aussi sur scène, mais ce n’était pas un morceau évident à faire pour nous. On était toujours sur des grosses guitares quoi !
Si vous deviez enregistrer un album dans un endroit pas du tout réaliste, que choisiriez-vous entre la lune, le macdo et l’enfer ?
Dorian : Il n’y a pas de son sur la lune !
Arthur : Moi je choisirais le Macdo, parce que c’est un peu l’enfer ! (rires) Ou je choisirais l’enfer, parce que l’avantage c’est que vu que dans ma tête ça n’existe pas, je pourrais en faire ce que je veux ! Je pourrais créer le studio le plus classe de la terre.
Dorian : Tu l’appellerais « L’Enfer ». (rires) Hyper ringard.
Paula : Avec l’ingé son lucifer là, méga ringard !
Gaspard : Sur la lune, c’est quand même là où ce serait le plus joli. Tu peux te faire un studio là-bas.
Arthur : Mais la lune, on sait comment c’est. L’enfer, tu ne sais pas. Je suis curieux, je préfèrerais un endroit où je ne saurais pas ce que ça va donner !
Paula : Pas au Macdo, c’est sûr.
Arthur : Le Macdo c’est moche. Il faut être à l’aise dans l’endroit où t’enregistres. La prochaine fois qu’on enregistre, j’aimerais bien aller dans un endroit classe, cosy. Je choisis quand même l’enfer, mais je trouve ça cliché !
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Enfin, si vous pouviez donner un conseil aux jeunes J.C. Satàn d’il y a 8 ans, que leur diriez-vous ?
Arthur : Je lui dirais « ne change rien du tout, t’es super ». (rires) Je suis désolé, mais je suis hyper fier de la manière dont on évolue ! Même si on aurait pu tenter des choses où aller plus vite là où on est avec ce qu’on a fait, je trouve quand même important qu’on ne se soit pas précipités. Là où on est aujourd’hui, c’est que parce qu’on est partis d’être nuls, en aspirant à devenir les meilleurs possibles. Et de la manière la plus naturelle qui soit, c’est-à-dire en trimant, en tournant comme des fous, en rencontrant plein de gens et en se faisant des potes. Et on est quasiment redevables qu’à nous-mêmes et à quelques personnes qui ont misé sur nous.
Paula : Il n’y en a pas eu beaucoup !
Arthur : Je dirais aux J.C. Satàn : Soyez patients. Arrêtez de croire qu’il faut brûler des étapes, parce que c’est pas vrai.
https://www.facebook.com/jcsatan/
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valentineperrin · 4 years
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- Utopie du collège 34 - le collège de la ressourcerie
“Victor ne voyait pas l’intérêt d’aller à l’école. Il avait besoin de donner du sens à sa présence. Lorsqu’il a raté son examen du brevet il a décidé de changer d’approche. De tester une nouvelle pédagogie dans laquelle il s’y retrouverait peut être plus.  
Victor se rend tous les matins dans ce collège qui est situé près de la boucherie chez Matmour. La plupart l’appellent collège de la ressourcerie mais en réalité il aurait pu s’appeler collège du réemploi ou de la mutualisation des ressources. Le jour de cette rentrée 2032, il était même en avance. Victor garde toujours sur lui son cartable. Il l’a fabriqué lui-même avec l’aide de sa maman d’origine congolaise. Elle maitrise l’art de la teinture. Ils n’ont utilisé que des plantes du quartier pour le colorer, il en est fier. Il a des compartiments pour ranger ses nouveaux outils qui lui servent à transformer la matière usagée que les habitants et acteurs du quartier viennent déposer dans l’espace de récolte prévu à cet effet. Il vient de croiser Samy qui partait vers le pôle de création, il parait qu’ils vont choisir la forme de la nouvelle assise pour le quartier. Samy il est dans la même classe que lui, en Biolite, c’est le nom qu’on lui donne mais ça équivaut à la 3e. Avec Samy, ils ne se retrouvent que pour les cours théoriques, la moitié du temps en fait, pendant la pratique, toutes les sections sont confondues. Victor ne sait plus s’il doit se rendre au pôle de transformation ou d’expérimentation, à moins que ce soit le pôle de tri… Il doit y retrouver son parrain, un scientifique du CNRS qui l’accompagne pendant sa scolarité. Victor aime la pratique, ce qu’il préfère c’est l’aspect concret et le fait de pouvoir montrer son travail aussi, son nom figure d’ailleurs sur un des objets donnés qui a été donné à un résident de l'EHPAD car il a contribué à sa fabrication. A présent, il doit se dépêcher,… la sonnerie vient de retentir.”
Et si on faisait du collège un lieu où la pratique a toute sa place? Un espace où les sciences se mêlent aux autres disciplines, où les élèves apprennent par l'expérience, développent leur sensibilité matérielle pour mieux appréhender l'environnement dans lequel ils vivent et leur permettre de se sensibiliser aux enjeux environnementaux. Un espace ouvert sur l'extérieur, inclusif qui rompt avec le système homogénéisé en place pour mieux s'adapter aux besoins de chaque enfant. Un pôle au sein du quartier qui permettrait de traiter les déchets par l'application d'un modèle alternatif durable, qui pourraient valoriser les rebuts produits dans le quartier et développer l'économie circulaire et le circuit court.
Dans le cadre du projet d’excellence du collège 34, en partenariat avec le Conseil départemental du Bas-Rhin, voici une utopie de collège.
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mouvementsretiniens · 5 years
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Concert au Point Ephémère : arc-en-ciel sonore
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Ce samedi soir - 21 septembre 2019, un groupe que j’attendais de voir depuis quelques années a a joué au Point Ephémère. Les Babe Rainbow, groupe australien de rock / folk psychédélique, dont le nouvel album (Today) est en ligne depuis peu, offrait ce soir là un show aux sonorités dansantes & acidulées. 
En première partie, j’ai pu découvrir Domingo Mariani, dont la musique m’a rappelé celle de Devendra Banhart. 
Huit hommes en costume prennent place sur la scène et plongent la salle dans une atmosphère explosive. Lucas Feliz Domingo Mariani, chanteur franco-vénézuélien aux multiples talents musicaux, dans son costume beige satiné, inonde le public de son flot de paroles en espagnol et se mélange à lui, n’hésitant pas à descendre de la scène pour mieux s’y fondre. On retrouve des influences de salsa mais également de rock et de musiques africaines. Une énergie débordante se dégage de cet orchestre savamment mené par Lucas Feliz, qui ponctue les paroles de notes de flûte traversière, de cymbale et autres instruments. Dans la salle, sous l’impulsion des musiciens, la foule au départ un peu timide se laisse gagner par l’euphorie et laisse place à des pas endiablés auxquels le chanteur se mêle.
Puis vient le moment où l’orchestre déjanté laisse place au trio australien, accompagné parfois par Lucas Feliz Domingo Mariani, qui écrit pour eux. Originaires de Byron Bay, le groupe néo-hippie à la chevelure  longue et dorée illumine de sa présence la salle de concert du Point Ephémère. Angus Dowling, chanteur (en rose sur la photo), à l’allure de diva et à la voix suave et entrainante, donne le ton : la soirée sera arc-en-ciel ou ne sera pas.
Parmi les choses que j’apprécie faire en concert, regarder le public est sans doute mon activité favorite. Ici, le public déjà bien secoué par la première partie semblait attendre impatiemment les Babe Rainbow. J’aime observer la façon qu’ont les gens de danser, la façon qu’ont les gens d’être en société lors de concerts ou de soirées. Je trouve ça fascinant et il m’est souvent venu en tête l’idée d’effectuer une typologie des danseurs et autres comportements en soirée. 
Après ce concert, j’ai effectué quelques recherches sur les études sociologiques qui avaient été faites à propos de concerts, et plus particulièrement de rock.
Parmi mes recherches, je suis tombée sur le travail de Laure Ferrand, docteur en sociologie, qui s’est intéressée à la culture rock par le biais de ses acteurs - les amateurs. Dans le numéro 104 de la revue Sociétés, la chercheuse explique que “le concert est l’expression de la socialité rock”, et qu’il permettrait de comprendre comment la culture inhérente à ce genre musicale se construit. Elle interroge également sur la notion de “concert réussi”, en mettant l’accent sur la question de l’être ensemble, le dépassement de soi, la fusion avec l’autre et les effets de foule. Je trouve intéressant de confronter les recherches de la sociologue à l’expérience que j’ai pu avoir ce soir-là. Lors du concert, comme l’explique Laure Ferrand, ce qui compte réellement pour les foules est l’instant présent. Avoir attendu pendant quelques années de pouvoir voir les Babe Rainbow a été totalement mis de coté dès l’instant où je les ai vu (“le passé lié à l’attente est oublié”). Le concert étant généralement très attendu devient rapidement sacralisé, rendant l’écoute des morceaux exceptionnelle et particulière. Il fait intervenir “la question de l’ambiance, la notion de foule, l’idée de la fusion du public, le charisme de l’artiste, le registre des émotions, l’idée de frontière, la réciprocité artiste/public et la question de sacré”, autant de notions qui permettent au concert d’être réussi.
Ici, il y avait un véritable échange avec le public, tant avec les Domingo Mariani qu’avec les Babe Rainbow, dans la mesure où les musiciens entrainaient les auditeurs à participer par la danse, le chant et les rythmes tapés dans les mains. 
Je pense qu’il s’agit d’un concert réussi dans la mesure où , d’une part, les deux groupes ont généré une mouvance dans la foule, ont généré des pas de danse, des rires, un instant suspendu dans le temps où seul le présent et la musique comptaient. D’autre part, cela était également perceptible au vu des sourires et paroles échangés avec le public au sortir du Point Ephémère.
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