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#portrait à l’oiseau
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Émile Auguste Hublin (French, 1830 - 1891) Fillette à l’oiseau, 1872
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etzrnalbliss · 10 months
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Cho Chang
Headcanons
Elle a une passion pour l'architecture et désire en faire son métier plus tard.
Contrairement à Luna, sa colocataire à Poudlard, elle est très organisée et porte une importance particulière à son matériel de dessin.
Elle consomme un peu trop de cafféine pour son propre bien.
Elle s'est passionnée pour la médecine moldue lors des cours d'étude des Moldus, car elle trouvait le principe de la chirurgie complètement étonnant.
"Cho" n'est pas son vrai nom. Elle s'appelle Chao-Xing, ce qui signifie "étoile du matin". "Cho" est un surnom qui lui a été donné par ses amis et qui est resté tout au long de sa scolarité, si bien que les professeurs se mirent à l'appeler ainsi de temps à autre.
Elle est très protectrice envers ses amis depuis la mort de Cedric et ne supporte pas qu'on s'en prenne à eux. Franche, elle n'hésite pas à confronter les autres quand elle en a besoin.
Sa matière préférée à l'école des sorciers est le cours de sortilèges.
Sa mère a fréquenté l'école de Poudlard, tandis que son père est allé à Fenghuang Xuéxiào (école de l’oiseau de feu), en Chine. Ils se sont rencontrés lors d'une coupe de monde de Quidditch, donnant ainsi leur passion pour ce sport à leur fille par la suite.
Son endroit favori après le terrain de Quidditch est la mer, son odeur favorite celle de l'iode ou de l'encre fraîche sur le parchemin.
Son animal préféré est le lapin.
Elle a des taches de rousseur, qu'elle tient de sa mère Irlandaise. (et surtout parce que je ferai tout ce qui est en mon possible pour mettre des taches de rousseurs sur chaque personnage de ce monde.)
Texte
Cho Chang est l'heure bleue qui mène à l'aube, le jour naissant. Elle est un bureau éclairé tard dans la soirée, le bruissement calme et précis d'un critérium traçant le long d'une équerre. Elle est la couleur blanche, celle de l'écume et du lait frais le matin. Cho est le vent froid de l'hiver, la neige sur les toits en décembre. Elle est un assortiment de post-it au-dessus du lit, une pile de vêtements soigneusement rangés dans une valise. Cho une écoute attentionnée, la craie qui s'effrite contre l'ardoise, l'admiration devant une statue de marbre. Elle est un panier de myrtilles, une carte postale à l'écriture calligraphiée, un sofa en velours indigo. Cho est un service à couverts en argent, une grande bibliothèque organisée par ordre alphabétique, un portrait réaliste dans les couloirs d'une prestigieuse école.
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ochoislas · 2 years
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SINFONÍA DE NOVIEMBRE
Todo será tal cual fue en esta vida. El cuarto... —sí, mi hijo— será el mismo. La misma ave de entonces al alba en frondas yertas: se levantan las criadas y el eco vano, gélido, se escucha de los baldes
en la fuente. ¡Qué atroz mocedad! ¡qué alma huera! Todo será tal cual fue en esta vida. Voces habrá menesterosas de invernales suburbios, pregón del cristalero de alterna melopeya,
la abuela encorvada con el sucio capillo pregonando pescado, gastado carretero que cualquier cosa aúlla, como el Ángel del Juicio, y se escupe en las manos, con su mandil de zafre.
Todo será tal cual fue en esta vida. Mesa, Biblia, Goethe, tintero con el olor de entonces, el papel —mujer blanca que lee los pensares—, la pluma y el retrato. ¡Hijo mío, mi hijo!
¡Todo será tal cual fue en esta vida! ...El huerto muy profundo y cerrado, sombrío. Y en la siesta quienes se congratulan de verse allí, que nunca jamás se conocieron, y que todo lo ignoran
unos de otros salvo que, como para un sarao, habrán de engalanarse para entrar en la noche de los que fueron, solos, sin amor ni lucerna. Todo será tal cual fue en esta vida. Vial
y mediodía de otoño. Donde quiebra su curso, descendiendo medroso como mujer que corta flor de convalecencia, —atiende bien, mi hijo— volveremos a vernos, como aquí en tiempo antiguo.
El color ya olvidaste de tu traje de entonces; mas yo no conocí muchas horas felices. Vestirás malva mustio ¡pesadumbre graciosa! las flores del sombrero serán murrias, menudas;
sus nombres no sabré: pues de flor otro nombre que nomeolvides —triste, menudo— nunca supe... durmiente de collados que abre el escondite, desvalido. ¡Sí, alma honda! ¡Tal cual fue en esta vida!
Y estará donde siempre la senda oscura, lienta con fragor de cascadas. Y yo te contaré de la villa a flor de agua, de Abraham el rabino, de noches florentinas. Y allí estará también
aquel ruinoso muro que adormece en su umbría olor de viejas lluvias, y una yerba malata, carnosa y fría, vanas flores tremolará sobre el arroyo mudo.
*
SYMPHONIE DE NOVEMBRE
Ce sera tout à fait comme dans cette vie. La même chambre. —Oui, mon enfant, la même. Au petit jour, l’oiseau des temps dans la feuillée Pâle comme une morte: alors les servantes se lèvent Et l’on entend le bruit glacé et creux des seaux
À la fontaine. Ô terrible, terrible jeunesse! Cœur vide! Ce sera tout à fait comme dans cette vie. Il y aura Les voix pauvres, les voix d’hiver des vieux faubourgs, Le vitrier avec sa chanson alternée,
La grand-mère cassée qui sous le bonnet sale Crie des noms de poissons, l’homme au tablier bleu Qui crache dans sa main usée par le brancard Et hurle on ne sait quoi, comme l’Ange du jugement.
Ce sera tout à fait comme dans cette vie. La même table, La Bible, Gœthe, l’encre et son odeur de temps, Le papier, femme blanche qui lit dans la pensée, La plume, le portrait. Mon enfant, mon enfant!
Ce sera tout à fait comme dans cette vie ! —Le même jardin, Profond, profond, touffu, obscur. Et vers midi Des gens se réjouiront d’être réunis là Qui ne se sont jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu’il faudra s’habiller Comme pour une fête et aller dans la nuit Des disparus, tout seul, sans amour et sans lampe. Ce sera tout à fait comme dans cette vie. La même allée:
Et (dans l’après-midi d’automne), au détour de l’allée, Là où le beau chemin descend peureusement, comme la femme Qui va cueillir les fleurs de la convalescence —écoute, mon enfant,— Nous nous rencontrerons, comme jadis ici;
Et tu as oublié, toi, la couleur d’alors de ta robe; Mais moi, je n’ai connu que peu d’instants heureux. Tu seras vêtu de violet pâle, beau chagrin! Et les fleurs de ton chapeau seront tristes et petites
Et je ne saurai pas leur nom: car je n’ai connu dans la vie Que le nom d’une seule fleur petite et triste, le myosotis, Vieux dormeur des ravins au pays Cache-Cache, fleur Orpheline. Oui oui, cœur profond! comme dans cette vie.
Et le sentier obscur sera là, tout humide D’un écho de cascades. Et je te parlerai De la cité sur l’eau et du Rabbi de Bacharach Et des Nuits de Florence. Il y aura aussi
Le mur croulant et bas où somnolait l’odeur Des vieilles, vieilles pluies, et une herbe lépreuse, Froide et grasse secouera là ses fleurs creuses Dans le ruisseau muet.
Oscar Venceslas de Lubicz Milosz
di-versión©ochoislas
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christophe76460 · 1 year
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Où Trouver La Sécurité ? 13/34
La porte cachée
Une question pratique très importante découle directement du passage du Psaume 91 que nous venons de lire : « Comment pouvons-nous faire notre demeure dans le lieu secret du Très-Haut ? » Comment pouvons-nous gagner ce lieu secret ? Un lieu secret est bien évidemment caché, il faut le chercher, car il n’est pas indiqué. Il n’y a pas de pancarte nous indiquant : « Ici se trouve le lieu secret », parce que, si c’était le cas, il ne serait plus secret. Nous devons donc le découvrir.
De magnifiques paroles se trouvent dans Job 28, lesquelles, je crois, se rapportent au lieu secret : « Où est la demeure de l’intelligence ?» Vous vous souvenez que c’est la sagesse qui nous donne la sécurité absolue. Ces versets nous disent comment Dieu a caché son lieu secret :
« L’oiseau de proie n’en connaît pas le sentier, l’œil du vautour ne l’a point aperçu ; les plus fiers animaux ne l’ont point foulé, le lion n’y a jamais passé. » (versets 7-8)
Aucun animal, oiseau ou bête ne connaît le chemin du lieu secret.
« L’abîme dit : Elle n’est pas en moi ; et la mer dit : Elle n’est point avec moi. » (verset 14)
Il n’est pas caché quelque part dans les profondeurs de la mer.
« Elle est cachée aux yeux de tout vivant, elle est cachée aux oiseaux du ciel. Le gouffre et la mort disent : Nous en avons entendu parler, c’est Dieu qui en sait le chemin, c’est lui qui en connaît la demeure. » (versets 21-23)
C’est le lieu secret du Très-Haut. Les animaux ne l’ont pas vu, les oiseaux ne peuvent pas le voir, il ne se trouve pas dans les profondeurs ni dans la mer, mais on affirme ici quelque chose d’intéressant à propos de la destruction et de la mort. La destruction et la mort disent : « Nous en avons entendu parler ». C’est-à-dire que, si je peux m’exprimer ainsi, quand vous vous approchez de la destruction et de la mort, vous « brûlez ». Je suis sûr que vous avez déjà joué à ce jeu, qui consiste à cacher un objet à retrouver dans une pièce en devinant où il se trouve. Si vous êtes tout proche, on vous dit : "Tu brûles", et si vous vous en éloignez, on vous dit : "C’est froid". C’est un peu de cette manière que l'Écriture en parle. La destruction et la mort disent : "Nous en avons entendu parler". Mais, quand vous êtes proche de la mort, alors vous commencez à vous rapprocher du lieu secret.
Je pense aux vieux châteaux de mon pays, l’Angleterre, et à ceux d’Europe. Souvent, dans les vieux châteaux, il y a une porte cachée donnant sur un passage secret qui conduit dehors ; souvent cette porte secrète est dissimulée par une tapisserie, ou un grand tableau et, quand vous enlevez la tapisserie ou le portrait du mur, il y a un endroit sur lequel il faut appuyer pour que la porte s’ouvre et, là, vous avez trouvé le lieu secret. Je crois que c’est aussi une image du lieu secret de Dieu. Il est couvert par une image, par quelque chose auquel nous ne pensons pas. J’aimerais vous dire maintenant la réponse au mystère : la porte, c’est la croix de Jésus.
Ma prière aujourd’hui :
« Cher Père, s'il te plaît, révèles-moi ce lieu secret, par l'Esprit saint. Ouvre mes yeux et mon cœur pour le voir, et travaille dans mon cœur et mon esprit pour le désirer. Merci Seigneur, de vouloir partager ton conseil secret avec tes amis, ceux qui cherchent l'intimité avec toi. Aide-moi à me donner complètement à toi. Au nom de Jésus, amen. »
Derek Prince
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juliettemanciniart · 1 year
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Sur l’onde noir, mon esprit flotte, il se repaît de l’ancien, du nouveau, il coule, plus de pensées ne tombent de sa tête, comme les têtes tamponnées de la masse tombent, amputées par l’amour du fascisme, et la violence, la danse, l’extase, l’erotisme de ton corps, dont les bras miment L’oiseau, majestueux, qui flotte sur l’onde, et c’est en plongeant à l’envers, de la mort à la vie, que je croise cette lumière. Dieu, ou ta caverne peut être, dans un lit pâle d’encre de chine, peut être je porterais la chasteté, ou bien, d’acephale devenir bicéphale, Tes yeux bleus dans mes yeux noirs, nos incisives venant mordre une peinture à l’huile pré raphaelite, celle où ton portrait, beauté androgyne, réside avant l’aube de la fin de notre siècle. Fantôme blanc cotonneux, tu es, petit caneton, La sensuelle muse du temps des changements. La femme, entre la vie est la mort, se reflète comme une fumée bleutée dans le noir de l’eau, et peut être, toi qui es l’ultime objet esthétique, celui qu’on pose là, frontale et sans fioriture, je me forcerais à te regarder, En souffrant, pour contempler, dans l’échec, mon cynisme, mes ruines saturées, et ma sensiblerie passionnée, tout cela, se muer sans cesse et se nourrir de ton reflet, dans l’eau, pour tenter, sans cesse, de te reproduire, toi qui est perdue dans la toile Et qui pourtant est la prédatrice, qui comme une orpheline funambule, marche en titubant sur l’horizon funèbre, de nos deux âmes qui jamais ne s’entremêlent. Perdue dans ton image, je vois, cette profondeur qui n’est qu’apparence, cette apparence qui est profondeur. Et je pense à ta toile. Tes cheveux. Que tu coiffes comme sur une page, d’un dictionnaire, une définition, un cliché, puis un autre, une toile, une mèche de cheveux. Que tu plies, entre deux pages. Une saphirine, acéphale, un cercle, un fantôme. Une toile pré raphaelite, toujours.
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petitmonsieur1 · 4 years
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Ezechiel
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lupitovi · 3 years
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Kate Evans - Rosa la rouge (illustrant la lettre de Rosa Luxemburg écrite en prison à Hans Diefenbach en 1917)
Petit Hans, dormez-vous ?  Me voici avec un long brin de paille pour vous chatouiller l’oreille avec une longue paille. J’ai besoin de compagnie, je suis triste, je veux me confesser. Ces jours-ci j’ai été méchante et donc malheureuse et donc malade. Ou faut-il dire dans l’ordre inverse : inverse j’ai été malade et donc malheureuse et donc méchante! Je ne sais plus. A présent je suis redevenue bonne et je jure que jamais, jamais plus je n’écouterai mes démons intérieurs. Pouvez-vous m'en vouloir d'être parfois malheureuse, quand je ne peux plus voir et entendre que de loin ce qui est pour moi la vie et le bonheur ?Mais après tout oui, grondez-moi, et je jure que je serai désormais la patience, la douceur et la gratitude même. Mon Dieu, n'ai-je pas assez de raisons d'être reconnaissante et gaie, puisque le soleil brille si bien et que les oiseaux chantent cette vieille chanson dont j’ai si bien compris le sens ?...
Celui qui m'a le mieux ramenée à la raison est un petit ami dont vous trouverez ici le portrait. Ce compagnon au bec insolent, au front abrupt et à l'œil malicieux s’appelle : «hypolaïs hypolaïs», ou plus communément : « oiseau des tonnelles» ou encore : «moqueur des jardins ». Vous l’avez sûrement déjà entendu quelque part, il niche volontiers un peu partout dans les jardins et les parcs touffus; simplement, vous ne lui avez pas prêté attention: les gens passent souvent devant les choses les plus nobles de la vie sans même les regarder. C’est vraiment un drôle d’oiseau, celui-là. Il ne chante pas de chanson ou de mélodie comme les autres, il est né tribun, par la grâce de Dieu. Il adresse au jardin des discours retentissants, pleins de fièvre et de drame, de transitions audacieuses et de crescendos pathétiques. Il pose les questions les plus impossibles, s’empresse d'y apporter des réponses aberrantes, avance les affirmations les plus hardies, réfute fougueusement des points de vue que personne n’a exprimés, enfonce des portes ouvertes, et triomphe subitement par des: « Ne l'avais-je pas dit? Ne l'avais-je pas dit ? » Puis il enchaîne par de solennelles mises en garde à tous ceux qui veulent ou ne veulent pas l'entendre: « Vous allez voir! Vous allez voir ! » (car il a la judicieuse habitude de répéter chaque plaisanterie deux fois). Et ça ne le dérange pas du tout de couiner subite vient comme une souris qui se serait coincé la queue, ou d’éclater d’un rire qui se voudrait diabolique, et qui, venant de cette minuscule petite gorge, est incroyablement comique. Bref, il emplit sans relâche le jardin d’absurdités éclatantes, et dans le silence qui règne pendant ses harangues, on croirait voir les autres oiseaux échanger des clins d’œil et hausser les épaules. je suis la seule à ne pas hausser les épaules; chaque fois, je ris, comblée, et je lui lance: « Petit palabreur ! » Car je sais bien que cet absurde bavardage est profondément sage et qu’il a raison en tout point. Tel un second Érasme de Rotterdam, il chante en toute conscience l'éloge de la folie, et il tape juste, forcément. je crois qu'il reconnaît déjà ma voix.
Aujourd'hui, après plusieurs semaines de silence, il a recommencé son raffut, et s’est installé sur le petit noisetier juste devant ma fenêtre. Quand toute joyeuse, je lui ai lancé mon salut habituel: a Petit palabreur ! », il m’a crié je ne sais quelle impertinence que l’on pouvait presque entendre comme : «Folle toi-même ! » ... je l’ai immédiatement admis dans un rire reconnaissant, et sur-le-champ j’ai été guérie de la méchanceté, du malheur et de la maladie. — Non, Petit Hans, je ne divague pas en vous décrivant ce bavardage théâtral! Chaque mot est vrai. Vous pourrez vous en convaincre en allant au jardin botanique de Berlin, où l’oiseau moqueur niche en masse, et vous rirez aux larmes en écoutant ce drôle de petit gars. 
Aujourd’hui, nous avons encore eu une journée d’une beauté inconcevable. D’habitude, je regagne ma tanière à 10 heures du matin pour travailler, aujourd’hui je n’ai pas pu. J’étais étendue dans mon fauteuil en osier, la tête renversée en arrière, et, sans bouger, j’ai regardé le ciel des heures durant. D'immenses nuages aux formes fantastiques recouvraient le bleu tendre du ciel qui ça et là apparaissait entre leurs pourtours déchiquetées. La lumière du soleil ourlait ces nuages d’un blanc d'écume éclatant, et au cœur, ils étaient gris, d’un gris très expressif, passant par toutes les nuances, du voile argenté le plus doux au ton orageux le plus sombre. Avez-vous déjà remarqué la beauté et la richesse du gris ? Il a quelque chose de si distingué et pudique, il offre tant de possibles. Quelle merveille, tous ces tons gris sur le fond bleu tendre du ciel! Comme une robe grise va bien aux yeux bleu profond. 
Pendant ce temps, devant moi, le grand peuplier de mon jardin bruissait, ses feuilles tremblaient comme dans un frisson voluptueux et étincelaient au soleil. Pendant ces quelques heures où j'étais tout entière plongée dans des rêves gris et bleus, j'avais le sentiment de vivre des millénaires. Kipling raconte, dans une de ses histoires indiennes, que chaque jour vers midi, un troupeau de buffles est emmené loin du village. Ces bêtes gigantesques, qui en quelques minutes pourraient écraser sous leurs sabots un village tout entier, suivent docilement la baguette de deux petits paysans â la peau sombre, vêtus d'un simple tricot, qui les conduisent d'un pas décidé au lointain marécage. Là, les bêtes, dans un énorme bruit, se laissent glisser dans la boue, s'y vautrent avec délice et s'y enfoncent jusqu’aux naseaux, pendant que les enfants se protègent des rayons impitoyables du soleil à l'ombre d'un maigre acacia, mangent lentement une galette de riz qu’ils ont emportée avec eux, observent les lézards endormis au soleil et, en silence, regardent vibrer l’espace… « Un après-midi comme celui-là leur semblait plus long qu'à bien des hommes une vie entière », lit on chez Kipling, si je me souviens bien. Comme cela est bien dit, n’est-ce pas ? Moi aussi, je me sens comme ces enfants indiens, quand je vis une matinée comme aujourd'hui.
Une seule chose me fait souffrir : devoir profiter seule de tant de beauté. je voudrais crier par-dessus le mur: je vous en prie, faites attention à ce jour somptueux l N 'oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n'oubliez pas de lever la tête un instant et de jeter un œil â ces immenses nuages argentés et au paisible océan bleu dans lequel ils nagent. Faites attention à cet air plein de la respiration passionnée des dernières fleurs de tilleul, à l’éclat et la splendeur de cette journée, parce que ce jour ne reviendra jamais, jamais ! Il vous est donné comme une rose ouverte posée à vos pieds, qui attend que vous la preniez, et la pressiez contre vos lèvres.
R.
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lecorcure · 4 years
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L’oiseau bleu
(#30jourspourécrire - Day 13 - thème « Cage thoracique »)
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Il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui veut sortir
Nous sommes, comme ça, nous les humains, lui ai-je avoué
Nés avec une cage où le cœur doit se blottir
L’oiseau bleu niché dans mon cœur m’a chanté Prévert
Pour faire le portait d’un oiseau, efface s’il te plaît
Un à un tous les barreaux de ce thoracique hiver
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Faire ensuite le portrait d’un arbre, un bel arbre de fleuve
J’ai suivi à la lettre ses conseils d’oiseau bleu
Il s’est envolé, s’est posé sur une branche
L’oiseau bleu s’est mis à chanter, puis s’est encore envolé
Un beau vol d’oiseau bleu, un éclat d’étoile en plein ciel
Libre et sans cage, nu sous la Lune, j’ai dansé !
Je n’ai jamais revu l’oiseau bleu, pas plus la cage
Où l’on enferme, toute une vie, les cœurs des humains
J’ai cru qu’il flottait sur le fleuve, j’ai tenté une nage
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J’avais dans mon coeur un oiseau bleu qui voulait sortir
Je chercherais, je te chercherais avant de partir
Pour toujours. Dans un élan de grâce, je t’inventerais.
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Photo @lecorcure d’une fresque de Julien Eslot (détail) lors d’une expo à La Rochelle.
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elfydrell · 5 years
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Le portrait d’un oiseau - (Jacques Prévert 1903-1976)
Peindre d’abord une cage avec une porte ouverte,
Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau,
Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin.
***
Se cacher derrière l’arbre, silencieusement sans bouger...
Parfois l’oiseau arrive vite, ou bien des années après,
Ne pas se décourager : attendre.
***
Si l’oiseau arrive, attendre que l’oiseau pénètre dans sa cage,
fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau,
Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le
vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil,
le bruit des bêtes, de l’herbe dans la chaleur de l’été.
***
Si l’oiseau chante c’est bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l’oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
***
The portrait of a bird - (Jacques Prévert 1903-1976)
First paint a cage with an open door,
Then paint something pretty, simple and beautiful,
Then place the canvas against a tree or in a garden.
***
Hiding behind the tree, silently without moving...
Sometimes the bird arrives quickly, or years later,
Don't get discouraged: wait.
***
If the bird arrives, wait for the bird to enter its cage,
then gently close the door with the brush,
Then delete one by one all the bars.... Then paint the
green foliage, the freshness of the wind, the dust of the sun,
the sound of animals, grass in the heat of summer.
***
If the bird sings it's a good sign, then you can sign the board by gently tearing off one of the bird's feathers and writing your name in a corner of the board.
Merci à @natalia-auditore @jennisims @zaneida-and-sims4 @erschsims
Je suis folle de CHOCOBO !!!!
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gerardbillet · 2 years
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Art Capital : Leonard Pervizi : Peinture et musique; Nature d’Europe, Lady Butterfly : Field of Dreams; en Cours, Maori Over street : Sugar#Negablue, Antoine Debriva : Grand Turisme, Florence Delmas: Allégorie de la Corse, Marie Teresa Bertina : la Feuille et l’oiseau, Jonathan Vagunga : Portrait, Rafiye Karaca : My free thoughts. #grandpalaiséphémère #artcapital2022 #leonardpervizi #peintureetmusique #nature #europe #ladybutterfly #fieldofdreams #encours #maorioverstreet #sugar #negablue #antoinedebriva #grandturisme #florencedelmas #allegoriedelacorse #bertina #lafeuille #loiseau #jonathanvatunga #portrait #rafiyekaraca #myfreethoughts #instapic #photooftheday #parismaville (à Grand Palais Éphémère) https://www.instagram.com/p/CadL9derB6g/?utm_medium=tumblr
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drqueenb · 6 years
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Bordeaux tempête
Le mur était recouvert d’un crépi gris taupe étalé au pinceau-brosse, laissant un patchwork de texture monochrome dont les rainures reflétaient la lumière de la fin de journée qui entrait par la fenêtre ouverte de l’autre côté de la pièce. Au coin de ce mur évènement, un petit meuble en contreplaqué blanc exhibant une photo d’enfant, un tableau de taille moyenne aux couleurs vives et à l’esthétique presque cubiste, trois pyramides métalliques assorties façon gigogne. Et à droite, le vase que je venais d’y poser. Cylindre transparent d’où émergeait la composition aérienne que je venais de créer en l’honneur du propriétaire du bureau qui était posé devant. Regardant à droite, un oiseau du paradis à la crête fièrement dressée, pics fraiseux d’orange frais et de violet iris; en miroir, mais tourné vers la gauche, un anthurium au bordeaux vermillionné qui mettait en valeur l’ourlé nervuré de son pétale et la pointe doucement phallique et violacée qui affleurait de son creux. Entre les deux formes emblématiques, un brin d’œillets bicolores, jaune passé et bordé de rouge sang, jaillissant tel un trait de crayon de couleur affirmé. Les trois fleurs étaient ceintes par deux branches d’un résineux aux touffes d’aiguilles telles des mains au bout de longs bras qu’étaient leurs lignes sinueuses à l’écorche craquelée. Ces bras se déployaient sur la gauche, survolant et les pyramides, et le tableau et le portrait d’enfant et ce dernier était caressé sur la tête par une touffe d’aiguilles délicatement déposée en son sommet. Il ne m’avait fallu que quelques minutes pour dessiner l’architecture colorée de cet hommage floral. Le destinataire de l’oeuvre m’avait observée, curieux, un peu décontenancé et finalement ravi du résultat. Il s’était exclamé devant la beauté de l’arrangement et ses joues fraîchement rasées avaient légèrement rougies lorsque j’avais expliqué que les fleurs le représentait. Le compliment avait fait mouche. Nous nous étions assis en face du bureau, tous deux clients de ce que la nature, canalisée par mes mains et mes yeux, nous offrait gratuitement en ce lundi soir étouffant. Il m’avait remercié profusément, réitérant son amour de l’objet et à quel point l’esthétique lui parlait. Il avait reconnu l’effet calmant que le bouquet avait et je sentais que ma présence et ce qu’elle avait produit tombaient à pic. Lorsque j’étais entrée dans le bureau une demie heure plus tôt, je l’avais en effet senti inquiet de l’avenir, ressassant, le regarde perdu à la fenêtre, des façons qui m’étaient inaccessibles de solutionner un problème dont j’ignorais tout. Il avait toutefois fait bonne figure lorsque j’avais commencé à déballer mes affaires et m’étais mise à la tâche. Son humeur était devenue toutefois autrement plus légère lorsque nous observâmes ensemble le produit final. Les fleurs lui parlèrent et il me parla à son tour, décrivant ce qu’il en avait compris. Pour lui, la forme et la couleur des branches du résineux créant ces lignes plombées sur la gauche, qui s’élevaient petit à petit pour rejoindre l’anthurium à l’orangé écarlate, c’était le mouvement de la tempête et de sa fin: le soleil rouge émergeant derrière les lourds nuages gris qui avaient fini de déverser leur colère et leur peine sur le monde, sur son monde. Et bientôt, son regard continuant son travelling latéral, le soleil rouge deviendrait jaune, brillant de ses mille feux telles les milles plumes de l’oiseau du paradis annoncé par les touches scintillantes des oeillets. L’hiver céderait sa place aux giboulées de printemps puis à la fournaise joyeuse de l’été. Tout irait bien. Il fallait juste tenir le temps que les vents et les gouttes malmènent notre corps et notre âme. Mais, tout ce temps durant, au fond de notre coeur, le soleil d’un lendemain joyeux n’arrêterait pas de briller, si on y faisait un peu attention, et illuminerait le chemin que l’on croyait totalement inondé. Bientôt, nous serions au sec, regonflé par les ions de l’astre de notre foi en la vie, quelque soit la forme qu’elle prenne: fils ou fleurs. Dans tous les cas, la grâce.
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tahwan · 3 years
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À la fin tu es las de ce monde ancien
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine
Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation
Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers
J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J’aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes
Voilà la jeune rue et tu n’es encore qu’un petit enfant Ta mère ne t’habille que de bleu et de blanc Tu es très pieux et avec le plus ancien de tes camarades René Dalize Vous n’aimez rien tant que les pompes de l’Église Il est neuf heures le gaz est baissé tout bleu vous sortez du dortoir en cachette
Vous priez toute la nuit dans la chapelle du collège Tandis qu’éternelle et adorable profondeur améthyste Tourne à jamais la flamboyante gloire du Christ C’est le beau lys que tous nous cultivons C’est la torche aux cheveux roux que n’éteint pas le vent C’est le fils pâle et vermeil de la douloureuse mère C’est l’arbre toujours touffu de toutes les prières C’est la double potence de l’honneur et de l’éternité C’est l’étoile à six branches C’est Dieu qui meurt le vendredi et ressuscite le dimanche C’est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateurs Il détient le record du monde pour la hauteur
Pupille Christ de l’œil Vingtième pupille des siècle il sait y faire Et changé en oiseau ce siècle comme Jésus monte dans l’air Les diables dans les abîmes lèvent la tête pour le regarder Ils disent qu’il imite Simon Mage en Judée Ils crient s’il sait voler qu’on l’appelle voleur Les anges voltigent autour du joli voltigeur Icare Enoch Elie Apollonius de Thyane Flottent autour du premier aéroplane Ils s’écartent parfois pour laisser passer ceux que
transporte la Sainte-Eucharistie Ces prêtre qui montent éternellement élevant l’hostie L’avion se pose enfin sans refermer les ailes Le ciel s’emplit alors de millions d’hirondelles A tire-d’aile viennent les corbeaux les faucons les hiboux D’Afrique arrivent les ibis les flamants les marabouts L’oiseau Roc célébré par les conteurs et les poètes Plane tenant dans les serres le crâne d’Adam la première tête L’aigle fond de l’horizon en poussant un grand cri Et d’Amérique vient le petit colibri De Chine sont venus les pihis longs et souples Qui n’ont qu’une seule aile et qui volent par couple Puis voici la colombe esprit immaculé Qu’escortent l’oiseau-lyre et le paon ocellé Le phénix ce bûcher qui soi-même s’engendre Un instant voile tout de son ardente cendre Les sirènes laissant les périlleux détroits Arrivent en chantant bellement toutes trois Et tous aigle phénix et pihis de la Chine Fraternisent avec la volante machine
Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent L’angoisse de l’amour te serre le gosier Comme si tu ne devais jamais plus être aimé Si tu vivais dans l’ancien temps tu entrerais dans un monastère Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière Tu te moques de toi et comme le feu de l’Enfer ton rire pétille Les étincelles de ton rire dorent le fond de ta vie C’est un tableau pendu dans un sombre musée Et quelquefois tu vas le regarder de près
Aujourd’hui tu marches dans Paris les femmes sont ensanglantées C’était et je voudrais ne pas m’en souvenir c’était au déclin de la beauté
Entourée de flammes ferventes Notre-Dame m’a regardé à Chartres Le sang de votre Sacré Cœur m’a inondé à Montmartre Je suis malade d’ouïr les paroles bienheureuses L’amour dont je souffre est une maladie honteuse Et l’image qui te possède te fait survivre dans l’insomnie et dans l’angoisse
C’est toujours près de toi cette image qui passe
Maintenant tu es au bord de la Méditerranée Sous les citronniers qui sont en fleur toute l’année Avec tes amis tu te promènes en barque L’un est Nissard il y a un Mentonasque et deux Turbiasques Nous regardons avec effroi les poulpes des profondeurs Et parmi les algues nagent les poissons images du Sauveur
Tu es dans le jardin d’une auberge aux environs de Prague Tu te sens tout heureux une rose est sur la table Et tu observes au lieux d’écrire ton conte en prose La cétoine qui dort dans le cœur de la rose
Épouvanté tu te vois dessiné dans les agates de Saint-Vit Tu étais triste à mourir le jour où tu t’y vis Tu ressembles au Lazare affolé par le jour Les aiguilles de l’horloge du quartier juif vont à rebours Et tu recules aussi dans ta vie lentement En montant au Hradchin et le soir en écoutant Dans les tavernes chanter des chansons tchèques
Te voici à Marseille au milieu des Pastèques
Te voici à Coblence à l’hôtel du Géant
Te voici à Rome assis sous un néflier du Japon
Te voici à Amsterdam avec une jeune fille que tu trouves belle et qui est laide Elle doit se marier avec un étudiant de Leyde On y loue des chambres en latin Cubicula locanda Je m’en souviens j’y ai passé trois jours et autant à Gouda
Tu es à Paris chez le juge d’instruction Comme un criminel on te met en état d’arrestation
Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages Avant de t’apercevoir du mensonge et de l’âge Tu as souffert de l’amour à vingt et à trente ans J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps Tu n’oses plus regarder tes mains et à tous moments je voudrais sangloter Sur toi sur celle que j’aime sur tout ce qui t’a épouvanté
Tu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres émigrants
Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants Ils emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-Lazare Ils ont foi dans leur étoile comme les rois-mages Ils espèrent gagner de l’argent dans l’Argentine Et revenir dans leur pays après avoir fait fortune Une famille transporte un édredon rouge comme vous transportez votre cœur Cet édredon et nos rêves sont aussi irréels Quelques-uns de ces émigrants restent ici et se logent Rue des Rosiers ou rue des Écouffes dans des bouges Je les ai vus souvent le soir ils prennent l’air dans la rue Et se déplacent rarement comme les pièces aux échecs Il y a surtout des Juifs leurs femmes portent perruque Elles restent assises exsangues au fond des boutiques
Tu es debout devant le zinc d’un bar crapuleux Tu prends un café à deux sous parmi les malheureux
Tu es la nuit dans un grand restaurant
Ces femmes ne sont pas méchantes elles ont des soucis cependant Toutes même la plus laide a fait souffrir son amant
Elle est la fille d’un sergent de ville de Jersey
Ses mains que je n’avais pas vues sont dures et gercées
J’ai une pitié immense pour les coutures de son ventre
J’humilie maintenant à une pauvre fille au rire horrible ma bouche
Tu es seul le matin va venir Les laitiers font tinter leurs bidons dans les rues
La nuit s’éloigne ainsi qu’une belle Métive C’est Ferdine la fausse ou Léa l’attentive
Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie
Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi à pied Dormir parmi tes fétiches d’Océanie et de Guinée Ils sont des Christ d’une autre forme et d’une autre croyance Ce sont les Christ inférieurs des obscures espérances
Adieu Adieu
Soleil cou coupé
Zone de Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 English trans
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moineau-amissae · 3 years
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. Il se redressa d’un seul coup, son cœur battant la chamade dans sa poitrine, qu’il sentait enfermée dans son armure. Il jeta des regards affolés autour de lui, sur les rochers, la mer, les arbres derrière lui, mais l’oiseau n’était plus là. « Où suis-je ? » ne cessait-il de se demander. Il essaya d’appeler à l’aide, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Sa gorge était sèche et essayer de parler lui fit mal. Il toussa plusieurs fois, avant de lever la tête, le ciel gris était encore sombre. Il devait être tôt dans la matinée... Voyant qu’il était seul, il se calma un peu et s’efforça de reprendre son souffle. Le bas de son corps était immergé dans la mer et essaya tant bien que mal de se traîner hors de l’eau froide. Ses membres étaient ankylosés et sa tête tournait, mais il fallait qu’il se lève, qu’il retrouve le chemin du château, qu’il rassure ses gens, et, surtout, qu’il trouve quelqu’un apte à lui expliquer ce qu’il se passait. . . . #illustration #art #drawing #artist #artwork #digitalart #sketch #illustrator #draw #design #artistsoninstagram #instaart #painting #sketchbook #graphicdesign #fanart #artoftheday #procreate #creative #digitalillustration #watercolor #doodle #ink #arte #anime #love #illustrationartists #portrait #digitaldrawing #romangraphique https://www.instagram.com/p/CLwz9lFnbzc/?igshid=j8azvqdcwzdj
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nurthor · 3 years
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L'aile volcanique du Temple de l'Oiseau de Feu
L’aile volcanique du Temple de l’Oiseau de Feu
Le Temple de l’Oiseau de Feu de Laelith dirige le cénacle (ministère) des Puissances qui gère tout le domaine militaire de Laelith dont le corps d’élite des Dragonniers Volcaniques (classe spécifique à Laelith) ! ❤Ils atterrissent sur l’esplanade Volcanique au cœur du Temple qui communique par une aile de bâtiment nommée l’aile Volcanique où sont placés les portraits des merkers (généraux de…
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petitmonsieur1 · 4 years
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ungoutdecanelle · 6 years
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Des classiques censurés http://revue.leslibraires.ca/articles/sur-le-livre/des-classiques-censures
Candide (1759) Voltaire
Ce conte sera jugé trop subversif ainsi que « pernicieux » par l’Église et se retrouvera ainsi sur la fameuse liste de l’Index. Le parlement ainsi que la Chambre syndicale des imprimeurs et libraires séviront également contre Voltaire. À la mort de ce grand auteur en 1778, l’Église lui refusera les obsèques religieuses à Paris : ultime réplique aux écrits de celui qui a souvent mis à mal l’autorité religieuse.
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (1960) Harper Lee
Bien qu’il ait reçu le Pulitzer, ce roman n’a pas toujours fait l’unanimité, au Canada comme aux États-Unis, en raison des sujets abordés – viol et inceste – et du langage outrageant et raciste utilisé, qui reflétait pourtant la réalité de l’Amérique des années 30. Si plusieurs parents ont demandé aux écoles de retirer ce titre, c’est tout de même plus de 30 millions d’exemplaires qui ont été vendus dans le monde entier!
Lolita (1955) Vladimir Nabokov
Ils sont nombreux, les pays à avoir banni, plusieurs années durant, Lolita : France, Angleterre, Argentine, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud. Cette histoire, habilement écrite, d’un écrivain qui tombe follement amoureux d’une fille de 12 ans est encore de nos jours controversée en raison de son caractère pédophile, voire incestueux, puisque Humbert est le beau-père de Lolita...
Les aventures de Sherlock Holmes (1881) Arthur Conan Doyle
Les premières aventures du célèbre détective n’ont pas été appréciées par l’Union soviétique. Les autorités jugent que M. Doyle fait l’apologie du spiritisme et de l’occultisme et interdisent le livre en 1929. Or, il semblerait que les États-Unis aient aussi censuré l’auteur britannique. En effet, une circonscription scolaire de l’État de Virginie a retiré Une étude en rouge de son programme en 2011, invoquant la représentation négative de la religion mormone.
Les fleurs du mal (1857) Charles Baudelaire
En 1857, deux ouvrages majeurs de la littérature française se retrouvent sur le banc des accusés. Si Madame Bovary de Flaubert n’est finalement pas condamné pour outrage à la morale publique, Les fleurs du mal n’aura pas cette chance. En plus d’écoper d’une amende, le poète maudit doit faire le deuil de six poèmes frappés d’interdiction, et ce, jusqu’en 1949, c’est-à-dire pendant près de cent ans.
Sa majesté des mouches (1954) William Golding
Après un écrasement d’avion, un groupe de jeunes garçons survit sur une île. S'ils sont d’abord enchantés, c'est leurs besoins primaires qui prennent ensuite le dessus sur leur civilité. Démonisé pour sa saveur profane, banni des écoles pour violence extrême et mauvais langage, taxé de raciste, d’antiféministe et de diffamatoire à l’endroit des handicapés (le souffre-douleur est asthmatique…), ce roman a de quoi faire peur à certains : il démontre que l’humain, après tout, est possiblement un être sauvage…
Classiques québécois censurés
La Scouine (1909) Albert Laberge
Anticipant que l’Église n’apprécierait pas son portrait volontairement sinistre de la vie rurale, l’auteur – pionnier du réalisme et du naturalisme québécois – décide de publier les chapitres de son livre dans différentes publications, et ce, durant plusieurs années. Il s’attire néanmoins les foudres de l’archevêque de Montréal en 1909 avec le chapitre « Les foins » publié dans l’hebdomadaire La semaine, dès lors interdit.
L’appel de la race (1922) Lionel Groulx
Écrit sous un nom d’emprunt, le premier roman de Lionel Groulx secoue la bourgeoisie québécoise avec son personnage ultranationaliste qui sacrifie son mariage avec une Anglaise convertie pour répondre à « l’appel de la race ». Les jésuites irlandais, particulièrement, ont entrepris des mesures pour faire interdire l’ouvrage, allant même jusqu’à cogner aux portes du Vatican.
Classiques jeunesses censurés
Les aventures d’Alice au pays des merveilles (1865) Lewis Carroll
Alice n’a pas que traversé de l’autre côté du miroir, elle a aussi traversé le temps. Ce classique de la littérature a étrangement attiré les foudres de certains. En 1931, la Chine interdit ce titre sous prétexte
qu’il était indécent de faire parler des animaux comme des humains, et donc de les rendre égaux. Une raison qui nous apparaît aujourd’hui insolite… Après tout, tout est possible dans l’imaginaire. Surtout au pays des merveilles.
Jeanne, fille du Roy (1974) Suzanne Martel 
À la traduction de ce roman historique hautement réaliste, l’éditeur anglophone, sans en avertir l’auteure, coupe et modifie certains passages où la narratrice, qui arrive tout juste au Canada et n’a pas encore apprivoisé cette terre et les Amérindiens qui y vivent, fait preuve de préjugés à leur égard. Mais ça ne suffit pas : la commission scolaire de Régina retire tout de même le livre, criant au racisme. « On ne peut réécrire l’Histoire pour qu’elle soit "politiquement correcte" », défend Martel.
Ève Paradis (1987) Reynald Cantin
La trilogie de Cantin, rééditée depuis en un seul tome, fut interdite d’achat par les bibliothèques du Conseil scolaire Chauveau et boycottée en 1991 par une école secondaire québécoise. Que l’auteur ait été professeur durant quinze dans cette même école n’y change rien : le langage, l’inceste abordé et l’avortement décrit sont montrés du doigt.
Ani Croche (1985) Bertrand Gauthier
L’Association des parents catholiques du Québec porte plainte contre ce roman signé par le fondateur et éditeur de la courte échelle. On reproche à Ani Croche son non-respect de l’autorité mais, surtout, la chanson que l’héroïne invente pour parodier les dix commandements. Le roman n’a finalement été ni banni ni censuré, et l’immense brouhaha médiatique autour de ces récriminations aura certainement contribué à la vente des 60 000 exemplaires!
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