Tumgik
#fantômes dignes
grontokam · 9 months
Text
0 notes
sous-le-saule · 9 months
Text
Vulgaire
(Le musicien fantôme, épisode 3 – parce que je me suis dit « jurons de pirates ! »)
J’ai bien réfléchi. Je pense qu’il est dans mon intérêt de mettre en sourdine ma personnalité raffinée pour me fondre dans la masse de l’équipage. Plus proche je serai d’eux, moins ils seront tentés de me débarquer sur une ile déserte après avoir décidé que, tout compte fait, la deuxième moitié du paiement ne vaut pas un affrontement avec le Musicien fantôme.
J’aimerais croire que le capitaine Álvarez ne laisserait pas advenir une telle vilénie, mais je ne peux être certain qu’il ne fera pas le même calcul si, par malheur, je cesse d’être une distraction suffisante à ses yeux. Cet homme semble trop fantasque que pour s’y fier.
J’ai donc chargé mon libraire de me trouver un dictionnaire d’argot marin, tâche dont il s’est acquitté avec diligence, me laissant presque deux jours pour l’étudier consciencieusement avant l’embarquement.
J’y ai découvert un chapitre sur les jurons et insultes. J’imagine que, pour une fois, un peu de vulgarité ne me tuera pas – que du contraire. J’avoue m’amuser à la lecture de ces expressions hautes en couleur.
Rat de cale
Foi jaune
Ecrevisse de rempart (oh, excellent !)
Amiral de bateau-lavoir
Pute borgne
Ribaud
Chapon maubec (j’aime beaucoup celle-ci, pour désigner un pleutre à mauvaise langue)
Grippeminaud (c’est un homme hypocrite et rusé, n’est-ce pas cocasse ?)
Par la malepeste !
Mortecouille ! (Je ne crois pas que j’oserai employer ce juron.)
Par ailleurs, mon librettiste m’a obtenu, je ne sais trop comment, un recueil de chansons à boire et autres œuvres paillardes, qu’il m’a remis avec un air étonné et réprobateur. Il est vrai que certaines sont franchement graveleuses. Je pense avoir achevé de le choquer en lui disant que toute source d’inspiration est bonne à prendre, et que ce répertoire inhabituel pourrait nourrir mes futures compositions.
En en répétant quelques-unes, je me suis aperçu que ce n’était qu’un demi-mensonge : si l’on fait abstraction des paroles, certaines de ces mélodies présentent des polyphonies dignes d’intérêt. Il me tarde de broder quelques variations sur cette base.
J’avais de toute façon l’intention d’emporter des instruments, dont mon violon. Je ne pourrais me passer de jouer de la musique pendant plusieurs semaines. Et je me plais à penser que ces chansons feront leur petit effet si nous en venons à faire la fête – je veux dire à « bambocher » -, ce pour quoi les pirates sont réputés.
Distrayant l’on me veut, distrayant je serai !
10 notes · View notes
ecoamerica · 2 months
Text
youtube
Watch the American Climate Leadership Awards 2024 now: https://youtu.be/bWiW4Rp8vF0?feature=shared
The American Climate Leadership Awards 2024 broadcast recording is now available on ecoAmerica's YouTube channel for viewers to be inspired by active climate leaders. Watch to find out which finalist received the $50,000 grand prize! Hosted by Vanessa Hauc and featuring Bill McKibben and Katharine Hayhoe!
16K notes · View notes
rayondelun3 · 4 months
Text
J'ai fait une rêve où je portais une robe blanche, grise... Il faudrait que je fasse des recherches à propos de la couleur également mais quand je me suis informée sur les robes d'époque celle que j'ai vu des années 1818-1820 collait parfaitement avec celle que je portais en rêve (photo de la robe, celle qui est rose sur la photo)
Tumblr media
Ça colle aussi avec le piano que j'entendais au loin, une Valse de Chopin. J'étais dans une sorte de palais, mais c'était comme si nous n'avions plus trop de richesses et je venais de me marier avec cet homme très doux et intellectuel mais étrange et sombre. Il s'appelait Chateaubriand. Parfois il prenait ma main quand je tentais de courir dans l'escalier. Il faisait froid dehors. Il y avait un peu de soleil. Je courais dehors, en salissant ma robe dans l'herbe mouillée, pieds nus. Une fille plus âgée que moi qui était sa sœur me disait de « ne pas courir ainsi, ce n'était pas vraiment digne d'une dame ; votre thé va être froid ».
Je suis partie monter à cheval après avoir fait une longue entaille au niveau de ma jambe sur la robe - je cachais un couteau que j'avais accroché à mon mollet en faisant plusieurs tours de ruban.
Je m'amusais beaucoup. Je me suis rendue compte qu'on m'observait puis j'ai fini par descendre - un peu honteuse, et j'ai ramené le cheval à son écurie pittoresque. Je lui donnais à boire via des sortes de pipettes. C'était un système ingénieux mais la pression était trop forte à mon goût alors je lui donnais comme un biberon. Au moment de le brosser je commençais à me réveiller... C'était un beau cheval avec une nappe brune qui tirait sur le orange. La sœur m'appelait et me disait que mon thé était froid, qu'il fallait que je vienne au salon pour m'en faire un autre. La nuit était tombée et elle appelait son frère parce qu'elle avait peur des fantômes dans l'escalier. On s'éclairait avec des bougies. Châteaubriand éclairait faiblement le dos de l'escalier, sa sœur avait mis sa main dans la mienne, cachée derrière moi. Je murmurais « s'il y a des fantômes je les chasserai pour vous ma Dame ». Elle a serré ma main un peu plus fort et je me suis réveillée.
Ça m'inspire une histoire qui aurait certainement du potentiel. Ou plutôt un potentiel d'histoire.
Tumblr media
Anyway. Vie antérieure ? Est ce que j'ai été l'amie de Châteaubriand à Combourg ? Il faudrait que je re vérifie quelques éléments historiques.
Tumblr media
3 notes · View notes
Text
J'ai cassé ma voix à force de t'appeler... A croire que nous ne sommes pas connectés... Que je cherche l'impossible voir l' irréel... Pourtant tu es dans ma tête, dans mes rêves et même celui qui met fin à mes cauchemars... Sauf que la réalité est glacée et si silencieuse... Je ne supporte plus le bruit de mon coeur qui bat pour un amour imaginaire... Tout devient encore plus fade au réveil... Je dois lutter pour avoir envie de respirer chaque jour... Puis je ne sais pourquoi... Tu me manques tellement... Suis je au bord de la folie ? Ou ai je cru recevoir un signe qui ne m'était pas destiné ? Je te suis invisible... Voir impensable... Alors pourquoi je t'aime à en crever chaque fois que je ferme les yeux ? Je ne veux que la vérité... Aussi cruelle puisse t'elle être... Et si j' écrivais ton nom sur les murs avec mon sang... Jusqu'à la dernière goutte... Ou ton arrivée... Au final il n'y a plus que toi qui compte... Le reste est déjà mort... Si tu savais comme j'ai peur que le vide en moi me dévore jusqu'à la dernière cellule... Je préfèrerais partir pour une raison plus digne... Comme ce sentiment fantôme qui prend tant de place... Ma survie est au bout de tes doigts... Au fond de tes yeux... Ou bien au creux de tes bras... Ou même juste dans un murmure lointain... Je m'en contenterais... Donne moi juste la force de me battre pour quelqu'un et non pas pour un espoir rongé... Usé par les promesses jamais tenues...
16 notes · View notes
maybethistime-rpg · 7 months
Text
MAYBE THIS TIME RPG
Bonsoir à tous ! C’est bientôt Halloween, et il est l'heure de se mettre à la page des tricks or treats... Ca vous donne envie de voyager, loin, très loin, dans un pays qui sait célébrer Halloween d’une manière digne de ce nom ? Et pourquoi ne pas passer l'autonome et l'hiver à New-York ? Votre compte bancaire ne supporterait pas l'idée à cause de l'inflation ? 🍁
Pas de panique, on vous comprend. On a LA solution !
Notre forum MAYBE THIS TIME, un forum city dont l'intrigue se déroule à New-York, est en train de s'implanter dans le paysage ! Le RP est lancé (tout le monde RP partout et ça, ça fait plaisir parce que quand même, on est là pour les FEELS nous, on veut PLEURER DE FEELS), et jusqu’à présent nos méthodes pour intégrer et trouver des liens avant même la validation ont fait leurs preuves (enfin, de notre point de vue) !
En plus, si vous nous rejoignez maintenant, pourrez profiter de TOUTES NOS ANIMATIONS D'HALLOWEEN qui se préparent dans l'ombre 👻 on nous signale une invasion de fantômes sur le forum... 👻👻👻
💡pas de nombre de mots obligatoires (vous pouvez littéralement écrire trois mots comme au bon vieux temps *se casse en courant*)
💡l'accent sur l’intégration de tous (on veut vous trouver des copains, on a mis le paquet sur le matchmaking pour ça, vous verrez, pas peur)
💡des possibilités immenses grâce à nos différentes timelines (bah oui qui n’a pas envie de savoir ce qu’il se passait dans la tête de votre rejeton il y a 10 ans ?)
💡des animations régulières pour créer une belle communauté (comme ça après vous pourrez vendre vos scénarios à vos copains oupsie)
💡un forum axé sur la santé mentale et la préservation de tous et accessible (votre équipe est 100% sponsorisée par le tdah et autres joyeusetés, on est pas remboursées par la sécu mais c’est pas grave parce que c’est GRATUIT 🥳)
👉 Je le sais, que j’ai attiré votre curiosité. Alors faites vous ce plaisir et CLIQUEZ :
2 notes · View notes
quentinbidaud22-23 · 2 years
Text
POST 1
Tumblr media
L'aventure de madame Muir, Joseph L. Mankiewicz 1947 Une histoire d'amour entre une femme et un fantôme, une vieille maison sur une falaise. Incontournable.
Tumblr media
Mon oncle, Jacques Tati 1958 La rencontre poétique de deux mondes, l'ancien et le moderne. Des personnages attachants. Cela pourrait être un poème de Prévert, mais c'est un film de Tati.
Tumblr media
L'année dernière à Marienbad, Alain Resnais 1961 Un immense jardin à la française, un colossal escalier, Delphine Seyrig et Giorgio Albertazzi qui ne cessent de rejouer la scène d'un rendez-vous manqué. Un chef-d'oeuvre qui gardera son mystère à jamais.
Tumblr media
Judex, Georges Franju, 1963 Digne des romans feuilletons du XIXe siècle, un justicier mystérieux qui s'attaque au banquier malhonnête. Des combinaisons noires, des intrigues, des masques en forme d'oiseau.
Tumblr media
Les lèvres rouges, Harry Kümel, 1971 La suite vampirique de Marienbad, Delphine Seyrig en comtesse immortelle buvant le sang des pensionnaires d'un hôtel d'Ostende.
Tumblr media
La montagne sacrée, Alejandro Jodorowsky, 1973 Délire hypnotique et fou, conte alchimique dans lequel les maîtres des neufs planètes devront gravir la montagne sacrée pour trouver la réponse savoureuse au grand mystère de l'existence.
Tumblr media
Céline et Julie vont en bateau, Jacques Rivette, 1974 Deux sorcières solaires errant dans le Paris des années 70. Une maison mystérieuse, des numéros de magie. Un film à regarder à l'endroit ou à l'envers, éveillé ou endormi.
Tumblr media
Complot de famille, Alfred Hitchcock, 1976 Le dernier film d'Hitchcock, une fausse voyante et un chauffeur de taxi à la recherche d'un diamant volé. Un film du dimanche soir.
Tumblr media
Stalker, Andreï Tarkovski, 1979 Un voyage à travers des paysages de science fiction délabrés porté par une musique sublime. Une sorte de rêve.
Tumblr media
The Fog, John Carpenter, 1980 Une malédiction s'abat sur une ville de Nouvelle-Angleterre. Un brouillard vert fluorescent duquel émerge des fantômes. Une animatrice de radio tente de sauver les habitants depuis un phare isolé. Un film glacial et génial.
Tumblr media
Fitzcarraldo, Werner Herzog, 1982 Un homme passionné d'opéra entreprend de faire passer un bateau par dessus une montagne en pleine jungle amazonienne. On ne saurait le décrire autrement.
Tumblr media
Et vogue le navire, Federico Fellini, 1983 Un film comme un roman, au début du XXe siècle, des personnages hauts en couleurs embarquent à bord d'un paquebot afin de rendre hommage à une célèbre cantatrice.
Tumblr media
Paris, Texas, Wim Wenders 1984 Un homme qu'on croyait mort sort du désert et retrouve peu à peu les vestiges de sa vie passée. Une sorte de mirage porté par une musique sublime.
Tumblr media
Phenomena, Dario Argento, 1985 Un film d'horreur comme on n'en fait plus. Un adolescente qui parle aux insectes sur les traces d'un tueur en série. Jennifer Connelly invoquant une nuée de mouches, scène culte.
Tumblr media
Les ailes du désir, Wim Wenders 1987 Un très grand film de Wim Wenders. Un ange tombe amoureux d'une acrobate de cirque et décide de devenir mortel. Une promenade dans le Berlin des années 80. Peter Falk se frottant les mains dans la brume matinale. Incontournable.
Tumblr media
Prince des ténèbres, John Carpenter, 1987 Le film d'horreur le plus terrifiant. Un groupe de scientifiques découvre que l'Eglise a caché au monde le fait que Dieu n'existe pas. A sa place, une entité ténébreuse qui va bientôt se libérer. Vous ne vous regarderez plus jamais dans un miroir sans penser à ce qui vous attend de l'autre côté...
Tumblr media
Drugstore Cowboy, Gus Van Sant, 1989 Une petite bande de camés braque des pharmacies pour se défoncer. Leur chef décide de se ranger mais le passé ne s'oublie pas facilement. Un conte étonnamment léger. Une apparition de William Burroughs dans toute sa majesté.
Tumblr media
Meurtre mystérieux à Manhattan, Woody Allen, 1993 Un couple farfelu mène l'enquête sur la mort de leur voisine de palier. Le New York des années 90, des rebondissements, et Anjelica Huston au faîte de sa gloire en auteur de romans policiers.
Tumblr media
La cité des enfants perdus, Jean-Pierre Jeunet, 1995 Dans une cité portuaire verdâtre, des enfants disparaissent. Un savant fou tente vainement de voler leurs rêves. Un film génial, complètement glauque et immersif. Des costumes incroyables de Jean-Paul Gaultier. Un monde en soi.
Tumblr media
Dead Man, Jim Jarmush, 1995 William Blake tue un homme par erreur et prend la fuite, accompagné de l'indien Nobody, qui le prend pour l'esprit du célèbre poète anglais. Un récit initiatique tout bonnement génial, bercé par les improvisations de Neil Young à la guitare. Le meilleur rôle de Johnny Depp. Une apparition éclair de Robert Mitchum dans son dernier rôle.
Tumblr media
The pillow book, Peter Greenaway, 1996 La fille d'un célèbre calligraphe, devenue mannequin, recherche un homme capable de lui écrire un compliment sur toute la peau. Elle finit par devenir elle-même calligraphe et décide d'écrire un livre sur le corps de son amant. Un film sublime.
Tumblr media
La légende du pianiste sur l'océan, Giuseppe Tornatore, 1998 Un bébé est retrouvé dans la cale d'un paquebot. Devenu adulte, ainsi qu'un pianiste légendaire, il se mesure aux plus grands musiciens de son temps mais n'a jamais posé le pied à terre. Un conte magistral et bouleversant.
Tumblr media
Mulholland Drive, David Lynch, 2001 Un rêve, un cauchemar. Une femme amnésique, aidée par une actrice en herbe, part à la recherche de son identité. Un film porteur d'un mystère insondable. A voir et à revoir à l'infini.
Tumblr media
La famille Tenenbaum, Wes Anderson, 2001 Une famille de génies, disloquée par des querelles intestines, tente de se retrouver. Un vrai poème visuel, drôle et touchant. On aimerait vivre dedans.
Tumblr media
Kill Bill, Quentin Tarantino, 2003 Un chef d'oeuvre absolu. Le personnage d'Uma Thurman en guerrière vengeresse que rien ne pourra arrêter, figure allégorique mue par une force supérieure. Les cinq points et la paume qui font exploser le coeur.
Tumblr media
The Fall, Tarsem Singh, 2006 Un homme alité dans un hôpital raconte une histoire à une petite fille. En échange, elle dérobe pour lui des ampoules de morphine. Et le conte se mêle à la réalité. Visuellement grandiose et éblouissant. Une scène d'ouverture mémorable.
Tumblr media
The Fountain, Darren Aronovsky, 2006 Trois histoires entremêlées pour n'en former qu'une seule, celle de la recherche de la vie éternelle. Des scènes se déroulant dans le plan astral, toutes d'or en fusion et d'extase mystique. A couper le souffle.
Tumblr media
Melancholia, Lars Von Trier, 2011 Une planète s'approche dangereusement de la terre et s'apprête à l'engloutir. Deux soeurs, deux entités contraires, se dirigent en silence vers la fin du monde. Une expérience totale portée par des symphonies sublimes et des tableaux de Bruegel.
Tumblr media
Only Lovers Left Alive, Jim Jarmush, 2013 Un couple de vampires sublimes portent sur le monde un regard désabusé. Sur fond de rock indé lancinant, à travers Détroit ou Tanger, la décadence d'une communauté en train de disparaitre.
Tumblr media
Les Garçons Sauvages, Bertrand Mandico, 2017 Un groupe de jeunes garçons commet un crime impardonnable. Ils sont condamnés à accompagner en mer un capitaine étrange et colérique. Un voyage vernien, totalement organique et sensuel. A la croisée de William Burroughs et de l'île au trésor, de Cronenberg et du club des cinq.
13 notes · View notes
ecoamerica · 1 month
Text
youtube
Watch the 2024 American Climate Leadership Awards for High School Students now: https://youtu.be/5C-bb9PoRLc
The recording is now available on ecoAmerica's YouTube channel for viewers to be inspired by student climate leaders! Join Aishah-Nyeta Brown & Jerome Foster II and be inspired by student climate leaders as we recognize the High School Student finalists. Watch now to find out which student received the $25,000 grand prize and top recognition!
17K notes · View notes
paradoxlivefr · 1 year
Text
[FR] Live Opening Drama BAE
Tumblr media
Personnages : Allen Sugasano, Anne Faulkner, Hajun Yeon. Notes : Pour un maximum d'immersion, je vous recommande vivement d'écouter l'audio original en parallèle. >>Voici l'audio complet sur Spotify<< Autre note, Anne est un personnage genderqueer qui aime briser les codes, j'ai donc utilisé une écriture inclusive pour iel :) /!\ Triggers warning /!\ Vagues allusions à de la transphobie et du sexisme.
Allen: C’est tout ce qu’y a, hein ? Il n’y a pas foule.
Hajun: Je te prie de ne pas demander l’impossible. Cette salle de concert est déjà pleine à craquer.
Anne: N’en demande pas trop, on devrait déjà se contenter de ce qu’on a.
Allen: Se contenter de ça ? Ça n’a aucun intérêt si la salle n’est pas remplie au point de devoir refouler des gens à l’entrée.
Anne: Eh ben, j’imagine que tu as raison… Honnêtement, ça ne fait vraiment pas beaucoup de monde.
Hajun: Et tu as un plan pour ramener plus de gens ?
Allen: Nan, notre seul plan, c’est faire du bon son… c’est tout.
Anne: Toi, tu ne changeras donc jamais, hein…
Allen: Je vais prouver notre valeur avec ma musique.
Groupie 1: Hajun-kun ! Est-ce que je peux me prendre en photo avec toi ? J’ai… j’ai tous les magazines dans lesquels tu figures et…
Hajun: Je vois ! Je suis heureux de l’apprendre. Eh bien… Me laisseriez-vous apparaître dans vos rêves ce soir ?
… Ha, amusez-vous bien, et au plaisir de vous revoir ! [1]
Anne: Une réaction digne du Noble Souriant.
Hajun: C’est l’un des secrets de la réussite dans la vie.
Anne: Si tu le dis.
Ah désolé.e, je vais vite faire un tour aux toilettes alors vous pouvez déjà aller à l’espace VIP sans moi.
Allen: ‘dacc.
Hajun: Hmph, j’y vais aussi.
* * *
Groupie 2: (La vache, cette meuf là-bas à l’air super bonne !)
Hé, hé toi là, onee-san ! [2] C’est les chiottes des mecs ici, qu’est-ce que tu fous là ? Me dit pas que tu te sentais tellement seule que tu pouvais pas te retenir ?
Anne: (Haha, on dirait qu’il y a encore des idiots qui ne me connaissent pas. J’imagine que je pourrais un peu m’amuser avec lui…)
Et si c’était le cas, qu’est-ce que tu ferais, onii-san ? [3]
Groupie 2: Bah, je… avec moi…
Hajun: Assez.
Groupie 2: Hein ? C’est quoi ton putain de problème toi ? Les choses commençaient à devenir intéressantes–
Anne: Attends, Hajun !
Hajun: Anne, ne perds pas ton temps à jouer avec cette chose, partons.
Groupie 2: Qu’est-ce que tu viens de dire espèce d’enfoiré ?! Fais gaffe à ta langue–
Hajun: Il y a un problème ? Crois-moi, cette personne est bien trop compliquée à gérer pour une médiocrité de bas-étage telle que toi.
Groupie 2: Ugh…
Anne: Pas besoin de pousser le bouchon, je ne faisais que le taquiner un peu. Enfin bon, il ne m’intéresse plus maintenant… Allons-y.
Hajun: [se heurte au groupie] Oh, désolé. Est-ce que ça va ?
Anne: [soupir] Toi alors… Comment tu fais pour garder le sourire après un échange pareil ?
* * *
Allen: Vous êtes à la bourre. Vous étiez où ?
Hajun: Anne s’est de nouveau fait.e dragué.e par des ivrognes.
Allen: ‘tin… Dans ce genre de situation, écarte-toi gentiment de la source de conflit au moins.
Tu es déjà assez incrompis.e comme ça.
Anne: Ah ? Et c’est quoi le problème avec ça ? Je te l’ai déjà dit, je veux vivre comme bon me semble.
Allen: Oh… désolé.
Anne: Pour commencer, Allen, le seul mot que t’as tout le temps à la bouche c’est ta musique–
Hajun: Okay, okay, on se calme.
Anne: Hé, quelque chose est tombé.
Hajun: Oh, pardon.
Allen: C’est quoi ? Une sorte de lettre ?
Hajun: Je me demande ce que c’est.
On dirait que ça nous est adressé. Quand est-ce que c’est arrivé là…?
Anne: Et ? Y a quoi à l’intérieur ? C’est une lettre de fan ? Un avis d’expulsion ?
Allen: Hé Hajun, fais voir !
Anne: Qu’est-ce qu’y a ? T’es tout pâle. Y a une photo incriminante de toi et de ton ex à l’intérieur ?
Allen: … Paradox.
Anne: Allen, qu’est ce que–
Hajun: Club Paradox ?
Anne: Paradox… Ce Club Paradox ?
Allen: Ouais ! Tous les rappeurs fantômes le connaissent !
C’est dans ce club que le tout premier Concert Fantôme a pris place il y a dix ans ! Impossible de parler de hip-hop sans mentionner Paradox aussi ! Même aujourd’hui encore, on en parle toujours–
Hajun: C’est bien le berceau de la légendaire équipe Buraikan, pas vrai ? J’ai déjà entendu cette histoire un million de fois.
Anne: Hajun, laisse-le au moins dire ça aussi : “un jour, je surpasserai Buraikan !”
Allen: En moins d’un an, ils ont réussi à monopoliser le top des chartes dans chaque pays… Leurs ventes avoisinent les deux milliards de CDs ! Ils sont l’origine et aussi la crème des concerts fantômes ! Et… Ils sont aussi un obstacle que nous devrons surmonter coûte que coûte.
Anne: Et donc, qu’est-ce que Paradox nous veut au juste ?
Hajun: Cette lettre est suspecte, nous ne savons toujours pas si elle est bien réelle non plus.
Anne: Intéressant pas vrai ? Regardons ce qu’il y a à l’intérieur.
Hajun: Invitation [4]… Alors c’est bien une invitation.
Anne: On dirait qu’il y a un autre papier à l’intérieur. Lisons-le.
Allen: … Je vois. En gros, les nouveaux proprios vont organiser un évènement pour décider quelle équipe est la plus forte.
Hajun: Oh ? Intriguant n’est-ce pas ?
Allen: Ouais, seulement s’ils tiennent leur parole.
Hajun: Effectivement.
Allen: Paradox est une salle de concert qui a disparu il y a dix ans de cela, au même moment où Buraikan ont pris leur retraite.
Anne: Je peux encore comprendre la disparition d’artistes, mais… Pourquoi Paradox a disparu au juste ?
Allen: Ça… J’en sais pas plus que toi. En une nuit, ils se sont comme évaporés sans laisser de traces derrière eux.
Hajun: Ça a l’air encore plus suspicieux maintenant. Cette invitation doit sûrement être une sorte de blague ou une plaisanterie.
Allen: Je sais pas quel est leur but, mais ils ont des couilles d’utiliser le nom de Paradox comme ça.
Anne: Hein ? C’est quoi ça ? Qu’est-ce qu’y se passe ?
Hajun: Anne ? Il y a un problème ?
Anne: Regarde ça.
Hajun: Hm ? Hein ? Mais c’est…
Anne: Hé... p’têt… p’têt que c’est pas une blague ? [Iel parcourt les réseaux sociaux]
Il y a un tas de posts à propos de Paradox sur les réseaux.
Ça se répand à vitesse grand V.
Allen: Laisse moi voir...! [Il tend le bras et attrape le téléphone]
Ça a l’air bien réel…
Dans ce cas... Paradox est bien...!
Hajun: Une mystérieuse invitation et un club supposé avoir disparu il y a une décennie...
Tout ça semble un peu trop poussé pour être une simple blague, non ?
Allen: Ouais.
Anne: Alors… J’imagine que cette invitation est bien réelle ?
Hajun: Ne faisons pas de conclusions hâtives.
En tout cas, la crédibilité de cette lettre vient définitivement de grimper en flèche.
Anne: Hé, plutôt tu as dit que cette invitation pourrait déterminer l’équipe la plus forte, mais comment déterminer un truc pareil ?
Allen: Comme je l’ai déjà dit avant, on dirait qu’ils vont rassembler plusieurs équipes grâce à ces invitations pour déterminer qui est le meilleur à l'issue d’un tournoi.
Il y aura quatre équipes au total.
Ce sera un tournoi à la ronde, et l’équipe qui reçoit le plus de votes du public gagnera un prix de dix milliards de yen, ainsi que la chance de défier Buraikan en personne...! [5]
Hajun: Haha ! Ils ont vraiment tout donné pour cet évènement !
Anne: Avec une telle intrigue, impossible de savoir si c’est du pipeau ou pas !
Allen: Ouais... Mais ça reste une opportunité inédite.
Si on peut confronter Buraikan, nous nous rapprocherons de notre but !
Anne: Eh bien, j’imagine que tu as raison, mais…
Hajun: Si Buraikan font leur grand retour, ils devront forcément être présents au Club Paradox, après tout. Si nous réussissons à les battre là-bas…
Allen: Nous deviendrons des légendes vivantes !
Et puis, si possible, je veux aussi juste les rencontrer face à face.
Anne: Eh beh, il faut savoir doser M. Hip-hop Maniaque.
Hajun: Nous ne savons toujours pas si tout ça est bien réel. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Anne: Au point où on est, autant tomber droit dans leur piège.
De plus, si nous arrivons à gagner les dix milliards… je dis pas non.
Hajun: Je suis aussi partant. Mais bon, si tu divises les dix milliards en trois, il nous restera un peu plus de trois milliards chacun... Une modique somme d’argent.
Allen: [soupir] ... Quand je te parle, ma notion d’argent part vraiment en vrille.
Est-ce que tous les fils de conglomérats sont comme ça ?
Anne: Sérieux, le meilleur truc à propos de Hajun c’est son visage, mais y a pas que ça qui est tordu chez lui.
Hajun: C’est un honneur de recevoir un tel compliment !
Anne: J’aime bien ce côté-là.
Hajun: Qu’est-ce que tu vas faire, Allen ?
Allen: Même si c’est une chance sur dix mille, il y a toujours une infime probabilité de pouvoir défier Buraikan. C’est une assez bonne raison pour participer.
Anne: Je savais que t’allais dire ça.
Allen: Donc, c’est décidé.
Hajun: “Maintenant que c’est décidé, nous sommes dans l’obligation de gagner”... C’est ça ?
Anne: Est-ce qu’on a vraiment le choix ?
Hajun: Eh bien, même si on manquait cette opportunité, il viendra un jour où le monde entier me reconnaîtra.
Anne: Reconnaîtra le fait que tu es une personne au cœur noir ?
Hajun: Anne.
Anne: Oh non, j’ai peur~
Allen: Quoi qu’il en soit, si le retour de Paradox s’avère être vrai, on n’aura pas meilleure scène que ça dans nos vies.
Qu’importe qui seront nos adversaires, nous gagnerons avec notre musique !
Hajun: Nous les anéantirons avec brio sur cette immense scène... Et les transformeront en faire-valoir !
Anne: Ça serait bien qu’ils ne soient pas faciles à battre.
Hajun: Maintenant que nous nous sommes décidés... Il va falloir composer une nouvelle chanson.
Allen: Ouaip. Pour ça je vous donne rendez-vous dans ma chambre demain matin.
Je vous préviens direct : on n'aura pas le temps de faire un break.
Anne: Okay. Dans ce cas, faisons en sorte de rendre tout ça le plus amusant possible !
Allen & Hajun: Ouais !
* * *
[Bruits de touches de clavier]
Allen: Raaah, putain !
Hajun: Même si tu t’énerves, ça ne fera pas avancer la composition plus vite, tu sais ?
Allen: On doit être au top du Paradox Live, y a rien d’utile à produire quelque chose vite fait bien fait !
Anne: Eh bien, tu as raison, mais…
Hajun: Je me demande ce qu’il ne va pas. Cet essai ne m’a pas l’air si mal.
Allen: Essayons de changer l’approche du beat sur la partie de Anne. Okay, encore une fois !
* * *
[Allen frappe son poing sur le bureau]
Allen: Ça ne va pas... non, non, non !!
Anne: Hé, Allen~ Si ça continue, nos poumons vont exploser avant d’avoir fini ce foutu morceau…
Hajun: Allen, quelle partie tu n’aimes pas ?
Allen: Notre base… La partie qui est censée devenir le cœur est beaucoup trop faible.
Il n’y a pas que le talent qui compte. Il y a aussi les émotions… les vibes !
Anne: On ne peut rien faire de plus à propos de ça… On commence à être épuisé, et puis…
Allen: Bande d’idiots ! Vous croyez vraiment que ça ira comme ça !?
Est-ce que vous avez déjà oublié la raison pour laquelle on tient nos microphones en premier lieu !?
Hajun: Oublié, tu dis ?
Ne dis pas de choses aussi insensées. De toute ma vie, il ne s’est pas passé un seul jour sans que je me rappelle de la raison pour laquelle j’ai commencé la musique.
Anne: Moi aussi. Cette... cette vieille sorcière…
La personne qui m’a séparé.e de mon père… Je ne lui pardonnerai jamais.
Allen: C’est ça. On les obligera à reconnaître notre juste valeur. Le public, la société, et… les parents qui nous ont rejetés !
Hajun: Sans exception…
Tous sans exception, je les mettrai à genoux devant moi.
Anne: T’as raison…
T’as totalement raison ! On va carrément tout défoncer avec BAE !
Allen: On ne vaut rien si on arrive pas à percer ici.
Si on continue comme ça, on restera des moins-que-rien.
Non... nous ne serons rien du tout.
On finira comme des chiens errants qui ont fui leur chez-soi.
Anne: Jamais j’accepterai ça de mon vivant, et même après ma mort !
Hajun: Même si on meurt, on ne sera jamais complètement disparus.
Allen: La victoire n’est qu’une simple étape pour nous.
En plus de gagner, nous devons prouver notre existence au monde entier.
Ça ne sert à rien de continuer si on n'arrive même pas à monter cette première marche.
Hajun: Dans ce cas… Il n’y a qu’une chose à faire.
Anne: Ouais, et on va le faire.
Allen: Oubliez le talent. Pas grave si vous n’utilisez pas les paroles qu’on a préparées, vous n'avez qu’à faire un micmac avec toute cette énergie au plus profond de vous !
Transpercez le public insondable de vos voix !
* * *
[Gazouillis d’oiseaux en fond]
Anne: Oh non… Je me suis endormi.e…
Hé, Hajun ! Hajun...!
Hajun: Que… quoi...? Anne ?
Ce plaid... C’est toi qui l’as...?
Anne: Non, j’étais déjà allongé.e sur le sofa quand je me suis réveillé.e.
Alors ça doit être Allen...?
En parlant du loup, où est-ce qu’il est ?
Hajun: Je vais aller le chercher.
Anne: Ah, je viens avec toi ! [Ils toquent à la porte avant de l’ouvrir]
Allen: Ah, Hajun, Anne. Vous êtes réveillés.
Hajun & Anne: Allen !
Allen: Je l’ai finie.
Anne: Tu l’as terminée !? Alors, comment elle est !?
Allen: –ien…
Anne: Hein ?
Allen: Je vais aller dormir… Je suis… à ma limite…
Hajun: Ah, il s’est évanoui.
Anne: Se pousser à bout comme ça… Il porte bien son surnom de M. Hip-hop Maniaque.
Hajun: [bâille] ... Au moins, on dirait qu’il est enfin satisfait.
Allen: On va… tout défoncer…
Anne: Allez, Allen, va te mettre au lit.
Hajun: Anne, laisse-le dormir.
Je vais le porter jusqu’à son lit. Anne, s’il-te-plaît, va chercher la couverture.
Anne: Compris.
Hajun: Et donc, qu’est-ce qu’il en ait de cette chanson ?
Anne: Le titre c’est... BaNG!!!, hein ?
Venant d’Allen, c’est un choix plutôt surprenant.
Hajun: Tout ce qu’il nous reste à faire désormais c’est de rendre le produit final.
Anne: Hajun, tiens, les écouteurs.
Hajun: Ah, merci beaucoup.
[Bruits de clavier]
Hajun: Oh, c’est vraiment...! Anne, écoute ça !
Anne: Ouais. C’est incroyable...! Incroyable, phénoménal ! Ça sonne super bien !
Hajun: Haha ! J’ai hâte pour le concert.
* * *
Allen: J’arrive toujours pas à croire que j’vais bientôt performer sur la légendaire scène de Paradox…
Ha... Mes genoux sont sur le point de céder...!
Anne: Purée, qu’est-ce que tu fous Allen !?
Hajun: Notre prestation commence bientôt, je te prie d’aller te changer.
Allen: Désolé... J’arrive juste pas à tenir en place...!
Hajun: Haha, quelle piètre chose à dire juste avant un concert.
Imagine avoir froid aux yeux dans un endroit pareil… J’ai peur pour la suite.
Allen: Moi, avoir les chocottes !? Ça s'appelle de la galanterie !
Anne: Ouais, ouais. Ton visage ne dit pas la même chose, Allen.
Allen: Hein ?
Anne: Ce n’est pas commun de te voir aussi nerveux.
Hajun: Tu disais toujours ça, n’est-ce pas ? “Avec ma musique…”
Allen: “… Je vais prouver notre valeur.”
Vous avez raison. Je vous demande pardon à tous les deux. Merci.
Anne: Allez, ressaisis-toi, chef.
Bien, je vais prendre soin de vos coupes. Aujourd’hui est un jour très important, on se doit d’être absolument irréprochables pour le concert.
Hajun: De quoi tu parles ? Je suis toujours irréprochable.
[Un membre du personnel toque à la porte]
M.d.P.: C’est à vous !
Hajun: Compris !
Anne: Allez, vous deux. Demain, on va avoir un contre-cœur assez sévère. [6]
Hajun: Effectivement. Après tout, l’illusion d’aujourd’hui sera plus grandiose que d’habitude.
Je me suis déjà préparé à la fatigue ces prochains jours.
Allen: Ouais. Ce soir, on va foutre la scène en feu !
Anne: On doit montrer le meilleur de nous-mêmes.
Hajun: Oui, c’est parti.
Allen: Montrons-leur le jour où nous deviendrons plus que des moins-que-rien !
[1] Dit en coréen. [2] Onee-san veut dire "grande sœur", mais il peut être aussi employé pour interpeller une femme (mature) inconnue. [3] Onii-san veut dire "grand frère", pareil que pour onee-san, mais employé pour les hommes. [4] Écrit en anglais. [5] Environ 6 667 700 euros. [6] “Trap-reaction” dans la version originale. Plutôt que de traduire littéralement, j’ai décidé de faire un jeu de mots avec “à contrecœur”, contre -> à l’encontre et cœur -> émotions. Remerciements : Même si j'ai fait le plus gros du travail, je me suis quand même aidé de la traduction anglaise réalisée par lechefrita_ (Twitter). Merci aussi à mes amis qui m'ont aidé quand je galérais sur certains passages ^^'
Ah ? Vous êtes intéressés par la musique qu'ils ont réalisée pour le concert ? >>Clique ici pour écouter BaNG!!!<<
3 notes · View notes
Text
De Kieran à Julian
À l’attention de : Julian Blackthorn, Maître de Blackthorn Hall
De la part de : La Cour des Ténèbres
Mon cher Frère,
Mark m’a fait part, avec ta permission à ce que je comprends, du contenu de la dernière lettre que tu lui as envoyée en ce qui concerne Round Tom et le manoir. J’ai étudié ta requête, et je suis malheureusement contraint d’être du même avis que le susmentionné Thomas : Blackthorn Hall souffre d’une malédiction.
Je suis certain que, de ton point de vue, la mauvaise nouvelle n’est pas tant l’existence de la malédiction sur la maison, mais plutôt les frais supplémentaires que Round Tom a ajoutés pour les rénovations et modernisations effectuées par son équipe. Tu dois être particulièrement incommodé par le fait que ces nouveaux prix n’incluent en aucun cas de rompre la malédiction, mais ont pour seul but de couvrir les plus grands risques encourus par les ouvriers et les précautions qu’ils devront prendre.
J’ai déjà entrepris des démarches en vue de trouver une solution, mais je vais, si tu le veux bien, t’expliquer la situation, peut-être de façon plus probante que n’a pu le faire R. Tom.
Tout d’abord, sache que le refus de Tom de rompre la malédiction témoigne en réalité de sa vertu (ou, comme Mark l’a suggéré, de sa peur de la fonction que j’occupe ; je choisis de croire en la première explication). L’escouade qui travaille à Blackthorn Hall n’est pas du tout qualifiée pour s’atteler à une chose aussi complexe qu’une malédiction. Dans une telle situation, nombreux elfes (bien que je répugne à l’admettre) déclareraient pouvoir résoudre le problème et te demanderaient une immense somme pour une tâche qu’ils ne pourraient pas, en réalité, accomplir. Que Tom n’ait pas agi ainsi est tout à son honneur.
J’ai pris en considération ta suggestion que la malédiction et le spectre qui hante la maison ne sont qu’une seule et même chose. Malheureusement, en communiquant avec Round Tom par l’intermédiaire de mes sources…
(Mark est intervenu et m’a admonesté pour ne pas simplement dire « Général Winter » ; toutes mes excuses. Parler explicitement dans la correspondance écrite peut être extrêmement difficile lorsque l’on est habitué à la politique du Petit Peuple.)
Malheureusement, après avoir communiqué avec Round Tom via le Général Winter, il n’y a plus l’ombre d’un doute que le fantôme et la malédiction sont deux entités différentes. Les mots de Round Tom, il me semble, allaient en ce sens :
— Il y a toujours des fantômes dans les vieilles maisons. Les fantômes ne nous dérangent pas, et ils n’interfèrent pas dans notre travail. C’est le cas, en revanche, d’une malédiction, et Blackthorn Hall est maudite.
Il m’a également clairement fait comprendre qu’il considérait que tu le savais déjà… que lorsque le propriétaire de la maison porte le même nom que cette maison, sûrement connaît-il déjà suffisamment son histoire pour être au courant d’une malédiction. Évidemment, il ne sait rien de l’histoire de la famille Blackthorn, et n’aurait pas dû émettre une telle hypothèse.
Je l’ai exhorté à tout de même baisser le prix, pour m’accorder une faveur, et lui ai expliqué que tu étais devenu propriétaire dans des circonstances assez inattendues. Je regrette de t’annoncer qu’il a catégoriquement refusé. Il a présenté des traités, règlements et chartes en nombre digne d’une véritable bibliothèque pour soutenir son argument que ces protections pour ses ouvriers étaient garanties par les Cours du Royaume du Petit Peuple, et en vérité, il a raison.
Par conséquent, je dois, je le déplore, te suggérer de t’efforcer à découvrir la nature de la malédiction afin de la rompre. Bien qu’il soit vrai que Round et sa troupe ne seront pas en mesure de t’apporter leur aide, je sais que tu es un Nephilim avec beaucoup de relations, et que de nombreux sorciers, Frères Silencieux et ainsi de suite comptent parmi tes amis et compagnons. Toi et Emma avez toute ma confiance ; assurément aucune malédiction ne peut perdurer longtemps dès que vous vous êtes tous les deux engagés à y mettre un terme. Tu trouveras ci-inclus un dépliant qui pourrait t’être utile, car il est destiné aux personnes qui viennent de découvrir que leur lieu de vie est maudit. (Mark me dit que personne ne devrait jamais écrire les mots « Tu trouveras ci-inclus un dépliant » dans une correspondance personnelle, mais je ne sais comment décrire autrement mon geste. Peut-être que « reçois ce fascicule » aurait été plus approprié.)
Je te remercie aussi pour ce délicieux gâteau que tu as envoyé. Même s’il n’émeut pas mon cœur tel que la nourriture elfique, ça a agréablement accompagné une tasse de thé corsé, et nous l’avons fortement apprécié ici. Mark m’a informé que ce gâteau a été créé par une terrestre, Victoria Sponge. Tout le mérite revient à Madame Sponge, et à toi pour avoir partagé son art avec nous !
Mark et Cristina t’embrassent. Je me joins à eux, et je reste etc, etc. Gloire à Kraig.
Kieran.
Tumblr media Tumblr media
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration de Cassandra Jean ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/675547836032729089/julian-to-kieran
6 notes · View notes
projet52tchou11 · 1 month
Text
Tumblr media
Semaine 16 • Ligne
Lorsque j'ai vu le thème de la semaine, j'ai su tout de suite ce que je voulais photographier. En effet, ce week-end, nous avons fait une escapade à Paris: quoi de mieux, alors que les fameuses entrées de métro signées Hector Guimard pour illustrer le sujet? Lorsque j'étais petit, lors de ma première visite dans la capitale, je trouvais qu'elles avaient un air effrayant de porte de train fantôme. Avec cette police et ces couleurs étonnantes, ces lampes orange aux formes torturées, il faut reconnaître que leur allure a de quoi faire froid dans le dos. Mais ces incroyables structures si typiques du "métropolitain" parisien, dignes représentantes de l'Art Nouveau, me paraissent être aujourd'hui bien plus qu'une simple descente vers une ligne de métro, comme une sorte d'invitation au voyage vers un monde étrange...
0 notes
wolfspirits-blog · 1 month
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Elle était la beauté la douceur la joie la vie l'amour l'âme même de leur bulle hors de l'espace et du temps elle était la digne représentant de gaia elle seul détenait son nom
Il était la rage de vivre ,la sombre bestialité protectrice, des valeurs anciennes faisant fi des lois et des doctrines humaines . Il était un fantôme sans nom
A travers les siècles
A travers l'histoire
De conflit en conflit
De vie en vie
De mort en mort
Leur âmes était connecté elles se cherchaient, s'appelait, se retrouvait
Elle seule savait faire vibré leur âme en harmonie
A eux deux ils étaient l'amour pur, la vie, la dignité: les enfant de gaia
0 notes
sadistiicangel · 2 months
Text
Tumblr media
• SWEET DREAMS BITTER NIGHTMARES •
CHAPITRE 1: Et si tu rêvais ?
« Rêve: Suite de phénomènes psychiques (d'images, en particulier) se produisant pendant le sommeil. Images d'un rêve (onirique). »
Tumblr media
Tout était normal pour Syana. Une vie sans intérêt, aucun boulot comme la plupart des gens de son âge, aucune vie active, personne avec qui partager sa vie. Et des amis, oh, elle ne devait en avoir que trois- hormis son cher lapin. Tout était…. Amèrement banale pour elle. Une telle vie sans importance, tout comme elle. C'était aussi bien pour cette raison qu'elle ne se sentait dans aucune case reçu à la naissance ; homme ou femme. Pour elle, elle n'était qu'un simple fantôme. D'autant plus que son apparence, son look même, ne faisait qu'accentuer tout cela. Des vêtements ample ou pour dire sans couleurs. Des chaussures à plateforme, noires. Une peau pâle, la seule chose la rehaussant étant ses petites tâches de rousseurs par-ci par-là, et ses yeux ambrés. Ses cheveux étant d'un bleu sombre, abordant une étrange coupe asymétrique courte et une longue mèche au bout blond d'un côté, le tout étant digne d'un mouton au vu de ses boucles. Mais une chose pouvait la faire sortir du lot : ses chères oreilles pointues. Hors cela, tout la faisait bien se fondre dans la masse, dans la sombritude de sa vie.
Mais, alors qu'elle venait de s'endormir plus ou moins mal comme à son habitude et suite à une journée plus que banale doublé d'ennui, l'heure étant à peu près à trois heures du matin, elle sentit une chose étrange. Elle s'était toujours qualifié de grande rêveuse, avec une imagination loufoque et débordante avec une passion pour les choses atypique, c'était certains, c'était son moyen d'échapper à la réalité… Mais parfois, elle avait l'impression de totalement délirer. À un tel point qu'elle s'était toujours demandé si sa vie était un rêve, un cauchemar, ou bien la sombre réalité…
.
.
.
La voilà en plein milieu d'une ville. En journée. Tout était beau, grand, si bien entretenu, et surtout… silencieux. Un véritable plaisir pour elle. Elle n'aurait jamais cru qu'un tel endroit puisse être aussi désert, surtout a cette heure. Mais, voulant s'assurer d'une chose, elle sortit son portable de sa poche ; 15H29. Pourquoi donc une ville entière serait aussi vide un jour de la semaine et a cette heure-ci, c'était… étrange. Surtout que ce n'était pas un jour férié ni même Dimanche et encore moins un jour où il y aurait eut une restriction de sortir… ? Impossible– si ? Avait-elle loupé la nouvelle -!?
Elle soupira légèrement, regardant de droite à gauche, avant d'entamer sa marche quand l'heure se décida à passer à un chiffre rond: parfait. Serrant son sac sur ses épaules, elle marchait sans un bruit, profitant du léger vent et de ce silence si reposant. Mais… quelque chose semblait clocher.
« Je dois rêver, huh... ? »
Fût sa première pensée. Un rêve… cet endroit en avait tout les points à vrai dire. Reposant, le calme qu'elle aimait tant, personne à l'horizon malgré les nombreux signes d'une ville peuplée, personne pour la bousculer ou bien l'insulter.. Digne d'un rêve. Elle secoua doucement la tête, préférant ignorer cela.
C'était impossible. Elle avait simplement dû sortir à un moment de la journée et à un endroit peu fréquenté, voilà tout… Un simple moment où tout le monde n'était pas là.
Étant seule, elle allait à son rythme, regardant les grands arbres aux alentours, bercés par le vent. Les magasins, ouverts, et en parfait état. Tout était si fascinant vu ainsi, sans la pression des gens autour d'elle. Syana esquissa un sourire, chose rare, arrivant alors prêt d'un large magasin à l'enseigne clignotante et grandement amusante, elle devait l'avouer.
— MAKE A WISH —
Un magasin de jouet. Enfantin diriez-vous, Hm? Mais pour elle, c'était comme un petit paradis, ce genre d'endroit. Elle avait toujours aimé les peluches, les jouets, aussi bien les toupies que les puzzles ou choses virtuelle, pour console. Le nom la fit rire, bien que silencieusement, avant de se demander… comment était-elle arriver ici-? Elle n'avait pas vu le temps passer au fil de ses pas, ni même compris pourquoi elle s'était sentit comme attiré par ce magasin sans même lavoir vu.
«... Comme si les vœux existaient... N'importe quoi. »
Soupira la bleuté en penchant la tête, restant tout de même à un mètre de la vitrine, faisant un signe à cette dernière avant de partir. Ridicule ? Non… pour elle, c'était un simple moyen de dire qu'elle reviendrait, un autre jour. Pour le moment, elle ne se sentait pas d'y aller, étrangement… et puis.. le petit panneau "fermé" sur la devanture était clair et net également. Reprenant sa marche, elle soupira un peu plus fortement, ne sachant absolument pas ou aller. Après tout, qu'allait-elle faire du reste de sa journée maintenant… c'était… Idiot. Sortir à cette heure, et ne voir pour dire presque aucun magasin ouvert. Son regard ce porta alors sur un banc, un peu plus loin, sur une petite place entouré d'arbres. Elle y alla à petite foulé, comme de peur qu'on lui prenne cette place, mais la réalité lui revint alors… elle était seule, étrangement et anormalement, mais seule!
Se mettant assise, elle prit son sac sur ses jambes, en sortant un petit gâteau sablé, le dégustant alors bien lentement, une fois la moitié ingéré, elle le rangea, ne semblant plus avoir faim, ses pensées prenant le dessus sur tout le reste.
Voilà donc son quotidien. Une vie horriblement banale, si triste et vide de tout… son regard doré se posa sur l'enseigne de ce magasin de jeu, qu'elle voyait toujours depuis sa position… "Make a wish ". Et si…? Non, ce serait idiot. Mais, elle regarda ce magasin, un rire passant ses lèvres face aux idioties qu'elle pouvait avoir en tête mais… autant tenter.
« … J'aimerais vraiment que tout soit qu'un rêve parfois. C'est impossible, mais au moins ma vie aurait aurait p't'etre un peu plus de… "vivant" et d'action. »
.
.
.
Était-elle en plein rêve ?
Était-ce la réalité ?
Ou bien un cauchemar... ?
Là est la question.
Les réponses savent se faire désirer.
Tumblr media
FIN DU CHAPITRE 1.
© sadistiicangel – 2024. All art and writting by sadistiicangel ! Do not copy / steal / trace/ repost anything please. Thx.
0 notes
fleur-de-violette · 10 months
Text
Le voyageur
Tu voyages.
Les yeux clos, le souffle lent, roulée en boule, tu voyages.
Tu n'en as peut-être pas la sensation, tu n'en garderas peut être aucun souvenirs, mais tu voyages.
Et moi, je te regarde.
Je ne suis pas ton compagnon de voyage. Oh, non, je ne suis pas assez prétentieux pour penser être digne de t'accompagner.
Moi, ça fait longtemps que ne rêve plus. Que je ne dors plus. Que je ne voyage plus comme toi.
Trop longtemps.
Tes yeux sont rougis. Peut-être as-tu pleuré. Peut-être est tu en train de pleurer en ce moment même, quelque part.
Je n'en sais rien. Je ne te connais pas.
Je ne connais pas ta famille, tes amis, ta situation.
Je ne connais même pas ton nom.
Pourtant, j'en sais plus que toi sur toi même : je sais que tu voyages en ce moment.
Qui je suis ? Est-ce vraiment important ?
Qui tu es ? Tu est la sœur que je n'aurais jamais, la mère qui ne me portera pas, la fille que je n’élèverais pas, l’ennemie qui ne me rejettera pas, l'amie qui ne me tendras pas la main, l'amante qui ne m'embrassera pas.
J'aime bien l'idée d'avoir une petite sœur. A partir de maintenant, et pour la durée de cette nuit, tu es ma petite sœur.
Enchanté, petite sœur.
Et bon voyage.
Ton voyage, ton long et répétitif voyage au pays des songes, je ne peut te le souhaiter que bon.
Par ce que je sais qu'il y aura des hauts et des bas.
Parfois, tu voleras au milieu des oiseaux, tu voyageras à travers la ville, à travers ta vie, et tu te sentiras comme la plus libre des voyageuses.
Parfois, souvent, tu ne comprendras pas. Les décors s'enchaîneront trop vite et sans cohérence, tes réactions et celles de ton entourage seront illogiques.
Mais c'est aussi cela, le voyage. C'est oublier ce que l'on pense être vrai pour pouvoir réapprendre.
Parfois, ce sera dur, terrifiant.
Tu seras perdue dans le noir, le monde s'effondrera, tes proches te serons enlevés, les hommes oublierons ton existence.
Les fantômes ressortiront pour te hanter.
Mais n'aie pas peur. N'aie pas peur même si un cauchemar s'invite au cours de ton voyage.
Je suis là, je te regarde, je veille sur toi.
Je sais comment m'occuper des fantômes.
Pourquoi ? Par ce que je suis ton grand frère.
Même si ce n'est que pour le temps d'une nuit, même si tu ne me connais pas, même si je ne te connais pas, je suis ton grand frère et je sais comment faire pour que les fantômes te laissent tranquille.
Alors tu pourras continuer ton voyage, petite sœur. Seule, avec des compagnons, au gré du vent ou suivant un trajet bien précis.
A toi de choisir.
Tu arpentera les contrées oniriques, et moi, et moi, je resterais là, à te regarder dormir, à veiller sur toi et à jouer à être ton grand frère.
Tu rencontreras le monde, sans bouger de ton lit. Tu découvriras un monde rien qu'à toi. Ton monde.
M’inviteras-tu dans ton monde, petite sœur ?
Sûrement pas. Après tout je suis et je resterais toujours un inconnu.
Et heureusement. Qu'est-ce que tu penserais si tu savais qu'un homme te regardais dormir ?
Tu aurais peur ? Tu serais outrée ? Heureuse ? Je ne sais pas. Je ne te connais pas.
Je ne te connais pas, et pourtant tu es ma petite sœur, il n'y a rien de mal à ce que je te regarde dormir.
Qui je suis ?
Cette nuit, je suis ton grand frère. Parfois, je suis autre chose.
Je suis un voyageur.
Je ne suis pas encore né, ou peut-être déjà mort.
Je suis un voyageur.
J’erre sans but autre que de voir le monde. Ton monde. Mon monde.
Alors, petite sœur, si un jour, si un jour au détour d'un rêve tu me croise, arrêtes toi.
Arrête-toi et parles moi. Souris moi.
Tu sais déjà ce que je vais te dire :
Enchanté, petite sœur.
Et bon voyage.
1 note · View note
gabrielle1953 · 1 year
Text
" Citoyens, je pourrais aussi vous tracer des plans détaillés d’éducation, je pourrais disserter, et sur la nécessité des lumières que personne ne conteste, et sur l’utilité de la lecture et de l’écriture, et sur les avantages des sciences exactes ou des connaissances agréables, et même sur le rang que chacun de ces objets doit occuper dans la hiérarchie des écoles publiques ; je pourrais créer d’avance les instituteurs, et m’occuper du soin de les nommer ; je pourrais vous étaler des descriptions brillantes de fêtes nationales et produire peut-être un moment d’illusion, en vous présentant le fantôme de quelques institutions lacédémoniennes, étrangères à notre situation actuelle ; mais avant de s’occuper des détails, il faut combiner le plan et surtout établir les principes : avant d’instituer le peuple, il faut le conserver et le constituer. Or, j’ai examiné d’après ces principes le plan de votre comité d’instruction ; il ne mérite pas d’être discuté. Des détails minutieux, une constitution mécanique d’écoles primaires et secondaires ; des maîtres de lecture, d’écriture, de géométrie ; quelques institutions antiques, proposées avec faste ; point de plan, ni de principes ; des réminiscences historiques ; point de conceptions morales ni philosophiques ; des places lucratives, mises à la disposition d’un parti dominant ; de nouveaux moyens de tromper l’opinion publique, livrée au gouvernement actuel : voilà tous les avantages que présente ce système. Législateurs, repoussez les ennemis de l’État ; déconcertez les complots qui se renouvellent chaque jour sous nos yeux ; témoignez hautement votre mépris pour l’intrigue et pour l’imposture ; arrachez les rênes du pouvoir des mains de l’immoralité et de l’hypocrisie, et vous serez dignes alors de commencer le grand ouvrage de l’instruction publique."
Maximilien ROBESPIERRE.
0 notes
almanach2023 · 1 year
Text
Aujourd'hui, dimanche 12 mars, nous fêtons Sainte Justine.
Tumblr media
SAINT DU JOUR
. Justine . Du latin Justina, nom de femme, de Justus (voir Juste) . Sainte-Justine-Bezzoli (+1319) Née à Arezzo en Toscane, elle entre à 13 ans chez les bénédictines. Elle vit ensuite comme recluse à Civitella. . Les Justine sont perpétuelle fantaisie. Infidèles, elles sont pourtant tendres et bonnes. Gracieuses et désarmantes. Elles sont très attirées par les enfants et ce sont des mères chaleureuses et attentives. . Prénoms dérivés : Juste, Justinien Nous fêtons également les : Bodmaël - Bodvaël - Fina - Fine - Finette - Justine - Maximilian - Maximiliane - Maximilienne - Paul-Aurélien - Pol - Pol-Aurélien - Polig - Théophane - Théophanée - Théophania - Théophanie - Théophano - Tifenn - Tiffanie - Tiffany - Tiphaine - Tiphania - Tiphanie - Typhaine - Typhen Toutes les infos sur les Saints du jour https://tinyurl.com/wkzm328
FETE DU JOUR
Quels sont les fêtes à souhaiter aujourd'hui ? [ Bonne fête ] . Justine Henin, joueuse de tennis belge. . Justine Bateman, actrice américaine, sœur de l'acteur Jason Bateman. . Justine Lévy, femme de lettres française. . Justine Robbeson, athlète sud-africaine, spécialiste du lancer du javelot et des épreuves combinées. . Justine Dufour-Lapointe, skieuse acrobatique canadienne
Ils nous ont quittés un 12 mars :
12 mars 2020 : Tonie Marshall, née Anthony-Lee Caroline Julie Marshall, actrice, réalisatrice, scénariste de cinéma et chorégraphe franco-américaine (29 novembre 1951) 12 mars 2009 : Yann Brekilien, écrivain, historien, résistant et magistrat breton (11 décembre 1920) 12 mars 2001 : Robert Ludlum, écrivain américain (25 mai 1927) 12 mars 1999 : Yehudi Menuhin, violoniste, altiste et chef d'orchestre américain (22 avril 1916) 12 mars 1942 : Robert Bosch, industriel allemand, fondateur de Robert Bosch GmbH en 1886 (23 septembre 1861)
Ils sont nés le 12 mars :
12 mars 1987 : Cylia, chanteuse 12 mars 1984 : Jaimie Alexander, née à Greenville en Caroline du Sud, actrice américaine connue dans la série Kyle XY sous le nom de Jessi Hollander (ou Jessi XX) 12 mars 1979 : Pete, né Peter Doherty, musicien britannique 12 mars 1976 : Julien Courbey, acteur français 12 mars 1970 : Marine Delterme, actrice française 12 mars 1968 : Aaron Eckhart, acteur américain 12 mars 1957 : Patrick Battiston, footballeur international français reconverti entraîneur
Toutes les naissances du jour https://tinyurl.com/msmk5e22
Fêtes, Célébrations, événements du jour 12 mars : Journée mondiale contre la censure sur internet (JM)
CITATION DU JOUR
Citation du jour : La crainte de la guerre est encore pire que la guerre elle-même. Sénèque.
Citation du jour : L'amour, c'est prouver à l'autre que les défauts peuvent être des qualités. C'est le sublimer d'un regard, le concrétiser d'une parole, l'invoquer d'une pensée. Valentin Auwercx
Toutes les citations du jour https://tinyurl.com/payaj4pz
Petite histoire... digne d'un caramel...
P'tite #blague du #dimanche Le bêtisier des pharmacies : La cliente : Surtout, marquez-moi bien la posologie sur la boîte, car je ne sais pas lire.
P'tite #blague du #dimanche Une femme audacieuse ne cherche pas à avoir beaucoup d'hommes à ses pieds, seulement un à sa hauteur.
P'tite #blague du #dimanche Un touriste visite un château en Écosse. Il s'adresse au châtelain : � On m'a dit que votre château était hanté ! � Hanté mon château ? Y'a jamais eu aucun fantôme ici ! Et pourtant ça fait 300 ans que je vis ici !
Petit clin d'oeil sur le jardin : C'est peut-être le moment...
De mettre en place des treillages avant de planter des grimpantes. De planter des actinidias.
Nous sommes le 71ème jour de l'année il reste 294 jours avant le 31 décembre. Semaine 10.
Beau dimanche à tous.
0 notes
maybethistime-rpg · 7 months
Text
MAYBE THIS TIME : RPG COCOONING
Bonjour tout le monde ! C’est bientôt Halloween, c’est l’automne, et il est l'heure de se mettre à la page des tricks or treats... Ca vous donne envie de voyager, loin, très loin, dans un pays qui sait célébrer Halloween d’une manière digne de ce nom ? Et pourquoi ne pas passer l'autonome et l'hiver à New-York ? Votre compte bancaire ne supporterait pas l'idée à cause de l'inflation ? 🍁
Pas de panique, on vous comprend. On a LA solution !
Notre forum MAYBE THIS TIME, un forum city dont l'intrigue se déroule à New-York, est en train de s'implanter dans le paysage ! Le RP est lancé (tout le monde RP partout et ça, ça fait plaisir parce que quand même, on est là pour les FEELS nous, on veut PLEURER DE FEELS), et jusqu’à présent nos méthodes pour intégrer et trouver des liens avant même la validation ont fait leurs preuves (enfin, de notre point de vue) !
En plus, si vous nous rejoignez maintenant, pourrez profiter de TOUTES NOS ANIMATIONS D'HALLOWEEN qui se préparent dans l'ombre 👻 on nous signale une invasion de fantômes sur le forum... 👻👻👻
💡pas de nombre de mots obligatoires (vous pouvez littéralement écrire trois mots comme au bon vieux temps *se casse en courant*)
💡l'accent sur l’intégration de tous (on veut vous trouver des copains, on a mis le paquet sur le matchmaking pour ça, vous verrez, pas peur)
💡des possibilités immenses grâce à nos différentes timelines (bah oui qui n’a pas envie de savoir ce qu’il se passait dans la tête de votre rejeton il y a 10 ans ?)
💡des animations régulières pour créer une belle communauté (comme ça après vous pourrez vendre vos scénarios à vos copains oupsie)
💡un forum axé sur la santé mentale et la préservation de tous et accessible (votre équipe est 100% sponsorisée par le tdah et autres joyeusetés, on est pas remboursées par la sécu mais c’est pas grave parce que c’est GRATUIT 🥳)
👉 Je le sais, que j’ai attiré votre curiosité. Alors faites vous ce plaisir et CLIQUEZ :
1 note · View note
Text
Cheeky Love - 01
Tumblr media
Juin
          Un garçon fit une entrée fracassante dans la salle de classe. Nous le regardâmes, surpris et curieux de ce qu'il faisait ici. Je le reconnus. C'était un élève d'une autre classe assez populaire parmi nous, les Premières. Il chercha du regard une personne, puis, la trouvant, se dirigea d'un pas déterminé vers elle. Il attrapa brusquement le poignet d'une fille.
- Viens, on y va, lui dit-il fermement.
          La fille, poussée par le mouvement du lycéen, se vit contrainte de se lever et de le suivre. Ils partirent tous les deux sous nos regards étonnés. Un silence s'ensuivit.
- Eh bien..., fit mon amie Ae-Ri qui sourit tendrement. Oh Se-Ra doit être tellement surprise de se faire « enlever » comme ça au milieu de tout le monde !
          Je ne dis rien et revins sur mon exercice de maths. A vrai dire, ce genre de choses ne me surprenait même plus car j'avais été plusieurs fois témoin de situations comme celle-ci par le passé. Des situations qui ne pourraient arriver que dans les BD romantiques que je lisais.
          J'avais eu le droit aux amis d'enfance ; aux voisins de paliers ne pouvant pas s'aimer au début qui finissent par tomber amoureux l'un de l'autre ; à la fille toute timide tombant amoureuse d'un garçon bien plus extraverti et aujourd'hui, j'avais vu la fille la plus fantôme de notre classe se faire emmener par l'un des plus beaux garçons du lycée - et faisant en prime, partie du Conseil des Délégués. Même ma meilleure amie avait une vie amoureuse digne d'un scénario de webtoon !
          Elle s'appelait Kim Ae-Ri. C'était une fille douce et intelligente. Elle avait de longs cheveux soyeux et châtains qu'elle ondulait régulièrement. Elle avait de grands yeux noirs à double paupière, un visage petit et fin et possédait une peau nette et laiteuse. Elle était très jolie et sa popularité pouvait rivaliser avec celle de toutes ces filles idoles tellement elle était appréciée, admirée mais aussi détestée. Elle avait un important fanclub au lycée et son compte Instagram était suivi par presque 200.000 personnes. Il lui arrivait souvent d'être interpellée dans la rue par des chasseurs de tête pour passer des castings mais elle n'était pas intéressée par tout cela et préférait une vie calme et normale, loin de tous ces médias de divertissement.
          En cours, elle était l'une des meilleures de la classe. Elle était non seulement un de nos délégués de classe mais aussi un des deux délégués représentant les Premières de cette année au Comité des Élèves. Du haut de nos 17 ans, Ae-Ri était déjà une fille responsable et mature. Parfois, je me demandais si elle était réellement une adolescente tellement son comportement m'impressionnait. Je l'admirais.
          Elle sortait avec Kim Nam-Joon, un garçon d'une classe de la section Scientifique depuis le deuxième semestre de l'an dernier.
          Ces deux-là s'étaient rencontrés à leur institut privée du soir. Au début, ce n'était que de la simple affection entre deux élèves venant du même lycée. Très vite, ils s'étaient rendus compte qu'ils avaient plein de points communs et par la suite, ils avaient commencé à faire le trajet ensemble. Plus les jours passaient, plus leurs sentiments l'un envers l'autre s'étaient développés.
          J'avais été la première à être au courant qu'ils sortaient ensemble mais la nouvelle n'avait pas tardé à faire le tour du lycée en un rien de temps et cela avait créé quelques problèmes pour Nam-Joon.
          C'était un garçon très intelligent. Il faisait tout le temps partie des 3 meilleurs élèves de tous les Premières Scientifiques dans les classements de fin de semestre. Il pouvait parler couramment l'anglais et avait une base solide en japonais et mandarin. Le fait qu'un intello binoclard comme lui puisse être en couple avec une aussi jolie fille que Ae-Ri avait énervé plus d'un.
          Nam-Joon s'était fait persécuter pendant un temps, je dirai que cela avait duré une semaine ou deux. Voyant que leurs intimidations ne fonctionnaient pas sur lui, les garçons avaient lâché l'affaire. Ils avaient accepté sa relation avec leur belle et douce Ae-Ri mais ils continuaient quand-même de la draguer dans l'espoir qu'un jour ces deux-là se séparent.
          D'une certaine manière, j'étais envieuse d'Ae-Ri. En fait, j'avais toujours été envieuse de toutes mes amies qui vivaient des histoires similaires à un scénario de web-drama ou de webtoon romantique pour ado. Leurs vies étaient si lumineuses, si vives ! J'aurai aimé avoir moi aussi une vie comme elles. Être une héroïne intelligente ou vive d'esprit. Celle qui ne se laisse jamais faire ou bien cette héroïne innocente avec un cœur pur. Tomber amoureuse du garçon qui m'était prédestiné ; celui avec qui je pourrais vivre tout un tas de choses excitantes comme pour mes héroïnes d'histoire. Mais... Ma réalité était tellement autre...
          Je n'avais aucune caractéristique d'une héroïne parfaite. J'étais juste très...normale.
          Physiquement, j'étais loin d'être un top model. Je n'étais pas forcément très grande - je mesurais 1m55. J'étais fine mais n'avais aucune forme - droite comme un i. J'avais un visage rond et pas vraiment harmonieux. Ma couleur de peau n'était pas aussi claire que toutes les autres filles de mon âge. Avant j'étais tellement complexée par ça que je me mettais de la crème solaire tout le temps et couvrais ma peau du soleil pour éviter de bronzer. Je n'étais pas aussi intelligente et réfléchis que Ae-Ri - je peinais à avoir la moyenne requise en cours. Je n'étais pas spécialement sociable avec les autres - et ils ne l'étaient pas avec moi non plus. Je ne parlais principalement qu'à Ae-Ri et Nam-Joon.
          Au lycée, personne ne me prêtait d'attention particulière mais je n'étais pas non plus une paria. Les autres savaient plus ou moins qui j'étais car j'étais la meilleure amie d'une des filles les plus populaires du lycée. Je m'appelais Cha So-Young mais peu de personnes réussissaient à retenir mon nom. J'étais comme un personnage de second plan dans les fictions. J'étais juste là, comme cela. Toutefois, je ne m'en plaignais pas plus que ça. Cela me convenait, tout me convenait. Ma vie jusqu'ici était très bien.
          Je vivais dans un appartement bourgeois et spacieux à Gangnam avec mon père. Nous ne manquions jamais de rien et j'étais très gâtée par lui. J'allais dans un lycée qui avait bonne réputation. J'avais deux amis en or : Ae-Ri et Nam-Joon. Et hormis les rushs durant les examens de fin de semestre, ma vie au lycée était paisible. Mon quotidien n'était certes pas aussi dynamique et passionnant que celui de mes amies ou des héroïnes de fictions, mais je l'aimais bien tel qu'il était. Je vivais tranquillement.
          Mon principal objectif était d'entrer dans une bonne université pour ensuite, travailler dans une bonne entreprise et ainsi avoir une vie stable. C'était ce que souhaitait mon père et je faisais tout pour y arriver. J'étais très concentrée dans mes études. Je n'avais alors pas trop le temps pour les sorties de groupes après les cours ou les week-ends ni pour une histoire d'amour même si quelques fois, tout au fond de moi, j'en avais un peu envie. Mais dans la vie, il fallait faire des choix. J'avais déjà choisi depuis le collège. Et puis...j'avouais me sentir bien trop inconfortable avec les autres pour accepter de faire de nouvelles rencontres. Quand je serai à la fac, la vie sera meilleure. Je m'ouvrirai alors un peu plus pour ces choses-là.
- So-Young ? m'interpella Ae-Ri.
          Je sortis subitement de mes pensées. Elle lâcha un léger rire moqueur.
- Tu étais encore dans tes pensées, n'est-ce pas ? demanda-t-elle accompagnée de son doux sourire.
          Je me mis à rougir de gêne car je ne m'étais pas rendue compte de mon comportement.
- D-Désolée...
          Elle ne m'en tint aucune rancune.
- Je te disais que je venais de recevoir un message du président du conseil. Ils ont décalé la réunion de vendredi soir à demain midi. Je ne pourrais alors pas être là pour t'aider dans les révisions. Ça ira ?
          J'affirmai vivement d'un hochement de tête. Ça ne me posait pas de problème, je comprenais.
          La journée passa et la sonnerie marquant la fin des cours retentit dans tout l'établissement. Nous rangeâmes nos affaires et je me séparai de Ae-Ri dans le couloir. Nous nous fîmes un signe de la main avant de tourner les talons.
          Je pris mon iPhone ainsi que mes écouteurs puis allai sur une de mes playlists Melon. Je cliquai sur la dernière musique que j'avais écouté aujourd'hui. Elle venait d'un des groupes de filles les plus populaires de Corée : Twice. A cet instant, j'étais heureuse car c'était la fin des cours et influencée par l'ambiance de la musique, je m'en allai dans mon monde et pris un pas joyeux et léger pour rentrer chez moi.
          Dans moins d'un mois, c'était la fin du premier semestre mais cela signifiait surtout que c'était le début des vacances d'été ! En plus, ces derniers jours, il faisait vraiment beau et chaud. C'était vraiment agréable d'aller au lycée le matin, avec le soleil rayonnant et l'air frais. Le soir aussi, le ciel était joli quand il n'y avait pas de pic de pollution.
          Un ballon percuta brusquement le côté de ma tête. Je me sentis un peu sonnée...
- Désolé ! Ça va ?
          Je relevai le menton et reconnus le garçon qui s’avançait jusqu’à moi. C'était Jeon Jung-Kook, le garçon le plus apprécié de ma classe. Il avait toujours cet air rieur et arrogant sur son visage. Il ramassa son ballon et se pencha un peu plus à ma hauteur.
- Ça va ? répéta-t-il.
          J'acquiesçai poliment d'un mouvement de tête avant de remettre mon oreillette d'écouteur dans l’oreille et partir. Je me massai un peu la tête afin de faire passer la douleur. Ce n'était pas un ballon en mousse qui m'avait touché...
          Après trois quarts d'heure de marche, j'arrivai enfin à Irwon 1, mon quartier. J'entrai dans le bâtiment, pris l'ascenseur pour monter jusqu'au 14ème étage et après avoir tapé le code d'accès, j'entrai dans l’appartement. Après m'être déchaussée dans l'entrée, j'allai dans la cuisine me verser un verre de jus de fruits et prendre de quoi grignoter avant de m’installer sur un des tabourets hauts du bar.
          Je vivais en face du petit cours d'eau qui se jetait dans le fleuve Han et à quelques pas de mon immeuble, j'avais tous les petits commerces utiles comme le konbini CU. Mon quartier était toujours calme. Il était agréable à vivre.
          Mon père était le directeur général de la célèbre marque Innisfree dont le siège social se trouvait dans l'arrondissement voisin du nôtre : Seocho. Autant dire que nous vivions aisément mais à cause de ce statut, mon père n'était pas souvent à la maison, étant très occupé par son travail. Nous ne pouvions nous voir que les matins, quand j'avais cours ou le dimanche. Mais j'avais toujours été compréhensive. Je ne souffrais donc pas de son absence. Et quand nous avions chacun du temps de libre ensemble, nous en profitions à 100 %. Mon père était quelqu'un d'aimant mais d'assez strict. Sachant tout ce qu'il faisait pour mon bien-être, je lui en étais profondément reconnaissante. C'était pour cela que je me devais de bien réussir dans mes études. Je ne souhaitais pas le décevoir. Je souhaitais qu'il soit fier de moi.
          Quant à ma mère, elle était morte dans un accident de voiture lorsque j'étais encore en primaire. Je ne me souvenais pas très bien de ce qui s'était passé. Ayant eu un choc à la tête durant cet accident, il y avait certaines parties de mon enfance que j'avais oublié dont elle. Je pouvais seulement me rappeler de son visage grâce à une vieille photo prise à la plage où mon père, elle et moi petite, étions dessus.
          Mon père était discret sur son sujet. Nous ne parlions quasiment jamais d'elle. Tout ce que je savais de ma mère était qu'elle était une épouse et une mère aimante et qu'elle avait un statut bien placé pour le magazine ELLE KOREA.
          Je n'avais pas de frère ni de sœur et j'avais peu de contact avec le reste de la famille depuis la mort de ma mère parce qu'ils nous tenaient responsables de son décès. Mais cela m'importait. J'avais mon père avec moi, c'était tout ce dont j'avais besoin. Lui, Ae-Ri et Nam-Joon étaient ma famille et j'étais très heureuse et épanouie avec eux.
          L'alarme de notification de mon téléphone sonna. Il y avait des messages sur le deuxième groupchat de la classe. Je regardai mais il n'y avait rien d'important. C'était juste le groupe leader qui faisait tout le temps le bazar en cours qui envoyait des commentaires idiots sur un sujet de discussion qu'ils venaient d'entamer. Et dedans, il y avait le fameux Jeon Jung-Kook. Il n'était pas officiellement le meneur du groupe mais tout le monde le suivait dès qu'il avait une idée.
          Ce garçon, je ne le connaissais pas trop. Nous n'avions jamais parlé ensemble mais je l'avais tout de suite repéré dès le premier jour des cours puisqu'il était arrivé en retard et bruyamment et qu'il n'avait pas cessé de se faire remarquer tout au long de la journée. Je l'avais alors rapidement catégorisé comme ceux dont je ne préférais pas approcher. Je n'aimais pas tellement les garçons comme lui qui veulent toujours se rendre intéressants auprès des autres.
          En tout cas, tout le monde dans la classe le trouvait cool. 
          En y réfléchissant un peu, il possédait des caractéristiques typiques du garçon dont une héroïne de fiction pourrait tomber amoureuse.
          Il était assez grand, mince. Il avait un visage plutôt mignon, des cheveux noirs corbeau et une personnalité joviale qui attirait tout le monde. La customisation singulière de son uniforme qui ne respectait en rien les codes établis par le lycée - non port de la cravate, chemise ouverte, manches relevées, piercings et accessoires punk - ainsi que son attitude indisciplinée lui valaient le droit d'être régulièrement convoqué dans la salle des professeurs mais il n'en avait que faire et cela appuyait davantage sur son aspect de garçon rebelle et libre. Néanmoins, malgré ses retards et ses perturbations en cours, il avait de bonnes notes - surtout en sport. Tout cela combiné, faisait que la majorité des filles de la classe craquaient pour lui. C'était un vrai lover. 
          Je bus la dernière gorgée de mon jus de fruits puis, pris mon sac de cours pour commencer mes révisions dans ma chambre.
Le lendemain midi - Lycée général Sungkong
          A la fin du repas, Ae-Ri me laissa pour partir à sa réunion avec le Conseil des Élèves et moi, je m'en allai vers ma salle de classe pour réviser.
          J'ouvris la porte mais m'arrêtai de surprise. Les cheveux de la fille virevoltaient au rythme de la brise fraîche qui entrait doucement dans la salle. Elle était collée d'une façon un peu osée à un garçon, à ce Jeon Jung-Kook qui était légèrement adossé contre son bureau. Elle n'avait que les 3 premiers boutons de sa chemise qui étaient ouverts pour laisser suffisamment entrevoir la naissance de sa poitrine. Leurs têtes étaient très rapprochées mais ils avaient cessé leurs mouvements en entendant le bruit de la porte.
- Je pensais pas que quelqu'un retournerait d’aussi tôt dans ta classe, lui dit-elle mielleusement.
          Ils se décollèrent l'un de l'autre. La fille reboutonna correctement sa chemise et ils partirent. Je me sentis un peu mal à l'aise. Cela ne semblait vraiment pas déranger Jeon Jung-Kook de faire ce genre de choses dans notre salle de classe - d'autant plus que ces comportements affectueux n'étaient pas autorisés à l'intérieur du lycée. Mais je supposai qu'il s'en moquait. Ce garçon faisait ce qu'il voulait, quitte à manquer quelques fois de respect aux autres.
          Je repris vite mes esprits et allai à ma place pour travailler.
         Plus tard dans la journée, pendant la pause de 10min, je m'en allai au distributeur de boissons le plus éloigné du bâtiment principal, celui qui se trouvait sous le préau près du hangar à vélo. J'aimais aller à celui-là car il y avait peu de monde qui y venait, souvent même personne, alors je n'avais pas besoin de faire la queue pour prendre ce que je voulais.
          J'insérai mon billet de 1.000 won dans le distributeur, appuyai sur le numéro correspondant à mon Banana Milk préféré, celui à la fraise. Je pris la brique quand j'entendis soudainement une voix près de moi. Une voix tremblante et féminine. Quelqu'un était en train de pleurer ? Les pleurs semblaient être à l'extérieur, derrière le mur où j'étais.
- P-Pourquoi ? Je suis pas assez jolie c'est ça ?
- Ça n'a rien à voir avec ça.
          Oh, il y avait un garçon avec elle. Ah... Ils étaient sans doute en train de se disputer. Je ne perdis pas de temps à récupérer mon Banana Milk pour éviter d'entendre plus leur conversation. Les histoires des autres - surtout comme celle-là - ne me concernaient pas.
          Je m'apprêtai à faire demi-tour mais la fille sortit brusquement de leur cachette. Elle s'arrêta net en me voyant. Je restai bêtement figée à ma place, ne me sentant pas spécialement à l'aise au vu de la situation.
          Ses yeux étaient remplis de larmes qui ne cessaient de couler tout au long de ses joues roses. La fille finit par baisser la tête et couru à travers le long préau. Je me sentis désolée pour elle et j'espérai qu'elle ne pensait pas que je les espionnais.
- So-Young ?
          Je croisai le regard du garçon qui venait de lui briser le cœur. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant qui c'était.
“Jeon Jung-Kook ?...” 
          Mais. Il ne sortait pas déjà avec la fille de ce midi ? Je ne comprenais plus rien. Il était ce genre de garçon qui sortait avec plusieurs filles en même temps ? Finalement, cela ne m'étonnait qu'à peine. Les garçons populaires comme lui étaient comme ça.
         Je déviai le regard et fis demi-tour.
* * *
- A demain !
- A demain !
- On va aux arcades ??
- Nan mec, faut que j'aille à mes cours du soir aujourd'hui.
- On s'appelle en rentrant.
- Vite au PC Bang ! On va rater les places pour le fan-meeting d'EXO !
- So-Young ! A demain !
- A demain ! répondis-je à Ae-Ri.
          Aujourd'hui, j'étais de corvées avec quelques autres de mes camarades de classe.
- Allez Go-Hyun, traîne pas à serpiller si tu veux pas rater la partie de Call Of.
- Hé oh. Si vous avez l'intention de commencer sans moi, j'vous bute.
- Bah arrête de draguer et magne ton cul !
          Les garçons ricanèrent avant de partir et moi, je pris le produit pour nettoyer les vitres côté couloir.
          Les minutes passèrent. Pendant tout le long, nous pouvions entendre au loin les voix des élèves des différents clubs sportifs. Je les trouvais bien courageux de s'entraîner par cette chaleur. Et encore une fois, beaucoup de mes camarades étaient partis bien avant que leurs corvées soient terminées.
- On peut vous laisser finir de ranger le matériel ? On doit aller à nos cours du soir, nous demanda Ki Ji-Yeon.
          Le dernier camarade de ma classe et moi acquiesçâmes. Les deux filles partirent et nous, nous continuâmes de ranger.
          Quelque temps après, nous avions enfin tout fini. Mon camarade s'en alla rapidement. Je rangeai mes dernières affaires dans mon sac, le mis ensuite sur mon épaule et partis.
          Sur le chemin, je vins subitement de me souvenir que je devais prendre mon manuel de Sciences Éco pour terminer mon exercice. Heureusement que je m'en étais rendue compte là, dans la cour. Vite, je fis demi-tour pour aller le chercher !
          J'arrivai dans ma salle de classe et me dirigeai droit vers mon casier pour prendre mon manuel. En me retournant pour partir, je remarquai qu'il y avait quelque chose sur ma table. Qu'est-ce que c'était ? Était-ce Ae-Ri qui avait oublié de me donner quelque chose ? Mais elle m'aurait prévenu et me l'aurait donné en mains propres. Je m'avançai. Oh. C'était une petite enveloppe aux motifs joliment fleuris. Je pouvais même y sentir une légère odeur de parfum de là où j'étais. Mais en lisant le nom qui était inscrit dessus, je me rendis compte que cette enveloppe était destinée à mon voisin de la table derrière moi, Jeon Jung-Kook. Je la pris et la déposai sur son bureau avant de partir.
Le lendemain matin - Lycée général Sungkong, 8h06
- Désolé du retard !
          Notre professeur d'histoire soupira d'exaspération en voyant l'arrivée bruyante de notre camarade de classe : Jeon Jung-Kook. Celui-ci s'excusa furtivement avant d'aller rejoindre sa place, toujours dans l'agitation.
“Qu'est-ce que ?”
- Yeah ! Ça c'est notre Jung-Kook !
- Mec, ça c'est l'arrivée d'un King !
          Les garçons se firent des checks avant que Jeon Jung-Kook n'atteigne son bureau. Mais... Juste quelques secondes avant, j'avais croisé son regard, non ? Ce n'était qu'un très court instant mais son regard s'était attardé sur moi ?
(...)
          Non, je venais de mal interpréter. Il devait sans doute regarder quelqu'un d'autre derrière moi. Oh au fait, en arrivant tout à l'heure, je n'avais pas vu la lettre sur sa table. Il avait donc réussi à la récupérer.
Pause déjeuner - 13h00
          Je marchais vers la bibliothèque du lycée lorsque je reçus un message de Ae-Ri me disant qu'elle ne pouvait plus travailler avec moi parce qu'elle venait d'être demandée à la salle des professeurs. L’entrevue avec madame Lee, notre professeure principale, risquait d’être longue. Je lui rendis réponse et changeai alors ma direction pour ma salle de classe. Je me retournai mais après avoir fait seulement deux pas, mes pieds se prirent dans quelque chose. Je basculai en avant, la tête la première vers le sol carrelé quand on me rattrapa de justesse !
- OMO..., dis-je d'une petite voix.
          Je me sentis rapidement soulagée. On m'aida à me redresser.
- Est-ce que ça va ?
          Mon regard s'agrandit légèrement en voyant qui était mon bon samaritain.
- Woh... Jeon Jung-Kook ! s'exclama Byun Byung-Chan, impressionné par le geste de son ami. Quelle rapidité ! Oh mais tiens, ça serait pas la fille qui est constamment avec Ae-Ri ? C'est quoi déjà ton nom ? Soo-A ? Yoon-A ?
          Il se rapprocha de moi. Je me crispai instantanément et fis un mouvement de recul. 
- Dis dis. Ça te dirait pas que toi et Ae-Ri veniez faire un karaoké avec nous après les cours ?
          Cette situation commençait à me déplaire.
 - T'inquiètes, rien de louche. En fait, on voudrait juste faire mieux connaissance avec Ae-Ri, tu vois...
- Laisse-là tranquille, s'interposa Jeon Jung-Kook.
- Hé Jung-Kook, cette meuf, c'est la seule chance qu'on a pour que la beauté de notre classe accepte de passer du temps avec nous !
          Me sentant inconfortable, je décidai de partir rapidement, en plein milieu de leur conversation. Comme toujours, les choses se passaient ainsi. Cela faisait depuis le collège que je vivais ce genre de situation. Mais même si j'en avais l'habitude, ça restait néanmoins pénible. Et puis mon nom c'était So-Young, pas Soo-A ou Yoon-A...
16h30
          La sonnerie retentit enfin dans tout l'établissement. Le brouhaha s'installa rapidement et tout le monde rangea ses affaires.
          Dans le couloir, adossé contre le mur à côté de la porte de notre salle de classe, j'aperçus Nam-Joon le nez devant son smartphone. Il nous attendait. Nous sortîmes le rejoindre.
- Je dois passer voir madame Lee dans la salle des professeurs pour lui rapporter tous ces documents, prévint Ae-Ri en lui montrant la pile qu'elle avait dans ses bras.
- Pas de soucis. Qu'est-ce que c'est ? C'est pour le festival sportif du mois prochain ? demanda Nam-Joon en rangeant son téléphone dans sa poche de pantalon.
          Il prit une partie des documents pour l'aider.
- Oui. Nous avons enfin décidé des équipes.
- C'est quand déjà ?
- Juste après les examens, le jeudi 11 juillet et le vendredi 12 juillet.
- Ah voilà, il me semblait bien que ça se passait la veille des vacances d'été.
          Mes deux amis continuèrent leur conversation tout en prenant le pas en direction de la salle des professeurs. Je les écoutais mais plus le fait de les écouter, je les observais tous les deux. La manière dont ils étaient en train de se parler, leurs regards... Voir ce radieux sourire sur le visage de ma meilleure amie. J'étais tellement heureuse pour elle. Ils s'étaient vraiment bien trouvés !
- Et toi So-Young ? m'interpella Nam-Joon. Tu y participes ?
- Moi ? répondis-je en sortant de ma rêverie. Non... Tu sais bien que le sport et moi, ça fait deux...
- Ah, c'est vrai... Tu n'es pas très douée dans ce domaine. Mais tu ne vas même pas participer à La Bataille ?
- Pour ça, j'y suis obligée parce que c'est par classe entière. Mais sinon, je serai plus dans les gradins à supporter les autres.
- Espérons que nos deux classes ne se retrouvent pas l'une contre l'autre à La Bataille.
          Je lui rendis son sourire malicieux en guise de réponse.
          Le festival sportif... Encore un événement qui n'était pas fait pour moi. J'en gardais de mauvais souvenirs. En primaire et au collège, j'y participais parce que j'y étais obligée mais heureusement pour moi, dans ce lycée, les équipes n'étaient composées que de volontaires. Je pouvais alors rester tranquilles dans les gradins à jouer les pseudos-supportrices pour mes camarades de classe. Dommage que nous devions tous y ��tre présents. Sans ça, je serais restée chez moi pour travailler mes cours.
          Quelques minutes plus tard, je me séparai de mes amis au portail du lycée. Ils allaient à leurs cours privés du soir tandis que moi, je rentrai à la maison. Aujourd'hui encore, il faisait chaud et...c'était un jour où les particules fines de pollution étaient au rendez-vous.
          Alors que je marchais tranquillement sur le trottoir, un ballon atterrit lentement à mes pieds.
- Alors tu t'es enfin décidée !
          Je levai la tête en direction de la voix. C'était mon camarade de classe, Jeon Jung-Kook. Il s'avança jusqu'à moi et ramassa son ballon.
- T'en as mis du temps mais je suis heureux que tu l'ai fait.
          De quoi parlait-il ?
          Il fit un pas en avant pour se rapprocher un peu plus de moi.
- Toi... Tu sais que t'es la seule meuf du bahut à ne jamais réagir à ma présence ? Toutes les autres filles sont dingues quand je suis là mais toi, tu restes indifférente. Jusqu'à hier...
“Jusqu'à hier ?”
          Où est-ce qu'il voulait en venir ?...
          C'est là qu'il sortit de son sac de cours une enveloppe. Je la reconnus immédiatement. Quelqu'un l'avait posée par mégarde sur mon bureau, hier après les cours.
- Maintenant que tu m'as enfin remarqué, les choses vont devenir plus intéressantes, me dit-il en souriant malicieusement.
          J'écarquillai les yeux. U-Une seconde ! Il y avait un malentendu. Cette lettre, n'était pas de moi !
youtube
0 notes